Tag: defense

  • 11.03.2025 (mise à jour 2)

    11.03.2025 (mise à jour 2)

    Contestation – La Cour constitutionnelle de Roumanie a rejeté la contestation déposée par l’extrémiste pro-russe Călin Georgescu contre la décision de la commission électorale roumaine d’interdir sa participation à la prochaine élection présidentielle du mois de mai. Rappelons qu’en prenant cette décision, la commission a invoqué la décision adoptée par la Cour constitutionnelle d’annuler les élections présidentielles déroulées  fin 2024, en affirmant que la candidature de M. Georgescu ne respectait pas les normes légales. L’annonce du rejet de la candidature de Georgescu par la commission électorale centrale dimanche dernier, a déclenché des manifestations violentes lors desquelles 13 gendarmes ont été blessés et de nombreux dégâts ont été causés. Lundi, le Parquet général a ouvert une enquête pénale pour incitation publique à la violence. Le parti REPER (en opposition extraparlementaire) a lui aussi déposé une plainte pénale pour incitation publique à la haine et pour outrage après des déclarations publiques faites par le président de l’Alliance pour l’Union des Roumains, George Simion, le mercenaire Horaţiu Potra et Călin Georgescu lui-même. Si Calin Georgescu et les partis qui le soutiennent souhaitent inscrise dans la course électorale un autre candidat, ils devront déposer d’ici le 15 mars un dossier et une liste de 20.000 signatures. Par ailleurs, l’actuel maire de Bucarest, Nicusor Dan, pourra se porter candidat aux présidentielles après que la CCR a rejeté toutes les contestations contre la décision de la commission électorale centrale de valider sa candidature. La même commission a décidé mardi d’enregistrer la candidature de Crin Antonescu à l’élection présidentielle. M. Antonescu est soutenu par la coalition au pouvoir en Roumanie, qui réunit le Parti Social-Démocrate, le Parti National Libéral et l’Union Démocrate Magyare de Roumanie.

     

    OTAN – « L’OTAN a préparé des scénarios militaires pour toute situation de sécurité qui pourrait mettre en danger les Etats membres, y compris ceux se trouvant sur son flanc oriental. », a déclaré le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan. Sa déclaration intervient après que l’administration de Washington a laissé entendre qu’elle pourrait réduire sa présence en Europe et que certaines troupes américaines pourraient être repositionnées. Par ailleurs, selon les médias roumains, l’expansion de la base militaire de l’OTAN à Mihail Kogălniceanu (sud-est) se poursuit selon le plan initial et rien n’indique qu’elle s’arrêtera. Environ 200 habitants de la région travaillent déjà sur la base, et leur nombre pourrait augmenter, sachant que ce projet de plus de 2,5 milliards d’euros vise à transformer la zone en une véritable ville, pouvant accueillir 10 000 militaires et civils.

     

    Moldavie – Le Parlement européen a voté mardi, à une large majorité, un nouveau plan d’un montant d’1,9 milliard d’euros pour accélérer les réformes socio-économiques en République de Moldavie.  Le nouveau plan de soutien a été adopté avec 499 voix pour, 117 contre et 44 abstentions. Lors des débats déroulés lundi, les parlementaires européens ont affirmé que par ce financement, la Moldavie est appuyée à gagner son indépendance énergétique envers la Russie. Les négociateurs sont convenus d’octroyer 520 millions d’euros de subventions, en plus du milliard et demi d’euros de prêts à faibles taux d’intérêts. Le financement sera accordé deux fois par an, sur demande du gouvernement de Chisinau et suite à des vérifications effectuées par Bruxelles. L’instrument devrait  permettre à la Moldavie de développer son infrastructure, de bénéficier d’une assistance financière renforcée, d’intégrer progressivement le marché unique européen, et de mettre en place des réformes socio-économiques fondamentales.

     

    Conseil Affaires économiques et financières – Le ministre roumain des Finances, Tanczos Barna, a participé ce mardi à Bruxelles à la réunion du Conseil Affaires économiques et financières, portant sur la compétitivité et l’amélioration de l’environnement des affaires, la coopération dans le domaine fiscal, l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et le mécanisme de relance et de résilience. La Commission a présenté aux ministres le paquet « Omnibus » dont l’objectif est de réduire d’au moins 25 % les charges administratives et d’au moins 35 % celles pesant sur les PME d’ici la fin du mandat actuel. Concernant l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, les ministres ont eu un échange d’opinions sur  les conséquences économiques et financière du conflit, sur les sanctions actuellement en place et sur leurs effets notamment douaniers. Les ministres des 27 Etats membres ont dressé aussi le bilan de la mise en œuvre du mécanisme de relance et de résilience.

     

    Parlement – Réunis ce mardi en séance plénière, les parlementaires roumains ont approuvé la création d’une Commission spéciale conjointe des deux chambres chargée de lutter contre la traite des êtres humains. A l’origine de cette initiative l’on retrouve Ciprian Şerban, à la tête de la Chambre des Députés de Bucarest. Parmi les objectifs de la Commission mentionnons : analyser les causes et les facteurs qui favorisent la traite des êtres humains, y compris l’exploitation au travail, l’exploitation sexuelle, la traite des mineurs et d’autres formes d’abus, examiner l’activité des institutions de l’administration publique et des autorités chargées aux niveaux central et local de prévenir, identifier, enquêter et résoudre la traite des êtres humains, évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre et élaborer des propositions législatives visant à modifier la législation dans ce domaine. Autre objectif : identifier, évaluer et promouvoir les meilleures pratiques, outils et stratégies en matière de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains, y compris l’exploitation par le travail et d’autres formes d’abus, sans oublier les mesures de protection, soutien et réinsertion sociale des victimes.

     

    Météo – En Roumanie, les températures dépassent de beaucoup la moyenne de la saison, en se situant entre 14 et 24 degrés. Des pluies vont toucher la moitié sud du pays, tout comme les régions de montagne et collinaires  où les précipitations pourront dépasser 10 à 15 litres par mètre carré. Le vent soufflera légèrement sur le relief et plus fort en altitude où les rafales pourraient atteindre les 60 km/h.

  • “L’OTAN est prête pour tout scénario”

    “L’OTAN est prête pour tout scénario”

    L’OTAN à l’heure des incertitudes

     

    Selon une célèbre blague, l’OTAN a été créée, quelques années après l’écrasement du nazisme, pour maintenir les Allemands à terre, les Soviétiques hors d’Europe et les Américains à l’intérieur. Trois quarts de siècle plus tard, cette formule s’avère moins fiable. La Russie post-soviétique a retrouvé son agressivité, sa frénésie meurtrière et son appétit territorial. Et les États-Unis, sous la nouvelle administration républicaine dirigée par le président Donald Trump, semblent de moins en moins intéressés à garantir la sécurité de l’Europe, lui reprochant de ne pas investir suffisamment dans sa propre défense. Ces évolutions créent des inquiétudes notamment sur le flanc Est de l’Alliance de l’Atlantique Nord, dans les pays voisins soit directement de la Russie, soit de l’Ukraine, envahie par les troupes de Moscou.

     

    “Tous les scénarios sont prêts”

     

    C’est aussi le cas de la Roumanie qui partage une frontière d’environ 650 km avec l’Ukraine en guerre. Dans un message censé apaiser les esprits de ses compatriotes, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, affirme que l’OTAN a préparé tous les scénarios militaires nécessaires pour tout type de situation de sécurité qui pourrait affecter les pays membres de l’Alliance, y compris ceux se trouvant sur son flanc oriental. « Disons qu’il y a ces plans stratégiques imaginés par l’OTAN, y compris par l’Armée roumaine », a précisé Ilie Bolojan. Il a aussi rappelé que la France était désignée nation-cadre pour la défense de la Roumanie, des troupes françaises se trouvant sur le territoire roumain.

     

    « Le problème qui se pose c’est soit de faire croître la contribution des pays membres dans l’actuel engagement de sécurité, ce qui ne va pas changer grand-chose, soit, dans une seconde hypothèse, les pays européens devraient assumer une responsabilité supplémentaire, et il ne s’agit pas uniquement des Etats-membres de l’UE », a encore expliqué le chef d’Etat par intérim de la Roumanie.

     

    Il admet pourtant que « pour assurer sa défense, l’Europe ne peut pas se débrouiller sans l’aide des Etats-Unis ».

     

    Ces déclarations d’Ilie Bolojan surviennent dans le contexte où, selon des sources de l’Alliance, citées par le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, les Etats-Unis pourraient retirer cette année même une partie des militaires américains déployés en Europe. Selon la même source, cette initiative ne viserait pas à remettre en question l’Alliance elle-même, mais à inciter les Européens à assumer une plus grande part de l’effort de dissuasion et de défense. A l’heure où l’on parle, quelque 160 000 militaires américains sont déployés au-delà des frontières des Etats-Unis, dont la plupart, soit 35 000 environ sont à retrouver en Allemagne. Selon les médias, toujours en raison des incertitudes engendrées par l’administration Trump, les grands groupes du PE préparent un document pour demander à l’UE de plaider pour la création d’un pilier européen au sein de l’OTAN, qui puisse agir de manière autonome si nécessaire. Ce pilier pourrait inclure la Grande Bretagne, la Turquie, la Norvège et l’Islande – des pays qui ne sont pas des Etats-membres de l’UE, mais qui sont des alliés au sein de l’OTAN.

     

     

  • Un plan européen pour financer le réarmement du continent

    Un plan européen pour financer le réarmement du continent

    Entre une Russie de plus en plus agressive et une Amérique de plus en plus insouciante à ses problèmes, le vieux continent traverse une période de forte incertitude, la pire qu’il a connue depuis des dizaines d’années. Dans ce  contexte, la Commission européenne  dévoile de premières solutions pour financer le réarmement du continent, un plan censé mobiliser 800 milliards d’euros dans les 4 années à venir. La proposition a été lancée par la cheffe de l’Exécutif européen, Ursula von der Leyen, à la veille du sommet de Bruxelles prévu le jeudi, 6 mars, à Bruxelles.

     

    Ursula von der Leyen détaille les plans de réarmement européen

    Dans une lettre transmise aux leaders des Etats membres, Mme von der Leyen détaille les plans de réarmement européen et du soutien à l’Ukraine envahie par les troupes russes. Cités par des agences internationales, des experts s’alertent sur l’évidence d’une pénurie des capacités de production militaire en Europe. Rien qu’un exemple : l’année dernière, l’UE s’était engagée à fournir à l’Ukraine un million d’obus d’artillerie. L’objet a été atteint, mais avec plusieurs mois de retard. Le plan avancé par la cheffe de la Commission européenne comporte cinq instruments de financement. D’abord, une majoration de 1,5% des budgets nationaux pour la défense, une mesure qui devrait affecter des fonds de 650 milliards d’euros à des fins de défense, dans les quatre années à venir. Ensuite, un plan visant à accorder jusqu’à 150 milliards d’euros de prêts aux gouvernements nationaux au cours des cinq prochaines années. « Les prêts pourraient être utilisés pour  investir ensemble dans des capacités paneuropéennes, par exemple acheter de l’artillerie, des missiles, des munitions, des drones et des systèmes antidrones, investir dans le domaine de la sécurité cybernétique ou dans celui de la mobilité militaire.  Cela permettrait aux gouvernements de “renforcer massivement leur soutien à l’Ukraine”, a ajouté von der Leyen, citée par le correspondant Radio Roumanie à Bruxelles. Un troisième instrument porte sur la capacité des gouvernements d’utiliser leurs fonds de cohésion pour la politique de défense.

     

    Les Etats membres pourraient allouer plus de 3,5% de leurs PIB à la défense

    Deux autres sources de financement sont le capital privé et les prêts accordés par la Banque européenne pour les Investissements. Selon les calculs, les Etats membres pourraient allouer plus de 3,5% de leurs PIB à la défense, un pourcentage réclamé aussi par la nouvelle administration républicaine de Washington ayant à sa tête Donald Trump.  Afin de rendre possible le nouveau plan pour le réarmement de l’Europe, Bruxelles a fait savoir qu’elle déclenchera la clause dérogatoire nationale, en vertu de laquelle les gouvernements auront plus de liberté concernant les règles budgétaires portant sur la dette nationale et les normes de dépenses. La Commission européenne évoque aussi la possibilité d’allouer aux investissements militaires des fonds destinés normalement au développement régional, au risque de provoquer de la frustration dans les régions pauvres de l’UE. Disons aussi que les banques privées s’avèrent plutôt réticentes à s’engager dans des projets  d’investissements militaires.

  • La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    La Roumanie et le flanc est de l’OTAN

    En sécurité sous l’article 5 de l’OTAN

     

    Ilie Bolojan s’est entretenu lundi par téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, auquel il a fait savoir que l’Alliance de l’Atlantique Nord était toujours le principal garant de la sécurité de la Roumanie. L’article 5 du Traité de l’OTAN qui affirme qu’une attaque contre un des alliés est une attaque contre tous demeure le moyen de dissuasion le plus efficace contre les menaces et les attaques à l’adresse des membres de l’OTAN, a souligné le président Bolojan. Le leader de Bucarest a également insisté sur l’importance de la relation transatlantique et de la présence américaine en Europe, essentielles, à son avis, à la sécurité du continent.

     

    La Roumanie joue un rôle important dans la stabilité régionnale

     

    La Roumanie contribue toujours à la stabilité et la sécurité du Flanc est de l’OTAN, aux côtés de ses partenaires et soutient la consolidation de la sécurité dans la région de la mer Noire, a souligné Ilie Bolojan. Il a précisé que Bucarest allouait déjà 2,5% de son PIB à la défense et a affirmé qu’il était préparé à augmenter les investissements dans le domaine. Au sujet de la situation en Ukraine, le président Bolojan a souligné le besoin d’une paix juste et durable ainsi que l’importance du maintien du soutien à ce pays. Le secrétaire général de l’OTAN a remercié la Roumanie pour sa contribution au sommet, ainsi que pour le fait d’être un Etat membre qui agit d’une manière responsable en tant que facteur important de sécurité et de stabilité dans la région de la mer Noire et sur le flanc est. De l’avis de Mark Rutte, ces efforts sont d’autant plus importants dans l’actuel contexte sécuritaire et a exprimé le soutien de l’OTAN à la consolidation de la présence alliée dans la région. Le secrétaire général a réaffirmé l’engagement de l’OTAN et des Etats-Unis envers la défense collective et l’article 5, soulignant les efforts des Etats-Unis pour une paix durable en Ukraine. Le haut responsable otanien a conclu par saluer la majoration du budget de défense de la Roumanie et a souligné le besoin que d’autres alliés européens adoptent une approche similaire. Les deux leaders ont décidé de maintenir un dialogue constant sur ces sujets. Le président de la Roumanie et le secrétaire général de l’OTAN avaient participé dimanche à Londres au Sommet informel sur des thèmes de sécurité européenne convoqué par le premier ministre britannique Kier Starmer, dans le cadre duquel les alliés de l’Ukraine ont promis au président Volodymyr Zelensky la poursuite du soutien financier et militaire.

     

    Des garanties pour toute l’Europe de l’est

     

    A l’issue de la réunion, Ilie Bolojan a affirmé que les garanties sécuritaires qui seront accordées à l’Ukraine viseront en fait l’intégralité du flanc est, depuis la mer Baltique et jusqu’à la mer Noire. Il a pourtant souligné que celles-ci ne pourront pas être assurées sans le soutien des Etats-Unis. Le sommet informel des leaders à Londres a eu comme objectif la coordination en vue de l’organisation du Conseil européen du 6 mars et une réunion le 7 mars avec les leaders qui ne font pas partie de l’UE, mais qui souhaitent une approche de la solution à la guerre en Ukraine qui puisse aboutir sur une paix sûre.

  • 03.03.2025 (mise à jour)

    03.03.2025 (mise à jour)

    Bolojan – Le président par intérim de Roumanie, Ilie Bolojan, a affirmé que les garanties de sécurité qui seraient accordées à l’Ukraine viseront en fait l’intégralité du Flanc est, depuis la mer Baltique et jusqu’à la mer Noire et que celles-ci ne pourront pas être assurés sans le soutien des Etats-Unis. Dimanche à l’issue du sommet informel des leaders à Londres, il a aussi précisé que la réunion avait porté sur la coordination en vue de l’organisation du Conseil européen du 6 mars et d’une réunion le 7 mars, avec les leaders des Etats qui ne font pas partie de l’UE, mais qui souhaitent avoir une approche de la solution de la guerre en Ukraine à même d’aboutir sur une paix sûre. Les leaders réunis à Londres ont décidé de maintenir le soutien financier et militaire à l’Ukraine, a encore précisé le chef de l’Etat roumain.

     

    Révocation– Le groupe parlementaire POT, le Parti de la jeunesse, a lancé une procédure pour obtenir le nombre de signatures nécessaires pour suspendre de ses fonctions le président roumain par intérim, Ilie Bolojan. La responsable du parti, Anamaria Gavrila accuse Bolojan d’outrepasser ses prérogatives, puisqu’il n’a pas consulté les Roumains au sujet d’une décision portant sur la majoration de l’enveloppe destinée à la défense. Pour déclencher la procédure de suspension, il faudrait qu’au moins un tiers des parlementaires, soit 117 sénateurs et députés, soutiennent la démarche. Le parti POT a rejoint deux autres formations parlementaires de l’opposition, AUR et SOS Roumanie dans leur décision de contester auprès de la Cour Constitutionnelle la loi permettant à l’Armée roumaine de neutraliser les drones qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien national. Egalement en opposition, l’USR, par la voix de sa responsable, Elena Lasconi, a accusé les leaders des trois partis souverainistes de lutter contre les intérêts nationaux et de miner les capacités de la Roumanie de répliquer à des menaces réelles.

     

    Moldova –La République de Moldova se verra octroyer cette année de la part de Bruxelles 60 millions d’euros d’aides supplémentaires afin de renforcer ses capacités de défense, a annoncé  le président du Conseil européen, Antonio Costa, en visite à Chisinau. Et lui d’ajouter qu’avec presque 137 millions d’euros alloués jusqu’à présent, la République de Moldova est le deuxième bénéficiaire au sein de la Facilité européenne pour la paix, mise en place afin d’accroître la capacité de l’Union à consolider les capacités de défenses de certains pays. Le chef du Conseil européen s’est rendu à Chisinau à l’occasion des trois ans écoulés depuis que le pays a fait la demande de son adhésion européenne. Lors d’un déplacement, ce weekend, dans la capitale moldave, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a assuré du soutien que Bucarest demandera à Bruxelles pour son voisin moldave. Et Bolojan d’ajouter que le gouvernement roumain continuera à vendre à Chisinau de l’électricité aux tarifs plafonnés.

     

    Parquet européen – Le parquet européen ayant à sa tête la roumaine, Laura Codruta Kovesi a examiné en 2024 plus de 6500 signalements et plaintes, soit un nombre en augmentation de 50 % en un an. L’activité de 2024 porte le total des enquêtes actives à 2 666 procédures, pour un préjudice estimé à 24,8 milliards d’euros. La moitié des faits porte sur des fraudes transfrontalières à la TVA, suivies en deuxième position, par les fraudes aux fonds européens. Le même rapport montre qu’en 2024, le Parquet européen a gelé des biens d’un montant de presqu’un milliard d’euros. Plus de 70% des signalements ont été avancés par des représentants du milieu privé, 27% par des autorités nationales et seulement 1,7% par des institutions européennes. Ex cheffe de la Direction de lutte contre la corruption de Roumanie, Laura Codruta Kovesi demande un redimensionnement de l’institution qu’elle dirige pour qu’elle puisse traiter toutes les enquêtes en cours.

     

    Elections – Le nombre estimé de bulletins de vote nécessaires pour les bureaux de vote à l’étranger aux élections présidentielles de Roumanie s’élève à 3 600 000, pour chaque tour de scrutin, lit-on dans un document envoyé par le Bureau Electoral Central au Ministère des Affaires Etrangères. Rappelons-le, en Roumanie le premier tour des élections présidentielles aura lieu le 4 mai et le second, le 18 mai prochain.

  • Consultations politiques sur la sécurité de la Roumanie

    Consultations politiques sur la sécurité de la Roumanie

    Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan a participé à des consultations avec les représentants des partis parlementaires roumains pour définir la position de Bucarest au Conseil européen extraordinaire du 6 mars prochain, un sommet qui devrait aboutir sur des décisions importantes concernant la sécurité européenne. Tant les partis au pouvoir que ceux de l’Opposition, ont rejeté le scénario conformément auquel la Roumanie devrait déployer des troupes de maintien de la paix en Ukraine voisine.

     

    L’avis de la coalition gouvernementale 

     

    Le Parti Social-Démocrate (PSD), qui mène la coalition gouvernementale, n’est pas d’accord avec déploiement de troupes roumaines de maintien de la paix et se prononce pour l’allocation supplémentaire de fonds pour la défense sous la forme d’investissements dans l’industrie nationale d’armement. Dans un communiqué, le chef de file du parti et premier ministre, Marcel Ciolacu, propose d’exclure les dépenses militaires du calcul du déficit budgétaire.

     

    Le Parti National Libéral (PNL), membre de la coalition gouvernementale, soutient aussi la majoration des investissements dans le domaine de la défense, mais précise dans un communiqué que, dans le contexte des pourparlers diplomatiques sur le cessez-le-feu, le sujet de l’envoi de troupes de maintien de la paix est prématuré.

     

    Troisième partenaire au sein la coalition gouvernementale, l’Union Démocrate Magyare de Roumanie (UDMR) est elle aussi favorable aux investissements dans des capacités militaires modernes. Son président Kelemen Hunor n’est pas d’accord non plus avec l’envoi de militaires roumains en Ukraine.

     

    Kelemen Hunor : « Les garanties de sécurité devraient être assurées aussi par les Etats-Unis et la Roumanie peut assurer un soutien logistique et d’infrastructure à l’Ukraine, pour les Etats de l’UE et pour ceux qui souhaitent s’impliquer plus activement, mais sans troupes en Ukraine ». 

     

    Avis partagé par l’opposition

     

    Dans l’opposition, le parti souverainiste l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) est contre l’envoi de troupes au pays voisin en guerre.

    Son leader, George Simion estime que : « La seule solution en ce moment est un armistice, qui respecte les accords internationaux et les garanties de sécurité qui doivent être offertes à la Roumanie et à tous les pays de la région».  

     

    Toujours dans l’opposition, le parti pro-européen l’Union Sauvez la Roumanie (USR) estime que la Roumanie doit investir davantage dans la défense et souligne la nécessité d’avoir aussi un plan clair pour la participation roumaine à la reconstruction de l’Ukraine.

     

    Même avis du côté des souverainistes de SOS Roumanie : pas de troupes roumaines en Ukraine et la guerre doit s’arrêter.

     

    Deux lois pour une meilleure défense nationale

     

    Entre-temps, le Sénat de Bucarest a récemment adopté, en tant que chambre décisionnelle, un projet permettant à abattre les drones qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien de la Roumanie et un autre qui régit le déroulement par temps de paix des missions militaires en Roumanie. Une de ces mesures permet de transférer temporairement la commande de certaines structures de l’Armée roumaine à un chef des forces militaires alliées participant à ces missions.

     

    Washington veut investir dans la base Deveselu

     

    Dans le même contexte, il convient aussi de mentionner que Washington prépare un nouvel investissement sur la base militaire de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, qui accueille des éléments du bouclier antimissile américain. Dans une première étape, le Pentagone a annoncé son intention d’organiser un appel d’offres pour la création de connexions spéciales de télécommunications entre le bouclier antimissile de Deveselu et autre bases américaines d’Europe, notamment d’Italie et d’Allemagne.

     

     

  • La Roumanie a participé aux consultations sécuritaires de Paris

    La Roumanie a participé aux consultations sécuritaires de Paris

    La sécurité en Europe, en débat à Paris

     

    La sécurité du continent européen était à l’agenda d’un nouvelle réunion organisée par le président français, Emmanuel Macron, à Paris, mercredi, après la première réunion, plus restreinte, tenue ce lundi. Cette fois-ci, la Roumanie y était également représentée par son président par intérim, Ilie Bolojan. S’y ajoutaient les leaders de la Norvège, du Canada, de la Lituanie, de l’Estonie, de la Lettonie, de la République tchèque, de la Finlande, de la Grèce, de la Suède et de la Belgique.

     

    A préciser que ces réunions interviennent après le changement radical d’attitude des États-Unis à l’égard des pays européens, de l’administration de Kiev et de Moscou. Et pour cause.

     

    Washington change radicalement de discours

     

    D’une part, Washington reproche désormais à l’Europe de ne pas s’impliquer davantage pour trouver une résolution du conflit russo-ukrainien, qualifie le président ukrainien Volodimir Zelensky de « dictateur » pour ne pas avoir organisé les élections à temps, et l’accuse en partie d’avoir déclenché la guerre, alors que c’est la Russie qui avait envahi l’Ukraine dès 2014 en annexant la péninsule de Crimée. D’autre part, Washington semble avoir adouci le ton de ses discussions avec le régime du Kremlin et pourrait négocier unilatéralement non seulement une paix forcée en Ukraine mais, selon les agences de presse, aussi une redistribution des sphères d’influence sur le modèle de la tristement célèbre conférence de Yalta de 1945, lorsque l’Europe de l’Est fut cédée à l’Union Soviétique.

     

    Des pourparlers entre Ilie Bolojan et Emmanuel Macron

     

    C’est dans ce contexte compliqué que le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, s’est rendu à Paris, pour rencontrer ses homologues européens et principalement le chef de l’Etat français. L’occasion pour M Bolojan de souligner que la sécurité de l’Ukraine représente aussi la sécurité de l’Europe et de la Roumanie.

     

    Par ailleurs, la France renforcera l’appui accordé à la Roumanie, a déclaré Ilie Bolojan à l’issue des pourparlers avec son homologue français, Emmanuel Macron.

     

    Ilie Bolojan: « Nous nous sommes assurés encore une fois que la France restera aux côtés de la Roumanie, tout comme elle l’a été aux moments les plus importants de l’histoire de notre pays. On a reconfirmé notre Partenariat Stratégique avec la France. On a également reconfirmé la stabilité de la présence militaire française en Roumanie. D’ailleurs, sur demande de notre pays, cette présence sera consolidée dans la période à venir ».

     

    A l’issue des pourparlers de Pairs, le président roumain par intérim a aussi précisé que les pays de l’Europe de l’Est étaient les premiers à ressentir les conséquences de la guerre en Ukraine.

     

    L’appui à l’Ukraine – un intérêt stratégique pour la Roumanie

     

    Et de souligner qu’aujourd’hui, plus que jamais, l’unité européenne et la coopération avec les Etats-Unis au sein de l’OTAN étaient un aspect vital pour résoudre ce conflit.

     

    Ilie Bolojan : « Ce n’est pas uniquement pour des raisons humanitaires que nous sommes aux côtés de l’Ukraine. C’est la raison principale, aussi – parce que c’est (une guerre) injuste. Mais on est là aussi pour des raisons stratégiques pour notre pays. La seconde conclusion importante (de la réunion) c’est que la coopération entre les pays européens et les Etats-Unis reste, peut-être, la meilleure formule pour trouver une solution à cette crise, de sorte à ne pas avoir seulement un cessez-le-feu, mais aussi une paix juste, afin d’éviter qu’un nouveau conflit éclate dans les années à venir. Or, cette paix juste et équilibrée ne peut pas exister sans la participation de l’Ukraine et de l’UE à la conclusion de ces négociations ».

     

    A son tour, le président français, Emmanuel Macron, a déclaré considérer la Russie et son leader Vladimir Poutine comme « une menace existentielle pour l’Europe ».

     

    Dans ce contexte, la semaine prochaine, Emmanuel Macron et le premier ministre britannique, Keir Starmer, sont invités à Washington pour des consultations sur la paix en Ukraine, a fait savoir le conseiller à la sécurité nationale du leader de la Maison Blanche, Donald Trump. (trad. Valentina Beleavski)

  • Davantage d’argent pour la défense européenne

    Davantage d’argent pour la défense européenne

    La défense, sous la loupe des leaders communautaires

     

    Avec une guerre qui bat son plein à ses frontières et un nouveau chef imprévisible à la Maison Blanche, l’Union Européenne ne se permet pas le luxe de mettre les questions liées à la défense et à la sécurité commune en bas de liste. Par conséquent, les leaders de l’Union se sont réunis à Bruxelles en ce début de semaine pour une session informelle consacrée justement à la défense. Ils ont insisté non seulement sur la nécessité de faire croître les budgets des Etats-membres destinés à se secteur, mais aussi sur l’importance de financer des projets communs à l’aide des fonds communautaires. Le financement et la collaboration au niveau de l’UE pourrait contrebalancer les contraintes budgétaires qui ne permettent pas actuellement à certains Etats-membres d’allouer davantage d’argent à ce secteur. Cela permettrait aussi d’éliminer les iniquités qui existent dans l’industrie de la défense, de sorte que tout ce qui est produit au sein de l’espace communautaire, à savoir des équipements et de la munition, puisse être utilisé par tous les Etats-membres.

     

    Ne pas perdre de vue l’appartenance à l’OTAN

     

    Présent au débat, le chef de l’État roumain Klaus Iohannis a souligné qu’il était très important de ne pas perdre de vue l’appartenance à l’OTAN de nombreux Etats communautaires. « La Roumanie n’accepte pas l’idée d’une défense européenne séparée ou parallèle à celle offerte par l’OTAN, puisque cela pourrait ne pas fonctionner », a-t-il insisté. Cet avis est partagé par la plupart des leaders de l’Union Européenne, selon lesquels la coopération communautaire dans le domaine de la défense ne doit pas se superposer avec le rôle de l’OTAN, qui est le principal acteur en matière de sécurité transatlantique.

     

    Invité à la réunion, le secrétaire général de l’OTAN, Marc Rutte a déclaré que, quelles que soient les solutions, l’industrie européenne de défense devait croître et que la majoration des budgets était la principale solution en ce sens. « En ce moment, nous sommes en train d’évaluer les lacunes qui existent en matière de défense européenne, on veut savoir où l’on est et où il faudrait arriver et fixer nos cibles. De même, nous allons décider combien les alliés doivent allouer à la Défense, mais ce sera plus que 2 % du PIB », a déclaré Mark Rutte.

     

    Côté acquisitions, le président français Emmanuel Macron a été le seul à avoir mentionné l’idée d’acquisition exclusive ou prioritaire auprès des Etats communautaires. En fait, c’est une position qui pourrait exclure à l’avenir une grande partie des fournisseurs américains, d’où la réticence des Etats-membres qui ne souhaitent pas avoir des relations tendues avec Washington, surtout dans le contexte actuel d’insécurité mondiale, explique le correspondant de la Radio publique roumaine à Bruxelles.

     

    Les Etats-Unis, un rôle clé

     

    Les États-Unis sont un allié clé au sein de l’OTAN et jusqu’ici ils ont couvert la plus grande partie des dotations de l’Alliance. Si bien que son secrétaire général Mark Rutte a suggéré que les alliés européens devaient y contribuer davantage et pas seulement du point de vue des dépenses, mais aussi de l’aide accordée à l’Ukraine en guerre. Enfin, lors de sa rencontre avec la presse romaine, le président roumain Klaus Iohannis a rappelé que, malgré le déficit élevé de l’année dernière, la Roumanie a eu une croissance économique importante, ce qui a permis de faire croître le budget de la Défense à 2,5 % du PIB, un exemple à suivre par les autres Etats-membres de l’union européenne. (trad. Valentina Beleavski)

  • 03.02.2025 (mise à jour 2)

    03.02.2025 (mise à jour 2)

    Défense – L’Europe doit s’assumer une plus grande responsabilité pour sa propre défense afin de consolider la résilience stratégique, a déclaré ce lundi le président roumain Klaus Iohannis présent à Bruxelles, à la réunion informelle des leaders de l’UE sur des thèmes de défense. Les pourparlers ont visé les capacités militaires et l’industrie de défense européenne. Le président Iohannis a évoqué en ce sens le besoin non seulement de fonds supplémentaires, mais aussi d’une meilleure utilisation des instruments dont nous disposons déjà. Pour ce qui est de la défense, le président de la Roumanie a souligné le besoin d’une complémentarité entre l’Union européenne et l’OTAN.

     

    Budget – Le projet du budget d’Etat de la Roumanie pour l’année 2025 sera soumis à partir de mardi au débat parlementaire. Par la suite, le Législatif devra voter le projet vendredi. Le vote s’annonce sans surprise puisque les élus des partis de la coalition au pouvoir sont majoritaires. Le document a été amendé à plusieurs reprises par les partis en opposition qui ont déposé plus de 1000 amendements. Adopté par l’exécutif à la fin de la semaine dernière, le projet du budget 2025 table sur une croissance économique de 2,5%, sur un taux moyen d’inflation de 4,4% et sur un déficit de 7% du PIB. Conformément au ministre des Finances, Tanczos Barna, le budget privilégie les investissements, avec des allocations record de quelque 30 milliards d’euros.

     

    FMI – Une mission du Fonds monétaire international fait une visite à Bucarest du 3 au 7 février. L’équipe du FMI rencontrera des responsables du nouveau gouvernement roumain et de la Banque centrale roumaine pour analyser les récentes évolutions financières et économiques et de mettre à jour les perspectives macroéconomiques. A présent, la Roumanie ne déroule aucun accord de financement avec le Fonds monétaire international, mais l’institution financière évalue annuellement l’évolution de l’économie roumaine, dans le cadre d’un exercice de surveillance obligatoire pour tous les Etats membres. Le but des consultations est d’examiner la situation financière et économique au niveau national et de formuler des recommandations générales relatives aux politiques monétaires, financières et économiques à suivre pour assurer la stabilité et une évolution positive au niveau économique.

     

    UE – L’utilisation des fonds européens pour financer les projets sociaux au bénéfice des citoyens roumains, la protection des droits et l’amélioration des compétences des travailleurs de Roumanie sont les thèmes de la réunion de ce lundi entre le premier ministre roumain Marcel Ciolacu et Roxana Mînzatu, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, et commissaire en charge des personnes, des compétences et de l’état de préparation. En visite à Bucarest ces lundi et mardi, pour la première fois depuis qu’elle est Commissaire européenne, Roxana Mînzatu a souligné qu’elle était prête à soutenir l’administration de Roumanie à attirer le plus de fonds européens possibles. Lors des pourparlers, Marcel Ciolacu et Roxana Mînzatu ont également évoqué le débat européen sur la consolidation de la préparation européenne des situations d’urgence. Dans ce contexte, le chef de l’exécutif roumain a souligné que Bucarest devrait partager son expérience dans la gestion des incendies et inondations. Mardi, Roxana Mînzatu rencontrera le président Klaus Iohannis avant de discuter avec le président du Sénat, Ilie Bolojan, et celui de la Chambre des Députés, Ciprian Şerban.

     

    Nordis – Les procureurs de la Direction de lutte contre le crime organisé ont mené lundi des dizaines de perquisitions en Roumanie et au Monaco, dans un dossier qui vise des infractions d’escroquerie avec des conséquences particulièrement graves, dilapidation, blanchiment d’argent et évasion fiscale, au sujet de ce que la presse a appelé « l’affaire immobilière Nordis ». Les enquêtes ont visé quelque 70 suspects, personnes physiques et morales. Parmi les personnes auditionnées figurent aussi Laura Vicol, ex-cheffe de la Commission juridique de la Chambre des Députés et Ioana Băsescu, la fille de l’ex-président de la Roumanie Traian Băsescu, qui a été convoquée au Parquet anti-corruption pour s’expliquer au sujet de son implication en tant que notaire dans l’affaire Nordis. A commencer par 2018, trois des suspects auraient initié et constitué un groupe criminel organisé qui a conçu et appliqué un mécanisme infractionnel complexe, qui consiste principalement dans la promotion et le développement de projets immobiliers sous la couverture de plusieurs sociétés commerciales. Les clients payaient des avances pour des appartements qu’ils recevaient très difficilement, voire pas du tout. Suite  aux avant-contrats et aux contrats de vente faisant l’objet de l’enquête, les leaders du groupe criminel organisé auraient perçu dans le cadre d’avant-contrats et de contrats de vente des montants qui touchent au total près de 200 millions d’euros.

     

    Patrouilles – Le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu, a eu une entrevue officielle avec son homologue bulgare, Daniel Mitov, dans le cadre d’une cérémonie officielle censée marquer la mise en place des patrouilles communes à la frontière bulgaro-turque. La cérémonie s’est déroulée en présence aussi des ministres bulgare et hongrois des Affaires intérieures et des représentants de la direction du Ministère fédéral de l’Intérieur d’Autriche. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur de Bucarest, les pourparlers ont porté sur la coopération roumano-bulgare dans des domaines tels la criminalité transfrontalière, la protection des frontières communes et extérieures de l’UE. Les deux responsables ont également discuté des aspects les plus importants de la coopération roumano-bulgare dans le domaine des Affaires Intérieures, avec un accent particulier sur les dernières évolutions depuis la levée des contrôles aux frontières terrestres, le 1er janvier 2025. Le ministre roumain, Catalin Predoiu, a été décoré par son homologue bulgare de la décoration d’honneur « Valeur et mérite » du ministère de l’Intérieur de Sofia, pour des efforts particuliers menés pour le développement et le renforcement de la coopération dans le domaine de la sécurité et des Affaires Intérieures. C’est pour la première fois quand un ministre roumain se voit remettre une telle décoration.

     

    Météo – Ces 24 prochaines heures, il fera froid en Roumanie. Le ciel reste partiellement couvert dans l’est et le sud-est. La neige fera son apparition en altitude, sur les sommets des Carpates orientales et méridionales. Le vent soufflera légèrement sur le relief et plus fort sur l’est, le sud-est et les Carpates. Les températures maximales iront de -2 à 9 degrés.

     

  • 21.01.2025 (mise à jour à 20 h)

    21.01.2025 (mise à jour à 20 h)

    Elections – A Bucarest, l’Autorité électorale permanente a fait savoir que les partis pouvaient commencer à collecter des signatures pour les candidats qui les représenteront aux élections présidentielles de mai prochain. Les signatures ne peuvent être ramassées que sous forme physique et un électeur peut soutenir plusieurs candidats. En outre, à la fin de la liste, la personne qui l’a dressé est tenue de remplir une déclaration sous serment attestant la véracité des signatures des partisans. La coalition gouvernementale (PSD, PNL, UDMR) n’est cependant pas encore entrée en période électorale et les sociaux-démocrates et les libéraux n’ont pas encore pris la décision finale de soutenir – oui ou non –  l’ancien président du PNL, Crin Antonescu, en tant que candidat commun. Entre temps, la direction du PSD a validé de principe ce mardi la candidature de Crin Antonescu à l’élection présidentielle. Il a également été décidé de convoquer le 2 février le Congrès du PSD pour le vote final sur la candidature.

     

    Trump – Roumanie – Le président roumain Klaus Iohannis a félicité lundi son homologue américain Donald Trump pour son investiture. « La Roumanie, un partenaire stratégique proche des Etats-Unis, vous souhaite plein de succès dans ce nouveau mandat important. Nous avons besoin d’un lien transatlantique fort et dynamique, au profit de notre sécurité et de notre prospérité communes UE-Etats-Unis », a déclaré le chef de l’Etat roumain. Les leaders des principaux partis de Roumanie ont également salué, lundi, le nouveau mandat de Donald Trump.

     

    Défense – Le ministère roumain de la Défense a annoncé mardi que la Roumanie avait repris le commandement de la Force de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine (EUFOR). En assurant le commandement de l’EUFOR, qui est la plus grande opération multinationale dans les Balkans occidentaux sous l’égide de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC), la Roumanie est désormais en charge de deux des neuf opérations et missions militaires de l’Union européenne, auxquelles elle contribue avec des troupes et de la technologie militaire, précise encore la même source. Après un mandat de mai 2023 à mai 2024, achevé avec succès par le général de brigade Ovidiu Lungu, en tant que chef d’état-major d’EUFOR ALTHEA, l’Armée Roumaine est davantage représentée au sein de l’opération, en assumant la direction de la force multinationale la plus importante dans les Balkans occidentaux. La stabilité de la région est une priorité pour la Roumanie, car ayant une importance stratégique pour la sécurité européenne et euro-atlantique, a encore déclaré ministère roumain de la Défense.

     

    Economie  – Le plan budgétaire-structurel de la Roumanie a été approuvé dans le Conseil des Affaires Economiques et Financières (ECOFIN), aux côtés des plans d’une autre vingtaine d’Etats membres, a annoncé mardi le ministre roumain des Investissements et des projets européens, Marcel Boloș. Cette décision intervient alors que plusieurs Etats, dont la France, l’Espagne, l’Italie et la Finlande se confrontent à des défis similaires et ont demandé l’élargissement de la période d’ajustement fiscal de quatre à sept ans, jusqu’en 2031. Marcel Boloș a expliqué que pour le milieu des affaires, le plan fiscal protégeait le taux unique d’impôt, la Commission européenne étant d’accord avec les arguments selon lesquels l’Etat ne devrait pas pénaliser le succès économique. Il a également ajouté que ce plan contribuait à protéger les fonds européens, puisque conformément aux règles, le non-respect des règles et du traité fiscal mènerait à leur suspension. Par ailleurs, ce plan maintient la crédibilité internationale étant donné que le non-respect des engagements fiscaux risquait de générer une baisse de la note de la Roumanie et de rendre  les prêts plus chers et plus difficiles à contracter, a encore expliqué le ministre roumain. Le plan sécurise aussi le soutien aux investissements, y compris aux PMEs de Roumanie par le biais de schémas d’aide d’Etat pour les petites et moyennes entreprises orientées surtout vers l’industrie de transformation, qui créerait de nouveaux emplois et stimulerait la croissance économique.

     

    Festival Enescu – Cette année, la 27e édition du Festival international George Enescu mettra l’accent sur les événements culturels et les concerts, le plus grand nombre possible partout en Roumanie et pour tous les Roumains, a déclaré le chef d’orchestre Cristian Măcelaru, le directeur artistique du festival, lors d’une conférence qui s’est tenue lundi à Bucarest. Il a précisé que le festival de cette année marquerait plusieurs événements, dont le 70e anniversaire de la mort du compositeur George Enescu. Le festival aura lieu du 24 août au 21 septembre prochains, avec à l’affiche 80 concerts symphonique et de chambre, des chorales et orchestres venus de 28 pays.

  • L’UE et les Etats-Unis doivent agir ensemble

    L’UE et les Etats-Unis doivent agir ensemble

    L’Europe ne se permet pas de se  séparer des Etats-Unis.

     

    Auditionné pour la première fois par les commissions en charge des Affaires extérieures et de la Défense du Parlement Européen, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte a déclaré que l’Europe ne se permettait pas de se séparer des États-Unis, en matière de défense. Et d’ajouter qu’en ce moment les États-Unis couvrent environ 60 % de l’ensemble des dépenses de l’Alliance et que, sans eux, les Européens devraient multiplier par 4 les montants alloués à la défense. Dans ces conditions, la sécurité militaire ne peut être atteinte que d’ici 10 à 15 ans, a encore expliqué le responsable de l’Alliance, qui a aussi mentionné la mise en place de procédures simplifiées d’acquisition et de livraison d’armement. Et pas en dernier lieu, le secrétaire général de l’OTAN a exhorté les Européens à allouer dorénavant un budget plus important à la Défense. Et pour cause. 2 % du PIB s’avère un pourcentage insuffisant dans le contexte de la guerre en Ukraine, a expliqué Mark Rutte, insistant sur le fait que la sécurité était de mise pour garder ce que la démocratie européenne avait réalisé jusqu’ici.

     

    La Russie cible l’Europe par des campagnes de déstabilisation

     

    Il propose en même temps que les « attaques hybrides » dont on parle depuis environ 15 ans déjà, soient désormais appelés « campagne de déstabilisation ». Il s’agit notamment de la Russie qui attaque l’Europe sous différentes formes, précise Mark Rutte :

     

    « Alors que la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine fait rage, Moscou accélère les campagnes de déstabilisation contre nos pays, par des attaques cybernétiques, des tentatives d’assassinat, des actes de sabotage et bien d’autres actions. On les appelait jusqu’ici des « actions hybrides », mais j’aimerais renoncer à ce terme pour utiliser celui de « campagne de déstabilisation ». Et puis, la Russie n’agit pas toute seule. Elle est aidée par la Chine, la Corée-du-Nord, l’Iran. Entre-temps d’autres menaces persistent, à savoir : le terrorisme, la prolifération nucléaire, la désinformation et bien sûr les changements climatiques. Les pays de l’OTAN ont fait croire leurs budgets de Défense. Deux tiers d’entre eux allouent actuellement au moins 2 % de leur PIB à la Défense. C’est très bien et je salue leurs efforts. Mais pour être honnête, 2 % est loin d’être suffisant. Notre industrie est toujours insuffisamment développée, trop fragmentée et, à vrai dire, trop lente. Je salue et j’appuie les actions que l’UE a faites pour redoubler d’efforts et pour élargir sa base industrielle de défense. Par ce programme de l’Union Européenne, nous avons maintenant l’occasion de renforcer notre sécurité commune ».

     

    Pas tous les Etats de l’OTAN allouent 2% à la Défense

     

    Avant de terminer précisons qu’à l’heure actuelle seulement 23 des 32 membres de l’OTAN allouent 2 % de leur PIB à Défense, comme assumé au sein de l’Alliance. La Roumanie en est un. À noter aussi que le président élu des États-Unis, Donald Trump, a récemment demandé aux membres de l’OTAN d’augmenter les budgets destinés à la Défense jusqu’à au moins 5 % du PIB. Un objectif que l’Union européenne considère pourtant comme non réaliste. Une éventuelle décision de majorer cette cible est attendue au prochain sommet de l’OTAN prévu à La Haie en juin prochain et les débats s’annoncent déjà tendus, selon les analystes.

  • 13.12.2024 (mise à jour)

    13.12.2024 (mise à jour)

    Parlement – Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, convoquera le 20 décembre le nouveau Parlement roumain issu des élections législatives du 1 décembre. Avec presque deux tiers des mandats, les pro-européens, appuyés par les députés du groupe des minorités nationales, ont entamé des négociations cette semaine, pour former un gouvernement de coalition. Les leaders du PSD, du PNL, de l’USR et de l’UDMR, ont décidé que le partage des 16 ministères se ferait en fonction du poids de chaque parti au parlement. Trois autres partis occupent des sièges au sein du Législatif. Il s’agit des partis souverainistes AUR, SOS Roumanie et le parti de la jeunesse, POT. Il y a des chances que le nouveau gouvernement reçoive le vote d’investiture avant Noël. A l’heure où l’on parle, la coalition pro-européenne continue à privilégier le scénario d’un seul candidat aux futures présidentielles prévues en mars prochain.

     

    Justice – La Cour d’Appel de Ploiesti dans le sud a décidé d’annuler le contrôle judiciaire imposé à l’encontre de Horatiu Potra, un proche de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Călin Georgescu, un souverainiste, admirateur de Vladimir Poutine. Les procureurs avaient demandé la mise en détention provisoire de Potra et de son chauffeur pour le non-respect du régime des armes et des munitions, des opérations avec des matériaux pyrotechniques et instigation publique. M Potra a été membre de la Légion Etrangère française et il est connu pour son implication dans la coordination d’équipes de mercenaires dans des Etats africains. Il a été arrêté dimanche matin lorsqu’il se dirigeait vers Bucarest à bord d’une voiture, qui contenait aussi des armes, des pétards et beaucoup d’argent liquide.  Par ailleurs, un autre proche de Călin Georgescu, Eugen Sechila, ancien membre de la Légion étrangère, a été arrêté en route vers l’aéroport d’Otopeni et emmené pour être entendu au Parquet général. Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec l’obligation de ne pas quitter le pays. Il est accusé d’avoir utilisé des symboles propres aux légionnaires de l’Archange Michel, les membres du régime de type fasciste de Roumanie. Au terme de la loi roumaine, l’utilisation en public de symboles fascistes, racistes ou xénophobes est punie par une peine allant de trois mois à trois ans de prison ferme et la perte de plusieurs droits.

     

    F 16  – Trois avions F-16 Fighting Falcon, ayant appartenu à la Norvège et achetés par la Roumanie se sont posées aujourd’hui sur la Base 71 aérienne « Général Emanoil Ionescu », à Câmpia Turzii, dans le nord-ouest de la Roumanie. Les trois appareils multi-rôle ont été délivrés à l’Escadrille 48 de chasse, fait savoir le ministère de la Défense. Avec ces trois appareils, cette escadrille compte 15 avions F-16. Au total, la Roumanie achète depuis la Norvège 32 avions de combat F-16. L’achat de ces avions et des autres équipements connexes contribuera à augmenter la sécurité de la Roumanie et de son espace aérien ainsi que de celui de l’OTAN, par temps de paix et en situation de crise, explique encore le ministère de la Défense. Récemment la Roumanie a signé un contrat pour l’achat de 32 appareils de combat de 5e génération F-35 Lightning II. Les premiers appareils F-35 devraient arriver en Roumanie en 2030.

     

    Protection des consommateurs – Le centre européen des consommateurs de Roumanie récupéré quelque 370 000 euros durant les 11 premiers mois de cette année, à la hausse de 25% par rapport à la même période de l’année 2023. Le centre, qui fait partie de l’Autorité nationale pour la protection des consommateurs, solutionnent à l’amiable les saisines transfrontalières. Plus de 6 700 telles saisines, dont la plupart déposées par des consommateurs roumains mais aussi 300 d’autres Etats membres ou partenaires de l’UE ont été solutionnées. La plus grande partie des saisines ont visé des problèmes dans les transports, suite à l’augmentation du nombre de vols durant la saison estivale, suivie par celles de domaines tels celui des vêtements et des chaussures, les produits et services, les meubles et les équipements pour la maison, les loisirs et la culture. Le centre européen des consommateurs de Roumanie fait partie d’un réseau européen de 29 Etats qui offrent des informations, du conseil et de l’assistance gratuite et personnalisée aux consommateurs qui se confrontent aux problèmes avec les transactions effectués depuis un autre Etat du réseau.

     

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie a été répartie dans le Groupe H, aux côtés de l’Autriche, de la Bosnie-Herzégovine, de Chypre et de San Marin, dans les préliminaires de la Coupe du Monde de foot en 2026, conformément au tirage aux sorts effectué vendredi à Zurich. Jeudi soir, l’équipe FCSB, au sommet du championnat roumain de football masculin et l’équipe allemande Hoffenheim ont fait match nul, au sixième jour de la Ligue Europa. L’équipe bucarestoise se situe désormais en dixième position au sein de son groupe et elle approche une potentielle qualification pour les 8ème de finale. Le FCSB a encore deux matchs à jouer en janvier, dont un en Roumanie, contre les Anglais de Manchester United.

     

  • Grandes plateformes et désinformation en ligne

    Grandes plateformes et désinformation en ligne

    « La liberté des électeurs de se forger une opinion présuppose le droit d’obtenir des informations exactes sur les candidats, de sorte que l’ingérence d’entités étatiques ou non étatiques dans la conduite de campagnes électorales ou de désinformation doit être exclue », a déclaré vendredi la Cour constitutionnelle de Roumanie, dans le raisonnement de la décision par laquelle elle a annulé les élections présidentielles dans le pays. Selon les notes d’information présentées au Conseil suprême de la défense par les services de renseignement, qui ont ensuite été déclassifiées, « les principaux aspects du processus électoral pour l’élection du président de la Roumanie en 2024 sont ceux qui concernent la manipulation des votes des électeurs et la distorsion de l’égalité des chances pour les concurrents électoraux, par l’utilisation non transparente des technologies numériques et de l’intelligence artificielle dans la campagne électorale, en violation de la législation électorale, ainsi que par le financement de la campagne électorale à partir de sources non déclarées, y compris en ligne », a déclaré la Cour constitutionnelle Roumaine. 

     

    Les grandes plateformes en ligne indifférentes aux messages et sollicitations

     

    C’est l’ancien candidat indépendant Călin Georgescu, extrémiste, souverainiste et admirateur de Vladimir Poutine, qui fait l’objet de toutes ces accusations. Depuis le mois d’août, l’Autorité nationale pour l’administration et la régulation des communications (ANCOM) et l’Autorité électorale permanente (AEP) ont informé les principales plateformes, par lettre officielle, de leurs obligations une fois le processus électoral lancé. Par la suite, l’Autorité électorale permanente a envoyé des notifications à TikTok signalant diverses irrégularités et lui a demandé de prendre les mesures nécessaires pour garantir que la campagne électorale en Roumanie se déroule dans des conditions légales, mais les représentants de la plateforme n’ont pas réagi rapidement à la demande de l’autorité roumaine, a déclaré l’ANCOM. Le Conseil national de l’audiovisuel et l’ANCOM ont également notifié aux plateformes Meta, TikTok, X et Google leurs obligations en matière de lutte contre la désinformation, conformément au règlement européen en la matière, et leur ont demandé de renforcer leurs mécanismes de modération des contenus. 

     

    La lutte contre les “fake news” se poursuit

     

    Malgré ces efforts et ces appels, le ministère de la Défense signale de nouvelles désinformations en ligne, notamment sur la plateforme TikTok. Selon le portail InfoRadar, un outil du ministère de la Défense pour lutter contre les « fake news », ce sont les frontières et les infrastructures portuaires roumaines qui sont visées. L’un des messages prétend à tort que les frontières de la Roumanie seront fermées et sécurisées par des effets militaires, tandis que l’autre montre à tort que des technologies militaires qui ne sont pas en possession de l’armée roumaine sont concentrées dans le port de Constanta, ce qui, selon les auteurs de la fake news, est la preuve de préparatifs de guerre. Le ministère affirme que toutes ces informations sont fausses et que ses structures de communication continueront à signaler les cas de désinformation de l’opinion publique au fur et à mesure qu’ils seront identifiés.

  • La Roumanie, soumise à une attaque informationnelle

    La Roumanie, soumise à une attaque informationnelle

    La campagne électorale sous la loupe des renseignements

     

    Dans un geste assez inhabituel, le président Klaus Iohannis a déclassifié les documents présentés dans le cadre de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie, portant sur le non-respect des règles de publicité électorale avant le Ier tour de scrutin. Un communiqué aride publié à l’issue de la réunion évoquait l’existence d’attaques cybernétiques visant à influencer le processus électoral du premier tour des présidentielles, remportée à la surprise générale par Călin Georgescu, un indépendant venu presque de nulle part, qui avait bénéficié d’une exposition massive sur le réseau TikTok. Les documents que le président a décidé de dévoiler démontrent que rien n’a été fait par hasard et prouvent l’amplitude et la gravité des actions qui ont visé la Roumanie.

     

    Une campagne de promotion agressive

     

    Les rapports du Service roumain d’informations – les renseignements généraux prouvent qu’une campagne de promotion agressive s’est déroulée dans le contexte du premier tour des présidentielles qui a éludé la législation électorale nationale et exploité des plateformes de socialisation pour augmenter d’une manière accélérée la popularité de M Georgescu. Le Service roumain de renseignement souligne qu’une campagne sur TikTok, amplifiée deux semaines avant la date du scrutin, a réussi à assurer au candidat la victoire au premier tour, alors que sa notoriété était extrêmement réduite début novembre. La progression des comptes qui ont fait leur promotion n’a pas été organique et l’activité des comptes aurait été coordonnée par un acteur étatique étranger, qui a utilisé un canal alternatif de communication pour faire propager les messages sur la plateforme.

     

    9e dans le classment des tendances mondiales

     

    C’est ainsi que Georgescu est arrivé en 9e position des tendances mondiales avant le 1er tour des présidentielles. Conformément aux rapports des renseignements généraux, un citoyen roumain aurait fait des dons de plus d’un million d’euros sur TikTok pour financer la promotion de Georgescu. Et ce n’est pas tout puisque des attaques cybernétiques se sont déroulées le jour des élections et durant la nuit d’après les élections. Le rapport du Service d’informations extérieures affirme que la Roumanie est une cible des actions agressives hybrides russes, y compris par des fuites d’informations et des sabotages. Ouvertement admirateur de la Russie de Vladimire Poutine et des leaders antisémites et fascistes roumains de l’entre deux guerres, critique acerbe de l’OTAN et de l’UE et de tout soutien à l’Ukraine, Călin Georgescu choque la scène politique et le milieu des affaires y compris par sa vision autarchique sur l’économie qui rappelle du communisme nationaliste de la fin du régime du dictateur Nicolae Ceausescu.

     

    Mise en garde du département américain d’Etat

     

    Pourtant, ses idées ne sont pas passées inaperçues parmi les partenaires stratégiques de la Roumanie. Matthew Miller, porte-parole du Département d’Etat a déclaré que les Etats Unis s’inquiétaient du rapport du Conseil suprême de défense de la Roumanie sur l’implication de la Russie dans des activités cybernétiques malignes censées influencer l’intégrité du processus électoral. Le progrès de la Roumanie de s’encrer dans la communauté transatlantique, réalisé avec tellement d’efforts, ne peut pas être détourné par des acteurs étrangers qui tentent à écarter la politique extérieure du pays de ses alliances occidentales, affirme encore Miller. Et à lui de souligner : un tel changement aurait un impact négatif sérieux sur la coopération des Etats-Unis avec la Roumanie dans le domaine sécuritaire alors qu’une décision d’imposer des restrictions aux investissements étrangers risquerait de dissuader les entreprises américaines à dérouler des investissements en Roumanie.

  • 27.11.2024 (mise à jour)

    27.11.2024 (mise à jour)

    Défense – Le président roumain Klaus Iohannis a convoqué une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie, qui aura lieu jeudi, à Bucarest, a fait savoir l’administration présidentielle. Selon la même source, à l’ordre du jour de la réunion figurera l’analyse de possibles risques à l’adresse de la sécurité nationale générée par les actions d’acteurs cybernétiques appartenant à des Etats ou à des entités privées contre des infrastructures informatiques, utilisées dans le processus électoral. Par ailleurs, l’Autorité nationale pour l’administration et la réglementation dans les communications a demandé à la Commission européenne une enquête détaillée sur l’impact de la plateforme chinoise TikTok dans les élections de Roumanie de cette année, affirmant que la plateforme de socialisation constituerait un risque significatif à la sécurité nationale et à la souveraineté de l’Etat roumain. Plusieurs investigations dans la presse ont relevé le fait que la plateforme TikTok a été la scène d’une campagne intensive de promotion du gagnant du premier tour du scrutin présidentiel de dimanche.

     

    Schengen – Les ambassadeurs de l’UE ont agréé ce mercredi de l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation européenne avec ses frontières terrestres aussi, à partir du 1er janvier 2025, a annoncé mercredi le président roumain Klaus Iohannis dans un message publié sur Facebook. Une annonce similaire a également été faite par le premier ministre Marcel Ciolacu. Cette décision intervient après des ajournements répétés et 17 ans après l’adhésion à l’UE. Conformément à l’annonce, l’adhésion a été agrée aujourd’hui par le Comité des représentants permanents des gouvernements des Etats membres de l’UE (COREPER). C’est le Conseil Justice et affaires intérieures  devra avaliser formellement cette décision le 12 décembre, a également annoncé le président roumain.

    Rappelons-le, la Roumanie et la Bulgarie ont adhéré partiellement à Schengen au mois de mars, par la suspension des contrôles aux frontières aériennes et maritimes. Les contrôles aux frontières terrestres sont toujours en vigueur à cause de l’opposition de l’Autriche, motivée par les inquiétudes portant sur la migration illégale.

     

    Elections – La Cour constitutionnelle de Roumanie doit valider avant le 28 novembre, les résultats du premier tour de la présidentielle. Le 29 novembre, le pays lancera la campagne électorale pour le second tour. Mardi, le Bureau électoral central a rendu publiques les résultats finals des élections de dimanche. Selon les données, le candidat indépendant, Călin Georgescu, est arrivé en en tête avec 22,94 % des voix. En deuxième position se trouve la leader de l’Union Sauvons la Roumanie, Elena Lasconi, avec 19,18 %, et en troisième position le président du Parti social-démocrate, le Premier ministre Marcel Ciolacu, avec 19,15 %. Ils sont suivis par le président de l’Alliance pour l’unité des Roumains, George Simion, 13,86 % des voix, le président du Parti national libéral, Nicolae Ciuca – 8,79 % et l’ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoană, qui s’est présenté en tant que candidat indépendant et a été crédité de 6,32 % des voix. Les autres candidats ont chacun obtenu moins de 5 %.

     

    Visas  – La Roumanie a réalisé le critère du taux de rejet des demandes de visa pour se qualifier dans le programme Visa Waiver. Le département d’Etat des Etats Unis a publié mercredi la situation générale du taux de rejet de visas B1/B2 pour l’année fiscale 2024, et la Roumanie a obtenu un résultat de 2,61% de demandes rejetées, bien en dessous du seuil de 3% imposé par la législation américaine pour accéder au programme qui permettra les voyages sans visa aux Etats Unis. L’annonce a été saluée par l’exécutif de Roumanie et par le ministère des AE. L’ambassade des Etats Unis à Bucarest précise que la réalisation du taux de rejet pour les visas de voyage n’est qu’un des nombreux critères qui déterminent l’éligibilité d’un pays pour accéder au programme d’exemption des visas. Le département américain à la Sécurité intérieur, en consultation avec le département d’Etat, évalué l’intégralité des demandes du programme, y compris la confirmation que le gouvernement partenaire accorde des privilèges réciproques à tous les citoyens et résidents américains, applique certains accords et ententes sur l’échange d’information et coopère dans l’application des lois visant l’immigration, y compris la manière dont ses citoyens quittent le territoire des Etats-Unis. Visa Waiver est un programme du gouvernement américain qui permet aux citoyens de certains Etats de voyager aux Etats Unis pour des périodes de 90, pour des buts touristiques, pour des affaires ou pour transiter le territoire américain sans visa.

     

    Salaires – En Roumanie, le Smic augmentera à partir de l’année prochaine de 3700 à 4050 lei, soit quelque 900 euros suite aux négociations entre le gouvernement, les patronats et les syndicats. Initié par le ministère du Travail, le projet a été soumis au débat public avant d’être adopté par l’Exécutif. La majoration du Smic intervient suite à une directive européenne qui vise à lutter contre la discrimination en matière de rémunération. Le Smic devrait se situer entre 47 et 52% du salaire moyen brut national et pour le calculer, les experts du ministère du Travail prendront en considération plusieurs critères tels: le pouvoir d’achat, le taux de majoration des salaires et la productivité du travail.

     

    Commission européenne – Le Parlement européen a adoubé mercredi à Strasbourg la nouvelle équipe de la Commission européenne, qui va entrer en fonction début décembre sur fond de vives turbulences économiques et géopolitiques, selon l’AFP. L’exécutif européen a obtenu 370 voix (282 contre, 36 abstentions). Le deuxième mandat d’Ursula von der Leyen va pouvoir démarrer, a une cinquantaine de jours de l’investiture de Donald Trump a la présidence des Etats-Unis. Un sentiment d’urgence a prévalu. L’Europe n’a “pas de temps a perdre” a mis en garde la présidente de la Commission, érigeant en priorité la compétitivité pour “combler” le fossé avec les Etats-Unis et la Chine. En matière de défense, Ursula von der Leyen a ensuite insisté sur la nécessité de faire davantage pour rivaliser avec les dépenses militaires russes, au moment ou le retour de Donald Trump laisse craindre un désengagement des Etats-Unis en Ukraine. “Nos dépenses doivent augmenter”, a affirmé l’Allemande de 66 ans. “La Russie dépense jusqu’a 9% de son PIB dans la défense. L’Europe dépense en moyenne 1,9%. Il y a quelque chose qui ne va pas dans cette équation”. Le nouvel exécutif communautaire, constitué de 6 vice-présidents et 20 commissaires, inclut aussi l’eurodéputée roumaine Roxana Mînzatu, qui détient le portefeuille de vice-présidente exécutive en charge des problèmes sociaux, des aptitudes et de la préparation face aux crises. La nouvelle Commission européenne commencera son activité le 1er décembre. Et également ce mercredi, le Parlement européen a voté le budget de l’UE pour l’année 2025 dont le montant s’élève à 200 milliards d’euros.

     

    Météo – Ciel généralement couvert en Roumanie au cours des prochaines 24 heures et une météo morose en Roumanie. Quelques pluies sont attendues sur la moitié sud alors que la neige est possible sur le relief. Une nouvelle couche de neige se formera à des altitudes de plus de 1 500m. Le verglas apparaitra également le matin sur le centre, le nord-est et en montagne. Les maxima iront de 3 à 12 degrés.