Tag: littérature

  • 19.08.2013

    19.08.2013

    Baccalauréat – Coup d’envoi de la seconde session du baccalauréat 2013. Près de 90 mille candidats sont attendus à la première épreuve, celle de langue et littérature roumaine. Cette session du bac devrait se dérouler jusqu’au 26 août, et elle suivie avec attention par les responsables de l’éducation et les médias. En début d’été, la première session avait été émaillée par un incident majeur — une fraude à grande échelle dépistée dans un lycée bucarestois, dont la directrice a été placée depuis derrière les barreaux. Selon le ministère de l’Education nationale, le taux de réussite au Bac, en juin et juillet derniers, a dépassé les 55%.



    Diaspora – A compter de ce lundi, Mangalia – ville port sur la ôte roumaine de la mer Noire – accueille la Semaine du milieu associatif et de la presse de langue roumaine de l’étranger. L’événement est organisé dans le cadre du programme « Diaspora Estival », par le Département de politiques pour la relation avec les Roumains de partout, département du ministère roumain des Affaires étrangères. Ce projet est censé renforcer les liens entre les Roumains vivant à l’extérieur des frontières roumaines et leur pays d’origine. Pour ce faire, des débats, des ateliers et des conférences à thématique diverse sont proposés aux participants. Ces derniers devront pourtant se pencher en priorité sur les dynamiques des minorités ainsi que sur les difficultés économiques et sociales de l’intégration.

  • L’invité du jour – le professeur Ion Pop, théoricien de l’avant-garde littéraire

    L’invité du jour – le professeur Ion Pop, théoricien de l’avant-garde littéraire

    Comment faire pour bien commencer sa journée ? Une idée serait de prendre une bonne tasse de café ou de thé en compagnie d’un interlocuteur merveilleux. RRI a le plaisir de vous faire la connaissance du professeur des universités Ion Pop, fin connaisseur de l’avant-garde roumaine.



    Né le 1er juillet 1941 dans la commune de Miresu Mare, au cœur du Maramures, dans le nord du pays, Ion Pop s’impose dans le paysage littéraire roumain en tant que théoricien de l’avant-garde, poète, critique et historien littéraire. Il fut également doyen de la Faculté des Lettres de l’Université Babes Bolyai de Cluj et directeur du Centre culturel roumain de Paris. Bien que le régime communiste ait considéré avec mépris le mouvement avant-gardiste, Ion Pop s’y est profondément intéressé, selon son propre témoignage : « J’ai publié un premier recueil consacré à l’avant-garde en 1969. Après l’invasion de la Tchécoslovaquie en ’68, quand Ceausescu, rappelons-le, a refusé de rejoindre les troupes soviétiques, un vent de liberté a soufflé un peu sur la Roumanie ce qui a bien servi aux intérêts littéraires de plusieurs de nos concitoyens. Je pense, par exemple, à Sasa Pana qui a fait sortir en ’69 une première anthologie de l’avant-garde roumaine admirablement préfacée par l’écrivain Matei Calinescu. Moi, j’avais commencé en ’64 mon mémoire de licence avec pour sujet l’œuvre d’Ilarie Voronca. A regarder en arrière, il est presque inimaginable à quel point on a pu supporter l’oppression et la censure. Moi, j’ai préféré me pencher sur le phénomène en soi sans recourir aux slogans. Je pense que j’ai bénéficié de la présence d’un ange gardien de la lucidité et du bon sens ».



    Ion Pop est le critique littéraire roumain dont le nom se rattache à l’existence de la revue Echinox qu’il a dirigée pendant 17 ans. Une longue période de temps durant laquelle il a eu à ses côtés des personnalités littéraires importantes telles Marian Papahagi ou encore Ion Vartic. Pour sa vaste contribution à la littérature roumaine, Ion Pop s’est vu accorder à plusieurs reprises le prix de l’Union des Ecrivains roumains en 1973, 1979, 1985 et 2001. Un riche palmarès auquel s’est ajouté, en 1985, le prix de l’Académie Roumaine.



    Sur l’ensemble de ses préoccupations littéraires, ce fut notamment l’histoire de l’avant-garde roumaine qui l’a intéressé le plus. Le critique Ion Pop : « Depuis la parution de mon premier recueil sur l’avant garde, en 1969, j’ai publié encore au moins 5 livres consacrés à ce sujet dont une anthologie rédigée en français et sortie en 2006 chez les Editions Maurice Nadeau. Ce fut le fruit d’une collaboration avec une maison d’édition roumaine et l’Institut culturel roumain. A présent, je suis en train d’écrire pour la collection des « Œuvres fondamentales » sous la coordination d’Eugen Simion, ancien président de l’Académie Roumaine, une anthologie riche et complète de l’avant-garde. Il faut bien comprendre que ce courant est plus qu’un moment historique, c’est un état d’esprit. Il nous invite à rester réceptifs aux idées nouvelles, à préserver notre curiosité et notre intérêt face à la profondeur du langage. L’avant-garde a bien insisté sur le sens profond de la littérature et sur cette vision du monde à laquelle j’ai fait et je continue de faire confiance ». (trad.: Ioana Stancescu)

  • Le Gala des jeunes écrivains

    Le Gala des jeunes écrivains


    Andra Rotaru, Radu Vancu, Cosmin Pertza et Mihai Iovănel — voilà les lauréats du Gala des Jeunes écrivains. Organisé le 15 janvier, lors de la Journée de la culture nationale, l’événement a été accueilli par la Salle des festivités de l’Institut Culturel roumain.






    Sur les 132 titres en lice, le jury a sélectionné trois pour chaque section : poésie, prose et critique littéraire. Deux autres prix ont également décernés: ainsi, Vlad Moldovan s’est-il vu accorder le prix du « Jeune écrivain de l’année 2012 alors que « Les Substances interdites » de Liviu Ioan Stoiciu ont reçu le prix du « Livre de poésie de l’année 2012 ». Le critique Paul Cernat, un des membres du jury, nous parle de l’événement et de la sélection de cette année : « Je trouve que c’est une excellente initiative et les deux éditions précédentes ainsi que l’actuelle viennent confirmer mon affirmation. Elles ont comblé nos attentes, et les ont même dépassées de certains points de vue. Je pense que ce prix est déjà devenu une institution. En témoignent le grand intérêt qu’il suscite parmi le jeune public ainsi que la crédibilité des livres primés. Dès le début, nous avons essayé, et j’espère avoir réussi, de faire en sorte que les prix accordés ne puissent être contestés. Au moment où l’on accorde un prix, on laisse de côté des auteurs de valeur, mais l’important c’est que le prix en question soit accordé à un livre qui le mérite. Ce qui fut le cas jusqu’ici, notamment en matière de critique littéraire ».








    Nous avons invité au micro Andra Rotaru, auteur du volume « Lemur », lauréate, aux côtés de Radu Vancu, du Gala des jeunes écrivains, la section poésie: «L’histoire de Lemur est très compliquée. J’ai habité il y a quelques années dans la localité de Tescani, un espace vraiment fabuleux. Il y avait beaucoup d’animaux qui se faisaient entendre pendant la nuit, ce qui était assez effrayant. Toutes les nuits j’éprouvais un sentiment de peur dans cet espace désert. Seuls quelques chiens me tenaient compagnie et il se peut que j’en aie repris quelques gestes, tout comme eux ils aient repris quelques gestes à moi. Puis, il y avait aussi les bruits de la nuit, dont la source je m’attachais à identifier. C’est de toutes ces images superposées qu’est né ce personnage, Lemur. Mais je ne saurais oublier un autre épisode heureux de la période Tescani. La chorégraphe Ana Catalina Gubandru avait créé à l’époque un spectacle interactif « Lamur-The most beautiful I Can ». Moi aussi, je pouvais regarder de loin ou bien intervenir. Il n’y avait eu qu’un pas à franchir entre Lamur et Lemur. »




    Le Gala des jeunes écrivains a été transmis en direct par Radio Roumanie Culture et présenté par l’écrivain Dan Mircea Cipariu, initiateur de l’événement. C’est le Ministère de la Culture et l’Institut Culturel roumain qui ont offert les prix d’un montant de près de 3000 euros…(trad. : Alexandra Pop)