Tag: enquête

  • 26.04.2016

    26.04.2016

    Elections – Ce mardi c’est le dernier jour de dépôt des candidatures aux élections municipales du 5 juin, en Roumanie. Le délai pour les éventuelles contestations de certains candidats s’achève le 1er mai. La campagne électorale commencera le 6 mai et prendra fin le 4 juin, à la veille du scrutin. En lice pour les mandats d’élus locaux on retrouve les partis politiques déjà connus (PSD, PNL, UDMR, ALDE, UNPR, PMP), mais aussi des partis récents, fondés après l’adoption de la loi adoptée en 2015 qui permet la création d’un parti politique par un nombre minimum de trois personnes. C’est pour la troisième fois dans l’histoire post-communiste de la Roumanie que les élections sont organisées par un gouvernement de techniciens, après l’équipe de Theodor Stolojan en 1991-92 et celle de Mugur Isărescu en 1999-2000.

    Négociations – Les représentants du gouvernement et ceux des syndicats continuent les négociations sur le futur décret d’urgence concernant les salaires dans le secteur public. Selon le ministre du travail, Dragoş Pâslaru, la priorité de ces négociations est d’éliminer les déséquilibres présents dans le système. Le document en question devrait faire l’objet d’un débat public à la mi-mai et entrer en vigueur au 1er juin. Les grandes confédérations syndicales demandent des majorations salariales pour toutes les catégories de personnel et menacent de protester, si leur revendication n’est pas satisfaite.

    Budget – Le ministère roumain des finances annonce un excédent budgétaire de 3 milliards de lei (près de 670 millions d’euros), c’est-à-dire 0,4% du PIB, sur les trois premiers mois de cette année. Cependant, la collecte de la TVA a diminué en raison de la baisse de la taxe sur les produits alimentaires (en juillet dernier) et sur les produits généraux (le 1er janvier dernier). Par contre, la collecte de l’impôt sur le profit a connu une hausse de 26% et celle des accises – de 6,2%. Les recettes du budget général consolidé (budget de l’Etat, les budgets locaux et celui de la sécurité sociale) se sont chiffrées à 55,6 milliards de lei (près de 12,5 milliards d’euros), représentant 7,3% du PIB, en hausse de 1,1% par rapport à la même période de l’année dernière.

    Enquête – Le procureur général par intérim de la Roumanie, Bogdan Licu, a annoncé l’ouverture d’une enquête pénale pour fuite d’informations dans l’affaire « Colectiv », après la publication par la presse d’une variante du réquisitoire du parquet. L’affaire « Colectiv » (d’après le nom de la discothèque qui a brûlé l’automne dernier à Bucarest, faisant une soixantaine de morts) arrivera prochainement devant les juges. Selon le document publié dans les médias, six personnes seraient mises en examen – les trois patrons de la discothèque, deux pyrotechniciens et la patronne d’une entreprise de pyrotechnie. Des manifestations de rue ont eu lieu après la tragédie de Bucarest, qui ont entraîné la démission du premier ministre social-démocrate Victor Ponta.

    Prêt – Le Sénat de Bucarest a adopté la loi ratifiant le document par lequel la Roumanie accorde à la République de Moldova un prêt remboursable de 150 millions d’euros. L’acte réglementaire prévoit que le crédit doit financer le déficit budgétaire. En novembre dernier, la loi a été envoyée pour réexamen au chef de l’Etat, Klaus Iohannis, sur la toile de fond des tensions politiques de Chişinău et des incertitudes liées à l’application du calendrier des réformes. Le prêt devrait être accordé en trois tranches tout au plus.

    Tennis – Deux joueuses roumaines disputent aujourd’hui des matchs au premier tour du tournoi de tennis de Rabat, au Maroc. Irina Begu affrontera la Hollandaise Richel Hogenkamp, tandis qu’Andreea Begu jouera contre la néozélandaise Marina Erakovici. Une troisième Roumaine, Monica Niculescu, a perdu hier en deux sets devant la Russe Ekaterina Makarova.

  • A la une de la presse roumaine – 26.04.2016

    A la une de la presse roumaine – 26.04.2016

    Le procureur général par intérim de Roumanie s’est autosaisi après une enquête journalistique visant les désinfectants qu’utilisent presque tous les hôpitaux roumains. Un retraité roumain ne récupère que deux tiers de sa contribution à la Caisse nationale de retraites. Et les Pâques orthodoxes, un business d’un milliard d’euros dans les poches des commerçants.



  • Les causes de la tragédie du club Colectiv

    Les causes de la tragédie du club Colectiv

    Ce qui aurait dû être une super soirée de vendredi passée en compagnie des amis dans une discothèque de Bucarest s’est transformée, en un rien de temps, en un véritable enfer pour les quelques centaines de jeunes qui s’y trouvaient. Artistes, photographes, journalistes, architectes, élèves; étudiants étrangers, employés de multinationales, ingénieurs, s’étaient donné rendez-vous dans la boîte de nuit Colectiv, le 30 octobre 2015, pour un concert du groupe de hard-rock roumain Goodbye to Gravity, qui faisait la promotion de son nouvel album. 64 de ces jeunes allaient périr et plus de 100 autres allaient être blessés dans la tragédie qui a endeuillé le pays tout entier.

    Le terrible incident a également provoqué d’amples manifestations de rue qui ont mené à la démission du premier ministre de l’époque, le social-démocrate Victor Ponta. 6 mois après ce drame, les procureurs du Parquet général ont finalisé l’enquête sur l’incendie meurtrier du club bucarestois Colectiv. Les 170 pages du réquisitoire rédigé par les procureurs révèle que le club n’avait pas respecté les procédures contre les incendies.

    Selon eux, lors de l’incendie, la température a atteint 900 degrés, le feu s’est propagé jusqu’au plafond en 33 secondes seulement et les victimes ont vainement essayé d’ouvrir l’autre issue de secours. Un des survivants a déclaré que pendant le show pyrotechnique organisé en ouverture du concert, un pilier avait pris feu au contact des étincelles du feu d’artifice, après quoi les flammes auraient vite gagné le plafond.

    Selon les réquisitoire des procureurs, la date de péremption des extincteurs était dépassée et un jeune homme aurait tenté d’éteindre le feu avec de la bière. Plusieurs personnes seront déférées à la justice, y compris les patrons du club, accusés d’homicide et de blessures involontaires et de ne pas avoir pris toutes les mesures nécessaires de sécurité.

    Les déclarations des patrons de la discothèque concernant les matériaux utilisés pour l’isolation acoustique du bâtiment ne concordent pas avec celles du constructeur. Selon ce dernier, on lui aurait mis à disposition des matériaux bon marché et non ignifugés, ce que les patrons nient. En outre, on avait permis l’accès d’un nombre de personnes beaucoup plus grand que ne le permettait la capacité maximale du club. Ce qui plus est, l’espace n’était pas prévu de plusieurs issues de secours et les patrons du club auraient accepté l’organisation d’un spectacle pyrotechnie, même si les conditions de sécurité n’étaient pas remplies.

    La patronne de la société qui a fourni les feux d’artifice sera elle aussi renvoyée devant les juges, pour avoir acheté et commercialisé des produits pyrotechniques non accompagnés de mode d’emploi traduit en roumain et pour ne pas avoir instruit le personnel chargé de l’installation du feu d’artifice au club Colectiv. (trad. Mariana Tudose)

  • A la une de la presse roumaine – 25.04.2016

    A la une de la presse roumaine – 25.04.2016

    La vaste majorité des hôpitaux roumains utilisent des substances désinfectantes non-conformes aux normes en vigueur. Une véritable faille sépare les artistes de l’Opéra roumain et plusieurs spectacles ont été annulés suite à ce conflit. Enfin, les joueuses roumaines de tennis sont en chute libre dans le classement WTA.



  • Les Roumains et les avocats panaméens

    Les Roumains et les avocats panaméens

    Le premier ministre islandais est devenu, mardi, le premier homme politique européen victime des révélations qui ont indiqué comment des chefs d’Etats, des politiciens de haut rang, des milliardaires, des célébrités, des sportifs, mais aussi des réseaux criminels ont utilisé des dizaines de paradis fiscaux pour cacher leur argent loin des taxes à payer dans leur propre pays. L’enquête journalistique a été réalisée conjointement par une centaine de médias qui ont réussi à entrer en possession de documents des archives secrètes de la société de conseil Mossack Fonseca, le 4e cabinet d’avocats offshore au niveau mondial, siégeant au Panama, d’où l’appellation générique de ces documents – Panama Papers.

    Les documents d’archives indiquent que, depuis 1977 et jusqu’en 2015, la société Mossack Fonseca a créé ou administré plus de 214.000 entités offshore dans 21 paradis fiscaux, pour des clients de plus de 200 pays et territoires, y compris de Roumanie. Rise Project, une communauté de journalistes qui enquêtent sur le crime organisé et la corruption en Roumanie, a pu accéder aux données. Son directeur exécutif, Paul Radu, a promis des révélations concernant des personnes importantes du pays : « Nous travaillons sur une centaine de noms qui ont employé des compagnies offshore, tant dans les affaires au pays que pour ouvrir des comptes bancaires ailleurs dans le monde. Nous aurons beaucoup de matériel sur Rise Project ce mois-ci et probablement le mois prochain. Il s’agit de gens de tous les domaines d’activité, mais je ne peux pas vous donner de détails maintenant. Je dirai qu’il s’agit aussi d’hommes d’affaires, d’avocats, de personnes travaillant dans différentes industries, telles que celles du pétrole, l’industrie minière… dans une multitude d’industries. Ce sont certains des hommes d’affaires les plus puissants du pays, il y a beaucoup de noms sur lesquels nous travaillons, et à mesure que nous apprenons de qui il s’agit, nous faisons l’investigation, et nos enquêtes seront publiées sur Rise, bien entendu. »

    Le Fisc de Roumanie a déjà annoncé qu’un groupe de travail formé d’inspecteurs antifraude, d’inspecteurs fiscaux et d’inspecteurs spécialisés dans la vérification des revenus des personnes physiques, dans la gestion des informations fiscales et les exécutions forcées commence à vérifier les informations publiées suite aux investigations Panama Papers. La Direction d’investigation des infractions de criminalité organisée et de terrorisme (DIICOT) analysera ces informations aussi, afin de déterminer s’il existe dans les affaires en cours ou dans celles déjà traitées des données pouvant confirmer les détails divulgués par cette enquête. Non dernièrement, la Commission de Budget – Finances de la Chambre des députés a informé qu’elle enverrait des invitations aux représentants du Fisc et de l’Office national de prévention et de lutte contre le blanchiment d’argent concernant les Documents Panama.

    L’enjeu de toutes ces démarches est particulièrement important, alors que les autorités roumaines essaient de toutes leurs forces, depuis quelques années, à juguler le phénomène de la corruption, celui du vol des deniers publics ou des patrimoines fondés sur la dilapidation.

  • 01.04.2016 (mise à jour)

    01.04.2016 (mise à jour)

    Conférence – Une Cour internationale contre le terrorisme serait complémentaire aux instances nationales et permettrait de combattre ce fléau, a déclaré vendredi à Bucarest l’ancien ministre roumain des affaires étrangères, Bogdan Aurescu, lors d’une conférence sur ce sujet organisée par la diplomatie de Bucarest. La Roumanie propose que cette instance intervienne au moment où les Etats soit ne veulent pas soit n’ont pas la capacité de lutter, à l’échelle nationale, contre le terrorisme, a-t-il ajouté. Bogdan Aurescu avait lancé l’idée de créer cette Cour internationale contre le terrorisme lors de son mandat à la tête de la diplomatie roumaine. Présente à la conférence, Kirsten Meersschaert, directeur de programmes au sein de la Coalition pour la Cour pénale internationale, a affirmé que le terrorisme international est un phénomène beaucoup plus ample qu’il est perçu habituellement. Rien qu’en 2016 ont été enregistrés 256 actes terroristes à l’échelle mondiale, a-t-elle précisé.



    Nomination — Le ministre roumain de la justice a nommé vendredi Augustin Lazăr au poste de procureur général du Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice, la proposition étant soumise au Conseil Supérieur de la Magistrature. Aux termes de la loi, le procureur général est nommé par le président de la Roumanie, sur proposition du ministre de la justice, avec l’avis du Conseil Supérieur de la Magistrature. Augustin Lazăr est actuellement procureur général du Parquet près la Cour d’Appel d’Alba Iulia (au centre du pays). Le poste était devenu vacant suite à la démission du procureur général de la Roumanie, Tiberiu Niţu, le 2 février dernier, 4 mois avant la fin du mandat, sur la toile de fond d’une enquête liée à l’usage abusif des convois officiels.



    Protestations — Les médecins traitants de Roumanie protestent de nouveau, mécontents que les services médicaux ne peuvent pas être remboursés car le contrat-cadre avec la Caisse d’assurances maladie n’a pas été prolongé. Les médecins ont annoncé qu’ils ne délivreraient pas d’ordonnances remboursées ni de recommandations pour consulter des médecins spécialistes. Ils mettent en cause le sous-financement de ce secteur d’activité et le fait qu’ils soient tenus de payer eux-mêmes les erreurs survenues dans le fonctionnement de la carte de santé, la Vitale roumaine. Les protestataires menacent que si leurs revendications ne sont pas satisfaites, ils déclencheront la grève d’avertissement dans dix jours. La semaine dernière, les médecins ont organisé un piquet de grève au siège du ministère de la Santé.



    Leu — Entre janvier et mars 2016, la monnaie nationale roumaine, le leu, a réussi une appréciation face à 13 devises sur les 16 les plus importantes de la région, mais aussi devant les trois devises principales (l’euro, le dollar et le franc suisse). La monnaie roumaine a marqué ainsi sa meilleure période janvier – mars des dernières années. L’euro a perdu 1,1% face au leu, de 4,52 lei (soit le taux de change de la Banque nationale roumaine fin décembre dernier) à 4,47 de lei jeudi. Le dollar américain a perdu 5% devant le leu au premier trimestre de l’année en cours, après s’être déprécié par rapport à l’euro sur la toile de fond des attentes prudentes à l’égard de la politique monétaire de la Réserve fédérale des Etats Unis, la banque centrale la plus puissante du monde.



    Enquête — Une enquête pénale a été ouverte à Bucarest après que deux jeunes filles portant le voile islamique eurent été agressées, mercredi, dans une avenue du 2e arrondissment de la capitale roumaine. Selon la police de proximité, les adolescentes, âgées de 16 et 18 ans, ont été accostées par cinq inconnus, qui ont arraché leurs voiles et les ont agressées physiquement. Les victimes n’ont pas eu besoin de soins médicaux et n’ont pas déposé plainte, mais les policiers s’en sont saisi d’office. La plupart des 65 mille musulmans qui vivent en Roumanie sont d’origine turque ou tatare.



    Commémoration — A Fântâna Albă, localité de la région de Czernowitz, en Ukraine, ont été commémorées vendredi les victimes du massacre commis par les troupes soviétiques le 1er avril 1941. Plus de 2 mille Roumains avaient été exécutés alors pour avoir tenté de fuir le nord de la Bucovine et se réfugier en Roumanie. Présent à la cérémonie, le ministre délégué à la relation avec les Roumains de partout, Dan Stoenescu, a déclaré que ce moment douloureux demeurerait dans la mémoire collective des Roumains et des Ukrainiens, a-t-on appris dans un communiqué de la diplomatie de Bucarest. L’officiel roumain, qui a également rappelé l’existence d’un nombre important d’ethniques ukrainiens en Roumanie et de Roumains dans l’Ukraine voisine, a souligné la nécessité d’une collaboration bilatérale en vue d’une bonne cohabitation et d’un climat de respect et de confiance, ce qui contribue aussi à une stabilité accrue dans cette partie de l’Europe.



  • A la une de la presse roumaine – 11.02.2016

    A la une de la presse roumaine – 11.02.2016

    Le sujet qui domine la presse ce jeudi : le rôle de la Roumanie dans la nouvelle stratégie de l’OTAN face aux menaces russes, dans le contexte, où selon une récente enquête, « la Roumanie est toujours plus exposée à la pression de la Russie dans le bassin de la Mer Noire, une zone négligée par l’OTAN et par les Etats – Unis ». L’autre sujet du jour est le scandale de corruption qui vise le président du Fisc roumain.



  • 10.02.2016 (mise à jour)

    10.02.2016 (mise à jour)

    Gouvernement – En Roumanie, les élections municipales auront lieu le 5 juin prochain, alors que la campagne électorale se déroulera du 6 mai au 4 juin. C’est ce qu’a décidé mercredi le gouvernement de Bucarest. Les fonds alloués du budget de l’Etat pour l’organisation du scrutin se chiffrent à 350 millions de lei, (soit 75 millions d’euros), une somme plus élevée que celle d’il y a 4 ans. Toujours mercredi, l’Exécutif de Bucarest a approuvé une stratégie à long terme visant à lutter contre la pauvreté. Selon le premier ministre Dacian Ciolos, de très nombreux Roumains vivent en-dessous du seuil de la pauvreté, parmi eux on retrouve 1,7 millions d’enfants. Le chef du gouvernement propose donc des mesures censées compenser les fonds provenant du budget de l’Etat par des fonds communautaires. L’argent sera utilisé pour assurer fournitures scolaires, vêtements, vitamines et vaccins pour les enfants d’âge préscolaire, pour garantir une identité pour tous les enfants, ainsi que pour prévenir l’abandon scolaire. S’y ajouteront des programmes d’assistance sociale et d’intégration professionnelle.

    Corruption – La Direction Nationale Anticorruption a demandé l’interpellation et la mise en détention provisoire des députés Madalin Voicu (du Parti Social Démocrate) et Nicolae Paun (représentant de la minorité rom au sein du Parlement de Bucarest). Les deux sont accusés d’avoir obtenu et utilisé de manière inadéquate des fonds européens destinés à différents projets pour la communauté rom de Roumanie. Les faits commis entre 2010 et 2015 auraient causé un préjudice de plusieurs millions d’euros. Le social démocrate Madalin Voicu est accusé de trafic d’influence, faux en écriture et blanchiment d’argent. Pour sa part, Nicolae Paun est soupçonné de faux en écriture, détournement de fonds, mais aussi d’avoir changé de manière illégale l’utilisation des fonds européens et d’avoir effectué des opération financières incompatibles avec ses fonctions. Selon des sources judiciaires, le président de l’Agence nationale d’administration fiscale (le Fisc roumain) et le vice président de l’institution font l’objet d’une enquête pénale dans le même dossier. Dans ce contexte, la ministre roumaine des Finances publiques, Anca Dragu, a demandé la démission des deux chefs du Fisc. Selon la ministre, le Fisc est une des institutions les plus importantes de Roumanie, et sa direction ne doit faire l’objet d’aucune suspicion.

    Défense – Renforcer la sécurité sur le fanc est de l’OTAN – c’est le sujet qui a dominé mercredi les pourparlers entre le ministre roumain de la défense Mihnea Motoc et le commandant des forces alliés en Europe, le général Philip Breedlove. L’occasion également pour le ministre roumain de présenter les objectifs de Bucarest dans le domaine de la sécurité et de rassurer son interlocuteur que la Roumanie est décidée et capable de remplir les engagements assumés en tant que membre de l’OTAN et de contribuer à atteindre les objectif et les missions de l’Alliance. A l’agenda des débats entre les deux responsables ont également figuré des sujets liés aux priorités des alliés en vue du sommet de Varsovie. Cette rencontre a eu lieu en marge de la réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN.

    Condamnation – L’ex commandant de la prison de Râmnicu Sarat (dans le sud-est de la Roumanie), Alexandru Visinescu, a été emprisonné mercredi, quelques heures après avoir été définitivement condamné par la Haute Cour de Cassation et de Justice à 20 ans de prison ferme pour des crimes contre l’Humanité. Selon les procureurs entre 1956 et 1963, lorsqu’il a dirigé ce pénitencier, nombre de détenus politiques, opposants du régime communiste ont été soumis à des conditions de vie et à des traitements de nature à les détruire physiquement. Selon les procureurs, le décès de détenus intervenait ainsi suite à un processus lent, mais efficace, de torture physique et psychique. 138 détenus incarcérés dans la prison dirigée par Alexandru Visinescu ont été identifiés jusqu’ici. Il est le premier commandant d’une prison communiste à être traduit en justice. Selon les historiens, plus de 600.000 Roumains ont été jetés en prison pour des raisons politiques pendant la dictature communiste entre 1947 et 1989.

    Accident – Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest a annoncé mercredi qu’une Roumaine compte parmi les personnes blessées dans l’accident ferroviaire qui s’est produit mardi en Allemagne. Son état est grave mais stable. Le président Klaus Iohannis a transmis ses condoléances au premier ministre du land de Bavière pour les victimes de cet accident produit près de la ville de Bad Aibling. Au moins dix personnes sont décédées et plus de 80 autres ont été blessées suite à la collision frontale de deux trains régionaux. Selon la presse allemande, une erreur humaine serait à l’origine de l’accident.

    Moldova – Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, effectuera les 16 et 17 février une visite officielle en Roumanie. Il aura des pourparlers avec son homologue Klaus Iohannsi ; avec le premier ministre DC et avec le président du Sénat de Bucarest, Calin Popescu Tariceanu. A l’agenda – les relations bilatérales, l’agenda européen de Chisinau et la coopération économique, politique et sociale entre les deux pays.

    Météo – La météo se détériore peu à peu en Roumanie. On attend du vent fort sur la plupart du territoire, de la neige en montagne et des précipitations mixtes sur la moitié ouest du pays. Les températures maximales iront de 2 à 13 degrés.

  • 25.01.2016

    25.01.2016

    Corruption – La Direction nationale anticorruption a demandé le feu vert du Sénat pour lancer des procédures pénales contre l’ancien ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea, accusé d’abus de fonctions. Celui-ci est soupçonné d’avoir utilisé illégalement, durant son mandat, des ressources humaines et matérielles du ministère. Les procureurs anticorruption ont démarré une enquête en ce sens après qu’un policier qui escortait Oprea eut perdu la vie lors d’un accident de moto. Après plusieurs jours de silence pendant que l’opinion publique a réagi violemment lui demandant de démissionner, Gabriel Oprea a été poussé à se prononcer sur les évènements, surtout sur le but de son déplacement et les raisons lui ayant permis de recourir à un convoi officiel.

    Réunion – Le ministre roumain de l’Intérieur, Petre Tobă, participe, ce lundi, à Amsterdam, à la Réunion informelle des ministres de la Justice et de l’Intérieur, organisée par la présidence hollandaise de l’UE. L’agenda est dominé par deux thèmes d’actualité : la sécurité intérieure de l’UE et la migration. Les ministres de l’Intérieur doivent également débattre de la proposition de la Commission de créer un corps européen de gardes-côtes et gardes-frontières pour reprendre la maîtrise des frontières extérieures de l’Union. La réunion se déroule en présence du commissaire chargé de la Migration et des Affaires Intérieures, Dimitris Avramopoulos, du chef de l’Europol et des représentants de plusieurs agences européennes. Selon des sources européennes, les ministres européens de l’Intérieur pourraient une nouvelle fois discuter de la possibilité d’étendre jusqu’à deux ans les rétablissements de contrôles aux frontières situées à l’intérieur de l’espace de libre circulation de Schengen. Plus d’un million de ressortissants extra communautaires ont pénétré dans l’espace de l’UE cette dernière année, ce qui a généré des disputes entre les Etats membres et aussi des mesures radicales. L’Allemagne, l’Autriche, la Suède et le Danemark ont déjà introduit, ces derniers mois, des contrôles temporaires à l’intérieur de l’espace Schengen.

    Gaz – La Roumanie n’a pas et n’aura pas de problèmes de couvrir la demande en gaz naturel malgré une hausse de la consommation suite au gel des derniers jours, ont affirmé les représentants de l’Agence de réglementation dans le domaine de l’Energie. La consommation moyenne en hiver s’élève à presque 50 millions de mètres cubes par jour. A part le gaz issu de la production intérieure et des importations, la Roumanie dispose aussi de réserves souterraines d’un milliard et demi de mètres cubes de gaz. Il n’y a donc aucun souci quant à l’impossibilité de faire face à la demande, a précisé l’Agence.

    Visite – Le premier ministre de la République de Moldova, Pavel Filip, fera demain une visite à Bucarest à l’invitation de son homologue roumain Dacian Cioloş, a annoncé le gouvernement de Chişinău. Les pourparlers seront dominés par les actions à mettre en place par les deux gouvernements afin d’impulser la mise en œuvre des initiatives et des projets convenus entre Chişinău et Bucarest. Les discussions viseront aussi l’agenda des réformes établies dans l’Accord d’association entre la République de Moldova et l’UE. C’est la première visite officielle du premier ministre Pavel Filip après son investiture et elle survient dans le contexte de la poursuite des protestations contre le nouveau cabinet de Chişinău. Quelque 20.000 manifestants – issus des forces politiques de gauche mais aussi de droite, tant pro européennes que pro russes – ont manifesté, dimanche, à Chişinău, demandant la tenue d’élections anticipées en République de Moldova, où la crise politique s’approfondit depuis plus d’un an.

    Tennis – Les principaux favoris de l’Open d’Australie au double messieurs, le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer, se sont qualifiés dans les quarts de finale du tournoi de Melbourne, premier Grand Chelem de l’année. Ils ont eu raison de la paire italienne Marco Cecchinato/ Andreas Seppi. L’autre binôme masculin Florin Mergea (Roumanie) – Rohan Bopanna (Inde), tête de série numéro quatre, a perdu face au duo Treat Huey (Philippines)/Max Mirnyi (Bélarus).

    Météo – Jusqu’à mardi, la Roumanie continue d’être placée en vigilance jaune au froid intense, à l’exception de cinq comtés de l’ouest et du nord-ouest. Même si les températures marquent une légère hausse par rapport aux jours précédents, le temps sera plus froid que d’habitude dans la majeure partie du pays, et le grand froid sévira notamment dans le sud et le sud-est. Il neige sur le nord du territoire, tandis que dans le nord-ouest, les précipitations peuvent revêtir la forme de giboulée ou de pluies. Les maximales vont de -8 à 2°.

  • La personnalité de l’année 2015 sur RRI

    La personnalité de l’année 2015 sur RRI

    Une nouvelle année commence, pleine despoir mais aussi de vigilance, alors que les pièces du puzzle de lactualité mondiale se réarrangent. Une fois de plus, RRI vous a invités à réfléchir et à décider qui a marqué de la manière la plus déterminante les douze derniers mois, qui est celle ou celui dont laction, lattitude ou les idées ont fait progresser le monde en 2015. La femme ou lhomme qui influe de manière déterminante sur le devenir des semaines et des mois à venir.



    Les auditeurs de tous les services de RRI nous ont envoyé nombre de propositions. Les femmes et les hommes politiques se taillent la part belle. Parmi eux, ceux qui ont réuni le plus de votes sont le président Vladimir Poutine, la reine Elisabeth II du Royaume-Uni, les présidents français, François Hollande, et roumain, Klaus Iohannis, le gouverneur de la région ukrainienne dOdessa et ancien président géorgien Mikhaïl Saakashvili, les premiers ministres indien, Narendra Modi, et hongrois, Viktor Orban, ou encore la secrétaire générale de la Ligue nationale pour la démocratie de Birmanie, Aung San Suu Kyi.



    En dehors de la sphère politique, mais tout de même en lien avec elle, vous avez également nommé le Pape François, mais aussi plusieurs personnages collectifs. Parmi eux, le Quartet du dialogue national en Tunisie, lassociation de quatre organisations de ce pays sétant vue décerner le prix Nobel de la paix 2015 pour son succès à organiser des négociations entre les partis politiques du pays, ayant abouti à la tenue des élections présidentielles et législatives ainsi quà la ratification de la nouvelle Constitution en 2014. Vous avez également désigné, collectivement, les Parisiens, pour leur solidarité et courage face aux attentats de janvier et novembre 2015, les volontaires ukrainiens “qui défendent leur pays arme à la main”, et, pas en dernier lieu, “lensemble des nombreux lanceurs dalerte qui ont eu le courage de sexprimer à travers le monde”.


    Vous navez pas non plus oublié le créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, le footballeur Lionel Messi ou lentraîneur du club allemand de football FC Ingolstadt 04, Ralph Hasenhüttel.



    La personnalité de lannée 2015 qui a pourtant réuni les suffrages du public de RRI est la chancelière allemande, Angela Merkel. De même que son compatriote Nouari Naghmouchi, Mohamed Boudoukha, dAlgérie, affirme avoir choisi Mme Merkel “pour sa position dans la crise des réfugiés, pour la disponibilité daccueillir des centaines de milliers de réfugiés du Moyen Orient”. “Jai été agréablement surpris par la conviction dAngela Merkel que son pays est en mesure daccueillir 400 mille réfugiés dOrient”, affirme également Volodimir Sytnikov dUkraine. “Je pense que la chancelière allemande est un choix excellent pour la personnalité de lannée 2015 – cest quelquun de modeste et de dominant, à la fois”, estime Salim Khan du Bangladesh. “Elle est sur le devant de la scène politique mondiale”, renchérit notre auditeur canadien Richard Lemke. “Sans forcément approuver tous les choix qu’elle a faits en 2015, c’est plus l’ensemble de la vie politique d’une femme hors du commun que je salue”, affirme notre auditeur français, Jean-Michel Aubier. Souvent accusée de vouloir imposer le «modèle allemand» au monde entier, Angela Merkel n’est peut-être plus la femme admirée de tous, mais elle demeurera certainement dans l’Histoire un personnage-clé de l’Europe, même s’il ne faut pas oublier que ses succès sont aussi dus en partie à Gerhard Schröder, son prédécesseur. Pour moi, Angela Merkel, c’est une sacrée bonne femme !”, conclut notre ami Jean-Michel Aubier.



    Merci à toutes et à tous davoir participé à cette enquête dopinion. Nous aurons sans doute la chance de discuter longuement vos choix dans les prochaines semaines, dans le cadre de nos programmes. Entre-temps, une année 2016 pacifique et intelligente à vous tous!

  • Les jeunes sur le marché de l’emploi

    Les jeunes sur le marché de l’emploi

    De nombreux pays de l’UE sont touchés par ce phénomène et un diplôme universitaire ne garantit pas un emploi. 33,8% – soit plus d’un tiers – des jeunes roumains, diplômés d’une faculté et âgés de 20 à 34 ans, n’ont pas réussi à se faire embaucher pendant les 3 premières années après la fin de leurs études – indiquent les données fournies par la direction générale de l’information statistique de la Commission européenne, Eurostat, qui centralise les informations envoyées par tous les instituts nationaux spécialisés.

    Adelina Mihai, journaliste à « Ziarul Financiar », a étudié ces chiffres et peut comparer la situation de Roumanie avec celles enregistrées dans les autres Etats européens : «La Roumanie se trouve en queue de classement, mais pas à la dernière place. La situation est encore plus difficile en Bulgarie, Espagne, Croatie, Italie et Grèce – pays fortement touchés par la crise économique. » Le chômage des jeunes – y compris de ceux qui ont fait des études supérieures – a des causes multiples et profondes. Les causes immédiates sont plus faciles à saisir. Entre autres, les jeunes ne répondent pas toujours aux attentes des employeurs.

    En parlant à Camelia Slivneanu, directrice de ressources humaines d’une société privée, nous avons appris comment un jeune devrait se présenter à un entretien pour avoir le plus de chances d’être embauché : «Nous regardons tout d’abord son attitude. Nous regardons aussi sa tenue vestimentaire et sa capacité d’auto-analyse. Nous avons constaté que bien souvent les jeunes ne savent pas mettre en valeur leurs compétences ou atouts qui pourraient contrecarrer leur manque d’expérience. Nous cherchons également à savoir s’ils ont la patience nécessaire pour apprendre un métier. »

    Après la fin de leurs études universitaires, les jeunes ne savent toujours pas vers quel domaine d’activité se diriger. Adelina Mihai : « Les employeurs demandent l’organisation de stages de conseil carrière tant pour les collégiens que pour les lycéens, pour qu’ils se rendent compte vers quels domaines s’orienter pour avoir un emploi garanti à la fin de leurs études universitaires. Les employeurs critiquent aussi l’option de formation universitaire en études européennes, par exemple, à un moment où le marché a besoin de spécialistes en langues étrangères ou informatique. Par ailleurs, le bénévolat est une activité très appréciée dans le CV d’un candidat sans expérience. Toute activité de ce type est un plus. Les stages de conseil carrière sont organisés par des spécialistes en ressources humaines. Les lycéens, notamment ceux en terminale, ont des décisions importantes à prendre. En dernière année de collège, ils doivent opter pour une filière littéraire ou scientifique. Puis, les élèves de terminale doivent décider quelle est la faculté la plus adéquate aux aptitudes découvertes ou développées pendant le lycée.»

    Malgré les lacunes constatées au cours des entretiens d’embauche, les employeurs ne sont pas entièrement d’accord avec les statistiques d’Eurostat. Camelia Slivneanu nous parle de son entreprise : «Sur 6 – 7 diplômés que nous considérons comme possibles candidats pour un poste, nous embauchons au moins 3. Donc, chez nous, le taux des jeunes embauchés est d’environ 50% des candidats pour un poste. A ce que j’aie appris auprès de mes collègues travaillant dans le même domaine, chez eux aussi, 65% des candidats diplômés ou étudiants sont embauchés. Nous sommes constamment en contact avec les universités, où nous faisons souvent la promotion de notre société. En plus, le taux des embauches augmente à 70% dans le cas des masterants et des étudiants en dernière année de licence.»

    Pour avoir une image encore plus concrète de ce phénomène, il convient de préciser que la plupart de l’activité économique de la Roumanie est concentrée à Bucarest et dans seulement quelques autres villes. Camelia Slivneanu ajoute: « Il y a une différence majeure entre le taux d’embauche des diplômés provenant du milieu rural et ceux du milieu urbain. La plupart des diplômés domiciliés à la campagne déménagent en ville. Il faut reconnaître que la plupart sont attirés par la capitale, Bucarest. D’autres s’intéressent aussi à l’ouest du pays, vu que de plus en plus d’investisseurs étrangers y ont ouvert des sociétés, notamment des centres d’appel. »

    Les statistiques portent également sur les chances de se faire embaucher des jeunes diplômés en comptabilité. Ceux-ci dénoncent l’absence de tels postes, ainsi que l’existence d’un « cercle vicieux », pour ainsi dire : les jeunes qui viennent d’achever leurs études sont refusés par les patrons qui invoquent leur manque d’expérience, une expérience qu’ils ne peuvent pourtant pas accumuler pendant leur scolarité. Les spécialistes des ressources humaines le confirment. Parmi eux, Camelia Slivneanu : «Il faut reconnaître que les employeurs ou les responsables du recrutement sont en partie responsables, tout comme les candidats d’ailleurs. On n’invite pas un jeune sans expérience à un entretien d’embauche pour une position qui demande de l’expérience professionnelle. Tout comme on ne postule pas pour un poste qui nécessite de l’expérience si on n’en a pas. A ignorer ces deux facteurs, nous entrerons dans ce cercle vicieux et nous aurons à faire à deux camps frustrés : d’une part les employeurs et d’autre part – les jeunes, qui perdront leur motivation.» Entre temps, les statistiques nous rappellent que la Roumanie n’a pas encore atteint le niveau économique d’avant la crise. Et pour cause : le taux d’occupation des jeunes roumains diplômés était de 66% l’année dernière, alors qu’en 2008 ce taux approchait les 85%. (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)

  • 07.11.2015 (mise à jour)

    07.11.2015 (mise à jour)

    Incendie – Le bilan de lincendie meurtrier qui a ravagé, il y a une semaine, une discothèque de Bucarest, sest encore alourdi samedi. Neuf personnes ont succombé à leurs blessures, portant le nombre de décès à 41. Le pronostic vital de dizaines dautres blessés reste engagé. Plusieurs dentre eux ont été transférés dans des centres hospitaliers des Pays-Bas, de Belgique et dAutriche. Le premier ministre roumain par intérim, Sorin Cîmpeanu, a précisé que plusieurs pays européens avaient annoncé leur disponibilité à prendre en charge des patients ou à dépêcher des équipes médicales à Bucarest. Il a encore précisé que le gouvernement couvrira tous les frais dhospitalisation des patients à l’étranger ainsi que les frais dhébergement et de transport dun proche, un pour chacune des victimes, quelle que soit la durée du séjour.



    Par ailleurs, le maire du 4e arrondissement de Bucarest, Cristian Popescu-Piedone, qui a démissionné mercredi de ses fonctions, a été placé en détention provisoire pour 30 jours, pour abus de fonction et faux. Il est accusé d’avoir délivré l’autorisation de fonctionnement du club bucarestois, alors que les administrateurs de ce dernier ne disposaient pas de l’avis de l’Inspection pour les situations d’urgence. Les trois patrons de la discothèque ont été placés en détention provisoire et font l’objet d’une enquête pour homicide et blessures involontaires. Les procureurs ont également retenu des responsables de la société ayant fourni le matériel pyrotechnique qui se trouve à lorigine de lincendie.



    Protestations – Pour le cinquième jour de suite, les Roumains sont descendus dans les rues de Bucarest et dune bonne partie des villes du pays pour réclamer un changement radical de la classe politique du pays ainsi que pour rendre hommage aux victimes de lincendie meurtrier de la semaine dernière. Les gens ont notamment demandé aux politiciens corrompus de faire un pas en arrière, alors quils les rendent responsables du drame de la semaine passée.


    Pour sa part, le président roumain, Klaus Iohannis a rencontré jeudi et vendredi les représentants des partis parlementaires et, en première, des membres de la société civile, en vue de désigner un candidat aux fonctions de premier ministre, après la démission du social-démocrate Victor Ponta. De nouvelles consultations sont prévues pour la semaine prochaine, a précisé le chef de lEtat, tout en ajoutant que vers la fin de la semaine prochaine, il annoncera le nom de la personne qui est chargée de former le nouveau gouvernement.



    Sécurité – 140 touristes roumains qui se trouvaient dans les stations égyptiennes de Charm el-Cheikh et Hurghada ont été rapatriés samedi, a annoncé le ministère roumain des Affaires étrangères. Cette décision intervient sur la toile de fond de la situation tendue dans la région, ainsi que dans le contexte des mesures de sécurité prises par les autorités égyptiennes après le crash, la semaine dernière, qui a coûté la vie aux 224 passagers dun Airbus de la compagnie russe Metrojet, qui opérait un vol entre Charm el-Cheikh et Saint-Pétersbourg. La thèse dune bombe ayant explosé dans lavion est désormais privilégiée. De même que les autorités de nombreux pays, le ministère roumain des Transports a imposé des mesures supplémentaires de sécurité à respecter par les transporteurs aériens pour les vols à destination dEgypte, mesures qui visent les voyageurs, les bagages et le processus de chargement dans lavion de ces derniers.

  • A la une de la presse roumaine – 06.11.2015

    A la une de la presse roumaine – 06.11.2015

    Crise politique à Bucarest, le président discute avec les partis politiques. La rue est toujours mécontente. Le gouverneur de la Banque centrale demande la formation rapide d’un nouveau gouvernement pour ne pas laisser de la place aux incertitudes dans une période économiquement favorable. Entre temps, le ministre de l’Education nationale est le premier ministre par intérim.



  • 30.10.2015 (mise à jour)

    30.10.2015 (mise à jour)

    Enquête — L’ex-président roumain Traian Basescu peut être poursuivi dans le dossier de l’enlèvement des journalistes roumains en Irak en 2005, ont décidé vendredi les magistrats de Bucarest. Il est accusé d’abus de fonction et de conflit d’intérêts. Ce dossier a été ouvert suite au dépôt au Parquet général en 2009 d’une plainte pénale par l’ex leader du Parti de la Grande Roumanie Corneliu Vadim Tudor, qui accusait Traian Basescu et son ex-ministre de l’Intérieur, actuellement co-président libéral, Vasile Blaga, d’avoir volé 4 millions de dollars, qui constituaient une partie de la rançon payée par l’Etat roumain pour la libération de trois journalistes enlevés en Irak. Les procureurs ont précisé que dans le cas de Vasile Blaga, le dossier avait été fermé en 2010 par une ordonnance de non-lieu. De l’avis de Traian Basescu, les accusations sont ridicules et le dossier dans son entier n’est qu’un coup dur infligé à l’image de la Roumanie.



    Corruption — Le Tribunal de Bucarest a rejeté vendredi la demande de la Direction nationale anti – corruption de placer en détention provisoire pour 30 jours Gheorghe Nichita, le maire suspendu de Iaşi (ville du nord-est de la Roumanie), accusé de perception de pots-de-vin. Dans le même dossier, l’instance judiciaire a décidé de l’assignation à résidence de l’homme d’affaires Tiberiu Urdăreanu. Les deux font l’objet d’une enquête concernant l’attribution d’un contrat de plus de 15 millions d’euros de fonds européens. La décision du Tribunal n’est pas définitive.



    Classement — La Roumanie occupe la deuxième place, après la Pologne, parmi les pays d’Europe centrale et de l’Est, dans l’étude élaborée par le cabinet d’audit et de conseil Deloitte. Celle-ci hiérarchise les entreprises dans le champ de la technologie avec les taux de croissance des recettes annuelles les plus élevés au cours des quatre dernières années. Les 10 compagnies roumaines qui se retrouvent dans ce classement ont enregistré un taux de croissance moyen supérieur à 500%. La plupart d’entre elles sont spécialisées dans la création de logiciels. La mieux classée occupe la 6e place et offre des services pour le paiement en ligne. Dans ledit classement figurent 50 sociétés de 9 pays: Pologne, Roumanie, Croatie, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Bulgarie, Lituanie et Serbie.



    Danube — Le ministre roumain des affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a déclaré vendredi, lors de la 4e édition du Forum annuel de la Stratégie de lUE pour la région du Danube, accueilli par la localité allemande d’Ulm, qu’il était nécessaire de passer à la mise au point des mécanismes de gestion de cette stratégie. L’officiel roumain a également attiré l’attention sur le fait que, par son approche macro-régionale, ladite stratégie est un instrument important qui permet d’identifier des solutions viables. Le Forum d’Ulm a réuni cette année plus de 1.100 participants des 14 Etats concernés par cette stratégie.



    OTAN — Neuf pays d’Europe Centrale et de l’Est participeront le 4 novembre à Bucarest à un sommet en présence de l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow. Celui-ci a récemment déclaré qu’il existe une série de risques lorsque la Russie s’engage dans des opérations près du territoire de l’Alliance. Le président roumain Klaus Iohannis qui sera hôte du sommet a annoncé que les participants devraient lancer un message commun au sujet de l’adaptation de l’Alliance de l’Atlantique Nord aux conditions actuelles de sécurité.



    Moldova — Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a désigné vendredi le vice-premier ministre libéral Gheorghe Brega au poste de premier ministre par intérim, après que le cabinet du libéral-démocrate Valeriu Streleţ eut été démis la veille par le Parlement de Chişinău. Selon Radio Chişinău, Brega a déclaré que la priorité de son pays était la formation d’un gouvernement pro-européen, le plus tôt possible. L’UE a fait savoir qu’elle suivait de près les évolutions politiques en République de Moldova. Dans une déclaration du bureau de presse de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, Bruxelles demande aux hommes politiques moldaves de constituer au plus vite « un nouvel Exécutif stable ». Le nouveau cabinet devrait combattre la corruption, résoudre la crise financière et négocier avec le FMI « un accord crucial qui garantisse la stabilité macro économique du pays » — précise encore le document.




  • 30.10.2015

    30.10.2015

    Enquête — L’ex-président roumain Traian Basescu peut être poursuivi dans le dossier de l’enlèvement des journalistes roumains en Irak en 2005, ont décidé aujourd’hui les magistrats de Bucarest. Il est accusé d’abus de fonction et de conflit d’intérêts. Ce dossier a été ouvert suite au dépôt au Parquet général en 2009 d’une plainte pénale par l’ex leader du Parti de la Grande Roumanie Corneliu Vadim Tudor, qui accusait Traian Basescu et son ex-ministre de l’Intérieur, actuellement co-président libéral, Vasile Blaga, d’avoir volé 4 millions de dollars, qui constituaient une partie de la rançon payée par l’Etat roumain pour la libération de trois journalistes enlevés en Irak. Les procureurs ont précisé que dans le cas de Vasile Blaga, le dossier avait été fermé en 2010 par une ordonnance de non-lieu. De l’avis de Traian Basescu, les accusations sont ridicules et le dossier dans son entier n’est qu’un coup dur infligé à l’image de la Roumanie.



    Corruption — Le maire suspendu de la ville de Iasi, dans le nord-est de la Roumanie, Gheorghe Nichita et un homme d’affaire local très connu sauront aujourd’hui s’ils seront placés en détention provisoire pour 30 jours. Les deux font l’objet d’une enquête des procureurs anti-corruption dans le dossier de l’attribution d’un marché public de 15 millions d’euros de fonds communautaires.



    Développement rural — La Roumanie pourrait atteindre un taux d’absorption des fonds européens de plus de 90% à la fin du Programme national de développement rural 2007 — 2014, soit plus de 9 milliards d’euros de fonds structuraux et nationaux investis dans ce secteur, a déclaré le secrétaire d’Etat au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, George Turtoi. Ce programme est l’instrument par le biais duquel des fonds européens non remboursables sont accordés aux investissements privés et publics censés assurer le développement des villages roumains. L’enveloppe financière totale de ce programme est de 9,67 milliards d’euros, des fonds qui auraient du être contractés avant la fin 2013, mais qui peuvent être versés jusqu’à la fin 2015, note Agerpres.



    Danube — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, participe aujourd’hui à Ulm en Allemagne à la 4e édition du Forum annuel de la stratégie de l’UE pour la région du Danube, organisé par la Commission européenne. A l’agenda du ministre Aurescu figurent des réunions bilatérales avec des responsables allemands et des représentants des Souabes et des Saxons d’Allemagne. La stratégie de l’UE pour la région du Danube est un projet politique européen de grande ampleur lancé par la Roumanie en coopération avec l’Autriche, et le forum est un évènement annuel de celui-ci. La stratégie réunit plusieurs pays du bassin du Danube – 9 membres de l’UE et 5 Etats extra-communautaires.



    OTAN — Neuf pays d’Europe Centrale et de l’Est participeront le 4 novembre à Bucarest à un sommet en présence de l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Alexander Vershbow. Celui-ci a récemment déclaré qu’il existe une série de risques lorsque la Russie s’engage dans des opérations près du territoire de l’Alliance. Le président roumain Klaus Iohannis qui sera hôte du sommet a annoncé que les participants devraient lancer un message commun au sujet de l’adaptation de l’Alliance de l’Atlantique Nord aux conditions actuelles de sécurité.



    Moldova — L’Union européenne a annoncé qu’elle suivait avec attention l’évolution de la situation politique en République de Moldova, après la destitution jeudi par motion de censure du gouvernement tripartite du premier ministre Valeriu Strelet. Dans une déclaration du bureau de presse de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, Bruxelles demande aux politiciens de Chisinau de former au plus vite un exécutif nouveau et stable, vu que la République de Moldova traverse une période « difficile » sur tous les plans — économique, politique et social. Le nouveau gouvernement devrait combattre la corruption, résoudre la crise bancaire et en même temps négocier un accord avec le FMI, jugé crucial pour la stabilité macro-économique de la république — lit-on dans le communiqué.