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  • La Gazette des mathématiques

    La Gazette des mathématiques

    Gazette des mathématiques, une place à part dans la presse roumaine

     

    Dans l’histoire de près de 250 années d’existence de la presse roumaine, la Gazette des mathématiques occupe une place à part. Parue à Bucarest en 1895 à l’initiative d’un groupe de fondateurs formés de mathématiciens et d’ingénieurs (Victor Balaban, Vasile Cristescu, Ion Ionescu, Mihail Roco et Ioan Zottu), le collectif de rédaction s’ouvre, après la mort prématurée de l’ingénieur Victor Balaban, à la mathématicienne Constanța Pompilian d’abord, aux ingénieurs Tancred Constantinescu, Emanoil Davidescu, Mauriciu Kinbaum et Nicolae Niculescu et aux mathématiciens Andrei Ioachimescu et Gheorghe Țițeica ensuite. Durant ses 129 années d’existence la Gazette des mathématiques fut l’agora des meilleurs mathématiciens, chercheurs, ingénieurs, économistes et passionnés du domaine. Si dans son premier numéro la Gazette des mathématiques ne comprenait que 16 pages et ne fut tiré qu’en 144 exemplaires, elle arrivera à être éditée à 120.000 exemplaires dans les années 1980.

     

    Riche de cette tradition, la Gazette des mathématiques constitue un outil précieux pour prendre la mesure de l’évolution de l’enseignement en Roumanie.

     

    Le mathématicien Bogdan Suceavă détaille :

    « Avoir pu conserver une telle base de données nous offre le privilège de pouvoir mettre les choses en perspective. Le chercheur peut ainsi suivre l’évolution des stratégies pédagogiques utilisées pour aborder, pour enseigner, pour conceptualiser les mathématiques au fil de plus d’un siècle. C’est un matériel riche d’enseignements et qui nous permettrait d’extrapoler cette expérience à d’autres domaines ».

     

    Une créativité à part 

     

    Mais la Gazette des mathématiques s’est depuis toujours distinguée notamment par la créativité de son approche. Bogdan Suceavă :

    « Prenez un cas intéressant, celui de Sebastian Kaufman, élève de lycée à l’époque et qui, lors du concours organisé par la Gazette des mathématiques, avait oublié ses formules de trigonométrie à l’oral. Il se fait descendre dans l’éditorial de la gazette. Sebastian Kaufman deviendra par la suite, à brève échéance, un grand mathématicien, un chercheur et un innovateur en sciences mathématiques. Et il n’était qu’élève de lycée. Mais la gazette avait ce don de motiver les gens, de les pousser à l’innovation, de les faire réfléchir. Un environnement créatif, une véritable pépinière de mathématiciens remarquables. »     

     

    Les concours internationaux qui ont fait la renommée des élèves roumains

     

    Du nom de la Gazette de mathématiques est liée l’apparition des Olympiades internationales de mathématiques, un concours prestigieux où les jeunes mathématiciens roumains, riches de leurs 78 médailles d’or, 146 médailles d’argent et 45 médailles de bronze, ont excellé au fil du temps. La Roumanie occupe aujourd’hui la 6e place mondiale dans le classement des médailles engrangées depuis le début de la compétition. Et la Roumanie avait accueilli ces olympiades à 6 reprises, en 1959, 1960, 1969, 1978, 1999 et 2018.

     

    Bogdan Suceavă : « L’idée des Olympiades internationales de mathématiques a été le fait de la Société des Sciences mathématiques et physiques de Roumanie. Les pourparlers autour de l’organisation de cette compétition avaient démarré en 1956. En 1959 a eu lieu la première édition, accueillie par la Roumanie. A l’époque, la présidence de la Société des Sciences mathématiques et physiques de Roumanie était détenue par Grigore Moisil, Caius Iacob et Nicolae Teodorescu détenant la vice-présidence. L’on était en pleine guerre froide pourtant, et s’avérer capables de mettre sur pied de tels événements à portée internationale était loin d’être gagné d’avance. Il fallait certes battre en brèche les réticences des uns et des autres, forcer les barrières bureaucratiques et puis, surtout, disposer d’un prestige considérable aux yeux des mathématiciens du monde entier. Mais la génération de Moisil avait pris exemple sur les concours organisés par la Gazette des mathématiques. Et les initiateurs des Olympiades internationales avaient repris ce modèle : traiter d’un nombre limité de sujets de manière approfondie. Il s’agissait de disposer d’une heure et demie par exercice. C’était le modèle de concours institué en Roumanie par la Gazette des mathématiques avant la Première Guerre mondiale. Et ce fut la formule gagnante. »   

     

    Aussi, si la Gazette des mathématiques demeure encore aujourd’hui la publication de référence de l’école roumaine de mathématiques, la longue histoire de ses parutions nous permet une mise en perspective de l’évolution de l’enseignement des maths et de l’école roumaine de mathématiques à travers plus d’un siècle. (Trad Ionut Jugureanu)

  • La semaine du 11 au 17 décembre 2023

    La semaine du 11 au 17 décembre 2023


    Le projet de budget 2024



    La coalition PSD-PNL, au pouvoir en Roumanie, a approuvé
    le 14 décembre, tard dans la nuit, le budget public et de la Sécurité sociale
    pour l’année prochaine. Les budgets seront par la suite débattus au Parlement et
    adoptés avant Noël. La construction budgétaire 2024 table sur une croissance
    économique de 3,4%, un taux moyen d’inflation annuelle de 6% et un déficit de
    5% du PIB. Le futur budget public repose également sur des investissements de 7%
    du PIB et contient des montants record alloués à la Santé, à l’Education, aux
    Transports et aux investissements. Le Ministère des Affaires intérieures se
    verra attribuer un milliard de lei de plus, soit 200 millions d’euros pour le
    renforcement de la lutte contre les drogues. A partir du 1 juin, le SMIC sera
    de 3700 lei, soit 740 euros. Aux dires du premier ministre, Marcel Ciolacu, les
    pensions de retraite seront majorées à deux reprises. D’abord, à partir du 1 janvier,
    quand elles seront indexées sur l’inflation, de 13,8% et ensuite, à partir du 1
    septembre, suite à leur revalorisation. Les professeurs bénéficieront aussi d’une
    hausse salariale. Le premier ministre a annoncé une hausse générale de 5%, de
    tous les salaires dans la fonction publique, à l’exception des dignitaires. Le
    gouvernement ne prévoit aucune majoration de taxe ou d’impôt pour l’année
    prochaine. Les hausses envisagées seront possibles grâce aux investissements et
    à la lutte contre l’évasion fiscale, a encore ajouté M. Ciolacu dont le cabinet
    a préféré ignorer l’avis négatif du Conseil économique et social. « Ce
    projet de budget est un exemple colossal de cynisme. Le Titanic coule et le
    gouvernement fait des feux d’artifices » a réagi le parti AUR, en
    opposition.


    Jeudi encore, le gouvernement a décidé par décret d’urgence,
    la suppression des primes, des chèques vacances et des tickets restaurants de
    tous les fonctionnaires publics dont les heures de travail supplémentaires seront
    récompensées par des jours de congé. Le nouveau document s’ajoute à celui pour
    lequel le Gouvernement a déjà engagé sa responsabilité, en automne, afin de
    contrôler le déficit budgétaire. Les syndicats ont annoncé d’amples mouvements
    de protestation.


    Vers la zone de libre circulation, par étapes ?



    Bucarest attend le calendrier
    précis de son adhésion à l’Espace Schengen de libre circulation qui se fera par
    étapes : dans un premier temps, les aéroports, en mars 2024, ensuite les
    frontières terrestres vers la fin de l’année prochaine. La nouvelle est
    tombée après que l’Autriche a annoncé en début de semaine, accepter seulement l’élimination
    des contrôles aux frontières aériennes pour
    la Roumanie et la Bulgarie, même si les pays répondent à tous les critères d’adhésion.
    Lundi, le ministre autrichien des Affaires Intérieures, Gerhard Karner, a exigé
    plusieurs progrès dans le domaine de la protection des frontières extérieures
    de l’UE. L’Exécutif européen, a-t-il dit, devrait investir dans
    l’infrastructure de protection des frontières bulgaro-turque et roumano-serbe.
    Et puis, il faudrait que ça soit la Roumanie et la Bulgarie qui gèrent les
    demandeurs d’asile, notamment ceux afghans et syriens. A Sofia, le premier ministre
    Nikolai Denkov a qualifié toutes ces prétentions comme étant inacceptables,
    tandis que les autorités roumaines saluent le progrès, mais restent réservées.
    Le dossier de l’adhésion de ces deux pays à Schengen n’a pas figuré à l’agenda
    du Conseil européen organisé en cette fin de semaine. N’empêche, la position de
    Vienne a permis la reprise des discussions en marge de la réunion de Bruxelles
    à laquelle la Roumanie a été représentée par son président, Klaus Iohannis.
    Celui-ci a affirmé que les négociations demeurent compliquées et qu’un Conseil
    ministériel consacré à ce dossier pourrait être organisé avant la fin de l’année.
    La Roumanie mérite une adhésion complète à la zone de libre circulation et non
    pas un compromis humiliant, a martelé l’USR, en opposition.


    Une décision majeure au sommet de l’UE



    Réunis en sommet, les 27 chefs d’Etat et de gouvernement
    se sont mis d’accord pour ouvrir les négociations d’adhésion à l’UE avec l’Ukraine
    et la République de Moldova. Les dirigeants sont parvenus à surmonter
    l’opposition de la Hongrie qui menaçait d’utiliser son veto. Le chef de l’Etat
    roumain a qualifié la décision d’historique ; elle succède aux progrès
    remarquables enregistrés par les deux pays. « On vous soutient, soyez
    braves, continuez vos réformes et nous avanceront sur la même voie » a
    déclaré le leader de Bucarest. En revanche, les mêmes dirigeants européens ont
    échoué dans leur tentative de convaincre Budapest d’accepter une nouvelle aide
    financière de 50 milliards d’euros versée à partir de 2024, à Kiev, pour une période de
    quatre ans.


    Par ailleurs, la reconstruction de l’Ukraine et le rôle
    stratégique de la Roumanie dans ce processus ont dominé une conférence
    internationale déroulée à Sinaia. Les pourparlers ont visé le rôle du Danube,
    la liberté de navigation, la sécurité énergétique et alimentaire et l’infrastructure
    critique. Encore une fois, les autorités roumaines ont condamné fermement, les
    attaques russes contre l’infrastructure civile en Ukraine et au long du Danube
    après la chute d’un drone cette semaine, près de la localité roumaine de
    Grindu, à la frontière ukrainienne.


    Les performances
    des élèves roumains



    Mardi, 138 élèves roumains ayant décroché, au total, 164
    médailles, aux 28 compétitions régionales et olympiques déroulées cette année,
    se sont vus récompensés par le gouvernement dans le cadre d’une festivité
    déroulée mardi au Théâtre national de Bucarest. Présent à l’événement, le premier ministre
    Marcel Ciolacu a rappelé que les performances de l’Education nationale
    représentent des éléments obligatoires pour le développement du pays.







  • La promulgation des nouvelles lois de l’Education nationale

    La promulgation des nouvelles lois de l’Education nationale


    Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué
    mardi, les nouvelles lois de l’Education nationale, dans le cadre d’une
    cérémonie, en présence de nombreux ministres, parlementaires et juges. La promulgation
    de ces lois marque la fin du parcours législatif des documents qui ont
    transposé le projet présidentiel La Roumanie éduquée. Le chef de l’Etat
    roumain a déclaré que les nouvelles lois offrent un cadre solide à la mise en
    place d’un système éducationnel à même de relever les défis actuels. N’empêche,
    les deux lois fraichement promulguées, destinées à l’enseignement
    préuniversitaire et respectivement, universitaire, ne pourront pas remédier aux
    problèmes sévères auxquels le système se confronte, si leur mise en place ne se
    fait d’une manière rigoureuse. Et Klaus Iohannis d’affirmer que nous assistons
    à un moment aux conséquences majeures sur le développement de la société
    roumaine. Les lois que je viens de promulguer jettent les
    bases d’une Roumanie ajustée aux évolutions du XXIème siècle et qui bénéficie
    largement des opportunités que l’avenir lui offre. Voilà pourquoi, je compte sur
    la détermination de toutes les parties impliquées, notamment des décideurs,
    pour que le projet de la Roumanie éduquée ne soit plus un idéal, mais une
    réalité.


    Le président Iohannis a précisé que les nouvelles
    lois de l’Education se donnent pour mission de résoudre les failles de l’actuel
    système d’enseignement, à travers une meilleure qualité de l’éducation et un
    soutien renforcé accordé aux professeurs. On envisage, a affirmé Iohannis, d’encourager
    les investissements, notamment dans les régions défavorisées, avec un accent particulier
    sur la sécurité dans les écoles. Sur l’ensemble des nouvelles prévisions
    législatives, certaines ont alimenté les critiques de la société civile, des
    élèves, de leurs parents et de certains responsables politiques. Il s’agit
    notamment de la possibilité offerte aux lycées d’organiser, en dehors du
    Brevet, leur propre concours d’admission
    pour 50% des places disponibles, de la possibilité d’exclure définitivement les
    élèves qui se font coupables d’un acte très grave ou encore d’une limitation des
    mandats des recteurs d’université. Ceux-ci pourront briguer deux mandats
    consécutifs d’une durée totale de 8 ans. Une autre prévision controversée porte
    sur l’introduction de la Religion parmi les options du Bac.


    Pendant la cérémonie de promulgation de mardi,
    les représentants de l’USR, en opposition, se sont réunis devant le Palais de
    Cotroceni, siège de la présidence roumaine. Ils ont brandi des pancartes pour
    dénoncer l’échec du projet La Roumanie éduquée, en rappelant le nombre
    important de lycéens en Terminale qui n’ont pas passé leur Baccalauréat, cette
    année. Les membres USR critiquent les nouvelles lois qui, disent-ils, ne
    réforment rien, tout au contraire, elles limitent le droit à l’éducation et
    viole le principe de l’égalité des chances. Pour leur part, les représentants
    du Conseil national des élèves et des organisations estudiantines considèrent
    une partie des nouvelles prévisions comme étant discriminatoires. Les lois de l’Education
    nationale ont été votées par le Sénat au mois de mai. Les formations en
    opposition, l’USR et la Force de la droite, les ont contestées, sans succès,
    devant la Cour Constitutionnelle.





  • Enseigner la physique autrement

    Enseigner la physique autrement

    Il y a 12 ans, l’association non-gouvernementale « Le centre
    d’évaluation et d’analyses éducationnelles » lançait le projet intitulé
    « La physique, autrement », dans une tentative de changer la manière dont
    cette discipline est enseignée au collège. Concrètement, on se proposait
    d’encourager la pratique au détriment de la théorie et laisser aux enfants le plaisir de découvrir eux-mêmes
    les aspects théoriques à travers des expérimentations. Comment et pourquoi est
    né ce projet ? Réponse avec Cristian Hatu, président du centre :




    « C’était, en fait, une réponse aux tendances observées dans
    d’autres pays connus pour leurs systèmes éducationnels performants. Pourquoi un
    tel changement de paradigme dans ces pays-là ? C’est une discussion assez
    complexe, mais je mentionnerais plusieurs éléments que je trouve importants. A
    la différence d’il y a 30 ou 40 ans, lorsque de nombreux emplois supposaient
    des activités répétitives et une certaine routine, le passage vers
    l’automatisation a entraîné une réduction de tous ces emplois. En même temps, il
    se trouve que de plus en plus souvent, les salariés soient tenus pour trouver
    des solutions aux nouveaux défis. Alors, il a été question de voir dans quelle
    mesure une école qui privilégiait l’apprentissage par cœur et la reproduction
    d’information était toujours actuelle. On a donc tenté de repenser la manière
    dont certaines disciplines étaient enseignées à l’école, afin de développer la
    pensée critique, la recherche des solutions aux problèmes. Pour les sciences
    exactes, par exemple, il ne suffisait plus qu’un professeur se présente devant
    la classe et enseigne la loi d’Ohm, par exemple, en disant la formule et en
    faisant des exercices. Au contraire, il faut présenter le problème à l’élève et
    le laisser se débrouiller tout seul à le résoudre. Bref, le prof fait un pas en
    arrière et laisse l’enfant en contact direct avec la réalité. Toutes
    proportions gardées, on dirait que l’élève est encouragé à refaire les pas du
    chercheur ayant fait la découverte.
    »




    Changer de mentalité et de méthode pour rendre la physique accessible et
    intéressante dans les yeux des enfants, c’est l’objectif du projet dont nous
    parlons aujourd’hui. Plus encore, la méthode appelée « la démarche d’investigation »
    utilisée dans le projet « La physique, autrement », peut contribuer à
    faire diminuer l’analphabétisme fonctionnel, puisqu’elle aide les enfants à
    comprendre directement comment fonctionnent les lois de la physique et comment
    cette discipline les accompagne dans la vie quotidienne. Bref, tout cela les aide
    à développer leur pensée. Quelle a été la réaction des enfants face à cette
    méthode qui les fait sortir de la routine scolaire ? Cristian Hatu répond :




    « Ils sont curieux et ils deviennent conscients de leur
    potentiel. Selon nos professeurs, la toute première réaction des élèves est de
    demander : « Mais pourquoi vous nous posez ces questions ? Nous
    ne savons pas répondre ! C’est à vous de nous donner la réponse ! »
    En fait, il faut de plusieurs semaines pour surmontent ce blocage, après tant
    d’années d’enseignement selon la méthode classique
    ».




    Cela fait 12 ans déjà que le projet « La physique, autrement » fonctionne et son succès
    est évident. Près de 3 000 professeurs de physique ont été formés à la
    « démarche d’investigation ». Et, si au début le projet d’adressait
    uniquement aux classes de collège, dans le temps, il a été ,is en place aussi
    dans les lycées. Cristian Hatu, président du « Centre d’évaluation et
    d’analyses éducationnelles » nous explique comment :




    « Le programme scolaire du collège a été modifié dans cette direction.
    Désormais, les inspecteurs vérifient dans quelle mesure « la démarche d’investigation »
    est utilisée en classe. Lors des examens
    que les enseignants doivent passer, ils sont questionnés au sujet de
    l’apprentissage par l’investigation. Pour le lycée, il a été difficile de
    changer de programme scolaire, mais on a trouvé une solution intermédiaire et
    on a proposé des recommandations méthodologiques pour les professeurs de
    physique en charge des élèves de première et 2e année de lycée. Cela
    parce qu’ils commençaient à avoir en classe de plus en plus d’élèves qui
    avaient travaillé d’après cette méthode au collège et qui, une fois arrivés au
    lycée se heurtaient à la méthode classique. Il a fallu donc aider les
    professeurs de lycée à continuer cette approche utilisée au collège.
    »




    Le succès du
    programme « La physique, autrement » est incontestable. Si bien qu’il a
    déterminé les membres du « Centre d’évaluation et d’analyses
    éducationnelles » de lancer il y a quelques années le projet « La chimie,
    autrement », fondé toujours sur la démarche d’investigation. A l’avenir,
    l’association envisage aussi de développer un projet similaire pour l’enseignement
    des mathématiques. Ce sont de petits pas faits vers la modernisation du système
    éducationnel roumain. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 13.06.2023 (mise à jour)

    13.06.2023 (mise à jour)

    Consultations -
    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a désigné mardi le responsable
    social-démocrate, Marcel Ciolacu, candidat aux fonctions de premier ministre.
    Lundi, le président du PNL, Nicolae Ciuca, a démissionné de la tête du
    gouvernement pour prendre les rênes du Sénat, au terme d’une rocade politique
    décidée par les deux partis. Le premier ministre désigné a affirmé que le futur
    cabinet se donnera pour priorités les réformes et la croissance économique. La
    Roumanie a besoin de toutes ces réformes et du Programme national de relance et
    de résilience. La Roumanie a sa place au sein de l’UE et de l’OTAN. Depuis
    l’opposition, l’USR a critiqué la rocade gouvernementale, en affirmant que le
    changement de premier ministre ne solutionnera pas les problèmes auxquels les
    Roumains se confrontent.


    Education – Les élèves roumains ont repris mardi les cours, au bout de
    3 semaines de grève générale dans l’éducation nationale, une première roumaine
    de ces 18 dernières années. Lundi, les syndicats de l’éducation et le
    gouvernement sont parvenus à un accord sur les majorations salariales dans le
    domaine, au terme d’un décret d’urgence approuvé par l’Exécutif. Pourtant, l’offre
    gouvernementale est loin de satisfaire tous les protestataires dont une partie
    dénoncent la décision des syndicats de suspendre la grève.








    Inflation – En Roumanie, le taux annuel d’inflation a baissé de 11,23%
    en avril dernier à 10,64 % en mai, a fait savoir l’Institut national de la
    statistique. Selon cette source, les denrées alimentaires sont devenues de 19 %
    plus chères, tandis que les prix des produits non alimentaires ont augmenté de
    5 % et ceux des services, de 11 %. Pour rappel, le mois dernier, la Banque
    nationale de Roumanie a révisé à la hausse, à 7,1 % ses prévisions
    inflationnistes pour la fin de cette année et a maintenu son estimation de 4,2
    % pour la fin 2024.






    Frégate – La frégate « Le Roi Ferdinand », navire-amiral de la
    Marine roumaine, rentrera le 16 juin au Port Militaire de Constanta, après 6
    semaines de participation à une opération en mer Méditerranée, a annoncé
    l’Etat-major des Forces navales roumaines. Au cours de leur mission, les marins
    militaires roumains ont dû s’assurer du respect de l’embargo sur les armes
    imposé par l’ONU à la Lybie, lutter contre le trafic illégal de produits
    pétroliers, de stupéfiants et de
    personnes, et surveiller le trafic maritime. La frégate roumaine a agi aux
    côtés des navires partenaires du groupement naval de l’Opération IRINI
    d’Italie, d’Allemagne et de Grèce.


    Théâtre – Le 31e gala des prix de l’Union théâtrale de
    Roumanie (UNITER) a eu lieu lundi à Timisoara (ouest), Capitale de la culture
    européenne en 2023. Le trophée du meilleur acteur dans un rôle principal a été remis
    à Victor Rebengiuc pour son rôle dans la pièce de théâtre « Le père », de Florian Zeller, mis en
    scène par Cristi Juncu au théâtre Bulandra de Bucarest. Le prix de la meilleure
    interprétation féminine a été attribué à Costinela Ungureanu pour son
    personnage « Ellida Wangel » dans « La dame de la mer » d’Henrik
    Ibsen, mis en scène par Andri Zholdak au Théâtre national « Marin Sorescu
    » de Craiova (sud). A mentionner aussi le trophée de la meilleure pièce de
    théâtre radiophonique attribué à « Casse-noisettes et le Roi des souris » de
    Theodor Amadeus Hoffmann, adaptée pour la radio par Diana Mihailopol de la
    Radiodiffusion Roumaine.




    Inondations – Les hydrologues roumains ont prolongés jusqu’à mercredi les
    vigilances jaune et orange aux inondations, concernant les cours d’eau de 17
    départements du centre et de l’ouest de la Roumanie. Les pluies torrentielles
    enregistrées dans la nuit de lundi à mardi ont touché plusieurs localités dans
    le sud et le sud-ouest du pays placé en alerte rouge jusqu’à mardi matin. Les
    sapeurs-pompiers ont du intervenir en urgence après que des rivières ont
    débordé. Des hectares de terrains agricoles ont été inondés. Parmi les
    départements les plus touchés par les intempéries, notons Caraş-Severin,
    Vâlcea, Hunedoara et Mehedinţi. Lundi, les pluies torrentielles ont provoqué
    des inondations dans les départements de Timis et d’Alba aussi.




    Météo – Il fera
    beau mercredi, en Roumanie, avec des températures à la hausse qui se monteront
    jusqu’à 30 degrés. Nous aurons 29 degrés à midi, à Bucarest. Des pluies à
    verses et des phénomènes orageux continuent à toucher plusieurs régions.

  • La semaine du 27 mars au 2 avril 2023

    La semaine du 27 mars au 2 avril 2023

    Les régimes spéciaux des retraites, un
    thème difficile à l’agenda du pouvoir




    Aucun politicien
    roumain ne peut le contester : le plan national de relance et de
    résilience, par le biais duquel la Roumanie reçoit des dizaines de milliards
    d’euros en échange des réformes essentielles dans différents domaines est
    l’étoile polaire de l’actuelle coalition gouvernementale. Et la réglementation
    de l’épineuse question des régimes spéciaux des retraites, dont bénéficient
    principalement les magistrats et les cadres des institutions en charge de la
    sécurité nationale et qui ne reposent pas sur le principe de la contribution,
    comme c’est le cas des autres pensions de retraites est un jalon du Plan
    national de relance et de résilience. Un projet proposé par la coalition
    gouvernementale constituée par le PSD, le PNL et l’UDMR à ce sujet a été voté
    mercredi par les sénateurs roumains. Aux termes de celui-ci, aucune pension de
    retraite ne dépassera plus le revenu obtenu durant la période d’activité et la
    pension supplémentaire issue du régime spécial sera soumise à une imposition
    supplémentaire. Un impôt de 15% sera appliqué aux pensions de retraite
    supérieures à 1 200 euros. Ce qui plus est il sera interdit de cumuler
    plusieurs pensions de retraites «spéciales » alors que dans le calcul des
    pensions payées aux militaires, cinq critères qui produisent des bonus seront
    éliminés. L’Union sauvez la Roumanie, d’opposition, critique le projet de loi
    et soutient une formule radicale : la suppression de tout régime spécial
    de retraite et l’application du principe de la contribution. Par ailleurs, les
    représentants des militaires, des policiers et des surveillants pénitentiaires
    ont demandé que l’élimination des retraites accordées aux militaires soit
    retirée du Plan national de relance et de résilience pour que les retraites des
    anciens militaires ne fassent pas l’objet d’ajustements qui leur soit
    défavorables. Selon eux, une telle décision pourrait faire éloigner les jeunes
    de la carrière militaire, si aucun avantage n’en découle plus.




    Réglementer l’abus de fonction -
    erreur ou calcul cynique?


    Les sénateurs
    roumains ont été les vedettes de cette semaine. Les élus de la coalition ont
    adopté une modification au Code pénal, qui introduit un seuil pécuniaire de
    250.000 lei, soit 50.000 euros, pour l’abus de fonction. Une modification qui
    ressemble à s’y méprendre au fameux décret d’urgence 13 de 2017, l’acte
    inaugural d’une démarche par laquelle le gouvernement de l’époque, contrôlé par
    un Parti social-démocrate dirigé d’une main de fer par Liviu Dragnea, avait
    essayé de neutraliser les efforts de réformer le système de justice du pays.
    Des dizaines de milliers de gens étaient alors descendus dans la rue pour
    manifester contre l’action du gouvernement, qui avait fini par retirer le
    décret en question. Cette fois-ci, plusieurs centaines de personnes ont
    manifesté à Bucarest, mercredi après le vote au Sénat, qu’ils ont accusé
    d’encourager la corruption et les illégalités en Roumanie. Suite aux prises de
    positions critiques, la coalition au pouvoir s’est ultérieurement ravisée, ses
    leaders annonçant leur soutien à la proposition du ministère de la Justice de
    baisser à 9.000 lei le seuil au-delà duquel l’abus de fonction et la négligence
    professionnelle seront incriminés dans le Code pénal. Tout comme dans le cas
    des retraites spéciales, les députés sont appelés à trancher sur cette loi, la
    Chambre basse étant l’assemblée décisionnelle.


    Le gouvernement approuve les
    nouvelles lois de l’Education


    Le gouvernement
    a décidé : chaque lycée sera libre de concevoir ses propres testes
    d’admission pour remplir 60% des places disponibles, le reste étant occupé au
    terme de l’examen de Brevet. Quant au baccalauréat, celui-ci comportera une
    épreuve supplémentaire issue d’un autre profil que de celui d’études. Ce sont
    deux des prévisions stipulées par le nouveau paquet des lois de l’Education
    nationale qui repose sur le projet « La Roumanie éduquée ». Initiée
    par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, le projet bénéficiera de plus de 3
    milliards d’euros attribués via le Plan national de relance et de résilience.
    Les nouvelles lois relatives à l’enseignement supérieur se proposent
    principalement de combattre le décrochage à l’université et l’illettrisme
    fonctionnel, deux des problèmes chroniques de l’Education nationale. Selon la
    ministre roumaine de tutelle, Ligia Deca, le nouveau système sera ciblé sur
    l’élève et sur les mesures censées stimuler son potentiel.




    Le chef
    du Conseil européen et le premier ministre, en visite en Roumanie


    L’opposition de l’Autriche à l’adhésion roumaine à
    l’Espace Schengen a provoqué une vague de frustration en Roumanie et alimenté
    l’euroscepticisme, a fait savoir le président Klaus Iohannis, à l’issue des
    pourparlers, de Bucarest, avec le président du Conseil européen, Charles
    Michel. Celui-ci est venu encourager la Roumanie en l’assurant du soutien
    européen quant à ses efforts de rejoindre l’Espace de libre circulation le plus
    vite possible. L’UE sera un espace encore plus sûr si la Roumanie adhère à
    Schengen, a déclaré le responsable de Bruxelles, tout en précisant que Bucarest
    a répondu à tous les critères d’adhésion. Par ailleurs, le premier ministre
    polonais, Mateusz Morawiecki s’est rendu lui aussi en Roumanie pour des
    pourparlers avec les officiels roumains. Les deux parties se proposent
    d’encourager leurs relations de sécurité et de défense, parallèlement à un
    renforcement de leur coopération économique bilatérale. La Pologne est un des
    partenaires commerciaux les plus importants de la Roumanie dans la
    région. Le volume des échanges commerciaux roumano-polonais s’est chiffré
    dernièrement à 11 milliards d’euros, soit un record économique.


    Espoirs pour le football, certitudes pour le handball


    La sélection de
    football de Roumanie a vaincu celles d’Andorre et du Bélarus en ouverture de la
    campagne de qualification à l’2024, et les supporters renouent avec l’espoir.
    Le groupe dans lequel évolue la nationale roumaine est dominé par la Suisse,
    qui a participé à la dernière Coupe du monde, au Qatar. Mais il y a des chances
    pour que les tricolores (bleu-jaune-rouge) finissent à la deuxième place,
    qualifiante, après les matchs contre le Kosovo et Israël. La dernière présence
    de la Roumanie à un tournoi final de la compétition continentale remonte à
    2016.


    Coté handball
    féminin, les championnes nationales de Rapid Bucarest ont eu raison des
    Slovènes de Krim, ayant ainsi accédé en première aux quarts de finale de la
    Ligue des champions, aux côtés des vice-championnes de CSM Bucarest, déjà
    qualifiées pour cette phase de la compétition. Pour ce qui est des clubs, le
    hand féminin roumain confirme ainsi son haut niveau international et sa force.





  • La semaine du 18 au 23 juillet 2022

    La semaine du 18 au 23 juillet 2022

    La canicule sévit en Roumanie

    Les autorités de Bucarest ont décidé de mettre en place plusieurs mesures durant les alertes météorologiques à la canicule. Par conséquent, une cellule de crise fonctionne à compter de ce jeudi, des points de premiers secours dotés d’eau potable seront installés dans les villes, la population sera périodiquement informée au sujet des températures et les autorités se coordonneront avec les ONG afin de venir en aide en priorité aux personnes vulnérables. Les autorités recommandent à la population, notamment aux personnes âgées ou malades, d’éviter les déplacements ou de les alterner avec des périodes de repos dans des espaces climatisés. A son tour, le ministère de l’Environnement attire l’attention sur le fait que dans les conditions actuelles de sécheresse, arroser les jardins avec de l’eau potable c’est du gaspillage et que les autorités pourraient imposer des restrictions en ce sens. Enfin, le ministère des transports a fait savoir que la compagnie nationale des chemins de fer (CFR Călători) pourrait réduire le nombre de voyageurs admis dans les trains non-climatisés, durant les périodes de canicule. Notons aussi que la circulation des poids-lourds de plus de 7,5 tonnes a déjà été limitée temporairement dans plusieurs départements du pays.

    Stratégie contre la sécheresse

    Il faut intervenir rapidement, par tous les moyens nationaux et européens, pour protéger notre agriculture et nos fermiers, a déclaré le premier ministre, Nicolae Ciucă, lors de la première réunion de la Commission interministérielle de gestion des effets du changement climatique en agriculture. La Commission interministérielle a examiné les effets du changement climatique et de la sécheresse dans le secteur agricole et s’est donné pour objectif de prendre des mesures pour augmenter l’industrialisation de la production agricole et pour aider les fermiers à préparer et à dérouler la campagne agricole de cet automne. Le chef du gouvernement a fait savoir que les autorités de Bucarest préparaient des négociations pour que les fonds européens du Plan national de relance et de résilience (PNRR) puissent aussi financer l’extension du système d’irrigation. La sécheresse touche actuellement 70 % du territoire de la Roumanie, affirment les autorités nationales, qui appellent la population à faire preuve de responsabilité dans l’utilisation des sources d’eau, pour qu’elles puissent couvrir tous les besoins.

    La Roumanie a ratifié les protocoles d’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN

    Le Parlement bicaméral de Bucarest s’est réuni en session extraordinaire, mercredi, pour ratifier, à une majorité écrasante, l’adhésion de la Suède et de la Finlande, la Roumanie étant un des premiers États membres de l’Alliance à le faire. Tous les groupes parlementaires ont voté en faveur de la ratification, les représentants de tous les partis politiques ayant souligné dans leurs prises de parole la nécessité d’entreprendre cette démarche en tant que preuve de solidarité européenne, dans l’actuel contexte sécuritaire mondial, gravement bouleversé par la guerre en Ukraine. Les 30 membres de l’OTAN ont déclenché le processus de ratification de l’adhésion de la Finlande et de la Suède, à Bruxelles, le 5 juillet dernier, sur toile de fond des préoccupations liées à l’invasion russe en Ukraine.

    La Roumanie assure son nécessaire de gaz pour l’hiver

    La Roumanie dispose du gaz nécessaire pour cet hiver, assure le premier ministre Nicolae Ciucă. Les stocks dépassent actuellement les 1,6 milliards de mètres cubes et la cible du plan énergétique du gouvernement est d’atteindre 80 % du nécessaire avant le 1er novembre prochain. Selon les chiffres actuels, nous avons atteint les cibles assumées, affirme Nicolae Ciucă. Avec une production interne importante, une loi gérant l’exploitation des hydrocarbures en haute mer enfin adoptée et avec des gisements importants en mer Noire, la Roumanie pourrait couvrir de ses propres sources sa consommation de gaz de cet hiver, sans recourir aux importations, affirme l’ancien président de l’Autorité nationale de réglementation de l’énergie, Niculae Havrileţ. La Roumanie, a souligné M Havrileţ, pourrait aider aussi d’autres États de l’UE à s’approvisionner en gaz naturel, mais par un système de compensation et non pas gratuitement. Le ministère de l’énergie a pourtant élaboré un plan de réaction en cas de problème d’alimentation en gaz naturel.

    La participation du chef de la diplomatie roumaine au Conseil des Affaires Etrangères

    Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu a participé aux côtés de ses homologues d’autres États membres de l’UE au Conseil Affaires Etrangères, qui a eu lieu à Bruxelles, cette semaine. L’agenda de la réunion a aussi inclus des échanges approfondis sur l’agression de la Russie en Ukraine, voisine de la Roumanie. Conformément à un communiqué de presse de la diplomatie roumaine, le ministre Aurescu a encouragé l’Ukraine à continuer son chemin sur la voie des réformes, tout en soulignant le contexte difficile dans lequel celles-ci devraient se réaliser, suite à l’agression de la Russie. Il a également exprimé l’appui de la Roumanie à la consolidation des sanctions à l’encontre de Moscou, ainsi qu’au soutien accordé par l’UE à l’Ukraine. Dans le contexte de la crise alimentaire provoquée par l’agression de la Russie, M Aurescu a précisé qu’environ 2,7 millions de tonnes de céréales ukrainiennes avaient transité la Roumanie jusqu’ici, soit la moitié de la quantité de céréales exportées actuellement par l’Ukraine.

    Résultats remarquables pour les élèves roumains

    L’équipe des élèves roumains a occupé la 3e place à l’Olympiade internationale de géographie, derrière le Singapour et la Lituanie. Au total, 209 élèves de 54 pays ont participé à cette compétition internationale. Le succès en géographie s’ajoute aux résultats remarquables obtenus par les élèves roumains aux concours internationaux de physique et de mathématiques, à savoir la 2e place au monde à l’Olympiade de Physique organisée en ligne par la Suisse, la première place au concours européen de mathématiques et la 5e place au monde à l’Olympiade internationale de mathématiques d’Oslo, qui a réuni des participants de 105 pays. Antérieurement, les élèves roumains ont gagné 6 médailles et occupé la 1ere place parmi les 39 pays représentés à l’Olympiade Balkanique de mathématiques, à Chypre. (Corina Cristea)

  • André Biot (Belgique) – L’examen de fin de collège

    André Biot (Belgique) – L’examen de fin de collège

    Près de 148 500 élèves s’y sont présentés cette année. Les résultats nationaux finaux ont été publiés le 30 juin, après presque 22 000 contestations — un chiffre record. Il faut savoir qu’en Roumanie, les notes sont sur 10, 10 étant la meilleure, et il faut avoir une moyenne supérieure à 5 pour passer. Ainsi, au niveau national, 122 300 élèves ont réussi cet examen, soit un taux de réussite de 82,4 %. Cette année, il y a près de 28 000 élèves de plus qui ont obtenu des moyennes supérieures à 5, par rapport à l’année dernière, a déclaré le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu. 17,6 % des élèves ont eu des moyennes inférieures à 5. Une bonne chose, c’est que le nombre des moyennes générales de 10/10 s’est accru aussi, pour arriver à 237.



    Toutefois, il faut reconnaître que les sujets ont été adaptés à la pandémie, et ceux qui avaient été enseignés à distance n’ont pas été retenus pour cet examen. En tout cas, la conclusion du ministre, c’est que le niveau des élèves constitue un problème grave sur l’ensemble du pays, et notamment pour ce qui est de l’usage correct de la langue roumaine. Ainsi, 57 % d’entre eux ont des problèmes quand il s’agit d’orthographier correctement les mots en roumain, or il convient de préciser que l’orthographe de notre langue est phonétique, on écrit comme on entend. Seuls 6 % des élèves ont écrit en roumain à perfection. La moyenne obtenue à cet examen représente 80 % de la moyenne d’admission au lycée, donc l’enjeu est de taille.

  • La Stratégie nationale pour réduire la pauvreté, approuvée

    La Stratégie nationale pour réduire la pauvreté, approuvée

    Le gouvernement de Bucarest a approuvé mercredi la Stratégie nationale pour réduire la pauvreté, qui se propose de faire reculer ce phénomène de 7 % jusqu’en 2027. C’est un cadre législatif nécessaire pour que les fonds européens dédiés puissent être utilisés. Des fonds ont également été alloués pour créer une centaine de centres sociaux, non résidentiels, destinés aux personnes âgées, qui pourront recevoir de la nourriture chez elles. Le gouvernement roumain a encore décidé que, cette année, les chiffres de scolarité soient majorés de 20 % tout au plus, afin d’intégrer les élèves et les étudiants réfugiés d’Ukraine. D’autre part, le ministre de l’Education a annoncé que les semestres scolaires actuels seraient remplacés par cinq modules d’apprentissage, qui alterneront avec cinq périodes de vacances. L’année scolaire devrait commencer deux semaines plus tôt, le 5 septembre, et s’achever le 16 juin.

  • 28/03/2022 – mise à jour

    28/03/2022 – mise à jour

    Réunion régionale de l’OTAN à Sofia — La guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine affecte gravement le climat de sécurité en mer Noire et dans les régions du sud-est de l’Europe, a déclaré lundi, à Sofia, le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, à l’issue d’une réunion des chefs des gouvernements des Etats de l’OTAN d’Europe du sud-est. L’Europe traverse aujourd’hui les temps les plus compliqués depuis la Seconde Guerre mondiale et nous avons besoin d’une défense plus forte et d’une dissuasion plus efficace – a ajouté Nicolae Ciucă. En marge de la réunion, le chef du cabinet de Bucarest a discuté avec son homologue bulgare, Kiril Petkov, de la situation de l’inter connecteur Bulgarie — Grèce. Un autre sujet abordé a été l’infrastructure routière et ferroviaire ; dans ce contexte, la partie bulgare a proposé la construction de cinq ponts sur le Danube. A Sofia, les chefs des gouvernements ont discuté de la coopération pour assurer la sécurité de leurs pays, compte tenu des dernières décisions de l’Alliance. La réduction de la dépendance du gaz russe et l’identification de solutions pour que cette zone se connecte aux gazoducs venant d’Europe occidentale, notamment par la Grèce, a également été un thème important à l’agenda.



    Economie — Il n’y a aucun risque à la sécurité alimentaire et à l’approvisionnement en Europe, mais il y a de l’inflation, a déclaré le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, à l’issue d’une rencontre à Bucarest avec le ministre des Finances, Adrian Câciu. La Roumanie pourrait enregistrer une croissance économique forte, d’environ 4 % cette année, mais l’impact de la guerre affectera cette croissance, a ajouté Paolo Gentiloni. Il a expliqué que l’inflation avait grimpé à 6,2 % dans l’UE et à 7,9 % en février en Roumanie, et que les perspectives sont à la hausse. Les discussions entre les deux responsables ont visé les mesures économiques à entreprendre, vu les chocs sur les chaines d’approvisionnement. Ils ont également évoqué la situation que les Etats européens doivent gérer suite au conflit en Ukraine et les mesures de réponse pour gérer l’afflux de réfugiés. Lundi, Paolo Gentiloni a été reçu par le président Klaus Iohannis. L’agenda des discussions a visé notamment la situation engendrée par l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Il a été question aussi de l’impact économique au niveau de l’UE et des Etats membres, et des défis engendrés par la gestion des flux de réfugiés et la situation en République de Moldova. Le commissaire européen à l’Economie est lundi et mardi à Bucarest pour des rencontres avec plusieurs responsables roumains.



    Washington — Le président du Sénat roumain et du Parti national libéral, Florin Cîţu, a réaffirmé dans les pourparlers avec les responsables de Washington le besoin de consolider le flanc est de l’OTAN, y compris par le renforcement de la présence militaire américaine. 25 ans après le lancement du Partenariat stratégique roumano-américain, Florin Cîţu a réaffirmé l’engagement de la Roumanie de majorer le budget de la défense à 2,5 % du PIB et d’intensifier la coopération militaire avec les Etats-Unis. Sur Facebook, Florin Cîţu a ajouté qu’un autre thème a été l’importance d’assurer la sécurité énergétique européenne et le rôle de la Roumanie dans ce processus. Le président du Sénat a rencontré aussi des représentants de la communauté roumaine des Etats-Unis, qu’il a appelés à contribuer à la consolidation du partenariat stratégique.



    Enseignement — Le ministre de l’Education nationale, Sorin Cîmpeanu, a annoncé que le nombre des élèves ukrainiens qui étudient dans les écoles roumaines selon un programme roumain est de 1 140 sur un total de près de 34 000 enfants arrivés en Roumanie suite à l’invasion russe de l’Ukraine. Le ministre roumain a précisé que la deuxième catégorie, la plus nombreuse, est celle qui souhaite continuer à étudier selon un programme ukrainien.



    Covid en Roumanie — 1 951 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés en 24 heures en Roumanie, on annoncé ce lundi les autorités de Bucarest. Le plus grand nombre d’infections, plus de 650, a été enregistré à Bucarest. Des taux d’infection plus importants sont enregistrés dans les départements de Cluj, Timis et Ilfov. Plus de 2 800 malades infectés au coronavirus sont actuellement hospitalisés, dont 400 sont soignés en réanimation. Huit décès ont également été rapportés, dont deux datent d’avant cette période. L’institut national de santé publique a annoncé que la semaine dernière 13 600 personnes s’étaient fait vacciner, dont 1 900 avec la première dose. Selon l’institution roumaine, depuis le début de la campagne de vaccination, le 27 décembre 2020, plus de 16,7 millions de doses de vaccin anti-Covid ont été utilisées en Roumanie.



    Ukraine / Russie — Le président Volodymyr Zelensky affirme que l’Ukraine est prête à discuter avec la Russie de l’adoption d’un statut de neutralité comme partie d’un accord de paix. Une nouvelle série de négociations doit commencer mardi à Istanbul. Une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour discuter de la guerre d’Ukraine serait « contreproductive maintenant », a déclaré à son tour le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. D’autre part, les pertes enregistrées par l’Ukraine en raison de la guerre déclenchée par Moscou s’élèvent à plus de 564 milliards de dollars, a déclaré la ministre de l’Economie, Ioulia Sviridenko, citée par Reuters. Sur le terrain, les forces russes se regroupent, mais n’arrivent pas à avancer du tout, nulle part en Ukraine. Plusieurs unités de l’armée russe ont retourné au Belarus, sur la toile de fond des pertes essuyées, de plus en plus lourdes. La situation reste dramatique à Marioupol, ville-port à la mer d’Azov, où ont lieu les batailles les plus sanglantes depuis le début de la guerre. La Croix-Rouge a fait savoir qu’elle ne pouvait pas transporter d’aides dans la ville assiégée par les troupes russes, demandant à l’Ukraine et à la Russie d’assurer un corridor humanitaire. Selon les autorités locales, environ 160 000 civils sont encore bloqués dans la ville sans eau, sans nourriture, sans médicaments ni électricité. Pour sa part, la Russie continue de nier que ses attaques aient visé des civils et accuse l’Ukraine pour l’échec répété de convenir sur des corridors sûrs pour évacuer les habitants.

  • 06/01/2022 (mise à jour)

    06/01/2022 (mise à jour)

    Gouvernement — Le cabinet de Bucarest a adopté ce jeudi la décision relative à la prolongation de l’état d’alerte sur le territoire de la Roumanie à commencer par le 8 janvier et à l’introduction de mesures visant à combattre la pandémie de Covid-19. Dans les espaces fermés et ouverts, il sera obligatoire de porter des masques de protection de type médical ou qui respectent les normes FFP2. La participation du public à des activités est autorisée à hauteur de 50 % de la capacité maximum de l’espace disponible, dans les départements et les localités ou le taux d’incidence des cas d’infection sur 14 jours est inférieure ou égale à 1 cas par mille habitants. En cas de taux d’incidence plus élevé, le public peut participer à des activités à hauteur de 30 % de la capacité des espaces.



    Covid-19 – Le nombre des nouveaux cas de Covid-19 a progressé de plus de 20 % par rapport au jour précédent pour arriver à plus de 6 000 cas confirmés sur près de 63 mille tests, soit un taux de tests positifs de plus de 9 %, ont annoncé jeudi les autorités de Bucarest. Le Groupe de communication stratégique a également rapporté 44 décès des suites de la maladie. Quelque 400 personnes sont actuellement en réanimation. Par ailleurs, près de 8 millions de personnes ont été entièrement vaccinées, soit un peu plus de 40 % de la population éligible du pays.



    Syndicats — Le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, a transmis jeudi aux syndicalistes des usines ALRO de Slatina, dans le sud de la Roumanie, le producteur d’aluminium le plus important d’Europe centrale et de l’Est, qu’il soutiendrait la reprise de la production de ce combinat. L’annonce du ministre a lieu le même jour où les syndicats de l’entreprise ont protesté devant la Préfecture de Slatina, après la décision de la direction de réduire la capacité de production à cause de la crise énergétique. Les protestataires affirment qu’un millier de salariés risquent de se retrouver au chômage partiel. Les ouvriers des usines d’alumine de Tulcea, dans le sud-est du pays, ont également protesté contre la hausse des prix de l’énergie. Ces usines ont commencé à réduire leur production et les travailleurs craignent de perdre leurs emplois. Entre temps, sur le plan politique, le PSD a annoncé son intention de demander à la coalition gouvernementale dont il fait partie de modifier d’urgence la législation relative à la protection des citoyens face à la flambée des tarifs de l’électricité et du gaz.



    Protestations — Des associations d’élèves de Roumanie ont protesté, jeudi, devant le ministère de l’Education de Bucarest face à la modification des critères d’octroi des bourses. Elles menacent d’attaquer en justice l’ordre par lequel 730 000 d’entre eux ne toucheront plus de bourse du mérite. Le Conseil national des élèves condamne cette mesure et dit que le ministère a décidé de priver des dizaines de milliers d’enfants du droit à l’éducation. La moyenne pour la bourse du mérite a été élevée de 8,50/10 à 9,50/10 — un critère que les élèves qualifient d’inéquitable et d’inefficace. Leurs représentants demandent que les nouveaux critères d’octroi des bourses soient appliqués à partir de la prochaine année scolaire. Le ministre de tutelle, Sorin Cîmpeanu, a déclaré récemment que lorsque l’école a été en ligne en raison de l’épidémie de Covid-19, les notes ont connu des distorsions importantes, ce qui fait que 50 % des élèves roumains auraient dû toucher des bourses du mérite.



    Fête – Les chrétiens orthodoxes et les catholiques du monde entier, y compris de Roumanie, célèbrent le 6 janvier le Baptême du Seigneur. Devant les églises a eu lieu la cérémonie de bénédiction de leau, qui rappelle le Baptême reçu par Jésus-Christ dans les eaux du Jourdain. Leau bénite est ensuite distribuée aux fidèles. Devant la Cathédrale patriarcale de Bucarest, la messe a eu lieu dans des conditions spéciales à cause de la pandémie. C’est pourquoi les fidèles ont reçu de l’eau bénite mise en bouteilles d’un litre. La messe a été célébrée à l’intérieur de la cathédrale, mais elle a également été projetée sur des écrans géants à l’extérieur, où des sièges ont été installés pour les fidèles. Le 6 janvier, les catholiques fêtent lEpiphanie, symbolisant lannonce de la naissance du Christ aux rois mages, qui lui ont apporté des présents : or, myrrhe et encens.

  • 05/01/2022 (mise à jour)

    05/01/2022 (mise à jour)

    Covid — Le Comité national pour les situations d’urgence a décidé ce mercredi de prolonger l’état d’alerte en Roumanie et de maintenir les restrictions sanitaires. Le port de masque chirurgical ou de type FFP2 redevient obligatoire pour tous les Roumains, aussi bien à l’extérieur, qu’à l’intérieur. Y font exception les enfants de moins de 5 ans, les salariés qui travaillent seuls dans les bureaux, les présentateurs de télévision et leurs invités, les représentants des cultes religieux et ceux qui prennent la parole dans des espaces ouverts ou clos, à condition de respecter une distanciation sociale de 3 mètres. La Roumanie a rapporté 4 893 nouveaux cas de contamination au coronavirus ces 24 dernières heures sur 63 000 tests effectués. L’incidence est à la hausse dans presque tous les départements du pays, y compris à Bucarest. Le taux de contamination au niveau national se monte actuellement à 0,67. Le Groupe de communication stratégique a annoncé aussi 30 décès supplémentaires en 24 heures dont 6 antérieurs à la période de référence. 409 patients positifs sont hospitalisés dans des unités de soins intensifs. Presque 8 millions de Roumains se sont fait vacciner au schéma complet, ce qui représente 40 % de la population éligible.



    Protestations — Des associations d’élèves de Roumanie ont annoncé qu’elles protesteraient, jeudi, devant le ministère de l’Education de Bucarest et qu’elles attaqueraient en justice l’ordre par lequel 730 000 d’entre eux ne toucheront plus de bourse du mérite. Le Conseil national des élèves condamne cette mesure et dit que le ministère a décidé de priver des dizaines de milliers d’enfants du droit à l’éducation. La moyenne pour la bourse du mérite a été élevée de 8,50/10 à 9,50/10 — un critère que les élèves qualifient d’inéquitable et d’inefficace. Leurs représentants demandent que les nouveaux critères d’octroi des bourses soient appliqués à partir de la prochaine année scolaire. Le ministre de tutelle, Sorin Cîmpeanu, a déclaré récemment que lorsque l’école a été en ligne en raison de l’épidémie de Covid-19, les notes ont connu des distorsions importantes, ce qui fait que 50 % des élèves roumains auraient dû toucher des bourses du mérite.



    Plan — Le porte-parole de l’exécutif de Bucarest, Dan Cărbunaru, a affirmé que lors de la réunion de mercredi du gouvernement, la possibilité de remplir par avance une partie des objectifs assumés dans le cadre du Plan national de relance et de résilience au premier trimestre de l’année en cours avait été évoquée. Il a répété qu’en 2021, 18 sur les 21 cibles et jalons à atteindre jusqu’à la fin de l’année dernière l’ont été. Il existe, a-t-il ajouté, trois domaines qui dépendent en ce moment de la réponse que les institutions européennes doivent donner en matière de financements, mais qui sont également solutionnés, du point de vue des engagements assumés par la Roumanie. La Roumanie a déjà reçu 1,9 milliards d’euros de subventions, sur un total de 29 milliards d’euros que Bruxelles alloue pour financer le Plan roumain. Un montant comparable au premier doit être versé à Bucarest dans quelques jours, a ajouté le porte-parole du gouvernement.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep (20e WTA) a vaincu ce mercredi l’Australienne Destanee Aiava (316e WTA), score 6-4, 6-2, au tournoi Melbourne Summer Set 1 qui se déroule en Australie. Au 2e tour du tournoi, elle jouera son prochain match contre sa compatriote Gabriela Ruse. Ce mercredi aussi, la joueuse de tennis roumaine Irina Begu et Nina Stojanovic (Serbie) se sont qualifiées dans les quarts de l’épreuve de double au tournoi de catégorie WTA 250 Melbourne Set 2 après un score de 7-6 (4), 6-4 contre le couple Beatriz Haddad Maia (Brésil)/Nuria Parrizas Diaz (Espagne). Dans les quarts de finale, les joueuses affronteront Aliona Bolsova (Espagne) et Katarzyna Kawa (Pologne). Les deux tournois Summer Set de Melbourne précédent l’Open d’Australie, prévu du 17 au 30 janvier.



    Handball — La sélection nationale masculine de handball de la Roumanie se prépare pour le tournoi préliminaire de qualifications au Championnat du monde, organisé à domicile, à Cluj-Napoca (nord-ouest). Du 7 au 9 janvier, les Roumains rencontreront les sélections d’Israël, de Chypre et de la République de Moldova, des adversaires considérés accessibles par la presse de spécialité. La semaine dernière, la Roumanie a joué, toujours à Cluj, deux matchs amicaux contre la sélection de la Turquie, gagnés par 26-24 et respectivement 35-25. Les matchs de préparation ont remplacé au programme des deux équipes une nouvelle édition du Trophée Carpaţi. Ce dernier a été annulé après que de nombreux joueurs des deux autres pays participants, la Suisse et l’Iran, ont été testés positifs au Covid. Le sélectionneur de la Roumanie est le célèbre entraîneur espagnol Xavi Pascual, qui a gagné trois fois la Ligue des champions avec Barcelone.

  • 06/12/2021

    06/12/2021

    Restrictions — A Bucarest, le Comité national pour les situations d’urgence se réunit aujourd’hui pour décider des mesures sanitaires à prendre pour la période des fêtes. Dimanche, les autorités ont adopté des règles plus strictes pour ceux qui entrent en Roumanie, comme première mesure de prévention de la propagation du nouveau variant Omicron du coronavirus. Ainsi, l’obligation de présenter un test PCR négatif obtenu tout au plus 48 h avant le voyage est obligatoire pour ceux qui viennent de pays hors Union. Ceux qui ne sont pas vaccinés ou qui n’ont pas eu la maladie les six derniers mois sont tenus d’observer la quarantaine. La Roumanie introduit aussi l’obligation de remplir le formulaire de localisation des passagers, document nécessaire pour faire l’enquête épidémiologique. Détails après nos infos.



    Covid en Roumanie — En Roumanie, le nombre des personnes complètement vaccinées a dépassé les 7,5 millions. Depuis le début de la campagne de vaccination, le 27 décembre 2020, plus de 15 millions de doses de vaccin ont été administrées. Par ailleurs, les deux Roumains rapatriés d’Afrique du Sud et contaminés au variant Omicron ont des formes légères d’infection, et l’un est asymptomatique, ont annoncé les autorités. Les deux sont vaccinés contre le Covid-19, ce qui explique leur bon état de santé. Le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, a assuré que de nouvelles mesures pour impulser la campagne de vaccination seraient prises prochainement. 803 nouveaux cas de Covid et 54 décès ont été enregistrés ces dernières 24 h. Détails après nos infos.



    Constitution — Le 30e anniversaire depuis l’adoption de la Constitution actuelle de la Roumanie est marqué aujourd’hui au parlement de Bucarest par une séance solennelle. Le président de la Roumanie, les chefs des deux chambres du parlement, les représentants des groupes parlementaires ainsi que le président de la Cour constitutionnelle prononceront des discours. Après la révolution anticommuniste de 1989, la Constitution en vigueur a été adoptée lors de la réunion de l’Assemblée constituante du 21 novembre 1991 et elle est entrée en vigueur suite à son adoption par référendum le 8 décembre de la même année. La Constitution a été révisée en 2003, par l’adoption de la loi de révision de la Constitution, approuvée par référendum en octobre 2003. La loi fondamentale de l’Etat roumain régit, entre autres, les principes généraux d’organisation de l’Etat, les droits, libertés et devoirs fondamentaux des citoyens et des pouvoirs publics.



    Tests — A partir d’aujourd’hui, les élèves, les enfants de maternelle et les enseignants de Roumanie font les premiers tests salivaires rapides pour dépister l’infection au coronavirus. Ils se sont vu recommander de se tester deux fois par semaine, lundi et jeudi, mais la question qui persiste, c’est de savoir qui va vérifier si les tests ont été faits correctement. Les autorités n’ont pas fixé de procédure unitaire et ont laissé chaque établissement d’enseignement prendre ses propres décisions. Ainsi, dans certaines écoles, les tests sont faits en classe, mais dans la plupart des établissements d’enseignement, les tests ont été distribués aux parents, pour tester les enfants à la maison. Les lycéens y font exception, ils reçoivent les tests de leurs professeurs. 6,5 millions de tests ont été distribués jusqu’ici.



    Cinéma — L’édition de cette année de la Semaine du film roumain commence mardi, à Budapest. Le public peut voir sept nouvelles créations, dont un drame, un documentaire sur la nature et une histoire qui est arrivée à un otage au Mexique. L’événement, organisé par l’Institut culturel roumain de Budapest, en collaboration avec le cinéma national Urania de la capitale hongroise, comporte, outre les nouveaux travaux de deux réalisateurs bien connus du public hongrois, Radu Muntean et Cristi Puiu, des créations de cinéastes à leur premier long-métrage. La Semaine du film roumain commencera par le nouveau long-métrage du réalisateur Radu Muntean, intitulé Întregalde, dont la première a eu lieu au Festival de Cannes cette année. Il s’achèvera, le 12 décembre, par le nouveau film de Cristi Puiu, intitulé Malmkrog ou L’Histoire de l’Antichrist.



    Saint Nicolas — Les chrétiens fêtent aujourd’hui Saint Nicolas, un des saints les plus populaires, lié à la tradition d’offrir des cadeaux aux enfants. Il a été évêque à Mira, au début du IVe siècle, sur le territoire de la Turquie actuelle. Ce fut un homme très généreux, et qui a beaucoup aidé les nécessiteux. Pour les enfants, c’est une journée spéciale. La veille au soir, ils ont nettoyé leurs bottes pour que le Père Nicolas y dépose des cadeaux. Les reliques de Saint Nicolas sont à Bari, en Italie, et une main est, depuis le XVIe siècle, à l’Eglise Saint Georges le Nouveau de Bucarest. En Roumanie, plus de 800 000 Roumains portent le nom du saint ou ses dérivés.



    Handball — La sélection nationale féminine de handball de la Roumanie a remporté une victoire claire face à l’équipe du Kazakhstan 38-17, dimanche soir, dans son second match du Groupe C au Championnat du monde d’Espagne. Elle s’est ainsi qualifiée dans les groupes principaux de la compétition. Dans l’autre match du groupe, la Norvège a surclassé l’Iran, équipe qui avait perdu devant les tricolores. Mardi, dans la dernière phase du groupe, elles rencontreront les Norvégiennes. La Roumanie est la seule équipe présente à toutes les 25 éditions du Championnat du monde. Elle a quatre médailles à son palmarès : une d’or, deux d’argent et une de bronze.

  • L’école doit continuer malgré la pandémie

    L’école doit continuer malgré la pandémie

    Sur toile de fond de la baisse des nouvelles contaminations
    au coronavirus et du nombre des décès causés par la Covid-19, ces dernières
    semaines, en Roumanie, les responsables de l’éducation nationale ont décidé de
    modifier les critères qui permettent aux établissements scolaires d’organiser
    des cours en présentiel. Par conséquent, à l’heure où l’on parle, près de 90%
    des enfants du milieu scolaire et préscolaire peuvent se rendre en classe à compter
    de ce lundi. Dans les localités où le taux d’incidence du coronavirus est
    inférieur à 3 cas pour mille habitants dépistés en 14 jours, toutes les écoles et
    les maternelles ont rouvert, quelle que soit le taux de vaccination de leurs
    personnels. Antérieurement, après les vacances, le ministère de l’Education
    avait conditionné la reprise des cours en présentiel par un taux de vaccination
    d’au moins 60 % pour les employés d’un établissement scolaire, dans une tentative
    de stimuler l’immunisation anticovid, notamment dans les rangs des enseignants.
    Vu le grand nombre de classes qui ont dû faire des cours en ligne dans ce
    contexte, les autorités sont revenues sur leur décision, supprimant la condition
    de la vaccination pour les zones à bas risque. Par conséquent, ce lundi matin, sur
    un total de 3 millions d’enfants, plus de 2 600 000 étaient dans les salles de
    classe, le reste continuant de faire des cours à distance.




    Dans une interview pour la télévision publique, le
    ministre par intérim de l’Education, Sorin Cîmpeanu, a expliqué : « 1
    792 établissements scolaires ont dû rester en ligne, vue qu’ils fonctionnent
    dans des localités où le taux d’infection est supérieur à 3 cas pour 1000
    habitants et aussi parce que le taux de vaccination du personnel didactique est
    inférieur à 60 %. Là où le taux d’infection est très bas, notamment en milieu
    rural, et où Internent est difficilement accessible, ce n’est pas logique d’obliger
    les enfants à faire des cours en ligne. Donc, dans les localités où le taux d’infection
    est inférieur à 3 cas, le fonctionnement d’une école n’est pas conditionné par
    le taux de vaccination des enseignants. A plus de 3 cas, il faut qu’au moins
    60 % du personnel d’une école soit vacciné (pour pouvoir dispenser des cours en
    présentiel) ».






    Il a fait à nouveau appel aux professeurs et aux élèves à
    se faire vacciner. A présent, plus de 400 000 jeunes âgés de plus de 12 ans
    sont immunisés contre le coronavirus, soit 33 % du total des jeunes éligibles.
    Pour ce qui est du personnel du système éducationnel, les données officielles
    font état d’un taux de vaccination de 70 %.






    Par ailleurs, cette semaine les écoles devraient être dotées
    de tests salivaires rapides antigéniques non-invasifs. C’est une première pour
    l’enseignement roumain, alors que d’autres pays, tels la France, ont introduit
    ces tests depuis la rentrée.






    Pour ce qui est de la mise en place de ce système de
    tests, le secrétaire d’Etat au sein du ministère de l’Education, Sorin Ion, a expliqué :
    « Le conseil d’administration de chaque établissement scolaire décide si le
    test se fait à l’école ou bien à domicile, sous la surveillance du parent ou du
    représentant légal de l’enfant. Par conséquent, chaque école fera le choix en
    fonction de ses spécificités ou de la disponibilité de son personnel ».






    Initialement, les autorités avaient annoncé que les
    tests salivaires allaient être effectués exclusivement par l’école. Pourtant,
    les syndicats de l’éducation ont affirmé que cela pourrait bloquer l’activité
    des établissements scolaires, voire les transformer dans des foyers d’infection.
    Ils ont donc demandé que les tests soient effectués à domicile. Cela a déterminé
    les autorités à changer d’avis et à permettre à chaque école de décider si elle
    peut – oui ou non – tester les enfants. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Les élèves roumains rentrent en classe

    Les élèves roumains rentrent en classe

    Environ 2 tiers des 3 millions d’enfants de l’enseignement
    scolaire et préscolaire de Roumanie sont rentrés ce lundi dans les salles de
    classe, après deux semaines de pause imposées à cause de la croissance de cas
    de coronavirus dans les rangs des élèves et des enseignants, mais aussi partout
    dans le pays. Il existe toutefois une condition essentielle pour qu’un
    établissement scolaire puisse organiser des cours en présentiel : il faut qu’au
    moins 60% de son personnel soit vacciné. Sinon, les cours sont dispensés en ligne.






    Cette décision a suscité de nombreuses controverses et le
    mécontentement de la population. Par exemple, le Conseil des Elèves estime que
    les écoles roumaines ne sont pas préparées pour reprendre les cours en présentiel
    et demande donc aux autorités de tenir compte plutôt du taux d’incidence des
    cas de coronavirus au niveau local, de la capacité de tester au niveau local et
    des possibilités de respecter la distanciation physique.






    A son tour, le chef de la campagne de vaccination, Valeriu
    Gheorghita, avoue que la reprise des cours dans les salles de classe fera croître
    le risque de tomber malade et favorisera la croissance de cas, mais il est tout
    aussi persuadé que les enfants ont besoin d’apprendre en présentiel ; c’est
    donc aux adultes de leur offrir la sécurité dont ils ont besoin à l’école.






    Valeriu Gheorghiţă : « Je pense que nous, les
    adultes, nous devons faire un effort pour que les enfants puissent se rendre en
    toute sécurité à l’école. Comment le faire ? En respectant les mesures
    sanitaires, en expliquant aux enfants d’en faire de même, en nous faisant vacciner.
    De cette manière, progressivement, on pourra contrôler et limiter les
    conséquences et les effets de cette pandémie. Oui, catégoriquement, la reprise
    des cours en présentiel est un risque supplémentaire pour la croissance du nombre
    des cas, mais il faut garder l’équilibre entre l’évolution épidémiologique et
    les bénéfices et les pertes que nos enfants subissent en ce moment. »






    A son tour, le ministre par intérim de l’Education, Sorin
    Cîmpeanu, affirme que les nouvelles conditions dans lesquelles les écoles ont
    rouvert ce lundi, malgré les controverses suscitées, ont stimulé davantage d’enseignants
    à se faire vacciner.






    Sorin Cîmpeanu : « Les rapports du vendredi, 29 octobre,
    faisaient état de 54% d’établissements scolaires publics et privés avec un taux
    de vaccination de plus de 60% qui pouvaient déjà redémarrer les cours en
    présentiel. Le vendredi 5 novembre, lorsque nous avons mis à jours les données,
    on a constaté une croissance de 54 à 68% des écoles. Donc, la mesure a porté
    ses fruits. Plusieurs équipes de contrôle du ministère de l’Education se rendront
    sur le terrain pour vérifier si les normes sanitaires sont respectées et si les
    rapports concernant le taux de vaccination sont corrects. C’est une solution de
    compromis, ce n’est pas un critère parfait, mais il assure quand même un milieu
    plus sûr pour les élèves et les enseignants, c’est un critère qui protège davantage
    les professeurs, surtout que les médecins l’affirment : les personnes
    vaccinés tombent malades plus difficilement et transmettent le virus plus
    difficilement. »






    Il convient aussi de préciser que pour récupérer la
    matière scolaire perdue durant les vacances forcées, le ministère de l’Education
    a changé la structure de cette année scolaire et a raccourci les vacances d’hiver
    pour les élèves de collège et de lycée. (Trad. Valentina Beleavski)