Tag: fonds européens

  • De l’Etat de droit aux fonds européens

    De l’Etat de droit aux fonds européens

    A une ample majorité, le Parlement européen a
    voté la proposition de règlement de la Commission européenne par laquelle un
    pays de l’Union peut rester dépourvu de fonds européens si ses pouvoirs publics
    mettent en danger l’Etat de droit. Une telle mesure avait été évoquée avec
    insistance, sur la toile de fond des dérapages autoritaristes des gouvernements
    libéral de Hongrie et conservateur de Pologne. Le cabinet et la majorité de
    gauche de Bucarest ont également été visés par des critiques dures des
    institutions européennes et de la majorité des députés européens. Ils
    considèrent comme des écarts à l’Etat de droit une partie des modifications
    apportées aux lois de la Justice et à la législation pénale, la manière dont le
    pouvoir tente de remplacer les chefs des principaux Parquets et l’intervention
    disproportionnée des forces de l’ordre au grand meeting antigouvernemental
    d’août dernier. La proposition de règlement prévoit que la Commission européenne, assistée d’un groupe d’experts
    indépendants, puisse décider si l’Etat de droit est mis en danger dans l’un des
    pays membres, que ce soit par voie de justice ou par l’absence de mesures
    appropriées de lutte contre la fraude et la corruption. La Commission devra par
    la suite proposer des mesures censées sanctionner l’Etat défaillant, en
    fonction de la gravité des écarts constatés.

    Les sanctions peuvent être la
    réduction ou l’arrêt complet des virements de fonds européens en direction de
    l’Etat défaillant.La décision de
    la Commission ne pourra être appliquée qu’après avoir reçu l’aval du Parlement
    européen et du Conseil des ministres. L’Etat visé a l’obligation de continuer
    les paiements aux bénéficiaires de fonds européens du budget national, si
    l’argent en provenance de l’UE est bloqué. L’eurodéputé roumain Marian Jean
    Marinescu, du groupe des populaires, a voté pour cette proposition, mais il
    affirme qu’elle doit être améliorée : « C’est difficile quand on vote pour quelque
    chose qui pourrait avoir des implications sur son propre pays. Dans le même temps,
    il faut respecter certains principes. Il est évident que les fonds européens
    doivent respecter absolument toutes les règles. Au moment où il y a des
    défaillances au sujet de l’Etat de droit, il peut y avoir des implications sur
    le budget, bien entendu. Et c’est pourquoi je crois qu’en fin de compte un tel
    règlement doit exister, mais il doit être amélioré, donc maintenant, il y a des
    éléments dans sa forme qui doivent être ajustés. Il faut qu’il existe une
    proportionnalité entre la peine et le fait, comme partout.
    », a-t-il affirmé.


    La députée
    européenne Norica Nicolai, de l’ALDE, s’est opposée à cette proposition ;
    elle s’explique : « La grande majorité des Etats membres plus
    récents, mais non seulement, mais aussi l’Espagne, le Portugal, l’Italie,
    craignent que leurs gouvernements ne soient le sujet d’une formule abusive que
    la Commission peut promouvoir dans la suspension des fonds. Promouvoir un
    acte réglementaire qui n’impose aucun
    critère objectif d’appréciation et laisser à la portée de fonctionnaires de la
    Commission européenne d’analyser les situations de violation de l’Etat de
    droit, sans définition, sans critères, c’est inacceptable. »
    , a-t-elle déclaré.



    Jusqu’à l’adoption, le
    règlement doit parcourir un itinéraire compliqué et doit être adopté à
    l’unanimité par les chefs d’Etats et de gouvernements. Cette proposition figure
    dans le projet de budget européen pour l’exercice financier 2021-2027. (Trad. : Ligia Mihăiescu)

  • A la Une de la presse roumaine ce 18.01.2019

    A la Une de la presse roumaine ce 18.01.2019

    Oradea, ville moyenne de Roumanie, est championne toutes catégories dans la course aux fonds européens et coup dur pour le Parti social-démocrate, au pouvoir : la commissaire européenne Corina Cretu abandonne son parti. Ce sont les principaux sujets qui figurent dans les grands quotidiens nationaux.


  • 17.01.2019 (mise à jour)

    17.01.2019 (mise à jour)

    Bruxelles — La présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne a conclu mercredi un premier dossier concernant la protection des données à caractère personnel. Les nouvelles règles sanctionnent par une amende l’utilisation abusive par les partis politiques des données personnelles, utilisation faite dans le but d’influencer le comportement des électeurs. Le texte doit être adopté dans les semaines à venir par le Parlement européen et par le Conseil de l’Union européenne, afin d’être mis en place lors des élections européennes du mois de mai. La proposition fait partie d’un paquet plus vaste de mesures lancé par la Commission européenne, qui vise des élections européennes libres et équitables.



    Vote — Les députés européens ont voté jeudi à Strasbourg un projet de règlement selon lequel les Etats membres qui mettent à mal l’Etat de droit risquent de se voir priver de fonds européens. Selon un communiqué de presse posté sur le site du Parlement européen, le règlement voté prévoit que la Commission européenne, assistée d’un groupe d’experts indépendants, puisse décider si l’Etat de droit est mis en danger dans l’un des pays membres, que ce soit par voie de justice ou par l’absence de mesures appropriées de lutte contre la fraude et la corruption. La Commission devra par la suite proposer des mesures censées sanctionner l’Etat défaillant, en fonction de la gravité des écarts constatés. Les sanctions peuvent être la réduction ou l’arrêt complet des virements de fonds européens en direction de l’Etat défaillant. La décision de la Commission ne pourra être appliquée qu’après avoir reçu l’aval du Parlement européen et du Conseil de l’UE. Dès que l’Etat fautif réajustera son attitude en prenant les mesures appropriées, le Parlement et les commissaires européens pourront débloquer les fonds gelés. La proposition de règlement s’applique à tous les Etats membres, sans lien avec le Mécanisme de Coopération et de Vérification actuellement en vigueur entre la Commission d’une part, La Roumanie et la Bulgarie de l’autre. La proposition de règlement votée fait partie du paquet budgétaire à long terme de l’Union, soit pour l’exercice 2021-2027.



    Grève — Les mineurs du Complexe énergétique Oltenia ont repris l’activité suite aux résultats des négociations entreprises jeudi entre le ministère de l’Energie, la direction et les syndicats. Selon un communiqué du ministère de l’Energie, les mineurs du Complexe énergétique Oltenia recevront un supplément salarial de 585 lei, soit 125 euros. Par ailleurs, des tickets vacances, à hauteur de 1.450 lei, soit 320 euros, seront offerts à tous les travailleurs à partir du 1er mai 2019. La prime de Pâques et celle reçue lors de la Fête du métier représenteront un gain net de 330 lei, soit un peu plus de 70 euros. Mercredi, le tribunal de grande instance du département de Gorj a déclaré la grève illégale, ordonnant son arrêt immédiat. La direction de la compagnie minière estime à 15 millions de lei, soit à près de 3,2 millions d’euros les pertes quotidiennes provoquées par la grève. Les mineurs sont entrés en grève vendredi passé, d’abord dans la carrière de Jilt Nord. Progressivement, la protestation a embrasé l’ensemble des mines de la compagnie.



    Chisinau — La Roumanie envisage de tirer profit de sa présidence à la tête du Conseil de l’UE pour faire avancer les relations entre la République de Moldova et l’Union, a déclaré jeudi, à Chisinau, le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu. Le chef de la diplomatie de Bucarest a reconfirmé le soutien roumain pour le parcours européen de la République de Moldova, en exhortant les autorités de Chisinau à appliquer les engagements assumés par l’Accord d’association et de mettre en œuvre les réformes nécessaires. Il n’existe d’autres alternatives que la mise en œuvre des réformes, pour assurer la prospérité, la stabilité et la démocratie, a réitéré Teodor Meleșcanu. Le ministre roumain a aussi souligné l’importance de respecter les plus hautes normes démocratiques dans l’organisation des prochaines élections en République de Moldova.



    Grippe — Onze personnes sont décédées cette saison à cause de la grippe en Roumanie. La dernière victime en date, il s’agit d’un homme âgé de 60 ans du département de Prahova, souffrant de différentes maladies chroniques et qui n’avait pas été vacciné contre la grippe. Parmi les victimes, mentionnons un bébé de dix mois et un jeune de 17 ans. Aux dires de la ministre de la Santé, Sorina Pintea, à l’heure où l’on est, il ne saurait être question d’une épidémie de grippe. Le Ministère de la Santé appel les citoyens à se faire vacciner, en sachant que la Roumanie dispose en ce moment d’un million 300 mille doses de vaccin.



    Orchestre européen — Le gouvernement roumain a approuvé jeudi la création de l’Orchestre de l’UE, organisme censé représenter tous les Etats membres et promouvoir les valeurs européennes à travers le monde. Selon le communiqué du Ministère de la Culture de Bucarest. En tant que coordinateur et financeur de l’Orchestre, le ministère de la Culture mettra à disposition l’espace nécessaire pour le bon déroulement de l’activité de l’Orchestre européenne et pour organiser ses concerts. La Roumanie détient pour six mois la présidence tournante de l’UE, à partir u 1er janvier 2019. C’est dans ce contexte que des musiciens originaires de tous les Etats membres ont concerté pour la première fois dans une telle formule le 10 janvier passé, devant un parterre de leaders européens et sous la baguette du chef d’orchestre Ion Marin, sur la scène de l’Athénée roumain, lors de la cérémonie marquant le lancement officiel de la présidence roumaine.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, n° 1 mondial, va rencontrer l’Américaine Venus Williams (36e WTA) dans le troisième tour de l’Open d’Australie, le premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Jeudi, Halep s’est qualifiée en battant une autre Américaine, Sofia Kenin (37e WTA). Dans l’épreuve de double, la paire roumaino-lettonne Sorana Cirstea et Jelena Ostapenko s’est qualifiée jeudi au deuxième tour de l’Open d’Australie, après avoir dépassé le duo Ying-Ying Duan/Vera Lapko, 6-2, 6-7, 7-6. Elles devront affronter au troisième tour la paire slovéno-espagnole Andreja Klepa/Maria José Martinez Sanchez. L’autre duo roumain en lice, Irina Begu et Mihaela Buzărnescu, s’est qualifié au 2e tour après avoir éliminé, par 7-5, 3-6, 6-4, la paire australienne Lizette Cabrera/Jaimee Fourlis. Elles vont rencontrer le double franco-croate Alizé Cornet/Petra Martic au 3e tour.



    Météo – Des températures en hausse, avec des moyennes plus élevées que les moyennes saisonnières habituelles sont annoncées pour les 24 prochaines heures, en Roumanie. Un ciel nuageux est attendu dans l’Ouest, le Nord et le Centre du pays, alors qu’un risque de chutes de neige perdure toujours dans le Maramures et la Transylvanie. Le mercure atteindra de 2 à 10°, en fonction des régions.




  • 16.12.2018

    16.12.2018

    Emetteurs Amis auditeurs, amateurs des OC, nous vous informons que
    les émetteurs de Galbeni qui diffusent les émissions de RRI subiront des
    travaux techniques jusqu’au mercredi 19 décembre entre 9h du matin et 17h,
    heure de la Roumanie, soit entre 7h et 15 TU. Pendant cet intervalle vous pouvez
    écouter la transmission des émetteurs de Tiganesti ou nous suivre sur notre
    site Internet
    www.rri.ro, sur votre PC ou bien
    sur vos portables à l’aide des applications mobiles téléchargeables sur Google
    Play et App Store. Nous vous remercions de votre compréhension.

    Fonds européens – La commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu, a approuvé les modifications du Programme Opérationnel de Grande Infrastructure qui octroie davantage de fonds européens à la Roumanie pour deux projets d’importance majeure pour le pays, à savoir : une nouvelle ligne de métro et une autoroute. Ainsi le taux de co-financement communautaire augmente-t-il de 75 à 85%. Cette décision est censée venir en aide aussi à l’infrastructure portuaire et des opérateurs portuaires leur offrant davantage d’opportunités de développer leur activité, dont les terminaux de marchandises, les zones des conteneurs, la logistique et les installations ferroviaires majeures, lit-on dans un communiqué de la Représentation de la Commission Européenne en Roumanie.

    Nouveau parti – L’ancien premier ministre technocrate, Dacian Ciolos, a annoncé la création d’une nouvelle formation politique : le Parti de la Liberté, de l’Unité et de la Solidarité (PLUS) qui remplacera désormais le Mouvement la Roumanie Ensemble, dont le dossier trainait depuis 8 mois au tribunal. Selon Dacian Ciolos, le nouveau parti partage les mêmes valeurs que le Mouvement la Roumanie Ensemble, dont notamment l’intégrité et la compétence. Rappelons-le, ancien commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos était devenu premier ministre à l’automne 2015 suite à la démission du cabinet du social-démcrate Victor Ponta, sur toile de fond d’amples protestations engendrées par le tragique incendie dans la discothèque Colectiv de Bucarest. Il a été chef d’un gouvernement technocrate jusqu’aux élections législatives de 2016. Ces 2 dernières années, Dacian Ciolos a critiqué constamment la prestation de l’actuel cabinet de la coalition formée du Parti Social-Démocrate (PSD) et de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE) et notamment les controversées modifications apportés aux lois de la justice.

    Révolution – Timisoara (ouest) marque aujourd’hui les 29 ans écoulés depuis de début de la révolution anticommuniste de décembre 89. Au programme : la traditionnelle réunion festive du Conseil local consacrée à la mémoire des héros martyrs. Ensuite, des activités pour les jeunes sont prévues sous le titre « Remember 89 », suivies par un spectacle. Par la suite, lundi sera une journée de deuil à Timisoara pour rendre hommage aux héros de la Révolution, alors que le 20 décembre les manifestations culmineront par la célébration de la journée où Timisoara est devenue la première ville roumaine libérée du communisme. Rappelons-le, la révolution anticommuniste a éclaté le 16 décembre 1989 à Timisoara, pour continuer à Bucarest, à compter du 21 décembre, puis dans d’autres villes à travers le pays. Un millier de personnes ont perdu la vie et quelque 3000 ont été blessées pendant les événements. Notons aussi que la Roumanie est le seul pays de l’Europe de l’Est où le renversement du régime communiste s’est produit par la violence et où les leaders communistes ont fini par être exécutés.

    Handball – La sélection roumaine de handball féminin affronte ce dimanche la sélection néerlandaise lors de la petite finale du Championnat européen de France. En même temps, la France et la Russie se disputeront le trophée du Championnat d’Europe. Vendredi, les Roumaines se sont inclinées devant les Russes, tandis que la France a eu raison des Pays Bas. Les Roumaines ont déjà rencontré sur le terrain les Néerlandaises lors d’un match terminé par la victoire des Pays Bas. Notons que la sélection roumaine avait déjà remporté le bronze lors du Championnat de 2010. Sa présence en demi-finale lui assure la qualification au Championnat mondial de 2019, du Japon. Rappelons-le, la vedette et la cheffe de l’équipe roumaine, Cristina Neagu, la meilleure buteuse de l’histoire des championnats d’Europe, a été toutefois indisponible après l’accident qu’elle a eu dans le match perdu, mercredi, dans les groupes principaux, face à la Hongrie.

    Météo – Temps morose aujourd’hui en Roumanie avec des précipitations sur une grande partie du territoire. Il neige toujours sur l’ouest et le sud-ouest ainsi qu’en montagne. Des précipitations mixtes sont signalées au centre et dans l’est, alors qu’il pleut sur le sud et le sud-est. Le vent souffle avec 70 km/h et des tempêtes de neige sont également signalées. Les températures maximales de la journée iront de -3 à 10 degrés. 2 degrés à midi dans la capitale. Le trafic ferroviaire a été mis en difficulté par la météo défavorable, notamment dans les zones placées en alerte orange à la neige et aux tempêtes de neige. Les chutes abondantes de neige ont touché 16 départements et la capitale en cette fin de semaine, a fait savoir l’Inspection générale pour les situations d’urgence.

  • A la Une de la presse roumaine 10.12.2018

    A la Une de la presse roumaine 10.12.2018

    Quoi de neuf en Roumanie ? Eh bien, plein de choses à en croire la presse nationale. Le président appelle à une meilleure lutte contre la corruption en Roumanie. Le gouvernement est, lui, prêt, pour diriger 6 mois durant l’UE. Par ailleurs, une partie de la population aimerait voir ce gouvernement partir, alors que la Transylvanie prend initiative et crée l’Alliance de l’Ouest pour une meilleure gestion des fonds européens.

  • Le stade de l’absorption des fonds européens en Roumanie

    Le stade de l’absorption des fonds européens en Roumanie

    Le taux d’absorption des fonds européens en Roumanie est de 20,3%, contre une moyenne européenne de 22%, a déclaré la ministre de tutelle, Rovana Plumb. Elle a détaillé la manière dont Bucarest utilise ces instruments créés par l’UE pour aider les pays membres à atteindre certains standards dans différents domaines et présenté une série de données relatives au stade de l’absorption de l’argent européen.

    Par sa politique de cohésion, la Roumanie a bénéficié de 6,4 milliards d’euros, auxquels se sont ajoutés 4,6 autres milliards destinés aux paiements directs versés dans l’agriculture. Par ailleurs, des lignes de financements d’un montant de 25,3 milliards d’euros ont été lancées et on a déposé des projets estimés à 33 milliards d’euros. Les 25,3 milliards d’euros représentent 90% de la somme totale allouée à titre de fonds de cohésion, gérés par les ministères des Fonds européens et respectivement du Développement régional et de l’Administration publique, a précisé Rovana Plumb. Et elle d’ajouter que pas un euro n’a été perdu, car les retards enregistrés durant la période antérieure de financement ont été rattrapés. En plus, a-t-elle souligné, la relation avec la Commission européenne est très bonne, permanente et correcte.

    En ce qui concerne les projets soumis à la Commission européenne, la ministre a déclaré que: Nous avons envoyé 14 projets majeurs dont 13 déjà signés et approuvés. 2 d’entre eux concernent l’infrastructure des transports. Le projet destiné à l’infrastructure ferroviaire Gurasada-Simeria s’élève à 2 milliards d’euros. L’autre, d’un montant de 499 millions d’euros, qui compte pour le plus ample sur l’ensemble de l’UE et qui est géré par la Compagnie des eaux Constanţa RAJA, a trait à l’infrastructure de l’eau et de l’eau usée .

    La ministre roumaine des fonds européens, Rovana Plumb a également déclaré que, d’ici la fin de l’année, d’autres projets majeurs dans le domaine de l’infrastructure totalisant 2, 5 milliards d’euros seraient envoyés à Bruxelles. Elle a rappelé que si en 2012 le taux d’absorption des fonds européens était de 7% en Roumanie, trois ans plus tard, il s’élevait à 90%.

    Rovana Plumb a par ailleurs fait savoir que le gouvernement de Bucarest avait établi le calendrier de la construction de trois hôpitaux régionaux, compte tenu des fonds européens octroyés dans l’actuel cadre financier, ainsi que de la contribution du budget national. Le gouvernement n’exclut pas la construction d’établissements hospitaliers en partenariat public-privé. Dans ce contexte, la ministre Rovana Plumb a mentionné qu’une Loi sur le partenariat public-privé avait été adoptée en 2018.(Trad.Mariana Tudose)

  • 30.10.2018

    30.10.2018

    Colectiv – Ce mardi, 30 octobre, la Roumanie a marqué la troisième année écoulée depuis l’incendie du club Colectiv, de Bucarest, qui a coûté la vie à 64 personnes. Un an et demi après cette tragédie, un jeune grièvement blessé à l’époque s’est suicidé, portant le nombre de victimes à 65. Une messe commémorative et une projection de film ont lieu aujourd’hui à la mémoire de tous ceux morts dans cette tragédie. La production « On descend à la première », du réalisateur Tedy Necula raconte la réaction des voyageurs d’une rame de métro au lendemain de la tragédie du Colectiv. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis s’est rendu sur les lieux de l’incendie pour déposer une couronne de fleurs, allumer une chandelle et observer un moment de silence

    Commissaire – L’absence de l’infrastructure routière peut s’expliquer par l’héritage historique, a affirmé mardi à Bucarest le commissaire européen à la politique régionale, Corina Cretu, lors d’une conférence de haut niveau, à Bucarest, sur l’avenir de la Politique de Cohésion. L’occasion pour la responsable européenne de mentionner que la Roumanie n’a pas eu de projets à mettre en place dès son premier jour d’appartenance à l’UE. Elle a également annoncé que l’Exécutif communautaire mettait à la disposition de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Grèce une aide financière supplémentaire de 10% pour la période 2021 – 2027, attirant en même temps l’attention sur le fait que les autorités de Bucarest n’avaient pas utilisé l’argent communautaire pour des projets importants ni dans le domaine de l’infrastructure routière, ni dans celui de la santé. Et c’est toujours à Bucarest que ce trouvait mardi le commissaire européen chargé du budget et des ressources humaines, Gunther Oettinger, qui a rencontré la première ministre Viorica Dancila. Les discussions ont porté sur le Cadre financier pluriannuel, compétences relevant du domaine du commissaire Oettinger.

    F.M.I. – Une mission du Fonds monétaire International arrivera la semaine prochaine à Bucarest pour des entretiens avec les autorités roumaines et des acteurs de la société civile et du milieu d’affaires. Les thèmes qui seront abordés à l’occasion ont été présentés mardi lors d’un forum de spécialité par le représentant pour la Roumanie et la Bulgarie du FMI, Alejandro Hajdenberg. Il s’agit du cadre macroéconomique, du projet du budget pour l’année prochaine, ainsi que des progrès enregistrés dans l’implémentation des réformes structurelles. Alejandro Hajdenberg a annoncé que les estimations du Fonds font état d’une croissance de 4% du PIB de la Roumanie pour cette année, en recul par rapport à 2017. Il a précisé que le FMI table sur une diminution de l’inflation roumaine qui serait ramenée à 3,5% à la fin de cette année. En revanche les prévisions concernant le déficit sont plus sombres, le FMI l’estimant à 3,6% du PIB.

    Paris/Armistice – Le président roumain Klaus Iohannis va participer à Paris, les 10 et 11 novembre prochain à une série d’événements occasionnés par le Centenaire de l’Armistice, celui qui a mis un terme à la Grande Guerre, a informé mardi l’Administration présidentielle. Le chef de l’Etat sera présent aux côtés des autres chefs d’Etat des pays belligérants et des Etats qui avaient soutenus l’effort de guerre des belligérants à l’Arc de Triomphe, où se déroulera la cérémonie du Centenaire de l’Armistice. Klaus Iohannis participera à l’ouverture du Forum de Paris sur la Paix, initiative du président français, Emmanuel Macron, qui envisage de générer des projets concrets qui viennent soutenir le multilatéralisme et la coopération. A l’occasion, le chef de l’Etat roumain rencontrera des étudiants et des chercheurs d’origine roumaine, qui vivent et travaillent en région parisienne. La rencontre, dédiée à la contribution roumaine au développement de la science dans l’année du Centenaire, sera accueillie par l’Ambassade roumaine de Paris.

    Peste porcine – Un nouveau foyer de peste porcine africaine a été confirmé au département de Dolj (sud-ouest) ; le foyer a tout de suite été placé sous surveillance officielle, a fait savoir l’Autorité Nationale Sanitaire Vétérinaire. Jusqu’ici un millier de foyers ont été recensés dans 15 départements, et plus de 350.000 animaux ont été abattus. La Roumanie a demandé l’aide de l’UE pour compenser financièrement les éleveurs qui ont dû sacrifier leurs animaux. Notons que la peste porcine africaine n’affecte pas l’homme, mais uniquement les animaux, et a des conséquences économiques importantes. Le premier foyer a été dépisté en Roumanie en juillet 2017.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, il fera toujours très chaud en Roumanie pour cette période de l’année, avec des températures maximales allant de 17 à 27 degrés.

  • Bruxelles attend des projets dans le domaine de l’infrastructure

    Bruxelles attend des projets dans le domaine de l’infrastructure

    A Bucarest – nouvel épisode de ce que les commentateurs appellent « la guerre des roses », faisant allusion aux roses qui figurent sur lemblème du Parti Social Démocrate (PSD), principale formation politique de la coalition au pouvoir en Roumanie. Elle-même Roumaine, elle-même membre du PSD, soutenue par lancien premier ministre et leader des sociaux-démocrates, Victor Ponta, à obtenir son mandat à Bruxelles, la commissaire européenne au développement régional, Corina Creţu, critique de plus en plus sévèrement le gouvernement de Bucarest, dirigé actuellement par Viorica Dăncilă.



    Corina Creţu dit percevoir comme une insulte le manque de projets dans le domaine de linfrastructure, pour lesquels la Roumanie pourrait bénéficier de fonds européens. Dans le domaine des transports, le plus vulnérable et en même temps nécessaire, Bucarest a raté deux milliards deuros et pour la période 2014-2020, des efforts sont faits à Bruxelles pour éviter le désengagement des fonds. Corina Creţu:« Nous disposons de fonds pour financer des études de faisabilité ; aucune demande na été adressée. En 2021, nous pouvons prévoir le début des travaux de construction de lautorouteTârgu-Mureş – Iaşi. Malheureusement, nous avons vu que dans la réunion du gouvernement, le cabinet a annoncé son intention de construire cette autoroute en partenariat public-privé. Nos spécialistes nagréent pas cette approche, car cela signifie une dépriorisation des investissements. Nous avons toute la bonne volonté, mais tant quil ny a pas de projets, nous navons pas quoi analyser et, par conséquent, quoi financer. Je voudrais vous annoncer publiquement que ne jaccepte plus des insultes de la part du gouvernement roumain vis-à-vis de mon travail ».



    A Bucarest, Călin Popescu Tăriceanu, leader de lAlliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE), deuxième formation politique de la coalition au pouvoir, affirme accueillir les déclarations de la commissaire européenne sans aucune réserve et se déclare convaincu de sa sincérité et de ses bonnes intentions. Le ministre social-démocrate des Finances, Eugen Teodorovici, reconnaît, de son côté, que les retards enregistrés dans labsorption des fonds européens ont un impact négatif sur le budget dEtat. Il affirme pourtant que les projets dont parle Corina Creţu attendent encore le feu vert des experts:« Actuellement, ces projets sont en train dêtre vérifiés, analysés par une structure appelée jaspers, réunissant des experts de la Banque Européenne dInvestissements et dautres structures, qui, malheureusement font le travail avec beaucoup de lenteur et ne sempressent pas denvoyer à Bruxelles les demandes de financement. Le principal problème, cest que si ces demandes de remboursement narrivent pas à temps, ils retarderont lallocation des fonds européens respectifs, le budget dEtat sera affecté et nous allons enregistrer un déficit ».



    Selon la presse de Bucarest, le refroidissement survenu entre Corina Creţu et ses collègues de Bucarest aurait aussi des raisons politiques. Le mandat de la commissaire européenne sachève lannée prochaine et son parti ne lui a même pas proposé une place sur la liste des candidats aux élections parlementaires de mai prochain.(Trad.Dominique)




  • 15.09.2018

    15.09.2018

    Visite – En visite en Roumanie, la commissaire à la Politique régionale, la roumaine, Corina Cretu, rencontre ce samedi les autorités locales du département d’Alba, centre de la Roumanie, connu pour son taux élevé d’absorption des fonds européens. Antérieurement, Corina Cretu a appelé les responsables roumains à avancer sur la table de la Commission des projets d’infrastructure de transport afin d’absorber les fonds communautaires alloués à ce domaine. Vendredi, lors d’un débat déroulé à Cluj, la commissaire européenne a critiqué la bureaucratie excessive qui alourdit les démarches de Bucarest pour avoir accès aux fonds structurels. La Roumanie a perdu 2 millions d’euros dans le domaine des Transports, a précisé Corina Cretu, tout en ajoutant que le taux d’absorption de Bucarest s’est élevé à seulement 20% pendant l’exercice budgétaire 2007 et 2013. Par ailleurs, la commissaire européenne a également critiqué le retard enregistré dans la construction de trois hôpitaux régionaux de Roumanie.



    Nettoyage – Ce samedi, la Roumanie essaye de mobiliser un million de bénévoles pour participer à la sixième édition de la campagne nationale de nettoyage, Let’s do it, Roumanie ! Inscrite dans le cadre de l’action internationale de la Journée du nettoyage mondiale, l’événement a mobilisé jusqu’à présent 1,4 millions de bénévoles qui ont ramassé 18.000 tonnes de déchets. Mise en place dans un premier temps en Estonie, en 2008, le mouvement Let’s do it se donne pour objectif de mobiliser 5% de la population mondiale afin de produire un changement réel de comportement censé déboucher sur un management correcte des déchets.

    Journalistes – L’Association des Journalistes européens a fait part de son inquiétude après que deux journalistes d’investigation, un Roumain et un Bulgare et un avocat avaient été retenus par la police bulgare dans la nuit de jeudi à vendredi. L’Association remarque que les deux journalistes- Dimitar Stoianov de « Bivol » et Attila Biro, membre de l’équipe RISE Project Romania ont été retenus après avoir saisi le Ministère bulgare de l’Intérieur dans une question de fraude aux fonds européens et de destruction de documents. Pour sa part, le Ministère bulgare se défend, en affirmant que les deux journalistes ont été juste invités à la section de police pour des déclarations avant d’être relâchés. En revanche, l’Association des journalistes européens a qualifié l’action de la police bulgare de tentative de limiter la liberté de la presse. L’ambassade de Roumanie à Sofia a annoncé que des démarches avaient été faites auprès des autorités locales bulgares pour obtenir des informations supplémentaires et qu’une équipe consulaire s’était rendue sur place pour prêter assistance au journaliste roumain. Les autorités bulgares affirment que le journaliste AtillaBiro avait été retenu pour vérifications, vu sa présence dans un endroit placé sous surveillance.

    Croix – Des manifestations de commémoration ont lieu ce samedi dans la station roumaine de Busteni, aux pieds du Massif de Bucegi, pour marquer 90 ans depuis la mise en place, au sommet de Caraiman, d’une Croix dressée à la mémoire des soldats roumains ayant lutté dans la Deuxième Guerre Mondiale. Construit à l’initiative de la reine Marie, le monument est entré dans le Livre des records comme étant la plus haute croix du monde jamais emplacée en haut de la montagne.

    Aviron – L’équipage féminin roumain Ionela Livia Cozmiuc /Gianina Elena Beleaga a remporté samedi, l’or, à l’épreuve de double sans barreur poids léger des Championnats du monde d’aviron académique déroulés à Plovdiv, en Bulgarie. Aujourd’hui encore, les sportifs Marius-Vasile Cozmiuc et Ciprian Tudosa ont décroché la médaille d’argent au concours masculin de deux de couple. Samedi encore, un autre équipage roumain évoluera dans la finale masculine de 4 sans barreur. Dimanche, la Roumanie sera représentée en finale du concours masculin de double sans barreur et en finale des épreuves féminines et masculines de 8 avec barreur.

    Coupe Davis – Le meilleur joueur roumain de tennis du moment, Marius Copil rencontre ce samedi, à Cluj, dans l’ouest de la Roumanie, Kamil Majchrzak dans le cadre du premier match de simple messieurs de la Coupe Davis Roumanie/Pologne. Le deuxième match de simple messieurs mettra face à face le Roumain, Adrian Ungur et le Polonais Hubert Hurkacz. Dimanche, le duo roumain Horia Tecău/Florin Mergea se lancera dans un match de double contre les Polonais Lukasz Kubot/Marcin Matkowski. L’équipe gagnante reviendra dans le Groupe 1 de la Coupe Davis, zone Europe/Afrique, dont la Roumanie avait été éliminée l’année dernière.

    Tennis – Naomi Osaka, devenue à l’US Open la première Japonaise à s’imposer en Grand Chelem, a été sacrée en août meilleure joueuse de tennis du monde, en devançant la Roumaine, Simona Halep, qui actuellement se trouve en deuxième position dans le classement WTA. Rappelons-le, Osaka a battu Serena Williams en finale de l’US Open, premier grand tournoi de Grand Chelem de sa carrière.

    Météo – Le temps demeure instable surtout dans l’ouest, le nord-ouest et le centre de la Roumanie où le ciel est nuageux et des orages risquent de faire leur apparition. Les pluies seront torentielles et la quantité d’eau pourrait dépasser les 15 litres par mètre carré, notamment à la montagne. Des pluies éparses pourraient toucher l’est et le sud du pays, surtout dans la soirée. Pourtant, les températures dépassent aujourd’hui encore les normales saisonnières. Elles se situent entre 23 et 32 degrés.

  • Les fonds européens, toujours essentiels pour le développement de la Roumanie

    Les fonds européens, toujours essentiels pour le développement de la Roumanie

    Pour prendre un exemple, des 28 Etats de l’Union européenne, la Roumanie occupe l’avant-dernière place dans le classement rapporté au PIB par tête d’habitant, selon les dernières informations publiées par le Fonds monétaire international. Dans l’espace économique européen, seule la Bulgarie est derrière. Aussi, le FMI attribuait à la Roumanie un PIB de 10.372 dollars par habitant en 2017, soit 10 fois inférieur à celui du leader européen en la matière, le Luxembourg. Quant aux indicateurs de référence pour mesurer le niveau de vie, tels le niveau du salaire moyen ou encore le niveau du pouvoir d’achat, la Roumanie demeure encore à la traîne.

    Pourtant, et en dépit de ces statistiques décevantes, le décalage entre la Roumanie et les autres pays européens ne cesse de diminuer, notamment grâce à la croissance économique soutenue enregistrée par la Roumanie ces dernières années Mugur Isărescu, le gouverneur de la Banque centrale ne manque pas de le souligner: « Nous nous sommes approchés de la moyenne européenne, mais cela n’est pas nécessairement vrai pour l’ensemble du pays, mais bien pour certaines régions. Malheureusement, le déficit en termes d’infrastructures freine le développement de certaines régions, et le risque de faire pérenniser ce décalage est bien réel. Le déficit d’infrastructures commence à poser un problème même en termes de sécurité nationale ».

    En effet, les statistiques le montrent clairement : c’est bien Bucarest et sa périphérie qui tiennent le haut de l’affiche en matière de développement régional. Un progrès évident et bien marqué a été dernièrement également enregistré en Transylvanie et dans le Banat, toutes les deux situées à l’Ouest de la Roumanie, donc plus proches géographiquement du Centre de l’Europe. Les moins développées demeurent en revanche les régions situées dans la moitié Est de la Roumanie, et notamment la Moldavie. Ce sont les régions les plus touchées par la pauvreté, les moins dotées en infrastructures de santé ou d’éducation, les moins industrialisées aussi. Pire encore, ces régions bénéficient de très peu d’investissements étrangers.

    En 2016, c’est la région de Bucarest et le département d’Ilfov tout proche qui s’étaient taillés la part du lion. En effet, ces deux régions voisines avaient engrangées près de 60% du total des investissements étrangers enregistrés au niveau national. Par comparaison, la Région Nord-Est n’avait alors bénéficié que d’un milliard six cent mille euros d’investissements étrangers directs, c’est-à-dire 25 fois moins.Dans ces conditions, les politiques européennes qui prônent la réduction des décalages entre les différents pays membres et entre les différentes régions, et on se réfère là à la politique de cohésion européenne, trouvent tout leur sens.

    La politique de cohésion suit principalement la création et la mise en œuvre des stratégies de développement, intervenant dans des domaines précis, tels l’infrastructure, le niveau d’occupation, l’éducation, l’environnement d’affaires et bien d’autres domaines encore. L’intervention a lieu grâce aux politiques régionales, voire locales, basées sur des investissements publics dans les domaines mentionnés. Néanmoins, mener à bien ces politiques relève aussi de la capacité d’absorption des fonds européens de chaque Etat membre.

    La région de Bucarest avait ainsi à sa disposition plus de 22 de milliards d’euros d’investissements pour l’exercice budgétaire européen 2014/2020, alors que, jusqu’à maintenant, elle n’a réussi à absorber qu’un seul milliard, c’est-à-dire moins de 5% du montant alloué, met en exergue Mugur Isărescu, le gouverneur de la Banque centrale roumaine. Il s’épanche notamment sur ce que représenterait une meilleure capacité d’absorption des fonds européens. Selon le FMI, un taux d’absorption de 95% des fonds européens mis à la disposition de la Roumanie équivaut à un plus de croissance de près de 1.7 % du PIB jusqu’en 2022, ce qui conduirait à un taux d’accroissement moyen en base annuelle de 5% ».

    Mais avec la croissance économique soutenue des dernières années on a assisté à une croissance, cette fois peu désirable, du déficit de compte courant. Plus encore, la monnaie nationale a atteint au mois de janvier passé un plus bas historique par rapport à la monnaie unique européenne.Mugur Isărescu, à la tête de la Banque centrale, fait ainsi valoir l’importance des fonds européens dans tous ces domaines « Dans une perspective macro économique, attirer des fonds européens représente la manière la plus désirable de financer le déficit de compte courant, assurant ainsi la stabilité d’ensemble de l’économie roumaine, la stabilité du système financier et encore la stabilité du taux d’échanges, dont nous sommes tellement concernés, me semble-t-il ».

    Mais, pour ce faire, la Roumanie a besoin d’un renforcement de sa capacité administrative. Et, même si l’Union européenne consent à faire des efforts réels pour soutenir les autorités roumaines dans ce domaine, tant au niveau central que local, la Roumanie demeure, semble-t-il, à la traîne.

  • La numérisation de la Roumanie

    La numérisation de la Roumanie

    La stratégie nationale pour la prochaine génération d’Internet mobile à grande vitesse 5G sera achevée avant la fin de l’année, lorsque la Roumanie aura aussi en première une stratégie pour les villes intelligentes, a annoncé le ministre roumain des communications et de la société informationnelle, Bogdan Cojocaru. Le responsable roumain a présenté le bilan des six mois de son mandat et les projets pour la période qui suit. Jusqu’ici le ministère a lancé des projets aux fonds européens chiffrés à plus de 310 millions d’euros, sur les 530 millions alloués jusqu’en 2020 par le biais du programme opérationnel sectoriel pour l’augmentation de la compétitivité.

    Bogdan Cojocaru a précisé que durant la même période, 500 normes ont été adoptées pour appuyer ceux qui déroulent leur activité dans ce domaine. Plus de 520 localités du total des quelque 720 éligibles ont désormais une connexion à haut débit grâce notamment au projet Ro-Net. Bogdan Cojocaru espère que ce projet sera achevé avant la fin septembre. Il a également annoncé le début d’un nouveau projet dédié au développement de l’infrastructure d’internet dans les zones défavorisées. Les appels d’offres seront ouverts du 6 août au 4 octobre, explique le ministre Bogdan Cojocaru. « Il s’agit du projet NGN, que nous pouvons appeler aussi Ro-Net 2. Grâce à lui, quelque 170 mille logements seront branchés pour la première fois à une connexion Internet haut débit. Le budget destiné à ce projet s’élève à quelque 64 millions d’euros. Il ne vise pas uniquement les personnes physiques. D’ailleurs, il est très important tant pour les habitants des communautés que pour les institutions publiques qui pourront bénéficier de ces services. Le projet se déroulera le long des trois prochaines années. »

    Un autre projet mentionné par le ministre des communications et de la société informationnelle concerne la création d’un cloud gouvernemental, permettant d’aider à réduire les dépenses de l’appareil administratif. Bogdan Cojocaru: Nous avons assumé ce projet, vu la nécessité d’un cloud gouvernemental qui puisse satisfaire aux besoins des institutions publiques. Le guide a déjà été finalisé et à présent nous sommes en train d’élaborer un mémorandum. C’est un projet très important qui bénéficiera de fonds s’élevant à près de 45 millions d’euros et nous souhaitons que le gouvernement l’assume. Nous espérons pouvoir démarrer les activités le plus vite possible et que l’étude de faisabilité montrera les besoins réels de chaque institution publique .

    Le ministre roumain des communications a également affirmé qu’il serait possible d’organiser dès 2019 des appels d’offres pour les fréquences si d’ici la fin de l’année en cours était élaborée la stratégie nationale pour la 5e génération de technologies sans fil et celle pour la Smart City.

  • 07.06.2018

    07.06.2018

    B9 – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, fait une visite officielle en Pologne pour participer au sommet du B9 des pays de l’Europe Centrale et de l’Est membres de l’OTAN. Ce jeudi, le président roumain et son homologue polonais, Andrzej Duda, ont une série de consultations en marge du partenariat stratégique bilatéral, de la coopération régionale et européenne et dans le domaine de la sécurité. L’occasion pour les deux dignitaires de passer en revue les résultats de la coopération dans le domaine de la défense au sein du Format à la veille de la réunion B9 qu’ils co-présideront. Aujourd’hui encore, MM Iohannis et Duda participent à l’inauguration de l’exposition « Un centenaire de l’Alliance. La diplomatie roumano-polonaise 1918-1939 » réalisée par l’Institut culturel roumain de Varsovie, avec la participation de l’Ambassade roumaine et des ministères des Affaires étrangères des deux pays. L’événement intervient dans le contexte des cent années écoulées depuis la formation de la Roumanie moderne et depuis l’Indépendance polonaise.



    Visite – La première ministre roumaine, Viorica Dancila, est reçue au dernier jour de sa visite au Portugal par le président Marcelo Rebelo de Sousa. Hier, la cheffe du gouvernement de Bucarest a discuté avec son homologue de Lisbonne, Antonio Costa, du renforcement des relations économiques et de la coopération dans les domaines militaire, stratégique et de la cyber sécurité. Les deux leaders ont abordé le thème de la coopération européenne, y compris dans la perspective de la présidence roumaine de l’UE au premier semestre de 2019.

    Enquête – Avec 11 enquêtes menées en 2017, dont 8 clôturées par des recommandations, la Roumanie domine le classement européen dressé par l’Office européen de lutte antifraude, l’OLAF, sur la bonne utilisation des fonds structurels. La Roumanie est suivie par la Hongrie, la Pologne et la Grèce. Sur l’ensemble des enquêtes visant la Roumanie, deux attirent particulièrement l’attention, les deux portant sur des projets financés par le Fonds européen de développement régional. Les représentants d’une municipalité qui devrait bénéficier de la construction d’un tronçon de route sont intervenus auprès de la compagnie signataire du projet pour mettre en place une série de critères restrictifs afin de permettre à une certaine société de remporter l’appel d’offres au détriment du reste des participants. Les parties impliquées ont falsifié un nombre important de documents, y compris le projet technique du tronçon routier, déplore l’OLAF qui affirme que dans cette affaire le budget européen a été préjudicié de quelque 21 millions d’euros.


    Economie – La Roumanie a enregistré une croissance économique solide en 2017, une baisse du taux de chômage et une amélioration de son secteur financier, peut-on lire dans un rapport rendu public mercredi par le FMI, à l’issue des pourparlers avec Bucarest. Pourtant, les experts du Fonds tirent la sonnette d’alarme quant au risque de surchauffe de l’économie. Les investissements dans le secteur public sont en baisse suite au faible taux d’absorption des fonds européens, tandis que les déficits gouvernemental et du compte courant ont atteint 2,8% du PIB et respectivement 3,4%. La croissance économique devrait se monter à 5% d’ici la fin de l’année, mais elle s’accompagnera d’une majoration aussi bien du taux d’inflation que du déficit du compte courant.

    OTAN – Une réunion de deux jours des ministres otaniens de la Défense débute ce jeudi, à Bruxelles. La Roumanie y est représentée par le ministre de tutelle, Mihai Fifor. L’agenda du premier jour sera dominé par des discussions sur le stade de la posture alliée de dissuasion et de défense et sur les moyens censés la rendre encore plus efficace. La Roumanie s’avère particulièrement intéressée par un renforcement de la présence alliée sur le flanc oriental de l’Alliance, y compris dans la région de la mer Noire. Autre sujet à l’ordre du jour : le partage équitable des responsabilités au sein de l’OTAN. Les discussions porteront aussi sur des aspects visant la lutte contre le terrorisme et le progrès enregistré dans le lancement d’une nouvelle mission otanienne d’instruction en Irak.

    Tennis – Qualifiée pour sa deuxième demi-finale d’affilée, la troisième depuis sa finale perdue en 2014, Simona Halep retrouvera l’Espagnole Garbine Muguruza (n° 3), déjà titrée à Roland Garros en 2016 pour une place en finale. La Roumaine est à deux matchs de son tout premier titre en Grand Chelem. L’autre demi-finale se disputera entre les Américaines Sloane Stephens et Madison Keys.

    Météo – Il fait chaud et beau en Roumanie. Pourtant, des phénomènes orageux font leur apparition surtout à la montagne et dans les régions collinaires et méridionales. Des pluies torrentielles, accompagnées de chutes de grêle, pourraient toucher ces régions. Les maxima vont de 22 à 31 degrés. 26° à midi, dans la capitale roumaine.

  • 22.05.2018 (mise à jour)

    22.05.2018 (mise à jour)

    Justice – Les juges de la Haute cour de cassation et de Justice de Bucarest ont acquitté, mardi, Calin Popescu Tariceanu, le président du Sénat et leader de l’Alliance des libéraux et des démocrates. Celui-ci était accusé de faux témoignage et d’avoir favorisé l’auteur d’un délit, les procureurs de la Direction nationale anticorruption ayant demandé une peine de trois ans de prison ferme contre lui. Dans le cadre de l’enquête visant lune restitution illégale de propriétés près de Bucarest, M Tariceanu aurait fait, sous serment, des déclarations contraires à la vérité.

    Fonds européens – Le président roumain Klaus Iohannis, a averti mardi le gouvernement contre le faible taux d’absorption des fonds européens. Il a souligné que, sur les 31 milliards d’euros auxquels la Roumanie peut accéder, moins de 5 milliards l’ont été utilisées jusqu’à présent, alors que la Roumanie manque cruellement de ressources financières en matière de développement. Par ailleurs, La Roumanie ne peut se permettre le luxe de se dispenser de l’argent européen, a averti mardi la commissaire européenne en charge de la politique régionale, Corina Cretu. C’est à Bacau, ville située dans l’Est de la Roumanie, que la commissaire européenne a participé à un débat citoyen avec les habitants de la région. L’occasion pour Mme Cretu de rappeler que la Roumanie n’avait déposé que 4 projets d’envergure auprès de la Commission de Bruxelles depuis le début de son mandat de commissaire. Lundi, Corina Cretu et la première ministre roumaine Viorica Dancila ont rencontré les maires des chefs-lieux du département de Bacau pour parler investissements urbains réalisés avec des fonds européens. La commissaire européenne a sollicité aux autorités roumaines d’intensifier leurs efforts afin de diminuer le risque de gaspiller les opportunités engendrées par les financements européens. Elle a également évoqué la simplification des procédures et l’accélération des processus d’évaluation des projets.

    Lois de la justice – La loi portant sur le statut des juges et des procureurs a été adoptée mardi par le Sénat de Bucarest, chambre décisionnelle. Cette loi fait de ce que l’on appelle les « nouvelles lois de la justice ». A la différence de la variante du texte initialement adoptée, le terme d’erreur judiciaire a été redéfini, en cela qu’il qui recouvre dans la nouvelle loi votée les actes procéduraux qui outrepassent ou ignorent de manière patente les dispositions légales, ou encore, dans un autre contexte, lorsque la décision rendue en dernière instance et devenue définitive ait été prononcée d’une manière qui affecte de manière grave les droits et les libertés individuelles. Pour rappel, le président roumain, Klaus Iohannis, avait décidé de saisir la Cour constitutionnelle, début mai, au sujet de toutes les lois de la justice, précédemment votées par la majorité socio-démocrate et portant sur le statut des magistrats, sur l’organisation judiciaire et sur celle du Conseil supérieur de la magistrature. Le chef de l’Etat avait en outre saisi la Commission de Venise, organe de référence en la matière, du Conseil de l’Europe.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, il fera beau à Bucarest et sur le reste du territoire de la Roumanie, et le mercure va continuer de grimper dans les thermomètres. Quelques nuages pourraient s’amonceler néanmoins, surtout dans les parties Ouest, Nord-Ouest et Centre du pays, ainsi que sur les Carpates, où l’on enregistre également un risque de pluies et localement des averses. Les minima seront compris entre 6 et 16°C, alors que les maxima varieront entre 22 et 29°C, en fonction des régions.

  • Les fonds européens pour la Roumanie

    Les fonds européens pour la Roumanie

    La commissaire européenne à la Politique régionale, la Roumaine, Corina Cretu, ne cesse de faire l’aller-retour entre Bruxelles et Bucarest afin d’encourager les autorités roumaines à redoubler d’efforts pour accélérer l’absorption des fonds structurels et diminuer au maximum le risque de perdre l’argent européen. La Roumanie se voit allouer une enveloppe substantielle par Bruxelles à condition qu’elle mette en place des projets qui lui permettent de réduire les décalages par rapport à d’autres Etats membres.

    Or, le manque d’intérêt de la classe politique mis à part, ce sont surtout la bureaucratie excessive, la législation roumaine supplémentaire et la durée des contestations aux différents appels d’offre qui bloquent, le plus souvent, l’absorption des dits fonds. Et puis, ce n’est pas tout, lance la commissaire Corina Cretu : « Je l’ai dit et je le répète- outre l’argent, ce sont surtout les capacités administratives qui comptent le plus. Lors des discussions que j’ai menées avec la première ministre, Mme Viorica Dăncilă, et avec les représentants du gouvernement, j’ai insisté justement sur le besoin d’alléger la bureaucratie, d’embaucher du personnel compétent, d’accélérer le rythme des évaluations des projets afin de les contracter plus rapidement, d’offrir du soutien aux bénéficiaires et aux demandeurs. »

    Lors d’une visite à Bacau, dans l’est du pays, faite aux côtés de Mme Viorica Dăncilă, la commissaire européenne a rencontré les maires des 39 villes chefs-lieux de département de Roumanie qui se voient octroyer directement des fonds structurels pour un développement urbain durable. L’occasion pour Corina Creţu de les appeler à faire parvenir sur la table de Bruxelles des projets de qualité. Aux dires de la responsable européenne, au moment de son intégration européenne, en janvier 2007, la Roumanie n’était pas du tout préparée pour accéder aux financements européens.

    Le temps n’est pourtant pas perdu! Dans un communiqué rendu public à la veille de sa visite à Bucarest, Corina Cretu a précisé que plus d’un milliard d’euros sera investi dans des projets de développement urbain en Roumanie. Bruxelles est prêt à appuyer les autorités roumaines dans leurs efforts de s’en servir au mieux et le plus vite possible. Du coup, la balle est dans le terrain roumain. Pour sa part, la cheffe du gouvernement de Bucarest, Mme Viorica Dăncilă, a annoncé vouloir modifier la loi des acquisitions publiques afin de réduire les délais de contestation des appels d’offre relatifs aux projets financés par l’argent communautaire.

    Viorica Dancila a précisé que : « On se propose de nous attaquer aussi au sujet des autoroutes. Je présenterai jeudi, en séance, quelques notes concernant les autoroutes dont la construction se fera aussi bien grâce au financement européen que grâce à la loi du partenariat public- privé publiée déjà dans le Journal officiel. » Récemment, Corina Creţu faisait part de son inquiétude quant au risque que la Roumanie se voie bloquer l’accès à des fonds importants, destinés au domaine des transports. (trad. Ioana Stancescu)

  • 21.05.2018 (mise à jour)

    21.05.2018 (mise à jour)

    UE – La commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, a déclaré, lundi, à Bacau, que la Roumanie sest avérée insuffisamment préparée pour utiliser les fonds européens destinés à des projets de qualité dès son admission dans lUE, en janvier 2007. Les retards sexpliquent par la bureaucratie, par la législation touffue et par la tergiversation de la solution des contestations liées aux appels doffres. La commissaire européenne participe à Bacău, aux côtés du premier-ministre Viorica Dăncilă et du ministre des Fonds européens, Rovana Plumb, à une conférence sur les investissements en milieu urbain. Corina Creţu a fait savoir dans un communiqué que plus dun million deuros seraient investis dans le développement urbain de la Roumanie.



    Justice – La Cour Constitutionnelle de Bucarest a annoncé lundi que la saisine du président Klaus Iohannis sur la modification de la loi portant organisation du référendum serait débattue le 19 juin. Vendredi dernier, le chef de lEtat a attaqué devant la Cour lacte normatif concernant la modification de certaines dispositions relatives au référendum qui devrait être organisé dans le cadre de la procédure de révision de la Constitution. Le président soutient entre autres que les dispositions de la loi ne sont pas claires et que cest au Parlement détablir la date du référendum.



    Défense – Le ministère roumain de la défense a fait savoir lundi quil prolongerait la période de recrutement et de sélection des réservistes bénévoles pour lannée en cours, le délai de dépôt des dossiers étant fixé pour le 22 juin. Le nombre de postes à pourvoir cette année est de plus de 3.400, dont près de 380 officiers. Les réservistes volontaires représentent une catégorie distincte par rapport au personnel militaire actif. En Roumanie le service militaire nest pas obligatoire.



    Santé – Le ministre roumain de la Santé, Sorina Pintea, participe, jusquà mercredi, à Genève, à lAssemblée mondiale de la Santé, organe décisionnel suprême de lOMS. Selon un communiqué du ministère de la Santé de Bucarest, Sorina Pintea interviendra mardi en séance plénière pour plaider la cause de laccès universel aux soins de santé. En outre, la ministre roumaine aura des entrevues bilatérales avec les délégations de la Norvège, du Portugal, de lAllemagne, ainsi quavec les représentants de la Banque mondiale.



    Météo – Dans le prochain intervalle de 24 heures, les températures vont augmenter sur lensemble du territoire et le temps saméliorera. Le ciel demeurera temporairement couvert seulement dans les régions de louest et du sud-ouest. Les maxima de lair iront jusquà 28°.