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  • Mesures à prendre pour la rentrée scolaire 2020

    Mesures à prendre pour la rentrée scolaire 2020


    La
    pandémie a mis en danger la vie des gens et a compliqué, voire bouleversé, le
    fonctionnement des institutions. Les écoles n’y font pas exception. Une année
    scolaire atypique a pris fin à la mi-juin, avec un second semestre déroulé à
    distance, en ligne, là où c’était possible, vu que les établissements scolaires
    ont fermé sur l’ensemble du territoire afin de prévenir une propagation
    accélérée de la maladie. Sur cette toile de fond est né un vif débat pour et
    contre l’éducation en ligne. Il s’agit de savoir, entre autres, si la Roumanie
    est prête, d’un point de vue administratif et logistique, pour recourir à
    nouveau à cette solution, le cas échéant. Par la voix de la vice-première
    ministre Raluca Turcan, le gouvernement de Bucarest se dit préparé pour assurer
    les conditions nécessaires à l’enseignement en ligne, si la situation sanitaire
    se dégrade. Pour ce faire, des tablettes ont été rachetées pour les offrir aux
    élèves et des négociations sont en cours, afin d’assurer les connexions
    Internet.






    Dans
    une interview pour la radio publique roumaine, Mme Raluca Turcan a aussi
    déclaré que : « Les enseignants ont fait cet été des cours de formation
    pour apprendre à enseigner en ligne. Le ministère de l’Education a acheté
    250.000 tablettes, alors que nous, le gouvernement, nous avons identifié des
    fonds européens à hauteur de 100 millions d’euros pour rembourser aux autorités
    locales l’achat de 500.000 autres tablettes. »








    En
    Roumanie, la rentrée scolaire 2020 aura lieu le 14 septembre prochain. A ce
    moment-là, les autorités devront suivre plusieurs scénarios. Selon un projet ministériel
    posté sur le site du ministère de la Santé, les Directions de santé publique
    doivent informer avant le 7 septembre les inspections scolaires et les comités
    en charge des situations d’urgence sur la situation épidémiologique locale, pour
    que les mesures nécessaires soient prises avant la rentrée. Par conséquent, en
    fonction du nombre total de nouveaux cas de coronavirus rapportés pour un
    millier d’habitants dans chaque localité, dans les 14 derniers jours, la
    rentrée sera à distance ou en présence. Au cas où il y aura 3 cas de Covid-19
    confirmés dans trois classes différentes d’une même école, les cours y seront
    suspendus pour 14 jours. Il faudra assurer un mètre de distance physique entre
    les élèves dans les salles de classe ou bien équiper les bancs d’écrans de
    protection transparents. Elèves et enseignants en égale mesure devront porter
    un masque de protection tant pendant les cours, que pendant la récréation, s’ils
    se trouvent à l’intérieur de l’établissement.








    L’ordre
    du ministère de la Santé institue aussi des mesures d’hygiène et de
    désinfection très strictes : il faudra se laver rigoureusement les mains,
    éviter de changer de salle de classe ou encore décaler les récréations, si
    possible, afin de limiter le nombre de personnes présentes simultanément aux
    toilettes et dans la cour de l’école. Les classes d’éducation physique tenues
    dans les salles de gym seront limitées à des activités qui ne demandent pas un
    effort physique intense, tout en assurant un mètre et demi de distance entre les
    participants, s’ils ne portent pas de masque.








    Enfin,
    les enseignants qui tombent malades sont tenus d’annoncer la direction de l’établissement,
    qui, à son tour, informera la Direction départementale de santé publique. De
    même, tout établissement scolaire doit aménager un espace destiné à l’isolement
    temporaire des cas suspects. Et pas en dernier lieu, les parents seront encouragés
    à suivre de près l’état de santé de leurs enfants et à agir de manière
    responsable. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Préparatifs pour la rentrée

    Préparatifs pour la rentrée

    Le gouvernement roumain prépare une ordonnance d’urgence visant l’éducation en ligne pour l’année scolaire et universitaire 2020-2021, ainsi qu’un projet de loi nécessaire pour la fréquentation des cours en présentiel, qui permettra la décentralisation de la décision au niveau des établissements d’enseignement, des Inspections scolaires et des Directions de la santé publique. La ministre de l’Éducation, Monica Anisie, a expliqué lors d’un débat organisé mardi par la Commission d’enseignement du Sénat que les activités didactiques nécessitant la présence physique des enfants en bas âge, des enfants d’âge préscolaire et des élèves pourront être suspendues sur proposition du conseil d’administration de l’établissement d’enseignement préuniversitaire, avec l’avis de l’Inspection scolaire du comté et l’approbation du Comité départemental pour les situations d’urgence. Dans le même temps, elle a fait appel à l’appui du Parlement pour des réglementations relatives à l’embauche de personnel non enseignant dans l’enseignement préuniversitaire, comme il en existe dans l’enseignement universitaire. La législation, telle qu’elle a été modifiée récemment, autorise uniquement l’embauche à des postes didactiques dans le domaine préuniversitaire, donc seulement des enseignants. Nous avons besoin de ces places supplémentaires, a souligné la ministre. Monica Anisie a également rappelé que plus de 500 000 tablettes seraient achetées pour l’éducation en distanciel, avec des fonds provenant de différentes sources, et a exprimé son espoir que le collectif budgétaire soit positif pour le ministère de l’Éducation. Mardi, le Sénat a adopté un projet de loi qui permettra à chaque élève de l’enseignement public de recevoir 350 lei (l’équivalent de 72 euros) par an pour un uniforme scolaire, et les écoles pourront choisir des marques distinctives : badge, uniforme ou écharpe.



    Le ministre de la Santé, Nelu Tataru, s’est également exprimé mardi au sujet de la nouvelle année scolaire ; il a annoncé que des règles avaient été établies pour les trois scénarios pris en compte en fonction de l’évolution de la pandémie de coronavirus. Il a souligné que le gouvernement souhaitait que la rentrée ait lieu comme d’habitude, en présentiel, mais que la situation devait être gérée en tenant compte de la capacité des établissements d’enseignement à respecter les règles sanitaires et de protection.



    A partir du 24 août, la Télévision publique commencera à diffuser l’émission « Télé-école pour les professeurs », un programme de formation à leur égard, organisé par le ministère de l’Éducation. 15 cours viseront l’utilisation des plateformes éducatives pour les leçons en ligne. Les thèmes abordés visent les fonctionnalités fournies gratuitement par Google et Microsoft. Les cours seront également disponibles sur les chaînes YouTube de la Télévision roumaine et du ministère de l’Éducation et de la Recherche. « Parce que l’éducation doit continuer quelles que soient les conditions, le ministère de l’Education et de la Recherche soutient tous les enseignants en Roumanie par le biais de ce programme de formation, un programme complémentaire conçu pour soutenir l’apprentissage en ligne si nécessaire dans les conditions actuelles », a déclaré la ministre. Les émissions « Télé-école pour les professeurs » font partie de la stratégie visant à développer les compétences des enseignants pour l’école en ligne.


    (Trad. : Ligia)

  • Siddhartha Bhattachajee (Inde) – Combien populaire est l’enseignement en ligne dans votre pays?

    Siddhartha Bhattachajee (Inde) – Combien populaire est l’enseignement en ligne dans votre pays?


    La réponse est oui. Il a fallu repenser lenseignement une fois le coronavirus arrivé en Roumanie. Tout sest produit très vite en fait. Deux semaines après lapparition du premier cas de coronavirus en Roumanie les écoles ont fermé le 11 mars et nont par rouvert depuis. Il y a eu environ deux ou trois semaines de pause, puis les enseignants se sont organisés pour continuer les cours en ligne, là où cétait possible. Comme dhabitude, les grandes villes ont été privilégiées, parce que là plus denfants ont accès à une connexion Internet et à des appareils qui leur permettent de faire des cours en ligne – smartphone, tablette ou ordinateur. Il a fallu tout repenser du jour au lendemain. Comment gérer la discipline dune classe en ligne, comment se servir des manuels quand tous les manuels scolaires nont pas de variante électronique, comment corriger les devoirs…



    Cest à ce moment là que lon sest rendu compte que linfrastructure manque pour faire de lenseignement en lige, la formation aussi. Les profs ne sont pas habitués à enseigner devant un écran, ils nont jamais appris à le faire. Autre problème, en Roumanie, les classes ont énormément denfants. On peut avoir même 36 élèves dans une seule classe. Alors imaginez-vous une heure de maths avec 36 élèves de 8 ans qui commencent à peine à écrire et à sorganiser. Comment leur donner la parole ? Comment corriger ce quils écrivent en classe ? Comment répondre à toutes leurs questions ? Comment aider chacun dentre eux si nécessaire ? Car en primaire les élèves ne sont pas complètement encore autonomes, il faut leur expliquer comment noter linformation reçue.



    Puis, comme je viens de le mentionner, tous les professeurs ne maîtrisent pas les logiciels denseignement en ligne. Si bien quune bonne partie dentre eux ont préféré envoyer des fiches avec des devoirs par email. Donc rien de nouveau na été enseigné dans certaines classes depuis la moitié du second semestre et il faudra tout récupérer à la rentrée.



    En milieu rural cest encore pire. Dans certains villages ny a pas de connexion internet, alors les profs ont distribué des fiches photocopiées en allant de maison en maison une fois par semaine. Les familles ayant plusieurs enfants se sont heurtés à un autre problème : deux ou trois enfants qui doivent faire des cours en ligne en même temps, alors que la famille ne dispose que dun seul appareil électronique, la plupart des fois – un seul smartphone.



    Lannée scolaire sest terminée en ligne, les écoles nont plus rouvert avant les vacances dété. Près de 5 mois sont passés et les problèmes que je viens dénumérer nont toujours pas de solution. Les autorités tentent de doter tous les élèves de tablettes et dinstruire les profs pour se servir des outils numériques en classe. Certains parents se sont dotés dappareils électroniques pour faciliter les futurs cours en ligne.



    A lheure actuelle on parle de trois scénarios pour la rentrée. Premièrement : des cours classiques où tous les enfants rentrent en classe en même temps. Deuxième variante : des cours en ligne en alternance avec des cours sur place, dans le sens où la moitié de la classe reste chez soi et lautre moitié se rend à lécole. Tout cela pour assurer la distanciation sociale. Dans cette situation la durée dune classe serait raccourcie de 50 à 30 minutes et, après les cours en présentiel, le prof devrait tenir le même cours en ligne avec les enfants restés chez eux. Alors, imaginez-vous ce que lon peut enseigner en 30 minutes en ligne et puis tout refaire une seconde fois… cest un travail double. Le 3e scénario est celui où tout se passe en ligne à la rentrée. Plein de situations à envisager, plein de problèmes toujours sans solution, plein dincertitudes. Et il nous reste moins de 2 mois avant la rentrée. Pour linstant la variante dune rentrée normale na pas été discutée. On parle plutôt des deux variantes de cours en ligne. Et vu la hausse des cas dinfection il est peu probable, à mon humble avis, que la situation change complètement avant le 14 septembre.




  • Trois scénarios pour l’année scolaire

    Trois scénarios pour l’année scolaire

    Les cours seront organisés selon trois scénarios qui seront mis en œuvre par zones, en fonction du nombre dinfections par le nouveau coronavirus par millier dhabitants. Après des consultations avec le gouvernement libéral, le président Klaus Iohannis a annoncé mercredi que la décision sur une éventuelle fermeture totale ou partielle des établissements denseignement serait prise par les autorités locales. La plupart des enfants devront être présents physiquement dans les salles de classe.

    Klaus Iohannis : « Le scénario vert signifie un très petit nombre de patients ou pas du tout dans la localité en question. À lautre extrême, le scénario rouge, avec plus de trois personnes par jour en moyenne les derniers jours, est un scénario qui ne permet pas dorganiser lécole en présentiel, mais lenseignement est dispensé en ligne, et le scénario jaune est entre ces situations. Cela signifie essentiellement que les jardins denfants et lenseignement primaire vont à lécole, les classes de VIIIe (4e) et de XIIe (terminale) qui se préparent pour les examens vont à lécole, et le reste des classes, selon la décision de lécole, certaines sont en présentiel et dautres pas, pour faire place à une distanciation suffisante, pour ceux qui iront à lécole tous les jours. »



    La ministre de lÉducation, Monica Anisie, a également déclaré que le port du masque sera obligatoire dans les salles de classe, et que si la situation épidémiologique lexige, les cours se poursuivront en ligne. Les sociaux-démocrates de lopposition se sont félicités de lannonce de louverture de la nouvelle année scolaire en septembre, mais soulignent que, jusquà présent, les enfants et les enseignants ne sont pas entrés en possession des tablettes et des ordinateurs promis par le gouvernement pour léducation en ligne.

    Le porte-parole du PSD, Lucian Romascanu, affirme que les autorités ont mal géré de la crise médicale et leur demande de tenir leurs promesses : « Le fait quil ny ait pas doutils pour lenseignement à distance est un gros problème et nous espérons quil ny ait pas de recrudescence de lépidémie, afin que les outils en ligne soient nécessaires. Jespère que le ministère fasse ce quil faut faire, dautant plus quil reste suffisamment de fonds pour labandon du programme « la brioche et le lait », et plus il tarde, plus il met en danger laccès des enfants à léducation, malheureusement ».



    Le Conseil national des élèves, leur structure de représentation, sest également félicité de la décision sur la manière dont les cours auront lieu. Il en va de même pour lorganisation non gouvernementale Sauvez les enfants Roumanie, qui souligne que près de la moitié des étudiants roumains, soit 47%, avaient un accès limité à léducation pendant les mesures disolement imposées par la pandémie, nayant pas disposé de tablette ni dordinateur. La ministre de lÉducation déclare que le gouvernement a alloué les fonds nécessaires à lachat de 250.000 tablettes pour les enfants de milieux défavorisés et quil sapprête à acheter 74.000 ordinateurs portables pour plus de 1.100 lycées. (Trad. Ligia)


  • La nouvelle année scolaire en pleine pandémie

    La nouvelle année scolaire en pleine pandémie

    A moins de deux mois de la rentrée, la Roumanie ne sait pas encore comment la nouvelle année scolaire va se dérouler. Compte tenu de l’actuelle recrudescence des cas de Covid-19, la variante des cours à distance devient de plus en plus plausible. Le Ministère de l’Education nationale prend en considération plusieurs scénarios dont un portant sur un système alternant cours en classe et cours en ligne. Aux du ministre de tutelle, Mme Monica Anisie, le mieux serait que le Ministère de la Santé recommande que les élèves se rendent à l’école par petits groupes, à tour de rôle, de sorte que pendant qu’une partie des élèves soit en classe, l’autre suit les cours en ligne.Quoi qu’il en soit, la décision finale appartiendra à un groupe interministériel, constitué au niveau gouvernemental. La Roumanie a mis en place l’école à distance au moment où le gouvernement a décrété l’état d’urgence afin de limiter la propagation du coronavirus. Du coup, enseignants et élèves se sont vu obliger de s’adapter rapidement à cette nouvelle formule d’enseignement censée assurer la continuation du processus éducationnel.

    Pourtant, à en croire des responsables du Ministère de l’Education, la différence de moyens des familles roumaines a fait que l’école en ligne porte ses fruits notamment en milieu urbain, tandis que dans le rural, faire des cours à distance s’est avéré une mission presque impossible. N’oublions pas qu’on parle d’un pays où un pourcentage de la population ne bénéficie pas d’une connexion Internet, même si la vitesse de l’internet haut débit propulse la Roumanie vers le sommet du classement mondial.

    Du coup, le Parlement roumain a adopté récemment une loi par laquelle le Ministère de l’Education s’engage à offrir aux élèves et aux professeurs des dispositifs électroniques et une connexion Internet afin de leur permettre l’accès à la Bibliothèque scolaire en ligne, à la Plate-forme e-learning et à d’autres plates-formes de formation à distance. A l’heure où l’on parle, le Ministère a déjà commencé à faire don des tablettes aux personnes dépourvues de moyens, en affirmant que d’ici la rentrée, toutes les communautés défavorisées se verront doter des moyens techniques censés permettre le bon déroulement des cours en ligne. Cette initiative a été rendue possible grâce à l’implication aussi bien de la société civile que de l’Eglise orthodoxe roumaine.

    Dernièrement, les élèves roumains en année terminale ont été obligés de passer le Brevet et le Baccalauréat, les deux organisés dans le respect total des normes sanitaires. Tous les participants ont porté un masque et ont respecté les mesures de distanciation sociale. Un contrôle de température a été mis en place à l’entrée de chaque établissement scolaire et les élèves ayant de la fièvre ont été confinés et invités à passer leurs épreuves lors d’une session spéciale. Sur l’ensemble des matières à réviser, le Ministère a supprimé celle du second semestre pendant lequel les écoles ont fermé leurs portes.

    Dans un message à l’adresse des facteurs impliqués, Mme la ministre de l’Education, Monica Anisie, a tenu à remercier les 76000 enseignants, professeurs, directeurs d’établissements scolaires et autorités locales pour la manière irréprochable dont on a su organiser les examens sans mettre en danger les participants. « Toutes mes félicitations aux élèves et à leurs parents pour la façon dont ils se sont adaptés au contexte actuel ! Ce fut un défi pour tout le monde, a conclu un responsable du Ministère de l’Education. »

  • Campagne de soutien aux élèves de collège et de lycée

    Campagne de soutien aux élèves de collège et de lycée

    Cette année, les collégiens et les lycéens en année terminale se sont préparés pour les examens de fin de cycle dans des conditions spéciales. En plus, ils ont été privés des festivités traditionnelles organisées justement pour marquer la fin de leurs études respectives. L’Association « Proacta EDU », en partenariat avec le ministère de l’Education et de la recherche, a lancé la campagne « Moi, je peux », destinée à ces élèves.

    Voici les explications de Nicoleta Larisa Albert, présidente fondatrice de l’Association « Proacta EDU » : « L’idée de créer cette association fait suite à un projet que nous avons démarré au début de la pandémie. Intitulé « Ambassadeur pour la communauté », il visait à offrir de l’accompagnement psychologique aux enseignants, aux parents et aux élèves de tout le pays. Comme l’activité pédagogique en classe a été interrompue, nous nous sommes réorganisés de sorte à venir en aide à nos élèves, autrement. Ce sont les collégiens et les lycéens en terminale qui nous ont envoyé le plus grand nombre de messages, sous forme de mails ou d’appels téléphoniques, pendant le déroulement de ce projet. Concrètement, ce projet a consisté en un clip vidéo qui transmettait un message d’encouragement et qui a été très bien accueilli par les jeunes. Ce que nous nous sommes proposés par cette vidéo, ayant pour protagonistes des élèves de terminale, c’est de les apaiser, car ils ont dû traverser, comme nous tous, une période atypique. »

    En sa qualité de psychologue, Nicoleta Larisa Albert a saisi les problèmes d’adaptation au nouvel état de choses auquel sont confrontés surtout les frais émoulus du lycée : « De toute façon, on parle des fluctuations inhérentes à l’adolescence. A cela s’ajoute la prédisposition à l’anxiété, tout à fait normale en cette période de l’existence, quand on ignore ce que l’avenir nous réserve. Pour les lycéens en terminale, la situation a été encore plus complexe, car, en dehors du bac, ils ont eu à répondre à toute sorte de questions liées à ce qu’ils allaient faire après. Une fois terminé le lycée, qui leur offre un cadre, une structure bien définie, les jeunes devront résoudre une équation à plusieurs inconnues. »

    Durant les périodes plus difficiles pour les ados, les adultes leur servent de principal point d’appui quand il s’agit de faire un choix. La situation inédite dans laquelle s’est retrouvée la promotion 2020 a mis à l’épreuve la capacité des professeurs et des parents à comprendre les choses, à y réagir correctement.

    Nicoleta Larisa Albert : « Un autre aspect important c’est la présence des adultes auprès des jeunes, plus précisément la confiance et l’équilibre émotionnel qu’ils ont transmis en cette période difficile. Il est de notoriété que les adultes sont les premiers à représenter des modèles à suivre par les jeunes. Pour une analyse plus poussée, il faut prendre en compte tous les facteurs. Certes, cette pandémie est la pointe de l’iceberg, mais n’importe quelle autre chose aurait pu survenir à ce moment précis de la vie des jeunes. Avec, en perspective, un examen important, les questions les plus fréquentes qu’ils se sont posées ont été: qu’est-ce qu’il va se passer?, est-ce que j’ai fait le bon choix?, combien de temps cette situation va-t-elle durer?, comment me préparer? N’oublions pas qu’à la différence d’autres générations, celle-ci a été privée des conditions normales d’enseignement qui supposent la présence physique en classe, le sentiment d’être ensemble. C’est vrai qu’ils ont été connectés en ligne, mais les adolescents ont besoin d’appartenir à un groupe. »


    Narcisa Ilie, coordinatrice de programmes après l’école, a elle aussi constaté que, pendant le confinement, les élèves en terminale de collège ont eu du mal à garder le rythme, d’autant que, simultanément, ils avaient à se préparer pour l’évaluation nationale, soit l’équivalent du brevet : « Ils ont subi une grande pression ce dernier mois, vu qu’ils devaient se préparer aussi pour des disciplines autres que celles prévues à l’examen de fin de cycle. Ceci étant, deux semaines avant le brevet, les élèves avaient encore à livrer des projets pour la classe de biologie, par exemple, ou bien à apprendre certaines autres matières scolaires, alors que, de mon point de vue, ils auraient eu droit à une pause de ce côté-là, pour pouvoir se concentrer sur l’examen. »

    N’empêche. Narcisa Ilie est d’avis que les meilleurs résultats sont garantis par l’implication directe de la famille, appelée à orienter l’apprenant vers une étude constante : « Certains élèves ont consacré plus de temps à l’étude, à l’apprentissage. Ils m’ont confirmé que cette période avait été très délicate, surtout qu’ils ont été surveillés en permanence par les parents. D’autre part, le milieu familial a joué un rôle positif. Les résultats sont visiblement meilleurs si l’enfant vit entouré de parents qui s’occupent de lui, qui le poussent à étudier, sans pour autant oublier de lui accorder des moments de détente, bref, qui cherchent à lui assurer un environnement équilibré. »

    Pour tout adulte, la connaissance de soi est essentielle pour soutenir et orienter les adolescents. Dans cette période d’adaptation à une réalité nouvelle, les qualités qu’ils ont dû exercer ont été l’attitude juste, à adopter devant le changement et la résistance émotionnelle, précise Nicoleta Larisa Albert : « L’accompagnement de l’adolescent doit commencer par l’introspection. L’adulte doit donc se demander qui il est et comment il se positionne par rapport à telle ou telle situation. C’est ce que me disent le plus souvent les parents que je rencontre. Si, par exemple, les adultes ont un mauvais jour ou bien s’ils sont extenués, les ados deviennent plus irascibles. Ils appuient alors sur la pédale d’accélération et adoptent un comportement provocateur. Ce n’est pourtant pas par méchanceté qu’ils se comportent ainsi. En fait, ils ont besoin de s’assurer que tout est en règle avec leurs proches ou leurs profs. Même si, des fois, leur taille dépasse celle des parents ou qu’ils veulent leur faire croire qu’ils sont omniscients, les ados ont besoin de la structure, des repères que nous autres, adultes, nous pouvons leur offrir. Personne ne peut changer le monde, mais chacun de nous peut adopter l’attitude appropriée, optimale, à l’égard des changements. »

    La campagne « Moi, je peux », menée par l’Association « Proacta EDU », s’est adressée à tous les collégiens et lycéens arrivés à la fin de leur cycle de scolarité, en cette année difficile pour la société tout entière. La vidéo motivationnelle, des informations supplémentaires sur cette démarche ainsi que les coordonnées ont été disponibles sur la page Facebook de l’Association « Proacta EDU ». Des numéros verts de la campagne « Ambassadeur pour la communauté » ont également été ouverts à l’intention de tous ceux qui ont eu besoin de soutien psychologique. (Trad. : Mariana Tudose)

  • La semaine du 15 au 22 juin

    La semaine du 15 au 22 juin

    Le coronavirus et le relâchement des mesures de restrictions

    Plus de 23000 cas de contamination et quelque 1500 décès, c’est le bilan de l’épidémie de COVID-19. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a fait part de son inquiétude et a appelé une fois de plus, les Roumains, à respecter les mesures de sécurité sanitaire imposées par les autorités : le port du masque, la distanciation et la désinfection des mains- autant de mesures « simples, de bon sens et très importantes » selon le chef de l’Etat. Au bout de deux mois d’état d’urgence et d’un mois d’état d’alerte, le gouvernement de Bucarest a décidé de prolonger de 30 jours une bonne partie des restrictions, tandis que d’autres mesures ont été supprimées. Les salles de gym ont rouvert leurs portes, tout comme les grands centres commerciaux. En revanche, les aires de jeux et les salles de ciné restent fermés. Les offices religieux ont repris à l’intérieur des églises et les participants sont obligés de porter un masque. Les autorités ont permis la reprise des événements privés dans des espaces clos en présence de 20 personnes tout au plus, et en plein air en présence de 50 personnes au maximum. Les maisons de pari et les casinos rouvrent leurs portes aussi. Chaque semaine, la Roumanie annoncera la liste des pays vers et depuis lesquels elle reprendra ses vols sans que la quatorzaine soit obligatoire une fois les passagers arrivés à la destination.

    L’imposition du régime spécial de retraite

    Véritable thème récurrent du débat public en Roumanie, l’impôt sur le régime de retraite dit spécial puisqu’il ne respecte pas le même principe contributif, a été enfin tranché par la Chambre des députés. Le Parlement a décidé de soumettre à l’impôt toute somme résultant de la différence entre le régime spécial de retraite et le régime normal obtenu suite à la cotisation régulière au fonds de retraite. Concrètement, pour une différence entre 2000 lei, soit quelque 400 euros et 7000 lei, l’impôt prélevé sera de 10%, tandis que pour toute somme dépassant les 7000 lei, l’impôt sera de 85%.Selon les données fournies par l’Assurance retraite, le nombre d’assurés bénéficiaires d’un régime spécial de retraite était, fin mars, de 9500 personnes. Sur ce total, 4100 étaient issus des rangs des juges et des procureurs. D’ailleurs, c’est justement à cette catégorie qu’appartient le retraité ayant la plus grande pension de retraite de Roumanie de 19000 lei, à savoir presque 4000 euros. A part les magistrats, d’autres assurés touchant des pensions spéciales sont les 150.000 anciens fonctionnaires issus du système de l’ordre public et de la sécurité nationale.La Haute Cour de Justice et de Cassation et l’Avocat du Peuple ont saisi immédiatement la Cour Constitutionnelle au sujet de l’imposition du régime spéciale de retraite. L’instance suprême affirme que par cette proposition de loi, on ignore les décisions successives de la Cour, on viole les principes de l’imposition fiscale juste et équitable et celui de l’indépendance des juges et on ne demande pas l’avis du CSM. Saisie par les mêmes institutions, la Cour Constitutionnelle a rejeté déjà le mois dernier un acte normatif d’abrogation du régime spécial de retraite. Les analystes attendent maintenant un verdict similaire puisque six des neuf juges de la Cour sont des bénéficiaires d’un tel régime spécial de retraite.

    Les examens scolaires dans le contexte de la pandémie

    Fermées en mars, les écoules ont rouvert cette semaine à l’intention des plus de 160.000 élèves de collège en année terminale censés passer leurs Brevets. En raison de l’actuel contexte pandémique, les examens se sont déroulés dans des conditions spéciales. Des cadres sanitaires ont pris la température des enfants avant de leur permettre l’accès dans les écoles, en assurant leur tri épidémiologique. Les élèves ont été obligés de porter un masque pendant toute la durée des épreuves. Des tapis désinfectants ont été mis en place, tandis que les poignées, les banques, les chaises ont été désinfectés. Les élèves se sont vu obliger de laisser leurs affaires dans une salle de classe spécialement aménagée à ce but et une fois dans les salles destinées aux épreuves, ils ont préservé une distance de deux mètres par rapport à leurs collègues. Les enfants placés en quatorzaine, hospitalisés ou ceux dont la température corporelle était supérieure à 37,3 degrés se verront offrir la possibilité de passer le Brevet la semaine prochaine.

    FITS online

    En Transylvanie, le Festival international de Théâtre de Sibiu se poursuit jusqu’à dimanche. Pour la première fois il se déroule en ligne, avec pour thème : la force de croire. 10 jours durant, le Festival a réuni à l’affiche 138 événements proposés par des invités de 30 pays sur 5 continents, le tout présenté sur le site www.sibfest.ro, ainsi que sur la page Facebook et la chaîne YouTube du festival. S’y ajoutent 12 conférences spéciales. Selon les organisateurs, la manifestation de Sibiu est le festival de arts du spectacle le plus grand d’Europe Centrale et de l’Est, offrant cette année 250 heures de théâtre, danse, musique, cirque, conférences, débat, spectacles de lecture et représentations pour enfants – toutes transmises en ligne à titre gratuit.

    Une météo capricieuse en de début d’été.

    Cette semaine la météo a été extrêmement capricieuse en Roumanie, avec des alertes jaunes aux orages sur l’ensemble du territoire et des alertes rouges et oranges à la pluie torrentielle et aux chutes de grêle. La plupart des rivières de Roumanie ont été aussi concernées par des alertes jaunes et oranges aux inondations. La circulation sur plusieurs routes nationales et départementales a été mise en difficulté par les alluvions ou par les arbres tombés en raison du vent très fort. C’est toujours le vent qui a abattu plusieurs poteaux, coupant l’alimentation en électricité dans de nombreuses localités. En même temps, la grêle a endommagé de nombreuses cultures agricoles, notamment les vergers. Les pompiers sont intervenus pour aider à dégager les routes.

  • Comment l’enseignement roumain se présentera-t-il dans le proche avenir ?

    Comment l’enseignement roumain se présentera-t-il dans le proche avenir ?


    Les écoles viennent de rouvrir leurs portes dans
    plusieurs états européens. Mais la Roumanie n’en est pas un. Ici, les cours ne
    reprendront pas avant l’automne. Pour ne pas suspendre l’actuelle année en
    cours, les classes se tiennent en ligne, alors que la matière qui n’a pas été
    parcourue sera récupérée à la rentrée. Les moyennes seront calculées avec au
    moins deux notes ou qualificatifs. Seuls les élèves en terminale de collège et
    de lycée devront retourner en classe en juin, dans des conditions spéciales,
    pour préparer les examens qui les attendent.






    Toutefois, la question qui se pose est de savoir non pas
    quand les cours pourront recommencer, mais surtout comment ils se dérouleront dorénavant
    dans les conditions où les spécialistes insistent sur le maintien de la
    distance entre les élèves.






    Selon la ministre roumaine de l’Education, Monica Anisie,
    il faudra mettre en place de nouvelles normes. Par exemple, les élèves ne
    pourront plus partager un banc, ni s’asseoir les uns derrière les autres. Des
    masques de protection seront distribués aux enfants et au personnel enseignant
    et il n’y aura plus d’établissement scolaire sans médecin, promet encore la
    ministre. De même, 150 millions de lei (environ 31 millions d’euros) ont été alloués
    à l’achat de dispositifs électroniques avec une connexion Internet pour les
    élèves des milieux défavorisés. A l’heure où l’on parle, on ignore toujours le
    nombre d’enfants ayant accès aux cours en ligne, soit parce que toutes les
    familles ne disposent pas d’un ordinateur ou d’une tablette, connectés à
    Internet, soit parce que tous les professeurs ne sont pas capables de donner
    des cours en ligne, comme il a été recommandé par le ministère.






    De son côté, l’ancien ministre de l’Education, Mircea
    Miclea, estime que la situation des cours via Internet aurait été plus claire
    si la Roumanie avait créé d’avance une plate-forme d’apprentissage en ligne,
    qui aurait pu exister déjà en 2014-2015 si la volonté politique y était
    présente. A son tour, l’ONG « Sauvez les enfants » met en garde
    contre le risque que l’exclusion sociale des enfants des milieux vulnérables ne
    s’approfondisse dans ce contexte et exige que les autorités lancent des
    politiques publiques garantissant le droit à l’éducation pour tous les enfants.






    Selon le ministère de l’Education de Bucarest, sur
    l’ensemble du pays, quelque 250.000 élèves n’ont pas d’accès à la technologie.
    Parallèlement, pour montrer qu’il est possible d’assurer l’accès à l’éducation
    en ligne pour tous les élèves à des couts réduits, plusieurs compagnies du
    domaine numérique, représentants de la société civile, enseignants et
    personnalités publiques ont réuni leurs forces pour créer la première tablette
    éducationnelle roumaine. Elle permettra l’accès à une centaine d’applications
    et sites scolaires et ne pourra être utilisée qu’à des fins éducationnelles. Elle
    sera offerte aux enfants des milieux défavorisés, ce qui est un premier pas
    vers un nouveau type d’enseignement. (Trad. Valentina Beleavski)



  • La semaine du 27 avril au 3 mai 2020

    La semaine du 27 avril au 3 mai 2020

    Une nouvelle ordonnance militaire dans l’actuel contexte pandémique



    La Roumanie, où l’état d’urgence est décrété jusqu’au 15 mai, se prépare à un relâchement graduel des restrictions au-delà de cette date, a précisé le ministre roumain de l’Intérieur, Marcel Vela, qui a présenté le contenu de la 10e Ordonnance militaire, issue dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Cette fois-ci, les mesures adoptées concernent notamment les séniors de plus de 65 ans, les personnes les plus vulnérables au coronavirus, qui seront autorisées à sortir le matin entre 7h et 11h et le soir de 19h à 22h, les séniors pouvant se déplacer pour se procurer des produits essentiels, se faire soigner, accompagner un enfant, d’autres personnes âgées, malades ou infirmes ou en cas décès d’un membre de la famille, pour des activités physiques individuelles, ainsi que pour les besoins des animaux de compagnie ou domestiques. Marcel Vela a également annoncé prolonger la suspension des vols vers et depuis l’Espagne pour une période de 14 jours, à compter du 28 avril, lorsque le premier délai expire. La suspension des vols vers et depuis l’Autriche, la Belgique, la Suisse, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Turquie, l’Iran, l’Italie, la France et l’Allemagne a aussi été prolongée jusqu’au 14 mai compris. Mardi, le ministre de la Santé, Nelu Tataru, a averti qu’en Roumanie, la pandémie n’a pas encore touché son pic et qu’il s’attendait à ce que le nombre des nouveaux cas diminue d’un jour à l’autre dans le courant des deux semaines à venir. Par ailleurs, les autorités ont appelé les citoyens à respecter les mesures de l’état d’urgence y compris pendant le pont du 1er Mai, un jour férié que les Roumains marquaient traditionnellement par des sorties dans la nature et des barbecues.



    Mesures pour la relance économique



    La pandémie de coronavirus a touché sévèrement toutes les économies mondiales, et la Roumanie n’y fait pas exception. Pourtant, selon le ministre roumain des Finances, Florin Cîtu, à l’issue de la crise actuelle, l’économie nationale en sortira avec une structure modifiée, mais plus compétitive et plus efficace. Le pays a adopté dès le départ des mesures censées soutenir les capacités de production. Fortement touchées par le contexte engendré par la pandémie de coronavirus, les PME se sont vu mettre à leur disposition un programme censé leur assurer des liquidités pour l’activité courante ou pour des investissements, à travers un financement garanti par l’Etat. Lancée dans un premier temps le 17 avril, mais bloquée dès son ouverture après que des centaines de milliers de personnes eurent essayé d’y accéder en même temps, l’application correspondant au programme d’investissement mentionné n’est devenue opérationnelle que le 28 avril. Les coûts du financement seront subventionnés intégralement par l’Etat, et les montants qui peuvent être obtenus seront considérables. Les entrepreneurs qui souhaitent en profiter doivent faire une demande d’ici la fin de l’année et jusqu’à l’épuisement du fonds de 15 milliards de lei (environ 3 milliards d’euros). Par ailleurs, le ministère de l’Economie, de l’Energie et du Milieu des Affaires a décidé de prolonger de trois mois, jusqu’au 28 septembre, le délai pendant lequel les bénéficiaires du programme Start-Up Nation peuvent avancer des demandes de paiement ou de remboursement afférentes aux dossiers de financement approuvés dans la limite du budget. Cette décision a été prise afin de contrecarrer les effets économiques que subissent les PME, suite à la prolongation de l’état d’urgence, a précisé le même Ministère. Cette initiative qui fonctionne depuis 3 ans, est un coup de main offert par l’Etat aux entrepreneurs débutants. Sur l’ensemble des branches économiques les plus touchées par la pandémie, on retrouve le Tourisme. C’est pourquoi le ministre de l’Economie, Virgil Popescu, a affirmé en faire une priorité pendant la période estivale afin que les touristes roumains se sentent en sécurité dans leur pays. Et d’ajouter que des paquets pour soutenir le tourisme seraient mis en place, et que les hôtels seraient aidés à respecter les nouvelles exigences que le ministère de la Santé adoptera.



    Les écoles ne rouvriront pas leurs portes avant septembre



    La pandémie de coronavirus a poussé les autorités roumaines à décider, le 11 mars dernier, d’une fermeture temporaire de tous les établissements préscolaires, scolaires et universitaires. Dans le contexte d’une prolongation de l’état d’urgence, le retour des élèves et des étudiants dans les salles de classe et les amphis a été reporté. Lundi, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a fait savoir que les maternelles, les écoles et les universités resteraient fermées jusqu’à la rentrée de septembre. D’ici la fin de cette année scolaire, les enfants feront des cours en ligne. La ministre de l’Education, Monica Anisie, a annoncé que pour chaque discipline, il suffira de deux notes ou qualificatifs pour faire une moyenne, que les évaluations de fin de semestre prévues pour certaines disciplines seraient annulées et que la matière d’étude du second semestre serait rattrapée. Seuls les élèves des années terminales seront tenus de retourner en classe à partir du 2 juin pour préparer, deux semaines durant, leurs examens de fin de collège et respectivement de lycée, d’école professionnelle ou d’études post-bac. Quant aux étudiants, ceux-ci continueront leur formation à distance et les examens de fin d’année se passeront en ligne.



    La sécheresse extrême sévit en Roumanie



    Comme un malheur ne vient jamais tout seul, voilà que la Roumanie se confronte dernièrement à une période de sécheresse extrême. En avril, la quantité de précipitations s’est montée à peine à 7 litres par mètre carré, par rapport à une moyenne pluriannuelle de 53 litres. Et puisque les pluies se sont laissé attendre en mars aussi, l’agriculture s’en ressent actuellement. Une sécheresse presque historique, comme l’affirme le ministre de l’Agriculture, Adrian Oros, sévit dernièrement en Roumanie, notamment dans les régions du sud et du sud-est. A l’heure où l’on parle, les irrigations concernent seulement 850.000 hectares, soit 10% de l’ensemble de la superficie agricole du pays. En déplorant une remise en état défectueuse du programme d’irrigations du pays, le ministre de l’Agriculture nationale a lancé un appel aux responsables de remettre en marche les systèmes d’irrigation. Selon le ministère de tutelle, trois millions d’hectares de cultures de céréales sont déjà compromis – dont le colza, l’orge, le blé et le seigle sont les plus touchées -, ce qui entraînera, disent les agriculteurs, une majoration du prix du pain d’ici l’automne. Une affirmation que les autorités n’ont pas encore confirmée. Parmi les mesures adoptées à l’intention des fermiers, notons l’allègement des procédures afin d’assurer leurs cultures. (trad.Ioana Stancescu)


  • Les élèves ne reprennent plus leurs cours

    Les élèves ne reprennent plus leurs cours

    La pandémie de coronavirus a poussé les autorités roumaines à décider, le 11 mars, d’une fermeture temporaire de tous les établissements scolaires. Dans le contexte d’une prolongation de l’état d’urgence, le retour des élèves et des étudiants dans les salles de classe et les amphis a été reporté. Lundi, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a fait savoir que les maternelles, les écoles et les universités resteraient fermées jusqu’à la rentrée de septembre. D’ici la fin de l’année scolaire, les enfants feront des cours en ligne.

    Le ministère de l’Education a précisé que dans le cas des enfants et des professeurs dépourvus des moyens techniques pour la formation à distance, ce sera aux Inspections scolaires départementales d’assurer les ressources éducationnelles nécessaires.La ministre de tutelle, Monica Anisie, a annoncé que pour chaque discipline, il suffira de deux notes pour faire une moyenne, que les évaluations de fin de semestre prévues pour certaines disciplines seraient annulées et que la matière d’étude du second semestre serait reportée.

    Pour sa part, le ministère de l’Education s’est engagé à mettre en place de nouvelles méthodologies didactiques pour que la matière prévue au second semestre soit étudiée durant l’année scolaire 2020-2021. Seuls les élèves des années terminales seront tenus de retourner en classe à partir du 2 juin pour préparer, deux semaines durant, leurs examens de fin de collège et respectivement de lycée, d’école professionnelle ou d’études post-bac. Les autorités adopteront un maximum de précautions afin que leur retour se fasse de manière prudente. Mme la ministre Monica Anisie a précisé que le Brevet et le Bac restaient fixés aux dates prévues :« Le Brevet aura lieu à partir du 15 juin et le Bac débutera le 22 juin, par les évaluations écrites, avant de passer à celles des compétences. Le calendrier définitif sera bientôt mis en place. Quant aux élèves qui souhaitent intégrer un système d’enseignement technique, leur admission se fera à base de projet, avec une équivalence de l’épreuve pratique. »

    D’autre part, les parents des enfants censés commencer leur scolarité à partir de septembre prochain pourront avancer des demandes d’inscription en ligne, a encore précisé la responsable de l’Education nationale. A la place d’une évaluation psychologique des futurs écoliers en CP, il suffira que les parents remplissent une déclaration sur l’honneur accompagnée d’un certificat délivré par l’école maternelle fréquentée par l’enfant.Quant à l’enseignement supérieur, il convient de préciser que les étudiants continueront la formation à distance et que les examens de fin d’année se passeront en ligne. Ce sera à chaque faculté d’élaborer son propre calendrier d’examens. Des mesures similaires ont été mises en place dans d’autres pays européens tels l’Italie, la Lettonie, le Portugal ou encore la Hongrie. (trad. Ioana Stancescu)

  • Les écoles poursuivent leurs programmes scolaires en ligne

    Les écoles poursuivent leurs programmes scolaires en ligne

    Une fois les vacances de Pâques finies, les élèves roumains ont repris à partir de ce mercredi leurs cours en ligne. C’est la méthode d’apprentissage proposée par les autorités en cette période de confinement, car les établissements scolaires ont dû fermer leurs portes le 11 mars dernier.

    Dans une allocution sur une chaîne privée de télévision, le ministre de la Santé, Nelu Tataru, a déclaré que les écoles pourraient rouvrir fin mai ou début juin. On doit rester vigilants quant à la sécurité des enfants, a fait savoir le responsable roumain de la Santé, qui a affirmé que des protocoles seraient mis en place afin d’assurer une reprise des activités dépourvue de risques. Le premier ministre roumain, Ludovic Orban, a déclaré pour sa part que les autorités n’avaient jamais pris en compte le scénario d’un possible gel de l’année scolaire. L’objectif de notre gouvernement est de faire en sorte que tous les élèves et les étudiants mènent à bonne fin leur année scolaire et que ceux qui sont concernés par différents examens, tels le Brevet ou le Baccalauréat, puissent les passer.

    Selon une annonce faite début avril par le ministère de l’Education, la structure de l’année scolaire n’a pas connu de modifications substantielles, ce qui fait que les cours devraient normalement s’achever le 12 juin. Dans une interview accordée à la Radio publique, Mme Luminita Barcari, secrétaire d’Etat au ministère de l’Education, a appelé les enseignants à faire de leur mieux pour permettre aux enfants de rester connectés à la vie scolaire.« On doit continuer de rester à la maison, de patienter et de travailler en ligne le plus possible, en essayant de ne pas trop fatiguer les enfants. Il faut prendre en compte leur âge, puisqu’il y en a qui disent que leurs professeurs les font travailler trop, tandis que d’autres ne travaillent presque pas. Essayons donc de trouver le juste milieu. Quelle que soit la date d’une reprise des cours, cette année scolaire sera menée à terme, c’est sûr. On a imaginé des scénarios afin de permettre aux enfants de passer tous les examens prévus ».

    Sur les connaissances à acquérir en vue du Brevet et du Baccalauréat, le ministère de l’Education nationale a décidé de supprimer les disciplines du second semestre. La décision a été adoptée en accord avec les représentants des élèves, des étudiants, des parents d’élèves et des enseignants et elle a reçu l’aval du Conseil des recteurs de Roumanie. Luminita Badea, secrétaire d’Etat au ministère de l’Education, a également précisé que chaque semaine, les enfants trouvent sur le site du ministère des tests d’évaluation censés leur permettre de bien réviser en vue de leurs examens.

    Enfin, le ministère de l’Education en partenariat avec la Télévision publique a mis en place un programme d’enseignement télévisé. Réalisé par des professeurs bénévoles, ce programme offre aux élèves en classes terminales du soutien en vue de leurs examens. (trad. Ioana Stancescu)

  • L’école à distance

    L’école à distance

    Face à la pandémie mondiale de Covid, tous les systèmes éducationnels du monde ont été obligés de se réinventer afin de faire face à la situation. En Roumanie comme ailleurs, le confinement des individus a entraîné la suppression temporaire des cours. Cela fait donc pratiquement trois semaines depuis que les élèves et les étudiants roumains travaillent à distance sans avoir la moindre idée sur la date quand leurs classes pourraient reprendre d’une façon normale. Tout dépend de l’évolution de la situation sur le terrain. Mais, une chose est sure : les écoles risquent de rester fermées jusqu’à ce que la santé des enfants ne soit plus mise en danger, a fait savoir la ministre de l’Education et de la Recherche, Monica Anisie.

    Même si la responsable est incapable de faire la moindre prévision de temps, elle a quand même rassuré parents et élèves des efforts que son ministère déploie pour envisager le meilleur scénario possible dans l’actuel contexte. En attendant, les cours se font en ligne, sauf que cette méthode a mis en évidence une série de vulnérabilités, notamment le pourcentage élevé d’enfants qui manque de moyens techniques nécessaires et celui de professeurs qui n’ont pas les compétences leur permettant de faire de l’apprentissage à distance.

    Dans une lettre ouverte adressée au personnel éducationnel de l’enseignement préuniversitaire, la ministre de l’Education, Monica Anisie, s’est dit confiante à ses capacités de se servir de tous les moyens de communication possible afin d’aider les élèves à rester motivés. « Pour qu’une telle démarche soit à succès, il faut préserver un équilibre au sein de tout ce processus d’enseignement à distance : adapter le volume d’informations transmises aux enfants, celui des activités individuelles qu’on réclame de leur part, et faire en sorte que les élèves attendent avec impatience que les cours en ligne débutent chaque jour et qu’ils ne leur mettent pas une pression supplémentaire », a précisé Monica Anisie dans sa lettre.

    Par ailleurs, la responsable de l’Education roumaine a identifié une série d’instruments et de ressources numériques sui se retrouvent désormais sur une plate-forme en ligne à l’intention des élèves et de leurs professeurs. « Je recommande à tout enseignant de choisir ce qui lui convient le plus parmi tous ces instruments et ressources o, à la limite, de créer ses propres ressources. On est parfaitement conscient du fait que souvent, tous ces outils techniques nécessaires à faire des cours en ligne manquent, a renchéri Mme la ministre, avant de préciser que la période actuelle devrait représenter une occasion pour les professeurs de faire réviser à leurs élèves tout ce qu’ils ont déjà appris, sans leur enseigner des notions nouvelles et sans les donner des notes.

    Disons aussi que pendant la période de confinement, le Ministère de l’Education, en partenariat avec la télévision publique, propose une série de cours télévisés afin d’aider les enfants à continuer à apprendre. Sur l’ensemble des cours proposés, une priorité est représentée par ceux à l’intention des élèves en classes terminales censés passer bientôt des examens.

  • Cours et des certificats délivrés par l’Institut français de Bucarest (II)

    Cours et des certificats délivrés par l’Institut français de Bucarest (II)

    Cette semaine, nous allons continuer notre dialogue avec Monsieur Virgile Prud’homme, directeur de cours à l’Institut français de Bucarest. Ensemble, nous parlerons de la campagne qu’il mène depuis quelques mois dans les écoles et les lycées de la capitale afin de plaider la causer de l’apprentissage du français. L’occasion pour nous pencher sur les certificats et diplômes que l’Institut français met en place, mais aussi sur le rôle des professeurs.



  • La journée internationale du prof de français

    La journée internationale du prof de français

    La Journée Internationale des professeurs de Français est un événement à l’initiative du Président de la République française et porté par la Fédération Internationale des professeurs de Français. La journée choisie est le 28 novembre. L’objectif est de valoriser le métier de professeur de français. Le programme de la journée a été validé par la Fédération Internationale des Professeurs de Français, partenaire de cette journée. Ce jeudi 28 novembre nous rendons hommage, donc, à tous les professeurs de langue française, avec nos invités :Mohamed
    Ketata, directeur régional de l’Agence Universitaire de la Francophonie de l’Europe
    Centrale et Orientale, Mélanie Gardie, professeur de français à l’Institut français de
    Bucarest et Raisa Vlad, professeur de français à l’Ecole centrale de Bucarest.

  • La rentrée scolaire 2019-2020

    La rentrée scolaire 2019-2020

    Près de 3 millions d’élèves et d’enfants de maternelle ont commencé ce lundi une nouvelle année scolaire marquée par une série de changements. A la différence de l’année dernière, la structure est légèrement modifiée dans le sens où les élèves se sont vu supprimer la semaine de vacances du mois de février. Du coup, les vacances d’hiver auront lieu du 20 décembre au 13 janvier et celles d’été débuteront le 12 juin. Ne font d’exception à cette règle que les classes terminales dont les cours prendront fin le 29 mai, pour faire place aux épreuves du baccalauréat. Quant aux élèves en dernière année de collège, ceux-ci finiront l’année scolaire 2019-2020 le 5 juin, avant qu’ils ne passent les épreuves de l’évaluation nationale nécessaires à leur entrée au lycée.

    Cette année, les enfants roumains n’auront donc, que trois périodes de vacances: celles de Noël, du 21 décembre au 12 janvier, celles de Pâques du 4 au 21 avril et enfin, celles d’été, à partir du 13 juin 2020. Tandis que la plupart d’établissements scolaires du milieu rural ne proposent pas forcément des conditions modernes de travail en classe, certains font figure à part. Un exemple en ce sens est l’école de la commune de Floresti, du département de Cluj. Avec ses 24 salles de classe, 6 laboratoires et plusieurs espaces destinés aux enseignants et à l’administration, cette école est une des plus grandes jamais construites en dehors des agglomérations urbaines de Roumanie.

    Un succes d’autant plus important que le financement de quelque 10 millions de lei, soit 2,1 millions d’euros, provient entièrement du budget local, s’énorgueillit le maire, Horia Şulea: Pour l’instant, la capacité d’accueil de notre école est de 900 places ce qui nous permet d’accueillir, dans un premier temps, seulement les enfants du cycle primaire. Mais, à partir de l’année prochaine, on espère mettre en place aussi deux classes de lycée, l’une pour ceux intéressés par les sciences et l’autres pour ceux tournés vers la littérature.

    Tandis que l’école de Floresti est un exemple de bonnes pratiques, d’autres structures scolaires se confrontent à de graves problèmes qui mettent en danger la sécurité des enfants. A l’heure où l’on parle, les statistiques montrent que de nombreux établissements scolaires du milieu rural fonctionnent sans autorisation sanitaire, puisqu’ils ne bénéficient ni de canalisation, ni d’eau potable. D’autres ne se sont pas vu délivrer une autorisation de sécurité incendie ou encore ils manquent de gardien ou de médecin.

    Si on ajoute à tout cela le fait que les bus scolaires se font plutôt rares, on peut s’imaginer que la rentrée pose des problèmes aux responsables politiques qui s’apprêtent à se lancer dans la course électorale. Plusieurs d’entre eux ont choisi de participer personnellement à la cérémonie marquant la rentrée des classes. Ce fut le cas du chef de l’Etat, Klaus Iohannis et de la première ministre, Viorica Dancila. Présent dans une école de Bucarest, le président roumain s’est penché, dans son discours, sur l’échec des politiques publiques de l’éducation. Quant à la première ministre, Viorica Dancila, celle-ci a insisté sur le rôle de l’éducation dans la lutte contre la pauvreté, lors d’une allocution devant les élèves d’une école de Hunedoara, en Transylvanie.