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  • Le marché du travail en Roumanie sous la pression

    Le marché du travail en Roumanie sous la pression

    Membre depuis 2007 de l’UE, la Roumanie et surtout les Roumains demeurent, si on se fie aux sondages d’opinion, d’enthousiastes défenseurs de la construction européenne. Le principal argument invoqué, celui de la mobilité au sein du marché commun, a permis à des centaines de Roumains de trouver du travail dans les Etats membre de l’Union, en bénéficiant des salaires souvent bien supérieurs à ce qu’ils pouvaient trouver, à conditions égales, en Roumanie. Néanmoins, ce mouvement d’ampleur d’une partie importante de la force de travail de la Roumanie n’a pas fait que des heureux. En effet, le départ d’un nombre toujours croissant de Roumains a provoqué un déficit croissant en termes de force de travail sur le marché intérieur. Liviu Rogojinaru, le secrétaire général du Conseil des PME et vice président du Conseil économique et social de Roumanie est formel. Ecoutons-le: « Malheureusement, beaucoup de nos compatriotes vont chercher du travail hors de nos frontières, alors que les compagnies roumains sont en déficit de main d’œuvre. Depuis deux, trois ans beaucoup d’entrepreneurs actifs sur le marché roumains se voient confronter à une crise de la main d’œuvre, qu’il s’agisse du personnel hautement qualifié ou moins qualifié. Cela commence à poser vraiment problème ».

    Corina Gonteanu, directrice marketing de l’agence d’intérim Manpower, abonde elle aussi dans la même direction: « Le problème du déficit de la force de travail et du déficit des talents, c’est-à-dire des personnes qui marient d’un point de vue professionnel la qualification que l’on cherche aux bonnes compétences, n’est pas un problème singulier et spécifique à la Roumanie. Il tient la tête d’affiche dans à peu près toutes les rencontres internationales. Donc, au-delà des causes qui tiennent de la situation particulière du marché de travail roumain, il s’agit d’un problème auquel est confronté la majeure partie des pays développés et émergents. On remarque, d’une part, surtout à l’Ouest de l’Europe, ces changements démographiques qui se produisent sous nos yeux, un phénomène de vieillissement accéléré de la population, d’où la nécessité d’investir davantage pour attirer, aussi bien des talents que de la main d’œuvre peu qualifiée. D’autre part, cela relève de la liberté retrouvée et en plein essor de l’individu, de la personne humaine qui, actuellement, a beaucoup plus de facilités pour partir à la recherche d’un emploi à l’étranger qu’il y a 25, voire même 10 ans. »

    L’Agence nationale roumaine de l’emploi a récemment organisé une Bourse de travail au niveau national. 45.000 emplois du secteur privé cherchaient preneur auprès des demandeurs d’emploi, dans près de cent villes du pays. Quant aux résultats, écoutons Corina Scarlat, responsable de communication au sein de l’Agence nationale de l’emploi: « La bourse de travail est un événement annuel que l’on organise le printemps et qui s’adresse à tous ceux qui sont à la recherche d’un lieu de travail. Plus de 13.000 demandeurs d’emploi ont été sélectionnés à cette fin, et ils devront soutenir l’interview avec l’un ou l’autre des employeurs présents. Le premier mois de cette année, notre Agence a réussi à placer 42.000 personnes, l’année passée on a trouvé un emploi à plus de trois cent mille demandeurs d’emplois ».

    Si les résultats semblent dépasser les attentes les plus optimistes, il faut toutefois remarquer que, lors de l’édition de cette année de la Bourse de travail organisée par l’Agence, seuls 816 demandeurs d’emplois ont trouvé de suite chaussure à leur pied. Le plus grand nombre d’embauches a été enregistré dans les domaines de l’hôtellerie et de l’Horeca, puis dans les industries du bâtiment et dans l’agriculture. Ces résultats somme toute médiocres montrent de fait le peu d’attractivité des emplois proposés. Le problème principal tient souvent aux niveaux salariaux. Cristian Pârvan, le secrétaire général de l’Association des hommes d’affaires, détaille les contraintes salariales qui s’imposent souvent aux employeurs roumains privés : « Désirer être payé davantage est légitime. C’est normal. Mais le problème vient de ce que nous travaillons à des prix qui nous sont imposés. L’impossibilité de payer davantage vient de là. Et puis, nos clients savent que les niveaux salariaux sont plutôt bas en Roumanie. Car on fait souvent de la sous-traitance, et les clients qui basés à l’Ouest nous disent : Voilà, c’est le prix que l’on peux payer pour cela. Tu es d’accord ? OK, sinon on va en Ukraine, on va en Moldova, on va ailleurs. Evidemment, il y a parmi les entrepreneurs des types qui savent valoriser le travail, qui savent valoriser leurs employés. Et il est vrai aussi que nous, on essaye à notre tour d’expliquer que c’est les salariés qui font le richesse d’une entreprise, d’un business. Qu’il faut payer les gens à leur juste valeur pour qu’ils soient aussi productifs et aussi dédiés que possible, car c’est bien grâce à eux que l’on fait du profit. »

    Selon les données officielles, le taux de chômage ne s’élève en Roumanie qu’à 3,94% et, qui plus est, il suit une pente descendante. Dans les régions les plus pauvres, telles l’Olténie (dans le Sud-est de la Roumanie) ou la Moldova (à l’Est), les chiffres peuvent monter au grand maximum jusqu’à 8, 9%. Mais c’est bien ces régions qui constituent le principal réservoir de cette émigration économique tant décriée, de ceux qui vont partir à l’étranger pour trouver un emploi et une meilleure vie.

    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Forum étudiants-entreprises francophones en Europe Centrale et Orientale !

    Forum étudiants-entreprises francophones en Europe Centrale et Orientale !

    Alors viens au Forum étudiants-entreprises francophones en Europe Centrale et Orientale !

    Entrée libre sur inscription:

    https://www.eventbrite.fr/e/inscription-forum-regional-des-etudiants-entreprises-francophones-en-europe-centrale-et-orientale-42507099880


    Entreprises participantes : BRD, Pentalog, AKKA, Genpact, Cegedim, Telus, Decathlon, Amaris, Cabinet d’Avocats GRUIA DUFAUT, H Grup It expert, Experbuy, Citypassenger, EBC HR solutions, Le Carroussel, Rue de la Paye.



    Présentation : Organisé par le Comité des étudiants francophones Gaudeamus, le Lectorat français de Bucarest, en partenariat avec l’entreprise Franco-jobs, la CCI Française en Roumanie, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), l’Institut français de Roumanie, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l’Université de Bucarest, le Lectorat UPB – FILS de l’Université Politehnica, CampusFrance, RRI et RFI, cet événement a pour but de présenter des entreprises francophones et de les mettre en relation avec les étudiants.



    Apprendre une langue, c’est aussi s’en servir dans le monde professionnel et à côté des stands prévus pour chaque entreprise participante, il y aura des ateliers de développement personnel et professionnel.


    Programme


    9h30 : Ouverture officielle

    9h30 – 17h00 : Stands et rencontres avec les entreprises francophones


    Ateliers (2ème étage)


    Matin (10h-12h)

    Atelier 1 : Succes Stories

    Atelier 2 : Candidater/postuler en ligne par Cristina Briziou (Franco-jobs)

    Atelier 3 : Smart Learning par Nizar Adnani (Université d’Oran)

    Atelier 4 : Prise de parole en public par Virgile Prod’homme (Université de Bucarest)


    Après-midi (14h-17h)

    Ateliers Libres Ensemble – OIF

    Commons Lounge Unirii Bucharest, adresse : 5, Halelor Street

    https://commonslounge.ro/en .

  • 09.02.2018

    09.02.2018

    Pénitenciers – Le statut des personnels pénitentiaires sera présenté devant le gouvernement de Bucarest d’ici deux semaines au plus tard par le ministre de la Justice, Tudorel Toader. Le document devrait être soumis ensuite au débat du Parlement. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le président de la Fédération des Syndicats de l’Administration nationale des pénitenciers, Sorin Dumitraşcu. Ce dernier a discuté avec le ministre Tudorel Toader des mécontentements de ces personnels, à savoir conditions inadéquates de travail, déficit de personnel, retard de paiement des heures de travail supplémentaires. Le ministre Tudorel Toader a posté sur les réseaux sociaux la liste des mesures déjà prises dans ce secteur. Parmi elles : la majoration de 10% des salaires à compter du 1er octobre dernier, la création de 1000 postes dans le schéma de personnel et plus de 1700 embauches. De même, le budget de cette année comporte des sommes destinées aux investissements pour la création de 5000 places de détention dans la période 2019 – 2023.

    Violence domestique – Le gouvernement de Bucarest a approuvé un projet de loi qui durcit les mesures de lutte contre la violence domestique. Par conséquent, dans le cas d’une agression, le policier, sera obligé d’entrer dans le domicile, y compris par la force, et d’émettre une ordonnance de protection provisoire qui éloigne immédiatement l’agresseur, bien que celui-ci soit titulaire de l’acte de propriété. De même, l’agresseur est désormais obligé à porter en permanence, dans certaines conditions, un système de surveillance électronique. Notons que l’année dernière, en Roumanie, la violence domestique a causé plus de 220.000 victimes et 84 décès. Les tribunaux ont émis plus de 3000 ordonnances de protection, dont un millier n’a pas été respecté.

    Esclavage – La police britannique a arrêté jeudi trois hommes soupçonnés d’avoir environ 200 migrants en captivité, la plupart des hommes de Roumanie, de Lituanie, de Bulgarie et de Pologne, sur une ferme horticole de Cornwall, dans le sud-ouest du pays. Selon l’agence de presse Reuters et le site BBC News, ces personnes recevront de l’assistance psychologique, juridique et administrative de la part d’organisations humanitaires. Selon le gouvernement britannique, il existe moins 13.000 victimes du travail forcé, de l’exploitation sexuelle et de la servitude domestique. Toutefois, selon la police, elles seraient encore plus nombreuses.

    Emplois – C’est en Roumanie que l’on trouvait en 2016 le moindre nombre d’emplois non fiables, à savoir 0,2%, selon les données publiées ce vendredi par Eurostat, l’office de statistique de l’UE. La Roumanie est suivie par la Grande Bretagne, la République tchèque et par l’Allemagne. Au pôle opposé, la plupart des employés dont les postes ne sont pas sûrs, sont à retrouver en Croatie, en France, en Espagne, en Pologne et en Slovénie. En moyenne, au niveau de l’UE, les emplois de 2,3% des salariés n’étaient pas sûrs, leurs contrats de travail ne dépassant pas les 3 mois. La plupart de ces emplois étaient dans le domaine de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche.

    Tennis – Samedi à Cluj (en Transylvanie), la joueuse de tennis roumaine Sorana Carstea rencontrera Carol Zhao dans le premier match de simple entre la Roumanie et le Canada dans le Groupe Mondial II, de la Fed Cup. Le 2e match opposera Irina Begu à la Canadienne d’origine roumaine Bianca Andreescu. Dimanche est prévue la partie entre Irina Begu et Carol Zhao, suivie par celle entre Sorana Carstea et Bianca Andreescu. A l’épreuve de double, le duo roumain Ana Bogdan/Raluca Olaru affrontera la paire canadienne Katherina Sebov/Gabriela Dabrowski. Dans cette compétition, Simona Halep (n° 2 WTA) a été remplacée par sa compatriote Ana Bogdan. Pour sa part, Simona Halep est en train de se remettre en forme après sa blessure à la cheville, à l’Open d’Australie, en janvier

    JO – 28 sportifs roumains participent du 9 au 25 février à la 23e édition des JO d’hiver, à PyeongChang, en Corée du Sud. Les épreuves dans lesquelles ils évolueront sont : bobsleigh, ski alpin, ski de fond et saut à ski, patinage de vitesse, biathlon, luge et skeleton. C’est pour la première fois que les JO d’hiver sont organisés dans ce pays. Plus de 2.900 sportifs, venant de 92 pays, nations ou délégations participeront à 102 événements sportifs dans 15 disciplines de 7 sports.

    Météo – Une alerte jaune à la neige est en vigueur ce vendredi jusque dans l’après-midi, dans 8 départements du nord et du centre de la Roumanie. Sur le reste du territoire, les températures restent plus élevées que la normale saisonnière. Les températures maximales iront de -1 à 12 degrés. 7 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine – 31.01.2018

    A la Une de la presse roumaine – 31.01.2018

    Le nouveau gouvernement de la coalition menée par les sociaux-démocrates promet de rendre la Roumanie plus prospère que jamais. Pourtant, à l’heure actuelle, la situation dans nombre de secteurs est assez compliquée.



  • Emplois et jeunesse

    Emplois et jeunesse

    Ils sont plus de 4,8 millions de jeunes entre 15 et 34 ans à vivre actuellement en Roumanie, selon une enquête menée par l’Institut national de la statistique au deuxième trimestre de l’année dernière. Sur ce total, plus de 50% gagnaient leur vie, en travaillant au moins une heure par semaine, tandis que 74,6% étaient salariés dont la plupart en CDI. L’étude relève que 28% des jeunes qui travaillent le font dans le domaine des services, 28% dans celui de l’Industrie et du Bâtiment et 21% dans l’Agriculture. Pour cette dernière catégorie, la situation est loin d’être heureuse.

    Aux dires de Vladimir Alexandrescu, porte parole de l’Institut national de la statistique: « Etre actif dans un domaine tel l’agriculture implique un travail mené généralement sur des exploitations agricoles sous-développées. Malgré la modernisation intervenue ces dernières décennies, la vie rurale continue à s’organiser autour de la famille et les travaux agricoles sont censés avant tout satisfaire aux besoins familiaux. A en croire les statistiques, tous ceux qui font de l’agriculture, ne serait-ce que de temps en temps, sont considérés comme des personnes qui travaillent. Mais, à regarder de plus près, on finit par se rendre compte que leur occupation a un impact social et économique en dessous de celui qu’ils auraient provoqué en travaillant dans des entreprises agricoles modernisées à l’instar des fermes occidentales ou nord-américaines. »

    En même temps, plus de 2,3 millions de jeunes roumains restent inactifs. Sur leur total, quelque 270.000 sont au chômage, le reste se trouvant dans différentes étapes de scolarité. Tous ces chiffres mis à part, il reste encore presque un million de jeunes NEET, soit 19,9% des sujets questionnés et 28% du total des jeunes roumains qui ne sont ni à l’emploi, ni en études, ni en formation.

    C’est une véritable tragédie! s’alarme Mihai Dragos, à la tête du Conseil pour la jeunesse de Roumanie: « Des études indiquent qu’il suffit de quatre mois d’inactivité pour qu’un jeune commence à voir son futur parcours professionnel se dégrader. Par la suite, il risquera davantage à décrocher des emplois moins stables, à prolonger ses périodes d’inactivité, à avancer trop lentement dans sa carrière, en acceptant de petits salaires. »

    Si le décrochage scolaire frappe généralement les personnes issues des milieux défavorisés, il reste quand même un pourcentage important de jeunes – 53% – qui choisissent de mettre un terme à leurs études à la fin de la scolarité obligatoire. Deux jeunes roumains sur cinq se contentent d’un diplôme de baccalauréat et n’envisagent pas de faire des études universitaires, bien que celles-ci leur permettent de trouver plus facilement du travail.

    Parmi les méthodes à succès pour réussir à trouver rapidement un emploi, notons la prise de contact direct avec l’employeur (49% des jeunes ont obtenu leur poste après avoir envoyé leur CV directement dans la boîte aux lettres de l’entreprise visée) ou encore l’intervention de la famille, des parents ou des amis (28%). Se voir recommander par un proche, c’est tout à fait naturel, affirme Vladimir Alexandrescu.

    Et Mihai Dragos d’ajouter: « A parler des modalités de recrutement pratiquées par les employeurs, il est important de préciser que 30% des candidats finissent par se faire embaucher suite à l’intervention d’un proche – soit-il ami ou membre de la famille. Ce n’est pas une méthode à la roumaine. Cette technique fonctionne à l’étranger aussi. Car il s’avère toujours utile de créer son propre réseau de professionnels dans différents domaines, surtout que parmi eux il y a toujours de potentiels employeurs. »

    Dès qu’ils ont un emploi rémunéré, les jeunes roumains ne sont plus intéressés à faire des déplacements professionnels pour améliorer leur situation financière. Sur leur ensemble, il n’y a que 3,8% prêts à changer de domicile pour des raisons de travail, dont la plupart entre 25 et 29 ans. Quant aux jeunes sans emploi, seulement 20% d’entre eux se disent disposés à changer de ville pour trouver un emploi.

    Vladimir Alexandrescu: « La mobilité professionnelle peut revêtir deux formes: d’une part, elle concerne les salariés qui se voient proposer un poste dans une autre région, et de l’autre, elle vise tous ceux en quête d’un emploi ailleurs que dans la localité qu’ils habitent. Le fait que nombre de jeunes roumains sont prêts à voyager jusqu’au bout du monde à la recherche d’un travail contredit les statistiques les accusant de sédentarisme. Il suffit d’être actif et avec une formation solide pour qu’un jeune se dise prêt à se déplacer à des fins professionnelles. S’il trouve un emploi à un millier de kilomètres plus loin, hé bien, il fera le déplacement. »

    Comment les jeunes perçoivent-ils le sédentarisme invoqué par les statistiques? Mihai Dragos est jeune et du coup, il essaie de fournir une explication: « Nous, les jeunes, on est plutôt réticents quand il faut changer de ville à la recherche d’un lieu de travail. La raison? Hé bien, les mauvaises politiques de logement de l’Etat. Franchement, qu’est-ce que les autorités roumaines font pour nous aider à louer un appartement une fois installés ailleurs? La plupart d’entre nous, on touche de petits salaires et du coup, on ne peut pas débourser 150 à 200 euros par mois pour un loyer si nos fiches de paie ne se montent qu’à 350 euros. Effectivement, il ne sert à rien de se déplacer si le salaire n’est pas consistant. »

    C’est la raison pour laquelle les représentants des organisations pour la jeunesse plaident en faveur d’une amélioration des politiques publiques à l’intention des jeunes. Ils revendiquent notamment une mise en correspondance du système d’éducation et du marché de l’emploi, des mesures censées encourager la mobilité et des stages de formation dans des entreprises publiques et privées. (Trad. Ioana Stancescu)

  • 27.11.2017 (mise à jour)

    27.11.2017 (mise à jour)

    Patriot — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a promulgué lundi la loi portant acquisition du système de missiles Patriot. L’acte normatif en question avait été adopté la semaine dernière par le Sénat et par la Chambre des députés. Le ministre de la Défense, Mihai Fifor, avait déclaré que la signature du contrat avec le gouvernement américain aurait lieu le plus probablement avant le 1er décembre. La Roumanie souhaite se doter de sept systèmes de missiles Patriot dune valeur totale de 3,9 milliards de dollars. Le premier, estimé à quelque 765 millions de dollars, fera lobjet dun contrat avant la fin de lannée.



    Contestation — Le Parti national-libéral, principale formation politique d’opposition en Roumanie, a fait savoir lundi qu’il contesterait auprès de la Cour Constitutionnelle la création de la commission parlementaire spéciale chargée des lois de la Justice. Les libéraux expliquent leur démarche par le fait que les élus issus des partis membres de la coalition au pouvoir, à savoir le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates, ont rejeté la proposition de transmettre à la Commission de Venise une sollicitation unitaire de la part du Législatif roumain d’analyser les modifications apportées à ces lois. Par ailleurs, la commission spéciale a continué lundi son activité. Depuis une semaine, elle travaille quotidiennement pour que les nouvelles propositions législatives soient votées par le plénum du Parlement avant Noël. L’opposition de droite conteste tant le programme accéléré de travail que nombre d’amendements déjà adoptés. Parmi ceux-ci figure le fait que le président roumain ne pourra plus refuser la nomination des chefs de la Haute Cour de cassation et de Justice, la réintroduction de l’évaluation psychologique des magistrats et le fait que les juges et les procureurs ne pourront plus tenir de propos diffamatoires à l’égard d’autres institutions. En revanche, les chefs des parquets anticorruption, anti-mafia et général seront nommés et révoqués comme jusqu’ici et le chef de l’Etat fera toujours partie de ce mécanisme. Mécontentes du changement des lois de la Justice, des dizaines de milliers de personnes ont protesté dans la rue, à Bucarest et dans d’autres villes du pays.



    Emplois — Les sociétés roumaines devraient d’abord embaucher des ouvriers roumains, y compris ceux qui se trouvent à l’extérieur des frontières nationales, par le biais des fonds européens et des programmes gouvernementaux, a affirmé la ministre du Travail, Lia Olguta Vasilescu. Présente à un débat sur le thème de la crise de la main d’œuvre en Roumanie, qui a eu lieu lundi à Bucarest, la responsable roumaine a évoqué une directive communautaire visant à protéger la main d’œuvre à l’intérieur de l’UE, directive que la Roumanie ne veut ni ne peut abandonner. Mme Vasilescu a ajouté qu’il existe un important déficit de main d’œuvre en Roumanie et que depuis un certain temps, de plus en plus d’entreprises demandent que les frontières soient ouvertes aux travailleurs étrangers. Selon la ministre du Travail, l’Exécutif est ouvert à toute idée visant à stimuler le retour des Roumains dans leur pays. Trois millions de Roumains se trouveraient toujours à l’étranger dans les conditions où les salaires ont commencé à augmenter en Roumanie. Par ailleurs, la ministre de l’Emploi a fait savoir que l’Exécutif devrait approuver, cette semaine, la hausse du salaire minimum à 1.900 lei (soit environ 400 euros).



    Sommet — Le premier-ministre chinois, Li Keqiang, a fait savoir lundi, à Budapest, que son pays allait financer différents projets de développement et d’investissement en Europe centrale et de l’Est à hauteur de plus de 3 milliards d’euros. Il a fait cette déclaration à l’occasion de la 6e rencontre des chefs de gouvernement de Chine et des 16 pays dEurope centrale et orientale (PECO), organisée à Budapest. A l’agenda du sommet ont figuré les relations économiques, financières et commerciales des parties prenantes à la coopération « 16+1 ». La Roumanie y a été représentée par son vice premier-ministre Paul Stănescu. Bucarest a accueilli en 2013 une réunion des chefs des gouvernements du format « 16 + 1 » et a lancé un nouveau mécanisme de coopération dans le domaine énergétique entre les pays participants.



    Sondage — Dix ans après l’adhésion du pays à l’UE, 57% des Roumains continuent de faire confiance à l’Europe communautaire, révèle un sondage d’opinion rendu public lundi par la Représentation de la Commission européenne à Bucarest. Selon la même source, 54% des Roumains estiment que leur voix se fait entendre dans l’espace communautaire. De l’avis des Roumains, le principal avantage de l’adhésion est la possibilité de trouver un emploi dans un Etat membre de l’UE, alors que le plus grand désavantage est celui de la baisse du pouvoir d’achat. 56% d’entre eux trouvent que l’UE deviendra plus forte d’ici 5 à 10 ans, contre 26% qui estiment qu’elle ne changera pas. Toujours à propos de l’avenir de l’UE; ils considèrent que les principaux défis à relever sont la lutte contre le terrorisme (65%), les rapports avec la Russie (46%) et la politique migratoire (41%). Enfin, selon les Roumains, les atouts essentiels de l’Union sont les bonnes relations qu’entretiennent les Etats membres, le respect des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit, la capacité à promouvoir la paix et la démocratie au-delà de ses frontières.



    Handball – L’équipe de Roumanie de handball féminin prépare son début, cette semaine, au Championnat du monde, accueilli par l’Allemagne. Les sportives roumaines rencontreront samedi, à Trier, l’équipe du Paraguay. Dans le Groupe A on retrouve également la France, l’Espagne, la Slovénie et l’Angola. Les quatre premières équipes se qualifient pour l’étape suivante. Lors de la précédente édition de la compétition, qui a eu lieu en 2015, les handballeuses roumaines ont décroché le bronze. La sélection roumaine est la seule équipe à avoir participé à toutes les 22 éditions du Championnat du monde organisées jusqu’ici.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, le ciel sera variable sur l’ouest et le nord-ouest du pays. Des pluies sont attendues surtout dans l’est, le sud-est et le centre du territoire. Les températures maximales ne dépasseront pas les 10 degrés. Les météorologues ont émis une alerte orange en raison des chutes de neige et du vent fort en montagne dans sept départements du sud, du centre et de l’est, en vigueur du lundi jusqu’à mardi soir. Les comtés du centre et de l’est feront l’objet d’une alerte jaune aux chutes de neige et au vent fort, alors que les régions du sud et du sud-est ont été placés en alerte jaune à la pluie abondante et au vent fort.

  • 27.11.2017

    27.11.2017

    Sommet – Le vice-premier ministre Paul Stanescu dirige la délégation gouvernementale roumaine au 6e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays d’Europe Centrale et de l’Est et de Chine, qui se déroule aujourd’hui à Budapest. A l’agenda de cette réunion à 16 plus 1 figurent les détails économiques, financiers et commerciaux entre ce pays, représenté par son premier ministre Li Keqiang, et les pays d’Europe Centrale et de l’Est. Le ministre hongrois des Affaires européennes, Péter Szijjártó, cité par le correspondant de la Radio publique roumaine à Budapest, a annoncé la participation d’un millier d’hommes d’affaires, de 330 entreprises chinoises, de 340 sociétés d’Europe Centrale et de l’Est, auxquelles s’ajoutent 300 autres entreprises hongroises. La Roumanie a accueilli en 2013 une réunion des chefs des gouvernements du format 16 + 1 et a lancé un nouveau mécanisme de coopération dans le domaine énergétique entre les pays participants.

    Justice – La commission spéciale du parlement roumain en charge de la modification des lois de la Justice poursuit aujourd’hui son activité avec à l’agenda un article législatif visant la responsabilité des magistrats. Depuis une semaine, la commission travaille quotidiennement pour que les nouvelles propositions législatives soient votées par le plénum du parlement avant Noël. L’opposition de droite conteste tant le programme accéléré de travail que nombre d’amendements déjà adoptés. Parmi ceux-ci figure le fait que le président roumain ne pourra plus refuser la nomination des chefs de la Haute Cour de cassation et de Justice, la réintroduction de l’évaluation psychologique des magistrats et le fait que les juges et procureurs ne pourront plus faire de déclarations diffamatoires à l’adresse d’autres institutions. En revanche, les chefs des parquets anticorruption, anti-mafia et général seront nommés et révoqués de la même façon que maintenant et le chef de l’Etat fera toujours partie de ce mécanisme. Mécontentes du changement des lois de la Justice, des dizaines de milliers de personnes ont protesté dans la rue, dimanche soir, à Bucarest et dans d’autres villes roumaines et étrangères.

    Négociations – Coup d’envoi aujourd’hui, à Vienne, d’un nouveau round de négociations sous l’égide de l’OSCE, entre les autorités de Chisinau et les séparatistes pro-russes de Transnistrie. Selon les correspondants de la Radio publique roumaine à Chisinau, les négociations réunissent des représentants des deux parties, mais aussi des médiateurs et des observateurs de Russie, d’Ukraine, des Etats-Unis et de l’UE. A l’agenda de la réunion figurent, entre autres, le bon fonctionnement des écoles à enseignement en langue roumaine et l’immatriculation des véhicules de la région séparatiste ainsi que le rétablissement d’un lien téléphonique entre les deux rives du Dniestr.

    Centenaire – La Radio publique roumaine a donné le coup d’envoi dimanche dans la soirée de la série d’événements consacrés au centenaire de la Grande Union de 1918, par un concert de musique classique de l’Orchestre roumain de jeunesse, donné sur la scène du Théâtre national de Bucarest. Organisé par le gouvernement, par le biais du ministère de la Culture, l’événement a eu à l’affiche la soprano Adela Zaharia, celle qui a remporté cette année le concours organisé par Placido Domingo, le ténor Stefan Pop, celui qui a gagné la même compétition en 2010 et le violoniste Stefan Tarara, qui a remporté le premier prix du concours « George Enescu ». Le ministre de la Culture, Lucian Romascanu, a souligné que la fête du centenaire devrait constituer un appel à la solidarité et à une meilleure relation entre les Roumains. Pour sa part, le président du Sénat, Calin Popescu – Tariceanu, a affirmé que l’Union a été un acte démocratique par excellence. Le 1er décembre 1918 marque la fin du processus de constitution de l’Etat national unitaire roumain, par l’entrée sous l’autorité de Bucarest de toutes les régions peuplées par une majorité roumaine qui faisaient partie des empires multinationaux voisins. Après la révolution anticommuniste roumaine de 1989, le 1er décembre est devenue la fête nationale de Roumanie.

    Défense – Réunion, ce mardi à Bucarest, du Conseil suprême de défense du pays, dont font partie le président, le premier ministre et les chefs des principales institutions en charge de la sécurité nationale. Conformément à l’administration présidentielle, la réunion sera consacrée au déploiement des forces armées dans des opérations extérieures en 2018 et à la mise en œuvre des décisions du sommet de l’OTAN de Varsovie. Les mesures adoptées par la Roumanie pour appliquer les sanctions instituées au plan international seront également évoquées, tout comme le programme d’activités du Conseil pour l’année 2018. D’autres sujets relatifs à la sécurité nationale seront également évoqués durant cette réunion.

    Emplois – Les sociétés roumaines devraient d’abord embaucher des ouvriers roumains, y compris ceux se trouvant à l’extérieur des frontières nationales, par le biais des fonds européens et des programmes gouvernementaux, a affirmé la ministre du Travail, Lia Olguta Vasilescu. Présente à un débat sur le thème de la crise de la main d’œuvre de Roumanie, qui a eu lieu aujourd’hui à Bucarest, la responsable roumaine a évoqué une directive communautaire visant à protéger la main d’œuvre à l’intérieur de l’UE, directive que la Roumanie ne veut et ne peut pas abandonner. Mme Vasilescu a ajouté qu’il existe un important déficit de main d’œuvre Roumanie et que depuis un certain temps, de plus en plus d’entreprises demandent que les frontières soient ouvertes aux travailleurs étrangers. Selon la ministre du Travail, l’exécutif est ouvert à toute idée visant à stimuler le retour des Roumains dans leur propre pays. Trois millions de Roumains se trouveraient toujours à l’étranger dans les conditions où les salaires ont commencé à augmenter en Roumanie.

    Météo – Temps morose en Roumanie avec des températures à la baisse, notamment sur la moitié nord-ouest du territoire. Il pleut sur le sud et le sud-est et des températures mixtes sont signalées sur le nord, le centre et l’est. Il neige en haute montagne. Les maximales de la journée vont de 2 à 12 degrés. Les météorologues ont émis une alerte orange en raison des chutes de neige et du vent fort en montagne dans sept départements du sud, du centre et de l’est, à partir de lundi en soirée et jusqu’à mardi soir. Les comtés du centre et de l’est feront l’objet d’une alerte jaune en raison des chutes de neige et du vent fort, alors que les régions du sud et du sud-est ont été placés en alerte jaune à la pluie abondante et au vent fort.

  • 17.11.2017

    17.11.2017

    Sommet – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a déclaré ce vendredi au Sommet social censé pour promouvoir les emplois équitables et la croissance économique dans l’UE, qu’afin de faire augmenter le taux d’occupation de la main d’œuvre parmi les jeunes, il fallait offrir des stimulants aux employeurs. Il a souligné également qu’il était important d’accorder une attention particulière à l’intégration sur le marché de l’emploi des groupes particulièrement vulnérables, tels les roms, les personnes à handicap et les personnes âgées. La Roumanie plaide pour un système d’éducation adapté aux besoins de l’économie, afin de trouver les meilleures solutions pour d’un côté créer des emplois pour les jeunes et de l’autre pour préparer les jeunes à accéder au marché avec succès au marché de l’emploi. Le sommet réunit des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, des partenaires sociaux, ainsi que d’autres acteurs clé du secteur.

    Migration – Le secrétaire d’état aux affaires bilatérales et stratégiques dans l’espace euro-atlantique, George Ciamba, a rencontré à Nicosie plusieurs responsables cypriotes sur le thème de la migration, ainsi que sur les priorités de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, durant la première partie de l’année 2019. Le responsable roumain et le chef de la diplomatie cypriote, Ioannis Kasoulides, ont souligné l’intérêt pour la dynamisation du dialogue bilatéral, tenant compte de la coopération traditionnelle qui existe entre les deux pays et de la présence d’une communauté roumaine importante à Chypres ainsi que d’une communauté cypriote d’affaires en Roumanie. Dans le domaine de la migration, les deux côtés ont réitéré leur appui pour les actions de l’UE de consolidation de la coopération avec les partenaires étrangers, avec les pays d’origine et de transit et pour la mise en œuvre de l’accord entre l’UE et la Turquie. Pour ce qui est du voisinage oriental de l’Union, les responsables ont souligné l’importance de soutenir le parcours européen de la République de Moldova. Les officiels cypriotes ont reconfirmé l’appui accordé à la candidature de Bucarest pour un mandat de membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU durant la période 2020 – 2021 et à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen de libre circulation européenne.

    Motion – Le Parti national libéral et l’Union sauvez la Roumanie, les deux d’opposition ont déposé ce vendredi une motion de censure contre le gouvernement de l’Alliance PSD – ALDE. Signée par 148 membres du Parlement et initiée juste après la modification du Code fiscal par le gouvernement, la démarche est désormais soutenue aussi par le Parti du mouvement populaire. L’Union démocrate magyare de Roumanie ne soutient pas la motion de l’opposition, alors que le groupe des minorités nationales n’a pas fait d’annonce sur ses intentions de vote au parlement. La formation Pro Romania, dirigée par l’ex premier ministre Victor Ponta annoncera aujourd’hui si elle soutient oui ou non la motion. La réforme du Code Fiscal prévoit le transfert de toutes les contributions sociales à la charge des employés et la réduction de l’impôt sur le revenu de 16 à 10%, à compter du 1er janvier 2018. De l’avis des contestataires de cette modification, cette mesure impliquerait une baisse de revenue et péricliterait nombre d’emplois. En échange, de l’avis du premier ministre social démocrate Mihai Tudose, ces mesures feront augmenter les recettes au budget et à la caisse de retraites, alors que les entreprises bénéficieront de procédures bureaucratiques simplifiées. Depuis plusieurs semaines, sur la toile des plans de la coalition gouvernementale de modifier le Code fiscal et les Lois de la Justice, des protestations antigouvernementales ont eu lieu à Bucarest et dans les principales villes roumaines.

    Enseignement – Les élèves et les enseignants de toutes les institutions d’enseignement en langue roumaine de la région de Transcarpatie, région du sud-ouest de l’Ukraine, où habitent plus de 40 mille roumains sont évalués par une commission du Ministère de l’éducation nationale de Kiev. De l’avis des enseignants, qui sont très révoltés, l’évaluation n’a plus été réalisée depuis des années. Celle-ci viserait à démontrer que les écoles des minorités nationales ne sont pas performantes, que les professeurs sont mal préparés et que les élèves ne sont pas préparés pour se présenter à des évaluations nationales, affirment les professeurs. Selon eux, l’évaluation constitue uniquement une forme de pression cachée, d’intimidation, qui fait suite à l’adoption de la très contestée loi de l’éducation nationale d’Ukraine, une loi qui limite le droit constitutionnel des minorités d’étudier en leur propre langue. Fin octobre, les experts de la Commission de Venise s’étaient rendus à Kiev pour examiner la situation créée suite à l’adoption de cette loi qui, fortement critiquée à Bucarest.

    Tourisme – La 38e édition de la Foire du tourisme de Roumanie réunit jusqu’à dimanche à Bucarest plus de 200 tour-opérateurs et agences de voyage. 12 autres pays du monde entier, sont représentés à la foire par des pavillons nationaux. Les conseils départementaux de Roumanie y sont également présents pour promouvoir leurs plus importants sites touristiques.

  • Réactions à la modification du Code fiscal

    Réactions à la modification du Code fiscal

    Impassible aux manifestations de rue organisées dans la capitale, le gouvernement roumain a adopté mercredi la soi-disant révolution fiscale, qui a suscité le mécontentement des syndicats, d’une bonne partie du milieu des affaires et des édiles des grandes villes à travers le pays. Le président Klaus Iohannis a lui aussi pointé du doigt le décret d’urgence controversé.

    Le document stipule qu’à partir de l’année prochaine toutes les contributions sociales seront à la charge du salarié et que l’impôt sur les revenus passera de 16 à 10 %. Dans le même temps, les compagnies seront obligées de verser une contribution de 2,25% du fonds total des salaires. D’autres amendements visent à enrayer l’évasion fiscale de certaines multinationales.

    Par ailleurs, les cotisations au 2e pilier de retraite, géré par des institutions privées, ont été réduites de 5,1 à 3,75 %. Cette mesure est à relier à la majoration de la pension de retraite minimum, à compter du 1er juillet 2018, de 120 lei (soit environ 26 euros) et à la revalorisation du point de retraite, qui devrait augmenter de 100 lei (soit l’équivalent de 22 euros). Malgré le mécontentement général, le ministre des Fiances, Ionuţ Mişa, soutient que les modifications apportées au Code fiscal amèneront d’importants bénéfices pour les citoyens et pour les entreprises activant en Roumanie : « Notre objectif c’est de réduire l’impôt sur le revenu de 16 à 10%. Les contributions sociales vont elles aussi baisser, de 2 %, grâce à leur transfert de l’employeur vers l’employé. Toutes ces mesures cumulées conduiront à la hausse du salaire net de l’employé. Elles permettront également d’accroître la cotisation à la retraite et donc du montant de la pension à percevoir. »

    A son tour, le premier ministre Mihai Tudose considère que certaines de ces mesures vont renflouer les caisses de l’Etat et par conséquent contribuer à un meilleur financement de l’Education, de la Santé et de l’infrastructure. L’opposition libérale a sévèrement critiqué les amendements au Code fiscal. Voici ce que déclarait le sénateur libéral Florin Câţu : « Nous devons nous y opposer tous, car les effets sont déjà visibles: taux d’intérêt plus grands, monnaie nationale affaiblie depuis 10 mois, inflation à la hausse. Et les signaux que nous recevons de la part de la Banque centrale ne sont point rassurants.»

    L’opposition libérale a fait savoir qu’elle allait lancer les démarches pour déposer une motion de censure contre le cabinet en place. A leur tour, les grandes confédérations syndicales ont réaffirmé qu’en réalité tous ces changements entraîneraient la baisse des revenus salariaux. Les syndicats ont également fait savoir que les protestations se poursuivraient à l’échelle nationale et qu’ils allaient avoir recours à l’institution de l’Avocat du peuple pour tenter de bloquer le décret en question par des moyens constitutionnels.

  • A la Une de la presse roumaine – 19.10.2017

    A la Une de la presse roumaine – 19.10.2017

    Aujourd’hui encore, tout tourne autour de l’argent en Roumanie. L’annonce de l’introduction de ce que le gouvernement appelle « taxe de solidarité » fait le tour de la presse. La presse en ligne dresse aussi un bilan du pouvoir de Bucarest, constatant que « la prospérité pour tous est reportée à un peu plus tard », alors que « les jeux à la fiscalité chassent les investisseurs ». Sur cette toile de fonds, la presse constate aussi que « personne ne travaille plus en Roumanie ».



  • A la Une de la presse roumaine – 03.10.2017

    A la Une de la presse roumaine – 03.10.2017

    Les métiers s’exportent, telle semble être la conclusion dans les journaux parus à Bucarest. Et les politiques, alors ? Quel avenir pour la Roumanie, dans le contexte national et européen ?


  • A la Une de la presse roumaine 22.09.2017

    A la Une de la presse roumaine 22.09.2017

    Aujourd’hui la presse roumaine parle
    d’emplois. Le développement des corporations détermine les Roumains à rester au
    pays. La presse tente d’expliquer aussi les raisons qui empêchent les médecins
    de rentrer en Roumanie. On examine également la situation des emplois sous
    l’angle de l’Accord économique et commercial global (CETA) entre l’UE et le
    Canada. Enfin, dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration, l’embauche
    de personnel provenant des pays qui ne sont pas membres de l’UE est découragée
    par une loi qui impose des salaires trop élevés pour cette catégorie.



  • A la Une de la presse roumaine – 20.09.2017

    A la Une de la presse roumaine – 20.09.2017

    La presse roumaine se penche sur les efforts de la Roumanie de devenir membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, une initiative qui a lieu au moment où les de plus en plus de voix s’expriment dans le sens d’une réforme de cette assemblée onusienne. Entre temps, la Roumanie serait un pays de rêve, selon la Commission nationale de la prospective qui s’attend à une progression spectaculaire tant du nombre de salariés que du salaire moyen. Enfin, dans le delta du Danube, le développement du tourisme et l’absence de personnel à même d’appliquer la législation modifient le comportement des oiseaux, obligés à chercher des endroits plus calmes.



  • A la Une de la presse roumaine 13.07.2017

    A la Une de la presse roumaine 13.07.2017

    Finances,
    société, actu internationale – il y a du tout dans la presse roumaine
    d’aujourd’hui. Les banques roumaines sont les plus performantes d’Europe, 20%
    des revenus mensuels d’une famille sont destiné aux taxes alors que les jeunes
    roumains suivent les conseils de leur mère en choisissant leur emploi, alors
    que les salariés roumains ne font pas confiance à leurs patrons. Parallèlement,
    la presse roumaine s’interroge au sujet d’une éventuelle rupture dans l’histoire
    d’amour entre la France et l’Allemagne.



  • A la Une de la presse roumaine – 16.05.2017

    A la Une de la presse roumaine – 16.05.2017

    L’économie
    et les finances sont les sujets fédérateurs des quotidiens roumains. Alors que
    l’économie connaît une croissance spectaculaire, la crise de personnel
    s’intensifie et oblige certains entrepreneurs à embaucher des lycéens. Sur
    cette toile de fond, le gouvernement envisage de subventionner un salaire
    minimum pour les jeunes diplômés d’université. Mais pour que de telles
    initiatives soient soutenables, il faut majorer les taxes et accises.