Tag: forêts

  • Les Forêts vierges et quasi-vierges de Roumanie

    Les Forêts vierges et quasi-vierges de Roumanie

    C’est en 2012 que le ministère roumain de l’Environnement fixait les critères d’identification de ces forêts, avant de les répertorier dans un premier catalogue paru en 2016 et devenu par la suite un véritable instrument pour la conservation et l’amélioration de la biodiversité de ce patrimoine menacé par le déboisement illégal. Depuis, de nouvelles surfaces de forêts ont été ajoutées chaque année dans ce catalogue dont le dernier numéro a été lancé début mai. A cette occasion, le ministre de l’Environnement, Costel Alexe, a déclaré : « Par cette démarche, on se propose la gestion durable des forêts primaires de Roumanie, les plus vastes d’Europe. A l’heure où l’on parle, le catalogue répertorie plus de 30.000 hectares, mais avec mon équipe ministérielle, on a décidé que d’ici la fin de mon mandat, on augmente de 50% le nombre d’hectares de forêts primaires pris en compte. On a organisé un appel d’offres afin d’obtenir des études sur 39965 hectares de forêts vierges et quasi-vierges que l’on envisage d’inclure dans notre catalogue afin d’y stopper toute intervention forestière ».

    Dix départements seulement sur les 41 nationaux ont des forêts inscrites dans le Catalogue. Parmi ceux-ci, mentionnons, dans l’ordre, Caraş-Severin (26%), Hunedoara (14,7%), Maramureş (9,6%), Braşov (8,3%) et Prahova (7,8%). Les forêts répertoriées bénéficient de règles strictes de protection, ce qui les place à l’abri de toute activité humaine qui risque de leur porter atteinte. Les seules activités qui y sont permises sont celles de recherche et de visite, à condition que les écosystèmes n’en souffrent pas.

    Annoncée pendant une visite du ministre de l’Environnement au Mont Rosu, la dernière édition du Catalogue des forêts vierges et quasi-vierges a permis au responsable roumain de s’attarder dans son discours sur la conservation de l’écosystème dans une forêt primaire : « Dans le canton où l’on se trouve, il y a 411 hectares de forêts vierges et quasi-vierges et aucune trace d’intervention forestière. Si, par exemple, un orage frappe ce paradis naturel et qu’il déracine un arbre, il en résultera tout simplement un chablis. Voilà ce que conservation de la biodiversité signifie. »

    A en croire les statistiques, les autorités roumaines s’attendent à ce que le nombre de départements affichant des forêts primaires augmente de 10 à 19, avec pour résultat une superficie totale de presque 70.000 hectares de forêts protégées.

  • 06.03.2020 (mise à jour)

    06.03.2020 (mise à jour)

    Coronavirus -
    La Roumanie annonce un 9-e cas de
    contaminationau
    coronavirus, mais aussi trois personnes guéries sur ce total. Au niveau
    national, 22 personnes sont placées en quarantaine et plus de 12.000 sont
    confinées à domicile. En Italie, 3 ressortissants roumains ont été
    contrôlés positifs au COVID-19, dans les régions de Lombardie, Trévise et
    Emilie-Romagne. Le premier ministre roumain par
    intérim, Ludovic Orban, a exhorté à nouveau vendredi les Roumains vivant dans
    des pays fortement touchés par le coronavirus à éviter les déplacements qui ne
    sont pas nécessaires, précisant qu’ils ne se verraient pas interdire l’entrée
    en Roumanie pour les Fêtes de Pâques, mais qu’ils seraient placés en
    quarantaine ou confinés à domicile. Par ailleurs, les ministres de la santé de
    l’Union européenne, réunis vendredi à Bruxelles, ont souligné l’importance de
    la coordination, de la collaboration et de l’échange d’informations entre les
    27, afin de trouver une réponse unitaire pour limiter la dissémination de
    l’épidémie. Le ministre roumain de la santé, Victor Costache, y a déclaré que
    les autorités de Bucarest restent vigilantes quant à une éventuelle escalade de
    l’épidémie en Europe et coopèrent étroitement avec les autres Etats membres de
    l’UE et avec les institutions européennes et internationales. Le coronavirus COVID-19 a contaminé environ 100.000
    personnes, faisant plus de 3.400 morts, dans plus de 85 pays.










    Grippe
    – La grippe saisonnière a fait 23 victimes en Roumanie, jusqu’à présent, indiquent
    les données officielles. Le dernier décès en date est celui d’une femme âgée de
    84 ans, infectée au virus du type A, qui avait aussi d’autres problèmes de
    santé et qui n’était pas vaccinée contre la grippe. Plusieurs établissements
    scolaires ont été fermés en raison de l’épidémie de grippe et d’autres viroses
    respiratoires, cette mesure concernant plus de 2800 élèves.

    Syrie – Le chef de la diplomatie
    roumaine, Bogdan Aurescu, a participé, vendredi à Zagreb, à la réunion
    extraordinaire du Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne, dont
    l’agenda a inclus: les récentes évolutions en Syrie et en Turquie. Le chef de
    la diplomatie roumaine y a réitéré l’appel à la désescalade immédiate de la
    situation dans la région syrienne d’Idlib et à l’instauration d’un
    cessez-le-feu durable. Les ministres européens ont adopté une déclaration
    commune où ils soulignent la nécessité d’appliquer le cessez-le-feu dans la
    province d’Idlib, de garantir la protection de la population civile et de
    permettre le déploiement sans entrave de l’assistance humanitaire. Le ministre
    Bogdan Aurescu a exprimé la solidarité avec les pays affectés, notamment avec
    la Grèce, soulignant l’importance de l’application de l’accord signé en 2016
    par l’UE et la Turquie. Et c’est toujours ce
    vendredi qu’est entré en vigueur l’accord de cesser le feu entre Moscou et
    Ankara dans le nord-ouest de la Syrie. Aux termes de l’accord, à compter du 15
    mars, la Russie et la Turquie effectueront en première des patrouilles communes
    sur l’autoroute traversant la région d’Idlib.

    Forêts – La campagne nationale de reboisement intitulée « Une forêt aussi
    grande qu’un pays » a été lancée ce vendredi au département de Dâmboviţa (sud).
    13.000 sites de reboisement ont déjà été inaugurés dans le cadre de cette
    campagne sur l’ensemble du pays. Il est nécessaire d’augmenter fortement la
    surface boisée en Roumanie et cette action est un bon début, a souligné le
    président Klaus Iohannis. Il a rappelé que les études les plus récentes
    montraient que le boisement était la meilleure mesure pour lutter contre le
    réchauffement climatique. Cette initiative a lieu dans le contexte où le 12 février,
    la Commission européenne a envoyé une lettre exhortant la Roumanie à mettre en
    œuvre le règlement de l’UE en matière de bois, qui interdit aux compagnies du secteur
    de fabriquer et d’introduire sur le marché communautaire des produits obtenus
    de bûches coupées illégalement. L’année dernière, 3 ONG écologistes ont déposé
    une plainte auprès de la Commission européenne, dénonçant la destruction de
    dizaines de milliers d’hectares de forêts séculaires et primaires. Selon la
    Fédération syndicale « Silva », ces dernières années, six
    gardes-forestiers ont été tués et 650 autres ont été attaqués à l’arme blanche
    ou avec des armes à feu, lorsqu’ils ont surpris des individus en train de
    couper des arbres illégalement.

    Emploi des femmes – Dans l’Union européenne, en 2018, le taux
    d’emploi des femmes entre 20 et 64 ans a été de 12% inférieur à celui des
    hommes de la même catégorie d’âge, indiquent les chiffres rendus publics, ce
    vendredi, par l’Office des statistiques de l’Union européenne (Eurostat).
    L’écart le plus faible, 2%, a été enregistré en Lituanie, alors que Malte
    affichait le plus élevé – 22%, suivie par la Grèce 21%, l’Italie 19,8% et la
    Roumanie 18,3%. Le taux européen d’embauche des femmes âgées de 20 à 64 ans a
    été de 67%, en hausse de 1% par rapport à 2017 et de 5% par rapport en 2008. Par
    ailleurs, la Roumanie détient le pourcentage le plus élevé de femmes cadres de
    direction dans les grandes compagnies cotées en bourse.


    Europalia – Présent à la conférence
    de presse de fin du Festival international des arts Europalia, le président par
    intérim de l’Institut culturel roumain, Mirel Taloş, a déclaré que la Roumanie,
    pays invité d’honneur, y avait participé avec « un très bon échantillon de
    créativité culturelle et de patrimoine », présenté au cours de 250
    événements ayant couvert les domaines des arts visuels et du spectacle, du
    cinéma, de la musique et de la littérature. Le directeur général d’Europalia
    International, Koen Clement, s’est félicité de la participation de la Roumanie
    à la 27-e édition du festival Europalia. Il a affirmé que l’exposition « Brancusi,
    la sublimation de la forme » avait été un événement unique. Pendant quatre
    mois, la Roumanie a présenté des expositions, des spectacles et des concerts en
    Belgique, au Royaume Uni, en France, aux Pays-Bas, Luxembourg et en Allemagne,
    auxquels ont assisté plus de 150.000 personnes.

    Météo – En Roumanie, la météo est particulièrement agréable,
    surtout dans le sud et l’est. Samedi après-midi, les températures se situeront
    entre 10° et 20°.

  • 06.03.2020

    06.03.2020

    Coronavirus – Le 7e cas de contamination par le coronavirus a été confirmé en Roumanie. Il s’agit d’une jeune fille de Timisoara (ouest), collègue de classe de l’adolescent de 16 ansdépisté positif il y a deux jours. Le Comité pour les situations d’urgence a donc décidé jeudi d’arrêter les cours de leur classe pendant 14 jours. Par ailleurs, trois des six personnes diagnostiquées positives au coronavirus en Roumanie ont été déclarées guéries, précisent encore les autorités de Bucarest. A présent, sur l’ensemble du pays, 35 personnes sont en quarantaine et quelque 12.000 sont en isolement à domicile. De même, une Roumaine de Lombardie, la région d’Italie la plus touchée par l’épidémie, a reçu elle aussi un diagnostic positif ; elle est en isolement à domicile avec sa famille. Dans ce contexte, les ministres de la Santé de l’UE doivent se réunir à Bruxelles pour débattre des mesures à prendre afin d’arrêter la propagation de l’épidémie. L’Agence européenne du médicament a averti contre une possible crise des médicaments, vu que de nombreux ingrédients pharmaceutiques proviennent de Chine, dont la production est affectée à cause du coronavirus.

    Gouvernement – Le Parlement de Roumanie doit fixer la semaine prochaine la date du vote d’investiture du cabinet proposé par le premier ministre désigné, le libéral Florin Cîtu. La séance commune peut être programmée le vendredi prochain au plus tard. Cette semaine, les ministres proposés ont été auditionnés par les commissions parlementaires spécialisées. 9 d’entre eux seulement ont été validés. Pourtant l’avis des commissions est purement consultatif. Pour être investi par le Parlement, le gouvernement de Florin Cîtu doit réunir 233 voix favorables. A noter que c’est le 3 gouvernement libéral proposé dans l’espace de 3 mois. Le premier cabinet de Ludovic Orban a été destitué par motion de censure. Le même Ludovic Orban a été par la suite désigné pour former un 2e cabinet, qui n’a pas été validé. C’est maintenant à Florin Cîtu, ancien ministre des Finances, de tenter de former un nouveau gouvernement.

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Nicolae Ciuca, a participé à Zagreb, en Croatie, à la réunion informelle des ministres de la Défense de l’UE. Leur objectif : se pencher sur la situation de sécurité dans les zones avoisinant l’Europe, avec un accent mis sur la Syrie, mais aussi d’échanger sur les priorités opérationnelles courantes de l’UE dans le domaine de la défense et de la sécurité. Les discussions ont également porté sur le développement et sur la mise en œuvre de « L’instrument d’orientation stratégique » (Strategic Compass) et sur la Révision stratégique de la Coopération structurelle permanente (PESCO). L’occasion pour le ministre roumain de reconfirmer le soutien de la Roumanie pour les engagements de l’UE dans les Balkans, dans le centre-sud de la Mer Méditerranée et sur le continent africain, notamment pour les efforts de renforcer la sécurité et la stabilité dans la Corne de l’Afrique et en République Centrafricaine et de stabiliser la situation au Mali et dans la région de Sahel. Aux côtés de ses homologues croate, estonien, lituanien, néerlandais et polonais, le ministre roumain a signé un mémorandum sur la coopération au sein du PESCO, un projet visant à former des équipes de réponse rapide et d’assistance mutuelle en cas d’attaque cybernétique.

    CAE – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe aujourd’hui à Zagreb à la réunion extraordinaire du Conseil Affaires étrangères. A l’agenda des débats : les récentes évolutions en Syrie et en Turquie, dans le contexte de la détérioration de la situation de sécurité et de la situation humanitaire dans la région syrienne d’Idlib. Et c’est toujours ce vendredi qu’est entré en vigueur l’accord de cesser le feu entre Moscou et Ankara dans le nord-ouest de la Syrie. Aux termes de l’accord, à compter du 15 mars, la Russie et la Turquie effectueront en première des patrouilles communes sur l’autoroute traversant la région d’Idlib.

    Forêts – La campagne nationale de reboisement intitulée « Une forêt aussi grande qu’un pays » est lancée aujourd’hui au département de Dâmbovita (sud). 13.000 sites de reboisement ont déjà été inaugurés dans le cadre de cette campagne sur l’ensemble du pays. Cette initiative a lieu dans le contexte où le 12 févier, la Commission européenne a envoyé une lettre exhortant la Roumanie à mettre en œuvre de manière adéquate le règlement de l’UE en matière de bois, qui interdit aux compagnies du domaine de produire et d’introduire sur le marché communautaire des produits obtenus de bûches coupées illégalement. Qui plus est, l’année dernière, 3 ONG environnementales ont déposé une plainte auprès de la Commission européenne, dénonçant la destruction des dizaines de milliers d’hectares de forêts séculaires et primaires.

    Europalia – Le festival international des arts Europalia, dont la Roumanie a été le pays invité, est terminé. L’occasion pour l’Institut culturel roumain de tirer les conclusions de la manifestation. L’événement est prévu ce vendredi à Bucarest, au Musée national d’art de la Roumanie en présence des artistes, commissaires d’expositions et managers de projet qui ont contribué au succès du plus ample programme de promotion du pays à l’étranger. Pour rappel, la Roumanie a été l’invité d’honneur de la 27e édition du festival international des arts Europala. A l’affiche des quatre mois du festival : expositions, spectacles et concerts d’artistes roumains en Belgique, en Grande Bretagne, en France, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Allemagne. Plus de 150.000 personnes ont assisté aux quelque 250 événements qui ont représenté au plus haut niveau la créativité des artistes roumains dans différents domaines, tels l’art visuel, la musique, le cinéma, la littérature ou les arts du spectacle.

  • L’avenir du village roumain

    L’avenir du village roumain

    « Le milieu rural ne peut être éternellement
    condamné à subir la pauvreté et le sous-développement. Près de moitié de la
    population de la Roumanie n’a pas son habitation raccordée au tout-à-l’égout et
    seulement un habitant du milieu rural sur trois bénéficie du service public d’eau
    potable »
    – a déclaré lundi le président Klaus Iohannis lors de l’assemblée
    générale de l’Association des communes de Roumanie. De plus, les données officielles
    montrent aussi que deux tiers de la population rurale n’est pas raccordé au
    réseau de gaz.

    Selon le chef de l’Etat, les projets futurs devraient viser à
    développer le réseau de gaz naturel et à accéder aux financements européens.
    Klaus Iohannis : « Le
    village roumain a un énorme potentiel de développement. Nous ne manquons pas d’idées
    et nous ne manquons pas de vigueur. Que nous manque-t-il alors ? Un plan à
    long terme, une stratégie claire et des actions concrètes pour faire valoir le
    potentiel des zones rurales mieux et de manière plus efficace. Ce plan devrait
    avoir un objectif prioritaire : arrêter les pratiques qui entretiennent et
    accentuent les inégalités entre rural et urbain. »



    De même, les enfants du milieu rural devraient
    bénéficier des mêmes conditions que ceux qui habitent dans les grandes villes. Le
    dépeuplement des villages, l’abandon scolaire, l’accès limité ou inexistant à l’enseignement
    précoce ou le manque d’espaces d’apprentissage sûrs sont autant de causes d’inquiétude.
    Mais comment identifier les solutions adéquates à ces problèmes graves et mêmes
    critiques ? Selon le président roumain, une approche intégrée à long terme
    qui implique à la fois les autorités centrales et locales est indispensable. Il
    est absolument essentiel, a-t-il rajouté, que la transparence, l’intégrité, le professionnalisme,
    la droiture et la méritocratie gouvernent l’administration publique centrale et
    locale, pour voir s’améliorer la qualité de vie des Roumains et pour que les
    services publics soient au plus haut niveau. « La Roumanie normale n’est pas celle où certains citoyens ont
    moins de chances et d’opportunités parce qu’ils vivent en milieu rural. Chaque Roumain,
    indifféremment de son lieu de résidence, doit avoir accès à des services
    publics de qualité et doit trouver dans l’administration locale un partenaire honnête »

    – a conclu Klaus Iohannis.


    Présent lui aussi à la réunion de l’Association
    des communes de Roumanie, le ministre de l’Environnement, Costel Alexe, a identifié
    à son tour le principal problème du milieu rural en Roumanie : le branchement
    au réseau de gaz naturel qui est absent sur une grande partie du territoire. 3,5
    millions de ménages se chauffent encore au bois et un arbre abattu sur deux est
    utilisé comme combustible. « Je
    crois que ça devrait être un objectif pour nous tous, d’augmenter le raccordement
    au réseau de gaz afin de réduire la pression que nous mettons sur les forêts de
    Roumanie »
    – a clos le ministre roumain de l’Environnement. (Trad.
    Elena Diaconu)

  • La semaine du 10 au 15 février 2020

    La semaine du 10 au 15 février 2020

    Crise gouvernementale prolongée à Bucarest

    Lundi, à Bucarest, le premier ministre désigné de la Roumanie, le libéral Ludovic Orban, a mis sur la table du Parlement la liste des ministres de son cabinet et un programme de gouvernance mis à jour, en vue du déclenchement des procédures d’investiture du nouveau cabinet. Le responsable libéral a précisé que la composition de son deuxième cabinet est la même que celui qui a été destitué par motion de censure. Rappelons-le, cette motion a été déposée par le PSD et l’UDMR en réaction à la décision du gouvernement Orban d’engager sa responsabilité politique sur le retour à l’élection des maires à deux tours, quelques mois seulement avant le scrutin. C’est le 24 février que l’investiture du nouveau gouvernement roumain aura lieu au Parlement de Bucarest. Les futurs ministres seront auditionnés la semaine prochaine. Cette décision a été prise mardi lors de la réunion des Bureaux permanents du Parlement. A cette occasion, le premier ministre désigné, le libéral Ludovic Orban, a réitéré son objectif déclaré de déclencher les élections anticipées, afin de « donner aux Roumains le pouvoir d’élire un nouveau Législatif, plus correct, plus honnête et plus représentatif ». C’est pourquoi des voix importantes du PNL ont déjà fait savoir que les parlementaires libéraux n’allaient pas voter pour l’investiture de leur propre gouvernement, dans l’espoir que cela entraînera des élections législatives anticipées. En attendant, Ludovic Orban mène des négociations avec les partis parlementaires dans une tentative d’obtenir leur soutien en vue de l’organisation d’un scrutin anticipé.

    Prévisions économiques pour la Roumanie

    L’avancée de l’économie roumaine a ralenti à 4,1% l’année dernière après des croissances de 4,4% en 2018 et de 7,1% en 2017, selon les plus récentes estimations de l’Institut national de la statistique. En novembre 2019, la Commission nationale de stratégie et de prévision avait révisé à la baisse ses estimations sur la croissance économique pour l’année 2019, près du seuil inférieur de 4% par rapport à 5,5% comme estimé au printemps dernier. A son tour, la Commission européenne a annoncé que la Roumanie a enregistré une croissance économique de 3,9% en 2019 par rapport à 4,4% en 2018, selon les prévisions économiques de cet hiver, et table sur une croissance de 3,8% en 2020 et respectivement de 3,5% en 2021. Au niveau de l’UE, seule Malte connaîtra une croissance économique plus importante que la Roumanie à l’avenir, estime encore la Commission européenne.

    Mesures de protection des forêts roumaines

    La Commission européenne a accordé à la Roumanie 30 jours afin de mettre fin aux exploitations forestières illégales ; sinon, elle peut mettre en place des sanctions supplémentaires. La Roumanie dispose de 526.000 ha de forêts vierges, habitat pour des animaux sauvages tels les ours, les loups et les lynx. Les défrichages illégaux massifs ont toutefois mutilé de vastes zones du pays. Pire encore, certaines zones semblent malheureusement être laissées pour compte par les autorités de Bucarest.

    Dans une conférence de presse, le ministre destitué de l’Environnement, Costel Alexe, a mentionné que l’Exécutif européen avait envoyé des avertissements dès 2016 : « C’est depuis lors que la Roumanie était questionnée pourquoi elle ne faisait rien pour que la forêt demeure une forêt et non pas un trésor pris d’assaut par les voleurs. Plus de trois années sont passées depuis, trois ans pendant lesquels la Commission a fait preuve de patience à l’égard de tous ceux qui ont dirigé ce secteur et ce pays. Vous savez ce que je pense, moi ? Que l’Europe et la Commission européenne se sont souciées davantage des forêts roumaines que les gouvernements antérieurs. »

    L’année dernière, trois ONGs d’environnement ont porté plainte auprès de la Commission européenne face à la destruction de dizaines de milliers d’ha de forêts séculaires et primaires. Les ONGs affirment que les pouvoirs publics de Roumanie approuvent des coupes dans les aires protégées Natura 2000 sans examiner l’impact sur ces zones. Qui plus est, selon la Fédération syndicale forestière Silva, six gardes forestiers ont été tués ces dernières années, dont deux en 2019, alors que 650 ont été battus, attaqués à la hache ou au couteau, voire tués par balle lorsqu’ils surprenaient en flagrant délit les coupeurs illégaux de bois.

    Mesures de protection contre le nouveau coronavirus

    Jeudi, un citoyen roumain figurant parmi les passagers du navire de croisière « Diamond Princess », en quarantaine au large de Yokohama, près de Tokyo, a été testé positif au nouveau coronavirus d’origine chinoise, a fait savoir jeudi le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Il a été transféré dans un centre hospitalier japonais spécialisé dans le traitement de la maladie. La mission diplomatique de la Roumanie au Japon est en contact avec le citoyen roumain hospitalisé ainsi qu’avec les autres Roumains se trouvant à bord du navire.

    Entre temps, à Bucarest, les autorités assurent qu’il n’y a aucun cas d’infection par le nouveau coronavirus en Roumanie à l’heure où l’on parle. Le ministre de la Santé, Victor Costache, affirme que la Roumanie est en capacité de donner un diagnostic correct et qu’à part Bucarest, la capitale, trois autres centres seront mis en place pour procéder aux analyses nécessaires en cas d’infection. Enfin, le ministre des Finances, Florin Cîţu, a fait savoir à son tour que son ministère avait alloué les fonds nécessaires à l’acquisition de caméras thermiques pour doter les aéroports roumains. Par ailleurs, l’épidémie de grippe saisonnière bat son plein en Roumanie, et a fait jusqu’ici une trentaine de victimes.

    Les sportifs demandent à l’Etat de financer le sport

    Plusieurs anciens et actuels sportifs champions ont lancé mercredi un appel commun, demandant un financement correct pour le sport roumain. L’ancienne numéro 1 du tennis mondial, Simona Halep, aux côtés de la gymnaste mondialement connue Nadia Comaneci, du fameux joueur de tennis Ilie Nastase, de l’athlète Gabriela Szabo, de la nageuse Camelia Potec et de la judoka Alina Dumitru exhortent le pouvoir de Bucarest d’allouer au moins 1% du PIB au sport. Invités par deux politiciens sociaux-démocrates, tous ces champions se sont rendus au Sénat pour plaider leur cause.

    Nadia Comăneci : « Nous n’avons pas l’obligation d’être là. C’est la conscience qui nous pousse à faire quelque chose pour que cette génération puisse bénéficier au moins des opportunités dont nous avons bénéficié. Il est important pour la génération d’aujourd’hui de voir qu’elle peut compter sur notre soutien. »

    D’ailleurs, les deux parlementaires qui ont invité les sportifs au Sénat ont déjà initié un projet de loi qui transforme la base sportive Arenele BNR, de Bucarest, en propriété de l’Etat.

  • Mesures pour protéger les forêts

    Mesures pour protéger les forêts

    Traduit en 20 langues et diffusé dans près de 120 pays du monde, le documentaire « Wild Carpathia », réalisé par Travel Channel en cinq épisodes, invitait, les années dernières, tous les amateurs de nature dans les forêts superbes, mais trop peu connues, des Carpates. La Roumanie dispose de 526.000 ha de forêts vierges, habitat pour des animaux sauvages tels les ours, les loups et les lynx. Et peut-être bien que la partie la plus inédite du film « Wild Carpathia », cétait lentretien avec le prince Charles de Galles, un amateur déclaré de cette partie de la Roumanie, non impactée par la civilisation. Lhéritier de la Couronne britannique a lancé, bien des fois, des appels à préserver intactes les forêts roumaines, et aussi à stopper les défrichements illégaux massifs qui ont mutilé dimmenses zones boisées. Si les signaux dalarme sont bien des fois arrivés de létranger, la solution, elle, ne peut venir que des Roumains ! Or certaines zones semblent malheureusement être laissées pour compte par les autorités de Bucarest. Cest pourquoi la Commission européenne a accordé à la Roumanie 30 jours afin de mettre fin aux exploitations forestières illégales ; sinon, elle peut mettre en place des sanctions supplémentaires. Dans une conférence de presse, le ministre destitué de lEnvironnement, Costel Alexe, a mentionné que lExécutif européen avait envoyé des avertissements dès 2016 :



    « Cest depuis lors que la Roumanie était questionnée pourquoi elle ne faisait rien pour que la forêt demeure une forêt et non pas un trésor pris dassaut par les voleurs. Plus de trois années sont passées depuis, trois ans pendant lesquels la Commission a fait preuve de patience à légard de tous ceux qui ont dirigé ce secteur et ce pays. Vous savez ce que je pense, moi ? Que lEurope et la Commission européenne se sont souciées davantage des forêts roumaines que les gouvernements antérieurs. »



    Lannée dernière, trois ONGs denvironnement ont porté plainte auprès de la Commission européenne face à la destruction de dizaines de milliers dha de forêts séculaires et primaires. Les ONGs affirment que les pouvoirs publics de Roumanie approuvent des coupes dans les aires protégées Natura 2000 sans examiner limpact sur ces zones. Me Cătălina Rădulescu, avocate de lONG Agent Green :



    « Ce ne sont pas seulement des cas de transgressions isolés, mais lensemble de la législation et de la pratique de Roumanie qui violent la législation communautaire. Les forêts sont administrées par des aménagements sylvicoles adoptés sur 10 ans. Ils doivent être adoptés uniquement après une évaluation stratégique denvironnement. Cette dernière devrait bien entendu avoir pour objet, en premier lieu, la biodiversité des aires protégées. Ces aménagements devraient être approuvés par ordre du ministre avant leur mise en œuvre. »



    Certaines zones protégées où des coupes illégales ont été pratiquées ont lair de véritables champs de bataille. Selon la Fédération syndicale forestière Silva, six gardes forestiers ont été tués ces dernières années, dont deux en 2019, alors que 650 ont été battus, attaqués à la hache ou au couteau, voire tués par balle lorsquils surprenaient en flagrant délit les coupeurs illégaux de bois.


    (Trad.: Ligia)

  • 22.11.2019 (mise à jour)

    22.11.2019 (mise à jour)

    Election présidentielle – Pour les Roumains de Roumanie et du monde, c’est le weekend du second tour du scrutin présidentiel. Les deux candidats restés en lice sont l’actuel président Klaus Iohannis, soutenu par le PNL, et l’ex-première ministre sociale-démocrate, Viorica Dancila. Les électeurs se trouvant à l’étranger, notamment en Nouvelle Zélande et en Australie ont déjà commencé à voter ce vendredi matin, alors que les derniers à voter seront les Roumains établis sur la côte ouest des Etats-Unis, où les bureaux de vote fermeront lundi à 7 heures du matin, heure de Bucarest. Comme ce fut le cas aussi au premier tour de scrutin, les Roumains de l’étranger ont 3 jours à leur disposition pour élire leur futur président et 835 bureaux de vote, soit presque le double par rapport aux scrutins des années précédentes. En Roumanie, la population ayant le droit de vote est appelée aux urnes uniquement le dimanche 24 novembre. Pour rappel, le taux de participation lors du premier tour du scrutin présidentiel a été de 51,19%, soit un des plus faibles jamais enregistrés en Roumanie. En revanche, les Roumains de l’étranger ont voté en très grand nombre, ils ont été plus de 675.000 à se rendre aux urnes, un chiffre record pour la diaspora.

    Forêts – En Roumanie, les coupes de bois s’élèvent à quelque 38,6 millions de mètres cubes par an, soit 20 millions de plus que les chiffres officiels. Cette différence est constituée essentiellement de coupes illégales, a annoncé ce vendredi, le ministre de l’environnement Costel Alexe. Au mois d’octobre, le directeur général de la Régie nationale des forêts Romsilva, Gheorghe Mihailescu a affirmé que le volume de bois coupé illégalement dans les forêts appartenant à l’Etat et gérées par Romsilva s’élevait à pas plus de 50 mille mètres cubes par an. Il a été immédiatement contredit par les ONG qui ont réclamé une réaction européenne visant à mettre fin aux coupes illégales en Roumanie et à protéger les dernières forets vierges. Les voleurs de bois ont battu et même tué plusieurs gardes forestiers, dont deux ont été tués au cours d’un seul mois cet automne. 16 cas d’agressions envers les garde-forets de Romsilva ont été enregistrés depuis le début de l’année.

    Colectiv – Le Tribunal de Bucarest a finalisé l’enquête judiciaire dans un dossier ouvert suite à l’incendie survenu il y a 4 ans dans la discothèque bucarestoise Colectiv et qui a fait 64 morts et deux centaines de blessés. Lundi, le procureur demandera que des peines soient appliquées aux inculpés, alors que les avocats qui les défendent présenteront leurs plaidoiries finales. Le procès sur la tragédie perpétrée dans la discothèque Colectiv a démarré en avril 2016. Après deux années de jugements reportés pour des questions de procédure, le juge auquel le dossier avait été attribué est parti à la retraite. Il a fallu une année pour que le nouveau juge auditionne des dizaines de témoins et de victimes chaque semaine. Parmi les inculpés figurent l’ancien maire du 4e secteur de la capitale, Cristian Piedone, les patrons de la discothèque et deux pompiers.

    Gaudeamus – Samedi, au cours du 4e jour du salon du livre Gaudeamus organisé par la radio publique roumaine, le professeur Thierry Wolton lancera le 2e volume de sa trilogie « Une histoire mondiale du communisme. Essai d’investigation historique ». Intitulé « Les Victimes » ce 2e tome présente la perspective des dizaines de milliers de personnes qui ont connu la prison, la déportation, la famine organisée, la torture, la déshumanisation totale et même l’extermination. Cette édition de Gaudeamus est dédiée aux 30 ans écoulés depuis la révolution anticommuniste de décembre 1989. 8000 stands accueilleront aux pavillons Romexpo de Bucarest des lancements de livre, des débats et autres événements culturels.

    Défense – Le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu a rencontré ce vendredi le président honoraire de l’Atlantic Council US (ACUS), le général à la retraite James L Jones, au sujet des défis actuels à la sécurité euro-atlantique. L’Atlantic Council est un « think tank américain » spécialisé dans les relations internationales. Il constitue un forum pour des leaders internationaux dans les domaines politiques, d’affaires et intellectuels. Selon un communiqué de la diplomatie roumaine, les deux hommes ont parlé de la situation sécuritaire à la frontière orientale de l’OTAN et notamment autour de la Mer Noire. L’importance du rôle que jour l’OTAN et l’UE, mais aussi la contribution de plusieurs initiatives régionales, telles le Format Bucarest et l’Initiative des trois mers ont également été évoquées. Bogdan Aurescu a réitéré l’intérêt de la Roumanie d’aboutir à des progrès significatifs dans tous les domaines du Partenariat stratégique bilatéral avec les Etats-Unis, soulignant la coopération dans le domaine de la défense, de la sécurité énergétique et cybernétique, ainsi que la coopération économique et les investissements. Pour sa part, le président honoraire de l’Atlantic Council a salué le rôle actif et les contributions significatives de la Roumanie sur le plan régional et dans le cadre de l’OTAN, lit-on dans le communiqué du Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest.

    Automobile – L’industrie automobile joue un rôle crucial dans le développement économique de la Roumanie, assurant 14% du PIB, 26% des exportations du pays, mais aussi des centaines de milliers d’emplois, a déclaré vendredi le premier ministre roumain Ludovic Orban. Dans le cadre d’une visite de travail aux usines Dacia Groupe Renault de Mioveni, dans le sud de la Roumanie, le chef du cabinet de Bucarest a souligné le besoin de développer l’infrastructure routière, ferroviaire et portuaire de la Roumanie. En 1999, la marque Dacia et les usines de Mioveni ont été rachetées par le groupe Renault. De nos jours les voitures produites par Dacia sont commercialisés en 44 pays sur quatre continents. La société a enregistré l’année dernière la meilleure performance commerciale de toute son histoire, totalisant des ventes sur les marchés interne et internationale de plus de 700 mille unités.

    Foot – La Roumanie affrontera l’Islande dans les demi-finales du barrage de la Ligue des Nations de l’Euro 2020 de foot, conforment au tirage aux sorts de ce vendredi à Nyon. Le match est prévu pour le 26 mars 2020. L’adversaire de la finale sera décidée suite au match Bulgarie – Hongrie. Au cas où la sélection nationale élimine l’Islande, la sélection nationale jouera la finale à domicile. Rappelons-le, la Roumanie a perdu ce lundi son dernier match du groupe F des préliminaires de l’Euro de l’année prochaine contre l’Espagne sur le score de 0 à 5 et terminé en quatrième position de son groupe. Après la défaite contre l’Espagne, le sélectionneur Cosmin Contra a annoncé sa démission. Le tirage aux sorts pour l’Euro 2020 aura lieu à Bucarest ce 30 novembre. La capitale roumaine accueillera d’ailleurs quatre matchs du tournoi final, dont trois dans la phase des groupes et un dans les huitièmes de finale.

    Météo – Temps morose au cours des prochaines 24 heures en Roumanie, notamment sur le sud et sur l’est, ainsi que sur le centre du pays. Quelques précipitations sont prévues, surtout sur la moitié sud du pays, mais aussi sur le reste du territoire. La neige et la giboulée sont également attendues en montagne, notamment sur les Carpates Orientales et Méridionales, où le verglas s’installera sur les routes. Ciel variable sur le reste du territoire avec du vent sur l’ouest, le sud-est et le nord-est. Sa vitesse sera plus élevée en montagne pour arriver à 70 è 75 km à l’heure sur les crêtes. Au cours de la nuit, le mercure des thermomètres plongera jusqu’à – 8 degrés pour dépasser les 10 degrés durant la journée. Samedi, à Bucarest le temps sera tout aussi mauvais, avec des précipitations abondantes dont quelques flocons de neige. Les minimas serons négatives, autour des -3 degrés alors que les maximas iront jusqu’à 5 degrés.

  • 04.11.2018

    04.11.2018

    Parlement – Les deux chambres du Parlement roumain se réunissent aujourd’hui pour voter le programme et la composition du gouvernement libéral proposé par le chef du PNL, Ludovic Orban. Afin d’être investi, il doit recueillir les voix des 233 élus nationaux. M Orban a signé des accords politiques afin d’obtenir l’appui de l’Union Sauvez la Roumanie, de l’Union démocrate magyare de Roumanie, du Parti du Mouvement populaire, de l’Alliance des libéraux et des démocrates ainsi qu’avec le groupe des minorités nationales. Les sénateurs et députés du PSD ont décidé de ne pas participer à la réunion du législatif alors que les élus de ProRomania ont déjà rendu publique leur intention de ne pas voter le nouveau gouvernement.

    Marche – Des milliers de Roumains ont protesté ce dimanche dans la soirée, à Bucarest et dans d’autres villes roumaines, contre les coupes illégales des forêts. Ce phénomène semble prendre de l’ampleur ces derniers temps pour faire même des victimes parmi les gardes forestiers, qui ont été blessés et
    même tués par les voleurs de bois. Les représentants des ONGs d’environnement demandent aux autorités d’adopter des mesures efficaces censées arrêter les illégalités dans ce domaine.

    Grève – Les représentants des mineurs de deux charbonnages de la Vallée du Jiu, centre-ouest, en grève générale depuis une semaine, doivent rencontrer aujourd’hui à Bucarest la première ministre Viorica Dancila et plusieurs responsables du Ministère de l’économie. Les grévistes déplorent le fait qu’ils ne bénéficient du même niveau de protection sociale que les salariés faisant l’objet de licenciement collectifs et demandent une rectification de leur situation par décret gouvernemental. Depuis la fin 2017, les deux mines sont soumises à un programme de fermeture progressive.

    OTAN – La frégate « Regele Ferdinand » (Le roi Ferdinand) de la Marine militaire roumaine, appuyée par un hélicoptère Puma Naval et un contingent des Forces navales des opérations spéciales, participe jusqu’au 7 novembre, à une nouvelle opération otanienne, intitulée « Sea Guardian ’19 », en Mer Méditerranée. Le principal objectif en est de décourager les activités illégales sur le flanc méridional de l’OTAN et de l’UE à travers des actions de surveillance du trafic maritime et aérien. La frégate roumaine fera escale dans les ports israélien de Haïfa et chypriote de Limassol. Elle s’est déjà arrêtée à Aksaz, au sud de la Turquie, et à Alexandrie, en Egypte.

    Handball – Le club vice-champion de Roumanie, CSM Bucarest s’est qualifié dans la phase des groupes principales de la Ligue des Champions de handball féminin, ce dimanche, après la victoire contre les Polonaises de MKS Perla Lublin sur le score de 28 à 19 dans un match du groupe B. Cette rencontre a marqué le retour de la joueuse roumaine Cristina Neagu après sa blessure au genou en 2018. Les Roumaines mènent le groupe avec 7 points, suivies par Rostov Don de Russie avec 5 poins, par Team Esbjerg (du Danemark) avec 4 points, et par MKS Perla Lublin, (Pologne) avec 0 points. CSM Bucureşti affrontera ce 10 novembre les danoises de Team Esbjerg. Les trois premières équipes de chaque groupe sont automatiquement qualifiées dans la phase suivante de la compétition. Côté messieurs, les champions en-titre de Dinamo reçoivent ce mercredi la visite des Suisses de Kadetten Schaffhausen, dans le groupe D de la compétition.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep terminera cette saison en 4e position du classement mondiale des joueuses professionnelles de tennis. Elle a grimpé une position suite à la participation au tournoi des championnes de Shenzen en Chine, où elle a raté la qualification dans les demi-finales après la défaite contre la Tchèque Karolina Pliskova, 2e mondiale. Halep avait terminé les saisons 2017 et 2018 en première position mondiale. Cette année, Simona Halep est suivie par la canadienne d’origine roumaine Bianca Andreescu, en 5e position mondiale, qui finit sa première saison dans le top 100 des meilleures joueuses de tennis au monde. Deux autres Roumaines y figurent également : Sorana Cârstea, 72e et Irina-Camelia Begu, en 99e position. La première place du classement WTA est occupée par l’Australienne Ashleigh Barty, championne à Roland Garros, suivie par Karolina Pliskova et par Naomi Osaka.

    Météo – Températures à la hausse sur la vaste majorité des régions du pays. Elles dépassent déjà les moyennes du mois de novembre. Des pluies sont signalées sur l’ouest et sur le centre du pays. Sur le relief, les quantités d’eau dépasseront les 15 à 25 litres par mètre carré. Les températures iront de 17 à 25 degrés.

  • Marches pour les forêts roumaines

    Marches pour les forêts roumaines

    Quelques milliers de personnes ont protesté
    dimanche, dans plusieurs villes de Roumanie, contre les coupes illégales d’arbres
    et contre les violences faites aux gardes forestiers. « La marche pour les
    forêts » a été organisée par trois associations, Greenpeace, Agent Green et
    Declic. Leur but était d’attirer l’attention sur les effets négatifs des
    défrichements massifs. Les ONGs rappellent aussi les cas récents de gardes
    forestiers tués par les voleurs de bois, au mois de septembre et respectivement
    octobre 2019. Ces dernières années, six gardes forestiers ont été tués et
    quelques 200 gardes ont été agressés, battus ou menacés de mort par des
    délinquants surpris en train de couper ou de voler du bois. Parmi les revendications
    des associations : la surveillance des forêts par satellite, des GPS
    obligatoires pour les voitures qui transportent du bois et des caméras de
    surveillance placées dans des endroits-clé.


    Les dernières données de l’Inventaire forestier
    national montrent l’intensification sans précédent des abattages illégaux. Les effets
    sont des plus graves : des terrains décapés, des glissements de terrain,
    des avalanches, des inondations ravageuses, des zones désertifiées, de la pollution.

    Radu Melu, coordinateur national du département Forêts du WWF Roumanie (World
    Wild Fund for Nature), propose des solutions pour la sécurité des gardes
    forestiers et la protection des forêts, comme le contrôle du bois à la sortie
    de la forêt et l’empreinte digitale des camions : « Nous
    avons proposé une solution efficace, que nous avons discuté avec toutes les parties
    impliquées dans le domaine forestier. Il s’agirait de renoncer au système de surveillance
    des forêts basé sur le marquage des arbres, système qui ne s’est pas montré
    efficace ces 30 dernières années. On ferait alors, en suivant aussi les pré-requis
    de la Commission européenne, un contrôle lors de l’entrée du bois sur le marché.
    Malheureusement, le système de martelage forestier utilisé en Roumanie est
    vieilli et ne peut même par être utilisé en cas de procès. »




    Romsilva, la Régie nationale des Forêts, qui gère
    les forêts de l’Etat, déclare que 50.000 m3 de bois sont coupées illégalement
    chaque année en Roumanie. La vraie quantité de bois volé s’élèverait à 8,8
    millions de m3, soutiennent de leur côté les activistes environnementaux. Ces
    dernières années, les écologistes sont allés faire des investigations sur le
    terrain et ont dévoilé le fonctionnement d’une vraie mafia qui règne sur les
    défrichements illégaux. Seulement, le système intriqué de complicités et d’intérêts
    perdure et tout le monde y est impliqué : des gardes forestiers aux hommes
    politiques locaux qui ont souvent des business avec le bois abattu illégalement.
    Rajoutons aussi que les défrichements massifs représentent une des causes du
    changement de l’habitat de l’ours brun. Les ours vont de plus en plus souvent dans
    les endroits habités à la recherche de la nourriture. Récemment, plusieurs
    personnes ont été blessées par les ours en Roumanie et un homme a même été tué.
    (Trad. Elena Diaconu)

  • Jacques Augustin (France): La déforestation concerne-t-elle beaucoup de forêts?

    Jacques Augustin (France): La déforestation concerne-t-elle beaucoup de forêts?

    Malheureusement, c’est un sujet douloureux en Roumanie, où de nombreux hectares de forêts sont passés illégalement sous les tronçonneuses, pendant beaucoup d’années. Cela continue de poser problème. Et ce même si des lois, tant roumaine qu’européenne, les protègent.



    La Roumanie disposait fin 2017 de 6.565.000 ha de forêts, soit 27,5% de la superficie du pays, en dessous de la moyenne européenne qui est de 32%. 3.138.000 ha appartenaient à l’Etat. La Roumanie dispose aussi des dernières forêts vierges d’Europe, et elles sont menacées. Sur les 3% de forêts que la main de l’homme n’a pas touchées en Europe, la moitié se trouve en Roumanie. Ces forêts figurent au patrimoine mondial de l’UNESCO.



    Greenpeace indiquait que des milliers de cas de coupes illégales de forêts ont été enregistrés, en moyenne 34 par jour constatés par les pouvoirs publics. Certains braconniers coupent 1 m cube, mais d’autres des centaines voire des milliers de m cubes. Cela a même affecté les 13 parcs nationaux du pays, où environ 400.000 m cubes de bois ont été abattus en une seule année.



    Un grand scandale a secoué la Roumanie au sujet des coupes illégales ; un groupe étranger qui a des affaires dans ce pays a été accusé d’acheter du bois abattu de manière illicite pour ses produits. Même si normalement il existe des gardes forestiers, les braconniers arrivent toutefois à voler du bois, que la propriété soit d’Etat ou privée. A un moment donné, il existait une application permettant à quiconque avait un téléphone portable de signaler un transport de bois suspect, afin que ce dernier soit vérifié, mais elle n’a plus été remise à jour.



    A la fin de l’année dernière, un système ingénieux a été mis en place aux mêmes fins, monté sur les arbres et comportant un capteur rattaché à un téléphone portable. Il fonctionne à l’énergie solaire et permet de détecter le bruit des tronçonneuses à 20 m à la ronde ; le téléphone appelle automatiquement les gardes forestiers. Espérons que cela puisse constituer un frein contre ceux qui abattent illégalement les arbres.

  • L’état des forêts roumaines…

    L’état des forêts roumaines…

    Les résultats du deuxième cycle de l’Inventaire forestier national ont été rendus publics à la fin de l’année dernière. Ce deuxième cycle comprend l’analyse des données recueillies entre 2013 et 2018 concernant toutes les forêts de Roumanie. L’on a conclu que le hêtre est la principale espèce forestière des forêts roumaines, occupant 31% de la surface des terrains boisés. Viennent ensuite les résineux (épicéa, sapin, pin etc.) avec 26%, diverses espèces de « feuillus durs » (charme, acacia, frêne, platane d’Amérique etc.) et des espèces de chêne qui couvrent à elles seules 1% de la surface. En dernière position se trouve le groupe des « feuillus tendres » (tilleul, peuplier, saule etc.) qui couvrent 7% de la surface boisée. La distribution par âge des forêts montre que 20% d’entre elles rentrent dans la classe III (50 ans d’âge) et seulement 10% font partie de la classe VI (100-120 ans d’âge), se trouvant ainsi dans des aires protégées.

    La conclusion générale de l’Inventaire forestier national est positive, estime le directeur exécutif Fordaq Roumanie, organisation qui regroupe des producteurs de bois et de produits dérivés, Cătălin Tobescu : « En premier lieu, nous remarquons une augmentation de la surface couverte de végétation forestière, qui arrive à un peu plus de 7 millions d’hectares au niveau national. Ce qui est important c’est qu’il y a une croissance par rapport aux mesures prises il y a cinq ans. Outre les forêts incluses dans les aménagements forestiers, il existe d’autres types de terrains que nous comptons maintenant dans le fonds forestier national : les pâturages boisés, les prés, les lisières le long des rivières, les bois, toutes sortes de surfaces couvertes d’arbres qui totalisent elles aussi 500.000 hectares. Alors, la surface couverte d’arbres est plus grande que celle que nous prenions en compte précédemment. Nous arrivons à une moyenne de 0,35 hectares par tête d’habitant, ce qui dépasse la moyenne européenne, alors que jusqu’à présent l’on considérait être en dessous de cette moyenne. Cette étude nous donne aussi des informations sur les terrains vides du fonds forestier, c’est-à-dire les terrains non régénérés, qui couvrent seulement 56.000 hectares. Ça veut dire que 1% de la surface totale des forêts n’est pas couverte d’arbres ou n’est pas régénérée. C’est important de constater cela, car on a beaucoup parlé ces vingt dernières années des soi-disant défrichements illégaux et de la disparition des forêts de Roumanie. Ces accusations sont démontées par les données de l’Inventaire forestier national. Une autre information donnée par l’Inventaire est que le volume de bois des forêts a augmenté dans les cinq ans écoulés entre le premier et le deuxième cycle de cette étude. Cela signifie que nous abattons à un rythme plus lent que la croissance des arbres, donc nous exploitons les forêts de manière durable. Nous récupérons environ 60% de la croissance des forêts. »

    D’un autre côté, les associations actives dans le domaine de l’environnement expriment leur mécontentement quant aux résultats de ce deuxième cycle de l’Inventaire forestier national. Selon eux, les défrichements illégaux ont dépassé les légaux, fixés à 18 millions de mètres cubes par an. Plus de 20 millions de mètres cubes de bois seraient volés chaque année, sans que cela apparaisse dans les calculs de l’Inventaire national. Ce volume représente l’équivalent d’une surface de 242.352 hectares de forêt défrichés entre 2013 et 2018.

    Andrei Ciurcanu, directeur d’investigations de l’ONG « Agent Green » : « Nous détenons des informations qui indiquent que l’on essaie de cacher certaines données ou d’en empêcher la publication dans l’Inventaire forestier national. En utilisant des méthodes journalistiques, nous sommes en possession d’informations sur le volume de bois mesuré dans le premier cycle l’Inventaire et qu’on ne retrouve pas dans le deuxième cycle. Il s’agit d’une moyenne statistique annuelle de 38,6 millions de mètres cubes. Nous avons publié une lettre ouverte, adressée au Président et au ministère des Eaux et des forêts, où nous demandons un débat sur ce chiffre. Une question se pose : si le volume de bois défriché annuellement entre les deux cycles de l’Inventaire est de 38,6 millions de mètres cubes et que la Roumanie, selon les données officielles, exploite en moyenne 18 millions de mètres cubes de bois, où se trouve la différence de 20 millions de mètres cubes ? Légalement, cette différence n’est pas couverte. Notre conclusion est que les 20 millions de mètres cubes sont défrichés illégalement chaque année. »

    Ces résultats sont d’autant plus inquiétants, d’après les activistes environnementaux, que le premier cycle de l’Inventaire avait révélé des exploitations illégales, entre 2008 et 2012, d’environ 8,8 millions de mètres cubes par an. On assisterait alors à une augmentation de plus de 230% des déforestations illégales entre les deux cycles de l’Inventaire.

    En novembre dernière, Agent Green, la plus puissante ONG verte roumaine, a publié un rapport sur l’exploitation des forêts centenaires de Roumanie. Le document montre que des milliers d’hectares de forêt vierge sont dégradés de manière irréversible chaque année. Beaucoup de ces forêts précieuses se trouvent dans des sites du réseau Natura 2000, protégés au niveau européen. Ces cinq dernières années, la Roumanie a perdu l’équivalent de 3.600 hectares de forêt centenaire par des exploitations à échelle industrielle. Les parcs nationaux les plus affectés sont Călimani, Domogled – Vallée de la Cerna et Semenic – Gorges de Caraș. Ce sont des sites naturels qui accueillent aussi des forêts de hêtre, incluses au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que la plus grande réserve naturelle de forêt de hêtre d’Europe, les Sources de la Nera. Les écologistes sont donc allés à Bruxelles pour demander à la Commission européenne d’intervenir pour la sauvegarde des aires protégées de Roumanie.

    Selon l’Inventaire forestier national, la Roumanie a 29,55% de sa surface couverte de bois et se situe sous la moyenne européenne, qui est de 32,4%. (Trad. Elena Diaconu)

  • Défrichage illégal dans les parcs nationaux

    Défrichage illégal dans les parcs nationaux

    Les écologistes de l’association Agent Green ont publié les résultats d’une enquête menée au cours des deux dernières années dans les zones naturelles protégées de Roumanie. Ils ont découvert des forets séculaires rasées, des sites d’importance publique et des rivières de montagne complètement détruits. Les parcs nationaux les plus affectés par l’exploitation agressive et qui ont perdu le plus de leur biodiversité sont : Călimani, Domogled-vallée de la Cerna et Semenic – Gorges du Caraș, des zones naturelles qui abritent des forêts séculaires de hêtres classées au patrimoine de l’UNESCO, mais aussi les sources de la Nera, la plus grande forêt vierge de l’Union Européenne.

    En 2017, par exemple, 70 000 mètres cubes de bois ont été extraits du Parc National Călimani, c’est-a-dire presque 200 hectares de forêts séculaires rasées. Les enquêteurs soutiennent qu’une grande partie du bois dans les zones de forets séculaires de Călimani a été exploité illégalement, parce que les aménagements forestiers n’avaient aucun certificat d’autorisation.

    La Régie Nationale des Forêts ROMSILVA, qui administre 12 des 13 parcs nationaux, est accusée d’être à l’origine de tous ces abus. La Régie Nationale des Forêts soutient, de son côté, que le bois récolté dans les zones protégées ne provient pas du défrichage illégal, mais bien de travaux forestiers légaux et autorisés, qui sont permis dans certaines zones tampons.

    Andrei Ciurcanu, directeur d’investigation de l’association Agent Green ajoute : « Les calculs que nous avons effectués et qui sont basés sur des chiffres et des documents que nous avons obtenus par des méthodes journalistiques montrent que, de 2014 à 2018, une quantité de 1,2 million de mètres cubes de bois ont étés exploités dans les parcs nationaux seulement. C’est une quantité immense, l’équivalent d’une superficie de 3 600 hectares de forêt séculaire. Pour vous donner une idée, c’est l’équivalent de 7200 terrains de foot. La législation nationale dit clairement que dans les parcs nationaux, l’exploitation des ressources est interdite et entre en conflit total et brutal avec la raison pour laquelle ces espaces naturels ont été aménagés.»

    On compte 28 parcs nationaux et naturels en Roumanie, qui protègent intégralement les derniers écosystèmes de ce type du continent. Dans ces parcs, de nombreuses zones de forêts séculaires sont soumises à la réglementation internationale. Plus de 24 000 forêts anciennes de hêtres ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. (Trad. Andreea Șuta)

  • 24.10.2018

    24.10.2018

    Consultations – Les partis parlementaires de Roumanie ont été invités aujourd’hui aux consultations par le président Klaus Iohannis au sujet des récentes modifications opérées dans les lois de la justice par la coalition au pouvoir, formée du Parti Social-Démocrate (PSD) et l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE). Tous les partis ont confirmé leur participation, y compris le PSD, le principal parti de la coalition au pouvoir et en conflit avec le chef de l’Etat. Son partenaire, l’ALDE, a également confirmé sa présence, affirmant son désir que les réformes dans le domaine de la Justice se poursuivent, de manière que les citoyens et leurs droits soient au centre de l’intérêt. L’ALDE est également favorable à un éventuel accord politique dans le domaine de la justice, mais elle souhaite d’abord connaître son contenu. Depuis l’opposition, le Parti National Libéral (PNL) a fait savoir qu’il profiterait de ces consultations avec le président Iohannis pour insister que les récentes recommandations de la Commission de Venise soient introduites dans la législation nationale, car, en cas contraire, la Roumanie courant le risque d’entrer en collision avec l’UE. Enfin, l’Union Sauvez la Roumanie (USR, toujours d’opposition) estime que, dans leur forme actuelle, les lois ne font que saboter et bloquer l’acte de justice en Roumanie. Pour rappel, la semaine dernière, la Commission de Venise, organisme européen consultatif dans le domaine judiciaire, a constaté dans un rapport qu’en Roumanie la modification des lois de la Justice et des Codes Pénaux étaient à même d’affaiblir la lutte contre la corruption et le crime organisé.

    Justice – Ce mercredi, la Cour Constitutionnelle de Roumanie se penche elle aussi sur les modifications des lois de la justice, notamment sur le Code Pénal et la Loi portant sur les faits de corruption. Les textes sont contestés par le président Klaus Iohannis, par la Haute Cour de Cassation et de Justice et par trois partis de l’opposition – le PNL, l’USR et le Parti du mouvement populaire (PMP). L’opposition estime que, dans leur nouvelle forme, ces lois favorisent les actes de corruption de haut niveau. Pour sa part, la Haute Cour de Cassation et de Justice dénonce le fait que, pour ce qui est de l’abus de fonction, la sphère des personnes qui peuvent être incriminées a été réduite considérablement.

    Défense – Pour la 2e année consécutive, le gouvernement alloue 2% du PIB au ministère de la Défense nationale ; un niveau qu’il souhaite maintenir au moins d’ici l’année 2026. C’est ce qu’a déclaré ce mercredi le ministre roumain de la Défense, Mihai Fifor, lors de la cérémonie de prestation de serment des étudiants inscrits aux institutions militaires d’enseignement supérieur, une cérémonie accueillie par l’Académie technique militaire Ferdinand Ier. Cet argent permettra de dérouler un des processus de modernisation et de développement les plus solides sur le flanc est de l’OTAN, a encore précisé le ministre.

    Loi offshore – Le nouveau projet de la loi offshore a été avalisé aujourd’hui par le plénum de la Chambre des Députés de Bucarest. Ce document qui réglemente l’exploitation du gaz naturel en Mer Noire a été renvoyé au Parlement pour ré-examen par le président Klaus Iohannis. L’enjeu en est notamment le profit qu’obtiendra l’Etat roumain depuis l’exploitation des gisements de gaz. La semaine passée, la coalition au pouvoir est arrivée à un consensus quant aux modifications à apporter au projet législatif. Il a ainsi été convenu d’une part, que 50% de la production gazière de la mer Noire soit mise sur le marché interne des matières premières ; de l’autre que les investissements consentis par les opérateurs privés soient déduits à hauteur de 30% de leur impôt supplémentaire. L’opposition considère en revanche que la loi est encore une fois promue en l’absence de données claires et d’une véritable analyse d’impact.

    Motion – La Chambre de députés de Bucarest doit voter aujourd’hui la motion simple déposée contre le ministre des Eaux et des Forêts, le social-démocrate Ioan Deneș, par le PNL, d’opposition. Les Libéraux reprochent au ministre Deneș la manière dont il a géré les forêts et l’approvisionnement de la population en bois de chauffage. En même temps, les inondations restent un des plus graves problèmes auxquels le ministère n’a pas encore trouvé de solution, accuse encore le PNL. Pour sa part, Ioan Deneș considère ces accusations comme non fondées. Mardi, lors du débat de la motion il a bénéficié du soutien des députés de la coalition au pouvoir formée du PSD et de l’ALDE. De l’avis de ceux-ci, le seul but du PNL est de bloquer, par ses nombreuses motions, l’activité législative du Parlement.

    Salaires – Le gouvernement de Bucarest pourrait décider aujourd’hui de l’augmentation du salaire minimum. Suite à des pourparlers avec les patronats, il a été constaté qu’une telle majoration était nécessaire. Le sujet a été d’abord débattu au sein du Conseil économique et social, puis avec les représentants des syndicats et des patronats. Selon le gouvernement, l’augmentation du salaire minimum brut de 1900 à 2080 lei (l’équivalent de 445 euros) aurait un impact positif sur la croissance économique du pays sur le long terme, en stimulant la consommation et la demande, alors que son l’impact sur l’inflation serait minime. Le gouvernement envisage également d’introduire un salaire minimum différencié de 2350 lei (505 euros) pour les employés ayant fait des études supérieures et pour ceux qui ont au moins 15 ans d’ancienneté au travail.

    Météo – Les températures sont à la baisse en Roumanie, notamment dans le nord du pays. Le vent est assez fort sur l’ensemble du territoire, avec des rafales atteignant les 90 km/h dans le sud et le sud-ouest, voire plus en montagne. D’ailleurs, une alerte jaune au vent fort et à la neige concerne les montagnes, et une alerte orange au vent très fort est en vigueur jusqu’à ce soir dans 6 départements du sud du pays. Il pleut sur la plupart des régions. Les températures maximales de la journée iront de 7 à 17 degrés. 13 degrés, un ciel couvert et du vent en ce moment à Bucarest.

  • Les défrichements illégaux en Roumanie continuent, selon un rapport

    Les défrichements illégaux en Roumanie continuent, selon un rapport

    La superficie couverte de forêts a encore diminué en Roumanie, jusqu’à 28,95% de la surface du pays (environ 7 millions d’hectares), bien en dessous de la moyenne de l’Union européenne qui est de 43%. Environ 415.000 hectares de cette surface appartiennent à des petits propriétaires de lots inférieurs à 100 hectares, lots qui ne sont pas administrés et qui sont ainsi exposés au risque de défrichage. Seulement 3% de la superficie du pays est aujourd’hui couverte de forêts vierges et quasi-vierges, c’est-à-dire des zones où la nature s’est développée sans l’intervention de l’homme. Ce pourcentage était de 12% en 1974. Beaucoup de ces forêts centenaires de hêtre ont été inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco.

    Selon le dernier rapport de l’ONG Greenpeace sur les déforestations illégales en Roumanie en 2017, les autorités ont identifié 12.487 cas de défrichements illégaux au niveau national. On parle donc d’environ 34 cas identifiés par jour, un chiffre supérieur de 32% à celui de l’année précédente. Cela signifie qu’en Roumanie, plus de 3 hectares de forêt sont abattus toutes les heures. Ciprian Găluşcă, le coordinateur de la campagne « Forêts et biodiversité » de Greenpeace Roumanie, présente les détails de ce rapport : « Les départements avec le plus de coupes sont Mureş, Braşov et Olt. La gravité des faits est nettement plus importante par rapport à 2016. 8.000 infractions ont été enregistrées en 2017, soit une augmentation de 62% par rapport à l’année précédente. Au total, il existe 200.000 mètres cubes de bois découverts comme abattus illégalement au niveau national. Les données officielles indiquent qu’entre 2008 et 2014, il y a eu 8 millions de mètres cubes de bois coupés de façon illégale par an. Sur cette quantité, les autorités font état de défrichages illégaux pour 200.000 mètres cubes, ce qui représente 2% du phénomène. En regardant ces chiffres nous pouvons constater que les pouvoirs publics ne sont malheureusement pas très efficaces pour stopper ce phénomène. »
    Les départements de Cluj, Maramureș et Sibiu cumulent 54% du volume national de bois coupé illégalement en 2017. Plus de 20.000 cas de défrichements illégaux ont été enquêtés l’année dernière, en hausse de 15% par rapport à 2016. En ce qui concerne la finalisation des dossiers, on remarque une augmentation de 26% par rapport à 2016, les procureurs ayant traité presque 5.500 dossiers et seulement 605 dossiers sont arrivés en justice. Aussi, 1.465 moyens de transport utilisés pour le transport du bois coupé illégalement ont été saisis. Là aussi c’est une progression d’environ 28% par rapport à l’année précédente. Ciprian Găluşcă, Greenpeace Roumanie : « Quand nous allons sur le terrain pour faire des observations, on voit que ceux qui pratiquent des déforestations illégales sont extrêmement bien équipés. Ce sont des opérateurs économiques avec des outils performants qui leur permettent d’exploiter le bois et de quitter les lieux au plus vite. En parlant des véhicules saisis par les pouvoirs publics en 2017, on constate qu’il y a encore beaucoup de charrettes. On ne peut pas dire clairement qui défriche et combien d’arbres sont abattus en Roumanie. »
    Ces dernières années, les autorités roumaines ont mis en application une série de systèmes et de protocoles entre les institutions visant à combattre le phénomène des arbres abattus illégalement et à accroître la transparence dans ce domaine. Malgré cela, le phénomène continue. Les associations essayent elles aussi de trouver des solutions. Ciprian Găluşcă : « Les ONGs actives dans le domaine de l’environnement remplissent leur mission, elles attirent l’attention vers ce problème et proposent des solutions pour impliquer les citoyens. Greenpeace Roumanie fait de même. Nous allons bientôt lancer une application pour les téléphones portables, à l’aide de laquelle les gens puissent s’impliquer dans la protection des forêts en Roumanie et spécialement dans la protection des forêts vierges. L’application offrira la possibilité aux citoyens de rapporter en temps réel les cas potentiellement illégaux. Prenons le cas d’une personne qui traverse une zone boisée et qui découvre des défrichements suspects. Il y aura un questionnaire à l’intérieur de l’application qui guidera la personne pour découvrir s’il s’agit d’une exploitation illégale ou pas. Elle nous enverra ultérieurement le formulaire renseigné, accompagné par des photos et par la position géographique exacte. De notre côté, nous analyserons les données et nous les enverrons aussi, si besoin, aux gardes forestiers pour investigation. Dans le même temps, l’application utilisera des images satellitaires récentes et, évidement, elle permettra aux utilisateurs de vérifier la légalité des transports de bois. »
    Le rapport Greenpeace montre aussi le rôle important de la société civile dans l’identification et le signalement des cas de défrichages illégaux. D’ailleurs, les Roumains sont très inquiets au sujet de l’état de l’environnement, selon une étude réalisée par la compagnie de sondages Ipsos dans 28 pays du monde entier. Sept sur dix Roumains indiquent les déforestations comme le principal problème d’environnement au niveau local. Le traitement des déchets est deuxième sur la liste des priorités d’environnement en Roumanie, 34% des sujets questionnés le mentionnant. La pollution de l’air arrive juste après dans les préoccupations des Roumains, avec 32% des personnes qui s’en inquiètent. (Trad Elena Diaconu)

  • A la une de la presse roumaine 22.02. 2018

    A la une de la presse roumaine 22.02. 2018

    Un projet de loi qui donne le feu vert à la sortie définitive des terrains de sous la juridiction du fonds forestier national afin de permettre leur utilisation temporaire pour la construction, l’entretien et la modernisation des systèmes d’utilités publiques fait débat à la une de la presse roumaine. Adevarul en parle. Par ailleurs, la campagne de vaccination contre la grippe préoccupe le ministre de la Santé. Le sujet fait débat sur la page électronique de Jurnalul National. Pour sa part, Romania libera se consacre au leader du PNL qui s’apprête, semble-t-il, à faire le grand nettoyage au sein de son parti.