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  • A la Une de la presse roumaine – 22.11.2017

    A la Une de la presse roumaine – 22.11.2017

    Toute la fortune personnelle du leader social-démocrate Liviu Dragnea a été placée sous séquestre dans un dossier de fraude avec des fonds européens. Entre temps le pouvoir social-démocrate compte réformer à la va-vite la Justice roumaine. Par ailleurs, les Roumains seraient vicieux et accros à la télé, selon l’Institut national de la statistique. Enfin la Roumanie serait le plus important exportateur d’animaux vivants (ovins et bovins) d’Union Européenne vers des pays tiers. Pourtant, ce n’est pas une raison de fierté nationale.




  • Opinions sur les lois de la Justice

    Opinions sur les lois de la Justice

    Depuis dimanche soir, la société civile est de nouveau au premier plan de l’actualité roumaine. Les commentateurs présagent un automne brûlant à Bucarest et considèrent déjà le meeting et la marche de dimanche dernier comme le déclenchement de la deuxième grande vague de protestations antigouvernementales, après celle du début de l’année.

    A ce moment-là, la tentative du gouvernement PSD-ALDE de modifier, par ordonnance d’urgence, les Codes pénaux a donné lieu aux plus amples manifestations de la Roumanie post-communiste, avec des centaines de milliers de protestataires. Ils accusaient le pouvoir d’essayer de sauver de la responsabilité pénale des personnages influents de la politique et de l’administration, accusés de corruption. Maintenant, les manifestants déclarent craindre une nouvelle tentative de subordonner politiquement la Justice, par laquelle l’Inspection judiciaire sous l’égide du Conseil Supérieur de la Magistrature sera subordonnée au ministère et par l’exclusion du président de la Roumanie dans la désignation des chefs des Parquets général, anticorruption et antimafia. Démissionnaire du ministère de la Justice après les protestations de l’hiver dernier, le vice-président de la Chambre des députés, le social-démocrate Florin Iordache, affirme que les nouvelles manifestations ne sont pas justifiées, et aussi que les craintes des protestataires seraient sans objet.

    Florin Iordache : « De mon point de vue, les demandes présentées sur la place publique, nous venons justement de les transposer dans la loi. Ou il y a une grande désinformation ou ceux qui protestent ne connaissent pas les lois, parce que dans les deux aspects invoqués – la désignation et la révocation des procureurs – nous avons prévu que le président soit celui qui appose la dernière signature. Et en ce qui concerne l’Inspection judiciaire, nous avons décidé qu’elle soit une institution indépendante. Donc, je le répète, si on proteste, jetons un coup d’œil aussi aux lois. »

    L’opposition de droite a annoncé qu’elle soutenait la participation de ses membres et sympathisants aux manifestations organisées par la société civile. Son image ternie par les affaires de corruption de certains de ses propres membres de premier rang, le PNL se déclare toutefois solidaire avec les manifestations de rue pour l’indépendance de la justice et pour la continuation de la lutte contre la corruption.

    Le leader libéral, Ludovic Orban: « Bien entendu, j’ai exhorté les sympathisants du parti et ses adhérents à participer à ces formes de protestation, parce que la position du PNL est similaire à la position exprimée par les citoyens roumains qui ont participé à ces manifestations. Nous considérons aussi que les manifestations publiques, les marches, les meetings, tout cela est nécessaire, parce que vu l’arithmétique parlementaire, il est très difficile de pouvoir empêcher – au niveau parlementaire seulement – l’adoption des mesures nocives du parti au pouvoir. »

    D’autre part, impartial face aux enjeux politiques roumains, le président de la Cour de justice de l’Union européenne, Koen Lenaerts, a déclaré lundi à Bucarest que l’infraction d’abus de fonctions ne devrait pas dépendre de la dimension du préjudice causé. Il a informé ainsi les dires du député Iordache, qui avait déclaré qu’un seuil qu’il a qualifié de modique, de 19.000 lei, soit moins de 5000 euros, ne dérangerait personne. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • 06.11.2017

    06.11.2017

    Protestations – Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier soir à Bucarest et dans les grandes villes de Roumanie contre l’intention de la coalition gouvernementale Parti social-démocrate – Alliance des libéraux et des démocrates (PSD-ALDE) de modifier les lois de la justice et la législation fiscale. Initié par le ministre de la justice, Tudorel Toader, et soumis au parlement, le projet de lois de la justice prévoie, entre autres, que l’Inspection judiciaire passe du Conseil supérieur de la magistrature au ministère de la justice et que le chef de l’Etat ne soit plus impliqué dans les procédures de désignation des chefs des Parquets.

    Par ailleurs, réuni aujourd’hui en séance extraordinaire, le gouvernement roumain pourrait approuver plusieurs mesures fiscales, dont le transfert des contributions sociales entièrement à la charge des salariés, le versement par l’employeur d’une contribution qui couvre les arrêts de maladie et la prestation chômage et la baisse de l’impôt sur le revenu qui passerait de 16% actuellement à 10%. Aujourd’hui également, les sénateurs débattront et voteront une motion simple introduite par l’opposition parlementaire contre le ministre des finances, Ionuţ Mişa. Les partis politiques d’oppositions, les syndicats et les organisations patronales affirment que les mesures proposées par le ministre auraient des effets graves dans le secteur privé.

    Elections – En Roumanie, les électeurs de la ville de Deva – à l’ouest du pays – et de 15 autres communes de 13 départements ont élu hier leurs maires et des conseillers locaux, dans le cadre d’un scrutin local partiel. A Deva, selon, les résultats partiels, le candidat du Parti national libéral (d’opposition), Florin Oancea, est le nouvel édile en chef de la ville. Les fonctions de maire étaient à pourvoir après que l’ancien maire, Mircia Muntean, reconduit à la tête de la municipalité à l’été 2016, a été condamné définitivement à six ans de prison ferme pour abus de pouvoir et conduite sous l’influence de l’alcool.

    Royauté – L’état de santé de l’ancien souverain de Roumanie, le roi Michel, s’est détérioré, a fait savoir aujourd’hui la Maison Royale roumaine. Âgé de 96 ans, le roi Michel, qui se trouve à sa résidence de Suisse, souffre d’un cancer. Couronné en 1940, le dernier souverain de Roumanie a été forcé à abdiquer et à s’exiler en Occident en 1947 par les communistes qui avaient pris le pouvoir. Revenu au pays seulement après la chute du communisme, en 1989, le roi Michel a pu recouvrer la nationalité roumaine, qui lui avait été retiré par les autorités communistes, ainsi qu’une partie de ses propriétés. En tant qu’ambassadeur spécial, il a soutenu auprès des chancelleries occidentales l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN en 2004 et à l’Union européenne en 2007.

    Dépenses – Bucarest, Kiev et New Delhi comptent cette année parmi les villes les moins chères au monde, selon l’étude « Worldwide Cost of Living », publié ce lundi par The Economist Intelligence Unit qui a analysé les tarifs de plusieurs produits représentatifs. A Bucarest un kilo de pain coûte en moyenne 1,64 dollars (par rapport à 1,76 dollars il y a une décennie), alors qu’un litre d’essence vaut 1,26 dollars (au lieu de 1,38 dollars il y a une dizaine d’années). Pour la 4e année consécutive, Singapour et Hong Kong ont été désignées les villes les plus chères au monde. L’étude compare plus de 400 prix de 160 produits et services, y compris la nourriture, les loyers, les transports et les loisirs.

  • La modification des lois de la Justice…

    La modification des lois de la Justice…

    A Bucarest, la coalition gouvernementale a décidé la semaine dernière de promouvoir le projet de modification des lois de la Justice par le biais d’une initiative parlementaire et non pas par le biais d’un projet du Gouvernement. Celui-ci fera l’objet d’un débat au sein d’une commission parlementaire spéciale, avant d’être renvoyé à la Chambre des Députés. Enfin, le Sénat sera la chambre décisionnelle.

    Le
    ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader a présenté mercredi aux membres
    de la Commission parlementaire spéciale le paquet législatif de modification
    des lois régissant la Justice. Le projet, qui vise à réformer d’une manière
    significative le système judiciaire roumain, a engendré dès le début des
    réactions virulentes. Par exemple, le président roumain Klaus Iohannis l’a jugé
    « d’attaque contre l’Etat de droit ».






    L’initiative,
    qui a déjà reçu l’avis négatif du Conseil supérieur de la magistrature, est
    très controversée puisqu’elle prévoit également une limitation des compétences
    de la Direction nationale anticorruption, qui ne pourra plus dérouler des
    investigations contre les juges. Les multiples changements envisagés visent
    entre autres la nomination des procureurs en chef et la création d’une unité
    spéciale de suivi des infractions commises par les magistrats.








    Devant
    la Commission, le ministre Toader a nuancé sa position sur certains aspects,
    soulignant qu’au sujet de la nomination des procureurs de haut rang, il
    attendait un avis de la part de la Commission de Venise pour mettre en accord
    le projet législatif avec les recommandations du Mécanisme de Coopération et de
    Vérification.






    Pour
    ce qui est de l’Inspection Judiciaire, le ministre de la Justice a affirmé
    qu’aux termes du document législatif élaboré par le Gouvernement cette institution
    serait organisée d’une manière autonome.






    Tudorel
    Toader : « L’Inspection Judiciaire sera règlementée en tant qu’institution
    autonome, séparée, de sorte qu’elle n’appartienne ni au Conseil Supérieur de la
    Magistrature, nu au Ministère de la Justice, mais qu’elle bénéficie de
    l’indépendance fonctionnelle qui lui permettra de remplir sa fonction
    constitutionnelle ».







    Une
    loi spéciale qui régisse cette institution doit être adoptée dans 6 mois,
    a-t-il encore mentionné. En même temps, en ce qui concerne la responsabilité des
    magistrats, le ministre de la Justice a précisé que les juges allaient subir
    des sanctions patrimoniales en cas d’erreurs commises avec mauvaise foi.




    Dans
    l’opposition, le député libéral Catalin Predoiu, ancien ministre de la Justice,
    affirme pour sa part que la modification des lois de la Justice n’a qu’un seul
    objectif : «Qu’est-ce que l’on vise en réalité par ces modifications des lois
    de la justice ? Il existe un seul point d’intérêt évident, à savoir la
    nomination des procureurs de haut rang. Invoquer le Mécanisme de coopération et
    de vérification n’est qu’un prétexte pour politiser la procédure de nomination
    des chefs des institutions judiciaires, en la transférant soit au ministère de
    la Justice, ou ailleurs, selon le désir sur PSD. »






    La
    semaine prochaine, le document législatif entrera en débat à la commission
    parlementaire spécialisée chargée d’assurer la stabilité législative dans le
    domaine de la justice. Entre temps, la Haute Cour de Cassation et de Justice de
    Roumanie a demandé au Parlement de Bucarest de renvoyer le projet portant
    modification aux lois de la justice au ministère en charge, estimant que le
    projet n’avait pas bénéficié de transparence, de coopération ni de dialogue
    interinstitutionnel. De plus les dispositions légales qui régissent le
    mécanisme d’élaboration et d’adoption des actes normatifs n’avaient pas été
    respectées. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)

  • Nouvelles réactions au sujet de la modification des lois de la justice

    Nouvelles réactions au sujet de la modification des lois de la justice

    La presse bucarestoise avait déjà anticipé l’avis négatif du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Certains commentateurs considèrent, cependant, que c’est le résultat serré du vote au Conseil qui est le plus surprenant. Dix membres du CSM ont voté pour un avis négatif, tandis que les huit autres se sont déclarés en faveur d’un avis favorable, assorti de commentaires, ce qui mettrait en évidence de fortes tensions au sein du Conseil.

    Les objections de ceux qui ont voté contre visent essentiellement quelques propositions controversées figurant dans le projet de M Toader, dont le passage de l’Inspection judiciaire sous l’égide du ministère, l’élimination du président de la Roumanie de la procédure de désignation des procureurs chefs des Parquets anticorruption et anti-mafia, l’interdiction de devenir magistrat pour les juristes qui n’ont pas encore atteint l’âge de 30 ans et la création d’une direction spécialisée dans les poursuites des magistrats auteurs d’infractions. Les huit membres du CSM qui se sont prononcés pour un avis favorable accusent la majorité de bloquer la réforme. Le ministre Toader, qui s’est absenté de la réunion du CSM motivant qu’il ne souhaitait nullement influencer les débats, a déclaré ultérieurement que certains ne souhaitaient pas voir réformer le système, qui doit fonctionner dans ce qu’il a appelé des paramètres de constitutionnalité. Je suis persuadé, a-t-il dit, que le vote négatif exprime aussi le souhait de conserver les privilèges actuels des magistrats.

    A son tour, l’Association des magistrats de Roumanie a critiqué l’avis négatif du CSM. L’association affirme, dans un communiqué, que les points de vue envoyés au Conseil ne pourront plus être soutenus devant le législateur.

    En revanche, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a souligné, par la voix de sa porte-parole, que la décision du CSM, bien qu’à rôle consultatif, ne pouvait être ignorée par le gouvernement et le parlement.

    Au nom du parti le plus important de la droite, le leader du Parti National Libéral, Ludovic Orban, a estimé que le gouvernement devrait renoncer à toutes les dispositions contenues dans ce projet de loi, qui violerait, selon lui, l’indépendance de la justice.

    La presse et les organisations de la société civile qualifient le vote au CSM de nouvelle plutôt bonne. Elles expriment le manque de confiance d’une partie importante de la société roumaine dans un pouvoir exécutif soupçonné de vouloir subordonner la justice et de freiner la lutte contre la corruption.

    En début d’année, la tentative du gouvernement de modifier par décret d’urgence les codes pénaux a donné lieu aux plus amples protestations de rue des près de trois décennies post-communistes. A Bucarest, en province et dans la diaspora, des centaines de milliers de manifestants ont accusé le pouvoir d’essayer d’exonérer de la responsabilité pénale pour corruption des personnages influents de la politique et de l’administration. (Trad. Ileana Taroi)

  • 03.09.2017

    03.09.2017

    Parlement – Le Sénat et la Chambre des députés de Bucarest ont démarré la seconde session parlementaire de l’année. Sur demande du Parti National Libéral (d’opposition), la direction de la Chambre des députés a décidé que le premier ministre Mihai Tudose se rendrait lundi au Parlement, pour expliquer la situation économique du pays dans le cadre du débat appelé «L’heure du premier ministre». Samedi, lors de la séance du Comité exécutif national, le leader du PSD, Liviu Dragnea, a présenté les priorités législatives du principal parti au pouvoir en Roumanie. Parmi elles : les lois visant la Justice, la loi des pensions de retraite, celle de la Santé ou encore celle des mines. S’y ajoutent le Code du travail, la vente de terrains, l’énergie, la zootechnie et l’urbanisme. De même, un référendum sur la modification de la définition de la famille dans la Constitution devrait être organisé cet automne. La Loi du référendum doit être adoptée la semaine prochaine par la Commission juridique du Sénat, pour être votée au plus vite au plénum du parlement, a encore précisé Liviu Dragnea.

    Déclaration – L’ambassadeur de Roumanie à Washington, George Maior, a déclaré que les relations roumano-américaines étaient au plus haut niveau pour ce qui est de la mise en place du Partenariat stratégique bilatéral, dans tous ses volets: défense, sécurité, économie, diplomatie, voire même culture. Bucarest souhaite pourtant approfondir sa coopération avec Washington en matière de défense, dans le contexte où, le 19 septembre prochain, le ministre roumain de tutelle, Adrian Ţuţuianu, rencontrera son homologue américain, James Mattis, a précisé le diplomate. George Maior a également rappelé la visite à Washington, en juin dernier, du chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, qui s’est entretenu avec le président Donald Trump.

    Enescu – La 23e édition du Festival international George Enescu, un des événements musicaux les plus prestigieux en Europe, se poursuit. Dimanche c’est le tour de l’Orchestre national de la Radio de monter sur la scène non conventionnelle de la Place du festival Enescu, pour accompagner le violoniste tchèque Roman Patočka, sous la baguette de Cristian Oroşanu. Dans la catégorie consacrée aux « Grands orchestres du monde », l’Orchestre philharmonique de Londres dirigé par Vladimir Jurowski, propose des créations de Wagner, Berg şi Chostakovitch. Jusqu’au 24 septembre, plus de 3000 artistes de renom monteront sur les scènes de Bucarest et de 7 autres grandes villes roumaines pour donner au total 80 concerts. Le président d’honneur du Festival Enescu est le célèbre chef d’orchestre Zubin Mehta, tandis qu’un autre chef d’orchestre renommé, Vladimir Jurowski, en est le directeur artistique. Radio Roumanie est le seul média roumain qui transmettra en direct – sur les ondes et en ligne – les concerts du festival, sur les stations Radio Roumanie Musique et Radio Roumanie Culture. Organisé pour la première fois en 1958, 3 ans après la disparition du grand compositeur roumain, le Festival international de musique George Enescu, a été interrompu en 1971 par le régime communiste, pour reprendre après la chute du communisme en 1989. Depuis, il est organisé tous les deux ans.

    Football – L’équipe nationale de foot de Roumanie joue lundi, à Podgorica, contre le Monténégro, dans un match de la Poule E des préliminaires de la Coupe du monde 2018. Vendredi à Bucarest, la sélection roumaine a vaincu l’Arménie sur le score de 1 à 0. La Roumanie se classe 4e dans son groupe, à 7 points de distance du leader de la Poule E, la Pologne qui compte 16 points. Celle-ci est suivie par le Danemark et le Monténégro. L’équipe roumaine est entraînée, pour la première fois dans cette compétition, par un sélectionneur étranger, l’Allemand Christoph Daum, de plus en plus contesté par les supporters en raison des résultats faibles de l’équipe nationale.

    Basket-ball – A Cluj, nord-ouest, L’équipe de Roumanie de basket-ball masculin s’est inclinée samedi devant la Croatie, score 58 à 74, dans un match du groupe C du Championnat d’Europe. Vendredi, les Roumains ont été vaincus par les Tchèques, score de 83 à 68. C’est l’Espagne qui mène le groupe, suivie par la Croatie, le Monténégro, la République tchèque, la Roumanie et la Hongrie. Les 4 équipes les mieux placées dans le groupe, seront qualifiées dans les 8e de finale qui se dérouleront en Turquie. La finale du Championnat d’Europe de basket-ball aura lieu le 17 septembre, à Istanbul.

    Météo – Le temps est plutôt instable ce dimanche en Roumanie. Dans le sud, le sud-ouest, le centre et le nord-ouest, on attend des pluies à verse accompagnées de phénomènes électriques. Les précipitations pourraient atteindre par endroits les 40 litres par mètre carré. Les températures maximales de la journée iront de 20 à 34 degrés. 29 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • La semaine du 28 août au 02 septembre 2017

    La semaine du 28 août au 02 septembre 2017

    Réunion annuelle de la diplomatie roumaine

    Le
    président Klaus Iohannis a présenté les objectifs de la politique étrangère
    roumaine aux chefs de missions diplomatiques et aux consuls généraux de
    Roumanie participants à la réunion annuelle de la diplomatie roumaine, accueille par Bucarest du mardi 29 août au vendredi 1er
    septembre. Il leur a transmis qu’ils étaient les mieux placés pour appuyer la
    relation transatlantique et souligné que la Roumanie devait avoir aussi une
    approche unitaire dans sa relation avec la Russie. Les défis et les menaces
    venant de l’Est, tout comme les risques dans le voisinage sud se maintiennent,
    a déclaré le président Klaus Iohannis devant les représentants de la diplomatie
    roumaine, auxquels il a demandé de s’impliquer de manière rapide, responsable
    et novatrice. Le chef de l’Etat a également mis en exergue la nécessité de
    faire preuve du même engagement pour ce qui est des défis internes qui se
    posent devant l’UE, à savoir le Brexit et la relance du projet européen. La
    Roumanie se doit de contribuer activement au processus de réflexion sur
    l’avenir de l’UE, estime le chef de l’Etat roumain, en ajoutant que l’on a
    besoin d’une Europe forte, plus proche de ses citoyens et plus visible sur le
    plan mondial.


    Klaus Iohannis : « Nous
    devons rester près des Etats membres qui oeuvrent à la consolidation de
    l’Union. Plus nous approchons ce noyau, plus nous comptons dans le processus de
    prise de décision et plus les chances de nous développer sont grandes. Afin de
    relever les défis actuels, l’Europe nécessite une capacité d’adaptation aussi
    grande que possible. Les instruments d’une telle adaptation doivent être conçus
    de manière à éviter l’accroissement des écarts entre les Etats membres. »







    Selon le ministre des Affaires étrangères de Bucarest, Teodor
    Meleşcanu, les préparatifs en vue du centenaire de la Grande Union, la future
    présidence roumaine du Conseil de l’UE, en 2019 et la candidature du pays pour
    un siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU sont les
    principaux repères dans l’activité de la diplomatie roumaine. La Roumanie
    devrait prendre des responsabilités plus grandes en
    matière de diplomatie économique et valoriser
    davantage son potentiel, a déclaré le chef de la diplomatie de Bucarest. Il
    faut diversifier les relations commerciales du pays, se réorienter vers des régions émergentes, reconquérir les marchés traditionnes et en ouvrir
    d’autres, a-t-il précisé.

    Mécontentements suscités par les propositions de modifications des lois régissant
    la Justice







    Réactions
    dures de la part de nombreuses institutions et nouvelles protestations de rue à Bucarest et dans d’autres grandes villes à travers le pays, suite
    aux propositions de modification des lois de la Justice. Les procureurs de la
    Direction nationale anticorruption ont mis en garde contre le fait que
    certaines propositions de modification des lois de la Justice, avancées par le
    ministre de tutelle, affecteraient l’indépendance et le bon fonctionnement des
    institutions du domaine et constitueraient une forme de pression sur l’activité
    des enquêteurs. Leurs mécontentements sont notamment liés à l’éventuelle
    politisation du judiciaire et à la diminution des prérogatives de la Direction
    nationale anticorruption. Parmi les propositions à avoir suscité de vives
    réactions figure aussi celle qui élimine la participation du chef de l’Etat à la procédure de
    désignation du procureur général et des procureurs chefs des Parquets
    anticorruption et antiterrorisme. Face aux réactions nettement
    défavorables des spécialistes et de l’opinion publique, le premier ministre
    Mihai Tudose a promis que lorsqu’il serait question d’adopter le document, on
    tiendrait compte aussi bien de l’avis du Conseil supérieur de la magistrature,
    que de la position des protestataires. Entre temps, l’opposition prépare une
    série d’actions au plan parlementaire. L’Union Sauvez
    la Roumanie a fait savoir son intention de déposer une motion simple contre le
    ministre de la Justice. Les libéraux envisagent même de déposer une motion de
    censure, mais ils attendent le moment où une telle démarche aurait les plus grandes chances de réussite.






    Majoration des accises sur les carburants







    Les transporteurs roumains ont
    critiqué jeudi la décision du gouvernement de Bucarest de majorer l’accise sur
    les carburants, estimant que le secteur allait entrer dans une « étape
    noire » de son existence. La Fédération des opérateurs roumains des
    transports routiers a fait savoir que toute centime d’euro de plus dans le prix
    de l’essence et du diesel se répercuterait sur la compétitivité des compagnies
    roumaines spécialisées et amènerait les transporteurs
    internationaux à faire le plein dans les pays voisins de la Roumanie. Le
    gouvernement de Bucarest a décidé mercredi de majorer, en deux temps, la taxe
    sur les carburants, le 15 septembre et respectivement le 1er
    octobre. Cet échelonnement est nécessaire afin de ne pas impacter la consommation, la majoration pouvant engendrer des hausses des
    prix et donc une baisse de la consommation qui se répercuterait sur le budget
    de l’Etat, a expliqué le ministre des Finances, Ionut Misa.






    Début de la nouvelle session parlementaire







    Le Sénat et la Chambre des députés de Bucarest ont commencé,
    vendredi, la seconde session de l’année. La première journée de travaux a été
    consacrée aux questions administratives, les débats sur les initiatives
    législatives étant prévus à partir de la semaine prochaine. A l’agenda du
    Législatif figurent, en premier lieu, les décrets d’urgence visant la majoration des retraites pour les mandats exercés, en fonction du taux d’inflation, le plafonnement des indemnités parentales
    mensuelles à 8500 lei (environ 1850 euros) ou encore la hausse des salaires des
    policiers. Le projet de loi sur la vaccination obligatoire et les modifications
    des lois régissant la Justice se trouvent aussi sur la table des
    parlementaires. (trad. Mariana Tudose, Valentina
    Beleavschi)





  • A la Une de la presse roumaine 29.08.2017

    A la Une de la presse roumaine 29.08.2017

    La modification proposée des lois de la justice,
    l’endettement croissant du pays suite à la politique menée par le gouvernement
    et la possibilité que la Roumanie perde un procès important qui l’oppose à une
    compagnie privée animent les quotidiens roumains du jour.

  • 28.08.2017

    28.08.2017

    Protestations – Quelques milliers de personnes ont protesté dimanche soir dans la capitale roumaine et dans plusieurs grandes villes du pays, contre les modifications que le ministre de la Justice souhaite opérer dans le domaine. Selon les manifestants, les récentes propositions de modification des lois régissant le système judiciaire de Roumanie sont une nouvelle tentative de fragiliser la lutte anticorruption. Ils ont demandé donc la démission du ministre Tudorel Toader et annoncé de nouvelles protestations pour le dimanche suivant. Pour sa part, Liviu Dragnea, le chef du principal parti au pouvoir, le Parti Social Démocrate, a expliqué que le projet en question n’était qu’une proposition et qu’il fallait avoir un débat sérieux à ce sujet. Vivement critiqué par l’opposition politique et par les médias, ce projet élimine, par exemple, la participation du chef de l’Etat à la procédure de désignation des procureurs chefs des Parquets anticorruption et antiterrorisme, place l’Inspection judiciaire sous la tutelle du ministère de la justice, ou encore introduit une ancienneté dans la profession supérieure à celle en vigueur pour le parcours de carrière des magistrats. Rappelons-le, en début d’année, la tentative du gouvernement de modifier, par décret d’urgence, les codes pénal et civil, a fait descendre dans la rue, au pays et à l’étranger, des centaines de milliers de Roumains qui ont accusé le pouvoir de vouloir exonérer de responsabilité pénale des personnages politiques et de l’administration, accusés de corruption.

    Education – Le premier ministre roumain Mihai Tudose doit s’entretenir aujourd’hui avec les représentants des syndicats de l’Education sur les problèmes majeurs du domaine. Parmi les sujets à aborder figurent l’élaboration d’une Loi de l’éducation nationale, les programmes scolaires obsolètes, le sous – financement du système et les injustices auxquelles se heurtent les employés de l’éducation. Pour leur part, les syndicats ont averti qu’en l’absence de solutions à leurs problèmes, la rentrée scolaire risquait de se dérouler dans le contexte d’un ample conflit.

    Cantacuzino – L’Institut Cantacuzino de Bucarest, dont le rôle stratégique est de garantir l’indépendance de la Roumanie dans la production de vaccins, doit redevenir fonctionnel. Pour s’assurer que cela arrive, il sera transformé en unité militaire. Cette déclaration a été faite par le premier ministre roumain Mihai Tudose, qui a demandé aux ministres de la Défense et de la Santé d’élaborer, d’ici un mois, un projet d’acte normatif visant à subordonner l’Institut Cantacuzino au ministère de la Défense. Créé en 1921, l’institut est une marque roumaine riche d’une historie de presqu’un siècle et de nombreuses performances. Avant 1990, l’Institut Cantacuzino avait un portefeuille consistant côté production de vaccins. Par la suite, l’absence de financements, une gestion inadéquate et le non-respect des normes imposées par l’Organisation Mondiale de a Santé – tout cela a entraîné l’arrêt de la production, tour à tour, de chaque vaccin.

    Avocat – Un avocat d’origine roumaine de Californie a été nommé par le président américain Donald Trump au poste de sous-secrétaire du Département du Commerce, en charge de la propriété intellectuelle et au poste de directeur de l’Office des Brevets et des Marques. Andrei Iancu est à présent avocat au sein de la société américaine Irell & Manella LLP, où son activité est ciblée sur des questions de propriété intellectuelle, lit-on dans un communiqué de la Maison Blanche. Il a défendu des clients d’industries variées et a plaidé entre autres devant l’Office des Brevets et des Marques et devant la Commission internationale pour le commerce des Etats-Unis. Selon le même communiqué, Andrei Iancu a rédigé et tenu des discours sur des sujets liés au domaine de la propriété intellectuelle et a enseigné le droit des brevets à l’UCLA (L’université de Californie à Los Angeles).

    Football – La sélection nationale de football de la Roumanie s’est réunie aujourd’hui à Bucarest pour préparer le match de vendredi, à domicile, contre l’Arménie, et celui contre le Monténégro, lundi prochain, dans les cadre du Groupe E des préliminaires de la Coupe du Monde 2018. La Pologne est leader sans équivoque du groupe, avec 16 points, suivie par le Monténégro et le Danemark, avec 10 points. La Roumanie et l’Arménie ont 6 points. Enfin, le Kazakhstan a 2 points seulement.

    Tennis – La Roumaine Simona Halep, numéro 2 mondiale, affrontera la Russe Maria Sharapova, au premier round de l’US Open, le dernier tournoi du Grand Chelem de l’année, qui s’ouvre ce lundi à Flushing Meadows, New York. Deuxième favorite du tournoi, Simona Halep compte à son palmarès une demi-finale à New York, en 2015. L’année dernière elle a quitté cette compétition dans les quarts de finale. Par ailleurs, la Roumanie Monica Niculescu (58e WTA) rencontrera au premier tour la Française, Kristina Mladenovic (14e WTA). A son tour, Ana Bogdan (127 WTA) jouera contre l’Américaine Taylor Townsend, Sorana Cârstea aura pour adversaires la Néerlandaise Lesley Kerkhove, alors qu’Irina Begu affrontera Katerina Kozlova d’Ukraine. Une autre Roumanie, qualifiée en première à un tournoi du Grand Chelem, Mihaela Buzărnescu, jouera contre Caroline Wozniacki du Danemark. Enfin, dans la compétition masculine, le Roumain Marius Copil, participe pour la première fois à l’US Open et rencontre le Français Jo-Wilfried Tsonga.

    Météo – Les températures sont légèrement à la baisse en Roumanie en début de cette semaine, le ciel est plutôt couvert sur le centre, le nord-est, le sud et le sud-est où l’on signale de la pluie. Les températures maximales de la journée iront de 22 à 35 degrés. 30 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • La semaine du 21 au 26 août 2017

    La semaine du 21 au 26 août 2017




    Projet de réforme des lois régissant le système judiciaire



    Membre de lUE depuis 2007, la Roumanie a enregistré, ces dernières années, des succès importants en matière de justice, appréciés par Bruxelles, qui surveille de près ce domaine. La Commission européenne sollicite maintenant au gouvernement de Bucarest des détails supplémentaires sur le projet de réforme de son système judiciaire. Rendu public mercredi par le ministre de tutelle, Tudorel Toader, ce projet a suscité de nombreuses réactions. Le caractère irréversible des avancées réalisées, cette dernière décennie, par la Roumanie dans la lutte anti-corruption est essentiel pour la Commission européenne, est-il dit dans une déclaration de lExécutif communautaire. Le président Klaus Iohannis a qualifié d « attaque contre lEtat de droit », ce projet de réforme, que les partis dopposition ont dailleurs vivement critiqué. Linitiative législative en question, qui survient six mois après une tentative du gouvernement de centre-gauche dalléger la législation anti-corruption par décret durgence, prévoit entre autre la diminution des compétences de la Direction nationale anti-corruption, qui ne pourrait plus instruire les dossiers concernant des juges. Les nombreux changements envisagés visent maints aspects, depuis la procédure de nomination des procureurs en chef, jusquà la création dune entité spéciale chargée dinvestiguer sur les délits commis par les magistrats. « Si cet amalgame de mesures est adopté par le gouvernement et approuvé par le Parlement, les efforts déployés ces dix dernières années par la Roumanie seront anéantis et le système de justiceretournera à une époque où il était subordonné à la politique » – a souligné le président Iohannis. Aux termes de la législation en vigueur, cest le chef de lEtat qui nomme les procureurs en chef, sur proposition du ministre de la Justice et après lavis consultatif du Conseil supérieur de la magistrature, soit lorganisme qui garantit lindépendance de la justice. Par ailleurs, Tudorel Toader, a proposé, lui, que le ministre de la Justice, nommé par les décideurs politiques, prenne le contrôle de lentité dinspection judiciaire, quexerce actuellement le Conseil Supérieur de la magistrature. Les analystes et les magistrats estiment, pour leur part, que cela conduirait à limmixtion du politique dans la justice. En ce qui le concerne, le Parquet général considère ces propositions comme un signal dalarme, en arguant du fait que les procureurs nont pas été consultés à ce sujet.



    La visite à Bucarest du président français Emmanuel Macron



    Dans un discours prononcé à lambassade de France à Bucarest, le président français Emmanuel Macron avertissait lui aussi contre le fait quen leur forme actuelle, les propositions de modification de la législation judiciaire roumaine nétaient pas conformes avec les promesses de poursuivre la lutte contre la corruption. Le chef de lEtat français a effectué jeudi sa première visite officielle en Roumanie. Loccasion de convenir avec son homologue, Klaus Iohannis, de lapprofondissement du partenariat stratégique bilatéral. Plusieurs accords ont été signés par la même occasion, dont un portant sur la fabrication de système de missiles balistiques de dernière génération. Le président Klaus Iohannis a mis en exergue lintérêt de la Roumanie pour laccroissement des investissements français et pour la coopération en vue de consolider le projet européen. Il a également réaffirmé lobjectif de Bucarest dintégrer lespace Schengen. Dans ce contexte, Klaus Iohannis a déclaré que la Roumanie agissait déjà de facto comme un Etat responsable et participait de manière solidaire à tous les efforts déployés pour renforcer la sécurité aux frontières extérieures de lUnion. Voilà pourquoi son adhésion contribuera à accroître la sécurité commune et transmettra un signal fort dappui à la construction européenne, a-t-il martelé. A son tour, le président Emmanuel Macron affirmait: «Nous sommes décidés à travailler ensemble sur la feuille de route pour lavenir de lUE, sur la question de ladhésion à la zone euro et sur toutes les démarches à entreprendre. Nous savons que vous êtes fermement résolus à intégrer la Roumanie dans une Europe qui va de lavant et la zone euro représente un élément de convergence en ce sens », a précisé le président français. Pendant sa visite à Bucarest, Emmanuel Macron sest également entretenu avec le premier ministre roumain Mihai Tudose.



    Bucarest et la situation en Afghanistan



    La Roumanie a salué, à linstar de certains autres alliés de lOTAN, lannonce du président américain Donald Trump concernant lintensification de la campagne militaire contre les rebelles talibans dAfghanistan. Le leader de la Maison Blanche a exclu tout retrait des Etats-Unis de ce pays. Un retrait précipité créerait un vide qui profiterait aux «terroristes», dAl-Qaïda, comme du groupe Etat islamique, a-t-il déclaré. A Bucarest, le ministre de la défense, Adrian Ţuţuianu, a précisé que la Roumanie, qui est le quatrième contributeur avec des troupes en Afghanistan, pourrait accroître ses effectifs participants à la mission «Resolute Support ». Cette semaine, les militaires du bataillon dinfanterie de Focşani ont relayé les effectifs du bataillon 151 de Iasi, sur le théâtre dopérations dAfghanistan. Les plus de 600 soldats roumains vont participer, six mois durant, à la mission otanienne « Resolute Support ». Ils devront sécuriser la base de Kandahar, patrouiller aux côtés des militaires de la coalition, de larmée et de la police afghanes et assurer la sécurité du plus grand aéroport du sud de lAfghanistan. Les problèmes sécuritaires persistent dans la région. Le plus récent incident dans lequel un militaire roumain a été blessé a eu lieu il y a deux semaines. Selon les données fournies par le ministère de la défense de Bucarest, depuis 2001, 25 militaires roumains ont perdu la vie dans et une centaine ont été blessés dans les missions sur ce théâtre dopérations. (trad. Mariana Tudose)





  • Réforme judiciaire controversée

    Réforme judiciaire controversée

    Le projet de réforme en profondeur du système judiciaire roumain présenté mercredi par le ministre de tutelle, Tudorel Toader, a suscité une levée de boucliers à travers le pays. Le président Klaus Iohannis n’a pas mâché ses mots – pour lui, il s’agit tout simplement « d’une attaque contre l’Etat de droit ».

    Ce projet fait surface seulement six mois après une tentative du gouvernement de centre-gauche de la coalition PSD-ALDE d’adoucir les lois anti-corruption. Entre autres, il enlève une partie des compétences au Parquet anticorruption, qui ne peut plus enquêter les juges. Les changements envisagés sont multiples, allant de la manière dont sont nommés les procureurs en chef des principaux parquets et jusqu’à la création d’une unité spéciale d’investigation des délits des magistrats.

    « Si ce mélange de mesures est adopté par le gouvernement et avalisé par le Parlement, les efforts faits par la Roumanie durant ces dix dernières années seront pratiquement effacés et la justice roumaine retournera à l’époque où elle était soumise au politique », a martelé le président Iohannis. Aux termes des lois en vigueur, le chef de l’Etat désigne les procureurs en chef sur la proposition du ministre de la Justice et avec l’avis consultatif du Conseil supérieur de la magistrature, l’organisme qui veille à l’indépendance du secteur. Les nouvelles propositions écartent le président de ce processus.

    Dans le même temps, Tudorel Toader propose que le ministre de la Justice, dont la fonction est politique, reprenne du Conseil supérieur de la magistrature la tutelle de l’Inspection judiciaire, organisme de contrôle des magistrats. Ces derniers, de même que les analystes, tirent la sonnette d’alarme mettant en garde contre d’éventuelles ingérences du politique en justice. Pour sa part, le Parquet général s’est dit préoccupé par ces propositions, indiquant que les procureurs n’avaient pas été consultés lors de l’élaboration des textes.

    Même contrariété du côté politique aussi. Le Parti national libéral, principale formation d’opposition, qualifie ce projet d’anticonstitutionnel, estimant que les partis au pouvoir tentent de se faire assujettir la justice, en méprisant aussi bien la volonté des centaines de milliers de Roumains descendus dans le rue en début d’année, que les engagements internationaux assumés par le pays. Condamnation ferme de cette réforme par l’Union Sauvez la Roumanie aussi – elle a annoncé qu’elle préparait une motion simple contre le ministre de la Justice.

    En revanche, les eurodéputés roumains semblent divisés sur la question. L’ancienne ministre de la justice, Norica Nicolai (ALDE), affirme que ce projet est un bon point de départ, l’adoption rapide des actes réglementaires en question permettant de les appliquer dès 2018, ce qui aura pour effet, selon elle, la levée du Mécanisme de coopération et de vérification. Par contre, une autre ancienne ministre de la justice, Monica Macovei (centre-droit), considère que le projet du ministre Tudorel Toader propose « des modifications fatales pour la justice et pour le pays ». (trad. : Andrei Popov)

  • A la Une de la presse roumaine 24.08.2017

    A la Une de la presse roumaine 24.08.2017

    Les esprits s’agitent ce jeudi en
    Roumanie. Pour deux raisons : le ministre de la Justice souhaite opérer des
    modifications controversées dans plusieurs lois de ressort, et en même temps,
    le président français Emmanuel Macron fait sa première visite à Bucarest.

  • 23.08.2017

    23.08.2017

    Macron – Le président français Emmanuel Macron effectue jeudi une visite officielle en Roumanie. Il aura des pourparlers avec le président roumain Klaus Iohannis et avec le premier ministre Mihai Tudose. A l’issue des pourparlers, une conférence de presse commune des deux présidents est prévue, suivie par une visite au Musée national du village. On s’attend à ce que les deux chefs d’Etat aient un dialogue très ouvert sur les manières de stimuler les échanges commerciaux bilatéraux ainsi que sur la coopération dans le cadre de la saison culturelle Roumanie – France 2018-2019, un projet culturel bilatéral majeur. A l’agenda également – l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, dans les conditions où les deux présidents ont convenu, en juin dernier, de renforcer le dialogue dans la perspective d’une décision favorable à la Roumanie à prendre dans les plus brefs délais.

    Afghanistan – La Roumanie salue la décision du président américain Donald Trump de renforcer la présence des troupes américaines en Afghanistan d’environ 4000 militaires, a déclaré le ministre roumain de la Défense, Adrian Ţuţuianu. Il a précisé que la Roumanie pourrait elle aussi multiplier ses effectifs dans le cadre de la mission Resolute Support en Afghanistan. A présent 626 militaires roumains sont déployés dans ce pays, Bucarest étant le 4e contributeur de l’OTAN en matière de troupes.

    Justice – Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a présenté aujourd’hui un projet portant sur la modification des lois dans le domaine de la justice. Il a précisé que ce projet ne visait pas la grâce, ni l’amnistie, ni l’abus de fonctions ou la négligence au travail. Les modifications concernent la loi portant sur le statut des juges et des procureurs, celle de l’organisation judiciaire et celle visant le Conseil supérieur de la magistrature. Il s’agit d’actes règlementaires datant d’il y a 13 ans qui doivent être alignés aux normes européennes, a encore expliqué le ministre. Parmi les changements envisagés, mentionnons la majoration de l’ancienneté au travail nécessaire pour promouvoir en tant que procureurs ou juges ou encore la loi portant sur la confiscation élargie du patrimoine dans les cas de corruption. De même, les fonctions dirigeantes auront un mandat de 4 ans, au lieu de 3 ans, comme c’est le cas actuellement. C’est tout d’abord au gouvernement de se pencher sur le projet, qui sera par la suite transmis au Parlement.

    23 Août – La Roumanie marque aujourd’hui les 73 ans écoulés depuis la sortie du pays de l’alliance avec l’Allemagne nazie pour rejoindre la Nations Unies dans la Seconde Guerre Mondiale. Le 23 août 1944, le roi Michel Ier disposait de l’arrestation de l’homme fort de l’époque, le maréchal pro – hitlérien Ion Antonescu, décidant que le pays devait retrouver ses alliances traditionnelles avec les Etats-Unis et la Grande Bretagne. Des centaines de militaires roumains engagés dans l’offensive anti – allemande ont perdu la vie ou ont été blessés au cours de 9 derniers mois de la seconde déflagration mondiale. Selon les historiens, la décision prise par la Roumanie le 23 août 1944 a raccourci d’au moins 6 mois la guerre en Europe, sauvant des centaines de milliers de vies. Le roi Michel a été forcé à abdiquer et à s’exiler en 1947, lorsque la Roumanie se trouvait pratiquement sous l’occupation des troupes soviétiques, étant dirigée par un gouvernement communiste marionnette. Michel Ier est revenu en Roumanie à peine après la révolution anticommuniste de 1989. A présent, âgé de 95 ans, il est grièvement malade. Il est le seul chef d’Etat de l’époque de la Seconde Guerre Mondiale toujours en vie.

    Football – Le club vice-champion de Roumanie, FCSB (ancien Steaua Bucarest) affronte ce mercredi, à domicile, l’équipe portugaise Sporting Lisbonne, dans le 2e tour des play-offs pour la qualification dans les groupes de la Ligue des Champions. Le match aller entre les deux équipes s’est terminé sur un score nul 0-0. Même s’il ratait les groupes de la principale compétition continentale, le FCSB sera présent dans la Ligue Europa. Par ailleurs, l’équipe du club champion de Roumanie, Viitorul, disputera jeudi avec les Autrichiens de Red Bull Salzbourg le match retour du barrage pour la qualification dans les groupes de la Ligue Europa. Lors du match aller, Viitorul s’est incliné devant les Autrichiens 1 à 3.

    Tennis – Quatre joueuses roumaines de tennis participent aux qualifications pour l’US Open, le dernier tournoi du Grand Chelem de l’année. Aujourd’hui, Alexandra Cadanţu (162e WTA) et Patricia Ţig (129e WTA) joueront contre les Italiennes Jasmine Paolini (132e WTA), et respectivement Georgia Brescia (206e WTA). Mihaela Buzărnescu (133e WTA) affrontera la Tchèque Maria Bouzkova (171e WTA), alors que sa compatriote, Irina Bara (192e WTA), a remporté mardi le premier match des qualifications, suite au retrait de son adversaire française Myrtille Georges (223e WTA), sur le score de 7-5, 2-6, 3-0 en faveur de la Roumaine. Irina Bara arrive donc en première au tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem. La meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Halep, est elle aussi présente à l’US Open, considérée comme 2e favorite de ce tournoi qui démarre le 28 août.

    Météo – Il fait frais aujourd’hui en Roumanie, à l’exception du sud et de l’ouest du pays. Le ciel est plutôt couvert sur les montagnes, le nord, l’est et le centre du pays. Les températures maximales de la journée iront de 20 à 28 degrés. 22 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine – 15.02.2017

    A la Une de la presse roumaine – 15.02.2017

    Dernièrement, mieux vaut être expert en droit pour comprendre les articles dans ce domaine qui abondent dans la presse roumaine. Quels sont les caractéristiques d’un Etat de droit ? Y a-t-il un vide législatif en Roumanie ? Le référendum sur la lutte contre la corruption – un pari risqué pour le président Klaus Iohannis ? Mais combien de Roumains y a-t-il dans le monde ? Voilà les principales questions qui se retrouvent dans la presse roumaine du jour.



  • A la Une de la presse roumaine – 26.01.2017

    A la Une de la presse roumaine – 26.01.2017

    Entre louanges et critiques de la part de la Commission européenne, la Justice roumaine fait la Une de la presse roumaine. Alors que Bruxelles critique les politiciens roumains, jugeant qu’ils sont l’unique entrave à levée du Mécanisme de coopération et de vérification, les responsables de Bucarest affirment que dans le cadre de ce suivi, la Roumanie est traitée comme un pays de deuxième catégorie. Entre temps, la guerre entre le président Klaus Iohannis et le chef du PSD Liviu Dragnea se poursuit sur le champ de bataille des lois.