Tag: école

  • Changements dans la structure de l’année scolaire

    Changements dans la structure de l’année scolaire

    Il est carrément impossible de faire un décompte des réformes successives du système roumain d’éducation nationale. Certains de ces projets qui s’ambitionnaient de révolutionner l’enseignement roumain n’ont pas été continués, parce que leurs promoteurs ont été les victimes de changements politiques. Et à toutes ces réformes inachevées est venue s’ajouter la pandémie avec ses périodes de confinement et d’école en ligne. Mais voilà que ce printemps le ministère de l’éducation nationale a annoncé de nouveaux changements dans la structure de l’année scolaire.

    A commencer par l’automne prochain, les actuels semestres seront remplacés par cinq modules d’enseignement, qui seront séparés par autant de vacances. Les cours devraient commencer plus tôt, soit le 5 septembre et s’achèveront le 16 juin. C’est ce qu’à annoncé le ministre Sorin Cîmpeanu, qui a assuré que cette décision a été adoptée suite à des consultations avec les experts et suite à un dialogue avec les représentants des professeurs, des parents et des élèves. Sorin Cîmpeanu: « La proposition adoptée a été de commencer l’année scolaire le 5 septembre, par un premier module d’enseignement qui s’achèvera par une semaine de vacances pour tous les élèves, fin octobre. Le deuxième module s’enchaine jusqu’aux vacances d’hiver. Puis le troisième module s’achèvera par une autre semaine de vacances au mois de février. Les vacances de Pâques se tiendront en avril et l’année scolaire s’achève le 16 juin. » a expliqué le ministre de l’éducation nationale Sorin Cîmpeanu.

    Tout a commencé par le besoin d’alterner des modules d’enseignement de 6 – 7 – 8 semaines par des modules de repos, selon les règles pédagogiques modernes, a expliqué le ministre. Et ce n’est pas tout : plusieurs changements visent aussi le règlement d’organisation et de fonctionnement de l’enseignement préuniversitaire, dont le plus important est l’élimination des devoirs de synthèse semestriels. Par ailleurs, le ministre roumain a annoncé que pas moins de 1 400 écoles bénéficieront de financements de 190 millions d’euros par le biais du Plan national de relance et de résilience. L’objectif principal est de réduire l’abandon scolaire et c’est pourquoi la majorité de ces écoles sont situées en milieu rural.

    La numérisation jouera un rôle essentiel dans les processus d’enseignement et d’apprentissage. Les enseignants renonceront à la craie et au tableau noir en faveur des nouvelles technologies et des tableaux numériques, un changement radical, aux dires du ministre roumain de l’Education nationale, Sorin Cîmpeanu. (Ştefan Stoica)

  • Mécontentements des enseignants

    Mécontentements des enseignants

    Pour les syndicats de l’Education Nationale, la rentrée scolaire a été une bonne occasion pour organiser de nouvelles protestations contre plusieurs décisions des autorités, parmi lesquelles celle de majorer les salaires de seulement 4,5%. Le personnel de l’enseignement demande au gouvernement de payer des salaires de base conformément à une loi datant de 2017, qui prévoyait l’introduction il y a deux ans déjà d’une majoration de 16%. L’allocation d’un budget de l’Education nationale de 6% du Produit Intérieur Brut, l’octroi de bonus pour les conditions difficiles de travail, le paiement des heures supplémentaires, et la hausse du nombre des postes d’enseignants dans le système, figurent également parmi les demandes des syndicalistes.

    Fin 2021, ceux-ci menaçaient de déclencher la grève générale dans tout le système de l’Education nationale à partir du 10 janvier. Pourtant cette idée a été abandonnée en raison du fait que certains enseignants étaient en vacances. Le président de la Fédération des syndicats libres de l’enseignement, Simion Hancescu affirme que le nombre des personnes mécontentes ne fait qu’augmenter sur la toile de fond du manque de réaction des autorités. Ecoutons Simion Hancescu : « Il s’agit d’un cumul de mécontentements. Décembre dernier nous avons déposé au siège du Gouvernement roumain une pétition signée par 163 000 enseignants qui demandait d’appliquer la Loi numéro 153 à compter du 1er janvier 2022. Malheureusement, nous n’avons reçu aucune réponse. Trois jours de protestations devant le siège du gouvernement ont été suivis par le même silence de la part de l’exécutif. Puis, la semaine dernière nous avons protesté à nouveau devant le siège du gouvernement et le premier ministre a réagi par le même silence. C’est pourquoi nous avons décidé de passer à une forme de protestation qui implique davantage de personnes. Ils souhaitent tous passer à la grève générale. » a déclaré Simion Hancescu.

    Selon un autre leader syndical, Marius Nistor, président de la Fédération des syndicats de l’Education nationale, ce ne sont pas uniquement les enseignants qui sont mécontents de cette situation. Ecoutons Marius Nistor : « Soyons clairs : il ne s’agit pas exclusivement des enseignants. Il s’agit de tout le personnel qui déroule son activité dans une école : professeurs, professeurs auxiliaires et autres salariés, tous nos collèges quelle que soit la fonction qu’ils remplissent au sein des institutions d’enseignement. » a précisé Marius Nistor.

    Côté autorités, le ministre de l’Education nationale Sorin Cîmpeau affirme que les salaires des enseignants devraient absolument être motivants et que le mécontentement des protestataires est tout à fait normal, puisque la loi de 2017 n’a pas été appliquée. Néanmoins le ministre appelle les enseignants de faire preuve de retenue, étant convaincu que leur vaste majorité n’abandonneraient pas leurs élèves, touchés déjà par l’enseignement en ligne imposé périodiquement à cause du contexte épidémiologique. Selon le responsable roumain, suite aux majorations appliquées jusqu’ici, un professeur débutant touche un salaire net d’un peu plus de 500 euros, alors qu’un professeur qui a 40 ans d’ancienneté touche près de 900 euros. A tous ces salaires s’ajoutent aussi des bonus, affirme le ministre Cîmpeanu.

    Et les enseignants ne sont pas les seuls mécontents des décisions des autorités. Une partie des élèves ont récemment protesté contre l’introduction d’un critère plus restrictif pour l’octroi des bourses pour le mérite. Cette démarché n’a pas eu du succès jusqu’ici et la décision du ministère demeure inchangée.

  • Le second semestre démarre en présentiel

    Le second semestre démarre en présentiel

    Ce lundi, tous les élèves de Roumanie, dès la maternelle
    jusqu’au lycée, ont commencé en présentiel le second semestre de l’année scolaire
    2021-2022. Le contexte pandémique n’est pas des meilleurs, le taux des
    infections ne fait qu’augmenter, mais les autorités insistent sur les bénéfices
    de l’école en présentiel, surtout qu’au début de la pandémie les élèves
    roumains ont fait des cours en ligne pendant de longs mois. Pour ce semestre, de
    nouvelles normes ont été établies pour le fonctionnement des établissements scolaires.
    Le taux d’incidence des contaminations au niveau local n’est plus un critère,
    ni le taux de vaccination des personnels d’un établissements scolaire. Désormais,
    les cours seront dispensés en ligne dans les départements où le taux d’occupation
    des lits en soins intensifs dépasse les 75%.






    Le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, explique :
    « Le jeudi de chaque semaine est le jour de référence pour la semaine à
    suivre. Il n’y aura pas de fragmentation de la semaine d’étude : si la
    semaine commence en présentiel, elle finit en présentiel et si elle commence en
    ligne, elle finira en ligne. Le second changement concerne l’activité de chaque
    classe : la classe entière passe en ligne si dans les rangs de ses élèves l’on
    recense 3 cas d’infection pendant 7 jours consécutifs. Enfin, on a gardé la
    règle qui dit qu’une école entière passe en ligne si au moins la moitié de ses
    classes ont suspendu l’activité en présentiel ».






    Le retour en présentiel se fera au moment où le taux d’occupation
    des lits destinés aux malades de Covid en soins intensifs est inférieur à 70% dans
    un département.






    Pour leur part, les représentants des élèves ne sont pas
    d’accord avec ce nouveau système. A leur avis, il est nécessaire d’avoir un algorithme
    complexe de calcul du risque épidémiologique dans une école, qui prenne en compte
    l’incidence locale des cas de coronavirus, le nombre des lits occupés en soins
    intensifs, le taux de vaccination des enseignants et des élèves, tout comme la
    capacité d’un établissement scolaire de garantir le respect de toutes les
    normes sanitaires et la capacité de faire des tests dépistage.






    Mais rien n’est facile à entreprendre dans l’éducation
    nationale. Et d’autant moins dans un contexte où les règles du jeu changent du
    jour au lendemain, bien que l’intention des autorités soit de garder les écoles
    ouvertes aussi longtemps que possible.






    Dans une interview pour Radio Roumanie, le ministre Sorin
    Cîmpeanu explique encore : « On aimerait tous avoir de la prédictibilité,
    mais il est impossible de prévoir la spécificité d’un variant du virus Sars-Cov-2.
    On ne peut que constater la situation et prendre les meilleures mesures qui s’imposent.
    La prédictibilité est quelque chose que cette crise sanitaire ne peut pas offrir.
    C’est à nous, donc, de prendre les mesures les plus responsables et les plus
    stables. »






    Pour rappel, en novembre dernier, après deux semaines de
    vacances imposées à tous les élèves à cause de la situation épidémiologique
    trop dangereuse, le ministère de l’Education a opéré des changements dans la structure
    de l’année scolaire en cours. Les élèves ont maintenant devant eux plus de trois
    mois de cours ininterrompus avant les futures vacances scolaires. Prévues à la
    mi-avril, les vacances de printemps dureront 17 jours et comprendront aussi la
    Pâque orthodoxe. L’année scolaire finira le 10 juin prochain. (Trad. Valentina
    Beleavski)

  • L’école roumaine entre les cours en ligne et la présence physique

    L’école roumaine entre les cours en ligne et la présence physique

    Le Comité national des situations d’urgence de Roumanie a modifié les critères épidémiologiques qui gèrent l’enseignement pré-universitaire. En vertu d’un ordre commun des ministères de l’Education nationale et de la Santé, désormais les décisions des autorités se feront en fonction du taux d’occupation des lits dans les hôpitaux qui soignent les malades de Covid d’un département. Les cours se déroulent en présentiel au niveau de toutes les écoles et lycées situés dans les départements où cet indicateur est inférieur à 75 %. Au-delà de ce seuil, les cours se déroulent exclusivement en ligne. Le retour des élèves dans les salles de classe se fera uniquement après la baisse du taux d’occupation des lits dans les hôpitaux Covid en dessus des 70 %. C’est pourquoi chaque semaine les directions de santé publique de chaque département et de la ville de Bucarest sont tenues à publier sur leurs sites internet cet indicateur relatif au jour de jeudi.

    Par ailleurs, les cours en présentiel seront suspendus pour une période de 10 jours si trois cas d’infection au virus SARS-CoV-2 sont enregistrés dans un groupe d’enseignement à tous les niveaux : crèche, maternelle, CP, primaire, collège, lycée, école professionnelle. A noter que cette année, les écoliers et les lycéens ne bénéficient pas de pause entre le premier et le deuxième semestre, ce dernier étant prévu à commencer ce lundi le 17 janvier. Les prochaines vacances, celles de printemps, sont prévues en principe du 15 avril au 1er mai.

    Jeudi à Bucarest, les syndicalistes de l’éducation nationale ont organisé des protestations pour déplorer le fait que le gouvernement n’avait pas augmenté les revenus du système conformément à la loi des salaires de 2017. Ils affirment que la majoration de seulement 4% appliquée en début d’année avait provoqué un état de mécontentement généralisé parmi les salariés de l’enseignement et menacent de déclencher des grèves. Les enseignants affirment aussi être les seuls salariés de l’Etat à ne pas bénéficier de bonus pour les conditions de travail.

    Les élèves et leurs parents sont eux aussi mécontents à cause de la décision du Ministère de l’Education de relever le seuil de la moyenne annuelle en fonction de laquelle les élèves reçoivent des bourses de mérite – de 8,5 à 9,5 sur un maximum de 10. Selon les organisations des élèves, des centaines de milliers d’écoliers et de lycéens seront dépourvus de ce stimulent financier. Pourtant, aux dires du ministre de tutelle, Sorin Cîmpeanu, au total 660 000 élèves bénéficieront cette année de plusieurs types de bourses d’étude. Notons aussi que depuis le début de la pandémie, les enseignants ont été enclins à donner plutôt de bonnes notes et c’est pourquoi la surévaluation des compétences est devenue une pratique répandue dans les écoles et les lycées de Roumanie. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Les abus à l’encontre des mineurs

    Les abus à l’encontre des mineurs

    Difficile de rassembler des données en temps de pandémie. Pourtant, lorganisation Salvați Copiii (Sauvez les enfants) a réussi à mener à bien ses recherches sur les violences à lencontre des mineurs, et ce grâce aux réponses denfants et de parents. Rien de surprenant, les enfants et les adultes ont des points de vue divergents sur le sujet. Par exemple, 46 % des enfants affirment subir souvent des châtiments corporels dans leur famille, alors que seuls 28 % des parents reconnaissent avoir recours à la violence. Le même écart apparaît dans les résultats des études menées en 2001 et 2013. Le sociologue Ciprian Grădinaru nous en apprend davantage :



    « On constate une légère baisse des agressions verbales, qui reste néanmoins relativement élevée. Certains éléments méritent toutefois dêtre mentionnés. Même si elle reste élevée, la violence physique, soit les coups frappés à la main sans produire de traces sur lenfant a tendance à diminuer, passant de 85 % en 2001, à 46 % en 2021, si lon en croit les réponses fournies par les enfants. Un aspect semble particulièrement inquiétant : la violence physique (coups ou utilisation dobjets) suite à laquelle il reste des traces sur le corps de lenfant na pas diminué et semble même plus élevée en 2021 quelle ne létait en 2013. Même constat pour labus émotionnel ou les menaces. On observe la même tendance pour la négligence de lenfant, lexploitation des enfants et les abus sexuels sur mineurs. Selon les réponses des enfants, seul le recours à de légères violences physiques est en baisse. Le plus probablement, cest ce que nous appelons la reconnaissance du phénomène. Les parents semblent prendre progressivement conscience quil nest pas bien de frapper ou de crier sur un enfant. Si lon en croit les données de 2013, le pourcentage était bien plus faible. Selon les réponses apportées par les enfants au sujet de leur environnement éducatif, on constate une baisse significative de la violence physique, passant de 30 % en 2001 à 5 % en 2021. On ne peut malheureusement pas en dire autant des violences psychologiques dont le pourcentage reste élevé encore aujourdhui. »



    A quoi correspond exactement le terme dabus émotionnel ? Le sociologue Ciprian Grădinaru explique :



    « Labus émotionnel (on emploie de gros mots à la maison ou on est insulté) atteint 12 %. Près de 90 % des enfants interrogés racontent être réprimandés par leurs parents. La moitié affirment être régulièrement témoins de querelles entre les deux parents, ce qui peut représenter une autre forme dabus émotionnel. Deux enfants sur dix affirment que leurs parents ne les laissent pas jouer avec dautres enfants. Un pourcentage similaire affirment quau moins lun des deux parents consomme trop dalcool. Une autre forme plus grave dabus consiste à ne pas nourrir un enfant. Si lon creuse un peu plus la question, on constate quun enfant sur trois affirme ne pas manger ou ne pas manger des repas préparés chez lui. Plus de deux enfants sur dix affirment ne pas consulter de médecin lorsquils sont malades. Dautres racontent rester seuls chez eux la nuit pour soccuper de leurs petits frères ou petites sœurs. Certains affirment rester seuls chez eux pendant plusieurs jours. On parle ici davantage de facteurs socio-économiques que de comportements ou de choix éducationnels des parents. »



    Le pourcentage relatif aux abus sexuels reste aussi très inquiétant : environ 3 % des parents interrogés affirment que leur enfant a été victime dabus sexuels au cours de lannée passée. Pour deux tiers dentre eux, lagresseur est un inconnu, et 2,9 % des adolescents déclarent avoir été victimes de viol. Les experts estiment toutefois que ce chiffre pourrait être sous-estimé. Ciprian Grădinaru nous en dit plus :



    « Près de deux à trois enfants sur dix a déjà vu à la télévision des images à caractère sexuel. Si lon part du principe quil sagit dun tabou, on peut imaginer que ces chiffres sont en fait plus élevés. Ce nest que la partie immergée de liceberg. Près de 7 % des enfants affirment toutefois avoir déjà vu, dans la vie réelle, des adultes dans des poses sexuelles. Ils racontent que des vidéos ou des images les montrant nus ou dans des positions sexuelles ont été postées ou envoyées sur Internet. Ce pourcentage ne semble pas diminuer pour le moment. »



    Quel rôle joue lécole dans la diminution ou dans la prévention de ce type dabus ? Les psychologues scolaires, malheureusement trop peu nombreux, peuvent nous apporter une réponse. Cest le cas dAura Stănculescu qui partage son expérience :



    « Nous cherchons à empêcher ces comportements. Cest en effet plus simple que davoir à les déconstruire plus tard pour rééduquer les enfants ensuite. Cest pourquoi en classe nous travaillons beaucoup sur la communication. Nous leur apprenons à communiquer de manière pertinente. Ainsi, ils apprennent à sexprimer, à parler de leur malaise, et surtout de la cause de ce malaise. Nous leur apprenons à le verbaliser et à se tourner vers la personne qui pourra les aider à résoudre leur problème. Un enfant qui sexprime est un enfant qui a appris à se défendre. Ce qui nous intéresse, cest que les enfants ne restent pas dans ce rôle de victime, car tout traumatisme peut saggraver, et lenfant risque de devenir un adulte malheureux qui se mettra à son tour dans une posture dagresseur. Nous cherchons à instaurer un environnement sain à lécole. »



    Pour ce faire, il faut aussi que la société évolue dans son ensemble, car nous ne pouvons continuer à vivre dans un monde où persiste la tradition du « qui aime bien châtie bien ».


    (Trad. : Charlotte Fromenteaud)

  • 22.11.2021

    22.11.2021

    Politique – Le président roumain, Klaus Iohannis, a désigné l’ex général Nicolae Ciuca candidat aux fonctions de premier-ministre. Le chef de l’Etat a déclaré à l’issue des négociations avec les partis parlementaires qu’une majorité solide existait au Parlement, constituée par le PNL, le PSD et l’UDMR et le groupe des minorités nationales. C’est celle-ci qui a proposé l’ex-chef de l’Etat major aux fonctions de chef du cabinet roumain. Le premier ministre désigné à déclaré que les citoyens attendaient de la stabilité et des solutions du prochain Exécutif afin de résoudre les effets produits par la pandémie et la crise énergétique ainsi qu’un programme de gouvernance censé mettre en application le Plan national de relance et de résilience. C’est pour la première fois, à dit Nicolae Ciuca que le programme de gouvernance contenait un chapitre important consacré aux investissements solides en Roumanie, ansi qu’un programme de mesures sociales. Le président a rencontré lundi des représentants du PNL, le PSD, l’UDMR et des minorités nationales, qui se sont rendus ensemble aux négociations et ensuite les représentants de l’AUR. L’USR, ancien partenaire dans la coalition gouvernementale n’a pas participé aux consultations. Le président du PNL, Florin Cîtu a affirmé à l’issue des consultations que cette coalition était une solution de compromis et qu’il allait suivre de près la façon dont elle fonctionne. Pour sa part, le leader de l’UDMR, Kelemen Hunor espère que ce gouvernement serait stable. Avant les négociations avec le chef de l’Etat, le PNL et le PSD ont eu des réunions décisives. Les sociaux-démocrates ont affirmé que le PSD aurait 9 ministères dans le prochain cabinet dont les Finances, le Travail et les Transports, ainsi que le Secrétariat général. Le Parti national libéral aura huit ministères, parmi lesquels les Fonds européens, la Justice, l’Education, l’Energie, alors que l’UDMR aura trois portefeuilles – le Développement local, l’environnement et les sports. Rappelons-le, Nicolae Ciuca a été désigné par le président à constituer un gouvernement, mais il déposé son mandat. Avant lui, le leader de l’USR, Dacian Ciolos a également échoué dans sa tentative d’obtenir de l’appui parlementaire pour le cabinet qu’il avait proposé. L’exécutif minoritaire PNL – UDMR dirigé par le leader libéral Florin Cîtu a été destitué pat motion de censure après le départ de l’USR de la coalition constituée en décembre dernier, à l’issue des élections parlementaires.

    Coronavirus – En Roumanie le nombre des nouveaux cas d’infection au coronavirus est toujours à la baisse pour arriver à 1 550 cas dépistés en 24 heures pour la première fois en deux semaines. 11 000 malades sont hospitalisés dont 1 539 en réanimation. 10% des malades en réanimation ont été vaccinés. Le bilan des décès est de 154 en 24 heures, dont 29 antérieurs à cette période. Le taux moyen d’infection est désormais inférieur à 3,5 cas par mille habitants et plus de moyenne des départements sont sortis de la zone rouge. Le chef de la campagne de vaccination anti-covid, Valeriu Gheorghiţă, a averti qu’il existe le risque d’une répétition du scénario de l’Allemagne, qui est rapidement passée de la quatrième à la cinquième vague de la pandémie en Roumanie, où la couverture vaccinale est très réduite. Un danger même plus important est celui de l’apparition d’une mutation du coronavirus capable d’éviter la réponse immunitaire de l’organisme, a déclaré M Gheorghita. Le nombre des personnes vaccinées au schéma complet touche les 7,2 millions.

    Ecole – Quelque 2,6 millions d’élèves des maternelles, des écoles et lycées de Roumanie commencent aujourd’hui des cours en présentiel. Le Comité national des situations d’urgence a accepté la demande du ministère de l’Education de recommencer les cours en présentiel dans les localités où le taux d’incidence des cas de Covid est inférieur à trois cas par mille habitants, indépendamment du taux de vaccination du personnel enseignant. Si l’incidence est supérieure à trois, les cours se déroulent en présidentiel uniquement si la couverture vaccinale du personnel enseignant est supérieure à 60%. Sur le fond de la réticence des enseignants de s’impliquer dans l’activité de dépistage de l’infection parmi les élèves, le ministère de l’Education a décidé que chaque institution d’enseignement pouvait décider de l’endroit où des tests salivaires seraient prélevées aux écoliers : au domicile ou bien à l’école. Les kits de dépistage arriveront au cours de cette semaine dans les écoles.

    Protestations – Des protestations ont eu lieu dimanche à Bucarest et dans d’autres villes roumaines contre les mesures adoptées pour gérer la pandémie de Covid 19. A Craiova dans le sud, les protestataires ont lu publiquement des articles de la Constitution relatifs à la liberté individuelle ou d’expression, alors qu’à Constanta dans le sud-est, ils ont protesté contre le certificat vert. De plus en plus d’Etats d’Europe ont introduit des mesures sanitaires très strictes pour combattre la pandémie, alors qu’ils ont rapporté des records d’infection. Entre temps, les protestations contre ces restrictions et contre la vaccination obligatoire se multiplient

    Visite – La présidente de la République de Moldova, la pro-occidentale Maia Sandu entame mardi une visite officielle en Roumanie voisine à l’invitation de son homologue Klaus Iohannis. Cette première visite en Roumanie après les élections parlementaires anticipées du 11 juillet, remportées catégoriquement par le parti présidentiel Action et Solidarité PAS, se déroule dans le contexte des 30 années écoulées depuis le début des relations diplomatiques bilatérales et de l’indépendance du pays en 1991. Les deux leaders devraient signer une feuille de route sur les domaines prioritaires de la coopération entre la Roumanie et la République de Moldova et un Accord entre les gouvernements de Bucarest et de Chisinau sur la reconnaissance réciproque des diplômes, certifications et titres scientifiques.

  • L’école doit continuer malgré la pandémie

    L’école doit continuer malgré la pandémie

    Sur toile de fond de la baisse des nouvelles contaminations
    au coronavirus et du nombre des décès causés par la Covid-19, ces dernières
    semaines, en Roumanie, les responsables de l’éducation nationale ont décidé de
    modifier les critères qui permettent aux établissements scolaires d’organiser
    des cours en présentiel. Par conséquent, à l’heure où l’on parle, près de 90%
    des enfants du milieu scolaire et préscolaire peuvent se rendre en classe à compter
    de ce lundi. Dans les localités où le taux d’incidence du coronavirus est
    inférieur à 3 cas pour mille habitants dépistés en 14 jours, toutes les écoles et
    les maternelles ont rouvert, quelle que soit le taux de vaccination de leurs
    personnels. Antérieurement, après les vacances, le ministère de l’Education
    avait conditionné la reprise des cours en présentiel par un taux de vaccination
    d’au moins 60 % pour les employés d’un établissement scolaire, dans une tentative
    de stimuler l’immunisation anticovid, notamment dans les rangs des enseignants.
    Vu le grand nombre de classes qui ont dû faire des cours en ligne dans ce
    contexte, les autorités sont revenues sur leur décision, supprimant la condition
    de la vaccination pour les zones à bas risque. Par conséquent, ce lundi matin, sur
    un total de 3 millions d’enfants, plus de 2 600 000 étaient dans les salles de
    classe, le reste continuant de faire des cours à distance.




    Dans une interview pour la télévision publique, le
    ministre par intérim de l’Education, Sorin Cîmpeanu, a expliqué : « 1
    792 établissements scolaires ont dû rester en ligne, vue qu’ils fonctionnent
    dans des localités où le taux d’infection est supérieur à 3 cas pour 1000
    habitants et aussi parce que le taux de vaccination du personnel didactique est
    inférieur à 60 %. Là où le taux d’infection est très bas, notamment en milieu
    rural, et où Internent est difficilement accessible, ce n’est pas logique d’obliger
    les enfants à faire des cours en ligne. Donc, dans les localités où le taux d’infection
    est inférieur à 3 cas, le fonctionnement d’une école n’est pas conditionné par
    le taux de vaccination des enseignants. A plus de 3 cas, il faut qu’au moins
    60 % du personnel d’une école soit vacciné (pour pouvoir dispenser des cours en
    présentiel) ».






    Il a fait à nouveau appel aux professeurs et aux élèves à
    se faire vacciner. A présent, plus de 400 000 jeunes âgés de plus de 12 ans
    sont immunisés contre le coronavirus, soit 33 % du total des jeunes éligibles.
    Pour ce qui est du personnel du système éducationnel, les données officielles
    font état d’un taux de vaccination de 70 %.






    Par ailleurs, cette semaine les écoles devraient être dotées
    de tests salivaires rapides antigéniques non-invasifs. C’est une première pour
    l’enseignement roumain, alors que d’autres pays, tels la France, ont introduit
    ces tests depuis la rentrée.






    Pour ce qui est de la mise en place de ce système de
    tests, le secrétaire d’Etat au sein du ministère de l’Education, Sorin Ion, a expliqué :
    « Le conseil d’administration de chaque établissement scolaire décide si le
    test se fait à l’école ou bien à domicile, sous la surveillance du parent ou du
    représentant légal de l’enfant. Par conséquent, chaque école fera le choix en
    fonction de ses spécificités ou de la disponibilité de son personnel ».






    Initialement, les autorités avaient annoncé que les
    tests salivaires allaient être effectués exclusivement par l’école. Pourtant,
    les syndicats de l’éducation ont affirmé que cela pourrait bloquer l’activité
    des établissements scolaires, voire les transformer dans des foyers d’infection.
    Ils ont donc demandé que les tests soient effectués à domicile. Cela a déterminé
    les autorités à changer d’avis et à permettre à chaque école de décider si elle
    peut – oui ou non – tester les enfants. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Trois écoliers sur quatre, présents physiquement à l’école

    Trois écoliers sur quatre, présents physiquement à l’école

    Les
    cours se poursuivent cette semaine en Roumanie avec une présence
    physique permise uniquement dans les établissements où 60 % du
    personnel enseignant est vacciné, quel que soit le taux d’incidence
    des infections dans la localité respective. Le ministère de
    l’Éducation a demandé que cette condition soit éliminée là où
    le taux d’infection est inférieur à 3 cas par mille habitants,
    proposition rejetée par le ministère de la Santé pour des
    « raisons épidémiologiques. »

    Les experts de ce dernier
    recommandent de respecter les mêmes règles pendant une certaine
    période de temps afin d’en évaluer les effets avant d’introduire de
    nouveaux critères. Et pourtant, le ministère de l’Éducation a
    estimé qu’il était nécessaire d’introduire une manière
    différenciée de calculer le taux de vaccination. En effet, à
    l’heure actuelle, les écoles et lycées peuvent rouvrir uniquement
    en cas de couverture vaccinale d’au moins 60 % du personnel
    enseignant, même si parmi l’intégralité du personnel de
    l’établissement, ce critère n’est pas respecté. Même ainsi, il y
    a près de 5 000 écoles et lycées où les cours se déroulent en
    ligne et 13 000 autres établissements où les cours ont lieu en
    présentiel. Dans ce contexte, les autorités annoncent que les
    élèves et collégiens ainsi que les écoliers des maternelles
    seront soumis à des tests de dépistage antigéniques non invasifs
    deux fois par semaine. Ces tests devraient arriver dans les écoles
    roumaines cette semaine.

    Selon le ministère de la Santé, cette
    opération serait assez facile à réaliser, aucune formation
    médicale n’était nécessaire, vu qu’il s’agit de tests salivaires.
    Le secrétaire d’État au ministère de la Santé, le médecin
    Andrei Baciu, a souligné que suite à cette opération, les écoles
    pourraient identifier cas des d’infection au coronavirus parmi les
    élèves et éviter ainsi la contamination d’autres élèves. Andrei
    Baciu : « Le dépistage se déroulera effectivement à l’école,
    conformément à une procédure systématique, la même partout. Les
    cas positifs seront doublés par un dépistage par la technique RT -
    PCR ou bien par d’autres tests antigéniques. Cette procédure n’est
    pas complexe, ni sophistiquée. D’ailleurs, je crois que jusqu’ici
    tous les Roumains se sont fait tester contre le coronavirus. Donc
    nous devrons travailler systématiquement, afin de limiter au maximum
    le nombre de cas d’infection »
    , déclarait Andrei Baciu,
    secrétaire d’État au ministère roumain de la Santé.


    Pourtant,
    deux importants syndicats de l’enseignement affirment dans un
    communiqué que les employés du secteur ne devraient pas être
    obligés d’effectuer des tests de dépistage à l’école et
    demandent que ceux-ci soient réalisés à la maison, par les
    familles des élèves. Les syndicalistes demandent au gouvernement
    d’intervenir d’urgence pour annuler ces consignes qui à leur avis
    risquent de bloquer l’activité des écoles et lycées et de les
    transformer en foyers d’infection. Qui plus est, conformément à un
    sondage réalisé parmi les enseignants de la Fédération des
    syndicats de l’Éducation Spiru Haret, trois quarts des enseignants
    ne veulent pas surveiller les élèves alors que ceux-ci effectuent
    les tests salivaires de dépistage.


    (Daniela
    Budu)

  • 08.11.2021

    08.11.2021

    Certificat numérique – Les députés roumains se penchent à compter de ce lundi sur le projet de loi qui rend obligatoire le certificat vert numérique au travail. Ce sera d’abord aux commissions spécialisées d’en débattre, puis suivra le vote au plénum de la Chambre des Députés ; qui est en la chambre décisionnelle. Aux termes de l’acte normatif, les employés qui refusent de présenter le certificat au travail pourraient se voir suspendre le contrat sans être payés pour une période allant jusqu’à 30 jours. Si à la fin de cet intervalle, les salariés ne présentent toujours pas un document attestant la vaccination, deux situations peuvent survenir : les salariés du système public pourraient être tout simplement licenciés, alors que les employeurs privés décideront s’ils prolongent oui ou non la suspension ou s’ils opèrent des licenciements. Ceux qui choisissent de ne pas se faire vacciner, seront périodiquement soumis à des tests de dépistage de la Covid, qu’ils devraient payer de leur propre poche, aux termes du projet de loi soumis à la Chambre des députés. Pour rappel, le Sénat a déjà rejeté le projet sur une différence de deux voix seulement. Mais cette fois-ci le document a reçu plusieurs amendements et a davantage de chances de passer, vu l’intention du PSD (d’opposition), de rejoindre le PNL, l’UDMR et l’USR pour soutenir cette initiative. En attendant, de centaines de personnes on protesté, à nouveau ce dimanche soir, à Bucarest contre la vaccination obligatoire et contre le certificat vert numérique obligatoire.

    Coronavirus en Roumanie – 4 200 cas d’infection au virus SARS CoV2 et 241 décès en 24 heures, c’est le bilan que les autorités roumaines ont rapporté aujourd’hui. La situation ne s’améliore pourtant pas dans les hôpitaux, alors que l’intérêt pour la vaccination est à nouveau à la baisse. Moins de 25 000 personnes ont reçu en 24 heures la première ou bien l’unique dose d’un vaccin anti-covid. C’est le niveau le plus bas enregistré ces trois dernières semaines. Entre temps, plus d’un million de Roumains ont fait la troisième dose de rappel, même si cette opération avait commencé à la fin septembre. Conseillée aux personnes vulnérables, la troisième dose est pourtant accessible à tous les Roumains vaccinées il y a au moins six mois.

    Rentrée – En Roumanie c’est la rentrée scolaire en présentiel pour les maternelles, les écoles et les lycées ayant une couverture vaccinale de 60% du personnel. Tous les écoliers et lycéens roumains ont eu deux semaines de vacances, imposées pour limiter la propagation du coronavirus. Sur 3 millions d’élèves, seuls 1,8 millions se présenteront physiquement aux cours, alors que les autres participent à des cours enligne. Les autorités ont décidé d’annoncer le taux d’immunisation du personnel des écoles tous les vendredis. En fonction du cycle d’enseignement, les élèves ont eu une ou deux semaines de vacances. Afin de récupérer la matière perdue durant cette période, le ministère de l’Education nationale a modifié la structure de l’année scolaire. Des contrôles commencent aujourd’hui dans les écoles roumaines afin de vérifier le respect des règles sanitaires, annoncent les responsables du ministère. En deux semaines tout au plus, des tests non-invasifs de dépistage de l’infection au coronavirus qui seront utilisés tant par les enseignants que par les élèves deux fois par semaine.

    Gouvernement – A Bucarest, le Conseil politique national du PSD a décidé de démarrer les négociations avec le PNL, l’UDMR et le groupe parlementaire des minorités nationales pour constituer un gouvernement a annoncé aujourd’hui le premier vice-président social démocrate Sorin Grindeanu. Le PNL devra également décider aujourd’hui de l’avenir des négociations avec l’USR et le PSD pour la constitution du prochain gouvernement. Des réunions ont eu lieu le weekend dernier au sein des deux partis, alors que les sociaux-démocrates ont élaboré un programme de gouvernance qui devrait être accepté par les libéraux et inclus dans un programme commun. Entre temps, l’USR attend la décision du Parti national libéral sur la reconstitution de l’alliance ou la poursuite des négociations avec le PSD. Rappelons-le, le gouvernement minoritaire PNL-UDMR dirigé par Florin Cîtu a été destitué par motion de censure. Jeudi dans la soirée, le président Klaus Iohannis a annoncé qu’il appellerait les partis à des consultations uniquement après la cristallisation d’une majorité parlementaire assumée.

    Voyages – Le nombre de voyageurs étrangers enregistrés aux points de contrôle aux frontières de la Roumanie s’est chiffré durant les neuf premiers mois de cette année à plus de 5 100 000, en hausse de près de 25% par rapport au niveau enregistré durant la période similaire de l’année 2020, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique. La majorité des visiteurs étrangers proviennent d’Etats européens (95,7%) notamment de Bulgarie, République de Moldova et Ukraine. Par ailleurs, le nombre de départs des visiteurs roumains à l’étranger durant les neuf premiers mois de l’année 2021 a été de près de 8 900 000 en hausse de 13% par rapport à la même période de l’année 2020. Le transport routier a été le plus utilisé par les visiteurs étrangers afin de voyager en Roumanie et demeure le moyen préféré par les Roumains qui partent à l’étranger.

    Washington – Le ministre roumain des Affaires Etrangères Bogdan Aurescu rencontre ce lundi à à Washington le secrétaire d’état américain Antony Blinken dans le cadre d’une visite de deux jours, qui marque l’ouverture officielle de la septième réunion du dialogue stratégique Roumanie – Etats Unis. Selon un communiqué de presse, les deux responsables devraient chercher à identifier des moyens concrets de développement la coopération bilatérale dans les domaines politique, sécuritaire, militaire, économique et notamment énergétique. Parmi les projets visés, les voies de transports Rail2Sea et Via Carpathia et dans le domaine du nucléaire civil. Les récentes évolutions en matière de sécurité avec un accès particulier sur la région de la mer Noire et le flanc oriental de l’OTAN seront également évaluées, tout comme les relations avec la Russie et la Chine et les récentes évolutions en République de Moldova.

    Météo – Il fait chaud pour cette période de l’année sur le sud et le sud-est du pays alors que sur le reste du territoire les températures tournent autour des moyennes pluriannuelles. Les nuages s’emparent peu à peu du ciel sur la vaste partie du territoire de la Roumanie et il pleut sur la moitié nord du territoire et sur le relief. Les maxima de la journée vont de 8 à 21 degrés, plus élevées même sur le sud et le sud-est. 12 degrés à Bucarest.

  • Les élèves roumains rentrent en classe

    Les élèves roumains rentrent en classe

    Environ 2 tiers des 3 millions d’enfants de l’enseignement
    scolaire et préscolaire de Roumanie sont rentrés ce lundi dans les salles de
    classe, après deux semaines de pause imposées à cause de la croissance de cas
    de coronavirus dans les rangs des élèves et des enseignants, mais aussi partout
    dans le pays. Il existe toutefois une condition essentielle pour qu’un
    établissement scolaire puisse organiser des cours en présentiel : il faut qu’au
    moins 60% de son personnel soit vacciné. Sinon, les cours sont dispensés en ligne.






    Cette décision a suscité de nombreuses controverses et le
    mécontentement de la population. Par exemple, le Conseil des Elèves estime que
    les écoles roumaines ne sont pas préparées pour reprendre les cours en présentiel
    et demande donc aux autorités de tenir compte plutôt du taux d’incidence des
    cas de coronavirus au niveau local, de la capacité de tester au niveau local et
    des possibilités de respecter la distanciation physique.






    A son tour, le chef de la campagne de vaccination, Valeriu
    Gheorghita, avoue que la reprise des cours dans les salles de classe fera croître
    le risque de tomber malade et favorisera la croissance de cas, mais il est tout
    aussi persuadé que les enfants ont besoin d’apprendre en présentiel ; c’est
    donc aux adultes de leur offrir la sécurité dont ils ont besoin à l’école.






    Valeriu Gheorghiţă : « Je pense que nous, les
    adultes, nous devons faire un effort pour que les enfants puissent se rendre en
    toute sécurité à l’école. Comment le faire ? En respectant les mesures
    sanitaires, en expliquant aux enfants d’en faire de même, en nous faisant vacciner.
    De cette manière, progressivement, on pourra contrôler et limiter les
    conséquences et les effets de cette pandémie. Oui, catégoriquement, la reprise
    des cours en présentiel est un risque supplémentaire pour la croissance du nombre
    des cas, mais il faut garder l’équilibre entre l’évolution épidémiologique et
    les bénéfices et les pertes que nos enfants subissent en ce moment. »






    A son tour, le ministre par intérim de l’Education, Sorin
    Cîmpeanu, affirme que les nouvelles conditions dans lesquelles les écoles ont
    rouvert ce lundi, malgré les controverses suscitées, ont stimulé davantage d’enseignants
    à se faire vacciner.






    Sorin Cîmpeanu : « Les rapports du vendredi, 29 octobre,
    faisaient état de 54% d’établissements scolaires publics et privés avec un taux
    de vaccination de plus de 60% qui pouvaient déjà redémarrer les cours en
    présentiel. Le vendredi 5 novembre, lorsque nous avons mis à jours les données,
    on a constaté une croissance de 54 à 68% des écoles. Donc, la mesure a porté
    ses fruits. Plusieurs équipes de contrôle du ministère de l’Education se rendront
    sur le terrain pour vérifier si les normes sanitaires sont respectées et si les
    rapports concernant le taux de vaccination sont corrects. C’est une solution de
    compromis, ce n’est pas un critère parfait, mais il assure quand même un milieu
    plus sûr pour les élèves et les enseignants, c’est un critère qui protège davantage
    les professeurs, surtout que les médecins l’affirment : les personnes
    vaccinés tombent malades plus difficilement et transmettent le virus plus
    difficilement. »






    Il convient aussi de préciser que pour récupérer la
    matière scolaire perdue durant les vacances forcées, le ministère de l’Education
    a changé la structure de cette année scolaire et a raccourci les vacances d’hiver
    pour les élèves de collège et de lycée. (Trad. Valentina Beleavski)

  • L’école recommence le 8 novembre, en présenciel ou enligne ?

    L’école recommence le 8 novembre, en présenciel ou enligne ?

    Le ministre par intérim de l’Education nationale, Sorin Câmpeanu a annoncé que les écoliers et lycéens de Roumanie devraient recommencer les cours le 8 novembre, après deux semaines de vacances imposées par la situation sanitaire actuelle. Pourtant ce n’est que vendredi que les élèves et leurs familles sauront si les cours se dérouleront en présentiel ou enligne, étant donné le contexte épidémiologique compliqué auquel se confronte la Roumanie. Et c’est toujours en fin de semaine que d’autres aspects relatifs à l’activité des écoles seront annoncés. La réduction du nombre des devoirs de synthèse et la possibilité pour les enseignants de conclure les moyennes semestrielles en fonction de deux notes seulement pour toutes les matières sont d’autres mesures que les responsables du ministère envisagent.

    Sorin Cîmpeanu a déclaré qu’un document sera élaboré relatif au nombre de devoirs de synthèse que les élèves de chaque cycle devraient passer : « Les élèves en 5e, 6e et 7e, soit des trois premières années de collège passeront des devoirs de synthèse en mathématiques et en langue roumaines. Les élèves en terminale de collège, en 8e, devaient jusqu’ici passer par trois devoirs de synthèse et désormais ils passeront par deux seulement. Les lycéens avaient quatre tels devoirs de synthèse à l’exception des lycées techniques avec trois devoirs. Toutes les filières se verront réduire le nombre de devoirs de synthèse de quatre à trois ». a annoncé le ministre par intérim de l’Education nationale. Il a précisé que les collégiens et les lycéens devraient passer ces examens en présentiel après le 6 décembre et que leur poids dans la moyenne semestrielle sera de 25%. Sorin Câmpeanu : « Dans le cas des élèves qui ne pourront pas participer physiquement à ces examens pour des raisons indépendantes de leur volonté – et là nous pensons évidemment aux cas d’infection ou de quarantaine – ils pourront toutefois participer à ces tests après leur rentrée à l’école, même durant le 2e semestre. »

    Sorin Cîmpeanu a précisé que dernièrement, le taux de vaccination anti-covid parmi les élèves avait connu une progression significative. Selon les chiffres officiels, le taux d’immunisation a dépassé le taux de 25% du total des élèves de plus de 12 ans. A l’heure actuelle, 80 000 élèves âgés de 12 à 15 ans et 223 000 élèves de plus de 16 ans sont déjà vaccinés. Le ministre par intérim a demandé à chaque inspection scolaire départementale mais aussi aux institutions d’enseignement d’afficher sur leurs sites internet respectifs les taux de vaccination des enseignants et du personnel administratif. Sorin Câmpeanu : « Toutes les inspections scolaires de Roumanie affichent le taux de vaccination du personnel et dans de nombreux cas celui-ci dépasse les 90%. Ce qui plus est, chaque école affichera sur son propre site internet le taux de vaccination du personnel scolaire, tout en respectant les règles GDPR, c’est-à-dire sans afficher des noms et prénoms et d’autres informations à caractère personnel. Mais il est tout à fait normal que les parents et les élèves sachent lorsqu’il se rendent à l’école quel est le niveau de vaccination du personnel de ladite école. En guise d’exemple, nous avons rendu public le taux de vaccination du ministère de l’Education nationale qui est, je l’admets sous le niveau attendu, de quelque 66% » a déclaré Sorin Câmpeanu.

    Il a également annoncé que les jours de vacances imposées durant cette période à cause de la situation épidémiologique seront récupérés début janvier.

  • Se rendre à l’école en Pedibus…

    Se rendre à l’école en Pedibus…

    Un projet inédit appelé « Pedibus » a été lancé à la fin de l’année
    scolaire dernière, à Sfântu Gheorghe, dans le comté de Covasna, dans le centre
    de la Roumanie, et redémarré à la rentrée de septembre dernier. Objectif :
    accompagner les écoliers du primaire dans leur route vers l’école par deux
    adultes dans le cadre de groupes organisés. Les principaux ingrédients sont le
    sport, la bonne humeur et la santé.






    Mme Székely Kincső conseillère locale à la mairie de la ville de Sfântu
    Gheorghe et coordinatrices du programme nous explique d’où est venue l’idée de
    ce projet : « Ce programme est une initiative de la mairie de la
    ville de Sfântu Gheorghe, qui vise à encourager les élèves à se rendre à
    l’école à pied, puisque marcher – c’est la manière la plus sûre et la plus
    saine de commencer sa journée. Sachez aussi que ce programme est une initiative
    d’un activiste environnementaliste du Canada et qu’elle fonctionne très bien en
    Europe aussi. La première étape de ce programme a démarré à Sfantu Gheorghe le
    17 mai et elle s’est achevé le 27 juin dernier. »






    L’idée a connu un tel succès, qu’elle a été reprise à la rentrée scolaire,
    en septembre dernier. Du 20 au 24 septembre, une trentaine de médecins et
    aides-soignants de presque toutes les sections de l’hôpital de la ville, à
    savoir des sections de néonatologie, pédiatrie, bloc opératoire, chirurgie,
    réanimation – soins intensifs et radiologie – tous sont devenus les « chauffeurs »
    du « Pédibus ». Et la communauté locale est très fière de tous
    ceux qui réussissent à trouver le temps de s’impliquer dans de telles actions
    de bénévolat.




    Székely Kincső : « Le premier jour, nous avons réuni une
    soixantaine d’enfants, ce qui nous a beaucoup réjoui ; puis nous avons
    même atteint un nombre record de 80 écoliers accompagnés à l’école. Et leur nombre
    ne cesse de croître. Lorsque nous avons lancé ce programme, des profs de sport
    de la ville étaient en charge. Des collègues de la presse aussi. Les parents sont ainsi rassurés que leurs
    enfants se rendent à l’école en toute sécurité. A la rentrée, des docteurs et
    infirmiers sont venus nous rejoindre, des acteurs aussi – une semaine durant,
    ainsi que des conseillers locaux et des politiciens. On essaie de les faire
    venir par catégories, mais en fin de compte, tout bénévole peut nous rejoindre,
    puisque c’est un programme dont tout le monde tire profit ! »






    L’initiative a été très bien reçue par les parents aussi, constate Székely
    Kincső : « Les enfants en sont ravis. Nous avons eu beaucoup de retours
    de la part des profs, qui affirment que les enfants sont heureux quand ils
    arrivent à l’école, qu’ils ne sont pas stressés. L’activité physique régulière les
    aide à développer leur capacité d’apprendre et leurs habilités sociales, mais
    aussi à accroitre leur contrôle émotionnel et leur confiance de soi. Ces
    dernières années de plus en plus d’enfants sont emmenés à l’école en voiture
    par leurs parents. Cela affecte non seulement leur indépendance, mais rend le
    trafic très chargé et contribue à la pollution autour des établissements scolaires.
    C’est une autre raison importante pour laquelle nous avons lancé ce programme :
    réduire le trafic routier. Ainsi, le programme Pedibus est-il une alternative
    pour le transport des enfants vers l’école et pour faire d’avantage d’activité
    physique. »








    Le Pédibus ne pollue pas et il ranime la ville. Autre avantage, il
    fonctionne très bien, comme nous l’explique notre invitée : « Il y a
    5 points de rendez-vous, marqués par le logo du Pedibus, où les parents amènent
    leurs enfants. Tous les matins, quelle que soit la météo, nous, on est là. Et
    pour cause. Lorsque nous étions petits, on se rendait à l’école à pied par tout
    type de météo. Et s’il pleut, alors la rue se remplit de parapluies multicolores.
    Cette année, nous avons essayé de motiver les élèves, on fait un album d’autocollants
    et chaque enfant en a reçu un. Ils peuvent les collectionner pour recevoir à la
    fin de jolis prix – un mug, des rollers. Donc ça vaut la peine de se rendre à l’école
    en Pédibus ! »






    Voilà donc un programme intéressant surtout pour les petites villes où les
    écoles sont accessibles à pied. En attendant que d’autres villes suivent cet
    exemple, les enfants de Sfantu Gheorghe continueront à se rendre à l’école à
    pied et dans la bonne humeur. S’amuser et faire du sport en route vers l’école :
    oui, c’est possible. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)

  • Des voix contradictoires dans le milieu éducationnel de Roumanie

    Des voix contradictoires dans le milieu éducationnel de Roumanie

    Au début de la pandémie de coronavirus, enseignants, élèves
    et parents ont découvert l’enseignement en ligne. Il a fallu s’y adapter du jour
    au lendemain et trouver les moyens – techniques, financiers et humains aussi -
    pour permettre aux élèves de continuer leurs études. A l’heure où l’on parle, la
    4e vague de la pandémie bat son plein en Roumanie. Les sections de
    soins intensifs affichent complet partout dans le pays, alors que les chiffres
    quotidiens des nouvelles contaminations vont de 14 000 à 15 000 cas.






    Néanmoins, cette fois-ci, les autorités roumaines insistent
    que les cours soient dispensés en présentiel, quel que soit le taux de contamination
    de la ville. En ce moment, les classes ou les écoles passent à l’enseignement
    en ligne selon le nombre des cas d’infection dépisté dans chaque institution. Une
    classe passe pendant au moins 8 jours en ligne si un cas de coronavirus y est
    dépisté dans les rangs des élèves. Toute l’école passe en ligne si la moitié de
    ses classes sont fermées en raison des infections. Les autorités ont approuvé
    et doté les écoles de tests rapides antigéniques, non invasifs, à prélever de
    la salive, pour tester les plus souvent que possible les enfants, les enseignants
    et les personnels auxiliaires et non didactiques des établissements scolaires. De
    son côté, le premier ministre destitué Florin Cîtu précise que si, dans une
    classe qui a dû passer aux cours en ligne, les parents ne souhaitent pas faire
    tester leurs enfants au 8e jour, ces enfants – là pourront continuer
    à faire des cours via Internet jusqu’au 14e jour, alors que les
    autres retourneront en présentiel.






    Vu la hausse sans précédent des cas de contamination,
    mais aussi compte tenu du fait que cette fois-ci les enfants peuvent tomber malades
    de Covid beaucoup plus facilement, de nombreux parents demandent que tous les
    cours soient dispensés en ligne dans les localités où le taux d’incidence des
    contaminations dépasse les 6 cas pour 1000 habitants.






    A sont tour, le Conseil des Elèves attire l’attention sur
    le fait que moins d’un mois après la rentrée scolaire, 13 000 élèves et environ
    4 000 enseignants roumains se sont infectés. L’absence des tests de dépistage périodiques
    dans les écoles, l’absence des normes supplémentaires de protection pour les
    enfants touchés de maladies chroniques, les seuils trop élevés auxquels les écoles
    passent en ligne – tout cela se traduit par des vies mises en danger, affirment
    encore les représentants des élèves. Qui plus est, expliquent-ils, l’école en présentiel
    présuppose l’utilisation des moyens de transport en commun par de nombreux
    enfants et leurs familles et donc l’interaction avec un grand nombre des
    personnes de leur communauté, ce qui ne fait que favoriser la transmission du
    virus. A leur tour, de plus en plus de parents estiment que le danger est trop grand
    en ce moment pour leurs enfants et pointent du doigt l’incompétence des
    autorités.






    La situation
    n’est pas rose en milieu universitaire non plus. Les recteurs demandent que le
    certificat vert numérique – attestant la vaccination, le fait d’avoir eu la
    maladie ou un test PCR négatif – devienne obligatoire dans les universités. Le Conseil
    national des recteurs demande que le cadre législatif soit modifié afin de ne
    plus permettre l’accès sur les campus et dans les universités qu’en présentant
    le certificat vert. Y feront exception les personnes ayant des contre-indications
    pour la vaccination anticovid.






    Sur cette toile de fond, le ministre par-intérim de l’Education,
    Sorin Cîmpeanu, explique que seul le Parlement peut initier un tel projet de
    loi en ce moment. Le Conseil des recteurs pourrait donc envoyer une lettre à
    tous les partis parlementaires, leur demandant dire s’ils voudraient – oui ou
    non – soutenir une telle démarche. Si introduit, le certificat vert numérique
    sera obligatoire tant pour les étudiants que pour tout le personnel des universités,
    précise encore Sorin Cîmpeanu.






    Pour leur part, les représentants des étudiants s’opposent
    à l’idée que leur accès à l’éducation universitaire soit conditionné par la
    vaccination. A noter aussi que dans le milieu universitaire roumain le taux de
    vaccination est d’environ 55%, donc inférieur à la moyenne européenne. La seule
    qui affiche un taux de vaccination de plus de 90% est l’Université de médecine
    de Târgu Mures (centre). Autant de voix contradictoires dans le milieu éducationnel
    de Roumanie en ce moment. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Une nouvelle rentrée scolaire sous le signe de la pandémie

    Une nouvelle rentrée scolaire sous le signe de la pandémie

    Le 13 septembre dernier, une seconde rentrée scolaire depuis le début de la crise sanitaire a eu lieu en Roumanie dans un contexte d’inquiétudes autour du variant Delta. Dans un désir de privilégier la présence des enfants en classe, le Ministère roumain de l’Education a imaginé un scénario permettant le déroulement des cours en présentiel tant que le taux de contamination demeure en dessous ou égal à 6 cas par mille habitants. Ce ne sera qu’à partir du moment où ce taux sera dépassé que les élèves reprendront les cours à distance, comme ils l’ont déjà fait pendant la première vague pandémique. La raison pour laquelle les autorités roumaines essaient presque à tout prix de privilégier l’école en présentiel est due aux résultats complètement insatisfaisants enregistrés par les élèves roumains au bout d’une année scolaire déroulée principalement à distance.

    Quoi qu’il en soit, le plus important reste la santé des enfants et des professeurs, assure le ministre roumain de l’Education, Sorin Cîmpeanu. « Dans chaque école, il existe une personne censée faciliter le dialogue entre le personnel sanitaire et les parents. Il s’agit de quelqu’un à même de répondre à toutes les questions concernant la vaccination, plaidant pour l’importance du respect des normes sanitaires. Je pense au port du masque, obligatoire à l’intérieur, à la distanciation physique, à l’aération des salles de classe ou encore au respect des mesures d’hygiène. Parallèlement, on continue les campagnes d’informations afin d’expliquer l’importance et la nécessité de la vaccination comme unique moyen de mettre un terme à cette crise. »

    Quant au rythme de l’immunisation au sein du personnel éducationnel et des élèves, le ministre déplore le taux très faible de personnes vaccinées. Trois jours avant la rentrée scolaire, seulement 15 % des élèves et 61 % des enseignants étaient vaccinés. Comment le ministère de l’Education entend-il gérer cet aspect ? Sorin Cîmpeanu :
    « Sur l’ensemble des scénarios imaginés par le ministère, aucun ne fait de différence entre les élèves vaccinés et ceux qui ne le sont pas. Car une telle différence n’a aucune base légale, et donc on risque d’être accusés de discrimination. Tout cela est clair, on l’a très bien compris. Pourtant, cela ne veut pas dire qu’on ne finira pas par trouver une possibilité légale afin de stimuler la vaccination. En revanche, si dans une classe on a un cas de Covid, toute la classe entrera sous l’incidence du protocole sanitaire. L’approche est différente si dans cette classe, les enfants ont plus de 12 ans, et ils sont donc éligibles pour la vaccination. Si parmi eux, on a des élèves immunisés qui souhaitent continuer à se rendre à l’école en présentiel, ils pourront le faire. Et puis, on a créé encore une possibilité : celle de réduire de moitié la période de télé-école. Concrètement, au bout d’une semaine de cours en ligne, l’enfant contaminé peut se faire tester et si le résultat est négatif, sa classe retournera à l’école, sans devoir attendre les 15 jours prévus dans un premier temps. On a donc réduit de moitié la période de quarantaine, justement pour limiter les cours à distance. »

    La réticence des parents face à la vaccination de leurs enfants a connu elle aussi des modifications au fur et à mesure que la pandémie a évolué, affirme le pédiatre Mihai Craiu. « Cette année, j’ai vu une étude prospective sur la perception des parents au sujet de la vaccination. Il s’agit d’une enquête menée pendant trois jours auprès de plus de 1 290 parents roumains, des mères intellectuelles pour la plupart, issues du milieu urbain. On a donc constaté une baisse significative de la peur ressentie par les adultes face à la maladie. Cela veut dire que la crainte de voir son enfant contaminé par le coronavirus a diminué aussi, de 76 % au début de la pandémie à presque 50 % actuellement. Les parents s’avèrent donc moins inquiets pour leurs enfants et cela s’explique, le plus probablement, par le fait que nombre des sujets questionnés se sont fait vacciner. »

    Voilà pourquoi il devient particulièrement important d’expliquer aux parents les effets de la vaccination chez les enfants, avec tous les détails possibles, opine le médecin pédiatre Mihai Craiu : « C’est la sûreté de la vaccination que les parents devraient comprendre. A l’heure où l’on parle, on a déjà administré presque 5 milliards et demi de doses à travers le monde. Un chiffre très important. C’est le seul vaccin au monde à avoir été administré à si grande échelle à moins d’un an de son lancement et qui n’a pas provoqué d’effets adverses sérieux. Bien sûr qu’il existe quelques inquiétudes de nature pédiatrique. Par exemple, le risque de myocardite chez les garçons, moins dangereuse et beaucoup plus rare que le syndrome multi systémique de l’enfant provoqué par le virus SARS-CoV-2. Pratiquement, chez les enfants caucasiens comme ceux de Roumanie, aucun décès n’a été enregistré suite à la vaccination. »

    Consciente du fait que chaque personne a le droit de décider pour soi-même et pour ses enfants, la Fédération des Associations des parents d’élèves de Roumanie se méfie d’adopter une position ferme pour ou contre la vaccination. Son président, Iulian Cristache, affirme : « Cet aspect est beaucoup trop intime, trop privé pour que notre fédération se permette de faire des recommandations. En revanche, ce que nous avons fait, c’était de mettre à la disposition des parents des campagnes d’information mises en place avec le soutien du Ministère de l’Education et du Gouvernement roumain. On a mené des campagnes dans les écoles, on a organisé des réunions en visioconférence avec les directeurs et les parents. Personnellement, je suis adepte d’une position équilibrée au sujet de la vaccination, surtout que ce n’est pas une décision facile. Chaque famille doit décider pour elle-même. Ce que nous, on peut faire, c’est de nous adresser aux deux ministères pour leur demander d’envoyer des experts dans les écoles pour répondre aux questions des parents avant que ceux-ci ne fassent leur choix. »

    Et Iulian Cristache d’ajouter : « Mon épouse et moi-même, on s’est fait vacciner, puisque suite aux informations que nous avons lues, on a considéré que la vaccination restait le seul moyen pour nous protéger contre le virus. En plus, les deux, on a été contaminés et obligés de rester confinés 14 jours à la maison et on sait très bien que ce n’est pas facile de vivre une telle expérience. Toutefois, ma fille qui aura 16 ans en décembre a refusé de se faire vacciner en ce moment. J’en ai parlé avec elle et elle m’a expliqué vouloir attendre encore un peu avant de prendre une décision. Pour l’instant, elle a dit non, mais si à un moment donné, elle est prête, elle ira se faire vacciner. »

    Par ailleurs, aussi bien le représentant des associations de parents d’élèves que les experts de l’Education expliquent que ce sont notamment les informations alarmistes quant à la sûreté du vaccin que les parents lisent dans les médias ou sur les réseaux sociaux et qui alimentent leur réticence.

  • 04.08.2021

    04.08.2021

    Coronavirus en Roumanie – Le président roumain Klaus Iohannis a déclaré mercredi que la pandémie de Covid 19 ne pouvait pas être vaincue par « la discrimination », par des mesures restrictives, mais par la vaccination parce que l’immunisation inhibe la maladie. Selon le chef de l’Etat, la baisse du nombre de cas d’infection au SARS Cov 2 a été possible grâce à la vaccination et les Roumains devraient comprendre qu’autrement, une quatrième vague de la pandémie pourrait apparaitre, tout comme dans d’autres Etats européens. Par ailleurs, le ministre de l’Education nationale, Sorin Cîmpeanu a affirmé que l’école commencerait en présentiel le 13 septembre, sans aucun scénario influencé par l’évolution de la pandémie. Il a exclu l’introduction obligatoire de la vaccination pour les enseignants, mais les encourage toujours à se faire immuniser. Le ministre Cîmpeanu a précisé qu’en ce mois d’août plusieurs actions d’information relatives à l’importance de la vaccination du personnel de l’Education seront organisées, pour que le taux d’immunisation de cette catégorie professionnelle puisse augmenter avant le retour des cours dans les salles de classes. Le nombre de nouveaux cas d’infection au virus SARS CoV 2 dépistés en 24 heures ne fait qu’augmenter en Roumanie. 271 nouveaux cas ont été rapportés mercredi en Roumanie sur quelque 30 mille tests effectués. Le nombre de malades hospitalisés est également à la hausse. Ils sont 456 à présent, dont 67 en réanimation soins-intensifs.

    Plan national le relance et de résilience – Le Portugal, le Luxembourg et la Belgique sont les premiers Etats à avoir reçu des montants en vertu de leurs Plans nationaux de redressement et de résilience. Il s’agit d’une avance sur les montants disponibles dans le cadre du massif fond de relance économique post-pandémie de l’UE, d’une valeur totale de 800 milliards d’euros. Selon un communiqué de la Commission européenne, celle-ci devrait effectuer des paiements aussi envers d’autres Etats membres prochainement. Tous les Etats, à l’exception des Pays-Bas et de la Bulgarie ont présenté leurs plans à la Commission européenne. La Roumanie n’a pas encore reçu le feu vert pour bénéficier des fonds européens. Selon un récent commentaire de la publication allemande Die Welt, le plan de la Roumanie a été reçu avec scepticisme et la Commission devrait décider de son avenir avant la fin septembre. Le premier ministre Florin Cîtu déclarait en échange que le plan a été négocié avec l’UE à hauteur de 95%.

    Incendies – De nouveaux incendies de végétation ont éclaté dans le nord de la Méditerranée, malgré les efforts des pompiers et des secouristes déployés depuis plus d’une semaine. La Grèce, la Turquie, l’Albanie, la Bulgarie et l’Italie comptent parmi les Etats où les flammes ont détruit jusqu’ici des milliers d’hectares de foret et de végétation. Des centaines de personnes ont été évacuées presque chaque jour. En Turquie, huit personnes sont décédés, mais les équipes d’intervention ont réussi à contrôler des centaines de feux de végétation. Et pourtant, de nouveaux incendies éclatent presque partout. En Grèce, les flammes sont arrivées à la périphérie d’Athènes, où plusieurs maisons ont été détruites. Le pays se confronte à la vague de chaleur la plus grave des dernières décennies, avec des températures de 46 degrés.

    TIFF – Le festival international du film Transilvania – TIFF – revient avec une nouvelle édition à Sibiu, dans le centre, déroulée du 5 au 8 août, avec une trentaine de films à l’affiche. L’événement s’ouvre par la projection du documentaire « La Roumanie sauvage », réalisé par Dan Dinu et Cosmin Dumitrache, désigné le film roumain le plus apprécié au TIFF de cette année, où il a décroché le Prix du public. Initié il y a une décennie, « La Roumanie sauvage » est le projet de photographie et du film documentaire le plus ample dédié à la nature en Roumanie. Dans la sélection officielle du TIFF à Sibiu se retrouvent également les films roumains les plus attendues de l’année.

    JO – L’athlète roumain Alexandru Novac s’est qualifié aujourd’hui dans la finale de la compétition du lancer du javelot aux jeux Olympiques de Tokyo, qui a réalisé ainsi la meilleure performance personnelle de la saison soit 83,27 mètres, grâce à laquelle il s’est qualifié dans la finale de l’épreuve depuis la 7e place du classement général. Côté athlétisme, Bianca Ghelber a terminé 6e dans la compétition du lancer du marteau et réussi un nouveau record personnel de 74,18 mètres.

    Météo – Code jaune à la canicule en Roumanie ces mercredi et jeudi dans 16 départements roumain et à Bucarest. Il y a aussi un code jaune à l’instabilité concernant 22 comtés et valable jusqu’à jeudi matin. Les températures iront aujourd’hui de 32 à 36 degrés. D’autres alertes à l’instabilité atmosphérique seront valables du 5 août au 7 août sur le sud-ouest et ensuite sur la vaste partie du territoire.