Tag: culture

  • A la Une de la presse roumaine 27.01.2016

    A la Une de la presse roumaine 27.01.2016

    La presse bucarestoise passe au peigne fin deux classements internationaux. Si en matière de corruption, la Roumanie semble cueillir les résultat du grand nettoyage quelle est en train dopérer, linefficacité de son système médical la pousse vers les dernières places de la hiérarchie européenne en la matière. Les journalistes commentent aussi la nouvelle approche pragmatique des autorités roumaines à légard de la Moldova ex-soviétique voisine, de même que sur une astuce du ministère roumain de la Culture censée garder dans le pays les œuvres artistiques de patrimoine.



  • A la une de la presse roumaine – 25.01.2016

    A la une de la presse roumaine – 25.01.2016

    Les quotidiens nationaux se penchent sur un nouveau sujet de débat politique, évoqué lors des cérémonies tenues à Iasi à l’occasion du 157e anniversaire de l’Union des Principautés roumaines de Moldavie et de Valachie : l’organisation des élections municipales en deux tours de scrutin au lieu de un comme il était prévu. Entre temps à Bucarest, ville confrontée à de nombreux problèmes, les électeurs ne savent pas pour qui voter.


  • La bibliothèque du tramway

    La bibliothèque du tramway

    Ville des grandes idées, de la première grande Union, du premier spectacle de théâtre en langue roumaine, du premier musée littéraire (maison-musée du conteur Ion Creangă) et du premier muséum d’histoire naturelle, Iaşi invite, depuis l’année dernière, à une nouvelle expérience culturelle. Les passionnés de lecture ne doivent plus, maintenant, faire le choix entre bibliothèque et tramway. C’est parce qu’à la fin de 2015, la deuxième bibliothèque dans un tram a été lancée, une bibliothèque mobile aménagée par plusieurs bénévoles dans un moyen de transport public.

    Adrian Mihai, porte-parole de la Régie de transport public de Iaşi, nous raconte l’histoire de cette démarche : « Le 4 décembre 2015, deux projets conçus séparément se sont réunis par l’intermédiaire de la Régie de transport public de Iaşi : le tram de la littérature, peint avec les figures des différentes personnalités littéraires de la ville, sur l’initiative de l’association Tramclub Iaşi, accueille depuis lors une partie du projet « Le livre sur un banc », lancé par M Eugen Benea, soit une petite bibliothèque. Le message transmis aux lecteurs, c’est : Lisez ! Donnez ! Laissez le livre sur le banc ! Et le projet est censé encourager la lecture et l’échange de livres par la bibliothèque mobile. Iaşi a été et continue d’être une ville culturelle, qui a créé en permanence l’atmosphère stimulant la création. De grands écrivains ont lié leurs noms et leur destinée à cette ville. C’est pourquoi nous invitons nos concitadins à se conduire en tant que tels et à revenir au plaisir de lire un livre. »

    Comment la bibliothèque du tram a-t-elle évolué ? Réponse avec Adrian Mitroi, porte-parole de la Régie de transport public de Iaşi : « Outre les livres offerts par M Eugen Benea, dans son projet, nous avons eu le plaisir de recevoir des donations de la part de certains concitadins qui ont embrassé cette idée. Bien entendu, les dimensions de la bibliothèque changent avec le temps. Nous espérons que cette démarche sera de bon augure. Les tramways circulent dans la ville sans avoir un trajet préétabli. Pour les trouver, il faut appeler le dispatch, qui vous informera par où circulent ces deux wagons avec la petite bibliothèque. »

    Nous avons été curieux de savoir quel accueil les habitants ont réservé à cette idée et s’ils ont l’intention d’élargir le projet : « L’idée a été embrassée par la majorité, surtout qu’il y a à Iaşi beaucoup d’étudiants qui empruntent les transports publics. Au moins le temps d’un voyage, beaucoup prennent un livre et le feuillettent. Nous serions contents de pouvoir étendre le projet aussi à d’autres wagons ; nous espérons qu’il pourra accomplir sa mission et nous concevons, avec les membres de l’association Tramclub Iaşi, d’autres projets tout aussi intéressants..»

    A Iaşi, sur la colline de Copou se trouve l’Université la plus ancienne de Roumanie, fondée en 1860 par le prince Alexandru Ioan Cuza. Le bâtiment principal, actuellement monument d’architecture, a été construit en 1896. C’est toujours à Iaşi que l’on trouve l’institution qui a continué la tradition de la première école supérieure d’ingénierie de Roumanie, à savoir l’Université technique Gheorghe Asachi. L’année dernière, sa bibliothèque figurait parmi les 10 bibliothèques les plus belles au monde, aux côtés d’autres institutions de prestige, comme celle du Collège Trinity de Dublin, la Bibliothèque Royale Portugaise de Rio de Janeiro, la Bibliothèque du Monastère d’Admont (réalisée en style baroque tardif), la Bibliothèque Nationale de Prague, la Bibliothèque Nationale de France ou encore celle du Congrès des Etats-Unis, à Washington.

    Mais cette bibliothèque n’est pas le seul espace unique de ce véritable palais universitaire. Dans la Salle des pas perdus de l’Université technique Gheorghe Asachi on peut admirer les fresques réalisées dans les années 1970 par le peintre roumain Sabin Bălaşa. De même, l’aula de cette université est réalisée dans le même style que le reste du bâtiment, le style éclectique, spécifique de l’époque de sa construction. Puis c’est toujours à Iasi qu’a été fondée la première école supérieure de musique de Roumanie, à savoir l’Université d’art George Enescu. S’y ajoutent l’Université de médecine et de pharmacie et celle des Sciences agricoles et Médecine vétérinaire. Enfin, sur la Place Eminescu de Iasi se trouve la bibliothèque universitaire la plus ancienne de Roumanie qui porte le nom du plus grand poète roumain Mihai Eminescu. Construite à l’entre deux guerre, elle abrite environ 3 millions de livres, dont certains sont très rares.

    C’est justement parce que Iasi est une ville si chargée d’histoire, que la Régie autonome des transports locaux a mis en circulation un tram d’époque qui fait découvrir aux visiteurs des trajets connus et moins connus. Adrian Mihai nous en dit davantage : «Nous avons un tram d’époque restauré que beaucoup de passionnés de tramways souhaitent prendre pour découvrir les endroits les plus connus de la ville et qui les aidera à se rappeler les personnalités qui ont fait la renommée de Iasi, comme le poète Mihai Eminescu ou l’écrivain Ion Creanga». Et même si le tram atetint son termimus, n’uobliez pas qu’à Iasi il y a plein d’autres endoits intéressants à visiter. Bon voyage! (Trad. Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski)

  • La semaine du 11 au 16 janvier 2016

    La semaine du 11 au 16 janvier 2016

    Le cas Bodnariu sous la loupe des autorités roumaines

    Le cas de la famille mixte roumano-norvégienne Bodnariu, dont les cinq enfants, âgés de 3 mois à 10 ans, ont été pris en charge par les autorités d’Oslo, parce qu’ils auraient avoué avoir subi des corrections corporelles, a suscité une vague de réactions parmi les Roumains. Après des protestations tant en Roumanie qu’au sein des communautés roumaines de l’étranger et d’amples débats dans les médias, les autorités roumaines ont poursuivi les démarches visant à aider la réunion des membres de cette famille. L’ambassadeur roumain à Oslo, Adrian Davidoiu, qui s’est entretenu avec des responables du ministère norvégien des Affaires étrangères, a souligné qu’il s’agissait d’un cas social à fort impact médiatique et proposé une coopération politique dans la gestion de celui-ci. Qui plus est, l’ambassadeur Davidoiu a proposé l’intégration des enfants âgés de 3 mois à 10 ans dans la famille élargie du père, en Roumanie, et demandé que les parents puissent rendre visite aux enfants pris en charge, lesquels ne devraient pas être séparés. L’Ambassade roumaine à Oslo a expliqué que les actions du Service norvégien de protection de l’enfance concernent tous les enfants norvégiens, sans aucune distinction d’historique familial, de nationalité et de statut, sa principale préoccupation étant l’intérêt supérieur des enfants.

    La Roumanie et les fonds européens

    La Roumanie a réussi à utiliser intégralement, en 2015, l’argent européen alloué par le Fonds de développement régional et le Fonds de cohésion, a déclaré mercredi la commissaire européenne à la Politique Régionale Corina Cretu. Lors de son entretien avec la ministre roumaine des Fonds européens, Aura Raducu, la commissaire européenne s’est félicitée de ce que Bucarest ait réussi à éviter l’année dernière la perte d’un milliard d’euros mis à sa disposition par le biais des deux fonds. Selon Corina Cretu, la mise en œuvre des projets de l’exercice 2007 – 2013, une première pour la Roumanie en tant qu’Etat membre de l’UE, a eu un faible démarrage, mais les progrès faits par la suite ont été visibles, notamment dans la seconde partie de l’exercice. L’argent européen a été utilisé pour créer plus de 8000 emplois, moderniser 400 hôpitaux et écoles, mais aussi pour réhabiliter plus de 900 km de routes nationales. La commissaire européenne à la Politique régionale a également demandé à Bucarest de prêter une attention accrue au démarrage à temps de la mise en œuvre de la nouvelle programmation de distribution des fonds européens, à savoir l’exercice 2014 – 2020.

    Le ministre roumain des AE en visite à Berlin

    Le ministre roumain des AE, Lazar Comanescu a effectué cette semaine une visite officielle à Berlin, à l’invitation de son homologue Frank-Walter Steinmeier. Les débats ont porté sur les relations bilatérales et sur des sujets majeurs à l’agenda européen, régional et international. L’occasion pour Lazar Comanescu de souligner l’importance de l’Allemagne en tant que moteur de l’économie européenne et partenaire de la Roumanie. 20% du commerce extérieur de la Roumanie vise l’Allemagne. De même, plus de 20.000 sociétés à capital allemand sont actives en Roumanie où elles ont créé plus de 300.000 emplois, a encore affirmé le ministre roumain.

    Les écrivains des prisons dans le collimateur des procureurs

    La ministre roumaine de la Justice, Raluca Pruna, a fait savoir qu’elle envisageait de proposer au gouvernement d’adopter un décret d’urgence pour abroger la loi 254/2013 permettant aux détenus de réduire leurs peines en rédigeant et publiant des ouvrages scientifiques. Si avant 2010, on assistait à la publication depuis les prisons d’un seul ouvrage scientifique tout au plus, en une année, en 2014 on en recensait déjà 90, pour qu’en 2015, leur nombre se monte à 340. Responsables politiques – ministres, parlementaires et maires -, richissimes hommes d’affaires, ex-magistrats et vedettes de sport n’ont pas hésité à mettre à profit l’opportunité de faire diminuer la période de détention de 30 jours pour chaque ouvrage scientifique publié. La Direction Nationale Anticorruption s’est saisie d’office au moment où elle a appris que des détenus avaient écrit une dizaine de tomes en seulement 18 mois de prison ou encore 180 pages en douze heures. Une enquête en ce sens a été démarrée, les procureurs soupçonnant la mise en place de tout un mécanisme impliquant professeurs universitaires, représentants des Maisons d’édition et membres des commissions des pénitenciers. Le ministre de l’Education a pour sa part demandé un examen ponctuel des cas des professeurs universitaires ayant signé des recommandations pour la publication des livres écrits par les détenus.

    Le 15 janvier : Journée de la culture nationale

    Les Roumains ont célébré, le 15 janvier, les 166 ans écoulés depuis la naissance de leur poète national, Mihai Eminescu (1850-1889), considéré comme le dernier grand romantique européen. Cette même date marque la Journée de la culture nationale, instituée par le Parlement de Bucarest en 2010, sur l’initiative de l’Académie roumaine. Comme chaque année, les missions diplomatiques et consulaires et les instituts culturels roumains de l’étranger ont organisé des événements dédiés à cette journée. La Journée de la culture nationale a été célébrée aussi à Chisinau, en République de Moldova ainsi qu’à Cernauti, en Ukraine, où vivent quelque 200.000 Roumains.

  • 15.01.2016

    15.01.2016

    Anniversaire – Les Roumains célèbrent, ce 15 janvier, les 166 ans écoulés depuis la naissance de leur poète national, Mihai Eminescu (1850-1889), considéré comme le dernier grand romantique européen. Cette même date marque la Journée de la culture nationale, instituée par le Parlement de Bucarest en 2010, sur l’initiative de l’Académie roumaine. Comme chaque année, les missions diplomatiques et consulaires et les instituts culturels roumains de l’étranger organisent des événements dédiés à cette journée. La Journée de la culture nationale est célébrée aussi à Chisinau, en République de Moldova ainsi que à Cernauti, en Ukraine, où vivent quelque 200.000 Roumains.

    Economie – L’économie roumaine a connu une croissance de 3,7% au cours des 9 premiers mois de 2015, par rapport à la même période de 2014, fait savoir l’Institut National de la Statistique. Par comparaison avec les 2e et 3e trimestre 2015, on constate que le PIB roumain a augmenté de 1,4%. Par rapport au même trimestre de 2014, il a augmenté de 3,6%. Par ailleurs, la Commission nationale des prévisions a révisé à la hausse ses estimations du PIB en 2015 et a maintenu à 4,1% ses estimations de croissance économique en 2016.

    Condamnation – Le président du Conseil Départemental de Caras Severin (dans l’ouest de la Roumanie), Sorin Frunzaverde, a été condamné à 2 ans de prison avec sursis dans le dossier des élections présidentielles de 2014. Vice-président au niveau national du PNL depuis 2012, Sorin Frunzaverde a été ministre et membre du Parlement Européen. Dans le même dossier, l’ancien vice-président du Conseil Départemental de Caras Severin, Ionesie Ghiorghioni, a été condamné à 3 ans et deux mois de prison ferme. Les deux responsables sont accusés d’avoir usé de leur influence politique pour déterminer plusieurs maires à ramasser un nombre plus grand de votes pour le candidat du PNL au scrutin présidentiel, l’actuel chef de l’Etat Klaus Iohannis. Ils ont également conditionné l’allocation de fonds au budget des mairies par le résultat des actions des maires. Pour sa part, Sorin Frunzaverde, affirme être innocent.

    Moldova – Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a affirmé qu’il ne souhaitait pas organiser d’élections anticipées, mais que la décision finale revenaient aux parlementaires. Ces déclarations ont été faites peu après la désignation d’un nouveau candidat à la fonction de premier ministre, en la personne de Ion Paduraru, chef de l’Administration Présidentielle de Chisinau. Au cas où un nouveau gouvernement ne serait pas installé avant le 29 janvier, le président Timofti se verrait obligé de dissoudre le Parlement et d’annoncer la tenue d’un scrutin législatif anticipé. En Roumanie, le président Klaus Iohannis a qualifié d’extrêmement compliquée la situation en République de Moldova voisine, affirmant qu’il comptait sur la sagesse de la classe politique de Chisinau pour trouver une solution à cette crise, pour installer un gouvernement fort et rester sur la voie européenne.

    Renault – Le constructeur automobile Renault et plusieurs de ses concurrents étrangers ont été épinglés en France jeudi pour dépassement des normes d’émissions de CO2 et d’oxydes d’azote (NOx) sur des moteurs diesel, fait savoir l’AFP. Des tests menés sur une centaine de véhicules dans la foulée du scandale des moteurs truqués du géant allemand Volkswagen ont en revanche confirmé qu’il n’y avait pas de logiciel de fraude sur la marque Renault, selon la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal. En chute libre jeudi à la Bourse de Paris, l’action Renault a clôturé la séance sur une dégringolade de plus de 10% à 77,75 euros. Hier, à la mi-journée, le titre avait perdu jusqu’à plus de 20%. La cas de Renault n’est en aucun cas une situation comparable a celle de Volkswagen, a estimé le ministre français de l’Economie Emmanuel Macron. Les enquêtes de France ne touchent pas pour l’instant les usines Dacia de Roumanie, membres du Groupe Renault.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 2 mondiale, a raté vendredi la qualification dans la finale du tournoi de Sydney, étant vaincue en 3 sets par la Russe Svetlana Kuznetsova. Dans la compétition de double messieurs, le paire Florin Mergea (Roumanie) – Rohan Bopanna (Inde) s’est qualifié en finale après avoir gagné le match contre Thomaz Bellucci (Brésil) et Leonardo Mayer (Argentine). Le double roumano – indien rencontrera en finale à Sydney Jamie Murray (Grande Bretagne) et Bruno Soares (Brésil). Par ailleurs, 5 Roumaines figurent dans le tableau principal du premier tournoi de Grand Chelem de l’année, qui démarre la semaine prochaine à Melbourne.

    Water-polo – La sélection nationale de water-polo de la Roumanie joue aujourd’hui contre l’Allemagne son dernier match du groupe C du Championnat du Monde de Polo, organisé en Serbie. Un match nul suffit à la Roumanie pour continuer la compétition. Jusqu’ici la sélection nationale roumaine a vaincu la Géorgie, 12 buts à 6, mais elle s’est inclinée devant l’Italie, score 5 buts à 11.

    Météo – Les températures sont en baisse en Roumanie. Une vigilance aux précipitations abondantes est en vigueur sur l’ensemble du territoire. On attend de la neige et du vent fort en montagne, mais aussi dans l’ouest et le nord du pays, où les rafales pourraient atteindre les 70 – 80 Km/h, tandis que des pluies et des giboulées tomberont sur le sud et le sud-ouest. Les températures maximales de ce vendredi iront de 1 à 9 degrés. 2 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • Le Journée de la culture roumaine

    Le Journée de la culture roumaine

    Plusieurs événements ont été organisés à Bucarest et dans les grandes villes du pays et de l’étranger, à l’occasion de la Journée de la culture nationale. L’Académie Roumaine, qui fête 150 ans d’existence et sur l’initiative de laquelle le 15 janvier, date de naissance du poète Mihai Eminescu, a été déclaré Journée de la culture nationale, a accueilli une session solennelle.

    Présent à l’événement, le président du pays, Klaus Iohannis, a remis des distinctions à plusieurs personnalités ayant contribué au rayonnement de la culture roumaine. Le point d’orgue des manifestations dédiées à la Journée de la culture nationale est le spectacle de musique traditionnelle et de poésie intitulé « Aux portes du ciel », accueilli par l’Athénée roumain de Bucarest et soutenu par Grigore Leşe et ses invités. Inscrit dans le projet Europa Season, ce concert est transmis en direct par les antennes de l’Institut culturel roumain siégeant dans plusieurs capitales et villes européennes, précise le directeur de cette institution, Radu Boroianu: « Ce spectacle est transmis par cinq de nos antennes en Europe et pour la première fois, il peut être suivi aussi par trois des communautés roumaines de l’étranger, dont les plus importantes sont celles de Coslada et de Madrid. Une autre transmission en direct est réalisée avec l’aide exceptionnelle de la Municipalité d’Athènes, en Grèce ».

    Par ailleurs, le 166e anniversaire de la naissance du poète national des Roumains, Mihai Eminescu, est également marqué en République de Moldova, pays à population majoritairement roumanophone, ainsi que dans la région de Cernăuţi (Tchernowitz), en Ukraine, où vivent plus de 200 milliers d’ethniques roumains. Notons que, depuis 2010, la Journée de la culture nationale est célébrée simultanément à Bucarest et à Chişinău, pour souligner l’identité ethnique et linguistique des populations majoritaires des deux pays voisins, séparées de manière arbitraire après la Seconde Guerre Mondiale.

    Les communautés roumaines du monde entier marquent cette date par un large éventail d’actions, allant des expositions d’art et des lectures publiques jusqu’aux conférences et colloques scientifiques, en passant par des événements cinématographiques et des spectacles de musique traditionnelle. Radio Roumanie a, quant à elle, réservé un espace généreux à cet événement, prévoyant de diffuser du théâtre radiophonique et des émissions spéciales de musique, des débats sur les thèmes majeurs de l’actualité culturelle, des transmissions en direct depuis les lieux où se tiennent les différentes manifestations dédiées à cette journée. Elle a également organisé une exposition de photographie. (trad. Mariana Tudose )

  • Le Petitjournal radio 02.12.2015

    Le Petitjournal radio 02.12.2015

    Merci de nous rejoindre pour un nouveau tour d’actualité roumaine et régionale avec RRI et Le Petit Journal de Bucarest, l’antenne locale de la plus importante publication en ligne destinée aux Français et aux francophones de l’étranger.



    Benjamin Ribout, co-rédacteur en chef du LPJB, commente une tentative dattentat à lengin explosif au centre de la Roumanie, région peuplée par une forte communauté hongroise, une mise en garde du grand mufti de Roumanie contre des actions fondamentalistes islamistes dans le pays et, enfin, la fermeture de plusieurs établissements culturels importants de Bucarest, établissement qui présentent un risque sismique élevé.




    http://www.lepetitjournal.com/bucarest

  • «Constantin Antonovici : génération Brâncuşi»

    «Constantin Antonovici : génération Brâncuşi»

    Aujourd’hui, on vous invite dans la contrée de Gorj, dans le sud-ouest de la Roumanie, une région fameuse aussi bien pour le tourisme d’aventure que l’on peut y pratiquer que pour le patrimoine culturel que l’on doit au grand sculpteur roumain Constantin Brancusi. Maître incontestable de l’art moderne, celui-ci est né dans la localité de Hobita, dans le département susmentionné. L’ensemble monumental en plein air que l’on doit au grand sculpteur roumain se trouve à Targu Jiu, chef-lieu du département de Gorj.

    Une visite dans la contrée ne serait pas complète sans faire un petit tour des monastères orthodoxes datant des siècles passés. Doru Strâmbulescu, manager du Centre de Recherche, documentation et promotion Constantin Brancusi de Targu Jiu, passe en revue toutes les attractions qui font de Targu Jiu une ville qui mérite de figurer sur la liste des destinations de vacances en toute saison : Le département de Gorj, notamment sa partie nord avec la région montagneuse, offre toute une panoplie d’activités aussi bien pour ceux en quête de tourisme d’aventure que pour ceux qui s’intéressent au tourisme monastique et culturel. Il existe toute une série d’objectifs culturels que je vous conseille à visiter. A part l’ensemble monumental en plein air qui porte la signature de Brancusi et qui se trouve à Targu Jiu, je mentionnerais les monastères de Lainici, de Tismana, de Polovraci ou encore de Crasna. Ce sont des monastères très beaux et très anciens qui préservent la tradition monastique orthodoxe. A tous ces monuments religieux s’ajoute une série de monuments de la nature et je pense à la Grotte de Polovraci ou bien à celle des Muieri (Femmes) de la localité de Baia de Fier, aux Gorges du Galben et du Sohodol. Et n’oublions pas la route Transalpina, la route goudronnée la plus haute de Roumanie, culminant à 2145 m d’altitude au sein des monts Parang. »

    A part tous ces atouts, la région de Gorj a l’avantage d’une offre impressionnante d’hôtels et de pensions allant d’une à quatre étoiles : « La ville de Targu Jiu propose toute une gamme d’hôtels, de pensions et de chambres d’hôte. Il y a des hôtels de quatre, trois et deux étoiles et des pensions aux différents niveaux de confort sises au centre ville ou aux alentours. Comme quoi, le touriste a vraiment le choix. »

    Le Centre de Recherche, Documentation et Promotion touristique Constantin Brancusi accueille aussi un bureau d’information touristique. Pour plus de détails, repassons le micro à son manager Doru Strâmbulescu : C’est justement au bureau d’information touristique que les visiteurs peuvent trouver toute une série de documents sur l’ensemble monumental en plein air de Targu Jiu. Nous avons un livre d’impressions sur la ville et à lire les commentaires, je suis content de constater que les touristes se plaisent chez nous. C’est une jolie ville très propre sise aux pieds de la montagne et ceux qui nous rendent visite en gardent de beaux souvenirs.

    Dans les années ’30, Constantin Brancusi, déjà arrivé à sa maturité artistique, était très connu non seulement en Europe, mais aussi aux Etats-Unis. Dès les années ’20 du siècle dernier, ses œuvres ont commencé à se vendre très bien en Amérique. Il y a ouvert de nombreuses expositions personnelles et participé à des expositions collectives. Les galeries d’art recherchaient ses œuvres, faisant connaître son nom. Pourtant, il lui manquait quelque chose : il n’avait pas laissé quelque chose d’important, du point de vue artistique, à son pays d’origine, qu’il avait quitté très jeune, à 28 ans, pour se perfectionner à Paris.

    Aussi, reçut-il avec beaucoup de joie la proposition de la Ligue nationale des femmes de Gorj, celle d’ériger, à Târgu-Jiu, un monument dédié aux héros de la contrée tombés durant la première guerre mondiale. Adina Andriţoiu, conseillère au Centre de recherche, documentation et promotion Constantin Brâncuşi, parle de l’ensemble architectural en plein air de Târgu Jiu dû à ce sculpteur de génie : « Cet ensemble est très connu, pourtant, l’important c’est que les gens viennent à Târgu Jiu admirer les œuvres qui le composent. Elles ont été conçues dans une certaine succession et elles ont un sens. Pour le comprendre, il faut parcourir tout le trajet, dans un certain ordre, en commençant par la Table du Silence, passer ensuite par la Porte du Baiser et terminer par la Colonne sans Fin. On peut saisir ainsi l’envergure de cet artiste. Dans les années 1937-1938, quand Brancusi a imaginé cet ensemble, la ville de Târgu-Jiu était moins peuplée, moins grande. Pourtant, cet ensemble, placé entre la rive de la rivière Jiu et la colline au sommet de laquelle se dresse la Colonne sans Fin a défini, en quelque sorte un axe au long duquel la ville s’est développée. »

    Les visiteurs arrivent de tous les coins du monde – nous dit Adina Andriţoiu, conseillère au Centre de recherche, documentation et promotion « Constantin Brâncuşi » : « L’année dernière, le gagnant du jeu-concours de RRI « Milţa Petraşcu : génération Brancusi » était Français. Il se trouvait pour la première fois en Roumanie et il a été ravi de ce qu’il a vu ici. J’ai également eu l’occasion de parler à deux Australiens. Membres d’un orchestre philharmonique qui donnait un concert à Bucarest, ils sont venus à Târgu-Jiu spécialement pour voir les œuvres de Brancusi. Ils en avaient entendu parler, ils savaient beaucoup de choses sur ces sculptures monumentales, mais ils voulaient les admirer sur place. Les exemples sont nombreux : il y a des groupes, des familles ou des personnes qui viennent seules connaître cette partie de la Roumanie sur laquelle ils ont des informations, certains précisément par vos émissions, et ils font le voyage pour admirer les œuvres en réalité. » N’hésitez donc pas à répondre aux questions de notre nouveau jeu-concours ; vous vous donnez ainsi la chance de gagner un séjour dans le comté de Gorj. (Trad. : Ioana Stăncescu, Dominique)

  • Début de la 22e édition du Festival international “George Enescu”

    Début de la 22e édition du Festival international “George Enescu”

    Ce véritable régal musical, attendu avec impatience par les mélomanes, s’étend sur trois semaines et rassemble plus de 3 000 artistes roumains et étrangers, la crème de la crème de la musique classique mondiale. A l’affiche aussi de grands orchestres, tels le San Francisco Symphony, le London Symphony Orchestra, celui de l’Opéra de Munich, la Philharmonie de Vienne et celle de Monté Carlo, ou encore l’Orchestre royal d’Amsterdam et l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg.



    Dans son message à l’occasion de l’ouverture, le ministre roumain de la culture, Ionut Vulpescu, a souligné que le Festival Enescu continuerait d’exister et de faire partie de notre identité nationale: “Le festival “George Enescu” est né à une époque hostile, a grandi en surmontant de nombreuses difficultés et adversités, est arrivé à la maturité et continuera d’exister. Il extrait sa force et son importance justement de cette continuité. Ce sont notre engagement et notre obligation envers Enescu et envers la Roumanie, car le festival est aujourd’hui un élément de l’identité de notre nation.”



    Le concert d’ouverture a été donné par l’Orchestre roumain des jeunes, qui a joué “La Rhapsodie roumaine n° 1” de George Enescu, avec le Chœur de la Philharmonie “George Enescu” et le Chœur d’enfants de la Radiodiffusion roumaine de Bucarest, dirigés par lEstonien Kristjan Järvi. Dans le même temps, l’Athénée roumain a accueilli le premier concert de minuit offert par le Chœur national de chambre Madrigal “Marin Constantin”. Cette première soirée est un argument qui soutient les propos du chef d’orchestre Kristian Järvi: “La culture est en fait une plateforme politique, c’est simple. Si vous voulez que la Roumanie soit grandiose vous pouvez y arriver à travers la culture.”



    La culture parlera justement dans les salles de concert, mais aussi par le biais des diffusions en direct et des enregistrements réalisés par Radio Roumanie, coproducteur du Festival placé sous le haut patronage de la Présidence de la Roumanie, le président Klaus Iohannis ayant d’ailleurs assisté au concert d’ouverture. Organisé pour la première fois en 1958, trois ans après la mort du célèbre compositeur roumain, le festival a été interrompu par le régime communiste en 1971, mais a repris après la chute de la dictature Nicolae Ceausescu. Le Festival se tient tous les deux ans. Cette année, les concerts du festival peuvent être regardés en direct sur le site Internet dédié de la Télévision publique roumaine – TVR – coproducteur de lévénement -http://enescu.tvr.ro/2015/live/


    (trad.: Ileana Ţăroi)

  • Les effets de la sécheresse en Roumanie

    Les effets de la sécheresse en Roumanie

    La sécheresse prolongée des dernières semaines a provoqué la baisse sévère du niveau du Danube. A l’entrée en Roumanie, le débit est à moitié par rapport à la moyenne pour cette période de l’année. A Galati, dans le sud-est, un groupe d’îlots de sable sont apparus juste au milieu du fleuve.



    Et pourtant, le chenal navigable n’est bloqué sur aucun secteur du fleuve, selon l’Autorité navale roumaine. La circulation se déroule difficilement uniquement à certains endroits. A Zimnicea et Bechet, dans le sud, des dizaines de navires attendent de passer l’un après l’autre sur le chenal. Des situations similaires se retrouvent à Giurgiu (sud) et à Drobeta Turnu Severin (sud-ouest). Les autorités roumaines conseillent aux navigateurs d’utiliser les sonars pour mesurer la profondeur du fleuve afin d’éviter de s’échouer sur le sable.



    Les producteurs agricoles sont également concernés par la sécheresse. Les températures particulièrement élevées et l’absence des pluies ont maintenu à un niveau très bas le taux d’humidité dans le sol sur la majorité des terrains, ce qui a affecté les cultures. Les récoltes de blé, maïs, colza et tournesol s’annoncent inférieures de beaucoup à celles de l’année dernière, notamment dans le nord-est du pays.



    Afin de compenser les pertes provoquées par la météo, les cultivateurs demandent l’aide du ministère de l’Agriculture pour instituer un schéma d’aides d’Etat. Les bénéficiaires en seraient les propriétaires de terrains agricoles, mais aussi les concessionnaires, les associations des producteurs et les coopératives agricoles. Le schéma d’aides d’Etat devrait être mis en œuvre au plus vite, affirment les représentants des professionnels du domaine, pour que les fermiers puissent recommencer le cycle de production.



    Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin, a précisé que pour les sommes supérieures à 15 mille euros, la Roumanie devrait demander l’accord de la Commission européenne et attendre pour une confirmation venue de Bruxelles avant de distribuer les éventuels dédommagements, qui seraient de toute façon limités aux sommes disponibles au budget de l’Etat. Même dans le cas des sommes inférieures à 15 mille euros, payées exclusivement du budget de l’Etat, il faut notifier la Commission européenne. Les spécialistes déplorent la lenteur de ces procédures, qui se déroulent alors que la Roumanie continue de connaître des pertes significatives au chapitre cultures céréalières.



    Et les perspectives ne sont pas encourageantes, puisque les météorologues s’attendent des températures élevées les jours suivants sur la plupart du territoire. Les averses, plutôt isolées et assez courtes, ne contribueront pas trop à améliorer le taux d’humidité dans le sol. La canicule sévit actuellement sur la quasi-totalité de la Roumanie. (trad.: Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine 05.08.2015

    A la Une de la presse roumaine 05.08.2015

    Ce mercredi les journaux décortiquent les déclarations du gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isarescu, au sujet de l’importance de la macro-stabilité économique. La presse constate aussi que les petites économies sont les plus touchées par les taux d’intérêts infimes proposés par les banques et évalue le coût de la sécheresse de cette année. La revue de presse s’achève sur les festivals culturels que de plus en plus de villes roumaines choisissent d’organiser pour gagner du prestige… et de l’argent.


  • L’agriculture roumaine face à la sécheresse prolongée

    L’agriculture roumaine face à la sécheresse prolongée

    Les précipitations insuffisantes et l’été caniculaire sont à l’origine d’une grave crise de l’agriculture roumaine. En raison de la sécheresse, plus d’un quart des cultures agricoles ont périclité, avertissent les représentants des fermiers, les plus touchées étant le maïs, le tournesol et le soja. La sécheresse sévit notamment en Moldavie, (dans l’est), mais elle n’épargne pas non plus une bonne partie de la Dobroudja (sud-est), du Banat (sud-ouest) ou de la Crişana (nord-ouest).



    Le président de la Ligue des associations de producteurs agricoles de Roumanie, Laurenţiu Baciu, s’attend à des productions agricoles de 25 à 30% inférieures à celles de l’année dernière et estime que le manque à gagner se montera à près de 2 milliards d’euros. Précisant que, dans ces conditions, les fermiers se retrouveront dans l’impossibilité de préparer la nouvelle année agricole, il déplore aussi le manque de disponibilité des banquiers pour octroyer des crédits au secteur agricole et l’absence des responsables du domaine, pour cause de vacances. Pour l’instant, les autorités promettent des aides aux petites exploitations. Quant aux grandes, ce serait au ministère de l’Agriculture de concevoir des schémas de financement plus amples qui nécessitent l’aval de l’UE.



    Laurenţiu Baciu dénonce en outre la lenteur des procédures d’appui, l’impossibilité des agriculteurs de s’assurer contre les risques climatiques, tels la sécheresse ou le gel, ou encore le fait que les aides financières dont ils bénéficient en cas de calamités agricoles leur parviennent avec un grand retard.



    La fin de ce calvaire ce n’est pas pour bientôt, paraît-il. Pour les jours à venir, les prévisionnistes annoncent un temps caniculaire sur la plupart du territoire et quelques faibles ondées localement. Ceci étant, le déficit en eau du sol se maintiendra dans l’est, le sud-est, le sud et l’ouest du pays. Sur cette toile de fond, le débat public sur le pillage du système d’irrigation hérité du régime communiste refait surface.



    La réhabilitation de l’infrastructure d’irrigation à l’échelle nationale, supposerait un effort financier de près d’un milliard d’euros. Selon le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin, ces travaux pourraient être financés par des fonds européens, dans le cadre du “plan Juncker”. Ce projet d’investissements publics, baptisé d’après le nom du chef de l’Exécutif communautaire, devrait injecter plus de 300 milliards d’euros dans les économies des pays membres de l’Union. L’officiel roumain envisage aussi un accord politique au sein du Parlement de Bucarest au sujet d’une loi réglementant la réhabilitation du système d’irrigation dans les cinq prochaines années.



    Malheureusement, les eaux du Danube, soit la principale source pour les irrigations, frôlent leur plus bas niveau historique. Au point d’entrée dans le pays, à Baziaş, le débit du Danube représente la moitié de la moyenne pluriannuelle de la période, tandis qu’à la hauteur de Galaţi, plus grande ville-port danubienne de Roumanie, plusieurs îlots de sable sont apparus au milieu du lit du fleuve. De l’avis des spécialistes, le niveau des eaux du Danube continuera de baisser dans les jours à venir. (trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 25.05.2015

    A la Une de la presse roumaine 25.05.2015

    Les quotidiens bucarestois
    décortiquent ce lundi des faits divers, des affaires de corruption, mais aussi
    l’actualité financière et culturelle. La presse évoque la marché de la diversité,
    font le portrait de la ville de Constanta après 15 ans de mandat de Radu Mazare
    à la tête de la municipalité et expliquent que la relance des crédits se fait
    attendre.

  • Les préférences culturelles des Roumains

    Les préférences culturelles des Roumains

    A première vue, une partie des données fournies par le dernier baromètre de consommation culturelle, rendu public par le ministère de la Culture, ne sont pas du tout flatteuses: près de 63% des Roumains ne vont jamais au théâtre, 39% dentre eux nont rien lu en 2014, tandis que 79% nont guère fréquenté les bibliothèques. Pourtant, aussi bien les auteurs du sondage, chercheurs à lInstitut national pour la recherche et la formation culturelle, que les experts indépendants considèrent que les données respectives doivent être interprétées sans prétentions élitistes et quil faut surtout les placer dans un contexte.



    Andrei Crăciun, chef du service de recherche au sein de linstitut mentionné, affirme que tant les types de consommation spécifiques à la « haute culture », que ceux relevant de la « culture de masse » ont été pris en compte: « Les Roumains sont des consommateurs de culture, mais cela dépend de la définition que lon applique à cette dernière. Parfois, nous pensons aux éléments qui définissent la haute culture, tels les théâtres, les opéras, les musées. Toutefois, dans nos études, nous conférons à la culture un sens plus large, lui associant aussi des activités organisées en plein air et des genres musicaux dits populaires. Un autre critère est celui de lendroit pris en compte, à savoir le milieu rural ou la ville, mais, somme toute, on ne peut pas affirmer que les Roumains ne sont pas consommateurs de biens culturels».



    Lhistorien et critique littéraire Ion Bogdan Lefter souligne, lui, le mélange des deux types de préférences – lun pour la « haute culture », lautre pour la « culture de masse », qui est à retrouver dans dautres sociétés aussi: « Si lon sattend à ce quun beau jour la consommation culturelle atteigne de hauts niveaux – en ce sens que tout le monde lise un livre par semaine, aille au théâtre ou fréquente souvent les musées – alors là, les sondages sont décevants. Pourtant, si nous considérons la normalité à travers le monde, le type occidental de sociétés dont nous faisons partie aussi, nous constatons que nous sommes tout à fait compatibles avec nos semblables. Les données pas forcément spectaculaires fournies par ces recherches font état dune société ordinaire, où il y a des gens très cultivés, grands consommateurs de culture, mais aussi des individus moins instruits, des personnes fortunées, mais aussi des démunis. Dans ces sociétés-là, la consommation de biens cultuels nest quun type de consommation parmi dautres ».



    Une des conclusions de cette étude porte sur lapparition de ce que lon appelle la consommation culturelle de type omnivore et sur le développement de pratiques culturelles hybrides, qui combinent plusieurs types de loisirs. Aller au spectacle, au cinéma, écouter un concert, ce sont des activités associées aux sorties en ville ou au divertissement, estime Andrei Crăciun: « Les galeries marchandes sont très fréquentées, y compris pour la consommation de culture et le cinéma. Elles sont donc un espace de socialisation aussi. On commence même à faire du théâtre dans des espaces alternatifs, autres que ceux consacrés. Les jeunes surtout préfèrent ces derniers, car ils leur offrent plus dexpériences, dont la possibilité de passer du bon temps entre amis».



    Ceci étant, on assiste à une légère hausse de la participation à des spectacles divers et du taux de fréquentation des musées. 63% des habitants de la capitale roumaine, par exemple, vont chaque mois au théâtre et 62% dentre eux ont visité un musée dhistoire cette dernière année. Il faut noter que les musées dhistoire figurent en tête de leurs préférences, devant les musées de sciences naturelles. Les festivals aussi sont très prisés. 48% des Roumains se rendent aux festivals de film et de musique, tandis que 43% préfèrent les spectacles de divertissement et de musique.



    Depuis quelques années, le nombre des Roumains à sêtre rendus au moins une fois à un spectacle de théâtre, dopéra ou de musique classique est constamment à la hausse. Petit bémol, la majeure partie de ces spectateurs participe à un nombre très restreint de spectacles relevant dun seul genre culturel et ne manifeste pas dintérêt particulier pour lacte artistique. Nous assistons donc à un phénomène dalphabétisation culturelle et non pas de fidélisation des spectateurs à un certain type de haute culture.



    Andrei Crăciun nous parle dautres préférences culturelles des Roumains: « Sur lensemble de la population, cest la musique folklorique qui est la favorite. Les autres genres musicaux, par ordre de préférence, sont la musique légère, la pop-dance et autres genres à fort impact médiatique. On a également constaté une légère tendance décroissante de la popularité des ‘manele, ce style musical né dans les périphéries des grandes villes, aux rythmes inspirés surtout de la musique tsigane, disco et orientale. Lengouement pour les manele, très manifeste dans les années 2007 – 2009, sest entre temps éteint. Enfin, les comédies figurent parmi les premières options en matière de productions théâtrales, aux côtés des spectacles multimédias ».



    Quant à la lecture, elle semble régresser: en 2014, 39% des Roumains déclaraient navoir pas lu de livre, contre 18% qui avaient lu quotidiennement, 16% avaient lu une ou deux fois par mois, 13% une ou deux fois par semaine et 14% une ou deux fois par an. En faisant le calcul, on dirait que les lecteurs sont plus nombreux que ceux qui ne lisent pas. Les représentants des maisons dédition contestent cette conclusion, qui découlerait dune erreur dinterprétation.



    Mihai Mitrică, directeur exécutif de la Fédération des éditeurs de Roumanie explique: « Cette étude contredit toutes les observations sociologiques antérieures, y compris lEurobaromètre publié lannée dernière. Par exemple, selon létude rendue publique par le ministère de la Culture, un Roumain sur deux lit un livre par mois. Or cest aberrant, vu quen 2014, le même nombre dindividus – environ une moitié de la population – lisait un livre par an. Un tel saut de la consommation de livres ne saurait sexpliquer que par une erreur dinterprétation des données. Le marché du livre stagne depuis plusieurs années aux environs de 100 millions deuros, chiffre qui comprend 60 millions deuros du marché traditionnel et 35 à 40 millions du marché des manuels scolaires et des volumes de kiosque ».



    En outre, la diversification des options culturelles et la multiplication des modalités daccès à la culture, dont Internet et les technologies numériques, changent non seulement notre perception de la « haute culture » et de la « culture de masse », que la manière dont nous valorisions la lecture par le passé. (trad.: Mariana Tudose)

  • Une semaine pour 2021 à Bucarest – Une stratégie culturelle décennale

    Une semaine pour 2021 à Bucarest – Une stratégie culturelle décennale

    Vous le savez déjà, cette semaine, nous nous intéressons à la candidature de Bucarest au titre de Capitale européenne de la culture 2021, candidature qui sera présentée en octobre prochain. Toutefois, Bucarest est-il réellement prêt à assumer cette mission ? Quel est létat des lieux en ce moment, quelques mois avant le moment de vérité et de comparaison avec les dix autres villes du pays aspirantes au même titre. Cest qua voulu savoir le coordinateur de la candidature bucarestoise, ARCUB, le centre culturel de la municipalité, qui a chargé une équipe dexperts indépendants délaborer une stratégie culturelle de la capitale pour les dix années à venir. Et les résultats ne sont pas forcément dans le rose. Par quoi et où commencer une réforme culturelle de Bucarest? Cest ce que nous allons voir dans cet épisode d”Une semaine pour 2021″…



    Débat avec Oana Ionita Nasui, coordinatrice de la Stratégie culturelle de Bucarest, Amalia Alexandru, directrice du projet pour la Stratégie, Andreea Grecu, expert, manager culturel, Dorothée Hasnas, architecte, expert en urbanisme.



    Découvrez les photos de lémission ici – https://www.facebook.com/media/set/?set=a.710069582453353.1073741830.100003509542655&type=1