Tag: France

  • Le partenariat roumano-français

    Le partenariat roumano-français

    Francophone et francophile, la Roumanie était, en 2008, le premier pays sud-est européen à signer un partenariat stratégique avec la France, en vertu des étroites relations historiques d’amitié et de collaboration qui les relient. Restée quelque part lettre morte pour un certain temps, la feuille de route de ce partenariat a été ultérieurement largement revue, pour dynamiser encore davantage les axes d’action politique, économique et culturelle. En 2013, à Paris, le premier ministre Victor Ponta et son homologue à ce moment-là, Jean-Marc Ayrault, partageant les mêmes convictions politiques de gauche, se disaient déterminés à mettre en œuvre le plus grand nombre de projets communs possible.



    Deux ans après, le nouveau président roumain, le libéral Klaus Iohannis, a été reçu mardi au Palais de l’Elysée par son homologue socialiste François Hollande. Cétait une des premières visites à létranger du chef dEtat roumain, avant même un déplacement similaire à Berlin. Les présidents français et roumain ne se rencontraient pas pour la première fois. Le 11 janvier, Klaus Iohannis a participé à la marche des chefs dEtats et de gouvernements qui avaient voulu exprimer un message de solidarité face au terrorisme international, juste après les attentats de Paris.



    Forte de ce partenariat stratégique, la relation bilatérale roumano-française se développe autour dune dimension politique importante et dune coopération sectorielle très riche, a indiqué le président roumain à la presse, à lissue de son entrevue avec François Hollande. Il a de nouveau demandé lappui de la France pour lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen, se disant confiant quune décision en ce sens serait prise le plus rapidement possible.



    Dans ce contexte, limage de la communauté roumaine de lHexagone, pâtissant souvent damalgames et de distorsions, sest vite fait de la place dans les pourparlers des deux présidents. Klaus Iohannis: “Nous sommes persuadés que des faits isolés – lorsquils sont envisagés avec lucidité et modération – ne peuvent pas influer de manière déterminante sur une longue relation basée sur le respect mutuel et la coopération politique et culturelle”.



    Les derniers développements économiques au sein de lUE, les priorités européennes en matière de lutte antiterroriste ainsi que la situation en Ukraine ont été, en fait, les dominantes de la réunion de Paris.



    Le bain de foule na pas manqué – à lambassade roumaine de la capitale française, le président Iohannis a rencontré des Roumains de la diaspora qui lui avaient confié leur vote et leur espoir, lors du scrutin présidentiel de novembre dernier. Lorganisation déficitaire de ces élections à létranger avait provoqué une situation sans précédent, nombre de Roumains résidant à létranger, notamment dans les pays européens, ne pouvant pas exprimer leur option politique. De ce fait, lors de cette rencontre, le chef de lEtat roumain leur a promis quil veillerait à ce que, durant son mandat, leurs libertés et droits fondamentaux, y compris le droit de vote, soient dûment respectés. (trad.: Andrei Popov)

  • 10.02.2015 (mise à jour)

    10.02.2015 (mise à jour)

    Partenariat — Pour la Roumanie, la relation avec la France est une priorité, a déclaré mardi, à Paris, le président roumain Klaus Iohannis, à l’issue de sont entretien avec son homologue français, François Hollande. C’est la première visite officielle dans l’Hexagone du président roumain, qui a invité le président Hollande à faire une visite à Bucarest. De même, Klaus Iohannis a demandé la France de soutenir l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, exprimant son espoir qu’une décision en ce sens sera prise au plus vite. Les deux chefs d’Etat se sont également penchés sur le renforcement de la coopération économique et culturelle bilatérale.


    Pour sa part, le président français a fait savoir que la France préparerait une ample mobilisation pour célébrer le centenaire de la Roumanie moderne en 2018. La situation en Ukraine a également figuré à l’agenda des pourparlers. Occasion à laquelle le président roumain a réitéré le soutien ferme par Bucarest de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine voisine. A son tour, le M. Hollande a exprimé son espoir que le conflit dans l’est de l’Ukraine trouverait une solution, lors de la réunion, mercredi, à Minsk, à laquelle il participerait aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel et de ses homologues russe et ukrainien.



    Criminalité — Les procureurs roumains de la Direction d’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme ont démantelé un groupe de crime organisé à caractère transnational, spécialisé en cybercriminalité et blanchiment d’argent, utilisant des fonds financiers substantiels. L’action a été démarrée suite à une saisine formulée par le Service roumain de renseignements et déroulée avec le support technique et informatif de celui-ci.


    Selon les procureurs, entre octobre 2014 et février 2015, le système bancaire roumain a été attaqué en ligne par deux ressortissants israéliens, qui ont utilisé des moyens techniques très complexes bénéficiant aussi de l’aide d’autres personnes du Moyen Orient. En accédant de manière clandestine à différents systèmes informatiques et en y extrayant des données stockées, ce groupe criminel, dont font partie aussi des Roumains, a porté atteinte à la sécurité et à l’intégrité des données informatiques des infrastructures bancaires nationales.



    Francs suisse — Le gouverneur de la Banque Centrale, Mugur Isarescu, a catégoriquement exclu mardi une intervention de la part de son institution dans le taux de change leu — franc suisse en tant qu’éventuelle mesure censée atténuer la crise des crédits en monnaie helvétique. Lors d’une séance commune des commissions parlementaires du Bugdet et des Finances, M. Isarescu a expliqué qu’une intervention de la Banque nationale sur le marché des devises dans le but de ramener le taux de change leu — franc au niveau d’avant le 14 janvier se traduirait par la dépense de plusieurs milliards d’euros de la réserve de devises qui entraînerait l’entrée en récession de l’économie roumaine.


    Rappelons-le, des milliers de Roumains ayant contracté des crédits en francs suisses ont protesté de nouveau dimanche à Bucarest et dans plusieurs grandes villes du pays. Ils demandent la création d’un acte normatif qui rende possible la conversion des crédits au taux de change de l’année dernière. Pour leur part, la Banque centrale et les banques commerciales de Roumanie affirment qu’une telle mesure est non constitutionnelle et mettent en évidence les possibles pertes qui pourraient entraîner leur faillite, tout en plaidant pour des solutions individuelles. Notons aussi que plus de 75.000 Roumains ont des crédits en monnaie helvétique.



    Economie — Le premier ministre roumain Victor Ponta se rend mercredi aux Etats–Unis pour s’entretenir avec le secrétaire américain du Commerce et des représentants du milieu des affaires. Le chef du gouvernement de Bucarest a souligné qu’aux relations politiques et militaires excellentes entre la Roumanie et les Etats-Unis devaient s’ajouter des relations économiques améliorées. Il a demandé aux ministres de son cabinet responsables du secteur économique d’éliminer les barrières administratives et bureaucratiques pour rendre la Roumanie plus attrayante pour les investisseurs américains.



    Gouvernement — Le premier ministre désigné de la République de Moldova, Iurie Leanca, a présenté mardi son programme de gouvernance 2015 — 2018, deux jours avant le vote du Parlement. Le document prévoit, entre autres, l’obtention par la République de Moldova du statut de pays candidat à l’adhésion à l’UE et le renforcement du Partenariat stratégique avec la Roumanie pour l’intégration européenne de cette ancienne république soviétique. Dans son programme, le cabinet de Chisianu se propose également de normaliser les relations avec la Russie et avancer dans son dialogue stratégique avec les Etats-Unis.


    Par ailleurs, le Parlement de la République de Moldova a ajourné une nouvelle fois le vote d’investiture du premier ministre désigné Iurie Leanca et de son équipe gouvernementale. Afin d’être investi, le nouveau cabinet a besoin de l’appui de la majorité des députés, c’est-à-dire de 51 voix. L’actuelle coalition minoritaire pro européenne formée par les Partis libéral — démocrate et démocrate détient seulement 42 mandats sur les 101 du Parlement de Chisinau. Les deux partis tablent sur une partie des voix du Parti libéral et du Parti des communistes.

  • 10.02.2015

    10.02.2015

    Partenariat — Le président roumain, Klaus Iohannis, fait aujourd’hui une visite officielle en France à l’invitation de son homologue François Hollande. Avant son départ, le chef de l’Etat a déclaré que la Roumanie accordait une attention à part à la consolidation de son partenariat stratégique avec la France, sur la toile de fond des très bonnes relations entre les deux pays dans les domaines de la culture, de l’éducation et de la recherche. Ces aspects, ainsi que d’autres aspects de l’actualité, tels la lutte contre le terrorisme et la situation en Ukraine, figureront également à l’agenda de la réunion avec le président François Hollande. A Paris, M Iohannis doit également rencontrer d’autres hauts dignitaires de l’Exécutif français, mais aussi des membres de la communauté roumaine de France. Rappelons-le, en janvier, le président roumain a participé à Paris à la marche contre le terrorisme.



    FMI — L’économie roumaine a corrigé en grande partie les déséquilibres intérieurs et extérieurs par le biais d’un mélange de politiques macroéconomiques solides, mais la Roumanie demeure vulnérable face aux chocs extérieurs, alors que l’amélioration des bilans n’est pas encore achevée, affirment les experts du FMI dans une déclaration rendue publique à la fin de leur mission à Bucarest.


    Le premier ministre Victor Ponta a expliqué hier que le cabinet de Bucarest ne s’était pas entendu avec les partenaires financiers internationaux au sujet de la majoration du prix du gaz et de la restructuration des industries productrices d’énergie à base de charbon. Le chef de l’exécutif de Bucarest a précisé que l’accord avec les bailleurs de fonds restait en vigueur et que les deux aspects seraient évoqués de nouveau au mois d’avril lorsque la mission des créanciers internationaux reviendra à Bucarest. Rappelons-le, une équipe d’experts du FMI et de la Commission européenne s’est trouvée à Bucarest du 27 janvier au 10 février pour des pourparlers relatifs à l’accord stand-by de type préventif qui s’achève cet automne et dont le montant s’élève à 2 milliards d’euros.



    Justice — La députée Elena Udrea, ex ministre roumaine du Développement régional et du Tourisme est aujourd’hui auditionnée au siège de la Direction nationale anti-corruption. Lundi dans la soirée, la Chambre des députés a accepté les demandes des procureurs anti-corruption de démarrer les poursuites pénales contre Elena Udrea et de la placer en détention provisoire dans deux retentissants dossiers de corruption. Elena Udrea est accusée, entre autres, d’abus de fonction, de trafic d’influence, de blanchiment d’argent et de faux dans sa déclaration de patrimoine. De l’avis des commentateurs politiques, son arrestation par les procureurs anti-corruption serait extrêmement probable.


    Proche de l’ex-président Traian Basescu, Elena Udrea a compté parmi les figures de proue de son équipe entre 2004 et 2014. Devant ses collègues députés, elle affirmait être victime d’une vengeance, invoquant la plainte pénale qu’elle avait déposée au Parquet anti-corruption contre l’actuel directeur par intérim du Service roumain de renseignements, le général Florian Coldea.



    Gouvernement — Le Parlement de la République de Moldova a ajourné une nouvelle fois le vote d’investiture du premier ministre désigné Iurie Leanca et de son équipe gouvernementale. Prévue initialement pour le 6 février et puis pour aujourd’hui, l’investiture du nouveau cabinet formé par Leanca, qui est actuellement le premier ministre en exercice de la République, aura lieu jeudi, vu que les travaux sur le programme de gouvernance et sur la liste des membres de l’équipe gouvernementale se poursuivent.


    Afin d’être investi, le nouveau cabinet a besoin de l’appui de la majorité des députés, c’est-à-dire de 51 voix. L’actuelle coalition minoritaire pro européenne formée par les Partis libéral — démocrate et démocrate détient seulement 42 mandats sur les 101 du Parlement de Chisinau. Les deux partis tablent sur une partie des voix du Parti libéral et du Parti des communistes.

  • A la Une de la presse roumaine 10.02.2015

    A la Une de la presse roumaine 10.02.2015

    On ne sait pas trop où donner lœil, à regarder les pages des principaux quotidiens roumains: le feuilleton politico-judiciaire impliquant, Elena Udrea, éminence grise des deux mandats de lancien président Traian Basescu, le départ de Bucarest de la mission du FMI sans lettre dintention signée par le gouvernement roumain, la visite en France du chef de lEtat, Klaus Iohannis, ou encore limplication de la Roumanie dans le scandale dargent caché des yeux du fisc par la filiale suisse de la banque britannique HSBC.


  • Portrait des jeunes Occidentaux qui décident de partir faire le jihad.

    Portrait des jeunes Occidentaux qui décident de partir faire le jihad.

    De nos jours, des centaines de jeunes Occidentaux décident de partir faire le jihad en Syrie ou en Irak. La plupart d’entre nous ignorent les raisons qui les poussent à prendre une telle décision, mais une chose est certaine : la majorité de ces jeunes rentrent ensuite chez eux et renforcent la menace terroriste dans leurs pays d’origine. L’actuelle édition de Paroles jeunes a décidé de se pencher justement sur cette catégorie de jeunes européens qui de leur propre gré décident de rompre avec leur quotidien plutôt calme pour se rendre sur les champs de bataille jihadistes. Quelles sont les raisons qui poussent ces jeunes à faire un tel pas ? Qui sont-ils? Autant de questions que notre collègue Ioana Stancescu a posées à la journaliste indépendante Sophie Janinet, ancienne stagiaire de RRI qui s’est penchée sur le parcours d’un Français de 22 ans ayant participé à la décapitation simultanée par les jihadistes de plusieurs otages. Sophie Janinet a également pris part à la marche de solidarité organisée dimanche dernier en France en hommage aux victimes des attentats terroristes de Paris.

  • Solidarité!

    Solidarité!

    Plus d’un million de personnes ont défilé dimanche à Paris pour cette grande marche républicaine de la solidarité et de l’unité après les attentats perpétrés à Paris, cette semaine. Le président roumain, Klaus Iohannis, a lui aussi été présent aux côté des Français, à cette manifestation, pour signifier « la volonté ferme de Bucarest de s’impliquer dans la lutte contre le terrorisme et tous les types d’extrémisme ».


    Ce dimanche, toujours, nombre dactions de solidarité aux victimes des attentats et à leurs familles ont été organisées dans presque toutes les grandes villes roumaines. Dans vos mails, sur les réseaux sociaux, vous avez été nombreux à vouloir apporter vos messages de soutien, c’est pourquoi RRI a décidé d’ouvrir son antenne . Voici donc vos témoignages enregistrées tout au long de cette journée exceptionnelle de solidarité.



    La galerie photo – images prises lors de la marche de Paris. Crédits photos – (c) Ioana Popa


  • 08.01.2015

    08.01.2015

    Réactions — Aux côtés des autres leaders internationaux, le président roumain Klaus Iohannis a condamné l’attaque de Paris. Attaquer la rédaction de l’hebdomadaire français Charlie Hebdo est un acte terroriste « cruel et lâche », estime le chef de lEtat roumain, qui assure les partenaires de la Roumanie de tout son soutien contre le terrorisme et l’extrémisme en tout genre. A son tour, le premier ministre Victor Ponta a souligné que la Roumanie était solidaire avec la France et a condamné fermement l’acte de terrorisme qui porte atteintes aux libertés fondamentales. Le ministre des Affaires étrangères a lui aussi exprimé sa profonde indignation face à cette attaque, dont il a affirmé qu’elle était sans précédent. Le Service roumain de renseignements a précisé que, pour le moment, il n’y avait pas d’indices sur la préparation d’attentats terroristes en Roumanie et qu’élever le niveau d’alerte ne s’imposait pas ; il reste donc au même niveau, celui de précaution.



    Paris — Journée de deuil national en France, après l’attaque terroriste d’hier sur la rédaction parisienne de la publication satirique Charlie Hebdo. 12 personnes, dont des journalistes et deux policiers, ont été tuées, et 11 autres blessées. Les trois hommes soupçonnés d’être les auteurs de l’attaque n’ont pas encore été capturés. Le président François Hollande a qualifié l’attaque de « carnage dune “exceptionnelle barbarie”. Les responsables des cultes musulmans en France ont condamné l’attentat et ont averti la population d’être consciente de la manipulation extrémiste. A Paris et dans d’autres villes françaises, des manifestations de protestation ont eu lieu, et les organisations de journalistes ont décrit l’attentat comme « une journée noire pour la liberté de la presse ». La communauté internationale a condamné l’attaque en termes durs, et dans la plupart des pays occidentaux, le niveau d’alerte antiterroriste a été élevé.



    Incident – Une policière a été tuée aujourd’hui, à Montrouge, dans le sud de Paris, après un incident armé. L’individu impliqué dans cette attaque a réussi à s’enfuir. Pour le moment, les autorités françaises n’ont pas établi de rapport direct entre cet incident et l’attentat d’hier. D’autre part, une série d’explosions ont eu lieu aujourd’hui à 3 mosquées du nord, du sud et du sud-ouest de la France, sans faire de victimes. La France est en état d’alerte attentats, après qu’hier, la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo de Paris a été visé par une attaque aux armes automatiques, perprétrée par des personnes cagoulées.



    Pétrolier — Le pétrolier à bord duquel se trouve la dépouille mortelle du Roumain tué dans l’attaque perpétrée la semaine dernière, dans le port de Derna, en Libye, a mouillé dans le port grec du Pirée. Le corps du Roumain sera rapatrié demain. Rappelons que deux membres déquipage dun pétrolier, un Grec et un Roumain, ont été tués dimanche dans une attaque aérienne des forces armées libyennes contre ce navire présenté comme “suspect”, selon les autorités libyennes et grecques, citées par lAFP. Un porte-parole du commandement des forces libyennes, le colonel Ahmed Mesmari, a expliqué que léquipage du pétrolier navait pas réagi aux ordres de sarrêter pour être fouillé avant son entrée au port de Derna, fief des islamistes, situé dans lest du pays. Les Etats-Unis et la communauté internationale ont condamné fermement le bombardement et ont décidé de la nécessité d’un renforcement des efforts internationaux censés normaliser la situation en Libye, pays où règne le chaos depuis la chute du régime Kadhafi.



    Tennis — La Roumaine Simona Halep, numéro 3 mondial, a eu raison aujourd’hui en deux sets (6-3, 6-3) de la Serbe Aleksandra Krunic dans les quarts de finale du tournoi de Shenzhen, en Chine. Simona Halep, principale favorite du tournoi, rencontrera en demi-finale la Chinoise Saisai Zheng.



    Visite — Le nouveau chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a réitéré son intention de faire sa première visite en tant que président en République de Moldova voisine. Il a ajouté qu’il souhaitait souligner ainsi les relations spéciales entre Bucarest et Chişinău et encourager les partis pro-européens à former un nouveau gouvernement. En novembre, immédiatement après son élection, le président Klaus Iohannis a rencontré à Chişinău les leaders moldaves pro-occidentaux, qui étaient en campagne électorale pour les législatives. Les partis libéral démocrate, démocrate et libéral ont remporté, ensemble, 55 sur les 101 mandats de député. Chişinău espère obtenir le statut de candidat à l’admission à l’UE en 2017 et celui de membre de l’Union en 2020.



    Météo — Froid intense aujourd’hui encore sur la majeure partie de la Roumanie, avec des minimales de –34° dans l’est de la Transylvanie. Les météorologues annoncent que le temps sera en léger réchauffement à partir d’aujourd’hui. Le ciel est variable, et le vent est faible à modéré. Les maximales du jour vont de –12 à –1°, avec –8° et du soleil à Bucarest.



  • Grave incident en France

    Grave incident en France

    « La photo qui choquera la France » – c’est sous ce titre que le quotidien britannique The Telegraph publie des images dont l’authenticité n’a pas été confirmée, mais qui sont présentées comme celles de adolescent présumé roumain d’origine rom lynché à la fin de la semaine dernière dans une banlieue du nord de Paris. L’on y voit un jeune qui gît dans un chariot de supermarché, le visage tuméfié et plein de sang. Il s’agirait de Darius, 16 ans. Il vivait avec sa famille et avec d’autres Roms dans une maison désaffectée de Pierrefitte-sur-Seine. Selon une source policière, le soupçonnant de cambriolage, plusieurs personnes ont emmené le jeune homme de force dans une cave, où l’agression s’est produite. Vendredi en fin de soirée, il a été trouvé abandonné et inconscient. Grièvement blessé, avec des lésions crâniennes, Darius a été hospitalisé à Paris, son pronostic vital étant engagé.



    Ce lynchage barbare a suscité de l’indignation en France, le président François Hollande faisant état d’un acte innommable qui contrevient à tous les principes de la République. «Que les responsables de cet acte inacceptable soient retrouvés dans les délais les plus rapides pour répondre de leurs actes devant la justice », a martelé aussi le premier ministre Manuel Valls, ancien ministre de l’Intérieur dans le précédent cabinet socialiste de Paris.



    Quant aux associations de défense des droits de l’homme et des minorités, elles ont dénoncé la stigmatisation de la communauté rom. Les procureurs en charge de l’affaire ont abandonné la piste d’une attaque raciste. Ils reconnaissent la barbarie de ce cas, mais soutiennent que le mobile, c’est une vengeance privée.



    Ce qui ne peut pas passer inaperçu, c’est que les faits intervenus à la fin de la semaine dernière sont révélateurs pour la violence croissante en France à l’adresse des Roms. L’organisation Romeurope pense que ce dernier cas est, en fait, « la terrifiante conséquence de plusieurs années de politiques publiques inefficaces et de prises de paroles délus, de représentants de lÉtat mais aussi de nombreux médias, entretenant et surfant sur un climat malsain ».



    Ce qui est arrivé au jeune Darius était prévisible, selon Médecins du monde. Une justice parallèle a été instaurée, qui agira de nouveau si rien ne change, et le danger est de vie ou de mort. Pour les autorités roumaines aussi, de tels actes de violence extrême sont, dans une certaine mesure, le résultat d’attitudes xénophobes et souvent racistes, de plus en plus présentes dans les discours des hommes politiques européens.



    La déclaration de condamnation de l’agression sur l’adolescent rom du président Hollande ne suffit pas — affirme l’association Romani Criss de Bucarest, qui croit que la solution serait un changement radical d’optique au niveau politique, dans le sens d’intégrer les Roms qui choisissent de vivre en France et non pas de les exclure. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • 18.06.2014

    18.06.2014

    Agression — Le ministère roumain des Affaires étrangères a demandé aux autorités françaises de clarifier au plus vite les circonstances dans lesquelles un jeune roumain d’ethnie rom a été agressé dans la banlieue parisienne. Le ministère roumain des Affaires étrangères constate que de tels actes, d’une violence extrême, sont le résultat d’attitudes publiques xénophobes et racistes, de plus en plus présentes dans les discours de certains politiciens de l’espace communautaire. Un jeune Roumain d’ethnie rom a été kidnappé vendredi depuis un camp improvisé dans le nord de Paris par une douzaine de personnes qui l’ont ensuite séquestré, battu à mort, pour l’abandonner ensuite. Les autorités française ont publiquement condamné cet acte et ouvert une enquête pour tentative de meurtre.



    Charges — Le gouvernement de Bucarest doit approuver aujourd’hui un projet de loi visant la réduction des charges patronales à partir du 1er octobre. Le principal but de l’initiative et de réduire l’impôt sur le travail. Même si les bailleurs de fonds n’ont pas approuvé cette décision, le premier ministre Victor Ponta affirme que son cabinet dispose de l’argent nécessaire pour la mettre en œuvre. L’impact sur le budget s’élèverait, selon lui, à 191 millions d’euros, au premier trimestre de l’année, et tous les objectifs macroéconomiques convenus avec les institutions financières internationales seront respectées. La confédération syndicale Cartel Alfa affirme que la mesure de réduire les charges patronales augmenterait en fait les profits des multinationales et réduirait les contributions au système de pensions de retraite. La confédération propose de réduire les contributions aux assurances sociales que payent actuellement les salariés. Pour leur part, les partis d’opposition accusent le gouvernement d’adopter, à la veille du scrutin présidentiel, des mesures à portée électorale.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, no. 3 mondial, doit affronter aujourd’hui l’Allemande Annika Beck au tournoi de Hertogenbosch, aux Pays-Bas. La Roumaine s’était imposée face à la biélorusse Olga Govortova sur le score de 7 — 5, 6 – 2.

  • A la Une de la presse roumaine 18.06.2014

    A la Une de la presse roumaine 18.06.2014

    Le lynchage dun adolescent rom dorigine roumaine à Pierrefitte-sur-Seine, dans la banlieue parisienne enflamme les esprits dans tous la presse bucarestoise. Les condamnations fusent de partout alors que les journalistes mettent en garde contre une montée de la discrimination en tout genre partout sur le continent.


  • “La France sous les feux de la rampe” du Festival international de théâtre de Sibiu

    “La France sous les feux de la rampe” du Festival international de théâtre de Sibiu

    De même que le Festival “George Enescu” pour la musique, le Festival international de théâtre de Sibiu, Sibfest, est la marque roumaine la plus connue en Europe et dans le monde. Depuis vingt ans, il attire un nombre impressionnant dartistes, de passionnés de théâtre et de touristes. 62 mille spectateurs pour chacun des 10 jours de cet événement, senorgueillissent les organisateurs, à savoir léquipe du Théâtre National de cette bourgade saxonne du centre de la Roumanie. Un rendez-vous qui pèse lourd, au sens propre comme figuré du terme, et qui fut un argument déterminant dans le choix de Sibiu en tant que capitale européenne de la culture aux côtés du Luxembourg. Les créations françaises et francophones ont toujours été parmi les vedettes du festival de Sibiu, mais cette année elles pulvérisent les records en matière de présence et de visibilité… Explications avec Christophe Pomez, directeur adjoint et programmateur de lInstitut français de Bucarest.


  • Entretien avec l’Ambassadeur de France en Roumanie, Philippe Gustin

    Entretien avec l’Ambassadeur de France en Roumanie, Philippe Gustin

    Cette édition de RRI Spécial est consacrée à la Roumanie et à la France, à l’actualité de la relation bilatérale, mais aussi à l’actualité internationale, que nous allons aborder avec notre invité : Son Excellence Philippe Gustin, l’ambassadeur de la République française à Bucarest, qui conclut en ce mois d’avril sa mission diplomatique ici. Il nous a fait l’honneur d’accepter une dernière interview pour RRI…


  • La Résidence de France… en sons

    La Résidence de France… en sons

    Une rue plutôt calme, plutôt ignorée par les Bucarestois, bien quelle se trouve à quelque pas seulement de “Romana”, une des places les plus bruyantes et circulées de la capitale roumaine. Paradoxalement, le brouhaha du trafic et des passants seffile doucement pour sestomper comme dans de l’ouate, au fur et à mesure que les mètres qui vous séparent de cet hôtel particulier à un étage sépuisent. Si lon passe par la rue Biserica Amzei, il est peu probable que lon ne jette au moins ou coup dœil à cet édifice élégant, un brin austère dans la décoration extérieure. Toutefois, ils ne sont pas vraiment nombreux ceux qui peuvent prolonger limage de la façade avec le souvenir de la disposition des lieux, à lintérieur, au-delà du grand portail opaque, de lentrée. La Résidence de France a récemment fêté son 120e anniversaire et se fait découvrir grâce à un livre inédit. Aujourdhui, RRI Spécial vous offre un complément aux photos – les sons de la Résidence, avec une découverte pas à pas de ce bâtiment, en compagnie de Son Excellence Philippe Gustin, ambassadeur de France en Roumanie.


  • 04.10.2013 (mise à jour)

    04.10.2013 (mise à jour)

    Justice — Le président du Sénat roumain, le libéral Crin Antonescu, a accusé vendredi son partenaire de coalition au pouvoir, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta, de s’être exprimé à la place du procureur général de Roumanie, un geste qu’il a qualifié « d’inacceptable ». Dans le même temps, Crin Antonescu a estimé que le président roumain Traian Basescu avait fait une erreur en impliquant la justice dans son conflit avec le chef du Cabinet.



    Schengen – Entre la Roumanie et la France il y a un partenariat stratégique bilatéral et le dialogue doit être privilégié — a déclaré vendredi dans une interview pour RFI le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlàtean. Il a exprimé sa déception à l’égard des confusions faites à Paris soulignant qu’il n’y avait aucun lien entre Schengen, qui concerne la sécurisation des frontières extérieures de l’espace de libre circulation, et le dossier des rroms. Pendant plus d’une semaine le dialogue a été tendu entre la Roumanie et la France sur le thème des rroms et de l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. Les politiciens français ont parlé d’un report de l’entrée dans Schengen, craignant la possibilité que la France soit confrontée après l’adhésion à un afflux massif de rroms roumains soupçonnés de ne pas vouloir s’intégrer.



    Exploitation — La commission parlementaire spéciale qui examine le projet controversé d’exploitation minière de Rosia Montana (au centre de la Roumanie) a poursuivi vendredi les auditions des parties s’étant prononcées en faveur ou contre ce projet. L’Académie roumaine a ainsi estimé qu’en sa forme actuelle, le projet était inacceptable, l’exploitation des ressources minières du pays devant être faite de manière intelligente. Pour leur part, les représentants du clergé ont réaffirmé leur inquiétude à l’égard des effets nuisibles à l’environnement et le patrimoine culturel de la région qui seraient irréversiblement endommagés, suite à la cyanuration des minerais. Toutefois, aux dires des représentants de Rosia Montana Gold Corporation, l’exploitation des gisements d’or et d’argent de la région apportera à l’économie roumaine un bénéfice de 5,2 milliards d’euros et fera de la Roumanie le plus grand producteur d’or d’Europe.



    Austérité – La crise économique a mis en évidence une fois de plus l’existence d’une Europe à deux vitesses — a remarqué le président de la Chambre des Députés de Bucarest, présent vendredi dans la capitale hongroise Budapest à la conférence internationale « Austérité échouée, nouvelles perspectives économiques progressistes dans les Etats membres de l’Europe Centrale et Orientale ». Selon le responsable roumain, ce qui s’impose dans l’Union Européenne est, hormis les changements de stratégie et de politique économique, d’adopter de nouvelles mesures pour mettre en place une réelle solidarité de sorte que la crise économique n’engendre pas, aussi, une crise de solidarité au sein de l’Union. A cet événement participent des responsables européens, des représentants des parlements et des gouvernements des pays membres de l’UE, des représentants de la Banque Européenne d’Investissements et des spécialistes en politiques macro-économiques.



    Recherche – La Roumanie a été vendredi le premier Etat membre à avoir lancé le programme européen de Recherche, Développement et Innovation « HORIZON 2000 » qui dispose de 80 milliards d’euros. L’événement sest déroulé en présence du ministre roumain de l’Education, Remus Pricopie, et de la commissaire européenne à la recherche, Maire Geoghegan Quinn. L’officiel européen a précisé que le programme fait la promotion de l’excellence, de l’innovation, du développement économique et mène à la création d’emplois. La Roumanie dispose d’un grand potentiel dans la recherche — a dit Maire Geoghegan Quinn qui a visité le chantier de l’immeuble conçu pour accueillir le projet ELI, soit le laser de grande puissance de la plate-forme de Màgurele, près des Bucarest, qui devrait être fonctionnel en 2014.



    Grand Prix Nova – La première édition du Festival international de théâtre radiophonique Grand Prix NOVA organisé à Bucarest par Radio Roumanie a désigné ses gagnants vendredi soir. Des 56 productions de 22 pays en lisse dans la catégorie théâtre radiophonique, les trois premières places ont été occupées, dans l’ordre, par des créations d’Allemagne, de Grande Bretagne et d’Autriche. Dans la catégorie « pièces de théâtre courtes » la première place est revenue à une production des Croatie, suivie par deux autres, de Roumanie et, respectivement, de Belgique. Le PDG de la Société Roumaine de Radiodiffusion, Ovidiu Miculescu, a remarqué la haute qualité des productions souhaitant que Radio Roumanie puisse être, les années suivantes aussi, l’amphytrionne de ce festival conçu pour promouvoir les créations théâtrales radiophoniques. Déroulé sous la houlette de l’Union Radiophonique et Télévisuelle Internationale (URTI) et du ministère roumain de la Culture, le Festival Grand Prix NOVA placé sous le haut patronage de la princesse Marguerite de Roumanie a été organisé sous les auspices de l’anniversaire, le 1-er novembre, des 85 ans depuis le premier signal transmis dans l’éther par Radio Roumanie. La première pièce de théâtre au microphone de Roumanie a été diffusée en février 1929.

  • L’adhésion à Schengen – histoire sans fin

    L’adhésion à Schengen – histoire sans fin

    Quelques 20 milliers de rroms vivraient en France accusés souvent d’être pic-pokets, de faire la manche de façon agressive ou de participer à des hold-ups. Le ministre français de l’Intérieur, le socialiste Manuel Valls, dit qu’ils ne veulent pas s’intégrer. Nombre de ses collègues, tant de l’opposition que du pouvoir partagent son opinion et demandent la remise à plus tard de l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen craignant une présence massive de ces ethniques après celle-ci. Bucarest contre-attaque.



    On l’anticipait, la question des rroms roumains de France est loin de s’apaiser, le sujet continue de tenir le tête d’affiche des médias de l’Hexagone.



    A Bucarest, les officiels disent que le rapprochement plus ou moins voilé que les politiciens de Paris font entre une éventuelle présence massive des roms sur le territoire français et une future appartenance de notre pays à l’espace de libre circulation est faux . Plus précisément, faire flotter le spectre d’une massive immigration après l’adhésion de la Roumanie à Schengen ne se justifie ni même pour des raisons électorales dans la perspective des élections municipales françaises de mars prochain car Schengen porte principalement sur la sécurisation des frontières extérieures de l’espace et non pas sur la libre circulation des Roumains, droit qu’ils détiennent depuis 2007 avec l’adhésion à l’Union Européenne.



    Or, par des efforts, la Roumanie a fait ses devoirs, a rempli les critères techniques nécessaires à l’adhésion à Schengen et, donc, pourrait y être admise à partir du 1-er janvier 2014. Plus que cela, il ne faut pas oublier qu’entre la Roumanie et la France il y a un partenariat stratégique sur la base duquel les officiels de Paris ont exprimé l’appui pour l’adhésion à Schengen de la Roumanie. Or, les objectifs de ce partenariat se soutiennent par réciprocité — dit le ministre des Affaires Etrangères, Titus Corlàtean: « Ce que nous avons établi par le partenariat stratégique et par la feuille de route signés avec le premier ministre français à Paris quelques mois auparavant , c’est là qu’est inclus un objectif commun assumé mutuellement – l’appui par la France des démarches de la Roumanie d’adhésion à l’espace Schengen , aux côtés d’autres objectifs politiques, stratégiques , économiques et culturelles particulièrement importantes, un tel partenariat stratégique se soutient par réciprocité. Sans cela, il est mieux d’apprendre cette conclusion du gouvernement français par des canaux officiels et non pas par les médias. »



    Présent à Bucarest, le député socialiste Jean Pierre Dufau, vice-président du groupe parlementaire d’amitié roumano-française , déclare que l’intégration des rroms en France ou en Europe ne devrait pas être liée à l’entrée de la Roumanie dans Schengen. A Paris aussi, les officiels s’efforcent à ne pas mêler mais disjoindre les deux questions : ethniques rroms et intégration à Schengen. Ce qui n’est pas certain c’est si l’opinion publique française fait la différence.



    Même dans ces conditions, le ministre Manuel Valls précise maintenir ses déclarations antérieures selon lesquelles le problème des rroms ne peut pas se résoudre par insertion sociale car le nombre de ceux qui veulent s’intégrer est réduit. Le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, dit que la Roumanie n’a pas rempli les conditions pour intégrer l’espace Schengen en janvier 2014. La porte parole du gouvernement , Mme Najat Vallaud-Belkacem dit que les conditions ne sont pas réunies pour l’adhésion. Et les exemples peuvent continuer… (trad.: Costin Grigore)