Tag: emplois

  • 14.04.2016

    14.04.2016

    Visas – Le ministère roumain des Affaires Etrangères se déclare déçu après l’échec des pourparlers sur l’élimination des visas pour les citoyens roumains qui souhaitent se rendre au Canada. Le Ministère roumain des Affaires Etrangères souligne que le maintien des visas provoque des désavantages évidents et injustifiés par rapport aux autres citoyens européens. La diplomatie roumaine rappelle que les autorités d’Ottawa s’étaient engagées, à maintes reprises depuis 2008, à alléger le régime des visas pour les ressortissants roumains, afin d’assurer la liberté de mouvement pour tous les citoyens européens, sans aucune discrimination. Par ailleurs, la Commission européenne a demandé au Conseil et au Parlement de l’UE de démarrer des débats et d’adopter avant le 12 juillet une prise de position sur l’introduction du régime des visas pour les ressortissants américains et canadiens. La réaction de la Commission européenne intervient sur la toile de fond du refus des Etats-Unis et du Canada d’éliminer le régime obligatoire des visas pour les citoyens de certains Etats communautaires, dont la Roumanie.

    Baromètre – Près de la moitié des Roumains (soit 49,7%) affirment que les Etats-Unis sont le principal allié de leur pays en cas de menace contre la sécurité nationale, selon un baromètre sociologique, dont les résultats ont été rendus publics aujourd’hui. En deuxième position et après un écart considérable se trouve l’Allemagne, avec 9,2% des options et la France avec 4,5%. Selon les auteurs de l’étude, « le choix des Roumains est tout à fait normal, vu que la Roumanie a conclu avec les Etats-Unis un partenariat stratégique et que Washington a renforcé sa présence militaire dans la région après le début de la crise en Ukraine ». Pourtant, les pays les plus sympathisées par les Roumains, sont ceux qui constituent des destinations de l’immigration roumaine – 83,5% pour l’Italie, 83% pour l’Espagne et 82,3% pour le Royaume-Uni. La République de Moldova est le pays le plus sympathisé parmi les voisins de la Roumanie, puisqu’elle a été identifiée ainsi par 71,1% des personnes interviewées. Seuls 27,9% des Roumains déclarent avoir des sentiments plutôt positifs envers la Russie, et les pays que les Roumains regardent avec le moins de sympathie sont la Syrie, avec 17,5% et l’Iran, avec 16,5%.

    Droits de l’Homme – En Roumanie, les plus connues transgressions des droits de l’Homme sont liées à la discrimination systématique des Roms, le mauvais traitement des détenus et les conditions dans les prisons qui ne répondent pas aux normes internationales. C’est la conclusion du Rapport du Département d’Etat des Etats-Unis relatif au respect des Droits de l’Homme dans le monde. Le document remarque également, dans le chapitre consacré à la Roumanie, des déclarations et des articles antisémites publiés dans la presse ou des opinions racistes, xénophobes et nationalistes diffusées sur Internet. Les auteurs du rapport mentionnent le fait que la Direction nationale anticorruption a continué les investigations des cas de corruption à haut niveau. Même si les lois roumaines garantissent le respect des Droits de l’Homme, les autorités ne les appliquent toujours pas d’une manière efficace, conclut le document.

    Famille royale – La princesse Margarita, dépositaire de la Couronne de Roumanie, est actuellement en Suisse où se trouve également son père, le Roi Michel Ier, dernier chef d’Etat de la seconde guerre mondiale encore en vie. Selon un communiqué de la Maison royale de Roumanie, Michel Ier se trouve à sa résidence privée, sous soin médical permanent après une hospitalisation à la mi-mars dans une clinique suisse. Diagnostiqué avec deux formes sévères de cancer, le Roi avait annoncé son retrait de la vie publique. Tous ces projets personnels avaient été confiés à la princesse Margarita. Le 23 août 1944, le Roi Michel a décidé de l’arrestation du Maréchal Antonescu, celui qui dirigeait de facto l’Etat roumain, a sorti la Roumanie de son alliance avec l’Allemagne nazie et l’entrée dans le camp des Alliés. De l’avis des historiens, cette décision a raccourci la guerre d’au moins six mois et sauvé plusieurs centaines de milliers de vies. Trois ans plus tard, lorsque le pays était pratiquement sous occupation militaire soviétique et dirigé par un gouvernement communiste fidèle à Moscou, le Roi a été obligé à abdiquer et à s’exiler en Occident. Il a pu rentrer en Roumanie après la Révolution anticommuniste roumaine de 1989.

    Emplois – Le nombre des immigrants roumains officiellement enregistrés au Royaume-Uni a considérablement augmenté, selon une étude réalisée par l’Observatoire de la migration de l’Université d’Oxford et citée par les agences de presse. Celui-ci a dépassé les 220 mille, alors qu’en 2011 seulement 80 mille roumains étaient enregistrés au Royaume Uni. Sur cette toile de fond, le rapport constate qu’en moyenne les salaires au Royaume Uni sont plus de quatre fois supérieures à ceux de Roumanie. Les auteurs de l’étude affirment également qu’en général le taux des ressortissants des pays du sud et de l’est de l’Europe qui travaillent au Royaume uni a considérablement augmenté, notamment en raison des opportunités offertes par le marché britannique de l’emploi, beaucoup plus alléchantes que celles de leurs pays d’origine.

    Tennis – Le double Horia Tecau (Roumanie) et Jen Julien Rojer (Pays Bas) rencontrera aujourd’hui la paire Henri Kontinen (Finlande) / John Peers (Australie), dans les huitièmes du tournoi de Monte Carlo. Au cours de la même compétition, le double Florin Mergea (Roumanie) et Rohan Bopanna (Inde) s’est qualifié dans les quarts de finale, après la victoire 7 à 5 / 7 à 5, devant le double Robert Lindstedt (Suède)/Alexander Peya (Autriche). Dans les quarts de finale, Mergea et Bopanna rencontreront Jamie Murray (Royaume Uni) et Bruno Soares (Brésil).

  • 03.01.2016

    03.01.2016

    Diplomatie – Le premier ministre roumain Dacian Ciolos effectuera en début de cette année des visites officielles en Allemagne, en France et aux Pays-Bas, ce dernier pays assurant depuis le 1er janvier 2016 la présidence tournante de l’UE. Le premier ministre roumain a affirmé avoir convenu avec son homologue néerlandais Mark Rutte de se pencher sur l’agenda de la présidence néerlandaise de l’Union, vu que la Roumanie souhaite avoir un rôle pro-actif dans les mois à venir au sein de l’espace communautaire. Pour commencer, Dacian Ciolos se rendra le 7 janvier à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel.

    Retraites – Le 20 janvier, la Cour Constitutionnelle de Roumanie examinera la loi portant sur les pensions de retraite spéciales pour les élus locaux. Le document est contesté par le gouvernement de Dacian Ciolos qui estime qu’il met en place un régime spécial de privilèges pour élus. Ces droits devraient être accordés de manière rétroactive. Ce qui plus est, leur financement n’est pas garanti. Selon l’Exécutif de Bucarest, il y en aurait au moins 16.300 bénéficiaires, dont augmentation des retraites ajouterait environ 400 millions de lei (soit près de 91 millions d’euros) au déficit budgétaire. Selon le document adopté par le Parlement, les maires, les vice-maires, ainsi que les présidents et vice-présidents des conseils départementaux devraient toucher des retraites supplémentaires allant jusqu’à 6.600 lei (soit 1500 euros) selon la période de leur mandat.

    Emplois – Les patrons de l’étranger mettent à la disposition des Roumains plus de 2000 emplois au sein de l’espace économique européen par le réseau EURES Roumanie. Les ouvriers non qualifiés sont les plus recherchés notamment en agriculture. Il y a 800 tels emplois en Espagne, par exemple, et 400 au Portugal, mais aussi au Danemark. En plus une compagnie de République tchèque souhaite embaucher 50 chauffeurs pour les transports de marchandises, alors que les hôpitaux britanniques et allemandes ont besoin de quelques dizaines d’infirmiers.

    Moldova – Le premier ministre désigné de la République de Moldova, Ion Sturza, doit demander lundi le vote de confiance du Parlement moldave dans le cadre d’une séance spéciale. Il a présenté sa liste de propositions pour les postes de ministres,
    soulignant que son cabinet serait formé de technocrates, de personnes intègres
    et patriotes. Ion Sturza a déclaré avoir souhaité former «un gouvernement qui
    reflète l’expression du désir du peuple qu’il représente au Parlement,
    toutefois, la démocratie n’est pas en plein essor à l’heure actuelle en
    République de Moldova, le pays est confronté à un crise profonde de nature
    premièrement morale». Par ailleurs, la majorité des formations politiques
    représentées au Parlement moldave ont fait savoir qu’elles refusaient de
    soutenir l’équipe Ion Sturza, les socialistes déclarant qu’ils n’allaient même
    pas participer à la séance parlementaire du 4 janvier.

    Météo – Une alerte jaune aux tempêtes de neige est en vigueur dans 10 départements du sud et du sud-ouest de la Roumanie. Sur l’ensemble du territoire il fait particulièrement froid, avec des maximales exclusivement négatives allant de – 11 à -1 degré. Les météorologues annoncent une vague d’air chaud à sur la Roumanie à partir de mardi et des températures qui approcheront la normale saisonnière. – 10 degrés, un ciel couvert et du vent à midi à Bucarest.

  • Les jeunes sur le marché de l’emploi

    Les jeunes sur le marché de l’emploi

    De nombreux pays de l’UE sont touchés par ce phénomène et un diplôme universitaire ne garantit pas un emploi. 33,8% – soit plus d’un tiers – des jeunes roumains, diplômés d’une faculté et âgés de 20 à 34 ans, n’ont pas réussi à se faire embaucher pendant les 3 premières années après la fin de leurs études – indiquent les données fournies par la direction générale de l’information statistique de la Commission européenne, Eurostat, qui centralise les informations envoyées par tous les instituts nationaux spécialisés.

    Adelina Mihai, journaliste à « Ziarul Financiar », a étudié ces chiffres et peut comparer la situation de Roumanie avec celles enregistrées dans les autres Etats européens : «La Roumanie se trouve en queue de classement, mais pas à la dernière place. La situation est encore plus difficile en Bulgarie, Espagne, Croatie, Italie et Grèce – pays fortement touchés par la crise économique. » Le chômage des jeunes – y compris de ceux qui ont fait des études supérieures – a des causes multiples et profondes. Les causes immédiates sont plus faciles à saisir. Entre autres, les jeunes ne répondent pas toujours aux attentes des employeurs.

    En parlant à Camelia Slivneanu, directrice de ressources humaines d’une société privée, nous avons appris comment un jeune devrait se présenter à un entretien pour avoir le plus de chances d’être embauché : «Nous regardons tout d’abord son attitude. Nous regardons aussi sa tenue vestimentaire et sa capacité d’auto-analyse. Nous avons constaté que bien souvent les jeunes ne savent pas mettre en valeur leurs compétences ou atouts qui pourraient contrecarrer leur manque d’expérience. Nous cherchons également à savoir s’ils ont la patience nécessaire pour apprendre un métier. »

    Après la fin de leurs études universitaires, les jeunes ne savent toujours pas vers quel domaine d’activité se diriger. Adelina Mihai : « Les employeurs demandent l’organisation de stages de conseil carrière tant pour les collégiens que pour les lycéens, pour qu’ils se rendent compte vers quels domaines s’orienter pour avoir un emploi garanti à la fin de leurs études universitaires. Les employeurs critiquent aussi l’option de formation universitaire en études européennes, par exemple, à un moment où le marché a besoin de spécialistes en langues étrangères ou informatique. Par ailleurs, le bénévolat est une activité très appréciée dans le CV d’un candidat sans expérience. Toute activité de ce type est un plus. Les stages de conseil carrière sont organisés par des spécialistes en ressources humaines. Les lycéens, notamment ceux en terminale, ont des décisions importantes à prendre. En dernière année de collège, ils doivent opter pour une filière littéraire ou scientifique. Puis, les élèves de terminale doivent décider quelle est la faculté la plus adéquate aux aptitudes découvertes ou développées pendant le lycée.»

    Malgré les lacunes constatées au cours des entretiens d’embauche, les employeurs ne sont pas entièrement d’accord avec les statistiques d’Eurostat. Camelia Slivneanu nous parle de son entreprise : «Sur 6 – 7 diplômés que nous considérons comme possibles candidats pour un poste, nous embauchons au moins 3. Donc, chez nous, le taux des jeunes embauchés est d’environ 50% des candidats pour un poste. A ce que j’aie appris auprès de mes collègues travaillant dans le même domaine, chez eux aussi, 65% des candidats diplômés ou étudiants sont embauchés. Nous sommes constamment en contact avec les universités, où nous faisons souvent la promotion de notre société. En plus, le taux des embauches augmente à 70% dans le cas des masterants et des étudiants en dernière année de licence.»

    Pour avoir une image encore plus concrète de ce phénomène, il convient de préciser que la plupart de l’activité économique de la Roumanie est concentrée à Bucarest et dans seulement quelques autres villes. Camelia Slivneanu ajoute: « Il y a une différence majeure entre le taux d’embauche des diplômés provenant du milieu rural et ceux du milieu urbain. La plupart des diplômés domiciliés à la campagne déménagent en ville. Il faut reconnaître que la plupart sont attirés par la capitale, Bucarest. D’autres s’intéressent aussi à l’ouest du pays, vu que de plus en plus d’investisseurs étrangers y ont ouvert des sociétés, notamment des centres d’appel. »

    Les statistiques portent également sur les chances de se faire embaucher des jeunes diplômés en comptabilité. Ceux-ci dénoncent l’absence de tels postes, ainsi que l’existence d’un « cercle vicieux », pour ainsi dire : les jeunes qui viennent d’achever leurs études sont refusés par les patrons qui invoquent leur manque d’expérience, une expérience qu’ils ne peuvent pourtant pas accumuler pendant leur scolarité. Les spécialistes des ressources humaines le confirment. Parmi eux, Camelia Slivneanu : «Il faut reconnaître que les employeurs ou les responsables du recrutement sont en partie responsables, tout comme les candidats d’ailleurs. On n’invite pas un jeune sans expérience à un entretien d’embauche pour une position qui demande de l’expérience professionnelle. Tout comme on ne postule pas pour un poste qui nécessite de l’expérience si on n’en a pas. A ignorer ces deux facteurs, nous entrerons dans ce cercle vicieux et nous aurons à faire à deux camps frustrés : d’une part les employeurs et d’autre part – les jeunes, qui perdront leur motivation.» Entre temps, les statistiques nous rappellent que la Roumanie n’a pas encore atteint le niveau économique d’avant la crise. Et pour cause : le taux d’occupation des jeunes roumains diplômés était de 66% l’année dernière, alors qu’en 2008 ce taux approchait les 85%. (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)

  • Mesures économiques à Bucarest

    Mesures économiques à Bucarest

    Le gouvernement roumain vient d’adopter un arrêté gouvernemental suite auquel le Code Fiscal roumain aura un nouveau visage à partir du 1er janvier 2016. Parmi les mesures vedettes qui viendront soutenir l’économie locale compte notamment la réduction jusqu’à 9% de la TVA sur l’eau potable et l’eau destinée aux irrigations.

    Dans le même temps, les revenus des micro-entreprises seront taxés différemment, selon leur nombre d’employés, a indiqué le premier ministre, Victor Ponta: Le chiffre d’affaire minimal pour une micro-entreprise monte de 65 mille euros à 100 mille euros; l’impôt est de 3% si vous n’avez aucun employé, de 2% si vous avez un employé et de 1% pour des effectifs au-delà de deux employés. Nous soutenons, par ce biais, les micro-entreprises et nous les encourageons à verser des charges patronales à la sécurité sociale, a expliqué Victor Ponta.

    Ces mesures sont électorales, donc inacceptables, estime pour sa part le leader des députés libéraux, d’opposition, Eugen Nicolăescu, tout en tirant un signal d’alarme à l’égard des conséquences de cet acte réglementaire: Il s’agit là d’un premier coup porté par le gouvernement social-démocrate au milieu d’affaire roumain, car ces mesures manquent de prédictibilité et de durabilité; dans le même temps, elles introduisent une instabilité législative, a-t-il dit.L’exécutif roumain annonce également qu’il va dynamiser les procédures d’acquisition de marché publics, financés par des fonds budgétaires locaux ou par des fonds européens. Des critères de qualité devraient être désormais pris en compte, et pas seulement le prix le moins élevé, comme jusqu’à présent. De cette manière on éviterait le blocage de contrats pour les grands projets d’infrastructure. De l’avis de l’opposition, plusieurs mesures peuvent être améliorées, tandis que certaines manquent complètement.

    Le député du PNL, Gheorghe Ialomiţianu, ancien ministre des Finances, affirme que ce n’est pas la législation qui fait défaut en Roumanie; seulement, le pays ne respecte-t-il ni procédures ni délais impartis. Il y a le danger que la Roumanie ne touche pas de fonds européens, l’année prochaine, souligne Gheorghe Ialomiţianu: La Roumanie a un problème à ce chapitre et la stratégie préparée par le gouvernement ne dit rien sur les procédures. Certes, il y a plusieurs mesures qui sont positives. Par exemple, les délais d’organisation des appels d’offre sont revus à la baisse. L’élaboration de cette stratégie est pourtant tardive ce qui fait que le pays sera en retard en matière d’absorption des fonds européens, selon le député libéral.

    Pour entrer en vigueur le 1er janvier 2016, le paquet législatif proposé par le gouvernement doit recevoir le feu vert du Parlement. Selon une étude de l’organisation allemande Bertelsmann Stiftung, spécialisée en politiques sociales, la Roumanie figure en queue du classement portant sur les mesures de prévention de la pauvreté et de limitation de l’exclusion sociale dans les Etats membres de l’UE. Début 2013, plus de 40% des Roumains étaient à la limite de la pauvreté et de l’exclusion sociale.

  • A la une de la presse roumaine – 21.10.2015

    A la une de la presse roumaine – 21.10.2015

    Même si elle est en train d’être adoptée la loi sur le vote par correspondance pose certains problèmes. Par ailleurs, selon les statistiques, moins de 5 millions de Roumains travaillent sur un total de plus de 12 millions. Les roues de la capitale font de plus en plus de victimes dont la plus récente est un motard de la police routière. Et la Police roumaine de verra dotée de VW Polo, puisque son prix par véhicule était de 50 centimes d’euro inférieur à celui de la compétition : la Dacia Logan.



  • Le portrait des jeunes roumains d’aujourd’hui

    Le portrait des jeunes roumains d’aujourd’hui

    La corruption, la pauvreté et les emplois insuffisants — ce sont les principaux problèmes du pays, dans la vision des jeunes roumains. C’est ce que constate un sondage réalisé par le Centre de Sociologie Urbaine et Régionale (CURS) pour la Fondation Friedrich Ebert Roumanie.



    Le rapport porte sur les principaux intérêts et préoccupations des jeunes roumains âgés de 15 à 29 ans en ce qui concerne la société, l’économie, l’éducation et la politique. Ainsi, plus de la moitié des personnes questionnées estiment que la Roumanie se dirige dans une mauvaise direction. Même si la plupart des jeunes se sentent capables de changer des choses dans la politique roumaine, ils se déclarent « très déçus » par les principales institutions politiques et « extrêmement déçus » par les jeunes hommes politiques.



    Par ailleurs, l’étude constate que près de la moitié des jeunes Roumains vivent avec leurs parents et que l’âge du mariage est plus avancé par rapport aux générations antérieures. Les revenus des jeunes salariés sont très variés et augmentent avec l’âge. Les hommes gagnent plus que les femmes, les citadins plus que les villageois. D’ailleurs, les jeunes de Bucarest touchent les salaires les plus élevés, alors que ceux de la région de Moldavie (dans l’est) — ont les revenus les plus bas.



    Le sociologue Radu Umbreş passe en revue d’autres caractéristiques des jeunes Roumains d’aujourd’hui: « Plus de 3 quarts des participants au sondage estiment il est important d’être à la mode, d’être indépendant, de faire du sport et d’avoir une carrière. Ce sont des traits individualistes, à comparer notamment avec d’autres aspects, tels que la fidélité, le mariage ou la participation aux actions civiques. Cette tendance est notamment à remarquer parmi les jeunes de Bucarest. Les jeunes filles souhaitent, plus que les jeunes hommes, suivre les cours d’une faculté et être fidèles dans une relation. Pour ce qui est de la consommation matérielle et culturelle des foyers où vivent les jeunes Roumains, il y a une grande différence entre les jeunes du milieu rural et ceux du milieu urbain. Dans les villes, les jeunes font partie de foyers qui dépensent en moyenne environ 70 euros de plus que les familles des villages. Ce clivage vise aussi la consommation culturelle. Et pour cause: 27% des jeunes du milieu urbain ont plus de 100 livres dans leur foyer, chose valable pour 19% des jeunes du milieu rural. De même, le pourcentage des jeunes qui n’ont aucun livre dans la maison est double dans les villages (à savoir 8,6% par rapport à 4,4%) ».



    A la différence de la population adulte, les jeunes consacrent plus de temps à Internet qu’à la télévision. Un aspect beaucoup plus évident chez les jeunes ayant une formation supérieure. Pour eux, la Toile est surtout une source de divertissement, utilisée en premier lieu pour accéder aux réseaux sociaux, en deuxième lieu — pour les vidéos de musique et en troisième lieu pour se renseigner.



    Côté éducation, l’étude constate que, sur la toile de fond de la diversification du système de l’enseignement après la chute du communisme, les jeunes roumains sont mieux éduqués que leurs parents. Près de la moitié des sujets questionnés sont intégrés dans une forme d’enseignement. Parmi eux, 2 sur 3 suivent les cours d’une école, d’un lycée ou d’une école professionnelle, environ 30% sont à l’université et 7% sont inscrits à un mastère ou un doctorat. En Transylvanie, les jeunes préfèrent les écoles professionnelles, alors qu’à Bucarest, la capitale, ils sont plus nombreux à opter pour des cours post-universitaires. Seul un jeune sur 3 se déclare toutefois content du système d’enseignement roumain, les participants les plus jeunes et ceux du milieu rural en étant les plus satisfaits.



    Radu Umbreş explique ce phénomène: « Bien que les jeunes aient bénéficié de l’expansion de l’enseignement supérieur par rapport à la génération de leurs parents, l’on constate une forte tendance de conservation de la position éducationnelle. Autrement dit, les parents ayant une formation supérieure réussissent à transmettre cet avantage à leurs enfants. 70% des jeunes ayant suivi une formation supérieure ont des parents qui, à leur tour, ont fait une faculté. Au pôle opposé, 82% des jeunes qui ont achevé les cours d’une école professionnelle tout au plus proviennent de familles où le père a eu le même niveau d’éducation ou un niveau plus bas. Bien qu’il y ait actuellement plus de place au sommet de la pyramide éducationnelle et donc de la pyramide sociale aussi, ces positions ont été occupées par les jeunes provenant de familles ayant déjà connu cet avantage. Ce qui témoigne d’un processus important d’immobilité sociale, c’est-à-dire d’une forme d’iniquité sociale où les avantages et les désavantages éducationnels sont transmis d’une génération à l’autre ».



    Parlons maintenant emplois. Selon le sondage, un jeune roumain sur 3 travaille à temps plein, un sur 10 travaille occasionnellement et plus de la moitié n’ont aucun emploi. Les jeunes roumains estiment que les relations personnelles sont essentielles lorsqu’il s’agit de trouver un emploi, suivies par l’expérience professionnelle et la formation. Dans le choix d’un job, le salaire est le principal critère. La plupart des jeunes souhaitent travailler dans le privé, et plus de 20% d’entre eux, des hommes ayant plus de 25 ans pour la plupart, rêvent de monter leur propre affaire. Environ 40% des participants à l’étude aimeraient travailler ou étudier à l’étranger, notamment en Grande Bretagne et en Allemagne. Les jeunes ayant fait des études supérieures visent plutôt les Etats Unis.



    Côté religion, même si 80% des jeunes roumains se déclarent chrétiens orthodoxes, un tiers avouent ne pas croire en Dieu ou rejettent différents aspects du dogme. En revanche il sont nombreux à se prononcer contre l’IVG.



    Le sociologue Daniel Sandu explique: « On a découvert qu’il y a un petit problème en Roumaine: celui de la législation visant l’IVG. Plus de 50% des jeunes estiment que la législation en vigueur devrait être modifiée. 19% souhaitent que l’IVG soit complètement interdite par la loi et plus d’un tiers (soit 37%) affirment que les IVGs devraient être interdites à l’exception des situations d’urgence. La chose surprenante c’est qu’en Roumanie, l’IVG n’est pas un sujet qui divise hommes et femmes. Les jeunes femmes sont tout aussi contre cette procédure que les jeunes hommes, alors que partout dans le monde c’est plutôt un problème des femmes ».



    Avant de terminer, sachez aussi que de nombreux jeunes roumains sont confiants dans une vie meilleure que celle de leurs parents. Une confiance renforcée probablement par les opportunités de la libre circulation au sein de l’UE, expliquent les auteurs de l’étude. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Carrières et environnement

    Carrières et environnement

    Tout dabord, parlons carrières. Qu’est-ce qui est le plus important pour les jeunes roumains lorsqu’ils recherchent un emploi ? Dans quels domaines sont — ils encouragés à s’affirmer ? Réponse.





    Dans la deuxième partie de notre chronique jeunesse nous parlons environnement.River Action Day — une Journée consacrée à la protection des rivières, a été marquée début octobre par les élèves de 11 pays de l’Europe Centrale et du Sud-Est — Bulgarie, Croatie, République de Modova, Autriche, Serbie, Slovaquie, République tchèque, Ukraine, Hongrie et Roumanie. (Aut. Teofilia Nistor, trad. Valentinta Beleavski)


  • A la Une de la presse roumaine 14.10.2014

    A la Une de la presse roumaine 14.10.2014

    Aujourdhui dans la presse: pour et contre laugmentation du SMIC, 19.000 emplois disponibles en Roumanie et causes de la dégradation de la situation économique et sociale dans le secteur du BTP.


  • Quelle destination pour l’argent européen en Roumanie?

    Quelle destination pour l’argent européen en Roumanie?

    L’admission de la Roumanie à l’UE en 2007 s’est théoriquement accompagnée de la chance de réduire le décalage social-économique qui la sépare d’autres Etats membres par l’absorption des fonds mis à disposition par la Commission européenne. De la création d’une infrastructure de transport viable jusqu’à la qualification de la main d’œuvre à des normes comparables avec celles d’autres pays, tout cela peut être réalisé en Roumanie avec des fonds européens.



    Malheureusement, Bucarest n’a pas excellé à ce chapitre, se classant dernier en matière d’absorption de l’argent européen entre 2007 et 2013. Les fraudes et les conflits d’intérêts signalés à maintes reprises par les médias sont les effets d’un contrôle inefficace de la gestion de ces fonds de la part des institutions responsables de l’Etat.



    Entre 2007 et 2013, la Roumanie a absorbé 15 milliards sur un total de 33 milliards d’euros à sa disposition, a précisé Angela Filote, chef de la Représentation de la Commission européenne de Bucarest. Ce chiffre est principalement dû à l’agriculture, chapitre où la Roumanie se présente très bien. Quant à la contribution du pays à l’UE, elle s’est chiffrée à plus de 9 milliards d’euros pendant la même période. Angela Filote a encore ajouté que les fonds absorbés avaient mené à la création de plus de 8.800 emplois, par l’intermédiaire de différents projets, dont plus de 600 dans le domaine de la recherche, considérée prioritaire par l’UE, tant pour la sortie de la crise que pour l’accroissement de la compétitivité au niveau mondial. En plus, 1.200 PME environ ont reçu un soutien européen, et d’autre part, 1.000 km de routes ont été réparés.



    Pour l’exercice financier 2014-2020, la Roumanie aura plus d’argent à sa disposition, soit 39,3 milliards d’euros, dont près de 20 milliards réservés à l’agriculture et au développement rural, le reste allant au développement régional et au milieu économique et social, a précisé la chef de la Représentation de la CE. Selon elle, la qualité de l’absorption des fonds européens est plus importante que la quantité. Les analystes estiment qu’en l’absence de réformes dans la bonne gestion et l’application d’un contrôle efficace sur la manière dont cet argent est dépensé, un point d’interrogation peut planer à long terme sur les objectifs de développement de la Roumanie par l’intermédiaire des fonds européens. (trad. Ligia Mihaiescu)