Tag: élections présidentielles

  • Elections contestées en République de Moldova

    Elections contestées en République de Moldova

    Des milliers de personnes sont descendues lundi dans la soirée dans les rues de Chisinau pour dénoncer la falsification du scrutin présidentiel de dimanche en faveur du gagnant, le socialiste pro-russe Igor Dodon. Celui-ci a remporté 52% des voix alors que son adversaire, la réformatrice pro-européenne Maia Sandu n’a remporté que 47% des voix. Elle a déjà annoncé son intention de contester à la Cour Constitutionnelle le résultat des élections. Maia Sandu a également exigé les démissions de la présidente de la Commission Electorale Centrale de Chisinau, Alina Rusu et du ministre des Affaires Etrangères, Andrei Galbur, accusés de mauvaise gestion du processus électoral aux ambassades et consulats de la République de Moldova.

    Maia Sandu : « Ces élections n’ont été ni correctes, ni libres. Nos opposants ont utilisé des méthodes malhonnêtes : manipulation, mensonge, des fonds d’origine douteuse, ressources administratives et même services spéciaux. Nous utiliserons tous les leviers légaux afin d’examiner chaque contestation. »

    L’organisation de sécurité et de coopération en Europe, OSCE, qui a fait le monitoring de la campagne électorale et du scrutin présidentiel moldaves, note dans un communiqué que le financement des candidats n’a pas été transparent et que de nombreux électeurs n’ont pas pu voter en raison de l’absence des bulletins de vote. Les observateurs internes accusent à leur tour les atteintes au droit de vote des citoyens moldaves se trouvant au-delà des frontières du pays. Ils dénoncent aussi le fait que des électeurs de la région séparatiste russophone de Transnistrie ont été transportés par des dizaines de cars et bus aux bureaux de vote de République de Moldova.

    Entre temps, dans une interview accordée au fameux quotidien moscovite Izvestia, Igor Dodon a repris les thèmes directeurs de sa campagne électorale. Une réorientation du pays vers l’Union Russie – Belarus – Kazakhstan, l’annulation par référendum de l’accord d’association et de libre échange avec l’UE et la promesse d’effectuer sa première visite à l’étranger à Moscou, – autant de sujets qui ont figuré dans les propos du socialiste moldave.

    Les experts cités par l’antenne de Chisinau de la Radio publique roumaine avertissent que l’élection de Dodon pourrait causer des turbulences dans la politique étrangère de la République alors que sur le plan interne, les autorités de Chisinau se verront incapables de respecter leurs promesses électorales, vu que pour l’instant l’appui financier provient de l’Occident. A l’heure actuelle, le FMI, la Banque Mondiale, l’Union européenne et la Roumanie voisine prêtent de l’argent à la République de Moldova.

    A Bucarest, le président roumain Klaus Iohannis s’est seulement contenté d’annoncer dans un communiqué qu’il avait pris acte du vote exprimé par les citoyens de la République de Moldova. Le leader de Bucarest plaide pour la stabilité interne ainsi que pour la poursuite des réformes et du parcours européen du pays. Le gouvernement roumain espère également que les institutions moldaves pourront collaborer afin de continuer le parcours européen du pays.

    A noter que les deux communiqués n’évoquent même pas le nom d’Igor Dodon. En échange, le président roumain, Klaus Iohannis affirme que « le nouveau président de la République de Moldova » devrait faire preuve de sagesse et d’équilibre tout au long de son mandat. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 14.11.2016

    14.11.2016

    UE – Le chef de la diplomatie roumaine, Lazar Comanescu, et ses homologues européens se réunissent ce lundi, à Bruxelles, pour le Conseil Affaires étrangères de l’UE. Ils doivent faire le point sur le Partenariat oriental, mais aussi examiner la situation en Turquie et dans le voisinage méridional et notamment en Syrie. S’y ajoute un débat sur la mise en œuvre de la Stratégie globale pour la Politique Etrangère et la Sécurité Commune de l’UE. En marge du Conseil, le chef de la diplomatie roumaine a participé dimanche à une discussion informelle des ministres des Affaires étrangères des 27 visant la relation transatlantique, après l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis. Ils se sont mis d’accord sur le besoin d’être proactifs dans les relations avec la nouvelle administration de Washington, les Etats Unis jouant un rôle clé dans les tentatives de trouver des solutions aux problèmes environnementaux et de sécurité du monde.

    Exercice – Des militaires roumains, bulgares, croates et géorgiens participent dès ce lundi à un exercice multinational de perfectionnement des combattants du génie dans des opérations en milieux hostiles, sous l’égide de l’OTAN. Jusqu’au 18 novembre les manœuvres se dérouleront dans des polygones d’instruction du sud-est de la Roumanie. L’exercice est organisé chaque année, par rotation, dans les 4 pays ; son objectif est d’aider au perfectionnement de l’Unité Multifonctions Logistique Intégrée dans le domaine du génie militaire.

    Moldova – Dimanche, en République de Moldova, le socialiste pro-russe Igor Dodon a remporté le second tour des élections présidentielles avec 52% des voix. Son adversaire, la pro-européenne Maia Sandu, chef du Parti Action et Solidarité, n’a réuni que 48% des suffrages, selon les résultats communiqués lundi par la Commission Electorale Centrale. Le scrutin a été marqué par des protestations, vu que les bulletins de vote se sont épuisés dans de nombreux bureaux de vote de l’étranger destinés à la diaspora moldave. C’est pour la première fois dans deux décennies que les Moldaves élisent directement leur président. Jusqu’ici celui-ci était élu par le Parlement.

    Bulgarie – Selon des résultats partiels, les élections présidentielles organisées dimanche en Bulgarie ont été remportées par le candidat de l’opposition socialiste, le général Rumen Radev, ancien commandant de l’aviation militaire, considéré comme un proche de Moscou. Il a réuni 58,1% des voix, alors que la contre-candidate, la présidente conservatrice du Parlement Tsetska Tsaceva, n’a réuni que 35% des votes. Suite à ce résultat, le premier ministre Boiko Borisov, qui avait soutenu Mme Tsaceva, a fait savoir qu’il allait quitter ses fonctions.

    Obama – Le président américain Barack Obama entame ce lundi sa dernière tournée à l’étranger avant la fin de son mandat. Il se rendra tout d’abord en Grèce, pour avoir ensuite des pourparlers avec la chancelière allemande Angela Merkel, puis avec le président français François Hollande, et les premiers ministres britanniques Theresa May et italien Matteo Renzi. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Washington, la dernière étape du tournoi se déroulera au Pérou, où Barack Obama participera au Sommet de la Coopération Economique Asie-Pacifique.

    Football – La sélection nationale de football de la Roumanie, joue mardi à Groznîi, un match amical contre la Russie, qui accueillera la Coupe du Monde 2018. Depuis la chute de l’Union Soviétique la Roumaine n’a joué contre la Russie qu’une seule fois : un match amical disputé à Bucarest en 2008, gagné par les Roumains, score 3 buts à 0. Par ailleurs, l’équipe nationale roumaine de football s’est inclinée vendredi soir à Bucarest devant la sélection polonaise, 0 buts à 3, voyant diminuer ses chances de se qualifier pour la Coupe du monde de 2018. Avec juste 5 points, la Roumanie occupe la 4e place du groupe E préliminaire, derrière la Pologne (10 points), le Monténégro (7) et le Danemark (6). Le prochain match officiel étant prévu pour mars prochain, contre le Danemark.

    Météo – Il fait très froid en Roumanie en ce début de semaine. Le ciel est plutôt couvert et il neige par endroits sur le nord-ouest, le nord, le centre et l’est du territoire ainsi que sur les montagnes. Le vent est plus fort dans l’est, où les rafales pourraient atteindre les 55 – 60 km/h, voire 80 km/h en montagne. Les températures maximales de ce lundi iront de -1 à 7 degrés. 6 degrés et du soleil à midi à Bucarest. Ces derniers jours le vent et la neige ont provoqué des difficultés dans plusieurs régions du pays, notamment de montagne ainsi que dans le nord-est. Les intempéries ont perturbé l’alimentation électrique dans plusieurs départements, de même que le trafic aérien et l’activité des ports maritimes.

  • La semaine du 17 au 22 novembre 2014

    La semaine du 17 au 22 novembre 2014

    Gagnant surprise de l’élection présidentielle de Roumanie



    Le second tour du scrutin présidentiel organisé le 16 novembre en Roumanie s’est achevé sur un résultat surprise. Klaus Iohannis, candidat de l’Alliance Chrétienne — Libérale (opposition de centre-droit) et maire de la ville de Sibiu, au centre du pays, a remporté haut la main ces élections, devançant de 9 points son adversaire, donné favori, à savoir le premier ministre Victor Ponta, candidat de l’Alliance au pouvoir formée du PSD, de l’UNPR et du PC. La présence massive aux urnes, soit 64,10%, a été elle aussi inattendue, ce taux de participation ayant été le plus élevé jamais enregistré ces 18 dernières années. Le grand nombre d’expatriés roumains, 380 mille, qui ont voté au second tour, a représenté une surprise agréable. Beaucoup moins agréable a sans doute été la surprise des Roumains de la diaspora, contraints de faire la queue devant les ambassades et les consulats dans plusieurs villes d’Europe. La Cour Constitutionnelle a validé vendredi l’élection de Klaus Iohannis à la tête du pays. Il sera le quatrième président de la Roumanie depuis la révolution de 1989. L’actuel maire de la ville de Sibiu prendra ses fonctions après le 21 décembre, date à laquelle expire le mandat du président sortant, Traian Băsescu.



    Les conséquences de l’échec du vote de la diaspora



    Les problèmes concernant le vote des Roumains de la diaspora ne sont pas restés sans conséquence. Ils ont entraîné la démission du ministre des Affaires étrangères, Titus Corlatean, après le premier tour du scrutin, et celle de son successeur, Teodor Melescanu, après le second tour. Tout en se déclarant responsables de la situation créée à l’étranger, les deux ont critiqué la rigidité de la législation électorale, qui n’aurait pas permis la création de nouveaux bureaux de vote. L’échec organisationnel du vote dans la diaspora a forcé le Parlement de Bucarest à remettre sur le tapis les discussions sur la modification de loi électorale. Par ailleurs, le Parquet Général a annoncé jeudi démarrer des poursuites pénales contre les responsables du vote de la diaspora. Le Parquet a précisé avoir reçu de nombreuses pétitions contre des ministres et des représentants des autorités qui, de l’avis des pétitionnaires, ont eu des responsabilités dans l’organisation des élections.



    Plusieurs députés et sénateurs roumains se sont vu lever l’immunité afin que la Justice puisse s’exprimer au sujet des accusations qui planent sur leur implication dans différents cas de corruption ou d’incompatibilité



    La Chambre des députés de Bucarest a rejeté mardi soir à la quasi- unanimité un projet de loi portant sur la grâce et l’amnistie de certaines actes de corruption. Déposé il y a presque un an, le projet avait suscité des protestations véhémentes de la part de la société civile. Suite au vote, les députés Ion Diniţă du PC, Ioan Adam du PSD (au pouvoir) et Mircea Roşca — PNL (d’opposition), accusés tous les trois de corruption se sont vu lever l’immunité parlementaire. Ultérieurement, la Cour Suprême a décidé de placer en détention provisoire pour 30 jours les députés Ioan Adam et Mircea Rosca et de mettre en examen sous contrôle judiciaire Ion Dinita. En même temps, la commission juridique du Sénat de Bucarest a approuvé la levée de l’immunité parlementaire des anciens ministres sociaux-démocrates Ecaterina Andronescu et Şerban Mihăilescu, à présent sénateurs, qui seraient impliqués dans un vaste scandale autour de l’achat de licences Microsoft. Par ailleurs, le chef de l’Etat, Traian Basescu, a donné son feu vert à la poursuite pénale de l’ancien ministre libéral, Cristian David, accusé par les procureurs d’avoir perçu des pots- de-vin.



    Première dans l’histoire de la justice roumaine post-communiste Ouverture d’un dossier pénal contre un procureur en chef en exercice.



    Alina Bica, chef de la Direction d’Investigation des Délits de Crime Organisé et de Terrorisme, (DIICOT), a été interpellée dans le dossier instruit par le Parquet national anticorruption, où elle est accusée d’abus de fonction. Les faits incriminés auraient été commis à l’époque où Alina Bica occupait le poste de sous-secrétaire d’Etat au Ministère de la Justice et faisait partie d’une commission en charge des rétrocessions de terrains. Aux côtés de deux collègues membres de ladite commission, eux aussi sous enquête, Alina Bica est accusée d’avoir facilité, en 2011, le paiement de dédommagements surévalués pour un terrain de 13 hectares situé en banlieue de la capitale. Le manque à gagné pour l’Etat s’élèverait à plus de 62 millions d’euros.



    La Russie — invitée d’honneur de la 21e édition de la Foire internationale du livre de Bucarest



    Bucarest accueille jusqu’à dimanche la 21e édition de la Foire internationale « Gaudeamus — livre d’apprentissage ». Plus de 300 maisons d’édition roumaines et étrangères, imprimeries, institutions d’enseignement et instituts culturels sont présents à l’édition de cette année de la foire, dont l’invité d’honneur est la Russie. 17 écrivains, critiques littéraires et journalistes russes lanceront leurs livres, accorderont des dédicaces et participeront à des débats. Les visiteurs se verront offrir 750 événements — nombre record dans l’histoire de la foire « Gaudeamus ». Mentionnons, entre autres, le lancement du livre bilingue « Les distances ne nous sépareront jamais », publié en version roumaine et anglaise. Ce volume a été réalisé à partir des interviews, déclarations et photos des auditeurs de Radio Roumanie Internationale d’une vingtaine de pays, qui ont gagné les Grands Prix des jeux-concours organisés par RRI de 1995 à nos jours.



    2014, une bonne année pour la sélection de football de Roumanie



    L’équipe de Roumanie de football a gagné la dernière rencontre de 2014, le mach amical contre les Danois, à Bucarest, sur le score de 2 à 0. Un résultat qui lui vaudra, ce mois, la 15e place au classement FIFA, sa meilleure position depuis septembre 2008. Après ses deux victoires en déplacement, respectivement contre la Grèce (1 à 0) et la Finlande ( 2 à 0), le match nul (1 partout) avec la Hongrie et la victoire à domicile (2-0) face à l’Irlande de Nord, la sélection de Roumanie mène le Groupe F des préliminaires. Ces deux dernières années, la Roumanie a grimpé de 42 places dans la hiérarchie de FIFA. En septembre 2012, elle occupait la 57e position, la plus faible de son histoire, alors que sa meilleure place, 3e, au classement de FIFA date de septembre 1997.(trad. Mariana Tudose, Ioana Stancescu, Dominique )

  • A la Une de la presse roumaine 17.11.2014

    A la Une de la presse roumaine 17.11.2014

    La presse réagit aux résultats du scrutin présidentiel, sans oublier les difficultés auxquelles se sont heurtés les Roumains de la diaspora qui ont voulu voter.


  • En lice pour la présidence roumaine

    En lice pour la présidence roumaine

    Le premier ministre social-démocrate Victor Ponta avec ses 40,44% des voix et le leader libéral (de lAlliance Chrétienne Libérale – ACL) Klaus Iohannis avec 30,37% ont collecté ensemble presque trois quarts des suffrages. Les autres 12 candidats ont du se contenter des miettes. Avec seulement 5,36%, le troisième classé, le président du sénat, Càlin Popescu Tàriceanu, est loin d’être un arbitre du deuxième tour de scrutin. Pourtant, Ponta veut coopter l’ancien leader du Parti National Libéral, un premier ministre de succès de 2004 à 2008, lorsque la Roumanie a été admise au sein de l’UE et a enregistré une croissance économique record, aux côtés de sa coalition de gauche : Parti Social Démocrate-Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie –Parti Conservateur. Il promet, en cas où il devient chef de l’Etat, que Tàriceanu est son premier choix à sa succession :



    Victor Ponta: “J’estime comme la meilleure solution à ce moment pour la fonction de premier ministre M. Càlin Popescu Tàriceanu. C’est ma principale option. En égale mesure , j’ai discuté avec mes collègues si , le long des journées ou semaines suivantes, nous considérons donner un signe bien clair pour conserver la discipline fiscal-budgétaire, alors je n’exclue pas la possibilité d’avoir un premier ministre technocrate en la personne du premier vice-gouverneur de la Banque Nationale Roumaine, M. Florin Georgescu. Si pour la Roumanie se pointent des dangers de sécurité stratégique et pour offrir de très fortes garanties pour la continuation du développement démocratique , de nos obligations internationales, on peut aussi considérer M. George Maior, dans la mesure où , comme il l’a déclaré, il va présenter sa démission des fonctions de Directeur du Service Roumain de Renseignements après les élections. »



    Hormis Tàriceanu, Ponta a la certitude d’appui de deux autres contre-candidats ; le chef du Parti de la Grande Roumanie (populiste), Corneliu Vadim Tudor qui a remporté 3,68% des voix et de l’ex-chef du Service des Renseignements Extérieurs, Teodor Melescanu, avec seulement 1% des voix.



    Du camp chrétien libéral, Iohannis annonce, en échange, qu’il ne négocie pas avec ses ex-contre candidats pour assurer leur support au deuxième tour. Il dit refuser les marchandages et ne viser que l’appui des électeurs : “Je ne conçois pas marchander des voix des Roumains comme une marchandise ; ceci n’est pas possible. Pour cette raison j’ai dit ne pas négocier pour des voix avec les candidats qui n’ont pas passé au deuxième tour, je n’ai rien à négocier. Ils n’ont pas ces voix dans leurs poches. Ces voix appartiennent aux Roumains, chacun son vote. Que voulez vous, que je m’engage dans des trocs politiques, promettre le rendre premier ministre de réserve ou le rendre conseiller. Je ne peux pas faire cela. »



    Pourtant, Iohannis nuance ses propos lorsqu’il dit que pour la finale il compte sur l’appui de tous les partis roumains affiliés au Parti Populaire Européen (centre droit). Il s’agit, sauf les composantes de ACL : Parti National Libéral et Parti Démocrate Libéral, du Parti du Mouvement Populaire et du Parti National Paysan Chrétien Démocrate dont la candidate commune Elena Udrea a remporté 5% des vois et de l’Union Démocrate des Magyars de Roumanie dont le bassin électoral traditionnel est de 6%. (Trad. Costin Grigore)

  • 22.09.2014 (mise à jour)

    22.09.2014 (mise à jour)

    Commissaire – Selon la députée européenne Corina Creţu, du Parti Social Démocrate, nommée au poste de commissaire européenne à la politique régionale, au sein du nouvel Exécutif communautaire, son rôle sera celui d’un ambassadeur de la politique régionale par rapport aux autres Etats membres de l’Union, aux régions, à la société civile et aux communautés locales. Après avoir été auditionnée par les commissions des affaires étrangères de la Chambre des Députés et du Sénat de Bucarest, Corina Cretu a ajouté que tous les pays membres de l’UE bénéficieraient du même traitement en ce qui concerne l’allocation de fonds européens destinés au développement. Le gouvernement roumain a proposé Corina Cretu pour le nouvel Exécutif communautaire dirigé par le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker et qui entrera en fonction le 1er novembre. Le portefeuille de la politique régionale, qui dispose d’une enveloppe de 350 milliards d’euros durant l’exercice budgétaire 2014-2020, a comme priorités les investissements, la création de nouveaux emplois, la compétitivité, la croissance économique, l’amélioration de la qualité de vie et le développement durable.



    Démission — Le président roumain Traian Basescu a demandé lundi aux chefs du Sénat et de la Chambre des Députés de Bucarest, de prendre acte de la démission du directeur du Service roumain de renseignements extérieurs, Teodor Melescanu, et de déclarer vacante sa position. Interrogé vendredi dernier sur ses intentions de se présenter candidat à l’élection présidentielle, Teodor Melescanu avait promis de donner une réponse à cette question en début de cette semaine. Selon le Bureau électoral central, le Parti de la Justice Sociale (formé d’ONGs de la société civile) a annoncé qu’il déposerait mardi la candidature de Teodor Mescanu au scrutin présidentiel.



    Candidature — Le mardi 23 septembre c’est le dernier jour du dépôt des candidatures aux élections présidentielles de novembre. 7 personnes sont entrées jusqu’ici en lice. Il s’agit de Victor Ponta, premier-ministre et chef de file des sociaux-démocrates, Klaus Iohannis, chef des libéraux et représentant de l’Alliance Chrétienne-Libérale (en opposition) et principal rival de V. Ponta, ainsi que de la députée européenne Monica Macovei, candidate indépendante. S’y ajoutent : le président de l’UDMR, Kelemen Hunor, le chef du Sénat de Bucarest, Călin Popescu-Tăriceanu, Elena Udrea, présidente du Parti du Mouvement Populaire, pro-présidentiel et Dan Diaconescu, chef du Parti du Peuple Dan Diaconescu, populiste. Le premier tour de scrutin aura lieu le 2 novembre, le second le 16 novembre.



    Motion — Le Parlement de la Roumanie a rejeté lundi la motion de censure déposée par l’Alliance Chrétienne-Libérale Parti National Libéral – Parti Démocrate Libéral (en opposition, de centre-droit) contre le gouvernement de coalition du social-démocrate Victor Ponta. Les signataires du document reprochent à l’Exécutif son intention de frauder le scrutin présidentiel de novembre, par le biais des décisions adoptées ces derniers mois. Parmi les mesures incriminées par l’opposition figure le décret gouvernemental permettant aux élus locaux de changer de formation politique, dans un délai de 45 jours, sans pour autant perdre leur mandat. Une fois adoptée cette mesure, nombreux ont été les maires d’opposition à avoir migré vers des partis membres de la coalition au pouvoir, notamment vers le Parti Social Démocrate.



    MCV — Le ministre roumain de la Justice, Robert Cazanciuc, s’est entretenu lundi à Bucarest avec les experts de la Commission européenne qui évaluent, les progrès enregistrés par la Roumanie dans les domaines de la justice et de la lutte contre la corruption dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Dans son dernier document, datant de janvier, la Commission européenne critiqués à l’égard du Parlement de Bucarest. Elle avait toutefois apprécié l’activité d’autres institutions roumaines, telles que le Parquet National Anti – corruption, l’Agence Nationale pour l’intégrité et la Haute Cour de Cassation et de Justice. Le rapport de janvier avait également fixé des délais et établi des thèmes pour la Roumanie, dont l’adoption de la loi portant suspension des pensions de retraite des magistrats soupçonnés de corruption, le financement des projets envisagés par les institutions directement impliquées dans la lutte contre la corruption et des peines plus sévères dans les gros cas de corruption.


  • 17.09.2014 (mise à jour)

    17.09.2014 (mise à jour)

    Elections — Le premier ministre roumain et leader du Parti Social Démocrate, Victor Ponta, a déposé officiellement sa candidature au scrutin présidentiel. C’est la première candidature enregistrée pour les élections qui auront lieu entre le 2 et le 16 novembre. Victor Ponta a précisé qu’il souhaitait devenir le président qui mettrait fin aux 25 ans de transition de la Roumanie après la révolution anticommuniste de décembre 1989. Il a promis d’être un chef d’Etat qui jouera un rôle de médiateur et de pacificateur dans la vie politique et sociale. Victor Ponta s’est déclaré content de pouvoir participer en tant que futur président à 2 grands événements de l’histoire de la Roumanie, à savoir le centenaire, en 2018, de l’Union des principautés historiques roumaines en un seul Etat, et la présidence tournante de l’UE que la Roumanie assurera en 2019.



    Motion de censure — La motion de censure contre le cabinet de centre-gauche de Bucarest, déposée par l’Alliance chrétienne — libérale (centre droit en opposition) a été présentée aujourd’hui au Parlement. Les débats et le vote final sont prévus pour le 22 septembre. Les signataires de la motion, les sénateurs et députés démocrates libéraux et libéraux, affirment que le gouvernement vise à frauder les élections présidentielles de novembre par l’adoption d’un décret d’urgence permettant aux maires de changer de parti politique sans perdre leurs fonctions, comme c’était prévu jusqu’ici. Le document en question a été rejeté mercredi par la Chambre des députés. Maintenant c’est le tour du Sénat de Bucarest de voter. Toujours mercredi, les députés roumains ont également rejeté la motion simple de l’opposition critiquant l’activité financière du gouvernement et son manque de vision économique.



    Enfants — La Chambre des Députés de Roumanie a adopté une proposition visant une modification législative interdisant l’institutionnalisation des enfants ayant moins de 3 ans. Le projet avait été adopté par le Sénat le 3 juin, alors que la décision finale incombe à la Chambre des Députés. L’augmentation de l’âge de la protection familiale de 2 à 3 ans permet à 700 enfants roumains abandonnés d’avoir la chance d’être élevés par une famille élargie, substitutive ou par un assistant maternel.



    Inflation– Selon l’Eurostat, la Roumanie a connu au mois d’août un des taux annuels d’inflation les plus élevés en UE, (à savoir de 1,3%), n’étant devancée que par la Grande Bretagne et l’Autriche (les deux ayant eu un taux 1,5%). C’est la Bulgarie qui a connu le taux annuel d’inflation le plus bas de l’espace communautaire, de moins 1%. A comparer avec le mois de juillet 2014, l’inflation a augmenté dans 9 Etat membres, elle est restée stable dans deux pays et elle a baissé dans 17 Etats membres, y compris en Roumanie — de 1,5 à 1,3%.



    Commission européenne — Corina Cretu, commissaire européenne désignée par la Roumanie, qui sera chargée du portefeuille de la Politique régionale, sera auditionnée le mercredi, 1er octobre, par la commission spécialisée du Parlement Européen, lit-on sur le portail EurActif. Le même jour la commission le Britannique Jonathan Hill, le Hongrois Tibor Navracsics, la Belge Marianne Thyssen, la Tchèque Věra Jourová et l’Espagnol Miguel Arias Canete se présenteront devant la commission spécialisée pour une évaluation des compétences dans le domaine qui leur a été attribué par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.



    Météo — Les météorologues annoncent du beau temps, jeudi, en Roumanie. Il fera assez frais le matin, notamment dans le nord et le centre du pays, alors que le ciel sera couvert par endroits dans le sud-est extrême. Le vent sera plus fort dans le sud-est et au sommet des montagnes. Les températures maximales iront de 20 à 26 degrés.

  • 19.08.2014

    19.08.2014

    Candidats — A Bucarest, le Collège national du Parti du Mouvement Populaire, membre de l’opposition qui soutient le président Traian Basescu, doit voter aujourd’hui son candidat aux élections présidentielles de novembre. La réunion se déroule alors que lundi, Cristian Diaconescu, ancien ministre des Affaires Etrangères et de la Justice, que le PMP avait désigné comme candidat, a annoncé qu’il quittait le parti pour se porter candidat indépendant à la présidentielle. Cristian Diaconescu a expliqué sa décision par le fait que ses collègues du parti souhaitaient le remplacer par un autre candidat. M Diaconescu a été critiqué pour sa campagne électorale modeste. La présidente du parti, Elena Udrea, s’est déclarée prête à être la candidate du PMP à la présidence.



    Diaspora — Poursuite aujourd’hui à Eforie Nord, sur la côte roumaine de la Mer Noire, de l’évènement appelé « La diaspora estivale », organisé par le ministère roumain des Affaires Etrangères. 200 représentants des communautés roumaines qui habitent au delà des frontières du pays évoqueront leurs problèmes quotidiens et les moyens par lesquels les autorités de Bucarest pourraient les aider. Le premier ministre roumain Victor Ponta vient d’annoncer l’organisation, fin novembre à Bucarest, d’un congrès des Roumains de l’étranger.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro 2 modiale est la favorité du tournoi de New Haven qui vient de débuter aux Etats-Unis. La Roumaine jouera directement au second tour contre la Slovaque Magdalena Rybarikova. AU premier tour de la compétition, la Roumaine Irina Camelia Begu a été élliminée après sa défaite 7 à 6, 7 à 6 contre Carole garcia de France. Rappelon-le Simona Halep a égalmement remporté l’édution 2013 du tournoi de New Haven.



    Football — Le club champion de Roumanie, Steaua Bucarest reçoit aujourd’hui à domicile la visite des bulgares de Ludogoretz Razgrad, dans le match aller du barrage de la Ligue des champions. Dans la Ligue Europa, jeudi, Petrolul Ploiesti affrontera à domicile les Croates de Dinamo Zagreb alors qu’Astra Giurgiu affronte l’Olympique Lyonnais. La présence de Steaua Bucarest dans la phase des groupes de la Ligue Europa est assurée, quel que soit le résultat du barrage.

  • A la Une de la presse roumaine 06.08.2014

    A la Une de la presse roumaine 06.08.2014

    Deux sujets sont à retrouver ce mercredi sur tous les sites des journaux roumains : la candidature indépendante aux élections présidentielles de Monica Macovei, ancienne ministre de la justice, et le fait que les Roumains achètent du fromage qui ne contiendrait aucune goutte de lait.

  • 25.07.2014 (mise à jour)

    25.07.2014 (mise à jour)

    Crash – Le ministère roumain des Affaires étrangères na pas obtenu la confirmation de la présence dun Roumain à bord de lavion dAir Algérie qui sest écrasé jeudi au Mali, apprend-on dun communiqué de la diplomatie de Bucarest. Les informations visant le nombre de passagers et leurs nationalités respectives sont contradictoires, selon le ministère qui assure poursuivre les démarches visant à clarifier la situation à travers les missions diplomatiques roumaines dans les pays de départ et darrivée de lavion. L’appareil, qui volait entre Ouagadougou et Alger, avait 110 passagers à bord, dont 51 Français, et 6 membres de l’équipage — tous Espagnols. C’est la 3e catastrophe aérienne en 7 jours, après le crash de l’avion malaisien en Ukraine et l’écrasement d’un avion TransAsia Airways à Taiwan, avec un bilan total de 460 morts.



    Rapatriement — 15 touristes roumains, qui étaient bloqués en Cisjordanie, sont arrivés dans la nuit de jeudi à vendredi à Bucarest, a annoncé le ministère roumain des Affaires étrangères. Le ministère conseille aux citoyens roumains d’éviter les voyages dans les zones à proximité de la bande de Gaza, scène d’un conflit israélo-palestinien. Rappelons que les deux dernières semaines, suite à l’aggravation de l’état d’insécurité dans la région, le ministère roumain des Affaires étrangères a rapatrié 103 autres ressortissants roumains et membres de leurs familles.



    Alerte – Le ministère des Affaires éttrangères de Bucarest met en garde les ressortissants roumains qui se trouvent ou ont lintention de voyager en Norvège contre les risques dune attaque terroriste. Les autorités dOslo avaient annoncé avoir reçu des informations crédibles visant un attentat terroriste qui pourrait se produire dans la prochaine période, dans ce pays. La diplomatie de Bucarest appelle les Roumains à la prudence et à la vigilence.



    Tourisme – Une campagne de promotion de la Roumanie en tant que destination touristique sûre dans lactuel contexte géopolitique a été démarrée par les autorités roumaines. Les ressortissants étrangers, notamment ceux non-européens, doivent comprendre par ce biais que la Roumanie nest pas affectée par le conflit en cours en Ukraine voisine, a précisé le ministre délégué au tourisme, Florin Jianu. Le nombre de touristes étrangers a augmenté de plus de 10% dans les six premiers mois de cette année, sest félicité le responsable ajoutant que lOrganisation mondiale ainsi que la Commission européenne du tourisme avaient choisi Bucarest pour leurs réunions, à la rentrée.



    Candidature – Les libéraux et les démocrates-libéraux roumains, en opposition, se réunissent samedi à loccasion dun congrès commun qui doit entériner leur alliance électorale, lAlliance chrétienne-libérale PNL-PDL. Celle-ci sera le support dappui dun candidat unique des deux formations aux élections présidentielles de novembre prochain. Celui-ci devrait être désigné suite à une enquête sociologique qui devrait soumettre aux électeurs potentiels les propositions, en ce sens, des directions de chacun de ces partis. Selon les analystes, le candidat le plus probable de la droite semble être le leader du Parti national libéral, Klaus Iohannis. Roumain de souche allemande, celui qui est le maire de Sibiu depuis 2000 a le plus de chances daffronter le premier ministre roumain, Victor Ponta, au deuxième tour de la présidentielle. Victor Ponta a dailleurs annoncé sa candidature jeudi de la part du Parti social-democrate, au pouvoir. Davantage juste après les infos.



    Corruption – Le tribunal de Constanta (principale ville-port roumaine à la mer Noire) a rejeté vendredi la demande de révocation de la détention préventive formulée par lhomme daffaires Mircea Basescu, frère cadet du président roumain. Il avait demandé dêtre placé en détention à domicile, après quil y a dix jours, il eut été mis en examen pour trafic dinfluence, après avoir touché 250 mille euros pour intervenir auprès de magistrats en faveur dune figure du crime organisé, Sandu Anghel, accusé de tentative de meurtre. L’arrestation le mois dernier de Mircea Basescu a provoqué un tollé sur la scène politique roumaine. Le Parlement a adopté une déclaration politique appelant à la démission d’honneur du président Traian Basescu. Lequel a refusé de démissionner, arguant que les services de renseignement ne l’avaient pas informé des connexions mafieuses de son frère.



    Enquête — Le vice président de la Chambre des députés du Parlement roumain, Viorel Hrebenciuc, a été auditionné vendredi au siège du Parquet national anticorruption de Bucarest, sur fond de scandale dans lequel est impliquée la direction du Conseil national de l’audiovisuel (CNA). Hrebenciuc a précisé qu’il avait été cité comme témoin dans le dossier dans lequel le PP-DD (parlementaire, populiste) a déposé une plainte pénale contre la présidente du CNA, Laura Georgescu. L’accusant de corruption, pour avoir protégé certaines chaînes de télévision, le PP-DD demande sa démission.



    Rencontre – Le premier ministre conservateur hongrois, Viktor Orban, se rend samedi à Tusnad les Bains, au centre de la Roumanie, pour participer aux travaux lUniversité dété de la jeunesse magyare. En marge de ce déplacement, il doit également rencontrer les représentants de la communauté de souche hongroise de Roumanie. Habitant notamment les régions centrales et occidentales de la Roumanie, les Magyars sont la première minorité ethnique du pays, comptant environ un million cinq cent mille personnes, soit 6% de la population du pays. Leur formation politique principale, lUnion démocratique des Magyars de Roumanie est membre de la coalition au pouvoir à Bucarest.



    Défense — L’adjoint au commandant suprême des Forces alliées en Europe, le général Sir Adrian Bradshaw, en visite de travail en Roumanie, a rencontré aujourd’hui le secrétaire d’Etat pour la politique de défense et de planification, Valeriu Nicuţ. Selon un communiqué du ministère de la Défense, les deux officiels ont passé en revue des aspects ayant trait à l’agenda du Sommet de l’OTAN prévu en septembre, au Pays de Galles, et ont examiné les évolutions de la situation en Afghanistan. Sir Adrian Bradshaw, qui a également discuté avec le chef de l’Etat major général, le général lieutenant Ştefan Dănilă, a mis en exergue l’excellente coopération entre l’armée roumaine et le Commandement suprême des Forces alliées d’Europe, ainsi que la contribution des militaires roumains aux missions de l’OTAN en Afghanistan et au Kosovo.



    Water-polo – Léquipe nationale de water-polo de la Roumanie a eu raison vendredi de la sélection française, 15 points à 8, au Championnat européen accueilli par Budapest, la capitale hongroise. Samedi, les joueurs roumains doivent rencontrer lEspagne, dans un match comptant pour les 7e et 8e places dans la hiérarchie continentale. Les Roumains avaient terminé sur la 4e place du groupe A, sétant inclinés devant lItalie, le Monténégro et la Grèce.

  • 24.07.2014 (mise à jour)

    24.07.2014 (mise à jour)

    Candidature – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, leader du PSD, principal parti de Roumanie, a annoncé jeudi se porter candidat aux élections présidentielles de novembre prochain. Il a déclaré demander le soutien officielle de sa formation la semaine prochaine, à l’occasion du Conseil National. Victor Ponta a également précisé que le PC et l’UNPR, partenaires de son parti au sein de l’alliance au pouvoir, le soutiendront aussi dans sa course à Cotroceni. Cette semaine encore, Klaus Iohannis, édile de la ville de Sibiu et chef du PNL, principal parti en opposition a remporté la course à la nomination en vue des élections de novembre. Il devra affronter Catalin Predoiu, le candidat proposé par le Parti démocrate-libéral également de centre droit. Les deux grands partis de l’opposition qui devraient fusionner sous le nom du Parti national libéral proposeront donc un seul candidat, qui sera choisi après une recherche sociologique. Notons également que Kelemen Hunor, leader de l’UDMR et Cristian Diaconescu, du Parti du Mouvement Populaire figurent parmi les candidats au fauteuil présidentiel.



    Migration — Une embarcation transportant 54 migrants du Proche orient vient d’être interceptée en Mer Noire, par la police roumaine des frontières, dans un périmètre surveillé en partenariat avec la Bulgarie. 15 migrants sont mineurs. Les policiers roumains ont effectué des procédures spécifiques pour une mission de sauvetage en mer, après avoir reçu des appels de la part des personnes à bord de l’embarcation.



    Procès — L’Etat roumain démarrera une action au Tribunal d’arbitrage de Paris contre la société italienne Enel qui est accusée de ne pas avoir respecté le contrat de privatisation de la société Electrica Muntenia Sud. Enel s’obligeait à acheter avant la fin 2012 un nouveau paquet de 13,57% des actions que la société de distribution de l’énergie, Electrica détenait à sa filiale Electrica Muntenia Sud. Rappelons-le, en 2008, la société italienne avait payé à l’Etat roumain environ 394 millions d’euros en échange de 50% des actions. Les autorités roumaines demandent à l’entreprise Enel de payer 520 millions d’euros de dédommagements. Selon le ministre roumain chargé de l’énergie, Razvan Nicolescu, la décision d’attaquer la société italienne au Tribunal d’arbitrage de Paris a été prise suite à l’échec des pourparlers amiables engagés entre les deux parties. La compagnie italienne vient d’annoncer son intention de vendre les opérations de distribution de l’électricité qu’elle possède en Roumanie.



    Evasion fiscale — Une trentaine de perquisitions ont eu lieu jeudi aux domiciles des membres d’un groupe mafieux spécialisés dans l’évasion fiscale. Selon les enquêteurs ceux-ci auraient acheté des métaux et des alliages dans des pays tels l’Italie, les Pays-bas, la Pologne et la République Tchèque, qu’ils auraient ensuite commercialisés sur le marché interne par le biais de sociétés fantômes. La valeur des marchandises s’élèverait à 25 millions d’euros. Afin de ne pas payer la TVA, les accusés auraient enregistré des ventes fictives. Le préjudice est estimé à six millions d’euros.



    Loi — Le président roumain Traian Basescu a annoncé son intention de ne pas promulguer et de renvoyer au Parlement le projet de loi visant la réduction de 5% des charges patronales. Dans une déclaration devant les médias, le président roumain a déclaré qu’il soutiendrait sans aucune réserve cette mesure. Il a également ajouté que ses objections à la loi étaient liées notamment aux sources de financement du déficit créé par cette mesure au budget du fond des retraites. Pour sa part, le premier ministre Victor Ponta affirme que la mesure est soutenable du point de vue économique.




    Condamnation – La Cour européenne des droits de lhomme (CEDH) a condamné jeudi la Pologne pour son rôle dans les tortures subies sur son territoire, en 2002-2003, par un Palestinien et un Saoudien, avant que ceux-ci ne soient transférés à la base américaine de Guantanamo (Cuba), où ils sont toujours détenus. Bien que l’arrêt ne soit pas définitif, la Pologne devient pourtant le premier pays condamné dans le dossier des prison secrètes de la CIA quoique d’autres pays, tel la Roumanie, aient été soupçonnés d’avoir accueilli sur leur territoire de tels centres de détention illégaux. Les autorités roumaines ont rejeté toute implication dans ce type de dossier.



    Astronomie — La ville de Suceava dans le nord de la Roumanie accueillera du 2 au 10 août le Concours international d’astronomie et d’astrophysique qui prévoit quatre épreuves : théorique, analyse des données astronomiques, pratique et par équipes. Plus de 550 compétiteurs et examinateurs du monde entier y sont attendus. Jusqu’ici ce concours olympique s’est déroulé en Thaïlande, Indonésie, Iran, Pologne, Chine, Brésil et Grèce. La Roumanie participe à cette compétition depuis la première édition et en 2013, les élèves roumains ont remporté cinq médailles — deux d’or, deux d’argent et une de bronze.



    Football — Le club de foot champion de Roumanie, Steaua Bucarest s’est qualifié au 3 e tour préliminaire de la Ligue des Champions après une victoire à domicile contre les Norvégiens de Stroemsgodset IF sur le score de 2 buts à 0. Vu que dans le match aller, elle a vaincu le club norvégien sur 1 but à 0, Steaua demeure favorite à la veille des deux matchs contre le FK Aktobe du Kazakhstan.

  • La droite politique en quête d’unification


    Le Parti National Libéral (PNL) et le Parti Démocrate Libéral (PDL), les positions deux et, respectivelment, trois dans la hiérarchie des récentes élections euro-parlementaires ont décidé de construire ce qu’ils appellent un projet politique solide ce qui veut dire fusionner pour créer un grand parti de centre droit capable de s’opposer à la domination croissante du PSD, parti qui a remporté haut la main l’euro-scrutin aux côtés de ses petits alliés et qui se trouve en pole position de la course présidentielle de novembre. A bref terme, l’objectif du PNL et du PDL est d’imposer un candidat unique et fort aux élections pour la fonction suprême. Les deux formations vont commencer à fonctionner comme alliés tout de suite, tant au niveau parlementaire qu’à l’échelon local même si cela veut dire, pour les libéraux, renoncer aux alliances avec les sociaux démocrates.



    Ce sont des étapes préliminaires obligatoires qui précèdent la fusion, d’ailleurs un processus difficile qui exige du temps comme reconnaissait le président intérimaire du PNL, Crin Antonescu : « La fusion nécessite du temps. Que ce soit avant les élections présidentielles ou après, on véra. Ce qui est certain est que sans constituer une nouvelle alliance juridique, nous fonctionnons en fait comme deux alliés politiques très proches au niveau de la construction jusqu’aux détails d’un projet politique majeur et durable. »



    La collaboration des deux partis à l’échelon parlementaire et en territoire commence tout de suite, comme souligne le président du PDL, Vasile Blaga : « Les groupes parlementaires des deux chambres vont travailler ensemble, les collaborations en territoire vont commencer pour constituer des majorités des deux partis et pour que, dans un délai des plus brefs possibles, on parvienne à un parti de centre droit très fort en Roumanie. »



    L’électorat roumain vit, probablement, une sensation de déjà vu. Il y a plus d’une décennie, les mêmes PNL et PDL (alors seulement PD) faisaient apparaître l’Alliance Justice et Vérité (DA) vue comme l’enfant terrible de la politique roumaine et une chance géante contre un PSD frappé de mégalomanie et d’autoritarisme. Une création politique qui s’est éteinte, pourtant, prématurément. Le rôle décisif dans la disparition de l’Alliance DA a été joué par le président Traian Bàsescu.



    Depuis, la politique roumaine a traversé une noce retentissante et deux divorces à la mesure. Le PNL s’est allié avec le PSD contre Traian Bàsescu et le PDL, mais se sont séparés à peu près en même temps que le divorce historique entre le président et les démocrates-libéraux. Le projet de fusion entre PNL et PDL, même s’il pourrait tenir côté doctrine, suscite plutôt des réserves que des enthousiasmes. Ce qui les mine n’est pas seulement une longue histoire marquée par trahisons et abandons idéologiques mais, aussi, par la tentative non dissimulée d’isoler la Parti du Mouvement Populaire construit par les fidèles du président et qui a passé honorablement son premier test électoral. (Trad. Costin Grigore)