Tag: école

  • Des prix pour la performance en éducation

    Des prix pour la performance en éducation

    La performance du système éducatif est un élément indispensable pour le développement de la Roumanie, a déclaré le Premier ministre Marcel Ciolacu, lors de la cérémonie annuelle de remise des prix aux participants aux compétitions olympiques internationales. Selon lui, une Roumanie véritablement instruite -est un objectif qui ne peut pas être atteint tout de suite, surtout qu’au cours des 30 dernières années, chaque ministre roumain de l’Education a essayé d’imposer sa propre vision et a voulu changer le système de fond en comble. Aux dires du premier ministre une bonne partie des changements intervenus dans le passé ont été réalisés sans une analyse approfondie préalable, certaines modifications ayant même contribué à la diminution de la qualité de l’éducation nationale. Et c’est toujours dans le cadre du même Gala que Marcel Ciolacu a fait savoir que l’année prochaine, le budget de l’éducation serait de 61 % plus élevé que le budget actuel. En même temps, il faut également stimuler la performance des professeurs, estime encore le chef de l’Exécutif.

    « Outre la base matérielle, une plus grande attention est nécessaire en termes d’évaluation et de stimulation des performances du personnel enseignant. La réalité nous montre clairement que des critères de performance sont nécessaires dans le système éducatif. Un enseignant impliqué et responsable doit être mieux payé pour le travail effectué. J’ai donc demandé à la ministre Ligia Deca de discuter avec les professionnels du ministère et de trouver des solutions à cet égard. » Marcel Ciolacu.

    « J’espère qu’à travers l’augmentation historique, soit de plus de 50 % en moyenne des salaires dans le système éducationnel, en moins d’un an, nous attirerons de plus en plus de jeunes professionnels vers la carrière d’enseignant, » a déclaré, pour sa part, la ministre de l’Education, Ligia. Déca.

    Des prix intéressants pour les élèves et les enseignants

    Au total 138 élèves ont été récompensés lors du Gala de cette année. Ils avaient obtenu 164 médailles, prix et mentions dans 28 Compétitions olympiques internationales et concours régionaux par disciplines. Les professeurs qui les ont formés et les établissements scolaires où ils étudient ont été aussi récompensés. Les élèves roumains ont obtenu 6 médailles d’or absolues (avec un score maximum), 51 médailles d’or en tant que 1ers prix, 55 médailles d’argent (2e prix), 30 médailles de bronze (3s prix) et respectivement 22 mentions (diplômes équivalents). Le montant total des prix alloués cette année par le ministère de l’Éducation s’élève à plus de 3,9 millions de lei (soit environ 785 000 euros).

    Pour le premier prix absolu (score maximum), un montant de 20 000 lei (soit environ 4 000 euros) a été attribué, pour le premier prix (médaille d’or) – 15 000 lei (soit environ 3 000 euros), tandis que pour le deuxième prix (médaille d’argent) et troisième prix (médaille de bronze) 12 500 lei (soit environ 2 500 euros) et 10 000 lei (soit environ 2 000 euros) ont été offerts. Parallèlement, les 3 500 lei (soit environ 700 euros) ont été attribués pour la mention (ou diplômes équivalents). Pour un enseignant qui a formé un élève, une seule récompense financière a été accordée, soit l’équivalent du montant le plus élevé prévu pour ses candidats. Pour l’école que l’élève fréquente ou a fréquentée, un prix a été décerné, correspondant au montant reçu par chaque lauréat. Dans ce cas, l’argent reçu sera utilisé pour doter les écoles, en priorité, pour les matières correspondant aux meilleures performances scolaires.

  • 24.07.2023 (mise à jour)

    24.07.2023 (mise à jour)

    Ukraine – Le président roumain, Klaus Iohannis a fermement condamné « les récentes attaques russes contre les infrastructures civiles ukrainiennes sur le Danube, tout près de la Roumanie ». « Cette escalade constitue un risque majeur à la sécurité en mer Noire », a réagi M Iohannis sur Twitter. Il a averti que le transit des céréales d’Ukraine et la sécurité alimentaire mondiale pourraient avoir à souffrir. La Russie a déroulé ce matin une attaque aux drones contres les ports ukrainiens Ismail et Reni, en bord du Danube, à la frontière avec la Roumanie. Selon le chef de l’administration de la ville port d’Ismail, Rodion Abasev, cité par la Deutsche Welle, six personnes ont été blessées et un hangar à céréales a été détruit. Après les explosions du port de Reni, les commandants des sept navires roumains qui s’y trouvaient ont demandé la permission de traverser le Danube et se trouvent actuellement du côté roumain du fleuve. A présent, il n’y a aucune restriction au trafic fluvial sur le Danube, dans les eaux territoriales roumaines. Ce qui plus est, les deux ferrys qui effectuent des traversées entre Isaccea en Roumanie et Orlivka en Ukraine circulent selon le programme normal, toutes les heures et demie. Enfin les activités commerciales du port de la zone libre Galati ne sont pas touchées. Les ports ukrainiens de Reni et d’Ismail sont particulièrement importants pour le transport des céréales ukrainiennes sur le Danube, après le refus de la Russie de prolonger l’accord sur l’exportation des graines via la mer Noire.

    Eurobaromètre – Les pompiers, l’armée et l’église bénéficient du taux de confiance le plus élevé parmi la population de la Roumanie, avec 83,67 % et respectivement 66%, conformément à un sondage réalisé par CURS. Au pôle opposé se trouvent la Présidence, le Parlement et les partis politiques avec moins de 15% de taux de confiance. Par ailleurs, les Roumains affirment que l’inflation et les prix sont les principaux problèmes auxquels ils se confrontent, suivis par le niveau bas des salaires, un niveau de vie précaire et la corruption. D’ailleurs, plus de 70% des personnes interviewées sont d’avis que la Roumanie se dirige surtout dans une direction erronée et seuls 21% affirment que la direction est la bonne. La recherche a été réalisée au mois de juin, en face à face sur un échantillon d’un millier de personnes et a une marge d’erreur de + ou – 3%.

    Enseignement – Plus de 5 600 institutions d’enseignements de Roumanie seront modernisées et bénéficieront de toute la dotation nécessaire dans la période qui suit, a annoncé la ministre de l’Education nationale, Ligia Deca. Elle a précisé qu’il s’agissait d’un financement de plus d’un milliard d’euros, par le biais du plan national de relance et de résilience et que les contrats seront signés mercredi. Le ministre a expliqué qu’il s’agissait tant de la numérisation du processus éducationnel au CP, dans le primaire, au collège et au lycée que de la modernisation de l’infrastructure scolaire. Elle a également dit que la réforme de l’Education nationale serait ainsi doublée par de meilleures conditions dans les écoles. Ligia Deca a ajouté qu’à l’occasion du collectif budgétaire du mois d’août, le ministère de l’Education sollicitera les fonds nécessaires à la majoration des salaires des enseignants, tel que convenu après la grève dans le système des mois des mai et de juin.

    Navire-école – Le navire-école « Mircea » fait jusqu’à jeudi une escale dans le port turc d’Izmir, où il doit faire une escale jusqu’à jeudi, durant laquelle son équipage fera la promotion des valeurs et des traditions des marins roumains et de l’enseignement naval de Roumanie. L’équipage du voilier compte 145 personnes et déroule jusqu’au 31 juillet un voyage international d’instruction en Méditerranée. Depuis son départ, le navire a fait des escales dans les ports de Pirée en Grèce et Tarente en Italie. L’équipage du navire compte 64 étudiants en 2e année de l’Académie navale « Mircea le Vieux » et 10 cadets étrangers des académies partenaires de Bulgarie, Pologne, Lettonie, Turquie, Italie et Espagne. Le navire-école « Mircea », désigné en 2019, Ambassadeur honoraire de la Roumanie sur les mers et les océans du monde est depuis 2022 ambassadeur de la Roumanie soutenable.

    Météo – Les météorologues ont annoncé deux alertes rouges à la canicule, ces mardi et mercredi qui visent le sud et respectivement le sud-est de la Roumanie, y compris la Capitale, Bucarest, où les maxima iront jusqu’à 42 degrés à l’ombre. Mardi la chaleur sera présente sur tout le pays, pour sévir ensuite sur le sud-est. Une alerte code jaune à la canicule vise l’ouest, le sud et partiellement l’est du pays. Lundi en soirée et dans la nuit de lundi à mardi, sur l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays l’instabilité est attendue avec des phénomènes orageux importants.

  • Les lois sur l’Education

    Les lois sur l’Education


    A
    l’époque où elle était conseillère du chef de l’Etat roumain, l’actuelle
    ministre de l’Education nationale, Ligia Deca, a coordonné le projet La
    Roumanie éduquée. Cinq ans plus tard, ce projet est enfin mis en place sous la
    forme d’un nouveau paquet de lois sur l’Education. Il convient de rappeler que
    depuis la chute du communisme, en 1989, l’Education nationale a souffert de
    multiples changements. En effet, tous les ministres de tutelles ont voulu
    imposer leurs propres idées, sans pour autant remédier aux défaillances du
    système éducatif. Au bout d’une première série de consultations entre 2016 et
    2017, le projet La Roumanie éduquée a été soumis au débat public, en 2018. A l’époque,
    il se trouvait sous la coordination de Ligia Deca qui a participé à tous les
    débats et au lancement officiel du projet, à l’été 2021. Plus de 60 structures
    et 13.000 personnes ont contribué à l’élaboration de ce projet censé changer le
    visage de l’Education nationale.


    On ne saurait donc être surpris de la nomination
    l’automne dernier, de Mme. Deca à la tête du ministère de l’Education, une
    décision censée accélérer le réajustement du système éducatif roumain. Le
    principal objectif des propositions législatives dans l’enseignement préuniversitaire
    reste la lutte contre l’abandon scolaire, tandis que la priorité essentielle
    dans le système universitaire est le renforcement de la coopération entre les
    différentes universités européennes.


    La professionnalisation du métier d’enseignant, la
    scolarisation précoce, la diminution de l’illettrisme fonctionnel, une école
    adaptée aux besoins du marché de l’emploi, des méthodes d’enseignement plus
    modernes, un plus grand soutien accordé aux enfants issus des milieux
    défavorisés, voilà autant de défis que le Ministère de l’Education nationale
    espère relever par l’intermédiaire des nouvelles lois. Pourtant, les élèves et
    leurs parents sont plutôt intéressés par les changements que les examens du
    Brevet et du Baccalauréat subiront. Il a été déjà annoncé qu’aux épreuves du
    Bac de la section choisie par l’élève, s’ajoutera une autre épreuve issue d’une
    section différente. Le Bac technologique sera remis en place.

    Quant au Brevet
    que les Roumains appellent l’Evaluation nationale, la ministre de l’Education,
    Ligia Deca, précise :




    « Les épreuves du Brevet
    continueront à évaluer les connaissances en langue roumaine, en mathématiques
    et, dans certains cas, en langue étrangère. En revanche, dans les lycées où le
    nombre de places reste inférieur à celui des demandes d’inscription, un examen
    d’admission sera organisé pour 60% des places disponibles. Les 40% de places
    restantes seront distribué aux élèves en fonction de leur moyenne au Brevet.
    Les élèves et leurs parents doivent comprendre que cette nouvelle loi ne sera
    pas mise en place ni cette année, ni l’année prochaine, elle ne risque donc pas
    d’impacter les enfants actuellement en dernière année de collège. Nous souhaitons
    que chacun puisse avoir une visibilité sur son parcours scolaire et donc, les
    modifications concerneront seulement la génération qui entrera au collège à
    partir de cet automne et qui devrait passer le Brevet après 2027 et le Bac
    après 2028-2029. »






    Les nouvelles lois de l’Education nationale se proposent
    de mettre en place un système éducationnel circulaire, avec un accent mis sur
    les besoins de l’élève et sur son potentiel. Comme faire pour atteindre un tel
    objectif ? Ligia Deca nous explique : « On vise un changement de
    paradigme. Ce ne sera plus l’école qui décide du programme scolaire, mais ce
    sera à l’élève de choisir parmi les options proposées par l’école. Nous
    souhaitons élargir le choix et mieux l’aligner sur le potentiel des enfants. En
    même temps, le dossier de l’élève réunira toutes les informations concernant
    son parcours éducationnel et nous permettra d’intervenir en cas de problème
    bien plus tôt qu’à l’heure actuelle. Chaque cycle scolaire est réglementé par
    des lois qui maintiennent un lien étroit entre le conseiller principal d’éducation,
    le professeur principal de la classe, la famille et les autres enseignants, de
    sorte qu’il existe un plan individualisé pour chaque élève. Et puis, dans le
    cadre du programme national de réduction de l’analphabétisme fonctionnel, des
    tests uniques annuels seront mis en place qui nous aideront à savoir où insister
    davantage et à déterminer qui pourra ou
    non passer au niveau supérieur de complexité dans le cas des enfants qui ont d’excellents
    résultats scolaires et ainsi de suite. Bref, il s’agit de lois qui ciblent
    beaucoup plus les besoins de l’élève. »






    Parlons aussi des enseignants. Les nouvelles lois de
    l’éducation proposent une meilleure grille de salaires et une évaluation
    différente de leur activité. La ministre Ligia Deca explique en quoi cela
    consiste : « Ces derniers mois, le ministère de l’Education
    a travaillé de concert avec les principales fédérations syndicales notamment
    sur les nouvelles grilles de salaires. Les documents ont été transmis depuis
    déjà février dernier au ministère du Travail, pour qu’il nous aide à avoir une
    proposition définitive pour les salaires des enseignants. Nous avons eu des
    débats directs avec les fédérations syndicales, mais il y en a eu aussi entre
    les fédérations syndicales et les représentants des partis de la coalition gouvernementale.
    Pour ce qui est de l’évaluation de l’activité des professeurs, nous nous sommes
    mis d’accord sur les manières d’adapter les instruments qui existent déjà et
    sur les nouveaux instruments à mettre en place, comme par exemple le fait que
    2% du fonds des salaires est à la disposition du directeur de l’école pour
    motiver les enseignants qui s’impliquent davantage dans les projets menés par
    son établissement. »






    Pour l’instant, le décrochage scolaire est un des
    problèmes les plus graves de l’éducation roumaine. Les statistiques d’Eurostat
    le confirment, la Roumanie étant l’Etat-membre où le plus grand nombre
    d’enfants quittent l’école. C’est valable notamment en milieu rural. Autre
    problème : l’analphabétisme fonctionnel, mesuré par les tests PISA que les élèves
    roumains passent à l’âge de 15 ans. Leurs résultats sont loin derrière la
    moyenne européenne. Autrement dit, un grand nombre d’adolescents roumains de 15
    ans ne comprennent pas l’idée d’un texte. Et ce n’est pas tout. Le manque d’enseignant
    et de personnel didactique qualifié est un problème grave qui sévit depuis des
    années, alors que le taux de réussite aux examens pour devenir professeur
    titulaire ne cesse de baisser. A ne pas ignorer non plus les phénomènes de la
    violence et de la consommation de drogue dans les écoles roumaines, qui
    semblent s’amplifier ces derniers temps. Autant de problèmes urgents à résoudre
    pour le ministère de l’Education, qui pense améliorer la situation en promulgant
    ces nouvelles lois.


    Cependant, les contestataires de la réforme de
    l’Education nationale pointent du doigt le fait que le projet présidentiel « La
    Roumanie éduquée », sur lequel elles se fondent, n’a pas comme point de départ
    les problèmes concrets existants, mais n’est qu’une liste d’idées générales.
    C’est pourquoi, certains estiment que malgré les changements apportés, ces
    nouvelles Lois de l’Education ne feront qu’empirer les choses.



    Notons pour terminer que 3 milliards d’euros ont été
    alloués à ces réformes dans le cadre du Plan national de relance et de
    résilience approuvé par Bruxelles. Reste à voir si une fois arrivé entre les
    mains des bénéficiaires, cet argent sera vraiment utilisé pour améliorer la
    qualité de l’enseignement roumain.


    (Trad. Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)











  • Pas de jeux d’argent et de hasard près des écoles

    Pas de jeux d’argent et de hasard près des écoles

    Ce fut l’Union Sauvez la Roumanie à initier le document, mais celui a été initié par, en opposition, mais il a été soutenu par la totalité des sénateurs. D’ailleurs, les sénateurs de tous les partis politiques ont souligné l’importance de ce projet visant à réduire les effets désastreux des jeux d’argent sur les mineurs. Selon la présidente par intérim du Sénat, la libérale Alina Gorghiu, la législation sur ce problème doit être « de plus en plus stricte ». Alina Gorghiu a déclaré : « Le changement le plus important est le fait que sur une distance de 300 mètres, les espaces destinés aux jeux d’argent et de hasard sont interdits à proximité des unités et des institutions d’enseignement, des aires de jeux pour les enfants, des établissements culturels, d’art, de santé, de ceux à caractère social, mais aussi des établissements de crédit ou ceux à caractère financier. Deuxièmement, un amendement a été adopté, qui stipule que ces jeux ne peuvent plus fonctionner dans les bars ».

    Pour sa part, le sénateur de l’Union Sauvez la Roumanie, Sebastian Cernic a rappelé que le Roumanie ne déroulait pas de programmes de prévention et de traitement de la dépendance aux jeux alors que les gouvernements d’autres pays, tels la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Espagne ou l’Australie avaient limité drastiquement l’exposition des jeunes à ce risque. Selon Sebastian Cernic, le document est probablement la loi la plus importante pour protéger la vie et l’avenir des enfants. Sebastian Cernic a précisé : « Nous devons dire « Stop ». C’est une nécessité pour dégager des tentations et des mensonges le chemin vers l’école ou vers la cour de récréation de nos enfants. »

    Au cours des débats, la sénatrice de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie, Irina Kovács, ancienne principale d’un lycée, a déclaré que certains adolescents étaient malheureusement devenus dépendants aux jeux d’argent uniquement parce que ces salles étaient situées à proximité des établissements d’enseignement. Irina Kovács a déclaré : « Il y a des enfants qui ont fini par développer des addictions, car le lycée était entouré de pas moins de cinq salles de jeux. »

    Aux dires de la sénatrice de l’Alliance pour l’Union des Roumains, Rodica Boancă, ces lois sont particulièrement nécessaires : « Les jeux de hasard, la drogue et la consommation d’alcool créent des vices qui peuvent mettre en danger tant la vie des jeunes, que leurs familles ». Pour sa part, le membre du Parti Sociale-Démocrate, Radu Oprea, pense que la proposition législative est une bonne initiative, mais, malheureusement, elle ne résout pas le problème de ceux qui sont devenus dépendants aux jeux de hasard : « L’un des amendements positifs est celui visant à supprimer les machines à sous des bars et des cafés, où l’accès des jeunes est possible. Si on y ajoute aussi la présente de l’alcool, l’idée de jouer devient certainement encore plus pressante. »

    Après avoir être adoptée par le Sénat, l’initiative continuera son parcours lors des débats de la Chambre des Députés, qui est la chambre décisionnelle dans cette affaire. (trad. Andra Juganaru)

  • Chiffres inquiétants sur l’abandon scolaire

    Chiffres inquiétants sur l’abandon scolaire

    Avec un taux 15% d’enfants non scolarisés, la Roumanie est loin de l’objectif souhaité par l’UE d’éradiquer l’abandon scolaire précoce. La moyenne européenne se situe autour de 7% et les pays les plus modernes sont en dessous de 3%. En Roumanie, ce sont donc plus de 45 000 enfants qui quittent précocement l’école chaque année dans un contexte où la moitié des enfants vivant en milieu rural sont confrontés à la pauvreté et à l’exclusion sociale. De plus, les statistiques officielles révèlent qu’en milieu rural, 7 enfants sur 10 ont des difficultés de lecture et d’écriture. Récemment, une étude menée par le Centre national de politique et d’évaluation de l’Education a démontré que seuls trois quarts des élèves ayant terminé le collège pendant la pandémie, c’est-à-dire en 2021, ont réussi l’évaluation nationale de fin de collège en obtenant une note supérieure à 5 sur 10.

    On parle de 12% des élèves entre 11 et 15 ans qui n’ont pas fini le collège à cause de l’abandon scolaire, de l’exclusion de l’école à cause de l’absentéisme ou du comportement ou de migrations ou alors qui ont échoués à l’examen. Selon le Centre national de politique et d’évaluation de l’Education, à ce nombre s’ajoutent 9000 élèves qui ont terminé la troisième mais qui ne se sont pas inscrit à l’évaluation finale et 8000 enfants inscrits qui ne se sont pas présentés le jour de l’examen. L’étude révèle qu’une partie importante des enfants se trouvant dans une de ces situations vivent en milieu rural. Les départements de Caraş-Severin, Brăila, Sibiu, Bihor, Mureş, Călăraşi și Satu Mare sont ceux où on enregistre le plus d’enfants en situation d’abandon scolaire précoce. Par ailleurs les données montrent que 86% des élèves des villes ont obtenu la moyenne à l’évaluation nationale contre seulement 63% dans les zones rurales, de plus les élèves des villes ont obtenu de meilleures notes dans toutes les matières. Cette année, l’évaluation nationale de fin de collège aura lieu du 19 au 22 juin, les résultats seront publiés le 4 juillet.

    La semaine prochaine, tous les élèves de troisième du pays passeront un examen blanc. Dans les années qui viennent les nouvelles lois sur l’Education nationale prévoient des changements importants tant pour cette évaluation de fin de collège que pour le baccalauréat. Lors de la présentation du projet de loi, la ministre Ligia Deca a déclaré que les objectifs étaient entre autres de moderniser les programmes, de modifier les manières d’évaluer les élèves, de réduire l’abandon scolaire notamment en instaurant de nouvelles mesures de soutien à destination des enfants issus de milieux défavorisés. Ce projet de loi devrait être adopté par le gouvernement d’ici deux semaines avant d’être présenté au Parlement.

  • 09.01.2023

    09.01.2023

    Rentrée scolaire – Les écoles et les maternelles de Roumanie recommencent aujourd’hui les cours après les vacances de fin d’année sur la toile de fond d’une alerte épidémiologique aux viroses respiratoires et à la grippe saisonnière. Les autorités appellent les parents à ne pas envoyer les enfants à l’école s’ils présentent des symptômes de maladie et de demander l’aide d’un pédiatre ou du médecin de famille. Les ministères de l’Education nationale et de la Santé ont adopté des mesures et émis des recommandations censées prévenir la transmission des virus respiratoires. Statistiques – Le taux du chômage de Roumanie a légèrement baissé de 5,5% au mois d’octobre à 5,4% en novembre, selon les chiffres publiés aujourd’hui par l’Institut national de la statistique. Le nombre des chômeurs, âgés de 15 à 74 ans estimé au mois de novembre de l’année 2022 s’est élevé à 447 700 personnes, en baisse tant par rapport au mois précédent (453.200 personnes), tant par rapport au mois de novembre 2021 (450 mille personnes). Le taux de chômage parmi les hommes dépasse de 0,9% celui des femmes (5.8% parmi les hommes et 4,9% parmi les femmes). Retenons aussi le niveau élevé de 22,9% du taux de chômage parmi les jeunes de 15 à 24 ans, souligne l’Institut national de la statistique. Le nombre des chômeurs âgés de 25 à 74 ans compte pour 74,3% du nombre total des chômeurs estimé pour le mois de novembre 2022.

    Projets – Le gouvernement de Bucarest vise plusieurs projets déjà agrées au niveau de la coalition gouvernementale, a annoncé le premier ministre roumain Nicolae Ciuca. La santé, l’éducation et les investissements, y compris la réalisation des cibles et des jalons assumés dans le cadre du Plan national de relance et de résilience sont les principaux domaines qui bénéficieront d’une attention particulière. L’exécutif de Bucarest a lancé au débat public un projet de décret gouvernemental relatif aux bourses à l’étranger pour des stages d’études universitaires de master, doctorat, post-doctorat et recherche. Côté amélioration du système médical, les mesures visent entre autres des projets de modernisation des hôpitaux par le biais du Plan national de relance et de résilience ou par des projets européens.

    Culture – Le premier événement du projet « Timisoara – Capitale culturelle européenne 2023 » est prévu aujourd’hui lorsque le vice président de la Commission, Margaritis Schinas, devra décerner ce titre dans le cadre d’une cérémonie au musée de l’Acropolis à Athènes. Cette année, la ville de Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie est une des trois capitales culturelles européennes aux côtés des villes d’Éleusis en Grèce et Veszprém en Hongrie. L’ouverture officielle de l’événement est prévue du 17 au 19 février et le long de l’année, le calendrier des événements prévoit pas moins de 50 spectacles, concerts, projections de films en première, expositions et autres évènements culturels réunissant plus de 2 500 artistes roumains et étrangers. Par ailleurs, la ville de Timisoara figure dans un classement des meilleurs endroits à visiter, composé par le quotidien britannique « The Independent ». La publication encourage les touristes à admirer les bâtiments au style baroque et les places historiques de Timisoara et promeut les expositions d’art, les concerts de musique classique et les festivals de jazz. Le maire de la ville, Dominic Fritz, a précisé que l’enjeu de cette année est d’attirer des touristes mais aussi des investisseurs.

    Météo – Les températures demeurent élevées pour cette période de l’an née, notamment sur le sud-est et à l’intérieur de l’arc des Carpates. Le ciel est assez couvert. Des précipitations mixtes sont enregistrées sur le relief et il neige en haute montagne. Les quantités d’eau dépasseront les 15 litres par mètre carré. Les maxima vont de 4 à 14 degrés. 4 degrés et du soleil à Bucarest.

  • Rentrée scolaire après les vacances d’hiver en pleine épidémie de grippe.

    Rentrée scolaire après les vacances d’hiver en pleine épidémie de grippe.

    Les vacances de Noël sont terminées et les enfants ont repris ce matin le chemin de l’école. Suite à la réforme de l’éducation, cette année scolaire est organisée en cinq modules d’apprentissages et autant de vacances. Concernant la semaine de vacances d’hiver, ce sont les inspecteurs de chaque département qui doivent en établir les dates sur la période allant du 6 au 26 février. En plus des aspects strictement scolaires, ils doivent prendre en compte la situation épidémiologique spécifique à cette période de l’année.

    La semaine dernière, le ministère de la Santé a émis une alerte d’épidémie de grippe saisonnière et a élaboré, en collaboration avec le ministère de l’Education, une série de recommandations visant à protéger les enfants et les personnels encadrants. Les enseignants de maternelle, du primaire, du collège et du lycée sont désormais tenus de transmettre aux parents et représentants légaux des enfants des informations permettant de les aider à identifier des symptômes de la grippe ou d’autres infections respiratoires afin qu’un tri soit déjà effectué à domicile, avant l’arrivée des enfant en collectivité. Les parents sont priés de ne pas envoyer les enfants à l’école s’ils présentent des symptômes de maladie et de demander l’aide d’un pédiatre ou du médecin de famille.

    Un tri quotidien aura également lieu au sein des établissements scolaires à la première heure de cours. Dans les écoles où il n’y a pas de personnel médical, ce tri se fera au jugé. S’il y a des personnels médicaux, ils pourront être sollicités pour effectuer ce tri. De plus, du matériel de désinfection pour les mains et les surfaces va être mis à disposition et les enseignants devront assurer l’aération régulière des salles et apprendre aux élèves à se comporter en cas de toux ou d’éternuement. Par ailleurs le port du masque est conseillé tant pour les personnels que pour les enfants. Le ministère de l’Education a demandé aux inspecteurs scolaires de soutenir les établissements afin que les cours puissent se poursuivre dans des conditions normales et que l’accent soit mis sur la prévention.

    La ministre, Ligia Deca a déclaré qu’en aucun cas l’absentéisme n’était encouragé. Elle a ajouté qu’après deux ans de pandémie il était très important de préserver le rythme scolaire et d’avoir un taux de présence élevé. C’est l’occasion de rappeler qu’en Roumanie, l’expérience de l’école en ligne n’a pas été une réussite, bien au contraire! C’est pourquoi, malgré le nombre de cas de grippe et autres infections respiratoires, l’accent est aujourd’hui mis sur la poursuite de la scolarité de tous les jeunes. Et dans le cas où les enfants présentent des symptômes, l’option mise en avant est qu’ils restent en isolement chez eux le moins longtemps possible et que les cours ratés soient récupérés par la suite.

  • La fête nationale célébrée dans une petite école de l’extrême nord de la Roumanie.

    La fête nationale célébrée dans une petite école de l’extrême nord de la Roumanie.

    Aujourd’hui nous faisons une halte dans une petite école de Falticeni, dont les élèves ont organisé à l’occasion de la fête nationale toute une série d’activités, imaginés par une enseignante passionnée de son métier. Sabina Dulgheriu, enseignante à l’école Ion Irimescu de Falticeni nous raconte comment sa classe a célébré la Fête Nationale de la Roumanie : « Même si le 1er décembre les enfants ne se rendent pas à l’école puisque ce jour est férié, nous n’avons pas ignoré l’émotion de cette fête et nous avons organisé plusieurs activités la veille de la fête et au cours des jours qui précèdent le 1er décembre, pour que les enfants puissent sentir, aimer, gouter et se divertir à la roumaine ».

    Sabina Dulgheriu affirme qu’elle essaie chaque année de rendre les écoliers joyeux ou bien émus par les activités du 1er Décembre, mais aussi de les enseigner de nouvelles choses pour qu’à l’avenir ils arrivent à associer ce jour à un immense bonheur, celui d’être Roumain : « L’émotion de cet événement est vécue d’une manière différente à l’école et je crois qu’elle est d’ailleurs encore plus intense, puisque les principales personnes impliquées dans les activités consacrées à la Fête nationale sont justement les enfants. En y participant activement, ils se dédient entièrement aux ateliers et aux leçons consacrées au 1er Décembre – toute leur émotion, tous leurs sentiments, tout leur désir et finalement le bonheur est double. C’est pourquoi, chaque année, moi en tant qu’enseignante j’attends avec impatience de marquer aux côtés de mes élèves la Fête nationale de la Roumanie et à chaque fois j’essaye de toucher leurs âmes. »

    Quelles activités ont été préparées pour la Fête nationale du 1er Décembre dans cette école de Faltinceni ? Sabina Dulgheriu nous en donne un exemple : « Cela fait déjà 5 ou 6 ans qu’autour du 1er décembre j’organise en classe une expo réunissant des objets anciens, traditionnels. Je tiens à préciser que même durant la pandémie je n’ai pas renoncé à cette exposition qui s’est déroulée en ligne. Ma plus grande joie a été de constater que d’une année à l’autre, mes élèves contribuent davantage à l’exposition en y apportant de plus en plus d’objets de valeur, des objets très anciens et surtout des objets dont nous connaissons l’histoire. C’est fascinant d’écouter une fillette de 8 ans décrire une lampe à gaz et raconter comment elle éclairait la pièce de ses grands-parents durant les longues nuits d’hiver ou bien les voir reconnaitre un tonneau à fromage ou d’autres objets. Et précisons qu’il s’agit de parents très jeunes qui aident leurs enfants à contribuer à cet événement. Cela devrait nous encourager et nous rassurer que la beauté de ces traditions ne ne va pas se perdre. »

    En se souvenant avec émotion des années de son propre enfance, Sabina Dulgheriu encourage toujours les enfants à chérir les traditions roumaines. Ainsi, l’exposition « Amour pour la Roumanie », déjà célèbre, est-elle devenue une véritable tradition. Cette année, elle a réuni plus de 100 objets exposés. Sabina Dulgheriu : « La salle de classe a été bondée d’objets. On a eu l’occasion d’exposer des objets vieux de plus de 100 ans, comme par exemple des blouses traditionnelles, une « covată », c’est à dire un récipient en bois très vieux pour ramasser la farine, toute sortes d’objets en bois et quelques parties d’un métier à tisser (car ce n’était pas possible d’exposer la machine entière, à cause de ses dimensions). On a exposé aussi une « maramă », c’est à dire un voile en soie très vieux et très délicat. J’ai été surprise par les objets que les enfants nous ont apportés. En plus de cette exposition, qui a été notre première activité, cette année, nous avons reçu chez nous une artiste locale, madame Mihaela Ursache, qui a appris aux enfants à personnaliser un aimant décoratif pour le frigo, qui reproduisait la forme de la Roumanie. »

    C’est la manière dont Sabina Dulgheriu a accompli une fois son destin : apprendre aux enfants à aimer la Roumanie. Elle en est très contente : « Je suis une professeure qui a réussi à arriver aux âmes des enfants. Ils m’ont dit qu’en ces 2 jours lorsque l’on a célébré la fête nationale de la Roumanie, l’activité la plus agréable pour eux avait été de s’habiller en costume traditionnel, car on avait renoncé à l’uniforme et on avait exposé en revanche nos beaux costumes. Ils ont aussi aimé la liberté de réflexion de ces deux jours, le fait d’avoir reçu des invités et s’être souvenus des traditions roumaines ».

    La fête a culminé par un concours de cuisine, pour lequel les enfants ont préparé des gâteaux en utilisant les recettes de leurs grand-mères. Bien-sûr, tous les participants ont gagné la compétition !

  • Campagne contre la violence dans les écoles

    Campagne contre la violence dans les écoles

    Le ministère roumain de l’Education nationale déroule cette campagne dans le contexte d’une série d’agressions perpétrées dans les écoles roumaines. Un lycéen a tiré sur l’un de ses camarades avec un pistolet airsoft, alors qu’un autre a poignardé un de ses collègues. Ce ne sont que deux exemples de telles violences. Qui plus est, le ministère de l’Education nationale a rapporté l’année dernière près de 10 000 actes de violences dans les écoles et lycées de Roumanie, soit 2 000 de plus par rapport à il y a deux ans. Et selon un rapport World Vision réalisé d’avril à mai 2022, un enfant sur 5 avoue que la violence est présente ou très présente dans son établissement.

    L’ancien ministre de l’enseignement, Sorin Cîmpeanu, reconnaissait le phénomène et annonçait le besoin de constituer des groupes d’action anti-harcèlement dans toute les écoles du pays. « Vous n’êtes pas seuls », voilà le message que nous transmettons aux élèves victimes de violence verbale, physique et psychologique, que nous devons épauler et dont nous devons protéger les droits – annonce aussi la nouvelle ministre Ligia Deca. Dans un communiqué, le ministère a condamné tout acte de violence physique, verbale, psychologique et jugé qu’il était essentiel que les élèves ayant eu un comportement violent bénéficient de l’accompagnement approprié. Parallèlement, la famille et l’école doivent redoubler d’efforts pour que ces manifestations de violence ne se répètent pas – ont affirmé les autorités. En outre, le ministère annonce son intention de populariser par le biais des réseaux sociaux une série de notions élémentaires sur les différents types de violence et de cyber-harcèlement, sur l’utilisation des réseaux sociaux, sur les droits et obligations des élèves, sur le rôle des Centres départementaux de ressources et d’assistance éducationnelle et enfin sur le rôle de la Police.

    L’institution a déjà lancé par le biais d’un clip vidéo, une campagne d’information au sujet de tels problèmes, dans le cadre de laquelle elle affirme ne pas rester indifférente aux épisodes répétés de violence ayant eu lieu ces derniers temps dans les écoles roumaines. Ecoutons la ministre de l’Education nationale, Ligia Deca: « L’école est un espace de l’apprentissage et de la socialisation, non pas des coups. Demandez aux professeurs de discuter avec vous sur les droits et les obligations que vous avez mais aussi sur les conséquences des faits de violence. Demander de l’appui lorsque vous sentez que la furie et la peur vous envahissent. Refusez de participer à tout acte d’agression physique ou verbale, de chantage, d’intimidation et même de harcèlement informatique. Et n’oubliez pas, vous n’êtes pas seuls ! » a déclaré la ministre de l’éducation nationale Ligia Deca.

    L’institution qu’elle dirige a également annoncé l’organisation en coopération avec le ministère de l’Intérieur d’une série de sessions de travail pour décider d’un calendrier des activités de prévention sur la consommation de drogue, de prévention et de lutte contre les faits antisociaux dans les écoles primaires, et de conseil des élèves en situation à risque, parallèlement à la formation des enseignants sur ces sujets.

  • Une nouvelle année universitaire

    Une nouvelle année universitaire

    Presque 500.000 étudiants ont commencé la nouvelle année universitaire en Roumanie, alors que le Ministère de l’Education a un chef par intérim, après la démission de Sorin Cîmpeanu la semaine dernière. De plus, les étudiants n’ont ni aucune nouvelle Loi de l’enseignement supérieur, ni aucune université dans le classement des meilleures 1000 institutions au monde.Sorin Cîmpeanu a quitté le ministère sur la toile de fond des accusations de plagiat à la fois à son propre encontre et contre le Premier Ministre toujours en fonction, Nicolae Ciucă. Dans ces conditions, le nouveau projet des lois de l’enseignement supérieur, intitulé « La Roumanie éduquée », reste sans avenir. Les lois, qui devaient changer essentiellement l’éducation universitaire en Roumanie, ne sont arrivés ni même au Parlement pour être débattus. De plus, on ne connait même pas les amendements admis suite au débat public du projet.

    Dans ce contexte, le Conseil National des Elèves a demandé au Président Klaus Iohannis et au PM Nicolae Ciucă de nommer un nouveau ministre de l’Education qui serait une personne « intègre », dont les compétences professionnelles ne puissent être doutées, qui puisse se distancer de n’importe quelle intrusion politique et qui comprenne la nécessité d’une réforme « réelle » et « courageuse ». Le Président Iohannis a soutenu lui-aussi une réforme profonde du système nationale de l’Education pendant la cérémonie de rentrée à l’Université d’Architecture de Bucarest. « On a besoin d’une tolérance zéro envers le plagiat », a déclaré le chef d’Etat.

    A son tour, le Premier ministre a transmis aux étudiants que l’éducation universitaire fait partie de la liste des priorités du Gouvernement et que le système roumain d’enseignement était en plein processus de transformation. En outre, les changements que les Lois de l’éducation nationale apportent reflètent « une vision orientée vers l’avenir ». Entre temps, les étudiants doivent se confronter aux éternels problèmes financiers causés chaque année universitaire par le manque des places d’hébergement en résidences universitaires et par le manque des subventions suffisantes pour le transport.

    En ce qui concerne le déroulement des cours, le calendrier de l’année universitaire est différent d’une université à l’autre, car Il est voté par le Sénat de chaque institution. Par exemple, à l’Université de Bucarest, la quasi-totalité des cours se dérouleront en présence, mais il y aura aussi des cours en ligne si leur pourcentage ne dépasse pas les 25% du programme d’étude. Dans la nouvelle structure de l’année universitaire, le premier semestre se déroulera jusqu’au 26 février 2023. Pendant cette période-là, les étudiants auront deux vacances, une période d’examens et une période de réévaluations.

    Le deuxième semestre commencera le 27 février et finira en juillet, au fur et à mesure du développement des examens, des réévaluations, des stages de pratiques dans chaque université. Pour les étudiants qui préfèrent l’enseignement à distance, la structure de l’année universitaire est la même que pour les autres, mais ils auront des cours pendant les weekends aussi et moins de sessions de rencontres avec les enseignants. En ce qui concerne les préférences des étudiants, cette année l’Université de Bucarest et l’Université Polytechnique ont été les plus demandées. (Trad. Andra Juganaru)

  • 05.09.2022

    05.09.2022

    Rentrée – Jour de rentrée, ce lundi 5 septembre, pour plus de 3 millions d’élèves du premier et du second degré, de Roumanie. L’année scolaire comportera 36 semaines, divisées en cinq modules séparés par des vacances. Les évaluations semestrielles ne seront plus obligatoires et les élèves se verront accorder une seule moyenne annuelle, par matière, à la place des deux, semestrielles, comme c’était le cas jusqu’à présent. Sur les 17800 établissements scolaires ouverts à travers la Roumanie, une partie est toujours en travaux.

    Réfugiés – Presque 125.000 personnes ont franchi dimanche, les frontières roumaines, dans les deux sens, précise l’Inspection générale de la Police des frontières dans son rapport. Sur ce total, 11500 étaient des réfugiés ukrainiens soit de 4,73% de moins que la veille. Depuis le 10 février 2022, soit deux semaines avant le début de l’invasion russe dans leur pays et jusqu’à présent, plus de 2,2 millions d’Ukrainiens sont arrivés en Roumanie, la plupart juste pour la transiter.

    EURO – L’euro a chuté aujourd’hui sous la barre des 0,99 dollar, soit son niveau le plus bas depuis 20 ans. Cette baisse historique intervient après l’annonce, la semaine dernière, que la Russie couperait les livraisons de gaz à l’Allemagne via le gazoduc Nord Stream. Sur les marchés asiatiques, l’euro valait 0,9880, soit son niveau le plus bas depuis 2002, tandis que le livre sterling a chuté à 1,445 dollars, son niveau le plus faible de ces deux dernières années. La dernière fois quand la monnaie européenne s’est trouvée en dessous du dollar remonte à octobre 2000 quand l’euro est tombé sous la barre des 0,82 dollars.


    Commémoration – Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier et israélien, Itzhak Herzog, participent ce lundi, à Berlin, aux cérémonies de commémoration de la sanglante prise d’otages lors des Jeux olympiques de Munich en 1972. Il y a 50 ans, un commando palestinien avait attaqué la délégation israélienne qui participait aux jeux, a tué deux de ses membres et a pris neuf autres, en ôtages, en réclamant la remise en liberté des prisonniers palestiniens. Ce drame prendra une grande envergure dans la mesure où la gestion par l’Allemagne de l’opération policière de sauvetage des athlètes, a été mal organisée et s’est terminée par la mort de tous les ôtages. Cinq terroristes palestiniens ont été également tués et trois autres ont été arrêtés. Le gouvernement Scholz a décidé de verser 28 millions d’euros de réparations aux victimes. Les responsables allemands ont reconnu que ce n’était là que le début d’un long chemin pour réparer les torts des dernières décennies. A la veille des commémorations, le chef de l’Etat allemand, Frank-Walter Steinmeier, a reconnu qu’il était honteux que l’Allemagne ait mis 50 ans à conclure un accord d’indemnisation des proches des victimes israéliennes.

    Natation – Les nageurs roumains, David Popovici et Bianca Costea ont remporté la médaille d’or dimanche, au dernier jour des Championnats du monde de natation juniors de Lima. Un autre Roumain, Vlad Stancu, a quant à lui décroché le bronze. David Popovici a gagné l’or en 100 mètre nage libre, Bianca Costea celui en 50 mètres nage libre et Vlad Stancu, le bronze en 1500 mètres nage libre. Au tableau des médailles par pays participant, la Roumanie s’est classée en quatrième position avec 4 médailles d’or, deux d’argent et deux de bronze. Les médailles d’or ont été remportées par les relayeurs roumains du 4×100 m nage libre (David Popovici, Alexandru Constantinescu, Ştefan Cozma, Patrick Sebastian Dinu), par David Popovici en 100 et 200 mètres nage libre et par Bianca Costea, en 50 mètres nage libre. Ces résultats ne vont que confirmer, une fois de plus, à quel point l’été 2022 fut riche en succès pour la natation roumaine et notamment pour le prodige David Popovici.

    Météo – Les températures sont en légère hausse ce lundi par rapport aux jours précédents, tout en restant inférieures aux normales saisonnières dans la plupart des régions. Le ciel est variable, partiellement couvert et des pluie éparses tomberont par-ci, par-là, sur le centre du territoire, notamment sur les régions collinaires. Le vent souffle légèrement, plus fort sur la côte roumaine à la Mer Noire. Les températures maximales iront de 19 à 26. 23 degré à midi, à Bucarest.

  • Nouveautés et problèmes de la nouvelle année scolaire.

    Nouveautés et problèmes de la nouvelle année scolaire.

    Près de trois millions d’écoliers et de lycéens de
    Roumanie sont de retour aujourd’hui dans les bancs des écoles. Puisque de l’avis
    des experts, le début de l’année scolaire pourrait générer une nouvelle vague de
    l’épidémie de Covid 19, le ministère de la Santé a réitéré les recommandations
    visant le port du masque dans les espaces fermés et dans les endroits où il y a
    beaucoup de monde. Les enseignants sont censés identifier les élèves malades et
    les conduire au cabinet médical de l’école. Les cas de contamination au nouveau
    coronavirus seront rapportés à la direction de chaque institution
    d’enseignement par les professeurs ou bien par les parents. Les médecins
    recommandent aussi aux écoliers de se laver les mains le plus souvent que
    possible et aux écoles de désinfecter quotidiennement les meubles et les objets
    que les élèves touchent constamment.


    Autrement, la nouvelle année scolaire propose plusieurs
    nouveautés, décidées par le ministère de l’Education nationale et partiellement
    mal reçues par les professeurs, les élèves et les parents. Les deux semestres
    seront remplacés par cinq modules d’enseignement, qui alterneront avec cinq
    périodes de vacances. Les évaluations de fin de semestre ne seront plus
    obligatoires et les moyennes semestrielles à chaque matière seront remplacées
    par une seule moyenne annuelle. Une autre modification adoptée cette année vise
    l’élimination des règles gérant le processus d’élimination des élèves des
    écoles, vu que l’enseignement primaire et secondaire est obligatoire en
    Roumanie. Cette mesure demeure valable dans le cas de l’enseignement
    supérieur, qui est facultatif. Cette année scolaire, la moyenne des années de
    collège, soit de la 5e à la 8e, ne comptera plus dans le
    calcul de la moyenne d’admission au lycée.

    Ces nouveautés ne constituent qu’une
    partie du paquet de réformes promues par Sorin Cîmpeanu, ministre libéral de
    l’éducation du gouvernement de la coalition composée par le Parti social
    démocrate, le Parti national libéral et l’Union démocrate magyare de Roumanie. Titulaire
    du portefeuille de l’enseignement depuis pal mal de temps par rapport à ses
    prédécesseurs – plusieurs dizaines en trente ans depuis la chute du communisme
    – Sorin Cîmpeanu est contesté par les professionnels du système, des
    académiciens jusqu’aux enseignants des petites villes et des présidents des
    universités jusqu’aux associations d’élèves. Des pétitions qui lui demandent la
    démission ont réuni assez rapidement des dizaines de milliers de signatures.

    La
    frustration des cadres du système de l’Education nationale est évidente, selon
    le sondage le plus récent réalisé par l’organisation World
    Vision. Deux enseignants roumains sur trois soulignent toujours que le
    programme demeure trop chargé et que le décrochage scolaire demeure cette année
    aussi un problème impossible à résoudre. A cause de la pauvreté, 35% des adolescents
    ne se permettent pas de s’acheter toutes les fournitures scolaires et les
    livres qui leur sont nécessaires. Un parent sur dix est obligé à retirer au
    moins un enfant de l’école, temporairement ou définitivement, afin de pouvoir
    boucler ses fins de mois. La moitié des enseignants affirment être découragés
    par le manque d’implication des parents dans l’éducation de leurs enfants. 65%
    d’entre eux exigent l’allocation de fonds supplémentaires pour les laboratoires
    scolaires et pour les espaces consacrés aux activités sportives.


    Voici donc autant de visages de la
    « Roumanie éduquée », soit le nom du programme lancé il y a plusieurs
    années déjà par le président Klaus Iohannis, lui-même professeur de physique au
    lycée, avant de devenir politicien.

  • 03.09.2022 (mise à jour)

    03.09.2022 (mise à jour)

    Energie – Le ministre roumain de l’énergie, Virgil Popescu, a affirmé sur les réseaux de partage que le décret gouvernemental portant sur le plafonnement des tarifs énergétiques, récemment adopté ne transgressait pas la législation européenne. L’autorité nationale de régulation dans le domaine de l’énergie avait averti que la loi était susceptible de provoquer une procédure d’infraction à la législation européenne à l’encontre de la Roumanie. Virgil Popescu a précisé que les autorités de Bucarest étaient constamment en dialogue avec Bruxelles sur le thème de chaque mesure dans le domaine et que le décret serait présenté le 9 septembre à la réunion d’urgence des ministres de l’énergie de Prague. Il rappelle aussi la volonté des institutions européennes de mettre fin aux jeux d’intérêts sur le marché européen et à l’avidité des spéculateurs. Le décret prévoit entre autres que les intermédiaires qui commercialisent de l’énergie à des prix très élevés, à cause d’une chaine de ventes et reventes surdimensionnée, se verront infligés une amende de 5% de leur chiffre d’affaires.

    Gaz – Le Commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, a déclaré samedi que l’Union européenne était prête à réagir si la Russie refuse toujours de reprendre les livraisons de gaz par le biais du gazoduc North Stream, dont la remise en fonction après une période de maintenance était prévue pour ce samedi. Et pourtant, ce gazoduc vital pour l’approvisionnement en gaz des européens sera entièrement fermé jusqu’à la réparation d’une turbine. L’action risque d’accentuer l’inquiétude des Etats d’Europe qui tentent d’éviter une crise énergétique cet hiver et accusent Moscou d’utiliser le gaz en tant qu’arme pour se venger suite aux sanctions occidentales imposées après l’invasion de l’Ukraine.

    Rentrée – Lundi, c’est la rentrée pour près de 3 millions d’élèves de Roumanie. Cette année scolaire sera marquée par de nombreux changements. Elle est composée de 5 modules séparés par 5 vacances. Les tests ne sont plus obligatoires et les moyennes sont désormais éliminés du calcul de la moyenne utilisée pour l’admission eu lycée. A compter par cette année, les examens de fin de semestre ne sont plus obligatoires et chaque matière aura une seule moyenne. Le ministre de tutelle, Sorin Cîmpeanu a reconnu que parmi les problèmes de écoles roumaines figurait l’absence des autorisations de sécurité anti-incendie.

    Resita – La vile roumaine de Reşiţa (dans l’ouest) est la première ville roumaine à avoir rejoint ce samedi le réseau mondial de l’UNESCO « Learning cities » (« Villes qui apprennent ») ayant ainsi la chance d’accéder à des projets éducationnels d’envergure – a annoncé le ministère roumain de la Culture. Selon la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, les villes sélectionnées sont des exemples remarquables dans lesquelles l’apprentissage au cours de toute la vie pourrait devenir une réalité au niveau local. La liste des nouveaux membres inclut 77 villes de 44 Pays. Reşiţa est une des cinq villes de l’Europe du Sud – est aux côtés de Lasko, Ptuj et Ljubljana en Slovénie et Trnava en Slovaquie.

    Covid – Le nombre de cas d’infection au coronavirus est à la baisse en Roumanie. Un peu plus de 1 800 nouveaux cas de Covid 19 ont été confirmés au cours des dernières 24 heures, soit 600 de moins par rapport à vendredi. Le plus grand nombre d’infections, quelque 290, ont été enregistrés dans la Capitale. Plus de 2 200 malades sont hospitalisés, dont 176 en réanimation. Le bilan des autorités fait également état de 15 décès.

    Météo – Après une période avec une météo assez capricieuse et un temps plutôt frisquet, les températures devraient progresser dans les jours à venir sur la majorité des régions. Le ciel sera toujours couvert et les pluies seront au rendez-vous sur le relief. Les maximas iront de 18 à 26 degrés alors que les minimas iront de 6 à 16 degrés dans la nuit en montagne.

  • La famille et les racines, c’est sacré

    La famille et les racines, c’est sacré

    Même s’ils sont bien intégrés dans leur pays d’accueil,
    les Roumains de la diaspora ne peuvent oublier leurs racines. La famille, c’est
    sacré ! Or quoi de mieux pour se sentir connecté à son pays d’origine que de
    s’exprimer dans sa langue maternelle lorsque l’occasion se présente ? La langue
    n’est pas qu’un moyen de communication, elle joue aussi un rôle – essentiel -
    sur le plan identitaire. Dans les familles ou communautés roumaines, la langue
    est plus qu’un moyen de créer verbalement du lien, c’est une porte qui permet
    aux Roumains, le temps d’un instant, de se sentir à nouveau chez eux, au pays.
    La famille, c’est sacré, et par extension, la langue aussi !




    Les Instituts culturels roumains des grandes villes du
    monde entier ainsi que les ambassades roumaines à l’étranger et les églises
    organisent des cours de langue roumaine ou divers ateliers créatifs organisés
    autour de la langue roumaine. Ces ateliers sont organisés à destination des
    enfants de la diaspora. L’école dont nous allons parler aujourd’hui se démarque
    toutefois des autres. Elle rassemble en effet tous ceux qui, dans le monde
    entier, souhaitent améliorer leur roumain. Evidemment, cela n’est possible que
    de façon virtuelle.




    Delia Pavel est installée à New York depuis 2019. Il y a
    deux ans, elle a eu une idée, une idée née sur le sol américain mais dont les
    racines sont bien roumaines.




    « Lorsque j’étais en Roumanie
    j’organisais des spectacles dans des théâtres indépendants et des activités
    culturelles ludiques pour les enfants et les adultes. J’ai décidé de partir
    m’installer aux Etats-Unis, mais l’idée m’est venue de poursuivre ce travail
    avec les enfants roumains vivant dans l’Etat de New York. La pandémie est
    arrivée et j’ai été contrainte de repenser notre fonctionnement pour pouvoir
    continuer à proposer des activités en ligne. Nous cherchions à proposer des
    activités uniquement en roumain. Or j’ai constaté que ces enfants ne parlaient
    pas ou peu roumain. Même s’ils parlent roumain à la maison, ils sont scolarisés
    en anglais. Ils en oublient leur langue maternelle et une fois rentrés à la
    maison, ils répondent à leurs parents en anglais. Les parents aussi s’expriment
    en anglais, et de fil en aiguille, les enfants roumains vivant à l’étranger
    sont de moins en moins souvent en contact avec leur langue maternelle. »







    C’est ainsi qu’est née l’école « PROUD », une
    plateforme en ligne offrant des activités culturelles ludiques adaptées aux
    enfants de la diaspora roumaine. Des enfants parfois nés à l’étranger de
    parents roumains ou dont l’un des deux parents est roumain. Delia Pavel nous
    parle plus en détail de son projet :












    « Le modèle d’activité en ligne nous a
    permis de nous ouvrir aussi aux Roumains installés à l’étranger dans d’autres
    pays. Jusqu’à présent, nous avons reçu plus de 200 élèves. Grâce à nos méthodes
    d’enseignement inédites, les enfants sont ravis, ils se réjouissent de s’asseoir
    devant leur écran pour participer. Nous privilégions en effet l’apprentissage
    de la langue par les jeux, mais aussi le développement personnel. Nous sommes
    bien plus qu’une simple école de langue. Nous voulons que nos élèves soient
    fiers de leurs racines roumaines. Nous souhaitons éveiller leur curiosité pour
    leur donner envie de découvrir la Roumanie, de lire en roumain, de se faire des
    amis roumains, unis tous ensemble par ce lien à la fois fort et invisible,
    celui des origines roumaines partagées. »





    Jusqu’à présent, l’école PROUD a accueilli des élèves des
    Etats-Unis, du Canada, d’Australie, du Danemark, d’Allemagne, du Royaume-Uni,
    des Philippines, d’Egypte, du Nigéria ou encore de Dubaï. Selon Delia Pavel, il
    existe une multitude d’enfants, aux besoins et aux attentes multiples. PROUD
    propose des cours individuels ou en groupe d’âge ou de niveau. Les cours
    destinés aux élèves désireux d’apprendre le roumain sont dispensés par des
    professeurs roumains. Ceux destinés aux élèves souhaitant perfectionner leur
    niveau de langue sont dispensés par des acteurs. Actrice, scénariste, professeure
    et coordinatrice de cours d’art dramatique, Anca Manolescu fait partie de
    l’équipe PROUD. Elle nous a raconté à son tour le déroulement de ses cours en
    ligne avec les élèves :




    « J’utilise les techniques que j’ai
    moi-même apprises, plus récentes, mais avec un petit plus : tout se fait
    en ligne, j’ai donc dû faire appel à mes ressources, et je m’appuie désormais
    sur des jeux de développement personnel par le jeu de l’acteur. Les enfants ont
    entre 4 et 12-13 ans, vous imaginez bien que les méthodes utilisées varient en
    fonction de l’âge. Il faut aussi tenir compte du niveau de langue de chacun, de
    sa personnalité etc. Nous jouons avec les mots, nous apprenons des poésies, des
    poésies que j’aime et avec lesquelles j’ai grandi. Ce sont celles des poètes
    roumains, mais aussi de notre enfance, que l’on déclamait devant notre immeuble.
    Et j’ai adapté le tout au modèle de cours en ligne, en choisissant aussi les
    poésies qui, selon moi, pouvaient aider les enfants à apprendre le roumain,
    mais aussi à mieux appréhender le mode de pensée des Roumains, la culture
    roumaine, à travers la nourriture, les expressions, les différents registres de
    langue etc. Je suis contente de voir leur réaction lorsque je leur récite une
    poésie ou quand je leur parle de mon enfance ou que je leur enseigne le mot
    « zarzăr » (abricotier), qu’ils ne connaissent pas car c’est un arbre
    typique de Roumanie. Ainsi, la Roumanie se balade partout. »





    L’enthousiasme des enfants et la joie de leurs parents
    qui constatent leur progrès en roumain nous encourage à poursuivre notre
    travail, ajoute Delia Pavel, fondatrice de l’école PROUD. Une école qui, de par
    son nom, insuffle aux enfants de la diaspora la fierté d’avoir des racines
    roumaines. (Trad. : Charlotte Fromenteaud)

  • Imposition des cours privés et programmes d’été à l’Institut français de Bucarest.

    Imposition des cours privés et programmes d’été à l’Institut français de Bucarest.

    Le mois de mai c’est le coup d’envoi de la période des examens scolaires en Roumanie : tests nationaux pour les écoliers, baccalauréat pour lycéens, examens et tests d’admission à l’université, mais aussi examens de licence pour les étudiants. Et tout jeune Roumain sait que pour pouvoir réussir aux examens il faut se préparer d’avance en privé, parfois même pendant plusieurs années. Une activité que les autorités ont décidé de fiscaliser. Par ailleurs, en cette période de fin de printemps début d’été le programme de l’Institut Français de Bucarest est lui aussi marqué par les examens du DALF et du DELF suivis par des programmes d’été pour les jeunes, des activités d’enseignement détendus et ludiques.