Tag: guerre

  • 15.03.2025

    15.03.2025

    Ukraine – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, participe ce samedi à une vidéoconférence organisée par le Premier ministre britannique Keir Starmer, à la suite du sommet du 2 mars à Londres, au cours duquel les États participants se sont mis d’accord sur un plan en quatre points visant à instaurer une paix durable en Ukraine. Des dirigeants de plusieurs pays européens, de l’Ukraine, de l’OTAN, de la Commission européenne, du Canada et de l’Australie ont annoncé leur participation à cette réunion virtuelle. Les participants souhaitent clarifier la manière dont ils peuvent contribuer en cas de cessez-le-feu avec la Russie.

     

    Notation – L’agence de notation Moody’s maintient la note souveraine de la Roumanie, recommandée pour l’investissement, mais a révisé ses perspectives à la baisse. Ces dernières sont donc passées de stables à négatives. Moody’s indique que le déficit budgétaire devrait rester élevé cette année, à 7,7 % du PIB, en l’absence de nouvelles mesures de réforme fiscale et de réduction des dépenses. Le rapport de l’agence indique que la Roumanie est également exposée à un risque géopolitique en raison de sa proximité avec la guerre en Ukraine. Moody’s est la seule des trois grandes agences à avoir une perspective stable sur la note souveraine de la Roumanie. Fitch et Standard & Poor’s ont déjà émis une perspective négative, ce qui confère à la Roumanie un statut désavantageux, peu recommandé pour les investissements.

     

    Elections – C’est aujourd’hui le dernier jour pour soumettre les candidatures aux élections présidentielles roumaines de mai au Bureau électoral central. Deux candidats indépendants – l’actuel maire de Bucarest, Nicușor Dan, et l’ancien Premier ministre social-démocrate Victor Ponta – se sont déjà vu confirmer leur candidature. Ils sont rejoints par Crin Antonescu, qui se présente au nom de l’Alliance pour le progrès de la Roumanie, composée des partis actuellement au pouvoir, à savoir le PSD, le PNL et l’UDMR. Le Bureau électoral central a également validé les candidatures de la présidente de l’USR (opposition), Elena Lasconi, et du leader du parti d’extrême droite AUR, George Simion. Cependant, parmi les candidats rejetés figure l’indépendant d’extrême droite et pro-russe Călin Georgescu, arrivé en tête des options de vote des Roumains lors des élections présidentielles de l’hiver dernier, annulées par la Cour constitutionnelle, suite à des soupçons d’ingérence étrangère. Les juges de la Cour ont estimé que les irrégularités qui ont été attribuées à Călin Georgescu lors des élections de 2024 avaient implicitement affecté son droit à se présenter aux nouvelles élections de mai. Le 20 mars, les candidatures deviendront définitives et le 22 mars, l’ordre dans lequel elles figureront sur le bulletin de vote sera décidé. La campagne pour l’élection présidentielle commence le 4 avril et se termine le 3 mai au matin. Le premier tour aura lieu le 4 mai et le second – si nécessaire – le 18 mai.

     

    Automobile – L’usine Otosan Ford de Craiova (sud) a livré vendredi les premiers véhicules entièrement électriques produits en Roumanie. Présent lors de la présentation des nouveaux modèles, le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu a déclaré que le constructeur automobile roumain est actuellement l’une des entreprises les plus importantes du pays, grâce à son rôle clé dans la croissance des exportations roumaines. Ford Otosan, l’un des plus grands fabricants de véhicules utilitaires en Europe, est détenu par Ford Motor Company (41 %) et Koç Holding of Turkey (41 %), les 18 % d’actions restantes étant placées à la bourse d’Istanbul. Ces dernières années, un demi-milliard d’euros a été investi dans l’usine de Craiova, la transformant en l’un des sites de production automobile les plus avancés et les plus flexibles d’Europe.

     

    Arc de triomphe – À partir d’aujourd’hui, l’Arc de triomphe de Bucarest est ouvert en permanence aux touristes, ainsi qu’aux habitants de la capitale passionnés d’histoire et de culture. Le programme sera ouvert du mardi au dimanche entre 10h00 et 18h00. L’Arc de triomphe est un monument symbolique de la victoire de l’armée roumaine lors de la Première Guerre mondiale. De vendredi à dimanche prochain, la cour et l’intérieur du palais de Cotroceni, siège de la présidence roumaine, seront ouverts au public, qui pourra se promener dans les jardins ou entrer dans l’église située sur le terrain. Le public pourra également visiter la zone du palais où se déroulent les réunions officielles. Les soldats du bataillon de garde, présents tous les week-ends, constitueront un point d’attraction, de même que la fanfare qui jouera dans la cour du palais.

     

    Météo – La Roumanie connaît ce samedi une chaleur exceptionnelle pour la saison, avec des températures qui pourraient atteindre 31°C dans le sud-est du pays, soit 15 à 18 degrés au-dessus des normales saisonnières. Toutefois, ce pic de chaleur sera de courte durée. Dès aujourd’hui, un rafraîchissement s’amorce dans l’extrême nord et le nord-ouest, annonçant un net changement de temps. D’ici mardi, le mercure chutera drastiquement, avec des maxima oscillant entre 0 et 9°C, notamment dans le centre du pays où un froid glacial s’installera. Ce refroidissement s’accompagnera d’averses : un avertissement de niveau jaune est en vigueur pour des précipitations attendues dès ce samedi dans l’ouest, le centre, le nord et les zones montagneuses, avant de s’étendre à l’ensemble du territoire dimanche. 21 degrés et un ciel voilà aujourd’hui à Bucarest

  • 11.03.2025

    11.03.2025

    Contestation – La Cour constitutionnelle de Roumanie examine ce mardi les contestations concernant la candidature de l’extrémiste pro-russe Călin Georgescu aux élections présidentielles roumaines de mai prochain. Dans l’une des plaintes, le candidat conteste la décision du Bureau Electoral Central d’invalider sa candidature. Rappelons qu’en prenant cette décision, le Bureau a invoqué la décision de la Cour constitutionnelle d’annuler les élections présidentielles à la fin de 2024, affirmant que la candidature de Calin Georgescu ne répondait pas aux conditions imposées par la loi. Selon la même source, Monsieur Georgescu n’avait pas respecté de la procédure électorale, transgressant ainsi l’obligation même de défendre la démocratie, qui est fondée sur un suffrage juste, honnête et impartial.

    L’annonce du rejet de la candidature de celui-ci par le Bureau Electoral Central, dimanche dernier, a été suivie par de violentes manifestations de rue organisées par ses partisans, lorsque 13 gendarmes ont été blessés et de nombreux dégâts ont été causés. Lundi, le Parquet général a ouvert une procédure pénale pour incitation publique et le parti REPER (en opposition extraparlementaire) a lui aussi déposé une plainte pénale pour incitation publique et outrage contre les déclarations publiques faites par le président de l’Alliance pour l’Union des Roumains, George Simion, le mercenaire Horaţiu Potra et Călin Georgescu lui-même, suite à la décision du Bureau.

    Ce mardi également, la Cour Constitutionnelle discutera de la contestation de la décision du Bureau Electoral Central d’accepter la candidature du maire général de la capitale, Nicuşor Dan, aux élections présidentielles de mai prochain.

     

    OTAN – « L’OTAN a préparé des scénarios militaires pour toute situation de sécurité qui pourrait affecter les Etats membres, y compris ceux se trouvant sur son flanc oriental. », a déclaré le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan. Sa déclaration intervient après que l’administration de Washington a laissé entendre qu’elle pourrait réduire sa présence en Europe et que certaines troupes américaines pourraient être repositionnées. Par ailleurs, selon les médias roumains, l’expansion de la base militaire de l’OTAN à Mihail Kogălniceanu (sud-est) se poursuit selon le plan initial et rien n’indique qu’elle s’arrêtera. Environ 200 habitants travaillent déjà sur la base, et leur nombre pourrait augmenter, sachant que ce projet de plus de 2,5 milliards d’euros vise à transformer la zone en une véritable ville, pouvant accueillir 10 000 militaires et civils.

     

    Conseil Affaires économiques et financières – Le ministre roumain des Finances, Tanczos Barna, participe ce mardi à Bruxelles à la réunion du Conseil Affaires économiques et financières, avec pour principaux points de l’ordre du jour : la compétitivité et l’amélioration de l’environnement des affaires, la coopération dans le domaine fiscal, l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et le mécanisme de relance et de résilience. La Commission présentera son paquet « Omnibus » aux ministres dont l’objectif est de contribuer à la réalisation de l’objectif visant à réduire les charges administratives d’au moins 25 %, et d’au moins 35 % pour les petites et moyennes entreprises (PME).

    Concernant l’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, les ministres auront l’occasion d’échanger sur la situation actuelle concernant l’impact économique et financier de l’agression, y compris sur la mise en œuvre des sanctions, en mettant l’accent sur leur application pratique dans le domaine douanier. Enfin, les ministres des 27 feront également le bilan de la mise en œuvre du mécanisme de relance et de résilience.

     

    Parlement – Les députés et sénateurs roumains se réunissent ce mardi en séance plénière, pour voter entre autres la création d’une Commission spéciale conjointe des deux chambres chargée de la lutte contre la traite des êtres humains. Parmi ses objectifs mentionnons : analyser les causes et des facteurs qui favorisent la traite des êtres humains, y compris l’exploitation du travail, l’exploitation sexuelle, la traite des mineurs et d’autres formes d’abus, examiner l’activité des institutions de l’administration publique et des autorités chargées aux niveaux central et local de prévenir, identifier, enquêter et résoudre la traite des êtres humains, évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre et élaborer des propositions législatives visant à modifier la législation dans ce domaine. Autre objectif : identifier, évaluer et promouvoir les meilleures pratiques, outils et stratégies en matière de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains, y compris l’exploitation du travail et d’autres formes d’abus, sans oublier la protection, le soutien et la réintégration des victimes de ces pratiques.

     

    Guerre – Feu vert aux négociations ukraino-américaines sur un cessez-le-feu partiel entre Kiev et Moscou. Les négociations ont démarré ce mardi à Jeddah, en Arabie Saoudite. « L’Ukraine est prête à négocier pour mettre fin à la guerre avec la Russie », a déclaré un conseiller de haut rang du président Volodymyr Zelensky, en ouverture des discussions avec des responsables américains en Arabie saoudite. « Nous sommes prêts à tout faire pour parvenir à la paix », a déclaré le chef du bureau présidentiel ukrainien, Andriy Yermak, à des journalistes en entrant dans la salle des négociations.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Jaqueline Cristian a été éliminée ce mardi au troisième tour du tournoi de tennis WTA 1000 d’Indian Wells (Californie, Etats-Unis). Elle a perdu, en trois sets, face à la favorite numéro 6 de la compétition, l’Italienne Jasmine Paolini. Auparavant, Jaqueline Cristian avait vaincu l’ancienne finaliste de l’US Open, la Canadienne Leylah Fernandez.

     

    Météo – En Roumanie, les températures seront bien supérieures à la normale saisonnière. Pourtant elles sont à la baisse par rapport à la veille dans l’ouest, le nord-ouest et partiellement dans le centre du pays. Les maxima de la journée iront de 13 à 25 degrés. Il y a des averses sur l’ouest, le nord-ouest, le centre, le sud-ouest et par endroits le sud et l’est. En montagne, à haute altitude, il y a des précipitations mixtes. Il fait beau à Bucarest, où la température maximale atteindra les 23 degrés.

     

  • Réactions à la réunion entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump

    Réactions à la réunion entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a transmis à Volodymyr Zelensky d’être fort et courageux car il n’est pas seul, note Reuters. Des messages d’encouragement à l’Ukraine sont également venus de plusieurs pays : Pologne, Norvège, Canada, République tchèque, Espagne, Pays-Bas, Lettonie, Lituanie et Royaume-Uni.  Le président français Emmanuel Macron a rappelé que dans ce conflit, la Russie est l’agresseur, et les Ukrainiens sont les agresseurs et ceux qui se battent à la fois pour leur indépendance et pour la sécurité de l’Europe.

     

    Un message similaire a été envoyé par la présidente de la République de Moldavie, Maia Sandu, et par la Premier ministre italienne, Georgia Meloni, qui ont déclaré que dans de tels moments, l’unité est nécessaire et ont appelé à l’organisation d’un sommet entre les États-Unis, l’UE et leurs alliés. Après les entretiens entre Zelensky et Trump dans le bureau ovale, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a publié un message sur le réseau X dans lequel il a souligné que « la sécurité de l’Ukraine est cruciale pour la sécurité de l’Europe » et que « nous devons être unis pour lutter pour nos valeurs, la liberté et la paix ».

     

    La rencontre entre Trump et Zelensky, à laquelle participait également le vice-président J.D. Vance, a eu lieu dans le bureau ovale de la Maison Blanche et s’est terminée par une dispute. Volodymyr Zelensky a expliqué qu’à partir de 2014, lorsque la Russie a attaqué l’Ukraine pour la première fois, jusqu’à l’invasion à grande échelle en 2022, il y a eu de nombreuses tentatives de réglementer le conflit et d’aboutir sur un cessez-le-feu, mais la Russie a violé ses engagements à chaque fois. C’est pourquoi Zelensky a demandé au président Donald Trump de ne pas accepter de compromis avec Vladimir Poutine. Les deux dirigeants américains ont durement réagi, accusant Volodymyr Zelensky de ne pas être reconnaissant et de ne pas remercier les États-Unis pour le soutien qu’il a reçu et de risquer de provoquer une troisième guerre mondiale. Suite à la situation tendue, l’accord sur l’exploitation conjointe des minéraux ukrainiens, demandé par le président Donald Trump en compensation du soutien apporté jusqu’à présent par les États-Unis, n’a pas été signé, et la conférence de presse conjointe des deux dirigeants a été annulée.

     

  • Des pourparlers sur l’Ukraine

    Des pourparlers sur l’Ukraine

    Selon le chef d’Etat par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, la sécurité de l’Ukraine voisine, envahie par les troupes russes, est essentielle tant pour la Roumanie que pour l’ensemble du continent européen. Dans une allocution vidéo lors d’un sommet organisé à Kiev, il a déclaré que le soutien à l’Ukraine devait se poursuivre dans les étapes à venir, dans le processus de paix et dans le processus de reconstruction. « La Roumanie est prête à se coordonner avec tous les partenaires européens, américains et alliés pour contribuer à trouver le plus rapidement possible la voie vers une paix juste et durable », a déclaré Ilie Bolojan.

     

    Une paix impossible sans Ukraine

    La Roumanie réitère que toute discussion sur la résolution du conflit en Ukraine ne peut pas avoir lieu sans l’Ukraine, a également indiqué lundi le ministère des Affaires étrangères à Bucarest, alors que trois ans se sont déjà écoulés depuis le début de l’invasion russe. Et d’ajouter qu’une paix juste et durable ne peut pas avoir lieu sans que tous les coupables pour les crimes commis en Ukraine et contre l’Ukraine soient tenus responsables de leurs actes. Bucarest souligne que, pour la Roumanie, un Etat ukrainien sûr, résilient, stable, démocratique et prospère reste un objectif fondamental de politique étrangère.

     

    Une paix impossible sans les Etats européens

    La diplomatie roumaine renchérit : aucune discussion sur la sécurité en Europe ne peut avoir lieu sans l’implication directe des Etats européens. D’ailleurs, cette dernière affirmation semble être de plus en plus largement partagée. La participation européenne aux négociations de paix avec l’Ukraine sera finalement nécessaire, a déclaré celui même qui a déclenché l’invasion, le président russe Vladimir Poutine, tout en suggérant que la guerre allait encore continuer.

    Par ailleurs, bien qu’ayant changé de discours, le nouveau leader de la Maison Blanche, Donald Trump, est aussi d’accord que les Européens doivent avoir leur rôle dans le processus de paix en Ukraine, notamment en garantissant sa sécurité. Aux dires de Donald Trump, le leader du Kremlin pourrait accepterles forces européennes de maintien de la paix, une solution que Moscou avait auparavant rejetée à plusieurs reprises. Le président américain a reçu à Washington son homologue français, Emmanuel Macron, qui a déclaré qu’un cessez-le-feu pourrait être concludans quelques semaines.

    Entre-temps, le président du Conseil européen, António Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se sont rendus à Kiev pour réitérer leur soutien à l’Ukraine. Leur message : l’Union européenne poursuivra son soutien, notamment en augmentant la pression par de nouvelles sanctions contre l’agresseur russe.

     

    Un nouveau plan d’aide militaire?

    Et pas en dernier lieu, un nouveau plan d’aide militaire de 20 milliards d’euros est également à l’ordre du jour à Bruxelles, même si il ne fait pas l’unanimité parmi les Etats-membres de l’UE. Selon plusieurs représentants de l’Union, ce plan vise à renforcer la position de Kiev dans les négociations, plutôt qu’à contribuer à obtenir la paix.

  • 24.02.2025 (mise à jour)

    24.02.2025 (mise à jour)

    Ukraine – Trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine, les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen, Ursula von der Leyen et António Costa, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, ainsi que des dirigeants des pays baltes et nordiques se sont rendus ce lundi à Kiev pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine, alors que la nouvelle position des États-Unis modifie les données du conflit. Dans un message vidéo adressé aux participants, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a déclaré que la sécurité de l’Ukraine était essentielle pour la Roumanie et l’ensemble du continent européen et que le soutien à Kiev devait être maintenu. Il a souligné la nécessité pour l’Ukraine et l’Union européenne d’être impliquées dans les négociations de paix et que la Roumanie était prête à se coordonner avec tous les partenaires européens, américains et alliés pour aider à trouver une voie vers une paix juste et durable le plus rapidement possible. Un message similaire a également été transmis par le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, selon lequel la Roumanie doit soutenir à l’ONU les résolutions américaine et européenne sur la fin de la guerre en Ukraine. Ce lundi également, le président français Emmanuel Macron s’est rendu à Washington pour s’entretenir avec Donald Trump afin de le convaincre de prendre en compte la sécurité des Européens dans ses discussions avec Moscou. À Bucarest, la façade principale du Palais du Parlement ne porte pas les couleurs du drapeau ukrainien, et une minute de silence a été observée à la Chambre des députés en hommage aux citoyens ukrainiens qui ont perdu la vie pendant la guerre.

     

    Conseil européen  – Les partis parlementaires roumains sont invités mercredi à des consultations avec le président par intérim Ilie Bolojan afin de préparer la position de Bucarest pour la réunion extraordinaire du Conseil européen du 6 mars. Les principaux sujets de discussion seront le soutien à l’Ukraine et la préparation de la stratégie de défense commune de l’UE, après que l’administration américaine dirigée par Donald Trump a annoncé vouloir réduire sa présence militaire en Europe. Le Parti social-démocrate, suivi de l’Alliance pour l’unité des Roumains, du Parti national libéral, de l’Union Save Romania, de SOS Roumanie, de l’Union démocratique hongroise de Roumanie, du Parti des jeunes et du Groupe parlementaire des minorités nationales participeront aux consultations, dans l’ordre des pourcentages obtenus lors des élections législatives de l’année dernière. Chaque parti disposera d’une heure de discussion.

     

    Motion – La motion de défiance contre le gouvernement de coalition roumain dirigé par le social-démocrate Marcel Ciolacu sera déposée au Parlement mardi, ont annoncé les représentants des députés de l’opposition SOS Roumanie. Ils ont indiqué que le document était signé par 154 députés de SOS Roumanie, de l’Alliance pour l’unité des Roumains et du Parti de la jeunesse. Il y a une semaine, les signataires de la motion ont annoncé qu’ils reportaient le dépôt du texte de la motion jusqu’à ce que le document soit également signé par l’Union Save Romania. Les représentants de l’USR ont toutefois déclaré qu’ils ne signeraient pas la motion de défiance, car l’opposition ne dispose pas des voix nécessaires pour la faire adopter et que la motion aurait dû être déposée après les élections présidentielles de mai. Pour leur part, les partis qui forment la coalition au pouvoir à Bucarest – PSD, PNL et UDMR – ont annoncé qu’ils rejetteraient toute initiative de ce type contre l’exécutif. Ils affirment qu’il n’y a pas de raison de chasser le gouvernement dans le climat d’instabilité actuel, d’autant plus que l’exécutif a commencé à mettre en œuvre le programme de gouvernement approuvé par le parlement à la fin de l’année dernière.

     

    Elections – Les Roumains ont fait 3151 demandes de vote par correspondance et 1735 demandes de vote dans un bureau ouvert à l’étranger pour l’élection présidentiel du 4 mai, a annoncé lundi l’Autorité électorale permanente de Roumanie. Les demandes ont été enregistrées sur le portail www.votstrainatate.ro. Le 20 mars, à 23h59 est le délai d’inscription sur les listes électorales pour les électeurs par correspondance résidant à l’étranger. Et le 4 mars est le délai pour ceux qui souhaitent se rendre aux urnes ailleurs qu’en Roumanie. Selon le site de l’Autorité électorale permanente, la plupart des demandes de vote par correspondance ont été enregistrées en Allemagne, Grande Bretagne, Suisse, France, Etats-Unis et Espagne. Rappelons-le, le premier tour de l’élection présidentiel aura lieu le 4 mai et le second, le 18 mai. En décembre dernier, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections présidentielles, en dénonçant des ingérences de la part d’un acteur étatique étranger.

     

    Conseil Affaires Etrangères – Le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, participe ce lundi aux côtés de ses homologues européens au Conseil Affaires Etrangères de Bruxelles. Dans un communiqué du MAE roumain il est précisé que la réunion porte sur des thèmes tels l’agression russe en Ukraine, la crise au Moyen Orient et au Congo et les évolutions en Géorgie. Les discussions sur la guerre en Ukraine interviennent dans le contexte du troisième anniversaire de l’invasion russe et se concentreront sur les évolutions les plus récentes et sur la poursuite du soutien pluridimensionnel, notamment du soutien militaire. Les pourparlers au sujet de la situation au Moyen Orient seront dominés par les évolutions en Israël et dans la Bande de Gaza, sur l’importance de prolonger la trêve dans la région et sur la crise humanitaire.

     

    Ploiesti – La ville de Ploiesti, dans le sud de la Roumanie est sur le point de déclarer l’état d’alerte après que depuis une semaine, la société responsable de la collecte des déchets ne les a plus ramassés. Dans une lettre adressée aux responsables du gouvernement, le maire Mihai Poliţeanu sollicite l’aide des Ministères de l’Intérieur et de l’Environnement pour adopter les mesures légales contre l’ancienne société responsable du ramassage des ordures dont le contrat a expiré le 15 janvier dernier et qui s’est vu prolonger illégalement le contrat, en empêchant la nouvelle société de commencer son activité. Dans ce contexte, l’Agence pour la Protection du Travail du département de Prahova n’a pas pu délivrer à la nouvelle société l’autorisation environnementale lui permettant de commencer son activité. La ville de Ploiesti recense plus de 180.000 habitants.

     

    Drones – Le Sénat de Bucarest examine cette semaine une proposition de loi censée autoriser l’armée à neutraliser les drones étrangers qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien roumain. Le vote des sénateurs est décisionnel. Par la suite, la loi devra être promulguée par le président roumain par intérim, Ilie Bolojan. L’initiative du ministère roumain de la Défense intervient dans le contexte d’un vide législatif et d’intenses pressions manipulatrices. L’Armée roumaine et des pays alliés et partenaires peuvent utiliser des moyens aériens et terrestres afin de détruire les drones arrivés illégalement en Roumanie. Le pays a constitué aussi le fondement légal pour  des actions militaires faites en dehors de la mise en place d’un état d’alerte ou d’urgence. La Roumanie prévoit aussi la possibilité de placer pour des périodes limitées de temps, le commandement de certaines structures de son Armée sous l’autorité d’un commandant de l’OTAN.

     

    Cinéma – Le cinéaste roumain, Radu Jude, a remporté l’Ours d’Argent du meilleur scénario lors de l’édition 2025 du Festival du film de Berlin. C’est sa production « Kontinental 25 » qui lui a valu ce prix. Le film tourne autour de la crise de conscience d’une femme huissier.

     

    Météo – Il fait froid en Roumanie, les températures sont particulièrement basses durant la nuit et au petit matin, notamment dans le sud, l’est et le centre. Le vent souffle légèrement sur l’ensemble du territoire et des flocons de neige peuvent tomber sur le relief. Les températures maximales vont de -1 à 9 degrés. 0 degrés à midi, à Bucarest.

  • 24.02.2025

    24.02.2025

    Ukraine – Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a salué, ce lundi 24 février, la “résistance” ukrainienne à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe alors que plusieurs dirigeants étrangers sont arrivés à Kiev pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine au moment où le revirement des États-Unis a changé la donne du conflit. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa et le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le premier ministre espagnol, Petro Sanchez, tout comme les présidents et les premiers-ministres des Pays Baltes et nordiques sont arrivés ce matin à Kiev pour un sommet sur des thèmes de défense et de sécurité communes. 24 autres dirigeants européens dont le chef de l’Etat roumain par intérim, Ilie Bolojan, participeront aux débats par visioconférence. Ce lundi encore, le président français, Emmanuel Macron, se rendra à la Maison Blanche pour des pourparlers en tête à tête avec Donald Trump lors desquels  il essaiera de le convaincre de prendre en considération la sécurité de l’Europe aussi. Des manifestations de soutien à l’Ukraine ont eu lieu ce weekend à Paris, Rome, Vilnius, tout comme dans plusieurs villes américaines. Des centaines de personnes, des réfugiés ukrainiens pour la plupart, ont manifesté dimanche à Bucarest et Constanta contre les onze ans d’agression russe et les trois ans de guerre en Ukraine. Ce lundi, la Chambre des députés de Roumanie marque les trois ans depuis le début de la guerre en éclairant la façade principale du siège du Parlement en jaune et bleu, les couleurs du drapeau ukrainien. Les députés observeront une minute de silence à la mémoire des ukrainiens ayant perdu la vie dans cette guerre injuste.

     

    Perquisitions – Les procureurs de la Direction nationale anti-corruption effectuent ce lundi une quarantaine de perquisitions dans le Port de Constanta, à la mer Noire, apprend-on auprès des sources judiciaires. Selon celles-ci, les procureurs visent des chefs et des fonctionnaires  du Port de Constanta accusés de pots-de-vin d’un montant de plus de 6 millions d’euros.

     

    CAE – Le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, participe ce lundi aux côtés de ses homologues européens au Conseil Affaires Etrangères de Bruxelles. Dans un communiqué du MAE roumain il est précisé que la réunion porte sur des thèmes tels l’agression russe en Ukraine, la crise au Moyen Orient et au Congo et les évolutions en Géorgie. Les discussions sur la guerre en Ukraine interviennent dans le contexte du troisième anniversaire de l’invasion russe et se concentreront sur les évolutions les plus récentes et sur la poursuite du soutien pluridimensionnel, notamment du soutien militaire. Les pourparlers au sujet de la situation au Moyen Orient seront dominés par les évolutions en Israël et dans la Bande de Gaza, sur l’importance de prolonger la trêve dans la région et sur la crise humanitaire.

     

    Elections – Les Roumains ont fait 3151 demandes de vote par correspondance et 1735 demandes de vote dans un bureau ouvert à l’étranger pour l’élection présidentiel du 4 mai, a annoncé lundi l’Autorité électorale permanente de Roumanie. Les demandes ont été enregistrées sur le portail www.votstrainatate.ro. Le 20 mars, à 23h59 est le délai d’inscription sur les listes électorales pour les électeurs par correspondance résidant à l’étranger. Et le 4 mars est le délai pour ceux qui souhaitent se rendre aux urnes ailleurs qu’en Roumanie. Selon le site de l’Autorité électorale permanente, la plupart des demandes de vote par correspondance ont été enregistrées en Allemagne, Grande Bretagne, Suisse, France, Etats-Unis et Espagne. Rappelons-le, le premier tour de l’élection présidentiel aura lieu le 4 mai et le second, le 18 mai. En décembre dernier, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections présidentielles, en dénonçant des ingérences de la part d’un acteur étatique étranger.

     

    Ploiesti – La ville de Ploiesti, dans le sud de la Roumanie est sur le point de déclarer l’état d’alerte après que depuis une semaine, la société responsable de la collecte des déchets ne les a plus ramassés. Dans une lettre adressée aux responsables du gouvernement, le maire Mihai Poliţeanu sollicite l’aide des Ministères de l’Intérieur et de l’Environnement pour adopter les mesures légales contre l’ancienne société responsable du ramassage des ordures dont le contrat a expiré le 15 janvier dernier et qui s’est vu prolonger illégalement le contrat, en empêchant la nouvelle société de commencer son activité. Dans ce contexte, l’Agence pour la Protection du Travail du département de Prahova n’a pas pu délivrer à la nouvelle société l’autorisation environnementale lui permettant de commencer son activité. La ville de Ploiesti recense plus de 180.000 habitants.

     

    Drones – Le Sénat de Bucarest examine cette semaine une proposition de loi censée autoriser l’armée à neutraliser les drones étrangers qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien roumain. Le vote des sénateurs est décisionnel. Par la suite, la loi devra être promulguée par le président roumain par intérim, Ilie Bolojan. L’initiative du ministère roumain de la Défense intervient dans le contexte d’un vide législatif et d’intenses pressions manipulatrices. L’Armée roumaine et des pays alliés et partenaires peuvent utiliser des moyens aériens et terrestres afin de détruire les drones arrivés illégalement en Roumanie. Le pays a constitué aussi le fondement légal pour  des actions militaires faites en dehors de la mise en place d’un état d’alerte ou d’urgence. La Roumanie prévoit aussi la possibilité de placer pour des périodes limitées de temps, le commandement de certaines structures de son Armée sous l’autorité d’un commandant de l’OTAN.

     

    Berlin – Le cinéaste roumain, Radu Jude, a remporté l’Ours d’Argent du meilleur scénario lors de l’édition 2025 du Festival du film de Berlin. C’est sa production « Kontinental 25 » qui lui a valu ce prix. Le film tourne autour de la crise de conscience d’une femme huissier.

     

    Tennis – La Biélorusse Aryna Sabalenka est toujours n°1 mondiale au classement WTA publié lundi, avec une avancée de mille points par rapport à la Polonaise, Iga Swiatek. La Roumanie figure au classement mondial avec deux joueuses seulement, Irina Begu, en 75ème position et Jacqueline Cristian, 85ème positi on. Trois autres sportives arrivent juste derrière le classement. Gabriela Ruse est en 101ème position, Anca Todoni, en 102ème position et Sorana Cîrstea en 120ème. Dans le concours de double dames, Monica Niculescu est en 35ème place et Gabriela Ruse en 51ème place.

     

    Météo – Il fait toujours froid en Roumanie, voir très froid dans la plupart des régions, surtout durant la nuit. Les maximas iront de -1 à 9 degrés. 1 degré à midi, à Bucarest.

     

  • Trois ans de guerre en Ukraine

    Trois ans de guerre en Ukraine

    3 ans, jour pour jour, depuis l’invasion russe, les dirigeants de l’UE se sont rendus à Kiev pour exprimer leur soutien à l’Ukraine, dans le cadre d’un sommet consacré à une stratégie commune de défense et de sécurité.

    « Nous sommes aujourd’hui à Kiev, parce que l’Ukraine est l’Europe. Dans cette lutte pour la survie, ce n’est pas seulement le sort de l’Ukraine qui est en jeu, c’est aussi le destin de l’Europe », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, accompagnée à Kiev par le Collège des commissaires, tout en soulignant la nécessité d’intensifier l’aide militaire.

    Selon les données de la Commission européenne, tout au long des trois dernières années, l’UE et ses 27 Etats-membres ont soutenu l’Ukraine avec près de 134 milliards d’euros, dont 48 milliards sous la forme d’une assistance militaire.

     

    L’appui de Washington – remboursé ?

    Kiev a également bénéficié d’un soutien consistant de la part de Washington. Cependant, sous le second mandat de Donald Trump, les Etats-Unis ont une approche différente de la situation. L’homme fort de la Maison Blanche a déclaré samedi que les Etats-Unis étaient proches d’un accord avec l’Ukraine en ce qui concerne le partage des bénéfices issus de l’exploitation des minerais ukrainiens, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre.

    Washington veut récupérer des milliards de dollars d’aide militaire accordée à l’Ukraine. C’est pourquoi l’administration américaine demande des minerais rares, du pétrole, bref « tout ce que nous pouvons obtenir », aux dires de Donald Trump.

    Déconcertés par le dialogue inattendu entre Américains et Russes au sujet de l’Ukraine, alors que Washington a entamé des pourparlers avec Moscou dans une tentative de mettre fin à la guerre sans impliquer l’UE, ni Kiev, les Européens craignent de leur côté que Donald Trump ne mette fin à la guerre dans des conditions favorables à la Russie, sans offrir de garanties de sécurité à l’Ukraine.

    D’ailleurs, les pourparlers successifs des dirigeants européens organisés à Paris, la semaine dernière, par Emmanuel Macron ont montré que les ceux-ci sont assez divisés et n’ont pas réussi à coaguler une réaction commune face au lancement de négociations de paix par Washington. Si bien que, selon les agences de presse, « le chef de l’Etat français se rend lundi à Washington uniquement au nom de son pays, sans avoir de mandat européen, afin de pouvoir parler d’une seule voix ».

    Il sera suivi, jeudi, par le Premier ministre britannique Keir Starmer, invité lui aussi à la Maison Blanche pour des discussions similaires avec le président américain. A noter que Donald Trump a récemment pointé du doigt  les deux dirigeants européens pour n’avoir rien fait pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

     

    Le président roumain plaide pour coopération

    Présent la semaine dernière à l’une des réunions de Paris, le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a plaidé pour une coopération entre les pays européens et les Etats-Unis pour résoudre la crise en Ukraine. « Une paix juste et durable en Ukraine ne peut être obtenue qu’avec l’aide des Etats-Unis, partenaire stratégique de la Roumanie », a également déclaré, à Bucarest, le premier ministre Marcel Ciolacu, dans une première réaction officielle au sujet le plus important à l’agenda des leaders mondiaux. Le responsable roumain se déclare cependant convaincu que, malgré la rhétorique politique dure des derniers jours, les efforts de mettre fin à la guerre porteront leurs fruits. « Les Roumains ont payé cher, d’un point de vue économique, les effets de ce conflit », estime Marcel Ciolacu, soulignant que les entreprises roumaines devraient jouer un rôle important dans la reconstruction de l’Ukraine.

  • Les grands défis de l’année en matière de relations internationales

    Les grands défis de l’année en matière de relations internationales

    De son côté, l’Union européenne, espace de paix et de sécurité et qui avait exclu pendant longtemps la guerre du champ du possible, devrait apporter des réponses adéquates à toutes ces questions, et notamment à cette guerre d’Ukraine qui se prolonge depuis déjà trois années. Ce fut un choc pour ce continent qui ne pensait pas qu’une telle guerre soit encore possible sur son sol ou à ses portes, explique le professeur des universités Dan Dungaciu, spécialiste en questions de sécurité. Une guerre qui nous rappelle combien les connexions économiques, les interactions, les contacts, les négociations constituent le seul garant de la paix.

     

    Le modèle franco-allemand d’après la Seconde Guerre mondiale est là pour nous le rappeler, affirme encore Dan Dungaciu :

    « Pourtant, l’on voit aujourd’hui que l’interdépendance économique, les connexions, les relations économiques ne mènent pas toujours à la paix. L’UE devrait se réinventer. Cette Union a été conçue comme un projet post national. Non pas antinational, mais postnational. Or, le monde revient aujourd’hui à une logique nationale, voire nationaliste. On le constate de manière prégnante lors de cette guerre entre la Russie et l’Ukraine. Car la résistance ukrainienne fait appel aux ressources du nationalisme ukrainien. L’Ukraine se réinvente, se redécouvre, se développe grâce à cette identité nationale redécouverte à la faveur de la guerre. Et l’UE devrait se réinventer à son tour face à ce monde qui change, devrait redéfinir son projet et son identité ».  

     

    Des guerres au Proche et Moyen-Orient

     

    Fin 2024, la guerre en Ukraine a été éclipsée par la guerre au Proche-Orient et par la chute du régime Assad en Syrie. Une victoire indirecte mais stratégique d’Israël, esstime Dan Dungaciu :

    « La chute du régime Assad porte un coup au régime iranien, qui se voit priver du corridor terrestre qui lui permettait d’abreuver son allié régional le plus important, les milices Hezbollah. Il est à parier que la nouvelle administration Trump abordera à brève échéance le dossier du Proche-Orient, probablement juste après le dossier ukrainien, une priorité assumée de la présidence de Donald Trump. Et il va falloir voir l’angle d’attaque de l’administration Trump à cet égard. La Syrie demeure à beaucoup d’égards un Etat artificiel, mais qui se trouve au carrefour d’intérêts régionaux divergents. Regardez les intérêts clamés par la Turquie dans la région d’une part, les intérêts iraniens de l’autre, enfin les intérêts israéliens. Et tous ces intérêts devraient s’accommoder entre eux, d’une manière ou d’une autre. Et c’est à l’administration Trump de tenter de définir les contours de futures évolutions dans la région ».  

     

     

    Les bouleversements auxquels l’on assiste au Moyen-Orient sont sans précédent, poursuit Dan Dungaciu :

    « Il faudrait voir de quelle manière interviendra l’administration Trump de sorte à infléchir le cours des événements sans pour autant intervenir militairement dans la région. Parce que s’il y a bien une chose que le président Trump craint c’est celle de se voir attirer dans une guerre non désirée, qu’il considère comme la voie la plus sûre de faire échouer son mandat. Un mandat qu’il désire exceptionnel ».

     

    La guerre hybride menée par la Russie

     

    Plus près de chez nous, la guerre hybride, la guerre numérique que livre la Russie à l’Europe, une guerre censée nourrir notamment l’extrémisme demeure à son tour un sujet inquiétant. Les élections qui doivent se tenir cette année en France et en Allemagne, les élections présidentielles polonaises constituent autant d’opportunités pour le pouvoir de nuisance de cette guerre hybride russe. L’analyste Dan Dungaciu rappelle dans le contexte combien il serait dangereux de laisser la voie libre à cette propagande qui poursuit le dessein d’insinuer le doute dans les valeurs européennes au sein même des sociétés européennes.  (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 09.01.2025 (mise à jour)

    09.01.2025 (mise à jour)

    Politique – Les partis membres de la coalition gouvernementale à Bucarest – PSD, PNL, UDMR – et les représentants des minorités nationales ont décidé d’organiser le premier tour des élections présidentielles le 4 mai et le deuxième tour le 18 mai. La coalition a également reconfirmé le fait que l’ex-président du PNL, Crin Antonescu était toujours son candidat dans la course présidentielle. Entre temps, la Cour d’appel de Bucarest a publié la motivation de sa décision de rejeter l’action ouverte le 31 décembre contre le Bureau électoral central portant sur l’annulation l’année dernière par la Cour Constitutionnelle des élections présidentielles.

     

    Visite – En visite en Roumanie, Stéphane Séjourné, le vice-président exécutif de la Commission européenne, responsable à la prospérité et à la stratégie industrielle, a visité ce jeudi une entreprise roumaine, fournisseur de batteries lithium-ion de dernière génération pour une multitude de secteurs et d’entreprises de toute l’Europe. Le responsable européen a évoqué les défis auxquels se confronte le secteur des batteries, ainsi que la réponse de l’Europe à cet égard. Stéphane Séjourné a achevé sa mission en Roumanie par une visite à l’Institut national de recherche et de développement aérospatial, principal centre de recherche dans le domaine des sciences aérospatiales de Roumanie. Ce fut également une bonne occasion pour le vice-président exécutif de la Commission européenne d’évoquer la concurrence déloyale exercée par la Chine sur le marché des drones et l’utilisation de ces technologies dans des secteurs tant civiles que militaires. Par ailleurs, ce mercredi toujours, Stéphane Séjourné a rencontré le ministre de l’économie, de la numérisation, de l’entrepreneuriat et du tourisme, Bogdan-Gruia Ivan, ainsi que le premier ministre Marcel Ciolacu et le président du Sénat, Ilie Bolojan.

     

    DiscoverEU  – La Commission européenne a annoncé les lauréats du programme DiscoverEU pour l’année 2024. 35 762 jeunes Européens, dont des Roumains, ont été déclarés lauréats sur un total de 135 000 candidats. Parmi les prix distribués, la possibilité de voyager pendant un mois, principalement en train, entre mars 2025 et mai 2026. Chaque gagnant peut opter pour des destinations spécifiques en Europe ou s’inspirer de l’itinéraire DiscoverEU, qui relie différentes destinations culturelles, prnicipalement des capitales européennes de la culture, des sites de l’UNESCO ou du patrimoine européen. Près de 300 000 jeunes ont déjà bénéficié de ce programme.

     

    Ukraine – Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a annoncé ce jeudi, lors de la réunion de Ramstein (Allemagne) des pays soutenant l’Ukraine, une aide militaire supplémentaire pour Kiev d’une valeur d’environ 500 millions de dollars, probablement la dernière offerte par l’administration du président démocrate Joe Biden avant que le républicain Donald Trump ne prenne le relais le 20 janvier. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a également annoncé l’octroi d’une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine. Il a laissé entendre que le format Ramstein pourrait être revu si Donald Trump ne souhaite plus l’implication des États-Unis. Il s’agissait de la 25e réunion du groupe créé pour coordonner les livraisons d’armes à l’Ukraine, à laquelle assistait également le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. Ce dernier a condamné la Russie pour la poursuite des attaques contre des civils innocents en Ukraine. Lors de la réunion de Ramstein, le chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a également déclaré que l’UE était « prête à prendre le relais » du soutien militaire à l’Ukraine si Trump mettait fin à l’aide de son pays à l’Ukraine. On ne sait pas encore comment agira le prochain président américain, qui a promis de s’entretenir avec les présidents russe et ukrainien, mais n’a pas proposé de solutions.

     

    Accidents – L’excès de vitesse constitue la deuxième cause la plus fréquente d’accidents graves après les traversées illégales des voies par les piétons. Les agents de la police ont commencé à installer des radars fixes avec des caméras de vidéosurveillance sur des dizaines de routes du pays.  De tels radars fonctionnent déjà sur les autoroutes A1 et A2, qui relient la Capitales aux villes de Pitesti et respectivement de Constanta et sur la Route nationale numéro 2, qui traverse la Moldavie du Nord au Sud.

     

    Exercice – Environ 15 000 militaires roumains et alliés participeront durant les six premiers mois de l’année aux événements multinationaux d’instruction déroulés dans des terrains d’entrainement et des facilités militaires de Roumanie dans le cadre des exercices Dacia 25 et Dacian Spring 25 a fait savoir ce mercredi le ministère de la Défense de Bucarest. L’exercice Dacian Spring 25 est une première par le fait que la France, la nation-cadre du Groupe de combat de l’OTAN de Cincu, dans le sud déploiera environ 4 000 militaires et des moyens de combat. L’exercice Dacia 25 constitue l’événement majeur d’instruction au niveau opératif et tactique qui assure la cadre nécessaire à l’intégration des forces nationales et alliés par la connexion avec d’autres exercices multinationaux planifiés par le Commandement suprême des Forces alliées en Europe. Ces entrainements prouvent l’unité et la solidarité des alliés, ainsi que la capacité des structures de l’OTAN et du partenaire stratégique américain d’intervenir rapidement à l’appui de la Roumanie. Le but principal des exercices est la hausse de la capacité défensive et dissuasive, l’amélioration de la coordination et des temps de réaction ainsi que la consolidation de l’interopérabilité et de la mobilité militaire.

     

    Protestations – Les organisations syndicales de la défense, de l’ordre public et de la sécurité nationale ont annoncé, mercredi soir, le lancement d’actions communes de protestation. Le 17 janvier, les manifestants se rassembleront près du Parlement, puis comptent partir en marche vers les ministères des Finances, de la Justice, de l’Intérieur et vers le siège du gouvernement. Les demandes des syndicalistes concernent le paiement des suppléments de salaire pour le travail effectué par les policiers, les agents pénitentiaires et les militaires, les samedis, dimanches et jours fériés et l’indexation des pensions militaires sur le taux annuel d’inflation. Rappelons que l’exécutif a adopté, en fin d’année, une série de mesures visant à réduire les dépenses budgétaires, contestées par la plupart des salariés de l’Etat.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea affrontera l’ukrainienne Elina Svitolina dans le premier round de l’Open d’Australie, le premier tournoi du Grand Chlem de l’année, qui débutera lundi prochain, 12 janvier à Melbourne. Irina Begu entrée directement sur le tableau principal affrontera dans le premier tour sa compatriote Gabriela Ruse. Jaqueline Cristian, également entrée directement sur le tableau principal affrontera dans le premier round la croate Petra Martic. Anca Todoni aura comme adversaire la chinoise Qinwen Zheng, 5e mondiale et finaliste à Malbourne l’année dernière.

     

    Météo – En Roumanie il fait toujours trop chaud par rapport à la normale de la période. Les températures maximales iront de 8 à 18 degrés. Ciel ouvert et des maximas allant jusqu’à 16 degrés à midi à Bucarest.

  • Les conclusions du Sommet européen d’hiver

    Les conclusions du Sommet européen d’hiver

    Les principaux sujets à l’agenda du Sommet

     

    Réunis à Bruxelles, les chefs d’État de gouvernement de l’Union européenne se sont penchés en priorité sur la guerre en Ukraine, la migration, la situation au Proche-Orient, sans oublier la réponse du bloc communautaire aux crises, ni l’interférence de la Russie dans les élections présidentielles de Roumanie. Invité au Sommet européen d’hiver, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que ce dont son pays avait le plus besoin était que l’UE et les États-Unis continuent à l’appuyer. Et d’ajouter qu’il souhaitait que Donald Trump qui reviendra à la Maison Blanche à compter du 20 janvier prochain, soit du côté de l’Ukraine dans sa guerre contre l’invasion russe. Le président ukrainien a précisé aussi que son pays aurait besoin de garanties de sécurité de la part de l’Union européenne et des États-Unis, en vue d’une paix sur le long terme.

     

    Le retour de Donald Trump à la tête des États-Unis est aussi une source d’inquiétude pour les pays de l’Europe, qui s’attendent à ce que sa politique souverainiste, affecte de nouveau les relations bilatérales, comme ce fut le cas lors de son premier mandat. On craint par exemple que la nouvelle administration américaine n’augmente jusqu’à 20 % les tarifs d’importation pour les produits européens.

     

    Eviter à tout prix une guerre commerciale UE-Etats-Unis

     

    Dans ce contexte, Kaya Callas, haute représentante de l’Union européenne aux affaires étrangères et à la politique de sécurité, a déclaré qu’il fallait éviter à tout prix une guerre commerciale qui pourrait affecter les deux économies. Il n’y a pas de gagnant suite à une guerre commerciale, a-t-elle expliqué, et au cas où l’on est confronté à un tel scénario, c’est la Chine qui en profitera le plus.

     

    Inquiétudes quant aux interférences de la Russie dans le processus électoral européen

     

    Autre sujet à l’agenda de Bruxelles, amplement débattu : les interférences de la Russie dans le processus électoral européen. Présent au Sommet, le président roumain Klaus Iohannis a affirmé que ce comportement de Moscou n’était pas seulement une menace à l’adresse de la Roumanie, mais aussi à l’adresse de toutes les démocraties. Il a donc appelé les Etats-membres de l’Union à collaborer, y compris au niveau des échanges de données et d’informations, pour que de telles ingérences puissent être dépistées et contrecarrées rapidement.

     

    Sur le même sujet, le premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré que tous les leaders européens, les sceptiques compris, étaient désormais conscients de l’agressivité avec laquelle la Russie tente de déstabiliser les systèmes démocratiques des Etats-membres de l’Union, offrant comme exemple les ingérences russes en Géorgie, en République de Moldova et en Roumanie.

     

    La situation en Syrie, sous la loupe de Bruxelles

     

    Et pas en dernier lieu, les leaders européens ont discuté des évolutions en Syrie après le renversement du régime de Bachar al-Assad. L’occasion pour les Etats communautaires de préciser avoir établi des contacts diplomatiques avec les nouveaux chefs syriens et attendre des faits concrets de la part du nouveau gouvernement de Damas, afin de continuer à lui fournir son soutien financier et humanitaire. L’intérêt de l’Union européenne est que la situation se stabilise afin de pouvoir rapatrier une partie des migrants syriens réfugiés en Europe, dans le contexte où leur présence a accentué les tensions sociales et a favorisé la hausse de l’extrême droite sur le plan politique. (trad. Valentina Beleavski)

  • La nouvelle étape de la guerre en Ukraine

    La nouvelle étape de la guerre en Ukraine

    Mille jours après le début du conflit, l’Ukraine a pu enfin frapper une cible militaire russe en utilisant les missiles semi-balistiques américains ATACMS. Ce fut pour la première fois qu’après le feu vert donné par l’administration Biden ces missiles ont pu cibler le territoire russe. La décision américaine donnait le change à l’implication des troupes de la Corée du Nord dans le conflit du côté russe. Le professeur des universités Iulian Chifu, président du Centre pour la prévention des conflits, explique les tenants et les aboutissants de ce changement de paradigme américain. Ecoutons-le :

    « Cette permission ne va pas changer le sort de la guerre, ce n’est pas l’arme nucléaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais cela constitue une action de rétorsion face à l’engagement de la Corée du Nord du côté de la Russie et devant les attaques russes contre le système énergétique ukrainien. Il fallait réagir face à ces deux éléments. Et l’Occident, les Etats-Unis en premier lieu, ont levé cette interdiction qui était censé protéger initialement le sol russe des frappes ukrainiennes avec des missiles occidentaux. Cela s’applique aussi aux missiles Storm Shadow et Scalp, ainsi qu’aux missiles françaises et britanniques qui comprennent des composantes américaines ».  

     

    La réponse du Kremlin

    La réponse du Kremlin ne s’est pas fait attendre. En effet, en rétorsion, Vladimir Poutine a rapidement signé le décret qui modifie la doctrine nucléaire de la Russie, allégeant les conditions censées mener à une riposte nucléaire de la Russie.

    Sur le terrain, Moscou poursuit son offensive dans la région de Koursk, où l’armée ukrainienne avait engrangé des points cette année, et gagne des points-clés au long du front. Mais la Russie a-t-elle encore les moyens de ses ambitions ?  A nouveau, Iulian Chifu :

    « Nous sommes face à une guerre longue. La Russie n’a pas réduit ses objectifs. Elle tente de mettre l’Ukraine à genoux, de mettre un gouvernement de marionnettes à Kiev, de priver l’Ukraine de son accès à la mer et d’atteindre la frontière avec l’OTAN. D’un autre côté, d’un point de vue financier, il est évident que le prix de cette guerre est énorme et que Vladimir Poutine joue avec l’avenir de la Russie. L’on voit la banque centrale de la Russie relever son taux directeur de 19 à 21%, ce qui est sans précédent les 20 dernières années. L’on voit la Russie faire face avec peine à la hausse de l’inflation et aux difficultés en termes de production, ce qui a aussi des conséquences sur le front. Depuis le début de l’année, la Russie a perdu l’équivalent de 5 divisions en termes de matériel mais aussi d’hommes. Et tout cela pour occuper l’équivalent de 40 km carrés ».   

     

    La Russie a approuvé un nouveau montant record pour ses dépenses militaires

    La guerre d’usure qui s’est installée ne manque pas d’épuiser les deux parties en conflit. Dans son budget 2025, la Russie a approuvé un montant record pour ses dépenses militaires, représentant un tiers des dépenses fédérales. De l’autre côté, les Etats-Unis ont décidé de fournir à Kiev une aide militaire de 700 millions de dollars. Serait-il suffisant pour faire barrage aux ambitions russe ? Le professeur des universités et analyste Dan Dungaciu s’exprime à ce sujet :

    « Mon sentiment c’est que l’aide américaine vise surtout à raffermir les capacités de défense de l’Ukraine et sa position à la table de négociations. Cette aide ne permettra pas de préparer une éventuelle contre-offensive ukrainienne censée libérer le pays, une mission qui semble de plus en plus inatteignable. Il s’agit donc en ce moment de soutenir l’Ukraine pour accroitre ses marges de manœuvre à la table de négociations à l’approche de l’hiver, un hiver qui pourrait s’avérer le plus terrible que la population ukrainienne ait connu depuis le début du conflit. »  

    Une population de guerre lasse, affirme Dan Dungaciu. Car, en effet, si l’année dernière, seuls 33% étaient prêts à négocier avec la Russie, le camp des partisans ukrainiens pour la paix monte aujourd’hui à 52% de la population ukrainienne, qui semble avoir perdu l’espoir d’une issue favorable dans ce conflit.  (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le sort des prisonniers soviétiques en Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale

    Le sort des prisonniers soviétiques en Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale

    La Bessarabie, un territoire roumain perdu

     

    Pour tenter de récupérer la Bessarabie occupée par l’Union soviétique à la suite d’un ultimatum au mois de juin 1940, la Roumanie prend part à l’invasion de l’URSS par l’Allemagne nazie, et cela dès le début de l’opération Barbarossa, le 22 juin 1941. Aussi, l’armée roumaine mènera la guerre contre l’URSS pendant plus de trois ans, jusqu’au 23 août 1944, et fera pendant ce laps de temps 91 060 prisonniers soviétiques. 82 057, soit près de 90% de ces prisonniers de guerre seront emprisonnés sur le sol roumain, au sein de 12 camps organisés pour l’occasion.

     

    Dans leur ouvrage intitulé « L’armée roumaine pendant la Seconde Guerre mondiale », les historiens Alesandru Duțu, Florica Dobre et Leonida Loghin notent que de ces plus de 90 000 prisonniers soviétiques, 13 682 avaient été libérés par décision du gouvernement roumain, s’agissant de prisonniers d’origine roumaine, originaires de ces deux provinces historiques, la Bessarabie et le Nord de la Bucovine, occupées par l’URSS un an auparavant. Des autres, 5 223 décèdent dans les camps de prisonniers, alors que 3 331 parviennent à s’évader. Le 23 août 1944, lorsque la Roumanie décide d’abandonner l’alliance avec l’Allemagne nazie pour rejoindre le camp allié, elle compte encore près de 60 000 prisonniers soviétiques sur son sol, dont 2 794 officiers. Selon l’origine ethnique des prisonniers soviétiques, l’on compte 25 533 ukrainiens, 17 833 russes, 2 497 kalmouks, 2 039 ouzbeks, 1 917 turcs, 1 588 kazakhs, 1 501 arméniens, 1 600 géorgiens, 601 tatares, 293 juifs, 252 polonais, 186 bulgares, puis encore des prisonniers moins nombreux d’autres ethnies présentes en URSS. Par ailleurs, si au début de la guerre les conditions de vie des prisonniers soviétiques étaient peu enviables, la grande majorité de décès ayant été enregistrés durant cette période, il semblerait qu’assez rapidement l’accueil des prisonniers soviétiques se soit amélioré, s’alignant sur la législation internationale en la matière.

     

    Témoignage d’un colonel roumain de l’époque 

     

    Le colonel Anton Dumitrescu qui a pris part au coup d’Etat du 23 août 1944, qui fit sortir la Roumanie de son alliance avec l’Allemagne nazie, se rappelait dans une interview de 1974, conservée par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, les conditions de vie en 1944 dans le camp des prisonniers soviétiques de Slobozia, où il avait été envoyé en mission. Ecoutons-le :

     

    « Il y a avait à Slobozia un important camp de prisonniers soviétiques géré par les Allemands. Des prisonniers qui s’étaient ralliés à la cause de Vlasov, un général russe fait prisonnier et qui s’était rallié aux Allemands. Selon nos informations, les Allemands tentaient d’organiser les prisonniers de ce camp en troupes qui leur soient fidèles même dans le cas où la Roumanie ferait défection, des troupes qui puissent épauler les troupes allemandes non seulement contre les Soviétiques mais aussi contre l’armée roumaine au besoin. J’avais déjà connu les hommes du général Vlasov dans le Caucase. C’étaient des fanatiques. Ils ne reculaient devant rien. Ils ne pouvaient pas se laisser prendre prisonniers. Pour les Russes, c’étaient des traîtres, et ils les auraient tout de suite tués. »  

     

    L’amélioration des conditions de travail des prisonniers de guerre

     

    L’ingénieur Miron Tașcă qui a travaillé pour l’entreprise franco-roumaine de Brăila, dont une partie de la production était destiné aux besoins de l’armée et qui pour cette raison faisait appel au travail des prisonniers de guerre, se rappelait dans une interview de 1995, du sort des prisonniers soviétiques après l’occupation de la Roumanie par les troupes de l’Armée rouge :

     

    « L’on faisait appel aux prisonniers de guerre dans notre entreprise, à Braila. Ils étaient bien traités, c’étaient des travailleurs manuels et ils étaient employés dans le nettoyage et dans les taches qui nécessitent un travail physique. Lorsque les troupes soviétiques sont arrivées chez nous, ils les ont libérés et les ont emmenés en Russie. Ces gens n’en menaient pas large. L’un d’entre eux, un Ouzbek, m’a supplié de le garder chez nous, à l’usine. Il ne voulait surtout pas rentrer en URSS. C’était un brave homme, travailleur, un gars tranquille. Mais naturellement il nous était impossible de les aider. Les prisonniers étaient interrogés, enregistrés, puis pris en charge par l’Armée rouge. Il a dû lui aussi partir. Il y en avait sans doute d’autres qui pensaient pareil. Ils ne savaient pas ce que l’avenir allait leur réserver dans leur pays, mais ils se doutaient bien. Ils connaissaient quand même Staline et son régime ».  

     

    La crainte de rentrer en URSS après la guerre

      

    Cristinel Dumitrescu, élève à l’Ecole militaire en 1944, avait lui aussi connu des prisonniers soviétiques et les conditions de vie qui étaient les leurs à l’époque :

     

    « Chez nous, à la campagne, nous employions dix ou vingt prisonniers russes. Ils travaillaient, allaient et venaient librement, ils n’étaient pas gardés. Ils étaient accueillis au poste local de gendarmerie, et travaillaient au maintien en état des routes et des voiries, mais se faisaient aussi quelques sous en travaillant chez des gens. Et vous savez, après le 23 août 1944, ils furent les premiers à déguerpir. Mais pas vers l’Est, pour rentrer chez eux, mais vers l’ouest. Car ils avaient une vague idée de ce qui les attendait une fois rentrés en URSS ».    

     

    Mais le quotidien de ces dizaines de milliers de prisonniers de guerre soviétiques demeure une page encore trop peu connue de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 1000 jours de guerre en Ukraine

    1000 jours de guerre en Ukraine

    Des messages de soutien à l’Ukraine dévastée par la guerre

     

    Les représentants de plusieurs pays, hommes politiques et diplomates ont transmis leurs messages pour marquer les 1000 jours de guerre écoulés depuis l’invasion des troupes russe en Ukraine, le 24 février 2022.

     

    A Bruxelles, les leaders des institutions européennes ont tous parlé du courage de Kiev. Le PE promet à l’Ukraine que l’UE restera à ses côtés tant que cela sera nécessaire pour obtenir une paix juste. Le Législatif communautaire s’est d’ailleurs réuni en session plénière, accueillant en visioconférence le président Volodymyr Zelenky.

     

    Volodymyr Zelensky met en garde contre la nouvelle doctrine militaire russe

     

    L’occasion pour ce dernier de souligner qu’en l’absence de l’aide européenne, l’Ukraine serait déjà en proie à l’occupation russe. Le leader de Kiev a donc remercié le bloc communautaire pour son soutien qui lui a permis de tenir debout face à Moscou.

     

    Il a aussi demandé au monde entier de donner une réponse ferme aux nouvelles menaces de Vladimir Poutine, qui vient de modifier la doctrine militaire de Russie, de sorte qu’elle prévoit désormais qu’en cas d’attaque aux armes conventionnelles mais soutenue par une puissance nucléaire, la réponse de russe sera de nature nucléaire.

     

    Selon le leader de Kiev, ce changement de doctrine nucléaire prouve le président russe ne veut pas la paix, mais qu’il veut en fait détruire l’Ukraine, sinon le monde entier.

     

    Le message de l’armée ukrainienne

     

    A leur tour, les Forces armée de l’Ukraine se sont adressées au peuple ukrainien dans un message qui rappelle que cela fait exactement 1000 jours que l’armée nationale « protège la maison européenne, les villes, les familles, les amis et l’avenir de nos enfants face à l’agression à large échelle de la Fédération de Russie ».

     

    Des lumières symboliques en jaune et bleu sur les façades des institutions européenens

     

    Et c’est toujours pour marquer les 1000 jours de conflit, que Bruxelles a accueilli une réunion des ministres européens de la Défense, avec aussi la participation du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. A l’agenda des pourparlers : l’aide militaire pour l’Ukraine, dans le contexte de l’annonce de Washington, qui a permis à Kiev d’utiliser l’armement reçu pour attaquer des cibles à l’intérieur de la Russie.

     

    Pour précision, depuis le début de cette guerre, l’aide des Etats européens pour l’Ukraine s’est chiffrée à 130 milliards d’euros, dont 45 milliards comptent pour l’aide militaire. De même, jusqu’ici, 67 000 soldats ukrainiens ont été formés dans l’UE.

     

    Par ailleurs, pour témoigner de l’appui à Kiev, 1000 jours après le déclenchement du conflit, lundi soir, les façades des principales institutions européennes, dont la Commission, le Conseil et le Parlement ont été illuminées en jaune et bleu, les couleurs du drapeau ukrainien.

     

    A Bucarest aussi, le Palais du Parlement a été illuminé en jaune et bleu, et le drapeau ukrainien a été dressé à l’entrée principale de l’institution.

     

    Kathleen Kavalec, ambassadrice américaine à Bucarest : « L’Ukraine reste invaincue, après 1000 jours de guerre dévastatrice »

     

    « L’Ukraine reste invaincue, après 1000 jours de guerre dévastatrice », a déclaré aussi l’ambassadrice américaine à Bucarest, Kathleen Kavalec, dans un message transmis par Radio Roumanie. Elle a aussi précisé que, selon l’ONU, le bilan mortel de l’agression russe en Ukraine se chiffrait à quelque 11 000 civils, dont plus de 600 enfants. Et d’ajouter que « Moscou continue à commettre des crimes de guerre choquants, y compris à torturer des civils et des prisonniers de guerre, alors que les bombes russes ont détruit des écoles, des hôpitaux et des monuments de l’histoire, de la culture et de l’identité ukrainienne ». Et pas en dernier lieu, dans son message, l’Ambassadrice des Etats-Unis a remercié Bucarest pour soutenir Kiev, rappelant que les enjeux de cette guerre dépassaient de loin les frontières ukrainiennes, les incidents sur le territoire de la Roumanie en étant un vif exemple. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • 20.11.2024

    20.11.2024

    Romgaz – L’intérêt des investisseurs internationaux pour l’émission d’obligation de Romgaz est majeur – a déclaré le PDG de la compagnie, Răzvan Popescu. Ce dernier a précisé que l’argent récolté lors de l’introduction de l’entreprise en bourse à Bucarest sera affecté au programme d’investissement de la société, en particulier au projet stratégique en mer Noire Neptun Deep. Romgaz, qui est le plus grand producteur et le principal fournisseur de gaz naturel en Roumanie, a introduit mardi en Bourse sa première émission d’obligations internationales, d’une valeur de 500 millions d’euros. Ces obligations sont également cotées en bourse au Luxembourg.

     

    Enquête – Les procureurs du Parquet européen du bureau de Cluj-Napoca enquêtent sur une possible fraude à grande échelle impliquant des fonds de l’UE, avec un préjudice estimé à 2 millions d’euros, concernant trois projets de modernisation d’une exploitation maraîchère dans la région du Maramureș (nord). Les procureurs soupçonnent l’utilisation de documents falsifiés, incorrects ou incomplets pour obtenir des fonds de l’UE pour l’achat d’une ligne de triage et d’emballage de tomates et l’installation de panneaux photovoltaïques. Les suspects auraient falsifié des documents et des signatures pour tromper les autorités. Des perquisitions ont été effectuées mardi au domicile d’une personne et dans les bureaux des entreprises impliquées dans l’affaire.

     

    Manifestation – La Fédération roumaine des syndicats du secteur de l’Energie a organisé ce mercredi une manifestation devant le siège du ministère du Travail à Bucarest, suite à la nouvelle loi sur les pensions de retraite, qui est entrée en vigueur le 1er septembre. Selon les représentants syndicaux, la loi met en danger les travailleurs du secteur nucléaire, car elle augmente pour eux la période de cotisation et impose également un seuil d’âge d’au moins 45 ans pour le départ à la retraite. Les syndicats de l’énergie demandent le maintien de la période de cotisation et des conditions de retraite pour les expositions aux radiations des zones I et II réglementées dans la législation précédente, telles qu’elles sont reconnues dans le droit roumain depuis 1990 et jusqu’à l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les pensions de retraite. La loi actuelle entraîne des discriminations, des inégalités et des différences importantes dans le montant des pensions pour les employés ayant travaillé dans des conditions similaires, ont souligné les manifestants.

     

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a participé mardi à la réunion du Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles. L’ordre du jour de la réunion comprenait des débats sur le soutien de l’Union européenne à l’Ukraine, l’actualité de l’UE en matière de politique de sécurité et de défense commune, ainsi qu’une session consacrée au niveau de préparation de l’UE dans ce secteur stratégique. Lors des discussions sur l’avenir du soutien de l’UE à l’Ukraine, en présence du secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, Angel Tîlvăr a souligné les contributions constantes de la Roumanie et a insisté sur la nécessité d’une approche collective plus efficace. Étant donné la période d‘incertitude que nous traversons au niveau mondial, nous devons continuer à faire preuve de solidarité et à assurer la durabilité du soutien apporté à notre partenaire ukrainien, a déclaré le responsable roumain.

     

    Drones – Un nouveau drone russe a été découvert au nord de la capitale moldave Chisinau. Selon la police locale, qui a signalé l’affaire, il s’agit du quatrième objet volant repéré sur le territoire moldave ces derniers jours. Le drone a été trouvé sur un terrain situé entre un centre commercial et un stade par un citoyen qui a alerté les autorités. Dimanche, les autorités moldaves ont signalé que deux missiles russes avaient pénétré dans l’espace aérien moldave. C’est la première fois qu’un drone russe est signalé dans l’espace aérien de la capitale moldave.

     

    Cybersécurité – L’Association roumaine pour l’assurance de la sécurité de l’information, en collaboration avec l’ambassade des États-Unis en Roumanie, organise, les 20 et 21 novembre, une nouvelle édition de la conférence internationale CyberCon Romania 2024, un événement de référence dans le domaine de la cybersécurité. La conférence aura lieu à la Représentation de la Commission européenne en Roumanie et réunira des experts des secteurs public, privé et académique. Selon les organisateurs, les thèmes abordés couvriront les défis et tendances actuels dans le domaine, le maintien de la résilience pour une infrastructure numérique sûre, l’amélioration de la coopération entre les secteurs civil et de la défense, l’évolution des cybermenaces et les solutions innovantes pour les combattre, et les meilleures pratiques pour unir la cybersécurité et la prévention de la cybercriminalité.

     

    Ukraine – Funeste anniversaire marquant les mille jours après le début de l’invasion russe. A cette occasion, le Parlement européen a promis à l’Ukraine que l’Union européenne resterait à ses côtés aussi longtemps que nécessaire. Le président ukrainien Volodimir Zelenski, a affirmé que l’Ukraine serait tombée sous l’occupation russe sans l’aide de l’Europe. L’assemblée législative de l’UE a tenu une session plénière à Bruxelles ce lundi et les ministres de la défense de l’UE se sont quant à eux réunis à Bruxelles, en présence du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. La Commission, le Conseil et le Parlement étaient illuminés lundi soir aux couleurs du drapeau ukrainien. À Bucarest, le palais du Parlement était également illuminé en jaune et bleu, le drapeau du pays voisin flottant à l’entrée principale.

     

    Météo – En Roumanie, les températures restent supérieures aux normales saisonnières dans la majeure partie du pays. Les températures maximales seront comprises entre 8 et 18 degrés. 11 degrés et un ciel variable aujourd’hui à Bucarest

  • 19.11.2024

    19.11.2024

    Campagne électorale – Ce sont les derniers jours de campagne électorale pour le premier tour des élections présidentielles de Roumanie, prévues pour dimanche le 24 novembre. Désormais, 13 candidats sont encore en lice pour la course à la plus haute fonction de l’Etat roumain. Il s’agit de neuf candidats proposés par des partis politiques et quatre indépendants. Le président de l’Autorité électorale permanente, Toni Greblă, affirme qu’il est possible que les résultats officiels du scrutin soient publiées avant la fin de ce lundi, le 25 novembre. Le tour décisif, au cours duquel s’affronteront les deux premiers candidats est prévu pour le 8 décembre.

     

    Guerre – L’Ukraine demeure invaincue, malgré les 1000 jours de guerre dévastatrice, a affirmé aujourd’hui dans un message l’ambassadrice des Etats Unis à Bucarest, Kathleen Kavalec. Elle a souligné que conformément à l’ONU, le bilan des 1 000 jours montre que les forces russes avaient tué jusqu’ici plus de 11 000 civils ukrainiens, dont des enfants et commettent toujours des crimes de guerre choquants. Kathleen Kavalec a ajouté que les bombes russes avaient détruit des écoles, des hôpitaux et des sites valeureux de l’histoire, de la culture et de l’identité collective ukrainienne.  Mais l’Ukraine a fait preuve d’un courage et d’une détermination remarquables dans la défense de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de son indépendance, avec le soutien contant de ses amis et alliés à travers le monde, a poursuivi la diplomate américaine. La Roumanie a fait état d’un véritable esprit de leader dans le soutien de l’Ukraine et de ses citoyens, a précisé l’ambassadrice des Etats Unis à Bucarest. Et à Mme Kavalec de compléter qu’en tant que partenaires stratégiques et alliés de l’OTAN, les Etats Unis et la Roumanie sont unies pour contrecarrer les menaces que constitue la Russie en Ukraine et en Europe.

     

    RoPay – La Banque nationale de Roumanie a lancé le premier service de virement instantané via le téléphone portable – RoPay. Pour l’instant, trois banques seulement participent à ce programme, mais à compter de l’année prochaine leur nombre montera à sept. Le système RoPay rendra possibles les paiements instantanés aux petits commerçants et même des retraits de liquide aux distributeurs de billets sans carte bancaire. Le programme permet également d’initier des virements instantanés directement d’un compte bancaire à l’autre, utilisant des technologies telles le code QR ou le numéro de téléphone portable. Le vice-gouverneur de la Banque centrale, Leonardo Badea, affirme que la mise en œuvre de ce programme s’est réalisé conformément aux bonnes pratiques et aux modèles européens.

     

    Ciolacu – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu a fait lundi une visite de travail à Bruxelles, accompagné d’une délégation gouvernementale qui a inclus aussi la ministre des Affaires Etrangères, Luminiţa Odobescu, et le ministre de la Défense, Angel Tîlvăr. Plus que jamais, il est nécessaire d’avoir un agenda européen ambitieux, de cohérence et de solidarité entre les Etats membres ainsi que d’action dans l’intérêt des citoyens a déclaré le premier ministre Ciolacu à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. Il a souligné que l’objectif de l’adhésion complète de la Roumanie à l’espace Schengen cette année était toujours fondamental. Par ailleurs, le chef du cabinet de Bucarest a réitéré l’engagement ferme de la Roumanie dans l’appui du parcours européen de la République de Moldova, ainsi que les perspectives européennes de l’Ukraine. A Bruxelles, le premier ministre roumain a également rencontré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.

     

    CAE – Lundi dernier dans le cadre du Conseil des Affaires Etrangères, à Bruxelles, la cheffe de la diplomatie de Bucarest, Luminiţa Odobescu a souligné l’importance de transmettre un message ferme et unitaire concernant la poursuite de l’appui de l’UE à l’Ukraine sur tous les paliers. Occasion de la cheffe de la diplomatie roumaine d’accentuer l’importance d’accélérer l’appui militaire par le biais des instruments de l’UE. Et elle de soutenir l’importance de maintenir la pressions envers la Russie par l’adoption de nouvelles mesures restrictives sectorielles. Qui plus est, la responsable roumaine a souligné la responsabilité qui pèse sur l’Ukraine dans le contexte où l’agression de la Russie envers l’Ukraine menace la sécurité européenne. Concernant la situation du Moyen Orient, la ministre roumaine a réitéré l’importance des efforts de désescalade de la situation dans la région et a insisté sur l’évaluation de la situation en utilisant une perspective plus large, de tous les acteurs impliqués dans le conflit. Et elle d’encourager également la concentration des efforts de l’UE pour améliorer la situation humanitaire extrêmement difficile de la Bande de Gaza et de Liban. La responsable roumaine a mentionné aussi les efforts constants de la Roumanie dans le domaine de l’assistance humanitaire.

     

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie a battu la sélection de Chypres sur le score de 4 buts à 1 lundi en soirée lors de son dernier match du groupe C2 de la Ligue des nations. C’est la 5e victoire que la Roumanie décroche dans son groupe avant de promouvoir dans la Ligue B de la compétition. La Roumanie doit encore attendre la décision de l’UEFA concernant le match contre le Kosovo, qui a eu lieu vendredi, également à Bucarest et qui a été abandonné par l’équipe visiteuse dans les dernières minutes sur le score de 0 partout lorsque des chants pro-serbes ont été étonnés par une partie des supporters roumains. La Fédération de foot du Kosovo a dénoncé « une atmosphère inacceptable et périlleuse ». La Fédération roumaine de foot a réfuté les accusations des kosovars, affirmant qu’elles étaient infondées et a dénoncé cet abandon le jugeant injustifié.