Tag: Danube

  • 20.05.2014 (mise à jour)

    20.05.2014 (mise à jour)

    Défense — Notre engagement en vertu de larticle 5 (visant la défense collective des membres de lOtan) représente une obligation sacrée et le président américain, Barack Obama, vous transmet par mon intermédiaire que la Roumanie peut compte sur les Etats-Unis. C’est ce qu’à déclaré le vice président américain Joe Biden, qui a entamé mardi une visite de deux jours en Roumanie. Lors d’un discours prononcé dans une base aérienne devant une centaine de militaire roumains et américains, Biden a affirmé que l’agression contre la Crimée nous rappelle pourquoi nous avons besoin de collaborer. « Les frontières de lEurope ne doivent pas changer à la pointe des fusils,” a lancé Joe Biden aussitôt après son arrivée en Roumanie A son tour, le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, a souligné que Washington était le partenaire le plus important de Bucarest et il a tenu à rappeler la décision du gouvernement roumain d’accroître de 2% la contribution budgétaire à la défense d’ici 2016. Toujours à l’agenda de la visite en Roumanie du responsable américain figurent des entrevues avec le chef de l’Etat, Traian Basescu, et le premier ministre Victor Ponta. La visite du vice-président américain à Bucarest intervient après celle, la semaine dernière, du secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen et de l’adjoint au directeur de la CIA, Avril Haines. Le chef du Pentagone, Chuck Hagel, est également attendu à Bucarest dans la période à venir.



    Visite — La situation ukrainienne est compliquée et le risque que le conflit se propage vers la région d’Odessa existe vraiment ce qui détériorerait certainement la situation dans la région séparatiste de Transnistrie. C’est ce qu’a déclaré mardi, à Bucarest, le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue tchèque Milos Zeman. Celui-ci a pour sa part déclaré au sujet de la situation en Ukraine et du prochain scrutin présidentiel qu’il serait essentiel que les élections anticipées prévues dimanche se déroulent dans l’est du pays aussi. Le responsable tchèque a également affirmé que l’absence des urnes des citoyens russophones serait une erreur et il a donc appelé les Ukrainiens de l’est du pays à se présenter au vote.



    Train — Un train de fret appartenant à une compagnie ukrainienne, cheminant vers Moscou des pièces Renault fabriquées en Roumanie a heurté mardi un train de voyageurs reliant Moscou à Chisinau, en Moldavie. Au moins six personnes dont plusieurs citoyens moldaves ont perdu la vie et des dizaines d’autres ont été blessées. L’accident a eu lieu à 11h38, heure de Moscou, près de la capitale russe. Selon des sources médicales, le nombre de citoyens moldaves morts dans la collision s’élève à cinq.



    Météo — Le temps se réchauffe et les maxima dépasseront la normale, se situant entre 22 et 29 degrés. Les météorologues tirent la sonnette d’alarme quand aux orages et aux averses de pluie. Les hydrologues roumains ont émis des vigilances orange et jaune aux inondations dans plusieurs zones riveraines du Danube, qui resteront en vigueur jusqu’au 26 mai. Les spécialistes s’attendent à ce que la crue sur le Danube, suite aux pluies diluviennes dans les Balkans Occidentaux, arrive en territoire roumain autour du 25 mai.

  • 25.04.2014

    25.04.2014

    Energie – En visite à Bucarest, le commissaire européen à l’Energie, Günther Oettinger, a ce vendredi un entretien avec le premier ministre roumain, Victor Ponta et le ministre de l’Energie, Razvan Nicolescu, ciblé sur les nouveaux défis dans le domaine de l’énergie européenne. La visite du responsable européen intervient dans le contexte où la Commission européenne tente de parvenir à un accord avec la Russie pour l’organisation d’une rencontre trilatérale avec la participation de lUkraine, portant sur la sécurité des livraisons de gaz vers l’Union. Le réseau de gazoducs ukrainiens assure le transit de 65 des 133 milliards de m3 de gaz achetés par les Etats de lUE, dont les achats à la Russie couvrent 25% des besoins, selon les données de la Commission européenne pour 2013. Actuellement, Bruxelles élabore une étude sur la sécurité énergétique, la diminution de la dépendance du gaz russe et la croissance de l’efficacité énergétique.



    Elections européennes – Début ce vendredi, en Roumanie, de la campagne électorale pour les élections européennes prévues le 25 mai. Quinze formations politiques et huit indépendants ont déposé leurs candidatures pour occuper les 32 sièges de députés réservés aux Roumains, un de moins que lors du précédent scrutin. Les principales formations inscrites dans la course au PE sont l’alliance de gauche fraîchement créée par le Premier ministre Victor Ponta, à la suite du départ du Parti national libéral (PNL) de la coalition gouvernementale. Elle est composée du Parti social démocrate (PSD), de lUnion nationale pour le progrès de la Roumanie (UNPR), et du Parti conservateur (PC). Sur les listes se retrouvent aussi le PNL et le PDL, les deux d’opposition, ainsi que l’UDMR, au pouvoir. Le scrutin est également un test avant les élections présidentielles prévues en novembre.



    Coopération – Une réunion sur la coopération roumano-moldave a lieu ce vendredi, à Iaşi, dans le nord-est de la Roumanie, dans le cadre de la Stratégie de l’UE pour la région du Danube. L’événement s’inscrit dans un projet pilote qui se propose d’accroître l’absorption des fonds communautaires dans le cadre de l’exercice budgétaire 2014-2020 à travers la mise en valeur du nouveau mécanisme de coopération offert par la Stratégie du Danube. Les participants à la réunion de Iasi examineront entre autres la possibilité de mettre en place des mécanismes de coopération censés faciliter l’identification de partenaires potentiels dans des projets macro-régionaux à même de répondre aux objectifs de la Stratégie de l’UE pour la région du Danube.



    Intempéries – Le risque d’inondations sur les principaux bassins du sud de la Roumanie se poursuit. Les météorologues ont prolongé la vigilance orange et jaune aux inondations dans cette partie du territoire déjà sévèrement touchée par la crue. Par ailleurs, neuf départements dans le sud et le sud-ouest du pays sont aussi en alerte jaune aux pluies et au vent fort. Les quantités d’eau risquent de dépasser les 15 à 20 litres par mètre carré, tandis que le vent pourrait souffler avec 50 à 60 km par heure. Temps instable dans le reste du territoire où le ciel sera plutôt couvert. Les maxima du jour iront de 15 à 23 degrés. 18 degrés, à midi, dans la capitale.



    Tennis – Poursuite à Bucarest du tournoi de tennis BRD Năstase Ţiriac Trophy doté de prix de 420.000 $.Le joueur tchèque Lukas Rosol affrontera le Français Gilles Simon, tête de série n° 4. Denis Istomin d’Ouzbékistan rencontrera le Néerlandais Robin Haase, le français Gaël Monfils jouera contre son compatriote Paul- Henri Mathieu, tandis que le Bulgare Grigor Dimitrov, principal favori du tournoi, affrontera Sergueï Stahovski d’Ukraine. Le couple roumano-néerlandais Horia Tecau/ Jean Julien Rojet rencontrera les Britanniques Colin Fleming et Ross Hutchins.


  • Projet de surveillance de l’hirondelle de rivage

    Projet de surveillance de l’hirondelle de rivage

    L’hirondelle de rivage (Riparia riparia) est un des oiseaux qui vivent dans le Delta du Danube. Depuis quelques années, il fait l’objet du suivi des spécialistes de plusieurs pays européens, dont des représentants de l’Administration de la Réserve de la Biosphère du Delta du Danube, partenaires au sein du projet transnational Danubeparks. Un projet qui envisage de développer et de mettre en place des stratégies transnationales qui permettent la conservation du Patrimoine naturel du vieux fleuve.



    Une des conclusions des ornithologues est celle que l’hirondelle de rivage se fait de plus en plus rare dans la zone deltaïque de Roumanie, à cause des niveaux relativement bas des berges du fleuve. Malheureusement, excepté les zones protégées, les secteurs non endigués du fleuve, dont les berges rehaussées sont propices à la vie et au développement des colonies de reproduction de l’hirondelle de rivage, commencent à disparaître dans certains pays. Hormis l’hirondelle de rivage, les spécialistes ont observé le petit gravelot, oiseau qui niche le long du Danube.



    Explications avec Dan Bandacu, manager de projet à l’Administration de la Réserve de la biosphère du Delta du Danube : « On a choisi ces deux espèces parce qu’on les retrouve tout au long du fleuve, depuis la source jusqu’aux embouchures et qu’elles peuvent servir d’indicateur de l’état de santé de leurs habitats. Il est de notoriété que le Danube a longtemps subi l’impact anthropique. Le cours du fleuve a été et continue d’être bordé de digues. En outre, plusieurs travaux hydro techniques y sont en cours, ce qui veut dire que les activités de l’homme sont intenses. Voilà pourquoi les hirondelles de rivage ont trouvé dans les aires naturelles protégées un espace propice à la nidification. Ces deux espèces ont fait l’objet de la première phase du projet pilote, en 2011, projet qui a été repris cette année. On a recensé les nids d’hirondelle de rivage pour se faire une idée de la dynamique de cette population. Nous autres, spécialistes de l’Administration de la Réserve de la Biosphère du Delta du Danube, nous avons surveillé de près la berge roumaine du fleuve à commencer par la localité de Silistra, ensuite le bras Borcea et puis les rives du Danube à hauteur de la localité de Ialomiţa. On a également fait des observations sur le bras Măcin, aux alentours de la Grande Ile de Braila, puis sur les berges du Danube au long de la frontière avec la République de Moldova et l’Ukraine et sur le bras Sfântul Gheorghe jusqu’aux embouchures. Chaque zone protégée prise en compte par ce projet a visé un segment du fleuve, ce a permis de couvrir tout le circuit danubien. »



    Les spécialistes affirment que ces mesures visent en fait la restauration des habitats de cette espèce dans le Delta du Danube. L’hirondelle de rivage est la plue petites des hirondelles. En automne elle prend son envol vers l’Afrique. Il y a deux ans, deux autres espèces en voie d’extinction, à savoir le pygargue à queue blanche et le vison d’Europe ont fait l’objet de projets de surveillance à l’échelle internationale.

  • A la Une de la presse roumaine du 01.11.2013

    A la Une de la presse roumaine du 01.11.2013

    Investissements miniers et dans la région du Danube — c’est ce qu’annoncent les quotidiens parus en ce vendredi matin à Bucarest.


  • 28.10.2013 (mise à jour)

    28.10.2013 (mise à jour)

    Bouclier — La Roumanie rejoint le club des Etats membres de l’OTAN qui vont assurer une des solutions les plus perfectionnées de protection des citoyens européens et américains contre les menaces réelles de l’attaque aux missiles balistiques. C’est ce qu’a déclaré ce lundi le président roumain, Traian Basescu, lors de la cérémonie officielle marquant le démarrage des travaux principaux de construction à Deveselu, dans le sud du pays, d’une facilité composante du bouclier antimissile américain en Europe. Y ont été présents officiels américains, responsables de l’OTAN et représentants des ministères des affaires étrangères de Pologne et de Turquie, pays qui accueillent ou vont accueillir des éléments de ce système de défense antimissile. C’est en septembre 2011 que la Roumanie a accepté l’installation sur son sol de cette base, où seront déployés quelque deux cents soldats et techniciens américains.



    Danube — Le commissaire européen à la politique régionale, Johannes Hahn, a qualifié lundi ’’dhistoire à succès’’ la Stratégie de l’UE pour la région du Danube. Et lui d’ajouter que la stratégie comporte 400 projets, estimés à près de 49 milliards d’euros, censés amener la croissance économique et générer de nouveaux emplois. Toujours lundi, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a fait savoir que les gouvernements roumain et bulgare se réuniraient dans deux semaines en séance commune, l’un des sujets à l’ordre du jour étant la coopération liée à la Stratégie du Danube. Le forum de la stratégie accueilli par Bucarest réunit des officiels des 14 pays riverains du Danube, dont 9 sont membres de l’UE, les 5 autres se trouvant en dehors de l’espace communautaire. La Stratégie de l’UE pour la région du Danube a été lancée en avril 2011 sur l’initiative de la Roumanie et de l’Autriche.



    Syndicats – Les syndicalistes roumains de l’éducation nationale protesteront jusqu’à mercredi devant les sièges du gouvernement et de l’Union sociale-libérale. Parmi leurs revendications : l’octroi à l’enseignement d’un budget d’au moins 6% du PIB à partir de 2014, la modification de la loi de l’éducation et l’adoption d’une nouvelle loi des salaires dans le domaine. Les enseignants demandent également au gouvernement de dépolitiser l’éducation nationale, de réviser les programmes scolaires et le système d’évaluation des élèves.



    Privatisation – Les députés de Bucarest ont débattuce lundi de la motion simple déposée par les principaux partis de l’opposition, le Parti démocrate-libéral de centre droit et le Parti du peuple Dan Diaconescu, populiste, au sujet de la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa. Les initiateurs de la motion demandent au cabinet de Bucarest de démarrer une enquête censée identifier les causes et les responsables de l’échec de cette privatisation. Cet objectif stratégique du gouvernement compte aussi parmi les engagements assumés par la Roumanie, conformément aux accords conclus avec le FMI et l’UE en 2011 et 2013. Le gouvernement et la délégation du FMI à Bucarest ont décidé de ré-analyser toutes les étapes de la procédure de privatisation de CFR Marfa, afin d’identifier les raisons de son échec.



    Corruption – Les procureurs roumains chargés de la lutte contre la corruption ont perquisitionné 160 sièges de sociétés commerciales et immeubles privés à Bucarest et dans 5 départements du pays, dans un dossier de corruption et d’évasion fiscale. Le préjudice est estimé à une cinquantaine de millions d’euros. Selon les enquêteurs, parmi les personnes poursuivies figurent un procureur, un sénateur, ainsi que plusieurs employés du ministère roumains des Finances. Les personnes enquêtées figurent dans un dossier d’évasion fiscale avec des produits alimentaires.



  • 28.10.2013

    28.10.2013

    Bouclier – La construction du bouclier anti-missile américain commence officiellement aujourd’hui à Deveselu, dans le sud de la Roumanie. L’Etat roumain devrait réaliser le système de surveillance de la base et l’éclairage, et construire les immeubles où seront hébergés les soldats américains. Les Etats-Unis construiront à Deveselu différentes installations, ainsi que l’infrastructure nécessaire, y compris les routes. En septembre 2011 la Roumanie acceptait d’installer sur son territoire certains éléments du bouclier antimissile américain en Europe. Environ 200 soldats et techniciens américains seront déployés dans la base de Deveselu.



    Syndicats – Les syndicalistes roumains de l’éducation nationale protestent à partir d’aujourd’hui et jusqu’à mercredi devant les sièges du gouvernement et de l’Union sociale-libérale. Parmi leurs demandes : l’allocation d’un budget d’au moins 6% du PIB à l’enseignement à partir de l’année 2014, la modification de la loi de l’éducation et l’adoption d’une nouvelle loi des salaires dans le domaine. Les enseignants demandent également au gouvernement de dépolitiser l’éducation nationale, de réviser les programmes scolaires et le système d’évaluation des élèves.



    Exploitation – Les contestataires du projet de l’exploitation aurifère à base de cyanures de Rosia Montana ont protesté ce dimanche à Bucarest et dans d’autres villes roumaines pour la 9e semaine consécutive. Par ailleurs, les leaders de l’Union Sociale-libérale, la coalition gouvernementale de Bucarest, ont décidé de prolonger pour 30 jours supplémentaires le mandat da la Commission parlementaire spéciale chargée du dossier Rosia Montana. La commission examine un projet de loi élaboré par l’exécutif et censé réglementer l’exploitation de l’or dans la région.



    Corruption – Les procureurs roumains chargés de la lutte contre la corruption ont perquisitionné 160 sièges de sociétés commerciales et immeubles privés à Bucarest et dans 5 autres départements du pays, dans un dossier de corruption et d’évasion fiscale. Le préjudice est estimé à une cinquantaine de millions d’euros. Selon les enquêteurs, parmi les personnes poursuivies figurent un procureur, un sénateur, ainsi que plusieurs employés du ministère roumains des Finances. Les personnes enquêtées figurent dans un dossier d’évasion fiscale avec des produits alimentaires.



    Privatisation – Les députés de Bucarest débattent aujourd’hui de la motion simple déposée par les principaux partis de l’opposition, le Pardi démocrate-libéral de centre droit et le Parti du peuple Dan Diaconescu, populiste, au sujet de la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa. Les initiateurs de la motion demandent au cabinet de Bucarest de démarrer une enquête censée identifier les causes et les responsables de l’échec de cette privatisation. Cet objectif stratégique du gouvernement compte aussi parmi les engagements assumés par la Roumanie, conformément aux accords conclu avec le FMI et l’UE en 2011 et 2013. Le gouvernement et la délégation du FMI à Bucarest ont décidé de ré-analyser toutes les étapes de la procédure de privatisation de CFR Marfa, afin d’identifier les raisons de son échec.



    Danube – Le forum de la stratégie de l’UE pour la région du Danube se déroule aujourd’hui et demain à Bucarest. Parmi les invités figurent le commissaire européen à l’agriculture, le roumain Dacian Ciolos, celui au développement régional Johannes Hahn et le ministre autrichien des Affaires Etrangères Michael Spindelegger. Y participent également les représentants de 14 pays, dont neuf membres de l’UE et 9 pays extra-communautaires. Parmi les sujets de la réunion : le rôle de la stratégie du Danube dans le développement économique et la création d’emplois, le rapport entre le développement économique et l’écologie et la gestion des risques environnementaux. Cette stratégie de l’UE est une initiative roumano-autrichienne lancée en avril 2011.

  • 17.09.2013

    17.09.2013

    Syrie – La Roumanie regrette profondément l’utilisation des armes chimiques, y compris contre des civils, en Syrie, est-il dit dans un communiqué du ministère des affaires étrangères de Bucarest, qui ajoute que le recours aux armes chimiques est inacceptable. Le ministère roumain des Affaires étrangères exprime également son espoir qu’une résolution sur l’arsenal chimique du régime syrien sera adoptée le plus rapidement possible par le Conseil de sécurité ; de l’avis de Bucarest, le document doit prévoir des mesures contraignantes pour Damas.



    FMI – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a présenté au Parlement de Bucarest la lettre d’intention pour la signature d’un nouvel accord préventif avec la Commission européenne, le FMI et la Banque mondiale. Ce sera un prêt de 4 milliards d’euros, sur une période de deux ans. Afin d’obtenir ce prêt, le gouvernement roumain s’est engagé devant le FMI à vendre la majorité des compagnies du portefeuille du ministère de l’Economie. Le premier ministre a récemment affirmé, à ce même sujet de l’accord avec le Fonds, que les seules majorations de taxes convenues avec l’institution financière internationale étaient la hausse des accises aux produits de luxe, pour compenser la baisse de la TVA pour le pain, et la contribution à l’assurance maladie appliquée aux revenus réalisés par les personnes physiques, propriétaires d’espaces en location. La direction du FMI devrait approuver l’accord avec la Roumanie dans le courant de ce mois.



    Exploitation – Le plénum réuni du Sénat et de la Chambre des députés de Bucarest a voté la création d’une commission spéciale consacrée au projet canadien minier de Rosia Montana (au centre du pays). Les sénateurs et députés auront jusqu’au 1er octobre pour déposer des amendements à ce projet. Le 20 octobre, la Commission spéciale devrait présenter son rapport sur la question. Ces derniers jours, des dizaines de milliers de gens ont protesté contre ledit projet, dans les rues de Bucarest et d’autres villes de Roumanie. Ils affirment que la technique d’exploitation de l’or à base de cyanures aura un impact négatif sur l’environnement. De leur côté, les partisans du projet, des habitants Roşia Montană pour la plupart, insistent sur le fait que l’ouverture du site créerait des emplois et résoudrait les problèmes économiques et sociaux de la région.



    Automobile – Le nombre d’immatriculations de voitures neuves a connu en Roumanie la plus forte hausse parmi les pays européens, a fait savoir l’Association des constructeurs automobiles européens. Les ventes ont augmenté de 25,5% en août 2013 par rapport au même mois 2012. En revanche, le marché automobile de Roumanie a chuté de 17,6% au cours des huit premiers mois de cette année. Le marché de l’UE s’est contracté de 5% en août, mettant ainsi un terme à l’embellie enregistrée entre avril et juillet. Le Royaume Uni est le seul grand marché à avoir connu une hausse (de 10,9%) en août, alors qu’en Allemagne et en France, les ventes de voitures neuves ont baissé de 5,5% et respectivement de 10,5%.



    Danube — La Roumanie et la Bulgarie oeuvrent à l’élaboration d’une initiative commune portant sur la voie navigable du Danube, document qu’elles soumettront à la Commission européenne, a déclaré ce mardi le ministre bulgare des transports, Danail Papazov. Ce dernier a participé à Vilnius, à la réunion informelle des ministres européens des transports, en marge de laquelle il s’est entretenu avec son homologue roumain, Ramona Manescu. L’initiative commune prévoit notamment l’aménagement du chenal navigable à hauteur de l’Ile Batin, une zone critique pour la navigation en cas de baisse de débit du fleuve.

  • La cité de Enisala

    La cité de Enisala

    Dans le nord de la Dobroudja, à proximité du lac Razim, aussi près du delta du Danube que de son embouchure dans la mer Noire à Gura Portiţei, le voyageur trouvera, près de la localité d’Enisala, la cité homonyme. Son appellation provient d’une ancienne combinaison de mots turcs – Yeni-Sale — qui signifie « Nouveau village ». Il existait même une agglomération de ce nom. La forteresse médiévale d’Enisala est placée au sommet d’une colline ; de là, le panorama que l’on peut voir s’étend jusqu’à la mer. C’était, d’ailleurs, le but de sa construction. Mais qui l’a bâtie ?



    Aurel Stănică, archéologue à l’Institut de recherches éco-muséales de Tulcea, nous le dira : « Qui a construit la cité ? C’est une question à laquelle les chercheurs ont essayé de répondre au cours des âges. Suite aux fouilles archéologiques, et après avoir consulté les sources historiques, on peut affirmer que la cité d’Enisala a été érigée durant la deuxième moitié du XIVe par une autorité qui visait à contrôler la navigation sur la zone nord, vers le lac Razim. Le débouché de ce lac sur la mer et sa connexion au Danube par deux canaux ont été les raisons de la construction de la forteresse. Qui l’a érigée, qui avait les moyens de le faire ? Ces thèmes continuent de susciter des interrogations. En se penchant sur le contexte du XIVe et même du XIIIe s, on constate que tout le commerce en mer Noire était contrôlé par les marchands génois, qui détenaient également le monopole commercial sur les zones adjacentes. Ils avaient aussi les moyens de construire une fortification aux dimensions de celle d’Enisala, comportant des éléments d’architecture orientale et occidentale. »



    Les bâtisseurs présumés de la cité d’Enisala pourraient donc être les Génois. Il semble qu’aux XVe et XVIe s, la zone était placée au carrefour de plusieurs routes commerciales importantes. Les découvertes archéologiques faites à l’intérieur de la forteresse, mais aussi dans les localités avoisinantes, l’attestent, par les pots en céramique de Nicée et de Faenza, par exemple. Quant à la cité, elle a été habitée. L’archéologue Aurel Stănică : «La cité n’est pas très grande, mais elle pouvait accueillir 200-300 soldats à l’intérieur, soit une garnison assez puissante.C’est une enceinte en forme de trapèze, avec une superficie de 3000 m² environ. Par rapport à des forteresses plus anciennes, datant de la période romaine, cette cité est petite. Pourtant, cette superficie fortifiée servait bien les buts pour lesquels elle avait été construite. En plus, elle est située sur une colline calcaire assez haute, à l’instar d’un nid de vautours. De là, ses occupants pouvaient observer les embarcations qui entraient de la mer Noire, par Gura Portiţei, dans le lac Razim. A proximité de la cité, il y avait même une communauté rurale assez importante. Des recherches récentes, faites en avril-mai derniers, ont révélé l’existence d’un village moyenâgeux à population assez cosmopolite, qui combinait la population chrétienne avec une population qui avait un rite funéraire assez différent du rite chrétien. Cela montre que les Tartares qui contrôlaient à l’époque la zone nord de la Dobroudja ont effectivement habité dans l’agglomération rurale au pied de la cité d’Enisala. »



    Vers l’an 1386, sous le règne de Mircea le Vieux, le nord de la Dobroudja — la forteresse d’Enisala comprise — allait être intégré dans cette principauté. Qu’est-ce qui s’est passé après ? Réponse avec Aurel Stănică : « Mircea le Vieux refait Enisala ainsi que la cité d’Isaccea, points clé pour le contrôle de la navigation et du commerce sur l’eau dans le nord de la Dobroudja. Vers 1419-1420, la région est conquise par les Ottomans, mais il semble qu’Enisala n’ait pas été intégrée au système administratif ottoman tout de suite. Cela allait arriver beaucoup plus tard, vers la fin du XVe, en 1484, lorsque les cités de Chilia et de Cetatea Albă sont également conquises. La forteresse d’Enisala est alors intégrée à la province ottomane de Dobroudja, avec Babadag pour capitale. Au début du XVIIe, la cité est abandonnée. Elle figure dans les notes des voyageurs étrangers qui avaient parcouru la zone, comme servant de refuge temporaire pour des bergers. Les premières fouilles archéologiques sur ce site commencent en 1939, et se poursuivent avec des interruptions dans les années ’60 et ’70. En 1991, un projet de recherche et de restauration a été mis sur pied, qui s’est poursuivi jusqu’en 1997. »



    Bien que pas entièrement restaurée, la cité a été admirée l’année dernière par plus de 16.000 touristes, ce qui la classe comme l’attraction historique confiée à l’Institut de recherches éco-muséales de Tulcea la plus visitée. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Communisme versus communisme – le conflit roumano-yougoslave

    Communisme versus communisme – le conflit roumano-yougoslave

    En mars 1948, le Kominform, lorganisation centralisée du mouvement communiste international, condamnait par une résolution la Yougoslavie et le général Josip Broz Tito pour avoir trahi la cause communiste. Suite au conflit russo- yougoslave, tout le bloc communiste s’est vu tenu de s’aligner à la politique du Kremlin, en qualifiant l’attitude de Tito de capitaliste.



    Attirée dans ce conflit, la Roumanie, voisine de la Yougoslavie, a vu sa frontière yougoslave se transformer en une véritable ligne Maginot. Et pourtant, le conflit roumano-yougoslave n’avait pas existé réellement. C’était plutôt une dispute idéologique alimentée par deux partis, deux régimes et deux leaders tout aussi acharnés et fidèles aux valeurs embrassées.




    En 1998, le Centre d’Histoire Orale de la Radiodiffusion Roumaine a interviewé Ion Suta, chef de la section Opérations de l’armée roumaine et un des responsables du système de fortifications dressé sur la frontière roumano- yougoslave. A ses dires, ce fut Moscou qui avait décidé d’une telle mesure, mise en place, par la suite, par les communistes roumains sous la haute surveillance des conseillers soviétiques: « Suite au conflit avec la Yougoslavie, Moscou a décidé qu’une guerre contre ce pays était imminente. Par conséquent, puisque la Roumanie avait une frontière commune avec la Yougoslavie, elle allait assumer le rôle principal lors d’un possible conflit armé. Pourtant, il faut préciser qu’il ne fut pas question d’une offensive contre Tito ; au contraire, la stratégie était défensive. Voilà pourquoi l’URSS n’avait pas envisagé d’envoyer les troupes roumaines ou des forces soviétiques pour écarter Tito du pouvoir. Peu de temps après mon arrivée au commandement, on a reçu l’ordre d’élaborer une stratégie de défense sur la frontière yougoslave ».



    Malgré une stratégie défensive, l’escalade des tensions dans la région a semé la panique des deux côtés de la frontière. N’oublions pas que la deuxième guerre mondiale venait de s’achever et pour tout le monde, l’offensive militaire restait la meilleure solution en cas de conflit. La défense de la frontière était donc l’objectif numéro 1.



    Ion Suta: « Accompagné par le général Vasiliu et par un groupe d’officiers de ma section et par un contingent armé de Timisoara, je suis parti en reconnaissance à la frontière pour dresser par la suite le plan de défense du pays. Je dois vous dire que toutes ces missions de reconnaissance se sont déroulées en présence du conseiller militaire soviétique, le général Zaharenco. Parfois, il y avait aussi d’autres officiers soviétiques dont je ne me rappelle plus les fonctions. A l’occasion de ces missions sur le terrain, j’ai constaté le régime sévère mis en place en 1950, sur la frontière avec la Yougoslavie. Des barbelés étaient installés sur une bonne partie de la frontière afin d’empêcher toute tentative de passage frauduleux des deux côtés. D’autre part, ce régime de douane tellement strict s’accompagnait d’un contrôle plus sévère encore de la police politique. On a créé des unités de police et de milice à cheval qui patrouillaient dans toute la région, jusqu’à 30 ou 40 km de la frontière ».



    L’ombre d’une instigation belliqueuse se dessinait à présent sur la ligne de démarcation. Par le passé, c’était une simple formalité marquant le passage entre deux pays amis et démocratiques.



    La Roumanie n’était pas la seule qui devait renforcer sa frontière avec la Yougoslavie; cela était valable pour tous les autres pays communistes qui avaient une frontière commune avec ce pays: « C’est à partir du plan d’opérations défensif du pays sur la frontière ouest avec la Yougoslavie que nous avons dressé les fortifications. Ces dernières étaient partagées en plusieurs catégories: fortifications lourdes, légères, bétonnées ou non bétonnés. Ces constructions défensives étaient reliées par des tranchées de communication ou de combat. Ces fortifications étaient munies de mitrailleuses, de canons anti-char et de mortiers. Ces défenses étaient renforcées de positions d’artillerie, installées plus en profondeur, qui ne faisaient pas partie du système de fortifications proprement-dites, mais défendaient les troupes qui maniaient ce système. Ces fortifications allaient sans interruption de Curtici, au nord de la rivière Mures, jusqu’à Orsova. Elles se poursuivaient jusqu’à Gura Timocului où elles s’unissaient avec les ouvrages que les Bulgares devraient construire sur la rive du Timoc, jusqu’au sud, à la frontière avec la Grèce. »



    Les casemates en béton armé ont été érigées pendant la nuit afin qu’elles restent invisibles à l’ennemi potentiel. Des incidents et même des tirs d’armes légères entre les soldats des deux rives du Danube ont également été enregistrés.




    Et pourtant, un certain seuil des tensions n’a jamais été franchi, parce que tout cet épisode n’a été qu’une démonstration réciproque de force. Ni les Roumains, ni les Yougoslaves ne voulaient voir la situation escalader. Les relations entre les deux pays se sont vite améliorées après la mort de Staline en 1953. Les fortifications étaient désormais inutiles… (trad. : Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 16.08.2013

    A la Une de la presse roumaine du 16.08.2013

    Ce vendredi, dans la presse bucarestoise en ligne – larrestation dune princesse de la famille royale roumaine aux Etats-Unis, une passerelle piétonne inutilisable au-dessus de la RN1 et une expédition internationale scientifique internationale sur le Danube.


  • 13.08.2013

    13.08.2013

    Minorités – La Hongrie et la Roumanie partagent l’intérêt de protéger les minorités ethniques, et la Hongrie est engagée dans un dialogue constructif avec la Roumanie sur ce sujet, affirme le ministère hongrois des Affaires étrangères. La précision a été faite alors que lundi, le président roumain Traian Băsescu avait estimé que la Hongrie était devenue un facteur d’instabilité en matière de problèmes des minorités ethniques et que la Roumanie assumerait le rôle de « mettre Budapest à sa place ». Le chef de l’Etat a encore ajouté que des politiciens hongrois d’élite, qui ont pris part à des événements culturels magyars en Roumanie, avaient dépassé les limites de la décence. Ses déclarations ont constitué une réplique à certaines déclaration à forte teinte autonomiste faites récemment en Transylvanie par le leader du parti hongrois d’extrême droite, Jobbik. La diplomatie de Budapest précise que la Hongrie est engagée dans le maintien de la stabilité dans la région et dans la garantie des droits des minorités ethniques.



    Diaspora – La ville roumaine d’Izvorul Mureşului (centre) accueille la 11e édition de l’Université d’été, centrée sur la situation des Roumains aux frontières de l’UE et de l’OTAN. Des leaders d’organisations roumaines de Bulgarie, Serbie, Hongrie, Ukraine, France, Albanie, de la République de Moldova et d’Italie sont présents. Ils ont demandé soutien à l’Etat roumain pour préserver l’identité nationale et obtenir certains droits, en tant que minorités, dans les pays où ils vivent. Le président Traian Băsescu a assuré que l’Etat roumain peut financer des programmes pour récupérer le roumanisme ; il a également fait appel à la solidarité des Roumains de la diaspora, afin que la Roumanie puisse être efficace dans son soutien envers eux.



    Statistiques — La Roumanie a enregistré en juin dernier le niveau le plus haut de croissance de la production industrielle considéré sur l’ensemble de l’UE et par rapport à la même période de 2012, relèvent les données rendues publiques ce mardi par l’Office européen des statistiques, Eurostat. En juin 2013, la production industrielle dans l’UE a été supérieure de seulement 0,4% à celle de juin 2012, tandis que le taux de croissance dans la zone euro s’est chiffré à 0,3%. Les croissances les plus significatives de la production industrielle ont été enregistrées en Roumanie (9,6%), Pologne (5,3%) et Estonie (4,7%), au pôle opposé s’étant situées la Finlande (-5,9%), la Bulgarie (-4,4%) et la République Tchèque (-3%).



    Vol – A Bucarest, le procès des six Roumains soupçonnés du vol de tableaux à la Galerie Kunsthal de Rotterdam a été ajourné pour le 10 septembre, le jour même de son commencement. Les avocats des inculpés affirment qu’aucun tableau n’a été détérioré et espèrent que d’ici septembre, on identifie l’endroit où ils se trouvent. En octobre dernier, en moins de deux minutes, sept toiles de maîtres signées par Picasso, Monet, Gauguin et Matisse, entre autres, ont été dérobées dans le musée Kunsthal. Les chefs d’œuvre ont été ramenés en Roumanie où ils semblent avoir été incinérés. Selon un communiqué du Musée national d’histoire de la Roumanie, l’analyse physique et chimique de la cendre atteste le fait qu’elle provient de l’incinération d’au moins trois tableaux à l’huile sur toile. Les dégâts dépassent 18 millions d’euros.



    Sécheresse – En Roumanie, les faibles débits du Danube rendent la navigation difficile. A l’entrée en Roumanie, le débit du fleuve a chuté jusqu’à la moitié de la moyenne pluriannuelle du mois d’août, se chiffrant entre 2400 et 2500 mcubes/seconde, soit en dessous du niveau d’étiage. En aval des Portes de fer, des restrictions ont été imposées, et la navigation est attentivement surveillée. Si, comme prévu, le débit actuel se maintient jusqu’au 18 août, et qu’il n’y ait pas assez de précipitations dans le bassin du Danube, les conditions de navigation deviendront encore plus sévères, avertissent les spécialistes.

  • La semaine du 10 au 15 juin 2013

    La semaine du 10 au 15 juin 2013

    Les relations roumano-allemandes au premier plan de l’actualité politique


    Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a fait en début de semaine une visite en Allemagne — peut-être la plus importante à l’étranger depuis sa reconfirmation, fin 2012, à la tête du gouvernement de Bucarest. Ses entretiens avec la chancelière Angela Merkel ont été ciblés sur la composante économique des relations bilatérales, dans les conditions où l’Allemagne est, depuis des années, le premier partenaire commercial de la Roumanie. Victor Ponta a également évoqué la volonté de Bucarest de conclure avec Berlin un partenariat stratégique similaire à celui signé avec Paris. Angela Merkel a mentionné, de son côté, les critères que les responsables de Bucarest doivent respecter pour que l’économie roumaine devienne plus attractive pour les investisseurs allemands. Le respect des normes de l’Etat de droit, la sécurité juridique et la lutte efficace contre la corruption sont les critères que les investisseurs allemands prennent essentiellement en compte — a précisé Angela Merkel.



    L’entrée dans Schengen — priorité de la politique extérieure roumaine



    La Roumanie attend avant la fin de l’année une décision favorable concernant son adhésion à l’espace Schengen — a déclaré le ministre des Affaires étrangères de Bucarest, Titus Corlăţean, après sa visite en France. Interviewé sur RFI, le chef de la diplomatie roumaine a déclaré qu’il avait discuté avec son homologue français, Laurent Fabius, des efforts de la Roumanie pour sécuriser ses frontières selon les normes européennes. Le dialogue politique de Bucarest avec les Etats de l’Union ayant manifesté des réticences à l’égard de la Roumanie progresse — a également affirmé Titus Corlăţean.



    Constitution et référendum



    L’Alliance de centre-gauche, au pouvoir en Roumanie, l’USL, est en train d’élaborer le projet de révision de la Constitution, qui suscite de vives polémiques au sein de l’opinion publique. La Commission parlementaire chargée de la révision de la Loi fondamentale du pays a déjà adopté une série d’amendements, dont certains portant sur des sujets sensibles. Parmi eux : limiter le mandat présidentiel du point de vue de la durée et des attributions, sanctionner sévèrement le tourisme politique, ce phénomène qui risque de devenir endémique parmi les politiciens roumains, baisser le seuil de participation requis pour la validation d’un référendum, garantir l’utilisation des symboles des minorités ethniques et reconnaître le rôle de la Maison Royale et de l’Eglise orthodoxe majoritaire dans l’évolution de l’Etat roumain. Toujours cette semaine, le président de la République, Traian Băsescu, a démarré les procédures techniques concernant l’organisation d’un référendum sur le législatif monocaméral, qui devrait compter 300 parlementaires au maximum. Une démarche similaire avait été faite en 2009. A une majorité écrasante, les Roumains s’étaient prononcés alors en faveur des deux propositions avancées par le chef de l’Etat. Bien qu’en principe toutes les formations politiques aient salué le résultat du référendum d’il y a quatre ans, sa mise en place n’a pas abouti.



    La Roumanie continue à manifester un intérêt particulier pour le Danube.



    La Roumanie et la Bulgarie voisine sont désormais reliées par un deuxième pont sur le Danube, construit à hauteur des localités de Calafat et de Vidin. A l’inauguration de ce pont, qui passe pour le plus long entre tous ceux qui enjambent le fleuve, ont été invités entre autres le commissaire européen au développement régional, Johannes Hahn et le premier ministre roumain, Victor Ponta. Ce pont fait partie du corridor paneuropéen de transport qui s’étend entre la ville allemande de Dresde et la métropole turque Istanbul. Le président roumain, Traian Băsescu et son homologue bulgare, Rosen Plevneliev, ont déjà abordé la question d’une nouvelle autre construction de ce type. Ils se sont entretenus à ce sujet en marge du sommet des chefs d’Etats d’Europe centrale, organisé à Bratislava, en Slovaquie. L’occasion pour la Roumanie de réaffirmer son intérêt accru pour la stratégie du Danube, dans le contexte des préparatifs en vue du nouvel exercice budgétaire de l’UE pour la période 2014 – 2020. A l’agenda de la réunion de Bratislava a également figuré un autre sujet d’intérêt pour la Roumanie, à savoir le gazoduc Nabucco.



    La Roumanie sous les eaux



    Les pluies torrentielles qui ont touché ces derniers jours le territoire de la Roumanie ont fait 3 morts et d’importants dégâts dans des dizaines de localités – selon un bilan du ministère de l’Intérieur. Le gouvernement a décidé d’accorder une aide financière à 200 familles sinistrées se trouvant dans une situation extrêmement difficile…(trad.: Mariana Tudose, Dominique)



  • 14.06.2013

    14.06.2013

    Pont – Le pont Calafat — Vidin sur le Danube, a été inauguré vendredi en présence du premier ministre roumain Victor Ponta, de son homologue bulgare Plamen Oreşarski et du commissaire européen à la politique régionale, Johannes Hahn. Ce pont, le deuxième entre la Roumanie et la Bulgarie est le plus long à traverser le fleuve européen. Il s’étend sur environ deux kilomètres, comporte deux voies par sens, une ligne ferroviaire ainsi qu’un piste cyclable. Des équipes mixtes roumano-bulgares de gardes-frontières vont effectuer le contrôle des voyageurs et des marchandises sur le territoire roumain, dans le cas du trafic routier et sur celui bulgare dans le cas du trafic ferroviaire. Selon les estimations, plus de 100 mille véhicules traverseront le pont chaque jour.




    Laser – Coup d’envoi à Magurele, près de Bucarest, des travaux de construction de l’infrastructure du projet européen ELI-NP (Infrastructure – Nuclear Physics), consacré au plus puissant laser au monde. ELI-NP fait partie d’un important projet de recherche scientifique théorique et appliquée installé en Roumanie, République Tchèque et Hongrie et qui sera réalisé par un consortium formé de 13 pays européens. Le coût du projet s’élève à 356 millions d’euros.




    Inflation – En mai 2013, la Roumanie a enregistré le taux d’inflation le plus élevé de l’UE, soit 4,4%, suivie par l’Estonie et les Pays Bas, selon les données publiées vendredi par Eurostat. Les taux d’inflation les plus faibles ont été observés en Grèce (-0,3%), en Lettonie et à Chypre. Le taux annuel dans l’UE a progressé le mois dernier jusqu’à 1,6%, alors que les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté en moyenne de 1,4%.



    Recommandations – Le Ministère roumain des Affaires Etrangères informe les ressortissants roumains qui voyagent en Turquie que la situation sur le terrain demeure tendue et recommande d’éviter les centre-villes d’Istanbul, d’Ankara et d’Izmir, notamment pendant la nuit et la participation à toute sorte de manifestation. Selon le Ministère de Bucarest, des manifestations populaires seront organisées ces samedi et dimanche, à Ankara et Istanbul, par le parti au pouvoir, et on s’attend à une participation importante et à une possible mise en place des restrictions de circulation. Le Ministère roumain des Affaires Etrangères recommande aux citoyens roumains de faire preuve de prudence et de se renseigner avant de se rendre en Turquie.



    Cinéma – Le film « Des escargots et des hommes » réalisé par Tudor Giurgiu sera projeté pour la première fois au Royaume Uni, figurant à l’affiche de la 67e édition du Festival international du film d’Edimbourg, prévu du 19 au 30 juin. Le film raconte l’histoire d’un groupe d’ouvriers d’une usine en faillite au début des années ’90. Le festival s’étend sur deux semaines et prévoit des projections cinématographies et d’autres événements connexes.

  • A la Une de la presse roumaine du 14.06.2013

    A la Une de la presse roumaine du 14.06.2013

    Dans son édition électronique, EVENIMENTUL ZILEI s’arrête en ce vendredi sur la réaction des magistrats à certaines propositions collectées par la commission chargée de la modification de la Constitution du pays. Pour le journal, le Conseil supérieur de la magistrature est en train de « dynamiter les plans des politiciens concernant les modifications se référant à la justice ». Les membres du Conseil redoutent une diminution du rôle du procureur à l’intérieur du système judiciaire roumain, écrit EVENIMENTUL ZILEI dans son édition en ligne.



    Dans son chapitre économique, le même quotidien fait savoir que « L’Etat prépare des mesures sévères concernant l’achat de terrains agricoles ». Le ministère de l’Agriculture de Bucarest prépare un projet de loi pour réglementer le marché foncier national, un projet qui devrait « empêcher les transactions spéculatives » inspirées par l’Eldorado qu’est la Roumanie dans ce secteur. Petit bémol — pour l’instant, les responsables ministériels ne savent toujours pas en quoi consisteraient lesdites mesures. Enfin, EVENIMENTUL ZILEI en ligne continue de parler de la descente des mineurs sur Bucarest d’il y a 23 ans, jour pour jour, les 13-15 juin 1990 ; « ce fut, écrit EVENIMENTUL ZILEI, la plus brutale et la plus violente des six minériades produites en Roumanie après 1989 ».



    GANDUL.INFO montre à ses lecteurs le visage du nouveau pont qui enjambe le Danube entre la Roumanie et la Bulgarie et constate amèrement ironique que c’est « une île qui relie deux infrastructures quasi absentes ». Ce deuxième pont danubien entre les deux pays est enfin inauguré, au bout de 13 ans « de nombreux scandales, promesses, reports et menaces d’arrêt des travaux », comptabilise le journal. Mais, « au-delà de tous ces problèmes, il est spectaculaire et utile », conclut GANDUL.INFO. Au sujet de la minériade, le quotidien en ligne remarque l’absence des jeunes aux cérémonies consacrées à ce 23e anniversaire — commémoration et cite la conclusion d’un des participants aux événements tragiques de juin 1990 : « … il vaut mieux qu’ils jouissent de ce qu’ils ont aujourd’hui ».



    L’édition électronique de JURNALUL NATIONAL informe qu’en 2012, la Roumanie a occupé la 10e place au classement des producteurs de pétrole d’Europe et d’Eurasie, avec 86.000 barils/jour, c’est à dire 0,1% de la production mondiale, malgré tout de même une baisse de 2,8%. En début de week-end, le quotidien n’oublie pas les invitations culturelles, au FITS qui arrive lentement mais sûrement à la fin de cette édition, mais aussi à la nouvelle Street Delivery, des artistes qui vont investir à partir de vendredi soir une rue devenue piétonne de Bucarest, mais aussi de Iasi et de Timisoara. Bon week-end !

  • Aires protégées en Roumanie

    Aires protégées en Roumanie


    Les aires protégées sont les moyens les plus utilisés dans la conservation de la biodiversité, la Roumanie détenant un patrimoine naturel de la plus haute valeur. Des 11 régions bio-géographiques identifiées en Europe, la Roumanie en dispose de 6, à savoir : région continentale, alpine, panonique, pontique et de steppe.La diversité de la flore et de la faune consiste dans l’existence d’étendus habitats forestiers et alpines inaltérées associées à la chaîne montagneuse des Carpates ainsi que dans l’existence des populations de loups, ours, chamois et lynx, estimées comme les plus nombreuses d’Europe. Des milliers d’espèces de plantes, en bonne mesure des monuments naturels, tels le pivoine roumain, le bleuet alpin, « le soulier de la Princesse », l’edelweiss, la tulipe taché, la jonquille sauvage , la tulipe des Cazane et le lys sylvestre revêtent les clairières et les pâturages des versants abruptes et ensoleillés des Carpates. Pratiquement, nous avons à faire au dernier refuge européen des animaux et des plantes menacés par la disparition.


    Pour une meilleure protection de cette richesse naturelle, depuis, déjà, 1932 les premières aires protégées ont fait leur apparition qui, actuellement, couvrent 7% de la superficie du pays. Adam Cràciunescu, directeur général de la Régie Nationale des Forêts ROMSILVA, principal administrateur des aires protégées de Roumanie est d’avis que : « Des 28 parcs nationaux et naturels, sans y compter le Delta du Danube, 23 sont administrés par des structures spécialisées subordonnées à la Régie Nationale. La superficie des 23 parcs est de plus de 858 000 hectares dont le fond forestier est de 556 000 hectares. La superficie des parcs administrés par la Régie représente 80% de la superficie totale des parcs nationaux et naturels déclarés à l’échelon national jusqu’à l’heure actuelle, situation qui se maintiendra ainsi, au moins dans le proche avenir. ROMSILVA demeure un acteur important du domaine pour administrer ces parc naturels en nationaux de Roumanie. »


    Même si la Roumanie bénéficie d’une grande richesse naturelle, les aires naturelles protégées ne sont pas suffisamment financées. C’est la raison pour laquelle depuis quelques années l’administration des parcs nationaux et naturels du portefeuille de ROMSILVA a été décentralisée du point de vue juridique pour permettre aux administrations des parcs d’accéder davantage les fonds gouvernementaux et européens comme explique Adam Cràciunescu : « Compte tenu des conditions d’éligibilité imposées pour accéder les fonds européens, la régie a été tenue d’appliquer cette manière d’organisation et d’administration des parcs même si cela implique des complications dans la manière d’allocation des ressources financières nécessaires au bon déroulement de l’activité. Il convient de mentionner le fait que dans le cadre du Programme Opérationnel Sectoriel d’Environnement, la Régie a, déjà, 25 programmes avalisés pour un financement totalisant 110 millions de lei (plus de 25 millions d’euros). Deux projets ont été finalisé tandis que les autres sont en train d’être achevés. Dans la plupart des administrations on a institué des centres de visitation pour la population de la zone respective et pour offrir aux citoyens le plus de détails possibles sur ces parcs de Roumanie. »


    A partir de 2006, la protection de la nature dans les Carpates est soutenue par l’organisation internationale du Réseau des Aires Protégées des Carpates (CNPA). Pour une étroite coopération et pour faciliter des échanges entre les 7 pays des Carpates, CNPA va coordonner des projets communs pour médier les échanges entre les aires protégées des Carpates, des activités de conscientisation des écosystèmes fragiles de l’ensemble de la chaîne montagneuse et contribuer par des mesures concrètes, telle le réseau écologique, pour offrir, ainsi, plus de chances de survie aux espèces menacées. Adam Cràciunescu détaille : « Beau nombre d’administrations sont, actuellement, des partenaires ou, même, des leaders dans la protection internationale. Nous participons à de nombreuses rencontres à l’échelon européen avec les administrations des parcs semblables d’Italie, d’Allemagne, d’Autriche et de Hongrie. La réplique des modèles crées ces dernières années par les administrations des autres aires protégées a été réalisée tant pour les nouvelles structures instituées à l’échelon national que pour certaines parties, par exemple le management financier européen, au niveau des autres pays de la Convention Carpatique qui comprend la Serbie, la Pologne, l’Ukraine, la Slovaquie, la Tchéquie et la Hongrie. ROMSILVA a été, également, contactée par les autorités de la République de Moldova pour accorder le consulting en matière de programme d’organisation et de développement du système des aires protégées de ce pays. »


    On peut distinguer du réseau national d’aires protégées le Delta du Danube, tant du point de vue de sa superficie (580 000 hectares) qu’au niveau de la diversité biologique ayant un triple statut international : Réserve de la Biosphère, Site RAMSAR (zone humide d’importance internationale) et Site du Patrimoine Mondial Naturel et Culturel. La Roumanie détient, également, 12 zones humides protégées par La Convention RAMSAR et représente une contribution importante au Réseau Ecologique NATURE 2000 en matière de conservation des habitats et des oiseaux sauvages. (trad.: Costin Grigore)