Tag: guerre

  • 20.04.2023

    20.04.2023

    Céréales – Le gouvernement de Bucarest se prépare à accorder son propre soutien aux fermiers qui cultivent des céréales, qui devrait s’ajouter aux compensations proposées par la Commission européenne dans le contexte de la crise des céréales d’Ukraine. Un projet de décret gouvernemental figure à l’ordre du jour de la réunion d’aujourd’hui, lorsque l’exécutif devrait évoquer aussi d’autres mesures liées à la situation créé par l’importation et le transit de céréales de l’Etat voisin en guerre actuellement. Hier, la Roumanie a décidé de continuer à permettre le transit des céréales d’Ukraine, mais a introduit des mesures supplémentaires de contrôle afin de protéger les fermiers. Les décisions ont été annoncées à l’issue des pourparlers entre le ministre roumain de tutelle, Petre Daea avec son homologue ukrainien, Mikola Solski. Le même jour, les ministres en charge du commerce et respectivement de l’agriculture de cinq Etats : Pologne, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie et Roumanie ont analysé la situation avec le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, et avec le commissaire européen à l’agriculture, Janusz Wojciechowski. Et la cheffe de l’exécutif communautaire, Ursula von der Leyen, a annoncé des mesures intégrées et promis une nouvelle aide financière d’une centaine de millions d’euros aux fermiers touchés par les facilités offertes aux producteurs de céréales d’Ukraine.

    Brésil – En visite officielle au Brésil, le président roumain, Klaus Iohannis a rencontré le vice-gouverneur de l’Etat de Rio de Janeiro et avec le vice – maire de la ville et signé un mémorandum qui vise la coopération dans le domaine de l’environnement. Selon l’envoyée spéciale de la Radio publique roumaine, durant les entretiens avec les autorités locales de la métropole Rio de Janeiro, le président Iohannis a présenté les opportunités économiques offertes par la Roumanie et a invité les investisseurs de la région d’y venir, soulignant le fait que des projets communs dans plusieurs domaines pourraient être déroulés. Le chef de l’Etat a apprécié l’implication intense des autorités dans des aspects liés à la protection de l’environnement et a encouragé l’intensification de la collaboration dans ce domaine qui pourrait devenir un des piliers de la coopération sectorielle entre les deux Etats. Ce fut le dernier point à l’agenda de la visite du président roumain au Brésil. Sa tournée en Amérique du Sud se poursuivra par des visites officielles au Chili et en Argentine.

    Chisinau/expulsion – La République de Moldova a expulsé un diplomate russe qui accompagnait le président du Tatarstan, Rustam Minnihanov, dans sa tentative d’arriver sur le territoire de la Moldavie. Le diplomate, déclaré persona non grata et un autre employé de l’ambassade de Russie ont été accusés de comportement inapproprié envers les agents de la police aux frontières, qui n’ont pas permis au leader du Tatarstan d’entrer en République de Moldova. Le Tatarstan est une république autonome russe et son président est un partisan de la guerre que la Russie mène en Ukraine. Aux dires du premier ministre moldave, Dorin Recean tous ceux qui contribuent au meurtre des enfants et des femmes en Ukraine, n’ont rien à chercher sur le territoire de la République de Moldova. Le chef du gouvernement a également déclaré que les autorités de Chisinau n’accepteraient point que la République de Moldova soit associée aux autorités de la guerre en Ukraine.

    Moldavie/UE – Le Parlement européen a adopté mercredi à Strasbourg, avec une large majorité une résolution qui affirme que l’adhésion de la République de Moldova constituerait un investissement stratégique dans une Europe unie et puissante et plaide pour le déclenchement des négociations d’adhésion avant la fin de l’année. Le document précise aussi que la République de Moldova est toujours exposée à la pression russe et à son chantage énergétique, aux troubles économiques causées par la guerre en Ukraine voisine ainsi qu’aux tentatives soutenues par le Kremlin de déstabiliser le gouvernement pro-européen du pays.

    Navire – Un navire maritime de surveillance de la Police roumaine aux frontières participe dans les eaux de l’Italie à l’opération commune « Themis 2003 » organisée par l’agence Frontex de l’UE. L’équipage roumain constitué de 28 membres réalise des missions de patrouille, de recherche et sauvetage en mer Méditerranée, selon les déclarations faites au micro de la correspondante de la radio publique roumaine en Italie par le commandant du navire, le commissaire de police Nicolae Stignei.

    Ballet – Le théâtre de ballet de Sibiu, dans le centre de la Roumanie a été invité à la troisième édition du Festival international de théâtre et danse de Poznan en Pologne, appelé « les frontières de la nature – les frontières de la culture », organisé par le théâtre de danse polonais. Le ballet de Sibiu présentera à Poznan le 23 avril pour le grand public et le 26 avril dans le cadre d’un événement restreint, la production de danse contemporaine la plus récente réalisée à Sibiu – le spectacle « One way ticket » / « Un billet aller », créée par la chorégraphe Sandra Mavhima. Le spectacle est un essai chorégraphique sur les défis auxquels se confrontent les européens qui choisissent d’émigrer en Occident à la recherche d’une vie meilleure. Les spécytacles invitées superposent différents styles et compréhensions du concept de frontière. Des artistes et des compagnies de danse d’Ukraine, de République Tchèque et de Pologne se produiront sur la scène du festival aux côtés du théâtre de ballet de Sibiu.

    Météo – Météo toujours instable en Roumanie avec des pluies sur le sud, l’est, sur le relief ainsi que dans une moindre mesure sur le centre. Les maxima iront de 12 à 21 degrés. 11 degrés en ce moment à Bucarest.

    Ukraine – Un porte-parole de l’armée ukrainienne a accusé Moscou de « provocation » après les déclarations faites par les forces séparatistes qui lui sont alliés conformément auxquelles les militaires ukrainiens auraient fait sauter quatre immeubles de la ville minière de Bakhmout, dans l’est du pays tuant aussi une vingtaine de civils. Il a précisé que les troupes ukrainiennes ne ciblaient jamais des civils. La Russie nie avoir été impliquée dans ces explosions. L’armée russe d’invasion assiège la ville de Bakmout depuis plus de six mois. Selon l’Ukraine, les combats menées dans la région sont essentiels pour bloquer les forces russes sur l’intégralité du front est, alors que les analystes militaires sont d’avis que l’importance stratégique de la ville était assez limitée.

  • Le Parlement européen soutient la République de Moldova

    Le Parlement européen soutient la République de Moldova

    La République de Moldova est en train de traverser la période la plus compliquée depuis son apparition sur la carte de l’Europe, en 1991, et depuis le conflit armé de 1992, suite auquel elle a perdu le contrôle de la Transnistrie, région séparatiste russophone dans l’est de son territoire. Avec des soldats russes déployés illégalement dans l’est, une économie vulnérable et une classe politique divisée entre pro-européens et pro-russes, ce petit pays située entre la Roumanie et l’Ukraine est devenu la principale victime collatérale de la guerre déclenchée par la Russie. Et pour cause.

    La République de Moldova est exposée à la pression russe et à son chantage énergétique, aux turbulences économiques engendrées par a guerre en Ukraine voisine et aux tentatives du Kremlin de déstabiliser le gouvernement pro-européen de Chisinau. Le Parlement Européen le confirme dans une résolution adoptée mercredi. Dans le même document, le Législatif européen salue l’esprit de leadership de la présidente moldave, Maia Sandu, et des autorités de son pays en ce qui concerne l’approche de tous ces défis non-négligeables. La résolution dit aussi que l’adhésion de la République de Moldova à l’UE représente un investissement stratégique dans une Europe unie et forte, plaidant pour un démarrage rapide des négociations d’adhésion, avant la fin de l’année, une fois parcourues les 9 étapes requises par la Commission européenne.

    En attendant, le PE demande l’extradition des oligarques fugitifs, estimant aussi que l’UE doit continuer à aider la République de Moldova sur son parcours vers l’indépendance énergétique.Récemment, la présidente moldave Maia Sandu a demandé à ses compatriotes de descendre dans la rue, le 21 mai prochain, Place de la Grande Assemblée Générale de Chisinau, la capitale, pour montrer leur soutien au parcours européen que les autorités moldaves se sont engagées à suivre.

    Son appel arrive dans le contexte des tentatives russes de déstabiliser le pouvoir de Chisinau ces derniers mois, à commencer par des manifestations de rue payées par les partisans de Moscou, jusqu’aux tentatives de renverser le gouvernement pro-européen moldave, des actions dénoncées par Chisinau : « Je vous exhorte à venir montrer, en tant que peuple, la décision sans équivoque de faire partie de la famille européenne, fondée sur le respect, la stabilité et la coopération économique… Je vous exhorte à venir expliquer à ceux qui ont encore des doutes que les décisions visant l’avenir de la République de Moldova sont prises par la République de Moldova », a martelé Maia Sandu. Elle a aussi accusé les formations politiques pro-russes de profiter de la guerre en Ukraine voisine pour tenter de déstabiliser leur propre pays et de s’emparer du pouvoir.

    Les multiples crises – économique, énergétique et sécuritaire – qui touchent ce petit pays à population majoritaire roumanophone pourraient s’avérer une opportunité de trancher une fois pour toutes le dilemme du parcours géopolitique à suivre par Chisinau. La Roumanie a été un avocat ferme et constant de l’adhésion de la République de Moldova à l’UE et son principal partenaire par temps de crise économique. Bucarest a d’ailleurs réussi à réunir les Etats-membres les plus importants autour du projet censé amener ce pays au sein de la famille européenne. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Radio Caire

    Radio Caire


    La
    guerre demeure encore et toujours comme une sorte de menace sourde dans la
    mémoire collective des gens d’aujourd’hui. Et même si notre sécurité s’est
    beaucoup renforcée ces dernières décennies, grâce notamment à des structures de
    sécurité collective telle l’OTAN, la guerre demeure une occurrence encore possible,
    envisageable, et cela après 78 ans depuis la fin de la plus terrible des
    guerres connues par l’humanité : la Deuxième guerre mondiale.


    Et
    il faut dire que si les guerres ne peuvent être remportées que sur le champ de
    bataille, le moral des troupes et de la population civile restée derrière le
    front demeure un élément essentiel, autant que la qualité des armes déployées sur
    le front. Les médias ne se sont forcément pas dédouané d’endosser le rôle qui
    leur revenait pendant cette dernière grande conflagration mondiale. Et la radio,
    média de masse par excellence, ne fut pas en reste. Car c’est sur les ondes
    radio que furent portées, perdues ou remportées, les terribles batailles de l’information,
    mais aussi de la désinformation.


    Pendant la Deuxième
    guerre mondiale, la Roumanie avait rejoint l’Axe Rome-Berlin-Tokyo devant
    lequel se dressait l’alliance formée notamment par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne
    et l’URSS. Les deux blocs cherchaient chacun à dérouter et à démoraliser l’ennemi,
    en utilisant pour ce faire des émissions radio transmises dans la langue de l’ennemi.
    Les émissions du service roumain de Radio Caire, financé par les Britanniques, constituent
    à cet égard un cas d’école. La Roumaine Livia Deakin-Nasta,
    traductrice et rédactrice radio, avait rejoint en 1941 la rédaction roumaine de
    Radio Caire. C’est que son père, le juriste Liviu Nasta, était un proche de l’ambassadeur
    britannique en poste à Bucarest avant l’entrée de la Roumanie en guerre contre
    l’URSS, Burton Berry. Née à Bucarest en 1916, diplômée de la Faculté des
    langues romanes, Livia Deakin-Nasta se rappelle ses débuts en tant que rédactrice
    radio dans une interview enregistrée en 1998, et conservée par le Centre d’histoire
    orale de la Radiodiffusion roumaine.


    « C’est
    au mois de février 1941 que j’avais quitté la Roumanie. Mon père venait de se
    faire arrêter par le régime fasciste d’alors, et c’est avec l’aide des Français
    et des Américains que je suis parvenue à quitter le pays. Je suis allée d’abord
    à Budapest, ensuite à Belgrade. Mais j’ai dû quitter Belgrade, lorsque les Allemands
    avaient envahi le pays. Je suis donc partie pour la Grèce, pour arriver ensuite
    au Caire, ville qui abritait le deuxième commandement militaire allié. Le
    premier était basé à Londres, le second au Caire. »


    Et c’est en Egypte
    que Livia Deakin-Nasta s’engage corps et âme aux côtés
    des Alliés, en suivant en cela les options politiques de son père, devenu
    résistant, un des ceux grâce auxquels les Britanniques étaient tenus informés
    des mouvements des troupes allemandes et soviétiques. Radio Caire venait d’être
    fondée au mois d’avril 1941, juste après l’arrivée de Livia dans le nord de l’Afrique.
    Embauchée par le poste de radio, dirigé à l’époque par le lord Runciman, Livia fut
    tout de suite nommée lieutenant, et reçut pour pseudonyme le nom de Jane Wilson.
    Radio Caire avait ouvert à l’époque des services en langues roumaine, bulgare,
    italienne et grecque. Livia Deakin-Nasta :


    « J’occupais
    le studio à partir de 23h30. L’émission comprenait 10 minutes d’actualités de
    guerre, ensuite 5 minutes de d’infos. Les Italiens suivaient au micro, mais il
    était rare qu’ils rédigent à l’avance ce qu’ils devaient lire au micro. Les
    Italiens se plantaient dans mon bureau, et prenaient des notes, en traduisant
    librement du roumain en italien. Finalement, ils avaient appris un roumain impeccable.
    Par la suite, je suis tombée malade, et la section roumaine s’est étoffée avec
    une nouvelle recrue, Elena, une dame extrêmement gentille. Elle était trois-quarts
    roumaine, un quart suisse. Et puis, en 1942, lorsque les Allemands se sont
    approchés du Caire, la rédaction a dû déménager au Liban. Nous transmettions depuis
    le Liban. Ensuite, depuis Jérusalem, que l’on n’a quittée qu’au printemps 1943. »


    Livia Deakin-Nasta se
    rappelle encore la manière dont la section roumaine de radio Caire
    rédigeait ses bulletins, en prenant appui sur les infos fournies par le Bureau
    de presse de l’armée britannique :


    « Le
    Quartier-général nous offrait des informations brutes. On les traduisait, on
    les travaillait, en supprimant toutes les informations qui pouvaient rendre compte
    des mouvements des troupes, ensuite l’on s’asseyait sur les sièges d’un cinéma
    en plein air, et l’on rédigeait les textes qu’on allait envoyer sur les ondes.
    Les textes étaient rédigés à la main, on n’avait pas le temps de les dactylographier.
    Les papiers étaient brûlés tout de suite après les avoir lu. Surtout en 1942,
    lorsque les Allemands s’étaient approchés, on a dû brûler toutes les archives. Il
    y avait alors un bordel pas possible. Vous savez, la guerre n’est pas un jeu d’enfants »
    .


    Mais le travail de journaliste
    de la lieutenante Livia Deakin-Nasta ne constituait qu’une partie de la mission
    qu’elle avait choisi d’endosser. En effet, elle encodait en transmettait en code
    Morse bon nombre de messages adressés aux groupes d’agents alliés infiltrés en
    Roumanie. Fin 1944, après que la Roumanie eut rejoint le camp allié, la mission
    de la rédaction roumaine de radio Caire prit fin et, avec cela, une page de
    cette presse de guerre fut tournée. Le monde allait dorénavant devoir affronter
    d’autres défis, et d’autres pages d’histoire attendront d’être rédigées. (Trad. Ionut
    Jugureanu)

  • 13.04.2023

    13.04.2023

    Conférence – La région de la mer Noire est essentielle pour la défense collective de l’OTAN, pour la sécurité européenne et pour la prospérité, a déclaré aujourd’hui à Bucarest, le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu. La Capitale roumaine accueille aujourd’hui la première conférence sur la sécurité de la mer Noire sous l’égide de la plateforme internationale Crimée et d’une nouvelle réunion trilatérale Roumanie – République de Moldova – Ukraine. La conférence organisée en partenariat avec l’Ukraine réunit plus de 250 délégués de plus de 30 Etats et organisations internationales, aux côtés d’invités qui participent en format virtuel. Parmi eux, le ministre ukrainien des Affaires Etrangères, Dmitro Kuleba, qui a affirmé dans une intervention vidéo que la paix réelle signifie la récupération des frontières de l’Ukraine internationalement reconnues. Attendu à Bucarest, Dmitro Kuleba n’a pas pu y participer physiquement à cause des évolutions les plus récentes de la guerre dans son pays. Enfin, Bogdan Aurescu a plaidé pour un engagement stratégique de l’UE et de l’OTAN dans la région de la mer Noire. Il a également réitéré l’appui de la Roumanie à l’Ukraine.

    Gouvernement – Tous les ministères roumains ont transmis au gouvernement des plans de réduction des dépenses budgétaires, a annoncé le porte parole de l’exécutif de Bucarest, Dan Carbunaru. Il a ajouté que durant la prochaine réunion du cabinet de Bucarest, les responsables gouvernementaux analyseront le paquet de coupes sollicité par le premier ministre et toutes les décisions nécessaires seraient adoptées. En début de semaine, le premier ministre Nicolae Ciucă a demandé aux ministres de lui présenter d’urgence des propositions de réduction de dépenses, étant donné que durant le premier trimestre de cette année, les recettes budgétaires ont été inférieures aux estimations. Le chef de l’exécutif a assuré pourtant que ces mesures n’impliqueraient pas de licenciements, ni réduction des salaires et des investissements.

    OTAN – Le président du Comité militaire de l’OTAN, l’amiral Rob Bauer, poursuit jusqu’à vendredi sa visite en Roumanie pour des pourparlers consacrés à la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire, aux missions alliés de dissuasion et de défense de l’espace euro-atlantique, mais aussi aux événements majeurs d’instruction de cette année. Le responsable otanien a également rencontré le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu sur les préparatifs en vue du sommet de Vilnius au mois de juillet et sur l’implémentation des décisions de la réunion alliée à Madrid, alors qu’au siège du ministère roumain de la défense, il a rencontré le ministre Angel Tîlvăr et le chef de l’état major, le général Daniel Petrescu. L’agenda de la visite du président du Comité militaire de l’OTAN prévoir aussi des visites auprès des commandements alliés déployés à Bucarest, dans le sud et à Sibiu, dans le centre, au groupement de l’OTAN déployé à Cincu, dans le centre et sur la base aérienne Mihail Kogălniceanu (sud-est).

    Conférence – C’est aujourd’hui que s’achève à Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie la conférence internationale Smart Diaspora 2023 – événement qui constitue un espace du dialogue et de la collaboration entre chercheurs roumains de tous les coins du monde. Le programme de la conférence a prévu 38 ateliers, réunissant en dehors de 500 participants de Roumanie, 400 autres de la diaspora roumaine et 300 issus des universités membres de l’Alliance Timisoara Universitaire. Quatre jours durant, les participants se sont penchés sur le rôle de la diaspora dans l’Education, la Science, l’Innovation et l’Entreprenariat. Présent à l’inauguration de la conférence, le premier ministre roumain Nicolae Ciuca a déclaré que le ministre de la recherche, de l’innovation et de la numérisation devrait identifier rapidement des solutions pour simplifier la bureaucratie et la gestion des financements à la recherche. Il a également demandé aux chercheurs de proposer cinq domaines scientifiques qui pourraient recevoir des financements en priorité. Smart Diaspora fait partie d’une série d’événements inscrits à l’agenda de Timisoara capitale culturelle de l’Europe 2023.

    Eoliennes – La Roumanie a rejoint l’Alliance mondiale éolienne en haute mer, qui promeut la production et l’utilisation de l’énergie éolienne, sous l’égide de l’Agence internationale pour l’énergie renouvelable. Le gouvernement de Bucarest a approuvé l’association qui a comme but la majoration du taux des sources renouvelables d’énergie dans la consommation finale et l’élimination progressive du charbon. Conformément à une étude de la Banque mondiale, le potentiel éolien en haute mer de la Roumanie s’élèverait à quelque 76 Gigawatts. Pour devenir membre de l’alliance, la Roumanie devrait établir une stratégie nationale relative à l’énergie éolienne en haute mer – lit-on dans un communiqué de l’exécutif de Bucarest.

    Energie – Le président roumain Klaus Iohannis visite aujourd’hui l’école internationale de compétences dans l’énergie renouvelable à Constanta, dans le sud-est. Les cours dispensés visent la qualification et la requalification des adultes, techniciens de l’industrie de l’énergie renouvelable, notamment l’énergie éolienne et solaire photovoltaïque. Selon l’administration présidentielle de Bucarest, la formation de compétences pour la transition climatique et la coopération internationale en matière d’éducation pour le climat sont des objectifs importants qui font partie de la vision du président Iohannis pour un environnement plus propre. En 14 ans, l’institution a formé plus de 10 000 étudiants et plusieurs milliers de personnes de Roumanie et du monde suivent annuellement les cours et arrivent à travailler dans le secteur de l’énergie renouvelable à travers l’Europe.

    Forum d’affaires – Un forum d’affaires Serbie – Roumanie se déroule aujourd’hui à Belgrade. Organisé par la Chambre économique de la Serbie, l’événement réunit 31 entreprises roumaines et 43 serbes. Les sociétés roumaines sont actives dans les domaines du BTP, des TIC, de l’énergie et des transports. Les présidents des chambres économiques des deux Etats signeront à cette occasion un accord visant à définir les prochaines relations entre les deux communautés d’affaires dans le domaine de la promotion de la coopération commerciale et des investissements, de l’échange d’informations d’affaires et du programme des participations aux foires organisées en Serbie et en Roumanie. En 2022, la valeur des échanges commerciaux entre les deux Etats s’est élevée à 2,3 milliards d’euros. La Roumanie est le 5e partenaire d’exportation de la Serbie.

    INS – En Roumanie, le taux annuel d’inflation a baissé de 15,5% en février à 14,53% en mars, alors que les produits alimentaires ont connu une progression des prix de 21,56%, les prix des marchandises non-alimentaires ont augmenté de 11,06%, alors que dans le cas des services les prix ont été majorés de 10,83%, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique, rendues publiques ce jeudi. La Banque nationale de Roumanie table sur une baisse plus rapide qu’anticipée du taux d’inflation, notamment à commencer par le 3e trimestre de l’année en cours, sur la toile de fond de la prolongation des schémas de plafonnement et de compensation des tarifs énergétiques jusqu’au 31 mars 2025 et de la redéfinition de leurs caractéristiques à commencer par le 1er janvier 2023.

    Météo – Il fait généralement beau aujourd’hui, avec des maximas qui tournent autour des moyennes pluriannuelles, légèrement plus élevées sur le sud et le sud-ouest. Selon les météorologues, les maximas iront de 13 à 21 degrés. 14 degrés et un superbe soleil à Bucarest.

  • 11.04.2023 (mise à jour)

    11.04.2023 (mise à jour)

    Défense -
    La Roumanie achètera des avions multi-rôle furtifs F35 de dernière génération,
    ont décidé les participants à la réunion du Conseil suprême de défense de la
    Roumanie. « La mise en place de capacités opérationnelles de défense
    aérienne robustes, crédibles, interopérables, flexibles et efficaces, destinées
    aussi bien à la mise en œuvre des engagements au sein de l’OTAN et de l’UE qu’au
    besoin de dissuader une éventuelle agression, constituent la condition
    essentielle pour réaliser les objectifs de la politique de défense de la
    Roumanie » lit-on dans un communiqué, rendu public à l’issue de la réunion
    ce mardi du Conseil suprême de défense de la Roumanie.










    Amiral – Le ministre roumain de la défense, Angel Tîlvăr, et le chef de l’Etat major
    de la défense, le général Daniel Petrescu rencontreront mercredi à Bucarest le
    président du Comité militaire de l’OTAN, l’amiral Robert Bauer, dans le cadre
    de la visite que celui-ci fait du 11 au 14 avril en Roumanie. Selon un
    communiqué du ministère de la défense de la Roumanie, les pourparlers
    viseront la situation sécuritaire dans
    la région de la mer Noire, la dynamique de l’implémentation des mesures alliées
    de dissuasion et de défense de l’espace euro-atlantique, les opérations et les
    missions de l’OTAN, ainsi que les événements majeurs d’instruction de cette
    année. La semaine dernière, l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, Mircea
    Geoana s’est également rendu en Roumanie pour visiter la Brigade multinationale
    sud-est de Craiova.














    Commissaire
    – Le commissaire européen chargé du Marché intérieur, Thierry Breton, visite
    mercredi la Roumanie pour des pourparlers avec le premier ministre roumain,
    Nicolae Ciuca et le président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu. Une
    fois sur Bucarest, il visitera aux côtés du ministre roumain de la Recherche,
    l’Innovation et la Numérisation, Sebastian Burduja, le futur siège du Centre
    européen de compétences en matière de cybersécurité. Mercredi, Thierry Breton,
    accompagné par le ministre roumain de l’Economie, Florin Spătaru, fera une
    visite dans deux fabriques importantes de matériel de défense.


    Questions
    au gouvernement
    – Invité mardi au Parlement, « Aux questions au
    gouvernement », le ministre des Finances, Adrian Câciu, a assuré que les
    taxes n’augmenteront pas, que l’ajustement budgétaire se fera par une baisse
    des dépenses et que tous les contrats du Plan national de relance et de
    résilience seront menés à terme. Ce débat politique a été réclamé par l’Union
    sauvez la Roumanie, d’opposition, qui a affirmé que si la coalition au pouvoir
    souhaite diminuer les dépenses publiques, une idée serait de supprimer les
    régimes spéciaux de retraites, qui consomment plus d’argent d’un mois à
    l’autre.




















    FMI
    – Le FMI a réduit ses prévisions de croissance de l’économie roumaine de plus
    de 3% à 2,4%. Selon les nouvelles estimations rendues publiques mardi, la
    croissance économique devrait se monter à 3,7%. Quant à l’inflation, le FMI
    s’attend à ce que le taux d’inflation baisse cette année de 13,8% à 10,5%.
    Quant à la flambée des prix, celle-ci ne ralentira son rythme qu’en 2024 quand
    elle se situera en dessous de 6%.


    Timisoara – L’académicien français, Jean-Marie Lehn, 83 ans,
    lauréat en 1987, du Prix Nobel de Chimie, est devenu Docteur Honoris Causa de
    l’Université d’Ouest de Timisoara. L’occasion de rappeler que durant ses années
    de carrière, il a eu de nombreux collègues roumains dont le travail a contribué
    aux recherches en chimie menées aussi bien dans les universités roumaines, que
    mondiales. La remise de titre de Docteur honoris causa s’inscrit dans la série
    d’événements que l’Université d’Ouest de Timisoara organise dans le cadre de
    Smart Diaspora 2023 qui se déroule jusqu’au 13 avril, dans cette ville devenue
    capitale européenne de la culture en 2023.




















    Chișinău
    – La présidente de la République de Moldova, Maia Sandu, a appelé lundi ses
    compatriotes à participer à un rassemblement populaire prévu le 21 mai à Chisinau,
    pour démontrer leur soutien à l’adhésion européenne de leur pays. Elle a fait
    cet appel dans le contexte des tentatives de déstabilisation menée ces trois
    derniers mois par la Russie, dans cette petite république ex-soviétique.


    Education
    – Le ministère roumain de l’Education nationale et la Direction générale pour
    la protection de l’enfance préparent une procédure censée permettre la
    résolution rapide des cas de violence dans les écoles, de plus en plus
    nombreux, selon les autorités. La ministre Ligia Deca a précisé que les autorités
    examinent la possibilité de mettre en place des détecteurs de métaux à l’entrée
    des établissements scolaire. Et les syndicats de l’éducation souhaitent déposer
    au Parlement une initiative législative censée décourager la violence scolaire.
    La proposition intervient sur la toile de fond d’incidents graves qui ont
    récemment eu lieu dans les écoles de Roumanie ayant impliqué de l’agression
    physique et de l’humiliation envers des enseignants.
















    Météo
    – Temps morose en Roumanie avec des maxima allant de 9 à 19 degrés. Le ciel
    demeure couvert sur l’est et le sud-est et des pluies à verse et des orages
    sont attendus. Sur le relief, en haute montagne, des chutes de neige sont
    également possibles. Le vent est assez fort sur l’est, le sud-est et sur les
    Carpates méridionales et de courbure. Ciel couvert et des pluies à Bucarest
    alors que les maximas ne dépasseront plus les 16 degrés.

  • Le Forum des Jeunes 2023 : Constuire l’avenir par temps de crise

    Le Forum des Jeunes 2023 : Constuire l’avenir par temps de crise

    La 4e édition du Forum des Jeunes se tient ces
    31 mars et 1er avril à Bucarest, Iasi et à Cluj, un événement organisé
    par l’Ambassade de France en Roumanie, l’Institut Français de Roumanie et
    plusieurs autres partenaires roumains et internationaux.


    Un programme très
    riche est prévue cette année encore : 3 sessions sur place et transmises
    en direct sur Facebook consacrées aux attentes des jeunes dans le contexte de l’invasion
    russe en Ukraine, à l’engagement des jeunes face aux valeurs européennes et aux
    priorités des nouvelles générations pour 2023 et pour l’avenir. S’y ajoutent 8
    ateliers sur place et un atelier en ligne, tous trilingues – en français,
    roumain et anglais avec pour thématiques : le volontariat, la mobilité, le
    théâtre, l’engagement civique des jeunes, la transition verte et la durabilité
    écologique, sans oublier les opportunités de faire des études supérieures en France
    ou poursuivre une carrière francophone en Roumanie. Autant de sujets lancés en
    débat pour les jeunes de Roumanie.


    Pour nous en parler davantage, nous avons invité au micro
    Antoine Chabal, président de l’Association Jeunes Européens de France. Il compte
    parmi les invités de la table ronde de Bucarest sur l’engagement des jeunes
    face aux valeurs européennes et au débat sur les attentes des jeunes d’aujourd’hui
    dans le contexte de la guerre en Ukraine.

  • 25.03.2023 (mise à jour)

    25.03.2023 (mise à jour)

    Visite
    – Le président du Conseil européen, Charles Michel, entame lundi une visite
    officielle à Bucarest pour des discussions avec le chef de l’Etat roumain,
    Klaus Iohannis. A l’issue de leur entrevue, les deux responsables politiques
    feront des déclarations de presse. La visite survient deux jours après la
    réunion de Bruxelles des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, consacrée
    notamment à la situation en Ukraine.














    Défense – Le ministre
    roumain de la Défense, Angel Tîlvar, et les ambassadeurs des pays nordiques
    accrédités à Bucarest ont examiné ensemble l’actuelle situation de sécurité
    provoquée par la guerre menée par la Fédération de Russie en Ukraine. Le
    ministre roumain a transmis aux représentants diplomatiques danois, estonien,
    finlandais, suédois et lituanien la volonté de Bucarest de rester profondément
    impliqué dans les efforts de développer les relations de coopération avec leurs
    pays. Les discussions ont mis en avant l’importance de poursuivre le soutien
    international accordé à l’Ukraine. Angel Tâlvar a réitéré l’importance
    d’accorder le soutien des alliés aux partenaires à l’Est des frontières de
    l’OTAN, comme la République de Moldova.


    Economie -
    L’agence de notation internationale Fitch Ratings vient de confirmer la note
    BBB assortie d’une perspective négative de la Roumanie pour ses émissions
    souveraines de long-terme en devises. La note F3 de la dette à
    court terme en devises a été également confirmée par l’agence mondiale de
    notation financière. Pour la première fois depuis avril 2020, celle-ci a révisé
    à la hausse la perspective de la note de la Roumanie de négative à stable. La
    décision de Fitch représente une preuve de confiance dans les perspectives de
    croissance de l’économie roumaine, fondée sur la poursuite des programmes
    gouvernementaux et sur l’encouragement des opportunités de développement du
    pays, a déclaré le premier ministre Nicolae Ciuca. L’agence de notation Fitch a
    mis en évidence aussi bien la résilience économique de la Roumanie dans le
    courant de 2022 que sa stabilité politique lui ayant permis de gérer la crise
    énergétique et celle provoquée par la guerre en Ukraine. Dans le contexte des fonds
    européens que Bruxelles versera à Bucarest dans le cadre de l’exercice
    financier pluriannuel 2021-2027 que via le Plan national de relance et de
    résilience, le pays pourrait connaître une croissance économique de 2,3% d’ici
    la fin de l’année et de 3% en 2024. Pour améliorer sa note, la Roumanie devrait
    stabiliser sa dette publique en pourcentage du PIB à moyen terme, parallèlement
    à la diminution de son déficit publique et des risques.










    Protestations -
    Des policiers et des militaires en réserve ont protesté samedi devant le siège
    du Ministère des Affaires Intérieures de Bucarest pour réclamer la mise en
    place sous sa forme initiale, de la loi des salaires et des pensions
    militaires. Les protestataires demandent un système prédictible des pensions de
    retraite, comme c’est le cas partout dans les pays membres de l’OTAN et de
    l’UE. Les syndicalistes exigent également des bonus salariaux, la majoration du
    ratio de nourriture et des suppléments financiers censés compenser le stress
    neuropsychique. Vendredi, le Syndicat des militaires en réserve et celui des
    Policiers ont organisé une marche de protestation pour dénoncer les problèmes
    auxquels se confronte le système de la défense et de la sécurité nationale.








    Police
    – La Police roumaine a fêté samedi les 201 années écoulées depuis sa première
    attestation documentaire. A cette occasion, différentes manifestations ont été
    organisées à travers la Roumanie. « Les policiers sont ceux qui nous
    protègent et qui jouent un rôle essentiel au sein du système de sécurité
    nationale » a précisé le premier ministre, Nicolae Ciuca dans un message
    transmis à cette occasion. Et lui de souligner la nécessité que la Police
    roumaine se réinvente pour répondre aux nouveaux défis en matière de
    criminalité.




















    Météo – Il fera
    doux partout en Roumanie dans les 24 prochaines heures. L’instabilité
    atmosphérique sera accentuée notamment dans la moitié orientale du territoire.
    Des précipitations mixtes pourraient tomber à plus de 1700 mètres d’altitude.
    Dimanche, les températures iront de 11 à 22 degrés.

  • Les achats en commun d’armement de l’UE

    Les achats en commun d’armement de l’UE

    Lundi, l’UE a approuvé l’allocation de 2 milliards d’euros pour acheter et délivrer des munitions d’artillerie à l’Ukraine, selon des sources de Bruxelles. Il s’agit d’un plan d’action à trois phases, visant à fournir aux forces ukrainiennes au moins un millions d’obus d’un calibre de 155 mm, durant les prochains 12 mois et pour refaire les stocks stratégiques des Etats membres de l’Union, alors que certains de ces réserves sont carrément épuisés actuellement. Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmitro Kouleba, qui a participé par visioconférence à la réunion de ses homologues de l’UE a salué l’accord. « Le plus de munitions d’artillerie pour l’Ukraine et le plus vite possible. Cet accord consolidera les capacités de l’Ukraine sur le champs de bataille », a souligné M Kuleba sur twitter.

    Le plan qui devra être validé par les leaders des Etats de l’UE durant le sommet des 23 à 24 mars répond à un appel urgent lancé début mars par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce montant d’un milliard d’euros sera utilisé pour rembourser aux Etats membres les munitions délivrées à Kiev depuis leurs stocks, à des prix allant de 1 000 à 1 300 euros par obus. A l’heure actuelle, le prix d’un tel projectile est de 4 000 euros et il ne fait qu’augmenter. Un autre milliard d’euros sera utilisé pour acheter des munitions destinées à l’Ukraine.

    L’échéance des contrats est le mois de septembre et l’objectif est de réduire les délais pour l’achat et la livraison de 6 à 8 mois. La troisième composante du plan vise à augmenter les capacités de production de 12 producteurs d’armement de l’UE afin de « reconstituer les stocks des Etats communautaires et de continuer l’approvisionnement des forces ukrainiennes. » Les 2 milliards d’euros seront alloués par le biais de la Facilité européenne pour la paix, un fonds intergouvernemental créé par les Etats membres séparé du budget de l’Union et utilisé dès le début du conflit pour fournir de l’armement à l’Ukraine. Sur 27 Etats communautaires, plus la Norvège, 17 participeront pour commencer à ce programme. Parmi eux figure aussi la Roumanie.

    C’est une décision historique, affirme le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, à qui appartient cette initiative. Le cadre élaboré par l’Agence européenne de la Défense est flexible et nous permet de refaire les stocks militaires nationaux et d’aider l’Ukraine, a souligné le responsable de Bruxelles. Également lundi, les Etats Unis ont annoncé la livraison d’une nouvelle tranche d’une valeur de 350 millions de dollars de l’aide militaire pour l’Ukraine, qui inclut notamment des munitions pour les lanceurs de missiles HIMARS. « La Russie pourrait seule mettre fin à la guerre dès aujourd’hui. Jusqu’à ce qu’elle le fasse, nous serons aux côtés de l’Ukraine, autant qu’il est nécessaire », a déclaré le secrétaire américain d’Etat Antony Blinken.

  • 20.03.2023

    20.03.2023

    Francophonie
    – Chaque année, à la date du 20 mars, la Journée internationale de la
    Francophonie est célébrée dans le monde entier, dans les pays francophones mais
    aussi dans ceux où la langue française est moins répandue. Placée sous la
    tutelle de l’OIF, cette journée coïncide avec celle de la langue française,
    patronnée par l’ONU. Avec
    pour thème, cette année, « 321 millions de francophones, des milliards de
    contenus culturels », la Journée de la Francophonie célèbre la création
    culturelle francophone, sa diversité, mais aussi la nécessité de valoriser son
    accès en ligne : sa « découvrabilité ». La langue française est la cinquième
    langue la plus parlée du monde, après le chinois, l’anglais, l’espagnol et
    l’arabe. Elle est la langue officielle de 32 gouvernements et de la plupart des
    organisations internationales et elle est la quatrième langue la plus utilisée
    sur Internet. La Roumanie est devenue membre à part entière de l’OIF en 1993.


    Abou-Dhabi – En
    visite officielle à Abou Dhabi, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis,a
    rencontré ce matin, son homologue émirati,
    Cheick Mohamed bin Zayed Al Nahyan.
    L’occasion pour des ministres roumains et des responsables locaux de signer une
    série de documents de coopération bilatérale dans les domaines de l’Energie, de
    la cybersécurité et de l’Education. Dimanche, Klaus Iohannis a visité
    l’éco-cité Masdar City. Réseau de transport bas carbone, énergies
    renouvelables, stratégie zéro déchet, Masdar-City peut inspirer des projets
    dans d’autres villes du monde, y compris de Roumanie. Selon un communiqué de la
    présidence roumaine, des chercheurs roumains, affiliés aux Instituts de
    recherche de Masdar City contribuent au développement des solutions de
    développement durable.


    CAE – Le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, participe ce
    lundi aux côtés de ses homologues européens à la réunion du Conseil Affaires
    Extérieures de Bruxelles. Selon un communiqué du Ministère roumain des Affaires
    Etrangères, les discussions porteront notamment sur la guerre en Ukraine et se
    dérouleront avec la participation en ligne de leur homologue de Kiev, Dmitro
    Kuleba. Bogdan Aurescu plaidera en faveur du maintien en place d’un appui
    pluridimensionnel accordé à l’Ukraine, avec un accent particulier sur les
    livraisons d’armement et sur la nécessité d’une formation militaire des soldats
    ukrainiens dans le cadre de la Mission européenne d’assistance militaire. Par
    ailleurs, le responsable roumain se prononcera en faveur d’un durcissement des
    sanctions à l’adresse de la Russie, parallèlement à la poursuite des efforts
    diplomatiques censés isoler l’Etat agresseur. Dans ce contexte, M. Aurescu
    invoquera la situation de la République de Moldavie, voisine de l’Ukraine, et
    les actions déstabilisatrices menées par Moscou contre l’administration
    pro-occidentale moldave. Ce lundi encore, le chef de la diplomatie de Bucarest
    participera à une réunion commune des ministres européens des Affaires
    Etrangères et de la Défense, tout comme à une Conférence internationale des
    donateurs au bénéfice des populations turque et syrienne sévèrement touchées
    par le séisme dévastateur du 6 février.










    Exercices – 3400 soldats roumains et étrangers
    participent à partir d’aujourd’hui à l’exercice multinational Sea Shield
    2023, l’événement de formation le plus complexe, organisé dans la mer Noire,
    le Danube, le delta du Danube et sur la zone côtière. Planifié et mené par les
    forces navales roumaines, l’exercice réunira des soldats de 12 pays alliés et
    partenaires, appuyés par des navires, des aéronefs et d’autres équipements
    militaires. Censé contribuer à accroître le niveau d’interopérabilité des
    forces participantes, l’exercice est inclus dans les programmes d’entraînement
    multinationaux de l’OTAN.


    Moldavie – Le
    premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, se rendra cette semaine en République
    de Moldavie, pour rencontrer son homologue, Dorin Recean. A cette occasion, le
    chef du gouvernement de Bucarest réitérera l’appui de la Roumanie à la mise en
    place des réformes par la Moldavie voisine, au renforcement de son économie, à
    sa résilience et sa sécurité et à son parcours européen. Par ailleurs, le Conseil
    suprême de sécurité est censé se réunir ce lundi, à Chisinau, pour discuter de
    ce que la présidente moldave, Maia Sandu, a nommé « la situation
    exceptionnelle dans la justice », après que l’Assemblée générale des juges
    eut reporté la nomination des membres du Conseil supérieur de la Magistrature.
    Mme. Sandu accuse les juges de vouloir bloquer les efforts de nettoyage du
    système juridique, en repoussant la prochaine réunion de leur Assemblée
    générale fin avril. Lors d’un discours au Parlement, la semaine dernière, la
    présidente moldave a appelé le Gouvernement et le Parlement à mettre en place
    un organisme spécialisé à enquêter les cas de corruption au sein de la justice.


    Prix – La pièce radiophonique Les années 60, production
    du Théâtre national d’ondes, écrite par Ema Stere et mis en ondes par Mihnea
    Chelaru, a remporté la première place au concours d’écriture radiophonique
    Best European Drama, organisé par la BBC. L’annonce a été faite dimanche soir, à Londre, dans le
    cadre d’un gala de remise de prix.


















    Théâtre – Le
    Théâtre national du Luxembourg accueillera le mercredi, 22 mars, une conférence
    sur « La Francophonie – un horizon culturel commun », soutenue par le
    dramaturge et le journaliste franco-roumain, Matei Visniec. Organisé à
    l’initiative de l’ICR de Luxembourg, le projet s’inscrit dans la série des
    manifestations culturelles déroulées dans le cadre du mois de la Francophonies.
    Né le 29 janvier 1956, en Roumanie, Matei Visniec s’est réfugié en France en
    1987 où il a demandé asile politique. Entre 1990 et 2022, il a travaillé comme
    journaliste à Radio France Internationale. Il est le dramaturge roumain
    contemporain le plus joué en Roumanie.


    Rugby – La sélection roumaine de rugby s’est classée
    troisième au Championnat d’Europe de Rugby, après une victoire contre
    l’Espagne, sur le score de 31 à 25. En finale du Championnat, la Géorgie a
    surclassé le Portugal. Les joueurs roumains sont censés rencontrer la Géorgie
    et l’Italie, en août, pour des matchs amicaux avant de se rendre en France pour
    la Coupe du monde, en septembre prochain. La Roumanie fait partie du groupe B,
    aux côtés de l’Irlande, l’Afrique du sud, l’Ecosse et le Royaume de Tonga.




    Météo – En Roumanie,
    il fait doux en ce début de semaine. Le ciel est partiellement couvert et des
    pluies éparses risquent de tomber en début de soirée. Les températures
    maximales vont de 12 à 20 degrés. A Bucarest, nous avons une journée de
    printemps magnifique, avec des températures maximales de 19 degrés.

  • 13.03.2023

    13.03.2023

    Education – Un quart des collégiens roumains qui auraient dû achever cette étape d’enseignement en 2021 ne se sont pas présentés aux examens finaux. Une recherche publiée par le Centre national de politiques et d’évaluation de l’Education illustre le fait que les principales raisons sont l’abandon scolaire, les exclusions de l’école pour des raisons d’absentéisme ou de comportement et écore le manque de notes durant l’année. Les autorités ont annoncé des mesures pour remédier ces problèmes.

    Iohannis – La Roumanie n’est ni source de migration, ni pays de transit, a déclaré à plusieurs reprises le président Klaus Iohannis, qui se rendra cette semaine en Bulgarie afin de parler de l’adhésion à l’espace Schengen de libre circulation européenne avec son homologue de Sofia. Nous savons protéger nos frontières mais le problème est européen et donc il est claire que nous souhaitons participer à l’identification des meilleurs solutions, a également dit le chef de l’Etat roumain. Entre temps, la Bulgarie redouble d’efforts pour sécuriser la frontière avec la Turquie en coopération avec non seulement les autorités européennes, mais aussi avec celle d’Ankara. Le ministre bulgare de l’Intérieur, Ivan Demergiev a expliqué que les participants à la réunion du Conseil européen n’avaient pas accepté l’idée de la construction d’un mur de protection, mais que l’Europe pourrait fournir des équipements tels des drones et des radars et renforcer la présence Frontex sur le terrain. Rappelons-le, le 8 décembre 2022, lors du Conseil JAI à Bruxelles la Roumanie s’est vue refuser l’admission à l’Espace Schengen de libre circulation européenne, à cause de l’opposition de l’Autriche et des Pays-Bas. Alors que les responsables autrichiens ont voté contre, ceux des Pays-Bas ont décidé d’accepter une éventuelle adhésion de la Roumanie, mais non pas de la Bulgarie. Les deux pays sont pourtant candidates à Schengen dans le cadre du même dossier.

    Vilnius – Le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, fait ces lundi et mardi une visite à Vilnius en Lituanie, pour des pourparlers avec son homologue lituanien Gabrielius Landsbergis et avec la présidente du parlement de ce pays, Viktorija Cmilyte-Nielsen, sur l’adhésion de la Roumanie à l’Espace Schengen, sur la guerre en Ukraine et sur l’impact de celle-ci dans la région. Selon un communiqué du ministère des AE de Bucarest les consultations permettront d’identifier de nouvelles opportunités d’approfondir les relations bilatérales. L’appui pluridimensionnel accordé par les deux Etats à l’Ukraine et le futur processus de reconstruction de cet Etat sera évidemment à l’ordre du jour des réunions qui viseront également l’impact de la guerre sur d’autres Etats de la région, la situation sécuritaire en République de Moldova et les mesures visant à contrecarrer les actions déstabilisatrices de la Russie.

    Chisinau – Les autorités de Chisinau affirment avoir démantelé un réseau coordonné par Moscou qui visait à déstabiliser la situation en République de Moldova. Il s’agirait de 10 groupes de 5 à 10 personnes, qui auraient du créer du chaos dans le cadre des actions de protestations qui ont eu lieu ce weekend à Chisinau. Ces groupes étaient coordonnés par un représentant de services spéciaux de la Fédération russe et recevaient des instructions visant à déstabiliser l’ordre public via des personnes à double nationalité, ruse et moldave, venues spécialement depuis Moscou. Les protestations ont été organisées par le parti politique du controversé homme d’affaires Ilan Şor.

    Météo – Il fait beau en Roumanie mais les températures sont assez basses le matin et dans la soirée. Le ciel est variable, avec quelques nuages sur le nord-ouest et le nord. Les maxima iront de 6 à 14 degrés. 10 degrés en ce moment à Bucarest.

  • La semaine du 6 au 12 mars 2023

    La semaine du 6 au 12 mars 2023




    Le chef
    de l’Etat roumain, en visite en Extrême Orient


    Le Partenariat stratégique roumano- nippon prouve que les
    relations entre les deux pays se trouvent à leur plus haut niveau, a fait
    savoir le chef de l’Etat roumain, mardi, à Tokyo, lors de la signature du
    traité bilatéral. Ce jour-là, Klaus Iohannis a été reçu par l’empereur
    Naruhito. La Roumanie est plus proche que jamais du Japon, a affirmé le
    leader de Bucarest, tout en soulignant que dans l’actuel contexte mondial
    marqué par la guerre et les tensions régionales, il est essentiel de pouvoir
    compter les uns sur les autres afin de défendre les valeurs fondamentales qui
    nous définissent : la paix, la sécurité, la liberté, la démocratie, les
    droits de l’homme et l’ordre international. Selon les analystes, la mise en
    place du partenariat stratégique roumano-nippon débouchera sur l’accélération
    de la coopération bilatérale grâce à la mise en place des projets renvoyant à
    tous les domaines d’intérêt commun. Selon la correspondante Radio Roumanie sur
    place, la visite de Klaus Iohannisa
    couvert aussi une dimension économique, puisque le Japon est le plus grand
    investisseur asiatique en Roumanie. Les quelque 400 sociétés commerciales à
    capital nippon ouvertes en Roumanie assurent plus de 40.000 emplois. Le
    potentiel de croissance s’avère significatif dans le domaine des technologies
    de pointe, comme par exemple la mise en place des réacteurs modulaires de
    petites dimensions ou encore la distribution d’hydrogène renouvelable, la
    production des systèmes optiques de grande puissance ou la finalisation d’une
    nouvelle ligne de métro à Bucarest. C’est le deuxième partenariat, après celui
    avec la Corée du Sud, que la Roumanie conclut avec un pays asiatique. Après le Japon, le
    président Iohannis s’est rendu au Singapour. La Roumanie qui est le
    troisième fournisseur européen de services de la Technologie de l’Information
    sur place, envisage de renforcer la collaboration bilatérale dans ce domaine.




    Plus de 3,7 millions de réfugiés ukrainiens arrivés en
    Roumanie


    Plus de 7000 citoyens
    ukrainiens sont entrés mercredi, en Roumanie, selon l’Inspection générale de la
    Police roumaine aux frontières. Celle-ci informe que depuis le 10 février 2022
    et jusqu’à présent, 3 millions 705 milles 317 citoyens ukrainiens sont arrivés
    en Roumanie dont la plupart ont simplement transité notre territoire.
    N’empêche, une centaine de milliers d’Ukrainiens ont choisi de rester sur
    place, précisent les autorités roumaines. À l’occasion du premier anniversaire
    de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Parlement de Bucarest a adopté une
    déclaration de soutien à Kiev. Proposé par l’USR, en opposition et adopté à une
    large majorité de voix par la coalition au pouvoir, le document condamne
    fermement l’offensive russe contre un pays souverain dont le territoire est
    inaliénable et indivisible. Par cette déclaration, la Roumanie réitère son
    soutien à la lutte héroïque du peuple ukrainien, tout comme à l’indépendance,
    la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, entre les frontières
    mondialement reconnues.


    Les Roumains d’Ukraine


    Les choses ne se passent pas toujours au mieux dans les rapports roumano-
    ukrainiens. Lors des débats parlementaires au sujet de la déclaration de
    soutien à Kiev, le président du parti ultranationaliste AUR, George Simion, a
    plaidé la cause de la minorité roumaine d’Ukraine. Forte de plus de 400.000
    personnes, cette communauté vit principalement dans le nord de la Bukovine, le
    nord et le sud de la Bessarabie et au Pays de Hertza, des anciens territoires
    roumains annexés en 1940 par l’URSS, suite à un ultimatum et repris en 1991 par
    l’Ukraine. Après le début de l’offensive russe, le 24 février 2022, de nombreux
    ethniques roumains sont partis sur le front sous le drapeau ukrainien.


    En décembre dernier, le ministère des
    Affaires Etrangères de Bucarest considérait regretable que l’Ukraine adopte la
    loi de ses minorités nationales sans consulter la Commission de Venise. Par son
    avis, le forum européen aurait certainement contribué à l’élaboration d’un text
    claire, dans le respect de toutes les normes juridiques européennes en la
    matière. Par ailleurs, il est encore plus regrettable, affirme la diplomatie
    roumaine, que ce texte de loi eut été voté en l’absence d’une consultation adéquate
    des représentants de la communauté roumaine locale. La Roumanie soutient le
    parcours européen de son voisin ukrainien et comprend le désir de Kiev de se
    rapprocher de l’UE. N’empêche, l’accélération du processus de légifération a
    impacté d’une manière significative, les consultations qui auraient dû précéder
    le vote.


    Le canal de Bystroe


    Les autorités de Roumanie et d’Ukraine ont décidé de
    mesurer la profondeur des canaux danubiens utilisés par Kiev pour le transport
    de ses produits agricoles, ont fait savoir les responsables gouvernementaux des
    deux pays. Le fleuve représente une voie très importante pour l’Ukraine qui,
    suite à l’invasion russe, s’en sert pour
    exporter ses céréales et ses marchandises. En février, les autorités roumaines
    se sont dites inquiètes par des travaux de dragage que l’Ukraine aurait menés
    sur le canal de Bystroe, qui traverse une région particulièrement vulnérable du
    point de vue écologique. Bucarest a donc réclamé de faire des vérifications sur
    le terrain. Pour sa part, Kiev a rejeté les accusations, en affirmant que les
    travaux menés étaient seulement d’entretien et il s’est dit prêt à montrer à la
    Roumanie l’envergure de ses activités de dragage. Les contrôles devraient
    débuter dans le courant du mois de mars. Bucarest craint l’impact de tous ces
    travaux sur l’écosystème du Delta du Danube, une région unique en Europe,
    classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le ministre ukrainien de
    l’Infrastructure a affirmé que suite aux actions de nettoyage du canal, sa
    profondeur a pratiquement doublé, en passant de 3,9 mètres à 6,5 mètres.







  • Une année de guerre en Ukraine

    Une année de guerre en Ukraine


    « Après une
    année de guerre, la Russie n’a réussi à atteindre aucun des objectifs que
    Vladimir Poutine lui avait assignée lors de sa fameuse allocution du 24 février
    2022. Mais, par ailleurs, aucun des deux belligérants n’est parvenu à s’imposer
    de manière catégorique, alors que la fin de la guerre ne semble pouvoir être
    décidée ailleurs que sur le champ de bataille », avait affirmé le
    politologue Cristian Pârvulescu, dans une interview pour l’agence Agerpres, une
    année après le déclenchement de l’agression russe en Ukraine. « Car ce n’est
    qu’après la fin des opérations militaires que l’heure des négociations sonnera.
    Et il n’y a que trois issues possibles à ce conflit : soit la Russie gagne ; soit l’Ukraine gagne ; ou alors, aucune des parties n’arrive à s’imposer. Dans
    cette dernière situation, l’armistice devrait acter la réalité qui existe sur
    le terrain au moment précis de l’armistice. Or, cette solution semble aujourd’hui
    inacceptable pour les deux parties », avait encore affirmé le politologue
    Cristian Pârvulescu. Pourtant, le nombre des victimes humaines (morts, blessés
    ou disparus au combat) ne fait qu’augmenter de jour en jour, s’élevant à
    plusieurs centaines de milliers des deux côtés du front depuis le début des hostilités.
    Des millions de civils ont été poussé à l’exile. Des villes entières ont été
    rasées.

    Dans une interview pour
    Radio Roumanie, George Scutaru, directeur général du Centre New Strategy, fait
    le bilan de cette année de guerre, et de ce qu’il apprécie comme constituant le
    plus grand défi pour la sécurité européenne et pour l’Organisation du traité de
    l’Atlantique Nord depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale :


    « Ce
    que l’on a pu voir durant cette année de guerre rend malheureusement justice aux
    positions roumaines, baltes, polonaises, aux positions des Etats situés sur le
    flanc est de l’OTAN, et qui avaient depuis longtemps alerté leurs alliés
    occidentaux sur le danger que représentait la Russie, sur l’urgence d’une prise
    de positions censée empêcher que la Russie ne poursuive ses actions agressives,
    à l’instar de celles menées en 2008 en Géorgie, ou encore en 2014, lorsqu’elle
    avait annexé la Crimée. L’on avait encore une fois misé de manière stupide sur
    les bénéfices du dialogue et de la diplomatie, plutôt que sur le rapport de
    force. Et, avec cela, on a débouché sur une guerre à grande échelle. Ce qui est
    remarquable, reste la volonté de résistance du peuple ukrainien. Et dans ce
    contexte l’on voit combien opportun a été le programme d’entraînement des forces
    ukrainiennes, démarré en 2015 par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et par d’autres
    Etats de l’OTAN. Parce qu’aujourd’hui, l’on voit une armée ukrainienne tout à
    fait différente de ce qu’elle était avant 2014, et cela a eu un impact concret
    sur le terrain. Et puis, de l’autre côté, l’on a pu voir l’armée russe, corrompue,
    mal dirigée, et qui a dû suivre des plans mal ficelés. Et c’est bien ce qui a
    contribué à l’échec de l’offensive russe sur le terrain. Mais il ne faut pas se
    presser de sabrer le champagne. L’on parle d’une puissance qui compte 140
    millions d’habitants, dotée de ressources énergétiques conséquentes, et dirigée
    d’une main de fer par une classe politique jusqu’au-boutiste. Poutine n’est pas
    près de céder. Et la Russie est en mesure d’un point de vue économique de
    poursuivre cette guerre sur le long terme. Nous nous trouvons devant deux
    scénarios : on pourrait se diriger vers une victoire ukrainienne dans la
    seconde partie de l’année, lorsque son armée serait en mesure de faire pencher
    la balance en utilisant à bon escient l’ensemble de l’armement fourni par les
    Occidentaux, et je parle notamment de chars, de blindés, qui peuvent doter l’Ukraine
    d’une force de frappe capable de rompre le front russe et d’isoler la Crimée, ou
    alors l’on pourrait se diriger vers une guerre d’usure, qui s’éteindrait sur
    plusieurs années, jusqu’à l’épuisement de la volonté de combattre des deux
    pays.
    »


    Une chose est sûre : Au mois de février de l’année
    précédente, le Kremlin misait sur une victoire rapide en Ukraine. Mais la résistance
    ukrainienne et l’aide massive apportée par les Etats occidentaux avait surpris ses
    plans dès les premiers jours de la guerre. La menace nucléaire, voilée ou
    directe, a été constamment présente dans cette équation complexe, provoquant de
    l’émotion au sein des populations et la réaction des dirigeants occidentaux.

    Le secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoană :


    « La
    Fédération de Russie n’a semble-t-il ni la capacité, ni la volonté d’escalader la
    guerre en Ukraine vers une guerre contre l’OTAN. Ce serait d’ailleurs totalement
    illogique, car l’asymétrie des forces en présence, surtout avec une Russie déjà
    sensiblement affaiblie par le conflit et dotée des capacités militaires qui se
    sont avérées bien en-deçà de leurs propres estimations, est telle que la
    volonté d’escalade du côté russe serait insensée. Mais la Russie essaye d’utiliser
    contre nous, contre nos populations, des éléments de guerre hybride, dont les
    armes que constituent la désinformation et l’intimidation, en faisant usage de
    la rhétorique belliciste et nucléaire. Le Kremlin essaye d’intimider l’opinion
    publique occidentale. Et cela provoque forcément des angoisses. Il s’agit d’une
    réaction tout à fait compréhensible. Mais ce que je voudrais souligner, pour
    calmer un peu les esprits, c’est qu’il n’existe en réalité aucun indice de
    nature militaire qui pourrait nous faire craindre un usage possible des armes
    nucléaires ».



    Mais en dépit de cela,il se peut bien que la rhétorique nucléaire russe, censée
    intimider l’opinion publique occidentale et rompre la solidarité avec l’Ukraine,
    se poursuive, précise encore le secrétaire-général adjoint de l’OTAN, Mircea
    Geoana. (Trad. Ionut Jugureanu)



  • 02.03.2023

    02.03.2023

    Protestations – Les syndicalistes du système de l’Education nationale entament aujourd’hui une série de protestations et demandent la majoration des salaires et des bonus. La première ville à accueillir ces protestations est Iasi, dans l’est, où plus de 500 protestataires membres de la Fédération des syndicats libres de l’Enseignement sont attendus. Ils demandent au gouvernement d’identifier des solutions pour majorer les revenus du personnel didactique auxiliaire et pour le paiement des heures supplémentaires réalisées. Les syndicats exigent également d’appliquer les règlements relatifs aux bonus pour des conditions difficiles de travail puisque les salariés de l’Education nationale constituent la seule catégorie de salariés de l’Etat à ne pas bénéficier de ces bénéfices.

    Moldova – Les autorités de Bucarest soutiendront sans aucune réserve les autorités de Chisinau afin d’atteindre l’objectif de la République de Moldova d’adhérer à l’UE. C’est le message du président roumain, Klaus Iohannis à destination du premier ministre moldave, Dorin Recean, qui a visité la Roumanie. Le responsable de Chisinau a été reçu aussi par son homologue roumain, le premier ministre Nicolae Ciucă. Le président de la Chambre des Députés, Marcel Ciolacu, a également rencontré le premier ministre Dorin Recean. Lors de cette entrevue, le responsable roumain a déclaré que la Roumanie pouvait assurer une partie de la consommation de gaz de la République de Moldova par l’intermédiaire du contrat d’importation signé avec l’Azerbaïdjan.

    Grèce – L’impact entre deux trains en Grèce mardi dans la soirée, accident qui a fait plus de 40 morts a été provoqué par une « tragique erreur humaine » a déclaré le premier ministyre grec Kyriakos Mitsotakis. Le ministre des transports, Kostas Karamanlis, a déjà annoncé sa démission suite à cet accident entre un train de voyageurs qui reliait Athènes à Salonique dans le nord et un convoi de fret. Il a déclaré avoir hérité une infrastructure « inadaptée au 21e siècle », lorsqu’il fut nommé ministre des transports en 2019. La majoprité des victimes sont des jeunes a souligné le premier ministre Mitsotakis. Il s’agit surtout d’étudiants de retour à Salonique après un weekend prolongé puisque lundi c’était une journée fériée en Grèce.

    Energie – Nous devons investir dans toutes les sources d’énergie aux basses émissions carbone afin d’atteindre les objectifs de décarbonation assumés au niveau européen, mais aussi l’indépendance énergétique a affirmé le ministre roumain de l’énergie Virgil Popescu. Il participe à Zagreb aux travaux de la quatrième réunion ministérielle du Partenariat pour la coopération Transatlantique dans les domaines de l’énergie et du climat. Le ministre roumain de l’énergie a également souligné que les bénéfices sociaux et économiques du nucléaire et de toute autre source d’énergie devraient être toujours pris en compte. Le nucléaire civil assure de nouveaux emplois et contribue considérablement au PIB d’un Etat, a précisé Virgil Popescu.

    Théâtre – Le ministre roumain de la Culture, Lucian Romaşcanu, a salué le coup d’envoi des travaux de construction, à Bucarest, de Griviţa 53, le premier théâtre privé de Roumanie bâti à zéro, après près de 80 ans. Le projet est financé par son ministère à hauteur de 1,9 millions d’euros, issus de fonds norvégiens. S’y ajoutent de nombreux contributeurs privés qui ont acheté une par une les briques dont sera construit ce théâtre, qui est une initiative de l’écrivaine et metteuse en scène Chris Simion-Mercurian et de son mari, Tiberiu Mercurian. Le ministre Romaşcanu a d’ailleurs félicité les deux pour avoir réussi l’impossible, en réunissant l’argent nécessaire au projet, après 6 ans de lutte contre l’inertie, la bureaucratie et les entraves en tout genre. Le théâtre Griviţa 53, qui bénéficie déjà de l’appui de nombreuses personnalités, devrait ouvrir ses portes au public en 2024.

    Ukraine – L’armée ukrainienne contrôle la situation de tous les fronts du pays, assure le président ukrainien, Volodymyr Zelensky – cité par l’agence de presse DPA. Dans un message vidéo à la population, il a précisé que les civils situés derrière la ligne du front continuaient à souffrir. « Terreur délibérée » a déclaré M Zelensky au sujet des attaques à l’artillerie contre les villes et les villages du sud et de l’est du pays, où les forces de Moscou tentent constamment de détruire les possessions des citoyens. Selon Volodymyr Zelensky, les forces ukrainiennes redoublent d’efforts pour restaurer la sécurité de ces personnes. Rappelons-le, le 24 février l’Ukraine le monde a marquée une année depuis l’agression militaire de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, une guerre qui a fait jusqu’ici des dizaines de milliers de victimes. Plusieurs villes ont été complètement détruites et quelque 8 millions de personnes ont été forcées de chercher refuge ailleurs, dont en Roumanie.

    Météo – Temps morose en Roumanie, où le ciel est couvert et il fait assez froid. Des pluies isolées sont signalées sur le sud-ouest, mais aussi sur le sud et le centre, alors qu’en montagne les précipitations sont mixtes. Les maximas vont de 3 à 14 degrés. 6 degrés sous un ciel de plomb à l’heure actuelle à Bucarest.

  • Le premier ministre moldave en visite, à Bucarest

    Le premier ministre moldave en visite, à Bucarest


    Lors d’un entretien mercredi, à Bucarest,
    avec son homologue moldave, Dorin Recean, le premier ministre roumain, Nicolae
    Ciuca, a réitéré le soutien de Bucarest à la mise en place des réformes par la
    République de Moldavie, au renforcement de la croissance économique, à la
    résilience et la sécurité de l’Etat moldave, tout comme à son parcours
    européen. Une occasion pour le responsable de Bucarest de saluer le niveau
    excellent des relations bilatérales et la dynamique remarquable du dialogue
    entre la Roumanie et son voisin moldave. Aux dires du chef du gouvernement
    roumain, Bucarest a consolidé son statut de partenaire commercial principal de
    Chisinau. En fait, en 2022, le montant des échanges commerciaux a connu une
    hausse de 1,2 milliards de dollars, en se chiffrant à presque 3,6 milliards.


    Dernièrement, dans le contexte de l’agression
    russe en Ukraine, on assiste à une escalade des tentatives de déstabilisation de
    la République de Moldavie, en proie à des tensions artificielles alimentées par
    des infox, a précisé le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca. J’ai assuré
    mon homologue moldave quant au soutien ferme de la Roumanie à la souveraineté
    et l’intégrité territoriale de son pays, entre les frontières mondialement
    reconnues, a-t-il ajouté. Les autorités roumaines soutiendront sans réserve le
    pouvoir en place à Chisinau, afin que le pays puisse atteindre son objectif d’intégration
    européenne, a affirmé pour sa part, le président roumain, Klaus Iohannis.






    A Bucarest, Dorin Recean a rencontré le chef
    de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, qui a remis sur le tapis le soutien
    énergétique que la Roumanie offrira à la Moldavie, par l’intermédiaire du contrat
    de livraisons de gaz qu’elle a signé avec l’Azerbaïdjan. La princesse
    Margareta, gardienne de la Couronne royale de Roumanie, a reçu à son tour le
    chef du gouvernement de Chisinau, tout en réitérant le soutien que la famille
    royale offre à la République de Moldavie voisine. La visite en Roumanie est la
    première visite officielle que Dorin Recean effectue depuis son installation,
    le mois dernier, à la tête du gouvernement moldave. C’est Bucarest que je
    visiterai en tout premier lieu, juste après que mon gouvernement démarre les
    mécanismes de travail (…). Nous sommes privilégiés d’avoir cette bonne
    relation avec la Roumanie qui nous a énormément aidés à surmonter la crise
    énergétique et à poursuivre notre parcours européen. La Roumanie a été notre
    avocat auprès des institutions européennes ce qui nous a permis d’avancer dans
    nos efforts d’intégration a précisé Dorin Recean. Dans son programme de
    gouvernance présenté avant le vote d’investiture du Parlement, celui-ci
    invoquait l’attention particulière accordée aux relations avec la Roumanie
    voisine, qui seront, stratégiques et privilégiées.





  • Réunion spéciale du Parlement de Bucarest. 

    Réunion spéciale du Parlement de Bucarest. 

    Le Parlement roumain a marqué lundi par une réunion solennelle une année écoulée depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février 2022. Les sénateurs et députés roumains ont condamné l’agression militaire et ont promis que la Roumanie soutiendrait toujours le pays voisin. Le libéral Sorin Câmpeanu a transmis un message ferme : « Aucun pays ne peut garder le silence. Nous sommes aux côtés de vous et nous vous aideront autant qu’il est besoin ». Également de la part du PNL, Nicoleta Pauliuc a souligné l’importance de la Roumanie dans l’actuel contexte géopolitique : « Nous avons prouvé avoir embrassé les principes et les valeurs européennes, que nous sommes importants dans l’architecture du monde occidental, en tant que gardien de la frontière est de l’Union européenne et de l’OTAN. » a déclaré l’élue libérale.

    Son collègue social-démocrate de la coalition gouvernementale, Radu Oprea, a précisé que l’appui de l’OTAN et de l’Union européenne a progressivement augmenté et il devrait continuer, rappelant aussi que : « Des millions de personnes ont fui la guerre. Plus de trois millions et demi de personnes ont traversé la frontière de la Roumanie. Les Roumains les ont reçu aux bras ouverts, ont fait preuve de compassion, de décence et d’empathie. », a déclaré le social-démocrate.

    La possibilité d’une victoire ukrainienne est aussi une chance pour l’Europe, depuis la perspective de la défense et de la promotion de la liberté et de la démocratie, a souligné aussi Turos Lóránd, de la part de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie : « La liberté doit être protégée, elle doit être défendue. La violation des droits commises par la Russie ne se limite pas uniquement au territoire ukrainien. Il s’agit en effet d’une guerre contre le monde libre », a déclaré l’élu de l’UDMR.

    En opposition, l’Union Sauvez la Roumanie par la voix de Radu Mihai a précisé que : « Assumons, nom et prénom, par vote l’affirmation selon laquelle la Russie se comporte comme un Etat terroriste et que la Roumanie est solidaire avec la victime terrorisée depuis une année déjà : l’Ukraine ! » a déclaré Radu Mihai.

    Le parti populiste de l’Alliance pour l’Unité des Roumains a également condamné toute agression militaire. Pourtant, le représentant de cette formation, Claudiu Târziu a également évoqué la situation de la minorité roumaine en Ukraine ainsi que les inquiétudes relatives au sort de la réserve de la biosphère du delta du Danube, dans la lumière des plus récentes informations relatives aux opérations de dragage du canal ukrainien de Bâstroe, dans la partie ukrainienne du delta. Ecoutons donc l’élu de l’AUR Claudiu Târziu : « Nous ne pouvons pas assister impassibles au processus d’assimilation forcée auquel sont soumis les Roumains d’Ukraine, tout comme nous ne pouvons pas ignorer le fait que l’Ukraine menace de détruire tout le delta du Danube en suivant ses propres intérêts », a martelé Claudiu Târziu.

    A la réunion du Législatif de Bucarest a participé aussi l’ambassadeur d’Ukraine en Roumanie, Ihor Prokopciuc, avec un message par le biais duquel il a fait part de la reconnaissance de son Etat pour l’appui accordé par la Roumanie à tous les niveaux. Il a ajouté que l’Ukraine résistait et qu’elle allait vaincre.