Tag: forêts

  • Le nouveau Code forestier roumain

    Le nouveau Code forestier roumain

    Les mesures figurant dans le nouveau Code forestier

     

    Le nouveau Code forestier, un jalon important du Plan national de relance et de résilience (PNRR) de la Roumanie, a été adopté à une large majorité par la Chambre des députés de Bucarest, en tant que chambre décisionnelle. La loi prévoit, entre autres, l’inclusion des forêts dans les ceintures vertes autour des villes, la multiplication des zones forestières, l’introduction du droit de préemption et celui de bénéficier de matières premières de qualité à un prix favorable pour les fabricants de meubles autochtones, l’obligation d’organiser des cours de formation pour le personnel forestier et une augmentation de 25 % du salaire de base des employés de la Garde forestière nationale. Le projet de loi prévoit également la vidéosurveillance des routes forestières, la confiscation du bois volé et des machines utilisées pour le transporter, ainsi que des peines allant de de 1 à 5 ans de prison ferme pour la falsification de données informatiques liées au secteur forestier.

     

    Quelques nouveautés 

     

    Le nouveau code introduit également le concept de « îles de vieillissement » – un mécanisme par lequel des superficies d’au moins 1000 m² seront protégées face aux coupes de bois, car considérées comme ayant un rôle dans le maintien de la biodiversité.

     

    Et c’est toujours ce nouveau document qui porte création du Registre national des forêts et stipule que c’est l’Etat qui est en charge du reboisement et de la surveillance des forêts complètement coupées et abandonnées, même en l’absence de l’accord favorable du propriétaire. Plus encore, les patrons des sociétés de l’exploitation du bois et les membres de leurs familles ne pourront plus se faire embaucher à l’office sylvicole. Enfin, désormais, les randonneurs auront accès libre dans les forêts roumaines.

     

    Un nouveau chapitre dans la gestion des forêts

     

    C’est un nouveau chapitre dans la gestion des forêts que marque cette nouvelle loi, estime le ministre de l’environnement, Mircea Fechet, qui précise aussi que les mesures incluses au nouveau Code forestier garantissent aussi le reboisement des terrains défrichés.

     

    Mircea Fechet : « La superficie du fonds forestier de Roumanie a connu une légère tendance à la hausse ces 30 dernières années, et surtout l’année dernière, lorsque nous avons réussi, grâce à l’argent du PNRR, à boiser des zones qui n’avaient jamais appartenu à la forêt. Aujourd’hui, nous disposons de près de 9 000 hectares prêts à faire l’objet de contrats, dont plus de 3 000 hectares ont déjà été boisés cette année et l’année dernière, et je pense que cette tendance se poursuivra »

     

    Et d’ajouter que le secteur forestier, celui de l’industrie du bois et l’industrie du travail du bois compte pour 3,5 % du PIB de la Roumanie.

     

    Des avis contre cette loi

     

    Pourtant, tout le monde n’est pas content de ce nouveau Code Forestier. Dans l’opposition, par exemple, le député de l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR, ultra-nationaliste), Dan Tanasă pointe du doigt le fait que la loi n’interdit pas aux compagnies étrangères d’exploiter le bois roumain.

     

    Dan Tanasă: « Les forêts roumaines seront vraiment protégées, lorsque vous allez envoyer les compagnies étrangères exploiter le bois chez elles, pas en Roumanie et lorsque les forêts roumaines seront exploitées par les Roumains. C’est à peine à ce moment-là que vous pourrez vous vanter d’avoir fait une bonne chose pour les forêts roumaines ! ».

     

    Disons pour terminer que cela faisait plus de 7 mois déjà que le nouveau Code forestier avait été adopté par le Sénat, en tant que première chambre saisie. Pendant tout ce temps, le texte a subi plus de 200 modifications. Désormais, il a été envoyé au président de la Roumanie pour promulgation. (trad. Valentina Beleavski)

  • 22.03.2024

    22.03.2024

    Conseil européen – Poursuite aujourd’hui à Bruxelles de la réunion du Conseil européen. La Roumanie est représentée par le président Klaus Iohannis qui participe aussi au Sommet de l’Euro en format élargi qui se déroule aussi dans la Capitale belge. Les négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la République de Moldova, mais aussi les moyens de soutenir l’Ukraine face à l’agression russe ont figure à l’agenda du premier jour du Conseil de l’UE. La Bosnie-Herzégovine a elle aussi été invitée à démarrer les négociations d’adhésion, mais en ce cas le Conseil n’a pas recommandé l’adoption du cadre de négociation, parce qu’il attend à ce que plusieurs réformes soient faites. Par ailleurs, les leaders européens ont convenu en principe que les profits générés par les actifs russes gelés soient utilisés pour soutenir l’Ukraine. Il s’agit de plusieurs milliards d’euros par an. Les actifs de Moscou ont été gelés dans l’espace européen par les sanctions imposées suite à l’invasion de l’Ukraine. Parallèlement, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, affirme que l’exécutif communautaire proposera de majorer les tarifs pour l’importation de céréales, de graines oléagineuses et d’autres produits dérivés exportés par la Russie et le Belarus vers le marché communautaire. L’UE a éliminé jusqu’en juin 2025 les taxes de douane pour les exportations agricoles ukrainiennes vers l’espace communautaire pour soutenir économiquement l’Ukraine. Selon les fermiers, ces mesures ont mené à une invasion du marché communautaire par des produits ukrainiens pas chers, provoquant des pertes aux agriculteurs européens, y compris roumains.

     

    Candidats – Le PSD et le PNL, les deux partis qui constituent la coalition gouvernementale de Roumanie ont validé les candidats qui se retrouveront sur la liste commune pour les élections pour le Parlement européen du 9 juin. En tête de liste sur les 20 positions jugées éligibles ne figure plus l’indépendante Ramona Chiriac, la cheffe de la représentation de la Commission européenne à Bucarest, qui a renoncé à sa candidature pour des raisons personnelles. Les deux partis gardent inchangées les actuelles listes de députés européens, mais certains nouveaux noms s’y retrouvent. Les sociaux-démocrates ont proposé sur la liste les noms de l’ex-premier ministre Mihai Tudose, l’ex-ministre de la Famille et de l’Egalité des Chances, Gabriela Firea, l’actuel secrétaire d’Etat en charge du Département pour les Roumains du Monde, Gheorghe Cârciu et les eurodéputés Dan Nica et Victor Negrescu. Parmi les candidats proposés par le PNL figurent Adina Vălean – l’actuelle commissaire européenne aux Transports, Virgil Popescu – ex-ministre de l’Energie et les eurodéputés Rareş Bogdan, Siegfried Mureşan, Dan Motreanu, Gheorghe Falcă, et Daniel Buda. La liste sera achevée la semaine prochaine. Rappelons-le, le 9 juin la Roumanie organise aussi des élections locales. Et c’est également cette année que se tiennent des élections présidentielles en septembre et législatives en décembre.

     

    Justice – Les personnes condamnées qui ont fui la Roumanie seront obligées à payer les couts de leur rapatriement, selon un projet de décret approuvé par le gouvernement et renvoyé au Parlement qui doit le débattre et l’adopter. Les nouvelles dispositions visent aussi les personnes poursuivies en justice a précisée aussi la ministre de la Justice, Alina Gorghiu. Elle a expliqué qu’il s’agissait de deux situations prévues par la loi : primo lorsque le fugitif tente de s’échapper aux poursuites pénales ou au procès et en secundo lorsque le fugitif tente de ne pas purger une peine déjà décidée par un tribunal. La ministre de la Justice a souligné que l’année dernière l’Etat roumain avait dépensé quelque 2 milliards d’euros pour le rapatriement de 800 personnes condamnées. Sur la liste des fugitifs célèbres figurent entre autres l’ex édile en chef de Bucarest, le médecin Sorin Oprescu et Alina Bica (l’ex-cheffe du Parquet antiterroriste et antimafia).

     

    Environnement – Les problèmes actuels liés à l’eau mais aussi issus de la météo et des changements climatiques figurent aujourd’hui à l’affiche d’une conférence à Bucarest. L’événement est dédié à la Journée mondiale de l’eau et à la journée mondiale de la météorologie. Les spécialistes évoqueront les moyens par le biais desquels tous les Humains pourraient avoir accès à l’eau potable, quel que soit l’endroit où ils habitent. Le lien entre l’eau et le développement durable, la santé publique et la sécurité alimentaire est un autre sujet de débat.

    Code forestier – Mercredi dernier le Gouvernement de Roumanie a approuvé le projet de loi prévoyant l’institution des peines plus sérieuses pour les coupes illégales et le vol de bois. Le document établi les obligations et les droits des propriétaires de forets et prévoit la création d’un Conseil national forestier qui réunira toutes les organisations professionnelles du domaine. Le document permettra à l’Etat de reboiser les terres qui ont été défrichées et abandonnées par leurs propriétaires. Le Gouvernement a renvoyé le nouveau Code forestier au Parlement, qui l’analysera et l’approuvera sous la forme d’une loi qui remplacera l’ancien code datant de 2008.

    Hôpital – Le gouvernement roumain a signé le contrat pour la construction d’un nouvel hôpital régional à Craiova, la 3e grande unité médicale après celles d’Iasi et Cluj. Il s’agit de l’Hôpital Régional des Urgences de Craiova, dans le sud de la Roumanie, un projet massif qui comportera un bâtiment à huit étages, plus de 800 lits pour les patients hospitalisés, 19 salles pour les interventions chirurgicales, 38 espaces pour les services de diagnostic et de traitement, ainsi que près de 1 600 places de parking. Cette unité médicale présuppose un investissement de plus de 2 milliards d’euros et elle desservira dont bénéficieront les départements de Dolj, Olt, Gorj, Mehedinţi et Vâlcea, dans le sud-ouest de la Roumanie. L’hôpital offrira des services d’assistance médicale de haut niveau et selon les autorités c’est un pas en avant pour le système sanitaire roumain.

     

    Météo – Températures à la hausse en Roumanie sur la moitié est du pays. Le ciel est couvert et quelques pluies sont présentes sur la moitié ouest et sur le centre. Les maxima vont de 9 à 16 degrés. 10 degrés en ce moment à Bucarest.

     

    Film – La comédie « Une année difficile », réalisée par Olivier Nakache et Eric Toledano, les auteurs du film « Intouchables »- un des plus grands succès du box office français a donné le coup d’envoi jeudi en soirée à Bucarest du Festival du film français en Roumanie. L’ambassadeur de France à Bucarest, Nicolas Warnery, a affirmé à l’événement d’inauguration que pour la France le cinéma était un instrument majeur dans la coopération avec la Roumanie. La 28e édition du festival réunit jusqu’au 31 mars, des films ayant été sélectionnés aux festivals de film de Cannes, Berlin, Locarno, Venise et Annecy qui seront projetés à Bucarest et dans 12 autres villes roumaines. Une centaine de projections figurent à l’affiche du festival, ont fait savoir les organisateurs. Dans la section consacrée aux professionnels du cinéma, le festival organise un atelier sur l’égalité de genre et la prévention de la violence et de l’harcèlement sexuel et de genre dans l’industrie du film de Roumanie. Le festival est organisé par l’Institut français de Roumanie qui fête cette année le centenaire de sa création.

     

  • Les forêts roumaines surveillées via satellite

    Les forêts roumaines surveillées via satellite

    Les coupes illégales d’arbres réduisent la biodiversité et mettent en danger l’ensemble du processus de gestion durable des forêts. Ces actions ont également des conséquences sur le plan social, menaçant les emplois et les moyens de subsistance de ceux qui dépendent des ressources forestières. Elles favorisent l’évasion fiscale, mettent en péril l’état de droit et entraînent même la perte de vies humaines. Selon les statistiques, en Roumanie, les forêts couvrent environ 29 % de la surface du pays, contre une moyenne de plus de 40 % dans l’Union européenne. La déforestation en Roumanie est un phénomène très courant, surtout dans les régions montagneuses et les autorités gèrent et surveillent les interventions forestières. De plus, en cas de coupes illégales, il incombe aux autorités d’effectuer des inspections et d’appliquer les sanctions nécessaires, et, le cas échéant, d’engager des poursuites pénales. Cependant, jusqu’à présent, ces actions ont fait face à des obstacles logistiques.

     

    Ainsi, l’un des projets financés par le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) consiste à surveiller les forêts de Roumanie à l’aide de satellites. Les autorités ont expliqué ce qui a concrètement été mis en place : les images satellites seront utilisées pour comparer les zones présentant des clairières dans la végétation avec les données sur les coupes légalement approuvées et avec les zones où des catastrophes naturelles ont eu lieu. Le système de surveillance vidéo, similaire à celui utilisé pour vérifier la validité des vignettes, comprendra également un réseau de caméras vidéo installées sur l’ensemble du territoire national et sera connecté au système de traçabilité des matériaux ligneux, développé en collaboration avec le Service de télécommunications spéciales et actuellement fonctionnel. La superficie de la végétation forestière qui fera l’objet de la surveillance est d’environ 70 mille kilomètres carrés. La surveillance vidéo des transports de matériaux ligneux sur toutes les catégories de routes vise à réduire le temps de réaction et d’intervention, optimisant ainsi les ressources de contrôle existantes. Mircea Fechet, ministre roumain de l’Environnement, souligne que la mise en œuvre d’une plateforme d’analyse géospatiale avancée des images satellites facilitera l’automatisation de la détection des changements dans le couvert forestier de la Roumanie :

     

    TRACK “Nous allons tout de même intervenir, que ce soit via des cartes satellitaires, pour lesquelles nous avons déjà attribué le contrat d’acquisition publique ou via des caméras de surveillance. Nous utiliserons ces caméras non seulement pour interpréter et identifier le numéro d’immatriculation d’un véhicule transportant du bois, mais également pour évaluer le volume de cette charge et pour interroger en temps réel le système électronique de traçabilité, afin de décider s’il existe des soupçons concernant ce transport.”

     

    L’initiative des autorités concernant la surveillance satellite survient dans un contexte où les forêts de Roumanie disparaissent à un rythme alarmant. Selon les rapports de Greenpeace Roumanie, chaque heure, six hectares sont déboisés, totalisant ainsi, sur une année, 20 millions de mètres cubes de bois provenant de déforestation illégale. (Trad :Rada Stanica)

  • La stratégie nationale pour les forêts

    La stratégie nationale pour les forêts

    Le mois d’octobre de cette année, le
    gouvernement de Bucarest a adopté la Stratégie nationale pour les forêts 2030, document
    censé transposer dans le droit interne la Stratégie pour les forêts de l’UE. La
    démarche fait par ailleurs partie du Plan national de relance et de résilience,
    le PNRR, plus précisément de sa composante C2, Forêts et protection de la
    biodiversité.


    Conçue par le ministère de l’Environnement,
    des Eaux et des Forêts, la stratégie a bénéficié de l’apport des experts
    indépendants, mais aussi des spécialistes de la Faculté de silviculture de l’université
    Transylvanie de Brasov, ainsi que des ceux de l’université de Timisoara. Par
    cette stratégie, la Roumanie voudrait assurer l’intégration équilibrée des
    fonctions sociales, écologiques et économiques des forêts roumaines, harmoniser
    le rôle des différents acteurs, et améliorer les instruments de gestion et de
    contrôle utilisés. L’universitaire Mihai Enescu, de la Faculté d’Agriculture de
    Bucarest, explique :


    « Il y a plusieurs pistes d’action concrètes
    qui ont été élaboré. Toutes ont leur importance. Prenez par exemple le rôle social
    et culturel des forêts. Ou, encore, la gestion des forêts, de sorte à assurer
    la sauvegarde de la biodiversité. Ensuite, l’on souhaite accroître la superficie
    du territoire occupé par les forêts. Or, pour cela, il faudrait identifier tout
    d’abord les terrains agricoles que l’on puisse transformer en terrains forestiers.
    Il faut ensuite redéfinir le rôle du propriétaire privé. Il faut savoir qu’à l’heure
    actuelle près de deux tiers de la surface forestière se trouvent en propriété
    publique, soit aux mains de l’Etat et des pouvoirs publics locaux ou régionaux.
    Mais un tiers est propriété privée. La Roumanie compte 700 mille propriétaires
    de forêts. Voilà quelques-uns des points abordés par la stratégie. »



    Pour ce qui est de la problématique des
    coupes illégales, les officiels entendent l’adresser par l’implémentation intégrale
    du système SUMAL, censé suivre à la trace le chemin du bois exploité, mais
    aussi en renforçant le dispositif des sanctions. Car la situation n’est pas
    rose. La Roumanie aurait, en effet, perdu 400 mille hectares de forêts, soit 5%
    de sa superficie boisée, entre 2001 et 2021, selon la Global Forest Watch. Mais
    une question demeure : qui sera
    chargé de la mise en place de la stratégie arrêtée, et en quelle mesure cette
    stratégie suit les exigences de sa grande sœur européenne. Mihai Enescu :


    « La réponse correcte serait, je
    crois, de dire que la responsabilité de la mise en œuvre de la stratégie relève
    du secteur tout entier. Chaque acteur a sa place dans ce mécanisme, c’est la
    philosophie même du document. La stratégie est d’ailleurs le résultat d’un
    large processus de consultation. Théoriquement, l’on est parvenu à identifier
    tous les points d’achoppement, et qu’on va essayer de résoudre avant 2030, en
    suivant un calendrier précis. Certes, les autorités publiques demeurent le
    principal acteur du volet monitoring. Mais la mise en œuvre de la stratégie va
    impliquer tous les acteurs, depuis les gestionnaires des forêts et jusqu’à l’industrie
    du bois. Dans la rédaction de notre stratégie, nous avons puisé de plusieurs
    sources : la stratégie de l’Union européenne sur les forêts, la stratégie
    pour la biodiversité, et ainsi de suite. Nous avons ainsi fait nôtres les objectifs
    ambitieux de l’Union européenne, en les adaptant au contexte roumain. Pour moi,
    mais aussi pour bien d’autres spécialistes, notre stratégie est en fait une
    sorte de plan de mise en œuvre de la stratégie européenne sur les forêts, et
    poursuit les mêmes objectifs. »



    Le ministre de l’Environnement, des Eaux
    et des Forêts, Barna Tánczos, se félicite, affirmant que la stratégie constitue
    une étape historique pour assurer un bel avenir aux forêts roumaines. Et le
    ministre n’a de cesse de mettre en avant les atouts de la forêt roumaine dans
    le contexte européen, considérant par ailleurs que la Stratégie nationale pour
    les forêts assurera la sauvegarde, le développement et l’exploitation durable de
    la forêt roumaine.



  • Reboisement dans les Monts Făgăraş

    Reboisement dans les Monts Făgăraş

    Romsilva, la Régie National des Forêts, est le
    principal acteur des programmes de reboisement en Roumanie. À part la gestion des
    surfaces forestières du domaine public, Romsilva met à disposition ses services
    pour environ 1 million d’hectares de forêts appartenant à d’autres types de propriétaires.
    L’entreprise gère 3,13 millions d’hectares de forêts, propriété de l’État, ce
    qui représente environ 48% de toutes les forêts du pays. Les bois des résineux représentent
    25% du total des surfaces boisées gérées par Romsilva, les hêtraies 32% et les forêts
    de chaines 18,2%. Durant la campagne de reboisement déroulée au printemps dernier,
    Romsilva s’est engagée à planter environ 19 millions de jeunes arbres jeunes produits
    dans ses propres pépinières.


    Cependant, il y a d’autres initiatives réussies, lancées
    par différentes organisations environnementales, comme celle de la Fondation
    Conservation Carpathie. Elle régénère les
    forêts des Monts Făgăraş, touchées par les déforestations non conformes ou par les
    abatages accidentels. La Fondation est en train de planter, donc, 435 milles sapins
    et jeunes arbres d’épinette et de hêtre. Les semis d’espèce naturelle autochtone
    proviennent des pépinières Carpathia ou elles sont achetées auprès des producteurs spécialisés
    dans la région. La Fondation Conservation Carpathia a été fondée en 2009 et
    elle protège plus de 20 milles hectares de forêts et de pâturages alpins dans l’Est
    des Monts Făgăraş. Les propriétés de la fondation sont dispersées dans les
    massifs Piatra Craiului, Iezer, Păpușa, Leaota et Făgăraș ;
    elles sont protégées par ses propres gardes forestiers. Le projet Conservation Carpathia est unique en Roumanie et il représente
    l’une des initiatives de conservation des forêts les plus importantes d’Europe.
    Depuis 2009 et jusqu’à nos jours, le projet a sauvé 27 milles hectares de forêts
    et de près alpins dans le Sud-Est des Carpathes Méridionaux ; il a
    également permis la restauration de 1,157 hectares de forêts, suite à la
    plantation de plus de 3 millions de semis.


    Ce printemps, 120 travailleurs journaliers des communautés
    voisines des Monts Făgăraş, appuyés par des dizaines de membres des fondations
    et des entreprises forestières ont œuvré ensemble pour régénérer les forêts
    dans la région. La plupart des saisonniers étaient de simples habitants de la
    région, et suite à leur implication dans ce projet, ils ont pu toucher
    régulièrement de l’argent, tout au long de l’année. Concrètement, ils ont mené des activités de plantation au printemps et en
    automne et ils ont travaillé dans les pépinières.


    Selon les responsables de la Fondation, il faudrait sept
    ans pour qu’une forêt se forme, depuis l’état de semence jusqu’à ce que les
    graines soient suffisamment puissantes et qu’elles ne nécessitent plus de soins
    particuliers. Quant aux jeunes arbres, eh bien, ceux-ci nécessitent deux à trois
    ans de vie dans une pépinière, suivis de 4 à 5 ans d’entretien en haut de la
    montagne.


    Au cours des trois dernières années, la fondation a accédé
    à des fonds européens pour pouvoir refaire les habitats naturels dégradés et pour
    mettre en place des mesures de conservation des forêts dans les Monts Făgăraş.
    La fondation a désormais créé des mécanismes pour mieux gérer les dangers que représentent
    les sangliers et les ours. Par exemple, elle a doté de poubelles inaccessibles
    aux ours les communes situées près des forêts et des pâturages alpins qu’elle
    gère. La fondation a également mis en place un chenil pour les chiens de berger
    des Carpates et elle est venue en aide à ceux
    qui pratiquent l’élevage de tels chiens, en fabriquant des clôtures
    électriques, afin de protéger les chiens des grands carnivores. (Trad. Rada Stanica)





  • Le Catalogue national des forêts vierges et quasi-vierges s’enrichit

    Le Catalogue national des forêts vierges et quasi-vierges s’enrichit

    Plus de 26 000 hectares de forêts ont été introduits en 2021 dans le Catalogue national des forêts vierges et quasi-vierges. À la mi-décembre de lannée dernière, près de 8 600 hectares de forêts vierges et environ 61 500 hectares de forêts quasi-vierges figuraient dans ce catalogue. Par définition, une forêt vierge, cest une forêt qui sest formée et développée exclusivement sous laction de facteurs naturels et dans laquelle les processus écosystémiques se produisent dans leur dynamique sans aucune influence humaine directe ou indirecte. Les superficies les plus récentes entrées dans le Catalogue proviennent des départements de Braşov, Harghita, Sibiu, Alba, Bistriţa-Năsăud, Cluj, Maramureş, Caraş-Severin et Hunedoara.



    Le Catalogue national des forêts vierges et quasi-vierges en est à sa 12e édition. En 2012, le ministère de lEnvironnement a établi des critères et des indicateurs pour identifier ces types de forêts, et ce catalogue est paru en 2016. Il constitue un outil de conservation et damélioration de la biodiversité des forêts de Roumanie, menacées par des coupes intensives et parfois illégales. Depuis lors, dautres superficies forestières répondant aux critères ont été ajoutées à ce catalogue chaque année. Seuls 10 des 41 comtés roumains ont des forêts incluses dans le catalogue, la plupart se trouvant dans les départements de Caraş-Severin (26 %), Hunedoara (14,7 %), Maramureş (9,6 %), Braşov (8,3 %) et Prahova (7,8 %).



    A loccasion de la présentation de la dernière édition du Catalogue national des forêts vierges et quasi-vierges, le ministre de lEnvironnement, Tanczos Barna, a déclaré :



    « Nous avons le devoir de protéger ces forêts, parmi les dernières zones de la Terre où la nature survit sous sa forme pure, inaltérée par lhomme. Et selon les spécialistes, la Roumanie dispose de certaines des plus grandes superficies de ces forêts, avec des millions dannées dévolution derrière elles. Voilà que, grâce à des efforts conjoints, nous avons réussi à protéger ces valeurs naturelles particulières. Et nous ne nous arrêtons certainement pas là. Nous poursuivrons lidentification dautres surfaces similaires qui seront introduites dans le Catalogue. »



    Les forêts incluses dans le Catalogue font lobjet dune protection stricte, donc les travaux ou activités humaines pouvant les affecter ne sont pas autorisés. Les seules activités autorisées sont celles de recherche, déducation et de visite, mais uniquement à condition quelles naffectent pas les écosystèmes.


    (Trad. : Ligia)


  • La Roumanie, pays de l’UE le plus touché par les feux de forêts en 2020

    La Roumanie, pays de l’UE le plus touché par les feux de forêts en 2020

    La
    Roumanie a été le pays de l’Union Européenne le plus touché par les incendies
    forestiers en 2020, avec 627 feux de forêts et 5 151 hectares brûlés. Selon le
    rapport annuel sur les incendies de forêt en Europe, au Moyen-Orient et en
    Afrique du Nord, récemment présenté par le Centre commun de recherche de la
    Commission européenne, 340 000 hectares ont brûlé au sein de l’Union
    européenne, soit trois fois la superficie du Luxembourg. Le Portugal, l’Espagne
    et l’Italie talonnent la Roumanie dans ce triste classement.








    La
    saison des feux de forêt s’est caractérisée par un nombre important d’incendies
    au cours de la première moitié de l’année 2020. En hiver, les incendies se sont
    déclarés dans la région du delta du Danube et des Pyrénées. Au printemps, c’est
    la région des Balkans qui a été affectée, alors que les pays méditerranéens ont
    été les plus touchés pendant l’été et l’automne. Et plus particulièrement l’Espagne
    et le Portugal qui ont enregistré les incendies les plus importants de l’année
    2020 au sein de l’UE. Mais l’incendie le plus grave de cette année a eu lieu en
    dehors des frontières de l’UE, plus précisément en Ukraine, aux alentours de l’ancienne
    centrale nucléaire de Tchernobyl.






    Ces
    feux de forêt ont gravement porté atteinte aux régions d’Europe protégées « Natura
    2000 ». En effet, près de 136 mille hectares ont brûlé, soit près de 40 % de
    l’ensemble des surfaces touchées par les incendies. Certes, c’est un peu moins
    que pour 2019, mais ce chiffre reste au-dessus des moyennes enregistrées au
    cours des neuf dernières années. Tout comme en 2019, la moitié des zones brûlées
    en Roumanie faisaient partie des sites protégés « Natura 2000 ». C’est
    dans la Réserve de biosphère du delta du Danube que les dégâts ont été les plus
    importants.






    Le
    Centre commun de recherche joue un rôle essentiel dans la réduction des risques
    de feux de forêt au sein de l’UE. Mais aussi à l’échelle internationale, par l’intermédiaire
    du Système d’Information Européen sur les Feux de Forêts (EFFIS). Dans le cadre
    du programme Copernicus de l’UE et du Groupe d’experts en matière de feux de
    forêts (EGFF), l’EFFIS assure une surveillance satellite continue des incendies
    en Europe. Il offre aux états une plateforme permettant d’échanger les bonnes
    pratiques afin de prévenir et de lutter contre les feux de forêts, de restaurer
    la végétation et de gérer les incendies au niveau européen.






    Radu
    Melu, à la tête du Département des forêts du Fonds mondial pour la nature Roumanie,
    a expliqué lors d’un débat en ligne que les incendies représentaient une menace
    pour les forêts, mais qu’ils n’étaient pas le seul danger. En effet, les pluies
    verglaçantes et les insectes défoliateurs ont aussi des conséquences
    dévastatrices sur les forêts. (Trad. : Charlotte Fromenteaud)

  • LIFE ROsalia, améliorer l’habitat des insectes saproxyliques

    LIFE ROsalia, améliorer l’habitat des insectes saproxyliques

    Le projet LIFE ROsalia a été inauguré il y a quelques mois, dans le Parc naturel de Putna-Vrancea, dans l’est de la Roumanie, à la courbure des Carpates et dans le bassin de la rivière Putna. L’objectif ? Améliorer l’habitat de cinq espèces d’insectes saproxyliques. Ces insectes se nourrissent de bois mort, et tout comme les champignons, contribuent ainsi au processus de décomposition, en rejetant ensuite les nutriments dans la nature.

    Mais ça n’est pas tout, comme nous l’explique Silviu Chiriac, coordinateur du projet LIFE ROsalia au sein de l’Agence pour la protection de l’environnement de Vrancea : « Ces insectes saproxyliques jouent un rôle fondamental pour la santé de la forêt, avant tout parce qu’ils contribuent à sélectionner les arbres les plus robustes. J’irais même plus loin : ils colonisent les arbres les plus fragiles, les plus anciens, les arbres déracinés par le vent, ceux qui ont été abîmés par les engins forestiers ou encore attaqués par les champignons ou les insectes défoliateurs. Ils contribuent ainsi à accélérer la remise en circulation des nutriments dans la forêt. De plus, beaucoup d’insectivores profitent de leur présence, comme les pics, les mésanges, les chauves-souris ou encore les hérissons. Des espèces qui permettent elles aussi de lutter contre les insectes défoliateurs qui font des ravages dans les forêts.»

    Bien souvent, on va sélectionner les arbres centenaires ou arrivés à maturité et ceux qui sont les plus abîmés ou les plus malades pour être abattus. Un processus qui met en péril l’habitat de certaines espèces d’insectes saproxyliques protégées par la Directive « Habitats » de la Commission européenne, telles que la Rosalie des Alpes (Rosalia alpina), le Scarabée pique-prune (Osmoderma eremita), le Capricorne du chêne (Cerambyx cerdo), le Morimus funereus ou encore le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus).

    Silviu Chiriac nous parle d’une des dernières activités effectuées dans le cadre de ce projet de protection de certaines espèces d’insectes des Carpates : « Dans un premier temps, l’un des objectifs de ce projet est de diversifier, dans la mesure du possible, les habitats ou micro-habitats de ces insectes dans certaines zones-pilotes. Concrètement, nous avons recréé 22 micro-zones d’intervention au sein du Parc naturel de Putna-Vrancea, dans lesquelles nous allons tenter de reconstituer, ou de créer des micro-habitats pour ces insectes. Par exemple, nous avons commencé à confectionner des boîtes en bois d’une capacité d’environ 80 litres pour les espèces telles que le Scarabée pique-prune qui ont besoin de cavités pleines de sciure ou de bois en décomposition pour survivre. Et dans ces boîtes, nous allons disposer de la matière végétale composée de feuilles de hêtre ou de chêne, de sciure et de farine de protéines, qui devraient se décomposer progressivement. Les insectes devraient s’installer naturellement dans ces boîtes. L’objectif est de recréer un habitat familier pour eux, puisque la plupart des arbres trop vieux ou trop malades sont abattus et retirés pour laisser la place aux nouvelles pousses. En fait, nous compensons l’absence de bois mort et de matières en décomposition, essentielles à ces espèces, avec ces micro-habitats artificiels. »

    LIFE ROsalia devrait se poursuivre jusqu’en 2025, et les participants au projet souhaiteraient travailler de concert avec les gardes forestiers afin d’atteindre leurs objectifs. Certains arbres malades vont être laissés à leur place et préparés pour accélérer leur colonisation par les champignons et les insectes saproxyliques. Hormis ces boîtes remplies de matières organiques, le bois résiduel issu des arbres morts sera dispersé en petits monticules à moitié enterrés afin de créer d’autres habitats pour les insectes. (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • 04/10/2021 (mise à jour)

    04/10/2021 (mise à jour)

    Motion de censure — Le parlement roumain doit débattre et voter mardi la motion de censure déposée par l’opposition sociale-démocrate à l’encontre du gouvernement dirigé par le libéral Florin Cîţu. Hormis le PSD, deux autres partis ont également promis de voter en faveur de cette motion — à savoir l’USR, ex partenaire cadet dans le gouvernement de coalition de M Cîţu, et l’opposition nationaliste de l’AUR. Les trois partis recensent 280 élus nationaux, alors que le seuil pour que la motion soit votée est de 234 sénateurs et députés. Avec 134 membres du parlement, le PNL mène des négociations individuelles pour obtenir l’appui des élus contre la motion de censure. L’unique alliée des libéraux, c’est l’UDMR, qui est aussi membre du gouvernement.



    Enquête — Plus de 80 % des Roumains affirment que la Roumanie va dans une mauvaise direction et seuls 12,5 % estiment qu’elle est sur la bonne voie — selon un sondage réalisé par INSCOP Research en partenariat avec Verified, à la commande du groupe de réflexion Strategic Thinking Group. Le taux des mécontents est à la hausse par rapport aux mois antérieurs. 48,8 % des sujets questionnés sont d’avis que les coupes illégales de forêts de Roumanie sont commises surtout par des entreprises roumaines et des ressortissants roumains, alors que 44,8 % sont d’avis qu’elles sont commises par des compagnies étrangères. Pour ce qui est de l’arrivée d’immigrants en Roumanie, 64,2 % des Roumains considèrent que cette situation pourrait générer de graves problèmes dans la société roumaine, alors que 30 % opinent qu’une telle mesure aiderait à couvrir le besoin de main d’œuvre dans l’économie. Le président de Strategic Thinking Group, Remus Ştefureac, affirme que la superposition de trois crises majeures – pandémique, économique et sociale et politique – a déterminé un état de pessimisme accentué et un écroulement de la perception relative à la direction dans laquelle se dirige le pays. Une partie importante de la population sera poussée vers des options politiques radicales, incapables de guérir, et qui ne feront qu’empirer les problèmes de la société.



    Covid en Roumanie — 8 292 nouveaux cas d’infection au virus SARS-CoV-2 ont été rapportés en Roumanie suite à 32 000 tests effectués. Durant la même période, les autorités ont rapporté 133 décès parmi des malades infectés au nouveau coronavirus. 14 153 malades de Covid sont actuellement hospitalisés, dont 406 enfants. 1 468 malades sont en réanimation, dont 21 enfants. L’incidence des cas de Covid sur 14 jours est de 3 ou supérieure à 3 cas par mille habitants dans 185 villes et 991 communes de Roumanie. Par ailleurs, l’Agence européenne des médicaments a approuvé lundi l’administration de la 3e dose de vaccin Pfizer/BioNTech pour les personnes de plus de 18 ans, précisant que la protection contre le Covid-19 pourrait baisser, avec le temps, après les deux premières doses. L’Agence a également approuvé l’usage de doses complémentaires de vaccins Moderna et Pfizer pour les personnes immunodéprimées. En Roumanie, la 3e dose a commencé à âtre administrée la semaine dernière.



    USR — Le congrès qui a marqué la fin de la fusion entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS s’est achevé dimanche à Bucarest. Le nouveau parti, la troisième force du Parlement roumain et depuis peu de temps d’opposition, s’appellera Union Sauvez la Roumanie — USR. Le président est l’eurodéputé Dacian Cioloş, ex-premier ministre technocrate durant la période 2015 — 2016. Tant le président Cioloş que le vice-président Dan Barna, son adversaire à la tête de l’USR, ont exclu la possibilité d’une scission du parti après le congrès et se sont proposés de devenir la principale force de la droite aux élections législatives de 2024.



    Rentrée universitaire — Ce lundi – rentrée universitaire pour quelque 550 000 étudiants des établissements d’enseignement supérieur publics et privés de Roumanie. Plus de la moitié des facultés fonctionneront pourtant en système hybride. Dans plus d’un tiers des cas, les cours se tiendront en présentiel et peu d’universités ont choisi de dérouler des cours exclusivement en ligne. Le président de l’Alliance des organisations estudiantines de Roumanie, Horia Oniţă, affirme que tous les centres universitaires devraient être prêts à passer à tout moment d’un scénario à l’autre en fonction de la situation pandémique locale.



    Accident — Sept ressortissants roumains à double nationalité comptent parmi les personnes décédées suite au crash dimanche d’un avion de tourisme près de Milan, selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Au total 8 personnes, dont un enfant, ont perdu la vie dans cet accident aéronautique. Selon le correspondent de la Radio publique roumaine, l’aéronef était piloté par l’homme d’affaires roumain Dan Petrescu, qui possède une de plus grandes fortunes de Roumanie. Il était accompagné par son épouse roumaine et son fils, un jeune homme et une famille avec un enfant d’un an et sa grand-mère. Le petit avion de tourisme, un Pilatus PC-12, devait rallier Olbia en Sardaigne depuis l’aéroport milanais de Linate.



    Canoë-kayak — La Roumanie a terminé les Championnats du monde de canoë-kayak seniors, jeunesse et juniors déroulé à Bascov, dans le département d’Argeş, avec une seule médaille — l’or décroché par les frères Adrian et Victor Stepan, dans la compétition de canoë double juniors. La Hongrie s’est imposée dans le classement avec 11 médailles d’or, 10 d’argent et 2 de bronze, suivie par le Danemark, l’Ukraine, l’Espagne, la France et le Portugal. La Roumanie s’est classée quatrième, à égalité avec la Russie.



  • Les bois perdus de vue

    Les bois perdus de vue

    Des pâturages mal entretenus ont laissé dernièrement la place, progressivement mais sûrement, à de jeunes forêts qui font la joie des coupeurs de bois, occupés à les défricher à cœur joie, à plus forte raison que ces lieux ne sont pas recensés comme faisant partie du fonds forestier national. Ce statut incertain facilite dès lors grandement leur mutilation, voire leur destruction, en l’absence d’un cadre légal qui puisse leur protéger l’existence. Pis encore, les politiques publiques actuelles semblent même encourager ce type de comportement, laissant le sort de ces bois à la discrétion et au bon vouloir des propriétaires, alors que les forêts enregistrées comme telles bénéficient d’une réglementation bien plus contraignante en matière d’exploitation.

    Radu Melu, responsable national du département Forêts du Fonds mondial pour la nature Roumanie, nous parle du triste sort de ces jeunes forêts laissées à l’abandon, qui recouvrent pourtant pas moins de 7% de la superficie boisée de Roumanie d’aujourd’hui. Ecoutons-le :« Il faut dire qu’il s’agit de près de 500 mille hectares qui se voient concernés par la question, selon les données officielles publiées dans l’inventaire des forêts nationales. 500 mille hectares de forêt, issus de l’abandon des pâturages et des champs. La forêt avait réussi à recouvrir, à reprendre ces terrains actuellement en friche, d’où elle avait autrefois été chassée, pour les transformer en terrains agricoles. »

    Or, alors que la Roumanie investit massivement dans le reboisement, les propriétaires de ces terrains laissés à l’abandon reçoivent, quant à eux, des dédommagements publics pour « l’entretien des pâturages ». Seulement, cet « entretien » s’apparente, le plus souvent à s’y méprendre, à l’abandon pur et simple. Et les arbres s’y installent, avant qu’ils ne soient exploités en l’absence de tout avis d’exploitation. Puis, derrière ces exploitations sauvages, il demeure des restes, des champs en ruines. A la fin, force est de constater que l’on est bien loin de pouvoir constater la présence des pâturages, sur le terrain.

    Radu Melu nous explique le potentiel bénéfique que ces forêts pourraient avoir, pour autant qu’elles soient correctement gérées : « Dans les régions collinaires, nous constatons l’apparition de bois situés hors le fonds forestier historique. Il s’agit de zones importantes, qui ont été progressivement recouvertes par la forêt. On le constate, par exemple, le long des rivières et des cours d’eau, alors qu’elles n’apparaissent pas sur les cartes forestières. Pourtant, ces forêts, totalement ignorées pour l’instant, demeurent essentielles pour garantir la qualité de l’eau. Et, à l’avenir, avoir de l’eau de qualité s’avérera un élément essentiel pour notre avenir. Il faudrait prendre soin de ces ressources. »

    Malheureusement, la Roumanie manque d’une vision stratégique nationale limpide, qui définisse ses objectifs en matière forestière, agricole et environnementale. A présent, l’Etat roumain se limite à débourser aussi bien pour défricher ces forêts ignorées que pour procéder au reboisement de son fonds forestier. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 19.07.2021 (mise à jour)

    19.07.2021 (mise à jour)

    Météo – Les vagues de chaleur alterneront avec les périodes d’instabilité en Roumanie durant les prochaines 24 heures. Des alertes code jaune et orange à l’instabilité et aux pluies torrentielles ont été émises et sont en vigueur jusqu’à demain matin concernant le nord, le nord-est, le centre, le sud-ouest et les régions de montagne. Les maxima de la journée iront de 24 à 33 degrés. La météo restera capricieuse au moins jusqu’au milieu de cette semaine, annonce l’Administration nationale de météorologie. L’instabilité devra se propager à travers le pays, alors que les températures devraient baisser légèrement. Pourtant l’inconfort thermique demeurera assez élevé. Les tempêtes toucheront d’abord le sud-ouest, l’ouest, le centre et le nord du pays alors que mardi cette instabilité sera présente aussi sur le sud et le sud-est du territoire. Des quantités d’eau importantes devraient tomber, allant jusqu’à 60 litres par mètre carré. Jusqu’à mercredi, des tempêtes et des orages avec des chutes de grêle sont possibles, mais le beau temps sera de retour jeudi, avec des pluies isolées sur le relief et des températures plutôt agréables allant de 23 à 31 degrés à travers le pays. La météo extrême des derniers jours a provoqué des dégâts importants sur l’ouest de la Roumanie, où plusieurs localités du comté d’Alba ont été touchées par les inondations et la crue des rivières.

    Coronavirus en Roumanie – La ministre roumaine de la Santé, Ioana Mihaila, affirme que la 4e vague de la pandémie de coronavirus sera celle des personnes non vaccinées. Elle précise aussi que moins de 1% des vaccinés ont contracté le virus et exhorte la population à se faire immuniser pour éviter le risque de développer une forme sévère de Covid-19, même s’il s’agit du variant Delta. Malgré les appels constants des autorités et des différentes campagnes de vaccination, le seuil des 5 millions de Roumains vaccinés au schéma complet n’a toujours pas été franchi, alors que la date butoir en était le 1er juin. 46 nouveaux cas de contamination au Sars CoV 2 ont été rapportés lundi dans l’après-midi en Roumanie sur près de 11 mille tests effectués. Le Groupe de Communication stratégique a annoncé un décès des suites de la Covid 19 269 malades de Covid 19 sont actuellement hospitalisés, dont 33 en réanimation – soins intensifs.

    Coronavirus en Europe – La Grèce réintroduit des restrictions sanitaires en pleine saison estivale. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Athènes, dans plusieurs îles grecques considérées jusqu’ici comme libres de covid, les autorités ont imposé le couvre-feu dans la nuit et ont interdit l’accès des personnes non vaccinées à l’intérieur des clubs et des restaurants. Le gouvernement d’Athènes envisage d’imposer la vaccination obligatoire pour plusieurs catégories de salariés, qui risquent de se voir licencier s’ils refusent l’immunisation. En revanche, l’Angleterre a levé toutes les restrictions à compter de ce lundi, y compris le port du masque, même si le nombre des infections au variant Delta du coronavirus ne cesse de croître. Et pour cause : de l’avis du gouvernement de Londres, les restrictions ne peuvent pas durer à l’infini, alors que les vaccins protègent contre l’infection au coronavirus.

    Défense – Le ministre roumain de la défense, Nicolae Ciuca, et le chef de l’Etat major de la défense, le général-lieutenant Daniel Petrescu participent mardi à la cérémonie militaire déroulée à l’occasion de la Journée de l’aviation roumaine et des Forces aériennes auprès du monument des héros de l’air, situé dans le centre-ville de Bucarest. Plusieurs couronnes de fleurs seront déposées à la mémoire des héros aviateurs et le 74e régiment recevra son drapeau de combat. Cette unité fondé le 1er décembre 2018 vise à rendre opérationnel le système de missiles sol-air Patriot.

    Forêts – La Roumanie a rejoint dix autres Etats européens, dont l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie qui ont demandé un débat sur la nouvelle stratégie de Bruxelles sur la gestion des forêts, avant que le document soit officiellement assumé par la Commission européenne. Le ministre roumain de l’environnementTanczos Barna, a expliqué que jusqu’ici les Etats membres ont pu consulter uniquement un projet de la stratégie et que la variante finale devrait tenir compte des opinions ponctuelles des chaque Etat. Il a également ajouté que mardi il devra rencontrer Virginijus Sinklevicius, le commissaire européen à l’environnement à l’environnement, aux océans et à la pêche et il parlera justement de cet aspect. Pourtant, selon la Commission européenne, la nouvelle stratégie pour la protection et la régénération des forêts de l’UE, adopté le 16 juillet est issue d’une consultation publique dans tous les Etats membres. La démarche de contester de la stratégie européenne relative aux forêts a été initiée par l’Autriche. La Roumanie s’est confrontée depuis plusieurs années à des défrichements massifs. Grâce à la nouvelle loi, la protection des forêts âgées et primaires sera suivie en Roumanie, tout comme en Bulgarie, Finlande et Suède.

    Amende – La compagnie Rompetrol Rafinare s’est vue infliger une amende de quelque 10 mille euros de la part de la Garde Environnementale, après l’incendie qui a eu lieu lundi aux raffineries Petromidia, dans le sud-est du pays. La compagnie a été sanctionnée pour ne pas avoir respecté la législation relative aux accidents majeurs, impliquant des substances dangereuses. Le 2 juillet, une installation de la plateforme industrielle de Petromodia a explosé et provoqué un incendie violent qui a émis une fumée épaisse. Cinq ouvriers de la compagnie ont été blessés, dont un est décédé durant l’événement ce qui a transformé l’incident en accident majeur. Deux autres travailleurs sont décédés dans une clinique allemande, où ils étaient soignés. Le parquet a ouvert un dossier pénal pour des faits de meurtre, blessures graves et destruction

  • 19.07.2021 (mise à jour)

    19.07.2021 (mise à jour)

    Météo – Les vagues de chaleur alterneront avec les périodes d’instabilité en Roumanie durant les prochaines 24 heures. Des alertes code jaune et orange à l’instabilité et aux pluies torrentielles ont été émises et sont en vigueur jusqu’à demain matin concernant le nord, le nord-est, le centre, le sud-ouest et les régions de montagne. Les maxima de la journée iront de 24 à 33 degrés. La météo restera capricieuse au moins jusqu’au milieu de cette semaine, annonce l’Administration nationale de météorologie. L’instabilité devra se propager à travers le pays, alors que les températures devraient baisser légèrement. Pourtant l’inconfort thermique demeurera assez élevé. Les tempêtes toucheront d’abord le sud-ouest, l’ouest, le centre et le nord du pays alors que mardi cette instabilité sera présente aussi sur le sud et le sud-est du territoire. Des quantités d’eau importantes devraient tomber, allant jusqu’à 60 litres par mètre carré. Jusqu’à mercredi, des tempêtes et des orages avec des chutes de grêle sont possibles, mais le beau temps sera de retour jeudi, avec des pluies isolées sur le relief et des températures plutôt agréables allant de 23 à 31 degrés à travers le pays. La météo extrême des derniers jours a provoqué des dégâts importants sur l’ouest de la Roumanie, où plusieurs localités du comté d’Alba ont été touchées par les inondations et la crue des rivières.

    Coronavirus en Roumanie – La ministre roumaine de la Santé, Ioana Mihaila, affirme que la 4e vague de la pandémie de coronavirus sera celle des personnes non vaccinées. Elle précise aussi que moins de 1% des vaccinés ont contracté le virus et exhorte la population à se faire immuniser pour éviter le risque de développer une forme sévère de Covid-19, même s’il s’agit du variant Delta. Malgré les appels constants des autorités et des différentes campagnes de vaccination, le seuil des 5 millions de Roumains vaccinés au schéma complet n’a toujours pas été franchi, alors que la date butoir en était le 1er juin. 46 nouveaux cas de contamination au Sars CoV 2 ont été rapportés lundi dans l’après-midi en Roumanie sur près de 11 mille tests effectués. Le Groupe de Communication stratégique a annoncé un décès des suites de la Covid 19 269 malades de Covid 19 sont actuellement hospitalisés, dont 33 en réanimation – soins intensifs.

    Coronavirus en Europe – La Grèce réintroduit des restrictions sanitaires en pleine saison estivale. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Athènes, dans plusieurs îles grecques considérées jusqu’ici comme libres de covid, les autorités ont imposé le couvre-feu dans la nuit et ont interdit l’accès des personnes non vaccinées à l’intérieur des clubs et des restaurants. Le gouvernement d’Athènes envisage d’imposer la vaccination obligatoire pour plusieurs catégories de salariés, qui risquent de se voir licencier s’ils refusent l’immunisation. En revanche, l’Angleterre a levé toutes les restrictions à compter de ce lundi, y compris le port du masque, même si le nombre des infections au variant Delta du coronavirus ne cesse de croître. Et pour cause : de l’avis du gouvernement de Londres, les restrictions ne peuvent pas durer à l’infini, alors que les vaccins protègent contre l’infection au coronavirus.

    Défense – Le ministre roumain de la défense, Nicolae Ciuca, et le chef de l’Etat major de la défense, le général-lieutenant Daniel Petrescu participent mardi à la cérémonie militaire déroulée à l’occasion de la Journée de l’aviation roumaine et des Forces aériennes auprès du monument des héros de l’air, situé dans le centre-ville de Bucarest. Plusieurs couronnes de fleurs seront déposées à la mémoire des héros aviateurs et le 74e régiment recevra son drapeau de combat. Cette unité fondé le 1er décembre 2018 vise à rendre opérationnel le système de missiles sol-air Patriot.

    Forêts – La Roumanie a rejoint dix autres Etats européens, dont l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie qui ont demandé un débat sur la nouvelle stratégie de Bruxelles sur la gestion des forêts, avant que le document soit officiellement assumé par la Commission européenne. Le ministre roumain de l’environnementTanczos Barna, a expliqué que jusqu’ici les Etats membres ont pu consulter uniquement un projet de la stratégie et que la variante finale devrait tenir compte des opinions ponctuelles des chaque Etat. Il a également ajouté que mardi il devra rencontrer Virginijus Sinklevicius, le commissaire européen à l’environnement à l’environnement, aux océans et à la pêche et il parlera justement de cet aspect. Pourtant, selon la Commission européenne, la nouvelle stratégie pour la protection et la régénération des forêts de l’UE, adopté le 16 juillet est issue d’une consultation publique dans tous les Etats membres. La démarche de contester de la stratégie européenne relative aux forêts a été initiée par l’Autriche. La Roumanie s’est confrontée depuis plusieurs années à des défrichements massifs. Grâce à la nouvelle loi, la protection des forêts âgées et primaires sera suivie en Roumanie, tout comme en Bulgarie, Finlande et Suède.

    Amende – La compagnie Rompetrol Rafinare s’est vue infliger une amende de quelque 10 mille euros de la part de la Garde Environnementale, après l’incendie qui a eu lieu lundi aux raffineries Petromidia, dans le sud-est du pays. La compagnie a été sanctionnée pour ne pas avoir respecté la législation relative aux accidents majeurs, impliquant des substances dangereuses. Le 2 juillet, une installation de la plateforme industrielle de Petromodia a explosé et provoqué un incendie violent qui a émis une fumée épaisse. Cinq ouvriers de la compagnie ont été blessés, dont un est décédé durant l’événement ce qui a transformé l’incident en accident majeur. Deux autres travailleurs sont décédés dans une clinique allemande, où ils étaient soignés. Le parquet a ouvert un dossier pénal pour des faits de meurtre, blessures graves et destruction

  • 30.10.2020

    30.10.2020

    COVID — Le ministre roumain de la Santé, Nelu Tataru, avertit la population de s’attendre à trois ou quatre semaines très difficiles pendant lesquelles les autorités tenteront d’endiguer la recrudescence de nouveaux cas de Covid-19, afin d’entrer dans une phase de plateau. Le responsable roumain a précisé qu’à l’heure où l’on parle, les unités de soins intensifs de Roumanie recensent 1200 places avec la possibilité d’accroître le nombre des lits jusqu’à 1500, et aussi que les Roumains positifs bénéficient du même traitement que les malades d’ailleurs. Vendredi, la Roumanie a confirmé presque 6540 nouveaux cas de contamination, soit un millier de plus que la veille. En moins de 24 heures, le nombre de décès est monté à 103, tandis que sur les 11.000 personnes contaminées et hospitalisées, 917 sont en soins intensifs. La Roumanie a dépassé le pic de 6867 décès provoqués par la Covid-19. La situation se complique à Bucarest où le nombre de cas déclarés positifs en un seul jour a dépassé en première les mille cas. Le premier ministre, Ludovic Orban, a souligné qu’à l’heure actuelle, les autorités essaient d’identifier les causes qui favorisent la propagation du virus. Pour l’instant, le gouvernement n’envisage pas d’imposer de nouvelles mesures supplémentaires, a encore précisé le premier ministre de Bucarest.



    Plateforme européenne – Afin de soulager les services hospitaliers surchargés, l’Union européenne va financer les transferts des patients d’un pays à l’autre. Une enveloppe de 220 millions d’euros va être débloquée à cette fin, a fait savoir Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, lors d’une visioconférence à laquelle ont participé tous les leaders européens. Par ailleurs, une plateforme sera mise en place afin de permettre aux experts d’offrir des conseils aux gouvernements nationaux, de faire part des meilleures pratiques et d’harmoniser les recommandations scientifiques afin d’éviter la propagation de messages contradictoires. Le président roumain, Klaus Iohannis, a lancé un appel à la coordination des efforts face à la crise sanitaire. Le numéro 1 de Roumanie a également réclamé un financement supplémentaire afin de pouvoir diversifier les sources de provenance des futurs vaccins.




    Solidarité — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a transmis, vendredi, un message de solidarité à la Turquie et à la Grèce suite au puissant séisme qui s’est produit en mer Egée. Le chef de la diplomatie de Bucarest a transmis des condoléances pour les pertes de vies humaines et des regrets pour les dégâts matériels. Le ministère roumain des Affaires étrangères a annoncé que jusqu’à maintenant, les autorités turques et grecques n’ont pas notifié aux missions diplomatiques ou consulaires de la Roumanie des deux Etats au sujet de l’existence de citoyens roumains touchés par le séisme de vendredi. Un puissant séisme de magnitude 6,7 sur l’échelle ouverte de Richter a secoué vendredi l’ouest de la Turquie, causant des victimes et des dégâts importants. Il s’est produit en mer Egée, au sud-ouest d’Izmir et à proximité de l’île grecque de Samos, et a été ressenti d’Istanbul jusqu’à Athènes. La Turquie est située sur une des zones sismiques les plus actives du monde.



    Enquête — En Roumanie, le Parquet anticorruption a mis sous accusation l’ancien ministre social-démocrate de la Santé, Nicolae Bănicioiu, pour trafic d’influence et corruption passive continue. Aux dires des procureurs de la DNA qui avaient obtenu antérieurement un avis favorable de la Chambre des Députés, Banicioiu aurait touché à l’époque où il était ministre de la Jeunesse et du Sport presqu’un million d’euros de pots-de-vin de la part des deux hommes d’affaires, afin de nommer ou de maintenir aux fonctions de manager des personnes avec lesquelles les hommes d’affaires avaient des contrats en cours. Ancien ministre de la Jeunesse et de la Santé, Nicolae Bănicioiu est à son quatrième mandat de député.



    Avions — Deux nouveaux chasseurs de type F-16 Fighting Falcon du lot de cinq dont les Forces aériennes roumaines seront équipées sont arrivés vendredi du Portugal, à la base aérienne de Borcea (sud), a annoncé le ministère de la Défense de Bucarest. Selon un communiqué du ministère de la Défense, le dernier avion du lot de cinq sera livré au premier trimestre de 2021. Les deux premiers sont arrivés en Roumanie au mois d’août. Les Forces aériennes roumaines disposent encore de 12 aéronefs F-16 Fighting Falcon, qui exécutent des missions de police aérienne sous commandement de l’OTAN.



    Incendies — L’Espagne, le Portugal et la Pologne ont enregistré le nombre le plus élevé d’incendies de forêt des Etats de l’UE en 2019, mais avec 73.444 hectares de superficies affectées, c’est la Roumanie qui a connu les plus gros dégâts dans les zones protégées. Ces données ont été fournies par le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS). Les données EFFIS ont été reprises au rapport annuel sur les incendies de forêt d’Europe, du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, élaboré par le Centre commun de recherches de la Commission européenne. Selon l’exécutif communautaire, en 2019, année qui a apporté les effets des incendies de forêt les plus désastreux de l’histoire récente au niveau mondial, plus de 400 000 ha de terrains naturels européens ont brûlé. En plus, un nombre record d’aires naturelles protégées ont été affectées par des incendies de forêt.



    Chômage — En Roumanie, le taux du chômage a été en septembre de 5,2%, en légère baisse par rapport au mois d’août quand il était de 5,3%, a fait savoir vendredi l’Institut national de la statistique. Dans le contexte d’une reprise progressive des activités et d’un relâchement échelonné des restrictions imposées à la population, le nombre des chômeurs estimé en septembre dernier a été de 471 mille, soit 8 mille de moins qu’en août dernier, mais supérieur de 103 mille à août 2019, informe l’INS.

  • Les dernières modifications en date du Code forestier

    Les dernières modifications en date du Code forestier

    Ce qui est certain c’est que le Code en vigueur jusqu’alors n’était pas arrivé à stopper les coupes illégales, franches et massives, qui défigurent les forêts de Roumanie. Les derniers amendements apportés à la loi s’avèrent dès lors salutaires : les coupes illégales entrent dorénavant sous l’incidence de la loi pénale, alors que les véhicules utilisés pour transporter le bois coupé illégalement pourront être saisies sans autre forme de procès. La nouvelle législation en la matière fut d’ailleurs précédée, et cela depuis le mois de juillet passé, par la mise en route du système informatique de suivi, intitulé SUMAL, système censé réaliser la traçabilité en temps réel du bois coupé, depuis le moment de la coupe et jusqu’à l’arrivée du bois à destination. Cela évitera, espère-t-on, la double comptabilité, alors que les quantités de bois présentes dans tel ou tel entrepôt seront connues avec précision, et cela à tout moment, éliminant de la sorte le risque des transactions illégales, qui jusqu’à présent passaient sous les radars.

    La communauté en ligne intitulée Declic, celle-là même qui avait initié nombre de pétitions en faveur de la protection de l’environnement, crois que la promulgation du nouveau Code forestier soit, je cite : « un pas essentiel pour la sauvegarde des forêts, mais que, pour faire chuter le nombre d’infractions, il est urgent à ce que le dispositif de mise en application de la loi soit d’emblée d’application », fin de citation. Le communiqué issu par la communauté Declic à l’occasion met en exergue l’importance de la distinction réalisée par le nouveau Code entre le bois de diverses qualités. Et, en effet, le nouveau Code s’évertue à distinguer les bûches, la sciure, l’écorce, et tout autre matériel, qui sera enregistré comme tel dans le système informatique de suivi, pouvant être confronté à tout moment avec la réalité. D’un autre côté, la branche roumaine du Fonds mondial pour la nature presse d’ores et déjà le gouvernement afin que ce dernier émette une ordonnance d’urgence, censée réparer ce que le Fonds apprécie comme des erreurs de la nouvelle loi, tel le seuil de 10 mètres cubes, en-deçà duquel le transport du bois coupé illégalement sort du domaine de la loi pénale pour rentrer dans le domaine des contreventions.

    Quoi qu’il en soit, au mois de février dernier, la Commission européenne, décidée d’en finir avec l’histoire des coupes illégale du bois roumain, avait déclenché une procédure d’infraction à l’encontre de la Roumanie. Dans son communiqué, l’exécutif communautaire mettait en exergue, je cite, « les incongruences de la législation nationale, qui empêchent les autorités nationales à vérifier la légalité de larges quantités de bois, coupé de manière illicite », fin de citation. La CE sommait en outre la Roumanie à mettre sa législation en accord avec le règlement « Bois » de l’UE, et qui a pour objectif d’interdire la mise sur le marché européen de bois (et des produits dérivés) provenant de récoltes illégales.(Trad. Ionut Jugureanu)

  • Un nouveau système digital de suivi du bois abattu

    Un nouveau système digital de suivi du bois abattu


    L’exécutif de Bucarest avait pris fin octobre dernier un décret qui règle les normes portant sur l’origine, la circulation et le commerce du bois ainsi que le régime des entrepôts qui l’abritent et les installations de débitage de bois rond. Et c’est par cet acte normatif qu’a vu le jour l’instrument opérationnel le plus important de lutte contre les coupes illégales, appelé SUMAL.








    Lors de la conférence de presse tenue à l’occasion, le ministre de
    l’Environnement, Costel Alexe, a déclaré : « Avec la mise en place de ce nouveau système, nous allons pouvoir
    suivre à la trace le circuit du bois coupé, 24h/24, en temps réel. Nous saurons
    à tout moment où et combien l’on coupe, où le bois coupé est transporté, vers
    quel entrepôt, et aussi pour quelle destination, qui est le client final. C’est
    très important de pouvoir suivre l’ensemble du parcours. Et pour cela, toutes
    les institutions responsables se retrouvent en étroite collaboration, qu’il s’agisse
    de la direction responsable de la sylviculture, des gardes forestiers, des
    institutions subordonnées au ministère de l’Intérieur. Elles devront collaborer
    et s’assurer que tout ce que l’on coupe aujourd’hui en Roumanie relève de
    l’exploitation légale, durable, qu’aucun mètre cube de bois ne soit prélevé
    illégalement ».








    Car en dépit de multiples signalements réalisés par les simples citoyens et
    jusqu’aux activistes environnementaux, les coupes illégales sont jusqu’à
    maintenant allées bon train, sur fond de législation défaillante. Le nouveau
    système de suivi mis en place devrait éviter les contournements possibles, la traçabilité
    du bois étant gérée depuis le fin fond de la forêt et jusqu’à l’entrepôt, pour
    éviter les confusions volontaires en termes de quantité transportée ou encore de
    type du bois exploité.








    Le ministre de l’Environnement, Costel Alexe : « Avec la mise en place du système SUMAL, réaliser des transports multiples sur base d’un même avis
    de transport deviendra mission impossible. Aussi, nul ne pourra augmenter les
    quantités de bois qu’il achemine, en faisant fi des mentions portées sur cet avis.
    A chaque fois, les transporteurs devront réaliser au départ de leur course trois
    photos, prises à l’avant, à l’arrière et sur le côté du véhicule. Ces images
    seront téléchargées dans le système, et constitueront la preuve de la quantité
    qui va sortir de la forêt, et c’est bien la même quantité qui devrait parvenir
    à destination. »






    En outre, SUMAL simplifie grandement le travail des
    sylviculteurs. Le transport pourra être suivi à la trace par GPS, éliminant du
    coup le risque des transports multiples, réalisés à l’aide d’un même avis. Qui
    plus est, le système permet le suivi en temps réel des volumes de bois qui
    existent à tout moment dans n’importe quel entrepôt. Ces derniers seront
    actualisés en permanence, éliminant la possibilité que des quantités de bois disparaissent
    tout simplement, comme par enchantement, des statistiques, et sans laisser de
    trace. (Trad. Ionut Jugureanu)