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  • 33ème anniversaire de l’indépendance de la République de Moldova

    33ème anniversaire de l’indépendance de la République de Moldova

    En 1991, après que les conservateurs ont échoué à prendre le pouvoir à Moscou, le parlement de Chisinau s’est réuni le 27 août pour décider du sort de la Moldavie. Des dizaines de milliers de citoyens rassemblés dans la Grande Assemblée nationale, au centre de Chisinau, avaient appelé le parlement à se prononcer sur l’indépendance. La Roumanie voisine, à laquelle la Moldavie est liée par l’histoire et la langue, a été la première à reconnaître son statut d’État. La République de Moldova a célébré mardi le 33ème anniversaire de cette indépendance à un moment délicat pour le pays et pour l’ensemble du continent européen, dans le contexte de la guerre en Ukraine. La présidente Maia Sandu, qui n’a pu participer aux événements car malade, a envoyé un message de félicitations à ses concitoyens. « Les décisions que nous prenons peuvent nous empêcher d’avancer. Nous aurions pu abandonner. La route que nous choisissons peut être difficile. Nous aurions pu nous en détourner. Nous aurions pu abandonner et nous décourager. Chaque décision que nous prenons nous maintient en place ou nous fait avancer. Nous sommes ce que nous choisissons chaque jour. Nous choisissons de nous lever, même si c’est difficile. Nous choisissons de travailler pour notre avenir. Nous persévérons pour nos enfants. Nous choisissons l’espoir et la vie. Nous croyons en la force de notre nation », voilà le message délivré par Maia Sandu en cette journée de célébration.

     

    Déclaration commune avec les Pays Baltes

    Les présidents des pays baltes, qui, comme la République de Moldova, sont sortis du giron de Moscou au début des années 1990 et ont choisi l’indépendance, ont participé aux cérémonies à Chisinau. Ils ont signé une déclaration commune réaffirmant leur soutien à l’adhésion de la République de Moldova à l’Union européenne. Les trois ont salué l’engagement de la République de Moldova à mettre en œuvre des réformes, à renforcer les institutions démocratiques et la croissance économique.

     

    La Roumanie continuera à soutenir son voisin

    Les messages des plus hauts responsables de Bucarest ne pouvaient être omis, la Roumanie restant le principal sponsor politique et économique du petit État voisin. Le président roumain Klaus Iohannis a écrit sur le réseau X que la Roumanie continuera à offrir à la République de Moldova un soutien stratégique à tous les niveaux. « Mes félicitations aux citoyens de la République de Moldova à l’occasion de la fête de l’indépendance ! Vous faites partie de la grande famille européenne et la poursuite des efforts actuels fera de l’adhésion à l’Union européenne un objectif atteint », a souligné Klaus Iohannis. Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu a également adressé un message de félicitations à tous les citoyens de la République de Moldova à l’occasion du Jour de l’Indépendance, mardi, et a assuré à Dorin Recean, son homologue de Chisinau, que la Roumanie continuera à être en première ligne des efforts visant à consolider la voie européenne, la stabilité et le développement démocratique de son allilé voisin. « La République de Moldova appartient à l’Union européenne. Je suis convaincu que, lors du référendum du 20 octobre 2024, les citoyens de la République de Moldova réaffirmeront cette vérité de manière retentissante », a déclaré Marcel Ciolacu. Les citoyens se verront demander s’ils soutiennent la modification de la Constitution pour permettre à la République de Moldova d’adhérer à l’Union européenne.

     

  • 24.08.2024

    24.08.2024

    Ukraine – A l’occasion de la Journée de l’Indépendance de l’Ukraine, le président roumain Klaus Iohannis a envoyé une lettre à son homologue Volodymyr Zelensky, le félicitant pour le courage et la résilience de l’armée et des civils ukrainiens dans leur lutte pour défendre l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de leur pays. Il a aussi réaffirmé l’engagement ferme de Bucarest de poursuivre son appui constant, prédictible et pluridimensionnel jusqu’à la victoire finale de Kiev, et plus tard dans son processus de reconstruction et d’intégration européenne. “La signature de l’Accord de coopération dans le domaine de la sécurité entre les deux pays, en juillet dernier, en marge du sommet de l’OTAN de Washington, témoigne du fait que l’appui de la Roumanie n’est pas dicté par les circonstances, mais qu’il est valable sur le long terme, étant prédictible et transparent”, a précisé le président roumain. Toujours pour marquer de la Journée de l’Indépendance de l’Ukraine, les couleurs du drapeau ukrainien illuminent ce samedi soir le bâtiment du Palais de Cotroceni de Bucarest, siège de l’administration présidentielle roumaine.

     

     

    Congrès – Les membres du Parti Social-Démocrate (PSD) se sont réunis ce samedi pour un congrès extraordinaire afin d’élire leur nouvelle direction et désigner leur candidat à l’élection présidentielle. C’est leur leader actuel, Marcel Ciolacu qui a annoncé sa candidature à la fonction suprême du pays. Il propose également aux membres de son parti une équipe de direction comportant 21 postes. Egalement à l’ordre du jour des sociaux-démocrates : la campagne électorale et, aux dires de leur porte-parole, Lucian Romaşcanu, le PSD est capable de se mobiliser de sorte qu’en décembre, la Roumanie ait un président social-démocrate. A noter que la gauche n’a plus remporté d’élection présidentielle en Roumanie depuis l’an 2000. Précisons aussi que le premier tour du scrutin présidentiel est prévu le 24 novembre prochain, et le second, le 8 décembre.

     

    Pensions de retraite – A Bucarest, le Parti National Libéral (PNL), membre de la coalition gouvernementale, propose que nouvelle la Loi des pensions de retraite soit modifiée, de sorte à remédier à la situation des retraités qui ont reçu moins d’argent suite à la nouvelle formule de calcul appliquée à compter du 1er septembre. Selon le leader des Libéraux, Nicolae Ciuca, les normes de cette nouvelle loi n’auraient pas dû s’appliquer de manière rétroactive. Il a aussi confirmé le fait que les seniors qui ont vu leur pension de retraite diminuer sur papier, toucheraient la même somme qu’auparavant, mais ils ne pourraient plus bénéficier d’une augmentation de leur pension pendant plusieurs années. Selon les données officielles, plus de 700 000 retraités ont vu leurs sommes diminuer suite au nouveau système de calcul. Il s’agit notamment des personnes ayant travaillé dans des conditions spéciales, tels les mineurs, les mécaniciens de locomotives ou encore les employés de l’industrie nucléaire. Etant donné qu’ils ont eu le droit de prendre plut tôt leur retraite, et donc leur cotisation a été plus courte, leur pension a diminué. Même désavantage pour les personnes handicapées, dont certaines pensions ont diminué de 60 %, comme c’est les cas des personnes malvoyante, par exemple. Des centaines des retraités mécontents ont déjà pris d’assaut la Caisse nationale des pensions de retraite, demandant des explications. Ils peuvent contester le nouveau calcul jusqu’au 1er septembre, y compris en justice.

     

    Récolte – C’est à cause de la sécheresse et de la canicule qui ont frappé cette année la Roumanie, que la production nationale de maïs diminuera de 30 %, ce qui affecte aussi la récolte sur l’ensemble de l’UE. D’ailleurs, les perspectives pour la future récolte de maïs de l’UE ont baissé de 63 millions de tonnes comme prévu l’année dernière, à environ 60-61 millions de tonnes. Pourtant cette production est supérieure à celle de 2022, lorsque la sécheresse avait touché l’ensemble du Vieux Continent. En France par exemple, le niveau favorable d’humidité a été bénéfique pour cultures de maïs, et une récolte d’environ 14 millions de tonnes est attendue. Par contre, les cultures de maïs ont diminué en Pologne qui verra sa récolte baisser de 13 %. Celle de l’Allemagne devrait diminuer aussi de 2 %.

     

    Bourses scolaires – A compter de la rentrée du 9 septembre, de nouvelles normes sont prévues pour l’octroi des bourses de mérite pour les élèves roumains. Selon le nouveau Règlement du fonctionnement des écoles publié récemment au Journal Officiel, les collégiens et lycéens dont la moyenne générale est égale ou supérieure à la note 9,50 (sur 10) pourront bénéficier d’une bourse de mérite de 450 lei par mois (environ 90 euros). Des bourses dites de « résilience » sont prévues pour au moins 30 % des élèves de chaque classe de collège ou de lycée, y compris dans l’enseignement professionnel et dual. C’est le ministère de l’Education qui couvrira les sommes nécessaires pour l’enseignement pré-universitaire, à l’exception des lycées militaires dont les bourses sont fournies par le ministère de la Défense. Les conseils d’administrations des établissements scolaires peuvent supplémenter les bourses, selon les sommes qui leurs sont allouées par l’administration publique locale.

     

    Météo – Les températures sont à la hausse ce samedi dans l’ouest, le nord et le centre de la Roumanie, où la canicule s’installe de nouveau pour couvrir ainsi la plupart du territoire. Les maxima de la journée vont de 28 à 38 degrés. Il en va de même pour Bucarest, la capitale, où l’on attend une température maximale de 36 degrés. Il faisait déjà 31 degrés à midi.

  • 10.05.2023

    10.05.2023

    Fête de l’Europe – La Roumanie est un membre de l’Union européenne mature
    et responsable, avec un profile européen solide et crédible, reconnu et
    apprécié par ses partenaires à affirmé le président Klaus Iohannis dans son message
    à l’occasion de la fête de l’Europe célébrée le 9 mai. Pour sa part, le premier
    ministre Nicolae Ciucă a affirmé que la Roumanie était une partie de la
    solution aux défis sécuritaires à l’adresse de l’Union et le moment est venu,
    sans aucun délai, d’occuper sa place dans l’espace Schengen en tant que membre
    à pleins pouvoirs.






    Independence – Aujourd’hui c’est la fête de l’Indépendance nationale de
    Roumanie. Ce fut le 10 mai 1877 que le prince Carol Ier, celui qui allait
    devenir plus tard le premier roi de Roumanie a signé la Proclamation
    d’Indépendance de Roumanie envers l’Empire Ottoman. A la veille le document
    avait été présenté au Parlement par le ministre des Affaires Etrangères de
    l’époque, Mihail Kogălniceanu, et voté par les représentants des deux chambres
    du Législatif. A Bucarest, l’événement est marqué par une cérémonie au monument
    des Héros de la Patrie devant l’Université nationale de Défense. Des cérémonies
    militaires et religieuses se déroulent aussi dans d’autres villes auprès des
    monuments dédiés à la Fête de l’Indépendance.




    Education – A Bucarest, les syndicats de l’Enseignement organisent
    aujourd’hui une marche de protestation censée attirer l’attention sur les
    problèmes auxquels se confronte le système roumain d’éducation nationale. Les
    syndicalistes demandent au gouvernement de majorer les salaires du personnel de
    l’éducation nationale, de payer les heures supplémentaires effectuées par le
    personnel enseignant auxiliaire et non-enseignant, mais aussi de majorer annuellement
    les investissements, pour améliorer la base matérielle et l’infrastructure. Les
    leaders syndicaux rappellent qu’un référendum se déroule sur le déclenchement
    de la grève générale dans l’éducation à commencer par le 22 mai. Par ailleurs,
    les projets des lois de l’Education figurent à l’ordre du jour de la Chambre
    des Députés pour un premier vote au Parlement. Une commission spécialisée avait
    voté auparavant plusieurs amendements parmi lesquels l’adoption d’un plan
    national de combattre la violence dans les unités d’éducation nationale.












    Commissaire – La commissaire européenne aux Transports, la Roumaine
    Adina Vălean, effectue ces mercredi et jeudi un visite en Roumanie. Elle doit
    se rendre au Port de Constanţa, à la mer Noire, pour remettre deux grants du
    Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) aux bénéficiaires roumains, qui
    financeront des actions de mobilité militaire. La cérémonie aura lieu en
    présence du ministre roumain des Transports, Sorin Grindeau, apprend-on dans un
    communiqué de la CE. Un des projets vise à moderniser l’infrastructure
    ferroviaire du Port de Constanta, un point essentiel de passage dans le cadre
    des couloirs de solidarité UE-Ukraine. L’autre porte sur la construction du pont
    d’Ungheni.




    Visite – Le premier ministre de la Corée du Sud, Han Duck-Soo,
    effectue aujourd’hui une visite à Bucarest, où il sera reçu par le chef de
    l’Etat, Klaus Iohannis et par son homologue, Nicolae Ciuca. Les deux premiers
    ministres participeront à la cérémonie de signature du Mémorandum de
    collaboration entre la Compagnie nationale de l’Administration des Ports
    maritimes SA et l’Autorité portuaire de Busan. A l’agenda du premier ministre
    de la Corée du Sud figure également une entrevue avec le président de la
    Chambre des Députés et chef de file des Sociaux-Démocrates, Marcel Ciolacu.










    Défense – Le chef de l’Etat major de la Défense de Roumanie, le
    général Daniel Petrescu, participe aujourd’hui et demain à Bruxelles aux
    réunions du Comité militaire de l’OTAN, respectivement le Comité militaire de
    l’UE. Les responsables de la défense des 31 Etats alliés, qui seront rejoints
    par le chef de l’Etat major de la défense de Suède, en tant qu’invité,
    analyseront les dynamiques de la guerre de la Fédération de Russie en Ukraine.
    Les pourparlers se concentreront sur l’analyse de la mise en œuvre des mesures
    de consolidation de la posture de dissuasion et de défense, avant les décisions
    qui seront adoptés au Sommet de l’OTAN de Vilnius. Les moyens de soutenir
    l’Ukraine seront également analysés. Autre sujet important de la réunion :
    l’analyse de la participation des Etats membres et partenaires aux missions et
    opérations de l’UE.

    Météo – Il fait toujours plus froid que la normale saisonnière en Roumanie. Le ciel est couvert et il pleut sur les montagnes et sur le sud-est notamment. Sur les crêtes des montagnes les précipitations sont sous forme de neige ou de giboulée. Les maxima de la journée vont de 11 à 20 degrés. 16 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Des démarches en vue de l’indépendance énergétique de la Roumanie

    Des démarches en vue de l’indépendance énergétique de la Roumanie

    La Roumanie, qui a ses
    propres gisements, plutôt riches, de pétrole et de gaz naturels, dépend moins
    que d’autres pays du monde libre des hydrocarbures russes. Elle est aussi moins
    vulnérable devant les caprices du pouvoir de plus en plus imprévisible de Moscou.
    Le fond de la mer Noire cache également d’importantes quantités de gaz,
    estimées à 200 milliards de mètres cubes, qui ne sont pas encore exploitées. Le
    gisement le plus riche se trouve dans le périmètre dénommé Neptun Deep,
    qu’exploitent ensemble la compagnie roumaine d’État « Romgaz » et les
    Autrichiens d’« OMV Petrom ».

    La Roumanie détient aussi une centrale
    nucléaire de date relativement récente, située à Cernavodă (sud-est), avec deux
    réacteurs en fonction et deux autres à l’état de projet, des parcs éoliens,
    ainsi qu’un réseau hydrographique généreux, qui permet de construire des
    centrales hydro-électriques. En plus de ces atouts, la Roumanie bénéficie également
    de partenariats solides avec les autres États membres de l’Union européenne et
    de l’OTAN, qui cherchent eux-aussi à s’assurer l’indépendance énergétique
    vis-à-vis de la Russie.

    La Grèce vient d’inaugurer un terminal de gaz naturel
    liquéfié dont la capacité sera en mesure de couvrir ses propres besoins et ceux
    d’autres pays de la région, avait déclaré le premier
    ministre Kyriakos Mitsotakis, lors de sa rencontre, jeudi à Athènes, avec son
    homologue roumain Nicolae Ciucă. Les deux chefs de gouvernement ont surtout
    abordé le sujet du gazoduc entre la Grèce et la Bulgarie, dont la capacité est
    de 3 milliards de mètres cubes par an. Les gaz naturels en provenance de
    l’Anatolie turque ou de la mer Adriatique pourront ainsi être acheminés vers la
    Bulgarie et la Roumanie. Le premier ministre Nicolae Ciucă a précisé que
    Bucarest serait ensuite en mesure de les acheminer plus loin, vers les
    partenaires de l’Est de l’Europe, les anciennes républiques soviétiques d’Ukraine
    et de Moldova, dont les régimes politiques pro-européens ont souvent été
    chicanés par le géant russe Gazprom. D’ailleurs, le premier ministre grec Mitsotakis
    a ouvertement accusé la Russie de transformer les exportations d’hydrocarbures
    en levier géostratégique.

    Jeudi également, le chef du gouvernement roumain
    s’est entretenu avec John Hopkins, PDG de la compagnie américaine NuScale. Le
    26 juin dernier, la Maison Blanche annonçait que le gouvernement fédéral
    américain et la compagnie, originaire de l’État de l’Oregon offriraient 14
    millions de dollars au financement des études de faisabilité pour la
    construction, en Roumanie, d’une centrale à base de technologie PRM (petit
    réacteur nucléaire), une technologie encore absente en Europe. L’ancienne
    centrale thermique de Doiceşti, située dans le département de Dâmboviţa (sud),
    a été choisie pour l’accueillir. La Roumanie souhaite devenir un
    hub régional de production dans le domaine des petits réacteurs nucléaires et
    les autorités nationales promettent d’en ériger une première unité jusqu’en 2030. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • 10.05.2022 (mise à jour)

    10.05.2022 (mise à jour)

    Terrorisme – Le chef de la
    diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe mercredi à la réunion
    ministérielle de la coalition globale anti-Daesh qui aura lieu à Marrakesh, au
    Maroc. Coprésidée par Washington et Rabat, la réunion rassemble plus de 75
    représentants des pays membres de cette coalition dont notamment la plupart des
    membres de l’UE et de l’OTAN, les pays partenaires des Balkans de l’Ouest, ceux
    du Proche Orient, de l’ONU, de la Ligue des États arabes, de l’Afrique, de
    l’Asie et de l’INTERPOL. Les
    participants examineront les actions de la coalition en cette dernière année et
    les priorités censées permettre de poursuivre la lutte contre la menace
    terroriste dans le monde. Les principaux thèmes abordés seront la situation en
    Irak et en Syrie et l’évolution du phénomène terroriste en Afrique et en
    Afghanistan.

    Cyberattaque – La Roumanie adhère à la position
    de l’UE, des Etats-Unis et d’autres partenaires internationaux quant à la cyberattaque
    contre le réseau de communication par sattelite KA-SAT/VIASAT, intervenue au
    début de l’offensive russe en Ukraine, apprend-on dans un communiqué du
    Ministère roumain des Affaires Etrangères. Cette cyberattaque aurait affecté
    des dizaines de milliers de clients en Allemagne, France, Hongrie, Grèce,
    Italie ou Pologne. Bucarest condamne aussi les attaques cybenétiques contre l’Ukraine.
    Mardi, l’UE a accusé Moscou d’avoir mené une cyberattaque contre un réseau de satellites
    une heure avant l’invasion de l’Ukraine, le 24 février dernier, afin de
    préparer le terrain à son assaut. C’est la première fois que l’UE met en cause
    ouvertement le pouvoir russe pour avoir mené une cyberattaque, a précisé le
    chef de la diplomatie européenne Josep Borrell au cours d’une conférence de
    presse à Bruxelles. L’attaque a causé des perturbations
    importantes dans les communications qui ont affecté les services publics, les
    entreprises et les citoyens utilisateurs en Ukraine, et elle a également touché
    plusieurs États membres de l’UE


    Célébrations – Le 10 mai la Roumanie a marqué la Journée de
    l’indépendance nationale. Pour rappel, la guerre russo-turque éclatée en avril
    1877, a représenté l’occasion idéale pour la Roumanie de gagner son indépendance
    face à l’Empire Ottoman. Dans un message transmis à cette occasion, le
    président roumain, Klaus Iohannis, a affirmé que l’indépendance était un des
    piliers de l’Etat roumain moderne et que la célébration de ce moment était une
    bonne occasion pour remémorer les événements ayant défini l’histoire de la
    nation. Le 10 mai c’est aussi la Journée de la Royauté en Roumanie, ancienne
    date de la fête nationale jusqu’à l’arrivée des communistes au pouvoir, en 1947.
    Enfin, le 10 mai marque le début du règne de 48 ans de Carol Ier de
    Hohenzollern Sigmaringen, le premier roi de Roumanie d’une dynastie de 4
    monarques. Pour marquer ces anniversaires, le train royal a fait mardi un
    voyage symbolique à travers le pays. Cette rame avait été inaugurée par la
    famille royale de Roumanie en 1928. Le
    10 mai c’est aussi la Journée des roumains des Balkans. La loi portant création
    de cette journée a été promulguée l’année dernière par le président roumain
    Klaus Iohannis dans le but de montrer la solidarité nationale, culturelle et identitaire
    avec les minorités mégléno-roumaine et aroumaine qui vivent dans les Balkans.




    Réfugiés – Les membres
    de la Commission pour les Droits de l’homme du Sénat roumain et une délégation
    de la Rada suprême d’Ukraine, en visite en Roumanie, ont souligné mardi le
    soutien accordé par les Roumains aux réfugiés ukrainiens ayant franchi la
    frontière roumano-ukrainienne et dont le nombre approche un million de
    personnes. Un accent particulier a été mis sur la santé, l’éducation et les
    besoins des enfants, a fait savoir Anca Dragu, à la tête de la Commission pour
    les droits de l’homme, lors d’une entrevue avec les députés ukrainiens. Et elle
    de rappeler qu’à l’heure où l’on parle, plus de 4400 Ukrainiens ont demandé
    asile en Roumanie. Pour sa part, la coordinatrice de la délégation
    parlementaire ukrainienne, Liudmyla Marchenko, a remercié le peuple roumain
    pour son soutien et a exprimé l’espoir que la Roumanie contribue à la
    reconstruction de l’Ukraine voisine.


    Exercice – Le centre national d’instruction « Getica » de
    Cincu (au centre de la Roumanie) a accueilli mardi la cérémonie d’ouverture de
    l’exercice Resolute Castle 22. C’est un exercice multinational réunissant des
    démineurs des Forces terrestres roumaines et des structures du Commandement des
    Forces terrestres américaines pour l’Europe et l’Afrique et du Ministère
    britannique de la Défense, a fait savoir le ministère de la Défense de
    Bucarest. L’objectif de cet exercice est de renforcer l’interopérabilité par la
    formation continue et la mise en pratique de solutions innovatrices dans le
    domaine du déminage. Un autre exercice militaire multinational a commencé
    mardi, à Comanesti, dans le département de Bacau (est). Y participent des
    forces du Ministère roumain de la Défense appuyées par des moyens militaires de
    la Défense roumaine et de l’Otan.
















    BNR – La Banque Nationale de Roumanie a décidé mardi de majorer
    le taux d’intérêt annuel de la politique monétaire de 3% à 3,75%, à partir du
    11 mai 2022. Il s’agit d’une croissance significative de cet indicateur sur
    toile de fond de l’inflation qui a atteint en Roumanie son plus haut niveau de
    la dernière décennie. De cette manière, la Banque Centrale de Roumanie suit les
    tendances de la région, après que la Pologne, la République tchèque et la
    Hongrie ont décidé d’augmenter leur taux de référence à presque 6%. Du coup, on s’attend à ce que les banques
    commerciales procèdent à des majorations des taux d’intérêts pour s’aligner sur
    la politique de la Banque Centrale, afin de décourager les crédits et diminuer
    la consommation.














    Economie – La Banque européenne pour la reconstruction et le
    développement (BERD) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance
    économique pour la Roumanie en 2022 et 2023, après un redressement de 5,9 % en
    2021 favorisé principalement par la consommation privée solide, a fait savoir
    un rapport publié mardi. Selon la BERD, cette année, l’économie roumaine
    devrait avancer de 2,5%, au lieu de 2,8% comme prévu en mars dernier. Pour
    l’année prochaine, l’institution table sur une croissance économique de 3 %,
    alors qu’antérieurement elle envisageait un progrès de 4%. La banque estime
    également que l’économie roumaine était affaiblie en début de cette l’année, vu
    le déclin de 0,1% du PIB au dernier trimestre de 2021.






    EUROVISION – WRS, le représentant de la Roumanie à la 66ème
    édition du Concours Eurovision de la chanson, montera 13ème sur
    scène, dans la deuxième demi-finale qui se déroule à Turin, le jeudi, 12 mai.
    Il chantera « Llámame ». Selon les règles actuelles, lors des
    demi-finales, les dix chansons ayant reçu les dix meilleurs résultats se
    qualifient pour la finale qui aura lieu le samedi, 14 mai. Parmi les meilleures
    performances de la participation roumaine à l’Eurovision, notons la troisième
    place décrochée par Luminiţa Anghel & Sistem,
    en 2005, à Kiev et par Paula Seling et Ovi à Oslo, en 2010 ou encore la
    quatrième place obtenue par Mihai Trăistariu, à Athènes, en 2006.






    Météo – Le temps se réchauffera doucement dans les prochaines
    heures. Les météorologues annoncent pour mercredi des températures allant de 17
    à 28 degrés.

  • Nouvelle crise au Parti national libéral

    Nouvelle crise au Parti national libéral

    Le congrès extraordinaire du Parti national libéral (PNL), membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, pour élire un nouveau président du parti, aura lieu le 10 avril, en présence de 1 300 délégués. C’est ce que le Conseil national des libéraux a décidé dimanche. Jusqu’au congrès, le PNL sera dirigé, par intérim, par le président du Conseil départemental de Suceava, Gheorghe Flutur. Samedi, le président du Sénat roumain, Florin Cîţu, a annoncé sa démission de la direction du PNL. De nombreux chefs libéraux avaient déjà réclamé son départ. Ils reprochent à M Cîțu de provoquer des tensions au sein de la coalition gouvernementale, dans les relations avec le PSD, partenaire au pouvoir, de ne pas communiquer avec les structures de base du parti et d’avoir une mauvaise image publique, ce qui affecte le score du PNL dans les sondages sur les intentions de vote. Les contestataires de M Cîţu aimeraient que le premier ministre Nicolae Ciucă prenne la direction du parti. Selon les médias, ce dernier a une bien meilleure image dans la société et un dialogue cohérent avec les partenaires de gouvernance. Respecté en tant que militaire de carrière, M Ciucă est cependant le protagoniste d’un scandale de plagiat, relatif à sa thèse de doctorat.



    L’ancien premier ministre Cîţu avait été élu à la tête du parti il y a seulement six mois, fin septembre 2021. Soutenu ouvertement, à ce moment-là, par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, il avait gagné les élections devant un autre ancien premier ministre, Ludovic Orban, qui dirigeait le PNL depuis 2017. Ce fut un congrès tendu. M Orban a déclaré que le congrès avait enregistré « les violations des normes démocratiques les plus graves qui aient jamais été commises dans un parti politique au cours des 31 dernières années ». Il a ensuite annoncé qu’il mettait fin à son partenariat avec M Iohannis, à qui il avait semblé très dévoué, et en décembre, aux côtés d’autres membres démissionnaires du PNL, il a fondé un nouveau parti appelé la Force de la droite.



    Parti historique, fondé en 1875, le PNL s’est toujours enorgueilli d’avoir été au pouvoir dans les moments les plus fastes pour la Roumanie : celui de l’indépendance d’État, proclamée en 1877, lorsque le pays a échappé à des siècles de domination ottomane, et celui de la Grande Union de 1918. A ce moment-là, à la fin de la Première Guerre mondiale, toutes les provinces à population roumaine majoritaire, qui avaient été jusque-là sous la domination des empires tsariste et austro-hongrois, sont entrées sous l’autorité de Bucarest.



    Interdit par la dictature communiste de l’après-guerre, installée par les troupes soviétiques d’occupation, le PNL est revenu sur la scène politique tout de suite après la révolution de 1989. Et il est fier, encore une fois, d’avoir été au pouvoir en 2007, lorsque la Roumanie a été admise dans l’Union européenne. En raison des scandales incessants de ces dernières années, le passé du PNL pèse désormais très peu dans la perception du public d’aujourd’hui. Dans le dernier sondage en date, les libéraux sont crédités de 16 % des intentions de vote, juste 1 % de plus que l’opposition nationaliste turbulente, l’Alliance pour l’Union des Roumains, et 20 % de moins que leurs partenaires de gouvernance actuels, les sociaux-démocrates.


    (Trad. : Ligia)


  • Visite de la vice-présidente américaine Kamala Harris en Roumanie

    Visite de la vice-présidente américaine Kamala Harris en Roumanie

    Visite — La Roumanie a été extraordinaire par la générosité et le courage dont elle a fait preuve dans le contexte du conflit Russie — Ukraine, a déclaré vendredi, à Bucarest, la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président roumain, Klaus Iohannis. Elle a ajouté que le monde entier avait vu le soutien offert par les Roumains aux réfugiés. A son tour, le le chef de l’Etat roumain a mis en exergue le fait que l’OTAN agira sans hésiter pour défendre chaque allié, la Roumanie comprise ; dans le dialogue avec Kamala Harris, il a été assuré de l’engagement des Etats-Unis à l’égard de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord. La président Iohannis a affirmé aussi qu’il est nécessaire de continuer d’accroître la présence militaire américaine et alliée en Roumanie, sur le long terme, comme une mesure supplémentaire pour assurer la sécurité du pays et de l’ensemble de la région. Klaus Iohannis et Kamala Harris ont également parlé du besoin de renforcer les mesures de défense et de dissuasion dur le flanc est de l’Alliance, avec un accent sur sa partie sud, dans la région de la mer Noire. Par ailleurs, selon le président Iohannis, la crise énergétique peut constituer une opportunité historique de passer à une indépendance véritable énergétique européenne par rapport au gaz russe. Et ce par des investissements dans les sources renouvelables, dans le secteur nucléaire civil, par des importations de gaz liquéfié et par une interconnexion accrue. La vice-présidente des Etats-Unis s’est trouvée en première en Roumanie, deuxième étape, après la Pologne, d’une tournée diplomatique en Europe consacrée à la guerre d’Ukraine.

  • La république de Moldova, un certain regain d’optimisme

    La république de Moldova, un certain regain d’optimisme

    A la
    fin du mois d’août, la République de Moldova fêtait 3 décennies depuis sa
    proclamation d’indépendance et sa séparation d’avec l’URSS, au moment même où,
    grâce à l’arrivée au pouvoir de la présidente Maia Sandu, les relations entre
    la petite république, située à l’Est de la Roumanie, et ses partenaires
    occidentaux semblent s’améliorer grandement.

    Englobée par la menace et la force
    des armes dans l’Union soviétique en 1940, la petite république roumanophone,
    bordée par les rivières Prut et Dniestr, arrive à reprendre sa destinée en main
    51 ans plus tard, lors du délitement du colosse soviétique.

    Invité
    sur les ondes de Radio Roumanie, l’historien Adrian Cioroianu, ancien ministre
    roumain des Affaires étrangères, fait une radiographie du moment historique de
    1991.






    Adrian
    Cioroianu : « Le contexte historique de cette période était marqué
    par les réformes initiées par Michaïl Gorbatchev en
    URSS. À partir de là, l’on voit certaines anciennes républiques soviétiques, dontl’Ukraine,
    le Bélarus et la Russie de Boris Eltsine, commencer à caresser des visées
    d’indépendance. Ces mouvements de renaissance nationale font de Michael
    Gorbatchev une sorte d’apprenti sorcier : sa propre création, ses reformes
    se retournent contre lui, pour qu’à la fin il se retrouve à la tête d’un Etat
    qui n’existait plus, l’URSS. Eh bien, c’est dans le contexte de la dissolution
    du pouvoir soviétique que le mouvement d’indépendance moldave fait entendre sa
    voix. Il avait pourtant débuté bien avant, comme un mouvement culturel, visant
    à récupérer l’identité nationale. N’oublions pas que les premières
    revendications avaient plutôt une nature culturelle et identitaire : retour
    à l’emploi de la langue roumaine et de l’alphabet latin, affirmation des
    racines européennes de la culture moldave. C’est bien sur un tel socle culturel
    que s’est bâti le mouvement national qui débouchasur la proclamation de l’indépendance
    de la République de Moldova, au mois d’août 1991. Un moment pourtant assombri
    par le déclenchement des hostilités avec la petite république séparatiste
    autoproclamée de Transnistrie. »






    Trente
    années plus tard, les choses n’ont pas beaucoup évolué de ce côté. La région de
    Transnistrie, majoritairement russophone et appuyée par Moscou, revendique
    toujours son indépendance à l’égard de Chisinau. Et durant ces trois décennies
    d’indépendance, la république de Moldova n’a pas été épargnée. Les crises
    économiques successives, notamment celle de 1998, les remous politiques et les
    manifestations ont jalonné son histoire récente. En assumant, en 2009, le
    rapprochement de l’UE comme principal objectif de sa politique étrangère, Chişinău
    avait obtenu, entre autres, un accord de libre-échange et la suppression du
    régime des visas obligatoires dans la relation avec le bloc communautaire. Mais
    les relations avec Bruxelles se sont refroidies quelques années plus tard,
    après la disparition d’un milliard de dollars du système financier moldave, en
    2014, puis à cause de la mise à l’arrêt des réformes, dont notamment en matière
    de justice, et de l’élection, en 2016, du président russophile Igor Dodon.
    Aujourd’hui, avec l’élection de Maia Sandu au mois de novembre dernier, et
    suite à la défaite électorale du gouvernement socialiste et antieuropéen lors
    des élections du mois de juillet dernier, les relations entre la république de
    Moldova et ses partenaires occidentaux semblent se réchauffer.






    Selon
    l’analyste politique Vlad Turcanu, Chişinău a de
    fortes chances de reprendre de plus belle son parcours européen : « C’est
    une belle occasion pour la république de Moldova de réaffirmer ses aspirations
    européennes, après une longue traversée du désert, marquée par une politique
    philo-russe. Cet anniversaire tombe tout de même à un moment bien plus faste.
    Il y a un an, je n’aurais pas été aussi optimiste. Maintenant, après deux
    victoires consécutives des pro-européens, il semblerait que cette république
    pourrait continuer sans entrave dans la voie ouverte en 1991, lors de sa
    déclaration d’indépendance. »






    Dans le discours consacréaux trente années écoulées depuis l’indépendance
    de son pays, la présidente Maia Sandu souligne que les objectifs de sa
    présidence sont le renforcement de l’état de droit et la capacité de garantir un
    niveau de vie décent aux Moldaves.






    Mais
    quelles sont les réformes à entreprendre dans l’immédiat ? Depuis Chişinău,
    le politologue Anatol Țăranu explique : « Je pense que le
    principal projet politique dont la République de Moldova a besoin devrait
    aboutir à la consolidation des institutions, les seules capables d’offrir une
    vision stratégique au développement de l’Etat. Et ce que Maia Sandu et son
    gouvernement font, c’est-à-dire combattre la anticorruption, renforcer les institutions
    pour accroître la cohérence des politiques publiques promues, tout cela va dans
    ce sens. D’un autre côté, la république de Moldova sera incapable d’atteindre
    toute seule le niveau désiré, celui d’une société démocratique, consolidée et
    prospère, à moins de réussir le processus de son intégration européenne, à
    moins de devenir un Etat européen à part entière. Or, pour y parvenir, la
    République de Moldova devrait resserrer ses relations avec la Roumanie, parce
    que cette dernière est l’Etat membre le plus proche et le plus enclin à l’épauler
    dans son parcours européen. »







    La Roumanie a d’ailleurs été le premier Etat à
    reconnaître l’indépendance de la république voisine, voici déjà 30 ans. Et,
    aujourd’hui, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, n’a de cesse de
    réaffirmer le soutien de Bucarest au processus de réformes et au parcours
    européen de Chişinău. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 30 ans depuis la proclamation de l’indépendance de la République de Moldova

    30 ans depuis la proclamation de l’indépendance de la République de Moldova

    A l’été 1989, les régimes communistes
    d’Europe centrale et orientale se délitaient à grande vitesse, mettant un terme
    à un demi-siècle de terreur politique et de désastre social et économique. La
    chute du communisme en Union soviétique a été bien plus que cela : l’Etat
    soviétique partait en vrille, suivant de près le modèle marxiste qui l’avait
    constitué, et les anciennes républiques soviétiques ont sauté sur l’occasion,
    pour prendre leurs destinées en main. Ce fut d’abord le cas des pays baltes, la
    Lituanie au mois de mars 1990, suivie par la Lettonie et l’Estonie. Avant la
    fin de 1991, la Géorgie, l’Ukraine, le Belarus, la Moldova, les anciennes républiques
    soviétiques d’Asie centrale, l’Arménie et, enfin, la Russie même leur
    emboîtèrent le pas, mettant un terme à l’existence de l’une des superpuissances
    de la seconde moitié du 20e siècle, l’URSS.








    La république de Moldova proclame son indépendance le 27 août 1991, étant la 7e
    ancienne république soviétique à prendre cette voie. Mais la proclamation
    formelle de l’indépendance n’a été que le point d’orgue du long chemin que les
    Moldaves avaient consenti à emprunter pour recouvrer leur identité et leurs
    traditions ancestrales. L’apparition de la république de Moldova sur la carte
    politique du monde n’aurait pas été possible en l’absence de la politique
    d’ouverture lancée par Michael Gorbatchev à partir de 1985. C’est grâce à sa
    politique de la pérestroïka que voyait le jour, en 1986, le Mouvement
    démocratique de Moldova, celui qui allait organiser, le 27 août de l’année 1989,
    ce grand rassemblement public qui demandait l’adoption de l’alphabet latin et
    de la langue roumaine comme langue officielle de la république. Mais ce n’est
    que le 23 juin 1990 que le parlement de Chișinău vote la déclaration
    d’indépendance de la république de Moldova, et qu’il élit le premier président
    du nouvel Etat, en la personne de Mircea Snegur. Le 23 juin 1991 la nouvelle
    république allait finalement adopter sa titulature officielle, celle de
    République de Moldova, devant l’assemblée populaire de Chișinău, et le 27 août
    de la même année la déclaration d’indépendance sera lue au parlement. Enfin, en
    réaction à toute cette évolution, le 16 août 1991, on voit la région de
    Transnistrie faire sécession.








    Alexandru
    Moșanu, le président du parlement moldave, passait en revue, depuis la tribune
    de l’assemblée législative, le long chemin parcouru par son pays. C’étaient des
    moments avant le vote pour l’indépendance de la république : « Cher
    peuple, notre désir inébranlable de liberté, ce cadeau divin destiné à chaque
    être humain, est à portée de main. Dans moins de deux heures, notre parlement
    se réunira en session extraordinaire pour adopter la déclaration d’indépendance
    de la république de Moldova. Le chemin parcouru jusqu’à ce jour, à la fois
    héroïque et tragique, fut semé d’embuches. Chacun de nous l’avait parcouru en
    son âme et conscience. »








    La nouvelle république allait par la suite désigner ses élus,
    adoptant la voie désirée de son développement futur, et recherchant les
    partenaires internationaux les plus à même d’appuyer ses efforts. L’un de ces
    derniers fut tout naturellement la Roumanie, l’Etat dont la partie orientale de
    sa province de Moldavie, devenue république de Moldova, avait été arrachée en
    1812 pour la première fois, puis en 1940 et en 1945. C’est en effet en 1812 que
    l’Empire ottoman, en plein déclin, s’était résolu à céder la Bessarabie, cette
    partie de la Moldavie historique sise entre les rivières Prut et Dniestr, à l’Empire
    russe, dont elle fera partie jusqu’en 1918. Réintégrée à la Roumanie suivant la
    volonté de ses élus, à la faveur de la chute du tsarisme en Russie, la
    Bessarabie lui sera à nouveau arrachée par Staline en 1940, avant de revenir au
    bercail un an plus tard, libérée par l’armée roumaine. Les troupes soviétiques
    s’emparent à nouveau de la Bessarabie, en 1944, suivant l’évolution du front de
    la deuxième guerre mondiale, et la province demeure une partie de l’URSS
    jusqu’à la chute du communisme. Le régime soviétique y avait introduit la
    répression généralisée et a fait liquider les élites tout comme les simples gens,
    voulant de la sorte effacer tout sentiment national et la mémoire de
    l’appartenance de cette province à l’espace roumanophone.






    Avec la renaissance de la Moldova post-communiste, la
    Roumanie devenait tout naturellement le partenaire privilégié de la nouvelle
    république, ainsi que le soulignait Valeriu Muravski, ancien
    premier-ministre : « Notre indépendance n’est pas synonyme
    d’isolationnisme. Nous l’avons dit et répété, et nous avons accompli des pas
    concrets en ce sens. Nous avons développé de bonnes relations avec les
    anciennes républiques soviétiques, évidemment, car nos économies étaient
    interdépendantes. Mais, ensuite, nous voulons développer des relations avec les
    autres Etats, la Roumanie en premier lieu. »








    Le poète Grigore Vieru, aux côtés d’autres patriotes
    roumanophones et roumanophiles, tels Mihai Cimpoi, Nicolae Dabija et Ion
    Hadârcă, a été l’une des grandes figures de la génération d’intellectuels
    moldaves, chevilles ouvrières de l’indépendance. Dans les années 1960, l’époque
    du dégel idéologique en l’URSS, Vieru plaidait dans ses poèmes pour récupérer
    la tradition littéraire roumaine, l’alphabet latin, valoriser les ancêtres
    romains et l’histoire médiévale glorieuse de la province historique de
    Moldavie, dont le symbole avait été la figure légendaire d’Etienne le Grand,
    voïvode qui avait régné pendant 47 ans au 15e siècle, tenant tête à l’avancée
    ottomane.






    A l’occasion de l’assemblée populaire du 27 août 1991 de Chișinău,
    Vieru rendait un hommage émouvant au sacrifice consenti par les Moldaves pour
    recouvrer leur indépendance : « Chers compatriotes ! Le temps
    qu’on a tant attendu est enfin arrivé. Le rayon de soleil dont on languissait.
    C’est le fruit de nos sacrifices, le fruit issu de la souffrance des ouvriers
    de la terre et des ouvriers des usines, du travail de l’écrivain et du
    journaliste, de l’étudiant et du savant, de l’ouvrage de notre parlement et de
    notre gouvernement. Un de nos proverbes dit ceci : si tu te lèves trop
    haut, tu risques la pendaison ; si tu te baisses de trop, tu risques de te
    faire piétiner. Nous nous sommes trop longuement abaissés, nous avons trop
    longtemps ployé sous le poids du fardeau, pensant pouvoir conjurer le sort. Et
    nous avons été foulés aux pieds. Or, voilà, aujourd’hui, nous nous sommes
    relevés et ils n’y pourront rien, car il n’est pas possible de mener tout un
    peuple, et tant de peuples, à la potence. »







    30 ans plus tard, la République de Moldova voit enfin, après
    moult épreuves, sa soif d’Europe se muer, progressivement, en réalité. (Trad
    Ionut Jugureanu)

  • La République de Moldova – 30 ans d’indépendance

    La République de Moldova – 30 ans d’indépendance

    Le 27
    août 1991, au lendemain du putsch néo-bolchevique avorté de Moscou, le parlement de Chişinău, sous la
    pression de centaines de milliers de manifestants, votait la déclaration d’indépendance,
    vis-à-vis d’une Union soviétique moribonde, de la république constituée sur les
    territoires roumains de l’est, annexés par Staline en 1940. Ce même jour, la
    Roumanie était le premier pays au monde à reconnaître le nouvel État voisin,
    devenant par la suite le défenseur le plus énergique et le plus ferme de la
    souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’intégration européenne de la
    République de Moldova. Après la signature en 2014 des
    accords d’association et de libre-échange entre Chişinău et Bruxelles, les
    citoyens moldaves ont pu voyager sans visas au sein de l’Union européenne,
    alors que leurs compagnies bénéficient de conditions d’exportation très
    avantageuses dans l’espace communautaire.

    Ouvertement pro-occidentaux, la
    présidente de la république, Maia Sandu, et le gouvernement de la première
    ministre Natalia Gavriliţă, récemment installé et composés de membres du parti
    présidentiel « Acţiune şi Solidaritate/Action et Solidarité », vainqueur
    incontestable du scrutin législatif anticipé du mois dernier, sont les
    partisans de l’intégration européenne. Par contre, dirigée par les anciens
    présidents Igor Dodon, socialiste, et Vladimir Voronin, communiste, les deux roumanophobes
    et anti-occidentaux virulents, l’opposition
    pro-russe souhaite le retour de la République de Moldova dans le sillage de Moscou.Bénéficiant chacun du soutien d’une
    partie importante de l’électorat, Sandu
    et Gavriliţă, d’un côté, Voronin et Dodon, de l’autre, incarnent la faille
    politique, géopolitique et de valeurs, qui s’est creusée dans la société
    moldave et dont les causes douloureuses viennent de loin.

    Lors de l’annexion stalinienne, des centaines de milliers d’ethniques
    roumains s’étaient réfugiés dans le pays diminué, d’autres dizaines de milliers
    avaient été déportés en Sibérie et au Kazakhstan, leurs places ayant été
    occupées par des colons que les occupants avaient fait venir des recoins de l’empire. D’ailleurs, l’ancien ambassadeur de Chişinău en Roumanie, Mihai Gribincea, avertissait
    que la république actuelle, bien plus divisée du point de vue politique,
    administratif, ethnique, linguistique, religieux, n’était plus la province
    roumaine de l’entre-deux-guerres. L’effet le plus
    grave du demi-siècle d’occupation est le fait que, malgré son indépendance, la
    République de Moldova n’a pas quitté l’Union soviétique en termes de mentalités,
    a affirmé l’ambassadeur.

    Quand elle a été élue à la tête de la Moldova,
    l’automne dernier, Maia Sandu devenait non seulement
    la première femme à occuper le fauteuil présidentiel, mais aussi la cheffe de l’Etat
    le plus pauvre d’Europe, selon tous les classements. Elle et son gouvernement
    ont hérité d’une administration rongée par la corruption et par la clientèle
    politique de l’ancien président Dodon. Les alliés les plus importants de la
    nouvelle présidente sont les citoyens moldaves eux-mêmes, l’UE et, comme à
    chaque fois, la Roumanie.

  • 27.08.2020

    27.08.2020

    Motion – Les bureaux permanents des deux chambres du Parlement de Bucarest ont décidé, jeudi, que la motion de censure déposée par lopposition sociale-démocrate contre le gouvernement libéral soit débattue et votée le 31 août, dernier jour de la session extraordinaire. Les sociaux-démocrates reprochent à lExécutif dirigé par Ludovic Orban la manière dont il a géré la crise provoquée par lépidémie. De son côté, le gouvernement a déposé une saisine auprès de la Cour constitutionnelle, dénonçant le fait que la motion de censure a été déposée pendant les vacances parlementaires. Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a accusé le PSD de tenter de générer une instabilité politique pour des fins électorales.



    Gouvernement — Le gouvernement roumain pourrait prendre aujourdhui des décisions sur la réouverture éventuelle des théâtres, des cinémas et des restaurants. Lors de la réunion, mercredi, avec le Premier ministre Ludovic Orban, les représentants de l’HORECA ont demandé que les restaurants puissent accueillir les clients en intérieur à partir du 1er septembre. Ils sengagent à respecter les règles européennes, à savoir l’utilisation de la moitié du nombre de tables et l’obligation pour les clients de porter le masque , sauf quand ils sont assis à leur table. Le gouvernement discutera également de larrêté conjoint fixant les règles de protection sanitaire pendant la campagne électorale.



    Coronavirus — 1.504 nouveaux cas de contamination par le SRAS-CoV-2 ont été enregistrés en Roumanie, depuis le dernier rapport, suite aux tests effectués à l’échelle nationale, a fait savoir le Groupe de communication stratégique. Cest le plus grand nombre de cas recensés en une seule journée. Jeudi également, 38 nouveaux décès ont été rapportés, portant à 3.459 leur nombre total. Depuis le début de la pandémie, 83. 150 personnes ont été dépistées positives au nouveau coronavirus. 36. 677 malades ont été déclarés guéris et 10. 130 patients asymptomatiques ont quitté l’hôpital, 10 jours après le dépistage. 11.351 personnes sont isolées à domicile et 5.654 sont placées en isolement institutionnalisé. En outre, 30. 770 personnes sont confinées à domicile et 31 sont en quarantaine institutionnalisée. 492 patients sont admis aux soins intensifs.



    Diplomatie – Le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, participe ces jeudi et vendredi, à Berlin, à une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de lUE. Selon un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères, les participants se pencheront sur bien des sujets, notamment sur des dossiers importants de la politique étrangère de lUnion. Seront également abordées la situation en Biélorussie, les relations UE-Turquie, y compris dans le contexte des tensions en Méditerranée orientale, et les relations UE-Russie. A la veille de la réunion, Bogdan Aurescu avait déclaré, au sujet de la situation au Bélarus, que la Roumanie exigerait à nouveau des sanctions à l’encontre de ceux qui ont commis des abus dans le contexte électoral et post-électoral. Les démarches condamnables du pouvoir de Minsk ne sauraient être laissées sans réponse adéquate de la part de lUnion européenne, a également déclaré le chef de la diplomatie de Bucarest. Bogdan Aurescu a fait savoir que la Roumanie allait allouer 100.000 euros daide à la société civile et aux journalistes indépendants du Belarus.



    Enquête – Plus de 45% des employés roumains qui ont des enfants souhaitent que la nouvelle année scolaire se déroule normalement, soit en présentiel, malgré le contexte épidémiologique actuel. C’est ce que révèle une enquête menée par la plate-forme de recrutement en ligne BestJobs. 29% des sondés préfèrent un système éducatif hybride qui combine les cours en classe et en ligne. Seulement 25% des répondants opteraient pour l’enseignement à distance. Cependant, près de la moitié des employés qui ont répondu à lenquête sinquiètent du manque de clarté sur le déroulement de la nouvelle année scolaire, moins de trois semaines avant la rentrée. 47% des interviewés espèrent que les écoles ne deviendront pas des foyers d’infection, tandis que 40% sinquiètent dune éventuelle contamination des petits, ce qui mettrait en danger les autres membres de la famille. Près de la moitié des personnes interrogées (48%) se disent insatisfaites de lexpérience des cours en ligne pendant létat durgence et trouvent que les élèves apprennent moins que sils continuent d’aller à lécole. Lenquête a été réalisée du 12 au 24 août 2020 sur un échantillon de 1344 utilisateurs d’Internet de Roumanie.



    Cinéma — Coup d’envoi, ce jeudi, de la 16e édition du Festival international du film de Bucarest. L’événement propose la projection, en première, du film multi-primé Pinocchio, réalisé par Matteo Garrone. A l’affiche du festival figurent aussi d’autres films portant la signature de cinéastes célèbres dont “Il ny a pas de mal”, réalisé par Mohammad Rasoulof, “Désolé, nous vous avons manqué”, de Ken Loach, et “La vérité”, réalisé par Hirokazu Koreeda. Des productions s cinématographiques de Roumanie, de Russie, de Corée du Sud et de Pologne sont en lice pour le Grand Prix, pour le Prix de la meilleure réalisation et le Prix du meilleur scénario.



    Indépendance – La République de Moldova célèbre aujourdhui 29 ans depuis la proclamation de lindépendance. Le 27 août 1991, après léchec du putsch néo-bolchevique de Moscou, le Parlement de Chisinau, devant lequel s’étaient rassemblées plusieurs centaines de milliers de personnes, a voté la séparation de lUnion soviétique, de la république formée sur une partie des territoires de lest de la Roumanie annexés par Moscou en 1940, à la suite d’un ultimatum. La Roumanie a été le premier pays au monde à reconnaître, le même jour, lindépendance du nouvel Etat.



    Football — Le champion de Roumanie de football, le CFR Cluj, s’est incliné, mercredi, à domicile, devant les Croates de Dinamo Zagreb, au deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions. Ce jeudi, les trois clubs roumains présents dans la Ligue Europa joueront dans le premier tour préliminaire de la compétition comme suit : le FC Botoșani, en déplacement, contre le FC Ordabasy, du Kazakhstan, le FCSB, à domicile, contre les Arméniens du FC Shirak, et le CS Universitatea Craiova, en déplacement, contre le FC Locomotive Tbilissi, de Géorgie.



    Météo – Le temps en Roumanie est généralement beau et chaud. Dans les régions du sud-est, il fait très chaud, localement, et linconfort thermique est accentué. Les températures maximales de la journée iront de 24° à 35°. Il faisait 27° à midi dans la capitale, Bucarest.

  • 10.05.2020

    10.05.2020

    Mesures de déconfinement — En Roumanie, les mesures de déconfinement proposées et qui devraient être mises en œuvre à partir du 15 mai, après la cessation de l’état d’urgence, prévoient entre autres le port obligatoire et correct du masque de protection dans les espaces publics clos, dans les magasins, les transports en commun et sur le lieu de travail.De même, les compagnies et les institutions devront décaler les horaires de travail de leurs salariés de manière à réduire la pression sur les transports en commun ou privilégier le travail à distance, lorsque cela est possible. La rouverture des cabinets dentaires, des salons de beauté et des parcs est également prévue. Pourtant, les événements et les rassemblements en plein air seront toujours suspendus temporairement, tout comme les activités culturelles, artistiques, sportives et religieuses qui se déroulent dans des espaces clos. Ces mesures sont en débat public. On peut les trouver sur les sites Internet du ministère de l’Intérieur et de l’Institut national de santé publique. Le Groupe de communication stratégique a annoncé qu’en Roumanie le nombre total des décès est de 952. Le nombre de personnes infectées dépasse les 15.300, dont près de 7.000 ont guéri. Quant aux Roumains de la diaspora, plus de 2.750 ont été testés positifs au Sars-Cov-2, la plupart d’entre eux se trouvant en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni. Depuis le début de la pandémie, 100 ressortissants roumains vivant à l’étranger ont perdu la vie.



    Rapport – Les ministres roumains de la Santé, du Travail et des Affaires étrangères, respectivement Nelu Tătaru, Violeta Alexandru et Bogdan Aurescu, doivent présenter lundi devant le Parlement le rapport sur la gestion des problèmes pendant l’état d’urgence. Parmi eux, la situation des saisonniers partis travailler à l’étranger en pleine pandémie. Ce sera au ministre des Affaires étrangères de fournir des explications sur ces départs et sur les mauvaises conditions de travail des saisonniers roumains. Les parlementaires attendent aussi les réponses de la ministre du Travail, Violeta Alexandru, à leurs questions relatives au chômage partiel ou bien à la hausse des pensions de retraite. Enfin, c’est l’intervention du ministre de la Santé, Nelu Tătaru, qui suscite le plus grand intérêt, car on veut savoir entre autres combien de tests ont jusqu’ici été faits pour le Covid-19, ce qui se passera après le 15 mai et comment on va s’y prendre pour tester massivement les personnes à risque.



    10 Mai – Les événements traditionnels organisés par la Maison royale de Roumanie à l’occasion du 10 mai, n’auront plus lieu cette année. Dépôts de gerbes, cérémonie militaire à la statue du roi Carol Ier, réception en plein air au Palais Elisabeth, tout a été annulé. Le 10 mai 1866, le prince Carol, issu de la famille allemande de Hohenzollern-Sigmaringen, prêtait serment en tant que voïvode roumain. Le 10 mai 1877, le même Carol Ier proclamait l’indépendance de la Roumanie par rapport à l’Empire ottoman, tandis que le 10 mai 1881 il se faisait couronner en tant que roi du pays. Le long règne de Carol Ier a duré jusqu’en 1914. C’est Ferdinand, son neveu, qui lui a succédé au trône. Pendant son règne, la Romanie allait atteindre son étendue territoriale maximale. La dynastie de Hohenzollern-Sigmaringen a dirigé la Roumanie jusqu’en 1947, lorsque le roi Michel 1er , dernier souverain roumain, a été contraint par les communistes d’abdiquer et de s’exiler.



    Statistiques Le nombre de visiteurs étrangers enregistrés aux postes-frontières de Roumanie sur le premier trimestre de l’année de cours a été de 1,9 millions, un chiffre de 11, 3% inférieur à celui de la période similaire de 2019. C’est ce que relèvent les données fournies par l’Institut national de la statistique. Les touristes proviennent surtout des pays d’Europe (94,5%) : République de Moldova (20,6%), Bulgarie (18,7%), Ukraine et Hongrie 11,8%), Turquie (5%), Serbie (4,9%) et Italie (3,4%). Pour les déplacements à l’intérieur du pays, les visiteurs ont utilisé surtout le transport routier. Par comparaison avec la même période de l’année dernière, on a enregistré une augmentation de 0,4% des arrivées par voie maritime, alors que les arrivées par voie aérienne des touristes étrangers ont baissé de 21, 7%.



    Météo — Il fait chaud sur la plupart du territoire, voire très chaud dans l’ouest et localement dans le sud. Le ciel est variable et l’on attend des pluies orageuses dans les régions de montagne. Les températures maximales de la journée iront de 16° à 28°. 23°à midi dans la capitale, Bucarest.


  • 09.05.2020 (mise à jour)

    09.05.2020 (mise à jour)

    Journée de l’Europe — L’Europe traverse la période la plus difficile après la Deuxième Guerre mondiale, estime le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, dans un message transmis ce samedi, pour la Journée de l’Europe. Il affirme que c’est un moment qui teste notre résistance, notre unité et notre humanité et indique que, dans cette confrontation à un défi sans précédent, la pandémie de Covid-19, la Roumanie avait prouvé une fois de plus être un partenaire digne de confiance. Le chef de l’Etat a mentionné que des équipes de médecins et d’infirmiers roumains s’étaient rendus en Italie et en République de Moldova pour soutenir les efforts de lutte contre l’épidémie. La Roumanie est également le premier Etat membre de l’UE qui gère la création d’une réserve stratégique d’équipements médicaux pour l’ensemble de l’Union, et que des équipements essentiels ont déjà été livrés par ce mécanisme dans les régions les plus touchées. Le président roumain affirme que maintenir une vision commune au niveau européen est essentiel. Le 9 mai marque la victoire de 1945 de la Coalition des Nations Unies sur le nazisme dans la Seconde Guerre mondiale ainsi que la déclaration historique de 1950 du ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman. Il proposait un plan de coopération économique entre la France et l’Allemagne, pour éliminer les rivalités historiques. Pour la Roumanie, le 9 mai, c’est la Journée de l’Indépendance d’Etat par rapport à l’Empire ottoman, proclamée en 1877, au cours de la guerre russo-roumano-turque.



    Déconfinement — L’Institut national de santé publique a présenté ce samedi la proposition de mesures de déconfinement qui seront mises en œuvre à partir du 15 mai, après la cessation de l’état d’urgence mis en place voici deux mois, en raison de la pandémie de coronavirus. Ce sont des mesures spécifiques pour plusieurs domaines et qui visent la reprise des activités suspendues pour réduire le risque de transmission de l’infection au coronavirus. Ainsi, dans les cabinets dentaires ou les salons de beauté, l’accès se fera sur rendez-vous et une distance d’au moins un mètre et demi entre les personnes sera assurée. Les élèves des classes terminales pourront participer aux cours dans des groupes de dix personnes tout au plus et ne pourront pas passer plus de trois heures ensemble. Le masque sera obligatoire dans les bureaux ouverts et dans les transports en commun. Cette série de recommandations est maintenant en débat public. Le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, a demandé aux compagnies ayant plus de 50 salariés de décaler leurs horaires de travail de manière à réduire la pression sur les transports en commun. Le Groupe de communication stratégique a annoncé qu’en Roumanie, le nombre total des décès est de 929. Le nombre de personnes infectées dépasse les 15.100, dont plus de 6.400 ont guéri. Quant aux Roumains de la diaspora, 2.756 ont été testés positifs au Sars-Cov-2, la plupart d’entre eux se trouvant en Italie et en Espagne. Depuis le début de la pandémie, 99 ressortissants roumains vivant à l’étranger ont perdu la vie, la majorité au Royaume-Uni.



    Défense — Le chef de l’Etat-major de la Défense de Roumanie, le général lieutenant Daniel Petrescu, a discuté, vendredi, par visioconférence, avec le président du Comité militaire de l’OTAN, Sir Stuart Peach. Selon un communiqué transmis samedi, la discussion a été centrée sur la gestion de la crise de Covid-19 au niveau allié, les opérations, les missions et les engagements de l’OTAN et l’impact du contexte actuel sur l’évolution de l’environnement de sécurité. L’officiel de l’Alliance a souligné le rôle important de la solidarité alliée manifestée dans la lutte contre la pandémie, la concentration des efforts pour soutenir mutuellement les Etats membres et les implications à moyen et à long terme de la crise sanitaire actuelle sur les alliés et les partenaires. A son tour, le général lieutenant Daniel Petrescu a mis en exergue les engagements nationaux sur les théâtres d’opérations et les efforts pour consolider une posture alliée cohérente pour la dissuasion et la défense. L’expérience de l’Armée roumaine à soutenir les autorités publiques centrales et locales pour lutter contre la pandémie de coronavirus a été présentée et discutée.



    Transports — Les compagnies aériennes sont tenues de rembourser le prix des billets pour les vols annulés, conformément à la législation européenne, a déclaré la commissaire aux Transports, la Roumaine Adina Vălean. Elle a dit que les citoyens devaient s’adresser aux Etats membres auxquels ils appartiennent, parce que plusieurs pays ont fourni des aides d’Etat aux compagnies aériennes justement pour les aider à couvrir leur manque de liquidités. Adina Vălean a encore annoncé qu’elle présenterait la semaine prochaine une série de règles de sécurité pour les voyages avec différents moyens de transport. Et ce alors que les transports transfrontaliers reprennent progressivement et qu’un revirement même partiel du tourisme est souhaité. Elle a précisé que les soi-disant couloirs verts pour les marchandises seraient maintenus dans un proche avenir.

  • 09.05.2020

    09.05.2020

    Journée de l’Europe — L’Europe traverse la période la plus difficile après la Deuxième Guerre mondiale, estime le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, dans un message transmis aujourd’hui, pour la Journée de l’Europe. Il affirme que c’est un moment qui teste notre résistance, notre unité et notre humanité et indique que, dans cette confrontation à un défi sans précédent, la pandémie de Covid-19, la Roumanie avait prouvé une fois de plus être un partenaire digne de confiance. Le chef de l’Etat a mentionné que des équipes de médecins et d’infirmiers roumains s’étaient rendus en Italie et en République de Moldova pour soutenir les efforts de lutte contre l’épidémie. La Roumanie est également le premier Etat membre de l’UE qui gère la création d’une réserve stratégique d’équipements médicaux pour l’ensemble de l’Union, et que des équipements essentiels ont déjà été livrés par ce mécanisme dans les régions les plus touchées. Le président roumain affirme que maintenir une vision commune au niveau européen est essentiel. Le 9 mai marque la victoire de 1945 de la Coalition des Nations Unies sur le nazisme dans la Seconde Guerre mondiale ainsi que la déclaration historique de 1950 du ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman. Il proposait un plan de coopération économique entre la France et l’Allemagne, pour éliminer les rivalités historiques. Pour la Roumanie, le 9 mai, c’est la Journée de l’Indépendance d’Etat par rapport à l’Empire ottoman, proclamée en 1877, au cours de la guerre russo-roumano-turque.



    Déconfinement — Le Groupe de communication stratégique subordonné au gouvernement de Bucarest doit rendre publique ce samedi la liste des mesures à respecter par les opérateurs économiques ou par les institutions après le 15 mai, à la cessation de l’état d’urgence mis en place voici deux mois en raison de la crise du coronavirus. Le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, a déclaré, entre autres, que les mesures d’application pour l’ouverture des salons de beauté seraient détaillées. Il a demandé aux compagnies ayant plus de 50 salariés de décaler leurs horaires de travail de manière à réduire la pression sur les transports en commun. Le responsable a ajouté que le comité qui prépare les mesures de déconfinement n’a pas encore décidé si l’attestation dérogatoire serait maintenue ou pas après le 15 mai. Selon un communiqué rectificatif du Groupe de communication stratégique, en Roumanie, le nombre total des décès est de 926. Le nombre de personnes infectées dépasse les 14.800, dont plus de 6.400 ont guéri. Quant aux Roumains de la diaspora, 2.444 ont été testés positifs au Sars-Cov-2, la plupart d’entre eux se trouvant en Italie et en Espagne. Depuis le début de la pandémie, 96 ressortissants roumains vivant à l’étranger ont perdu la vie, la plupart au Royaume-Uni.



    Transports — Les compagnies aériennes sont tenues de rembourser le prix des billets pour les vols annulés, conformément à la législation européenne, a déclaré la commissaire aux Transports, la Roumaine Adina Vălean. Elle a dit que les citoyens devaient s’adresser aux Etats membres auxquels ils appartiennent, parce que plusieurs pays ont fourni des aides d’Etat aux compagnies aériennes justement pour les aider à couvrir leur manque de liquidités. Adina Vălean a encore annoncé qu’elle présenterait la semaine prochaine une série de règles de sécurité pour les voyages avec différents moyens de transport. Et ce alors que les transports transfrontaliers reprennent progressivement et qu’un revirement même partiel du tourisme est souhaité. Elle a précisé que les soi-disant couloirs verts pour les marchandises seraient maintenus dans un proche avenir.



    Météo — En Roumanie, le temps est plus chaud que les jours précédents et généralement beau. Des ondées sont signalées seulement dur les Carpates orientales et dans l’est du pays. Les maximales vont de 16 à 26°, avec 21° sous le soleil à Bucarest.

  • La République de Moldova – 27 ans d’indépendance

    La République de Moldova – 27 ans d’indépendance

    Le 27 août 1991, un nouvel Etat apparaissait sur la carte de l’Europe -
    la République de Moldova, créée sur une partie des territoires roumains de
    l’Est, inclus de force dans la Russie soviétique en 1940. La Roumanie
    convalescente après le communisme a été le premier pays à avoir reconnu la
    nouvelle république. 27 ans plus tard, la Roumanie membre de l’Union européenne
    et de l’OTAN est le partisan le plus vocal de l’intégration européenne du petit
    Etat voisin, à population roumanophone majoritaire, en accord avec les aspirations
    déclarées par les autorités de Chişinău. Et la Roumanie promet de le rester
    aussi pendant son mandat à la tête du Conseil de l’UE, au premier semestre de
    l’année prochaine.

    Les près de trois décennies d’indépendance de la Moldova
    n’ont pas apporté la prospérité ni la paix sociale. En 1992, la Transnistrie,
    région moldave située de l’autre côté de la rivière Dniester, soutenue par
    Moscou, fait sécession après un conflit armé, soldé par des centaines de morts.
    Des crises économiques successives ont poussé la République de Moldova sur la
    position indésirable d’Etat le plus pauvre du continent européen et ont
    provoqué une migration massive de sa population. Les secousses internes et les
    manifestations de grande ampleur ont eu pour effet des changements au sommet de
    la politique et de l’administration.

    Après avoir désigné, en 2009, son
    rapprochement d’avec l’UE comme principal objectif de politique étrangère, la
    République de Moldova a enregistré plusieurs succès importants, dont le plus notable
    ayant été la suppression des visas et la signature d’un accord de libre-échange
    avec les Etats membres de l’Union. Les relations entre Chişinău et Bruxelles se
    sont pourtant refroidies suite à la disparition d’au moins 1 milliard d’euros
    du système bancaire moldave en 2014 et à l’arrêt des réformes, y compris de
    celles, obligatoires, concernant la justice. S’y est ajoutée l’élection, en 2016,
    d’un président pro-russe. Les partenaires occidentaux se sont déclarés inquiets
    du passage à un système électoral mixte, au détriment de l’ancien modèle, des
    listes de candidats des partis politiques. Le pic de leur mécontentement s’est
    manifesté lorsque le résultat de l’élection du maire de la capitale moldave,
    élection remportée par le leader de la plate-forme pro-européenne DA, Andrei
    Năstase, a été annulé pour des raisons discutables.

    Les retards enregistrés
    dans la construction de l’Etat de droit, de la démocratie et d’une économie
    saine continuent à fragiliser le petit Etat de l’Est de l’Europe, mettant en
    doute son avenir. Les sympathisants de l’opposition pro-européenne en sont
    conscients. Dimanche, ils en étaient des milliers à protester contre le
    gouvernement de Chişinău, à l’appel du Mouvement de résistance nationale ACUM, créé après
    l’annulation de l’élection locale de Chişinău. Les participants à la manif ont
    dénoncé la corruption du pouvoir et demandé la démission du gouvernement Filip, considéré comme responsable de la dégradation des
    conditions de vie de la population et de l’isolement de la République de
    Moldova en Europe. « De très nombreux jeunes ont été poussés à partir. Et
    nous sommes de moins en moins nombreux. Nous ne pouvons plus être mentis par ce
    régime corrompu, nous ne pouvons plus être volés par ce régime autoritaire, il
    nous est impossible d’éduquer nos enfants avec des salaires inférieurs au
    niveau d’existence, nous ne pouvons plus les laisser continuer à nous
    humilier »
    , a affirmé Maia Sandu, leader du Parti Action et Solidarité. (Trad. :
    Ileana Ţăroi)