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  • 03.07.2016 (mise à jour)

    03.07.2016 (mise à jour)

    Brexit — Le président roumain, Klaus Iohannis, a invité lundi le premier ministre, Dacian Ciolos, le gouverneur de la Banque nationale, Mugur Isarescu, ainsi que les leaders des partis parlementaires à de nouvelles consultations sur l’impact du Brexit sur la Roumanie. Le chef de l’Etat proposera la mise en place d’un groupe de travail qui évalue cet impact et qui identifie les mesures à prendre ainsi que les opportunités à saisir dans ce contexte. Une première tranche de consultations avait eu lieu le 24 juin, lorsque le président Iohannis avait affirmé l’attachement de la Roumanie au projet européen.



    Médailles — Les élèves roumains ont remporté deux médailles d’or et deux d’argent à l’Olympiade balkanique d’informatique, qui s’est tenue à Nicosie, à Chypre, du 27 juin au 2 juillet et à laquelle ont participé les représentants de 11 pays. L’équipe de la Roumanie s’est classée deuxième, derrière la Bulgarie. C’est la Roumanie qui a eu l’initiative de cette Olympiade dont elle a accueilli la première édition à Constanta (sud-est) en 1993, et puis deux autres éditions, en 2003 et en 2011.



    Météo — Le temps sera particulièrement instable dans le sud et le sud-est de la Roumanie, ainsi que dans les Carpates méridionales et orientales, où des pluies fortes et des phénomènes orageux seront signalés dans les prochaines 24h. Le ciel sera variable sur le reste du territoire. Lundi, les températures se situeront entre 22 et 32°.

  • Changements au collège

    Changements au collège

    Aujourd’hui
    nous parlons de nouveau éducation. Tout d’abord nous analyserons la nouvelle
    structure de l’enseignement au collège. Bien qu’élaboré pour la première fois
    suite à un ample débat public et tenant compte des suggestions des élèves, des
    enseignants et des parents, le plan-cadre qui régit les disciplines enseignées
    au collège suscite toujours des controverses. Puis, nous allons passer en revue
    quelques enquêtes portant sur les jeunes roumains. Selon un récent sondage, la
    Roumanie est en tête du classement européen pour ce qui est de la consommation
    d’alcool et de tabac parmi les jeunes. Une autre enquête met en évidence les
    mécontentements des élèves roumains en ce qui concerne le système national
    d’éducation et les matières qu’ils aimeraient étudier au lieu de celles
    figurant au programme.

  • 13.09.2015

    13.09.2015

    Réfugiés — La Roumanie respecte son engagement initial d’accueillir 1.785 immigrants, conformément à sa capacité d’accueil, a déclaré ce dimanche le vice-premier ministre chargé de la sécurité nationale et ministre de l’intérieur, Gabriel Oprea. Lundi, M. Oprea participera, à Bruxelles, à la réunion extraordinaire du Conseil Justice et Affaires intérieures consacrée à la crise des réfugiés, où il votera « en toute modestie mais aussi en toute dignité » contre les quotas obligatoires souhaitées par la Commission européenne et qui impartirait à Bucarest plus de 6.000 personnes. La Roumanie, a ajouté le vice-premier ministre Gabriel Oprea, prouvera une fois de plus sa solidarité au sein de l’UE dans un contexte de sécurité compliqué. Antérieurement, le premier ministre Victor Ponta a déclaré que la position de la Roumanie dans la question des immigrants était le résultat d’une gestion coordonnée, impliquant le président de la République, le chef du gouvernement et les ministres de l’intérieur et des affaires étrangères. Le chef du gouvernement s’exprimait samedi soir, sur une chaîne de télévision roumaine. Le ministère des affaires étrangères de Bucarest a indiqué le fait qu’un Etat membre de l’UE ne pouvait pas faire l’objet de sanctions pour ne pas avoir la capacité de recevoir et d’intégrer un nombre de migrants imposé de l’extérieur. Cette déclaration suit celle du chancelier autrichien, Werner Faymann, qui s’était exprimé samedi en faveur d’un accès limité aux fonds structurels pour les Etats opposés aux quotas d’immigrants. De l’avis du MAE de Bucarest, les fonds structurels ne constituent pas un chapitre des discussions concernant le phénomène de la migration et l’accueil des migrants.


    L’Organisation de la coopération islamique se réunit aujourd’hui d’urgence dans la ville de Jeddah, en Arabie Saoudite, pour discuter de la crise des refugies, informe la BBC. La Turquie, le Liban et la Jordanie abritent déjà 4 millions de personnes qui ont fuient des conflits armes, mais les critiques se multiplient à l’égard de la contribution de l’Arabie Saoudite et des pays du Golfe. A Budapest, le premier ministre hongrois Viktor Orbán a proposé que 3 milliards d’euros soient utilisés pour venir en aide aux pays voisins de la Syrie qui accueillent des refugiés. Selon les autorités hongroises, un tel soutien, auquel s’ajouterait un durcissement du contrôle aux frontières extérieures de l’UE, décourageraient le flux de réfugiés arrivant sur le Vieux continent. Budapest appliquera des réglementations plus strictes à l’égard des immigrants à partir de mardi prochain. Le traitement des demandes d’asile sera accéléré, tandis que les personnes franchissant illégalement la frontière risqueront d’aller en prison.



    Célébration — Ce dimanche, 13 septembre, c’est la Journée des sapeurs-pompiers roumains, célébrée à Bucarest et dans d’autres villes importantes de Roumanie par des défilés, des démonstrations et des présentations d’équipements d’intervention, ainsi que par la désignation du « Sapeur-pompier de l’année » et du « Secouriste de l’année ». Dans un message à l’occasion de la Journée des sapeurs-pompiers, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a souligné que leur esprit de sacrifice était un exemple d’honneur, discipline et dévouement pour les générations actuelles et futures. Le chef de l’Etat a aussi rappelé que les sapeurs-pompiers fournissaient un service public qui leur a attiré la confiance de la population.



    Rentrée — Plus de 3 millions d’élèves roumains entament lundi la nouvelle année scolaire 2015-2016, structurée en deux semestres et 36 semaines, à l’exception de la Terminale dont la structure contient 37 semaines, dont 33 pour les classes et 4 pour l’examen de Baccalauréat.



    Fête — Les Juifs du monde entier, donc y compris de Roumanie, fêtent ce soir Rosh Hashanah, le passage à l’an 5776 depuis la création du monde. A cette occasion, la tradition veut que l’on sonne le shofar, fabriqué uniquement avec une corne de bélier, pour marquer la nécessité de s’éveiller, d’être en alerte, et que l’on mange des tranches de pommes avec du miel pour que avoir une bonne année.



    Météo — Le temps s’améliore un peu partout en Roumanie. Les maximales de la journée vont de 20 à 27°. 22° et du soleil à Bucarest, à midi.


  • 08.08.2015

    08.08.2015

    Canicule — Trois départements de louest de la Roumanie sont, aujourd’hui, en vigilance orange à la canicule et à linconfort thermique accentué, les températures y devant grimper jusquà 38 degrés. Huit autres départements, de la même région, sont en vigilance jaune contre la chaleur extrême. Dans le reste du territoire, il fait chaud, mais les températures n’excèdent pas les 30-32 degrés. A Bucarest nous avons à présent 29 degrés. Sur l’ensemble du pays, les météorologues n’attendent des pluies, et très faibles, que pour la fin de la semaine prochaine.



    En Roumanie, les cultures agricoles sont fortement endommagées par la sécheresse. Le manque de pluie a compromis les récoltes et a fait reculer les nappes phréatiques ; dans certaines communes du sud du pays, les puits destinés au ravitaillement de la population restant sans eau. A certains endroits, la navigation sur le Danube se déroule difficilement, mais le chenal n’est bloqué sur aucun des secteurs roumains du fleuve. Dans le Delta, réserve de la biosphère, l’accès des embarcations sur plusieurs dizaines de canaux a été temporairement suspendu, vendredi, à cause du manque d’eau.



    La chaleur extrême perturbe les activités sur une bonne partie du continent européen. De ce fait le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a publié une mise en garde à l’intention des ressortissants roumains souhaitant voyager dans plusieurs pays. Une vigilance rouge à la canicule a été instituée en Hongrie, en Italie et en Croatie, les températures atteignant les 40 degrés. Des restrictions du trafic routier et ferroviaire y ont été imposées. Même cas de figure dans l’est de la Bulgarie, où des incendies de végétation peuvent se produire. Les prévisionnistes affirment que cette vague de chaleur devrait camper sur l’Europe tout au long de la semaine prochaine aussi.



    Marine — Les Forces navales roumaines organisent ces jours-ci plusieurs événements festifs à l’approche du Jour de la marine nationale, marquée le 15 août. Ce samedi est une journée « portes ouvertes » dans les ports militaires sur la côte roumaine de la mer Noire et sur le Danube — à savoir à Constanţa, Mangalia et, respectivement, Brăila et Tulcea. A Constanţa, une cérémonie est organisée à cette occasion par lEtat major des Forces navales en présence du ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa. Des expositions de technique militaire mais aussi dart plastique à thématique marine sont proposées aux visiteurs. Dans le même contexte, les Forces navales roumaines entendent également présenter leur offre de stages et de filières de formation.



    Rapport — Les élèves roumains sont intelligents, ils font preuve douverture d’esprit envers tout ce que veut dire culture, mais ils manquent d’application en matière d’étude, apprend-on d’un rapport de l’Institut des sciences de l’éducation de Bucarest, institution chapeautée par le ministère de l’Education nationale. La recherche s’est concentrée sur les enseignants qui ont été appelés à dresser le tableau des qualités et des défauts des leurs apprentis. Les jeunes Roumains sont ainsi créatifs, audacieux confiants en eux-mêmes, mais hyperactifs, coléreux, dissipés ou égoïstes. Ils s’intéressent aux langues étrangères ou aux technologies de l’information, mais ils les étudient de manière superficielle ; ils ne lisent pas, ils se préoccupent majoritairement des avantages matérielles qu’ils peuvent tirer d’une activité, ils sont frondeurs et ils ne respectent pas les adultes, estiment les enseignants roumains interrogés. Selon le rapport de l’Institut des sciences de l’éducation de Bucarest, les modèles de réussite pour les élèves roumains sont à retrouver notamment au sein de leurs familles, soit pour 48% d’entre eux. 11% ont trouvé de l’inspiration dans le monde sportif, tandis que seuls 7% des jeunes roumains affirment que leurs enseignants sont des exemples de réussite.



    Festival — Une trentaine de milliers de personnes ont assisté vendredi soir, à Sibiu, au centre du pays, à un concert extraordinaire des meilleures voix de la chanson traditionnelle roumaine, dans le cadre du festival international des traditions « Cântecele munţilor » (les chansons de la montagne). Il s’agit du plus important festival des cultures et des musiques du monde organisé en Roumanie, cette année ce rendez-vous marquant les 40 ans depuis sa création. Plusieurs centaines d’artistes d’Allemagne, Chypre, Espagne, Roumanie, Serbie, Turquie et Ukraine y sont rassemblés jusqu’à dimanche soir.



    Moldova — Une mission du FMI est attendue en septembre prochain en République de Moldova, a fait savoir le Département pour l’Europe de l’institution financière internationale. Celle-ci répond ainsi à une invitation qui lui avait été adressée par le gouvernement moldave. Un jour après son investiture, le 31 juillet, le nouveau premier ministre moldave, Valeriu Streleţ, avait demandé au FMI d’envoyer d’urgence une mission d’experts afin de relancer les pourparlers préliminaires en vue de négociations sur un nouvel accord de prêt, alors que le déficit budgétaire de cet ex-pays soviétique ne cesse de s’accroître. En juin dernier, le FMI, la Banque mondiale et l’UE ont annoncé la suspension de leur aide financière à la République de Moldova, exigeant, entre autres, la liquidation des trois banques impliquées dans un soi-disant « vol du siècle », suite auquel un milliard de dollars avait disparu des caisses du pays à la fin de l’année dernière, secouant fortement tout le système financier moldave.

  • Globe Reporters au pays de… Dracula

    Globe Reporters au pays de… Dracula

    Lédition daujourdhui est placée sous le signe de la découverte : découverte dun projet journalistique et déducation aux médias qui booste la curiosité et limagination délèves de CM et de collégiens, en France; découverte du travail sur le terrain dune journaliste française conquise par la Roumanie; découverte de visages et de couleurs inédits et même insoupçonnés de lespace roumain. Nous ferons ce voyage aux côtés de nos invités qui seront, en fait, nos guides et notamment la journaliste française Marianne Rigaux.


  • 26.11.2014 (mise à jour)

    26.11.2014 (mise à jour)

    Présidentielles – Le vice-président américain Joe Biden a adressé des félicitations téléphoniques au président élu de la Roumanie Klaus Iohannis pour la victoire remportée lors des récentes élections et a qualifié la grande présence aux urnes des Roumains de signe d’une démocratie forte et saine. Les deux ont discuté aussi de l’importance de la réforme en justice tant en tant que moteur de la croissance économique que pour la sécurité nationale. Par ailleurs Klaus Iohannis a rencontré mercredi à Bucarest le maire de Kichinev, Dorin Chirtoacà, premier-vice président du parti Libéral de République de Moldova. Le président élu a souligné que la relation roumano-moldave spéciale et unique en Europe est et sera prioritaire pour la Roumanie.



    Moldavie — Le gouvernement de Bucarest a adopté mercredi un arrêté voué à faciliter l’exercice du droit de voter pour les élèves et les étudiants moldaves se trouvant aux études en Roumanie dans le contexte où dimanche il y a des élections parlementaires dans ce pays. Ainsi, les élèves et les étudiants bénéficient de voyages gratuits aller-retour par voie ferrée le jour du scrutin pour se déplacer à l’une des 11 sections de vote du territoire roumain. C’est du résultat de ces élections en République de Moldova, majoritairement roumanophone que dépend la direction que prendra le pays. Dans la compétition électorale il y a des partis pro-européens ayant un léger avantage selon les sondages ainsi que des formations politiques qui préféreraient un plus grand rapprochement de la Fédération Russe et même la réorientation vers l’Union douanière euro-asiatique. La République de Moldova a signé cette année un Accord d’association avec l’Union Européenne.

  • Jean Marie Monplot (France) – l’apprentissage des métiers manuels en Roumanie

    Jean Marie Monplot (France) – l’apprentissage des métiers manuels en Roumanie

    Que faire après les années d’école obligatoires? Voilà une question que des milliers de jeunes se posent partout dans le monde. Une bonne partie d’entre eux choisissent le lycée ou l’école supérieure. D’autres, plus intéressés par une expérience pratique, choisissent la voie de la formation professionnelle. Celle-ci propose un enseignement en relation avec le monde professionnel et ses métiers. Une alternative à la formation classique qui malheureusement a perdu de plus en plus de terrain ces vingt dernières années. A qui la faute ? Eh bien, à nous tous, pourrait-on dire. Même si la voie professionnelle permet aux élèves d’acquérir des compétences et d’obtenir à la fin de leurs études un brevet de qualification reconnu sur l’ensemble de l’UE, les jeunes préfèrent tenter leurs chances ailleurs au lieu d’apprendre un métier.



    Selon l’ancien secrétaire d’Etat au Ministère de l’Education, Stelian Fedorca, la formation professionnelle est confrontée à une image négative, puisqu’elle s’ouvre principalement aux élèves qui ont raté leur admission au lycée. Or, il serait normal que l’admission en classe professionnelle se fasse suite à un entretien avec les agents économiques qui se verront offrir la possibilité de choisir les meilleurs élèves.



    A l’heure où l’on parle, les écoles professionnelles, victimes de la mentalité collective, doivent lutter contre les préjugés selon lesquels elles ne seraient jamais une alternative, mais seulement un endroit s’ouvrant aux mauvais élèves. Par conséquent, même ceux qui voudraient bien acquérir des compétences professionnelles au bout de trois ans de formation évitent de le faire, en préférant décrocher un diplôme délivré par une université privée.



    En Roumanie, notamment dans le milieu urbain, on dit qu’en l’absence d’un diplôme universitaire, on n’a aucune chance de réussir dans la vie » déclarait Radu Merica, président de la Chambre de commercer roumano-allemande cité par la presse. Or, il suffit de regarder vers l’Allemagne où l’on peut avoir un statut social et économique confortable grâce à un métier que l’on a bien appris, poursuit M. Merica en prenant l’exemple de son chef chez Mercedes. Ce dernier n’avait que dix ans d’études et un certificat d’école technique, ce qui ne l’empêchait pas de toucher un très gros salaire et de diriger une équipe de 400 personnes. Un patron ne s’intéresse pas aux diplômes, mais aux compétences » affirme Radu Merica. Et d’ajouter qu’ « en Roumanie, on a trop de diplômes et pas de qualification ».



    Un exemple en ce sens serait celui des fonctionnaires bancaires. En l’absence d’un lycée professionnel qui leur soit consacré, ceux-ci se voient obliger d’obtenir un diplôme universitaire d’études économiques avant d’intégrer une agence bancaire qui leur offre des stages de formation d’une année ou deux avant de les laisser travailler au guichet. Or, il suffirait d’une formation professionnelle de deux ou trois ans pour pouvoir remplir des formulaires ! Il en est de même pour le métier de secrétaire ou d’assistant manager.



    A défaut d’une formation professionnelle adéquate, ce sont surtout des jeunes diplômés au chômage qui occupent ces postes. Imaginez la frustration de se voir occuper un poste de secrétaire au bout de toutes ces années d’études ou encore le mécontentement des patrons devant ces employés qui ne savent pas à quoi rime le secrétariat.



    Avant 1990, les écoles professionnelles étaient bien nombreuses. En plus, la plupart d’entre elles étaient financées par tel ou tel ministère. Celui du commerce dans le cas des lycées de la filière économique et commerciale, celui des Transports pour les écoles de transports, etc. Or, aux termes de la loi de l’Education de 1995, les écoles professionnelles ont été placées sous l’égide des municipalités locales. Dépourvues des fonds nécessaires, celles-ci ont tourné le dos à tous ces établissements scolaires dont la plupart sont de nos jours tombées en ruine. C’est le cas de l’école professionnelle de hôtellerie de Calimanesti, fameuse jadis pour le niveau des compétences professionnelles offert aux élèves.



    Vers le début des années 2012, l’ancien ministre de l’Education, Daniel Funeriu, a lancé un nouveau modèle pour les écoles professionnelles d’inspiration allemande, à savoir le système dual. Concrètement, cette option consiste en l’apprentissage sur le tas, accompagné d’une formation dans une école professionnelle. Ce choix permet de travailler en parallèle « avec les mains et avec la tête ». En outre, il permet à l’élève de se voir embaucher, s’il le souhaite, par l’entreprise dans laquelle il a fait son stage.



    Si avant 2014, la formation professionnelle proposée aux élèves roumains s’étalait sur deux ans seulement, à partir de cette année, elle est de trois ans. A la fin, les élèves passent un examen en présence du chef de l’entreprise qui l’avait accueilli en stage et ils se voient délivrer un certificat de compétences reconnu partout dans l’UE.

  • 15.09.2014 (mise à jour)

    15.09.2014 (mise à jour)

    Rentrée — Ce lundi, environ 3,2 millions d’élèves et collégiens roumains ont fait leur rentrée scolaire. Le ministère roumain de l’éducation nationale vient d’annoncer une série de modifications, à savoir de nouvelles disciplines scolaires, des manuels numériques pour les élèves en CE 1 et 2, des programmes optionnels pour les collégiens et lycéens, ainsi qu’un code éthique plus strict pour les enseignants. L’examen de baccalauréat et l’évaluation nationale prévue pour la fin du cycle secondaire ne devraient pas supporter d’autres modifications.



    Diplomatie – Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, s’est entretenu lundi à Bucarest avec le ministre des affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Elmar Mammadyarov. Les deux hommes ont notamment abordé la sécurité énergétique des deux pays et la sécurité dans la région élargie de la Mer noire, dans le contexte des récents événements en Ukraine.L’officiel azéri avait antérieurement rencontré son homologue roumain, Titus Corlăţean. L’occasion pour ce dernier de rappeler le partenariat stratégique et la très bonne coopération qui existent entre la Roumanie et l’Azerbaïdjan. Titus Corlăţean s’est prononcé en faveur d’une présence “aussi solide que possible” des investisseurs azéris sur le marché roumain et d’une présence ” plus active” des compagnies roumaines sur le marché azéri. A son tour, Elmar Mammadyarov a souligné les bonnes relations bilatérales et les opportunités de coopération dans le domaine de l’énergie.



    Gaz — Les livraisons de gaz russe à la Roumanie seront réduites de 10% à partir du mardi 16 septembre, a fait savoir le ministre roumain délégué à l’énergie, Răzvan Nicolescu. Il a ajouté que cette décision du géant gazier russe Gazprom serait valable jusqu’à dimanche. L’officiel roumain a par ailleurs réaffirmé que, quelles que puissent être les évolutions dans la région, il n’y a pas de risque que la population souffre pendant l’hiver de coupures de l’approvisionnement en gaz. Vendredi dernier, sans fournir d’explications aux autorités de Bucarest, Moscou avait diminué de 5% ses livraisons de gaz à la Roumanie, mais les choses sont revenues à la normale les samedi et dimanche. A la différence de la majorité des Etats membres de l’UE, qui sont pratiquement dépendants du gaz russe, la Roumanie importe seulement 10 à 15% de la quantité nécessaire à la consommation intérieure.



    Dette — La dette extérieure directe de la Roumanie, sur le moyen et long terme, a augmenté de près d’un milliard d’euros (soit 3,34%) en juillet 2014, par rapport à juin et de plus de 3,5 milliards d’euros (13,25%) sur toute l’année 2013. Elle se chiffre actuellement à quelque 30,5 milliards d’euros. Selon les données rendues publiques ce lundi par la Banque centrale de Roumanie, par comparaison avec le mois de juin, en juillet 2014 la dette de la Roumanie envers le FMI a baissé d’environ 195 millions d’euros, jusqu’à 2,24 milliards d’euros. L’année dernière, la Roumanie a remboursé plus de 3,8 milliards d’euros sur sa dette envers le FMI.



    Grève — Plusieurs vols intérieurs et extérieurs de la compagnie aérienne roumaine TAROM ont été annulés lundi, suite à la grève spontanée d’une partie des pilotes, mécontents de leur rémunération. TAROM, qui emploie 2000 personnes, a transporté plus d’un million de passagers sur les 6 premiers mois de l’année. Lundi encore, certains vols de la compagnie Air France depuis et vers l’aéroport Henri Coanda de Bucarest ont été annulés en raison de la grève déclenchée par les principaux syndicats des pilotes de cette compagnie. Ceux-ci contestent le projet de développement de la filiale low-cost du groupe — Transavia.



    Exercice — Coup d’envoi ce lundi à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, d’un exercice militaire multinational. Le « Rapid Trident 2014 » se déroulera jusqu’au 26 septembre et réunira 15 pays, dont les Etats-Unis et la Roumanie. Les 1300 militaires participants à ces exercices proviennent pour la plupart des pays membres de l’OTAN et du Partenariat pour la paix et ils participent à des missions de patrouille, d’escorte des convois militaires et de neutralisation des dispositifs explosifs improvisés. L’exercice, qui vise à former le personnel à l’organisation, au contrôle et à la réalisation des opérations multinationales de maintien de la paix, se déroule sur la toile de fond de la situation dans l’est séparatiste de l’Ukraine. Le cessez-le-feu convenu le 5 septembre à Minsk entre les autorités de Kiev et les séparatistes pro-russes a été brisé à maintes reprises ces derniers jours.



    FMI — Les représentants du cabinet de Bucarest et de la Banque centrale se réunissent cette semaine pour la première fois à Bruxelles avec les représentants du Fonds Monétaire International et de la Commission européenne. A l’agenda de la réunion: l’état des engagements assumés par la Roumanie avec les organismes financiers internationaux, mais aussi certains aspects relatifs au deuxième collectif budgétaire de cette année. La semaine dernière, le premier ministre roumain Victor Ponta avait précisé que les négociations officielles d’évaluation de l’accord de type préventif conclu avec le FMI, la Commission européenne et la Banque mondiale auront lieu à Bucarest à la fin novembre.



    Intempéries — Les inondations survenues dans les comtés de Caras- Severin, Mehedinti et Timis, du sud-ouest de la Roumanie, ont fait une victime et plusieurs dizaines de sinistrés. Ces régions sont d’ailleurs concernées par une vigilance orange aux crues, valable jusquà mardi soir. On y attend des pluies torrentielles et des quantités d’eau dépassant les 25 litres au mètre carré, voire même 40 à 45 litres, par endroits.






  • 15.09.2014

    15.09.2014

    Rentrée — Aujourd’hui c’est la rentrée pour environ 3,2 millions d’élèves et collégiens roumains. Le ministère roumain de l’éducation nationale vient d’annoncer une série de modifications : à savoir de nouveaux objets d’étude, des manuels numériques pour les élèves en CE 1 et 2, des programmes optionnels pour les collégiens et lycéens ainsi qu’un code éthique plus stricte pour les enseignants. L’examen de baccalauréat et l’évaluation nationale prévue pour la fin du cycle secondaire ne devraient pas supporter d’autres modifications.



    Grève — Plusieurs vols de la compagnie Air France depuis et vers l’aéroport Henri Coanda de Bucarest ont été annulés par la grève déclenchée aujourd’hui par les principaux syndicats des pilotes de cette compagnie. Ceux-ci contestent le projet de développement de la filiale low-cost du groupe — Transavia. Au total, au moins la moitié des vols d’Air France ont été annulés, une situation qui pourrait s’empirer dans les jours à venir. Le ministère roumain des affaires étrangères conseille les citoyens roumains qui devraient voyager en Air France de contacter la compagnie aérienne pour re-confirmer l’horaire des vols.



    Exercice — Coup d’envoi aujourd’hui à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine d’un exercice militaire multinational. Le « Rapid Trident 2014 » se déroulera jusqu’au 26 septembre réunissant 15 pays, dont les Etats-Unis et la Roumanie. Les 1300 militaires participants à ces exercices proviennent pour la plupart des pays membres de l’OTAN et du Partenariat pour la paix et ils participent à des missions de patrouille, d’escorte des convois militaires et de neutralisation des dispositifs explosifs improvisés. L’exercice vise à former le personnel dans l’organisation, le contrôle et la réalisation des opérations multinationales de maintien de la paix et se déroule sur la toile de fond de la situation dans l’est séparatiste de l’Ukraine. Le cessez-le-feu convenu le 5 septembre à Minsk, entre les autorités de Kiev et les séparatistes pro-russes a été brisé à maintes reprises ces derniers jours.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean reçoit aujourd’hui son homologue azéri, Elmar Mammadyarov, qui fait une visite de deux jours à Bucarest. L’entretien vise l’état des relations bilatérales dans les domaines politiques et économiques, ainsi que la situation du plan d’action 2011 pour la mise en oeuvre du partenariat stratégique entre les deux pays. Les relations entre l’Azerbaïdjan et l’UE et l’OTAN, ainsi que la coopération roumano–azérie dans le cadre des organisations régionales et internationales figurera également à l’agenda de la réunion.



    FMI — Les représentants du cabinet de Bucarest et de la Banque centrale se réunissent cette semaine pour la première fois à Bruxelles avec les représentants du Fonds Monétaire International et de la Commission européenne. A l’agenda de la réunion : l’état des engagements assumées par la Roumanie avec les organismes financiers internationaux, mais aussi certains aspects relatifs au deuxième collectif budgétaire de cette année. La semaine dernière, le premier ministre roumain Victor Ponta a précisé que les négociations officiels d’évaluation de l’accord de type préventif conclu avec le FMI, la Commission européenne et la Banque mondiale auront lieu à Bucarest à la fin novembre.

  • A la Une de la presse roumaine 19.08.2014

    A la Une de la presse roumaine 19.08.2014

    Si les politiciens occupent beaucoup d’espace dans les grands quotidiens roumains, la première place au concours international de géographie donne le droit aux élèves roumains à une place d’honneur dans les colonnes des journaux.


  • Controverses au sujet des cours de religion dans les écoles roumaines

    Controverses au sujet des cours de religion dans les écoles roumaines

    Enseignée du CP à la terminale, la religion en tant que discipline scolaire a été fortement contestée par une partie des parents et de la société civile, invoquant la liberté religieuse. Par conséquent, de nombreux élèves roumains ne fréquentent pas les classes de religion, une décision motivée par leurs parents soit par lappartenance à une autre religion que celle majoritaire en Roumanie, orthodoxe, soit par le fait dêtre athées, soit parce quils estiment que certaines leçons proposées dans le manuel de religion sont nuisibles aux enfants.



    Cette pratique est très répandue dans les écoles roumaines, et ce depuis 1989, mais quen dit la loi? LAssociation Séculière Humaniste (ASHR) a lancé une campagne dinformation censée éclaircir les différents aspects controversés de lenseignement de la religion. Oui, la loi permet aux parents de retirer leurs enfants des classes de religion. Mais que font ces élèves pendant que leurs collègues sont en classe? Peuvent-ils opter pour des cours alternatifs? Ont-ils du moins une salle de classe libre pour y rester? Sont-ils surveillés par un prof? Autant de questions que les membres de lAssociation Séculière Humaniste ont posées aux parents et aux enseignants.



    Monica Beliţoiu, directrice exécutive de lassociation, commente les réponses recueillies: « Nombre de parents ne connaissent pas la loi et sont surpris dapprendre quils peuvent renoncer aux classes de religion. En général, ceux qui prennent cette décision appartiennent à une autre religion ou ne sont pas daccord avec les sujets discutés en classe. A chaque rentrée nous avons organisé des campagnes dinformation sur le cadre légal de cette option. Certains enseignants et parents sont daccord avec nous, dautres estiment que cest nous qui navons pas compris la loi. En plus, il y a des proviseurs qui ne peuvent pas permettre aux élèves de renoncer aux classes de religion car ils ne disposent pas de salles libres. Par conséquent, ces enfants restent dans leur salle de classe même sils ne suivent pas le cours de religion. Dans dautres cas, les élèves en question se rendent à la bibliothèque ou à lécole après lécole ».



    En même temps, les profs et les représentants des inspections scolaires reconnaissent le droit des parents et des enfants de ne pas participer aux cours de religion, bien quaux termes de la loi roumaine de lenseignement, cette discipline ne soit pas optionnelle.



    Mihaela Ghiţiu enseigne la religion au lycée Ion Neculce de Bucarest: « La religion fait partie des disciplines obligatoires. Pourtant, certains profitent du fait que lon a permis aux élèves dautre confession de ne pas participer à ces classes. Ils peuvent étudier leur propre religion, là où cest possible. Et il existe en fait des curricula spécifiques à chaque culte, avisés par le ministère de lEducation. Certes, les parents qui ne souhaitent pas que leur enfant suive un cours de religion ont la liberté dy renoncer, invoquant la liberté religieuse, car la loi de lenseignement est en accord avec la Constitution de la Roumanie. Cela n’a pas d’incidence sur leur moyenne semestrielle ».



    Par exemple, les élèves catholiques ou musulmans peuvent ne pas fréquenter les classes de religion si le culte enseigné dans leur école est orthodoxe. Sils ne peuvent pas aller ailleurs ou suivre un autre cours, ils restent dans leur salle de classe sans participer aux débats.



    Mihaela Ghiţiu: « Jai un élève musulman dans ma classe. Rien ne lempêche de nous parler de sa religion au moment où nous nous penchons sur ce sujet. Il na pas renoncé au cours même sil étudie ailleurs sa propre religion étant noté par un autre prof ».



    Mais cest justement pour éviter ce type de situations que lAssociation Séculière Humaniste propose que la classe de religion soit tenue au début ou à la fin de la journée. Ainsi, les enfants qui ne suivent pas le cours peuvent arriver plus tard à lécole ou rentrer plus tôt chez eux et ils ne doivent plus être surveillés.




    Une idée soutenue par les familles, selon Mihaela Gună, présidente de la Fédération des Associations des parents d’élèves : « Je pense que cest correct, parce que souvent les parents ne retirent pas leurs enfants des classes de religion uniquement parce quils restent seuls pendant une heure. Par ailleurs, cest plus normal davoir un emploi du temps qui leur permette de suivre un cours optionnel ».



    A la place d’un cours optionnel, l’ASHR propose qu’en tant que discipline, la religion soit remplacée par l’histoire des religions, pour familiariser, justement, les élèves avec la diversité des croyances.




    Mihaela Gună soutient cette initiative, estimant que de cette façon on éviterait d’enseigner aux enfants des aspects pouvant les choquer à leur âge : « A mon avis, ce serait beaucoup plus intéressant pour les enfants de leur faire connaître l’histoire des religions, par exemple, au lieu de leur présenter les rituels entourant la mort ou de les obliger à se rendre à l’église. J’aimerais qu’on leur offre la possibilité d’apprendre davantage de choses sur la religion, au lieu de privilégier les dogmes. Beaucoup d’enfants ont peur que Dieu va les punir s’ils ne font pas ou ne disent pas certaines choses. Or, à mon avis, la religion doit être envisagée d’une tout autre manière ».



    Tout en soulignant le fait que des éléments d’histoire des religions sont enseignés aussi bien pendant le cours d’histoire générale que pendant celui de religion, le professeur Mihaela Ghiţiu précise : « La religion propose des valeurs et développe des vertus, elle oriente les enfants vers la communion avec leurs semblables. Par ailleurs, il est impossible d’aborder les vertus, sans parler des péchés qui leur sont opposés. L’ASHR estime qu’il ne faut pas parler de punitions, de l’enfer ou de la mort. La mort, on doit la bannir de la société, on ne doit pas savoir qu’elle n’existe. Pourtant, dans les familles traditionnelles, lorsque les grands-parents étaient sur le point de trépasser, on emmenait les enfants auprès d’eux pour qu’ils leur demandent pardon. C’est quelque chose qui fait partie du cours naturel de l’existence. Les parents peuvent parler de manière très délicate à leurs enfants de ces aspects auxquels, de toute façon, ils seront confrontés, tôt ou tard, dans la famille ».



    Quelles que soient les raisons pour ou contre l’enseignement de la religion dans le système laïc et public d’éducation, le débat gagne en ampleur. La preuve : une récente initiative parlementaire visant à remplacer le cours de religion par un cours d’éthique et de culture civique. (trad. : Valentina Beleavski, Dominique)

  • Baccalauréat 2014

    Baccalauréat 2014

    En Roumanie, près de 60% des lycéens en terminale ont réussi le baccalauréat dès la première session (qui a lieu en juin et juillet). Ce taux est de 3% supérieur à celui de l’année dernière. Le ministre de l’Education nationale, Remus Pricopie a félicité les élèves ayant passé l’examen et encouragé ceux qui ne l’ont pas fait à étudier davantage pour les prochaines sessions. Sur les 161 mille lycéens en terminale, plus de 150 mille se sont inscrits au BAC.



    Plus de 25 mille ont obtenu des notes entre 8 et 8,99 sur 10. 62 élèves roumains seulement ont obtenu la note maximale à toutes les épreuves du Bac par rapport à 122 l’année dernière. Aucun bachelier bucarestois n’a obtenu la note maximale, même si la capitale s’enorgueillit d’avoir les meilleurs lycées de Roumanie. Comme chaque année, des irrégularités ont été signalées.



    Un inspecteur scolaire de la ville d’Arad, dans l’ouest du pays, a été accusé d’avoir reçu de l’argent pour aider certains candidats à réussir l’examen. Il a été assigné à domicile pour une période de 30 jours. Hormis ce cas isolé, dépisté par les procureurs avant même le début de l’examen, les épreuves se sont déroulées sans incidents notables. Quelques élèves seulement ont tenté de copier par le biais de différentes méthodes. Ils ont été éliminés des salles d’examen et ne pourront pas y participer pendant deux autres sessions.



    Selon les enseignants, les sujets ont été assez difficiles et complexes, et les résultats sont moyens. Après l’enregistrement des contestations, les résultats finaux seront rendus publics le 11 juillet. Par ailleurs, même si les autorités affirment que l’éducation publique est sur la bonne voie, le président Traian Basescu n’est pas du tout content. Il a demandé à l’avocat du peuple de saisir la Cour constitutionnelle au sujet d’un décret du gouvernement qui introduit de nouvelles mesures dans le domaine de l’éducation et de la recherche.



    Dans une lettre envoyée à l’avocat du peuple, le chef de l’Etat affirme que le cabinet de Bucarest a adopté une série de modifications législatives à fort impact négatif, tant dans la sphère de l’éducation secondaire, que dans celle universitaire. Parmi elles, la possibilité d’organiser une session spéciale du baccalauréat, mais aussi des programmes d’études universitaires et de doctorat dans le cadre d’institutions d’enseignement à distance. Les réglementations relatives à la création d’une institution d’enseignement supérieur par des particuliers figurent également parmi les initiatives contestées par le président Traian Basescu. Celui-ci a affirmé que le gouvernement avait transgressé le régime constitutionnel relatif à l’émission des ordonnances d’urgence et ignoré le droit à l’enseignement et à la propriété privée. Traian Basescu a rappelé que les ordonnances pouvaient être adoptées uniquement dans des situations extraordinaires et qu’elles ne pouvaient pas modifier le statut des institutions fondamentales de l’Etat, les droits et libertés ainsi que les devoirs prévus par la constitution…(trad. : Alex Diaconescu)


  • L’histoire du communisme dans les écoles

    L’histoire du communisme dans les écoles

    La décision était prise suite à une recommandation du rapport final de la Commission présidentielle d’analyse de la dictature communiste en Roumanie. L’élaboration du programme scolaire a été suivi par la parution d’un manuel d’histoire du communisme destiné aux élèves des deux dernières années d’étude de lycée; il a été rédigé sous l’égide de l’Institut d’Investigation des crimes du communisme en Roumanie et la mémoire de l’exil roumain dont l’ancien président exécutif Adrian Muraru nous en dit davantage: « Nous essayons d’entrer dans les détails de ce régime qui a couvert la période 1947-1989 : vie quotidienne, économie, vie culturelle, minorités, régime politique, répression etc. Certes, concentrer tous ces thèmes s’est avéré une tâche ardue. Toutefois, on a essayé de privilégier les textes courts et de nombreuses sources historiques: documents d’archives et d’histoire orale. Le manuel est accompagné d’un DVD contenant des images d’archives de la chaîne publique de télévision, datant de 1988. A notre avis, c’est un instrument très bien réalisé qui donne la possibilité aux élèves de se renseigner tous seuls. On n’a pas voulu faire de la propagande ou encore imposer une certaine vision de l’histoire du communisme en Roumanie. D’où le titre du manuel «Une histoire du communisme» car il se peut qu’il y en aient plusieurs, compte tenu de la personne qui l’étudie ou encore de l’aspect examiné».



    A présent, le cours facultatif d’histoire du communisme est enseigné dans 146 établissements scolaires du pays. Selon les estimations, il est choisi en option par près de 3000 élèves chaque année. De même, l’Institut d’investigation des crimes du communisme en Roumanie et la mémoire de l’exile roumain met en place des stages de formation pour les professeurs d’histoire, car enseigner cette discipline exige des connaissances et des méthodes un peu différentes de celles utilisées dans l’enseignement de l’histoire générale. Le besoin d’informations est important, comme en attestent les sondages d’opinion sur la période communiste.



    Une étude commandée en 2010 par l’Institut susmentionné faisait état d’une position ambivalente des Roumains sur la période communiste et ses significations. 47% des sondés considéraient le communisme comme une bonne idée, mal appliquée alors qu’un peu moins de 30% affirmaient que le communisme avait été une idée erronée. Trois ans plus tard, en décembre 2013, dans un autre sondage d’opinion 47,5% des Roumains considéraient Nicolae Ceausescu comme un personnage politique ayant joué un rôle positif dans l’histoire de la Roumanie, contre 46,9% qui le qualifiait de personnage négatif. Des pourcentages similaires sont à retrouver aussi dans le cas de Gheorghe Ghoerghiu – Dej, le prédécesseur de Nicolae Ceausescu à la tête du Parti communiste roumain.



    Ceci étant, les opinions exprimées par les élèves avant une classe d’histoire du communisme ne sauraient surprendre personne. Mihai Stamatescu enseigne l’histoire dans une école de la ville d’Orsova; il est aussi un des auteurs du manuel d’histoire du communisme: « En général, l’élève recueille ses informations notamment au sein de la famille, ou encore auprès des voisins, de la communauté élargie, et moins dans les médias. Ces informations sont pour la plupart celles véhiculées dans l’espace public ; elles sont du type: « C’était bien à l’époque de Ceausescu car j’avais un emploi ou j’avais un logement ». Les enfants viennent à l’école avec toutes ces informations et, du coup, ils se rendent compte que ce qu’ils savaient ne correspond plus à la réalité. Car les explications délivrées pendant cette classe ou celle d’histoire récente nous dévoilent la réalité sous une autre lumière. Les élèves constatent tous seuls que les nostalgies des parents ne sont pas portent pas sur le régime communiste mais plutôt sur leur propre jeunesse. Certes, si on leur fournit des arguments, des preuves, si on leur lance le défi d’aller aux sources historiques, si on leur explique ce que la manipulation, la propagande veulent dire, ils comprendront sans aucun doute ce que leurs parents ont vécu. Et ils sont prêts à réfléchir et à critiquer tout ce qui est arrivé à cette époque-là. »



    Au fur et à mesure que les élèves suivent ce cours, ils commencent à mieux comprendre les différents aspects de leur vie quotidienne et ils sont de plus en plus intéressés par ce sujet. D’ailleurs, c’est toujours par une approche étroitement liée aux problématiques actuelles que l’on se propose d’enseigner l’histoire du communisme aux élèves plus jeunes. Mihai Stamatescu explique: « Nous avons rédigé un document intitulé «Les droits de l’homme dans l’histoire récente de la Roumanie», constatant qu’il était possible de discuter du communisme avant l’âge de la majorité. Ce document s’adresse aux élèves de collège, mais les enseignants du primaire peuvent eux aussi s’en servir. Du moment où les enfants étudient la discipline appelée «Culture civique», nous estimons que la meilleure approche pour leur fournir des informations sur le régime communiste est celle des droits de l’homme. Il y a beaucoup de professeurs de collège qui utilisent notre dossier. Il n’a pas de programme scolaire attaché, et ne s’adresse pas uniquement au profs d’histoire, mais à tous ceux qui enseignent des disciplines appartenant aux sciences humaines et sociales. »



    Certes, un seul cours optionnel pendant les deux dernières années de lycée ne pourra pas changer la vision de toute la société. A part les activités scolaires, il faudrait avoir aussi d’autres initiatives qui parlent du communisme au large public.



    Andrei Muraru, président exécutif de l’Institut d’investigation des crimes du communisme en Roumanie et de la mémoire de l’exil roumain, nous parle de l’impact de ce cours: « Ça dépend aussi de nos actions en tant que société. L’Institut de la mémoire nationale de Pologne, notre homologue, compte plus de 2000 employés, alors que nous n’avons que 36. Nos collègues polonais disposent d’un budget de 60 millions d’euros, alors que nous ne bénéficions que d’un million. L’institut polonais existe depuis 1999 et son travail commence à peine à porter ses fruits, après 10-15 ans d’investissements massifs dans l’éducation. Des investissements qui ne se sont pas limités aux cours, mais qui ont également visé jeux pour enfants et adolescents, programmes scolaires, films, conférences, livres. Moins nous investissons, plus les sondages d’opinion transmettront des messages de nostalgie pour la période communiste, une nostalgie mélangée à la révolte à l’égard du pouvoir actuel. Tout dépend des ressources que la société investit dans ce domaine. »



    L’histoire du communisme est un des nombreux cours optionnels disponibles dans les lycées d’enseignement général et technologiques de Roumanie. Elle ne figure pas sur la liste des cours proposés par les lycées professionnels. (trad. : Alexandra Pop, Valentina Beleavski)



  • Les évaluations internationales et la situation de la Roumanie

    Fin 2013, grâce aux évaluations PISA, la société roumaine a eu l’occasion de comparer le niveau de formation des jeunes Roumains avec celui des élèves de 64 pays du monde. Le Programme d’évaluation internationale — PISA (Programme for International Student Assessement) est mis en œuvre depuis l’année 2000 tous les trois ans, afin de mesurer les compétences des élèves de 15 ans dans trois domaines — clé : mathématiques, lecture et sciences. L’édition 2012 de l’étude PISA a visé tous les 34 pays membres de Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et 31 pays partenaires, qui comptent pour 80% de l’économie mondiale. Dans le cas de la Roumanie, les résultats ont été plutôt décevants. 40% des élèves roumains ont eu de mauvais résultats et seulement 3,2% d’entre eux ont été classés excellents. Finalement la Roumanie est arrivée en 45e position sur 65 pays participants aux évaluations.



    Voici la réaction du ministre de l’éducation nationale Remus Pricopie: « Si vous souhaitez recevoir une réponse simple, je vous confirme que les résultats sont mauvais. Dans le cas d’une réponse plus élaborée, mentionnons que nous nous situons toujours au-dessous de la moyenne de l’UE et qu’un grand nombre d’enfants, au bout de 8 ans d’école, ne sont pas capables de résoudre des problèmes de mathématiques et de sciences, ni de lire un texte, soit des exercices d’un niveau moyen. En même temps, afin de garder son objectivité, il faut reconnaître qu’il existe un petit progrès : par rapport aux précédentes évaluations PISA, de 2009, la Roumanie a connu un progrès de 4% au classement général. Voici donc un aspect réjouissant. »



    Afin d’expliquer ces faibles résultats, le ministre de l’éducation a invoqué non seulement la manière d’évaluer les élèves dans le système roumain d’éducation, mais aussi le choix des matières enseignées. Ecoutons Remus Pricopie. « Il y a deux explications possibles. D’abord, dans les classes, les professeurs, n’enseignent pas ce qu’il doivent enseigner. La deuxième explication est relative à la méthodologie des examens. Et pourtant, il est très facile d’invoquer la méthodologie alors que dans les salles de classe, les enseignants ne font pas leur devoir. Ils ne vérifient pas les connaissances acquises et s’ils le font, c’est fait d’une manière superficielle. Il existe des établissements scolaires où les élèves reçoivent 9 points sur 10 même si, en réalité, leur note ne devrait pas dépasser 6. Par le biais des notes que nous donnons, nous disons aux élèves et aux parents qu’ils ont de bons résultats, puis, nous constatons aux examens que ces évaluations ne sont pas réelles. C’est pourquoi, à commencer par cette année, nous allons mettre en place plusieurs réglementations qui figuraient déjà dans la Loi de l’Education nationale. Des évaluations seront introduites dans les 2e, 4e et 6e année d’études, justement pour réaliser une série de radiographies et savoir à temps si dans une classe l’évolution est positive ou non. C’est uniquement de cette façon que l’on peut intervenir à temps pour corriger la situation. »



    A l’avenir, les responsables de l’enseignement roumain souhaitent soumettre les élèves à des évaluations similaires à celles PISA, c’est à dire transdisciplinaires, un modèle auquel les élèves roumains ne sont pas encore habitués. Ce qui plus est, le programme scolaire sera lui-aussi modifié – un processus déjà entamé. Ciprian Ciucu, expert en éducation au Centre roumain de politiques européennes, parle de l’actuel programme scolaire jugé responsable des faibles résultats des élèves roumains « Notre programme scolaire n’est pas mis à jour. Malgré les fonds européens investis, le programme est dépassé alors que le progrès scientifique se fait remarquer dans tous les domaines. Normalement, le programme scolaire change toutes les deux générations, soit tous les 8 ans. La plus récente modification du programme, qui n’a pas visé tant le contenu, mais les objectifs, a eu lieu à la fin des années 1990, début des années 2000. Ce fut un changement plutôt partiel puisqu’à l’époque les responsables de l’éducation nationale envisageait un changement radical ultérieur, mais finalement celui-ci n’a pas été opéré. »



    Les évaluations Pisa visent aussi le niveau de motivation des élèves, qui dans le cas de la Roumanie, est le plus bas parmi tous les pays ayant participé à l’étude. La question évidente est de savoir s’il faut chercher les raisons de ce manque de motivation en dehors du système d’enseignement. Voici ce que pense le ministre de l’Education nationale Remus Pricopie : « La motivation n’est pas à retrouver uniquement dans les cours, mais dans toutes nos activités quotidiennes. De nombreux enfants abandonnent l’école parce qu’il ne trouvent plus d’arguments ‘pour’. Côté enseignants, il est vrai qu’il existe un trait d’union entre la performance dans l’éducation et le niveau de respect accordé aux enseignants, ce qui inclut aussi la rémunération. Il ne suffit pas d’avoir un salaire motivant, à l’intérieur de l’école il faut créer une atmosphère positive. »



    Pour Ciprian Ciucu, le manque de motivation des élèves ne fait qu’illustrer le manque de motivation des enseignants qui ne peut pas être expliqué sans une analyse de l’ensemble du système d’éducation: « L’enseignement est étroitement lié à la motivation, qui, dans le cas des enfants, est stimulée depuis l’extérieur, par l’enseignant. Par ailleurs, les professeurs sont eux-aussi démotivés. Le statut du personnel enseignant n’est plus ce qu’il était. Les meilleurs étudiants ne choisissent pas la carrière enseignante à la fin des années de fac. Ils préfèrent émigrer ou travailler dans d’autres secteurs des systèmes public et privé. C’est pourquoi la plage de recrutement de l’éducation nationale est assez étroite et celle-ci n’arrive plus à attirer les meilleurs d’entre nous. Il s’agit d’un phénomène qui n’est pas seulement spécifique à la Roumanie, et qui est visible aussi dans d’autres pays européens. »



    Des changements radicaux s’imposent non seulement du côté des autorités mais aussi du côté de la société civile. Ces changements devraient modifier les fondements du système pour que l’acte d’enseignement — apprentissage regagne son prestige et son utilité. (trad. : Alex Diaconescu)

  • 13.11.2013

    13.11.2013

    Protestations – Les élèves et les étudiants de Roumanie protestent à nouveau ce mercredi. Les étudiants réclament notamment l’octroi de 6% du PIB à l’éducation, à compter de l’année prochaine, l’augmentation du financement de base des universités, la majoration des bourses sociales, ainsi que davantage d’investissements dans les centres de conseil et d’orientation de carrière. Pour leur part, les élèves demandent la hausse des allocations, la dotation adéquate des établissements d’enseignement, le remboursement intégral des frais de transport pour ceux qui font la navette, la révision des programmes et du contenu des manuels scolaires.



    Budget – Le cabinet de Bucarest examine aujourd’hui le projet d’exercice budgétaire pour l’année à venir, qui devrait être adopté demain. Les discussions partent des propositions déjà formulées relatives aux indicateurs macroéconomiques pour 2014, à savoir une croissance économique de 2,2%, une inflation de 2,2% et des investissements estimés à 6% du PIB. Aujourd’hui encore, l’Union Sociale-Libérale, au pouvoir, doit débattre de la variante finale du projet législatif portant sur la décentralisation sur lequel le gouvernement engagera sa responsabilité.



    Chômage – Le président de la Roumanie, Traian Basescu, a déclaré qu’en dehors des mesures nationales mises en place pour combattre le chômage des jeunes, il est essentiel que l’Europe transmette un message politique d’appui à la mobilité pour que la jeunesse puisse bénéficier d’opportunités en matière de formation et d’embauche. Le chef de l’Etat roumain, qui a participé mardi à Paris au sommet consacré au marché de l’emploi pour les jeunes, a affirmé que Bucarest soutient l’importance de l’effacement des barrières actuelles à la mobilité des travailleurs et celle de prévenir la diffusion de messages alimentant artificiellement les craintes liées à la libre circulation de la main d’œuvre dans l’UE.



    Classement – Ionuţ Budişteanu, le jeune roumain de 19 ans qui a utilisé «l’intelligence artificielle pour créer un modèle viable pour une voiture auto-conduite à faible coût» est 9e sur les 16 adolescents les plus influents au monde en 2013, selon le classement établi par la revue Time. Les jeunes figurant sur cette liste sont devenus célèbres grâce à leurs exploits dans les domaines les plus divers, dont littérature, science, activisme, mode, sport et spectacles. En tête de liste on retrouve la chanteuse néo-zélandaise Lorde, 17 ans. Time note que l’invention de Ionuţ Budişteanu, qui fait actuellement ses études supérieures en Roumanie, lui a valu le premier prix, d’une valeur de 75.000 dollars, lors de la Foire Intel des sciences et de l’ingénierie organisée en mai dernier à Arizona, aux Etats-Unis.



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