Tag: emploi

  • 26.09.2024 (mise à jour)

    26.09.2024 (mise à jour)

    Classement – Brasov, au centre de la Roumanie, est considérée comme la ville la plus attrayante du pays, selon l’indice d’attractivité urbaine de l’Institute for Visionary Cities. Elle est suivie par Cluj-Napoca et Oradea, toutes deux situées dans le nord-ouest. Le classement est complété par Sibiu, dans le centre, et Timișoara, dans l’ouest, Constanța, dans le sud-est, et la capitale Bucarest. L’étude évalue l’intention de déménager et la perception générale de la qualité de vie, du point de vue des habitants des grandes villes comme de celui des non-résidents. Elle note que les possibilités de loisirs se sont révélées être le facteur le plus important dans les arguments des personnes interrogées, l’emportant sur les facteurs traditionnels tels que les emplois bien rémunérés et les infrastructures, qui arrivent en deuxième position, suivis par la capacité de la ville à encourager la créativité et l’innovation.

     

    Formation – Les représentants des entreprises roumaines déplorent que malgré les investissements qu’ils réalisent dans la formation en alternance, une grande partie des jeunes Roumains partent ensuite travailler à l’étranger. Feliciu Paraschiv, vice-président de l’Association nationale des petites et moyennes entreprises de Roumanie, a déclaré que, dans ce contexte, rien ne garantit que ceux qui soutiennent financièrement un étudiant pendant 2 à 3 ans bénéficieront également de l’expertise acquise par l’apprenant et que, dans l’état actuel des choses, les entrepreneurs roumains se contentent de former les futurs employés des pays plus développés. M. Paraschiv estime que les établissements d’enseignement doivent être davantage connectés aux besoins réels de l’économie et souligne la nécessité de modifier la perception publique de certaines professions afin de les rendre plus attrayantes pour les jeunes.

     

    Danube – Les inondations du Danube devraient concerner la Roumanie entre les 2 et 3 octobre, lorsque le débit du fleuve, combiné aux précipitations et aux eaux des affluents, atteindra un maximum de 9 500 mètres cubes par seconde, a annoncé le directeur général de l’Administration nationale roumaine des eaux, Sorin Lucaci. Le Département des Situations d’Urgence a déclaré qu’il était déjà prêt avec des mesures qui seront mises en place et adaptées aux nouvelles conditions générées par les fortes averses annoncées pour la fin de cette semaine. Le chef du DSU, Raed Arafat, a déclaré à l’issue de la réunion opérationnelle du gouvernement de ce jeudi que, si la situation l’exigeait, la population sera informée, notamment par le biais de messages RO-ALERT, et les administrations locales ont été invitées à identifier les personnes vulnérables et à envisager de les évacuer en temps utile. Les météorologues ont prévenu que de fortes pluies commenceraient dimanche dans l’ouest de la Roumanie, avec des précipitations atteignant 60 à 80 litres par mètre carré. Jusqu’à présent, le Danube a provoqué d’importantes inondations dans les pays qu’il traverse, alors que l’Europe est balayée par le cyclone Ashley, qui a apporté des températures glaciales, des vents violents et de fortes précipitations.

     

    Emplois – La Roumanie devient de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers, selon une étude de la Civil Society Development Foundation. Les pays d’origine de la plupart des travailleurs étrangers sont le Népal, la Turquie, l’Italie, la Moldavie, le Sri Lanka et l’Inde. Cette main d’œuvre travaille dans la construction, les services HoReCa et le commerce de détail, et 80 % d’entre eux sont des ouvriers non qualifiés, selon l’Inspection générale de l’immigration. L’intégration des travailleurs étrangers n’est pas facile, mais elle est importante pour la croissance économique de la Roumanie, a déclaré Ramona Chiriac, chef de la représentation de l’Union européenne à Bucarest. Selon cette dernière, les travailleurs étrangers en Roumanie sont confrontés à des barrières linguistiques ainsi qu’à des abus de la part des employeurs. À cette fin, des représentants de plusieurs ministères collaborent à l’élaboration d’un cadre législatif destiné à aider les immigrants, a déclaré la chancellerie du Premier ministre roumain. L’objectif est de renforcer les institutions de contrôle de l’État, telles que l’inspection du travail, afin de garantir aux immigrants des conditions de travail décentes, une bonne rémunération et une protection contre la traite des êtres humains. En 2023, le nombre de contrats de travail individuels de travailleurs étrangers en Roumanie s’élevait à 200 000.

     

    UE – La Commission européenne a ouvert deux procédures d’infraction à l’encontre de la Roumanie et demande à être informée de l’état de mise en œuvre de deux directives. Les procédures d’infraction concernent 26 États membres, à l’exception du Danemark. Le premier cas concerne l’obligation pour Bucarest de transposer dans le droit roumain les nouvelles règles de l’UE qui simplifient les formalités administratives liées à l’autorisation des projets d’énergie renouvelable. La Commission a envoyé une lettre de mise en demeure parce que le pays n’a pas entièrement transposé la directive avant novembre 2023. La Roumanie, ainsi que 25 autres États notifiés, aurait dû la transposer avant le 1er juillet 2024. La deuxième lettre de retard, reçue par 17 États membres au total, concerne la non-transposition des amendements européens à trois directives. Il s’agit de la loi sur la transparence, de la directive comptable et de la directive sur l’audit. Parmi les changements les plus importants figurent ceux qui obligent les grandes entreprises ou les entreprises cotées en bourse à publier des informations sur les risques sociaux et environnementaux auxquels elles sont confrontées et sur la manière dont leurs activités affectent les personnes et l’environnement. Le délai de transposition expirait le 6 juillet 2024. Dans les deux cas, la Roumanie dispose à présent de deux mois pour transposer les directives et les notifier à l’exécutif européen.

     

    Tennis – Victoire pour la joueuse roumaine de tennis Irina Begu au tournoi WTA 1000 de Pékin. Dans son premier match de cette compétition elle a vaincu jeudi la Chinois Ye-Xin Ma. Sa prochaine adversaire sera la Russe Mirra Andreeva, tête de série n° 17,  qualifiée directement au second tour. Toujours à Pékin, la Roumaine Jacqueline Cristian s’est imposée devant la Hongroise Ana Bondar, alors que sa compatriote, Gabriela Ruse, venue des qualifications, s’est inclinée face à la Chinoise Sijia Wei

     

    Météo – Nous avons du beau temps ce jeudi en Roumanie, avec des températures beaucoup trop élevées pour cette période de l’année. Les maxima de la journée vont de 23 à 32 degrés. Le ciel est un peu couvert sur les montagnes et le nord-ouest. Il fait beau à Bucarest aussi avec 30 degrés aujourd’hui.

  • Roxana Mînzatu, vice-présidente de la CE

    Roxana Mînzatu, vice-présidente de la CE

    Roxana Mînzatu, vice-présidente de la Commission européenne

     

    Après plusieurs ajournements sur toile de fonds de négociations plutôt tendues, la cheffe de la CE, la conservatrice allemande Ursula von der Leyen, a présenté mardi l’équipe qui formera le nouvel Exécutif communautaire. Pour la première fois depuis son adhésion, la Roumanie obtient un fauteuil de vice-président de la CE, à occuper par l’actuelle députée sociale-démocrate, Roxana Mînzatu. Ministre éphémère des Investissements et des projets européens, à Bucarest, entre juin et novembre 2019, Roxana Mînzatu sera à Bruxelles commissaire aux Compétences et à l’Education, à l’Emploi, aux Droits sociaux et à la Démographie.

     

    Un accent mis sur la compétitivité du marché d’emploi de l’UE

     

    A son avis, le domaine attribué à la Roumanie cette fois-ci, dont notamment le marché de l’emploi, est essentiel pour la compétitivité de l’UE. Roxana Mînzatu :

    « On ne peut pas parler de compétitivité européenne, sans penser aux gens.  Quelle compétitivité, si l’on n’a pas suffisamment de travailleurs dans toutes les industries et pour toutes les technologies ? Quelle compétitivité, si on est confrontés à la pauvreté et aux conflits sociaux, si les jeunes n’ont pas d’emplois adéquats à leurs habiletés ? »   

     

    A son tour, la présidente de la CE, Mme von der Leyen, estime que la compétitivité économique reste une des priorités de l’UE, aux côtés d’un modèle social et sécuritaire équilibré.

     

    Un Exécutif européen sous le signe de l’équilibre

     

    En choisissant sa nouvelle équipe, elle a aussi insisté sur l’égalité de genre. Par conséquent, sur les 27 portefeuilles de commissaire européen, 11 seront détenus par des femmes et 16 – par des hommes. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, afin d’équilibrer la balance, pour les 6 postes de vice-président de l’Exécutif communautaire, 4 femmes et 2 hommes ont été nommés. Et c’est toujours au nom de l’équilibre, que 3 vice-présidents proviennent de l’Europe de l’Est et les 3 autres – d’Europe occidentale.

     

    Dans cette distribution des postes de la future CE, certains commentateurs voient également le besoin d’Ursula von Der Leyen de s’assurer 2 tiers des votes nécessaires au PE. C’est la raison pour laquelle un poste de vice-président a été accordé aux radicaux de droite du groupe des Conservateurs et réformistes européens qui ne font pas partie de la coalition majoritaire qui réunit, elle, les Populaires, les Socialistes et les membres de Renew Europe.

     

    Des réactions à Bucarest

     

    A Bucarest, le chef de file du Parti Social-Démocrate dont Roxana Mînzatu fait partie, le premier ministre Marcel Ciolacu, estime que par cette nomination la Roumanie devient « une partie de la prise de décisions au sein de l’UE ». Et d’ajouter que la future commissaire roumaine sera en charge non seulement de l’Education, mais aussi des politiques sociales et des programmes de financement de celles-ci, à savoir du Fonds social Européen ou encore le Fonds pour le Climat.

     

    L’opposition parlementaire de Bucarest estime quant à elle qu’un portefeuille vraiment important pour la Roumanie aurait été un du domaine économique.

     

    Enfin, les journalistes de la presse roumaine esquissent un sourire constatant que nos voisins hongrois, fameux pour leur fronde contre Bruxelles, ont reçu le portefeuille de la Santé et du bien-être animal, soit „le portefueille que personne ne voulait”.   (trad. Valentina Beleavski)

  • L’industrie de l’hôtellerie en quête de jeunes travailleurs

    L’industrie de l’hôtellerie en quête de jeunes travailleurs

    Le développement du tourisme en Roumanie et les
    progrès majeurs faits durant les dernières années ont aggravé la crise du
    personnel dans ce domaine. Le besoin d’embaucher davantage de personnel, mais
    aussi la pénurie dans ce secteur, ont poussé la Fédération de l’Industrie
    hôtelière à organiser une journée portes ouvertes dans l’industrie de l’horeca,
    afin d’attirer les jeunes vers les métiers du secteur. Plus concrètement, le
    but des organisateurs a été de permettre à un nombre plus important de jeunes de
    suivre des stages pratiques dans les hôtels roumains, et de développer les
    systèmes de formation en alternance dans ce domaine. En Roumanie, l’alternance
    est synonyme partenariat entre les différents secteurs économiques et les lycées
    techniques en vue d’embaucher les diplômés au plus vite dans des entreprises du
    secteur. Quelle est la situation de la
    main d’œuvre dans le tourisme et comment coopèrent le secteur de l’hôtellerie
    et les institutions d’enseignement ? Réponse avec Camelia Ghetau,
    représentante du Centre national de développement de l’enseignement professionnel
    et technique :




    « Le nombre
    de places disponibles dans les centres de formation aux métiers du tourisme et de
    l’alimentation publique qui soutiennent le secteur de l’hôtellerie, reste
    important et supérieur au nombre d”inscriptions. Et pourtant, il est l’un des secteurs de
    l’enseignement professionnel avec l’un des taux les plus élevés d’inscrits,
    soit 82,9%. Le domaine conserve toutefois un taux de 17% de places à pourvoir.
    Il faut donc que le système d’éducation et le milieu économique réussissent à
    attirer des élèves pour compléter toutes les places que le Ministère de
    l’Education met à la disposition dans le domaine de l’hôtellerie et de la
    restauration. Hormis cela, le ministère de l’Education et le Centre national de
    développement de l’enseignement professionnel et technique sont ouverts à
    toutes les offres et les propositions. Si les opérateurs économiques du secteur
    constatent que les formations que nous développons aujourd’hui ne sont plus
    adaptées aux évolutions du secteur, alors nous sommes prêts à intervenir pour
    les mettre à jour et les moderniser. Il n’y a aucun problème en ce sens,
    puisque nous disposons d’un instrument très flexible appelé « Le registre
    national des qualifications professionnelles » qui permet à tout moment
    d’introduire de nouvelles formations ».




    Quel est le
    point de vue des potentiels employeurs du tourisme ? Marius Băzăvan, manager d’une chaîne d’hôtels et membre
    du Comité directeur de la Fédération des hôteliers, affirme que la formation
    des jeunes dans les métiers de l’Horeca est aussi un devoir des entreprises du
    secteur. Avant même les « Journées portes ouvertes », Marius Băzăvan
    déclarait :




    « Nous devons nous rendre compte qu’en l’absence de
    jeunes bien formés, il est impossible d’avoir à l’avenir un tourisme qui répondent
    aux exigences que nous envisageons. Le tourisme roumain se développe à vitesse
    grand V, mais nous avons besoin de personnes expérimentées d’une part, mais
    aussi de jeunes impliqués, bien formés et investis. Cette interaction qu’est la
    Journée portes ouvertes nous aide à mieux comprendre quels sont leurs besoins,
    quelles sont leurs attentes, car il est très important qu’ils soient informés
    lorsqu’ils choisissent leur métier et leur orientation. Nous, les
    professionnels du secteur, nous soutenons ces formations. C’est la deuxième
    génération d’enseignement en alternance que nous finançons. Il s’agit de deux
    classes de chefs cuisiniers et de serveurs, accueillant 14 élèves chacune.
    Notre entreprise a mis à disposition nos sites de Baile Herculane, dans le
    sud-ouest, parce que dans toute la région il n’y a qu’un seul lycée qui propose
    des formations de technicien du tourisme. Plus précisément, nous avons choisi
    de louer deux cars et de faire de cette action un petit voyage. Les élèves
    viennent de Craiova et se dirigent vers Baile Herculane. Ils passent une
    journée là-bas, où les hôtels proposent des ateliers thématiques pour que les
    élèves puissent voire précisément ce qui se passe dans un département de
    marketing et de ventes, un côté moins visible de ce métier, mais tout aussi
    beau. Nous encourageons ces actions et nous allons sans nul doute nous
    concentrer sur l’interaction avec les jeunes qui trouveront une place dans
    cette industrie. »




    Quel point de vue
    partagent les personnes visées par cette « Journée portes ouvertes de
    l’industrie de l’HORECA » ? voici deux témoignages :




    « Je m’appelle Marin Cristian Alexandru. Je
    travaille dans l’Horeca, surtout en cuisine. Je trouve que c’est une excellente
    idée. Cela permet en effet d’ouvrir de nouveaux horizons, et cela pousse les
    enfants à être plus créatifs, plus disciplinés, plus ouverts que s’ils n’avaient
    qu’un enseignement théorique à l’école. Pour ma part, l’alternance m’a beaucoup
    aidé à être plus discipliné et plus créatif. »




    Sa camarade complète :




    « Je m’appelle Cosmina. Les stages pratiques et
    le tourisme sont pour moi ce que l’on fait de mieux. Ils m’ont permis de
    découvrir de nombreux avantages et d’élargir mon horizon. Tout ce que j’ai
    appris au cours de ces trois années en alternance m’a beaucoup aidée et m’a
    permis de me rendre compte de ce que je désirais vraiment. J’aimerais vraiment
    devenir directrice d’un hôtel. C’est pour moi un très beau métier. »





    Puisque l’éducation a
    besoin d’enseignants et d’élèves pour exister, les professeurs des
    établissements de formation en alternance ont tout intérêt à attirer les jeunes
    dans les secteurs de l’hôtellerie, comme l’explique la professeur Larisa Ilea :




    « Je
    fais partie de la première génération a avoir bénéficié de la formation en
    alternance, qui a rendue possible grâce aux portes ouvertes du secteur de
    l’Horeca de Bucarest et du reste du pays. Au fil de mon parcours, j’ai pris
    conscience que nous pouvions faire beaucoup. C’est pour cette raison que nous
    travaillons d’une part comme professeurs de tourisme, dans le cadre d’une
    association de professeurs de ce secteur, et d’autre part que nous faisons
    partie de l’association des lycées des
    secteurs de l’hôtellerie et du tourisme de Roumanie. Cette association a
    vu le jour sur l’initiative de la Fédération Hôtelière de Roumanie. Nous
    formons ensemble un partenariat solide afin de valoriser les métiers du
    tourisme. L’objectif est aussi de pouvoir offrir au domaine de l’Horeca une
    main d’œuvre compétente, formée dès l’âge de 15 ans et qui poursuivra sa
    formation tout au long de sa vie professionnelle, car le tourisme est un
    secteur qui évolue sans cesse. Tous les six mois il faut apprendre quelque
    chose de nouveau. »




    Le manque de main
    d’œuvre se fait de nouveau sentir en Roumanie après la levée des restrictions
    imposées par la pandémie. Il est plus fort que jamais dans le domaine du
    tourisme, où la précarité de l’emploi et les bas salaires en ont poussé
    beaucoup à se reconvertir, dans d’autres domaines ou dans d’autres pays. Afin
    de relancer le tourisme en Roumanie et de répondre à la demande, le secteur de
    l’hôtellerie doit aussi être en bonne santé. Et pour ce faire, il doit
    recruter. (Trad : Alex
    Diaconescu & Charlotte Fromenteaud)



  • Démissions et réajustements sur le marché du travail roumain

    Démissions et réajustements sur le marché du travail roumain

    La
    deuxième année de la pandémie, 2021, a été le théâtre d’un phénomène inhabituel
    voire inattendu sur le marché du travail : une vague importante de
    démissions. L’expression « the great resignation » (la grande
    démission) est apparue aux Etats-Unis, et le phénomène s’est répandu dans le
    reste du monde. La Roumanie n’a pas été épargnée. Un récent sondage prouve que
    cette vague est bien arrivée jusqu’à chez nous, comme nous l’explique Raluca
    Dumitra, manager en communication au sein d’une plateforme en ligne pour la
    recherche d’emplois.




    « Les
    candidats sont moins enclins à faire des compromis. Dans une étude récente faite en début
    d’année, 21 % des personnes interrogées déclaraient être prêtes à démissionner
    sans garantie d’avoir trouvé un autre travail. C’est un pourcentage assez
    élevé, que les employeurs devraient garder à l’esprit, surtout maintenant que
    les restrictions liées à la pandémie ont été levées. Beaucoup d’entreprises
    vont probablement vouloir faire revenir leurs employés dans les bureaux, alors
    que les candidats vont exiger davantage de flexibilité dans leur emploi du
    temps. C’est un facteur dont il faudrait tenir compte et garder aussi à
    l’esprit que faire revenir trop brusquement les employés au bureau pourrait
    pousser les salariés à démissionner. L’optimisme inébranlable des candidats est
    aussi intéressant. 75 % d’entre eux environ estiment pouvoir retrouver du
    travail en moins de trois mois. C’est énorme, et cela s’explique très
    simplement : la Roumanie fait face à un déficit chronique de candidats. Les
    plus qualifiés trouveront donc facilement un travail qui corresponde à leurs
    attentes en moins de trois mois. »





    Petru
    Păcuraru, directeur d’une entreprise spécialisée dans la formation en
    Ressources humaines, confirme l’existence de ce phénomène et en explique
    l’origine :




    « L’une des
    raisons, c’est l’incertitude qui a régné tout au long de l’année 2020. Peu ont
    pris le risque de changer de travail durant cette période. Ce qui explique que
    cela se soit reporté sur l’année 2021. 2020 est l’année avec le taux le plus
    bas de démissions et de changement de travail de l’histoire de l’humanité. Un
    second facteur est le retour au travail dans les bureaux. Beaucoup se sont
    habitués au télétravail à tel point qu’aujourd’hui il s’est transformé en
    critère essentiel dans les recherches d’emploi. J’ajouterais un troisième
    facteur : en dépit des problèmes économiques, beaucoup investissent leur
    argent dans des choses qui coûtent cher. Or, en période de crise, beaucoup se
    sont interrogés sur ce qui comptait vraiment à leurs yeux. Ainsi, certains qui
    gagnaient bien leur vie et n’osaient pas changer par crainte de perdre de
    l’argent ont fini par trouver le courage de partir pour se rapprocher de
    métiers moins lucratifs, mais qui leur plaisaient davantage. »





    Petru
    Păcuraru reconnaît toutefois que ceux qui osent franchir le pas, en
    démissionnant sans avoir aucun filet de sécurité, ont souvent un statut
    financier et professionnel supérieur à la moyenne :




    « Je pense qu’en se penchant sur la
    démographie, on observera très certainement que ceux qui osent franchir le pas
    ont entre 30 et 35 ans et ont un niveau de vie et de formation supérieurs à la
    moyenne. Et lorsqu’ils choisissent de démissionner, ils n’ont parfois même pas
    encore de piste pour un nouveau travail. Prenons l’exemple de ceux qui
    travaillent à un rythme effréné et qui sont constamment sous pression, ce qui
    peut les conduire à l’épuisement. Leur décision de démissionner n’est pas liée
    au fait d’avoir trouvé autre chose ailleurs, mais plutôt à l’instinct de
    survie. »





    A
    première vue, la volonté de démissionner sans avoir de plan B peut être
    interprétée comme un excès d’optimisme. L’évolution récente du marché du
    travail semble donner raison à ceux qui sont convaincus qu’une meilleure
    opportunité professionnelle va se présenter. Nous retrouvons à nouveau Raluca
    Dumitra :




    « Le mois dernier par exemple, on
    dénombrait 38 000 nouveaux postes à pourvoir sur notre plateforme, soit 13 % de
    plus que le mois précédent. Or cette période correspond au début de la guerre
    en Ukraine. On peut donc conclure que les gens choisissent de changer de
    travail, même dans des contextes difficiles. Nous recevons environ 900 000
    candidatures par mois. Le nombre de démissions est donc constant et s’explique
    par le désir des candidats de trouver un meilleur emploi. Le nombre de
    candidatures est toutefois en baisse si l’on compare avec les chiffres de
    l’année dernière couvrant la même période. Mais c’est normal puisque l’année
    dernière nous avons enregistré un nombre record de dépôts de candidature. A la
    même époque l’année dernière, le marché du travail n’était pas aussi favorable
    aux candidats. A l’époque, les employeurs étaient en position de force. Un
    autre aspect important doit être pris en compte : 8 Roumains interrogés sur 10 affirmaient vouloir
    prioritairement démissionner et assuraient avoir déjà commencé à chercher autre
    chose. Cela se reflète aussi dans le nombre élevé de candidatures que nous
    recevons constamment. »





    Il est clair que certains secteurs
    recrutent plus que d’autres. C’est le cas par exemple de la vente au détail,
    des transports, de l’hôtellerie-restauration ainsi que des centres d’appel et
    du domaine de l’informatique. Raluca Dumitra estime donc que le marché du
    travail va rester dynamique, malgré la pandémie et la guerre en Ukraine.




    « La comparaison avec le phénomène de
    démission observé aux Etats-Unis n’est pas pertinente. Je ne pense pas que nous
    en arrivions là, ce n’est pas la même culture, ni la même mentalité. Mais les
    Roumains sont de plus en plus conscients qu’il est facile de trouver du
    travail, même dans un contexte de guerre ou de pandémie. Cela les rend plus
    confiants, même s’ils n’ont pas toujours de plan B. Le nombre important
    d’offres d’emploi va bientôt conduire à une vague de démissions. Il est certain
    que tout ceci est à replacer dans le contexte géopolitique actuel. Même la
    signature d’un armistice entre l’Ukraine et la Russie ne changera pas la
    dynamique actuelle du marché du travail. Par conséquent, nous allons assister à
    une vague de démissions de plus en plus importante »,
    a estimé notre interlocutrice Raluca Dumitra, manager
    en communication au sein d’une plateforme en ligne pour la recherche d’emploi. (Trad :
    Charlotte Fromenteaud)

  • AUF – Les jeudis de la francophonie

    AUF – Les jeudis de la francophonie

    La Direction Europe
    centrale et orientale de l’Agence universitaire de la Francophonie et la
    Bibliothèque Centrale Universitaire Carol I lancent un cycle de conférences en
    français! Pensées
    pour les étudiants des filières francophones universitaires, elles sont
    ouvertes à tous les francophiles

    Chaque dernier jeudi du mois,
    des professionnels de milieux variés présenteront leur environnement de
    travail, leurs liens avec la francophonie et les opportunités existantes pour
    les étudiants et jeunes professionnels. Ces conférences se veulent un lieu de
    rencontre et de discussions entre le milieu socio-économique, culturel,
    diplomatique et les jeunes.


    La première conférence
    aura lieu jeudi 26 mai à 17h, dans l’Amphithéâtre de la BCU, en présence de Mme Monica Jiman (CCSO de Pentalog) et Mme
    Adela Jansen (Board advisor et associate professor, Druid).

    On vous y attend nombreux!

  • 18/04/2022 (mise à jour)

    18/04/2022 (mise à jour)

    Gouvernement — Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, a réitéré ce lundi qu’en cas de crise, comme celle que traverse actuellement la Roumanie, l’unique solution, ce sont les investissements privés. Le rôle du gouvernement est de les appuyer par des politiques publiques visant à assurer la stabilité et le développement économique. Dans une interview à la Radio publique roumaine, il a souligné que pour assurer la stabilité, il faut que le milieu des affaires soit soutenu par des politiques gouvernementales. Le premier ministre a précisé que les institutions financières internationales confirmaient que les solutions de l’Exécutif de Bucarest ont été et seront les plus adaptées. M Ciucă a également déclaré qu’en 2022, la Roumanie avait le budget d’investissements le plus élevé des 30 dernières années — soit quelque 18 milliards d’euros.



    Diplomatie — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a eu, lundi, un entretien téléphonique avec le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Antony Blinken, afin de discuter des conséquences de l’agression militaire illégale de la Russie contre l’Ukraine et des efforts alliés de gérer la situation créée et d’y répondre de manière appropriée. Selon un communiqué du ministère, les deux responsables ont également parlé des modalités concrètes d’aider l’Ukraine et des aspects relevant de la coopération bilatérale dans le cadre du Partenariat stratégique Roumanie — Etats-Unis. Le secrétaire d’Etat américain a adressé à son homologue roumain les remerciements spéciaux de son pays pour le rôle régional assumé et pour toutes les mesures prises par la Roumanie afin de gérer la crise actuelle. Et aussi pour le soutien pluridimensionnel fourni à l’Ukraine et à d’autres partenaires vulnérables de la région, y compris à la République de Moldova. Le chef de la diplomatie de Bucarest a adressé des remerciements pour la décision des Etats-Unis d’accroître leur présence militaire en Roumanie. Il a mis en exergue la nécessité de consolider, à l’avenir aussi, une présence américaine et alliée aussi robuste que possible en Roumanie et sur l’ensemble du flanc est, notamment à la mer Noire.



    Défense — Le ministre roumain de la Défense, Vasile Dîncu, a eu, lundi, une discussion téléphonique avec le secrétaire d’Etat à la Défense des Etats-Unis, Lloyd J. Austin III. Les deux responsables ont parlé des évolutions de la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire dans le contexte de la guerre en Ukraine et des efforts de l’OTAN de renforcer la posture alliée sur son flanc oriental. Un autre sujet à l’agenda, selon un communiqué du ministère — le stade pour rendre opérationnel le groupe de combat allié de Roumanie. Les deux officiels ont exprimé leur préoccupation à l’égard de la situation actuelle d’Ukraine et ont réitéré la condamnation ferme du conflit, des crimes commis à Boutcha et dans d’autres localités, pour lesquels toute la responsabilité incombe à la Russie, selon la source citée.



    Hydrocarbures — Le Sénat de Bucarest débat en procédure d’urgence cette semaine la modification de la loi de l’exploitation des hydrocarbures en haute mer, dite loi offshore. Le projet réglemente l’exploitation du gaz en mer Noire. Aux termes de l’actuelle forme de la loi, en cas de crise énergétique, la Roumanie doit assurer prioritairement son approvisionnement en gaz. Le document assumé par les leaders des partis au pouvoir (PNL, PSD et UDMR) prévoit que 60 % des revenus obtenus suite à l’exploitation du gaz dans le périmètre maritime roumain doivent revenir à l’Etat et le reste de 40 % aux investisseurs. En plus, la Roumanie bénéficiera d’un droit de préemption à l’achat du gaz extrait, et le surplus sera exporté. Le projet établit le même cadre fiscal pour les exploitations sur terre, soit pour les périmètres pétroliers terrestres de profondeur.



    Réfugiés — 87 531 personnes, dont 6 750 ressortissants ukrainiens, sont entrées dimanche en Roumanie via les postes-frontières du pays. Depuis le déclenchement de la crise en Ukraine, plus de 737 000 Ukrainiens sont entrés en Roumanie, dont la plupart ont seulement transité notre pays. Par ailleurs, près de 40 % du total des réfugiés ukrainiens qui ont trouvé un emploi en Roumanie travaillent dans l’industrie, selon le ministère du Travail et de la Protection sociale. En deuxième position se trouve le secteur du BTP, suivi par la restauration et l’hôtellerie. Par ailleurs, les réfugiés ukrainiens exercent en Roumanie des activités de commerce, de services administratifs et des activités de support. Un quart de la totalité des réfugiés ukrainiens qui ont trouvé un emploi en Roumanie se sont fait embaucher à Bucarest. Près de 2 000 ressortissants ukrainiens ont trouvé un emploi en Roumanie après le 24 février.



    Don à l’Ukraine — La Roumanie a fait don à l’Ukraine de 11 ambulances fonctionnelles et complètement équipées, qui seront utilisées pour évacuer les blessés et accorder de l’assistance médicale d’urgence, a annoncé lundi l’Inspection pour les situations d’urgence de Suceava (nord-est). Le département de Suceava accueille le premier centre logistique européen pour la réception, le stockage, la manutention et le transfert de l’assistance humanitaire fournie à l’Ukraine par les Etats de l’UE. Le centre a été ouvert par le Département pour les situations d’urgence, sous l’égide du Mécanisme européen de protection civile.



    Banque centrale — Ces lundi et mardi, la Banque nationale roumaine organise une opération « portes ouvertes », lors du 142e anniversaire de sa création. Les visiteurs auront accès à l’Ancien Palais de la Banque à Bucarest, mais aussi aux succursales territoriales. Ils pourront admirer l’exposition permanente du Musée de la Banque centrale, y compris un lingot d’or de la réserve de l’institution ainsi que deux autres expositions temporaires. L’une est consacrée au centenaire de la naissance du roi Michel Ier, dernier monarque de Roumanie, et l’autre à Ecaterina Teodoroiu, héroïne roumaine de la Grande Guerre. Elle est la première femme à apparaitre sur un billet de banque de Roumanie, celui de 20 lei, sorti le 1er décembre dernier.



    Fêtes — Pour les chrétiens orthodoxes majoritaires en Roumanie et les catholiques de rite grec, c’est le premier jour de la Semaine sainte, celle qui précède Pâques. C’est une semaine de prières et de messes spéciales qui commémorent la Passion du Christ. C’est également la dernière ligne droite des préparatifs avant Pâques, la plus importante des fêtes chrétiennes, durant laquelle la plupart des Roumains nettoient leur maison, font des achats et préparent des plats spéciaux.



  • Soutien à l’économie roumaine

    Soutien à l’économie roumaine

    L’économie roumaine – comme l’économie mondiale – traverse une période difficile, affectée, entre autres, aussi par le conflit russo-ukrainien. Le gouvernement de Bucarest a adopté jeudi les premières mesures de soutien à l’économie, visant notamment le secteur du BTP. 1,77 milliard de lei seront alloués pour couvrir la hausse des prix des matériaux de construction, mais aussi celle de l’augmentation des tarifs de la main-d’œuvre. Selon les statistiques afférentes au mois de janvier, le secteur du BTP contribue avec de 6,6 points de pourcentage au Produit intérieur brut de la Roumanie. Le premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré que les lignes de financement avaient déjà été identifiées :



    « Nous avons besoin de ce secteur pour qu’il soit en mesure d’assumer les autres projets à venir, car nous avons également un large éventail de projets dans le Plan national de relance et de résilience que nous devons réaliser. Pratiquement, dans tout cet ensemble de mesures, il y a deux composantes essentielles : nous investissons dans l’économie, nous maintenons les emplois et nous réussissons à atteindre les objectifs assumés pour développer la Roumanie ».



    D’ailleurs, le ministre du Développement, Cseke Attila, a déclaré qu’il y avait un risque de blocage de certains contrats et même de faillite de certains entrepreneurs. Il a présenté quelques exemples de flambée de prix dans le domaine du BTP. « Le prix du métal a augmenté de 70 % de janvier à mars derniers, le ciment – de 20 %. La main-d’œuvre a également connu des majorations de tarifs ces derniers mois. Et aussi l’électricité, le diesel, le bitume, le fer, le bois, la brique, tous les prix montent depuis un an », a déclaré le ministre du Développement. Cseke Attila a précisé dans quelles situations la mesure d’appui au secteur du BTP sera accordée :



    « Elle s’appliquera également aux contrats qui faisaient l’objet d’une procédure de passation de marché au moment de l’adoption de l’Ordonnance gouvernementale 15 de la fin août dernier. Les contrats dont les marchés publics sont en cours et dont les offres n’ont pas encore été soumises seront ajustés. Elle s’appliquera également aux contrats en cours qui n’ont pas de clause d’ajustement, respectivement à ceux qui ont une clause d’ajustement prévue sur la base de l’Ordonnance 15 de l’année dernière, mais cette clause nouvellement réglementée par l’Ordonnance d’urgence adoptée aujourd’hui couvre mieux les réalités du marché ».



    Par ailleurs, jeudi, feu vert à la réhabilitation de l’infrastructure ferroviaire du port de Constanţa (sud-est), visant à faciliter la prise en charge de flux de fret supplémentaires et le développement du transport multimodal. 200 millions de lei provenant du Fonds de réserve budgétaire à la disposition du gouvernement seront alloués à l’infrastructure ferroviaire. Selon le ministre des Transports, Sorin Grindeanu, cette mesure permettra d’assurer le rythme et la capacité de toutes les activités de transport dans le port.


    (Trad. : Ligia)

  • Aide aux réfugiés

    Aide aux réfugiés

    Au cours des trois semaines qui ont suivi le déclenchement de la guerre en Ukraine, la Roumanie a accueilli plus dun demi-million de réfugiés du pays voisin, et lexode se poursuit. Environ 80 000 dentre eux sont restés sur le territoire national, dont 32 000 sont mineurs. Les contrôles aux postes-frontières se passent sans problème, et les autorités roumaines ne refusent même pas laccès des hommes ukrainiens visés par les dispositions de la loi martiale établie dans leur pays suite à linvasion de larmée russe, a expliqué le ministre de lIntérieur, Lucian Bode :



    « Pour nous, la première priorité, cest de fournir une aide humanitaire à ceux qui ont fui la guerre. Évidemment, les structures du ministère de lIntérieur savent combien il y a dhommes, combien de femmes, combien denfants. Étant donné quà la frontière, ils se présentent avec des documents de voyage valides, lÉtat roumain, la Police aux frontières ne peut pas interdire leur entrée sur le territoire national, même si ce sont des hommes de plus de 18 ans et quils sont soumis à la loi martiale. Vous savez très bien quil y a des exceptions – ceux qui ont trois enfants mineurs, ceux qui présentent des documents médicaux -, mais cette vérification incombe à 100 % à la responsabilité de lÉtat ukrainien. Notre responsabilité à nous, cest quaucun citoyen non contrôlé nentre sur le territoire de la Roumanie. »



    Un grand nombre de réfugiés continuent de franchir les postes-frontières et, une fois arrivés en Roumanie, ils bénéficient de tout le soutien nécessaire – nourriture, hébergement, assistance médicale, transport, accès à léducation pour les enfants ou possibilités demploi pour ceux qui en font la demande. Une ligne téléphonique a été mise à la disposition des réfugiés ukrainiens pour leur permettre de communiquer plus facilement avec le personnel médical dans leur propre langue. LAssociation « Zi de bine » a rendu cela possible en partenariat avec une entreprise qui fournit des services de télémédecine. Et pour gérer plus efficacement les flux de réfugiés, la ligne de chemin de fer Zorleni – Fălciu jusquà la frontière avec la République de Moldova rouvre, a annoncé le ministre des Transports, Sorin Grindeanu. Fermée depuis 2015, elle traverse la rivière Prut et offre une connexion directe avec la gare de Cantemir, un poste-frontière ferroviaire de la République de Moldova. « Ainsi, nous poursuivons nos efforts concrets pour soutenir les réfugiés ukrainiens qui arrivent en Roumanie par la frontière avec la République de Moldova », a expliqué Sorin Grindeanu. Le ministre a également noté que toutes les mesures sont prises pour assurer des corridors de transit qui permettent des connexions efficaces avec dautres villes importantes de Roumanie, mais aussi avec les postes-frontières avec les pays voisins.


    (Trad. : Ligia)


  • Mesures de soutien aux réfugiés

    Mesures de soutien aux réfugiés

    Les partenaires de la Roumanie apprécient unanimement la manière dont les autorités de Bucarest gèrent la crise des réfugiés ukrainiens. Près de 300 000 personnes qui ont fui la guerre déclenchée par la Russie sont entrées en Roumanie jusqu’à présent, et sur le territoire du pays, il y a plus de 80 000 citoyens en provenance d’Ukraine, dont 30 000 mineurs.



    Le sort des réfugiés s’est trouvé à l’agenda des discussions lundi, à Bucarest, entre les chefs des diplomaties roumaine et canadienne, Bogdan Aurescu et Mélanie Joly. La ministre canadienne a remercié la partie roumaine pour ses efforts visant à protéger tous ceux qui ont été forcés de quitter l’Ukraine en raison de l’agression militaire russe, y compris les 600 citoyens canadiens qui ont transité le territoire roumain en toute sécurité. La Roumanie continuera à fournir son soutien aux réfugiés ukrainiens et aux citoyens d’autres États qui viennent d’Ukraine et transitent notre pays, a assuré Bogdan Aurescu :



    « Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien, qui résiste de manière héroïque. Dans le même temps, la Roumanie accorde un soutien substantiel aux réfugiés ukrainiens ainsi qu’aux ressortissants de pays tiers et aux membres des missions diplomatiques, en vue d’une évacuation en toute sécurité d’Ukraine et pour transiter la Roumanie. D’ailleurs, plus de 70 États et deux organisations internationales ont demandé soutien pour leurs citoyens, pour les missions diplomatiques étrangères, et la Roumanie a fait tout son possible pour que leur entrée en Roumanie, leur transit et leur départ vers les pays d’origine se fassent en toute sécurité. »



    Le gouvernement de Bucarest a approuvé une nouvelle série de mesures en faveur des réfugiés. Tous les enfants ukrainiens se trouvant sur le sol roumain, y compris ceux qui ne demandent pas de protection en vertu de la loi relative à l’asile, bénéficieront du droit à l’éducation dans les établissements scolaires du pays dans les mêmes conditions que les enfants d’âge préscolaire et les élèves roumains. Ils auront également droit à l’hébergement gratuit dans les internats scolaires, auront droit à des indemnités de repas ainsi que le droit de recevoir des fournitures scolaires, des vêtements, des chaussures et des livres de classe. Les mesures adoptées par l’exécutif visent également les personnes âgées ou handicapées qui sont arrivées en Roumanie accompagnées ou non accompagnées et qui peuvent demander l’aide des services sociaux.



    Enfin et surtout, les citoyens ukrainiens qui souhaitent travailler ici pourront le faire. Le paquet approuvé par l’exécutif lundi comprend également des solutions pour faciliter l’accès des citoyens ukrainiens au marché du travail roumain, afin qu’ils puissent s’assurer une source de revenus par leur travail. Les citoyens ukrainiens auront la possibilité de prendre un emploi sans avoir besoin d’un visa de séjour à des fins professionnelles. Le cabinet de Bucarest a également approuvé une série de facilités pour les associations non gouvernementales qui soutiennent les dizaines de milliers de réfugiés ukrainiens. La possibilité d’offrir des dons en espèces a été créée via un compte ouvert par l’Inspection générale pour les situations d’urgence, et ces dons seront intégralement déduits des impôts.


    (Trad. : Ligia)

  • Les aînés valent leur pesant d’or

    Les aînés valent leur pesant d’or

    Certains clichés dangereux ont vu le jour dans la société roumaine. Parmi eux, l’idée qu’il est presque impossible de retrouver du travail après 45 ans. Par conséquent, nombreux sont ceux qui, malgré leur mal-être au travail, ne se pressent pas pour trouver un autre emploi, partant du principe que personne ne voudra d’eux. D’autres, sans emploi, et qui ont déjà essuyé plusieurs refus à l’embauche, ont perdu confiance en eux et n’ont plus la motivation de continuer à chercher du travail. Existe-t-il vraiment une malédiction des plus de 45 ans ? Est-ce notre réalité désormais ? Ils ne peuvent pas trouver de travail après cet âge, dans une société qui évolue, il est vrai, à une vitesse vertigineuse ? Quelles qualités et compétences doit présenter un candidat de plus de 45 ans pour espérer se faire embaucher ? Et qu’est-ce qui l’empêche d’avancer ? Raluca Dumitra, Directrice Marketing du groupe eJobs, explique :



    « Il est vrai que les candidats de plus de 45 ans sont ceux qui ont le plus de défis à relever sur le marché de l’emploi. L’une des raisons principales, c’est leur manque d’aisance avec les outils numériques, à la différence des nouvelles générations. Les questions de la flexibilité et de la volonté de sortir de sa zone de confort, de découvrir autre chose, sont aussi moindres chez les candidats de cette tranche d’âge. A l’inverse, il ne faut pas oublier qu’ils présentent aussi de nombreux atouts. Par exemple, leur grande expérience, qu’ils peuvent partager ensuite avec les plus jeunes de leur équipe. Ils ont aussi beaucoup d’endurance et sont très ponctuels. »



    Autrefois, on parlait d’apprentissage sur le tas, littéralement de « voler le métier », en roumain, donc de l’apprendre en regardant quelqu’un qui le pratique. Aujourd’hui on parle d’observation (shadowing, en anglais). C’est du pareil au même : le plus âgé transmet son savoir au plus jeune, et il est d’ailleurs très possible que l’inverse soit vrai aussi. En somme, un employé de plus de 45 ans a plus de chances de conserver son poste (ou d’en trouver un nouveau) s’il est disposé à partager son expérience avec les autres. Après tout, il a lui aussi sûrement « volé » le travail de quelqu’un d’autre pour commencer. Ou plutôt, il a sûrement fait de l’observation. Raluca Dumitra raconte :



    « Il est évident qu’il existe une grande différence en termes de connaissances et d’expérience, et c’est tout naturel, entre les candidats âgés de plus de 45 ans et les plus jeunes. Mais il est possible d’en faire un atout. Il faudrait créer des programmes dans lesquels les plus jeunes feraient de l’observation, pour profiter de l’expérience des plus âgés. Tout le monde pourrait en profiter, les plus jeunes, comme ceux âgés de plus de 45 ans, qui pourraient partager leurs connaissances et ainsi se sentir valorisés au sein de l’entreprise. Et bien sûr, cela représenterait aussi un avantage pour l’employeur. »



    Les candidats de plus de 45 ans présentent aussi des inconvénients. Ils sont souvent plus rigides et certains ne sont pas disposés à revoir leur salaire à la baisse pour un nouvel emploi. Mais voyons ensemble, avec Raluca Dumitra, quels sont les avantages :



    « Les employeurs préfèrent le plus souvent faire appel à des plus jeunes sans expérience, et ce pour des raisons très simples. D’abord, parce qu’ils peuvent les former selon leurs critères, ce qui, pour être honnête, est beaucoup difficile avec les candidats de plus de 45 ans. En effet, plus nous vieillissons, plus il est difficile de faire preuve de flexibilité et de se plier aux attentes des employeurs. D’autre part, il est évident que la question financière entre aussi en compte. Les candidats de plus de 45 ans ont, pour la plupart, des prétentions salariales qu’ils ne veulent pas revoir à la baisse. Il est donc souvent plus rentable pour l’employeur d’embaucher un candidat sur un poste junior avec un salaire moindre, qui sera formé et modelé pour correspondre aux besoins de l’employeur. Bien évidemment, embaucher et former un jeune ne veut pas dire qu’il fera toute sa carrière dans la même entreprise. C’est un risque que l’employeur est prêt à prendre. A l’inverse, on sait que cela représente un risque moindre chez les candidats de plus de 45 ans, car ils sont beaucoup plus stables dans leur choix de carrière. »



    La dernière étude réalisée par eJobs a mis en évidence certains aspects positifs pour la génération des plus de 45 ans. Les voici :



    « Je ne crois pas que 45 ans rime forcément avec difficultés. Il est vrai que ces candidats rencontrent des difficultés lorsqu’il s’agit pour eux de s’intégrer dans une équipe plus jeune. Ils le reconnaissent eux-mêmes. Il est donc évident qu’il existe un conflit générationnel en ce sens, une différence de mentalité qui engendre des problèmes de communication. Dans le cadre de notre étude la plus récente, 42 % d’entre eux ont reconnu ne pas avoir de sujet de conversation en commun avec leurs collègues plus jeunes, et avoir l’impression que c’est à cause de la différence d’âge. C’est encourageant de voir que ces candidats de plus de 45 ans sont prêts à faire ces concessions pour obtenir un meilleur emploi. Près de 45 % d’entre eux affirment être prêts à effectuer une reconversion professionnelle si cela s’avère nécessaire pour l’obtention d’un poste plus intéressant. 16,5 % seraient même prêts à revoir à la baisse leur salaire pour un poste qu’ils considèrent plus prometteur. 8,4 % seraient prêts à partir travailler à l’étranger, et 7 % dans une autre ville de Roumanie. 7 % ont répondu être disposés à apprendre à se servir d’un ordinateur pour travailler. Mais il ne faut pas négliger qu’environ 16 % d’entre eux refuseraient tout compromis, même pour un meilleur poste. »



    L’une des meilleures solutions pour les candidats de plus de 45 ans qui cherchent un travail reste la reconversion professionnelle. Raluca Dumitra ajoute que les Roumains acquièrent ainsi de nouvelles compétences, découvrent un nouvel environnement de travail et gagnent en confiance :



    « Dans l’idéal, il faudrait que de nombreuses entreprises emploient des candidats de plus de 45 ans qui partageraient leur savoir, leurs compétences et leur expérience professionnelle avec les plus jeunes. Tout le monde sortirait gagnant de ce genre de programme. Par ailleurs, j’espère voir de plus en plus de candidats entamer la reconversion professionnelle que 45 % d’entre eux affirment vouloir effectuer. Ils doivent aussi être conscients que leurs compétences sont aussi utiles dans d’autres domaines que le leur. Et surtout, il faut qu’ils comprennent qu’en 2021, le numérique n’est plus un effet de mode, mais bien une condition sine qua non à l’embauche. Ceux qui n’ont pas les compétences numériques nécessaires ont moins de chances que les autres d’être recrutés. Et c’est valable pour toutes les catégories d’âge, pas seulement les plus de 45 ans », a conclu notre interlocutrice, Raluca Dumitra.


    (Trad.: Charlotte Fromenteaud)

  • 18.06.2021

    18.06.2021

    Coronavirus -
    Vendredi,
    la Roumanie a rapporté 70 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 dépistés
    en 24 heures, sur plus de 32 000 tests effectués, ainsi que 6 décès survenus ces 24 dernières heures à cause du coronavirus. Moins de 200 malades de Covid se trouvent
    en soins intensifs. Par ailleurs, le chef de la campagne de vaccination, Valeriu
    Gheorghiţă, a annoncé jeudi que la couverture vaccinale au niveau national
    approchait les 25 % de la population éligible. Les taux de couverture les plus
    importants sont rapportés par Bucarest, avec près de 45 % de sa population
    éligible vaccinée, et Cluj – avec plus de 41 %. Toutefois, l’intérêt pour
    l’immunisation ne cesse de diminuer : de mercredi à jeudi, 29 000 doses
    ont été administrées sur le territoire national, soit moins d’un tiers par
    rapport à la période de pointe de la vaccination anticovid en Roumanie. Depuis
    le début de la campagne nationale, le 27 décembre dernier, plus de 4,6 millions
    de personnes ont été immunisées, dont 4,3 millions sont pleinement vaccinées.
    Selon une récente étude de l’Institut de recherche sur la qualité de vie de
    l’Académie roumaine, même si la plupart des Roumains sont conscients du danger
    que suppose le coronavirus, 2 millions d’entre eux s’opposent à la vaccination
    et 800 000 autres affirment que la pandémie n’existe pas.








    Protestation -
    Le transporteurs de marchandises de Roumanie se proposent de bloquer de manière
    délibérée la circulation sur les principales routes du pays, cet après – midi.
    Ils protestent ainsi contre la décision du ministère des Transports de modifier
    la manière dont est calculée la vignette routière, remplaçant les tarifs par
    différentes périodes de temps avec des tarifs par kilomètre et différenciés
    selon les normes de pollution. Les transporteurs sont aussi mécontents des
    contrôles opérés par les agents du Fisc, selon lesquels les per diem des
    chauffeurs qui font des transports à l’étranger devraient être soumis à
    l’impôt.






    Emploi – En
    Roumanie, au cours du premier trimestre de cette année, le taux d’occupation de
    la population active (15-64 ans) était de 60,8 %, à la baisse par rapport aux
    65,8 % enregistrés l’année dernière, constate l’Institut national de la
    statistique. Le taux d’occupation était plus élevé dans les rangs des hommes et
    en milieu urbain. Durant la période étudiée, la population active de la
    Roumanie comptait quelque 8 millions 100 mille personnes, dont 7,6 millions
    avaient un emploi et 496 000 étaient au chômage. Selon la même étude, le taux
    de chômage au cours des 3 premiers mois de cette année était de 6,1 %.








    Déportation -
    Ce vendredi, la Roumanie marque pour la première fois La Journée des Victimes
    de la Déportation durant le régime communiste. Démarrées en 1944, sur le modèle
    du goulag soviétique, les premières déportations de Roumanie ont visé les
    ethniques allemands accusés de collaborer avec les autorités nazies. Suivit la
    délocalisation des familles des grands propriétaires de terrain, d’usines ou
    d’autres entreprises commerciales. Les paysans qui se sont opposés à la
    collectivisation ont été eux aussi déportés. L’épisode le plus tragique de cette
    mesure répressive remonte au 18 juin 1951, lorsqu’environ 44 000 personnes
    vivant près de la frontière avec la Yougoslavie ont été déportées dans la zone
    appelée le Baragan (dans le sud-est de la Roumanie), dans une des actions les
    plus rapides, les plus secrètes et les plus répressives jamais organisées par
    les autorités communistes. Après 1955, les anciens détenus politiques ont été
    libérés et assignés à résidence forcée dans différentes localités, la plupart
    dans les villages du Baragan déjà construits suite à la déportation de 1951. En
    1967, la déportation des citoyens roumains a été déclarée illégale par les
    autorités communistes elles-mêmes.






    Tennis – Le
    duo roumano-allemand Horia Tecău/Kevin Krawietz joue ce vendredi contre les
    Belges Sander Gille/Joran Vliegen, tête de série n° 6, dans les demi-finales de
    l’épreuve de double messieurs du tournoi de tennis sur herbe de Halle, en
    Allemagne. Favori n° 3 de cette compétition le duo Tecău – Krawietz a déjà joué
    deux finales cette année, l’une à Rotterdam, l’autre à Barcelone.


    Euro 2020 -
    Dans le cadre de l’Euro de foot 2020, l’Ukrane a battu jeudi la Macédoine du
    Nord, dans un match du groupe C accueilli par l’Arène nationale de Bucarest.
    Rappelons-le, la capitale roumaine accueille en première 4 matchs de l’Euro 2020,
    dont 3 dans les groupes et 1 dans les 8e de finale. Plus encore
    toujours en première, notre a deux série d’arbitres dans cette compétition.


    Météo – Le
    temps est toujours instable en Roumanie. Il pleut à verse et des orages sont
    signalés. Par endroits, les précipitations pourraient dépasser les 30, voire
    les 50 l/m². Une vigilance orange à la pluie abondante concerne la moitié est du
    pays où les précipitations pourraient aller de 50 à 80 l/ m². En même temps,
    une alerte jaune à la pluie et à l’instabilité atmosphérique est partout dans
    le pays, sauf l’ouest est le nord-est. Entre temps, les maxima de ce vendredi iront
    de 21 à 33 degrés. Bucarest est sous la pluie et il y faisait 20 degrés à midi.

  • Les Roumains veulent changer d’emploi après la pandémie

    Les Roumains veulent changer d’emploi après la pandémie






    La plus récente étude réalisée par e-jobs, une des
    grandes plateformes d’emploi en ligne du pays, laisse espérer de bonnes choses.
    Beaucoup de salariés veulent changer d’emploi, voire de domaine d’activité à la
    fin de la pandémie, ou ils envisagent même de se lancer dans l’entrepreneuriat.






    Raluca Dumitra, chargée de marketing chez e-jobs, a une
    connaissance approfondie du marché de l’emploi de Roumanie : « C’est
    sûr que les Roumains attendent la fin de la pandémie pour faire les changements
    professionnels qu’ils ont repoussés à cause de l’incertitude ambiante. Selon
    notre sondage le plus récent, 45% des personnes participant à l’enquête
    affirment que la première chose qu’elles veulent faire après la pandémie c’est
    de trouver un nouvel emploi. 11% d’entre eux souhaitent changer aussi le
    domaine d’activité et 9% prévoient de quitter le pays. En plus, la pandémie
    semble avoir donné aux Roumains le courage de lancer leur propre affaire :
    6,5% d’entre eux envisagent de le faire dès que l’économie aura redémarré. 5%
    seulement pensent demander une augmentation de salaire à leur emploi actuel et
    14,5% n’envisagent aucun changement professionnel. »








    La généralisation du télétravail a été bénéfique pour
    certains emplois. Non seulement les spécialistes en informatique n’ont pas
    souffert à cause de la crise, mais le domaine a même connu une croissance
    spectaculaire.






    Raluca Dumitra : « En ce moment, les
    spécialistes en informatique trouvent un emploi avec presqu’autant de facilité
    qu’avant la pandémie, sinon plus. Le secteur continue de recruter massivement,
    car il s’est même développé durant toute cette période. Les choses sont plus
    compliquées pour les travailleurs indépendants et pour les personnes âgées de
    plus de 45 ans, surtout que ces deux catégories ont été les plus touchées par
    la crise. La concurrence pour trouver un emploi reste donc assez rude. »







    La levée des restrictions sanitaires a été bénéfique pour
    les domaines les plus affectés, observe Raluca Dumitra : « Le
    marché de l’emploi est en train de se stabiliser et montre une tendance
    positive. L’offre est similaire avec celle de la même période de 2019. Avec la
    levée des restrictions, les industries fortement touchées par la pandémie
    annoncent leur come-back. De ce fait, nous observons une évolution
    impressionnante de l’offre d’emploi dans l’hôtellerie et la restauration, dans
    l’événementiel et dans les transports. Un marché plus stable rendra la
    recherche d’un emploi plus simple pour les candidats. »






    Pourquoi quitter son employeur, quelles seraient les
    raisons qui pousseraient les gens à changer d’emploi, avec tout le stress que
    cela implique ? Raluca Dumitra, chargée
    de marketing chez e-jobs : « Le salaire reste un facteur de
    décision important pour changer d’emploi. 31% des participants à notre enquête
    ont cité un meilleur salaire comme la principale raison pour changer
    d’employeur. Les deux raisons suivantes sont des opportunités de carrière plus
    importantes et une entreprise plus stable avec 17 et respectivement 12%. La
    reconversion professionnelle est présente elle aussi: 11% des Roumains
    changeraient d’emploi s’ils en trouvaient un dans un autre domaine d’activité.
    La possibilité de déménager à l’étranger ou une meilleure proposition de bonus
    et bénéfices comptent aussi pour 6% dans la motivation des salariés à changer
    de poste. »




    Pour conclure, il est encore trop tôt pour connaître les
    effets à long terme de la crise sanitaire sur le marché de l’emploi, car la
    réalité autour ne cesse d’évoluer. (Trad. Elena Diaconu)

  • Débats sur l’inégalité de genre

    Débats sur l’inégalité de genre

    L’Union
    européenne a beaucoup progressé ces dernières décennies en matière d’égalité
    entre femmes et hommes, malgré des iniquités qui persistent. La Commission européenne considère que les signaux sont
    encourageants, en ce sens qu’un nombre croissant de femmes ont un emploi à l’extérieur
    de leur foyer et qu’elles décrochent de meilleures qualifications. Toutefois,
    de nombreuses femmes travaillent dans des secteurs économiques mal payés, et les présences féminines à des
    postes de décision sont peu fréquentes.

    Or, Bruxelles souhaite que d’ici 2025, l’Europe
    se rapproche davantage de son objectif stratégique, celui de devenir un
    continent de l’égalité homme – femme. Autrement dit, tous les Européens, femmes
    et hommes de tous les âges, devraient pouvoir
    jouir de la liberté de suivre son propre chemin, avoir des chances
    égales de s’épanouir, d’être des citoyens égaux et d’assumer des
    responsabilités, s’ils le méritent. L’UE se propose comme objectifs, entre
    autres, d’éliminer les violences contre les femmes, de combattre les
    stéréotypes de genre, d’éliminer les inégalités de genre sur le marché de
    l’emploi et de garantir une présence égale dans différents secteurs économiques,
    d’éliminer les inégalités salariales, d’éliminer le partage inégal des
    responsabilités familiales et domestiques ou encore d’atteindre l’équilibre de
    genre en politique et dans le processus décisionnel.

    C’est sur cette toile de
    fond qu’a eu lieu à Bucarest la troisième édition du Gala « Women In
    Economy », organisée par la Confédération
    nationale pour l’entrepreneuriat féminin (CONAF). Présente au Gala, la
    ministre roumaine du travail, Raluca Turcan, a déclaré qu’en Roumanie, l’inégalité des chances et la discrimination
    n’étaient pas perçues comme des problèmes pressants. Les femmes semblent avoir
    suffisamment de représentantes de poids dans tous les domaines, et l’accès aux
    opportunités apparaît comme approximativement égal. En fait, si l’on regarde de
    plus près les statistiques fournies par les institutions européennes ou par des
    structures privées, l’on constate que les inégalités existent et qu’elles sont
    importantes. Selon la ministre Raluca Turcan, le Global Mastercard Index des
    femmes entrepreneures montre que seulement 27% des entreprises sont détenues
    par des femmes.

    L’Office européen Eurostat indique, en revanche, que, dans le
    contexte de la pandémie, la présence des femmes en première ligne a été de 80%,
    par rapport à seulement 20% pour les
    hommes. Cela prouve que les femmes sont bien plus vulnérables aux chocs
    provoqués par la crise dans certains secteurs économiques. La Roumanie est une
    société ouverte, qui a enregistré des progrès, mais cela ne rend pas les
    Roumains moins conservateurs, a encore affirmé la ministre roumaine du travail,
    Raluca Turcan, qui est d’ailleurs l’une des deux présences féminines au
    gouvernement de Bucarest, la seconde étant sa collègue titulaire du
    portefeuille de la santé. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Prêts européens pour le marché de l’emploi

    Prêts européens pour le marché de l’emploi

    La Commission européenne s’est mobilisée pour soutenir le marché du travail, alors qu’elle fait face à des défis qui l’ont marquée. Vu que la pandémie de coronavirus a produit d’importantes perturbations économiques, l’exécutif communautaire a élaboré un ensemble de mesures visant à atténuer l’impact négatif de la crise sur le niveau de vie de la population. À cet égard, l’Union européenne a mis en place un instrument de soutien temporaire pour protéger les travailleurs et les emplois. Le programme SURE apporte jusqu’à 100 milliards d’euros de soutien financier à tous les États membres. Cette aide, qui revêt la forme de prêts accordés dans des conditions avantageuses, permettra à ces États membres de faire face à l’augmentation brusque des dépenses publiques engagées pour maintenir l’emploi. Ce soutien financier contribuera à couvrir les coûts directement liés au financement des systèmes nationaux de chômage partiel et d’autres mesures similaires, mises en place en réponse à la pandémie de COVID-19 et destinées aussi aux travailleurs indépendants.



    L’exécutif communautaire a versé la troisième tranche, d’un montant de 8,5 milliards d’euros, du prêt accordé dans le cadre des instruments SURE à cinq États membres. La Roumanie et le Portugal ont reçu trois milliards d’euros chacun, la Belgique – deux milliards, la Hongrie – 200 millions et la Slovaquie – 300 millions d’euros. Le crédit est accordé pour une période de 15 ans, dans les mêmes conditions financières qui ont valu pour la Commission, qui a également emprunté ces montants sur le marché. 16 États membres ont reçu des fonds dans le cadre de cet instrument. De futures tranches de ce soutien financier seront accordées au cours des prochains mois, une fois ces émissions obligataires terminées.



    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué que la Roumanie recevrait quatre milliards d’euros au total, en deux tranches. Le crédit a un taux d’intérêt négatif, ce qui signifie que Bucarest rendra moins d’argent qu’il n’a emprunté. Ursula von der Leyen a déclaré que cet argent encourage les entreprises en bonne santé de Roumanie à ne pas licencier leurs salariés, à les maintenir dans la compagnie, même s’il n’y a pas assez de travail. Elle a expliqué que, par l’intermédiaire de SURE, les salaires seraient subventionnés, et qu’à la fin de la crise, lorsque le marché se redressera et que le personnel qualifié existera déjà dans la compagnie, il pourra prendre des commandes.



    La Commission européenne travaille sur des alternatives pour que les États membres aient accès à l’argent du plan de relance, a déclaré la présidente de l’exécutif communautaire. Le paquet est maintenant bloqué par la Hongrie et la Pologne, qui n’acceptent pas de voir conditionner l’octroi des fonds par le respect de l’État de droit. D’autre part, les obligations émises dans le cadre du programme SURE sont des « obligations à impact social ». Ce cadre donne aux investisseurs dans ces obligations la certitude que les fonds mobilisés serviront vraiment à un objectif social.


    (Trad. : Ligia)

  • Sauver l’HoReCa

    Sauver l’HoReCa

    Le premier ministre Ludovic Orban et le ministre de l’Economie Virgil Popescu ont rencontré ce mercredi les représentants du secteur « hôtellerie-restauration-cafés ». Le but : discuter du plan d’aide de l’Etat qui vise à compenser les pertes de chiffres d’affaires des entreprises du secteur, un des plus touchés par la crise de Covid-19 en Roumanie.

    D’après le ministre de l’Economie, le budget estimé est de 500 millions d’euros et le montant maximal pour une société ne pourra pas dépasser les 800.000 euros. L’Exécutif devrait finaliser au plus tard la semaine prochaine le projet de loi qui détaillera les mesures qui permettront aux entreprises de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme d’accéder au fonds de soutien. Le mécanisme d’aide sera soumis à l’approbation de la Commission européenne et une application devrait faciliter l’accès au fonds.

    Jusqu’à présent, le gouvernement a accordé diverses facilités financières et fiscales, a couvert l’indemnité d’activité partielle ainsi que plus de 41% du salaire de base pour les salariés. Lors des discussions, mercredi, le premier ministre a évoqué la nécessité de prolonger de six mois la possibilité pour les patrons de recourir au chômage partiel pour les salariés dont l’activité a été impactée par la crise sanitaire. De même, au vu de Ludovic Orban, il serait utile d’appliquer des horaires de travail plus flexibles, pour mieux répondre aux besoins du secteur HoReCa. Les consultations entre le gouvernement roumain et les représentants du domaine devraient se poursuivre dans la période à venir.

    Les restaurants sont actuellement fermés en Roumanie à cause du nombre important de contaminations au nouveau coronavirus à travers le pays. Les terrasses ont le droit de rester ouvertes, mais le mauvais temps ne permet plus vraiment de les utiliser. Les statistiques font état de 10.000 restaurants fermés actuellement en Roumanie en raison de la pandémie. En plus, on estime que les six mois à venir seront dramatiques pour l’industrie hôtelière, avec 70-80% des hôtels du pays qui pourraient fermer.

    Les entrepreneurs de l’HoReCa disent avoir subi jusqu’à 80% de perte de chiffre d’affaires et affirment que près de 100.000 personnes, soit la moitié des salariés du secteur, perdront leur emploi d’ici la fin de l’année. C’est pourquoi ils réclament des mesures concrètes de la part de l’exécutif, des mesures qui assurent la survie du secteur dans la période à venir. Les entrepreneurs estiment qu’il faudra attendre l’année 2023 pour retrouver une activité « normale » dans les cafés et restaurants et encore deux ans de plus pour permettre aux hôtels de se redresser complétement.

    Notons qu’une récente enquête, réalisée à la demande de l’Organisation patronale des hôtels et des restaurants de Roumanie (HORA), montre que près de 8 Roumains sur 10 trouvent qu’il faudrait rouvrir les restaurants. (Trad. Elena Diaconu)