Tag: Crimée

  • A la Une de la presse roumaine 25.04.2014

    A la Une de la presse roumaine 25.04.2014

    La presse roumaine du jour se penche sur les dernières modifications apportées par les parlementaires roumains à la loi de ladministration locale, de même que sur de fausses interventions chirurgicales esthétiques couvertes sous des faux diagnostiques et, donc, remboursées par les assurances maladie ou encore sur les félicitations adressées par des responsables dONGs à la Fédération de Russie pour lannexion de la Crimée.


  • 11.04.2014 (mise à jour)

    11.04.2014 (mise à jour)

    OTAN – Les Etats-Unis et l’Otan renforcent leur engagement à défendre la Roumanie sur la toile de fond des événements en Crimée, des mouvements agressifs de la Russie et de son manque de respect à l’égard de la souveraineté de l’Ukraine, a déclaré le chargé d’affaires de l’ambassade américaine à Bucarest, Duane Butcher. Il a souligné la fidélité des Américains à l’article 5 du statut de l’OTAN, aux termes duquel toute attaque contre un des membres de l’Alliance atlantique constitue une attaque contre tous les autres membres. Les déclarations du diplomate américain surviennent alors que la Roumanie vient de demander aux Etats-Unis de renforcer la présence des forces de l’OTAN dans la région.



    Sondage – La qualité de membre de lOTAN offre une protection supplémentaire à la Roumanie, dans le contexte des événements en Ukraine, estime plus de la moitié des Roumains, selon un sondage de linstitut CSOP, réalisé fin mars dans le pays. 36% des personnes interrogées, notamment des gens âgés de plus de 65 ans, pensent que les relations russo-roumaines devraient se refroidir davantage, tandis que 46% des répondants croient que ces rapports resteront inchangés, suite à la crise ukrainienne. Pour ce qui est des relations avec la République de Moldova, 57% des Roumains estiment que les relations bilatérales devraient rester inchangées, alors que 11% tablent sur leur détérioration.



    Entretiens – Bogdan Aurescu, secrétaire roumain d’Etat aux affaires stratégiques a rencontré à Washington Celeste Wallander, assistante spéciale du président américain chargée de la Russie et de l’Asie centrale et Derek Chollet, assistant du secrétaire américain d’Etat chargé de la sécurité internationale. Jeudi, dans un entretien avec la secrétaire d’Etat américaine pour les affaires européennes et euro-asiatiques, Victoria Nuland, Bogdan Aurescu a souligné l’importance d’un renforcement de la présence des Etats Unis et de l’OTAN dans les pays alliés situés à la frontière orientale de l’Alliance, y compris en Roumanie. Il a également salué l’engagement accru des Etats-Unis à appuyer les aspirations européennes de la République de Moldova, un objectif que soutiennent aussi les autorités de Bucarest.



    Gaz – LUnion européenne refuse la politisation de lénergie et attend de ses fournisseurs le “respect de leurs engagements”, a averti vendredi la Commission européenne en réponse à une lettre de mise en garde du président russe, Vladimir Poutine, informe lAFP. “LUnion européenne est un bon client. Elle achète 70% des exportations russes dénergie qui contribuent pour à peu près 50% des recettes du budget fédéral russe”, a rappelé la porte-parole de lexécutif bruxellois, Pia Ahrenkilde-Hansen. Dans une lettre à 18 dirigeants européens citée par AFP, le chef du Kremlin a menacé de cesser de livrer du gaz à lUkraine si ce pays ne réglait pas sa dette, mettant ainsi en danger lapprovisionnement des Européens, comme en 2009. Les achats de gaz à la Russie couvrent 25% des besoins des pays de lUE pour une facture totale de 35 milliards deuros en 2013, soit 3 milliards par mois, précise la Commission. En Roumanie, le premier ministre, Victor Ponta, a assuré la population quune éventuelle crise du gaz russe naura pas de conséquences à court terme sur le pays.



    Inondations – 6% de la population de la Roumanie habite des régions à haut risque d’inondations, selon des études publiées vendredi par l’Administration nationale des eaux. Les documents couvrent les régions à haut risque et évaluent non seulement le risque de crues, mais aussi les éventuels dégâts et victimes. Conformément à ces cartes, les autorités élaboreront des plans de management de chaque bassin hydrographique, afin de réduire les effets des inondations.



    Bourses – Le ministère roumain des Affaires étrangères a accueilli la réunion annuelle des boursiers “Eugen Ionescu”, pour 2013-2014. Une soixantaine de titulaires de doctorat ou de post-doctorat issus de 14 pays francophones y ont pris part, aux côtés des responsables roumains et de lAgence universitaire de la francophonie. Subventionnées par le ministère roumain des Affaires étrangères, les bourses “Eugen Ionescu” ont été créées en 2006, après le 11e Sommet de la francophonie déroulé à Bucarest, et ont été accordées pour la première fois en 2007. Par ce biais, la Roumanie encourage le développement durable dans lespace francophone, notamment dans les pays de lEurope centrale et de lest et dAfrique, les détenteurs pouvant suivre des formations en français dans 26 universités roumaines, membres de lAUF, opérateur de ces bourses. Près de 500 doctorants ou chercheurs ont bénéficié des ces bourses jusquà présent.



    Distinction – Gabriela Adamesteanu, 72 ans, écrivaine, journaliste et traductrice, sera décorée aujourd’hui chevalier de l’ordre des Arts et des lettres par l’ambassadeur de France à Bucarest, Phillippe Gustin. Cette décoration récompense les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution quelles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde. Par cette décoration, la France reconnaît le talent littéraire de Gabriela Adamesteanu mais aussi la qualité des relations qu’elle a bâties entre la France et la Roumanie.



    Epidémie – Le ministère roumain des affaires étrangères a émis aujourd’hui un avertissement au sujet d’une épidémie de grippe virale hémorragique Ebola, enregistrée dans le sud de la Guinnée, dans les localités de Macenta, Guékédou et Kissidougou, mais aussi dans la capitale Conakry. Le Ministère des Affaires Etrangères de Buc recommande aux ressortissants roumains d’éviter le plus que possible les voyages dans les régions touchées par l’épidémie et aux Roumains se trouvant déjà dans ce pays de suivre les messages des autorités, de respecter es règles d’hygiène et de ne pas consommer du gibier. Selon le plus récent bilan de l’OMS, 101 personnes en Guinée, le pays le plus touchés par l’Ebola, le virus a fait une centaine de morts.


  • Roumanie – 10 ans au sein de l’OTAN

    Roumanie – 10 ans au sein de l’OTAN

    Le 10e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN coïncide avec la crise de sécurité la plus sévère de la région, la décision de la Crimée de ne plus faire partie de l’Ukraine et de se rattacher à la Russie soulevant de nombreux points d’interrogation sur les prochaines évolutions dans la zone. Une raison de plus pour l’Alliance nord-atlantique d’adapter ses stratégies aux défis actuels et futurs. Il y a deux directions importantes dans la prise des décisions, soulignait le premier ministre roumain, Victor Ponta, lors d’un symposium organisé à Bucarest pour marquer le 10e anniversaire de l’accession de la Roumanie à l’Alliance. Il s’agit d’un espace économique commun de l’OTAN et d’un élargissement de la sécurité militaire aux pays qui souhaitent adhérer à l’UE. Victor Ponta: « Au sommet prévu en septembre, je pense que l’Alliance et nous, en tant qu’Etat membre de l’Alliance, nous avons l’obligation de discuter d’une manière concrète et réelle de la stratégie de l’OTAN liée à la République de Moldavie, à la Géorgie et à l’Ukraine. Autrement, les seules promesses et appels s’avéreront insuffisants. »



    Pour sa part, l’ancien président roumain, Emil Constantinescu, affirmait que le profil de l’Alliance atlantique devait être adapté à une société en changement permanent: «Il est important de construire des capacités de défense, même si parfois le développement du secteur militaire semble excessif. A ce nouveau carrefour dans le monde globalisé, l’important, ce n’est pas le choix d’une voie ou d’une autre, mais la capacité d’anticiper où mènent ces chemins. Ou d’autres voies qui peuvent s’ouvrir en un siècle de transformations inattendues où le jeu des risques et les acteurs changent avec rapidité.»



    Durant les 10 années au sein de l’OTAN, la Roumanie a participé aux opérations en Irak, en Afghanistan, dans les Balkans Occidentaux et le nord de l’Afrique, le nombre des militaires déployés s’élevant à 40 mille. 26 d’entre eux ont perdu leur vie en mission, la plupart en Afghanistan, et 145 ont été blessés. De même, depuis son entrée dans l’Alliance atlantique, la Roumanie a conclu des partenariats stratégiques, modernisé et restructuré son armée selon les normes de l’OTAN.



    Le pas franchi il y a une décennie a apporté à la Roumanie une garantie de sécurité à toutes ses frontières ainsi que la certitude que celui ayant offert cette garantie a aussi la capacité de l’assurer, affirme l’historien Dorin Matei. Pour ce qui est de la position de la Roumanie dans le cadre de l’Alliance, Dorin Matei estime que: « Je pense que la voix de la Roumanie s’est fait entendre assez bien ces derniers temps au sein de l’Alliance atlantique. Nous avons toujours insisté sur la nécessité de focaliser notre attention sur cette région. On a longuement discuté de l’importance de la zone méditerranéenne, par où le terrorisme peut facilement pénétrer en Europe. La Roumanie a toutefois martelé ce que l’histoire a d’ailleurs confirmé, à savoir le fait que cette région d’Europe de l’Est et surtout celle de la mer Noire, avec tous ses conflits gelés, vaut la peine que l’on s’y intéresse de près. J’ajouterais, à propos de la redistribution des forces otaniennes, qu’au début des années 1990, aux termes des accords existants entre l’Alliance et la Russie, la première s’engageait à ne déployer ni forces ni moyens au delà de certaines limites à l’intérieur des pays nouveaux entrants. Or, l’action de la Russie en Crimée délie les mains de l’OTAN. A la différence des Russes, les Occidentaux ont toujours respecté leurs engagements. Comme ils n’y sont plus tenus à présent, reste à voir dans quels termes on va aborder, au prochain sommet de l’Alliance, la question de la redistribution de ses forces et moyens sur le terrain».



    Le conseiller présidentiel chargé des affaires stratégiques, de la sécurité et de la politique étrangère, Iulian Chifu, rappelle que l’insistance avec laquelle la Roumanie a souligné l’importance de la mer Noire pour l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et la sécurité de cette région a porté ses fruits dès le sommet de Riga. Cette idée allait se retrouver dans les déclarations finales de la réunion. Tout a culminé en 2008, au sommet accueilli par Bucarest, lorsque l’intérêt pour la sécurité en mer Noire a dominé les débats. Par ailleurs, dans un entretien à la Radio publique roumaine, Iulian Chifu déclarait que: « Il faut toujours souligner la relation spéciale et notre partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Nous avons vu combien important est ce partenariat, non seulement du point de vue militaire et économique, mais aussi pour tous les autres domaines ».



    Ce partenariat stratégique a prouvé sa viabilité même dans cette dernière crise, lorsque forces et moyens de l’Alliance appartenant aux Etats-Unis se sont vite déplacés pour rassurer les pays qui ressentaient une certaine pression ou percevaient des menaces à l’adresse de leur sécurité. (trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop)

  • La Crimée – et après?

    La Crimée – et après?

    Remarquable à la fois par son efficacité et son cynisme, le rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Fédération de Russie, a été, d’après les experts en géopolitique, un véritable chef-d’œuvre du genre. L’opération, qui a duré moins de trois semaines, n’a presque pas fait de victimes. L’invasion militaire s’est accompagnée d’un discours dans lequel Moscou a fait usage d’un tas d’arguments, apparemment sensés.



    Historiquement parlant, la Crimée avait appartenu à la Russie jusqu’en 1954, lorsque le leader soviétique de l’époque, l’Ukrainien Nikita Khrouchtchev, l’avait transférée sous l’autorité de Kiev. D’un point de vue démographique, ce ne sont ni les Ukrainiens ni les Tatares qui forment la communauté la plus forte de la péninsule, mais les ethniques russes, dont nombreux sont titulaires de passeports de la Fédération Russe. Ces derniers ayant voté, quasi unanimement, par référendum, en faveur du retour à la Russie, Moscou se doit de défendre ses citoyens contre la menace du nationalisme ukrainien. Enfin, en termes de droit international, il faut mentionner le précédent de la province serbe de Kosovo, laquelle, sous protection internationale, est sortie de sous le contrôle de Belgrade pour devenir Etat indépendant.



    A la différence de l’épisode de Crimée, les corrections appliquées auparavant par la Russie post-soviétique à ses ex – colonies avaient été bien plus brutales et inhabiles. Il a fallu mener des combats, soldés par des centaines de morts, pour que, sous la protection des troupes russes, la Transnistrie parvienne, en 1992, à se séparer, de facto, de la République de Moldova, pays à population majoritairement roumanophone. Plus tard, en 2008, lorsque les blindés de l’ancienne Armée rouge s’étaient approchés de Tbilissi, l’Abkhazie et l’Ossétie du sud allaient être découpées de la carte de la Géorgie.



    Les analystes et les chancelleries occidentales ne cachent pas leur inquiétude à l’égard du fait que l’appétit ne vienne en mangeant pour le leader du Kremlin aussi et qu’une fois revenu cet appétit, l’engouement de Moscou pour d’autres territoires ne prétende à de nouvelles offrandes. D’ailleurs, comme Poutine l’affirme lui-même, «les événements de Crimée ont représenté un examen » pour l’armée russe. Le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a reconnu craindre que les provinces russophones et russophiles de l’est de l’Ukraine ne deviennent les futures cibles



    En ce qui le concerne, le président de la Roumanie, Traian Băsescu, partage les angoisses des communautés européenne et euro-atlantique : « Nous ne pouvons plus considérer comme incidents isolés les événements de 2008, lorsque la Fédération de Russie avait occupé l’Abkhazie et l’Ossétie du sud. Maintenant, nous avons les événements d’Ukraine et tout homme politique, tout stratège doit se demander à quoi ou à qui ce sera le tour. Serait-ce la Transnistrie, la République de Moldavie ? Ces questions, n’importe qui peut se les poser. La nature imprédictible de la Fédération de Russie nous oblige à examiner les différentes variantes et possibilités de réaction. »



    Le premier ministre de la République de Moldavie, Iurie Leancă, a, lui, réaffirmé sa préoccupation quant aux possibles répercussions sur son pays du précédent créé en Ukraine. Malheureusement, le régime sécessionniste transnistrien peut engendrer de telles situations, par le biais des décisions unilatérales” — a-t-il mis en garde.



    Ces ressemblances entre l’Ukraine et la République de Moldavie ne semblent pas convaincre l’analyste militaire Cornel Codiţă, général de réserve de l’armée roumaine : « Ces deux Etats sont très différents du point de vue politique, historique, juridique et légal. Bien des gens ont certainement pensé qu’après la Crimée ce serait le tour de la Transnistrie. A mon avis, ce mouvement de la Russie engendre suffisamment de problèmes pour que des épisodes comme celui-ci ne se reproduisent plus, du moins pour un certain temps. Par ailleurs, l’Ukraine est un objectif stratégique pour la Russie, alors que la Transnistrie ou la République de Moldova ne sont que des éléments secondaires d’une politique que Moscou va de toute façon mettre en place. »



    Serait-il possible que Chişinău se mette à l’abri, sous l’ombrelle de l’UE et de l’OTAN ? D’une part, les accords d’association et de libre-échange avec l’UE, paraphés à l’automne dernier, pourraient être signés sous peu ; de l’autre, la Constitution moldave exclut l’appartenance de la République de Moldavie à une alliance militaire. Toutefois, après l’épisode de Crimée, d’aucuns ont affirmé que tabou est synonyme de désuet.



    Cornel Codiţă : «L’UE a réagi en accélérant le processus d’association. Il est fort probable qu’un éventuel parcours en direction de l’OTAN reste un problème interne, essentiellement politique, de la République de Moldavie. Ce n’est qu’après avoir reçu une position claire et nette de la part de Chisinau que l’on pourra dire si, oui ou non, ce parcours est crédible, s’il se réalisera vite, lentement ou pas du tout. »



    Pour l’instant, le grand défi qui se pose devant Poutine c’est la Crimée elle-même, vu les retombées de nature financière de son rattachement, affirment les experts du centre d’analyse Early Warning de Bucarest. Les coûts de l’invasion militaire proprement-dite pourraient atteindre les 9 milliards de dollars. Les pensions de retraite et les salaires des fonctionnaires de Crimée, désormais employés de l’Etat russe, dépassent les 15 milliards, dans le contexte où les dépenses annuelles du gouvernement fédéral de Moscou avoisinent les 400 milliards de dollars. Poutine, qui nous a démontré que le prestige l’emporte sur les coûts, est prêt à prendre ce risque au nom de la grandeur, note encore Early Warning. Quoi qu’il en soit, les Russes se félicitent de la décision de leurs leaders au sujet de la Crimée, mais, tôt ou tard, l’inflation finira par leur faire changer d’attitude. Les analystes concluent, à ce que l’addition pour la Crimée risque d’être salée. (trad. Mariana Tudose)

  • 01.04.2014 (mise à jour)

    01.04.2014 (mise à jour)

    Economie – La politique fiscale et budgétaire du gouvernement roumain, telle qu’elle a été acceptée aussi par le FMI, est erronée, estime le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu. Lors d’un point de presse mardi soir, le président roumain a souligné que cette politique devait être révisée en urgence, sinon la Roumanie pouvant se voir confronter à un déséquilibre macroéconomique majeur, à moyen terme. Pour Traian Basescu, la solution à cette situation serait le retour à la politique des dépenses programmées en fonction des recettes budgétaires concrètes disponibles. Dans le même contexte, le président roumain a appelé à nouveau le législatif bucarestois à rejeter le décret d’urgence du gouvernement qui fait augmenter l’accise sur le litre de carburant, à compter de ce premier avril. Notons qu’une mission du FMI doit se rendre dans la capitale roumaine dans le courant de ce mois pour des consultations avec les autorités roumaines.



    Prix — Le prix du gaz, des carburants et des cigarettes connaît une nouvelle majoration à partir de ce mardi. Le tarif du gaz connaîtra une hausse de 2% pour les consommateurs domestiques et de 5% pour ceux industriels, tandis que les fumeurs payeront 50 bani de plus, soit 11 centimes d’euro, pour un paquet de cigarettes. Par ailleurs, ce mardi 1er avril marque l’entrée en vigueur de l’accise sur les carburants de 7 centimes d’euro qui entraînera une hausse de quelque 40 bani par litre d’essence et de gas-oil. En revanche, les Roumains assisteront à une baisse des tarifs maxima que les opérateurs de téléphonie peuvent fixer entre eux afin de décider le montant des forfaits mobiles et fixes.



    OTAN — L’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et à l’UE sont les objectifs les plus importants atteints par le pays durant les 25 dernières années, a affirmé le premier ministre Victor Ponta, lors de la réunion solennelle du Parlement de Bucarest, convoquée à l’occasion du dixième anniversaire de l’entrée de la Roumanie dans l’Alliance nord-atlantique. Grâce à son statut de membre de l’OTAN, Bucarest est « dans une situation privilégiée de sécurité », qui lui offre la possibilité de « répondre de manière efficiente, cohérente et crédible » à toute menace extérieure, a dit le chef du Cabinet roumain. Il a également remercié tous les partenaires européens et euro-atlantiques pour la confiance témoignée à la Roumanie, un partenaire « compétent » et « sérieux ». Dans le même temps, le premier ministre Victor Ponta a rendu hommage aux militaires roumains dans les théâtres d’opérations, dont il a loué «le dévouement », «le courage » et « la très bonne formation professionnelle ».


    Lors de la même réunion, le chef de l’Etat, Traian Băsescu, a rappelé que le devoir de tous les Roumains était « d’œuvrer ensemble au bien-être de la nation », y compris à sa capacité de défense. Le président a de ce fait appelé le gouvernement et le parlement à identifier les moyens nécessaires pour améliorer la dotation de l’armée roumaine et accroître sa capacité opérationnelle.



    Base – Le Parlement de Bucarest s’est vu présenter mardi le message du président Traian Basescu visant une requête de l’Ambassade étasunienne en Roumanie concernant l’élargissement des opérations américaines sur la base aérienne de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est du pays. Ainsi, le nombre de soldats et d’avions militaires stationnés sur cette base pour des opérations temporaires devrait augmenter, atteignant les 1600 militaires tout au plus. En novembre 2013, un diplomate de l’ambassade américaine affirmait que cette base devrait devenir un hub de transport essentiel pour le retrait des équipements militaires d’Afghanistan.



    Afrique — Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a participé à Bruxelles à la réunion ministérielle UE-Afrique. Les parties se penchent notamment sur leur coopération en matière de prévention des conflits et de maintien de la paix, en préparation du sommet UE-Afrique ces mercredi et jeudi, toujours à Bruxelles.



    Nomination — Le Parlement roumain a avalisé ce mardi la nomination de Mişu Negriţoiu à la direction de l’Autorité roumaine de suivi financier. Ancien député, ministre et chef de la filiale roumaine du groupe bancaire néerlandais ING, Mişu Negriţoiu remplace le libéral Dan Radu Ruşanu, placé en détention provisoire début mars pour association de malfaiteurs et complicité à l’abus de fonction.



    Tennis — La Fédération roumaine de Tennis s’est vu remettre de la part de l’organisation Tennis Europe les titres de nation ayant le plus progressé « Most Improved Nation 2013 » et de meilleure performance « Best B-Nation 2013 » en signe de récompense pour les résultats et son activité sur 2013. Par ailleurs, la jeune Ioana Minca s’est vu décerner le titre de meilleure joueuse de tennis européen chez les juniors sur 2013 Player of the year powered by the Polar. D’autre part, la meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Halep, occupe toujours la cinquième position au classement mondial WTA. C’est la meilleure performance jamais enregistrée par une joueuse roumaine de tennis après Irina Sparlea, 7e dans le classement WTA, et Virginia Ruzici, classée 8e.

  • La semaine du 24 au 29 mars 2014

    La semaine du 24 au 29 mars 2014

    Candidats roumains aux élections européennes


    En Roumanie, 15 formations politiques et 11 candidats indépendants se sont inscrits auprès du Bureau électoral central pour les élections euro parlementaires du 25 mai. La campagne électorale démarrera le 25 avril. La Roumanie enverra 32 députés au PE, soit un de moins que le nombre actuel de sièges occupées à Bruxelles. Selon les sondages, l’alliance Parti Social Démocrate + Parti Conservateur + Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie (au pouvoir) remporterait les élections avec 40% environ des voix des Roumains, alors que l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie (également au pouvoir) obtiendrait 5-7%. Les partis de l’opposition, à savoir, le Parti National Libéral, Parti Démocrate Libéral et le Parti « Le Mouvement populaire », se partageraient le reste des sièges.





    Le FMI approuve deux nouvelles tranches de l’accord préventif conclu avec la Roumanie


    Le FMI a approuvé les deux premières évaluations de l’accord de précaution conclu avec la Roumanie l’automne dernier. Le FMI a mis ainsi à la disposition de la Roumanie 440 millions d’euros, sur un total de plus de 650 millions, dont les autorités de Bucarest peuvent se servir. L’accord total entre la Roumanie, le FMI et l’UE est chiffré à 4 milliards d’euros. Les autorités roumaines n’ont pas l’intention d’utiliser cet argent, qui est censé protéger le pays en cas de chocs sur le marché financier ou de besoin d’obtenir une réduction des coûts de financement.





    Majoration des retraites en Roumanie


    Plus de 230 mille retraités bénéficieront d’une majoration de leurs pensions de retraite d’environ 63 lei, soit 14 euros, avant la fin mars, ont annoncé les autorités de Bucarest. C’est la conséquence directe de l’application d’un indice de correction et de la multiplication des points de retraite, a fait savoir la ministre roumaine de l’Emploi, Rovana Plumb. Cette somme vient compenser des pertes correspondantes aux mois de novembre et de décembre 2013, issues de l’application d’un indice de correction éronné. Le premier ministre social démocrate Victor Ponta a admis que les retraites étaient inférieures aux besoins individuels, mais il a souligné que cette majoration était censée compenser les coupes opérées en 2009 — 2011. L’opposition, affirme qu’il ne s’agit pas d’une hausse réelle mais d’une mesure électorale, estimant que l’exécutif ne l’aurait pas introduite s’il n’y avait pas été contraint par la Cour constitutionnelle.





    Recommandations de la Commission de Venise concernant la révision envisagée de la Constitution de la Roumanie


    La Commission de Venise, organe consultatif du Conseil de l’Europe, a examiné le projet de révision de la Constitution de la Roumanie. Un rapport de la Commission, rendu public mardi, considère que la forme de gouvernement que la Roumanie souhaite adopter est imprécise et insiste sur l’introduction de compétences clairement délimitées pour le chef de l’Etat et le premier ministre. La Commission recommande aussi un cadre procédural limité pour les décrets d’urgence et une base légale améliorée pour le Conseil supérieur de la magistrature, qui l’aide à remplir sa mission de garant de l’indépendance des magistrats. Le vice-président social-démocrate du Sénat de Bucarest, Ioan Chelaru, a fait savoir que les débats sur le projet de révision de la loi fondamentale se poursuivraient, le CSM et la société civile pouvant y contribuer. Et lui d’ajouter qu’un référendum sur la révision de la Constitution ne sera pas organisé avant 2015.





    La situation en Ukraine et ses retombées sur le plan régional et international


    Le rattachement de la Péninsule de Crimée par la Russie et ses retombées majeures au plan régional et international ont fait l’objet de débats au Conseil suprême de défense du pays, réuni sous la houlette du président de la Roumanie, Traian Băsescu. Auparavant, lors du bilan du ministère de l’Intérieur, le chef de l’Etat avait déclaré que, dans le contexte des événements de la région, l’armée roumaine devait se donner un nouvel objectif, celui d’accroître sa capacité de réaction.


    Traian Băsescu « Nous ne pouvons plus considérer comme incidents isolés les événements de 2008, lorsque la Fédération de Russie avait occupé l’Abkhasie et l’Ossétie du sud. Maintenant, nous avons les événements en Ukraine et tout homme politique, tout stratège doit se demander à quoi ou à qui ce sera le tour. Serait-ce la Transnistrie, la République de Moldavie ? Ces questions, n’importe qui peut se les poser. Quant à l’armée roumaine, elle doit se fixer un nouvel objectif, celui d’accroître considérablement sa capacité de réaction. »


    Le président de la République a également parlé de la nécessité d’octroyer des ressources supplémentaires au secteur de la défense, afin de pouvoir continuer sa modernisation.





    Nouvelles mesures dans le secteur du gaz et de l’énergie


    Le gouvernement roumain a adopté un paquet de mesures censées limiter la majoration des tarifs du gaz naturel et de l’électricité, afin de stimuler les consommateurs industriels et de protéger ceux domestiques. Selon le premier ministre, le prix de référence du gaz sur le marché libre pour les consommateurs industriels sera celui de janvier 2014, respectivement 230 dollars pour mille mètres cubes. Selon le calendrier d’élimination des prix réglementés, le tarif du gaz pour les consommateurs domestiques et non domestiques devait augmenter de 2 et respectivement 5% à compter du 1er avril. Par ailleurs, le gouvernement a décidé de maintenir le niveau de 2013, une part de 11,1% du marché de l’électricité provenant de sources renouvelables. Les mesures ont provoqué des disputes entre les grands consommateurs industriels et les producteurs d’énergie verte. Tandis que les premiers ont salué le maintien du prix du gaz et du quota détenue par les certificats verts, les producteurs d’énergie renouvelable se disent fort mécontents. Ils accusent l’Etat d’avoir manqué à ses promesses d’élever à 15% le quota détenu en 2014 par les certificats verts et affirment risquer la faillite puisqu’ils ont organisé leurs affaires en fonction du quota promis. (trad. : Valentina Beleavski, Ioana Stancescu, Mariana Tudose, Andrei Popov)

  • 25.03.2014

    25.03.2014

    Ukraine – Le président roumain, Traian Basescu, et le vice-président américain, Joe Biden, ont eu des consultations sur les mesures de soutien à l’Ukraine après l’annexion par la Russie de la péninsule de Crimée. Lors d’un entretien téléphonique, les deux officiels ont évoqué le renforcement des sanctions à l’égard de Moscou, si la Russie poursuit ses actions agressives. Selon un communiqué de la Maison Blanche cité par notre correspondant aux Etats-Unis, le vice-président américain a réaffirmé l’engagement de Washington lié à la sécurité commune des Etats de l’OTAN. Rappelons que Traian Basescu participe à La Haye au sommet sur la sécurité nucléaire, en marge duquel se sont réunis les leaders des pays du G7. Lesquels ont décidé de renoncer au G8 qui comprenait aussi Moscou et prévenu quils étaient prêts à renforcer les sanctions si la Russie avançait dans les régions russophiles du sud et de l’est de l’Ukraine.



    Coopération — La capitale moldave accueille ce mardi la réunion du Comité de coopération parlementaire République de Moldova — UE, dans le contexte de la crise politique engendrée par la Russie et les initiatives dans la région séparatiste de Transnistrie. La réunion est co-présidée par l’euro députée roumaine Monica Macovei. Selon un communiqué du Parlement de Chisinau, les eurodéputés doivent s’entretenir avec les leaders de Chisinau et se rendre dans la région de Transnistrie. Les pourparlers seront dominés par la coopération et les relations entre la République de Moldova et l’UE, la situation des écoles transnistriennes où l’enseignement est dispensé en graphie latine et qui font l’objet de pressions de la part des autorités de Tiraspol.



    Train — La Chine va participer à la construction de la ligne à grande vitesse entre la capitale roumaine Bucarest et la ville port de Constanta, suite à un accord signé à Pékin par le vice premier ministre roumain, Liviu Dragnea, et le vice président de la Commission nationale de développement et de réforme de Chine, Zhang Xiaoqiang. Le responsable roumain fait jusqu’à mercredi une visite en Chine. Lundi, lors d’un entretien avec son homologue chinois, Zhang Gaoli, Liviu Dragnea a affirmé que la Roumanie souhaitait un renforcement de la coopération avec la Chine dans les domaines économique, du commerce, de l’énergie électrique, des transports et de l’élevage. Pour sa part, Zhang Gaoli a estimé que Pékin était prêt à collaborer avec Bucarest pour renforcer la coopération entre la Chine et l’Europe centrale et de l’Est et pour promouvoir le partenariat stratégique global entre la Chine et l’Europe.



    Emploi — La Roumanie figure parmi les Etats de l’UE enregistrant la proportion la plus élevée d’employés qui reçoivent leurs rémunérations « de la main à la main », soit 7%, contre une moyenne européenne de 3% selon un sondage Eurobaromètre sur le travail au noir. La Roumanie est devancée de ce point de vue par la Lettonie, les Pays Bas et l’Estonie où la proportion est de 11%. Les domaines les plus touchés par le travail au noir sont la rénovation des logements, le jardinage, le nettoyage et la garde des enfants, relève encore le sondage. Le travail non déclaré expose l’employé à des conditions de travail dangereuses et à des bas revenus. D’autre part, les gouvernements perçoivent moins de recettes, les organismes de sécurité sociale ne recevant pas des contributions.



    Cinéma — « Mère et fils » (« La position de l’enfant ») du réalisateur Calin Peter Netzer a remporté le trophée du meilleur film lors de la 8e édition des prix Gopo 2014, considérés comme les Oscars du cinéma roumain. Calin Peter Netzer a aussi reçu le prix Gopo du meilleur réalisateur, sa production s’adjugeant d’ailleurs la plupart des distinctions, dont celles du meilleur scénario signé par Razvan Radulescu et de la meilleure actrice dans un rôle principal, à savoir Luminita Gheorghiu. « Mère et fils » est le film roumain le plus prisé par le public en 2013. Enfin Victor Rebengiuc s’est vu décerner le prix Gopo du meilleur acteur dans un rôle principal pour sa prestation dans le film « Le chien japonais ».



    Gala — Comme chaque année Radio Roumanie Culture de la Société Roumaine de Radiodiffusion a accordé lundi soir lors d’un gala ses prix aux personnalités culturelles de l’année 2013. Parmi les lauréats de l’actuelle édition figure la soprano Angela Gheorghiu et le réalisateur Calin Peter Netzer, dont le film « Mère et fils » a reçu l’Ours d’or à Berlin.

  • 24.03.2014 (mise à jour)

    24.03.2014 (mise à jour)

    Sécurité — La Roumanie et 11 autres Etats ont convenu, lundi, au Sommet de la sécurité nucléaire de La Haye d’éliminer le matériel à l’uranium hautement enrichi qu’ils détiennent et de les convertir en d’autres matériaux à usage civil. Dans un communiqué commun des délégations de Roumanie, Hongrie, Ukraine, Rép. Tchèque, Danemark, Suède, Turquie, Géorgie, Chili, Mexique, Corée du Sud et Vietnam, il est mentionné que l’élimination de ces matériaux des territoires nationaux rapporterait aux Etats signataires des bénéfices clairs et tangibles”, étant donné les coûts élevés et les mesures de sécurité qu’implique leur possession. Les Etats Unis, la Russie et l’AIEA assisteront ces pays à convertir l’uranium hautement enrichi en uranium faiblement enrichi destiné aux activités civiles. Antérieurement, le Japon, l’Italie et la Belgique avaient accepté l’élimination de ce combustible nucléaire de leurs territoires. Le 3e sommet sur la sécurité nucléaire réunit à La Haye une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, le principal objectif de la réunion étant la prévention d’attaques terroristes dans lesquels des matériaux nucléaires pourraient être employés. La délégation de la Roumanie est dirigée par le président Traian Băsescu.



    Energie — Le premier ministre Victor Ponta a présenté au Parlement les mesures dans le domaine de l’énergie que le gouvernement envisage de prendre cette année. Selon le premier ministre, la taxe de cogénération pour l’exportation d’électricité sera supprimée, le prix de référence au gaz sur le marché libre pour les consommateurs industriels sera celui de janvier 2014, mais le prix du gaz pour les consommateurs domestiques connaîtra une hausse de 2% à partir du 1er avril. Victor Ponta a estimé que l’élimination de la taxe de cogénération encouragerait l’exportation d’électricité sur le marché régional, et que le maintien du prix du gaz dans l’industrie au niveau du 1er janvier dernier encouragerait la compétitivité. Selon le calendrier d’élimination des prix réglementés, le tarif du gaz pour les consommateurs non domestiques devait augmenter de 5% à compter du 1er avril. Le premier ministre a précisé que ces mesures seraient discutées, mercredi, par le gouvernement, avec l’approbation de la décision sur le taux d’énergie renouvelable qui sera subventionné.



    Crimée — La situation en Crimée constitue le plus grave danger de sécurité pour la Roumanie depuis 1989, a déclaré le premier ministre roumain Victor Ponta dans une émission télévisée. Il a souligné que cette situation constituait toutefois une opportunité pour la République de Moldova de se rapprocher de l’OTAN et de l’UE. Les autorités de Kiev ont annoncé ce lundi leur décision de retirer les troupes ukrainiennes de Crimée, alors que le ministre ukrainien des Affaires Etrangères Andrii Descita souligne que le risque d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine augmentait en raison d’un déploiement massif de troupes russes à la frontière est de son pays. La Russie pourrait ouvrir une « boite de Pandore » par sa tentative de redessiner les frontières nationales en Europe, a également précisé le ministre allemand des Affaires Etrangères, Frank — Walter Steinmaier, à la fin d’une visite en Ukraine. Sur la plan économique, une mission du FMI a demandé à Kiev de prendre des mesures d’austérité et notamment de réduire les subventions au prix du gaz. L’Ukraine a besoin d’un prêt d’au moins 15 milliards de dollars afin d’éviter la faillite.



    Elections — Aujourd’hui à Bucarest, le Parti national libéral, d’opposition, et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, membre de la coalition gouvernementale, déposent auprès du Bureau Electoral Central les listes de candidats au scrutin européen, prévu pour le 25 mai. L’alliance au pouvoir, formée par le parti social-démocrate, le parti conservateur et l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, ainsi que le Parti démocrate-libéral d’opposition ont déjà déposé leurs listes de candidats. Les partis politiques, les alliances électorales et les candidats indépendants disposent de trois jours seulement pour s’inscrire au scrutin. La Roumanie sera représentée par 32 eurodéputés, au lieu de 33 jusqu’ici. Le pays compte parmi les 12 Etats membres de l’UE qui cèdent une place en faveur d’un nouveau membre : la Croatie.



    Retraites — Plus de 230 mille retraités de Roumanie bénéficieront d’une majoration d’environ 14 euros de leurs retraites, à partir de cette fin mars, a déclaré aujourd’hui le premier ministre Victor Ponta. Cette majoration s’applique dans le cas des personnes parties à la retraite après le 1er janvier 2011. Le premier ministre a admis que les retraites étaient inférieures aux besoins individuels, mais il a souligné que cette majoration était censée compenser les coupes opérées en 2009 — 2011.



    Automobiles – Coup d’envoi aujourd’hui en Roumanie du programme gouvernemental de renouvellement du parc automobile national « Le tacot 2014 ». Celui-ci commence avec l’inscription des concessionnaires d’automobiles. A partir de cette année, les Roumains qui envoient leurs vieilles autos à la casse recevront un ticket électronique qui leur permettra d’obtenir un rabais de 1440 euros du prix de catalogue d’une voiture neuve. Les bénéficiaires de ce programme doivent s’inscrire auprès des concessionnaires, après quoi ils disposent de 30 jours pour mettre à la casse leur ancienne voiture et en acheter une nouvelle. Les 20 mille tickets émis cette année pourront être utilisés tant par les personnes physiques que par les entreprises.

  • 24.03.2014

    24.03.2014

    Nucléaire – Le président roumain Traian Basescu participe ces lundi et mardi à La Haye au Sommet de la sécurité nucléaire, auquel sont aussi présents le président américain Barack Obama, la chancelière allemande Angela Merkel, le président chinois Xi Jinping, et le ministre russe des Affaires Etrangères, Serguey Lavrov. Organisée à l’initiative du président Obama, cette troisième édition du sommet vise notamment la sécurité nucléaire, a déclaré le chef de l’Etat roumain. Pourtant ce sommet devrait être complètement éclipsé par les discussions sur lUkraine, note AFP. Le président Traian Basescu a affirmé que la Roumanie allait informer les participants sur le besoin d’un redéploiement des ressources militaires de l’Otan, en raison des activités militaires déroulées récemment par la Fédération de Russie.



    Crimée — La situation en Crimée constitue le plus grave danger de sécurité pour la Roumanie depuis 1989, a déclaré le premier ministre roumain Victor Ponta dans une émission télévisée. Il a souligné que cette situation constituait toutefois une opportunité pour la République de Moldova de se rapprocher de l’OTAN et de l’UE. Les autorités de Kiev ont annoncé ce lundi leur décision de retirer les troupes ukrainiennes de Crimée, alors que le ministre ukrainien des Affaires Etrangères Andrii Dechtchitsa souligne que le risque d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine augmentait en raison d’un déploiement massif de troupes russes à la frontière est de son pays. La Russie pourrait ouvrir une « boite de Pandore » par sa tentative de redessiner les frontières nationales en Europe, a également précisé le ministre allemand des Affaires Etrangères, Frank–Walter Steinmaier, à la fin d’une visite en Ukraine. Sur la plan économique, une mission du FMI a demandé à Kiev de prendre des mesures d’austérité et notamment de réduire les subventions au prix du gaz. L’Ukraine a besoin d’un prêt d’au moins 15 milliards de dollars afin d’éviter la faillite.



    Retraite — Plus de 230 mille retraités de Roumanie bénéficieront d’une majoration d’environ 14 euros de leurs retraites, à partir de cette fin mars, a déclaré aujourd’hui le premier ministre Victor Ponta. Cette majoration s’applique dans le cas des personnes parties à la retraite après le 1er janvier 2011. Le premier ministre a admis que les retraites étaient inférieures aux besoins individuels, mais il a souligné que cette majoration était censée compenser les coupes opérées en 2009 — 2011.



    Elections — Aujourd’hui à Bucarest, le Parti national libéral, d’opposition, et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, membre de la coalition gouvernementale, déposent auprès du Bureau Electoral Central les listes de candidats au scrutin européen, prévu pour le 25 mai. L’alliance au pouvoir, formée par le parti social-démocrate, le parti conservateur et l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, ainsi que le Parti démocrate-libéral d’opposition ont déjà déposé leurs listes de candidats. Les partis politiques, les alliances électorales et les candidats indépendants disposent de trois jours seulement pour s’inscrire au scrutin. La Roumanie sera représentée par 32 eurodéputés, au lieu de 33 jusqu’ici. Le pays compte parmi les 12 Etats membres de l’UE qui cèdent une place en faveur d’un nouveau membre : la Croatie.

  • Depuis la Crimée à la Transdniestrie

    Depuis la Crimée à la Transdniestrie

    Ni les analystes, ni les chancelleries occidentales ne s’aventurent plus à affirmer que l’appétit territorial de la Russie de Vladimir Putin aurait été satisfait par l’annexion de la Crimée. La péninsule sécessionniste du sud de l’Ukraine n’est qu’un cas-école de conflit gelé qui, au signal du Kremlin, peut devenir brûlant du jour au lendemain. La province azérie à population majoritaire arménienne de Nagorno-Karabah, les régions géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud ou la Transnistrie, dans l’est de la République de Moldova, sont autant d’épicentres du séparatisme pro-russe de l’espace ex-soviétique.



    Se trouvant en dehors du contrôle des autorités centrales depuis les années ’90 à la suite des conflits ayant fait d’innombrables victimes, tous ces territoires se sont placé sous le parapluie de Moscou offrant, ainsi, le prétexte d’une intervention militaire si l’indépendance de facto des protégés aurait été en danger. Et puisque le leader du Kremlin garde le silence qui peut anticiper n’importe quoi, c’est à la présidente de la Chambre Haute du Parlement russe, Valentina Matvienko, qu’incomba la tâche de qualifier d’importunes, actuellement, les discussions portant sur l’accueil au sein de la Fédération Russe de la Transnistrie, de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Les leaders des trois régions n’ont pas adressé à Moscou des demandes d’adhésion — dit la chef du Conseil de la Fédération après la parution dans les médias russes d’informations à l’égard d’une lettre adressé au président de la Douma d’Etat de Russie, Serghei Narîskin, par le président du Parlement séparatiste de Tiraspol, Mihai Burlà, dans laquelle celui-ci aurait demandé de faire l’analyse de la possibilité de l’accueil de la Transnistrie.



    Après Crimée, le comandant suprême des forces de l’OTAN en Europe, le général Philipp Breedlove ne semble pas convaincu par les déclaration apaisantes des responsables russes : “Nous sommes très inquiets par une possible attaque de la Russie sur Odessa ou la Transdniestrie. A la frontière est de l’Ukraine on a déployé assez de forces militaires de la Russie pouvant arriver en Transdniestrie si cette décision est prise. C’est pour nous un scénario effrayant.”



    A Bucarest, le président Traian Bàsescu réitère l’idée que la Mer Noire est devenue un lac russe car il y a, tout autour, plusieurs conflits gelés du type de la Transnistrie dans lesquels Moscou est impliquée par le déploiement de troupes. A son tour, le ministre des Affaires étrangères, Titus Corlàtean, a exprimé son espoir que la Russie respecte le processus d’intégration européenne de la République de Moldova, processus constamment appuyé par la Roumanie mais qui, loin d’être irréversible, peut être anéanti si le conflit de Transnistrie se rallume.

  • La semaine du 17 au 22 mars 2014

    La semaine du 17 au 22 mars 2014

    EV T Réactions roumaines au rattachement de la Crimée



    Dans le contexte tout à fait exceptionnel de l’invasion russe de la Péninsule de Crimée, la classe politique de Bucarest a réagi dans un élan de solidarité rarissime. Fer de lance des critiques publiques adressées à la Russie, le chef de l’Etat roumain, Traian Băsescu, a désavoué l’amputation du territoire de l’Ukraine voisine. Il a accusé son homologue russe, Vladimir Poutine, de redessiner les frontières à l’intérieur de l’Europe, dans une tentative de refaire le puzzle de l’ex URSS. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a, quant à lui, espéré que l’Occident trouverait la riposte adéquate à l’intervention militaire russe, étant donné le risque qu’il entrevoit que Moscou ne se contente pas de l’annexion de la Crimée.



    Pour sa part, la diplomatie de Bucarest craint que cette annexion n’annule les efforts de pacification menés, plusieurs décennies durant, par tous les pays d’Europe. Elle a réaffirmé que le rattachement à la Fédération de Russie de la région sécessionniste de Crimée est un acte illégitime, une violation de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Bien qu’elle manque des leviers décisionnels, l’opposition de Bucarest a elle aussi exprimé son point de vue à ce sujet. Les deux principaux partis d’opposition, à savoir le PNL et le PDL, soulignent la nécessité que la Roumanie agisse de concert avec ses alliés de l’UE et de l’OTAN. Lors du récent sommet des 28, où la Roumanie a été représentée par son président, Traian Basescu, les leaders européens ont ajouté de nouveaux noms à la liste des officiels russes frappés de sanctions.



    La Roumanie soutient l’adhésion de la République de Moldova à l’UE



    Dans un contexte régional controversé, les présidents de la Roumanie, Traian Basescu, et de la République de Moldova, Nicolae Timofti, se sont entretenus cette semaine à Iasi, ville de l’est de la Roumanie. Des pourparlers non seulement nécessaires, mais aussi impératifs. A cette occasion, Traian Basescu s’est dit déçu par le fait qu’en dépit des accords d’association et de libre échange avec l’espace communautaire paraphés en novembre 2013, la République de Moldova ne s’ait pas fixé d’horizon de temps pour devenir membre de l’UE, en fonction de l’évolution des réformes mises en œuvre. D’ailleurs, de l’avis du président Basescu, une perspective d’adhésion ferme de la Moldova et de la Géorgie devrait être une priorité absolue de l’UE. Lors de la rencontre, le président moldave s’est dit préoccupé par l’éventualité que les ambitions expansionnistes de Moscou ne se limitent pas à l’annexion de la Crimée et que la Russie puisse avoir des prétentions similaires dans le cas de la Transnistrie, région séparatiste pro-russe sur le territoire de la république de Moldova. Vu le précédent créé par la Crimée, le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a laissé entendre que son pays avait besoin des garanties de sécurité liées à son appartenance à l’espace communautaire. Ces dernières années, après l’arrivée au pouvoir à Chisinau d’une coalition pro-européenne, la Roumanie accompagne la Moldova dans ses efforts d’adhésion à l’UE. Le parcours est cependant parsemé d’obstacles plantés directement par la Russie ou indirectement par son représentant en territoire moldave, le Parti communiste de Chisinau.



    Evaluation pour Schengen



    Le dernier rapport du Mécanisme de Coopération et Vérification, par lequel la Commission européenne surveille le parcours de la justice en Roumanie et en Bulgarie, a été approuvé cette semaine par le Conseil Affaires Générales de Bruxelles. A cette occasion, le Conseil a salué plusieurs conclusions du rapport de janvier, notamment les bilans positifs d’importantes institutions judiciaires, telles que le Parquet national anticorruption et l’Agence nationale d’intégrité. La position du Conseil est très importante pour la Roumanie, vu que son adhésion à l’espace Schengen reste conditionnée par une bonne évolution de la justice. La Roumanie affirme remplir la totalité des conditions techniques de l’intégration à l’espace de libre circulation et réclame le fait que son adhésion soit conditionnée par le Mécanisme de Coopération et Vérification, une connexion qu’elle juge inadéquate.



    La justice ouvre de nouveaux dossiers avec des personnages lourds



    Le déluge d’enquêtes, d’arrestations, de procès et de jugements — dont beaucoup de condamnations à des peines de prison ferme — que la justice a déchaîné sur certaines célébrités nationales ou locales a continué cette semaine aussi. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Roumanie, Mihail Vlasov, a été placé en détention provisoire dans une affaire où il est accusé de trafic d’influence. Selon les procureurs du Parquet national anticorruption — qui assure la lutte contre ce phénomène devenu endémique dans l’administration roumaine – Vlasov a été pris en flagrant délit. Il touchait 200.000 euros pour intervenir dans un litige à la Cour d’arbitrage. C’était une première tranche d’un million d’euros, montant qu’il aurait dû recevoir de son dénonciateur pour faire pencher la balance en sa faveur à la Cour d’arbitrage où sa fille est première vice présidente. A son tour, le président du Conseil départemental de Constanţa (sud-est), Nicuşor Constantinescu, est sous enquête au même Parquet, pour une vingtaine d’infractions d’abus de pouvoir. (trad. Mariana Tudose, Ileana Taroi, Valentina Beleavski, Ligia Mihaiescu)


  • 21.03.2014

    21.03.2014

    Coopération — Les relations bilatérales entre la Roumanie et l’Allemagne sont non seulement bonnes, mais exceptionnellement bonnes, a déclaré à Berlin le ministre allemand des Affaires étrangères Frank — Walter Steinmeier, durant des pourparlers avec le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean. L’Allemagne est le partenaire commercial numéro un et un investisseur significatif en Roumanie, a également affirmé Steinmeier. Le responsable allemand a mentionné aussi les relations « exemplaires » entre le gouvernement roumain et la minorité allemande de Roumanie, qui compte environ 40 mille personnes. Les deux ministres ont également évoqué les plus récentes évolutions à la frontière est de l’UE, avec une attention particulière sur l’Ukraine et sur les relations entre l’Union et la Russie. Une vision conjointe du parcours européen accéléré de la République de Moldova a également figuré parmi les sujets évoqués durant la réunion.



    Moldova — Le premier ministre roumain, Victor Ponta a salué ce vendredi l’annonce du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, relatif à la signature des accords d’association avec la République de Moldova et la Géorgie en juin prochain. La signature plus rapide des accords a été décidée sur la toile de fond de la crise ukrainienne. M Ponta a affirmé que les efforts de la Roumanie d’appuyer le parcours européen de la République de Moldova portaient leurs fruits. Jeudi, lors de la réunion du Conseil européen de printemps de Bruxelles, le président Traian Basescu a demandé que la République de Moldova voisine reçoive une perspective claire d’adhésion à l’UE, la meilleure garantie de sécurité d’ailleurs pour Chisinau. La crise déclenchée par le rattachement de la Crimée à la Russie a réactivé deux foyers d’instabilité : les régions pro-russes de Gagaouzie, dans le sud-ouest, et la Transnistrie dans l’est. La Transnistrie a demandé à la Russie d’inclure dans sa législation la possibilité d’un rattachement à la Fédération russe. Rappelons-le, la Transnistrie s’est séparée de la République de Moldova en 1992, suite à un conflit armé qui a fait 700 morts et achevé par l’intervention des troupes russes du côté des séparatistes.



    Economie — La délégation roumaine dirigée par le vice-premier ministre roumain Liviu Dragnea, également ministre du Développement régional et de l’Administration publique, doit rencontrer aujourd’hui à Shenzhen, en Chine, des représentants d’entreprises du domaine des communications et de l’énergie. Jeudi, M Dragnea s’était rendu à Hong Kong, où il a demandé de l’appui pour attirer des fonds d’investissements dans la région, censés financer des projets d’environ 20 milliards d’euros, pour lesquels la Roumanie et la Chine ont signé des accords l’automne dernier. Liviu Dragnea a également parlé de la promotion des vins roumains, puisque Hong Kong est le plus important marché de vins du monde. Durant sa visite en Chine, le responsable roumain doit également rencontrer son homologue chinois Zhang Gaoli.



    Francophonie — La capitale roumaine accueille la conférence régionale pour l’Europe de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, un événement déroulé en marge du mois de la francophonie. Les délégués de plusieurs pays francophones européens — France, Suisse, Belgique, Pologne et de la Hongrie évoquent les priorités francophones de la Roumanie, la réinvention de la francophonie à l’aide des jeunes, le français en tant que langue créatrice de style et de repères pour les jeunes. Jeudi, dans son message à l’occasion de la Journée de la Francophonie, l’ambassadeur français Phillipe Gustin a remarqué la capacité des Roumains à créer des occasions de parler en français et à pas céder à l’avancée de l’anglais.



    Financement — Selon le conseiller du gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Adrian Vasilescu, la Roumanie a un solde positif de son adhésion à l’UE, ayant reçu des fonds se chiffrant à 21,3 milliards d’euros et payé 10,6 milliards d’euros au budget communautaire. Lors d’une conférence sur l’accès aux fonds européens, Adrian Vasilescu a voulu infirmer la accusations véhiculées selon lesquelles la Roumanie aurait payé au budget commun européen plus d’argent qu’elle n’a reçu. Le conseiller du gouverneur de la Banque nationale de Roumanie a également précisé que 2007 a été la pire année en termes d’absorption des fonds européens, alors que 2013 en a été la meilleure.



    Tennis — La meilleure joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, tête de série numéro 6, et 5e au classement WTA, doit rencontrer aujourd’hui l’australienne Casey Dellacqua dans la deuxième phase du tournoi de Miami. La semaine dernière Simona Halep avait vaincu Dellacqua dans les quarts de finale d’Indian Wells. Si elle remporte de tournoi de Miami, Simona peut grimper jusqu’à la 4e place mondiale, soit la meilleure position d’une joueuse roumaine de tennis.



    Livre — Coup d’envoi aujourd’hui du salon du livre de Paris, consacré cette année à l’Argentine. Invitée d’honneur à l’adition 2013 du salon, la Roumanie y participe cette année aussi. George Arion, Dinu Flămând, Nicolae Manolescu, George Banu et Matei Vişniec comptent parmi les écrivains roumains présents à cette édition du salon.

  • La Roumanie, la République de Moldova et la crise ukrainienne

    La Roumanie, la République de Moldova et la crise ukrainienne

    A moins de 48 heures depuis la signature à Moscou de l’accord par lequel la péninsule de Crimée était annexé à la Fédération Russe, le président de la République de Moldova (ex-soviétique, majoritairement roumanophone), Nicolae Timofti a rencontré à Iasi, en Roumanie, son homologue de Bucarest, Traian Bàsescu. Le principal sujet en a été la crise d’Ukraine et ses possibles conséquences sur les Etats de la zone.



    La République de Moldova n’a pas reconnu l’annexion de la Crimée et, en tant qu’Etat ayant dans sa composition la Transdniestrie, république majoritairement russophone autoproclamée mais non-reconnue par la communauté internationale, elle estime que l’action de la Russie viole grièvement le droit international. Moldova est dans son droit d’être inquiète à l’égard d’une possible expansion de la Russie pour refaire les frontières de l’ex-URSS d’autant plus que las séparatistes de Transdniestrie demandent l’intégration de la Fédération Russe et la Duma d’Etat de Moscou a souvent déclaré appuyer ces aspirations.



    Lors de la conférence de presse consécutive à cette rencontre au sommet, Traian Bàsescu a montré sa conviction que l’expansion de la Russie ne s’arrêterait pas à la Crimée. Dans le contexte, Nicolae Timofti a demandé à l’UE d’établir un calendrier et une date cible pour l’adhésion de la République de Moldova. Kichinev se trouve actuellement à l’étape préliminaire de la signature de l’Accord d’Association et de celui de Libre Echange avec l’UE lorsque la démarche favorable de la Roumanie auprès des institutions européennes peut être crucial



    Nicolae Timofti : “J’ai prié le président Bàsescu de soutenir au niveau de l’UE ce désir naturel, cette volonté de la République de Moldova. Nous avons partagé nos points de vue sur le conflit de Transdniestrie, l’intérêt des deux parties ainsi que de l’ensemble de la communauté internationale étant que l’atmosphère de la zone reste calme et que les approches y soient constructives.”



    A son tour, Traian Bàsescu a souligné que la solution de garantir la sécurité de la République de Moldova est représentée par l’accélération des processus de son intégration européenne : “L’UE ne doit plus être prise de court. Comme le cas de la Georgie nous a pris par surprise en 2008, l’épisode de la Crimée nous surprend en 2014 et l’UE doit comprendre que les signaux qui viennent depuis longtemps de cette région doivent être traités attentivement, que l’expertise à l’égard de la région se fait ici et non pas sur l’autre rive de l’Atlantique.”



    Le contexte régional compliqué, tendu, oblige, pratiquement l’UE à prendre des décisions téméraires et l’accélération du processus d’intégration des Etats ex-soviétiques qui le veulent en est une. (trad.: Costin Grigore)

  • A la Une de la presse roumaine du 20.03.2014

    A la Une de la presse roumaine du 20.03.2014

    Crimée, Ukraine, Poutine — ce sont les mots les plus présents dans les pages de politique étrangère de la presse roumaine de ce jeudi, alors qu’au niveau national ce sont les affaires de corruption qui agitent les esprits.


  • Réactions vis-à-vis de l’annexion de la Crimée par la Russie

    Réactions vis-à-vis de l’annexion de la Crimée par la Russie

    A Bucarest, surtout pendant 2014, année électorale marquée par des élections pour le Parlement européen en mai et par les présidentielles en novembre, il est bien rare de trouver des thèmes réunissant le consensus de la classe politique. Les événements d’Ukraine sont un tel sujet vis-à-vis duquel les institutions, les partis et les leaders politiques roumains ont réagi à l’unisson : avec consternation et inquiétude. Une attitude alimentée, d’une part, par la stupéfaction de voir que, au XXI-ème siècle, on voit réapparaître des pratiques consacrées par l’époque stalinienne et, d’autre part, par les traumas historiques de la Roumanie elle même qui, en 1940 a été obligée, à la suite d’un ultimatum, de céder à l’URSS ses territoires orientaux.



    L’annexion de la région sécessionniste russophone de Crimée par Moscou est qualifiée par le Ministère roumain des Affaires Etrangères comme acte illégitime contrevenant aux principes fondamentaux du droit international et violant l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. On annule, ainsi, des dizaines d’années de dialogue et de coopération vouées à forger une Europe unie sans lignes de division — soutient Ministère roumain des Affaires Etrangères. La diplomatie de Bucarest exprime « son total désaccord » vis-à-vis des actions de la Fédération Russe dont elle avertit pouvoir engendrer des effets déstabilisateurs dans toute la région et l’isolement international de Moscou côté politique, économique et militaire. En conclusion, le communiqué du Ministère roumain des Affaires Etrangères dit que la Roumanie ne reconnaît l’acte d’annexion de la République Autonome de Crimée, partie intégrante de l’Etat ukrainien. Le président roumain Traian Bàsescu estime que l’annexion de la péninsule du sud de l’Ukraine est une preuve que la Russie de Vladimir Poutine essaye de refaire l’ex-Union Soviétique.



    L’inquiétude est partagée par le premier ministre Victor Ponta qui estime, lui, que les institutions internationales doivent réagir résolument car, au cas contraire, il est possible que la Russie continue sa politique d’annexions. Le président du Parti National Libéral d’opposition affirme que l’annexion d’une partie du territoire de l’Ukraine contrevient au droit international et que l’ainsi dit référendum qui l’a précédé était illégal. “Nous nous trouvons devant une tension majeure dans la relation entre la Fédération Russe et la zone euro-atlantique” – a encore dit le leader libéral.



    Pour sa part, le premier vice-président du Parti Démocrate Libéral Càtàlin Predoiu soutient que la Roumanie doit exprimer fermement son soutien à l’égard des normes de droit international et coordonner ses actions avec les alliés de l’UE et de l’OTAN qui ont condamné à l’unisson l’annexion de la Crimée. Dans le contexte, presque tous les politiciens de Bucarest plaident en faveur de l’accélération des procédures d’intégrations dans l’UE de la République de Moldova (majoritairement roumanophone, enclave entre la Roumanie et l’Ukraine ) minée, à son tour, par des foyers de séparatisme pro-russe : Transdniestrie (dans l’ouest) et Gagausie (dans le sud). (trad. Costin Grigore)