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  • Les élèves roumains et les évaluations internationales

    Les élèves roumains et les évaluations internationales

    La pandémie actuelle,
    désastreuse à bien des égards, a pris l’éducation roumaine de court, accentuant
    ses problèmes chroniques. TIMSS 2019, l’étude internationale consacrée aux
    mathématiques et aux sciences, avait déjà mis au jour quelques-unes des failles
    de l’éducation nationale en Roumanie.
    Cette enquête, qui se déroule tous les quatre ans, est conçue par l’IEA,
    l’Association internationale pour l’évaluation de la réussite scolaire. En
    Roumanie, c’est l’Université de Bucarest qui a été responsable de l’édition
    2019. Les résultats ne sont pas des meilleurs : les élèves roumains de 4e sont
    moins compétitifs que leurs collègues européens, obtenant un score moyen de 479
    points en mathématiques et de 470 en sciences par rapport à la moyenne
    internationale de 500 points. Le résultat est décevant, mais pas surprenant,
    selon les experts en éducation.








    Ce qui compte
    c’est de voir quelles sont les leçons à en tirer pour rectifier la situation,
    estime Dragoș Iliescu, professeur à l’Université
    de Bucarest et spécialiste en psychologie organisationnelle : « L’étude
    ne nous montre pas les causes de la situation actuelle. Bien sûr, nous
    regardons tous en arrière et disons que nous sommes probablement arrivés ici à
    cause de 30 ans de réformes qui ont manqué d’inspiration. Mais j’ai remarqué
    certains aspects où une intervention peut être mise en place relativement
    facilement, sans engendrer des coûts très élevés. Cette étude donne une
    notation, associée à certains aspects du système éducatif. Chaque élève inclus
    dans l’échantillon répond également à un questionnaire sur la façon dont il ou
    elle et ses parents traitent l’école, de la relation qu’il ou elle a avec les différents
    aspects de l’éducation nationale. Les professeurs de mathématiques et de sciences
    répondent également à un questionnaire, tout comme les directeurs d’établissements
    scolaires. Nous pouvons donc également regarder ces aspects contextuels qui
    peuvent ensuite nous aider à prévoir les performances des élèves. Nous avons
    identifié trois aspects importants : l’équité, les infrastructures et
    l’allocation des ressources dans le système éducatif ; viennent ensuite le
    climat scolaire, l’environnement et les expériences d’apprentissage ; et
    un troisième aspect est lié au recrutement et à la formation initiale et
    continue des enseignants et aux services de soutien, notamment aux
    enseignants. »








    Pour beaucoup
    d’enfants roumains, le contexte d’apprentissage est synonyme de pauvreté,
    d’iniquité sociale et de problèmes familiaux. Tout cela a aussi des effets sur les
    résultats scolaires, conduisant par exemple à l’analphabétisme fonctionnel.
    Selon TIMSS, 22% des élèves roumains sont analphabètes fonctionnels en
    mathématiques et en sciences, contre une moyenne internationale de 13%.








    Qui fait partie de
    ce pourcentage, nous le découvrons également avec Dragoș Iliescu : « Ces
    22%, sans exception, sont issus de milieux défavorisés, de familles qui vivent
    généralement à la campagne, dans des petites villes ou dans des quartiers
    défavorisés, ou bien ils se confrontent à d’autres problèmes comme des familles
    décomposées ou des parents partis travailler à l’étranger. Lorsque ces enfants
    finissent
    le collège
    le lycée – et
    entrent sur le marché de l’emploi, quelles sont leurs opportunités et quelle
    est la valeur ajoutée qu’ils peuvent apporter à la société ? Quels débouchés
    pour une main-d’œuvre non qualifiée, dont 22% ne parvient même pas à faire les
    calculs mathématiques les plus élémentaires ? Quel avenir ont ces enfants
    ? De toute évidence, ils ne pourront pas finir leurs études et ils ne passeront
    pas le baccalauréat. Il est évident que ces scores et ce manque de performance
    sévère sont associés au décrochage scolaire. Ces enfants n’iront pas à
    l’université et ne pourront faire que les emplois les plus simples et les moins
    qualifiés qui existent. »







    Les disparités
    socio-économiques sont évidentes aussi dans la pratique de laboratoire, autre
    aspect très incriminé par les élèves et les parents, car l’école roumaine
    semble contourner la pratique et privilégier la théorie.








    Dragoș Iliescu
    propose des explications : « L’existence d’un laboratoire dans une
    école rend les cours plus pratiques et mène à de meilleures notes et de
    meilleures performances dans les cours de sciences. Nous connaissons cet effet.
    Mais en même temps on ne sait pas si les performances proviennent exclusivement
    de l’existence d’un laboratoire. On sait en même temps que les écoles qui ont
    des laboratoires sont généralement fréquentées
    par les enfants des familles les plus aisées. Ce sont les écoles des zones
    urbaines et celles des zones urbaines privilégiées. Par conséquent, c’est très
    difficile de savoir s’il s’agit d’un effet réel de l’existence du laboratoire
    ou du fait que, par ailleurs, les écoles qui ont un laboratoire sont, de toute façon,
    fréquentées par de bons élèves et par des enfants issus de familles
    aisées. »









    Le contexte, dans
    lequel se déroule l’enseignement, et la méthode d’enseignement sont donc
    parfois plus importants que le contenu même des cours. Ce fait ressort clairement
    des tests de type TIMSS, conclut Dragoș Iliescu : « Ce que les études
    TIMSS nous montrent, en fait, c’est que le programme scolaire n’a pas tellement
    d’importance. Je m’explique. Les détracteurs de ces tests disent souvent que
    les élèves roumains n’y obtiennent pas de bons résultats parce que nous ne leur
    enseignons pas ces contenus. En d’autres termes, on leur enseigne autre chose
    que les notions testées par ces tests internationaux. Mais il est possible
    d’analyser chaque domaine testé et de voir quel pourcentage est enseigné dans
    un pays, en fonction des programmes nationaux. C’est ainsi qu’on découvre que
    la Roumanie est le pays avec la plus élevée couverture des notions contenues
    dans le test TIMSS à travers le monde. Nous avons une couverture de 88 %, 88%
    de ce qui est testé dans les études TIMSS. En Finlande, qui est le leader
    européen de cette enquête, seulement 41 % des notions des tests sont
    enseignées dans le programme scolaire. Voilà, peu importe ce que vous
    enseignez, c’est comment vous l’enseignez qui compte. La différence énorme
    entre la Roumanie et la Finlande n’est pas liée aux programmes scolaires. Nous
    aurions dû obtenir des scores nationaux beaucoup plus élevés, car nos enfants
    apprennent le contenu même qui est testé. C’est donc plutôt la qualité de
    l’enseignement qui compte, la création de compétences liées au raisonnement
    mathématique, pas le fait d’apprendre certaines formules par cœur. »,
    conclut Dragoş Iliescu, professeur à l’Université
    de Bucarest et spécialiste en psychologie organisationnelle. (Trad. Elena Diaconu)

  • L’école roumaine, le scénario post-pandémie

    L’école roumaine, le scénario post-pandémie

    L’école roumaine fait de son mieux pour
    retrouver la normalité d’avant la pandémie. Les examens nationaux auront lieu
    aux dates prévues, en présentiel, quelle que soit la situation, a fait savoir
    le ministre Sorin Cîmpeanu dans une interview pour une télévision privée. Deux
    sessions seront organisées, tant pour l’évaluation des élèves en année
    terminale de collège, que pour le Bac.






    L’évaluation nationale des élèves qui
    terminent le collège démarrera le 22 juin. Les élèves qui ne pourront pas s’y
    présenter, auront une seconde session d’examens à leur disposition deux
    semaines plus tard. Puis, le Bac démarrera cette année le 28 juin, alors que sa
    seconde session est prévue à la mi-août.






    Qui plus est, le ministre Sorin Cîmpeanu
    se dit optimiste quant à la rentrée 2021, le 13 septembre prochain, qui devrait
    se faire avec tous les élèves présents dans les salles de classe. D’ici là, le
    ministre encourage l’organisation des colonies de vacances qui comportent aussi
    des classes de récupération de la matière de cette année scolaire, afin de
    récupérer les retards causés par la fermeture des écoles et le passage à
    l’enseignement en ligne.






    Entre temps, seulement 7 % du total des
    élèves roumains suivent toujours des cours en ligne. La semaine dernière, 100
    000 élèves de collège et de lycée ont pu finalement rentrer dans les salles de
    classe sur toile de fond de la baisse des cas de contamination au coronavirus.
    Toujours selon les données officielles, sur les quelque 2 millions 700 mille élèves
    qui pouvaient faire des cours en présentiel, 270 étaient confirmés positifs au
    coronavirus. En même temps, parmi les 16-18 ans, plus que 55 000 jeunes se sont
    déjà fait vacciner.






    Bien qu’il ne soit pas l’adepte de
    l’éducation à distance, le ministre Sorin Cîmpeanu admet quand même l’existence
    d’un aspect positif de cette période de pandémie : l’amélioration des
    compétences numériques des enfants et des enseignants. On s’est aussi rendu
    compte combien l’enseignement numérique est important, là où c’est une solution
    adéquate, constate aussi le ministre. Il n’arrête pourtant pas de mettre en
    évidence les pertes majeures causées par le fait que les cours ont été si
    longtemps dispensés en ligne cette dernière année en Roumanie.






    Sorin Cîmpeanu : « A part
    les pertes éducationnelles, il y a eu des difficultés au niveau des troubles
    socio-émotionnels, tels l’anxiété. De tels troubles sont à constater après
    cette période de crise tant en Roumanie, que dans tous les autres pays. Sans
    doute, il est impossible de récupérer des pertes si grandes, dans les 5
    semaines de cette année scolaire qui nous restent. Mais il faut tenter de les
    récupérer. Et je suis persuadé que les enseignants sont conscients du fait
    qu’il est impossible de récupérer des mois entiers dans quelques semaines.
    C’est pourquoi ce rattrapage doit se faire graduellement. »







    A noter aussi que les enseignants sont
    la catégorie socio-professionnelle comptant le plus de vaccinés en Roumanie.
    Les données officielles font état de 160 000 salariés du système de
    l’enseignement qui ont été immunisés, alors que le ministère de l’Education
    envisage de créer des caravanes de la vaccination, notamment pour le milieu
    rural, où le taux d’immunisation est visiblement inférieur à celui du milieu
    urbain. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 17/05/2021 (mise à jour)

    17/05/2021 (mise à jour)

    Covid — L’épidémie de coronavirus continue de reculer en Roumanie. Le nombre des nouveaux cas annoncés d’un jour à l’autre est à la baisse, tout comme celui des patients dans un état grave. Lundi, 392 nouveaux cas de coronavirus dépistés en 24 heures ont été rapportés. Près de 5 000 Roumains malades de Covid sont hospitalisés en ce moment, dont 753 en soins intensifs. Le nombre des décès causés par cette maladie est lui aussi à la baisse, lundi il a été de 48. A l’heure actuelle, il n’existe plus de localités avec un taux d’infection supérieur à 1,5 cas par mille habitants survenus en 14 jours. Depuis le début de la pandémie, plus de 1 072 000 personnes se sont infectées au virus SARS-CoV-2, mais 95 % ont guéri. Toutefois, près de 30 000 personnes ont perdu la lutte contre la maladie. D’autre part, la campagne de vaccination anti-Covid se poursuit. Depuis la fin décembre 2020 jusqu’à maintenant, plus de 6,8 millions de doses ont été administrées à près de 4 millions de Roumains, dont plus de 2,8 millions ont reçu les deux injections.



    Rapport — La ministre roumaine de la Santé, Ioana Mihăilă, a présenté ce lundi devant la Chambre des députés, à la demande du Parti social-démocrate (d’opposition), la situation des décès causés par le coronavirus en Roumanie. Cette demande des sociaux-démocrates survient dans le contexte où le Parlement roumain a rejeté la semaine dernière la création d’une commission chargée d’enquêter sur les rapports des décès causés par la Covid durant la pandémie. C’est toujours le PSD qui avait demandé qu’une telle commission soit créée. En Roumanie, il existe deux plateformes sur lesquelles les médecins et les hôpitaux rapportent les décès des suites du coronavirus. La ministre a admis qu’il existait des différences importantes de données entre les deux plateformes. A noter que les décès rapportés sur la plateforme alert.ms.ro sont plus nombreux que ceux figurant dans les statistiques de l’Institut national de spécialité. Alors qu’au parlement, la ministre Ioana Mihăilă a déclaré avoir demandé des éclaircissements afin d’améliorer la manière de rapporter les décès des malades de Covid, le PSD a déploré ce qu’il a appelé « le cynisme avec lequel on parle des morts du Covid comme s’il s’agissait de stocks de marchandises ».



    Ecoles – A compter de ce lundi, les élèves roumains ne sont plus tenus de porter le masque dans la cour de lécole. Selon le ministre de lEducation nationale, Sorin Cîmpeanu, plus de deux millions et demi denfants de 2 500 écoles participent physiquement aux cours, puisque le taux dinfection au nouveau coronavirus est inférieur à 1 cas par mille habitants. 300 000 écoliers de 650 localités, dont la Capitale, Bucarest, restent dans le scénario dit « jaune », avec une participation en présentiel aux cours des élèves du primaire et des années terminales de collège et de lycée, alors que les autres suivent toujours des cours en ligne. Si des cas de Covid sont signalés dans une classe, tous ses élèves passent à lenseignement en ligne. Le ministre de lEducation a précisé que les examens nationaux seraient adaptés aux conditions actuelles, avec des cours déroulés surtout en ligne. Toutefois, le niveau de difficulté des épreuves de lévaluation nationale et du baccalauréat restera le même.



    UNESCO — Ce lundi, lancement à Bucarest de la série d’événements marquant la célébration des 65 années de présence roumaine à l’UNESCO. Conférences, colloques, expositions, concerts, mais aussi la XIe édition du Concours international de chefs d’orchestre « Jeunesses musicales Bucarest », un des concours de jeunes chefs d’orchestre les plus importants, auront lieu du 17 mai au 10 décembre. La Roumanie a adhéré à l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture, dont le siège est à Paris, le 27 juillet 1956. L’éducation, la culture, les sciences naturelles, les sciences humaines ainsi que l’information et la communication sont les domaines d’activité de l’UNESCO.




    Eurovision — La Roumanie est représentée à l’Eurovision de la chanson accueilli cette année par les Pays-Bas par l’artiste Roxen et sa chanson « Amnesia ». Dans la première demi-finale prévue ce mardi 18 mai, la chanteuse roumaine sera la 13e artiste à monter sur la scène de Rotterdam. La seconde demi-finale aura lieu le jeudi 20 mai. Parmi les meilleures performances de la Roumanie à l’Eurovision mentionnons la 3e place obtenue en 2005 et en 2010 et la 4e place occupée en 2006. Cette année, dans le contexte de la pandémie, des normes très strictes sont à respecter par les participants tant aux répétitions qu’aux concerts. Le spectacle est diffusé en direct, avec seulement 3 500 personnes présentes sur place. Le slogan de cette 65e édition de l’Eurovision est « Open Up ».



    Trafic d’influence — L’ancien président du PSD (actuellement d’opposition), et ancien président de la Chambre des députés de Bucarest, Liviu Dragnea, a été renvoyé devant les juges par les procureurs du Parquet national anticorruption dans un nouveau dossier. Il y est accusé de trafic d’influence et d’avoir usé de son influence au sujet de sa présence à la cérémonie d’investiture du président américain Donald Trump, début 2017. Selon le PNA, Liviu Dragnea aurait reçu des avantages indus pour lui-même et pour son parti, qui auraient couvert sa visite aux Etats-Unis. En échange des avantages reçus, Liviu Dragnea a nommé celui qui l’a aidé en ce sens consul général à Bonn. Actuellement, Liviu Dragnea purge une peine de prison ferme de 3 ans et six mois dans une affaire d’embauches fictives.



  • Variantes pour la reprise des cours

    Variantes pour la reprise des cours

    Ce mercredi, les élèves roumains ont repris les
    cours après des vacances prolongées étalées sur tout le mois d’avril. Tous les élèves
    de maternelle et du primaire font désormais des cours en présentiel. Dans les localités
    où le taux d’incidence des contaminations au coronavirus est inférieur à 1 cas
    par 1 000 habitants dépisté en l’espace de 14 jours, les cours en présentiel
    ont repris aussi pour les collégiens et les lycéens. Selon les données
    officielles, c’est valable pour 1 800 localités à travers la Roumanie se
    trouvant dans le scénario dit vert. Dans les autres villes et communes (1 400
    environ), où le taux d’infection est plus élevé, les élèves de collège et de
    lycée continueront à suivre les cours en ligne, à l’exception des classes
    terminales qui retourneront en classe à compter du 10 mai.






    De son côté, le ministre de l’Education, Sorin
    Cîmpeanu, a présenté les deux scénarios d’après lesquels se dérouleront les
    cours d’ici la fin de l’année scolaire : « Absolument tous les élèves du
    primaire retournent en classe, ainsi que les enfants de maternelle. Il s’agit
    de plus d’un million 400 mille enfants. S’y ajoutent les élèves des écoles spéciales.
    Il y a 185 écoles spéciales, qui accueillent plus de 27 000 enfants. Malheureusement,
    dans les localités où le taux d’infection est supérieur à 1 cas par 1000 habitants,
    les collégiens et les lycéens ne pourront pas encore se rendre à l’école, excepté
    ceux en année terminale. Les autres continueront à faire des cours en ligne
    jusqu’à ce que le taux d’infection et la campagne vaccinale permette le retour
    en classe. »






    Pour l’instant, compte tenu de la situation
    épidémiologique, tant les élèves que les personnels des établissements scolaires
    doivent respecter les mesures sanitaires imposées dans le contexte de la
    pandémie, dont le port obligatoire du masque et la distanciation physique. Dans
    une interview pour Radio Roumanie, le ministre Sorin Cîmpeanu s’est dit convaincu
    que dans les écoles, les gestes barrières étaient respectés plus rigoureusement
    qu’ailleurs et que la reprise des cours en présentiel était essentielle pour le
    développement des enfants.






    Sorin Cîmpeanu : « Le retour aux cours en
    présentiel est un pas essentiel pour le retour à la normalité et
    pour la formation
    des futures générations. Les retards enregistrés au cours de cette crise sont extrêmement
    importants. Il s’agit non seulement de pertes au niveau éducationnel, mais
    aussi au niveau émotionnel et social – problèmes liés au déficit d’attention, aux
    troubles comportementaux sévères parmi les élèves, mais aussi parmi les enseignants.
    Le retour à la présence physique dans les salles de classe est essentiel ».







    Notons pour terminer que selon le ministre, près de
    155 000 employés du système de l’éducation nationale, soit environ la moitié de
    l’ensemble, ont été vaccinés. (Trad.
    Valentina Beleavski)





  • 04.05.2021

    04.05.2021

    Coronavirus en RoumanieEnviron 994 nouveaux cas d’infections
    ont été rapportés mardi en Roumanie, sur environ 14 000 tests effectués ces 24
    dernières heures. Dans le même intervalle 94 décès ont été rapportés. A l’heure
    où l’on parle 8170 malades de Covid sont hospitalisés en Roumanie, dont 1190 -
    en soins intensifs.
    Au niveau national, le taux d’incidence des cas de coronavirus est
    en-dessous de 1,5 cas par mille habitants dépistés en 14 jours. La capitale
    reste la plus touchée avec un taux de 2,5 cas, mais ce chiffre témoigne d’une
    amélioration considérable par rapport aux semaines précédentes. Entre temps, la
    campagne de vaccination se poursuit. A compter de ce mardi, les centres de
    vaccination des hôpitaux militaires de Roumanie ont ouvert leurs portes pour
    accueillir toute personne qui veut se faire immuniser contre le coronavirus,
    qui plus est, sans rendez-vous préalable. Jusqu’ici plus de 3,37 millions de
    Roumains ont été vaccinés, dont plus de 2 millions ont reçu les deux doses du
    sérum anticovid.


    Parlement – Le
    Parlement de Bucarest redémarre son activité cette semaine. Ce mardi, les
    Sénateurs doivent se pencher sur une initiative portant modification au Code de
    Procédure Pénale, en accord avec la décision de la Cour constitutionnelle du 7avril dernier, qui oblige un tribunal de se prononcer dans un délai
    maximum de 120 jours et de rédiger la motivation simultanément avec la sentence
    donnée. Toujours sur la table du Sénat – une initiative du Parti Social-
    Démocrate (PSD) et de l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) visant la
    création d’une commission parlementaire chargée d’investiguer la manière dont ont eu lieu l’évacuation et
    le transfert des patients de l’hôpital « Foisor » de la capitale
    roumaine, Bucarest, au moment où
    celui-ci a été transformé en unité de Covid. A ce moment-là des dizaines de
    malades ont été transférés du jour au lendemain à d’autres hôpitaux, d’autres
    ont été envoyés chez eux, d’autres encore ont vu leur interventions
    chirurgicales reportées. Mercredi, plusieurs sujets figurent au plénum de la Chambre des députés,
    dont la majoration de l’allocation
    familiale ou le renouvellement périodique, tous les 3 ans, des documents pour
    les personnes travaillant dans des conditions spéciales.


    Ecoles – Les
    élèves roumains retournent mercredi en classe après un mois de vacances,
    accordé sur toile de fonds de la pandémie de coronavirus. Tous les élèves de
    maternelle et du primaire se rendront dans les salles de classe, a précisé le
    ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu. Dans les localités où le taux
    d’infection est inférieur à 1 cas par mille habitants, les collégiens et les
    lycées feront eux aussi des cours en présentiel. Selon les données officielles,
    c’est valable pour 1800 localités à travers la Roumanie se trouvant dans le
    scénario vert. Dans les autres villes et communes (1400 environ), où le taux
    d’infection est plus élevé, les élèves de collège et de lycée continueront les
    cours en ligne, à l’exception des classes terminales qui retourneront en classe
    à compter du 10 mai.




    Tennis – La
    joueuse de tennis roumaine Simona Halep (n° 3 mondiale) affronte ce mardi la
    belge Elise Mertens (n°16 WTA) dans les 8e de finale du tournoi WTA
    de Madrid. Dimanche, au 2e tour de la compétition, la joueuse belge
    a vaincu Elena Rybakina du Kazakhstan, alors que Simona Halep a eu raison de la
    Chinoise Saisai Zheng, sur le score de 6-0, 6-4. A noter que la Roumaine compte
    deux trophées du tournoi de Madrid à son palmarès, remportés en 2016 et
    respectivement en 2017.




    Météo – Nous
    avons une belle journée ensoleillée un peu partout en Roumanie ce mardi. Il
    fait un peu frais quand même pour cette période de l’année, avec des maxima qui
    iront de 14 à 23 degrés. On attend un peu de pluie et du vent sur les
    montagnes. 17 degrés à midi, sous un ciel indécis, à Bucarest.

  • Les effets indésirables de l’éducation en ligne

    Les effets indésirables de l’éducation en ligne

    En Roumanie, la suspension généralisée des cours en présentiel est entrée en vigueur le 11 mars 2020, et depuis elle se poursuit sous différentes formes et scénarios, adaptés aux situations épidémiologiques du moment. Conçue comme une solution de crise, la décision nest pas restée sans conséquences sur le parcours éducatif des élèves. Les plus touchés sont — et on s’en doutait – les enfants issus des milieux défavorisés, soit une bonne partie de ceux qui constituaient les 44 % de ce que l’on appelle les analphabètes fonctionnels, déjà avant la pandémie. Une étude, menée plus tôt cette année par l’association World Vision Roumanie, a confirmé les données qui indiquaient déjà que 40 % des élèves issus de milieux défavorisés navaient pas accès à léducation en ligne. A cette situation désastreuse il y a certes plusieurs raisons, explique Mihaela Nabăr, directrice exécutive de World Vision Roumanie :



    « Il y a tout d’abord les raisons financières, des familles qui ne sont pas en mesure d’assurer les moyens techniques et les infrastructures nécessaires au bon déroulement des cours en ligne de leurs enfants, qu’il s’agisse d’ordinateur, d’ordinateur portable, de tablette, et encore de la connexion à internet. Selon les données recueillies par notre association dans les villages où nous menons nos programmes, une personne sur trois est dépourvue d’accès à internet ou alors la connexion est tellement faible que les cours en ligne ne peuvent pas se dérouler normalement. Par ailleurs, les enseignants nétaient pas toujours formés à donner des cours ou à pouvoir examiner leurs élèves en ligne. Pourtant, dans le contexte actuel, il était extrêmement important que tous les enfants puissent avoir accès à l’éducation, car l’éducation est un droit, et cela signifie que nous devons tout faire pour que tous les élèves puissent avoir accès à ce droit et l’exercer à leur guise. Pourtant, les situations sont très différentes dun ménage à lautre, dun enfant à lautre. Pendant toute cette période, beaucoup n’ont pas eu accès à une éducation en ligne de qualité, mais il y a eu aussi des enseignants qui ne se sont pas résignés devant ce constat, et qui ont fait du porte-à-porte, qui sont allés au domicile des enfants pour laisser des notes de cours ou reprendre les feuilles de travail que les enfants avaient remplies. Le tableau d’ensemble est donc assez mitigé et beaucoup d’enfants sont quand même parvenus, dune manière ou dune autre, à joindre leurs professeurs, mais on est loin de pouvoir parler daccès universel et garanti à léducation, et encore moins à une éducation de qualité. »



    Bien que la Roumanie fasse partie du peloton de tête des pays réputés en termes de qualité de ses connexions à internet, les chiffres publiés en début d’année ont montré que 237 mille élèves navaient pas accès à internet et 287 mille élèves ne disposaient pas de léquipement nécessaire pour suivre les cours en ligne. Environ 40 % de chaque groupe était aussi repris dans l’autre groupe. Mais là où le bât blesse par-dessus tout, c’est que la situation ne s’est pas améliorée depuis. Mihaela Nabăr :



    « 91 % des enfants ou leurs parents se disent affectés par cette situation, d’un point de vue psychologique. Pire encore, environ 23 % des enfants qui vivent à la campagne et qui ont été repris dans notre étude se disent malheureux. Or, toute cette situation aura très certainement un impact majeur sur les chances de leur réintégration scolaire. Nous ne pouvons dès lors qu’espérer et saluer la reprise attendue des cours scolaires en présentiel, car cest la seule façon de pouvoir joindre et scolariser les enfants qui font partie des communautés les plus vulnérables. »



    50 % des enseignants qui ont pris part à létude menée par l’association World Vision Roumanie estiment que leurs élèves auraient besoin de suivre des cours de rattrapage, car ils ont décroché et ne seraient pas en mesure de réussir les tests qui les attendent. Mihaela Nabăr :



    « Selon les évaluations réalisées dans les communautés où notre association propose ses programmes de rattrapage scolaire, l’on constate une détérioration accentuée des résultats scolaires, et ce en dépit de tous nos efforts. Autrement dit, ces facteurs laissent présager ce que sera l’évolution du taux dabandon scolaire dans un proche avenir. »



    Et bien que les données officielles concernant labandon scolaire ne soient publiées quen fin dannée scolaire, l’on constate déjà à l’œil nu une explosion des situations de décrochage, surtout en ce qui concerne la tranche d’âge des 14-15 ans, dans ce contexte de fracture du processus éducatif. Pour comprendre le phénomène, plusieurs raisons sont invoquées par les spécialistes, à commencer par la crainte des élèves de ne pas faire face aux évaluations à venir, et jusqu’aux modifications constatées dans leur programme quotidien, certains enfants qui vivent à la campagne étant entraînés par leurs parents à faire des travaux à la maison. En outre, certains lycéens ont choisi de chercher du travail rémunéré pour subvenir aux besoins de leurs familles, alors que les cours en ligne ne leur étaient pas accessibles. La reprise des cours en présentiel pour ces catégories d’enfants s’est ainsi avérée plutôt compliquée, le 8 février dernier, certains choisissant de ne plus retourner en classe.



    Mihaela Nabăr, directrice à World Vision Roumanie, une organisation présente dans 92 pays, relève que les statistiques indiquent que près dun milliard denfants ont été touchés par la transition de l’éducation en présentiel vers léducation en ligne. Par rapport à la Roumanie, certains pays peuvent se targuer d’avoir mieux réussi le passage aux cours en ligne, alors que d’autres ont fait encore moins bien. Mihaela Nabăr :



    « Il y a certes des pays qui ont été bien moins touchés par les conséquences de la pandémie, mais cela parce que leurs systèmes éducatifs respectifs ont été mieux préparés, qu’ils se sont avérés plus résilients. Notre capacité de résilience s’est également améliorée entre temps, et nous saurons sans doute mieux nous adapter, au besoin, à moyen ou à long terme, même si j’espère que ce ne sera pas nécessaire. Aussi, il est certain que d’autres pays ont fait bien mieux que nous pour assurer la continuité de la scolarité des enfants, alors que d’autres pays ont fait moins bien que nous, c’est un fait. »



    Sans égard pour toutes ces considérations, une chose est sûre : l’école en ligne laisse des traces et affecte de manière conséquente les enfants, mais aussi leurs parents. L’anxiété, la déprime, les problèmes de vue, occasionnés par l’augmentation du temps passé devant un écran, sont là. L’absence du contact social laisse également des traces ; les petits s’avèrent moins sûrs d’eux, et manifestent des difficultés au niveau de l’expression orale.


    (Trad. Ionut Jugureanu)


  • Le décrochage scolaire en Roumanie

    Le décrochage scolaire en Roumanie

    L’éducation nationale a bien des tares en Roumanie. Une,
    et de taille, c’est l’ampleur de l’abandon scolaire dans le pays. Pour
    commencer, regardons les chiffres officiels, même s’ils ne montrent souvent qu’une
    image incomplète. En 2018, l’Institut national de la statistique rapportait le taux
    d’abandon scolaire le plus élevé dans la région Centre, c’est à dire en Transylvanie,
    avec 5,2% de décrochage en milieu rural et 3,7% en milieu urbain. Au pôle
    opposé, la région Sud-Munténie réussissait à mieux garder ses élèves à l’école,
    à l’exception de 1,6% d’entre eux en milieu rural et 2,3% en milieu urbain. Les
    données du ministère de l’Éducation font état de 109 000 lycéens qui ont arrêté
    leurs études entre 2013 et 2017. Il s’agit d’élèves âgés de 15 à 18 ans qui ont
    abandonné le lycée avant d’obtenir un diplôme. Qui plus est, la Roumanie est
    troisième dans l’UE pour ce qui est de l’abandon scolaire, avec 16,4% des
    jeunes de 18 à 24 ans qui ne suivent aucune forme d’enseignement, selon
    Eurostat. Or cela engendre chômage, exclusion sociale, pauvreté et problèmes de
    santé.






    D’un autre côté, le ministre roumain de l’Education,
    Sorin Cîmpeanu, a déclaré récemment que le risque de voir monter les chiffres
    du décrochage scolaire comme conséquence directe des défaillances du processus
    d’enseignement en ligne durant la pandémie était bien réel. En plus, les cours
    à distance ont fait que les élèves accumulent des retards, et il devient urgent
    de réussir un rattrapage efficace. D’après Sorin Cîmpeanu, beaucoup de
    professeurs roumains, malgré leurs bonnes intentions, n’étaient pas prêts à enseigner
    à distance.






    Alina Cîrjă est la directrice du Collège roumano-finlandais
    de Bucarest. Une voix jeune, avec des idées bien claires sur l’approche à avoir
    envers l’éducation nationale, où les familles auraient une place bien à elles.






    Alina Cîrjă : « L’environnement
    dans lequel l’enfant grandit est très important, car c’est à la maison que l’on
    apprend à se rapporter à l’école. Plus précisément, la manière des parents de
    le soutenir, de l’encourager, de l’envoyer à l’école, tout cela crée un
    environnement non oppressif, qui aide l’enfant à développer ses compétences,
    ses aptitudes. De mon point de vue, la manière de la famille de se rapporter à
    l’école est aussi importante pour l’enfant. »







    De l’avis d’Alina Cîrjă, l’état de l’éducation en
    Roumanie est des plus préoccupants en raison des cours déroulés à distance
    depuis des mois et des mois : « A présent, je dirais que nous
    traversons un moment inquiétant par rapport à l’engagement des enfants
    vis-à-vis de l’école. Il est vital qu’ils reviennent à l’école en présentiel.
    Les enfants ont perdu la routine d’aller à l’école, d’y rester, d’être avec
    leurs camarades et d’interagir avec eux. Je crois que d’ici peu de temps ils
    trouveront qu’ils se débrouillent très bien en ligne. Cela ne fera aucune
    différence s’ils réussissent leur entrée à la fac, ce qu’ils savent et comment
    ils se débrouillent n’aura plus d’importance. Ils ne penseront plus qu’à intégrer
    le marché du travail pour gagner de l’argent et cela va créer un contexte nuisible
    sur le long terme. »







    Le risque du décrochage scolaire est surtout lié à la
    tentation de l’indépendance financière, estime Alina Cîrjă : « Peu importe son origine ou les moyens
    financiers de sa famille, si on ne les écoute pas, si on ne fait pas attention
    à eux, les enfants sont exposés à des risques. A mon avis, le risque d’abandon
    scolaire est en lien direct avec leur année d’étude et leur degré
    d’indépendance. C’est à dire, c’est bien plus probable que cela arrive après la
    seconde, quand l’école n’est plus obligatoire. Je pense que s’ils ont des
    difficultés importantes, en dernière année de collège par exemple, il y a aussi
    des chances de les voir sortir du système d’enseignement. Mais plus vite ils
    sont entrainés dans une activité indépendante, en dehors de l’école, et si en
    plus elle est rémunérée, les enfants seront tentés de renoncer aux études, peu
    importe leur milieu. »







    Il y a des moyens de lutte contre le décrochage – le plus
    important reste la triade famille-professeur-enfant. Alina Cîrjă : « Il est possible de prévenir l’abandon
    scolaire si le professeur principal ou le maître ou la maîtresse dans
    l’enseignement primaire établit une vraie relation avec chaque élève. Bien
    évidemment, pour ce faire, il faudrait que les classes comptent moins d’élèves.
    Ensuite, le professeur devrait établir une relation avec la famille, qui sera avisée
    quand l’élève sèche des cours et qui informera à son tour s’il y a des raisons justifiées
    à son absence. Les enfants fréquentent avec plaisir les endroits où ils se sentent
    aimés, appréciés, et les familles doivent pouvoir, à titre d’obligation, créer
    et maintenir une relation avec l’école, à l’initiative de cette dernière. Je
    pense que ce seraient les premières mesures à prendre pour prévenir le
    décrochage scolaire, ce drame qui a des effets à long terme. »






    Nous avons demandé à Alina Cîrjă quelle était sa
    vision pour un meilleur système d’éducation en Roumanie. Écoutons sa réponse : « Si
    j’étais ministre de l’Éducation, je mettrais en place une équipe d’experts dans
    chaque école. Il y aurait des professeurs, un assistant social, un psychologue,
    et ils connaîtraient tous les détails des familles, iraient leur rendre visite,
    auraient, en début d’année scolaire, une sorte de rencontre initiale. Cette
    équipe surveillerait l’enfant et la famille au moins pendant les huit premières
    années d’école. Il faudrait que ce modèle soit soutenu par les municipalités et
    qu’il soit très bien réglementé pour que, par exemple, les parents qui
    empêchent leur enfant d’aller à l’école soient sanctionnés par des amendes. Il
    faudrait aussi soutenir ces parents avec des cours, une sorte de l’école de la
    famille ou l’école des parents, les aider à dépasser leur condition. Évidement,
    il faudrait parler d’une éducation réellement gratuite et du soutien de l’État
    pour ces enfants vulnérables à travers des programmes de mentorat ou de
    jumelage entre les écoles. J’ai encore beaucoup d’autres idées qui pourraient
    être appliquées à l’aide des experts locaux »
    , a conclu notre
    interlocutrice au micro de RRI (Trad. Elena Diaconu)

  • Les élèves reviennent à l’école

    Les élèves reviennent à l’école

    Depuis mars dernier, à l’exception de moins de deux mois, entre septembre et novembre, les enfants roumains ne sont plus allés à l’école. En raison du nouveau coronavirus, c’est la variante des cours exclusivement en ligne qui a été préférée, sur l’ensemble du pays. Totalement impréparés, par le passé, à une telle activité, les élèves, les enseignants et, en deuxième lieu, les parents, ont donc fait des efforts considérables pour se conformer à cette nouvelle normalité ; ils auraient souhaité qu’elle ne dure pas longtemps. Toutefois, elle s’est prolongée sur près d’une année, malgré les signaux d’alarme répétés indiquant que l’école en ligne est fatigante, inefficace et que ce n’est pas une solution sur le long terme. Les élèves issus de milieux défavorisés ont été les plus affectés par cet état de choses – ils n’ont eu aucun accès à l’éducation parce qu’ils n’avaient pas d’ordinateurs ou de connexion à Internet.



    Dans ce contexte, après de nombreuses discussions et suite à l’évaluation de la situation épidémiologique, les autorités centrales ont décidé que les élèves roumains retournent en classe à partir du lundi 8 février, au début du second semestre de l’année scolaire en cours. Par conséquent, la fin de la semaine dernière a été utilisée pour le nettoyage général et pour s’adapter aux règles adoptées par les ministères de la Santé et de l’Éducation. Les circuits d’entrée et de sortie des établissements d’enseignement ont été refaits, les scanners thermiques ont été vérifiés et les classes ont été désinfectées.



    Le retour en classe, basé sur des mesures de protection strictes qui comprennent le port permanent du masque, se fait d’après trois scénarios, selon l’incidence des cas de Covid-19 dans chaque localité. Si l’incidence est inférieure à 1 pour mille habitants en l’espace de 14 jours, tous les enfants d’âge préscolaire et les élèves participent physiquement aux cours. C’est le scénario vert. Dans le deuxième scénario — jaune – prévu pour une incidence entre 1 et 3, seuls les enfants d’âge préscolaire, les élèves du primaire et les classes de fin de collège et de lycée vont physiquement à l’école ; les autres suivent les cours en ligne. Dans le troisième scénario, le rouge, c’est-à-dire lorsque l’incidence est supérieure à 3 cas pour mille habitants, seuls les enfants de maternelle et d’école primaire participent aux cours en présentiel. Pour l’instant, environ 2 200 localités sont dans le scénario vert, 900 dans le scénario jaune et 150 dans le rouge.



    Lorsqu’un cas d’infection apparaît dans un groupe d’enfants d’âge préscolaire ou dans une classe d’école primaire, les cours de ce groupe ou de cette classe sont suspendus pendant 14 jours. Au collège et au lycée, à l’apparition du premier cas, une enquête épidémiologique est menée, des tests sont recommandés et la Direction pour la santé publique décide s’il y a lieu de suspendre les cours ou d’attendre l’apparition d’un deuxième cas.



    En bref, le retour des élèves à l’école est un test pour la capacité des systèmes d’éducation et de santé à faire face à une telle activité. C’est aussi un signe de la capacité de la société dans son ensemble d’amorcer un retour à la normalité. Pour l’instant, la prudence maximale est de mise.


    (Trad. : Ligia)


  • Vivement le retour en classe

    Vivement le retour en classe

    « Préparez les enfants pour aller à l’école » – c’est
    le message transmis mardi aux parents roumains par le président Klaus Iohannis.
    Il a toutefois attiré l’attention sur le fait que la pandémie est toujours là,
    même si le nombre des cas de contamination a baissé ces dernières semaines. Il est
    toujours nécessaire de respecter les mesures sanitaires en vigueur, de porter
    le masque et de maintenir la distanciation, a-t-il insisté. Qui plus est, la
    reprise des cours en présentiel se fera selon la situation épidémiologique de chaque
    localité et chaque établissement scolaire doit prendre des mesures strictes de
    protection sanitaire, afin d’assurer les meilleures conditions tant pour les
    enfants que pour les enseignants, a déclaré le président.




    Klaus Iohannis : « Les maternelles et les classes du
    primaire fonctionneront en présentiel partout, à l’exception des localités
    placées en quarantaine. Là où il y a peu de cas de Covid-19, tous les enfants
    se rendront à l’école. Là où il y a un peu plus de cas, ceux qui iront en
    classe seront les élèves du primaire et ceux en année terminale de collège et
    de lycée. Enfin, là où il y a beaucoup de cas, seules les maternelles et les
    classes du primaire fonctionneront en présentiel, le reste feront des cours en
    ligne. »






    A présent, plus de 3 quarts des départements de la Roumanie
    ont un taux d’incidence officiel inférieur à 1,5 cas d’infection par mille
    habitants, cumulé sur 14 jours. A Bucarest, ce taux a baissé aussi en-dessous
    des 3 cas par mille habitants, ce qui veut dire que les enfants de maternelle,
    du primaire et des classes terminales de collège et de lycée pourront aller à l’école.






    Pour sa part, le premier ministre Florin Cîţu estime que
    la réouverture des écoles et des maternelles est un pas en avant vers le retour
    à la normalité. Il assure que tout se réalisera selon un plan bien établi, avec
    des mesures fixées par le ministère de l’Education et celui de la Santé, afin
    de protéger au maximum les enfants, les enseignants et le personnel auxiliaire
    des établissements scolaires. A son tour, le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu,
    annonce que deux élèves pourront à nouveau partager un pupitre et que les protections
    en plexiglas seront éliminées, mais que le port du masque reste essentiel à l’intérieur
    des écoles.






    De même, le leader du Parti Social-Démocrate (d’opposition), Marcel Ciolacu, a salué l’annonce
    du président, affirmant que cette décision était longuement attendue de tous. Il
    a toutefois critiqué l’absence de préparation pour la reprise des cours en présentiel,
    invoquant aussi le manque de fonds, causé par le retard du budget de l’Etat
    pour l’année en cours. « Il faut que les autorités procurent d’urgence des
    équipements médicaux là où il n’y en a pas, sinon on ouvrira les écoles pour
    les refermer plus tard », a mis en garde le leader des sociaux-démocrates.
    Son parti demande au premier ministre de venir devant la Chambre des députés, à
    la mi-février, pour discuter du budget de l’Etat et des mesures portant sur le gel
    des salaires dans le secteur public. Une invitation similaire a été lancée par
    les sociaux-démocrates au ministre de la Santé, Vlad Voiculescu. (trad. Valentina
    Beleavski)

  • L’école recommence en ligne

    L’école recommence en ligne

    Finies les vacances d’hiver et quelque trois millions d’élèves de l’enseignement préuniversitaire roumain ont recommencé ce lundi les cours, mais toujours à partir de chez eux, comme c’est le cas depuis des mois déjà. A commencer par mars dernier et à l’exception de moins de deux mois seulement, de septembre à novembre, les écoliers ne se rendent plus aux écoles physiquement.

    C’est à cause du nouveau coronavirus que, les cours se déroulent à présent exclusivement en ligne à travers le pays, alors que les vacances et les périodes d’activité éducationnelle se succèdent d’une manière rythmique, pour se transformer en une véritable routine. Par ailleurs, le Conseil national des élèvent demande aux autorités de décentraliser la prise de décisions sur les moyens de reprise des cours, afin de permettre la présence physique des enfants à l’école dans les localités où le taux d’infection est inférieur à 3 cas par mille habitants. Et ces localités seraient d’ailleurs assez nombreuses en Roumanie, affirme le Conseil des élèves qui vient aussi de tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences de l’école en ligne. Elle serait fatigante, inefficace et ne devrait pas durer à long terme.

    Qui plus est, de nombreux élèves, notamment des milieux démunis, n’ont pas accès à l’éducation parce qu’ils n’ont ni ordinateurs, ni tablettes, ni connexion à Internet. Ces catégories défavorisées ont aussi besoin d’un plan de récupération des cours, pour que les lacunes accumulées depuis le début de la pandémie ne deviennent pas trop importantes et carrément impossibles à combler. Et ce n’est pas tout ! Vu que les examens nationaux approchent, le Conseil national des élèves souhaiterait rencontrer les décideurs nationaux pour passer en revue les différents moyens de les organiser, en fonction de plusieurs scénarios possibles.

    Par ailleurs, le ministère de l’Education de Bucarest a annoncé qu’il déciderait avant la fin du mois en cours si la présence physique des élèves dans les écoles sera possible durant le second semestre qui commence le 8 février. Le ministre de tutelle, Sorin Cîmpeanu, a promis que la date de la réouverture physique des écoles n’est pas l’unique priorité des autorités. S’y ajoute le besoin de compenser les pertes subies par le système d’enseignement en général durant la pandémie. Sorin Cîmpeanu a également déclaré qu’il tiendrait compte des propositions des élèves, des parents et des professeurs, mais qu’une décision sur la manière dont les cours devraient reprendre – en présentiel dans les écoles ou bien à distance via Internet – serait adoptée en fonction de la situation épidémiologique.

    « J’aime croire qu’une réouverture des écoles serait possible le 8 février, nous ne nous permettons pas de gaspiller encore un semestre et de perdre toute une génération », a également souligné le vice-premier ministre Kelemen Hunor, qui n’excluait pas, lui non plus, le scénario de la réouverture des écoles par étapes et par régions. (trad. Alex Diaconescu)

  • A quand le retour des élèves en classe ?

    A quand le retour des élèves en classe ?

    Depuis mars dernier, à l’exception de moins de deux mois – entre septembre et novembre – les enfants roumains ne vont plus à l’école. En raison du nouveau coronavirus, les cours sont actuellement organisés exclusivement en ligne sur l’ensemble du pays. C’est pourquoi les vacances et les périodes d’activité scolaire à la maison, devant l’ordinateur, se succèdent à un rythme qui fait déjà partie de la routine. Dans moins d’une semaine, les vacances d’hiver en cours prennent fin, mais pas de rentrée effective en vue pour les élèves. Ils vont continuer à apprendre en ligne, comme jusqu’ici. Ces vacances n’ont pas été très différentes des autres, non plus, en raison de la situation. Les enfants n’ont pas pu interagir, donc ils ont essayé de trouver, toujours à la maison, de quoi s’occuper :



    « Je trouve des activités sans aller nulle part. Je dessine, je colorie, je lis, je passe du temps sur mon ordinateur, je fais mes devoirs et je reste avec ma famille. »



    Le psychologue Fabian Radu conseille aux parents de passer le plus de temps possible avec leurs enfants et d’organiser des loisirs ensemble :



    « Il serait important de ne pas leur donner tout le temps des téléphones, des tablettes pour qu’ils s’amusent, afin qu’ils ne restent pas les yeux uniquement sur l’écran, mais de les guider vers d’autres types d’activités créatives. »



    En vue du second semestre, qui commencera le 8 février, le Conseil national des élèves tire la sonnette d’alarme, arguant que l’école en ligne est fatigante, inefficace et qu’elle ne peut pas continuer à long terme. Il y a beaucoup d’élèves – surtout issus de milieux défavorisés -, qui n’ont pas accès à l’éducation parce qu’ils n’ont pas d’ordinateurs ou de tablettes et pas de connexion à Internet. Pour ces enfants, un plan de récupération est également nécessaire, pour que les lacunes qu’ils ont accumulées depuis le début de la pandémie ne deviennent pas trop importantes, ce qui les rendrait impossibles à combler. De l’avis du Conseil national des élèves, il serait souhaitable que les décisions de réouverture des écoles soient décentralisées, en fonction du taux d’incidence des infections au coronavirus au niveau local, comme cela a déjà été fait auparavant. Et ce étant donné que de nombreuses localités du pays sont en dessous l’indice de 3 cas pour mille habitants.



    En même temps, vu que les examens nationaux approchent, les élèves aimeraient également discuter avec les décideurs au niveau central de leur organisation, pour qu’un plus grand nombre de scénarios soient élaborés afin que les épreuves puissent avoir lieu. Le ministre de l’Education Sorin Câmpeanu a déclaré qu’il envisageait un retour des enfants en classe au deuxième semestre, mais seulement en fonction de la situation épidémiologique. Aucun scénario qui pourrait résulter d’une analyse correcte et complète qui sera faite, très probablement, après le 20 janvier n’est exclu, a ajouté le dignitaire.


    (Trad. : Ligia)


  • Solutions roumaines pour la numérisation de l’éducation

    Solutions roumaines pour la numérisation de l’éducation

    L’éducation compte parmi les domaines
    les plus complexes appelés à relever les défis que pose la pandémie de
    coronavirus. Dans beaucoup d’écoles, de lycées et d’universités de Roumanie,
    les cours sont dispensés exclusivement en ligne, y compris à Bucarest, la
    capitale, où le taux d’incidence des cas d’infection est de 3,91 pour mille
    habitants. L’enseignement à distance est un véritable défi surtout dans nombre
    de zones rurales ou défavorisées, où bien des élèves et des enseignants manquent
    d’équipements numériques de base et où la connexion à Internet est difficile.
    En plus, contraints de s’adapter aux conditions actuelles, les enseignants se
    posent de plus en plus souvent des questions telles que « quoi, comment,
    combien enseigner ? », ou encore « comment tester et évaluer ? ».

    Certains entrepreneurs spécialisés dans l’éducation proposent déjà des
    solutions numériques et pas seulement pour que cette adaptation aille de mieux
    en mieux. Tout devrait commencer par la réponse à la question « quoi
    adapter exactement ? », estime Dragoș Iliescu, professeur des
    universités et expert en psychopédagogie : « Personne ne sait
    exactement ce qu’il faut adapter. Une chose est sûre : on ne peut pas adapter
    des contenus, dans le sens où l’on ne peut ni supprimer ni ajouter du contenu.
    Or, je crains que ce soit justement ce à quoi tendent certains décideurs du système
    : « C’est une année difficile. Pourquoi ne pas ôter du cursus tel ou tel contenu
    ? » Pourtant, enlever ou ajouter du contenu n’est pas une solution pendant
    cette période. S’il n’est pas conseillé de modifier le cursus, il est possible
    d’adapter le contenu des cours. Il n’y a presque rien qui ne puisse être
    enseigné à distance, par le biais de la numérisation. Pour presque n’importe
    quelle leçon dans n’importe quelle discipline, on peut imaginer une nouvelle
    façon d’enseigner. Par conséquent, puisqu’on peut enseigner le contenu, on
    pourra certainement procéder à l’évaluation des acquis aussi, grâce à la
    technologie. Le problème, c’est qu’il n’y a pas assez de flexibilité chez tous
    les acteurs, pas seulement les enseignants, pour faire ce saut et adapter le
    contenu à l’enseignement en ligne ou bien qu’il n’existe pas assez de
    ressources. Certaines de ces adaptations sont assez difficiles à réaliser ou
    raisonnablement difficiles au-delà des compétences des enseignants. »


    A première vue, l’évaluation en ligne semble plus facile à réaliser que
    l’enseignement. Pourtant, les choses ne sont pas si simples que cela, précise
    Dragoș Iliescu : « Là aussi, les choses sont moins simples qu’elles ne
    le paraissent, car alors que le numérique résout certains problèmes, d’autres
    surgissent. Par exemple, vous concevez un test auquel puisse avoir accès tout
    enfant, de n’importe quel coin du pays. Le problème qui apparaît alors, c’est
    la sécurité. Combien de fois pourrait-on utiliser un test que n’importe quel
    enfant peut copier par une capture d’écran pour ensuite le distribuer à ses collègues
    ? Heureusement qu’il existe des technologies pour y remédier, car ce n’est pas
    la première fois que l’on est confronté à ce problème. D’autres pays y ont
    trouvé des solutions bien avant nous. Mais pour résoudre ce problème, il faut plus
    de ressources et des investissements plus importants. L’option selon laquelle
    c’est une année difficile, il vaut mieux réduire autant que possible la
    matière à enseigner et supprimer les tests d’évaluation semestrielle est
    absurde. Il n’est pas normal d’éliminer maintenant ces tests-là, qui font
    partie du feedback formatif. Bref, dans ces conditions malheureuses et hors du
    commun, la solution n’est pas de supprimer quelque chose dont on a besoin, mais
    de trouver des alternatives permettant de poursuivre cette activité
    . »


    La plate-forme BRIO.RO, lancée par
    Dragoș Iliescu, est un exemple que l’évaluation peut aller de l’avant. Elle
    propose des tests qui combinent évaluation et apprentissage de manière à ce
    que, au final, en plus des points obtenus par l’apprenant, l’on parvienne
    également à évaluer plus en détail son niveau de compétence dans un domaine.
    Dragoș Iliescu : « En fait, passer un test, c’est apprendre. Le test,
    c’est peut-être la meilleure méthode d’apprentissage profond. Il est lui-même
    est une activité d’apprentissage, car il structure l’information à un niveau
    supérieur, encourage la métacognition. Bref, c’est la meilleure chose que l’on
    puisse faire en vue de la sédimentation des informations et de leur
    interconnexion au cours des différentes activités pratiques. De plus, il offre
    un retour sur le processus d’apprentissage : il indique ce que l’on sait ou
    quelles sont nos lacunes et sur quoi il faudrait insister. Les tests guident
    donc notre apprentissage, le surveillent et nous permettent de planifier de
    nouvelles activités d’apprentissage. »

    Établi depuis plusieurs
    années au Royaume-Uni, Paul Balogh a développé diverses ressources pédagogiques
    numériques allant des manuels électroniques aux plates-formes d’enseignement
    numérique telles que Hypersay. Il collabore avec des institutions universitaires
    et académiques prestigieuses du Royaume-Uni, ainsi qu’avec des enseignants de
    Roumanie. Comment il a interagi avec ces derniers ? Voici la réponse de Paul
    Balogh: « La Roumanie n’a pas eu la meilleure réaction, dans le sens où
    le ministère de tutelle a très peu aidé les enseignants, voire pas du tout.
    Toutefois, au niveau individuel, beaucoup d’enseignants se sont très bien
    débrouillés. Ils ont réussi à résoudre les problèmes par eux-mêmes, en
    autodidactes. Ils ont appris tout seuls à utiliser des plateformes en ligne
    pour les conférences et l’apprentissage. Je trouve cela merveilleux et je suis
    étonné que l’on n’en parle pas davantage dans l’espace public. Dans d’autres
    pays, les ministères ont eu une approche plus cohérente et ont agi de concert
    avec les établissements scolaires. Ils ont longtemps réfléchi aux différentes
    solutions possibles et les ont appliquées. C’est donc le soutien du ministère
    qui fait la différence. »


    De manière individuelle, chaque enseignant a fait preuve d’une plus
    grande adaptabilité que de nombreuses institutions publiques, explique Paul
    Balogh, qui conclut : « Nos relations avec les enseignants roumains
    demeurent plutôt individuelles. Certains professeurs qui enseignent à
    différentes écoles – privées et publiques – souhaitent utiliser notre
    plateforme, mais le soutien, notamment financier, est quasiment inexistant
    quand il s’agit d’acheter de tels logiciels. Il n’est pas rare que les
    enseignants se voient contraints de payer ces logiciels de leur propre poche,
    ce qui n’est pas normal. Au niveau institutionnel, que ce soit à celui du
    ministère, des universités ou des écoles, nous n’avons aucune collaboration de
    ce type en Roumanie. Il n’y a que quelques professeurs enthousiastes qui
    utilisent chaque jour notre plateforme pour mieux enseigner en ligne.
    »

    La pandémie et les restrictions qui en
    découlent pour l’enseignement classique offrent aux enseignants l’occasion de
    se montrer libres et créatifs, en s’appuyant sur la technologie numérique pour
    transmettre les différents savoirs. (Trad. Mariana Tudose)







  • Amifran : lycéens, théâtre et francophonie

    Amifran : lycéens, théâtre et francophonie

    Cela fait 28 ans déjà que les jeunes dArad rendent hommage à la francophonie par le théâtre. Linitiative lancée au début des années 90 par un prof de français passionné de théâtre est devenue de nos jours un festival international de théâtre en français pour les lycéens : AMIFRAN. 2020 est une année plutôt spéciale, on le sait déjà, mais AMIFRAN ne baisse pas les bras, comme chaque octobre depuis 28 ans, les élèves roumains francophones sont au rendez-vous, cette fois-ci sur Internet : ils ont filmé leurs pièces de théâtre en français et ils les ont postées sur Facebook et ils en discutent dans le cadre de débats et dateliers. Pour nous parler dAMIFRAN 2020 nous avons invité au micron son papa, son créateur et le mentor de nombreuses générations de lycéens francophones, Florin Didilescu.



    Pour voir les lycéens roumains dans les spectacles et les débats de cette édition, entrez sur:


    https://www.facebook.com/amifran




  • Une rentrée tricolore

    Une rentrée tricolore

    Ce lundi, 14 septembre, c’est la rentrée des classes en Roumanie, une rentrée atypique puisqu’elle implique le respect des mesures de protection sanitaire mises en place en raison de la pandémie de coronavirus. Au printemps, les écoles ont passé bon gré, mal gré, à une formation à distance, un scénario difficile à mettre correctement en place sur l’ensemble de la Roumanie. Les autorités ont donc disposé de quelques mois afin de trouver la formule qui s’adapte le mieux à la réalité sur le terrain.

    Du coup, la rentrée scolaire se fera selon trois scénarios possibles : vert, jaune ou rouge, selon la situation des cas de contamination rapportés par chaque établissement ou localité. Sur l’ensemble des établissements scolaires de Roumanie, la plupart ont ouvert leurs portes aux élèves qui se rendront à l’école comme d’habitude, en prenant soin de respecter les mesures de protection sanitaire. C’est le scénario vert qui concerne plus de 12000 institutions scolaires. Cinq mille autres fonctionnent selon le scénario jaune, en présentiel, des élèves du primaire, des classes de fin de collège et de terminale et une formation tournante – une semaine en classe, une semaine à distance – pour les autres élèves du collège et du lycée. La situation se complique pour les quelques 250 écoles placées dans le scénario rouge où la reprise des cours n’est possible qu’en ligne. Par ailleurs, des mesures de protection ont été adoptées dans les maternelles aussi afin que les petits soient en sécurité.

    Cette année, la rentrée sera un véritable défi, affirment à l’unisson professeurs, parents et enfants. Dans un message adressé aux élèves et à leurs enseignants, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, s’est dit confiant quant aux possibilités de surmonter les obstacles actuels :« En attendant le moment où on aura enfin raison de ce virus qui a bouleversé la vie de tout le monde, il faudra que vous respectiez quelques mesures spéciales mises en place dans les écoles afin de préserver votre santé et celle de vos proches. Chacun d’entre vous aura la chance de se conduire en super-héros, puisque tant que vous portez le masque, que vous vous lavez fréquemment les mains et que vous respectez les conseils des enseignants, vous protégez vos parents et vos grands-parents. Chers professeurs, on avance tous sur un terrain inconnu et c’est pourquoi je vous demande de faire preuve de patience, de souplesse et d’énergie afin de trouver des ressources intérieures pour vous adapter aux situations imprévues. Je suis sûr que vous parviendrez à accompagner les enfants tout au long de ce périple fascinant que représente l’univers des connaissances, que cela soit en classe ou en ligne. Je vous souhaite une année scolaire aussi réussie que possible et je vous remercie de votre investissement personnel », a conclu le chef de l’Etat.

    Pour sa part, la ministre de l’Education, Monica Anisie, a précisé qu’en fonction de la façon dont la situation sanitaire évolue sur place, les scénarios actuels peuvent toujours changer. Et elle d’assurer qu’il n’y a pas de problèmes quant à l’accès des enfants à Internet ou à des dispositifs électroniques censés leur permettre de suivre la formation en ligne. (trad. Ioana Stancescu)

  • Plusieurs scénarios pour la rentrée scolaire

    Plusieurs scénarios pour la rentrée scolaire

    Déroulés à distance depuis le mois de mars, quand la pandémie s’est déclarée en Roumanie aussi, les cours reprendront bientôt en Roumanie. Prévue le 14 septembre, selon le calendrier scolaire national, la rentrée est frappée d’incertitudes. A l’heure où l’on parle, trois scénarios sont toujours possibles : la présence des élèves en salle de classe, la présence de la moitié des élèves sur place et de l’autre moitié en ligne ou encore l’enseignement à distance.

    Le choix sera fait suite à l’évaluation de l’Institut national de la Santé publique, explique le ministre de la Santé, Nelu Tataru :« Le 7 septembre, l’Institut national de la Santé rendra public le résultat de l’évaluation de chacune des 3181 unités administratives- territoriales. Ce sera en fonction de ce résultat que les écoles opteront pour un des trois scénarios possibles. Le 10 septembre, le conseil administratif de chaque établissement scolaire devra informer aussi bien les comités pour les situations d’urgence de la ville de Bucarest ou des autres départements du pays, que les Directions départementales de la santé publique et les Inspections scolaires territoriales de la façon dont il décidera d’organiser les cours. »

    Le ministre a fait également savoir que ce ne sera pas aux professeurs de faire le tri des élèves, mais au personnel médical et que le port de masque sera obligatoire pour tout le monde : élèves et professeurs. Pour sa part, la ministre de l’Education nationale, Monica Anisie, a expliqué que des guides ont été élaborés pour chaque cycle d’enseignement afin d’expliquer les méthodes d’organisation et de bon déroulement des activités scolaires à la maternelle, à l’école primaire, au collège ou encore au lycée. Le Ministère de l’Education a également mis en place un portail d’information et des lignes vertes pour faciliter la communication entre élèves, parents et enseignants. Monica Anisie :« On a décidé de mettre en place un numéro vert afin de répondre aux questions des élèves et de leurs parents. Une autre ligne verte sera ouverte à l’intention des chefs d’établissements scolaires et des autorités publiques locales qui ont besoin d’un financement européen. »

    Et Monica Anisie d’ajouter que chaque enseignant devra structurer ses cours afin de prévenir les décalages entre ses élèves. Dans un arrêté commun rendu public récemment, les deux ministères – de la Santé et de l’Education – ont énuméré les mesures sanitaires que les écoles seront obligées à mettre en place. Du coup, l’accès des élèves dans l’établissement se fera par plusieurs entrées, à des intervalles horaires fixés d’avance et sur des trajets préétablis censés préserver la distanciation physique. Un tri épidémiologique aura lieu chaque jour, avant le début des classes. (trad. Ioana Stancescu)