Tag: crise

  • 16.06.2014 (mise à jour)

    16.06.2014 (mise à jour)

    Crise — Le président roumain, Traian Basescu, a pris acte de l’escalade de la crise dans l’est de l’Ukraine et a appelé la Fédération de Russie à ne plus aider d’aucune manière les troupes séparatistes paramilitaires pro-russes ainsi qu’à assumer le contrôle total de la frontière entre les deux pays, afin de contribuer au retour à la stabilité de cette partie de l’Ukraine. Dans un communiqué, la Présidence de Bucarest affirme que la Fédération de Russie appuie l’escalade du conflit en permettant aux combattants et aux équipements militaires qu’ils transportent de franchir sa frontière vers l’Ukraine. Le conflit entre les structures séparatistes et l’armée ukrainienne est ainsi alimenté et Moscou en est responsable, peut-on lire encore dans le communiqué de la présidence roumaine.



    Gaz — La Roumanie dispose des réserves de gaz nécessaires afin de couvrir la demande interne pour les six prochains mois, a déclaré lundi le premier ministre roumain, Victor Ponta. Durant cette période, il n’y aura pas de difficultés d’alimentation en gaz de la population et des entreprises, a-t-il précisé, tout en appelant les forces politiques roumaines à assurer « la stabilité et la prédictibilité » politique du pays, dans le contexte d’une situation régionale compliquée. Par ailleurs, à l’issue d’une réunion avec le vice-président du groupe américain ExxonMobil, Mark Alberts, le chef du gouvernement de Bucarest a estimé que les ressources de gaz naturel de la mer Noire pourraient contribuer de manière déterminante à la sécurité énergétique de la Roumanie. C’est pourquoi, le gouvernement appuiera les investissements dans les secteurs pétrolier et gazier locaux afin de rendre la Roumanie indépendante d’un point de vue énergétique, a encore précisé, Victor Ponta.



    Direction — Réunis en séance plénière, les sénateurs et les députés roumains ont avalisé les candidatures des nouveaux membres du Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie. Mugur Isărescu a été reconduit a son poste de gouverneur, Florin Georgescu devenant premier vice-gouverneur, tandis que Bogdan Olteanu et Liviu Voinea — vice-gouverneurs. Par ailleurs, Stelian Tănase a été installé à la tête du Conseil d’administration de la Société roumaine de télévision, tandis que Ovidiu Niculescu a été reconduit dans ses fonctions de président-directeur général de la Société roumaine de radiodiffusion (Radio Roumanie).



    Diaspora – Les bureaux permanents des deux chambres du parlement roumain ont donné leur feu vert à l’organisation du Congrès des Roumains du monde, qui devrait se tenir à Bucarest les 29 et 30 novembre. Selon le mémorandum soumis aux élus par le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, ce congrès est « un instrument institutionnel essentiel pour la vie des communautés », jouant un double rôle — de représentation et de solution des difficultés auxquelles se voient confronter les millions de Roumains vivants aux quatre coins de la planète. Alors que le nombre de Roumains se trouvant à l’extérieur des frontières du pays a connu une hausse sans précédent, ces vingt dernières années, l’Etat roumain a été amené à élaborer et à mettre en œuvre « des politiques complexes, de promotion des valeurs identitaires et de défense des droits individuels, des politiques devenues prioritaires dans le programme de l’exécutif roumain pour la période 2013-2016 », apprend-on encore du texte publié par la diplomatie de Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine 07.05.2014

    A la Une de la presse roumaine 07.05.2014

    Plusieurs sujets font débat ce mercredi dans la presse bucarestoise. Tandis que la scène politique roumaine est en proie à de nouveaux conflits entre le chef de l’Etat et son premier ministre, la situation se complique sérieusement en Ukraine.


  • A la Une de la presse roumaine 06.05.2014

    A la Une de la presse roumaine 06.05.2014

    La crise en Ukraine et ses éventuelles conséquences sur la Roumanie dominent les pages des quotidiens parus ce mardi à Bucarest. Entre temps à Bucarest les querelles entre le président et le premier ministre se poursuivent en pleine campagne électorale pour les élections européennes.


  • A le Une de la presse roumaine 02.05.2014

    A le Une de la presse roumaine 02.05.2014

    Les articles sur le pont du premier mai – car en Roumanie cette fête a plus ou moins perdu sa symbolique ouvrière – ne remplissent plus les premières pages des principaux journaux roumains, comme on aurait pu sattendre. Un seul mot à lire dans tous les principaux quotidiens bucarestois – la “guerre”.


  • A la Une de la presse roumaine 28.04.2014

    A la Une de la presse roumaine 28.04.2014

    La propagande russe se penche à nouveau sur la Roumanie, sur la toile de fond de la Crise en Ukraine. Entre temps, les ressortissants moldaves bénéficient d’un nouveau régime des visas pour l’UE. Et finalement la Roumanie pourrait tripler la valeur de ses acquisitions militaires.

  • A la Une de la presse roumaine du 04.04.2014

    A la Une de la presse roumaine du 04.04.2014

    Larrestation de trois responsables locaux dun des plus grands départements du sud-ouest de la Roumanie mène aujourdhui les Unes des principaux journaux roumains. En outre, la presse centrale se penche aussi sur les conclusions tirées par Bucarest après le sommet UE-Afrique, sur la participation manquée de la Roumanie à lopération européenne en Centrafique, de même que sur lenjeu des élections européennes dans le contexte de la crise ukrainienne.


  • 01.04.2014 (mise à jour)

    01.04.2014 (mise à jour)

    Economie – La politique fiscale et budgétaire du gouvernement roumain, telle qu’elle a été acceptée aussi par le FMI, est erronée, estime le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu. Lors d’un point de presse mardi soir, le président roumain a souligné que cette politique devait être révisée en urgence, sinon la Roumanie pouvant se voir confronter à un déséquilibre macroéconomique majeur, à moyen terme. Pour Traian Basescu, la solution à cette situation serait le retour à la politique des dépenses programmées en fonction des recettes budgétaires concrètes disponibles. Dans le même contexte, le président roumain a appelé à nouveau le législatif bucarestois à rejeter le décret d’urgence du gouvernement qui fait augmenter l’accise sur le litre de carburant, à compter de ce premier avril. Notons qu’une mission du FMI doit se rendre dans la capitale roumaine dans le courant de ce mois pour des consultations avec les autorités roumaines.



    Prix — Le prix du gaz, des carburants et des cigarettes connaît une nouvelle majoration à partir de ce mardi. Le tarif du gaz connaîtra une hausse de 2% pour les consommateurs domestiques et de 5% pour ceux industriels, tandis que les fumeurs payeront 50 bani de plus, soit 11 centimes d’euro, pour un paquet de cigarettes. Par ailleurs, ce mardi 1er avril marque l’entrée en vigueur de l’accise sur les carburants de 7 centimes d’euro qui entraînera une hausse de quelque 40 bani par litre d’essence et de gas-oil. En revanche, les Roumains assisteront à une baisse des tarifs maxima que les opérateurs de téléphonie peuvent fixer entre eux afin de décider le montant des forfaits mobiles et fixes.



    OTAN — L’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et à l’UE sont les objectifs les plus importants atteints par le pays durant les 25 dernières années, a affirmé le premier ministre Victor Ponta, lors de la réunion solennelle du Parlement de Bucarest, convoquée à l’occasion du dixième anniversaire de l’entrée de la Roumanie dans l’Alliance nord-atlantique. Grâce à son statut de membre de l’OTAN, Bucarest est « dans une situation privilégiée de sécurité », qui lui offre la possibilité de « répondre de manière efficiente, cohérente et crédible » à toute menace extérieure, a dit le chef du Cabinet roumain. Il a également remercié tous les partenaires européens et euro-atlantiques pour la confiance témoignée à la Roumanie, un partenaire « compétent » et « sérieux ». Dans le même temps, le premier ministre Victor Ponta a rendu hommage aux militaires roumains dans les théâtres d’opérations, dont il a loué «le dévouement », «le courage » et « la très bonne formation professionnelle ».


    Lors de la même réunion, le chef de l’Etat, Traian Băsescu, a rappelé que le devoir de tous les Roumains était « d’œuvrer ensemble au bien-être de la nation », y compris à sa capacité de défense. Le président a de ce fait appelé le gouvernement et le parlement à identifier les moyens nécessaires pour améliorer la dotation de l’armée roumaine et accroître sa capacité opérationnelle.



    Base – Le Parlement de Bucarest s’est vu présenter mardi le message du président Traian Basescu visant une requête de l’Ambassade étasunienne en Roumanie concernant l’élargissement des opérations américaines sur la base aérienne de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est du pays. Ainsi, le nombre de soldats et d’avions militaires stationnés sur cette base pour des opérations temporaires devrait augmenter, atteignant les 1600 militaires tout au plus. En novembre 2013, un diplomate de l’ambassade américaine affirmait que cette base devrait devenir un hub de transport essentiel pour le retrait des équipements militaires d’Afghanistan.



    Afrique — Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a participé à Bruxelles à la réunion ministérielle UE-Afrique. Les parties se penchent notamment sur leur coopération en matière de prévention des conflits et de maintien de la paix, en préparation du sommet UE-Afrique ces mercredi et jeudi, toujours à Bruxelles.



    Nomination — Le Parlement roumain a avalisé ce mardi la nomination de Mişu Negriţoiu à la direction de l’Autorité roumaine de suivi financier. Ancien député, ministre et chef de la filiale roumaine du groupe bancaire néerlandais ING, Mişu Negriţoiu remplace le libéral Dan Radu Ruşanu, placé en détention provisoire début mars pour association de malfaiteurs et complicité à l’abus de fonction.



    Tennis — La Fédération roumaine de Tennis s’est vu remettre de la part de l’organisation Tennis Europe les titres de nation ayant le plus progressé « Most Improved Nation 2013 » et de meilleure performance « Best B-Nation 2013 » en signe de récompense pour les résultats et son activité sur 2013. Par ailleurs, la jeune Ioana Minca s’est vu décerner le titre de meilleure joueuse de tennis européen chez les juniors sur 2013 Player of the year powered by the Polar. D’autre part, la meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Halep, occupe toujours la cinquième position au classement mondial WTA. C’est la meilleure performance jamais enregistrée par une joueuse roumaine de tennis après Irina Sparlea, 7e dans le classement WTA, et Virginia Ruzici, classée 8e.

  • 17.03.2014 (mise à jour)

    17.03.2014 (mise à jour)

    Crimée – Les chefs des diplomaties des Etats de lUE, dont le Roumain Titus Corlatean, ont discuté lundi, à Bruxelles, de la situation en Ukraine suite au référendum de Crimée, ce dimanche, lors duquel 96,7% des électeurs avaient voté en faveur du rattachement à la Fédération russe de cette péninsule du sud de lUkraine. Titus Corlatean a fermement réaffirmé lappui de Bucarest au maintien de la souveraineté, de lindépendance et de lintégrité territoriale de lUkraine à lintérieur de ses frontières internationalement reconnues. A lunisson avec tous ses homologues européens, le ministre roumain des Affaires étrangères a désavoué le référendum de Crimée tout en mettant en exergue son caractère illégal et inconstitutionnel.


    LUE et les Etats-Unis ont infligé des sanctions à plusieurs responsables russes et ukrainiens considérés comme responsables pour le processus séparatiste en Crimée. Le chef de l’administration américaine, Barack Obama, a mis en garde son homologue russe, Vladimir Poutine contre le fait que Washigton et ses alliés ne reconnaîtront jamais le référendum de Crimée. Vladimire Poutine doit sexprimer mardi à ce sujet devant le Parlement de Moscou.



    Crise – En visite en Ukraine, le premier ministre de la République de Moldova, Iurie Leanca, a réaffirmé le soutien de son pays à lUkraine voisine, soulignant que les autorités moldaves ne reconnaissaient pas les résultats du référendum illégal de Crimée. Le chef du gouvernement moldave sest entretenu avec le président ukrainien par intérim, Olexandr Tourtchinov ainsi quavec son homologue de Kiev, Arseni Yatseniouk. Iurie Leanca a plaidé à cette occasion pour le maintien de la stabilité dans la région ainsi que pour une issue exclusivement pacifique de cette crise. Les autorités ukrainiennes ont assuré que lUkraine poursuivra son parcours européen.



    Sondage – Près dun tiers de la population de la République de Moldova estime que la situation en Ukraine nest quune provocation politique de la Russie, selon une étude réalisée par lAssociation des sociologues et des démographes de Chisinau. Plus de la moitié des personnes interrogées lors de ce sondage ont critiqué la décision de Moscou dintervenir militairement en Crimée, tandis que près dun quart dentre eux estiment que les agissements de la Russie sont justifiés. Lenquête dopinion révèle également que les pourcentages des partisans de lintégration européenne, dune part, et des gens en faveur dune entrée dans lUnion eurasienne envisagée par la Russie, de lautre, sont presque au même niveau. Si des élections parlementaires se déroulaient dimanche prochain en République de Moldova, le Parti des Communistes ramasserait le plus grand nombre de voix, soit quelque 30%. Les quatre partis pro-occidentaux, eux, se verraient attribuer de près de 13% à près de 5% des suffrages.



    Schengen – Il est injuste que certains Etats membres de lUE utilisent le Mécanisme de Coopération et de Vérification pour bloquer lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen de libre circulation, a estimé lundi le commissaire européen à lagriculture et au développement rural, Dacian Ciolos. Présent à Bucarest, il a également jugé légitime la volonté du pays de se joindre à lespace sans passeports, car il observe tous les critères techniques de ladhésion, a encore précisé Dacian Ciolos. Aux côtés de la Bulgarie, la Roumanie attend toujours aux portes de Schengen, tandis que son accession, initialement prévue pour mars 2011, a été repoussée à maintes reprises. Bucarest sest vu notamment reprocher le manque ou le retard des réformes en justice, alors que ce secteur fait lobjet dun suivi attentif de la part de la Commission européenne à travers le Mécanisme de Coopération et de Vérification.

  • A la Une de la presse roumaine du 13.03.2014

    A la Une de la presse roumaine du 13.03.2014

    Viande altérée dans les magasins roumains, protestations extrémistes hongroises en Transylvanie et commentaires sur la crise ukrainienne — voici les principaux sujets sur lesquels se penche la presse roumaine en ce jeudi.


  • Dialogue roumano-ukrainien

    D’un point de vue démographique et territorial, l’Ukraine est le pays voisin le plus important de la Roumanie. Et les choses acquièrent encore plus de poids si l’on regarde la configuration géopolitique de la zone. Les centaines de kilomètres de frontière commune ne séparent pas seulement deux pays, mais aussi l’UE et la sphère d’influence de l’OTAN de l’espace ex-soviétique, auquel le nouveau pouvoir pro-européen récemment installé à Kiev tente d’échapper.



    C’est la raison pour laquelle Bucarest suit avec une attention tout à fait particulière les développements intervenus ces derniers mois à Kiev et dans l’ensemble du pays — depuis les protestations ayant mené au renversement de l’ex-président pro-russe, Viktor Ianoukovitch, à l’entrée des troupes russes en Crimée.



    En accueillant lundi son homologue roumain, Titus Corlăţean, le chef de la diplomatie ukrainienne, Andri Dechtchitsa, a présenté ses remerciements aux autorités roumaines pour leur appui au maintien de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Les deux hommes ont également signé un accord visant à renforcer la confiance et la sécurité entre les deux pays.



    En outre, Titus Corlăţean, a été reçu par le président ukrainien par intérim, Olexandr Tourtchinov, ainsi que par le premier ministre Arseni Yatseniouk. L’occasion pour le responsable roumain de souligner le soutien que Bucarest entend accorder aux aspirations européennes de l’Ukraine. L s’exprimait au micro de notre envoyé spécial à Kiev, Alexandru Beleavski : « L’Ukraine a besoin d’un appui ferme, coordonné, de la communauté internationale démocratique, de la famille européenne et euro-atlantique, dont fait partie la Roumanie aussi, un appui pour tout ce que veut dire intégrité territoriale, souveraineté, indépendance et droit légitime souverain de décider son avenir européen. Nous espérons que grâce à un processus politique interne, naturel et démocratique, les choses vont entrer en ordre. Nous pourrons alors agir rapidement pour renforcer notre coopération bilatérale qui comporte une dimension économique importante en matière, notamment de sécurité énergétique et d’investissements ».



    Le chef de la diplomatie roumaine a par ailleurs annoncé le rapatriement de plusieurs Ukrainiens blessés lors des affrontements de Kiev, le mois dernier, et qui avaient été soignés à Bucarest. Il a également rappelé la participation de deux observateurs roumains à la mission de l’OSCE en Crimée, mais abordé aussi avec ses interlocuteurs la situation de la communauté roumaine d’Ukraine, forte de plus de 400 mille personnes. Selon lui, Bucarest est formel : « Nous attendons qu’une législation d’inspiration européenne en matière de minorités soit adoptée dans la prochaine période, une législation qui prenne en compte l’expérience européenne, celle du Conseil de l’Europe, et les opinions des représentants des communautés ethniques du pays, dont les Roumains ». Du respect des droits des minorités dépend, finalement, la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine aussi, a conclu le chef de la diplomatie roumaine.

  • Réactions à la crise ukrainienne

    La tension atteint son plus haut niveau en Ukraine, alors qu’au niveau des organisations internationales, les consultations se poursuivent pour trouver des solutions possibles à la crise du pays voisin de la Roumanie. Déjà, des réunions d’urgence du Conseil de sécurité des NU ont eu lieu, ainsi que du Conseil de l’Atlantique Nord. Les décideurs de la planète sont en contact téléphonique permanent, à Kiev, il y a un va-et-vient diplomatique au plus haut niveau… L’Union européenne prépare, pour jeudi, un sommet d’urgence, après la rencontre de lundi, toujours d’urgence, de ses ministres des Affaires étrangères.



    Présent à cette dernière, le chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlăţean, a souligné : « L’action armée de la Fédération de Russie constitue une violation claire de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de l’Ukraine, mais aussi une violation claire du droit international, de plusieurs accords bilatéraux conclus antérieurement entre l’Ukraine et la Fédération de Russie, de certains documents internationaux importants ».



    Il existe — ajoute le ministre Corlăţean -, une préoccupation profonde de l’Union européenne à l’égard de toute la série de conflits gelés de plusieurs régions telles le Haut Karabach, l’Abkhasie, l’Ossétie du Sud et la Transnistrie. C’est pourquoi les chefs des diplomaties de l’espace communautaire sont d’accord qu’il faut accorder une attention accrue à ces zones. Et aussi qu’il convient de soutenir les efforts de rapprochement de la République de Moldova de l’Union européenne.



    Invité à Radio Roumanie, l’ambassadeur moldave à Bucarest, Iurie Reniţă, a remarqué la similitude entre la situation de Crimée et celle de la région séparatiste transnistrienne : « Je voudrais exprimer notre profonde inquiétude face aux événements qui se produisent en Ukraine et spécialement en Crimée, avec des répercussions extrêmement négatives sur la République de Moldova. Vous savez très bien que nous avons une région séparatiste qui n’est pas sous le contrôle des autorités de la République. Evidemment, c’est un facteur qui déstabilise, et qui pourrait raviver un état d’esprit qui mènerait à une escalade de la situation. C’est pourquoi la République de Moldova est intéressée de la manière la plus directe et la plus responsable qu’une solution aussi urgente et aussi rapide que possible soit trouvée pour arrêter l’escalade de la situation en Ukraine ».



    La Pologne s’est investie, dès le début, dans la négociation d’une solution pacifique. Par son ambassadeur à Bucarest, Marek Szczygieł, qui a également accordé un entretien à Radio Roumanie, Varsovie pense que la mobilisation de l’ensemble de la communauté internationale est nécessaire. Cette dernière ne peut pas rester passive — dit Son Excellence — étant donné que c’est une situation sans précédent ces dernières années, et même ces dernières dizaines d’années. Il faut respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, un pays avec lequel tant la Roumanie que la Moldova et la Pologne ont des frontières communes. (trad. Ligia Mihaiescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 28.02.2014

    A la Une de la presse roumaine du 28.02.2014

    Le Parquet roumain anticorruption a dressé jeudi son bilan 2013, en présence des médias et de hauts responsables politiques. Sur cette toile de fond, la presse bucarestoise publient les conclusions dun rapport sur les “Pratiques en matière de droits de lhomme” en Roumanie, élaboré par le Département dEtat américain. Dans le même temps, se penchent à nouveau sur la crise ukrainienne et sur les derniers développements en Crimée.


  • 26.02.2014 (mise à jour)

    26.02.2014 (mise à jour)

    Gouvernement — La Roumanie a un gouvernement instable, a déclaré aujourd’hui le chef de l’Etat, Traian Basescu, après avoir signé les décrets d’installation de 9 ministres par intérim sur un total de 17 portefeuilles. Mardi soir, le Parti national libéral avait décidé de quitter la coalition au pouvoir, ce qui a entraîné la démission de tous ses ministres et secrétaires d’Etat. Le premier ministre social-démocrate, Victor Ponta, a annoncé ce mercredi sa décision de présenter le mardi 4 mars au Parlement sa nouvelle équipe, formée par le Parti social-démocrate et ses alliés mineurs — le Parti conservateur, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et Union démocratique des Magyars de Roumanie, avec laquelle les sociaux-démocrates négocient actuellement l’entrée au gouvernement.



    Ukraine — L’OTAN restera « un ami sincère » de l’Ukraine et soutiendra activement les réformes mises en places dans ce pays, a déclaré ce mercredi le secrétaire général de l’Alliance Nord-Atlantique, Anders Fogh Rasmussen, présent à Bruxelles, à une réunion des ministres de la défense de l’OTAN. M. Rasmussen a ajouté que la décision du sommet de Bucarest, en 2008, était toujours en vigueur, l’Ukraine pouvant rejoindre l’Alliance si son peuple le voulait.

  • Final prévisible de la crise politique

    Final prévisible de la crise politique

    L’Union Social-Libérale a assez agonisé — a estimé le Parti National Libéral (PNL), numéro deux de ce qui se voulait, lors de sa création, la plus forte alliance politique de l’histoire post-communiste de Roumanie. Au bout de plus de deux semaines de tensions et querelles publiques provoquées, principalement, par des visions tout à fait différentes sur la restructuration du cabinet, les libéraux ont pris la décision de se séparer du Parti Social-Démocrate (PSD) et de se retirer de tous les postes ministériels et de toutes les agences gouvernementales où ils avaient nommé des dignitaires.



    A la fin d’une réunion houleuse de la direction du PNL, le président du parti, Crin Antonescu, a expliqué que la dissolution de l’USL est venue naturellement car celle-ci avait perdu sa raison d’être : « Il m’a semblé honnête de ne pas prolonger un festival d’hypocrisie mais avoir le courage de constater ce qui était carrément vrai de notre perspective, à savoir que l’USL n’existe plus car elle n’avait plus de sens d’exister puisque nous ne suivions plus les objectifs engagés. »



    Le PSD s’était préparé pour le scénario du divorce en dépit du fait que, avant l’annonce officielle, son leader Victor Ponta avait lancé un appel de réconciliation vers le PNL. Les sociaux-démocrates ont annoncé avoir déjà entamé les discussions avec l’Union Démocrate des Hongrois de Roumanie (UDMR) pour former une nouvelle majorité. Le 4 mars – disent-ils – Victor Ponta va annoncer un nouveau cabinet dont feront partie, probablement, le PSD, ses petits alliés, le Parti Conservateur (PC), l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie (UNPR) et l’UDMR.



    Les analystes avaient anticipé les événements de la scène politique en disant que la véritable raison du déchirement de l’USL n’est pas le refus de Victor Ponta d’accepter le maire libéral de Sibiu, Klaus Johannis en tant que vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur. Crin Antonescu aurait pris la décision de sortir du gouvernement et de se séparer du PSD au moment ou il avait compris que celui-ci n’allait pas respecter l’entente de le soutenir aux « présidentielles » de cet automne et qu’il allait nominaliser un autre candidat à la fonction suprême de l’Etat, peut-être soi-même.



    Par ailleurs, l’USL a été d’emblée un projet discutable promu par deux leaders séparés par leurs doctrines et unis, seulement, par leur adversité face à Traian Bàsescu. L’échec de l’USL prouve qu’un système de partenariat fondé presque exclusivement sur la rivalité commune vis-à-vis d’un camp tiers n’a que des petites chances de durer. L’USL a succombé sans qu’aucun de ses objectifs d’envergure — démettre le président, réviser la Constitution, décentraliser et réorganiser le pays côté administratif et territorial — aboutisse. Pendant ses trois ans, l’USL n’a réussi à atteindre qu’un seul objectif notable : parvenir au pouvoir avec une majorité de 70% pour s’écrouler maintenant sous son propre poids.

  • Ukraine – changement de régime

    Ukraine – changement de régime

    Calme, réserve, pragmatisme et prudence, disponibilité maximale au dialogue et flexibilité — ce sont les recommandations adressées par le président Traian Bàsescu à tous les leaders politiques d’Ukraine. Le chef de l’Etat roumain a salué les évolutions les plus récentes de la profonde crise interne traversée par l’Ukraine ces derniers mois et a plaidé pour un ample consensus absolument nécessaire pour surmonter la situation, pour stabiliser le climat à l’intérieur et pour redresser l’économie.



    La Roumanie, en tant qu’Etat voisin et membre de l’UE et de l’OTAN appuie l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine qui doivent être suivies et garanties par la clase politique ukrainienne et par la communauté internationale. Selon Bucarest, le redressement de l’économie d’Ukraine par l’assistance de la communauté internationale est un des principaux objectifs à bref et moyen terme aux côtés de l’assurance de la stabilité politique et sociale. Ce quoi se passe actuellement en Ukraine est très important pour toute la région a souligné le chef de la diplomatie de Bucarest dans une interview accordée à la chaîne TV SKYNEWS. Hormis le retour à la Constitution de 2004 et la création d’un gouvernement d’union nationale, il est nécessaire d’organiser en Ukraine des élections anticipées correctes — estime le ministre Corlàtean qui, en même temps, réitère l’appui de la Roumanie à l’égard de la perspective européenne de l’Ukraine.



    L’intégration européenne du pays pour laquelle les gens ont protesté au centre de Kiev trois mois durant ne saurait se réaliser que par la volonté souveraine du peuple ukrainien, volonté qui doit être respectée par tous les acteurs internationaux — a souligné Corlàtean. Parmi les mesures prises par Kiev après avoir démis le président Viktor Ianoukovitch on trouve l’abrogation par le Parlement d’une loi stipulant la reconnaissance des langues régionales, le roumain compris. La diplomatie de Bucarest doit se proposer de convaincre les futurs partenaires ukrainiens de revenir sur ce point.



    Voici la réaction du président du Sénat, la chambre haute du Parlement de Bucarest, Crin Antonescu : « Il y a des choses qui ne sauraient être apaisantes pour nous, ni acceptables. Cette loi qui a été abrogée, loi adoptée du temps du président Ianoukovitch, était une bonne loi, conforme aux normes démocratiques européennes. Il n’y a pas de démocratie européenne au sens intégral du terme sans le droit à l’identité des minorités nationales ».



    En base de cette loi, actuellement abrogée, le roumain avait reçu le statut de langue régionale dans plusieurs localités des rayons de Tchernovtsy et de Transcarpatie. (trad. : Costin Grigore)