Tag: dépenses

  • 18.02.2021 (mise à jour)

    18.02.2021 (mise à jour)

    Finances — Le gouvernement de Bucarest a adopté ce jeudi une ordonnance d’urgence qui réduit toute une série de dépenses publiques. Parmi ces mesures, l’on compte la conservation de la valeur actuelle du point de retraite jusqu’au début de 2022, la suppression de la prime de 30% accordée aux personnels des préfectures pour gérer la crise sanitaire, le non-octroi des chèques vacances cette année. Le premier ministre Florin Cîţu a déclaré que le projet de budget d’Etat pour l’année en cours serait adopté vendredi. La cible de déficit est de 7,16% du PIB et des sommes consistantes sont réservées aux investissements. Ce jeudi, le gouvernement roumain a également adopté le projet de loi relatifs à la suppression de la Section d’enquête des infractions de la Justice, une institution controversée. C’était une promesse de la coalition au pouvoir, mais en même temps une recommandation pour respecter le MCV, a souligné le premier ministre.



    Coronavirus — En Roumanie, environ 40 000 doses de vaccin anti-Covid ont été administrées ces dernières 24 h. La plupart sont des produits Pfizer/BioNTech, suivis par AstraZeneca et Moderna, tous trois approuvés par l’Union européenne. Sur les près d’1,3 millions de doses de vaccin administrées en Roumanie depuis le début de la campagne nationale, le 27 décembre dernier, 750 000 personnes ont été immunisées. 3 058 nouvelles contaminations au SARS-CoV-2 ont été rapportées en Roumanie ce jeudi. 936 malades de Covid-19 sont actuellement en réanimation. Jusqu’ici, plus de 771 000 cas ont été confirmés en Roumanie.



    Défense — Présent à la réunion en visioconférence des ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN, le ministre roumain Nicolae Ciucă a mis en exergue l’engagement de la Roumanie d’assurer son budget de défense. Le ministre a réaffirmé le soutien de la Roumanie au développement du processus d’adaptation et de renforcement de la posture de défense et de dissuasion de l’Alliance. Le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a présenté aux ministres ses propositions visant l’accroissement des « financements communs » des Alliés, afin de promouvoir des actions militaires collectives, destinées à favoriser « la défense et la dissuasion ». « Une des raisons de lancer cette proposition (…), c’est que je suis persuadé qu’en payant davantage ensemble, nous encourageons plusieurs Alliés à mettre à disposition leurs capacités militaires, surtout dans la région orientale de l’OTAN, y compris dans la région de la mer Noire et de la mer Baltique » – a déclaré Jens Stoltenberg. Il faudrait investir plus dans les nouvelles technologies telles l’intelligence artificielle et les ordinateurs quantiques, a-t-il ajouté.



    Culture — Les préparatifs battent leur plein, car plusieurs institutions de culture de Roumanie ont prévu de fêter la Journée Brancusi cette année. Vendredi, le 19 février, on célébrera 145 ans depuis la naissance du célèbre sculpteur roumain. Le Centre national d’art « La Jeunesse roumaine » donnera un concert extraordinaire, illustré par des images des œuvres de Brancusi appartenant au Musée national d’art de Roumanie. Le Musée national du Paysan roumain ouvrira ce vendredi l’exposition « Miroirs de Brancusi », alors que la Bibliothèque nationale organisera une table ronde intitulée « Dialogues à la Table du silence », en hommage à la sculpture du même nom de l’artiste. La discussion pourra être suivie en direct sur la chaîne YouTube de la Bibliothèque nationale. L’Institut culturel roumain organisera également, à Bucarest, Paris, Bruxelles, Chişinău, Lisbonne, Londres et Madrid, des événements en ligne dédiés à l’artiste. Pionnier de la sculpture moderne abstraite, Constantin Brâncuşi, ou Brancusi, est considéré comme un des plus importants sculpteurs du 20e siècle.



    Culturisme — La Roumanie accueillera, en première, les Championnats du monde de culturisme pour toutes les tranches d’âge, en 2022. L’annonce a été faite par le président de la fédération roumaine de spécialité, Gabriel Toncean, à l’issue d’une rencontre, à Madrid, avec le président de la Fédération mondiale de culturisme, Rafael Santonja. Toncean a estimé que 1 500 à 2 000 sportifs y prendraient part, ce qui apportera la Roumanie au centre du culturisme mondial. L’organisation du Championnat balkanique de culturisme a également été discutée à Madrid ; il sera accueilli par la ville roumaine de Drobeta-Turnu Severin (sud-ouest), au mois de juin prochain.


  • Débats sur le budget de l’Etat

    Débats sur le budget de l’Etat

    Le projet de budget de l’Etat pour l’année en cours est conçu sur un déficit d’environ 7% du PIB et, selon le gouvernement de coalition du Parti national libéral, de l’Alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS et de l’Union démocrate magyare de Roumanie, il favorisera la reprise économique et mettra fin aux dépenses excessives et non justifiées de fonds publics. Le Premier ministre libéral Florin Cîtu promet de remettre l’économie sur de nouvelles bases, de réparer ce qu’il appelle les anomalies introduites dans la législation au cours des quatre dernières années par les anciennes administrations sociales-démocrates et de maintenir la confiance de la Commission européenne, des investisseurs étrangers et des agences de notation. Il déclare également attendre des rapports détaillés sur l’état des entreprises étatiques, y compris des plans de restructuration pour celles qui travaillent à perte.



    Dans le système public, ajoute le chef du gouvernement, les dépenses avec les primes s’élèvent à environ 600 millions de lei, soit l’équivalent de 120 millions d’euros. Dans des conditions de pandémie, avec des coûts très élevés en matière de santé, c’est justement la coupe de ces primes qui bloquerait l’hémorragie de fonds, selon les gouvernants. Ils donnent l’exemple de la prime dite informatique ou de la prime COVID, perçues par les employés des préfectures, et équivalentes à 30% du salaire de base. Le paquet de mesures d’austérité prévoit également que les allocations familiales restent au même niveau, que les retraites n’augmentent qu’à partir du 1er janvier 2022, que cette année, les chèques vacances ne soient plus accordés, et que les étudiants ne bénéficient plus d’un transport ferroviaire gratuit.



    Le Parti social-démocrate, d’opposition, et qui compte le plus grand groupe parlementaire, annonce déjà qu’il déposera des amendements pour tous les chapitres importants de la construction budgétaire. Les sociaux-démocrates accusent le pouvoir de manque de vision et de solutions aux problèmes. C’est un budget d’austérité, de coupes budgétaires, il n’est pas orienté vers les gens, et il ne donne pas de bons signaux à l’économie – accusent les dirigeants de gauche.



    Au-delà des différends entre politiciens, les mesures d’austérité menacent d’amplifier les tensions dans la société. Depuis le début de l’année, des piquets de grève sont organisés aux sièges de l’exécutif, des ministères ou des partis au pouvoir, pratiquement tous les jours, par des syndicalistes mécontents. Les infirmiers, les aides-soignants, les policiers ou les gardiens de prison, les conducteurs de train ou les fonctionnaires demandent tous des salaires décents, des retraites équitables, des services publics de qualité. Les leaders de l’une des confédérations syndicales les plus importantes du pays, Cartel Alfa, affirment que c’est un budget pour le développement de la Roumanie qui est nécessaire, et pas un budget d’austérité.



    Les opérateurs de l’industrie d’hôtellerie-restauration, déjà touchés par les mesures restrictives prises en raison de la pandémie, sont eux aussi mécontents de l’annonce que les chèques vacances ne sont plus accordés cette année. L’Organisation patronale de l’hôtellerie et de la restauration de Roumanie parle de manques à gagner d’environ 7 milliards d’euros en 2020, dans un domaine qui emploie 400 000 personnes, soit 7% de la main-d’œuvre active du pays, et qui apporte 5% au Produit intérieur brut.


    (Trad. : Ligia)

  • La semaine du 4 au 8 janvier 2021

    La semaine du 4 au 8 janvier 2021

    La vaccination anti-Covid se poursuit en Roumanie


    La campagne de vaccination anti-Covid a démarré en Roumanie le 27 décembre dernier. La première étape, celle de limmunisation du personnel médical et social de première ligne bat son plein, plusieurs dizaines de milliers de personnes ayant été vaccinées jusquici. Une 3e tranche de 150 000 doses de vaccin est arrivée mercredi en Roumanie. La 2e étape de la campagne devrait démarrer à la fin de la semaine prochaine. Elle visera les personnes de plus de 60 ans et les personnes atteintes de maladies chroniques, ainsi que les personnes hospitalisées dans les centres d’hébergement médico-sociaux. Enfin, la 3e étape concernera la population générale et pourrait être lancée au mois d’avril. De son côté, le premier ministre Florin Cîţu promet que Bucarest fera de son mieux pour accroître le nombre des doses de vaccin anti-Covid. De même, le ministère de la Santé se propose de simplifier la procédure de création et dautorisation des centres de vaccination anti-Covid. Le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, a précisé quun millier de centres devraient devenir fonctionnels dans les plus brefs délais, ayant une capacité dadministration denviron 150 000 vaccins par jour. Entre temps, la Commission européenne a autorisé mercredi un deuxième vaccin contre le Covid-19 – celui produit par la compagnie pharmaceutique américaine Moderna. Notons aussi que, depuis le début de la pandémie, plus de 660 000 Roumains ont été dépistés positifs au nouveau coronavirus, alors que le bilan des décès causés par la Covid-19 est supérieur à 16 500.



    Débat sur le retour en classe des élèves roumains


    En Roumanie, les enfants pourraient revenir dans les salles de classe à compter du 8 février prochain, premier jour du second semestre. Mais la décision finale sera prise en fonction de la situation épidémiologique du moment, a fait savoir le ministre de léducation, Sorin Cîmpeanu. Il a rencontré jeudi les représentants des syndicats et ceux des associations d’élèves, d’étudiants et d’enseignants. Ensemble, ils ont examiné les mesures à mettre en place en vue d’une éventuelle réouverture des écoles et ils ont dressé un bilan des pertes subies par l’Education nationale durant la crise sanitaire. La santé des enseignants et des élèves est importante, mais il est tout aussi important de récupérer la matière étudiée, notamment pour les élèves de 3e et de terminale qui ont des examens à passer, surtout que les épreuves seront organisées en présentiel, a souligné le ministre. Entre temps, les vacances dhiver touchent à leur fin en Roumanie, et les cours reprendront en ligne à compter du lundi 11 janvier, a-t-il été décidé par décret durgence du gouvernement de Bucarest.



    Le gouvernement de Bucarest élabore le budget de la Roumanie pour 2021


    Le gouvernement de Bucarest sest penché cette semaine sur le budget de lEtat pour 2021. Le projet du budget sera finalisé avant la fin du mois en cours et transmis au Parlement pour débat le 4 février prochain. Dici là, il faut finaliser les analyses pour chaque ministère et pour les projets que ceux-ci souhaitent mettre en place cette année. Le premier ministre Florin Cîtu a fait savoir quil sétait déjà entretenu avec tous les ministres, leur demandant de présenter leurs projets. Il a également demandé que tous les projets avec des investissements viables soient identifiés, et de décider sils peuvent être financés à laide de fonds européens, pour ne pas mettre davantage de pression sur le budget de lEtat. Selon le premier ministre, le projet de budget 2021 table sur un déficit de 7% du PIB, un chiffre qui indique lengagement ferme du gouvernement pour lassainissement budgétaire du pays, sans pour autant freiner léconomie.



    Par ailleurs, jeudi, le ministre roumain des Finances, Alexandru Nazare, sest entretenu par téléphone avec le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis. A lissue de la discussion, ce dernier a déclaré que lUE sattendait à ce que Bucarest présente un budget robuste pour 2021, dans le contexte où les dépenses budgétaires ont beaucoup augmenté en 2020, alors que les recettes au budget de lEtat ont considérablement diminué sur la toile de fond des conséquences économiques de la pandémie. Encourager les investissements est une priorité de la Roumanie, l’utilisation des fonds européens ayant une importance particulière en ce sens, a affirmé de son côté le ministre roumain des Finances, Alexandru Nazare. Il a également assuré que Bucarest envisageait de réduire graduellement le déficit budgétaire de 7% du PIB cette année à 3% en 2024.



    Nouvelle affaire de corruption


    Cette semaine encore, une nouvelle affaire de corruption a fait le tour des médias roumains. Lancien ministre de l’Environnement, des Eaux et des Forêts au gouvernement libéral précédent, Costel Alexe, fait lobjet dune enquête pour corruption, étant soupçonné de de pots-de-vin et d’instigation à la dilapidation. Selon les procureurs anticorruption, en mars et avril 2020, il aurait demandé au directeur d’une usine sidérurgique de lui donner une certaine quantité de produits de tôle, afin de s’acquitter de ses attributions professionnelles. Il s’agissait de l’allocation gratuite de certificats d’émissions de gaz à effet de serre à l’usine sidérurgique en question et du contrôle des mesures prises par la même entreprise pour fermer une décharge non conforme. Les 22 tonnes de produits de tôle mentionnés, qui auraient valu 103 000 lei (plus de 20 000 euros), auraient été livrés et reçus en deux tranches sur le site d’une société commerciale gérée par un membre de la famille de l’ancien ministre, affirment les enquêteurs. Pour sa part, l’ancien ministre Costel Alexe nie ces accusations et se dit confiant en l’acte de justice dont il fait lobjet.



    Violences à Washington et réactions internationales


    Enfin, des milliers de protestataires, partisans de Donald Trump, ont pris dassaut, mercredi, le Capitole de Washington, dans une tentative désespérée de renverser les résultats de lélection présidentielle de novembre dernier, estimant que le vote avait été fraudé. A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères considère les violences de Washington préoccupantes et inacceptables, et exprime sa confiance en la démocratie américaine qui doit, à son avis, rester un modèle au niveau global.



    Entre temps, la situation dégénérait à Washington, où 4 civils et un policier ont perdu la vie et des dizaines de personnes ont été arrêtées dans lattaque contre siège du Congrès américain. Le chef du service de sécurité a démissionné et de nombreux collaborateurs quittent léquipe de Donald Trump. Celui-ci a fini par reconnaitre la fin de son mandat, promettant une transition ordonnée du pouvoir. Finalement, le Congrès a pu ratifier la victoire de Joe Biden. Létape finale du processus, son investiture, est prévue le 20 janvier prochain. Entre temps, les leaders du monde entier nont pas hésité à exprimer leur préoccupation au sujet des incidents de Washington et ont condamné les violences qui ont eu lieu.


    (Trad. Valentina Beleavski)


  • Le gouvernement maintient les dépenses sous contrôle

    Le gouvernement maintient les dépenses sous contrôle

    Anticipée par beaucoup, la rigueur comptable du nouveau premier ministre, le libéral Florin Cîţu, ancien chef des Finances, a été confirmée moins d’une semaine après son investiture. Son cabinet de coalition PNL-USR+-UDMR a décidé mercredi par ordonnance d’urgence que les salaires des personnels publics n’augmenteraient pas l’année prochaine. Les primes, les compensations et les allocations pour la nourriture ou le mérite sont également plafonnées au niveau du mois de décembre de l’année en cours. La décision concerne l’ensemble du personnel de l’administration publique centrale et locale, y compris les personnes occupant des postes de dignité publique et des fonctions assimilées. L’ordonnance prévoit également que le paiement des retraites dites spéciales, qui ne respectent pas le principe de contributivité, et que les maires recevraient, soit reporté d’un an.



    Le gouvernement a adopté ces décisions afin de maintenir les dépenses sous contrôle et d’accroître les investissements, a expliqué le premier ministre Cîţu. En 2021, il s’est fixé un objectif de déficit budgétaire de 7% du Produit intérieur brut, et cette ordonnance d’urgence représente des économies de 17,6 milliards de lei (soit l’équivalent de plus de trois milliards d’euros) au budget de l’Etat.



    Cette disposition réglementaire prévoit également des mesures censées soutenir les entreprises du domaine de l’hôtellerie-restauration (HoReCa). Le chômage partiel continue d’être subventionné et un taux de 41,5% du salaire du personnel maintenu au travail sera supporté par des fonds publics.



    Par un autre décret d’urgence, l’exécutif de Bucarest a prolongé de trois nouveaux mois la période pendant laquelle les débiteurs touchés par les effets de la pandémie de COVID-19 peuvent demander aux banques de reporter le paiement de leurs mensualités, jusqu’à un maximum de neuf mois.



    Vasile Dâncu, le président du Conseil national du PSD, d’opposition, opine que le cabinet Cîţu exerce une gouvernance qu’il appelle « antisociale ». Il considère que toutes les assurances que les partis désormais au pouvoir ont donné aux Roumains pendant la campagne électorale que la population ne souffrira pas davantage dans cette crise n’étaient que de vaines paroles.



    Quels que soient les jeux politiques, les syndicalistes de la santé ont transmis aux gouvernants que ce plafonnement salarial sanctionnerait même les employés qui luttent en première ligne contre la pandémie. Les salariés du ministère de l’Intérieur sont également mécontents du gel des revenus, et les représentants des syndicats l’ont rapidement fait savoir au ministre de tutelle, Lucian Bode. Pour leur part, les greffiers ont annoncé des protestations, tant devant le siège du ministère de l’Intérieur à Bucarest que devant la moitié des préfectures du pays.



    L’irritation de la société est également amplifiée par la récente annonce de l’Autorité électorale permanente que les partis politiques demanderont le remboursement des dépenses occasionnées par les élections législatives de cette année, qui s’élèvent à environ 167 millions de lei (plus de 30 millions d’euros), soit près de quatre fois plus qu’au scrutin similaire de 2016. Or, aux législatives du mois en cours, la présence aux urnes n’a même pas été d’un tiers de l’électorat. Et par ailleurs, seulement 9% des Roumains disent faire confiance aux partis, ce qui rend leur légitimité de plus en plus douteuse.


    (Trad. : Ligia)

  • Le budget de la Roumanie en temps de pandémie

    Le budget de la Roumanie en temps de pandémie

    Le ministre roumain des finances, Florin Cîţu, a annoncé mardi que le déficit budgétaire de la Roumanie sur les neuf premiers mois de cette année a dépassé les 6% du PIB, se chiffrant à quelque 13,7 milliards d’euros, le double de celui enregistré durant la même période de l’année dernière.


    « La Roumanie, tout comme l’économie mondiale, traverse la crise économique la plus grave des 100 dernières années. Ce n’est pas moi qui le dit, mais tous ceux qui analysent les économies du monde. Et pourtant, ce sont également eux qui disent, et de plus en plus d’économistes le confirment, que : la Roumanie dépassera cette période avec une situation meilleure que celle estimée initialement par la Commission européenne et par d’autres institutions. Et le scénario de base, avec une relance en V, est un scénario que les chiffres confirmeront ou qu’elles confirment déjà », a déclaré le ministre des Finances, dans une conférence en ligne. Florin Cîţu explique d’où vient ce déficit budgétaire. « La moitié, c’est à dire 3,5% du PIB, représente des montants restés dans les comptes des entreprises, par le biais des facilités fiscales ou des investissements, des dépenses exceptionnelles adoptées pour lutter contre les effets de l’épidémie de Covid 19. Il s’agit de l’ajournement du paiement de l’impôt, de la restitution anticipée de la TVA et du bonus accordé au paiement à terme de l’impôt sur le profit. 2,11 milliards d’euros constituent des paiements à caractère exceptionnel, apparus suite à la crise générée par le coronavirus. Sans ces dépenses, le déficit aurait été bien moindre, mais la situation n’aurait pas aidé l’économie. », estime le ministre roumain des finances, Florin Cîţu.

    Pour ce qui est des paiements à caractère exceptionnel liés à la Covid 19, une partie de ce montant est constitué par des mesures actives telles le chômage partiel et le paiement de près de la moitié du salaire brut des employés maintenus au travail. Le ministre des finances a également précisé que durant la période analysée, l’État avait fait des investissements de plus de 6 milliards d’euros, dont un tiers ont été des financements extérieurs non-remboursables. Les sommes les plus importantes ont été allouées aux transports, à la défense, aux travaux publics, à la santé, à l’environnement et à l’agriculture en Roumanie. Pour ce qui est des paiements, Florin Cîțu a déclaré que quelque 224 millions d’euros étaient liés à la majoration du point de retraite, le 1er septembre dernier.

    Les mêmes sommes d’argent ont été dépensées pour acheter des biens et des services, à savoir médicaments et autres produits sanitaires. Selon les estimations officielles, le déficit budgétaire montera à 8,6% du PIB cette année, dont plus de la moitié étant directement liée à la période de crise que traverse actuellement la Roumanie.

  • Les dépenses familiales par temps de pandémie

    Les dépenses familiales par temps de pandémie

    « Plus d’un tiers des foyers roumains couvrent difficilement les dépenses courantes de la vie ». C’est ce que constate une récente étude intitulée « Les conditions de vie de la population de Roumanie », réalisée par l’Institut national de la statistique. L’enquête porte sur l’année 2019. A ce moment-là, 34% des familles roumaines avaient du mal à assurer le nécessaire quotidien. Quand il s’agit de difficultés légères à couvrir les dépenses quotidiennes, le pourcentage dépasse les 77%. Sans doute, la situation a empiré cette année notamment en milieu rural, sur toile de fond de la pandémie de coronavirus et des déplacements limités. Une étude sociologique de la Fondation World Vision Roumanie le confirme.

    Pour davantage de détails, nous nous sommes adressés à Oana Şerban, porte-parole de cette Fondation dont le rôle est d’aider les habitants du milieu rural : « Dans les communautés rurales pauvres, les gens n’ont pas d’emplois. La plupart des fois, ils font un travail journalier, s’ils en ont l’occasion. D’autres restent chez eux et comptent uniquement sur les allocations familiales. Nous avons donc mené une étude ce printemps et le résultat n’a pas été surprenant. Plus de 60% des parents du milieu rural n’ont pas travaillé, alors que 40% des personnes interrogées n’ont pas pu assurer le minimum nécessaire en aliments, médicaments et produits d’hygiène pour leurs enfants, ou elles l’ont assuré partiellement. Pratiquement, un cinquième des sujets ont déclaré que leurs revenus ont baissé soit parce qu’ils ont été licenciés, soit parce qu’ils ont été placés en chômage technique, soit parce qu’ils n’ont plus trouvé d’emploi journalier. Par conséquent, 41% des parents se sont vu obliger à réduire les dépenses du foyer pendant le confinement. 26% d’entre eux affirment ne plus avoir aucun emploi et aucune source de revenu. Cela veut dire que la pandémie a eu un impact significatif sur la vie à la campagne. »

    Selon l’Institut national de la statistique, 48% des foyers qui couvraient difficilement les dépenses courantes, l’année dernière, avaient à leur tête un agriculteur. Puis, lorsqu’il est question d’estimer ses propres nécessités et dépenses, 5% des habitants du milieu rural affirmaient avoir besoin d’un revenu mensuel de 1000 lei (205 euros) pour couvrir les dépenses courantes. A comparer avec les foyers urbains dont 86% nécessitent plus de 2000 lei (410 euros) par mois pour le strict minimum. Cela indique des différences énormes entre les besoins de chaque milieu, constatent les spécialistes de l’Institut. On pourrait dire aussi que, là où les conditions de vie sont plutôt précaires, les gens ont moins d’aspirations et de besoins, car tout est plus difficile à obtenir.

    Oana Şerban explique : « En discutant avec les enfants, nous avons constaté qu’ils ne se plaignaient pas trop, mais cela se doit au fait qu’ils sont habitués à ne pas avoir de prétentions. Ils se contentent de peu de choses, car c’est ce que la vie leur a appris. Et c’est très triste. »

    Pour la plupart des élèves du milieu rural, tout comme pour ceux vivant en ville, le second semestre de l’année scolaire précédente s’est déroulé en ligne. Ou il aurait dû se dérouler ainsi. Comme d’habitude, il y a une grande distance entre la réalité sur papier et celle sur le terrain, a constaté la fondation World Vision Roumanie.

    Oana Şerban ajoute : « Environ 40% des élèves du milieu rural n’ont pas participé à des cours en ligne. Seulement 64% des enseignants ont tenu des classes sur Internet, le reste ont envoyé des devoirs via des textos, sur Whastapp ou Messenger. D’autres encore sont allés de maison en maison pour remettre aux enfants des fiches imprimées. Plus de 55% des parents ne disposent pas d’un dispositif numérique pour chaque enfant de la famille, alors que la plupart des familles ont plus d’un enfant. Il y en a 3, voire 4. Au lieu de faire des cours en ligne en même temps, ceux-ci ont dû assister, à tour de rôle, aux classes sur le même portable. Donc, il a été très difficile d’assurer la continuité du processus éducationnel. Ce qui est très grave, car de là il n’y a qu’un pas jusqu’à l’abandon scolaire. Qui plus est, 8% des personnes interrogées ont déclaré n’avoir aucun dispositif pour l’école en ligne. Seuls 20% ont affirmé que leurs enfants avaient suivi les cours de télé-école diffusés par la Télévision publique, car certaines familles n’ont même pas de télé. »

    A tout cela s’ajoutent d’autres informations qui mettent en question le déroulement de cette nouvelle année scolaire, démarrée le 14 septembre, où les cours en ligne s’imposent à nouveau. Après avoir discuté avec 62 chefs d’établissements scolaires du milieu rural, les experts de la fondation World Vision Roumanie ont conclu qu’en ce moment : un établissement sur 4 n’est pas connecté à Internet, 9 écoles sur 10 ne disposent pas d’ordinateur fixe ou portable, ni de tablettes pour les cours en ligne et 12% des chefs d’établissement pensent que le risque de l’analphabétisme augmentera à cause de la pandémie de coronavirus. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Mesures économiques pour surmonter la crise

    Mesures économiques pour surmonter la crise

    La principale
    préoccupation du gouvernement, après la santé de la population, c’est de
    relancer l’économie et d’éviter une récession prolongée, comme c’était le cas
    en 2008 – a déclaré le ministre roumain des Finances. Dans un post sur un
    réseau social, Florin Cîțu explique les mesures économiques destinées à contrecarrer
    les effets négatifs de la pandémie. Nous préférons emprunter temporairement plus
    au budget de l’État et appuyer le milieu des affaires, en maintenant les
    liquidités financières et en soutenant les entreprises, a déclaré le ministre. Et
    lui de rappeler que tous les États du monde épaulent aujourd’hui leurs
    économies nationales, conscients qu’une période de redéfinition des affaires et
    de repositionnement des multinationales mondiales est à prévoir. Les chiffres indiquent
    que le paquet de soutien à l’économie roumaine dépassera les 7% du PIB d’ici la
    fin de l’année.




    Les neuf
    premiers mois de 2020, 34 milliards de lei (environ 7 milliards d’euros) y ont déjà
    été injectés, soit 3,2% du PIB. L’aide la plus importante, soit l’équivalent de
    près de 3 milliards d’euros, a été accordée par des mesures fiscales. Les bonifications
    au paiement d’impôt sur les sociétés se sont élevées à 250 millions de lei
    (environ 52 millions d’euros), et les remboursements de TVA ont été plus élevés
    que l’année dernière. Près de sept milliards de lei (environ 1,5 milliard
    d’euros) ont été alloués aux investissements, ce qui représente le montant le
    plus élevé en dix ans, a précisé Florin Cîţu.






    Les dépenses directement
    liées à la COVID-19 sont considérables, rappelle le ministre, à quoi s’ajoutent
    des programmes de garantie de près de 3% du PIB. Ce sont des fonds garantis par
    l’État qui arrivent dans l’économie par le biais du système financier et bancaire.
    Il s’agit d’un programme massif de stimulation qui a arrêté le déclin de
    l’économie en 2020 et qui garantit une croissance économique robuste en 2021, a
    ajouté le ministre. La Roumanie réussira à éviter la récession technique cette
    année, déclare-t-il, et d’autres mesures suivront.






    Aujourd’hui, l’État envisage, entre autres, d’échelonner
    sur 12 mois le paiement des impôts sans garanties pour les entreprises qui ont
    des obligations fiscales impayées après la déclaration de l’état d’urgence le
    16 mars dernier, en raison de la pandémie. Selon un projet d’ordonnance rédigé
    par le ministère des Finances, chaque compagnie devrait avoir son propre
    calendrier de remboursement. Le document prévoit que les débiteurs ne doivent
    pas avoir enregistré d’obligations fiscales restantes avant l’état d’urgence. Les
    entreprises qui, suite à une demande, bénéficient du paiement échelonné des débits
    au budget de l’Etat seront tenues de payer à jour tous les impôts dus après l’acceptation
    du paiement échelonné. Une condition à cet effet, c’est que la compagnie ne fasse
    l’objet d’aucune procédure d’insolvabilité. (Trad. : Ligia Mihaiescu)



  • 05.05.2020

    05.05.2020

    Covid-19 en
    Roumanie
    – Les salons de coiffure, les
    cabinets dentaires et les musées, fermés en raison de la crise sanitaire du
    nouveau coronavirus, rouvriront en Roumanie le 15 mai, date à partir de
    laquelle la population n’aura plus besoin de remplir une attestation de
    déplacement à l’intérieur des localités. Ce sont des mesures de déconfinement
    progressif, mentionnées par le président Klaus Iohannis, qui a annoncé hier la
    fin de l’état d’urgence à la mi-mai. A la place, il y aura l’état d’alerte, qui
    permettra aux autorités de maintenir la situation sous contrôle. Par ailleurs,
    en Roumanie, le bilan des décès à cause du Covid-19 est monté à 827 personnes,
    celui des cas d’infection confirmés a dépassé les 13.800, quelque 325 nouveaux
    cas étant rapportés dernièrement. Le nombre des personnes guéries a augmenté
    lui aussi, pour arriver en ce moment à 5.500, c’est-à-dire environ 40% du total
    des cas enregistrés. Le ministre de la santé, Nelu Tătaru, a parlé d’une
    évolution de type « plateau », le pic pouvant être atteint vers la
    fin de cette semaine. Selon le Groupe de communication stratégique du
    gouvernement, le nouveau coronavirus a également infecté près de 2.400
    ressortissants roumains de l’étranger, dont la plupart en Italie. 96 Roumains
    de la diaspora ont décédé depuis le début de la pandémie.












    Economie – Le président roumain
    Klaus Iohannis rencontre aujourd’hui des représentants du milieu des affaires,
    pour échanger sur les mesures de relance de l’économie, touchée par la pandémie
    de coronavirus. Hier soir, au bout de six mois de mandat, le premier ministre
    Ludovic Orban a présenté plusieurs mesures économiques, dont celle de la
    couverture, par l’Etat, d’une partie des salaires, qui pourrait s’élever à
    41,5%, et un programme ciblé sur les grandes compagnies. Le ministre des
    finances, Florin Cîţu, a déclaré aujourd’hui que l’économie roumaine
    connaîtrait une relance rapide. Il a aussi expliqué que la crise actuelle était
    différente de celle de 2008 et que les mesures prises par le gouvernement,
    telles le paiement du chômage partiel, auraient aidé à préserver les emplois.










    Tourisme – La
    fréquentation touristique (arrivées et nuitées) des unités d’hébergement a
    baissé de près de 70% en Roumanie, au mois de mars 2020, par rapport à la même
    période de l’année dernière, apprend-on par l’Institut national de la
    statistique de Bucarest. La durée d’hébergement moyenne a été de 2 jours pour les touristes roumains et de 2,1 jours
    pour ceux venus de l’étranger. Les arrivées de touristes étrangers aux points
    frontaliers ont, elles aussi, baissé de plus de 50%, (quelque 410.000 personnes),
    tandis que les départs des touristes roumains à l’étranger ont chuté de près de
    56% (653.000 personnes) en mars 2020 par rapport à mars 2019.




    Covid-19 dans le monde – L’Italie, premier pays à avoir imposé une quarantaine
    sévère à l’ensemble de sa population à cause de la pandémie de coronavirus, a
    commencé alléger les restrictions. Le nombre des décès a été inférieur à 200
    pour le deuxième jour de suite, tandis que le nombre total des personnes infectées est de moins 100.000. A partir
    d’aujourd’hui et jusqu’au 17 mai, les Italiens peuvent se déplacer pour des
    raisons professionnelles, médicales, ou pour se rendre chez des membres de
    leurs familles, à condition de respecter la distanciation physique. Le
    gouvernement britannique se prépare lui aussi à annoncer un plan de levée
    progressive des restrictions, privilégiant entre autres les horaires de travail
    décalés et le télétravail. En France, le déconfinement progressif envisagé par
    le gouvernement à partir du 11 mai est contesté. Le Sénat, contrôlé par la
    droite traditionnelle, a rejeté le projet gouvernemental, mais son vote est
    consultatif, alors que l’Assemblée nationale a déjà approuvé la stratégie de
    l’Exécutif. Le nouveau coronavirus a fait plus de 250.000 morts dans le monde,
    depuis le début de la pandémie, en Chine, en décembre dernier.






















    Collecte – La Commission européenne a organisé, hier, une
    collecte de fonds pour le financement des recherches pour mettre au point un
    vaccin contre le Covid-19. La présidente de la Commission, Ursula von der
    Leyen, a salué la mobilisation exemplaire de la communauté internationale, qui
    a réussi à collecter 7,4 milliards d’euros en seulement quelques heures. Parmi
    ceux qui ont promis de l’argent, la Commission européenne elle-même donnera un
    milliard d’euros, mais les contributions de la France et de l’Allemagne ont
    fait monter le chiffre à plus de deux milliards. La Banque européenne
    d’investissements a promis des fonds importants et un plan d’investissements
    massifs. La Chine a offert plus de 45 millions d’euros et l’Afrique du Sud plus
    d’un milliard. Les Etats-Unis ont été le grand absent de cette action,
    Washington, qui cherche à développer son propre vaccin, étant en conflit avec
    l’Organisation mondiale de la santé et avec Beijing. Le président français,
    Emmanuel Macron, et le roi Abdallah II de Jordanie, ont averti qu’il n’y avait pas
    de place pour la compétition mais pour la compétition.


















    Dépenses – En
    2019, un habitant de l’Union européenne sur trois (32%) ne pouvait pas faire
    face à des dépenses financières inattendues, telles une intervention
    chirurgicale, un enterrement, le remplacement d’une voiture ou d’un lave-linge,
    indique les chiffres rendus publics par Eurostat aujourd’hui. Les personnes
    ayant rencontré de telles difficultés sont plus nombreuses en Croatie (52%), suivie
    par la Lettonie (50%), la Grèce et Chypre (48%), la Lituanie (47%) et la
    Roumanie (44%). En bas de la liste, on trouve le Danemark (23%), la Tchéquie et
    les Pays-Bas (22%). Selon la même source, les personnes vivant seules sont les
    plus touchées, 40% des célibataires et 56% des célibataires avec enfants ne
    pouvant pas faire face à des dépenses imprévues. En revanche, seulement 25% des
    familles avec deux adultes avaient des difficultés à couvrir de telles dépenses.


    Justice – L’ancienne procureure en chef de la Direction
    nationale anti-corruption (DNA) de Bucarest, Laura Codruţa Kövesi, a eu gain de
    cause, aujourd’hui, à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), où elle
    avait contesté sa révocation de ses fonctions, en 2018. Selon la CEDH, en la
    révoquant avant la fin de son mandat, la Roumanie avait violé les droits de
    l’ancienne procureure en chef. A l’époque,
    Tudorel Toader, le ministre de la justice du gouvernement en place, avait
    affirmé que Laura Codruţa Kövesi avait tergiversé des dossiers, qu’elle avait
    dépassé ses attributions, qu’elle avait eu un comportement autoritaire et
    discrétionnaire et qu’elle avait refusé de se présenter aux auditions au
    Parlement.Le
    Conseil supérieur de la magistrature avait donné un avis négatif au rapport du
    ministre Tudorel Toader, qui avait saisi la Cour constitutionnelle. Suite à la
    décision des juges constitutionnels, le président roumain, Klaus Iohannis, avait
    dû signer le décret de révocation de Laura Codruţa Kövesi.




    Météo – La
    météo est à la fraîcheur dans le nord-ouest et le centre de la Roumanie. Les
    températures de la mi-journée se situent entre 14° et 23°, avec 15° à Bucarest,
    à midi.

  • 08.01.2020

    08.01.2020

    Orient – L’attaque aux missiles par l’Iran, contre deux bases militaires
    américaines d’Irak pourrait détériorer sérieusement la situation de sécurité
    dans la région, écrit sur Twitter le ministère roumain des Affaires étrangères.
    La Roumanie réitère son appel ferme à réduire les tensions, lit-on dans le même
    message. Selon le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, les
    militaires roumains qui font partie de la coalition internationale de la zone
    n’ont pas été touchés par ces attaques, ni les quelque 180 ressortissants
    roumains qui forment la communauté roumaine de la région irakienne d’Erbil,
    visée elle aussi par des attaques. L’Iran a tiré mercredi des
    missiles sur des bases abritant des soldats américains en Irak en représailles
    à l’assassinat par Washington de son puissant général Qassem Soleimani, note
    l’APF. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei a qualifié
    l’opération de gifle en pleine face des Etats-Unis. Il a demandé
    que la mort du général Soleimani soit vengée, affirmant que « Les actions
    militaires du genre ne sont pas suffisantes pour cette affaire », lit-on
    sur l’AFP. L’UE a fait appel à l’arrêt immédiat
    de l’utilisation des armes dans le conflit entre l’Iran et les Etats Unis,
    exhortant les deux pays à faire des efforts pour reprendre le dialogue.


    Visite – Le premier ministre libéral Ludovic Orban poursuit sa visite à Bruxelles. Il s’est entretenu aujourd’hui avec le président du Parlement européen, David Sassoli, sur la mise en place de l’accord sur la lutte contre les changements climatiques. L’occasion pour la Roumanie de demander aux autorités européennes de permettre à chaque Etat-membre d’accéder les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Egalement à l’agenda de la visite ce mercredi : des entrevues avec le président du Groupe PPE, Manfred Weber, et avec les leaders d’autres groupes parlementaires, dont le Roumain Dacian Ciolos chef du groupe Renew Europe. Le premier ministre doit aussi discuter avec les vice-présidents de la Commission Européenne et avec la commissaire européenne aux Transports, la Roumaine Adina Valean. Au programme également, des rencontres avec des députés européens de Roumanie.

    Dépenses – Dans les foyers européens, le taux correspondant au transport sur l’ensemble des dépenses totales de consommation a baissé entre 2008 et 2018. C’est la Roumanie qui enregistre la baisse la plus importante soit de 15 à 11%. C’est ce que constate un nouveau rapport d’Eurostat, l’office statistique de l’UE. La Roumanie est devancée par la République tchèque, avec 10,4% et par la Croatie, avec 9,7%. Au pôle opposé, soit les pays dont les habitants allouent les plus d’argent au transport, l’on retrouve la Slovénie (près de 17%), ainsi que la Lituanie et le Luxembourg (les deux avec 15,8%). Sur l’ensemble de l’UE, après les dépenses destinées au logement, qui comptent pour 24% du total, c’est le transport qui arrive en 2e position, suivi par les aliments et les boissons non alcoolisées.

    Holocauste – 40 leaders du monde, dont le président roumain Klaus Iohannis, participeront le 23 janvier au 5e Forum Mondial de l’Holocauste, consacré à « La mémoire de l’Holocauste, (et) la lutte contre l’antisémitisme ». Ils sont attendus à Yad Vashem, en Israël. L’événement marquera les 75 ans écoulés depuis la libération du camp d’Auschwitz, ainsi que la Journée internationale de commémoration des victimes de l’Holocauste.

    Météo – Il fait toujours froid en Roumanie, très froid même, notamment dans le centre où les températures minimales ont atteint les -20 degrés. Le brouillard est signalé dans le sud-ouest et le centre. Le vent est plus fort sur le relief, mais aussi sur le sud-est du pays. Les températures maximales de ce mercredi iront de -2 à 6 degrés. 2 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 15.09.2019

    15.09.2019

    Vote – Le délai d’inscription sur la liste des électeurs
    roumains de l’étranger souhaitant voter à l’élection présidentielle de novembre
    expire aujourd’hui, à minuit. Les Roumains de
    l’étranger peuvent annoncer, jusqu’à ce dimanche, s’ils voteront par
    correspondance ou dans un bureau de vote. Pour ce faire, ils doivent remplir un
    formulaire en ligne sur le site www.votstrainatate.ro. En plus, les missions diplomatiques peuvent demander au Ministère des
    Affaires étrangères, jusqu’au 19 octobre, de mettre en place de nouveaux
    bureaux de vote à l’étranger. Notons que le premier tour du scrutin
    présidentiel aura lieu le 10 novembre prochain, le second étant prévu le 24
    novembre.
















    Politique – Le Congrès de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), dans l’opposition
    parlementaire, a validé aujourd’hui l’élection de Dan Barna en tant que
    président et a élu les membres du Bureau national de cette formation politique.
    L’USR a formé une alliance avec le parti PLUS, de l’ancien premier ministre
    technocrate Dacian Cioloş, alliance dont M. Barna est le candidat à l’élection
    présidentielle de novembre.


    Statistiques – En Roumanie, près de deux ménages sur cinq (environ 38%) ont des difficultés ou de
    grosses difficultés à couvrir les dépenses courantes. Si l’on y ajoute les
    ménages qui déclarent avoir certaines difficultés à le faire, le pourcentage
    monte à 80% du total des ménages, indique une « Enquête sur la qualité de
    vie », réalisée l’année dernière par l’Institut national de la statistique.
    Un ménage sur cinq affirme ne pas rencontrer des difficultés particulières à
    payer les dépenses courantes. Les ménages dirigés par des femmes ou des
    personnes âgées de plus de 65 ans, ainsi que les familles nombreuses (deux
    adultes et trois enfants ou plus) font
    partie de ceux qui couvrent difficilement les différents frais quotidiens ou
    mensuels.














    Festival Enescu – Ce dimanche, 16-e jour du Festival international
    «George Enescu», dont Radio Roumanie est coproducteur, l’affiche propose l’opéra
    en concert « Peter Grimes » de Benjamin Britten, avec le Chœur et l’Orchestre
    national de la Radiodiffusion roumaine, dirigés par le chef d’orchestre
    britannique Paul Daniel. L’édition 2019 du Festival international George Enescu
    prendra fin le 22 septembre. Radio Roumanie est coproducteur du festival depuis
    la première édition, déroulée en 1958.


    Volley-ball – Au Championnat d’Europe de volley-ball
    masculin, conjointement organisé par la France, la Belgique, la
    Slovénie et les Pays-Bas, la sélection de Roumanie affronte aujourd’hui
    celle d’Italie, dans un match comptant pour la Poule A, après s’être inclinée
    devant la France. C’est la Bulgarie qui occupe la première position de la Poule
    A, tandis que la Roumanie se classe dernière, avec 0 points. Ce sont les quatre
    première places du groupe qui assurent la qualification dans les huitièmes de
    finale.






    Météo – Le temps s’est aussi rafraîchi dans la moitié sud de la
    Roumanie. Sur l’ensemble du pays, les températures maximales d’aujourd’hui se
    situent entre 21° et 29°, avec 24°, à Bucarest à midi.

  • Les vacances de Noël des Roumains

    Les vacances de Noël des Roumains

    Fête de la joie et de la famille, Noël, ou la Nativité, est un symbole
    d’émotion, de regards heureux des enfants, de paix intérieure, de moments
    merveilleux passés en compagnies d’êtres chers. Dans un message aux fidèles, le
    patriarche Daniel de l’Eglise orthodoxe roumaine a parlé
    de cette fête comme étant aussi celle des cadeaux offerts aux bambins, aux
    personnes âgées, aux orphelins, aux gens malades ou seuls, et à tous ceux qui
    nous sont chers.

    Certains Roumains ont profité des jours fériés pour aller à la
    montagne, où les stations de ski affichent complet. Plus de 139.000 touristes roumains ont choisi
    de passer Noël dans des gîtes ruraux des régions de Bran ou de Sibiu (centre),
    de Maramureş (nord) ou de Bucovine (nord-est). Les hôtes les ont reçus avec des
    plats du terroir et des coutumes traditionnelles, telles des chanteurs de noëls,
    des balades en traîneau tiré par des chevaux, et autres. Les pistes étaient
    préparées pour accueillir les skieurs, les amateurs de snowboard ou de luge.

    Selon la Fédération des patronats du tourisme roumain, les touristes qui ont
    préféré les destinations nationales ont dépensé environ 570 lei (plus de 120
    euros) par personne et par séjour, hébergement et repas compris, dans la
    catégorie des paquets touristiques, ce qui représente une hausse de 14% comparé
    à l’année dernière. A cela se sont ajoutés 500 lei (plus de 100 euros) de plus
    par personne pour le déplacement et les activités sur place. Somme toute, les
    Roumains qui ont fait le choix du tourisme national à Noël ont dépensé plus de
    18 millions d’euros.

    Comme chaque année, d’autres compatriotes ont choisi de
    fêter Noël à l’étranger, notamment dans les régions à climat chaud ou dans
    différentes villes européennes. En tête des préférences – les stations de ski
    autrichiennes, bulgares, suisses et françaises. Pour ce qui est des
    destinations exotiques, Dubaï, l’Egypte ou le Maroc se partagent le podium. A
    ce chapitre, la fourchette des prix allait de 500 à 3.000 euros par personne,
    indique la Fédération des patronats du
    tourisme roumain. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • A la une de la presse roumaine

    A la une de la presse roumaine

    Comment la Roumanie a-t-elle fait pour devenir le leader de l’armement en Europe centrale et orientale, s’interroge ce mardi Adevarul, alors que l’Ukraine vient de décréter la loi martiale pour une période de 30 jours. Toute la presse en parle.

  • Jean Barbat (France) – Revenus et dépenses des Roumains

    Jean Barbat (France) – Revenus et dépenses des Roumains

    Vous nous avez demandé si les salaires sont sur la bonne voie. Cela dépend. Les salaires ont augmenté cette dernière année, mais l’opposition fustige le gouvernement parce qu’il a souscrit des crédits pour les payer, ainsi que les retraites. Suite à la mise en œuvre d’un acte réglementaire de transfert des contributions de l’employeur vers le travailleur, 1,2 millions de Roumains se sont retrouvés avec les revenus amputés, déclarait le président d’une confédération importante, le Bloc national syndical. Selon l’Institut national de la statistique, pour le deuxième trimestre de l’année en cours, les revenus moyens mensuels des ménages ont été de 4151 lei (890 euros), et les dépenses moyennes se sont élevées à 3558 lei, l’équivalent de 765 euros. Selon l’Institut, au niveau des ménages de Roumanie, les revenus totaux moyens mensuels par personne ont été de 1589 lei (340 euros), et les dépenses mensuelles se sont montées à 1362 lei par personne, soit 290 euros. Il convient de distinguer les revenus en argent, de 3843 lei, l’équivalent de 825 euros, et les revenus en nature, de 307 lei, environ 65 euros – par ménage et par mois. Ce sont les salaires et autres revenus associés qui ont compté pour la source la plus importante de revenus, représentant 67,5% des revenus totaux des ménages. S’y ajoutent les revenus issus de prestations sociales — 18%, les revenus de l’agriculture (2%), les revenus d’activités non agricoles indépendantes (2%), ainsi que les revenus en nature, qui représentent plus de 7% – dont principalement la contre-valeur de la consommation de produits alimentaires de ressources propres (6%).



    Bien entendu, le milieu de résidence influence les différences de niveau entre les revenus des ménages du milieu urbain et du milieu rural. Selon l’Institut national de la statistique, les principaux postes de dépenses sont la consommation de biens alimentaires, non alimentaires, de services et les transferts à l’administration publique et privée et à la sécurité sociale, donc impôts, contributions et cotisations, mais aussi pour couvrir des besoins pour le ménage. Les dépenses pour les denrées alimentaires et les boissons non alcoolisées ont représenté, au 2e trimestre de l’année en cours, 35% de la consommation des ménages. Dans ce contexte, les investissements, les dépenses pour l’achat de terrains ou la construction d’un logement et d’actions ont une part faible et ne représentent que 0,6% des dépenses des ménages. 93% des revenus vont à la consommation (dont près de 64% pour la consommation et 29% pour le paiement des taxes) et 0,4% seulement sont destinés à l’éducation. Voilà, M Barbat, et merci pour votre question.

  • Chiffres préoccupants du budget étatique

    Chiffres préoccupants du budget étatique

    Le déficit du budget général consolidé de la Roumanie s’élève à près de 15 milliards de lei (soit 3,2 milliards d’euros) au premier semestre de l’année en cours, ce qui représente 1,61% du PIB. Il est deux fois plus grand par rapport aux premiers six mois de 2017, mais se situe en dessous du niveau prévu par le gouvernement, de 2,21% du PIB. Les chiffres ont été annoncés par le ministère des Finances, qui a précisé que durant la première moitié de l’année, les recettes budgétaires ont progressé de 13%, mais le rythme de hausse des dépenses a été nettement plus important, +19% par rapport à la même période de 2017. Les données du ministère des Finances indiquent que la plus grande augmentation au chapitre recettes a été constatée au chapitre contributions au titre de la sécurité sociale, de près de 37%. Le ministère a également constaté une amélioration de la collecte des recettes versées au titre de la TVA, supérieure à 15% par rapport à juin 2017. En même temps, des baisses ont été enregistrées dans la collecte des impôts sur les salaires et les revenus, de près de 22%, dans le contexte de la réduction du taux d’imposition, qui est passé de 16 à 10%.



    Au chapitre dépenses, ce sont les frais de personnel qui ont connu la plus forte hausse, supérieure à 24% par rapport au premier trimestre de 2017, une situation engendrée par les augmentations salariales accordées aux personnels publics. Les frais pour les biens et les services ont également marqué une progression de 10%. En plus, les dépenses d’assistance sociale ont également été majorées de manière substantielle. Les investissements, dont aussi les frais de capitaux et ceux ayant trait aux programmes de développement financés de sources internes et externes, se sont montés à 9,1 milliards de lei, soit 1,5 fois plus importants par rapport à la même période de l’année dernière.



    Le président du Conseil fiscal, Ionuţ Dumitru, mettait en garde voici un mois contre le déficit budgétaire très important pour les cinq premiers mois de l’année. Et d’ajouter qu’il était le résultat de l’augmentation des dépenses, et que si aucune mesure n’était prise et si le budget continuait d’être géré de la même manière, le déficit pourrait se chiffrer à 3,5 — 3,6% en fin d’année. Selon les prévisions économiques intermédiaires de l’été, publiées à la mi-2018 par la Commission européenne, le déficit budgétaire devrait atteindre les 3,4% du PIB cette année, et se creuser à 3,8% en 2019. Par ailleurs, le vice premier ministre Viorel Ştefan déclarait récemment que le déficit budgétaire pour l’année en cours serait à coup sûr en dessous du seuil de 3% du PIB, conformément aux traités de l’Union européenne, et que l’ajustement du déficit structural afin d’atteindre l’objectif à moyen terme devait commencer dès 2019. (Trad. : Ligia)


  • A la Une de la presse roumaine 04.01.2018

    A la Une de la presse roumaine 04.01.2018

    Sujets divers dans la presse roumaine de ce jeudi. On parle de « la carte des salaires de Roumanie » et de la manière dont les Roumains dépensent leur argent. On passe aussi en revue les changements majeurs prévus cette année dans l’éducation.