Tag: impôts

  •  Nouvelles mesures budgétaires et fiscales

     Nouvelles mesures budgétaires et fiscales

    Le Gouvernement de Bucarest a approuvé par ordonnance d’urgence une série de mesures visant à améliorer le recouvrement des créances budgétaires et à recouvrer une partie significative des dettes envers le budget de l’Etat des personnes physiques et morales. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a rejeté les accusations de l’opposition selon lesquelles il s’agissait en fait d’une « ordonnance d’austérité » et a montré que le document introduisait pour la première fois, des bonifications pour les contribuables qui avaient payé leurs impôts à temps.

     

    Les explications du Ministères des Finances

    Le ministre des Finances, Marcel Boloş, a quant à lui déclaré que les dettes des entreprises et des personnes physiques auprès de l’Etat dépassaient, à la fin du mois dernier, les 70 milliards de lei (environ 14 milliards d’euros). Il a également indiqué qu’il y avait 330 000 personnes morales et plus de 840 000 personnes physiques qui se trouvaient dans cette situation et, selon l’ordonnance, ces dernières pourraient bénéficier d’exemptions et même d’annulations si elles remboursaient leurs dettes avant le 25 novembre.

     

    Marcel Boloş : « Pour les personnes morales, l’annulation de 100 % des dettes a été approuvée. Il s’agit des intérêts, pénalités de retard et pénalités de non-déclaration. Pour les contribuables personnes physiques, nous avons, en fonction de la valeur de leurs créances, des facilités fiscales, à savoir, si ces dettes ne dépassent pas les 5 000 lei, l’annulation des dettes est de 100 %. D’ailleurs, ils bénéficient aussi d’une annulation de 50 % des principales obligations budgétaires. Si la dette dépasse les 5 000 lei, l’annulation des obligations principales s’élève à 25 %. »

     

    Une meilleure utilisation des fonds alloués aux dépenses dans le domaine des services publics

    Une autre disposition du document approuvé par l’Exécutif de Bucarest vise une meilleure utilisation des fonds alloués aux dépenses dans le domaine des services publics. Le ministre des Finances a expliqué que les investissements réalisés par les mairies et les conseils départementaux étaient exonérés de cette disposition et que, par ailleurs, le plafond des prêts du trésor pour ces projets a été augmenté.

     

    Marcel Boloş : « Pour les autorités publiques locales, pour les soutenir et pour soutenir les projets d’investissement qu’elles mettent en œuvre, le plafond pour contracter des prêts auprès du Trésor public pour la mise en œuvre de projets d’investissement a été augmenté, passant à 2 milliards de lei et nous avons approuvé l’augmentation du plafond de retrait d’un montant de 700 millions de lei. Nous avons aussi augmenté une catégorie de prêts spéciaux à 1,5 milliard de lei. »

    Selon le fisc, les mesures approuvées ce mercredi par le gouvernement réduiront le déficit budgétaire de la Roumanie d’environ 9 milliards de lei (soit environ 1,8 milliard d’euros), dans le contexte où l’Etat roumain a l’un des déficits budgétaires les plus importants de l’Union européenne. Les économistes prévoient qu’il dépassera les 7 % du produit intérieur brut à la fin de l’année.

     

  • Le paquet fiscal en première lecture

    Le paquet fiscal en première lecture

    A Bucarest, le gouvernement de la coalition PSD-PNL a analysé mercredi en soirée en première lecture le paquet de mesures visant à équilibrer à long terme le budget d’Etat et à faciliter l’absorption de l’argent européen. Le ministre des Finances, Marcel Bolos a rappelé que la Roumanie s’était engagée à respecter la cible de déficit budgétaire de 4,4%. Autrement dit, il existe le risque d’une suspension par la Commission européenne d’importants fonds européens, extrêmement nécessaires pour la construction d’autoroutes, d’écoles ou d’hôpitaux. Marcel Boloş: « Nous disposons de 46 milliards d’euros dans le cadre de la politique de cohésion et de 29,3 milliards d’euros dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. On parle donc de l’avenir de la Roumanie, de 75 milliards d’euros que nous ne nous permettons pas de voir suspendre », a précisé M Bolos.

    Hormis la réduction des dépenses publiques, l’exécutif suit aussi à combattre l’évasion, à taxer les grand profits et les fortunes ainsi qu’à éliminer les privilèges fiscaux. Dans une tentative de calmer la situation, assez tendue dans la perspective de la majoration des taxes et impôts, le même ministre des Finances annonce l’introduction d’un impôt de 1% sur le chiffre d’affaires des banques et des micro-entreprises. Le taux de la TVA augmentera aussi, même si en principe son niveau restera toujours plus bas dans le cas de certaines catégories de produits et de marchandises, explique Marcel Boloş: « Les aliments bénéficieront toujours d’un taux de la TVA de 9%, pareil pour les médicaments et dans le cas des prothèses médicales pour les personnes à handicap son taux sera de 0%. Ce qui plus est, pour le bois de chauffage, le taux de la TVA sera maintenu à 5%, tout comme dans le cas de l’énergie thermique, du gaz etc » précise Marcel Bolos.

    Avant la réunion du gouvernement, les mesures fiscales et budgétaires ont été décortiquées dans le cadre d’un Conseil tripartite de dialogue social qui réunit des représentants du gouvernement, du patronat et des syndicats. Les associations patronales semblent être contentes par la promesse de leur application à compter du 1er janvier 2024. S’y ajoute aussi le taux de la TVA pour la restauration qui demeure inchangé, selon Florin Jianu, président du Conseil National des PMEs de Roumanie : « La restauration et l’hôtellerie bénéficieront toujours d’un taux de TVA de 9%, ce qui est très bien pour ce secteur. En cas de majoration de la TVA, la Roumanie risquait de perdre entièrement sa compétitivité face à nos voisins bulgares », explique Florin Jianu.

    En échange, les syndicats se sont déclarés mécontentes du fait que les tickets de vacances seront accordés uniquement aux employés du secteur public qui touchent des salaires de plus de 1 600 euros. Le premier-ministre social-démocrate Marcel Ciolacu a argué que :« Avec un salaire dans la fonction publique de 8000 lei, il n’est pas possible de demander des tickets – vacances et une indemnité pour le repas. Les personnes qui touchent des salaires bas se verront toujours accorder des tickets. Leur valeur augmentera même, mais il est tout à fait incorrect de les offrir aussi aux employés qui touchent déjà des super-salaires. » a déclaré le premier ministre Marcel Ciolacu.

    Il compte présenter la semaine prochaine au Parlement l’intégralité du paquet de mesures fiscales et budgétaires que son cabinet souhaite adopter par le biais de l’engagement de la responsabilité gouvernementale. Si l’opposition critique avec véhémence cette série de mesures, le président roumain, Klaus Iohannis, déclare qu’il constitue un pas dans la bonne direction.(Roxana Vasile)

  • 01.08.2022 (mise à jour)

    01.08.2022 (mise à jour)

    Code des impôts – Lundi, 1er août, une partie des modifications au Code général
    des impôts, approuvées à la mi-juillet par le gouvernement de Bucarest est entrée
    en vigueur. Parmi ces changements, mentionnons la majoration des accises sur le
    tabac, sur l’alcool et les produits alcoolisés, tout comme la hausse des impôts
    sur les gains issus des jeux de hasard. Le plafond applicable pour les
    réductions d’impôt sera diminué dans plusieurs secteurs tels le BTT, l’agriculture
    et l’industrie alimentaire. D’autres modifications au Code des impôts seront mises
    en place à partir du 1er janvier 2023.


















    Exercice
    – La ville-port de Constanta dans le sud-est de la Roumanie, accueille un
    exercice multinational organisé par les Forces navales roumaines. Y participent
    240 militaires roumains et 60 étrangers, de six pays : Azerbaïdjan,
    Bulgarie, France, Géorgie, Etats Unis et Turquie. L’exercice qui se déroule dans
    le port de Constanta et au large des côtes roumaines, contribue aux préparatifs
    dans des domaines tels la lutte contre les dispositifs explosifs improvisés et
    contre les mines, ainsi qu’à la consolidation de l’interopérabilité entre les
    forces participantes.


    Chômage
    – En Roumanie, le chômage a baissé légèrement en juin par rapport au mai, de
    5,4% à 5,3%. Selon l’Institut national de la Statistique, la Roumanie a recensé
    en juin dernier 440.000 sans-emplois, un nombre en baisse aussi bien par rapport
    au mai dernier, qu’au juin 2021. Sur ce total, le nombre d’hommes est
    légèrement supérieur à celui de femmes, tandis que le pourcentage des jeunes
    chômeurs est particulièrement inquiétant, à savoir 23%. Par ailleurs, selon
    Eurostat, le taux de chômage dans les pays européens a atteint un minimum
    historique, de seulement 6%. Le marché de l’emploi profite de la relance
    économique d’après la pandémie de coronavirus. Les pays communautaires les
    moins impactés par le chômage sont la République Tchèque et la Pologne. Au pôle
    opposé on retrouve l’Espagne et la Grèce.






    Recensement
    – 18,15 millions de personnes, soit plus de 95% de la population résidente
    estimée en Roumanie au 1er décembre 2021 ont été recensées, a fait
    savoir lundi l’Institut national de la statistique. Le recensement de la
    population de Roumanie s’est achevé dimanche dernier. La période initiale avait
    été prolongée à deux reprises afin d’offrir plus de temps à ceux qui n’ont pas
    pu se faire recenser pour différentes raisons.La
    capitale et les grandes villes ont enregistrées les taux de participation au
    recensement les plus bas. Les résultats du recensement seront rendus publics à
    la fin de l’année prochaine. Ce fut le premier recensement de Roumanie organisé
    intégralement en format numérique, le 13e recensement de l’histoire
    du pays et le 4e organisé depuis la Révolution de 1989.


    Covid
    – Plus de 5 200 nouveaux cas d’infection
    au virus SARS CoV 2 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures en
    Roumanie sur quelque 14 900 tests effectués, ont annoncé lundi les autorités de
    Bucarest qui ont également rapporté 12 décès des suites de la maladie. A
    présent le nombre de personnes hospitalisées à cause du coronavirus est de 4
    150, dont 260 en soins intensifs.


















    Consulats
    – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu,a annoncé l’ouverture en
    août des consulats roumains à Londres et Paris, suite à une réforme consulaire
    démarrée en 2020. « Nous avons mis
    l’accent sur la modernisation du réseau consulaire de Roumanie et adopté des
    mesures pour la création de nouveaux bureaux consulaires à Chişinău, Madrid,
    Rome, Londres, Paris, Salzburg, Belfast, Nantes, Valence et Ismail. Cette année
    nous avons ouvert des consulats à Chisinau, à Madrid et à Rome, l’année
    dernière un consulat à été ouvert à Melbourne et durant la deuxième moitié de
    cette année un consulat général ouvrira ses portes à Nantes, suivi par un
    bureau consulaire à Belfast et un consulat général à Salzbourg », a
    précisé M Aurescu.

    Ambassadeur
    – La première-ministre moldave, Natalia Gavrilita, a eu lundi une entrevue avec
    le nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Roumanie en
    République de Moldova, Cristian- Leon Ţurcanu, dont la mission à Chisinau vient
    de commencer. Selon un communiqué de presse du gouvernement moldove, Natalia
    Gavrilita a remercié la Roumanie pour le soutien accordé au parcours européen
    de Chisinau. Les pourparlers ont réaffirmé l’appui de Bucarest au renforcement
    de la sécurité énergétique moldave et l’assistance offerte à la Moldavie pour l’aider
    à surmonter les défis logistiques. Cristian- Leon Ţurcanu vient d’achever son
    mandat d’ambassadeur à Kiev.


    Météo
    – En Roumanie, les températures sont à la hausse, notamment dans les régions de
    plaine de l’ouest et du sud du territoire. Le ciel sera variable, partiellement
    couvert dans les régions de l’est, du sud-est et de montagne où des pluies
    éparses pourraient faire leur apparition. Le vent soufflera légèrement sur la
    moitié orientale du pays. Les températures maximales iront mardi de 25 à 32
    degrés, et celles minimales de 8 à 22 degrés.





  • Débats sur l’imposition progressive

    Débats sur l’imposition progressive

    Ennemis jurés depuis presque toujours, le PSD et le PNL sont depuis six mois au pouvoir aux côtés de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) formant une grande coalition qui n’a pas eu de fissures majeures. Tant les libéraux que les sociaux-démocrates tentent toutefois de rester fidèles à leurs propres doctrines, souvent incompatibles. Du coup les avis sont souvent partagés au sein de la coalition et cette fois-ci il s’agit du Code fiscal. Unique parti parlementaire assumé de gauche, le PSD souhaite abandonner le taux unique d’imposition de 16 %, actuellement en vigueur, et réintroduire l’impôt progressif. Le but serait d’augmenter les recettes budgétaires par des impôts majorés sur les grands revenus. Le leader du parti, Marcel Ciolacu, président de la Chambre des députés, affirme qu’il faut modifier le Code fiscal avant le 1er juin, afin de construire le budget d’Etat pour l’année prochaine selon de nouvelles règles.

    Ex-ministre des Finances, ex-premier ministre et ancien leader du PNL, actuellement président du Sénat, Florin Cîtu rejette le retour à un système progressif d’imposition. Il plaide pour la prédictibilité fiscale et pour le maintien du Code Fiscal dans sa forme actuelle. Il assure que les libéraux, qui se veulent le fer de lance de la droite, proposeront des solutions pour une meilleure collecte d’impôts, sans une majoration significative.

    Dans l’opposition, l’Union sauvez la Roumanie (USR) n’est pas non plus d’accord avec l’imposition progressive et affirment qu’aucun fardeau supplémentaire ne devrait être mis sur les citoyens les plus performants économiquement. Un autre chef libéral et ancien premier-ministre, Ludovic Orban, qui dirige aujourd’hui le parti appelé « la Force de la Droite », rejette à son tour toute majoration de l’imposition et défend le taux unique, dans le contexte d’une taxation déjà excessive du travail en Roumanie.

    De leur côté, les analystes économiques rappellent aussi qu’il existe un problème sérieux relatif au taux de collecte des taxes et des impôts, tant dans le cas des personnes physiques que dans celui des entreprises. Selon eux, les contribuables qui respectent leurs obligations fiscales le feront aussi à l’avenir en cas de majoration des impôts, mais c’est le devoir de l’Etat de combattre l’évasion quasi-généralisée dans certains secteurs. Le professeur Ionut Dumitru, ex-président du Conseil Fiscal, a déclaré à la radio publique roumaine que seulement 27 % du PIB avait été collecté par rapport à un taux moyen de collecte européen de 40 – 41%.

    L’évasion fiscale est donc très élevée, notamment en ce qui concerne la TVA, qui est collectée à hauteur de seulement 65 %, alors que le reste de 35 % se perd tout simplement. S’y ajoute un autre problème, selon le professeur Dumitru : un Code fiscal plein d’exceptions, déductions et régimes préférentiels, soit autant de trous. Sur 5 millions de salariés, 15 % environ ne paient pas d’assurances santé. Plus d’un million de personnes ne payent pas de taxes, ni d’impôts et travaillent au noir, souligne encore le professeur Ionut Dumitru. Enfin, les experts constatent que le taux de collecte est de 1% du PIB inférieur à celui enregistré en Bulgarie voisine et de 3 % inférieur à ceux de la Pologne et de la Hongrie. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Disputes sur le budget 2021

    Disputes sur le budget 2021

    La
    crise économique est une des conséquences inévitables de la crise
    sanitaire sévère à laquelle sont confrontées les États du monde.
    Les prévisions des institutions financières internationales
    concordent sur un déclin accentué de l’économie mondiale en 2020,
    malgré une légère amélioration sur la toile de fond du début de
    la vaccination en masse contre la Covid-19. Cette mesure tellement
    attendue rendra possible la levée des restrictions et donnera la
    possibilité aux affaires, plus ou moins importantes, de fonctionner
    à plein régime.

    A Bucarest, l’opposition de gauche appelle
    l’exécutif libéral ainsi que le premier ministre et leader du PNL
    Ludovic Orban à présenter au plus vite le projet du budget de
    l’État pour l’année 2021 ou au moins les indicateurs sur lesquels
    la construction budgétaire reposera. Le président du PSD et de la
    Chambre des Députés, Marcel Ciolacu, a soutenu que le gouvernement
    a laissé les Roumains gérer seuls la pandémie de Covid-19. Le PSD
    soupçonne que les libéraux ont l’intention d’accroître les
    taxes et les impôts afin d’obtenir plus de fonds au budget : « S’ils
    restent au pouvoir, ils vont majorer la TVA et vendre tout ce qui
    reste de valeur dans le patrimoine de l’Etat, toutes les compagnies
    roumaines qui font du bénéfice. Ils feront la seule chose qu’ils
    sachent : couper les salaires et procéder à des licenciements
    collectifs »
    ,
    a déclaré Marcel Ciolacu.

    En réplique, le premier ministre Orban a
    assuré que le budget pour l’année prochaine n’inclurait pas de
    taxes et d’impôts supplémentaires. Il a expliqué que
    conformément à la loi, dans une année électorale, le gouvernement
    n’est pas tenu de déposer le projet de la loi du budget pour l’année
    prochaine, mais que l’exécutif est en train de le préparer. Ludovic
    Orban : « Dans
    la construction budgétaire que nous élaborons, les taxes et les
    impôts n’augmenteront pas. Toute croissance des recettes reposera
    sur la croissance économique, sur une meilleure collecte des taxes
    et des impôts, sur une efficacité accrue de l’Agence nationale
    d’administration fiscale, sur la numérisation de la collecte des
    taxes et des impôts et sur la lutte contre l’évasion fiscale, là
    où elle existe »
    ,
    a précisé Ludovic Orban.

    Le
    leader du groupe Union Sauvez la Roumanie de la Chambre des députés,
    Catalin Drulă, a précisé que c’est le prochain Parlement, issu
    des élections du 6 décembre, qui devra approuver le budget 2021.
    C’est une opinion que partage aussi le Parti du Mouvement populaire.
    Selon le leader du groupe des députés de ce parti, Marius Pascan,
    c’est le prochain gouvernement qui doit proposer le budget pour
    l’année 2021. A son avis, il devrait reposer sur des investissements
    dans l’infrastructure. Le leader de Pro Romania, l’ex premier
    ministre social-démocrate Victor Ponta, a averti qu’en 2021, la
    crise économique serait plus dure que celle d’il y a une décennie. Enfin, le leader du groupe des députés de l’Union démocrate
    magyare de Roumanie, Benedeck Zacharie, a accusé le premier ministre
    de manque de transparence.

    Dans la dispute liée au futur budget, que
    personne ne connaît encore, toutes les parties impliquées semblent
    avoir raison : le gouvernement, lorsqu’il dit qu’il n’est pas obligé
    de le présenter et que ce sera à l’exécutif issu des prochaines
    élections de l’avancer, mais aussi l’opposition, pour laquelle
    l’absence de toute information sur la prochaine architecture
    budgétaire constitue une sorte de munition électorale légitime,
    qu’elle n’hésite pas à utiliser.

  • De nouvelles mesures économiques adoptées sur toile de fond de pandémie

    De nouvelles mesures économiques adoptées sur toile de fond de pandémie

    Le ministre des finances, Florin Cîțu, a annoncé, dans une conférence de presse, à Bucarest, qu’il envisageait plusieurs mesures économiques censées aider le milieu des affaires et l’économie de la Roumanie dans la période qui suit. Le responsable roumain a rappelé que dès le début de la crise provoquée par la Covid-19, le gouvernement avait adopté plusieurs mesures pour soutenir financièrement ceux qui payaient leurs taxes à temps, tout en suspendant les pénalités appliquées aux mauvais payeurs – le dernier délai devrait expirer le 25 octobre. Le gouvernement a aussi accepté de vérifier ultérieurement les remboursements de la TVA. Actuellement, le ministre Florin Cîţu annonce que ces délais devraient être prolongés, ainsi que le versement de l’indemnité de chômage partiel.


    « Nous traversons une période difficile, personne ne s’est confronté à une telle situation, personne n’a de solution et personne ne sait vraiement ce qu’il faut faire. C’est pourquoi il faut recourir au dialogue. Je suis le premier à le reconnaître, je sais que les mesures que nous avons adoptées n’ont pas été parfaites dès le premier moment, mais ce gouvernement a rapidement proposé des mesures pour réparer ce qui ne fonctionnait pas. Nous ferons preuve de la même flexibilité dans la période qui suit. », a assuré Florin Cîţu. Au sujet de la majoration des retraites de 40%, tel que proposée par le PSD, dans l’opposition, et votée par une majorité parlementaire menée par le même parti, l’exécutif affirme qu’elle est tout simplement insoutenable.

    Ce qui plus est, une lettre ouverte signée par plusieurs économistes, parmi lesquels le président du Conseil Fiscal, Daniel Dăianu, mentionne qu’une majoration de 40% du point de retraite est à éviter à tout prix dans les circonstances actuelles. « La lutte contre la pandémie n’est pas finie et nous avons à gérer une crise économique sans précédent, qui touche sévèrement des branches entières de l’économie nationale et détruit carrément des emplois. À l’heure actuelle, le grand défi est de trouver les moyens de produire le redressement, la croissance économique et la consolidation fiscale et budgétaire dans les années à venir. », lit-on dans le document signé par le président du Conseil Fiscal, organisation gouvernementale dont la mission est de conseiller les autorités roumaines dans le domaine fiscal et budgétaire.

    Les économistes avertissent aussi que la Roumanie risque un déficit budgétaire de 9% du PIB, en 2020, dans le cas d’une croissance de seulement 14% du point de retraite. Les signataires du document affirment que l’année prochaine aussi la Roumanie devrait continuer à lutter contre la pandémie et à protéger la relance de son économie. De l’avis des économistes, en 2021, le déficit budgétaire pourrait arriver à quelque 7% du PIB, tout en continuant les mesures de gestion de la crise sanitaire et de soutien de l’économie. « L’économie de l’avenir sera différente de celle d’avant la pandémie et nous devrons être prêts à gérer les changements déjà en train de se produire sous le coup d’accélérateur de la crise sanitaire, des nouvelles technologies et des politiques des Etats liés aux changements climatiques, lit-on dans le document.

  • Un agenda compliqué pour le Parlement roumain

    Un agenda compliqué pour le Parlement roumain

    La semaine s’annonce difficile pour le Législatif de
    Bucarest, appelé à trancher plusieurs sujets délicats, tels l’investigation de
    supposées fraudes à l’élection locale d’il y a une semaine, la suppression des
    impôts dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, ou encore le
    report au printemps prochain du scrutin législatif prévu normalement pour
    décembre. C’est le député indépendant Adrian Dohotaru, ancien membre de l’Union
    Sauver la Roumanie, qui a déposé au Sénat une proposition législative en ce
    sens, motivée par la hausse alarmante des cas de contamination au coronavirus
    et par l’état précaire du système de santé roumain. Dans le contexte où le
    mandat de l’actuel Législatif s’achève le 20 décembre prochain, la date limite
    pour l’organisation d’élections parlementaires est, selon la Constitution, dans
    un délai maximum de 3 mois. La date proposée pour la tenue du scrutin est donc
    le 14 mars 2021.




    A son tour, Marcel Ciolacu, le chef du PSD qui détient la
    majorité au Parlement de Bucarest, affirme que son parti pourrait soutenir cette
    idée. Par contre, le premier ministre libéral, Ludovic Orban, affirme que toute
    tentative de prolonger le mandat de l’actuel Parlement aura des conséquences
    négatives sur la Roumanie. A son avis, si les gens respectent les normes de
    protection sanitaire, la campagne électorale n’augmentera pas le risque de
    propagation du coronavirus. Les libéraux se serviront de tous les instruments
    légaux et constitutionnels à leur disposition pour faire élire un nouveau Législatif
    qui soit une « représentation fidèle des options politiques des citoyens »,
    a encore précisé le premier ministre.


    A l’agenda du Parlement l’on retrouve également, cette
    semaine, la demande d’investiguer les supposées fraudes commises à l’élection
    locale du 27 septembre, vu que plusieurs partis ont lancé des accusations de
    fraude et ont demandé soit un recomptage des voix, soit l’organisation d’un
    nouveau scrutin. Par exemple, à Bucarest, le Bureau électoral municipal a
    rejeté le recomptage pour le 1er et le 5e arrondissement.
    De leur côté, la police de la capitale et le Parquet près le Tribunal de
    première instance du 1er arrondissement ont lancé deux enquêtes
    pénales pour fraude électorale.




    Enfin, les parlementaires roumains doivent se pencher aussi
    sur la situation de l’industrie hôtelière et de la restauration, sérieusement
    touchée par les restrictions imposées en raison de la pandémie et qui nécessite
    d’être financée au plus vite. Une des propositions à trancher porte sur
    l’exemption d’impôts tant des sociétés que des employés du domaine d’ici la fin
    2022. Autant de décisions à prendre donc, ces jours-ci, par le Parlement de
    Bucarest. (Trad. Valentina Beleavski)





  • 12.09.2020 (mise à jour)

    12.09.2020 (mise à jour)

    Rentrée – Dernier weekend de vacances en Roumanie, car la rentrée scolaire
    démarre lundi le 14 septembre. Plus de 70% des établissements scolaires reprendront
    les cours normalement. Elèves et professeurs iront tous les jours en classe. Quelque
    5.000 établissements, soit environ 28% du nombre total, s’inscrivent
    actuellement dans le scénario mixte qui implique la présence physique à l’école
    de tous élèves du cycle primaire et de ceux en année terminale au collège et au
    lycée, alors que les autres élèves vont alterner présence à l’école et cours en
    ligne. Pour ce qui est des écoles restantes, une école sur dix se trouve dans
    une commune où la circulation du virus est considérée comme trop importante et,
    pour le moment, l’enseignement y sera délivré uniquement en ligne.






    UE – La Roumanie ne soutient pas le changement du mode de vote de l’unanimité
    à la majorité qualifiée pour adopter des décisions dans le domaine des impôts
    au niveau de l’Union européenne. C’est la déclaration du ministre roumain des
    Finances Florin Cîţu, dans le cadre du Conseil pour les affaires économiques et
    financières. Alors que les ministres européens des Finances débattaient de la
    nécessité d’une réforme du système fiscal pour arriver à une imposition
    équitable et efficace, Florin Cîţu a rappelé que les Etats européens étaient
    souverains en matière de politique fiscale, car elle permetait à chaque Etat de
    fixer ses politiques nationales. De même, le ministre roumain a exprimé son
    soutien pour améliorer les règles européennes en matière de coopération administrative
    entre les Etats membres. La Roumanie accorde une grande importance à ce que le
    poids financier soit réparti de manière équitable entre les pays de l’UE, a ajouté
    Florin Cîţu, en soulignant que l’utilisation de l’imposition comme levier pour
    une transition vers l’économie verte devait prendre en compte les spécificités
    économique de chaque Etat.




    Musique – La compétition de piano du concours international de musique
    classique « George Enescu 2020 » se déroule en ce moment-même, en ligne, et prendra
    fin le 15 septembre. Le jury se réunira par la suite et annoncera les résultats
    le mercredi 16 septembre. Seuls 12 des 55 concurrents seront sélectionnés pour
    participer à la demi-finale de la compétition, qui aura lieu en mai 2021, à
    l’Athénée roumain de Bucarest. La compétition du Festival George Enescu
    comprend en tout quatre sections : violon, violoncelle, piano et composition. Les
    55 mini-récitals donnés par des pianistes du monde entier, dont le cadet a 15
    ans et le plus âgé, 33, sont accessibles sur le site www.festivalenescu.ro.




    Littérature & droits de l’Homme – L’Union des écrivains de Roumanie a rendu public samedi un message
    de solidarité avec la lauréate du prix Nobel de littérature de 2015, Svetlana
    Aleksievitch, ouvertement opposée au régime de Biélorusse. « Le grand
    prestige de l’écrivaine, doublé par la force de son courage civique en tant que
    membre de la présidence du Conseil de coordination de l’opposition de
    Biélorussie, transforment Svetlana Aleksievitch, alors qu’elle est harcelée
    tous les jours et menacée de prison, en emblème de l’esprit libre » – peut-on
    lire dans le communiqué de presse de l’Union des écrivains de Roumanie. Mercredi,
    l’ambassadeur roumain à Minsk Viorel Moroşanu et autres ambassadeurs des Etats membres de l’UE se
    sont rendus chez l’écrivaine Svetlana Aleksievitch pour s’assurer que ses
    droits étaient respectés. Les abus du président Alexandre Loukachenko, à la
    tête de la Biélorussie depuis 26 ans et souvent qualifié du dernier dictateur d’Europe,
    ont également été condamnés par le Parlement de Bucarest. Les deux chambres du Parlement
    ont récemment adopté des déclarations pour demander aux autorités biélorusses
    de respecter les droits de l’Hommes et d’arrêter la répression contre ses
    propres citoyens.

  • 17.06.2020 (mise à jour)

    17.06.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – La Roumanie reste en état d’alerte pour une nouvelle période de 30 jours, selon une décision adoptée par le gouvernement de Bucarest dans le contexte de la pandémie de coronavirus. Plusieurs autres restrictions sont levées à partir d’aujourd’hui. Parmi elles, la réouverture des salles de fitness, des agences de paris sportifs, des espaces dédiés aux jeux de hasard et des galeries marchandes. Notons aussi la reprise des offices religieux à l’intérieur des églises. De nouveaux cas supplémentaires d’infection ont été annoncés, portant le bilan du coronavirus en Roumanie à 22.760 personnes infectées et 1451 décès. Sur les personnes dépistées positives au coronavirus plus de 16.100 ont été déclarées guéries et ont pu quitter les hôpitaux. Par ailleurs, 85 ressortissants roumains qui travaillent dans une ferme de Bavière, en Allemagne ont été infectés au nouveau coronavirus. Ils sont tous asymptomatiques et ont été placés en quarantaine.

    Retraites – La Chambre des Députés de Bucarest a approuvé mercredi le projet de loi sur l’imposition des soi-disant « retraites spéciales », un sujet controversé dans la société roumaine. 307 élus ont voté « pour » et seulement un « contre ». Le projet adopté par le Sénat en 2019 a été soutenu dans le plénum de la Chambre des Députés par tous les groupes parlementaires, qui ont également introduit dans le Code Fiscal la notion de « taxe sur les revenus issus de retraites et d’indemnités pour la limite d’âge ». Selon Radio Roumanie Actualités, les députés ont décidé d’introduire un impôt sur la différence entre le montant de la retraite spéciale et celle calculée selon le principe de la contribution. Par conséquent, la différence de 2000 à 7000 lei, doit d’environ 500 à 1500 euros est soumise à impôt de 10%, comme c’était le cas jusqu’ici alors que les montants supérieurs à 7000 lei seront soumis à un impôt de 85%. Si elle n’est pas contestée à la Cour Constitutionnelle, la loi devra être promulguée par le chef de l’Etat. La chambre des Députés a adopté aussi un projet de loi qui interdit la mise en liberté conditionnée des personnes condamnées pour des faits de viol, corruption de mineur, vol à main armée et exploitation de la mendicité.

    Transport aérien – La Compagnie nationale des aéroports de Bucarest a organisé, ce mercredi, l’événement intitulé « Tout ira bien », marquant la reprise des vols après la pause imposée par la crise sanitaire mondiale. Les destinations concernées sont l’Autriche, l’Allemagne et la Suisse, auxquelles s’ajoutent la république Tchèque, la Grèce, le Portugal et les pays du Nord de l’Europe. Le trafic aérien pourrait arriver ainsi à 10% du trafic normal, c’est-à-dire d’avant la pandémie, selon le porte parole de la compagnie des aéroports de Bucarest. Il a assuré que les travaux et les investissements n’ont pas été arrêtés, malgré une baisse des revenus de la compagnie de 98%. L’événement « Tout ira bien » a également été consacré à la célébration du vol du premier avion conçu, réalisé et piloté en Roumanie par Aurel Vlaicu, le 17 juin 1910.

    Football – Le match de la sélection nationale de foot de Roumanie contre l’Islande, dans les demi-finales du play-off de l’Euro de foot, ajourné à deux reprises à cause de la pandémie de coronavirus se jouera le 8 octobre à Reykjavik a annoncé mercredi l’UEFA. En cas de victoire, la Roumanie devrait rencontrer le gagnant du match entre la Bulgarie et la Hongrie, le 12 novembre 2020. L’enjeu du play-off est la qualification à l’Euro de foot de l’été 2021 qui sera accueilli par les même 12 villes du continent, parmi lesquels Bucarest. Les matchs de la Ligue des nations devraient également commencer cet automne.

    Météo – Temps instable au cours des prochaines 24 heures en Roumanie, avec des pluies torrentielles, des orages et des chutes de grêle. Côté températures, les maximales vont de 20° à 27°C avec 25 degrés à midi à Bucarest. Le temps restera perturbé toute cette semaine, avec des prévisions d’averses orageuses, de vents forts, de grêle et de pluies torrentielles.

  • Les grands défis du milieu des affaires

    Les grands défis du milieu des affaires

    La pénurie de main-d’œuvre, la hausse du taux de l’inflation, une monnaie nationale qui se déprécie constamment et le risque de blocage financier à grande échelle, voilà les principaux obstacles auxquels le milieu des affaires de Roumanie devrait faire face dans le courant de 2020, selon une étude sur l’économie roumaine élaborée récemment par une société conseil. Après qu’une précédente enquête menée au mois de juillet avait mis au premier plan l’inflation et la dépréciation de la monnaie nationale, maintenant c’est plutôt la rareté de la main-d’œuvre qui inquiète le plus.


    A la question « quels seraient les principaux défis du milieu des affaires ? », plus de 60% des sociétés basées en Roumanie ont placé en tête de liste la crise de main-d’œuvre, 53% le blocage financier, 48% l’inflation et 36% une potentielle chute du leu. L’enquête en question rappelle que la pénurie de main-d’œuvre s’est accentuée dans le courant de l’année dernière, dans le contexte où l’immigration n’est arrivée à combler que 10% du nécessaire de personnel. En plus, par la stimulation de la consommation, ce sont les augmentations salariales des fonctionnaires publics qui ont contribué aux déséquilibres intervenus sur le marché du travail.


    Cette année, la crise de main-d’œuvre a mis en stand-by les plans de développement de nombreuses entreprises qui attendent désespérément une solution de la part de l’Etat, telle une baisse des impôts sur les revenus. Parallèlement, les autorités roumaines devraient mettre au point une stratégie censée encourager le retour en Roumanie des ressortissants, surtout des jeunes. Le mariage fatidique entre la dépréciation de la monnaie nationale et la hausse des prix a déjà porté sérieusement atteinte à l’économie en 2019 et risque de le faire en 2020 aussi. Surtout dans le contexte d’une année électorale qui semble conduire le pays vers une autre gouvernance. Du coup, les mesures de réforme risquent de se voir geler ou reporter d’une année, ce qui produira une explosion de taxes et d’impôts en 2021, s’inquiètent les investisseurs.



    Interrogés sur les mesures à mettre en place pour un cadre économique stable, 73% d’entre eux ont invoqué la prédictibilité fiscale comme étant la plus importante. Un Code fiscal parfaitement stable qui ne subisse pas de changement du jour au lendemain, c’est leur principale revendication. Une demande que l’Etat ignore depuis plusieurs années déjà. S’y ajoutent la numérisation de l’administration publique, les investissements dans l’infrastructure, la diminution du nombre des fonctionnaires publics et la mise au point d’un planning de reconversion professionnelle.



    L’enquête au sujet de l’économie roumaine a été menée par téléphone ou par mail sur un échantillon de 450 entreprises des principaux domaines économiques tels le commerce, les services, les finances, l’agriculture, l’énergie, le textile et les TIC. (Trad. : Ioana Stăncescu)

  • Du nouveau dans le système fiscal roumain

    Du nouveau dans le système fiscal roumain

    Dans cette émission, nous allons étudier quelques-uns de ces changements ainsi que les réactions du monde des affaires et des syndicats. Nous allons premièrement parler de l’impôt sur le revenu. A compter du 1er janvier, ce dernier a baissé de 16 à 10%. Cette baisse concerne les salaires et les revenus assimilables. Suivront les activités indépendantes, les revenus provenant de la cession des biens, de même que ceux provenant de loyers, d’activités agricoles, de sylviculture et de pisciculture. L’impôt concerne également les retraites, mais de manière limitée. En effet, l’impôt n’est perçu que sur les retraites qui dépassent les 2.000 lei, soit les 425 euros, et cela juste pour le montant dépassant cette somme.

    Les retraites qui se trouvent en deçà ne sont pas soumises à l’impôt. Forcément, ces réductions ont fait la joie des patrons, et même des syndicats. En revanche, les pouvoirs locaux n’ont pas donné la même appréciation à cette nouvelle. Les budgets des mairies se trouvent ainsi diminués, un quota de 20 à 40% de l’impôt sur le revenu étant destiné à financer le budget local et, par conséquent, les investissements au niveau local risquent de se retrouver en berne. Il est évident que cette baisse au niveau des rentrées budgétaires pourrait avoir à terme des conséquences sérieuses au niveau local. Seront ainsi affectés, en premier lieu, les travaux prévus pour moderniser les infrastructures scolaires ainsi que les infrastructures de santé subventionnées par les pouvoirs locaux.

    Pourtant, la plus controversée des mesures reprises dans le nouveau Code fiscal demeure celle qui concerne les contributions à la sécurité sociale. En effet, jusqu’à la fin de l’année passée, ces contributions étaient payées en partie par l’employeur, par ce que l’on appelle les charges patronales, et en partie par le salarié. A compter du 1er janvier, les contributions sociales passent totalement à la charge de l’employé. Pourtant, les montants correspondants et qui s’élèvent jusqu’à 35% du salaire en question sont toujours retenus et virés par les employeurs aux fonds de retraite et aux fonds d’assurances maladie.

    Seule la « contribution assurance travail » de 2,25% reste à la charge exclusive de l’employeur. Elle est censée remplacer les quatre types de contributions anciennement perçues, respectivement les contributions au fonds de chômage, celles censées couvrir le remboursement des arrêts maladie, les risques professionnels et enfin les créances salariales. Le transfert des principales contributions sociales de l’employeur à l’employé a été la cible des critiques, tant de la part des représentants des organisations patronales que des syndicats. En effet, les employeurs affirment ne pas comprendre ce qui a motivé ce bouleversement, et invoquent des conséquences potentiellement imprévisibles et nuisibles de la mesure gouvernementale. Pour leur part, les syndicats considèrent que la mesure ignore superbement les principes de solidarité et de responsabilité sociale sur lesquels ont été fondés tous les systèmes de sécurité sociale, et pour le maintien desquels l’employeur et l’employé contribuent de manière solidaire en Europe.

    Une chose est sûre : pour maintenir inchangé le niveau du salaire net et compenser de la sorte les effets indésirables de la mesure, beaucoup d’employeurs, du privé comme du public, ont accru les salaires bruts. Il est vrai aussi que l’augmentation du salaire minimum à compter du 1er janvier 2018, à 1.900 lei par mois, donc à peu près 400 euros, a contribué à atténuer le choc. Les effets du casse-tête provoqué par ces mesures restent à évaluer. Si les autorités tablent sur des rentrées fiscales supérieures au profit du mécanisme des retraites et de celui de l’assurance santé suite à l’amélioration du système de collecte des contributions, les économistes mettent en garde contre la possibilité d’une augmentation prochaine des taxes en vigueur, voire de l’imposition de nouvelles taxes, dans la mesure où le nouveau système d’imposition trouverait ses limites.

    Le nouveau ministre des Finances, Eugen Teodorovici, a tenu à répondre aux craintes soulevées par le nouveau système d’imposition, et il l’a fait dans le discours même de début de mandat: « Je m’engage à ne pas promouvoir de nouvelles taxes et de nouveaux impôts ni à accroître ceux déjà en vigueur aussi longtemps que je serais ministre des Finances. Je ne parle pas de réductions des taxes… Nous avons aujourd’hui un certain niveau. On ne peut ignorer que la Roumanie peut s’enorgueillir d’un niveau de fiscalité très raisonnable par rapport aux autres pays de la région. Notre grand problème, c’est principalement la bureaucratie excessive, tout ce qui relève des autorisations, des permis, de la manière dont réagit le fonctionnaire derrière son bureau à l’égard du contribuable et ainsi de suite. Les rapports qu’entretient l’Etat avec les opérateurs économiques privés posent problème en Roumanie.»

  • A la Une de la presse roumaine – 15.02.2018

    A la Une de la presse roumaine – 15.02.2018

    Les résultats économiques hors du commun enregistrés par la Roumanie en 2017 se retrouvent dans les pages de tous les quotidiens roumains qui citent toute une série d’experts qui mettent en question la pérennité de cette croissance du PIB. Les journaux décortiquent aussi les mesures visant la fiscalité et notamment la taxation des propriétaires de véhicules.


  • 16.11.2017(mise à jour)

    16.11.2017(mise à jour)

    Sommet – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, participera, vendredi, au sommet social pour promouvoir les emplois équitables et la croissance économique dans l’UE, accueilli par Göteborg, en Suède. L’événement réunit chefs d’Etat et de gouvernement des Etats de l’UE, partenaires sociaux et d’autres acteurs-clé de haut niveau. Le sommet comporte une session plénière introductive et trois sessions thématiques relatives à l’accès sur le marché de l’emploi, la situation du marché de l’emploi et la transition dans les emplois sur le marché. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, prononcera un discours à la session centrée sur l’accès au marché de l’emploi.

    Motion – Le Parti national libéral, de droite, principal parti de l’opposition au Parlement de Bucarest déposera ce vendredi une motion de censure contre le cabinet de la coalition PSD-ALDE. Les libéraux déplorent la modification du Code Fiscal opérée par le cabinet du social démocrate Mihai Tudose. Dans la nouvelle version, celui-ci prévoit le transfert de toutes les contributions sociales de l’employeur à l’employé et la réduction de l’impôt sur le revenu de 16 à 10%, à compter du 1er janvier 2018. Durant les deux dernières semaines, sur la toile de fond des plans de la coalition au pouvoir de modifier le Code Fiscal et les Lois de la Justice, des protestations ont eu lieu à Bucarest et dans les principales villes roumaines. La récente réforme fiscale fera augmenter les recettes au budget d’Etat et à la caisse de retraites et les entreprises bénéficieront de procédures bureaucratiques simplifiées, affirme le premier ministre Mihai Tudose.

    Pétition – Plus de 65 mille personnes ont signé une pétition contre le transfert les contributions sociales à la charge des employés. Sous le titre « Non aux expérimentations sur les Roumains » la pétition a été initiée par le Bloc national syndical, une des plus importantes confédérations syndicales du pays. D’ailleurs les syndicats ont saisi mercredi l’institution de l’Avocat du peuple, soit le Défenseur des droits, au sujet de l’ordonnance d’urgence visant la modification du Code fiscal. Pour sa part, l’Exécutif affirme que le transfert des charges sociales n’allait pas réduire les revenus nets des salariés. Le code fiscal promu par l’exécutif a été amplement critiqué par les syndicats par l’opposition de droite et par le milieu des affaires.

    Cour Constitutionnelle – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a remis à la semaine prochaine toute prise de décision dans le cas de la saisine déposée par le président du sénat, Calin Popescu-Tariceanu sur un éventuel conflit entre l’exécutif et les magistrats sur le thème des décrets gouvernementaux. La saisine a été déposée sur la toile de fond de l’enquête de la Direction nationale anticorruption qui vise deux ex-membres de l’actuel gouvernement – Sevil Shaideh, ancienne vice première-ministre et ancienne ministre du développement régional et Rovana Plumb, qui avait été ministre des Fonds européens. Elles avaient démissionné il y a un mois, juste après avoir appris qu’elles faisaient l’objet d’un dossier pénal. La Direction nationale anticorruption affirme qu’en 2013 deux propriétés se trouvant dans le lit du Danube ont été transférées d’une manière illégale de l’Etat au Conseil départemental de Teleorman, dans le sud. A l’époque, Mme Shhaideh était secrétaire d’Etat au ministère du développement régional alors que Mme Plumb était ministre de l’environnement.

    Agence – L’évaluation réalisée par l’Agence européenne des médicaments au sujet de son éventuelle relocation de Londres à Bucarest outrepasse ses compétences, affirme le ministère roumain des Affaires étrangères. Selon la diplomatie roumaine, l’évaluation réalisée par l’Agence aurait dû porter uniquement sur certains aspects ponctuels du dossier de candidature, et faciliter l’évaluation finale de la Commission européenne. La partie roumaine a également des mécontentements relatifs au contenu de l’évaluation de l’Agence. L’annonce sur la ville européenne qui accueillera l’Agence européenne des médicaments après le Brexit sera faite le 20 novembre. Sur la quarantaine d’agences spécialisées, cette agence qui siège actuellement à Londres est perçue comme une des plus importantes de l’Union européenne. Elle dispose de 900 salariés et reçoit des visites de 35.000 autorités nationales de régulation et de scientifiques chaque année, grâce à son rôle essentiel dans l’approbation de nouveaux médicaments sur le marché européen. Bucarest a déposé, aux côtés d’autres grandes villes, un dossier de candidature pour accueillir l’Agence européenne des médicaments.

    Météo – Temps morose en Roumanie avec des températures à la baisse. Des pluies sont attendues sur le sud-ouest et le sud du pays. Précipitations isolées sur le reste du territoire. Le mercure des thermomètres baissera jusqu’à 0 degrés alors que durant la journée, les températures frôleront les 12 degrés.

  • 11.11.2017 (mise à jour)

    11.11.2017 (mise à jour)

    Fiscalité – Les modifications fiscales décidées par le Gouvernement de la coalition PSD -ALDE, soit le transfert des contributions sociales à la charge des employés et la réduction de l’impôt sur le revenu de 16 à 10% ont été publiés vendredi dans la soirée dans le Journal Officiel et elles devront entrer en vigueur à partir du 1er janvier. Ni les salariés, ni les patrons n’auront à souffrir suite à cette mesure, a assuré l’Exécutif de Bucarest. La ministre du Travail, Lia Olguta Vasilescu a précisé que ce transfert a été fait parce que pas moins de 30% des entreprises roumaines ne paient pas des contributions à la Caisse d’assurance santé et à la Caisse de retraites. Pour sa part, le ministre des finances, Ionut Misa a confirmé que plus de157 mille sociétés n’ont pas payé cette année les contributions pour environ 2 millions de salariés. Tant l’opposition de droite, que les syndicats et une bonne partie de la société civile ont critiqué les modifications promues par le Gouvernement. Le PNL envisage de déclencher ce lundi les procédures en vue du dépôt d’une motion de censure à l’adresse de l’ensemble du cabinet.

    Finances – Le ministère roumain des finances a annoncé qu’en ce mois e novembre un deuxième collectif budgétaire sera opéré. Celui-ci sera positif et respectera un déficit de 2,96% du PIB. Les ministères de l’Intérieur, des Transports, de la Santé, de la Justice et de l’Education bénéficieront d’enveloppes budgétaires plus généreuses. Par ailleurs, des coupes budgétaires seront opérées aux ministères du Milieu des Affaires, du Développement régional, de la Culture et de l’Environnement. Ces calculs reposent sur une croissance économique de 6,1% par rapport à 5,6%, selon les chiffres du premier collectif et de 5,2% selon les estimations utilisées pour l’élaboration du budget 2017.

    Vétérans – Ce 11 novembre la Roumanie a marqué la Journée des anciens combattants, tout comme d’autres pays d’Europe, des Etats-Unis, du Canada et de l’Australie. A Bucarest et dans d’autres villes roumaines des cérémonies militaires et religieuses ont eu lieu auprès des tombeaux et des monuments à l’honneur du sacrifice et de l’héroïsme des militaires roumains tombés sur les champs d’honneur. La Première Guerre Mondiale s’achevait officiellement le 11 novembre 1918. Pour l’armée Roumaine, ce jour a aussi une autre signification, puisque ce fut le 11 novembre 2003 que le premier militaire roumain est tombé sur le champ d’honneur en Afghanistan. Selon le Ministère de la défense de Bucarest, depuis 1996, la Roumanie a perdu 29 militaires sur les théâtres d’opérations et plus de 180 ont été blessés. Plusieurs dizaines de milliers de militaires roumains ont été déployés ces 20 dernières années en Afghanistan, Irak, dans les Balkans ou dans d’autres missions en Afrique et en Europe.

    Nucléaire – Le léger nuage radioactif qui avait récemment survolé l’Europe n’a jamais constitué un danger, selon les résultats mesurés en Roumanie par les spécialistes de Commission nationale du Contrôle des activités nucléaires. Le directeur de l’institution Rodin Traicu a déclaré pour Radio Roumanie que les valeurs mesurées étaient en dessous du seuil de danger, donc aucune mesure de mise en garde de la population ne s’imposait. Début d’octobre, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français (IRSN) donnait l’alerte, en signalant la détection, par plusieurs réseaux européens de surveillance de la radioactivité dans l’atmosphère, d’un radionucléide artificiel, le ruthénium 106, à de très faibles niveaux. Pourtant la valeur la plus élevée a été enregistrée le 30 septembre en Roumanie. L’origine de ce nuage radioactif serait un accident dans une installation du cycle du combustible nucléaire, telle qu’une usine de retraitement de combustibles usés, ou dans une unité de fabrication de sources radioactives en Russie ou au Kazakhstan produite à la fin septembre. A ce jour, aucun pays n’a pourtant déclaré à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique être à l’origine de ce rejet.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Mihaela Buzarnescu (72 WTA) s’est qualifiée samedi dans la finale du tournoi ITF de Tokyo, après avoir vaincu en demi-finale la Hongroise Dalma Galfi sur le score de 6-7, 6-1, 6-4. La Roumaine rencontrera dimanche la princpale favorite du tournoi, la chinoise Shuai Zhang (36e au classement WTA). Elle s’était imposée dans l’unique match contre Buzarnescu en 2012 dans le deuxième tour préliminaire du Roland Garros. Après avoir remporté la demi-finale de Tokyo, la sportive roumaine occupe désormais la 69e place au classement WTA et en cas de victoire en finale, elle sera numéro 61 mondiale.

    Handball – Le club de handball féminin champion de Roumanie CSM Bucarest a battu samedi sur le score 33 à 30 l’équipe slovène de RK Krim Mercator Ljubljana dans son 5e match du groupe A de la Ligue des Champions. Avec quatre victoires et une défaite, le CSM mène son groupe qui inclut aussi Nykobing Falster Handboldklub (Danemark) et Vistal Gdynia (Pologne). CSM Bucureşti a reporté la Ligue des Champions en 2016, durant sa première participation à cette compétition et compte parmi les favoris de l’actuelle édition, de la plus importante compétition européenne interclubs.

  • La semaine du 6 au 11 novembre 2017

    La semaine du 6 au 11 novembre 2017

    Mesures fiscales et leurs retombées

    Malgré les critiques et les protestations, le gouvernement roumain a adopté cette semaine le décret d’urgence portant sur les nouvelles mesures fiscales, qui devraient entrer en vigueur le 1er janvier 2018. Aux termes de la soi-disant révolution fiscale, toutes les contributions sociales seront à la charge du salarié et l’impôt sur les revenus passera de 16 à 10 %. Dans le même temps, les compagnies seront obligées de verser une contribution de 2,25% du fonds total des salaires. D’autres amendements visent à enrayer l’évasion fiscale de certaines multinationales. Par ailleurs, les cotisations au 2e pilier de retraite, géré par des institutions privées, ont été réduites de 5,1 à 3,75 %. Cette mesure est à relier à la majoration de la pension de retraite minimum, à compter du 1er juillet 2018, de 120 lei (soit environ 26 euros) et à la revalorisation du point de retraite, qui devrait augmenter de 100 lei (soit l’équivalent de 22 euros). Ceux qui s’opposent à ces mesures craignent que leur mise en œuvre n’amène la baisse des droits salariaux des employés, voire même la perte d’emplois.

    La coalition au pouvoir formée du Parti social-démocrate et de l’Alliance des démocrates et des libéraux soutient que les modifications au Code fiscal amèneront des bénéfices pour les citoyens et pour les entreprises activant en Roumanie. En clair, les employés verraient augmenter leurs salaires nets sans que l’employé ait à verser plus d’argent au budget de l’Etat et puis, grâce à la hausse de la cotisation à la retraite, le montant de la pension à percevoir sera lui aussi plus conséquent. Le premier ministre Mihai Tudose considère que certaines de ces mesures vont renflouer les caisses de l’Etat et par conséquent contribuer à un meilleur financement de l’Education, de la Santé et de l’infrastructure. L’opposition libérale a sévèrement critiqué les amendements au Code fiscal et annoncé qu’elle allait lancer les démarches pour déposer une motion de censure contre le cabinet en place. Les effets sont déjà visibles: taux d’intérêt plus grands, monnaie nationale affaiblie depuis 10 mois, inflation à la hausse. Et les signaux reçus de la part de la Banque centrale ne sont point rassurants, précisent encore les représentants de l’opposition. Les syndicats ont fait savoir que les protestations se poursuivraient à l’échelle nationale et qu’ils allaient avoir recours à l’institution de l’Avocat du peuple pour tenter de bloquer le décret en question par des moyens constitutionnels. A Bucarest et dans d’autres grandes villes à travers le pays, les gens sont descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement.

    Données sur l’économie roumaine

    La Commission européenne a révisé à la hausse ses estimations sur la croissance économique et sur le déficit de la Roumanie en 2017 et 2018, et a mis en garde en même temps que les incertitudes concernant les politiques gouvernementales pourraient affecter la croissance économique. Selon les prévisions économiques d’automne rendues publiques jeudi par l’Exécutif communautaire, l’économie roumaine devrait connaître une avancée de 5,7% en 2017, à la hausse par rapport aux estimations du printemps dernier qui indiquaient une progression de 4,3%. Pour ce qui est du déficit public, il devrait se chiffrer à 3% du PIB en 2017, s’aggraver jusqu’à 3,9% en 2018 pour arriver à 4,1% en 2019.

    Toujours jeudi, le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu, a déclaré que la tendance à la dépréciation de la monnaie nationale, le leu, se poursuivait, précisant qu’elle enregistrait le niveau le plus faible des cinq dernières années. Il a également attiré l’attention sur le fait que l’évolution du taux de change était étroitement liée à la détérioration de la balance commerciale : Nous assistons à une tendance à la dépréciation qui s’étend dans la durée, même si les valeurs ne sont pas trop grandes et cette situation est catégoriquement liée à la situation de la balance des paiements de la Roumanie. Là je me réfère à la détérioration de la balance commerciale. Les chiffres rendus publics aujourd’hui même font état d’un déficit commercial de plus de huit milliards de dollars sur les 8 ou 9 mois de l’année en cours. C’est dire qu’un vrai problème se dessine !.

    Le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie a également déclaré que l’inflation augmenterait plus vite que prévu au printemps dernier, après quoi elle reviendrait à des valeurs plus basses. La Banque centrale a révisé à la hausse à 2,7% ses prévisions sur l’inflation pour la fin de l’année en cours, par rapport aux précédentes, qui étaient de 1,9%. Pour la fin 2018, elle table sur un taux d’inflation de 3,2%, similaire à ses estimations antérieures.

    Projet de modification des lois de la Justice

    Le Consei supérieur de la magistrature de Roumanie a donné son avis négatif au projet des lois de la Justice, soumis au Parlement. 11 magistrats se sont prononcés contre cette initiative législative, tandis que 7 autres ont voté favorablement. Antérieurement, la Direction d’investigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme, le Parquet national anti-corruption et le Parquet général s’étaient prononcés contre ce projet. Une position partagée par l’Association des procureurs de Roumanie et par le Forum des juges. Le président Klaus Iohannis a lui aussi critiqué ce projet. Certaines dispositions du document « sont bonnes, opportunes et nécessaires », mais tel n’est pas le cas pour celle prévoyant d’introduire un seuil du préjudice pour la sanction pénale du délit d’abus de fonctions, a-t-il affirmé. L’actuelle variante du projet législatif n’exclut plus le chef de l’Etat de la désignation des chefs des Parquets. En échange, le président n’aurait plus son mot à dire quand il s’agit de les révoquer.

    Par ailleurs, le texte stipule la création au sein du Parquet général d’une Direction spécialisée, chargée d’enquêter sur les éventuelles infractions commises par les magistrats, ce qui diminuerait les attributions de la Direction nationale anti-corruption. Quant à l’Inspection judiciaire, elle serait subordonnée au Conseil national pour l’intégrité des juges et des procureurs, une structure qu’il reste à créer. Le projet visant la modification de la législation dans le domaine de la Justice a fait l’objet de maints débats, y compris des discussions menées cette semaine à Bruxelles par le ministre roumain de tutelle, Tudorel Toader, avec le premier vice-président de l’Exécutif communautaire, Frans Timmermans.