Tag: langue

  • Leçon 2 – Le roumain – langue euphonique

    Leçon 2 – Le roumain – langue euphonique

    Lecţia doi



    Chers amis, bonjour – bună ziua – et merci mulţumesc – de bien vouloir poursuivre votre initiation au roumain.



    Nous avons vu, durant notre première rencontre, que le roumain est une langue dorigine latine – qui a reçu une influence slave assez importante.



    Deuxième caractéristique fondamentale: le roumain est une langue euphonique, ce qui veut dire que lon prononce comme on écrit. Cela simplifie beaucoup les choses. Seulement, dans son évolution et sous la pression de lenvironnement linguistique, le roumain a acquis des sons et des groupes de sons que le français ne connaît pas et que vous devez par conséquent apprendre à prononcer.



    Les voyelles du roumain que vous connaissez déjà sont : a, e, i, o, u. Nous navons pas les voyelles nasales, ni les voyelles arrondies: ö et ü. En échange, deux autres voyelles viennent sajouter à celles que jai mentionnées, à savoir: ă et î.



    La voyelle ă est écrite comme un a surmonté dune sorte de virgule horizontale. Le son ressemble un peu à la voyelle ë telle quelle est prononcée dans le midi de la France, mais de façon encore plus marqué. Essayer de répéter: mamă (mère) tată (père) apă (eau). La voyelle î est écrite soit comme un i, soit comme un a portant, les deux, un accent circonflexe, disons, qui en fait nen est pas un. Lexplication de cette double graphie est bien longue – nous ne nous y arrêterons pas aujourdhui. La voyelle î est présente, elle aussi, dans un très grand nombre de mots, dont cât (combien), încântat (enchanté), pâine (pain)…



    Nous allons laisser les consonnes pour notre prochaine rencontre et exercer un peu ces voyelles étranges et î) en apprenant la question


    – Cât costă…? – Combien coûte…?


    Rappelons-nous le mot pâine (pain).


    Si nous voulons savoir combien coûte le pain, nous demanderons…


    Cât costă pâinea?


    Et pour leau – apa; apa minerală – leau minérale,


    vous demanderez:


    – Cât costă apa minerală ?


    Et vous ajoutez, gentiment:


    – Vă rog – Sil vous plaît.



    Compte tenu de vos connaissances de roumain en ce moment, en réponse à votre question la vendeuse écrira probablement le prix sur un petit bout de papier. Ou cest vous qui choisirez plutôt daller dans un supermarché. A la caisse, vous serez pourtant bien fiers de pouvoir dire déjà en roumain:


    Bună ziua, Mulţumesc, La revedere.



    Pour nous aussi dailleurs, le moment est venu de nous dire La revedere.



    Et puisque vous naurez, de ma part, que des devoirs musicaux, je vous invite à reconnaître les voyelles ă et î ainsi que le syntagme La revedere dans la chanson de notre petite leçon. Fredonnez-la, avec Angela Similea, si vous voulez, ce sera encore mieux.



    Angela Simiea – La revedere


  • Leçon 1 – Le roumain – langue d’origine latine

    Leçon 1 – Le roumain – langue d’origine latine

    Lecţia unu



    Chers amis, bonjour! Bună ziua ! Et merci –mulţumesc – dêtre là, désireux, je suppose, de vous familiariser avec la langue roumaine –


    limba română.


    Mais pour que votre accès à cette langue – pas du tout facile, dailleurs – soit possible, quelques données générales sont tout dabord nécessaires.


    A quoi ressemble le roumain? Quels sont ses traits spécifiques? Nous le verrons durant nos premières rencontres.



    Le roumain est une langue dorigine latine, tout comme litalien, le français, lespagnol, le portugais.


    Sur le territoire roumain, ce fut la même histoire… linguistique. Les Romains ont conquis la Dacie. Le latin sest greffé sur la langue que parlaient nos ancêtres les Daces. Très peu de mots, supposés dorigine dace se sont conservés – entre autres barză (cigogne), varză (choux) viezure (blaireau).



    Le fond lexical roumain est donc pour la plupart dorigine latine. La structure grammaticale aussi, dans son ensemble.


    Les deux mots du salut que je vous ai adressé au début – “bună ziua – sont, par exemple, dorigine latine: bun/ă, vient de bonus (bon), zi/ua vient de dies, jour.



    Formée pourtant à lextrémité de lEmpire Romain, la langue roumaine – tout comme la langue portugaise – a évolué dune manière un peu différente par rapport aux autres langues romanes. Dune part, elle a mieux conservé certains éléments latins que lon ne retrouve plus dans les autres langues romanes. Dautre part, étant situé plus loin du centre, cet espace linguistique a été soumis à de nombreuses autres influences. On dit souvent que la Roumanie est une île de latinité dans un océan slave. Ce pourquoi, parmi toutes les influences que le roumain a reçues le long des siècles, cest linfluence slave qui a été la plus forte. Dautant plus que pendant plusieurs centaines dannées le slavon a été chez nous la langue de ladministration, de la diplomatie et surtout de la religion. On écrivait même en caractères cyrilliques. Voici quelques mots dorigine slave parmi les très nombreux que nous employons quotidiennement: bogat – riche, veselie – allégresse, izvor – source; a iubi – aimer.


    Vous connaissiez peut-être déjà toutes ces choses-là, mais jai préféré commencer ab ovo (depuis l’origine).



    Je profite également de loccasion pour répondre à une question que notre auditeur Jean Barbat nous a posée il y a un certain temps. A savoir si dans lécriture et le langage courant, nous employons encore des mots purement latins.


    Oui. Nous avons par exemple grosso modo, in memoriam, in situ, ad litteram, ad hoc, de facto, alter ego, sine qua non, volens nolens, ad libitum, sine die, post factum (que nous prononçons « à la roumaine ») et RRI vous propose chaque lundi sa rubrique « Pro memoria ».


    Le roumain étant donc une langue dorigine latine, nous pouvons espérer que les ressemblances plus ou moins évidentes avec le français vous aideront à assimiler plus facilement les quelques éléments que je vous proposerai durant nos rencontres.



    Nous avons commencé aujourdhui par


    bună ziua (bonjour) et “mulțumesc (merci). Nous finirons par “la revedere (au revoir – en musique). “La licorne du groupe Phoenix, écrite en roumain et en français ancien, va jeter aujourdhui un premier pont entre nos deux langues sœurs.


    PHOENIX – Norocul inorogului (La chance de la licorne)


  • La famille et les racines, c’est sacré

    La famille et les racines, c’est sacré

    Même s’ils sont bien intégrés dans leur pays d’accueil,
    les Roumains de la diaspora ne peuvent oublier leurs racines. La famille, c’est
    sacré ! Or quoi de mieux pour se sentir connecté à son pays d’origine que de
    s’exprimer dans sa langue maternelle lorsque l’occasion se présente ? La langue
    n’est pas qu’un moyen de communication, elle joue aussi un rôle – essentiel -
    sur le plan identitaire. Dans les familles ou communautés roumaines, la langue
    est plus qu’un moyen de créer verbalement du lien, c’est une porte qui permet
    aux Roumains, le temps d’un instant, de se sentir à nouveau chez eux, au pays.
    La famille, c’est sacré, et par extension, la langue aussi !




    Les Instituts culturels roumains des grandes villes du
    monde entier ainsi que les ambassades roumaines à l’étranger et les églises
    organisent des cours de langue roumaine ou divers ateliers créatifs organisés
    autour de la langue roumaine. Ces ateliers sont organisés à destination des
    enfants de la diaspora. L’école dont nous allons parler aujourd’hui se démarque
    toutefois des autres. Elle rassemble en effet tous ceux qui, dans le monde
    entier, souhaitent améliorer leur roumain. Evidemment, cela n’est possible que
    de façon virtuelle.




    Delia Pavel est installée à New York depuis 2019. Il y a
    deux ans, elle a eu une idée, une idée née sur le sol américain mais dont les
    racines sont bien roumaines.




    « Lorsque j’étais en Roumanie
    j’organisais des spectacles dans des théâtres indépendants et des activités
    culturelles ludiques pour les enfants et les adultes. J’ai décidé de partir
    m’installer aux Etats-Unis, mais l’idée m’est venue de poursuivre ce travail
    avec les enfants roumains vivant dans l’Etat de New York. La pandémie est
    arrivée et j’ai été contrainte de repenser notre fonctionnement pour pouvoir
    continuer à proposer des activités en ligne. Nous cherchions à proposer des
    activités uniquement en roumain. Or j’ai constaté que ces enfants ne parlaient
    pas ou peu roumain. Même s’ils parlent roumain à la maison, ils sont scolarisés
    en anglais. Ils en oublient leur langue maternelle et une fois rentrés à la
    maison, ils répondent à leurs parents en anglais. Les parents aussi s’expriment
    en anglais, et de fil en aiguille, les enfants roumains vivant à l’étranger
    sont de moins en moins souvent en contact avec leur langue maternelle. »







    C’est ainsi qu’est née l’école « PROUD », une
    plateforme en ligne offrant des activités culturelles ludiques adaptées aux
    enfants de la diaspora roumaine. Des enfants parfois nés à l’étranger de
    parents roumains ou dont l’un des deux parents est roumain. Delia Pavel nous
    parle plus en détail de son projet :












    « Le modèle d’activité en ligne nous a
    permis de nous ouvrir aussi aux Roumains installés à l’étranger dans d’autres
    pays. Jusqu’à présent, nous avons reçu plus de 200 élèves. Grâce à nos méthodes
    d’enseignement inédites, les enfants sont ravis, ils se réjouissent de s’asseoir
    devant leur écran pour participer. Nous privilégions en effet l’apprentissage
    de la langue par les jeux, mais aussi le développement personnel. Nous sommes
    bien plus qu’une simple école de langue. Nous voulons que nos élèves soient
    fiers de leurs racines roumaines. Nous souhaitons éveiller leur curiosité pour
    leur donner envie de découvrir la Roumanie, de lire en roumain, de se faire des
    amis roumains, unis tous ensemble par ce lien à la fois fort et invisible,
    celui des origines roumaines partagées. »





    Jusqu’à présent, l’école PROUD a accueilli des élèves des
    Etats-Unis, du Canada, d’Australie, du Danemark, d’Allemagne, du Royaume-Uni,
    des Philippines, d’Egypte, du Nigéria ou encore de Dubaï. Selon Delia Pavel, il
    existe une multitude d’enfants, aux besoins et aux attentes multiples. PROUD
    propose des cours individuels ou en groupe d’âge ou de niveau. Les cours
    destinés aux élèves désireux d’apprendre le roumain sont dispensés par des
    professeurs roumains. Ceux destinés aux élèves souhaitant perfectionner leur
    niveau de langue sont dispensés par des acteurs. Actrice, scénariste, professeure
    et coordinatrice de cours d’art dramatique, Anca Manolescu fait partie de
    l’équipe PROUD. Elle nous a raconté à son tour le déroulement de ses cours en
    ligne avec les élèves :




    « J’utilise les techniques que j’ai
    moi-même apprises, plus récentes, mais avec un petit plus : tout se fait
    en ligne, j’ai donc dû faire appel à mes ressources, et je m’appuie désormais
    sur des jeux de développement personnel par le jeu de l’acteur. Les enfants ont
    entre 4 et 12-13 ans, vous imaginez bien que les méthodes utilisées varient en
    fonction de l’âge. Il faut aussi tenir compte du niveau de langue de chacun, de
    sa personnalité etc. Nous jouons avec les mots, nous apprenons des poésies, des
    poésies que j’aime et avec lesquelles j’ai grandi. Ce sont celles des poètes
    roumains, mais aussi de notre enfance, que l’on déclamait devant notre immeuble.
    Et j’ai adapté le tout au modèle de cours en ligne, en choisissant aussi les
    poésies qui, selon moi, pouvaient aider les enfants à apprendre le roumain,
    mais aussi à mieux appréhender le mode de pensée des Roumains, la culture
    roumaine, à travers la nourriture, les expressions, les différents registres de
    langue etc. Je suis contente de voir leur réaction lorsque je leur récite une
    poésie ou quand je leur parle de mon enfance ou que je leur enseigne le mot
    « zarzăr » (abricotier), qu’ils ne connaissent pas car c’est un arbre
    typique de Roumanie. Ainsi, la Roumanie se balade partout. »





    L’enthousiasme des enfants et la joie de leurs parents
    qui constatent leur progrès en roumain nous encourage à poursuivre notre
    travail, ajoute Delia Pavel, fondatrice de l’école PROUD. Une école qui, de par
    son nom, insuffle aux enfants de la diaspora la fierté d’avoir des racines
    roumaines. (Trad. : Charlotte Fromenteaud)

  • Carmen Drăghici, coordinatrice de la Maison culturelle belgo-roumaine de Bruxelles

    Carmen Drăghici, coordinatrice de la Maison culturelle belgo-roumaine de Bruxelles

    Découvrez les activités et les projets dArthis, la Maison culturelle belgo-roumaine de Bruxelles, pour lannée en cours dans lentretien quelle a accordé à Ligia. Voici une bonne adresse pour celles et ceux qui sintéressent à la langue, à la culture et à la civilisation roumaines : le 33 rue de Flandre, à 1000 Bruxelles. Plus de détails sur

    >www.arthis.org.



  • Des cours de roumain à l’intention des enfants de la commune de Blanc Mesnil, près de Paris

    Des cours de roumain à l’intention des enfants de la commune de Blanc Mesnil, près de Paris

    Située dans le département de la Seine-Saint-Denis, en région Île-de-France, à sept kilomètres des boulevards des Maréchaux et du périphérique au nord-est de Paris, la commune de Blanc- Mesnil réunit une forte communauté roumaine, de quelque 2000 personnes. On ne saurait nous déclarer donc surpris du soutien que la mairie locale, représentée par le maire Thierry Meignen, a offert à l’Ambassade roumaine de France pour la mise en place des cours de Langue, culture et civilisation roumaine. Du coup, la France est devenu le septième pays européen à proposer un tel cours optionnel. « C’est un premier pas, ce sont les premiers cours de ce type en France, je suis persuadé que d’autres suivront » a déclaré pour l’occasion l’ambassadeur de Roumanie en France, son Excellence Luca Niculescu. Et lui de féliciter Mme Daiana- Theodora Cuibus, à la tête de l’Institut de langue roumaine qui a veillé à la mise en œuvre de ce projet. Pour plus de détails sur les bénéficiaires de ces cours et sur la façon dont ils se dérouleront, on a invité aujourd’hui Mme. Lavinia Gheorghe et M. Alexandru Mardale, les deux professeurs qui enseigneront le roumain à Blanc-Mesnil.

  • Les effets de la nouvelle loi ukrainienne de l’éducation

    Les effets de la nouvelle loi ukrainienne de l’éducation

    Les représentants des minorités d’Ukraine déplorent notamment les effets de l’article 7 de cette loi qui limite considérablement le droit à l’éducation en langue maternelle. La loi prévoit l’introduction progressive d’un nouveau système d’éducation censé remplacer les langues des minorités par l’ukrainien. La première phase de la réforme est prévue pour le 1er septembre 2018, la deuxième pour le 1er septembre 2022 et la troisième et dernière s’appliquera à parti de 2027. Au collège, c’est-à-dire de la 5e à la 9e année d’études, la langue de l’Etat sera utilisée dans l’enseignement, avec seulement quelques éléments dans les langues des minorités nationales. Le droit à l’éducation en langue maternelle sera respecté, affirme la loi, par le biais de certaines institutions d’enseignement spécifiques, dans le cadre de classes où les cours sont dispensés non seulement en ukrainien mais aussi dans les langues des minorités nationales.

    Ce qui plus est, les enfants des minorités peuvent étudier en leur propre langue dans certaines écoles ou bien dans le cadre des communautés ethniques respectives. L’acte réglementaire a été amplement critiqué non seulement par les autorités roumaines, mais aussi par d’autres pays de la région ayant des communautés ethniques en Ukraine. Les responsables de ces pays ont rappelé que conformément à la Convention-cadre pour la protection des minorités, les Etats s’engagent à reconnaitre le droit de toute personne appartenant à une minorité nationale d’utiliser sa langue maternelle durant un cycle d’enseignement. Les réactions de Bucarest n’ont pas tardé et sont allées jusqu’à l’ajournement de la visite officielle du président roumain Klaus Iohannis en Ukraine.

    De l’avis des critiques, la loi est susceptible de générer des conflits, des mécontentements dans la société ukrainienne et de l’instabilité. Présent dans la salle de réunion de la Rada suprême de Kiev, soit le parlement ukrainien, le député Grigore Timis, ethnique roumain, n’a pas participé au vote, retirant sa carte de député du système électronique de vote pour protester ainsi contre l’adoption de cette loi. Dans le cadre d’une émission à la radio publique roumaine, Grigore Timis a précisé que la décision des autorités de Kiev intervenait sur la toile de fond de la russification dans l’est du pays. Pourtant, cette mesure touche toutes les minorités d’Ukraine : « Si jusqu’ici, nous, les Roumains, nous avons eu la possibilité de nous enorgueillir d’une bonne centaine d’écoles, actuellement il n’y en a qu’un peu plus de 70. Leur nombre ne fait que diminuer du jour au lendemain. Notamment dans la région de Cernauti, elles sont une soixantaine. L’actuelle loi prévoit l’utilisation de la langue des minorités uniquement à la maternelle et dans l’enseignement primaire. Du reste, les disciplines seront enseignées en ukrainien, seule la littérature sera étudiée dans la langue de chaque minorité. »

    Près d’un demi-million d’ethniques roumains vivent dans le pays voisin, la plupart d’entre eux habitant les territoires roumains de l’Est, annexés en 1940 suite à un ultimatum, par l’ex URSS, et repris en 1991 par l’Ukraine, en tant qu’Etat successeur. Bucarest a critiqué à plusieurs reprises l’adoption de la nouvelle loi ukrainienne de l’éducation. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest et celui pour la relation avec les Roumains du monde ont eux aussi pris position. Enfin, des responsables de deux pays ont eu plusieurs rencontres à ce sujet. Le président ukrainien, Petro Porochenko, n’a pas pour autant changé d’avis. Il a donc signé, début septembre, la loi adoptée par la Rada suprême, soit le parlement de Kiev. Sur demande de la Roumanie, qui a bénéficié de l’appui de cinq autres pays, le cas est arrivé sur la table de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, laquelle a adopté une résolution critique sur la nouvelle loi ukrainienne de l’éducation. Selon ce document, « lorsque les États prennent des mesures pour promouvoir la langue officielle, celles-ci doivent aller de pair avec des mesures visant à protéger et à promouvoir les langues des minorités nationales. Si cela n’est pas fait, le résultat sera l’assimilation, et non l’intégration. »

    Des difficultés existent aussi quand il s’agit du respect du droit à l’enseignement en langue maternelle des membres de la communauté roumaine de Transnistrie, région séparatiste dans l’est de la République de Moldova. Là, les lycées qui dispensent des cours en roumain sont la cible permanente des politiques anti-roumaines des séparatistes transnistriens. Un exemple en ce sens est celui du Lycée « Etienne le Grand », de la ville de Grigoriopol, que les autorités de Tiraspol ont privé de son siège il y a 15 ans.

    Voilà pourquoi élèves et enseignants sont obligés de faire la navette, chaque jour, dans la localité de Dorotskaïa, où les cours se font en roumain. Voici les explications d’Eleonora Cercavschi, directrice de cet établissement scolaire : « Cela fait plusieurs dizaines d’années que nos droits sont bafoués. Nous nous sommes adressés à la Cour européenne des droits de l’homme, qui nous a rendu justice. Depuis cinq ans déjà, nous ne cessons de nous battre pour nos droits, mais malheureusement, les choses n’ont pas bougé d’un iota. C’est pourquoi on est venus signaler à la Fédération de Russie que notre plaie reste ouverte et qu’elle saigne. »

    Cette déclaration a été faite à l’occasion d’une manifestation devant l’Ambassade de Russie à Chişinău, dénonçant le fait que Moscou ne respectait pas la décision de la CEDH du 19 octobre 2012. Rappelons-le, dans le document mentionné, le gouvernement russe était reconnu coupable de violation du droit à l’instruction en langue maternelle des communautés vivant dans la région séparatiste de Transnistrie. (Corina Cristea)

  • 31.07.2017 (mise à jour)

    31.07.2017 (mise à jour)

    Diplomatie — Le ministre des AE de Bucarest, Teodor Melescanu, a déclaré jeudi que la Roumanie doit assumer des responsabilités plus importantes dans la diplomatie économique européenne et valoriser le potentiel dont elle dispose de manière plus ferme. A l’occasion de la Réunion annuelle de la diplomatie roumaine, qui a eu lieu à Bucarest, il s’est également référé à la nécessité de diversifier les relations commerciales, en se réorientant vers des régions géographiques émergentes, mais aussi par la reconquête de certains marchés autrefois traditionnels et par l’ouverture de nouveaux, avec un potentiel de croissance. M Meleşcanu a fait ces déclarations au débat en marge du rôle de la communauté roumaine d’affaires dans la diplomatie économique. Le thème de cette année de la Réunion annuelle de la diplomatie, c’est « Un monde en changement : les enjeux de la politique étrangère de la Roumanie ». Après le journal, nous revenons avec des détails sur la rencontre que le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a eue avec les chefs de missions et avec les consuls généraux de la Roumanie à l’étranger.



    Présidence — Le président de l’Autorité électorale permanente (AEP) de Roumanie, Daniel Barbu, assure, à partir de ce jeudi, un mandat de deux ans à la tête de l’Association mondiale des organismes électoraux (A-WEB). Son investiture aux fonctions président a eu lieu ce jeudi, à la 3e Assemblée générale d’A-WEB, accueilli par le Palais du Parlement de Bucarest. La décision de confier la présidence d’A-WEB au président de l’AEP de Roumanie a été prise par l’Assemblée générale de l’organisation internationale d’août 2015. L’AEP a adhéré à l’A-WEB dès la création de l’organisation en 2013 ; celle-ci rassemble actuellement des organismes de management électoral d’une centaine de pays de tous les continents.



    Justice — Le ministère de la Justice a publié jeudi son projet qui modifie la législation de la Justice roumaine. Le document entend notamment changer les critères d’évaluation professionnelle des magistrats et les manières de promotion au sein des instances judiciaires et des parquets. Il réforme aussi les procédures de désignation des chefs des tribunaux et des parquets, offre des solutions aux situations où les magistrats ne peuvent pas exercer leurs fonctions et propose des moyens pour rendre plus efficace l’activité des parquets et des instances.


    L’une des mesures phare de ce projet annoncé par le ministre de la Justice, Tudorel Toader, vise la désignation par le Conseil Supérieur de la magistrature, sur proposition du ministre de tutelle, des procureurs en chef des parquets Général, Anticorruption et de la Direction d’investigation des infractions liées à la criminalité organisée et au terrorisme. Cette procédure exclut toute implication du chef de l’Etat dans ce processus, comme c’est le cas actuellement. Le ministre de la Justice souhaite également créer une direction spécialisée dans les enquêtes pénales visant les magistrats.


    Ce paquet législatif attend désormais l’avis du Conseil supérieur de la magistrature, organisme qui veille sur l’indépendance du secteur judiciaire roumain. Les propositions ont été durement critiquées par les principaux acteurs du domaine et ont fait descendre les Roumains dans les rues de plusieurs grandes villes du pays. Le Parquet anticorruption a rejeté la plupart des propositions formulées par le ministre Tudorel Toader, les considérant comme une forme de pression sur l’activité professionnelle des procureurs. Pour sa part, le procureur général, Augustin Lazăr, a estimé que ces modifications affecteraient l’indépendance de la magistrature et le fonctionnement des institutions judiciaires.



    Carburants — Les transporteurs roumains ont critiqué jeudi la décision du gouvernement de Bucarest de majorer laccise sur les carburants, estimant que le secteur allait entrer dans une « étape noire » de son existence. La Fédération des opérateurs roumains des transports routiers a fait savoir que tout centime d’euro de plus dans le prix de l’essence et du diesel se répercute sur la compétitivité des compagnies roumaines spécialisées et amènera les chauffeurs de poids lourds travaillant sur des routes à l’étranger à alimenter leurs véhicules à l’extérieur des frontières du pays. Le gouvernement de Bucarest a décidé mercredi de majorer en deux temps la taxe sur les carburants, le 15 septembre et respectivement le 1er octobre. Cet échelonnement est nécessaire afin de ne pas impacter la consommation, cette majoration pouvant engendrer des hausses des prix et donc une baisse de la consommation qui se répercuterait sur le budget de lEtat, a expliqué le ministre des Finances, Ionut Misa.



    Parlement — Le Sénat et la Chambre des députés de Bucarest commencent, vendredi, la seconde session de l’année. A l’agenda des parlementaires — plusieurs décrets d’urgence, qui visent la majoration de leurs retraites pour les mandats exercés avec le taux de l’inflation, et celui qui prévoit le plafonnement des indemnités de congé parental à 8500 lei (environ 1850 euros) par mois tout au plus. Le projet de loi de la vaccination et les modifications annoncées des lois de la Justice se trouvent elles aussi sur les bureaux des parlementaires.



    Langue — Ce 31 août l’on marque la Journée de la langue roumaine, célébrée depuis 2013. A cette occasion, le Ministère pour les Roumains du monde et l’Académie roumaine ont organisé à Bucarest un débat sur « La renaissance et le renouveau du roumain au sein des communautés de la diaspora ». Des rencontres, des colloques, des conférences, des lancements de livres, des expositions ont été organisés aussi par les antennes de l’Institut culturel roumain dans les grandes villes du monde, d’Istanbul et Madrid à New York et Tel Aviv. La Journée de la langue roumaine a été marquée aussi en République de Moldova voisine, à population roumanophone majoritaire. De l’avis de l’ambassadeur roumain à Chisinau, Daniel Ionita, cette fête commune met en exergue l’unité ethnique, linguistique et historique des deux pays.



    Football — L’équipe nationale roumaine prépare son match contre la sélection arménienne de ce vendredi, à Bucarest, dans le cadre de la Poule E des barrages de la Coupe du monde qui sera accueillie par la Russie, l’année prochaine. En parallèle, les joueurs roumains s’entraînent aussi pour la partie avec le Monténégro qui doit se dérouler lundi prochain, en déplacement. C’est la Pologne qui mène ce groupe, avec 16 points, suivie par le Monténégro et le Danemark, 10 points chacun, la Roumanie et l’Arménie, 6 points, et le Kazakhstan, 2 points. L’équipe roumaine est entraînée, pour la première fois dans cette compétition, par un sélectionneur étranger, l’Allemand Christoph Daum.


  • 31.08.2017

    31.08.2017

    Diplomatie – Le rôle à jouer par la communauté roumaine des affaires dans la diplomatie économique domine les débats daujourdhui des participants à la Réunion annuelle de la Diplomatie roumaine. Mercredi, le président Klaus Iohannis avait appelé les ambassadeurs et les consuls roumains accrédités à létranger à se poser en défenseurs des droits et des intérêts des roumains de partout et à militer en faveur de lEtat de droit où quils se trouvent sur la planète. En outre, le chef de lEtat a évoqué limportance du Partenariat stratégique avec les Etats-Unis et a demandé aux diplomates bucarestois à appuyer la relation transatlantique dans ce « monde en train de changer », syntagme qui gouverne aussi la réunion de cette année de la diplomatie roumaine.



    Langue – Ce 31 août lon marque la Journée de la langue roumaine, célébrée depuis 2013. A cette occasion, le Ministère pour les Roumains du monde et lAcadémie roumaine organisent à Bucarest un débat sur « La renaissance et le renouveau du roumain au sein des communautés de la diaspora ». Des rencontres, des colloques, des conférences, des lancements de livres, des expositions sont organisés aussi par les antennes de lInstitut culturel roumain dans les grandes villes du monde, dIstanbul et Madrid à New York et Tel Aviv. La Journée de la langue roumaine est marquée aussi en République de Moldova voisine, à population roumanophone majoritaire. De lavis de lambassadeur roumain à Chisinau, Daniel Ionita, cette fête commune met en exergue lunité ethnique, linguistique et historique des deux pays.



    Carburants – Les transporteurs roumains ont critiqué jeudi la décision du gouvernement de Bucarest de majorer la taxe sur les carburants, estimant que le secteur allait entrer dans une « étape noire » de son existence. La Fédération des opérateurs roumains des transports routiers a fait savoir que toute centime deuro de plus dans le prix de lessence et du diesel se répercute sur la compétitivité des compagnies roumaines spécialisées et amènera les chauffeurs de poids lourds travaillant sur des routes à létranger à alimenter leurs véhicules à lextérieur des frontières du pays. Le gouvernement de Bucarest a décidé mercredi de majorer en deux temps la taxe sur les carburants, le 15 septembre et respectivement le 1er octobre. Cet échelonnement est nécessaire afin de ne pas impacter la consommation, cette majoration pouvant engendrer des hausses des prix et dont une baisse de la consommation qui se répercuterait sur le budget de l’Etat, a expliqué le ministre des Finances, Ionut Misa.



    Justice – Le ministère de la Justice a publié jeudi son projet qui modifie la législation de la Justice roumaine. Le document entend notamment changer les critères dévaluation professionnelle des magistrats et les manières de promotion au sein des instances judiciaires et des parquets. Il réforme aussi les procédures de désignation des chefs des tribunaux et des parquets, offre des solutions aux situations où les magistrats ne peuvent pas exercer leurs fonctions et propose des moyens pour rendre plus efficace lactivité des parquets et des instances.



    Lune des mesures phare de ce projet annoncé par le ministre de la Justice, Tudorel Toader, vise la désignation par le Conseil Supérieur de la magistrature, sur proposition du ministre de tutelle, des procureurs en chef des parquets Général, Anticorruption et de la Direction dinvestigation des infractions liées à la criminalité organisée et au terrorisme. Cette procédure exclut toute implication du chef de lEtat dans ce processus, comme cest le cas actuellement. Le ministre de la Justice souhaite également créer une direction spécialisée dans les enquêtes pénales visant les magistrats.



    Ce paquet législatif attend désormais lavis du Conseil supérieur de la magistrature, organisme qui veille sur lindépendance du secteur judiciaire roumain. Les propositions ont été durement critiquées par les principaux acteurs du domaine et ont fait descendre les Roumains dans les rues de plusieurs grandes villes du pays. Le Parquet anticorruption a rejeté la plupart des propositions formulées par le ministre Tudorel Toader, les considérant comme une forme de pression sur lactivité professionnelle des procureurs. Pour sa part, le procureur général, Augustin Lazăr, a estimé que ces modifications affecteraient lindépendance de la magistrature et le fonctionnement des institutions judiciaires.



    Football – Léquipe nationale roumaine prépare son match avec la sélection arménienne de ce vendredi, à Bucarest, dans le cadre de la Poule E des barrages de la Coupe du monde qui sera accueillie par la Russie, lannée prochaine. En parallèle, les joueurs roumains sentraînent aussi pour la partie avec le Monténégro qui doit se dérouler lundi prochain, en déplacement. Cest la Pologne qui mène ce groupe, avec 16 points, suivie par le Monténégro et le Danemark, 10 points chacun, la Roumanie et lArménie, 6 points, et le Kazakhstan, 2 points. Léquipe roumaine est entraînée, pour la première fois dans cette compétition, par un sélectionneur étranger, lAllemand Christoph Daum.



    Tennis – Le joueuse roumaine de tennis, Ana Bogdan (108 WTA), rencontre ce jeudi sa compatriote Monica Niculescu (57 WTA) au deuxième round de lUS Open, dernier tournoi de Grand Chelem de lannée. Au premier tour, Ana Bogdan avait dépassé lAméricaine Taylor Townsend, alors que Monica Niculescu a eu raison de la Française Kristina Mladenovic. Les deux Roumaines ont déjà mesuré leurs forces à lUS Open de lannée dernière, Monica Niculescu sadjugeant le match. Dans le même temps, une autre roumaine, Sorana Cârstea (54e WTA), tentera dobtenir la qualification au troisième tour de la compétition américaine dans un match qui lopposera à la Lettone Jelena Ostapenko (12 WTA), celle ayant vaincu Simona Halep, lors de la finale de cette année de Roland Garros.




    Météo – Il fait beau et chaud aujourdhui en Roumanie, avec des températures à la hausse notamment dans louest et le sud-ouest du territoire. Les maximales de lair iront de 21 à 32 degrés, avec 24 degrés à midi à Bucarest.

  • Priorités de Bucarest pour les Roumains vivant à l’étranger

    Priorités de Bucarest pour les Roumains vivant à l’étranger

    Après 1989, les relations avec les Roumains vivant à l’étranger se sont constamment retrouvées au cœur des préoccupations des autorités de Bucarest. Cela s’explique tant par le renforcement des rapports bilatéraux avec les pays accueillant des communautés roumaines, que par le fait que la protection des droits des minorités nationales est devenue une priorité permanente aussi bien des gouvernements roumains successifs que des institutions européennes.



    Ainsi, la préservation, le développement et l’affirmation de l’identité ethnique, linguistique, culturelle et religieuse des Roumains vivant hors des frontières nationales ont-elles compté, ces trois dernières décennies, parmi les objectifs stratégiques de politique étrangère de la Roumanie. “Le nouveau ministère en charge de la relation avec les Roumains de l’étranger s’est fixé des objectifs ambitieux. Il va essayer de dépasser le modèle du travail par les seuls projets menés avec les associations de la diaspora et d’adapter la thématique en fonction des particularités de chaque communauté” — faisait savoir, en début de mandat, la ministre de tutelle, Andreea Păstârnac.



    Chaque communauté a ses propres problèmes, extrêmement importants, parfois vitaux, comme c’est le cas des Roumains qui vivent dans les pays avoisinants ou au Royaume-Uni, précisait la ministre. Elle plaidait, en outre, en faveur d’un dialogue entre ces communautés, permettant d’échanger leurs expériences et d’identifier les projets qui méritent d’être pris pour modèles.



    Invitée au micro de Radio Roumanie, quelques mois après sa prise de fonction, la ministre Andreea Păstârnac a passé en revue les problèmes qui se posent devant la diaspora roumaine : « Quand on parle des Roumains de l’étranger, qui représentent un tiers de la population active du pays, on parle d’une multitude de problèmes et de problématiques. Il y a tout d’abord la question identitaire, autrement dit ce qui nous définit en tant que Roumains, et bien sûr la question de la langue. Ensuite, nous nous penchons sur les droits de nos ressortissants, dont la plupart sont partis travailler à l’étranger. Nous sommes surtout préoccupés par le sort des nombreux Roumains du Royaume-Uni, car le Brexit ne sera pas sans affecter leur statut professionnel, social, leur place sur le marché de l’emploi. Ce qui pire est, c’est qu’ils ne sont pas les seuls Roumains de l’étranger dont les droits péricliteront. Il importe donc de poursuivre les campagnes, menées conjointement avec les ministères de l’Emploi, de l’Intérieur et des Affaires étrangères, afin d’informer les ressortissants roumains sur leurs droits. Ils doivent savoir qu’ils n’ont pas à renoncer à leurs droits pour se faire respecter des autres. »



    Il est difficile d’établir le nombre total des Roumains partis travailler à l’étranger. Toutefois, selon les données fournies par les Etats membres de l’UE et suivant certaines études menées à ce sujet, il s’agit de plusieurs millions de personnes. La plupart d’entre eux ont choisi comme pays de destination l’Italie ou l’Espagne, suivies par le Royaume-Uni. D’après Andreea Păstârnac, le principal problème auquel est confronté son ministère c’est que bien des enfants roumains nés dans d’autres pays n’apprennent plus le roumain : « Nous nous sommes proposé d’appuyer les associations de bénévoles et les écoles paroissiales où l’on enseigne le roumain à titre volontaire. D’autant plus que très peu de jeunes scolarisés, surtout dans les deux grands pays européens où vivent les communautés roumaines les plus nombreuses, réussissent à maîtriser le roumain. Voilà pourquoi, nous nous appliquons, au travers d’un projet conjoint avec le ministère de l’Education nationale, à faire en sorte que l’abécédaire, c’est-à-dire le livre élémentaire servant à apprendre la langue, parvienne à ces écoles tant sous sa forme consacrée, qu’en format numérique. Je dirais que c’est là une nécessité, car, dans bien des cas, les jeunes apprennent à lire en s’aidant des pages télécopiées par le bénévole, qui fait de son mieux pour leur donner un coup de main. »



    Le ministère de la relation avec les Roumains de l’étranger envisage d’élaborer le programme d’enseignement de la langue maternelle à l’intention des jeunes de la diaspora. Un instrument utile pour les écoles dominicales ou de fin de semaine activant auprès des églises et au sein des associations représentatives des Roumains de l’étranger. (trad. : Mariana Tudose)

  • Parlez-vous le français professionnel?

    Parlez-vous le français professionnel?

    A une époque où la mobilité est un des maîtres – mots qui rythme le quotidien de sociétés à travers le monde, maîtriser une, voire des, langue(s) autre(s) que la sienne est devenu un impératif pour tout un chacun. Laccès direct à des cultures diverses, traduit en un épanouissement personnel indéniable, est déjà un gain majeur pour tout être humain. Lépanouissement professionnel à travers la maîtrise dune ou de plusieurs langues vivantes est un objectif très actuel, partout dans le monde, au point que des spécialistes œuvrent à imaginer les meilleurs approches de lapprentissage des langues par les “non natifs”.



    Cest le cas pratique du FLE – le français comme langue étrangère – qui a fait lobjet des Rencontres professionnelles et étudiantes “Les JeudiDactiques” sur la thématique “le FLE dans une approche interdisciplinaire, le français dans le domaine professionnel”, accueillies ce jeudi 23 février par l’Université de Bucarest et l’IFR en partenariat avec, entre autres, l’Inspection Scolaire de la Ville de Bucarest, le Lectorat de français de l’Université de Bucarest et le Centre de Réussite Universitaire (CRU — AUF) de l’Université de Bucarest. Débat avec Alexandra Stochitoiu, étudiante en master francophone à la Faculté de langues et littératures étrangères et enseignante de français ; Jean-Philippe Bichaud, expert technique international pour l’enseignement professionnel au Ministère roumain de l’éducation ; et Virgile Prodhomme, responsable du Lectorat français de lUniversité de Bucarest.






  • La politique anti-roumaine du nouveau président moldave

    La politique anti-roumaine du nouveau président moldave

    Le nouveau président de la République de Moldova, le socialiste pro-russe Igor Dodon, installé ce vendredi à la tête de l’Etat, semble ne pas tarder dans l’application de son controversé programme promu pendant la campagne électorale. Ses deux premières décisions présidentielles ont été de modifier le site internet de la présidence. La version en Roumain de cette page a été remplacée par une version en langue « moldave ».



    Cette mesure a été suivie par celle de retirer le drapeau de l’Union européenne hissé sur la résidence présidentielle de Chisinau. Cette polémique autour du soi-disant idiome moldave, que les linguistes ne reconnaissent pas, a été réglée en 2013. A l’époque, la Cour constitutionnelle de Chisinau a décidé que les passages de la Déclaration d’Indépendance de la République de Moldova, adoptée en 1991, qui mentionnent explicitement la langue roumaine étaient plus importants que le texte de la Loi fondamentale qui mentionne l’existence de la « langue moldave ».



    L’élimination du drapeau de l’UE constitue également un geste annoncé par le président moldave. Depuis plusieurs mois, Igor Dodon a explicitement évoque la renégociation des accords entre Chisinau et Bruxelles, dans le sens du remplacement du régime de commerce libre, prévu par l’accord d’association, par un accord de commerce asymétrique, censé permettre à la République de Moldova d’exporter des marchandises sur le marché communautaire sans payer des droits de douane.



    Par ailleurs, Igor Dodon continue à plaider en faveur d’une adhésion de la République de Moldova à l’Union économique eurasiatique, Russie — Belarus — Kazakhstan et en général pour un rapprochement avec Moscou. Pour les analystes de Chisinau, ces mesures prouvent que la mise en avant de la roumanophobie et des sentiments hostiles à l’UE n’a pas été un simple exercice de rhétorique électorale.



    C’est une opinion que partage aussi le commentateur politique Vlad Turcanu, conseiller du prédécesseur de Dodon, l’ex-président moldave Nicolae Timofti : « Il semble tester la patience d’une importante partie de notre société qui partage des valeurs telles l’intégration européenne. Ce sont des personnes qui tiennent à cœur tout ce qui est roumain. Et c’est cette catégorie de la population qu’Igor Dodon traite avec un mépris total, comme s’ils n’étaient pas ces compatriotes. De telles actions soulignent son caractère revanchard. Il semble nous dire qu’il est venu nous montrer comment il faut penser et qu’est-ce qu’il faut faire », a déclaré l’analyste politique Vlad Turcanu.



    En revanche, la Roumanie augmentera d’une centaine le nombre de bourses d’études accordées aux jeunes de la République de Moldova à l’horizon 2019, aux termes d’un protocole signé par l’ambassadeur de Roumanie à Chisinau, Daniel Ionita et par la ministre moldave de l’éducation Corina Fusu. D’ailleurs, la semaine dernière, Dodon a durement critiqué les nombreuses bourses d’études mises par la Roumanie à la disposition des jeunes moldaves, affirmant que celles-ci étaient l’outil d’une véritable politique de roumanisation mise en œuvre par les autorités de Bucarest. (trad. : Alex Diaconescu)

  • 25.12.2016 (mise à jour)

    25.12.2016 (mise à jour)

    Premier ministre — Le président roumain, Klaus Iohannis, a fait savoir qu’il rendrait public son choix du premier ministre juste après Noël. Il s’était auparavant consulté mercredi et jeudi derniers avec les partis ayant accédé au Parlement, suite aux élections du 11 décembre. La coalition majoritaire, formée par le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE), a proposé l’ex-ministre sociale-démocrate du Développement, Sevil Shhaideh au fauteuil de chef du gouvernement, tandis que le Parti du Mouvement populaire, de l’ex-président roumain Traian Basescu, a nommé Eugen Tomac, un de ses leaders. Le Parti national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie ont décidé de se placer en opposition, annonçant qu’ils n’allaient pas appuyer un gouvernement ayant le PSD comme principal pilier. Pour sa part, L’Union démocrate magyare de Roumanie a signé un accord de coopération parlementaire avec la coalition PSD-ALDE.



    Moldova — C’est la langue moldave qui remplace le roumain sur le site internet de la Présidence de la République de Moldova, après que le socialiste pro-russe Igor Dodon a assumé vendredi les fonctions de chef de cet Etat ex-soviétique. Il avait auparavant répété à maintes reprises que la langue officielle de ce pays était le moldave, bien que la Cour constitutionnelle de la République de Moldova ait statué que la langue officielle était bien le roumain. La semaine dernière, Igor Dodon avait durement critiqué ce qu’il a appelé « la politique de roumanisation » menée par Bucarest, à savoir le programme roumain de bourses d’études accordées aux étudiants moldaves. Le président de la République de Moldova fera sa première visite à l’étranger à Moscou, où il doit rencontrer le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, le 17 janvier.



    Météo — Le temps se réchauffe en Roumanie, avec des températures plus élevées que les normales de saison. En montagne, la neige sera au rendez-vous, tandis que le nord, le centre et le sud-ouest seront arrosés par des pluies. Dans le sud aussi, quelques pluies faibles doivent faire leur apparition. Les températures devraient s’encadrer entre -7 et 7 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 05.12.2016

    A la Une de la presse roumaine 05.12.2016

    Le référendum italien et les élections présidentielles autrichiennes ne ratent pas les Unes des principaux quotidiens roumains du jour. Si, pour ce qui est de l’Autriche, le ton est plutôt retenu, la presse roumaine s’inquiète de « l’effet domino » populiste qui pourrait s’ensuivre après la démission de Matteo Renzi. Dans le même temps, les journalistes roumains ont découvert qu’une grande ville européenne a adopté le roumain comme la deuxième langue officielle et que la Roumanie se prépare pour une transaction qui pourrait faire du pays une plaque tournante gazière.






  • 31.08.2016 (mise à jour)

    31.08.2016 (mise à jour)

    Langue — La Journée de la langue roumaine est marquée le 31 août par les autorités, les institutions publiques, les missions diplomatiques et les instituts culturels de Roumanie, à travers toute une série de programmes et d’événements culturels et éducatifs, organisés dans le pays et à l’étranger, où vivent d’importantes communautés de Roumains, notamment en Serbie, en Bulgarie et en Hongrie. Parmi eux, concerts de musique traditionnelle, représentations de théâtre, récitals de poésie. L’événement est célébré en République de Moldova voisine aussi, dont la langue officielle est le roumain, depuis 2013.



    Elections — Les élections législatives de Roumanie auront lieu le 11 décembre prochain, une décision en ce sens a été adoptée dans la réunion de mercredi du gouvernement. Selon le porte-parole de l’exécutif, Liviu Iolu, le 11 décembre est la date sur laquelle la plupart des partis parlementaires sont tombés d’accord. Les membres du cabinet des ministres ont également adopté un décret d’urgence qui donne la possibilité de créer des bureaux de vote à l’étranger aussi à des endroits où une présence significative des électeurs a pu être constatée par le passé. L’ordonnance d’urgence permet aussi aux électeurs vivant à l’étranger d’exercer leur droit électoral dans n’importe quel bureau de vote, en s’inscrivant sur des listes supplémentaires. La demande d’inscription au Registre électoral et les copies des pièces d’identité pourront être envoyés même par courrier électronique. Le gouvernement a également décidé que le 2 septembre soit une journée de deuil national, à la mémoire des victimes du séisme d’Italie, dont 11 Roumains.



    Diplomatie — La Roumanie doit contribuer activement à l’action de la communauté internationale, de l’UE et de l’OTAN, soit la communauté de valeurs à laquelle elle appartient, a déclaré le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lors de la réunion annuelle de la diplomatie de Bucarest. Et lui d’ajouter que les intérêts de la Roumanie l’obligent à agir pour assurer la sécurité nationale et celle des organisations essentielles dont elle fait partie, à savoir l’UE et l’OTAN. Par ailleurs, la stabilité et la croissance économique du pays, une dépendance énergétique moindre, la prédictibilité de la démocratie et l’appui à l’Etat de droit, la politique étrangère et sécuritaire sont autant d’atouts importants, notamment dans cette région, a souligné le président roumain. Ces atouts, il faut les utiliser avec sagesse et dans la durée, de sorte que la Roumanie devienne plus forte et plus efficace, a-t-il martelé. Les ambassadeurs et les consuls de Roumanie qui partcipent à cette réunion se penchent sur les principaux défis actuels, tels les relations avec les partenaires importants du pays, l’évolution des institutions internationales dont la Roumanie est partie intégrante, la sécurité ou le développement économique. Le premier ministre Dacian Cioloş et son ministre des Affaires étrangères, Lazăr Comănescu, ont déclaré que, face aux crises qui menacent l’Europe, la Roumanie continuerait à plaider en faveur d’un processus de réflexion censé éviter que les failles déjà existantes entre les différents pays ou groupes d’Etats membres ne s’élargissent.



    Séisme — Le premier ministre roumain Dacian Cioloş a assisté, mardi, dans la localité italienne d’Amatrice, aux funérailles nationales organisées pour 37 des victimes du séisme. Dacian Cioloş, qui a également rendu visite aux sinistrés roumains qui ont perdu leurs logements, a déclaré que l’Exécutif de Bucarest allait leur fournir de l’aide financière et régler les problèmes bureaucratiques. Présent lui aussi en Italie, le ministre roumain du Travail, Dragoş Pîslaru, a précisé que les familles roumaines qui se sont retrouvées sans abri à cause du séisme bénéficieraient du soutien financier des autorités de Bucarest après avoir déposé des déclarations sur l’honneur. Les formulaires types de déclaration sont disponibles aux missions diplomatiques et aux services consulaires de Roumanie en Italie ou dans les agences départementales aux paiements et à l’inspection sociale à travers le pays. A la mémoire des victimes, dont 11 Roumains, en Roumanie, le 2 septembre a été décrété journée de deuil national.



    Justice — La Cour d’Appel de Bucarest a déclaré le citoyen pakistanais Shahzad Ahmed indésirable en Roumanie, pour une période de 10 ans. La décision a été prise après que le Service roumain de renseignement eut découvert qu’il avait fait de la propagande, en milieu virtuel, en faveur de certaines entités terroristes actives au Pakistan et soutenu la suprématie de l’islamisme extrémiste. Suite au jugement rendu par la Cour d’Appel, le Pakistanais, marié avec une Roumaine, a été placé sous tutelle publique, afin de pouvoir être écarté du territoire de la Roumanie.



    Avocats — Le Conseil du Barreau de Bucarest a ajourné la prise d’une décision concernant l’exclusion du corps de métier de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta. La demande a été formulée par Monica Macovei, députée européenne conservatrice et ex ministre de la Justice. Selon elle, Ponta aurait acquis la qualité d’avocat en l’absence d’un examen et en tant que titulaire d’un diplôme de docteur en droit, titre qui lui a d’ailleurs été retiré pour cause de plagiat avéré. Ponta avait ultérieurement déposé un mémoire auprès du Barreau dénonçant l’ordre de révocation du titre académique et soumis à la Cour d’appel de Bucarest la demande de suspension des effets de l’ordre en question. L’été dernier, Victor Ponta était devenu le premier chef du gouvernement roumain en exercice à faire l’objet de poursuites pénales, étant accusé de faux en écritures sous seing privé, de complicité d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent. Ponta a démissionné en novembre 2015, sur la toile de fond d’amples manifestations de rue contre la corruption au sein de la classe politique.



    Visas — La Commission pour les Affaires européennes de la Chambre des députés a adopté, mercredi, la Déclaration de soutien à la libéralisation du régime des visas entre l’UE et la Géorgie. Dans l’esprit de l’appui que la Roumanie a toujours accordé au parcours européen et euro-atlantique de la Géorgie, de la République de Moldova et de l’Ukraine, la Commission réaffirme son soutien à la finalisation au plus vite de la libéralisation du régime des visas entre l’UE et la Géorgie, décisive en vue de la future intégration européenne de l’Etat géorgien, précise le texte adopté par cette commission.

  • Langue de bœuf aux olives et aux poireaux.

    Langue de bœuf aux olives et aux poireaux.

    La langue de bœuf à la sauce constitue un plat assez répandu dans la cuisine roumaine contemporaine. De nombreuses mères de famille le préparent de temps en temps, notamment en hiver. Même si la langue de bœuf fait l’objet de différents plats dans de nombreux pays, sachez qu’en Roumanie, elle est le plus souvent accompagnée d’une sauce aigre aux olives et aux poireaux.

    Pour une grosse langue de bœuf, il vous faut environ 5 oignons, deux ou trois poireaux, 200 grammes d’olives, deux ou trois cuillerées de coulis de tomates, une cuillerée de farine, un citron, une feuille de laurier, sel et poivre du moulin. Faites bouillir la langue dans de l’eau salée pendant trois quarts d’heure si vous utilisez un autocuiseur, davantage, même deux heures, si vous utilisez une casserole normale. Coupez les oignons en brunoise et faites-les revenir dans de l’huile de tournesol.

    Ajoutez les olives que vous avez déjà fait bouillir pendant une dizaine de minutes dans de l’eau et les poireaux coupés et rondelles. Ajoutez ensuite la farine et mélangez bien avant de mettre aussi le laurier, le coulis de tomates et une ou deux louches de bouillon de bœuf. Enlevez la peau de la langue et coupez-la en morceaux.

    Mettez-les dans la casserole et laissez mijoter à feu doux pendant une bonne heure, en ajoutant du bouillon de bœuf, de l’eau ou un verre de vin rouge si besoin est. Salez et poivrez et n’oubliez pas d’ajouter du jus de citron selon votre goût. Vous pouvez également choisir de ne pas faire revenir les poireaux, mais de les couper en morceaux de 5 centimètres de longueur, de les faire blanchir dans de l’eau salée et de les insérer dans ce plat au moment où vous mettez les morceaux de langue de bœuf.

    Ce plat parsemé de persil finement haché s’accompagne à merveille d’un riz simple, mais vous pouvez aussi mettre du couscous ou des pommes de terre, nature ou en purée. Bon appétit !