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  • 08.03.2016 (mise à jour)

    08.03.2016 (mise à jour)

    Economie — La Roumanie a enregistré l’année dernière une croissance économique de 3,7% par rapport à l’année précédente, le PIB du pays étant estimé à 158 milliards d’euros, a fait savoir mardi l’Institut national de la statistique. La progression du PIB est due à toutes les branches de l’économie, à l’exception de l’agriculture, de l’exploitation des forêts et de la pêche. Le commerce, le transport et le dépôt des marchandises, l’hôtellerie et la restauration, le bâtiment, les télécoms et l’industrie constituent d’autres domaines ayant contribué à la croissance économique. La Commission nationale de la prospective a révisé à la hausse la projection relative la majoration du PIB cette année. Pour l’année prochaine, la croissance de l’économie roumaine est estimée à 4,3%.



    Visite — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a annoncé qu’il plaiderait pour la création d’un musée des Juifs et de l’Holocauste à Bucarest et qu’il discuterait à cet effet avec les représentants du gouvernement. L’annonce a été faite à l’occasion de sa visite officielle en Israël, après avoir signé dans le livre des invités du Mémorial de l’Holocauste « Yad Vashem » de Jérusalem. A la fin des discussions qu’il a eues, mardi, avec le président de la Knesset, Yuli-Yoel Edelstein, le chef de l’Etat roumain a déclaré que « la tragédie de l’Holocauste a été une page douloureuse dans l’histoire de l’humanité. Nous nous devons de préserver vive la mémoire des millions de Juifs qui sont tombés victimes de certaines idéologies criminelles et nous avons l’obligation de nous opposer de manière catégorique à des attitudes d’intolérance fondées sur des critères ethniques, raciaux ou religieux, pour que cela ne se répète jamais ». Lundi, lors des discussions officielles avec son homologue, Reuven Rivlin, et avec le premier ministre Benjamin Netanyahu, le président Iohannis a souligné que pour assurer la sécurité de l’Etat hébreu il ne pouvait pas y avoir de compromis. Après Jérusalem, le président Iohannis visitera les territoires palestiniens, pour des discussions officielles avec le président Mahmoud Abbas.



    OTAN — Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, a discuté, mardi, à Bruxelles, avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, de la présence de l’OTAN dans l’est de l’Europe, dans la région de la mer Noire et de la relation stratégique UE-OTAN. Dacian Cioloş a mentionné que l’exécutif de Bucarest s’était engagé à continuer d’accroître le budget dévolu à la Défense, qui arrivera en 2017 à 2% du PIB. M Stoltenberg a déclaré que la Rouanie est un membre très apprécié de l’Alliance, qui contribue activement aux missions de cette dernière en Afghanistan et au Kosovo, ainsi qu’à la sécurité en mer Noire. Le secrétaire général de l’Alliance a encore ajouté que la Roumanie accueille des équipements actifs de l’OTAN et une partie importante du système de défense antimissile à Deveselu. Les rencontres avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, et avec des représentants de la communauté roumaine de Belgique clôturent la visite du premier ministre Dacian Cioloş dans ce pays. Lundi, M Cioloş a participé, toujours à Bruxelles, au sommet UE — Turquie en marge du plan commun lié à la crise des réfugiés. Après la réunion, le chef du gouvernement roumain a salué les propositions de la Turquie en matière de gestion des migrants et a déclaré que leur mise en œuvre découragerait la migration illégale vers l’UE.



    Exercices — Environ 120 exercices militaires multinationaux impliquant des soldats roumains sont prévus cette année, tant en Roumanie qu’à l’étranger, selon un communiqué du ministère roumain de la Défense. Un exercice roumano-canadien a commencé lundi à la base militaire de Mihail Kogălniceanu, dans le sud-est du pays. Jusqu’au 10 avril, environ 200 militaires roumains des Forces aériennes, des avions Mig 21 Lancer et des hélicoptères IAR 330 Puma participent à des exercices aux côtés d’un détachement formé d’une centaine de militaires et de 4 avions CF-18 Hornet appartenant à l’Aviation royale canadienne. Les exercices visent l’entraînement conjoint pour accomplir les demandes spécifiques d’interopérabilité de l’OTAN.



    Fête — Ce 8 mars, c’est la Journée internationale de la Femme, célébrée en Roumanie par la plupart de la population, selon une étude de l’Institut roumain pour l’évaluation et la stratégie, qui a analysé la perception de cette fête. 85% des femmes roumaines déclarent recevoir des fleurs, des bijoux et des parfums à l’occasion du 8 mars, selon l’étude IRES.

  • Estimations et résultats économiques

    Estimations et résultats économiques

    En 2017, la croissance économique du pays baissera légèrement jusqu’à 3,7% – selon les prévisions économiques d’hiver publiées récemment par la Commission européenne. L’exécutif communautaire revoyait ainsi à la hausse ses chiffres concernant la Roumanie – 4,1% pour 2016 et respectivement 3,6 % pour 2017.

    L’analyste économique Aurelian Dochia rappelle les facteurs qui déterminent cette croissance en 2016 et 2017 : « Les facteurs sont assez bien connus et la Commission Européenne les souligne, elle aussi. Il s’agit de la baisse des taxes et des impôts et des majorations salariales. C’est ce qui a eu pour effet une augmentation du pouvoir d’achat en 2015 et en 2016 aussi. De ce fait, la demande a, elle aussi, augmenté, stimulant la production et faisant progresser le PIB. En effet, la Roumanie est le deuxième Etat de l’UE, après l’Irlande, à enregistrer une croissance économique importante en 2016. Pourtant il faut souligner que, aux yeux de la Commission européenne, cette croissance n’est pas soutenable. Aussi, en 2017, la croissance devrait-elle ralentir en Roumanie et se chiffrer à 3,7% contre 4,2% en 2016, rappelons-le. Cela signifie que la croissance a été stimulée de manière un peu artificielle, ce qui peut engendrer certains déséquilibres. Par exemple, le déficit budgétaire doit augmenter en 2016 et surtout en 2017, lorsqu’il devrait atteindre 3,8%, dépassant la cible de 3%, fixée par les normes européennes. La Roumanie court donc le risque de faire de nouveau l’objet d’une procédure pour déficit excessif. La dette publique augmentera, elle aussi. Ce pic prévu pour 2016 traduit en fait une croissance fondée plutôt sur l’endettement, pour ainsi dire. »

    Récemment, l’Institut National de la Statistique a fait savoir qu’en 2015, la Roumanie a enregistré une croissance de 3,7%. L’analyste économique Aurelian Dochia explique: «Les mêmes facteurs pris en compte pour les prévisions de l’UE sont entrés en jeu en 2015, à savoir la réduction des taxes et des impôts et les majorations salariales. Car, rappelons-le, l’impact de ces facteurs a commencé à se faire sentir depuis un an déjà, depuis que le gouvernement a appliqué des mesures pour augmenter le salaire minimum et ramener les salaires diminués dans le secteur public à leur niveau antérieur. Plusieurs mesures ont été prises, qui ont augmenté les revenus de la population, ce qui a fait augmenter la consommation. Ce processus se poursuivra en 2016 aussi, pourtant, sur le long terme, la croissance ne semble pas soutenable et il faudra remplacer ce facteur de croissance par un autre. »

    A son tour, l’économiste en chef de la Banque nationale de Roumanie, Valentin Lazea, estime que notre pays doit décider s’il se veut un exportateur compétitif ou un marché pour les étrangers. C’est en fonction de cette décision qu’il faudra choisir des politiques économiques adéquates, car il y a une différence significative entre une politique fiscale de réduction de la TVA, une politique monétaire d’appréciation de la monnaie nationale et une politique structurelle quasi stationnaire. Le principal objectif en est de stimuler la consommation. Comment ? D’abord en stimulant la production à l’aide d’une politique fiscale qui vise à réduire les contributions à la sécurité sociale. Ensuite, en soutenant les exportations par une politique monétaire qui table sur une légère dépréciation du taux de change.

    Enfin, on peut opter pour une politique structurelle fondée sur la poursuite des réformes et visant à améliorer la capacité administrative, explique encore Valentin Lazea. Ecoutons-le: «Si la capacité de production interne ne peut pas couvrir la demande de consommation croissante, alors le déficit extérieur augmentera et il faudra le financer en augmentant la dette publique et privée. De même, stimuler un pays avec le niveau de développement économique actuel de la Roumanie, c’est courir le risque de faire plonger le pays dans le piège du revenu moyen. C’est un piège dans lequel tombent la plupart des pays qui atteignent les 10.000 dollars par habitant ; ils se disent : « allez, on peut s’arrêter, on a fait suffisamment d’efforts jusqu’ici ». Le 3e problème qui surgit de cette attitude consumériste, c’est qu’il faut faire la différence entre deux types de consommation. Explication : depuis 2009 jusqu’au 2e trimestre de cette année, nous devons stimuler la consommation dans un contexte où il y a un déficit de demande. Mais à partir du 3e trimestre 2016 on aura un excès de demande, ce qui favorisera la hausse de l’inflation et / ou des importations. »

    L’économiste en chef de la Banque nationale de Roumanie précise aussi que les pays ayant misé sur les exportations pour se développer ont dépassé plus facilement la crise économique mondiale et ont réussi à éviter le piège du revenu moyen. Quant à la Roumanie, parmi ses atouts comptent une bonne intégration économique avec l’UE, une économie locale toujours dominée par le capital roumain, plus de la moitié des investissements étrangers directs sont dans des domaines d’activité avec un grand potentiel d’exportation et une partie importante des exportations est liée au domaine des hautes et moyennes technologies. (Trad : Dominique, Valentina Beleavski)

  • Prévisions économiques 2016

    Prévisions économiques 2016

    Selon les prévisions économiques d’automne de la Commission européenne, en 2016 l’économie roumaine doit progresser de 4,1%, contre 3,5% en 2015. L’inflation devrait rester négative – soit moins 0,3% et le déficit budgétaire se chiffrer à 2,8% du PIB. D’ailleurs, lors de la publication des données sur la Roumanie, le vice-président de la Commission européenne chargé de l’Euro et du Dialogue social, Valdis Dombrovskis, a déclaré que les prévisions économiques indiquaient l’amélioration des performances économiques du pays. « Cela n’aurait pas été possible sans les mesures décisives favorables à la réforme des finances publiques. Pourtant, la poursuite des réformes structurelles demeure extrêmement importante et il est impératif d’assurer la soutenabilité des finances publiques et la croissance économique à court et à moyen terme par des politiques budgétaires responsables. », ajoutait Valdis Dombrovskis.

    Le budget 2016 table, lui aussi, sur une croissance de 4,1% et sur un déficit de 2,95% d’un PIB nominal de 746,6 milliards de lei (soit environ 166 milliards d’euros). De son côté, la BERD prévoit pour la Roumanie une croissance de 3,7% en 2016. Selon un rapport de cette institution financière, « on s’attend à ce que la demande intérieure continue à soutenir la croissance économique, la consommation intérieure étant stimulée par les revenus en hausse de la population, en raison d’une TVA sur les produits alimentaires réduite de 24% 9% et des majorations salariales appliquées. Les investissements privés vont gagner du terrain suite à une plus grande confiance des investisseurs et à la baisse des coûts de financement, alors que les investissements gouvernementaux augmenteront suite à une meilleure absorption des fonds européens » – indique le rapport de la BERD.

    L’analyste économique Aurelian Dochia : « La Roumanie connaît une évolution économique à la hausse et son économie compte actuellement parmi les plus performantes de l’UE, donc c’est un aspect tout à fait réjouissant. Il faut toutefois nuancer certains aspects, que la Commission Européenne a soulignés dans ses prévisions d’automne. Cette croissance est due notamment à la dynamique accrue de la consommation de la population et elle est une conséquence de la récente majoration des salaires et des revenus, tendance qui devrait se poursuivre à l’avenir aussi. Et pourtant, à un moment donné ces majorations, qui n’ont pas de fondement dans les recettes budgétaires, produiront une majoration du déficit budgétaire. Déjà, suite à la plus récente mesure adoptée par le Parlement, celle de majorer les salaires de 10% en 2016, il est possible que le déficit dépasse le seuil de 3% acceptée par l’UE. La Roumanie pourrait se voir donc confrontée à une procédure de déficit excessif. Pour 2017, le déficit devrait s’aggraver et nous risquons d’entrer dans une zone d’alarme. »

    Le président du Conseil d’administration de la bourse de Bucarest, Lucian Anghel, affirme également qu’une croissance basée plutôt sur la consommation n’est pas souhaitable, puisque les effets positifs ne seraient pas de longue durée. « Cette croissance économique pourrait s’avérer risquée, puisqu’au bout d’un certain temps, elle est à même de produire des déséquilibres macro-économiques. Une croissance basée exclusivement sur la consommation n’est pas soutenable en Roumanie à long terme. Pourquoi ? Parce qu’il existe des déficits commerciaux, c’est à dire que nous consommons plutôt ce que les autres produisent. Si cette consommation était basée exclusivement sur des produits fabriqués en Roumanie, la croissance économique aurait été plus grande et l’économie aurait probablement pu se développer d’une manière plus saine. Grâce à la consommation, on pourrait vivre mieux un certain temps, mais finalement, il faut régler l’addition générée par ces déséquilibres extérieurs qui risquent peu à peu de s’aggraver. »

    La Banque Mondiale s’attend, elle aussi, à une croissance de l’économie roumaine dans les prochaines années. L’économiste en chef pour la Roumanie, Cătălin Păuna, a présenté les prévisions pour 2016 et pour les années à venir: « Nous nous attendons à une progression de 3,9% – 4,1% en 2017. Les moteurs de la croissance économique, tout le monde les connaît : la consommation privée, mais aussi les investissements privés. Nous avons constaté des croissances importantes durant les 9 premiers mois de l’année et on constate également un dégel du crédit non-gouvernemental, notamment pour les personnes physiques, mais aussi des compagnies. Les chiffres pour les deux derniers mois sont bons. »

    Quant à l’inflation, la Banque Mondiale prévoit un chiffre négatif jusqu’en juin prochain, pourtant elle dépassera les 2,5% en 2017.(Trad. : Alexandru Diaconescu, Dominique)

  • L’année économique 2015 (2)

    L’année économique 2015 (2)

    Rappelons-le, la semaine dernière, nous nous sommes penchés sur la réduction graduelle par la Banque Nationale de Roumanie du taux directeur de 2,75 à 1,75%, sur les investissements en Roumanie de la compagnie américaine Kimball Electronics et des Italiens de Prysmian, ainsi que sur la finalisation du Plan Directeur des Transports, selon lequel la Roumanie devrait avoir 1300 km d’autoroutes à l’horizon 2030. Voici donc la suite de notre rétrospective.



    Le 2 mars 2015, l’agence de notation Fitch a confirmé la note de la dette en devises à long terme de la Roumanie à BBB – ; et à BBB pour la dette en monnaie locale, avec une perspective stable, mettant en lumière les perspectives économiques relativement positives soutenues par un allègement de la politique monétaire. Cette confirmation des notes et cette perspective stable témoignaient de la croissance économique de la Roumanie en 2014, qui avait dépassé les attentes de Fitch, mais aussi du fait que la production industrielle et le commerce en détail avaient continué à soutenir la demande intérieure, compensant l’avancée plus lente des exportations.



    Le 4 mars dernier, la République de Moldova a procédé à des importations massives de gaz en provenance de la Roumanie, par le nouveau gazoduc reliant les villes de Iasi (en Roumanie) et Ungheni (en République de Moldova). Des importations à 20% moins chères que le gaz russe. Jusque là, la Russie avait été la seule source de gaz pour couvrir les besoins de la République de Moldova. Pour cette année, Chisinau a prévu des importations d’un million de mètre cubes de gaz roumain. Vu que ce volume est très réduit par rapport aux besoins du pays, les responsables moldaves envisagent de prolonger le gazoduc jusqu’à Chisinau, la capitale.



    Le 31 mars, le Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Roumanie a décidé de réduire le taux directeur de 0,2%, jusqu’à 2% par an, soit un nouveau minimum historique. Il a également été décidé que les réserves minimes obligatoires pour les passifs en lei et en devises soient maintenues à 10 et respectivement 14%.



    Le 21 avril, la Commission Européenne approuvait temporairement une aide de quelque 38 millions d’euros pour sauver le Complexe énergétique de Hunedoara détenu par le ministère roumain de l’Energie. L’aide a été limitée à la somme nécessaire pour permettre au Complexe énergétique de Hunedoara de poursuivre les activités d’exploitation de ses centrales électriques pendant 6 mois. A noter que le complexe mentionné détient des parts de marché d’environ 5% de la production d’électricité de Roumanie et emploie environ 6500 personnes.



    Le 24 avril, la compagnie Bosch Rexroth se voyait octroyer une aide financière de la part de l’Etat de 16,6 millions d’euros, approuvée par le ministère roumain des Finances, pour un investissement de 33 millions d’euros dans l’élargissement de ses capacités de production de sous-ensembles électroniques pour les automobiles à Blaj (au centre de la Roumanie). Une initiative censée créer quelque 570 emplois et par laquelle la compagnie allemande aura des contributions directes d’environ 19 millions d’euros au budget de l’Etat et au budget local. Présent sur le marché roumain depuis 1994, le groupe Bosch a fait jusqu’ici des investissements d’environ 180 millions d’euros et compte 2400 employés en Roumanie.



    A compter du 29 avril, les certificats de dépôt du Fond Proprietatea sont côtés sur la bourse de Londres. Ce fond, créé par l’Etat roumain, vise à offrir des compensations aux personnes dont les propriétés ont été abusivement confisquées par les autorités communiste et qui ne peuvent plus faire l’objet d’une restitution en nature.



    Le 6 mai, le Conseil d’administration de la Banque centrale roumaine a décidé de réduire le taux directeur de 0,25%, le ramenant de 2% à 1,75% par an, un nouveau record historique, en vigueur aujourd’hui encore. Ce qui plus est, le taux des réserves minimales obligatoires que les banques doivent constituer pour leurs passifs en lei a été rabaissé à 8%, soit un niveau inférieur de 2 points de pourcentage.



    Le 15 mai, la filiale du groupe allemand Daimler, Star Transmission annonçait l’inauguration cette année de sa nouvelle usine d’assemblage des boîtes de vitesse de dernière génération de Sebes dans le centre du pays. La production devrait démarrer au printemps 2016. Cet investissement s’élevant à 300 millions d’euros devrait générer plus de 500 emplois.



    Le taux de la TVA a baissé, à compter du 1er juin, de 24 à 9% dans le cas des aliments, des boissons non-alcoolisées, des animaux et de la volaille vivante, des semences et plantes, ainsi que pour certains engrais chimiques. La réduction de la TVA a été appliquée depuis la production jusqu’à la vente au consommateur final, par tous les fournisseurs, producteurs ou commerçants. Aux dires de l’ex ministre des Finances, Eugen Teodorovici, cette TVA de 9% devrait faire progresser le PIB de 0,6% avant la fin de l’année. Selon certaines études, les prix ont baissé en moyenne de 11% suite à l’application de cette mesure, baisse reflétée jusqu’ici dans un taux d’inflation négative.



    A compter du 1er juillet, le salaire minimum brut a été majoré, passant de 220 euros à 236 euros. 1 million 388 mille salariés du secteur public et de celui privé ont bénéficié de cette mesure.



    Le premier tronçon secteur d’autoroute reliant la Roumanie à un autre Etat européen, à savoir la Hongrie a été inauguré le 11 juillet. Le point de passage de la frontière reliant l’autoroute roumaine A1 à l’autoroute M43 de Hongrie est Nadlac 2 — Csanadpalota et il est ouvert au trafic de voyageurs et de marchandises.



    La chronologie des principaux événements économique de cette année s’achèvera la semaine prochaine par des informations sur la loi du Nouveau Code Fiscal, sur l’entrée en Roumanie de la chaîne hôtelière Sheraton et sur les investissements des groupes Airbus et Timken.

  • L’année économique 2015 (1)

    L’année économique 2015 (1)

    Nous nous prêtons, comme d’habitude, à un exercice que nous espérons intéressant, celui de dresser un tableau de l’économie roumaine pendant l’année écoulée. Ainsi, les trois premiers trimestres de 2015, l’économie de la Roumanie a connu une hausse de 3,7% par rapport à la même période de l’année précédente, la plus importante de l’Union européenne, et la même tendance pourrait se manifester aussi au 4e trimestre. D’ailleurs, selon les prévisions de la Commission européenne, l’économie roumaine devrait connaître un taux de croissance de 3,5% par an, tandis que le Fonds monétaire International l’estime à 3,4%.



    Une autre caractéristique, c’est que les investissements publics ont baissé dans le courant de l’année, ce qui a fait qu’un excédent budgétaire de 1,28% du PIB soit enregistré après les 10 premiers mois, selon l’Institut national de la statistique. Notons que la Banque nationale de Roumanie a abaissé en novembre sa prévision sur l’inflation, de –0,3% à –0,7%.



    Aujourd’hui et dans les deux prochaines éditions de notre chronique, nous vous présenterons une chronologie des principaux événements économiques de l’année en cours.



    Dès le 1er janvier, les retraites du système public ont été majorées de 5%, et le SMIC est passé de 900 à 975 lei, soit de 200 à 220 euros environ). Et c’est toujours à compter du 1er janvier que les indemnités pour les handicapés ont été revues à la hausse de 16%. En matière d’imposition, à compter de 2015, les accises sont calculées en monnaie nationale, au taux de change de 4,73 lei pour un euro. Les services touristiques tout compris bénéficient d’une TVA réduite, de 9%, et la taxe sur les constructions spéciales a baissé, elle, de 1,5% à 1%. Dans le domaine de l’énergie, le marché du gaz a été libéralisé pour les PME depuis le 1er janvier, et pour l’électricité, le prix moyen de vente aux tarifs réglementés a connu une augmentation de 0,26%.



    D’autre part, depuis le 1er janvier, les compagnies d’assurances de Roumanie ont entamé les préparatifs pour l’introduction des normes internationales de rapportage financier. L’Autorité de suivi financier a, elle aussi, réduit plusieurs taux, tarifs et taxes appliqués au marché des capitaux et dans le secteur des fonds de retraites, y compris le quota des contributions brutes encaissées par les fonds privés de retraites et les quotas appliqués aux offres publiques de vente et d’achat. L’institution a estimé l’impact financier annuel de ces modifications à 10 millions de lei (2,25 millions d’euros).



    A compter du 8 janvier, le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie a décidé de réduire son taux directeur de 2,75% à 2,5%. La décision visait à assurer la stabilité des prix à moyen terme, en même temps qu’un revirement durable du crédit, de nature à contribuer à réaliser une croissance économique équilibrée et durable. En cours d’année, le taux directeur a été rabaissé graduellement à 1,75%.



    Le 29 janvier dernier, la compagnie américaine Kimball Electronics, fournisseur de composants électroniques pour l’industrie, le secteur automobile et médical, a annoncé qu’elle ouvrirait une fabrique à Timişoara (ouest), la deuxième unité du groupe, après celle de Pologne. « Nous sommes enchantés de faire cet investissement en Roumanie. La nouvelle entreprise de Roumanie complètera notre activité de Pologne et fournira à nos clients des solutions supplémentaires », a déclaré Janusz Kasprzyk, vice résident des opérations d’Europe de la compagnie américaine. La fabrique sera construite à proximité de l’aéroport de Timişoara dans un espace de 6000 m² et aura plusieurs lignes de production.



    Le 3 février, la société italienne Prysmian a annoncé qu’elle investirait environ 30 millions d’euros dans la construction d’une fabrique de câbles pour le transport de l’énergie et dans l’élargissement de la capacité de production d’une entreprise de câbles optiques construite en 2013 à Slatina suite à un investissement de 20 millions d’euros. – c



    Le 4 février, le Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie a décidé de réduire son taux directeur de 0,25 points de pourcentage, de 2,5 à 2,25%. La Banque centrale a également décidé de maintenir le niveau des taux des réserves minimum applicables aux passifs en lei et en devises des institutions du crédit à 10%, et respectivement à, 14%.



    Fin février était rendue publique la variante finale du Plan directeur de transports de la Roumanie. Elle prévoit la construction de 1300 km d’autoroute jusqu’en 2030, soit le double par rapport au niveau établi dans la forme initiale du projet. Outre les autoroutes, la construction de 1880 km de routes express est envisagée, ainsi que 2850 km de routes trans régionales, 290 km de routes euro trans et 67 variantes de contournement des villes. L’investissement dans le secteur routier du Plan directeur s’élèvera à 26,5 milliards d’euros, dont 14 milliards, soit plus de la moitié de l’argent, sera utilisé pour construire des autoroutes.



    Et c’est toujours fin février que la Bourse des valeurs de Bucarest a lancé la plate-forme de transactions AeRO pour les PMEs et les start-ups. Les critères minimaux pour être listé sont que la compagnie ait non moins de 30 actionnaires et une capitalisation anticipée d’au moins 250.000 euros. Le marché AeRO a été créé suite au besoin de fournir aux entrepreneurs une alternative de financement pour le développement.



    Dans l’édition de la semaine prochaine, nous poursuivrons la chronologie des événements économiques les plus importants de cette année, avec des informations sur la confirmation par l’agence de notation Fitch de l’évaluation de la Roumanie, recommandée pour les investissements, des investissements en Roumanie des compagnies Bosch et Daimler et de la réduction à compter du 1er juin de la TVA sur les aliments de 24 à 9%. (trad.: Ligia Mihăiescu)

  • 18.12.2015

    18.12.2015

    Bouclier — Le bouclier antimissile de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, confirme les relations extraordinaires entre les Etats-Unis et la Roumanie, a déclaré aujourd’hui l’ambassadeur américain à Bucarest Hans Klemm, présent à une cérémonie d’inauguration de cette facilité, qui est désormais capable de fonctionner du point de vue technique. M. Klemm a souligné à nouveau le caractère défensif du système et précisé que ce dernier visait exclusivement les menaces en provenance de l’extérieur de l’espace euro-atlantique et notamment du Moyen Orient. Pour sa part, le ministre roumain de la Défense, Mihnea Motoc a déclaré que le système antimissile était le plus important projet stratégique bilatéral roumano-américain.



    Conseil — Réunis à Bruxelles, les leaders européens se penchent aujourd’hui sur la lutte contre le terrorisme, mais aussi sur l’avenir de l’union économique et monétaire ainsi que sur l’union énergétique. Hier, lors du premier jour du Conseil, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de renforcer la sécurité aux frontières de l’espace de libre circulation Schengen et de remédier les déficiences apparues dans la gestion du flux de réfugiés. La mesure soutenue par la France et l’Allemagne d’agir par le biais d’une agence spécialisée dans les pays membres incapables de sécuriser leurs frontières a été ajournée de 6 mois, puisque pour de nombreux pays membres, elle constituait une transgression inacceptable de la souveraineté nationale. Aucun consensus n’a été trouvé non plus dans le cas des propositions du Royaume Uni de renégocier son statut de membre de l’Union, les discussions à ce sujet devant se poursuivre au mois de février.


    La Roumanie est représentée à Bruxelles par le premier ministre Dacian Ciolos qui doit rencontrer aujourd’hui Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne. Le responsable roumain a qualifié de très positive l’idée de constituer une garde européenne des frontières. Hier, M Ciolos s’est entretenu avec Federica Mogherini, haut représentant de l’UE aux Affaires Etrangères et à la politique de sécurité et avec le président du Parlement européen Martin Schulz.



    Statistique – L’institut national des statistiques a révisé à la hausse la croissance économique enregistrée en 2014, de 2,8% à 3%, alors que la valeur du PIB a atteint les 148,6 milliards d’euros. Dans ses estimations antérieures publiées en avril dernier, l’Institut national des statistiques avait révisé à la baisse la croissance économique de 2014 de 2,9% à 2,8%, alors que le PIB se chiffrait à 148,4 milliards d’euros. Rappelons-le, en 2013, l’économie roumaine enregistrait une croissance de 3,5%. INS – L’institut national des Statistiques a révisé à la hausse la croissance économique enregistrée en 2014, de 2,8% à 3%, alors que la valeur du PIB a atteint les 148,6 milliards d’euros. Dans ses estimations antérieures publiées en avril dernier, l’Institut national des statistiques avait révisé à la baisse la croissance économique de 2014 de 2,9% à 2,8%, alors que le PIB se chiffrait à 148,4 milliards d’euros. Rappelons-le, en 2013, l’économie roumaine enregistrait une croissance de 3,5%.



    Révolution — Poursuite aujourd’hui à Timisoara des événements qui commémorent les 26 ans écoulés depuis la révolte anti-communiste ayant éclaté dans cette ville de l’ouest de la Roumanie. Des couronnes et des gerbes de fleurs seront posés à la Cathédrale Métropolitaine, sur les marches de laquelle des dizaines de protestataires ont été tués par balles le 18 décembre 1989. Ce jour-là, l’armée a tiré sur les habitants de Timisoara sortis protester dans les rues de cette ville où la loi martiale avait été instituée. Déclenchée par la colère des habitants de la ville contre une mesure abusive des autorités locales, la Révolution s’est rapidement propagée dans toute la Roumanie, pour culminer le 22 décembre par la fuite du dictateur Nicolae Ceausescu. Un millier de personnes sont décédées et 3400 blessées du 16 au 25 décembre 1989. La Roumanie a été l’unique pays de l’Europe de l’Est où le changement du pouvoir s’est fait par la violence et où le principal leader communiste a été exécuté. Le 21 décembre, le Parlement roumain se réunira pour une séance solennelle pour marquer les 26 ans écoulés depuis la révolte de 1989.



    Handball — La sélection nationale féminine de handball de la Roumanie doit rencontrer aujourd’hui la Norvège dans les demi-finales du Championnat du monde, accueilli par le Danemark. Dans les quarts de finale de la compétition, les sportives roumaines avaient battu la sélection du pays hôte après une victoire dans les huitièmes contre le Brésil, champion du monde en-titre. Dans l’autre demi-finale, les Pays-Bas jouent contre la Pologne. La Roumanie est le seul pays à avoir participé à toutes les éditions du Championnat du monde. Depuis 1957, elle a remporté une médaille d’or et deux d’argent.

  • Economie roumaine, évolutions dans l’immédiat

    Economie roumaine, évolutions dans l’immédiat

    Dans ses prévisions d’automne, la Commission européenne a révisé à la hausse ses estimations de croissance économique de la Roumanie en 2015, soit à 3,5% par rapport à 2,8% comme prévu par elle au mois de mai. En même temps, sur la toile de fond de la relance de la consommation et d’un allègement fiscal, le PIB de la Roumanie devrait progresser de 4,1% l’année prochaine. Il en va de même pour l’inflation, qui devrait rester en territoire négatif, à –0,4% cette année et environ –0,3% l’année prochaine, pour revenir à 2,3% en 2017. La dette gouvernementale devrait baisser à 39,4% du PIB cette année et augmenter jusqu’à 40,9% en 2016, puis à 42,8% en 2017. Quant au déficit budgétaire, celui — ci arrivera à 1,2% du PIB cette année et à 2,8% l’année prochaine, pour atteindre les 3,7% d’ici deux ans, selon les estimations de la Commission européenne.



    Selon Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission, chargé de l’euro et du dialogue social, «ces prévisions indiquent l’amélioration des performances économiques de la Roumanie. Cela n’aurait pas été possible sans les actions décisives entreprises pour la réforme des finances publiques. Néanmoins, la poursuite des réformes structurelles reste très importante, tout comme les efforts d’assurer la soutenabilité des finances publiques et de la croissance économique à court et à moyen terme par des politiques budgétaires responsables», a ajouté Valdis Dombrovskis.



    A son tour, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement a amélioré ses prévisions de croissance économique de la Roumanie, de 0,5% pour 2015 et 2016. Selon la BERD, la Roumanie aura une croissance économique de 3,5% cette année et de 3,7% l’année prochaine. «On s’attend à ce que la demande intérieure continue à soutenir la croissance économique, la consommation intérieure étant stimulée par les revenus à la hausse de la population, résultant de la récente réduction de la TVA sur les aliments de 24 à 9%, ainsi que des augmentations salariales déjà introduites ou planifiées. Les investissements privés regagneront du terrain grâce à l’amélioration de la confiance des investisseurs et à la baisse des coûts de financement, alors que les investissements gouvernementaux progresseront dans la seconde moitié de 2015 grâce à une meilleure absorption des fonds européens», précise encore la BERD.



    Selon un récent rapport sur la stabilité financière réalisé par la Banque nationale de Roumanie, à présent il n’y a pas de risques systémiques sévères qui puissent affecter l’équilibre financier du pays. Il y a toutefois deux risques élevés. Le premier est lié aux incertitudes visant les évolutions économiques extérieures ; le second porte sur le danger de la mise en place de politiques économiques inadéquates sur le plan interne.



    Le vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Liviu Voinea, passe en revue les principaux messages du rapport de son institution : « La stabilité financière est demeurée robuste, il n’y a pas de risques systémiques sévères en ce qui la concerne. Il faut toutefois agir avec prudence pour ce qui est des politiques économiques intérieures. Les principaux risques proviennent de l’extérieur, mais le système bancaire roumain est résistant aux chocs, alors que le processus de désintermédiation s’est poursuivi. Les crédits en lei pour la population se sont multipliés, par contre les crédits accordés aux compagnies sont restés modestes, bien qu’il existe un potentiel de croissance. La principale vulnérabilité dans le secteur des compagnies est l’indiscipline financière. La dette publique est soutenable à l’heure actuelle. Maintenir le déficit à un bas niveau – cela garantit la soutenabilité de la dette à moyen et à long terme».



    Selon une étude de la compagnie conseil Ernst & Young, les leaders du milieu des affaires de Roumanie sont confiants quant à la croissance de leurs affaires cette année, mais aussi pour ce qui est de l’évolution de l’économie roumaine dans son ensemble. Plus concrètement, plus d’un tiers des hommes d’affaires tablent sur une avance significative de leur chiffre d’affaires et plus de la moitié se disent confiants quant à l’évolution économique du pays.



    Le secrétaire général de l’Association des hommes d’affaires de Roumanie, Cristian Pârvan, précise: «Les managers sont optimistes, ce qui est une bonne chose, dans le sens que l’industrie de transformation a maintenu, bien que d’une manière un peu plus faible, sa contribution, les commandes et l’activité continuant à croître dans ce secteur. Evidemment, cela stimule le commerce. S’y ajoute la réduction de la TVA. A l’heure actuelle on entre dans une période d’incertitude du point de vue de la météo, par conséquent on ne peut pas dire que l’activité ou les revenus dans BTP connaîtront une croissance. Il y a beaucoup de paramètres incertains. On peut garantir en quelque sorte un prix très bas du pétrole, ce qui aura une influence positive sur l’ensemble de la production industrielle, car cela permettra de maintenir les tarifs de l’énergie. Ce qui est de plus en plus inquiétant, c’est la conjoncture économique et géopolitique incertaine, qui peut causer des perturbations majeures dans le commerce européen et mondial. »



    Enfin, il convient de mentionner que le FMI a lui aussi révisé de manière significative ses prévisions pour la croissance économique de la Roumanie, à savoir de 2,7 à 3,4% pour cette année et de 2,9 à 3,9% pour l’année prochaine. (trad. Valentina Beleavski)

  • 13.11.2015 (mise à jour)

    13.11.2015 (mise à jour)

    Victimes — Deux semaines après l’incendie dévastateur au club Colectiv de Bucarest, le nombre des morts s’est multiplié par deux, se chiffrant à 55 morts, après le décès, ce vendredi, d’une patiente qui avait été transférée dans un hôpital, en Allemagne. Plus de 60 blessés sont toujours hospitalisés et environ 30 autres ont été transférés dans des établissements hospitaliers à l’étranger. Rappelons que l’incendie s’était déclaré pendant un concert de musique rock auquel participaient plusieurs centaines de personnes. Durant le show pyrotechnique, un pilier intérieur avait pris feu et les flammes se sont étendues au plafond, puis une fumée épaisse s’était dégagée dans la discothèque, semant la panique dans la foule. Un nombre important de victimes a décédé suite à l’intoxication à un cocktail meurtrier de gaz dégagés pendant l’incendie, selon les médecins.



    Statistiques — La Roumanie a enregistré la plus forte croissance économique de l’UE au 3e trimestre de cette année, par rapport au trimestre précédent — a informé ce vendredi l’Office européen de la statistique (Eurostat). Avec une croissance trimestrielle de 1,4%, la Roumanie occupe la première place parmi les 28 ; elle est suivie par la Pologne et la Slovaquie, avec une croissance de 0,9%. Par rapport à la même période de 2014, le PIB de la Roumanie a enregistré une augmentation de 3,6%, la deuxième dans l’UE, après celle de 4,3% de la République tchèque. Les données d’Eurostat confirment celles de l’Institut national de la statistique de Bucarest. Les investissements étrangers directs dans l’économie roumaine ont enregistré une hausse de 215 millions d’euros au mois de septembre, dépassant les 2,5 milliards d’euros sur les 9 premiers mois de l’année, un milliard de plus par rapport à la même période de l’année dernière, a informé la Banque nationale de Roumanie, ce vendredi.

  • Qu’est-ce que la décroissance ?

    La période actuelle est marquée par des politiques d’austérité qui réduisent la qualité de la vie. Celle-ci est caractérisée par une perte de pouvoir d’achat, une limitation contrainte de la consommation, une instabilité continuelle du travail et des conditions d’existence. Nombreux sont ceux qui attendent le retour de la croissance. Et si nous faisions fausse route ? Si la croissance économique n’était qu’une chimère ou plus encore un suicide social et écologique programmé ? Des alternatives existent. C’est ce que proposent les militants de la décroissance. Pour en parler nous recevons Vincent Liegey. Militant vivant en Hongrie depuis plusieurs années, il a participé à plusieurs ouvrages et réalisé plusieurs films sur ce sujet.




  • 20.10.2015 (mise à jour)

    20.10.2015 (mise à jour)

    FMI — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, qui a rencontré mardi à Bucarest une délégation du FMI, s’est dit préoccupé par les vulnérabilités qui risquent d’affecter à l’avenir le cadre fiscal et budgétaire. Selon un communiqué de l’Administration présidentielle, le FMI a exprimé de sérieuses réserves en ce qui concerne l’approbation d’un nouvel accord de type Flexible Credit Line, vu que le précédent, à caractère préventif, n’a pas eu d’évaluation finale favorable. La délégation du Fonds a souligné la nécessité de rattraper les retards pris en matière de réformes structurelles, notamment pour ce qui est de l’efficacité des entreprises publiques des secteurs énergétique et des transports. Quant au budget public 2016, la Roumanie doit rester prudente, afin de prévenir toute une série de risques macroéconomiques et tenir sous contrôle le déficit budgétaire. La délégation du FMI a également eu des entretiens, mardi, avec le chef du gouvernement roumain, Victor Ponta et avec le ministre des Finances, Eugen Teodorovici.



    Justice — La Direction nationale anti – corruption a demandé à nouveau mardi au Parlement de Bucarest d’approuver le lancement de poursuites pénales contre la députée Elena Udrea, ainsi que son arrestation. Selon les enquêteurs, il s’agit d’un nouveau dossier de corruption, le troisième, ouvert à l’encontre de l’ex ministre du Développement régional et du tourisme. Elena Udrea est accusée de perception de pots — de — vin, de trafic d’influence, de blanchiment d’argent et de faux dans ses déclarations de patrimoine, délits qu’elle aurait commis de façon continue entre 2009 et 2012. Autres charges retenues contre elle : incitation à l’abus de fonction et de biens sociaux, déroulement d’opérations financières incompatibles avec ses fonctions. Le 16 juin dernier, Elena Udrea avait été placée sous contrôle judiciaire, mesure décidée alors par l’instance suprême de justice en remplacement à l’arrestation à domicile. Au mois d’avril, elle avait été déférée devant la justice dans une autre affaire de corruption, sous l’accusation de prise de pots-de-vin et d’abus de fonctions lors de l’organisation à Bucarest d’un gala de boxe.




    Economie — L’économie roumaine a connu une évolution stable en 2015, cinquième année consécutive de croissance économique, a déclaré le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, lors d’une réunion sur des thèmes économiques avec les ambassadeurs des Etats membres de l’UE en Roumanie. L’économie roumaine devrait progresser de 3,5% en 2015, un écart de beaucoup supérieur à la moyenne de l’UE, a précisé le chef de la Banque centrale. Pour ce qui est des risques économiques générés par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, M Isarescu a souligné que ceux-ci ont été contrôlables. Du point de vue de l’indépendance énergétique, la Roumanie se situe sur la troisième place dans l’UE, (après l’Estonie et le Danemark), le taux des importations depuis la Russie dans le secteur énergétique se situant à 4% environ. Dans le secteur financier il n’y a pas de lien directs entre les systèmes bancaires roumain d’un côté et russe et ukrainien de l’autre. Selon les estimations, pour 2015 la Roumanie devrait respecter la cible budgétaire, mais les prochaines réductions d’impôts et majorations des salaires dans le secteur public pourraient produire une déviation significative du déficit structurel pour les années à venir, a mis en garde Mugur Isarescu, gouverneur de la Banque centrale roumaine.



    Visite — Le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu a déclaré à Jérusalem que la Roumanie soutenait la relance des négociations directes de paix entre Israël et les Palestiniens et qu’elle soulignait l’importance de la création d’un climat détendu et du rétablissement de la confiance en tant que condition nécessaire pour atteindre ce but. Le chef de la diplomatie roumaine a fait ces affirmations lors de sa rencontre avec le président du Parlement israélien Yuli-Yoel Edelstein. Pour sa part, le président du Knesset a exprimé l’intérêt de son pays pour des projets communs dans des domaines tels l’informatique, la recherche et le développement, les énergies renouvelables. Le chef de la diplomatie roumaine a eu mardi une série d’entretiens avec des membres du cabinet israélien et avec le leader de l’opposition du Knesset. Bogdan Aurescu a fait une visite de deux jours en Israël et en Palestine. Lundi, il avait été reçu à Ramallah par le président palestinien Mahmoud Abbas.



    Exercices –Deux bâtiments de guerre roumains, ayant à bord plus de 150 militaires, participent du 21 au 28 octobre à des missions internationales en Méditerranée et dans la mer de Marmara. Les équipages s’entraîneront dans le cadre de deux exercices multinationaux, à savoir Masrec et Nusret — menés par la marine turque. Les militaires roumains vont accomplir des missions spécifiques de lutte contre l’immigration clandestine et le trafic illégal en mer, d’évacuation médicale et de déminage. A l’exercice Masrec, qui répond à la situation tendue au Moyen Orient, participent navires et embarcations militaires de Turquie, du Qatar, de Roumanie et des Etats-Unis. A l’autre exercice multinational, Nusret, prennent part des dragueurs de mines, des navires et des scaphandriers de Bulgarie, Grèce, Roumanie, Turquie et des Etats -Unis.



    Chisinau — Lors d’un point de presse, le premier ministre de République de Moldova, Valeriu Streleţ, a mis en garde contre un vote secret visant à démettre le gouvernement pro-européen du pays, informe Radio Chişinău. Ces déclarations surviennent après que les députés socialistes du Parlement moldave eurent fait savoir leur intention de déposer cette semaine une motion de censure contre le cabinet en place. Le leader communiste Vladimir Voronin avait déclaré antérieurement que son parti était prêt à soutenir la motion de censure. 51 voix sont nécessaires pour que l’Exécutif soit destitué. Les communistes et les socialistes disposent ensemble de 45 sièges au Parlement de Chişinău, sur un total de 101. L’annonce des socialistes intervient sur fond de tensions politiques en République de Moldova, suite à l’arrestation de l’ancien chef du cabinet, Vlad Filat, leader important de la coalition au pouvoir. Filat a été retenu le 15 octobre, peu après la décision du Parlement de lever son immunité juridique.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Irina Begu, No 29 mondiale, septième favorite du tournoi WTA de Moscou s’est qualifiée pour les huitièmes de finale de la compétition après sa victoire contre la Bulgare Tvetana Pironkova. Quant à Monica Niculescu, elle a été éliminée au premier tour par la Russe Anastasia Pavlyutchenkova. Rappelons-le, Simona Halep, no 2 mondiale a remporté le tournoi de Mosocu en 2013.



  • 20.10.2015

    20.10.2015

    Economie – L’économie roumaine a connu une évolution stable en 2015, cinquième année consécutive de croissance économique, a déclaré le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, lors d’une réunion sur des thèmes économiques avec les ambassadeurs des Etats membres de l’UE en Roumanie. L’économie roumaine devrait progresser de 3,5% en 2015, un écart de beaucoup supérieur à la moyenne de l’UE, a précisé le chef de la Banque centrale. Pour ce qui est des risques économiques générés par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, M Isarescu a souligné que ceux-ci ont été contrôlables. Du point de vue de l’indépendance énergétique, la Roumanie se situe sur la troisième place dans l’UE, (après l’Estonie et le Danemark), le taux des importations depuis la Russie dans le secteur énergétique se situant à 4% environ. Dans le secteur financier il n’y a pas de lien directs entre les systèmes bancaires roumain d’un côté et russe et ukrainien de l’autre. Selon les estimations, pour 2015 la Roumanie devrait respecter la cible budgétaire, mais les prochaines réductions d’impôts et majorations des salaires dans le secteur public pourraient produire une déviation significative du déficit structurel pour les années à venir, a mis en garde Mugur Isarescu, gouverneur de la Banque centrale roumaine.

    FMI – Le président roumain, Klaus Iohannis a reçu aujourd’hui à Bucarest une délégation du Fond monétaire international. Celle-ci avait également rencontré des représentants du ministère roumain des Finances en marge du budget public 2016. La semaine dernière, le ministre Eugen Teodorovici a déclaré que l’on envisageait de conclure un nouvel accord avec le FMI. Depuis 2009, la Roumanie a déroulé trois accords consécutifs de crédit avec le FMI et l’UE. Le plus récent, qui a expiré le mois dernier, s’est chiffré à deux milliards d’euros, et les autorités de Bucarest n’ont pas utilisé ces fonds puisque le but de l’accord de type préventif était de protéger l’économie nationale des éventuels chocs sur les marchés financiers.

    Vote par correspondance – Le projet de loi sur le vote par correspondance doit être débattu à partir d’aujourd’hui par la Chambre des Députés de Bucarest. Lundi le projet de loi a été adoptée par une large majorité des sénateurs roumains, tant par les sociaux-démocrates qui dominent la coalition gouvernementale, que par les libéraux, membres du plus important parti d’opposition. Cette technique de vote sera utilisée aux scrutins législatifs, présidentiel et pour le parlement européen uniquement par les Roumains domiciliés ou résidents à l’étranger. Quelques mois avant chaque scrutin, les électeurs devraient se faire inscrire dans le registre électoral. Selon le document élaboré par l’Autorité Electorale Permanente, un bureau électoral pour le vote par correspondance sera créé pour chaque 10 milliers d’électeurs.

    Voleurs – Trois mille Roumains ont été arrêtés à l’étranger cette année selon les chiffres rendus publics par le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. Organisés dans des gangs bien coordonnés, de nombreux malfaiteurs roumains ont organisé des hold-up dans des magasins de luxe, trafiqué des êtres humains et volé des câbles électriques. Les pays où ces gangs opèrent sont l’Espagne, la Suisse, la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Les voleurs roumains ont également périclité la sécurité des transports et celle énergétique puisqu’ils ont volé des centaines de mètres de câbles électriques, ce qui a bloqué la circulation des trains entre Barcelone et Madrid. Un autre groupe de voleurs roumains ont laissé dans le noir les habitants d’une petite ville près de Turin en Italie.

    Jérusalem – Le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu a déclaré à Jérusalem que la Roumanie soutenait la relance des négociations directes de paix entre Israël et les Palestiniens et soulignait l’importance de la création d’un climat détendu et du rétablissement de la confiance en tant que condition nécessaire pour atteindre ce but. Le chef de la diplomatie roumaine a fait ces affirmations lors de sa rencontre avec le président du Parlement israélien Yuli-Yoel Edelstein. Pour sa part, le président du Knesset a exprimé l’intérêt de son pays pour des projets communs dans des domaines tels l’informatique, la recherche et le développement, les énergies renouvelables. Bogdan Aurescu fait une visite de deux jours en Israël et en Palestine. Hier il a été reçu à Ramallah par le président palestinien Mahmoud Abbas.

  • 06.10.2015 (mise à jour)

    06.10.2015 (mise à jour)

    Conférence – Le système américain anti-missile mis en place à Deveselu, une base dans le sud de la Roumanie qui deviendra opérationnelle avant la fin de l’année, a un caractère exclusivement défensif. Il se propose de renforcer la défense collective, tout en décourageant les attaques par missiles, a déclaré mardi, en Espagne, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu. Il participe à Séville à la conférence internationale sur la défense anti-missile, organisée par l’Agence des Etats Unis pour la défense contre les missiles balistiques. Selon le chef de la diplomatie de Bucarest, l’Iran continue son programme balistique, tandis que d’autres acteurs essaient d’obtenir ou de développer de telles technologies. Or, dans ce contexte, l’idée véhiculée par Moscou qu’un bouclier américain anti-missile ne serait pas nécessaire, n’a pas de fondement. A Séville, l’officiel roumain a eu une rencontre avec le directeur de l’Agence pour la défense antimissile, le vice-amiral James D. Syring.

    FMI- Le FMI a révisé à la hausse sa prévision de croissance du PIB roumain pour cette année et la prochaine. Selon le dernier rapport ‘World Economic Outlook’ rendu public Mardi par l’institution financière internationale, le PIB roumain devrait connaître une hausse de 3,4% avant la fin de cette année et de 3,9% en 2016 contre 2,7 et respectivement 2,9% estimés au printemps. Par ailleurs, la Roumanie ne court pas de risques systémiques sévères, en dépit des incertitudes qui planent sur les évolutions de l’économie extérieure et sur le danger d’un retour des politiques économiques intérieures inadéquates. C’est ce qu’affirme la Banque Centrale de Bucarest dans son rapport annuel sur la stabilité financière. Selon le gouverneur Mugur Isarescu, la dette publique de la Roumanie est actuellement soutenable, mais la hausse permanente de son poids rapporté au PIB risque de devenir dangereuse. En l’absence d’une stabilité financière, l’économie du marché ne peut pas fonctionner correctement et efficacement. Dans ce contexte, la relaxation fiscale n’est qu’une « tromperie » qui diminue les impôts pour taxer en échange à travers l’inflation, la dépréciation et les arriérés au budget, a encore déclaré le gouverneur Mugur Isarescu.

    Météo – En Roumanie, les températures sont en baisse dans les 24 prochaines heures, surtout dans le nord-est du pays où les maximales seront en dessous de la normale saisonnière. Le ciel demeure couvert et il pleuvra par endroits dans le sud-est du pays, ainsi qu’en montagne et sur le sud-est. Les maximales iront de 12 à 23 degrés

  • La semaine du 14 au 19 septembre

    La semaine du 14 au 19 septembre

    Mise en examen du Premier ministre roumain



    C’est le premier chef de gouvernement de la Roumanie post-communiste sous enquête pénale dan l’exercice de ses fonctions : le social-démocrate Victor Ponta a été mis en examen jeudi. Le premier ministre est accusé, en solidaire avec un camarade de parti, le sénateur Dan Şova, de faux en écriture, complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent dans une affaire liée aux compagnies énergétiques Turceni et Rovinari (situées dans le sud du pays). Les faits remonteraient à l’époque où M. Ponta était avocat. Les procureurs anti-corruption l’accusent aussi de conflit d’intérêts pendant l’exercice de son mandat actuel. Quant à l’ancien ministre des transports du gouvernement Ponta, Dan Şova, celui-ci est poursuivi pour complicité d’abus de fonctions ; il se serait fait payer des centaines de milliers d’euros pour des contrats qui auraient causé plus de 16 millions d’euros de préjudice à l’Etat roumain.



    La situation pose de plus en plus de problèmes au premier ministre, au gouvernement et au PSD, et l’image de la Roumanie est fortement ternie, a déclaré le président de la République, Klaus Iohannis, suite à la mise en examen, jeudi, de Victor Ponta, qu’il a exhorté, une fois de plus, à démissionner. Les sociaux-démocrates, quant à eux, souhaitent se maintenir au pouvoir, affirme le patron intérimaire du parti, Liviu Dragnea: « Rien ne nous garantit que le président Iohannis désigne un candidat social-démocrate au poste de premier ministre. Victor Ponta s’est trouvé à la tête de plusieurs gouvernements qui ont enregistré de bons résultats économiques et d’autre nature. La Roumanie ne prendra pas feu aujourd’hui, ni demain. Rien d’épouvantable n’arrivera dans les jours qui viennent. Il est important pour lui de mettre de l’ordre dans ses pensées et c’est en fonction de sa décision que nous discuterons, lui et moi, et puis au parti et dans la coalition. »



    Le premier ministre Victor a fermement rejeté les accusations des procureurs.





    La Roumanie et la crise des réfugiés



    La Roumaine plaidera à nouveau, au Conseil Justice et Affaires Intérieures prévu pour la semaine prochaine, contre les quotas obligatoires d’immigrants que les pays de l’Union Européenne seront obligés de recevoir. C’est ce qu’à annoncé le président Iohannis à la fin du Conseil suprême de défense du pays qui a analysé le phénomène de la migration ainsi que ses causes. Le chef de l’Etat a souligné l’engagement de Bucarest d’accueillir 1785 réfugiés, même si la Commission européenne souhaite que la Roumanie prenne en charge jusqu’à trois fois plus.



    Et pourtant, si l’Union européenne oblige Bucarest à accepter davantage de personnes, les participants au Conseil supérieur de défense de la Roumanie ont également évoqué la possibilité d’agrandir les capacités d’accueil des migrants. Le président Klaus Iohannis : « En ce cas, il est clair que nous devrions faire quelque chose. Aucune décision n’a été adoptée jusqu’ici, mais on a évoqué une idée susceptible de générer une solution, celle d’utiliser les fonds européens pour agrandir les facilités d’accueil des réfugiés ou, à la rigueur, d’utiliser des fonds européens pour construire d’autres centres d’accueil pour les réfugiés », a annoncé le chef de l’Etat.



    Cette semaine également, la crise des réfugiés a agité les esprits politiques entre la Hongrie et la Roumanie, après l’annonce de Budapest de son intention d’ériger une clôture de barbelés le long de la frontière avec la Roumanie, selon le modèle déjà en place à la frontière avec la Serbie. La position du gouvernement de Bucarest relative au traitement appliqué aux migrants par les autorités de la Hongrie voisine est conforme aux positions exprimées par les pays et les institutions de l’UE et d’autres organismes internationaux, lit-on dans un communiqué rendu public ce jeudi. Selon l’exécutif de Bucarest, la construction d’une clôture à la frontière hongroise censée arrêter le flux de réfugiés serait contraire aux principes européens. Le respect de ces principes, ainsi que des droits de l’homme, est fondamental, selon le gouvernement roumain.




    Le maire de Bucarest — en détention provisoire



    Ştefănel Dan Marin, le représentant de l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie (UNPR), un petit parti membre de la coalition gouvernementale, est à partir de ce mardi maire par intérim de la capitale roumaine. Il a déclaré que : « En ce moment, il y a un vide d’information quand à la situation financière de la mairie, et c’est justement pourquoi une de mes premières mesures est de commander un audit extérieur de l’institution ».



    Ştefănel Dan Marin occupe le fauteuil de l’ex-édile en chef, Sorin Oprescu, suspendu de ses fonctions par le préfet de la Capitale en raison de ses démêlées avec la Justice. Les procureurs anti-corruption accusent Sorin Oprescu, placé actuellement en détention provisoire, d’avoir reçu un pot de vin de 25 mille euros et affirment que celui-ci a adhéré à un groupe organisé créé au sein de l’administration locale qui demandait une partie du profit des sociétés ayant remporté des contrats de marchés publics.




    L’économie roumaine à la hausse ?



    Le représentant du FMI en Roumanie et Bulgarie, Guillermo Tolosa a déclaré cette semaine que durant les trois années à venir la Roumanie pourrait dépasser du point de vue économique des pays tels la Grèce, la République Tchèque et le Portugal. Pour cela il faut qu’elle assure la stabilité fiscale et qu’elle attire de nouveaux investissements, notamment dans l’infrastructure. Cette semaine également, les autorités de Bucarest ont annoncé que l’inflation annuelle avait atteint en août un nouveau record historique des 25 dernières années : — 1,9%, sans risque évident de déflation. La Commission nationale de prévisions a également amélioré les chiffres de 2015 de la croissance économique – de 2,8% à 3,3%, un rythme qui pourrait s’accélérer dans les années à venir, jusqu’à 4% en 2018. (trad.: Ileana Ţăroi, Alex Diaconescu)

  • Le milieu d’affaires en Roumanie

    Le milieu d’affaires en Roumanie

    La Roumanie occupe également la 6e place pour ce qui est du nombre d’emplois créés par des investissements étrangers – indique le rapport annuel Ernst&Young – European Attractiveness Survey. Selon cette étude, en 2014, les investissements étrangers ont permis la création de 10.892 nouveaux emplois en Roumanie, notre pays devançant l’Espagne, la Turquie et la Slovaquie. Le nombre d’emplois créés par les investissements étrangers a été comparable à celui enregistré par l’Allemagne, progressant de 77% par rapport à 2013. En 2014, la Roumanie a figuré, donc, pour la première fois au classement des 15 pays européens les plus attractifs, aux côtés de la Pologne, de la Serbie et de la République Tchèque.

    Cette année, elle est le seul Etat d’Europe centrale et orientale à se maintenir dans ce classement, avec la Pologne. L’étude d’Ernst&Young est censée aider les compagnies à prendre la décision d’investir dans un pays et les gouvernements à écarter les barrières qui entravent la croissance économique. Ernst&Young précisait, dans une autre étude, que la Roumanie avait besoin de 10 ans, tout au plus, pour offrir un milieu d’affaires accueillant. L’étude visait la façon dont les entrepreneurs roumains percevait le milieu d’affaires et elle comportait 5 piliers : accès au financement, soutien accordé aux entrepreneurs, règlements et imposition, éducation et culture dans ce domaine.

    Alexandru Lupea, partenaire d’Ernest&Young Roumanie: « 82% des entrepreneurs estiment que l’accès au financement est difficile ou très difficile – contre 88% en 2014. Bien que le chiffre reste important, on enregistre quand même une amélioration. Parmi les sources de financement, les crédits bancaires et les fonds européens continuent d’occuper la première place, étant indiqués par 45% des personnes interrogées, suivies par la Bourse et les systèmes alternatifs – 6%. 2015 a été la première année où un optimisme réel s’est fait sentir parmi les entrepreneurs de Roumanie. En 2014 c’était surtout les exportateurs qui se déclaraient optimistes. Les entrepreneurs dont les produits étaient destinés aux marchés intérieurs étaient moins optimistes. Or, en 2015, ces derniers se sont déclarés, eux aussi optimistes, la plupart affirmant qu’ils envisageaient de lancer des investissements et d’embaucher du personnel. »

    Cette année, les réalisateurs de l’étude ont interviewé 369 hommes et femmes d’affaires de 14 industries. Selon une autre enquête appartenant à la compagnie TMF Group Roumanie, les nombreuses modifications subies par le cadre légal et la fiscalité comptent parmi les principaux défis à relever dans le milieu des affaires de Roumanie. Les plus grandes sociétés de l’économie roumaine gardent toutefois leur optimisme quant à leur évolution en 2015. Plus de la moitié des participants au sondage estiment que leurs affaires progresseront de plus de 5%, alors que 22% s’attendent à une croissance de 10 à 15% par rapport à l’année dernière, ce qui peur leur permettra d’élargir leur activité.

    Toutefois, seuls 7% de ces sociétés visent la Roumanie, le reste s’intéressant surtout aux marchés extérieurs d’Europe Centrale et de l’Est, d’Afrique ou bien d’Asie et du Pacifique. A noter qu’il s’agit de compagnies actives dans l’industrie pétrolière, la vente en détail et les services financiers. 40% d’entre elles estiment que les taxes locales et les contributions sociales sont les plus élevées de tout ce qu’elles doivent payer, à comparer avec leur chiffre d’affaires. N’empêche, la Roumanie reste un pays intéressant pour les affaires, conclut l’étude.

    Détails, avec Emine Constantin, représentante de la société en charge de l’enquête : «Même si les compagnies affirment que le cadre législatif pose de nombreux problèmes, qu’il est assez difficile de trouver les bonnes personnes pour développer son affaire, elles réussissent quand même à avancer dans cet environnement. Quant à l’élargissement des affaires sur le territoire de la Roumanie, les régions les plus recherchées restent le sud et le sud-est, ainsi que Bucarest et ses alentours.»

    Pour sa part, l’analyste économique Aurelian Dochia estime que :«Pour atteindre cet objectif et orienter les investissements dans les meilleures directions, il faut avant tout œuvrer pour la création d’un climat propice aux affaires et attrayant tant pour les investisseurs à capital roumain, que pour ceux à capital étranger. Nous sommes en concurrence permanente avec d’autres pays de la région et du monde entier qui souhaitent attirer du capital étranger. A écouter les discours de la plupart des leaders du monde, même des pays développés, tels que le Royaume Uni ou la France, s’orientent vers la Chine pour attirer des investisseurs et des capitaux. Nous sommes donc en concurrence avec un tas d’acteurs du marché international. Alors, pour être intéressants dans ce contexte, il faut faire attention aux points d’intérêt des investisseurs étrangers. La Roumanie n’est pas très bien placée dans les différents classements. C’est pourquoi, à mon avis, nous devons redoubler d’efforts pour créer le milieu d’affaires le plus favorable, qui soit attrayant pour les investisseurs roumains et étrangers à la foi. »

    Enfin, il convient de mentionner que le problème du financement concerne l’économie roumaine en général et les PME en particulier, a encore souligné Aurelian Dochia. (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)

  • 14.08.2015 (mise à jour)

    14.08.2015 (mise à jour)

    Croissance — Au deuxième trimestre de 2015, la République Tchèque, la Roumanie et la Pologne ont connu la croissance économique la plus importante parmi les Etats membres de lUE, a fait savoir lOffice statistique communautaire, Eurostat, qui a comparé les chiffres à ceux de lannée dernière. Entre avril et juin 2015, le PIB a ainsi augmenté de 4,4% en République Tchèque, de 3,7% en Roumanie et de 3,6% en Pologne. Cette progression est largement supérieure à la moyenne communautaire de 1,6% ou à celle de la zone euro qui narrive quà 1,2%. Par ailleurs, vendredi toujours, lInstitut national de la statistique a, lui, annoncé que la Roumanie a enregistré durant le premier semestre de cette année une progression de 3,7% de son PIB par rapport à la même période de l’année dernière; au deuxième trimestre 2015, le PIB a enregistré une hausse de 3,2% par rapport au même trimestre de l’année 2014. Début mai, la Commission européenne a amélioré les estimations de croissance économique de la Roumanie de 0,1 %, à 2,8% en 2015 et de 0,4% à 3,3% en 2016, grâce notamment à la consommation interne solide et à la relance des investissements.



    Consultations – Les représentants des partis parlementaires roumains doivent se rencontrer le 20 août pour une série de pourparlers techniques au sujet du projet controversé du nouveau Code fiscal, a fait savoir Cătălin Predoiu, premier vice-président du Parti national libéral, dopposition. LUnion nationale pour le progrès de la Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a elle aussi confirmé sa participation. Début août, Liviu Dragnea, président par intérim du principal pilier gouvernemental, le Parti social-démocrate, avait déclaré que sa formation participerait à toute consultation élargie qui serait organisée à ce sujet. Le 17 juillet dernier, le président Klaus Iohannis avait renvoyé le document au législatif, après avoir refusé de le promulguer, estimant quil aurait un impact négatif sur léconomie du pays. Le Code fiscal devrait être réexaminé par les élus, fin août, à loccasion dune session extraordinaire.



    Anniversaire — Les chrétiens de Roumanie marquent ce samedi la Dormition ou lAssomption de la Vierge Marie, son entrée corps et âme au ciel, un des événements essentiels de la foi chrétienne. A, cette occasion, fidèles orthodoxes et catholiques se rendent en grand nombre aux monastères et sanctuaires dédiés à la mère de Jésus et répandus à travers le pays. Et toujours samedi, cest la Fête de la Marine roumaine, car Marie est également la patronne des navigateurs. Ce vendredi, à Constanta, port roumain à la mer Noire, a été célébrée la Journée de la Reconnaissance, événement qui a précédé le 113e anniversaire du Jour de la Marine roumaine. L’occasion de rendre hommage à tous les marins roumains qui ont perdu la vie dans des missions en mer, par temps de guerre ou de paix. Quelque 2.000 marins militaires et civils, 35 navires de différentes catégories et 9 aéronefs participeront samedi aux cérémonies anniversaires. Cette année, la Journée de la Marine roumaine est placée sous le signe de la célébration des 155 années écoulées depuis la publication du décret portant création de la Marine militaire moderne, en 1860.



    Canicule — Les températures ne baissent pas en Roumanie, comme sur une bonne partie du continent. La canicule sévit sur la partie occidentale du pays du pays, où les météorologues ont reconduit à samedi l’alerte orange à la canicule dans cinq départements de louest et du nord-ouest tandis quune vigilance jaune a été instituée dans quatorze autres comtés de la même région et du sud, y compris à Bucarest. Dimanche, lalerte orange concernera 5 départements du sud, tandis que la vigilance jaune sera étendue à 21 comtés de louest, du centre et du sud. Linconfort thermique sera accentué, les températures devant y atteindre les 35-37 degrés. Pour le reste du territoire, les maximales sétaleront entre 29 et 36 degrés. Quelques pluies et tendances orageuses sont attendues en montagne ainsi que dans lest de la Roumanie, où lon attend également de la grêle.


    La vague de chaleur et labsence de précipitations ont touché des centaines de milliers d’hectares de terrains agricoles dans la majorité des régions du pays, provoquant des dégâts estimés à deux milliards deuros. Le niveau et le débit du Danube ont considérablement baissé, perturbant sérieusement le trafic fluvial.