Tag: cuisine

  • Moussaka de choux

    Bonjour, aujourd’hui je vous propose de préparer une autre variante de la fameuse moussaka, plat d’origine grecque, décliné dans d’innombrables variantes à travers les Balkans. Normalement, la moussaka est préparée avec des tranches d’aubergines ou de pommes de terre, mais la celle que je vous propose aujourd’hui est faite à partir de choux, une recette spécifique à la région de Teleorman, dans le sud de la Roumanie. Il vous faut un demi kilo de viande de porc maigre, 150 grammes de riz, deux oignons, 6 poivrons, un chou, 200 ml d’huile, un kilo de tomates, du bouillon de bœuf, une cuillerée de coulis de tomates, 200 ml de crème fraîche, un peu de coulis de piments rouges, thym, du sel et du poivre du moulin.

    Hachez les oignons et la viande et puis faites-les dorer dans deux ou trois cuillerées d’huile de tournesol. Lavez le riz rigoureusement et faites-le bouillir. Hachez le chou et si vous avez choisi de la choucroute, lavez-la rigoureusement pour la dessaler. Lorsque le riz est bien cuit, mettez-le dans une passoire et mélangez-le avec la viande. Ajoutez les coulis de tomates et de piments, poivrez et salez si nécessaire. Coupez les tomates et les poivrons en rondelles. Huilez une casserole qui va au four et puis mettez des rondelles de tomates et de poivrons et une couche de chou.

    Puis posez une couche de viande avec du riz, ensuite des tomates et des poivrons, un peu de thym et à nouveau du chou et ainsi de suite. A la fin mettez une couche de chou, de tomates et de poivrons. Versez du bouillon de bœuf et ajoutez aussi de la crème fraîche avant d’enfourner au couvert pendant une heure environ. Prévoyez un petit rouge de campagne pour ce plat savoureux et inédit. Bon appétit !

  • Voyage culinaire à Sebes

    Voyage culinaire à Sebes

    Cest le 22 août que le train touristique « Transilvania Train » sest mis en branle pour son exceptionnel voyage annuel, qui a offert à 150 voyageurs loccasion de vivre, pendant 5 jours, une expérience unique au cœur de la Transylvanie. Litinéraire de 600 km a traversé les villes médiévales de Braşov, Saschiz, Sighişoara, Mediaş, Alba Iulia, Sebeş, Sibiu, Făgăraş, permettant de visiter une vingtaine de châteaux forts avec, chaque jour, les feux braqués sur un thème particulier.



    Les voyageurs nont eu que lembarras du choix entre les 15 ateliers de métiers traditionnels proposés, les deux concerts exceptionnels, déroulés dans lEglise évangélique de Sebeş et dans le centre historique de la ville de Sibiu, sans oublier la dégustation de vins du terroir, spécialement sélectionnés pour loccasion.Profitons-en et montons dans le « Transilvania Train », qui nous emmène à Sebeş, pour y rencontrer Toma Ioan Cosmin, un chef ravi de nous faire découvrir les traditions culinaires de la région. : « Cest chez nous, dans la ville de Sebeş, que lon a voulu préparer une surprise aux voyageurs du train. Une fois arrivés chez nous, ils ont été conviés à nous rejoindre et à apprendre les riches traditions culinaires de cette région, où les influences saxonnes ne sont jamais bien loin. Et ce sont les touristes qui ont concocté un formidable goulasch de bœuf, des cuisses de canard confites en croûte, puis des pommes farcies au miel et aux noix. Mais le chef dœuvre cétait notre dessert traditionnel, une sorte de beignet que lon appelle « des caleçons retournés », un vrai délice que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Confectionné dune pâte à base de farine, œufs, crème fraîche, sucre, avec une pointe de vanille, et pétrie de bon cœur, le « caleçon retourné » est plongé dans une friteuse, ou finit au four. Eh bien, sachez que ce sont les touristes eux-mêmes qui ont appris à tout préparer, alors que moi, jétais là juste pour les guider. »



    Latelier de cuisine a duré 4 heures en tout, chacun y trouvant son compte. Interrogé sil valait la peine daller visiter la ville de Sebeş, chef Toma ny est pas allé par les 4 chemins: « Ecoutez, ça vaut certainement la peine. Il y a un monde à découvrir. Cest tout ce que je vous dis. Cet atelier, on la organisé près de la Cathédrale, dans lîlot de verdure quest le jardin du musée de Sebeş. »



    Et, en effet, cette ville de Sebeş, bâtie au XIIe siècle par des colons originaires du Luxembourg et de la partie ouest de lAllemagne daujourdhui vaut la peine dêtre visitée. Ils sy sont établis à linvitation du roi de Hongrie, mais lappellatif de Saxons de Transylvanie est quelque peu erroné, la Couronne hongroise ayant désigné toutes les populations germaniques par le mot « saxonnes ». Seulement voilà, les Saxons de Sebeş étaient en fait des Franconiens du Rhin, les « Rheinfranken ».



    Et cette Sebeş saxonne, ou franconienne, devint une des cités médiévales de première importance en Transylvanie, une des sept cités qui ont donné son nom allemand à cette province : le « Siebenbürgen ».La mémoire des temps anciens est conservée aujourdhui dans la pierre des monuments : lEglise Evangélique/Luthérienne, rebâtie en style gothique aux 13e-14e siècles, rénovée ultérieurement en style Renaissance, puis lEglise orthodoxe de la Résurrection du Seigneur, ou encore la Tour octogonale, située à côté du monastère franciscain.



    Cest dans le cimetière catholique de la ville que lon trouve le Monument aux héros roumains, érigé à la mémoire des soldats et des officiers roumains tombés pendant la Grande guerre. Au centre-ville de Sebeş se dresse le monument à la mémoire des héros roumains morts pendant la Deuxième Guerre mondiale. Enfin, pour les amoureux de la nature, une visite de la Réserve géologique de Râpa Roșie, distante de seulement 3 km de la ville, est fortement conseillée.

  • Le gratar

    Le gratar

    Grégory Rateau revient avec un nouveau portrait radio dans le prolongement de son livre Hors-piste en Roumanie, il nous raconte un moment de convivialité cher à une famille roumaine autour du gratar, de la viande et d’un verre de vin local…

  • Goût de France / Good France

    Goût de France / Good France

    C’est une opération-séduction de la France en ce mois de la Francophonie. Un effort important pour promouvoir l’Hexagone sous de multiples aspects, avec à l’honneur cette fois-ci la gastronomie et l’art de vivre à la française. Goût de France/Good France est déjà à sa 4e édition consécutive. Des dégustations de vins et de spiritueux de qualité de la région Nouvelle Aquitaine sont proposées tout au long de cette semaine à un bar et à trois boutiques françaises de délicatesses de Bucarest.




  • Autour de l’huître

    Autour de l’huître

    Nous allons en effet parler d’un met qui se consomme généralement à cette occasion puisqu’il s’agit de l’huître. Pour en parler nous avons fait appel à un expert, Benoît Salaun, qui nous expliquera comment se produit l’huître, quelle est son histoire et comment la consommer.



  • Bûche de Noel à la serbe

    Bûche de Noel à la serbe

    On a simplifié un peu la recette originale et on préfère la préparer avec des noix ! Voici comment on le fait. Pour le biscuit de la Bûche de Noël, il vous faut – 6 blancs d’œufs, 120 grammes de sucre, 150 grammes de noix finement écrasées et 50 grammes de farine. Battez les blancs d’œufs dans un bol en ajoutant peu à peu le sucre, pour obtenir une meringue bien aérée. Ajoutez les noix écrasées et la farine et mélangez soigneusement pour obtenir une préparation homogène. Versez le mélange sur une plaque à pâtisserie couverte de papier sulfurisé et étalez-le à l’aide d’une spatule pour obtenir un grand rectangle. Préchauffez le four à 180 degrés et enfournez pendant 10 minutes. Découpez les bords du biscuit pour obtenir un rectangle bien net. Enlevez le papier sulfurisé et enroulez le biscuit tout doucement dans une serviette humide. Laissez le biscuit bien refroidir.

    Maintenant on prépare la mousse au chocolat. Il vous faut – 6 jaunes d’œufs, 120 grammes de sucre, 250 grammes de beure, 200 grammes de sucre glace, 100 grammes de noix concassées et 150 grammes de chocolat de pâtisserie. Dans une casserole, battez les jaunes d’œufs, en ajoutant le sucre. Posez la casserole au-dessus d’une autre casserole avec de l’eau frémissante et mélangez pendant 10 minutes. Ajoutez le chocolat et faites-le fondre. Laissez refroidir. Dans un bol battez le beure et ajoutez le sucre glace et les noix écrasées. Maintenant combinez les deux compositions en mélangeant attentivement. Et voilà ! La mousse est prête !

    C’est l’heure de la dernière étape. Déroulez le biscuit et étalez la mousse au chocolat. Enroulez à nouveau le biscuit délicatement. Gardez un peu de mousse dans laquelle vous ajoutez 50 grammes de chocolat fondu pour obtenir une couleur plus foncée, pour recouvrir uniformément le gâteau. Pour la décoration, vous pouvez simplement saupoudrer la Bûche de Noël de cacao en poudre et de sucre glace. Mettez le gâteau au frigo pendant 2 heures. J’espère que notre version de ce gâteau délicieux vous plaît ! Bon appétit ! (Jelena Vrcelj)

  • Fabrice Giroud

    Fabrice Giroud

    L’alimentation occupe une place centrale dans notre existence. Aujourd’hui plus que jamais, la phrase de l’Avare de Molière – Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger – est actuelle, mais l’idée de manger sain tout en se faisant plaisir est partagée par un nombre croissant de gens. C’est justement de plaisir et de passion de la cuisine qu’il a été question dans l’interview que nous a accordée Fabrice Giraud, chef français présent à Bucarest à l’occasion de la Fête de la gastronomie 2017.


  • Salade de courgettes et courgettes à la mayonnaise

    Salade de courgettes et courgettes à la mayonnaise

    Pas cher, plein de vitamines et délicieux il se retrouve dans d’innombrables recettes roumaines, dans des soupes, dans des ratatouilles à la roumaine ou bien farci d’un mélange de viande et de riz, évidemment une influence orientale. Aujourd’hui je vous propose deux recettes un peu différentes, l’une de la cuisine paysanne et l’autre d’inspiration marocaine, plus récemment entrée dans la cuisine roumaine.

    Prenez une ou deux courgettes, quelques gousses d’ail, une grosse tomate et une botte de persil. Coupez les courgettes en rondelles et faites-les dorer dans un peu d’huile dans une poêle antiadhésive. Mettez les rondelles dans un bol et ajoutez-y la tomate passée par une râpe à gros trous. Puis il faut ajouter l’ail écrasé et le persil finement haché avant de saler, poivrer et de servir en accompagnement de toute sorte de grillades estivales. Evidemment vous pouvez également griller les rondelles sur le grill à charbon, mais en ce cas prévoyez de couper des rondelles plus épaisses.

    Vous popuvez également préparer la crème de courgettes que nous propose le site culinaire jamilacuisine.ro. Côté ingrédients, il vous faut un kilo de courgettes, soit trois courgettes moyennes, 150 grammes de mayonnaise, cent grammes de yaourt, trois gousses d’ail, sel et poivre du moulin. Coupez les courgettes en cubes, puis faites-les cuire au vapeur pendant une vingtaine de minutes. Laissez-les reposer un peu pendant une quinzaine de minutes.

    Ecrasez les courgettes avec une presse à purée de pomme de terre et laissez-les ensuite dans une passoire pendant une bonne demi-heure. Transférez les courgettes dans un autre bol et ajoutez l’ail. Si vous n’aimez pas l’ail, vous pouvez le remplacer par un petit oignon finement haché. Ajoutez la mayonnaise et le yaourt et mélangez rigoureusement avant de saler et de poivrer. N’oubliez pas de la laisser refroidir pour au moins une heure et de servir accompagnée de tomates sur une tranche de pain de campagne. Bon appétit !

  • The Art and Magic of Cooking in 18th Century

    The Art and Magic of Cooking in 18th Century

    The magical dimension of spices, and culinary art secrets were present in the Romanian late 18th Century and early 19th Century cuisine as well, and their presentation, especially when accompanied by a good storyline, makes a particularly interesting reading today. Doina Rusti writes historical fiction, and her latest book, “The Friday Cat, is about history, magic, collective mind-frames and culinary art at the turn of the 19th Century. As it usually happens, the book is rooted in Doina Rustis archive research.



    Doina Rusti “I found a document dating back to the rule of Constantin Hangerli, which mentioned a famous cook, who was so good that people fought over his services. He was a short Gypsy man, a slave owned by Ecaterina Greceanu. His name, according to the document, was Vasile sin Andreica, which means he was the son of Andreica, and born on the Greceanu estate, therefore rightfully owned by this family and impossible to displace. Nonetheless, Hangerli, a foreigner who had taken the throne only two months before, got hold of this cook and refused to let him go. Taking a slave away from his master was unprecedented, and Ecaterina Greceanu, who was an important person herself, started a trial over this. Hangerli brought in witnesses, who told the Metropolitan Bishop, who was trying the case, that the cook was treated very badly and was miserable with the Greceanu family. Hangerli claimed he had only meant to rescue the cook and that he was even willing to trade two other slaves for him.



    So what was so fabulous about the food cooked by this Vasile sin Andreica, to make the ruler of the country keep him at his palace and to have his former owner regret him enough to go to trial? There were many documents written about him, he was worth the price of two men, and the Metropolitan Bishop himself got involved in the dispute.



    Doina Rusti: “I started to think about the extraordinary dishes he might have cooked, about Ecaterina Greceanu who was left without a cook and was willing to raise money to get him back. And while I was thinking about it, I happened to meet an author who had just written a book on insects, and I remembered my youth, when I used to dive into medieval zoology books. This writers dilemma was this: although he had written a scientific book, he was thinking about including some recipes from naturalist Conrad Gessners writings. And I suddenly realized that many of those recipes were already in my grandmas kitchen. And that, in fact, everything that can be found in witchcraft books is not entirely unknown to regular people. This is how I began working on the list of recipes, called ‘The book of evil dishes that is the core of this book.



    The oldest Romanian cookbook is kept at the National Archives and dates back to the rule of Constantin Brancoveanu, in the early 18th Century. Doina Rusti browsed it and was inspired by the old Romanian cuisine.



    Doina Rusti:Romanian cuisine has many interesting dishes, most of which are based on minced meat and nuts and honey for the sweet dishes. During the time of the Phanariot rule and the reign of Brancoveanu, minced meat balls were very popular. Crayfish balls, for example, used to be served sprinkled with plum vinegar or rose vinegar. Moussaka-type dishes were also very popular, and there was a tradition, which we still have, to cook stuffed chicken or duck, with the filling being in fact a kind of meat ball containing all kinds of spices. Meat would always be marinated in honey and cinnamon. Any type of steak would have a sweet ingredient added to it, whether honey or sugar. The mixture of sweet, sour and hot used to be a characteristic of Phanariot and Romanian cuisine.



    Doina Rustis character is based on herself, her readings and her own memories. The author thus becomes a narrator, a character, a historian, a witch and a culinary artist.



    Doina Rusti:The main character is a woman who remembers an event that took place when she was young, a recollection reinforced by her cultural background. My intention was to create an educated protagonist who knew Latin and Old Greek, as I did when I was an adolescent. Using her knowledge, she learns magic, Sators magic, and, using her familys inheritance, writes a book of evil dishes that drives the people of Bucharest mad. The cook abducted by Costas, as Hangerli is named in the book, comes into the possession of that book and everything he cooks at the palace is also cooked by the people of Bucharest. Without knowing it, he bakes a rose cake that makes people laugh, but which turns into a disease and drives everybody mad. In this atmosphere of uncontrollable euphoria, all the recipes from the book of evil dishes start floating in the air.



    Doina Rustis book is about the encounter between science, fiction and magic.

  • Choux-fleur au poulet

    Choux-fleur au poulet

    Au menu d’aujourd’hui, une recette simple, legère, mais aussi savoureuse qui combine le choux fleur à la viande de poulet. Il vous faut un choux-fleur plutôt grand, une dizaine d’ailes de poulet, une carotte, un gros oignon, de l’huile de tournesol, du beurre, cinq tomates pelées ou bien une canette de tomates en jus, une belle botte de persil, sel et poivre du moulin.

    Commencez par couper les ailes de poulet en deux parties, lavez-les puis laissez-les sécher un peu. Ensuite coupez le chou-fleur en pièces pas trop petites que vous devez ensuite blanchir dans de l’eau salée pendant quelques minutes seulement. Laissez-les reposer ensuite dans une passoire. Vous pouvez tremper les morceaux de chou-fleur dans de l’eau froide juste après la cuisson si vous voulez obtenir des légumes pas trop tendres.

    Sortez une poêle antiadhésive et mettez-y une noix de beurre, puis faites dorer les ailes de poulet pendant quelques minutes. Entre temps coupez les carottes et l’oignon en brunoise. Mettez les morceaux de poulet de côté et dans les jus de cuisson faites sauter les légumes : carotte et oignon. Ajoutez de l’huile de tournesol si besoin est. Ajoutez les tomates, les ailes de poulet, et recouvrez de boillon de légumes ; puis laissez mijoter pendant une vingtaine de minutes.

    Ensuite ajoutez le chou-fleur et mettez-y un peu de coulis de tomates et du bouillon de légumes si nécessaire. Laissez mijoter à nouveau à feu doux pendant une autre quinzaine de minutes. Avant de servir parsemez de persil finement haché. Vous pouvez accompagner ce plat d’un riz blanc ou bien d’une purée de pommes de terre et prévoyez aussi un vin blanc demi-sec bien refroidi. Bon appétit !

  • Voyage à la campagne

    Voyage à la campagne

    Depuis une dizaine d’années, le tourisme rural a connu un développement sans précédent en Roumanie. Des pensions ont fait leur apparition dans toutes les régions du pays et de nombreux festivals et événements font mieux connaître les métiers traditionnels.

    La Roumanie a des beautés naturelles exceptionnelles, des traditions culturelles, un folklore et une cuisine vraiment à part – estime Gabriel Zamfir, président de l’Association nationale pour le tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC), fondée en 1994, il y a 22 ans. « Dans le tourisme, au niveau européen et mondial, la compétition est forte. Les Roumains sont accueillants et communicatifs et c’est là un des grands atouts de notre pays. C’est la principale raison pour laquelle, à leur départ, nombre de touristes étrangers qui visitent la Roumanie renoncent aux réticences et aux doutes et souhaitent revenir. Ils sont contents et racontent à tout le monde qu’ils se sont plus en Roumanie. A mon avis, l’énergie positive que les étrangers trouvent chez nous est notre principal atout dans un monde de la concurrence. Pourtant, il n’est pas le seul. Le domaine du tourisme se professionnalise de plus en plus. Les propriétaires de pensions sont toujours plus attentifs aux détails, à la sécurité et au confort des personnes qu’ils accueillent, aux loisirs à proposer et aux exigences du tourisme écologique en général. Le représentant de notre association à Rome disait qu’en général ce genre de tourisme est destiné plutôt aux personnes du troisième âge. La réalité semble pourtant le contredire. De nombreux jeunes et des familles avec des enfants choisissent de passer leurs vacances ou leurs week-ends et parfois d’organiser des conférences et des séminaires en milieu rural. »

    Les très anciennes provinces historiques roumaines – comme la Bucovine ou le Maramureş, par exemple – ou les villages du sud de la Transylvanie et leurs églises fortifiées sont des destinations touristiques accessibles en toute saison. « Ce genre de tourisme peut être pratiqué toute l’année. Jusqu’ici, le tourisme rural a été pratiqué notamment de manière individuelle. Nous envisageons de diversifier l’offre des agences de tourisme et de proposer des circuits touristiques ruraux, pour attirer plus de touristes asiatiques et américains. En préparant nos paquets touristiques, nous allons privilégier les séjours tout compris. Les amis de la nature, les vacanciers qui aiment les repas copieux et les plats succulents, arrosés d’un verre de vin ou d’eau-de-vie sont les bienvenus. »

    Nous nous dirigeons maintenant vers une des régions roumaines les plus généreuses : la contrée de Buzău, située à hauteur de la courbure des Carpates. Elle offre des conditions pour le tourisme balnéaire et le tourisme d’aventure. Les eaux aux propriétés curatives de Sărata Monteoru, les cours d’eau rapides du comté, les vignes fournissant des vins excellents et les pensions accueillantes sont autant d’atouts pour un séjour réussi. S’y ajoutent quelques sites touristiques à ne pas rater.

    Cristina Partal, présidente de la filiale de Buzău de l’Association nationale pour la tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC): « Les sites touristiques que l’on peut visiter figureront bientôt au patrimoine de l’UNESCO. Je mentionnerais tout d’abord le Géo parc de la contrée de Buzău, couvrant 18 communes. Il y a une soixantaine de géo parcs dans le monde et les touristes seront ravis d’en trouver un en Roumanie, dans le comté de Buzău. Les sites de la contrée sont d’une grande valeur : il suffit de rappeler les Volcans de boue de Scorţoasa et de Berca, le Musée de l’ambre de Colţi, les sites rupestres de Bozioru, Aluniş et Valea Slănicului. Les 30 km le long de la Vallée de la rivière Slănic vous font découvrir 30 millions d’années d’histoire de la Terre. Les « Feux vivants » de Lopătari et de Terca, le Mont de sel, le tuf volcanique de Mânzăşeşti, qui est une accumulation de débris et de cendres provenant d’un volcan préhistorique, sont autant d’éléments par lesquels l’histoire de la Terre se déploie à nos yeux et on peut presque la toucher. A Năeni, dans les zones de Dealu Mare ou de Dealul Istriţa, on retrouve des coquillages préhistoriques. Nous proposons des programmes éducatifs destinés aux enfants, qui peuvent trouver et toucher un coquillage datant d’une époque antérieure à celle des dinosaures. Les volcans offrent vraiment un spectacle insolite et les légendes qu’ils ont fait naître stimulent l’imagination des petits, car elles parlent de dragons des tréfonds de la terre et qui sont vaincus par des héros nés dans les parages. »

    Les touristes étrangers aiment beaucoup les produits traditionnels de la contrée dont nous parle Cristina Partal. « Je conseille aux visiteurs de goûter les produits traditionnels de Buzău, à savoir les saucisses de Pleşcoi, à base de viande de mouton, et la saucisse sèche pimentée à base de viande de porc, l’oignon de Buzău et, bien sûr, les vins de Dealu Mare, blancs et rouges de renommée internationale et qui sont vraiment excellents. Nous proposons d’ailleurs un programme touristique appelé la Route des vins, qui longe par le bas la colline d’Istriţa, et qui permet de visiter les petits et les grands producteurs. »


    Depuis une dizaine d’années, le tourisme rural s’est développé dans la zone et vous pouvez profiter de paquets personnalisés. Cristina Partal, présidente de l’ANTREC Buzău, explique. « De nombreux investissements privés ont été faits dans le comté de Buzău, avec des fonds européens ou par l’effort des entrepreneurs. Il y a de nombreux touristes qui reviennent dans la contrée de Buzău depuis des années, pour bénéficier de l’eau salée de la station de Sărata Monteoru. Cette station a été fondée en 1895, par Grigore Constantin Monteoru, un industriel d’origine grecque. A l’époque, on la comparait à Karlovy Vary ou à Baden Baden. Les gens appelaient aussi cette station « Canne », car on y venait en s’appuyant sur une canne et on repartait sur ses propres jambes. Cette année plusieurs piscines y ont été ouvertes utilisant l’eau salée de la station. »


    Si vous visitez la contrée de Buzău, vous découvrirez des gens chaleureux, accueillants et vifs, qui vous attendent le cœur ouvert. (Trad. :
    Dominique)

  • Yazid Ichemrahen

    Yazid Ichemrahen

    « Gens d’aujourd’hui » a
    tenu à marquer la Fête de la gastronomie française de cette année par une
    rencontre qui parle de passion de la profession et de passion des bonnes choses
    à partager avec les autres. L’invité de cette édition est un as de la pâtisserie,
    alors qu’il encore est très jeune. Mais comme disait un classique français,
    « la valeur n’attend point le nombre des années ». Champion de France
    à 19 ans et d’Europe à 21, Yazid Ichemrahen est devenu champion du monde à 22
    ans. Aujourd’hui, il en a 25 et gère déjà sa propre affaire à Avignon. Invité
    spécial de la troisième édition de la Fête de la gastronomie française en
    Roumanie, Yazid Ichemrahen est aussi l’invité de cette édition de « Gens
    d’aujourd’hui.

  • Le gâteau de spaghettis.

    Le gâteau de spaghettis.

    Ce dessert assez copieux est un de ces plats que les adultes associent le plus souvent à leur enfance. Servi en tant que petit déjeuner, ou comme goûter d’après midi, entre devoirs et jeux, le gâteau de spaghettis au fromage figure sur la liste de recettes de toute maman roumaine qui se respecte. Ce qui est aussi intéressant, c’est que si vous en préparez trop, vous pouvez le garder au frigo pendant quelques jours.

    Il vous faut un demi-paquet de spaghettis de taille moyenne, 5 œufs, 80 millilitres de lait, 4 cuillerées de sucre, 250 grammes de fromage blanc, un peu de vanille et 20 grammes de beurre. Faites bouillir les pâtes al dente. Entre temps, faites battre l’œuf et mélangez-le au sucre, au fromage râpé et à la vanille. Au moment où les spaghettis sont prêts, passez-les par une passoire et mélangez à la composition déjà obtenue.

    Prenez un récipient en verre qui va au four et beurrez-le, avant d’y mettre les pâtes. Recouvrez-les avec ce mélange et mélangez attentivement en y ajoutant quelques raisins secs si vous en avez. Mettez au four à feu moyen, soit à environ 180 degrés, pendant une vingtaine de minutes tout au plus. Sachez que le gâteau doit être un peu mou une fois sorti du four, sinon il sera trop sec. Recouvrez le récipient d’un film en aluminium et laissez reposer et refroidir. Si vous voulez, vous pouvez le servir recouvert de quelques gouttes de miel. Bon appétit !

  • Placinta codreneasca

    Placinta codreneasca

    Ce genre de tourte est une déclinaison du classique friand farci de fromage qui peut être sucré ou salé, selon le désir de celle ou celui qui le prépare. La recette est assez facile. D’abord, il vous faut un kilo de farine et environ 600 ml d’eau. Commencez par verser quelques 200 ml d’eau au milieu d’un bol rempli de farine avec une cuillerée de sel et mélangez un peu ce contenu avec une noix de levure et un peu de sucre. Laissez reposer quelques minutes, puis mélangez complètement cette pâte en y ajoutant le reste d’eau et de la farine si besoin est. Ajoutez aussi une vingtaine de millilitres d’huile de tournesol. Laissez reposer un peu dans le bol près d’une source de chaleur pendant une trentaine, voire une quarantaine de minutes pour que la pâte arrive même à doubler de volume.

    Entre temps, vous pouvez préparer la farce en mélangeant du fromage salé du genre telemea avec une botte de persil frais finement haché. Evidemment vous pouvez utiliser aussi un mélange de fromages et y mettre aussi du burduf – fromage de brebis à pâte molle affiné dans l’estomac d’un mouton, ou bien du fromage léger de vache du genre cottage. Ensuite il convient d’utiliser un rouleau à pâtisserie pour aplatir la pâte et former des disques similaires à une pizza d’un diamètre d’environ 35 – 40 centimètres. Mettez un peu de farce au milieu de ce disque et retournez les bordures de pâte pour recouvrir entièrement la farce.

    Puis repassez le friand au rouleau mais sans exagérer avant de le mettre dans une poêle antiadhésive avec quelques gouttes d’huile à feu moyen, voire doux. Faites cuire les friands pour environ deux minutes sur chaque côté. Cette tourte s’accompagne à merveille de lait caillé ou de yaourt et elle peut être consommée à n’importe quel moment de la journée. Bon appétit !

  • Preparations from Moldavia

    Preparations from Moldavia

    In this edition of the cooking show we present you with preparations specific to the eastern region of Moldavia, which has its specificities, some of them famous all over the country. Moldavia is also famous for its vineyards, which yield some of the most appreciated wines in Romania.



    That being said, let us see some dishes typical of this region. For instance, one popular breakfast with farmers is fried eggs with fatback crackle and grated cheese. Lunch typically consists of potato or bean stew, baked sauerkraut, bean soup, or giblet soup, made with plenty of carrot, onion, rice and parsley, as well as plenty of fermented wheat bran.



    We would like to present next a typical dish for the region, which has a name derived from the word quiche, but has little to do with the preparation of that name. It is more like a sausage, the casing being the lower intestine of the pig. To make it, you need about 2 kg of ground meat. Boil a cup of rice separately. Chop up a couple of onions and sweat them in oil. Mix together the ground meat, the onion and the rice. For the casing, take pig intestine, which needs to be cleaned thoroughly, first by rubbing it well with cornmeal, then washing it several times. Fill the intestine with the meat mixture. Tie both ends, then prick it along its length from place to place. Now you can cook it, by simmering it with a few bay leaves, a few sprigs of thyme, a few peppercorns, some coriander and some allspice. Let it cool, slice it up, and serve as a cold cut.



    Another preparation typical of Moldavia are meat patties. They are roughly the size of a hamburger, and are made with pork, beef, or both. The mixture also contains soaked stale bread, chopped onion, a couple of eggs, dill, salt and pepper. After kneading well, douse them in flour, then soak them in beaten egg, then in breadcrumbs, and fry them in vegetable oil.



    A 19th century recipe for upper class households recommends that the stale bread be soaked in milk. It also recommends for the beaten egg mixture to include bone marrow and lemon rind, as well as parsley. This is optional, but should lend a special flavor to the end result. A white wine goes well with the patties.


    Enjoy!