Tag: cuisine

  • Quels goûts roumains dans les vlogs canadiens ?

    Quels goûts roumains dans les vlogs canadiens ?

    Pakistan, Indonésie, Brésil – ce ne sont que quelques exemples d’endroits visités et présentés par deux vloggers Canadiens qui s’intitulent les « JetLag Warriors ». Arrivés en Roumanie aussi, ils ont réalisé près d’une centaine de vidéos qui recommandent des « recettes traditionnelles » roumaines inédites, sans oublier de mentionner des monuments historiques, ni des zones de Roumanie à ne pas rater.

    Steve et Ivana, qui se présentent comme les « JetLag Warriors », ont commencé à voyager il y a quelques années, d’abord pour échapper à l’hiver canadien. Peu à peu, ils ont décidé de voyager… indéfiniment ! Dans leurs vidéos, ils donnent des informations utiles sur les voyages à budget réduit, sur leurs hébergements, la nourriture de rue et autres détails de la vie quotidienne dans les différents pays qu’ils visitent. Pour la Roumanie, ils ont choisi de parler de plusieurs plats traditionnels. Si la « ciorba de burta » (soupe aigre aux tripes) n’a pas été une grande surprise pour les Canadiens, la vidéo où ils recommandent les eaux-de-vie roumaines telles la « ţuica » ou la « pălinca » au poivre en tant que remède pour la gueule de bois ont suscité un vif intérêt. D’ailleurs, l’eau-de-vie roumaine garnie de poivre noir s’avère efficace contre nombre d’affections, dont les maux de gorge, constate encore Steve. En partant des constats des vloggers canadiens, nous avons voulu en savoir davantage sur les remèdes traditionnels roumains.

    Pour cela, nous avons invité au micro de RRI le chef cuisiner Relu Liciu. En fait, ces remèdes pour la gueule de bois sont très variés, nous dit-il :SON : « Ils varient d’une zone de la Roumanie à l’autre, tout comme au niveau international. En Allemagne, par exemple, on se sert des bananes, compte tenu du manque de potassium dans cet Etat-là. Et pour cause : c’est suite au mélange de boissons que 90 % des personnes font d’habitude une très forte gueule de bois ». Et pourtant, les eaux-de-vie telles « ţuica » ou « pălinca » peuvent-elles vraiment remédier à la situation ? Relu Liciu explique : « Certains les considèrent comme un apéritif, à prendre avant le repas. D’autres les considèrent comme un digestif, à consommer après avoir mangé. Cette dernière variante est valable pour de nombreux pays, dont l’Italie, ou l’Autriche. Ici, le « snaps » est servi à la fin du repas. Par contre, si je vais dans l’ouest de la Transylvanie (Ardeal), c’est par les lardons et la « palinca » que le repas commencera ! Et puis, je me rappelle qu’une fois, lorsque j’étais en Serbie, j’ai vu dans une pharmacie une bouteille sur laquelle il était écrit « Stomakia » : c’était une bouteille d’eau-de-vie locale. Donc cela influe sur l’estomac aussi ».

    C’est-à-dire qu’une « tuica » aux herbes était vendue dans cette pharmacie serbe en tant que médicament, a précisé notre invité. Il nous a expliqué aussi pourquoi les « ciorba » (soupes aigres roumaines) sont aussi considérées comme de véritables remèdes après avoir bu trop d’alcool : « Après avoir bu, on est déshydraté et on a besoin d’urgence de liquides. Puis, on a très faim, mais on ne peut pas manger de trucs solides. On a besoin de quelque chose de liquide. Or, la ciorba aux tripes, par exemple, sert aussi de plat principal, c’est un repas complet. Il en va de même pour les autres « ciorba ». Ce n’est pas un hasard donc qu’en Roumanie on mange des « ciorba » après les fêtes de noces ! »

    C’est justement de la soupe aigre aux tripes – « ciorba de burta » – que parlent Steve et Ivana dans leurs vidéos. C’est « de la vie ! » disent-ils ! Somme toute, ils se sont dits tellement satisfaits de la cuisine locale et des endroits visités en Roumanie, au bord de la mer comme en montagne, qu’ils ont célébré leur retour en terre roumaine en raffolant tout un plateau de « mici » – ces fameuses boulettes de viande hachée et grillée. Parmi leurs recommandations culinaires figurent aussi le caviar d’aubergines ou d’haricots blancs, la « ciorba » aux haricots blancs servie dans du pain cuit au four, la choucroute à la Cluj (remplie de viande hachée) ou encore le délicieux dessert appelé « papanasi ». Il s’agit de beignets, recouverts de crème fraîche et de confiture de myrtilles. A leur avis, la nourriture roumaine est tellement bonne et les plats principaux suffisent pleinement, si bien que l’on n’a plus besoin, de desserts, qui sont trop bons aussi.

    Quels autres remèdes gastronomiques préfèrent les Roumains après avoir fait la fête ? Repassons le micro au chef cuisinier Relu Liciu : « Ils sont nombreux à boire du café ou à manger des légumes en saumure, des cornichons par exemple, ou bien à prendre des boissons sucrées. Il y en a qui se préparent avant de faire la fête et boivent un peu d’huile d’olives ou mangent des plats très gras dont le rôle est de protéger l’estomac et d’empêcher l’alcool d’entrer trop vite dans le sang ».

    Les Roumains qui ont regardé la vidéo où Steve boit un verre de « ţuica » avec un peu de poivre noir moulu dedans se sont sans doute bien amusés. Certains lui auraient conseillé de prendre de la « ţuica » bien chaude avec des graines de poivre. Une chose est sûre, les Roumains ont plein de recettes pour remédier à la gueule de bois. Et nous ne pouvons que nous réjouir à voir ces recettes gagner une réputation internationale. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Essence dobrogéenne

    Essence dobrogéenne

    14 minorités ethniques cohabitent en Dobroudja, entre le Danube et la mer Noire (sud-est de la Roumanie). Cette région accueille la minorité turco-tatare la plus importante du pays, vu que pendant plus de 4 siècles, la province a été sous administration ottomane. Il existe aussi des localités avec un grand nombre de Russes lipovènes et dUkrainiens.



    Notre histoire commence sur les rives du lac Goloviţa, près de la côte roumaine de la mer Noire, où se trouve un village qui se démarque par les événements culturels organisés là ; jai nommé Vişina. Tout a commencé après quune citadine a acheté une maison de vacances dans ce village ; la nouvelle propriété a suscité sa passion pour promouvoir les traditions de cet endroit. Bianca Folescu, la nouvelle propriétaire, a déclaré :



    « Dune certaine manière, les choses sont venues en temps et lieu, cela na pas été pas une décision immédiate. Le premier pas a été franchi quand jai trouvé cet endroit tranquille pour me réfugier le week-end avec les enfants et acheté la petite maison dans le village de Vişina. Et, peu à peu, jai commencé à aimer lendroit, les us et coutumes, à comprendre la vie à la campagne et à réaliser que la simplicité de la vie ici est une richesse que jai découverte à peine maintenant. Et à ce moment-là, je me suis dit de métablir effectivement ici. Bien sûr, le ménage a grandi pendant ce temps et jai ressenti non seulement le désir, mais aussi la nécessité dêtre ici jour après jour, et demménager ici pour de bon. Évidemment, sinstaller à la campagne nest pas une décision facile à prendre ; cela a entraîné beaucoup de transformations, mais je pense que cétait une des meilleures décisions de ma vie. »



    Bianca Folescu est passée du confort de la ville à la vie simple, mais après en avoir appris les secrets, à commencer par faire le feu dans le poêle avec des éclats de bois, à lachat « sur le cahier » au magasin du village ou à demander un peu de tout aux voisins, notre interlocutrice a commencé à marquer lendroit de son empreinte. Aujourdhui, sa maison au village a bien une centrale thermique parce quelle souhaitait le confort quelle connaissait, mais son impact sest étendu à la communauté :



    « Ce village navait pas de visibilité, et alors je suis intervenue dans la vie dun ensemble de danses bulgares, qui préservait les traditions du village. Peu à peu, la composition de lensemble, sa visibilité, toute son activité a changé. Les choses ont pris une autre ampleur au fil du temps. Cest maintenant un groupe dune beauté extraordinaire. Ce groupe étant composé de femmes et denfants du village, javais clairement une interaction sociale avec une partie représentative des villageois. »



    Bianca Folescu est devenue la promotrice de la cuisine du terroir :



    « Jai participé à certains événements et jen ai créé dautres, où nous avons tenu à mettre en exergue la gastronomie locale. Nous savons que la population est mixte, cest-à-dire que je ne pouvais pas me borner uniquement à la cuisine dinfluence bulgare, étant donné que Vişina a encore une communauté restreinte de Bulgares dobrogéens. Bien sûr, nous avons ici aussi la gastronomie tatare, dobrogéenne, roumaine, recueillie de partout. La gastronomie est constituée ici d’un bouquet très riche de produits à mettre sur la table pour le plus grand plaisir du palais. Et, oui, le défi, cétait de trouver toute sorte de produits, avec des noms différents, des produits qui peuvent être préparés rapidement, qui peuvent être servis en peu de temps. Noublions pas que les Bulgares étaient de bons maraîchers, donc ici, cest clair, la zacuscă (faite de légumes cuits, hachés à la main, notamment daubergines, de poivrons, doignons, et tartinable) est reine. Ce sont des produits préparés avec des légumes, tels que les cherdele (sorte de galettes) à loignon, par exemple. Il y a une multitude de produits de la cuisine locale que nous avons souvent mis en avant. Noublions pas la galette dobrogéenne, qui est limpératrice dans ma maison. »



    La restauration de la maison achetée et surtout de son intérieur a constitué pour Bianca Folescu la première étape dans lorganisation dune autre maison du voisinage comme un petit musée vivant, nous a-t-elle expliqué :



    « Il y a les 5 chambres, chacune avec une spécificité différente, parce que je pensais représenter Vişina dans son ensemble. Elle est représentée par la pièce du milieu, qui est la chambre bulgare, et dans le voisinage, nous avons la chambre russe lipovène, la chambre dobrogéenne, parce que la population roumaine est dominante, la chambre orientale, pour contenter tant les Turcs que les Tatars, et la chambre aroumaine. Chaque pièce est ornée dans son style spécifique, combinant les objets anciens que nous avons trouvés dans les localités avec une population prédominante de ces ethnies, mais aussi avec de nouveaux objets imitant des objets anciens. »



    Les meubles, les rideaux, les serviettes traditionnelles et les différents objets ménagers proviennent de dons faits par les villageois. Bianca Folescu a fait les modèles de fleurs chantournées elle-même, car elle sest plu à apprendre des artisans locaux. Puis notre interlocutrice a également appris des choses sur la broderie dobrogéenne, sur lartisanat de la région, sur larchitecture traditionnelle, et elle a commencé à collaborer avec les musées dart traditionnel de Constanţa et de Tulcea (les deux dans le sud-est).


    (Trad. : Ligia)


  • Une vie roumano-néerlandaise

    Une vie roumano-néerlandaise

    Journaliste, écrivaine, mais aussi amoureuse de la nature, Janneke Vos de Groot, originaire de Pays-Bas, s’est établie en Roumanie il y a une quinzaine d’années. Elle et son mari habitent dans le village de Oarba de Mureș, dans la commune de Iernut, au centre de la Roumanie, à une trentaine de kilomètres de la ville de Târgu Mureș. Ils vivent aujourd’hui en pleine nature et ont même commencé à développer le tourisme rural dans la région. Janneke Vos de Groot raconte que son mari avait eu l’idée d’une reconversion dans l’agriculture, mais, comme les terrains sont chers aux Pays-Bas, ils ont commencé à chercher ailleurs en Europe. A la fin ils ont choisi la Roumanie, pour la beauté des paysages, mais s’y installer n’a pas été de tout repos.

    Quelle a été pour eux la plus grande difficulté ? Janneke Vos de Groot : « La langue ! Nous avons eu un très bon professeur aux Pays-Bas, un néerlandais qui parle aussi le roumain. Nous étions heureux d’emménager dans un tout petit village où personne ne parle ni anglais, ni allemand. Nous avons alors dû nous débrouiller en roumain dès le premier jour. Au début, cette langue est très difficile et nous avons aussi rencontré une autre culture et la bureaucratie d’ici. C’était ça nos plus grandes difficultés. »

    Janneke Vos de Groot a une grande passion pour les chevaux, passion partagée par son mari : « C’était notre passe temps aux Pays-Bas, les chevaux Islandais. Moi et mon mari, nous faisons souvent du cheval et la reproduction de cette race a toujours été une passion. Nous sommes venus en Roumanie avec neuf chevaux et à présent nous en avons 23. Pour monter, nous en utilisons trois ou quatre, mais nous ne les mettons pas à la disposition des touristes. Monter un Islandais, c’est différent de tout autre cheval, car ils possèdent quatre ou cinq allures différents. Tout cheval se déplace au pas, au trot et au galop. Les Islandais possèdent deux allures en plus, qu’il faut maîtriser, sinon on ne peut pas les monter. »

    Effectivement, les chevaux de la race islandaise sont connus pour posséder comme allure naturelle le tölt, dont la particularité est que le cheval a toujours au moins un pied au sol. Grâce à cela, c’est très confortable de monter un Islandais – le mouvement est stable et il est aisé de tenir en selle. Pour Janneke Vos de Groot, l’endroit où ils habitent est un endroit très sain tant pour les chevaux que pour les humains : « Nous avons toujours habité à la campagne, aux Pays-Bas aussi, même en travaillant en ville. Nous sommes habitués à avoir de l’espace. C’est surtout pour les chevaux qu’en Roumanie nous avons cherché un endroit de liberté, pour les élever et faire de l’agriculture. Les chevaux sont toujours dehors, même en hiver, ils ont beaucoup d’espace pour bouger et c’est très bien pour eux. Et c’est très sain pour nous aussi, bien sûr ! Tout le monde parle de l’air de Oarba de Mureș. Je ne sais pas si l’air est plus pur qu’ailleurs, mais c’est un petit village, entre les collines, et la nature est très belle. Il y a aussi des animaux sauvages dans cette région, des ours, des loups, des chacals, des renards, des cerfs, vraiment de tout et c’est merveilleux. Quand on reçoit des visiteurs des Pays-Bas, ils disent toujours combien c’est beau chez nous. »

    Janneke est très impliquée dans le développement de la région où elle habite. Elle y voit aussi des problèmes, qu’elle se propose de résoudre : « La seule chose qui m’énerve vraiment ce sont les poubelles jetées un peu partout. C’est quelque chose qu’on doit absolument faire cette année à Oarba de Mureș : une campagne de nettoyage. Il n’y a pas de forêt sans bois mort, mais aux Pays-Bas nous sommes habitués à ramasser nos ordures et à les jeter dans des endroits spécialement aménagés et non pas n’importe où, juste pour s’en débarrasser. Ici c’est un peu différent et beaucoup de gens jettent tout simplement des ordures depuis leurs voitures, en roulant. Ce sont des bouteilles en plastique et des canettes pour la plupart, or ça met plus de cent ans à se dégrader. C’est dommage et je le dis toujours aux gens d’ici, que moi je ne vais pas hériter de ce village, mes enfants non plus, mais que pour leurs enfants et leurs petits-enfants, il faut ramasser et vider les poubelles au bon endroit. Nous tenons toujours à donner un bon exemple par rapport à ça. »

    Janneke Vos de Groot a écrit six livres sur la Roumanie, notamment sur sa région, c’est sa manière à elle de donner envie aux touristes de venir découvrir le pays. Quand elle accueille des visiteurs, elle les emmène se promener partout : « D’habitude je les emmène à Brașov, à Cluj, ce sont de belles villes. Après, quand je leur demande ce qu’ils ont le plus aimé, ils me répondent toujours : Oarba de Mureș, la campagne, voir comment vivent et travaillent les gens. Souvent, les femmes du village préparent une « ciorba », une soupe d’ici, et un autre plat traditionnel pour le groupe de touristes et ça fait toujours son effet. Même une visite de la Maison du Peuple (le Palais du Parlement de Bucarest) n’est pas aussi populaire qu’un déjeuner à Oarba de Mureș ! »

    Janneke Vos de Groot aime elle aussi la cuisine roumaine. Elle mange de tout, soupe aux tripes, feuilles de choux farcies, boulettes de viande ou encore terrines en gelée. Mais chez elle, elle cuisine surtout néerlandais, à l’exception de quelques recettes apprises d’un de ses voisins de Oarba de Mureș. (Trad. Elena Diaconu)

  • Deux soupes végétariennes pour jeûner avant Pâques

    Deux soupes végétariennes pour jeûner avant Pâques

    Chaque année encore, beaucoup de croyants roumains jeunent durant les 40 jours précédant Pâques orthodoxes. Ce Grand Carême est une manière de se préparer à la fête la plus importante du calendrier orthodoxe, mais aussi de préparer son corps à la sortie de l’hiver et à l’entrée dans le printemps. Durant ces périodes, les Roumains qui respectent le Carême évitent de manger tout plat préparé avec des ingrédients d’origine animale. Donc sans viande, ni produits laitiers, ni œufs pendant toute cette période. Il faut également éviter de trop manger ou de consommer de l’alcool et même de fumer. Même l’utilisation de l’huile végétale et la consommation du vin n’est permise que durant certains jours.

    C’est donc une période durant laquelle il faut restreindre ses petits plaisirs et surtout se rendre à l’Eglise, prier et se repentir. D’habitude, jeuner avant Noël est beaucoup plus facile qu’avant Pâques, vu qu’en automne et même au début de l’hiver il y a plein de légumes et de fruits frais disponibles, alors que les celliers sont archipleins de conserves récemment préparées. Ce qui plus est, le Carême avant Noël est plein de jours de fête durant lesquelles il est permis de manger du poisson. Tel n’est plus le cas avant Pâques. Les conserves préparées en automne s’épuisent déjà et ce qui plus est, il n’y a que deux jours avec du poisson au menu. Donc traditionnellement, les principaux ingrédients utilisés sont les pommes de terre, les carottes, les haricots secs, les oignons et la choucroute. S’y ajoutent des fruits tels les prunes séchées et les pommes préservées dans des celliers. Dont c’est une période de pénurie alimentaire, disons, puisque peu d’ingrédients frais apparaissent sur les marchés, d’autant plus si l’hiver ose se prolonger aux mois de mars et d’avril.

    Parmi les ingrédients qui apparaissent figurent les orties, l’oseille, les épinards, l’arroche et les poireaux. Evidemment actuellement, cette pénurie de légumes frais est de moins en moins évidente, puisque les étals des supermarchés sont archipleins de toute sorte de fruits et légumes venus de tous les coins du monde. Mais vu que la chaine courte d’approvisionnement est celle que l’on devrait privilégier aujourd’hui je vous propose de découvrir deux soupes végétariennes pleines de saveur et de vitamines. Nous commençons par une soupe adaptée plutôt à la période hivernale du mois de mars.

    Côté ingrédients il vous faut des pommes de terre, un petit chou en saumure, deux oignons, une tête de céleri rave et une botte de persil. Prévoyez aussi du coulis de tomates, un peu d’huile de tournesol et de la saumure de choucroute. Le chou vous devez le laisser dans de l’eau froide pendant quelques heures afin de le dessaler un peu. Pelez les légumes et coupez-les en dès par exemple. Faites-les revenir dans de l’huile de tournesol, ajouter la choucroute coupée en lamelles et ensuite recouvrez d’eau. Faites bouillir jusqu’à ce que les légumes soient cuites et ensuite ajouter la saumure de choucroute et le coulis de tomates. Vérifiez rigoureusement s’il faut encore ajouter du sel. Porter à ébullition et coupez le feu. Ajoutez des herbes finement hachées : aneth ou persil.

    Vers la fin du Carême, le beau temps fait apparaître sur les marchés les herbes du printemps telles l’oseille et l’arroche. Elles vont à merveille dans des soupes aigres traditionnelles. Commencer par préparer la même base : le bouillon de légumes à partir d’un mirepoix d’oignons, carottes et céleri, auquel il faut ajouter des feuilles d’oseille et d’arroche, des tomates hachées ou du coulis de tomates et du bors, un liquide aigre obtenu suite à la fermentation du son de blé. Et voilà que vos soupes sont prêtes : elles sont pleines de vitamines, appropriées à toute diète et extrêmement savoureuses. A bientôt !

  • Plats aux pruneaux

    Plats aux pruneaux

    Jusquà lapparition des premiers légumes verts du début du printemps, la cuisine traditionnelle roumaine utilise des aliments conservés dans la cave, comme la viande fumée ou confite et des légumes tels que les pommes de terre, les oignons, les carottes ou le chou en saumure. Une autre idée pour les périodes où il y a moins de légumes frais pourrait être les pruneaux, combinés à de la viande ou aux céréales et aux légumes.



    Dans la région de Făgăraş (sud de la Transylvanie), on prépare un ragoût de porc aux pruneaux. Prenez de la viande de porc avec peu de graisse et des pruneaux dénoyautés en quantités égales. La préparation est simple. Coupez la viande de porc en dés ; avant de les dorer dans de lhuile ou du saindoux, farinez-les, selon la recette traditionnelle de Făgăraş. Une fois légèrement dorés, ajoutez de leau et un peu de sel et laissez cuire les morceaux de viande à feu doux pendant une demi-heure. Ajoutez les pruneaux, mélangez avec les morceaux de viande, puis enfournez à feu doux, pendant une autre demi-heure, afin que les saveurs se mélangent.



    Il est également possible de combiner les pruneaux avec du poulet, et un exemple, cest le poulet farci aux pruneaux. Il faut prévoir un poulet bien dodu, environ 250 g de pruneaux dénoyautés, quelques champignons, une carotte, un poivron et un oignon. Sans oublier quelques gousses dail, une botte de persil, du sel et du poivre du moulin. Coupez loignon en julienne, faites-le revenir dans un peu dhuile, ajoutez les champignons et le poivron coupés en fines tranches, et la carotte râpée. Faites mijoter ce mélange pendant 10 minutes, puis ajoutez les pruneaux pour quelques minutes.



    Assaisonnez le poulet à lintérieur et à lextérieur, pour le farcir ensuite du mélange de légumes et de pruneaux. Sil reste quelque chose, réservez le reste des légumes sur le plateau de présentation du poulet farci. Ajoutez une tasse deau et enfournez pendant environ 45 minutes à feu vif jusquà ce que le poulet soit doré. De temps en temps, arrosez la viande avec le jus de cuisson. Le poulet peut être présenté sur un plateau, après quoi il sera coupé en portions, le mélange de légumes et de pruneaux servant de garniture. Bon appétit !


    (Trad. : Ligia)


  • Attractions touristiques au Pays de Salaj

    Attractions touristiques au Pays de Salaj

    Madame, Monsieur, cette semaine, on met le cap sur le Pays de Sălaj, dans l’ouest de la Roumanie, une région riche en attractions touristiques telles le Castre romain de Porolissum ou la Réserve naturelle dite du Jardin des Dragons. S’y ajoute une excellente cuisine du terroir que notre guide local, Mircea Groza, de l’Association de développement intercommunautaire Sălaj Plus nous fera également découvrir.D’une superficie de 4000 mètres carrés, le département de Sălaj est un des plus petits de Roumanie. Y habitent de nombreuses ethnies dont l’empreinte sur la culture et la civilisation locale reste très visible.

    La région renferme de nombreux objectifs touristiques dont le plus connu est le Site archéologique de Porolissum. Notre invité, Mircea Groza, nous en parle : « Il s’agit de l’une des zones de fouille archéologique régionales les plus importantes de Roumanie. Le fait de se trouver à proximité de la ville de Zalău, chef-lieu du département de Sălaj, constitue un avantage. D’ailleurs, tous les trajets tournent autour de cette attraction. C’est le plus grand castre militaire construit dans la région frontalière de la Dacie romaine. C’était un limes qui renfermait un amphithéâtre, des édifices religieux et des fortifications. Le limes était un système de fortifications construit le long de certaines frontières de l’Empire romain et Porolissum fut érigé du côté nord. Dernièrement, on y a mené des travaux afin de rendre ce complexe archéologique encore plus accessible aux visiteurs. On a créé des aires de repos à l’intérieur du castre et on a mis en place un belvédère. On a installé 45 panneaux avec informations et reconstitutions graphiques. On y a ouvert un bureau d’information touristique et une boutique de souvenirs. Un guide agréé se trouve tout le temps à la disposition des touristes. On essaie de développer des applications qui rende plus facile l’accès à des informations sur le site archéologique. »

    A proximité du castre romain de Porolissum s’étend le Jardin botanique de Jibou, que notre guide, Mircea Groza, de l’Association de développement intercommunautaire Sălaj Plus, nous fera visiter :« Le Jardin, étendu sur une vingtaine d’hectares, s’enorgueillit d’abriter la collection de plantes la plus variée de Roumanie. En fait, toute la région est spectaculaire. Pas trop loin du Jardin botanique de Jibou, sur le chemin qui mène au site archéologique de Porolissum, se trouve le Jardin des Dragons. C’est un endroit unique non seulement en Roumanie, mais dans toute l’Europe. Il s’agit d’une réserve naturelle protégée de presque trois hectares, connue pour les agglomérations de rochers qui s’y trouvent, résultat d’un phénomène d’érosion destructive. Les rochers ont des formes bizarres et des noms inspirés de la culture locale. »

    Sur la liste des attractions à visiter au Pays de Sălaj figure également le Musée d’art et d’histoire de Zalău, qui a choisi de se moderniser pour répondre aux nouveaux défis technologiques, comme l’affirme Mircea Groza :
    « Le Musée a développé un concept moderne, qui propose aux visiteurs une incursion dans l’histoire à l’aide de technologies actuelles, telles la réalité virtuelle et les modèles en 3D. Par ailleurs, on envisage de lancer un nouveau concept de programme de visite sous le titre « Je veux aller au musée », qui privilégie les expositions en trois dimensions. Le musée suit le rythme d’un monde en évolution et, à l’heure actuelle, quand les perspectives touristiques sont difficiles à anticiper, il fait de son mieux pour offrir le plus possible au public. Après, il y a des villages entiers où des gens passionnés ont mis en place des musées vivants. C’est le cas de Ligia Badea Pop, du village de Iaz, qui a financé la construction d’un musée du village en plein air, rassemblant plusieurs maisons de ferme et qui ne cesse de s’agrandir depuis. Une démarche qui a inspiré plusieurs jeunes du département à organiser des événements en rapport avec les traditions locales. C’est ce qui se passe dans le village de Marin où l’on a ressuscité des coutumes telles la Ronde du grenier, la cérémonie du Mariage ou encore la Foire locale. »

    Le Pays de Sălaj est connu à travers toute la Roumanie pour ses vins et son eau-de-vie de prunes. Mircea Groza, de l’Association de développement intercommunautaire Sălaj Plus, détaille : « L’eau-de-vie de prunes de Zalău est en quelque sorte une marque locale. S’y ajoutent des caves de dégustation qui attendent les visiteurs. N’oublions pas les produits de la ruche, qui font la fierté des villages du département. Et puis, parlons aussi de ma grande passion, la cuisine. Ces 40 dernières années, j’ai fait des recherches dans le domaine de la cuisine roumaine traditionnelle et rien qu’au Pays de Sălaj, j’ai identifié 397 recettes de soupes complètements différentes comme goût et ingrédients. Une fois chez nous, le touriste aura la chance de vivre une expérience complète, en goûtant à nos plats exceptionnels. J’ai dit depuis toujours que deux plats sont représentatifs pour la Roumanie gastronomique : les soupes et les ratatouilles. Ces deux plats se déclinent en une infinité de variétés. A Sălaj par exemple, j’ai découvert, reconstitué et répertorié plus de 170 recettes de ratatouille différentes. »

    Pourtant, une précision s’impose: ces recettes ne sont pas toutes d’origine roumaine. Parmi elles, il y en a d’inspiration juive, slovaque ou hongroise, trois des principales minorités de la région. D’ailleurs, il y a des villages entiers habités par des Slovaques et des Magyars. Un aspect auquel on doit la grande diversité de la cuisine du terroir. De nos jours encore, les recettes continuent à circuler oralement d’un village à l’autre. Autant d’arguments qui font du Pays de Sălaj une destination de vacances idéale. L’agritourisme y est bien développé et de nombreuses familles font chambre d’hôte. Une occasion d’avoir plus facilement accès aux coups de cœur de la cuisine locale. (Trad. Ioana Stancescu)

  • RRI vous invite à table

    RRI vous invite à table

    Aujourd’hui, Radio Roumanie
    Internationale vous invite à table. Et il s’agit pas non plus de
    n’importe quel repas, mais du fameux déjeuner qui se transforme en
    dîner le jour du 25 décembre 2020. Quels sont les plats que nous
    préparons avec tant de minutie et de fierté pour Noël ?
    Quels sont nos petits secrets et quelles astuces utilisons-nous pour
    impressionner nos invités. Détails tout de suite avec Elena, Ioana,
    Valentina et Alex. Le tout sur RRI la voix de la diversité. Et
    la diversité de notre rédaction est bien visible lorsqu’on parle de
    préparatifs culinaires pour Noël.

    Et
    cette fois-ci c’est aux hommes de commencer, puisque j’aimerais
    vous faire part de l’étape la plus importante et la plus copieuse
    d’ailleurs de tout repas organisé à l’occasion des fêtes en
    Roumanie : les entrées. Charcuteries, poisson fumé, fromages,
    macédoine à la mayonnaise, oeufs mimosa ou bien différents aspics,
    voilà autant de spécialités qui devraient théoriquement
    stimuler uniquement l’appetit.

    Ioana joue la carte de la cuisine roumaine citadine, véritable mélange d’influences en provenance de tous les points cardinaux et de toutes les époques.

    Passons maintenant à Valentina, pour laquelle cuisiner est une affaire de famille, don le succès est garanti par toute sorte de petits astuces et secrets transmis d’une génération à l’autre.

    Peut-on prévoir des plats de Noël plus légers et sans viande ? Décidément oui, affirme Elena qui nous propose pour la fin de ce festin un dessert pas comme les autres.

  • Caltabos, l’andouillette  à la Roumaine

    Caltabos, l’andouillette à la Roumaine

    Bonjour et soyez les bienvenus à une nouvelle rencontre culinaire sur les ondes de RRI, consacrée aujourd’hui aussi aux incontournables du repas festif de Noël. Sachez que dans toute famille roumaine, à l’occasion des fêtes et surtout à l’occasion de Noël, la table est pleine et les plats se succèdent l’un après l’autre dans un rythme ahurissant. Les entrées constituent déjà un défi pour les convives et un repas en soi dans toute autre jour de l’année. A l’exception des fêtes, évidemment !

    Charcuteries traditionnelles, fromages et saucisse de toute sorte, ce sont les principales catégories de produits que les Roumains mangent « en entrée » bien arrosés de tsuika ou de palinca, soit des alcools obtenus d’une distillation simple et respectivement double. Mais par charcuteries on comprend toute une série de produits et de spécialités : lardons fumés, couenne, boudin noir, andouille, pastrami, aspic, pâté, salamis de toute sorte, rillettes et ainsi de suite. L’andouille appelée caltabos est très répandue en Roumanie, étant décliné en différentes variantes à travers le pays. Pour le préparer, il vous faut des abats de porc : cœur, mou, foie, rate, soit un kilo et demi environ, 500 grammes de viande bien grasse (poitrine par exemple), 2 oignons, 500 gramme de couenne, 500 grammes de riz bien lave, cuit à moitié.

    Faites bouillir les abats et la viande dans de l’eau salée, avant de les hacher, au couteau ou bien au robot de cuisine, c’est à vous de choisir. Faites dorer les oignons coupées en brunoise et ensuite mélangez le tout : les morceaux hachés, l’oignon, le riz et réglez la densité de cette farce avec un peu de bouillon pour obtenir une pâte assez molle. Prenez de gros boyaux de porc, bien lavés à l’eau froide. Les remplir avec la farce, les attacher aux deux extrémités et les faire cuire un quart d’heure à feu moyen, voir doux dans le jus de cuisson des abats.

    A partir de ce moment-ci, la recette varie d’une région à l’autre, d’une ville ou village à l’autre et même d’une famille à l’autre. Vous pouvez soit les servir telles quelles, avec le bouillon, accompagnée d’un oignon rouge et d’un bretzel mouillé dans le jus de cuisson. Vous pouvez aussi les mettre dans un fumoir et les fumer afin de les conserver plus longtemps et les conférer ainsi une saveur plus prononcée. Autre variante : les cuire dans de l’eau et les servir avec du raifort ou de la mousse d’ail, comme une soupe en quelque sorte. Enfin certains les font frire dans du saindoux et les conserver dans du gras de porc, à la façon du confit. Mais en ces-là, votre niveau du cholestérol doit être impeccable. Mais, d’autre part, on ne mange du « caltabos » qu’à Noël.

  • Gianina Fiordean, à la tête du concept gastronomique “Ca acasa- Inspiratii etnice”

    Gianina Fiordean, à la tête du concept gastronomique “Ca acasa- Inspiratii etnice”

    Considérée comme l’une des années les plus dures que l’humanité a traversée dernièrement, 2020 a obligé les gens de s’isoler chez eux, en rendant difficiles, voire même impossibles, les voyages et les retrouvailles entre les membres des familles obligées de vivre à distance. Comment lutter contre le mal du pays, sinon en essayant de nous rapprocher des traditions par tous les moyens ? Du coup, vous allez me donner certainement raison quand j’affirme que la gastronomie représente un des meilleurs remèdes pour combattre les coups de blues que la distance produit souvent. Ceci étant, une Roumaine vivant à Paris a décidé de répondre aux besoins aussi bien culinaires que sentimentaux de ses compatriotes de l’Ile de France et a lancé un concept de gastronomie roumaine dans un pays mondialement reconnu pour ses repas et ses rituels culinaires. Madame, Monsieur, j’invite au micro de RRI, GianinaFiordean, à la tête du concept de cuisine roumaine Ca acasa, « Comme chez nous ».

  • Des aubergines farcies à la feta

    Des aubergines farcies à la feta

    Madame, Monsieur, dans les minutes suivantes, je voudrais vous faire part d’une petite recette que je viens de découvrir en naviguant sur Internet, à la recherche de nouvelles idées. Il s’agit des moitiés d’aubergine farcies à la feta, une recette d’automne, facile à faire et délicieuse, en admettant que vous aimez bien ce légume très apprécié par les Roumains. C’est un légume très bon pour la santé qui ne manque pas de la table des peuples des Balkans ou Méditerranéens. *

    Alors, pour deux personnes, il vous faudrait deux aubergines de petite taille, une tomate plus grande ou deux plus petites, un bon morceau de féta d’un centaine de grammes, trois gousses d’ail, de l’huile d’olive, de l’origan, sel et poivre.Je vais commencer par vous expliquer comment faire pour bien choisir vos aubergines. Pour cela, il faut tenir compte de trois aspects : qu’elles soient fermes sous les doigts, que leur peau soit lisse et bien brillante et que la teinte soit uniforme, sans taches, d’un beau violet profond. Une fois acheter les légumes, laver les deux aubergines et couper les en deux dans le sens de la longueur, sur votre planche de cuisine.

    A l’aide d’un couteau, inciser la chair des aubergines en quadrillage, arroser-les de l’huile d’olive, disposer-les côté chair dans un plat allant au four et enfourner-les pour une vingtaine de minutes, dans le four préalablement chauffé à 180 degrés. En attendant que les aubergines ramollissent au four, préparer la sauce à l’ail. Dans un bol, écraser les gousses d’ail, ajouter une pincée de sel et un peu d’eau et bien mélanger pour en obtenir une sorte de sauce aïoli. Au bout d’une vingtaine de minutes, les moitiés d’aubergine doivent avoir une belle couleur. Retourner chacune des moitiés côté peau afin de pouvoir les napper d’une bonne cuillerée de sauce à l’air. Réserver.

    Laver les tomates et couper-les en petits dés que vous disposerez sur chaque moitié d’aubergine. A la fin, prendre la féta et émietter-la par-dessus de chacune des moitiés. Parsemer de l’origan, verser encore un filet d’huile d’olive avant d’enfourner les aubergines farcies pour un petit quart d’heure ou jusqu’au moment où elles commencent à avoir une jolie couleur. C’est délicieux et très copieux. Bon appétit !

  • Voyage au département de Neamţ

    Voyage au département de Neamţ

    Aujourd’hui nous voyageons dans le nord-est de la Roumanie, plus précisément dans le comté de Neamţ. Les nombreux monuments historiques et religieux, mais aussi les superbes paysages à retrouver dans la région de collines et de montagne du département de Neamţ constituent autant de raisons de visiter cette contrée de la région historique de Moldavie. Qui plus est, dans cette région, vous aurez l’occasion de visiter la réserve de bisons d’Europe et de faune des Carpates Dragos Voda, un endroit idéal pour les familles avec enfants, mais aussi pour les passionnés de photographie.

    Le premier document qui évoque cette ville date de 1388 et parle de « la pierre de Noël ». En fait, Piatra Neamţ s’est développé notamment après l’installation de la Cour princière du voïvode Etienne le Grand, (1457 – 1504). De nos jours, ses ruines sont à retrouver dans le centre historique de la ville. Piatra Neamţ est un important point de départ soit pour les itinéraires qui mènent à la station de Durău, soit vers les merveilleuses Gorges de Bicaz, ou vers Târgu Neamţ, suivant la route des monastères, comme on l’appelle.

    Alina Ferenţ, du centre national de promotion et d’information touristique Piatra Neamţ : « Piatra Neamţ est une ville qui propose de nombreuses variantes de loisirs aux touristes, qu’il s’agisse de passionnés du tourisme culturel, d’aventure ou historique. Il existe de nombreuses attractions à découvrir, tant dans la ville qu’aux alentours. Sur une quarantaine de kilomètres à la ronde, les touristes peuvent choisir parmi une multitude d’excursions. Vous auriez l’occasion de découvrir des monastères vieux de plusieurs siècles, qui préservent des musées dont les collections réunissent des objets de culte de très grande valeur, des livres anciens ainsi que des ateliers dans le cadre desquels travaillent des moines et des religieuses. Des repas traditionnels y sont également organisés. Donc les passionnés du tourisme œcuménique bénéficient d’une offre richissime. Les passionnés de nature et d’aventure seront ravis d’apprendre que la ville de Piatra Neamţ est entourée de montagnes où ils auront la possibilité d’entreprendre de nombreuses randonnées à travers des réserves naturelles à part. Le lac Cuejdel est un lac assez récent qui peut devenir la destination d’une telle randonnée sauvage. Les Gorges du Bicaz, uniques en Roumanie, avec des rochers hauts de plus de 300 mètres, qui bordent la route, offrent un véritable spectacle naturel. Le département de Neamţ accueille la réserve de bisons d’Europe de Dragoş Vodă, près de la ville de son chef-lieu. Neamţ est l’unique département de Roumanie, où il y a des bisons d’Europe élevés en conditions de liberté et de semi-liberté, dans un enclos d’acclimatation et au Zoo. Des bisons d’Europe en liberté peuvent être observés au cours d’un safari dans une région située à seulement 30 kilomètres de la ville de Piatra Neamţ. Après un tour des musées et du centre historique, les touristes se dirigent vers les alentours et en soirée ils rentrent pour profiter de l’atmosphère paisible d’une ville de montagne, mais avec d’excellentes conditions d’hébergement ».

    Agapia est un des monastères les plus visités du comté de Neamţ. Il s’agit d’un édifice datant de 1647. Ce qui suscite l’intérêt des visiteurs à Agapia, c’est la peinture intérieure de l’église et les icônes plus ou moins grandes. L’église a été peinte dans le style néoclassique de l’époque. Le grand peintre roumain Nicolae Grigorescu était âgé de seulement 20 ans lorsqu’il a réalisé ces peintures à partir de gravures en noir et blanc et suivant le modèle de plusieurs chefs d’œuvre de la Renaissance. Poursuivons notre itinéraire aux côtés d’Alina Ferenţ du Centre national de promotion et d’information touristique de Piatra Neamţ. « A Piatra Neamţ il y a aussi un parc aquatique qui attire en été des visiteurs de toute la région de Moldavie. Il y a aussi une télécabine dont le point de départ se trouve près de la gare et qui arrive jusqu’au mont Cozla, d’où un panorama superbe s’ouvre sur sur la ville. Le massif de Ceahlău est également visible. Celui-ci se trouve aussi dans le département de Neamţ et des itinéraires touristiques le traversent. On peut monter jusqu’au sommet de Toaca et même passer une nuit au chalet de Dochia. Il y a nombre de raisons pour lesquelles les touristes peuvent venir visiter la ville de Piatra Neamţ et le département de Neamţ. C’est une région qui préserve soigneusement ses traditions. S’y ajoutent les loisirs modernes, dont des Via Ferrata dans les Gorges de Sugau dans les Gorges de Bicaz. »

    Les personnes intéressées par les objets d’artisanat et d’ethnographie devraient commencer par une visite au Musée d’ethnographie de Piatra Neamţ, affirme Alina Ferenţ, du Centre national de promotion et d’information touristique de Piatra Neamţ : « Il est très beau et vient d’être restauré. Les touristes peuvent y découvrir les traditions roumaines, structurées sur les quatre saisons. S’y ajoutent les nombreux musés du village qui possèdent des collections d’objets du monde paysan roumain. Nous organisons un festival qui s’appelle « Le Coffre de dot », d’habitude à la fin mai, et qui réunit des artisans de tout le pays. Ils s’installent dans le centre-ville et confectionnent et vendent des objets traditionnels. Le musée Popa, dans la localité de Târpesti, située près de la maison-musée de l’écrivain roumain Ion Creangă, possède aussi une collection à part d’objets artisanaux. Des rencontres avec les artisans sont également possibles dans le cadre d’une réunion au Centre de culture et d’arts Carmen Saeculare, où un groupe de femmes confectionnent des vêtements d’après des modèles de jadis. »

    Alina Ferenț, du Centre national de promotion et d’information touristique Piatra Neamţ, affirme que la contrée a aussi une identité gastronomique spécifique :« Tout le monde sait que la Moldavie préserve ses recettes anciennes. Certaines ont été améliorées et réinventées. Parmi nos plats traditionnels, rappelons la fricassée moldave, les soupes aigres faites avec du borş, eau de son fermenté dans des barriques en bois, à la manière dont il était préparé par nos grands-parents. Un autre produit du terroir est la truite fumée dans des branches de sapin, spécifique aux régions de montagne. Elle est préparée par tous les élevages de truites de la région, assez nombreux d’ailleurs. Dans les restos à spécifique traditionnel, vous pouvez goûter aux gâteaux appelés « Poale-n brâu » (« jupes retroussées »). Enfin, les visiteurs intéressés par la cuisine moderne seront également gâtés, puisqu’ils découvriront par exemple de nombreux plats végétaliens crus. »Voici donc autant de raisons d’inclure cette contrée dans vos projets de vacances en Roumanie. (Trad. : Alex Diaconescu)

  • Aubergine dishes

    Aubergine dishes

    Alongside tomatoes and peppers,
    aubergines are some of the favourite vegetables in Romania during the hot
    summer months, but they are also used to make preserved spreads for the winter.
    Whether grilled on an open fire or on the hob, aubergines are easily prepared and
    can be eaten as a spread or used as filling for other vegetables. Sliced and lightly
    fried or stuffed and then cooked in the oven and served with various sauces, aubergines
    are very versatile vegetables to be eaten both as appetizer and as a main dish.




    Aubergines were introduced to these
    parts following the Ottoman expansion to Europe. The Turkish way of preparing
    aubergines also spread, and the Turkish names of these dishes are still in use
    today, such as moussaka, which can be made using minced meat.




    A vegetable version of moussaka only
    contains aubergines, potatoes, mushrooms, peppers, onions and sour cream. Here’s
    the recipe: You need 6 medium-sized potatoes, 2 medium-sized aubergines, half a
    kilo of mushrooms, 2 onions and a bell pepper. Dice the potatoes and brown them
    gently in oil then place them in an oven dish. Cut the aubergines into rounds
    and fry them in a little oil until they get brown, then arrange them in a layer
    on top of the potatoes. Finely cut the mushrooms, onions and the pepper and again
    cook them in oil, then add on top of the aubergines. Warm the sour cream to
    make it more liquid, then add on top, followed by a pinch of salt and some
    finely chopped fresh dill. Put the dish in the oven and cook for some 45
    minutes. You can also add some hard cheese towards the end. If you prefer a
    lighter alternative, replace the sour cream with tomato juice, which goes well
    with chopped fresh parsley instead of dill.




    Another popular aubergine dish that
    comes from Turkey is imam bayıldı, or stuffed aubergines, as it is known in
    Romania. The Turkish name literally translates as the imam fainted, which tells
    you how delicious this dish is. Here’s the recipe: You need 2 large aubergines,
    2-3 onions, half a kilo of tomatoes, a head of garlic, 2-3 bell peppers, 2
    carrots, a head of celeriac, a hot chili pepper, a bunch of fresh parsley and
    some olive oil. Cut the stems from the top of the aubergines and cut them lengthwise
    in half. Blanch them in hot water for a minute or two, remove, sprinkle with
    salt and allow to drain for half an hour. Meanwhile, slice the onions, carrots,
    celeriac, peppers, tomatoes and garlic. Fry the onion, then add the rest of the
    vegetables save the garlic, which is added towards the end. Place the aubergines
    halves in an oven tray, cut side up. Press with a spoon to make a hollow and spoon
    the vegetable mixture inside, then sprinkle the finely sliced chili and some
    chopped parsley on top. Put the tray in the oven and cook at medium heat for
    half an hour, then transfer to a plate and add some more fresh parsley.




    Enjoy!

  • Aubergine dishes

    Aubergine dishes

    Alongside tomatoes and peppers,
    aubergines are some of the favourite vegetables in Romania during the hot
    summer months, but they are also used to make preserved spreads for the winter.
    Whether grilled on an open fire or on the hob, aubergines are easily prepared and
    can be eaten as a spread or used as filling for other vegetables. Sliced and lightly
    fried or stuffed and then cooked in the oven and served with various sauces, aubergines
    are very versatile vegetables to be eaten both as appetizer and as a main dish.




    Aubergines were introduced to these
    parts following the Ottoman expansion to Europe. The Turkish way of preparing
    aubergines also spread, and the Turkish names of these dishes are still in use
    today, such as moussaka, which can be made using minced meat.




    A vegetable version of moussaka only
    contains aubergines, potatoes, mushrooms, peppers, onions and sour cream. Here’s
    the recipe: You need 6 medium-sized potatoes, 2 medium-sized aubergines, half a
    kilo of mushrooms, 2 onions and a bell pepper. Dice the potatoes and brown them
    gently in oil then place them in an oven dish. Cut the aubergines into rounds
    and fry them in a little oil until they get brown, then arrange them in a layer
    on top of the potatoes. Finely cut the mushrooms, onions and the pepper and again
    cook them in oil, then add on top of the aubergines. Warm the sour cream to
    make it more liquid, then add on top, followed by a pinch of salt and some
    finely chopped fresh dill. Put the dish in the oven and cook for some 45
    minutes. You can also add some hard cheese towards the end. If you prefer a
    lighter alternative, replace the sour cream with tomato juice, which goes well
    with chopped fresh parsley instead of dill.




    Another popular aubergine dish that
    comes from Turkey is imam bayıldı, or stuffed aubergines, as it is known in
    Romania. The Turkish name literally translates as the imam fainted, which tells
    you how delicious this dish is. Here’s the recipe: You need 2 large aubergines,
    2-3 onions, half a kilo of tomatoes, a head of garlic, 2-3 bell peppers, 2
    carrots, a head of celeriac, a hot chili pepper, a bunch of fresh parsley and
    some olive oil. Cut the stems from the top of the aubergines and cut them lengthwise
    in half. Blanch them in hot water for a minute or two, remove, sprinkle with
    salt and allow to drain for half an hour. Meanwhile, slice the onions, carrots,
    celeriac, peppers, tomatoes and garlic. Fry the onion, then add the rest of the
    vegetables save the garlic, which is added towards the end. Place the aubergines
    halves in an oven tray, cut side up. Press with a spoon to make a hollow and spoon
    the vegetable mixture inside, then sprinkle the finely sliced chili and some
    chopped parsley on top. Put the tray in the oven and cook at medium heat for
    half an hour, then transfer to a plate and add some more fresh parsley.




    Enjoy!

  • Des histoires au cœur de la Transylvanie

    Des histoires au cœur de la Transylvanie

    C’est de cette manière que notre histoire
    d’aujourd’hui pourrait commencer. Nous voilà arrivés, chers amis, en
    Transylvanie, au cœur de la région qui s’étale entre les cités de Sibiu, Făgăraş
    et Sighişoara, la deuxième aire protégée la plus vaste de Roumanie. « Ici,
    on vient pour visiter et on y reste pour toujours », ce sont les mots par
    lesquels débute un film documentaire parlant justement de cet endroit magique,
    du photographe mentionné et des vacanciers qui choisissent d’en faire leur chez
    soi. Pour plus de détails sur cette production, passons le micro au réalisateur
    Mihai Moiceanu, photographe et vidéographe : « Mon film raconte l’aventure d’un couple
    d’Allemands, salariés d’une multinationale, que j’avais rencontrés 15 ans
    auparavant, quand je les ai accompagnés pendant un séjour en Roumanie. Et
    puisqu’ils étaient passionnés de photographie, je leur ai proposé plusieurs
    tours photographiques privés. Et comme ils sont tombés sous le charme de la
    Transylvanie, ils ont fini par y acheter une ancienne propriété en ruines, sur
    les lieux de laquelle ils ont fait construire une très belle pension, où ils
    mènent, depuis, leur vie de tous les jours. »





    Issu d’une campagne de promotion, déroulée l’année
    dernière, en partenariat avec l’Association de Tourisme écologique Roumanie et
    avec la Fondation pour le partenariat, le documentaire de Mihai Moiceanu s’est
    proposé de promouvoir le tourisme vert en Roumanie, en faisant découvrir au
    public la région dite des Collines de Transylvanie. Pourquoi cet
    endroit précis ? Le réalisateur, Mihai Moiceanu, raconte : « L’un des atouts de la Transylvanie est
    justement cette vie rurale qui s’y déroule depuis des centaines d’années. Il y
    a ensuite de nombreux monuments peu connus, mais spectaculaires du point de vue
    de la construction et de la position géographique. On ne saurait oublier les
    communautés rurales très intéressantes qui continuent à préserver leurs
    traditions et qui attendent les touristes pour des vacances actives. Cela veut
    dire qu’à part les objectifs touristiques connus, les vacanciers se verront
    offrir la possibilité de découvrir la véritable vie à la campagne, avec son
    rythme particulier, ses coutumes ou encore ses plats à base d’ingrédients issus
    d’une agriculture biologique.»





    Considérée l’une des régions les plus pittoresques d’Europe centrale et
    orientale, la Transylvanie, dont le nom signifie, en latin, « au-delà des
    forêts », s’enorgueillit d’un riche patrimoine culturel et naturel à découvrir
    en toute saison. Outre les belles églises fortifiées, notons aussi l’existence
    de plusieurs édifices religieux en pierre datant du début du XXème siècle et
    dont les fresques sont attribuées à la famille de maçons Zugravu, connus pour
    leur style moralisateur d’interprétation des scènes bibliques. Le réalisateur Mihai Moiceanu nous parle aussi des protagonistes de son
    documentaire: « Cela fait plusieurs
    années que j’organise des tours photographiques à travers la Roumanie, à
    l’intention aussi bien des photographes amateurs que des professionnels.
    Ensemble, on part à la découverte de différents endroits, communautés ou
    traditions. La plupart de ceux qui m’ont accompagné une fois, ont choisi de
    répéter l’expérience, ce qui fait qu’on a fini par devenir amis. Mon film a été
    commandé pour ainsi dire par ceux de l’Association de tourisme écologique de
    Roumanie qui voulait faire la promotion des régions de tourisme vert de chez
    nous. Et comme les collines de Transylvanie figurent parmi les destinations de
    tourisme respectueux de la nature, je leur ai proposé de réaliser un
    documentaire qui raconte l’histoire de cette famille allemande. Une approche
    qui a cartonné auprès du public. »





    Le film « Les Collines de Transylvanie » attire le public
    plutôt par la simplicité et la beauté des images que par le sensationnel. Mihai
    Moiceanu renchérit: « La plupart des touristes qui
    visitent la Roumanie ne sont pas forcément émerveillés par des paysages
    formidables, comme cela aurait été le cas si on parlait des Alpes, mais par
    cette communion entre l’homme et la nature. Par la façon dont la nature se mêle
    aux traditions et au quotidien. C’est un des aspects qui fait la différence. Un
    autre élément renvoie à la préservation des coutumes et de la vie simple,
    proche de la terre. Trouver une civilisation qui se conduit selon des règles
    d’il y a 50 ou 70 ans, c’est ça qui impressionne les touristes. »





    Disons à la fin que tout en vous invitant à chercher à voir le documentaire
    de Mihai Moiceanu, on vous invite aussi à vous rendre un jour en Transylvanie pour voir de vos propres yeux les merveilles dont on vient de parler. (Trad. Ioana Stăncescu)

  • Vacances en Transylvanie

    Vacances en Transylvanie

    Impossible de faire le tour de toutes les attractions touristiques de cette contrée en l’espace de quelques semaines. Voilà pourquoi les visiteurs y reviennent, prêts à se lancer dans une nouvelle aventure, histoire de découvrir d’autres endroits et légendes.Nous allons nous pencher sur quelques-uns des lieux qui méritent le détour.Arrêtons-nous tout d’abord à Alma Vii. Dans ce vieux village, blotti entre les collines et dont la première mention documentaire remonte à l’an 1209, on peut admirer aujourd’hui encore l’église datant du 15e siècle. Un chemin de campagne mène à l’enceinte fortifiée, érigée au début du siècle.

    Les quatre tours de la cité d’Alma Vii ont été restaurées grâce à un projet cofinancé par la Norvège, le Lichtenstein et l’Islande, affirme Mihaela Turk, manager de projet à la Fondation Mihai Eminescu Trust :
    « Chaque tour illustre un thème, d’où leurs appellations respectives : la Tour de l’horloge ou de la Porte, la Tour du Lard, la Tour de la Glace et celle des Blés. Nous avons tenté de rendre aux tours leur utilité ancienne par le biais des objets exposés. Grâce à leurs espaces généreux, les tours peuvent accueillir aussi des événements. Parmi eux, des conférences rassemblant une cinquantaine de participants ou des expositions temporaires. »

    Quiconque veut remonter le temps et découvrir la simplicité de la vie d’antan en Transylvanie devra se loger dans un gîte rural. En naviguant sur le site Internet « experiencetransylvania.ro », vous allez retrouver toutes les chambres d’hôtes, que ce soit des chambres chez l’habitant ou celles mises à disposition par la fondation mentionnée. Mihaela Turk nous a offert des détails supplémentaires là-dessus : « Nous n’avons pas voulu que ce soient des chambres standard, c’est-à-dire avec télévision, Internet et d’autres facilités. Nos chambres sont très simples et équipées d’anciens meubles reconditionnés. Le plancher en bois est habillé de jolis tapis multicolores tissés avec des tissus recyclés. Les murs de ces chambres sont blanchis à la chaux. Autant dire que nous privilégions les matériaux traditionnels, à savoir le bois, la pierre, le sable et la chaux. »

    Notre prochaine halte c’est la ville de Cluj-Napoca. Véritable Silicon Valley, puisqu’elle attire les meilleurs programmeurs de Roumanie, Cluj-Napoca doit aussi sa réputation aux événements culturels d’envergure internationale qu’elle accueille, dont Untold, Electric Castle ou le Festival international du Film. C’est toujours à Cluj-Napoca que l’on a republié le plus ancien livre de cuisine roumain, datant de la fin du 15e siècle. Vous serez surpris par la multitude d’églises du centre-ville de Cluj et aussi par leur diversité: on y trouve dans la même rue des églises réformées, catholiques, unitariennes et gréco-catholiques.

    Marius Oprea, notre guide du Bureau d’information touristique de Cluj, nous donne plus de détails sur le centre historique de la ville : « On y trouve plusieurs monuments historiques, comme l’Eglise catholique Saint Michel, le Monument de Mathias Corvin, le Palais Bánffy, qui abrite le Musée d’art, la Cathédrale métropolitaine, le Théâtre national Lucian Blaga et, bien évidemment, la Place du Musée. Tous ces objectifs sont en plein centre-ville, il est donc très aisé de se déplacer à pied pour les visiter. D’autres attractions importantes sont à retrouver à proximité du centre, comme la Colline de la Cité, d’où un splendide panorama s’ouvre sur toute la ville, le Jardin botanique, un des lieux les plus populaires à Cluj, et le Parc ethnographique Romulus Vuia, le plus ancien de ce type de Roumanie. Cluj a toujours été et reste une ville très ouverte, qui peut être visitée à tout moment de l’année.»

    Marius Oprea nous invite à visiter aussi les attractions du département de Cluj : « La plupart des touristes qui viennent à Cluj-Napoca visitent aussi la Mine de sel de Turda, qui se trouve à seulement trente minutes de la ville. Cette mine est unique en Roumanie et peut-être même dans cette partie de l’Europe. Elle compte plusieurs étages. Restaurée grâce à des fonds européens, elle ressemble aujourd’hui à une ville souterraine. Elle offre plusieurs facilités de balnéothérapie et de loisirs. Il existe même un lac avec des bateaux. »

    C’est toujours en Transylvanie que l’on peut visiter la cité médiévale de Sighisoara Elle est inscrite depuis 1999 au patrimoine mondial de l’UNESCO comme l’une des rares cités européennes du Moyen Age encore habitée de nos jours. Le principal monument de la cité de Sighișoara est la Tour de l’horloge, qui accueille, depuis 1899, le Musée d’histoire de la ville. Nicolae Teșcula, directeur de ce musée, nous en parle : « Construite au 14 e siècle, la Tour de l’horloge, a abrité, jusqu’à la réforme religieuse, la mairie de la ville. Une girouette en forme de coq installée en haut de la toiture annonce la météo. A l’instar d’autres Tours horloge d’Europe médiévale, celle de Sighisoara propose, elle aussi, des figurines symboliques telles la Justice, le Bourreau, la Paix, qui modifient leur position en fonction de l’heure qui bat. Sept figurines sculptées en bois de tilleul représentent les jours de la semaine. L’installation sur laquelle sont fixées les sept statuettes tourne toutes les 24 heures, à minuit. L’actuel mécanisme d’horloge date de 1906, mais le premier à été attesté à Sighisoara dès le 17e siècle. »

    Et c’est tout pour ce voyage radiophonique dans la province historique de Transylvanie. (Trad Mariana Tudose)