Tag: forêt

  • Protéger les forêts vierges des Carpates

    Protéger les forêts vierges des Carpates

    Les forêts vierges des Carpates roumaines sont les plus étendues des régions à climat tempéré de l’UE. Elles sont en fait des vestiges des bois qui recouvraient jadis plus de 80% de la superficie du pays. Malheureusement, ces écosystèmes risquent de péricliter en l’absence de mesures appropriées de préservation, mettent en garde les spécialistes. C’est justement pour protéger ces forêts que l’on a créé le Catalogue national des forêts vierges et quasi-vierges. Il s’agit d’un instrument utile pour l’inventaire et la protection stricte des forêts séculaires, précise Radu Vlad, coordinateur des projets régionaux au sein de la branche roumaine du Fonds mondial pour la nature.

    Radu Vlad : « Ces forêts vierges ont disparu dans la plupart des pays développés d’Europe et ce avant même que l’on n’en saisisse l’importance. Les forêts séculaires, vierges et quasi-vierges, de Roumanie font partie des derniers écosystèmes terrestres encore présents en Europe à s’être formés au cours de plusieurs millénaires et en l’absence d’une influence humaine significative. Cette évolution avait commencé il y a 17.000 ans, les hêtres et les autres espèces d’arbres ayant commencé à se répandre du sud au nord, depuis la Méditerranéenne jusqu’à la mer Baltique et de l’ouest à l’est, soit de l’Océan Atlantique aux confins des Carpates Occidentales ».

    Les 8 zones de Roumanie où il existe de vieilles forêt de hêtres totalisent plus de 24.000 hectares. Le processus d’identification de ce type de forêts continue. Radu Vlad, coordinateur des projets régionaux au sein de la branche roumaine du Fonds mondial pour la nature, poursuit la description des forêts séculaires.

    Radu Vlad : « Les forêts vierges sont apparues et se sont développées exclusivement sous l’action des facteurs naturels et leurs écosystèmes sont nés en l’absence de l’influence anthropique directe ou indirecte. On y rencontre des arbres de tous âges. On dirait une communauté où enfants, parents et grands-parents vivent ensemble et s’entraident. Dans les forêts vierges, les vieux arbres meurent de vieillesse. Ils se rompent ou sèchent, mais le bois mort reste là à nourrir et à enrichir l’écosystème. C’est un véritable héritage pour les générations à venir. Certains arbres mesurent même 50 m de haut et plus de 2 m de diamètre. Plus de 10 mille espèces de plantes et d’animaux vivent sous les couronnes de ces géants, depuis les organismes unicellulaires (champignons, végétaux, insectes) jusqu’aux espèces emblématiques telles l’aigle, le loup ou l’ours brun, qui ont disparu dans d’autres régions du monde ».

    En juillet 2017, le Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO a décidé d’inscrire sur la liste plusieurs forêts séculaires de hêtre de Roumanie et de 11 autres pays d’Europe. (Trad. Mariana Tudose)

  • Le projet « La forêt de l’avenir »

    Le projet « La forêt de l’avenir »

    Pour cette raison, ces dernières années, de plus en plus d’ONGs, d’institutions publiques et de volontaires participent à des activités de reboisement. L’année passée, on a démarré le projet « La forêt de l’avenir », en aidant les autorités locales et les propriétaires privés à reboiser les surfaces de fonds forestier avec des difficultés de régénération. Les forêts ont été rétrocédées en plusieurs étapes et des situations diverses et compliquées ont mené, en quelques cas, à leur dégradation.

    La campagne de replantation est ouverte à tout propriétaire privé qui détient une forêt et à toute mairie, et les propositions peuvent être soumises sur le site www.padureademiine.ro. C’est une plate-forme sur laquelle les demandeurs potentiels trouveront des informations détaillées sur le projet.

    Le coordinateur de ce projet, Ionuţ Apostol, nous en dit plus: « Le projet a été lancé en septembre 2017, en partenariat avec l’Association des administrateurs des forêts, avec l’Université « Ştefan cel Mare » de Suceava et avec une compagnie privée. Le but en est de planter un million de jeunes arbres (tout au long des sept années du projet) en aidant ainsi les petits propriétaires de forêts ayant des difficultés de régénération. Pratiquement, il s’agit des surfaces atteintes par des incendies, par des renversements après des vents violents ou par la neige, des phénomènes d’assèchement en masse ou des attaques d’insectes. En général, les propriétaires de forêts – quand ils en extraient du bois et obtiennent ainsi des revenus – accumulent un fonds de régénération et de conservation. De ce fonds, on paye alors les coûts de reboisement, si nécessaire. Toutefois, il y a aussi des situations spéciales lorsque les propriétaires n’ont pas collecté l’argent pour ce fonds ou bien la forêt leur a été rétrocédée en mauvais état et il y a donc des surfaces de forêt où on ne peut pas intervenir sans un appui externe. C’est ici qu’intervient le projet « La forêt de l’avenir », pour couvrir tous les coûts nécessaires au reboisement. Après la plantation, on revient avec des travaux complémentaires et de maintien et après 6-7 années, la forêt devrait pouvoir se développer naturellement, sans l’intervention de l’homme. »

    Ce printemps, environ 200 volontaires ont participé au reboisement d’une surface dans la localité de Dumbrăviţa, au département de Braşov. Le terrain a été transformé en pâturages dans les années ’50 et en l’an 2004, le terrain a été rendu au fonds forestier, sans fournir aussi la preuve de l’argent nécessaire au reboisement. La mairie locale a démarré la plantation de cette surface et le projet « La forêt de l’avenir » continue ces efforts.

    Ionuţ Apostol raconte : « Récemment, on a eu la première session de reboisement dans la commune de Dumbrăviţa, au département de Braşov. Dans ce projet, une surface de 10 ha a été sélectionnée là où on a commencé à planter des chênes rouvre, des frênes et des érables sycomore – en total, 50 milles jeunes arbres. La surface totale de reboisement est de plus de 100 milles ha, mais cette année on continue l’effort de la mairie de cette localité, qui en 2016-2017 a reboisé environ 16 ha. Nous continuerons avec 10 ha et nous espérons pouvoir revenir là les années prochaines. Il nous reste 5 surfaces pour la plantation, dans les départements de Maramures, au nord du pays, et dans les départements de Bistriţa Năsăud, Harghita, Covasna et Suceava, donc ce printemps on va planter au total plus de 140 mille jeunes arbres sur une surface d’environ 35 ha. »

    21.000 jeunes arbres ont été plantés l’année passée dans ce projet, sur 4,7 ha du département de Suceava. Les plantations auront lieu annuellement, chaque printemps et automne, en fonction du spécifique de chaque endroit, des espèces et des conditions météorologiques et les travaux continueront pendant plusieurs années après la plantation, dans toutes les zones sélectionnées. (Trad. Nadine Vladescu)

  • Le cross-country de la forêt

    Le cross-country de la forêt

    Toutes les donations et la taxe de participation seront utilisées pour des activités de reboisement. Il faut dire que depuis 100 ans, la Roumanie a perdu plus de la moitié de sa superficie boisée, le sud du pays étant le plus sévèrement touché. C’est pourquoi, dès 2009, les personnes qui s’intéressent à la protection de la nature et à la réhabilitation des terres dégradées participent à des activités sportives censées soutenir les projets de boisement.

    La présidente de l’Association « La forêt des enfants », Teodora Pălărie, nous dit davantage sur cette 9e édition du cross-country de la forêt : « Cette année, le cross-country de la forêt s’installe dans une nouvelle maison, pour ainsi dire, car, à part le Parc de la jeunesse de Bucarest, où il se déroule habituellement, il sera organisé aussi dans le Parc de la jeunesse de Ploieşti. C’est qu’au printemps 2017, nous avons commencé à boiser un terrain de près de 6 hectares à proximité de cette petite ville située à une soixantaine de km au nord de la capitale et nous souhaitons attirer un plus grand nombre de personnes du comté de Prahova pour y poursuivre notre projet de boisement. Cette édition apporte également une autre nouveauté. L’année dernière nous avons pu parler à plusieurs personnes qui accompagnaient les jeunes coureurs et qui ont exprimé leur volonté de s’engager, eux aussi, dans ce projet. L’idée nous est venue d’introduire une épreuve exigeant que les participants restent assis dans l’herbe pendant une demi-heure ; ils peuvent rire et bavarder, mais il leur est interdit de se lever et d’utiliser tout appareil électronique. Pour ceux qui souhaitent entrer en contact avec la nature, nous avons préparé une épreuve d’une heure durant laquelle ils vont se détendre et méditer… Condition supplémentaire : il leur est interdit de parler. Je dois préciser que nous avons eu une grande source d’inspiration: en Corée on organise une telle épreuve, comportant un plus grand nombre de conditions et avec des prix à la clé. Sont proclamés gagnants ceux qui réussissent à maintenir un rythme cardiaque constant. Nous n’arriverons pas à de telles performances, du moins pas durant cette édition. Nous souhaitons simplement tester la disponibilité des gens à soutenir le boisement en participant à cette épreuve. Ce sera la première compétition organisée en Europe qui comporte une épreuve de ce genre.

    Cette année, le cross-country de la forêt durera deux jours et il sera accueilli par deux villes : Bucarest et Ploieşti. La participation peut être individuelle ou par équipes. Teodora Pălărie nous parle des épreuves destinées aux débutants et aux habitués à ce genre de course : « Le 30 septembre à Ploieşti et le 7 octobre à Bucarest se déroule une épreuve de 500 mètres pour les enfants de 4 à 7 ans, une épreuve de 1000 mètres pour ceux âgés de 8 à 13 ans et une marche d’un kilomètre réservée aux familles. Les prix récompenseront la famille comptant le plus grand nombre de participants, la famille comptant le plus jeune membre et la famille comptant le membre le plus âgé. Il y aura également les épreuves exigeant de rester assis dans l’herbe pendant une demi-heure et respectivement une heure. Parallèlement, nous proposons des ateliers sur l’environnement destinés aux enfants et aux parents. Parmi ces ateliers, il y en a un en allemand, ciblé sur les forêts. S’y ajoutent d’autres activités supposant une collaboration parents-enfants, leur permettant d’apprendre ensemble beaucoup de choses sur la nature. Pour ceux qui aiment bouger et courir, le lendemain, soit le 1er octobre à Ploieşti et le 8 octobre à Bucarest, se déroulent 3 autres épreuves : de 5, 10 et 15 km, avec chronométrage électronique. C’est que le week-end d’après, la capitale accueille le Marathon international de Bucarest. Ceux qui souhaitent y participer pourraient profiter de cette compétition qui leur permettra de vérifier leur performance, car ils bénéficieront ainsi d’un chronométrage avant l’épreuve de demi-marathon ou de marathon à laquelle ils ont l’intention de s’inscrire. Les jeunes forêts plantées par l’Association « La forêt des enfants » sont constituées de plusieurs espèces : pin noir, chêne, frêne, orme du Turkestan, sycomore, cornouiller sanguin.

    Elles protègeront les terres agricoles avoisinantes, contribueront à stabiliser le sol et à diminuer sa dégradation. Grâce à ces campagnes de boisement, depuis 2009, 282.500 jeunes plants d’arbres ont été plantés sur plusieurs terrains du sud du pays. Ils arriveront déjà à maturité dans quelques années. 350 mille hectares doivent être reboisés dans cette région du pays. Teodora Pălărie : « Chaque année, au mois de novembre est prévue la campagne d’automne. Cette année nous organisons la 20e campagne – car il y en a une en automne et une au printemps. Nos actions visent à compléter les forêts existantes et à en planter de nouvelles. Nous irons dans la commune de Bărbuleşti, du comté de Ialomiţa, et nous espérons pouvoir planter aussi des arbres dans le comté de Giurgiu. Par le projet « La forêt des enfants » nous nous proposons en fait de refaire des anciennes forêts de Vlăsia, nous nous focaliserons donc sur le sud de la Valachie, très pauvre en forêts. Environ 4-5% de la superficie de la zone est boisée, alors que dans les régions de plaine, la moyenne devrait être de 20%.

    L’année dernière, le cross-country de la forêt a attiré plus de 2 mille personnes. Les organisateurs espèrent que cette année la participation sera plus nombreuse, pour que les forêts puissent à nouveau prendre racine en Roumanie.

  • Chasseurs de voleurs de bois

    Chasseurs de voleurs de bois

    Une vague d’engagement civique a commencé dernièrement à se faire jour en Roumanie dans plusieurs domaines d’activités. Parmi eux, l’écologie. Plusieurs marches de protestation ont eu lieu ces dernières années, à Bucarest, contre le projet d’exploitation minière de Rosia Montana ou encore contre les déforestations abusives et illégales. Bien que la loi actuellement en vigueur réglemente le programme des coupes, les propriétaires des forêts la violent fréquemment, en provoquant une déforestation sévère des montagnes roumaines. La superficie des forêts roumaines a sévèrement baissé ces 20 dernières années, affichant un pourcentage de seulement 27,45%, bien en dessous de la moyenne européenne de 32,4%. Selon une étude élaborée par Greenpeace Roumanie, entre 2000 et 2004, le fonds forestier national a perdu 3 hectares par heure.



    Dans ce contexte, les premiers à avoir tiré la sonnette d’alarme sur la situation tragique des forêts roumaines ont été les activistes de Greenpeace ou des ONGs similaires. C’est suite à des randonnées bénévoles en montagne ou suite à différentes plaintes que ces derniers ont constaté l’ampleur des déforestations et des transports illégaux de bois. Malheureusement, il n’est pas toujours facile de prouver des irrégularités.



    Du coup, une solution serait de multiplier « les yeux de la forêt », comme l’affirme le coordinateur des campagnes Greenpeace, Valentin Salageanu : « Une première solution que nous avons déjà tentée d’une certaine manière a été d’assurer notre présence à plusieurs endroits en même temps. A ce titre, on a lancé une plate-forme en ligne, un site où les internautes sont invités à signaler aux autorités toute coupe de bois illégale, preuves à l’appui. C’est un site que l’on utilise fréquemment puisqu’il recueille des témoignages de la part de toute sorte de citoyens, qu’ils soient montagnards passionnés ou simples villageois inquiétés par la coupe des arbres. Chaque dénonciation est soigneusement examinée par nos membres et ce n’est qu’à partir du moment où les soupçons se confirment que l’on se déplace sur le terrain. »



    Membre de l’association AgentGreen, Gabriel Paun remémore le début de ses déplacements sur le terrain: « On a commencé par des visites dans les parcs nationaux, véritables joyaux verts de la Roumanie, car ce sont bien ces réserves qui représentent notre patrimoine national. C’est dans ces parcs que l’on trouve la plupart des forêts vierges. Or, pendant mes déplacements, j’assistais jour et nuit au passage des camions chargés de bois, parfois tellement gros qu’il n’y avait de la place que pour deux véhicules. Je voulais voir ce que l’on fait de tout ce bois car souvent, ce n’est pas celui qui le coupe ou qui le transporte qui se rend coupable de la déforestation. Parfois, la responsabilité est à celui qui le commande et le commercialise. »



    Chaque déplacement sur le terrain est précédé d’une vérification minutieuse des documents qui devraient obligatoirement encadrer toute coupe de bois et son transport. Ce n’est qu’ainsi que Valentin Salageanu et ses confrères peuvent s’aventurer sur le terrain en diminuant les risques de leur visite qui ne sont pas négligeables : « Il y a d’abord les risques liés aux terrains accidentés et je pense, par exemple, à des accidents légers que notre équipe pourrait subir. Ensuite, on court tout le temps le risque de dispute qui pourrait éclater entre nos membres et les travailleurs forestiers, les responsables locaux ou même la police. Attention, il s’agit de disputes, non pas d’accrochages car ce ne fut jamais le cas. A chacune de nos incursions sur le terrain, on a été très bien documentés de sorte que notre présence sur place puisse être correctement argumentée. Tout ce que nous avons fait jusqu’à présent, ce fut de filmer ou de prendre en photo les camions chargés pour les montrer à la Garde forestière et de laisser à l’Etat le soin de mener l’enquête. »



    Malheureusement, dans certaines situations, les personnes surprises par les activistes environnementaux durant une activité suspecte, au milieu de la forêt, ont été assez récalcitrantes, avoue Valentin Salageanu: « En principe, notre travail est un travail de documentation, nous faisons des photos et des reportages vidéo. Le plus souvent j’ai réussi à rester caché, loin des yeux, bien camouflé. Nous avons également laissé des caméras vidéo sur le terrain pour les récupérer ensuite afin de voir ce qu’elles ont enregistré. Mais certaines caméras ont été découvertes et volées. Parfois on n’a récupéré qu’une ou deux et nous avons utilisé seulement ces images-là… Mais souvent nous avons rencontré ce genre de braconniers en chair et os. Nombre d’entre eux ont été pacifiques, mais certains ont été agressifs, ce qui signifiait que leur activité n’était pas tout à fait en règle. Ils sont directement passés à des actes violents, ils ont initié des altercations suite auxquelles certaines personnes ont été blessées. Cela m’est arrivé à moi aussi. Je suis arrivé à plusieurs reprises à l’hôpital. »



    Depuis environ une année, après l’adoption d’un nouveau Code forestier, les autorités gouvernementales ont développé des instruments supplémentaires de suivi de l’exploitation du bois. Valentin Salagean, coordonnateur de campagnes chez Greenpeace : « Ces dernières années, à commencer par les protestations de rue contre les déforestations en 2015, on a fait des progrès notables afin de rendre ce secteur plus transparent. Il y a aussi le « Radar des forêts », un système qui permet d’appeler le numéro d’urgence 112 afin de vérifier tout transport de bois. Une application mobile a également été lancée. Appelée « L’inspecteur de la forêt » cette application mobile également créée par le ministère de l’Environnement peut être téléchargée sur les smartphones et tablettes. Grâce à celle-ci, on peut savoir directement, sans appeler le 112, si le transport est illégal ou pas. Le site inspectorulpadurii.ro a également été inauguré l’année dernière afin d’offrir des informations sur les exploitations en cours. Il regroupe tous les documents en vertu desquels toute coupe d’arbres est opérée, mais aussi les documents qui accompagnent les transports de bois. Et pourtant, la loi grâce à laquelle cette transparence est possible n’est toujours pas entrée en vigueur. A l’heure actuelle, tout ce système fonctionne en mode d’essai. »



    La décision gouvernementale sur l’entrée complète en légalité de l’application « l’Inspecteur de la forêt » a été remise au 21 octobre 2017. Entre temps, les ONGs environnementalistes continuent leur activité, surtout pour ce qui est de la protection des forêts vierges de Roumanie. En 2001, le pays disposait d’environ 62% des forêts vierges de l’Europe. De nos jours, nombre de ces forêts ont été perdues à jamais. (trad. : Ioana Stancescu)

  • Les coupes de bois illégales et la protection des forêts

    Les coupes de bois illégales et la protection des forêts

    Le Programme national de reboisement, adopté il y a sept ans en Roumanie, vise à accroître les superficies forestières de 442.000 hectares, dans l’intervalle 2010 – 2035, ce qui, de l’avis des analystes, serait une mission impossible. En effet, selon les données statistiques, si l’on maintien le rythme actuel des reboisements artificiels ou naturels, d’une part, et celui de l’abattage de l’autre, il en résulte une augmentation annuelle de cette superficie de seulement 6.379 hectares. Cela revient à dire qu’il faudrait mettre six décennies pour accomplir les objectifs fixés pour une période de 25 ans.

    L’Institut national de la statistique soutient pourtant que l’on assiste à une extension des superficies boisées, grâce notamment à l’aménagement des pâturages boisés et à l’introduction dans le fonds forestier des terrains dégradés et non boisés, établis par le Code forestier.

    Pourtant, un rapport dressé en 2015 par la branche roumaine de Greenpeace révèle qu’en réalité l’abattage illégal fait disparaître 3 hectares de bois par heure. Les militants écologistes ont dénoncé les pratiques illicites de la compagnie autrichienne Holzindustrie Schweighofer, qui domine le secteur sylvicole en Roumanie. Cette société aurait acheté et même offert des bonus aux vendeurs de bois illégal.

    Ces révélations ont ravivé le débat sur ce thème, lequel a finalement été repris par le Parlement et le gouvernement de Bucarest. Les amendes infligées en cas de coupes et de transport illicites de bois seront maintenues au niveau prévu dans le décret émis par l’ancien cabinet de technocrates, lequel avait durci les sanctions.

    Les députés membres de la commission en charge de l’Agriculture ont également convenu de garder la mesure prévoyant de confisquer les moyens ayant servi au transport de bois illégal, mais de réviser les sanctions à l’encontre du personnel forestier complice de ces pillages. Şteţco Istrate, secrétaire d’Etat au ministère de l’Environnement, souligne la nécessité de prendre de telles mesures dissuasives et affirme qu’il faut garder un équilibre entre tous les secteurs d’activité du domaine sylvicole.

    Şteţco Istrate: « On pourrait même renoncer aux contraventions infligées aux personnels forestiers et se limiter aux seules sanctions administratives. Nous avons en vue de garder un certain équilibre, dans le sens où, sans pour autant exclure les sanctions, on veille à ce qu’elles varient en fonction des rémunérations. En échange, on envisage de durcir les sanctions prévues en cas de coupe de bois illégale et de manquement aux réglementations relatives à la traçabilité des matériaux ligneux. »

    Les débats sur l’acte normatif réglementant ces aspects devraient commencer la semaine prochaine. Le rapport dressé ensuite par la Commission en charge de l’Agriculture sera soumis au plénum de la Chambre des députés, qui a le pouvoir décisionnel. Entre temps, le déboisement sauvage des montagnes de Roumanie continue, mettent en garde les journalistes. (Trad. Mariana Tudose)

  • Logiciels pour le dépistage des déboisements illégaux

    Logiciels pour le dépistage des déboisements illégaux

    Le ministère de lEnvironnement, des Eaux et des Forêts de Roumanie a lancé un nouveau logiciel pour dépister les voleurs de bois. Il sagit dun portail Internet utilisant des images satellites superposées aux cartes des zones où les coupes de bois sont autorisées. Les satellites devraient indiquer toute modification survenue dans la structure de la végétation forestière du pays. Si les photos prises par les satellites ne coïncident pas avec la carte, des signes dalerte, soit des zones rouges apparaissent sur le portail.



    Voici les explications de Cristiana Paşca Palmer, ministre de lEnvironnement, des Eaux et des Forêts : « Le système que nous lançons est une première pour la Roumanie. Il permettra de surveiller en temps réel, grâce à des images satellitaires, le caractère licite ou illicite des coupes de bois. Il sagit, concrètement, dun portail web, appelé « Inspecteur des forêts », qui joue un double rôle et comporte deux interfaces. Dune part, il représente un outil de travail innovant mis à la disposition des autorités en charge du contrôle sylvicole (lOffice national des forêts, les différents districts forestiers, la police, la gendarmerie). Tout déboisement illégal déclenche instantanément une alerte, permettant aux autorités dintervenir. Dautre part, grâce à ce portail, le citoyen lambda peut lui aussi suivre en temps réel tout ce qui se passe dans nos forêts : qui abat des arbres, où et combien on en coupe, avec quelle autorisation. »



    Pour linstant, seules les forêts gérées par la Régie nationale Romsilva bénéficient de ce suivi, mais dans les mois à venir, les districts forestiers privés, qui détiennent la moitié du fond forestier du pays pourront se servir de ce système intelligent. Selon les responsables du ministère de lEnvironnement, dici juin 2017, toutes les données seront introduites dans le système dinformation. En 2016, le même ministère a mis en place plusieurs mesures censées protéger les forêts. Parmi elles, le triplement des amendes, la surveillance des forêts de petite taille, linventaire et la mise sous protection des forêts vierges, le suivi du bois, réalisé à laide de systèmes modernes tels que « Sumal » ou « Linspecteur des bois ». (trad.: Mariana Tudose)

  • Forêts vierges – nouvel accord pour leur protection

    Forêts vierges – nouvel accord pour leur protection

    Bucarest vient d’accueillir le « Forum des forêts », une réunion censée mettre les points sur les i en matière de coupes illégales, de protection et de gestion responsable des aires boisées, de plus en plus menacées en Roumanie. Les organisateurs sont plusieurs ONGs très actives – Greenpeace Roumanie, WWF Roumanie, la Fondation Eco-Civica et ProPark – Fondation pour les aires protégées. Elles ont mis les représentants de la plupart des institutions du secteur sylvicole face à la société civile, aux organisations professionnelles ainsi qu’aux associations de propriétaires et de gérants de forêts pour convenir dune série de solutions concrètes et efficaces pour la protection des forêts du pays.



    A la même occasion, les organisations environnementales et le ministère roumain spécialisé ont signé une Déclaration qui établit clairement un plan d’action pour la gestion nationale des forêts, précise Valentin Sălăgeanu, coordinateur de la campagne forêts et biodiversité de Greenpeace Roumanie: « La société civile de Roumanie a formulé plusieurs requêtes précises en matière de fonds forestier. C’était l’aboutissement d’un processus de réflexion entamé il y a plusieurs années, et qui a culminé en mai-juin 2015 par d’amples manifestations demandant la modification du Code forestier et l’élaboration d’une stratégie nationale dédiée. Les ONGs ont repris ces demandes, les ont analysées et actées. Une année durant, nous avons travaillé afin de déterminer les solutions censées mettre un terme aux coupes illégales et assurer un développement durable du secteur sylvicole local. Il en est ressorti une liste de priorités qui se sont également retrouvées par la suite dans le Plan d’action élaboré par le ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts. L’accord signé par les ONGs avec cette institution publique précise clairement que plusieurs de ces priorités doivent être mises en œuvre avant la fin de cette année. Certaines sont héritées du passé car restées en suspens, d’autres sont complètement nouvelles. Toutefois, notre liste de points obligatoires ne se limite pas à l’année en cours, mais regarde vers 2020. Pour rester tout de même à 2016, il est indispensable de mettre en œuvre de manière adéquate le Règlement européen dans le domaine du bois et de créer un catalogue des forêts vierges, entre autres. Le document comporte une dizaine d’objectifs, mais la liste reste ouverte. Nous invitons de ce fait toutes les autres ONGs intéressées à souscrire à cette déclaration, à nous envoyer leurs points de vue et à enrichir cette liste afin de jeter des bases responsables pour une gestion efficiente des forêts ».



    Selon une étude de Greenpeace, quelque 9 millions de mètres cubes de bois disparaissent chaque année des forêts roumaines. Statistiquement parlant, cela veut dire que le pays perd trois hectares de forêt toutes les heures. Parmi les causes principales de cet effritement – le manque de personnel de surveillance qualifié, mais aussi la législation. Celle-ci est trop clémente avec les voleurs de bois, affirment les activistes écologistes. Par ailleurs, on tente d’identifier des solutions pour dédommager les propriétaires privés, qui ne peuvent pas exploiter leurs forêts se trouvant dans les aires protégées. Il s’agit d’un véritable casse-tête surtout parce que l’argent fait, une fois de plus, défaut. La Roumanie possède encore 6,9 millions d’hectares de forêts, dont 51% sont détenues par des particuliers, apprend-on de l’Inventaire national forestier. (trad.: Andrei Popov)

  • Le Petitjournal radio 06.10.2015

    Le Petitjournal radio 06.10.2015

    RRI et le Petit Journal de Bucarest rejoignent leurs forces pour vous apporter des compléments d’information sur la Roumanie et sa région. C’est une nouvelle étape dans les démarches de notre station visant au rapprochement des médias francophones actifs en Roumanie. Toutes les deux semaines nous retrouvons les rédacteurs en chef du Petitjournal.com/Bucarest pour évoquer les temps forts de l’actualité locale et européenne tels qu’ils sont vus par les journalistes de cette publication électronique.

    Jonas Mercier, co-rédacteur en chef du Petitjournal de Bucarest, parle de la décision des autorités de Timisoara d’interdire l’accès des vélos dans les rues piétonnes de la ville et d’une route transformée en forêt, une initiative citoyenne pas comme les autres.

    http://www.lepetitjournal.com/bucarest



  • La forêt de Letea

    La forêt de Letea

    La multitude de plantes grimpantes qui colonisent les vieux arbres fait penser à une forêt tropicale. On peut y admirer plusieurs centaines d’espèces végétales et animales, des dunes de sable et des chevaux sauvages. Je vous propose d’écouter Grişa Ivano, président de l’Association Danubiu (Danube), qui mène actuellement un projet de préservation de cette aire naturelle : « La forêt de Letea jouit d’une biodiversité exceptionnelle. Chaque niveau de végétation est représenté par un grand nombre d’espèces et abrite des écosystèmes complexes. C’est ici que poussent par exemple presque toutes les espèces d’arbres spécifiques des régions de plaine: le chêne pédonculé, le frêne, différentes espèces de peupliers. Une d’entre elles, à savoir le peuplier gris, ne se retrouve qu’ici, dans la forêt de Letea, raison pour laquelle elle est considérée comme endémique. D’autres espèces arboricoles qui viennent compléter le paysage végétal de cet endroit sont le saule des sables, le raisin de mer, qui est une espèce relicte, l’églantier, le troène commun, l’aubépine, le sureau. En outre, la forêt de Letea abrite la quasi totalité des espèces de lianes présentes dans la Plaine roumaine – le houblon, la clématite vigne blanche et la vigne sauvage. La plus importante reste pourtant la périploque grecque, car c’est elle qui confère à la forêt un air exotique. Une autre particularité de la forêt de Letea, c’est l’aspect étrange des arbres centenaires, aux troncs penchés et vrillés, aux couronnes touffues qui les fait ressembler à des candélabres. L’espèce dominante d’oiseau est le pygargue à queue blanche, mais on peut y voir aussi le vautour percnoptère, le corbeau, l’aigle impérial, le faucon kobez, le hibou grand-duc, la chouette chevêchette, la chouette hulotte, le guêpier d’Europe, le canard. Ce dernier niche dans les trous d’arbres. »

    La forêt de Letea est réputée aussi pour la population de chevaux sauvages, dont les quelque 500 exemplaires vivent en liberté sur la dizaine de milliers d’hectares que mesure l’espace exondé appelé « grind ». Pour que leur présence n’affecte pas la vie des autres animaux, il est important d’en contrôler le nombre. Voilà pourquoi l’Association Vier Pfoten (Quatre pattes) et l’Autorité de la Réserve de la Biosphère du delta du Danube ont signé un protocole sur 10 ans, qui porte sur la mise en place d’un projet de gestion de la population de chevaux sauvages de Letea. Le projet en question vise à la protection des animaux et des écosystèmes naturels de la forêt de Letea, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. (trad. Mariana Tudose)

  • Les dispositions du nouveau Code forestier

    Les dispositions du nouveau Code forestier

    La demande de révision du Code forestier formulée par le président Klaus Iohannis a été rejetée par la Chambre basse du Parlement de Bucarest. Les députés ont approuvé la loi dans sa forme initiale, très controversée. Il y a deux mois, le chef de l’Etat expliquait sa demande de réexamen du texte par le fait que les amendements adoptés étaient de nature à limiter arbitrairement l’activité des opérateurs économiques, ce qui engendrerait des avantages pour certains et des désavantages pour d’autres.

    Cette situation se répercuterait sur le milieu concurrentiel et l’Etat roumain risque d’être accusé de ne pas avoir respecté les obligations assumées en tant que membre de l’UE. L’introduction d’un seuil maximum de 30% pour l’achat et l’usinage du bois provenant du fonds forestier national et le droit de préemption accordé aux producteurs de l’industrie du meuble est susceptible de porter atteinte à la liberté économique et contractuelle – sur laquelle repose l’économie de marché – a estimé le président Klaus Iohannis. En affirmant qu’il ne lui a pas été permis d’avancer des amendements, lors des débats dans le plénum de la Chambre des députés, l’opposition libérale a proposé que le Code forestier soit renvoyé à la commission spécialisée.

    Cette proposition est restée sans écho, les sociaux-démocrates, au pouvoir, et l’Union Démocratique des Hongrois de Roumanie (UDMR) soutenant la variante initiale du projet. Quels ont été les arguments des parties, qui affirment d’ailleurs s’opposer aux défrichages ? Le leader des députés du Parti National Libéral (PNL), Ludovic Orban, a attiré l’attention sur le fait que les dispositions de l’article 20 mettrait en danger la sécurité des citoyens : Nous voulons que l’Article 20 soit rediscuté, car il permet l’extermination des forêts roumaines, sans aucun aménagement forestier. Et cela sera valable pour tous les propriétaires, qu’ils détiennent moins de 10 hectares ou plus. Tout propriétaire forestier qui veut se débarrasser des arbres pourra donner cinq hectares à son frère, cinq à son épouse, une dizaine à quelqu’un d’autre et pourra ainsi tout abattre sans autres conditions préalables.

    Doina Pană, ex-ministre sociale-démocrate des eaux et des forêts dit, pour sa part, que le nouveau Code forestier harmonise le cadre législatif roumain sur les normes européennes en la matière et sur la loi fondamentale du pays: On ne fait qu’assister à un combat acharné qui empêche l’entrée en vigueur du nouveau Code forestier. Les adversaires du Code déclarent que ce document encourage les déforestations; en fait, ce sont eux qui souhaitent perpétuer les déboisements. Toute voix qui soutient autre chose que la promulgation du document n’est motivée que par un intérêt partisan ou financier, et non par l’intérêt national!, affirme l’ex-ministre Doina Pană.

    Le chef de l’Etat ne peut plus renvoyer le Code forestier au Parlement, mais il peut l’attaquer à la Cour constitutionnelle. En début de semaine, le président Klaus Iohannis avait cependant annoncé qu’il n’avait pas l’intention de recourir à cette solution.

  • 09.05.2015

    09.05.2015

    Défrichages – Quelque 5 mille personnes ont participé samedi à Bucarest à une marche de protestation contre les déforestations massives entreprises ces dernières années en Roumanie par des sociétés notamment étrangères. Des rassemblements similaires se sont déroulé aussi dans plusieurs grandes villes roumaines et de létranger, à lappel de la diaspora. « Les protestations daujourdhui sont complètement légitimes », a affirmé le président Klaus Iohannis, dans un message sur Facebook. Il a également annoncé que le problème des défrichages illégaux sera discuté par le Conseil suprême de défense de la Roumanie, à loccasion de sa prochaine réunion. « Nous espérons non seulement de stopper ce phénomène mais den identifier les coupables et de les faire assumer les responsabilités », a encore précisé le chef de lEtat.




    Anniversaires – Triple fête ce samedi pour la Roumanie – le pays marque son Indépendance, la Fête de lEurope ainsi que la Victoire de la Coalition des nations unies lors de la seconde guerre mondiale. A cette occasion, le président roumain, Klaus Iohannis, a estimé que tous les Européens étaient appelés à réfléchir au devenir de lEurope et à la manière de la consolider. Les citoyens européens doivent également rester solidaires devant les défis sécuritaires actuels et contribuer au renforcement de lespace sans passeports Schengen, a-t-il encore dit. De lavis du chef de lEtat roumain, la Roumanie nest pas seulement un pays profondément attaché aux valeurs européennes, mais un défenseur du processus dintégration européenne, de lEtat de droit et de léconomie de marche. De ce fait, ladhésion à la zone euro est, pour la Roumanie, le plus important projet collectif davenir, a encore indiqué le président roumain Klaus Iohannis dans son message.


    Effectivement selon un sondage réalisé au mois davril, plus de 71% des Roumains se revendiquent en tant quEuropéens. Des dizaines dévènements, dont concerts et activités artistiques, compétitions sportives ou concours de culture générale et un festival de film ont été organisés. A Bucarest, 16 stations de métro ont été redécorées pour représenter des pays européens.




    Intégration – Près de 59% des Serbes se disent en faveur de ladhésion de leur pays à lUE, relève une étude commandée par la Délégation de lUE à Belgrade. 57% des personnes interrogée sattendent à ce que la Serbie – qui accueille une importante communauté roumaine – devienne membre de lEurope unie à lhorizon 2025, voire plus tôt. Un tiers des Serbes sopposent toutefois à une telle intégration, tandis que 6% sont indécis. La prospérité, une meilleure vie, davantage dopportunités demploi sont les raisons principales pour lesquelles les Serbes se prononcent en faveur de leur entrée dans lUE. Belgrade a entamé les négociations dadhésion en 2014 et il espère devenir le 29e membre de lUE en 2020.



    Victoire – Des milliers de militaires et des dizaines de véhicules de larmée russe ont pris part ce samedi, sur la Place Rouge, à une parade impressionnante à loccasion du 70e Anniversaire de la Victoire contre les nazis lors de la seconde guerre mondiale. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, Aleksandr Beleavski, lampleur de ces célébrations est la plus importante dans lhistoire de la Russie contemporaine. Dans le contexte de la crise ukrainienne, Moscou entend montrer au monde entier quelle est une puissance militaire à craindre, estiment les experts. En dépit de labsence des leaders occidentaux à cette parade, le président russe Vladimir Poutine a remercié les peuples de Grande-Bretagne, de France et des Etats-Unis pour leur participation à la victoire. « Je remercie les différents pays antifascistes qui ont pris part aux combats contre les Nazis dans les rangs de la résistance et dans la clandestinité », a déclaré, avant une minute de silence en mémoire des victimes de la guerre. La France, le Royaume-Uni, la Pologne et lAllemagne ont eux-aussi marqué la fin de la guerre, à Gdansk, la ville polonaise où la seconde conflagration mondiale a démarré, le 1er septembre 1939. Le président roumain, Klaus Iohannis, a lui aussi pris part à ces cérémonies.

  • A la une de la presse roumaine – 30.03.2015

    A la une de la presse roumaine – 30.03.2015

    Cette semaine s’ouvre par une toute récente campagne du fisc roumain qui lutte contre l’évasion fiscale. Résultat : près de 200 restaurants et cafés fermés pour des irrégularités souvent ridicules. Entre temps, l’ex ministre de finances Darius Vâlcov, accusé de corruption et abus de fonction aurait constitué une collection de plus de 100 toiles de maîtres et le code des forêts a été renvoyé au Parlement par le président roumain Klaus Iohannis.



  • 23.01.2015

    23.01.2015

    Consultations – Le président, Klaus Iohannis, a invité les représentants des formations politiques roumaines à des consultations visant les priorités législatives de la prochaine session parlementaire, apprend-on dun communiqué de la Présidence de la République. A loccasion de ces pourparlers, prévus pour le 28 janvier, on devra évoquer aussi lorganisation des prochains scrutins électoraux à létranger, le financement des campagnes électorales et des partis politiques, de même que les procédures visant la levée de limmunité des sénateurs et des députés. Cest pour la deuxième fois que le chef de lEtat rencontre les représentants des partis parlementaires, depuis la prise de son mandant, le 21 décembre. Lors des premières consultations, Klaus Iohannis avait obtenu laccord de toutes les formations politiques en vue daugmenter le budget de la Défense roumaine jusquà 2% du PIB, à lhorizon 2017.



    Corruption — La Haute Cour de Cassation et de Justice de la Roumanie juge aujourd’hui un dossier important de rétrocessions illégales concernant 17 personnes. Parmi elles — plusieurs magistrats et d’influents hommes politiques roumains, dont l’ancien sénateur social-démocrate Viorel Hrebenciuc et les parlementaires Ioan Adam et Tudor Chiuariu. Les 17 anciens responsables sont accusés par les procureurs anticorruption de sêtre impliqué ou davoir permis, en 2013, la rétrocession illégale de plusieurs dizaines de milliers dhectares de forêt. Le préjudice en a été estimé à quelque 300 millions d’euros.



    Union – De nombreuses cérémonies sont prévues samedi à travers la Roumanie, à loccasion du 156e anniversaire de lUnion de la Valachie et de la Moldavie. Le 24 janvier 1859, lAssemblée élective de Bucarest faisait élire à lunanimité Alexandru Ioan Cuza, prince de Moldavie, en tant que souverain de la Valachie et des Principautés Unies. Jusquà son départ du pouvoir, en 1866, Alexandru Ioan Cuza mettra en œuvre des réformes radicales jetant les bases institutionnelles de la Roumanie moderne. Cest en 1918 que le processus de constitution de lEtat national roumain sachève, quatre provinces à population roumaine majoritaire, administrées par les empires voisins, intégrant alors le Royaume de Roumanie.



    Négociations – Poursuite vendredi, à Chisinau, des pourparlers entre les trois partis pro-européens – libéral, démocrate, et libéral-démocrate – en vue de la création d’une coalition gouvernementale après le scrutin législatif de novembre dernier. Après environ deux mois de négociations, les leaders de ces formations politiques ne sont arrivés à aucun accord et saccusent mutuellement de léchec des discussions. Les partenaires européens de la Moldavie ex-soviétique ont appelé les responsables moldaves à dynamiser le processus, tandis que les analystes économiques mettent en garde contre la perte dargent communautaire, vu que le pays narrive pas à remplir ses engagements. Le Parti des communistes, d’opposition a annoncé qu’il ne participerait à aucune alliance gouvernementale, alors que les socialistes, qui ont reçu le plus de vois aux dernier scrutin législatif, ont proposé de dénoncer l’accord d’association à l’UE. Chisinau a conclu lannée dernière des accords dassociation et de libre échange avec lUE, quil espère intégrer à lhorizon 2020.



    Tennis — La Roumanie est désormais représentée par deux joueuses dans les huitièmes de finale de lOpen dAustralie, premier tournoi de grand Chelem de lannée. Simona Halep, numéro trois mondial et troisième favorité du tournoi, a eu raison de l’Américaine Bethanie Mattek-Sands, 6-4 7-5, alors qu’Irina Begu a dépassé Carina Witthoeft d’Allemagne, 6-4, 6-4.


    Dans les huitième de finale, Simona Halep, doit rencontrer la Belge Yanina Wickmayer, tandis quIrina Begu affrontera la Candienne Eugénie Bouchard.


    Toujours aujourd’hui, le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean Julien Rojer se sont eux aussi qualifiés dans les huitièmes de finale double messieurs après avoir gagné le match disputé avec les Australiens Chris Guccione / Lleyton Hewitt. A noter aussi que le duo Florin Mergea (Roumanie) / Dominic Inglot (Royaume Uni) a réussi à accéder lui aussi à cette étape de la compétition, après la victoire 7-6, 4-6, 6-2, devant les Argentins Diego Schwartzman et Horacio Zeballos.

  • Nouveaux dossiers anti-corruption

    Nouveaux dossiers anti-corruption

    Comparable, disent les commentateurs, seulement avec les opérations « Mani pulite » en Italie des années ‘80 à travers lesquelles les procureurs avaient assaini une bonne partie de la pourriture de la classe politique de Rome, l’offensive de la Direction Nationale Anticorruption (DNA) contre les infractions à col blanc de Roumanie en 2014 frappe sans discrimination.



    Pouvoir ou Opposition, droite et gauche, actuels ou anciens ministres, parlementaires, maires, éminences grises de Bucarest et barrons de province. Dans un des dossiers les plus succulents de l’automne, la Haute Cour de Cassation et de Justice a décidé de retenir à titre préventif le frais démissionnaire vice-président de la Chambre des Députés, le social démocrate Viorel Hrebenciuc.



    Un des plus longévifs et influents représentants de la gauche, celui-ci est soupçonné d’être impliqué dans la rétrocession illicite de dizaines de milliers de hectares de terrains forestiers et agricoles, aux côtés de collègues de parti, de quelques magistrats ainsi que de son propre fils. Selon la DNA, le préjudice provoqué à la Régie Nationale des Forêts ROMSILVA excède 300 millions d’euros.



    L’aspect hallucinant de cette histoire est celui de son caractère trans-partis. Cas d’école pour la façon dont on vole sans préjugés ethniques ou idéologiques, le dossier des rétrocessions montre en bloc des figures de la gauche post-communiste — dont, en position de poursuivi pénalement, même le beau-père du premier ministre et du présidentiable Victor Ponta – le sénateur Ilie Sârbu, des juges d’ethnie hongroise et des figures supposées comme emblématiques de la famille royale et de l’extrême droite pro-fasciste de l’entre guerres. Parmi les bénéficiaires des rétrocessions illégales il y a le prince Paul, descendent illégitime du Roi Carol II et auquel le président Traian Bàsescu avait baptisé un enfant et le septuagénaire Paltin Sturdza , neveu de ministre des Affaires Etrangères et fils de préfet de Iasi (nord-est) pendant l’éphémère gouvernement de l’extrême droite de 1940-1041.



    Longtemps accusé de n’être qu’un gadget présidentiel par l’intermédiaire duquel Bàsescu voudrait annihiler ses adversaires, DNA frappe de nouveau, cette fois le propre entourage de celui-ci. Après avoir envoyé derrière les barreaux cet été son frère cadet pour trafic d’influence , les procureurs ont retenu maintenant à titre préventif quelques alliés politiques ou financiers soupçonnés d’avoir servi d’intermédiaires pour des contrats sur-évalués de licences IT destinés au système d’éducation en échange de commissions illicites valant des millions d’euros.


    (trad Costin Grigore)


    Il s’agit de l’ancien ministre des Communications du Parti Démocrate Libéral( actuellement en opposition)- Gabriel Sandu, du maire de la ville de Piatra Neamt (nord-est) — Gheorghe Stefan, célèbre en tant que sulfureux président de club de football et des hommes d’affaires sponsors des campagnes électorales du président — Nicolae Dumitru et Dorin Cocos. Ce dernier était, jusqu’à l’année dernière, le mari de la chef du Parti du Mouvement Populaire — Elena Udrea, candidate aux présidentielles que Bàsescu affirmait vouloir le remplacer à la Présidence.


  • 29.10.2014

    29.10.2014

    Justice — La Haute Cour de cassation et de justice de Roumanie a décidé de placer en détention provisoire le vice-président démissionnaire de la Chambre des députés, Viorel Hrebenciuc, accusé de corruption dans une affaire de rétrocession illégale de terrains. Aux côtés d’autres personnes, dont son propre fils, deux députés du PSD (au pouvoir) et de certains magistrats, il est soupçonné de s’être impliqué dans la restitution illégale de plusieurs dizaines de milliers d’hectares de forêts et de terrains agricoles. Selon le Parquet national anti-corruption, le préjudice porté à la Régie nationale des forêts – Romsilva dépasse les 300 millions d’euros. Par ailleurs, dans une autre affaire, connue sous le nom de “Microsoft”, les procureurs anti-corruption ont procédé à la mise en détention provisoire de l’ancien ministre des communications, Gabriel Sandu, du maire de la ville de Piatra-Neamţ (centre-est), Gheorghe Ştefan et des hommes d’affaires Nicolae Dumitru et Dorin Cocoş. Contre plusieurs millions d’euros de pot-de-vin, ils auraient facilité la conclusion de contrats surévalués d’acquisition de licences informatiques destinées au système éducatif. Neuf anciens ministres sont également concernés par ce même dossier.



    Classement — La Roumanie occupe en 2014, la 48e place sur 189, dans un classement sur l’efficacité des réglementations du milieu économique, rendu public à Washington par la Banque Mondiale. Le rapport, intitulé ”Doing Business 2015”, a été élaboré à partir de plusieurs critères, dont le démarrage d’une affaire, l’obtention d’un crédit, l’accès au réseau d’électricité et les transactions transfrontalières. La Roumanie, qui en 2013, était 50e, a enregistré l’amélioration la plus significative au chapitre facilités pour le paiement des taxes. Huit jours et cinq procédures à remplir, voilà ce qu’il faut pour monter une affaire en Roumanie, précise encore le document.



    Indagra – Bucarest accueille la Foire internationale d’équipements et de produits des domaines de l’agriculture, de l’horticulture, de la viticulture et de la zootechnie — Indagra, qui réunit 700 sociétés de 27 pays. L’événement, qui en est à sa XIXe édition, représente la manifestation la plus complexe en son genre organisée en Roumanie. Indagra se propose de promouvoir l’agriculture autochtone, le potentiel zootechnique, les produits du terroir et les variétés de vins roumains. La foire accueille aussi, en première, la 9e édition du forum Chine – Etats d’Europe centrale et de l’est. L’occasion de faire connaître les opportunités et les propositions de projets censées développer la coopération entre les pays participants. Le forum comporte également des sessions thématiques, qui permettront aux hommes d’affaires d’envisager des partenariats.