Tag: delta du Danube

  • Sur la côte roumaine de la mer Noire

    Sur la côte roumaine de la mer Noire

    Aujourd’hui nous nous dirigeons vers l’extrémité sud-est de la Roumanie, pour rencontrer notre voisine, la mer Noire. Une mer calme, qui nous accueille avec le sable fin de ses plages et avec le soleil qui brille au-dessus d’elle la plupart du temps. C’est un endroit idéal pour les vacances d’été. Le littoral roumain ne signifie pourtant pas uniquement baignade, il offre aux visiteurs un large éventail de loisirs; vous pouvez découvrir la Dobroudja, avec ses caves, ses vignobles et ses vins, avec ses monuments historiques et ses monastères, ainsi que le Delta du Danube, qui est tout près. La littoral roumain vous propose également des séjours de remise en forme, des clubs de nuit, un delphinarium, un parc aquatique et un haras, ou vous pouvez pratiquer l’équitation, ainsi qu’un village de vacances qui fait les délices de tous.



    Le moment est donc venu de passer en revue l’offre de la saison 2014. Pour ce faire, nous avons invité au micro M. Traian Bădulescu, consultant en tourisme : « L’année 2014 a apporté plus d’investissements, plusieurs hôtels ont été remis à neuf. Cette année, le littoral propose également davantage d’offres spéciales. C’est la station s’est dotée, entre autres, d’une nouvelle falaise, plus longue que l’ancienne. En échange, le sud du littoral est toujours confronté à des problèmes d’infrastructure et c’est dommage, car il a un grand potentiel. A Venus, plusieurs trois et quatre étoiles ont été rénovés. Cette station est en train de devenir un endroit calme, idéal pour les familles ».



    Si vous n’avez jamais visité le littoral roumain, vous devez vous attendre à beaucoup d’amusement. Traian Bădulescu : « Le littoral roumain est connu pour les nombreuses opportunités qu’il offre aux touristes désireux de s’amuser, depuis les clubs de nuits de Mamaïa jusqu’à l’ambiance rustique et non-conformiste de Vama Veche, en passant par l’atmosphère vibrante de Costinesti – station de la jeunesse estudiantine. Cette ambiance tellement différente que l’on retrouve dans les différentes stations font du littoral roumain un endroit unique. Les comparaisons ne sont peut-être pas la meilleure des choses, pourtant ils sont nombreux ceux qui affirment qu’il est une sorte d’Ibiza de l’Est. En outre, une fois arrivés sur la côte roumaine, les touristes peuvent visiter le Delta du Danube, le fameux vignoble de Murfatlar, le monument d’Adamclisi, la grotte de Saint André. Beaucoup d’hôtels et d’agences de tourisme proposent de tels programmes, très recherchés notamment par les touristes étrangers. Le littoral roumain est également apprécié pour ses établissements de cure — à retrouver notamment dans le sud du littoral, à Neptun, Olimp, Jupiter et Saturn. Enfin, le littoral roumain est une très bonne destination de vacances pour les familles. De très bons hôtels sont apparus ces dernières années, disposant de clubs pour enfants et d’animation ».



    Côté cure, à Neptun se trouve un des plus grands ensembles SPA de Roumanie, offrant des thérapies balnéaires, anti-rhumatismales, anti-stress, des cures de détoxication et d’amaigrissement.



    Son manager, Lăcărmioara Moroianu, nous en parle : « Ces cures se déroulent sous l’œil attentif du médecin et des thérapeutes. Pour ce qui est des traitements balnéaires, ils utilisent notamment la boue sapropélique provenant du lac de Techirghiol. Nous proposons des bains, des enveloppements et du massage à la boue. S’y ajoutent les techniques d’hydrothérapie, les massages sous-aquatiques manuels et automatiques, les bains de plantes — y compris pour les personnes souffrant de troubles circulatoires ou de rhumatisme. Cet ensemble SPA comporte également une zone de détente, destinée notamment à ceux qui souhaitent se reposer entre deux séances de thérapie. »



    Raluca Zaharia, chargée de relations publiques d’un quatre étoiles à Eforie Nord, promet aux touristes un séjour inoubliable sur la côte roumaine de la mer Noire. La direction de l’hôtel a signé des contrats avec différentes agences de tourisme, de sorte que les autocars arrivent devant l’hôtel et les guides emmènent les touristes aux sites à visiter.



    Raluca Zaharia : « Notre hôtel est notamment destiné aux familles avec enfants et nous offrons aux touristes beaucoup de services inclus : leçons de nage pour les enfants, karaoké tous les soirs, théâtre de marionnettes. Les enfants reçoivent des diplômes délivrés par notre hôtel. Des soirées de gala sont organisées pour les parents sur la terrasse du restaurant, avec, sur scène, des groupes qui jouent live. S’y ajoutent, chaque soir, des spectacles présentés par des ensembles de musique traditionnelle provenant des différentes régions du pays ».



    Quelle somme doit-on prévoir pour l’hébergement ? Traian Bădulescu : « Côté prix aussi, nous sommes compétitifs. Je dois pourtant préciser qu’il existe, sur le littoral roumain, des hôtels pour tous les porte monnaies. Il y a, par exemple, des hôtels de deux ou trois étoiles, où un séjour d’une semaine, avec petit déjeuner inclus, coûte entre 150 et 200 euros pour une famille. Et il y a aussi des hôtels de 5 étoiles et de luxe, où une famille peut payer entre 1.000 et 2.000 euros. »



    Voilà, chers amis. C’est tout pour aujourd’hui. Nous vous attendons la semaine prochaine avec une nouvelle destination de vacances. (Trad.: Dominique)

  • Les pélicans du Delta du Danube

    Les pélicans du Delta du Danube

    Le pélican est un oiseau migrateur très répandu dans les régions à climat tempéré et tropical. Deux des huit espèces connues de pélicans, à savoir le pélican frisé et le pélican commun, nichent dans le Delta du Danube, dont ils sont d’ailleurs le symbole. C’est ici que l’on retrouve la plus grande colonie de pélicans communs d’Europe, soit plus de 2500 couples. Ils arrivent en Roumanie début mars ; l’automne venu, ils prennent leur envol vers le Delta du Nil, la région du Golfe ou les côtes de l’Afrique.



    Les pélicans ont pratiquement disparu d’Europe Centrale et de l’ouest, en raison de l’essor des activités industrielles et par conséquent du rétrécissement des zones de nidification. Le Delta du Danube est le refuge des pélicans situé le plus à l’ouest du vieux continent.



    Eugen Petrescu, expert à la Société Ornithologique Roumaine explique: « Pour la plupart des touristes et même des habitants des lieux, la différence entre le pélican frisé et le pélican commun n’est pas évidente. Presque insaisissable, elle relève de la taille des oiseaux, le pélican frisé étant juste un peu plus grand. La migration du pélican commun commence en août-septembre. Il n’y a que très peu d’exemplaires qui restent hiverner dans le Delta. Il semble qu’au début de sa présence en Roumanie, le pélican frisé avait pour habitat les zones humides en amont du Danube et non pas le Delta, où le pélican commun était déjà roi. On a d’ailleurs observé leur tendance à se déplacer non pas vers le sud, mais en sens inverse, en amont du fleuve, en direction de Călăraşi et jusqu’en Olténie, comme s’ils refaisaient de mémoire ce trajet. En période de reproduction, le plumage des pélicans acquiert un coloris à part. Le gris-plomb revêt un éclat argenté, tandis que la mandibule se colore en un très beau rouge pourpre. C’est ce contraste des couleurs qui confère aux oiseaux une élégance particulière durant la période d’accouplement. En outre, les pélicans sont très sensibles. Si, par exemple, une colonie est fortement troublée, elle ne regagnera plus les lieux l’année suivante. Les pélicans sont une espèce rare, menacée d’extinction. »



    Vers la fin du 19e siècle, on retrouvait le pélican frisé et le pélican commun non seulement dans le Delta du Danube, mais dans toute la région de Dobroudja, les populations étant incroyablement nombreuses, aux dires de certains explorateurs étrangers. Les maigres effectifs d’aujourd’hui s’expliquent aussi par les véritables massacres dont ils ont été victimes et auxquels se sont livrés les pêcheurs, inquiets de leurs captures de poisson.



    En effet, cet oiseau est considéré comme trop avide, car il se nourrit de plusieurs kilos de poisson par jour. Les pêcheurs ont donc détruit les colonies de pélicans, en mettant le feu à la végétation. Cela fait qu’en 1950 on ne dénombrait plus que 600 exemplaires dans tout le Delta du Danube. A présent, les pélicans sont protégés partout en Europe. En 1955, cet oiseau a été déclaré monument de la nature en Roumanie. C’est à cette même époque que remonte l’interdiction de pénétrer dans les colonies de pélicans.