Tag: lois

  • 29.04.2018

    29.04.2018

    Vétérans – La Roumanie marque ce dimanche la Journée nationale des Vétérans de guerre, l’occasion de reconnaître les mérites de tous ceux ayant défendu sur le champ de bataille l’indépendance, la souveraineté, l’intégrité territoriale et les intérêts de la Roumanie. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a remercié les vétérans de guerre pour tout ce qu’ils ont fait au service de la patrie. Dans un discours, le chef de l’Etat a rappelé le prix que l’Armée a du payer au nom des générations futures. Dans cette année du centenaire de la grande union des principautés roumaines, les efforts des soldats roumains sont encore plus visibles, a-t-il dit avant d’ajouter « partout où ils se trouvent- en Afghanistan, en Irak ou dans les Balkans occidentales, les soldats roumains sont au service de la Roumanie, en défendant ses intérêts sécuritaires aux côtés de ses alliés et partenaires ». Célébrée chaque année depuis 2008, cette journée est marquée quatre jours durant dans toutes les garnisons du pays par des cérémonies militaires et religieuses, des assemblées solennelles, des spectacles et des expositions. Des manifestations à la mémoire des militaires roumains ont eu lieu aussi en République Tchèque, en République de Moldova, en Russie, en Slovaquie et en Hongrie.

    Justice – La Commission parlementaire spécialisée de Roumanie entame le 2 mai les débats autour des propositions de modifications apportées au Code pénal, au Code de procédure pénale, ainsi que du Code de procédure civile. Le but est de mettre les trois codes en concordance avec les décisions de la Cour constitutionnelle, de la Cour européenne pour les droits de l’Homme et avec les directives européennes en la matière. Sur l’ensemble des modifications envisagées rappelons la confiscation des biens utilisés à des délits commis dans l’espace communautaire, un délai d’auto dénonciation de faits frauduleux de 6 mois accordés aux coupables qui pourraient ainsi se faire pardonner par la justice ou encore des peines infligées aux fonctionnaires publics accusés de corruption et de trafic d’influence uniquement s’ils ont également agi concrètement en ce sens. La présomption d’innocence et le droit des condamnés pour des faits pénaux quant à leur présence au procès seront aussi mis en concordance avec la législation européenne. Par ailleurs, le projet de loi prévoit également une modification du régime d’exécution des peines privatives et restrictives de liberté, pour offrir la possibilité d’une libération conditionnelle à mi-peine à la place de deux tiers de la peine ou même à un tiers dans le cas des personnes de plus de 60 ans. Rappelons qu’en hiver dernier, le Parlement a adopté une série de modifications des lois de la Justice portant sur le statut des magistrats, l’organisation judiciaire et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature qui ont provoqué d’amples mouvements de protestations.

    Défense – Le ministre roumain de la défense, Mihai Fifor, se trouve en Jordanie jusqu’au 2 mai, pour participer à la réunion du Processus Aqaba. A cette occasion, le ministre roumain sera reçu par le roi Abdallah II et aura un entretien avec le général Mahmoud Freihat, président du Comité réuni des chefs d’Etats-Majors des Forces armées jordaniennes. Le Processus Aqaba est une plate-forme de dialogue stratégique lancée en 2015, en vue de la coordination des actions de la communauté internationale contre le terrorisme et l’extrémisme. Quatre réunions ont déjà eu lieu, les pays participants étant intéressés par la consolidation de la stabilité et de la sécurité, quel que soit le contexte géopolitique ou géostratégique de la région du monde où ils se trouvent.

    Réunion – Le ministre roumain de l’Agriculture, Petre Daea, se rendra le 30 avril, à Sofia, en Bulgarie voisine, pour y participer à une réunion de ses homologues européens sur le double standard de la qualité des denrées alimentaires dans l’UE. La Commission européenne s’apprête à lancer au mois de mai une campagne de dépistage des doubles standards de qualité à travers des testes chimiques et sensoriels impliquant au moins 16 pays communautaires. Suite à des testes similaires effectués en 2017, 9 produits de Roumanie parmi les 29 pris en compte ont affiché un standard de qualité différent par rapport à celui affiché par des produits similaires commercialisés ailleurs, dans l’UE.

    Visas – Presque un million 500 milles citoyens moldaves ont profité de la libéralisation du régime des visas mis en place par l’UE le 28 avril, 2014. Concrètement, depuis ce jour- là, tout citoyen moldave détenteur d’un passeport biométrique peut entrer et circuler sans visa dans l’espace Schengen pour une période n’excédant pas 90 jours par semestre et 180 jours par an. Selon Radio Chisinau qui cite la Police de frontière de la République de Moldova, le nombre de voyageurs moldaves s’est multiplié d’une année à l’autre, en passant de 300 milles en 2014 à 1,5 millions l’année dernière. La République de Moldova fut le premier Etat du Partenariat oriental de l’UE à s’être vu accorder ce régime de visas libéralisé.

    Week-end – Plus de 50.000 Roumains ont pris d’assaut les stations au bord de la Mer Noire pour y passer leurs vacances occasionnées par le pont du 1er Mai. L’occasion pour le Ministère des Affaires Intérieures de mobiliser quelque 700 policiers et gendarmes pour un plus de sécurité. Par ailleurs, une dizaine de milliers de vacanciers se trouvent ces jours-ci au Delta du Danube, tandis que des milliers de touristes ont déferlé dans les stations de montagne dans la Vallée de la Prahova où les hôtels affichent complet. Des rames de trains supplémentaires ont été introduites vers les stations les plus recherchées, tandis que sur les routes, 300 radars sont en fonctions et 1500 policiers surveillent le trafic.

    Météo – Il fait beau en Roumanie et particulièrement chaud pour cette fin avril. Le ciel est plutôt bleu, sauf dans l’extrême ouest et nord-ouest où des orages sont signalés. Les maxima du jour vont de 22 à 32 degrés. 22 degrés à midi, à Bucarest.

  • Les lois de la Justice votées au Sénat

    Les lois de la Justice votées au Sénat

    Toilettées suite à l’intervention de la Cour Constitutionnelle de Roumanie, les lois de la Justice visant l’organisation judiciaire, le statut des magistrats et le fonctionnement et l’organisation du Conseil supérieur de la magistrature, viennent de recevoir le vote décisif des sénateurs. Comme les trois projets de loi n’ont subi aucune rectification majeure par rapport aux variantes adoptées dans un premier temps par la Chambre des députés, la coalition au pouvoir P social-démocrate -Alliance des libéraux et des démocrates les a fait passer au Parlement en un clin d’œil. Parmi les changements les plus importants que les nouvelles lois introduisent, notons l’élimination du chef de l’Etat du processus de désignation de la direction de la Haute Cour de Cassation et de Justice, son rôle étant assumé par le Conseil supérieur de la magistrature.

    Par ailleurs, on a redéfini l’erreur judiciaire commise par les magistrats, en précisant que dorénavant, ce sera au Ministère des Finances de saisir l’Inspection des services judiciaires pour qu’elle vérifie s’il s’agit d’une erreur commise de mauvaise fois ou par négligence. Pour sa part, l’Opposition a affirmé que toutes ces lois donnent naissance à des controverses, tandis que les modifications font place aux abus et mettent en question l’indépendance de la Justice.

    C’est la raison pour laquelle les sénateurs du Parti national libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie et le Parti du Mouvement populaire se sont prononcés contre, en dénonçant le temps insuffisant alloué aux débats. Leurs amendements ont été rejetés, mais les libéraux ont affirmé que des raisons existaient pour qu’ils saisissent, à nouveau, la Cour constitutionnelle. Le député libéral Ioan Cupşa : « L’actuelle procédure de réexamen a porté également sur des textes que la Cour Constitutionnelle n’avait pas déclarés non constitutionnels et qui ne sont pas en rapport direct avec les autres amendements. Du coup, il s’agit là d’une approche par laquelle on va l’encontre d’autres décisions de la Cour.»

    Le sénateur social-démocrate, Serban Nicolae, a répliqué pour sa part que 90% des textes adoptés proviennent des associations de magistrats. Selon lui, les lois ont été élaborées de bonne foi, par de véritables professionnels. Serban Nicolae : « Jusqu’à aujourd’hui, ni à Bruxelles ni à Bucarest ni ailleurs dans le monde, personne n’a pu apporter une preuve concernant un quelconque texte de la proposition législative, sous la forme adoptée au Parlement lors du premier débat ou à la Chambre des députés après le réexamen demandé par la décision de la Cour constitutionnelle, un texte donc qui placerait sous contrôle politique, qui affecterait l’indépendance du système judiciaire de Roumanie. L’explication en très simple: personne n’a pu identifier un tel texte parce qu’il n’existe pas. »

    Après le vote au Sénat, les lois de la Justice réexaminées seront soumises pour promulgation au président de la Roumanie, Klaus Iohannis. Certaines modifications initiales ont engendré d’amples protestations de rue et des critiques de la part de certains magistrats. (Mihai)

  • 14.03.2018 (mise à jour)

    14.03.2018 (mise à jour)

    Espion — Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a fait savoir, mercredi, que la Roumanie est solidaire avec le Royaume Uni après l’empoisonnement, à Salisbury (en Angleterre), de l’ancien agent double Sergueï Skripal et de sa fille. La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mercredi que Londres suspendait ses contacts bilatéraux avec Moscou et que 23 diplomates russes seraient expulsés. Mme May a affirmé que Moscou était coupable de cet incident. La dirigeante avait laissé jusquà mardi minuit à la Russie pour fournir des explications dans cette affaire. A son tour, le ministre russes des AE, Sergueï Lavrov, a affirmé que Moscou était « innocent » et « prêt à coopérer » dans l’enquête, à condition d’avoir accès à la substance chimique utilisée. L’OTAN a qualifié l’incident de violation claire des normes et des accords internationaux sur les armes chimiques et a sommé la Russie de répondre aux questions adressées par la Grande Bretagne. D’autre part, les leaders de l’UE discuteront la semaine prochaine de l’empoisonnement de Skripal, a annoncé ce mercredi le président du Conseil européen, Donald Tusk.



    Conflit d’intérêts — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a demandé, mercredi, au parlement de Bucarest de réexaminer un acte réglementaire qui modifie, entre autres, le régime juridique du conflit d’intérêts applicable aux parlementaires pour la période 2007-2013. Le chef de l’Etat souligne que l’intérêt public général ne justifie pas une telle réglementation, que les normes d’intégrité sont affectées et que le respect des engagements assumés par la Roumanie, en tant qu’Etat membre de l’UE, est remis en question. En décembre dernier, le Sénat de Bucarest, en tant qu’assemblée décisionnelle, a adopté la proposition de loi pour modifier la Loi de l’Agence nationale d’intégrité (ANI). Dans la forme adoptée, les interdictions appliquées aux parlementaires pour non-respect des dispositions légales relatives au conflit d’intérêts durant la période 2007 — 2013 cessent de plein droit.



    MCV — A Bucarest, les représentants de la Commission européenne ont entamé ce mercredi une mission d’évaluation de la Roumanie dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification (MCV). Ils rencontrent des représentants du système judiciaire, du Parlement et du Gouvernement. Cette mission a lieu jusqu’au 16 mars. Selon le ministère de la Justice, les pourparlers portent sur les recommandations de la Commission européenne, sur le Code pénal et le Code de procédure pénale, le Code civil et celui de procédure civile, la stratégie de développement du système judiciaire. Le Mécanisme de coopération et de vérification a été introduit en janvier 2007, lors de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’UE, afin d’aider les deux pays à résoudre les déficiences dans la réforme du système judiciaire et dans la lutte contre la corruption. Les autorités de Bucarest souhaitent lever le Mécanisme de coopération et de vérification en 2019.



    Justice — La commission spéciale en charge des lois de la Justice du Parlement de Bucarest a repris ce mercredi son activité et devrait débattre de la modification de la Loi visant le statut des procureurs et des juges, de la loi sur l’organisation judiciaire et de la Loi relative au Conseil supérieur de la magistrature. Il s’agit de projets de lois contestés à la Cour constitutionnelle. La commission devrait également apporter une série de modifications aux Codes pénal et de procédure pénale. La situation de la Justice roumaine a été le thème central des pourparlers qui ont eu lieu, début mars, à Bucarest, entre le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, et les autorités roumaines. En Roumanie et dans plusieurs villes européennes, des dizaines de milliers de Roumains ont demandé que la Justice roumaine demeure indépendante et ont protesté contre la modification de la législation dans ce domaine.



    Grippe — En Roumanie, le nombre des décès par la grippe saisonnière est arrivé à 100, selon le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles. Depuis le début de la saison de suivi des infections respiratoires aiguës, environ 1200 cas ont été confirmés. Le nombre total de cas d’infections respiratoires aiguës enregistrés la semaine dernière a été supérieur à 140.000, soit un pourcentage supérieur de 67% à celui de la même semaine, une année auparavant.



    Enquête — La Haute Cour de cassation et de Justice de Bucarest a décidé que le Parquet général rouvre une enquête qui vise l’ancien vice premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea, après que les juges ont déclaré recevable une plainte formulée à son encontre pour abus de fonctions, instigation à un faux intellectuel et instigation à abus de fonctions. Gabriel Oprea est également poursuivi dans une autre affaire pénale, étant accusé d’homicide par imprudence. Dans ce cas, un policier a perdu la vie, en 2015, dans un accident de moto, lorsqu’il faisait partie du convoi officiel de M Oprea, à l’époque ministre de l’Intérieur. Il aurait fait alors un déplacement privé, qui ne lui donnait pas droit à un convoi officiel.




    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, première mondiale, s’est qualifiée mardi dans les quarts de finale du tournoi WTA d’Indian Wells en Californie, aux Etats-Unis, après avoir battu Qiang Wang de Chine sur le score de 7-5, 6-1. Dans les quarts de finale, Halep affrontera la Croate Petra Martic, qui est la numéro 51 mondiale. Rappelons-le, Simona Halep a remporté le tournoi d’Indian Wells en 2015.

  • A la Une de la presse roumaine 08.02.2018

    A la Une de la presse roumaine 08.02.2018

    Ce jeudi la presse roumaine tire les
    conclusions du débat sur les lois de la Justice en Roumanie, tenu mercredi au
    Parlement Européen.



  • 07.02.2018

    07.02.2018

    Justice – A Strasbourg, le plénum du Parlement Européen débat ce mercredi de la situation de l’Etat de droit et de la réforme du système judiciaire en Roumanie. Ce débat, programmé depuis le 18 janvier, fait suite aux modifications apportées aux lois de la Justice en fin d’année par la coalition Parti Social-Démocrate (PSD) – Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE) ; ces modifications ont été vivement critiquées par les associations des magistrats, par l’opposition politique et par l’UE elle-même. Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, qui se trouve depuis lundi à Strasbourg, a déjà discuté à ce sujet avec le premier vice-président de la Commission Européenne, Frans Timmermans, et avec des membres du Groupe des socialistes européens. Après ces débats, le ministre roumain a conclu que l’UE n’avait pas été correctement informée au sujet des lois de la Justice.

    Corruption – « Le problème de la corruption en Roumanie ne pourra pas être résolu uniquement en arrêtant des gens, en envoyant des fonctionnaires publics devant la justice et en obtenant des condamnations », a déclaré, ce mercredi à Bucarest, la procureure en chef de la Direction nationale anticorruption (DNA), Laura Codruta Kovesi. Elle a souligné que l’effort des procureurs d’instruire les affaires, devait être soutenu par des mesures de prévention et par une éducation anticorruption consistante. A son tour, le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar, a affirmé que maintenir la confiance dans la justice roumaine devait constituer une priorité pour ceux qui travaillaient dans le système. A son avis, toute initiative de modifier la législation pénale devrait se fonder sur des études d’impact.

    Loi – La Cour Constitutionnelle de Roumanie se penche aujourd’hui sur la saisine formulée par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, au sujet de la modification d’une loi dans le sens de permettre aux parlementaires, ministres, maires, préfets et chefs de Conseils départementaux de pouvoir être aussi des auto-entrepreneurs. De l’avis du président, la procédure d’adoption de l’acte normatif n’avait pas été respectée, vu que le Sénat devait être la chambre décisionnelle dans ce cas. Klaus Iohannis estime que l’élimination de cette incompatibilité diminue les normes d’intégrité et porte atteinte à l’Etat de droit. Cette loi contrevient aux obligations internationales en matière d’intégrité assumées par la Roumanie, car elle contrevient à certaines dispositions constitutionnelles, explique encore la présidence de Bucarest.

    Environnement – Réuni en session plénière, à Strasbourg, le Parlement européen a adopté mardi une loi portant réduction des émissions de dioxyde de carbone dans l’industrie de l’UE, afin de démarrer la mise en œuvre des engagements de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. La Roumanie et la Bulgarie bénéficient d’une dérogation à l’interdiction d’utiliser un fonds récemment créé dans le schéma communautaire de commercialisation des émissions, pour pouvoir moderniser leurs systèmes de chauffage centralisé aux combustibles fossiles. La nouvelle loi, déjà agréée de manière informelle par les ministres des Etats membres, est censée accélérer le retrait des certificats d’émission existant sur le soi-disant «marché du carbone », comptant pour environ 40% des émissions de gaz à effet de serre de l’UE. En même temps, deux nouveaux fonds seront créés dans le but d’accroître l’innovation dans le domaine et d’encourager la transition vers une économie où l’utilisation du carbone soit aussi réduite que possible. Par ailleurs, un fonds de modernisation aidera à mettre à jour les systèmes énergétiques des Etats membres aux faibles revenus, dont la Roumanie et la Bulgarie.

    Météo – Les températures sont à la hausse en Roumanie, sur la plupart du territoire. Le ciel est couvert et il pleut par endroits sur l’ouest. Des précipitations mixtes sont signalées en montagne à plus de 1500 m d’altitude, alors que le vent pourrait atteindre les 90, 100 km/h sur les crêtes des Carpates Méridionales. Les températures maximales de ce mercredi se situent entre 4 et 12 degrés. 5 degrés et un ciel plutôt couvert à midi à Bucarest.

  • L’UE sur les lois roumaines de la justice

    L’UE sur les lois roumaines de la justice

    Le président Klaus Iohannis a discuté, mercredi, avec les responsables communautaires notamment du fonctionnement de l’Etat de droit, un thème qui préoccupe la classe politique et l’opinion publique roumaine. L’indépendance de la justice est intangible — a martelé le chef de l’Etat. A l’issue de sa rencontre avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, il a déclaré que les problèmes ayant trait aux lois de la justice et aux Codes pénaux devaient être résolus par la Roumanie, sans qu’elle attende des solutions de l’extérieur. Klaus Iohannis:



    « Je suis décidé et convaincu que je réussirai à faire en sorte que ces discussions s’achèvent par des lois, qui seront dans leur variante la meilleure, des lois qui puissent être utilisées en pratique. Mon objectif le plus important reste le même : l’indépendance de la justice roumaine est intangible, c’est une question pour laquelle je m’investirai à fond et je ferai tout, absolument tout ce qu’un président peut faire pour maintenir les choses ainsi. »



    A son tour, le chef de l’exécutif communautaire a estimé que le système judiciaire de Roumanie fonctionne et que l’on ne peut pas dire que Bucarest ignorerait l’Etat de droit tant que les décisions de la Cour constitutionnelle sont respectées. Mais il est inacceptable que la Roumanie fasse des pas en arrière dans cette voie, a mis en garde l’officiel européen. Et de répéter que la levée du Mécanisme de coopération et de vérification (MCV) par lequel Bruxelles suit les progrès et les arriérés en matière de justice dès l’admission de la Roumanie à l’UE en 2007 ainsi que l’acceptation à l’espace Schengen, que Bucarest s’est vu refuser par des chancelleries occidentales influentes, qui accusent justement la corruption persistante de l’administration roumaine, dépendent du respect de ces principes. « Les Roumains ne méritent pas d’être traités comme des Européens de second rang. Pour moi, la Roumanie et les Roumains sont au centre de la vie européenne et je continuerai de faire tous les efforts pour atteindre ce but », a conclu M Juncker. Ses déclarations interviennent après que les ambassades de sept membres occidentaux de l’Union, tout comme la Commission elle-même, eurent exprimé leur préoccupation vis-à-vis de la modification des lois de la justice. Ces modifications ont été contestées de manière virulente au parlement de Bucarest, par l’opposition de droite, et dans la rue, pendant un an, par des centaines de milliers de manifestants. Ces derniers craignent que les gouvernants PSD-ALDE tentent de se subordonner les magistrats et d’arrêter la lutte contre la corruption. En réplique, les représentants de la coalition au pouvoir affirment que les modifications alignent les lois de la justice sur les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, souvent saisie contre la Roumanie pour les erreurs judiciaires et les abus enregistrés dans les prisons. Et aussi sur la jurisprudence de la Cour constitutionnelle de la Roumanie. Pourtant, en janvier, saisis par la Haute Cour de cassation et de justice et par les libéraux, d’opposition, ce sont justement les juges constitutionnels qui ont tempéré l’élan réformateur du Pouvoir et ont décidé que certaines modifications apportées à l’organisation judiciaire et au statut des magistrats étaient anticonstitutionnelles.

  • Décisions et recommandations relatives à la Justice

    Décisions et recommandations relatives à la Justice

    Outil de monitoring de la Justice roumaine dès 2007, le Mécanisme de coopération et de vérification sera maintenu par l’UE. Conformément au rapport le plus récent, datant de l’automne dernier, la Roumanie a fait toute une série de progrès, mais Bruxelles est toujours préoccupé par le rythme des réformes, qui auraient même stagné en 2017.

    Les mêmes préoccupations sont partagées par le Groupe d’Etats contre la corruption du Conseil de l’Europe, GRECO. Celui-ci souligne que la Roumanie a fait peu de progrès dans la mise en pratique de ses recommandations visant la prévention et la lutte contre la corruption parmi les membres du Parlement, les juges et les procureurs. Plus précisément, les autorités de Bucarest ont réalisé seulement 2 des 13 recommandations figurant dans une précédente évaluation, 7 recommandations n’ont pas été appliqués du tout et 4 n’ont été mises en application que partiellement.

    Le GRECO observe aussi le fait que la principale initiative adoptée en Roumanie au sujet des élus nationaux est un code de conduite, en octobre 2017, visant à réglementer les cadeaux et les autres bénéfices, ainsi que le management des conflits d’intérêts. Le groupe anti-corruption souligne aussi que les dispositions trop générales de ce Code, tout comme les règles floues visant son application l’empêchent à devenir un cadre à 100% satisfaisant.

    On note aussi que la Roumanie n’a pas accordé l’attention adéquate à l’amélioration de l’activité de l’Agence nationale d’Intégrité de contrôler des déclarations de patrimoine et d’intérêts des sénateurs et députés, malgré une amélioration évidente des méthodes de travail et des capacités de traiter les informations.

    L’organe anti-corruption du Conseil de l’Europe est également concerné par le processus législatif, vu les controverses qui persistent et les accusations relatives à la superficialité des consultations publiques, à l’utilisation excessive des procédures d’urgence et au manque de transparence. Sur toile de fond de fortes tensions en 2017, générées par l’intention du pouvoir politique de Bucarest de modifier les lois gérant la Justice et notamment de réformer le statut des juges et des procureurs, le GRECO constate que l’année dernière a été marquée par toute une série de propositions visant les nominations et les procédures disciplinaires. Ces démarches ont été perçues comme des tentatives de miner l’indépendance du système judiciaire.

    Un des arguments du PSD et de son partenaire de la coalition gouvernementale, l’Alliance des libéraux et des démocrates, pour réviser les lois gérant la Justice a été le fait qu’actuellement celles-ci permettaient aux hommes de la loi à commettre de nombreux abus. Justement, afin de garantir la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable, la Cour Constitutionnelle a décidé ce jeudi que les preuves obtenues d’une manière illégale et déclarées nulles dans un procès pénal devraient être éliminées de tout dossier judiciaire. Dans la vision de la Cour constitutionnelle de Roumanie, l’accès permanent d’un juge aux preuves déclarées nulles ne peut que remettre à son attention une série d’informations susceptibles de renforcer les convictions sur une éventuelle culpabilité ou bien innocence de la personne inculpée. Une fois déclarées nulles, les preuves en question ne peuvent plus être utilisées pour solutionner le procès. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 04.01.2018 (mise à jour)

    04.01.2018 (mise à jour)

    Conseil supérieur de la magistrature – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis participe ce vendredi à Bucarest à la réunion plénière du Conseil supérieur de la magistrature. Les participants à la réunion devraient élire le président et le vice-président de l’association professionnelle des magistrats et présenteront le rapport de l’institution pour l’année 2017. La réunion se déroule alors que les récentes modifications aux lois de la Justice ont été contestées tant dans le Parlement par les partis de l’opposition que dans la rue par la société civile et par une partie des magistrats. Les trois actes réglementaires relatifs au statut des magistrats, l’organisation judiciaire et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature ont été attaquées juste après leur adoption par le législatif roumain à la Cour Constitutionnelle dans le cadre de deux saisines déposées par le Parti national libéral et par la Haute Cour de Cassation et de Justice. Les contestataires affirment que dans leur nouvelle forme les trois lois transgressent la loi fondamentale et ont un caractère confus. Les modifications les plus controversées visent la responsabilité patrimoniale des magistrats, la création d’une section spéciale au sein du Parquet général en charge de l’investigation des infractions des magistrats et le statut de l’inspection judiciaire.

    Banque – Les réserves en devises de la Banque nationale de Roumanie se chiffraient, en décembre dernier, à 33,5 milliards d’euros, 430 millions d’euros de plus par rapport au mois de novembre 2017, mais près de 750 millions de moins qu’à la fin de l’année 2016. La Banque centrale informe également que sa réserve d’or n’a pas changé, elle est d’environ 104 tonnes, ce qui représente plus de 3,5 milliards d’euros. De l’avis des experts, ces réserves se maintiennent pour l’instant à un niveau confortable, mais une bonne partie des prêts du Fonds monétaire international ont servi à majorer les réserves, ce qui a eu pour résultat une confiance accrue des investisseurs et la stabilisation de l’économie roumaine.
    Chisinau – Le président du Parlement de la République de Moldova, le pro-occidental Andrian Candu, signera le décret de nomination de 7 nouveaux ministres, alors que le chef de l’Etat, le pro-russe Igor Dodon, est temporairement suspendu de ses fonctions. La Cour constitutionnelle de Chisinau a décidé de suspendre temporairement M. Dodon, vu son refus répété d’avaliser le remaniement du gouvernement, censé, selon les autorités moldave, accélérer l’application de certaines réformes. Selon Radio Chisinau, la même solution avait été utilisée en octobre dernier pour la nomination d’un nouveau ministre de la Défense.
    Handball – La sélection de handball masculin de Roumanie affronte vendredi, à Calarasi, dans le sud du pays, l’équipe du Bahreïn dans les demi-finales du Trophée Carpati. L’autre demi-finale sera disputée par le Portugal et la Tunisie. Samedi, les vaincus joueront pour la 3 place de la compétition, alors que les gagnants des demi-finales se disputeront le Trophée. Sous la direction de l’entraineur espagnol Xavier Pascual, la Roumanie se prépare aussi pour le premier tour des qualifications aux Championnats du monde de 2019. Celles-ci se dérouleront du 11 au 13 janvier à Bolzano, en Italie. Les Roumains auront pour adversaires l’Ukraine et les Iles Féroé. Seuls les gagnants des 6 groupes préliminaires joueront en juin prochain dans le play-off du tournoi final, accueilli par l’Allemagne et par le Danemark.

  • 03.01.2018 (mise à jour)

    03.01.2018 (mise à jour)

    Démission – La
    ministre roumaine des eaux et des forêts, Doina Pana, a démissionné ce
    mercredi, pour des raisons de santé. Elle avait assumé ce portefeuille
    ministériel en juin dernier, après s’être déjà trouvée à la tête du même
    ministère en 2014. Doina Pana maintient son mandat de député ; elle est
    vice-présidente de la Commission pour l’environnement et l’équilibre écologique
    de la Chambre basse ainsi que membre de la Délégation du Parlement de la
    Roumanie à l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée.

    Budget – Le
    président roumain Klaus Iohannis a promulgué ce mercredi la Loi du budget de
    l’Etat et celle du budget de la sécurité sociale pour 2018. Il a pourtant mis
    en garde contre les vulnérabilités de ces actes et les difficultés du cadre
    fiscal et budgétaire, dans le contexte où la Roumanie a besoin d’un budget
    crédible et équilibré, qui vise avec persévérance à maintenir les objectifs
    fondamentaux de stabilité macro-économique, de prédictibilité et de durabilité
    fiscale et budgétaire. Rappelons-le, le budget de l’Etat 2018 table sur une
    croissance économique de 5,5%, un taux moyen d’inflation annuelle de 3,1%, un
    taux de change moyen de 4,55 lei pour 1 euro et un revenu salarial moyen net de
    2614 lei (565 euros) par mois. Le déficit budgétaire a été estimé à 2,97% du
    PIB. Ce mercredi également, le chef de l’Etat roumain a promulgué la loi qui
    modifie et complète le décret gouvernemental d’urgence concernant la structure
    et le fonctionnement de l’Autorité nationale de réglementation dans le domaine
    de l’énergie (ANRE).

    Justice – Les
    procureurs de la Direction nationale anti-corruption (DNA) de Bucarest ont décidé de la mise en
    examen, sous contrôle judiciaire, de l’ancien président de la Chambre des
    députés, Valeriu Zgonea, accusé de trafic d’influence. Selon le réquisitoire du
    parquet, entre juillet 2012 et avril 2013, M. Zgonea, à l’époque chef des députés et
    vice-président du Parti social-démocrate, aurait accepté d’user de son
    influence pour faciliter la nomination d’une certaine personne dans une fonction publique importante, en contrepartie d’un montant de 62.143 lei (environ 15.000
    euros). Par ailleurs, Felicia Pop, directrice du cabinet du ministre pour la
    relation avec le parlement, Viorel Ilie, a été mise en examen par le Parquet
    anti-corruption pour avoir utilisé, directement ou indirectement, des
    informations sans caractère public ou d’avoir permis l’accès de personnes
    non-autorisées à ces informations. En octobre dernier, le Sénat de la Roumanie
    avait rejeté la demande du Parquet anti-corruption de déclencher la procédure
    de poursuite pénale sous les mêmes accusations à l’encontre du ministre Viorel
    Ilie.

  • 31.12.2017 (mise à jour)

    31.12.2017 (mise à jour)

    Message — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a transmis, dimanche, un message à l’occasion du Nouvel An, où il a plaidé en faveur de l’unité. Le pays marquera l’année prochaine le centenaire de la Grande Union de 1918, lorsque toutes les provinces à population roumaine majoritaire sont entrées sous l’autorité de Bucarest. Dans ce contexte, le chef de l’Etat a affirmé que les Roumains trouveraient la force de relever les défis de l’avenir. « 2017 a été parsemé d’épreuves, mais la société roumaine a pleinement prouvé sa maturité et son attachement aux valeurs de la démocratie », a-t-il précisé. Et lui d’ajouter que les « leçons du passé nous donnent la confiance en notre capacité à édifier ensemble, unis et solidaires, une Roumanie meilleure pour nous et pour les générations futures ». La princesse Margarita, dépositaire de la Couronne, a elle aussi adressé ses meilleurs vœux aux Roumains du pays et du monde. Rappelons que le roi Michel 1er, dernier souverain de Roumanie, est décédé le 5 décembre en Suisse, à l’âge de 96 ans. Il a été inhumé le 16 décembre, dans la nécropole royale de Curtea de Arges (sud de la Roumanie).



    Protestations — De nouvelles protestations anti gouvernementales sont prévues pour lundi soir à Bucarest. Les initiateurs, à savoir des ONGs, accusent l’Exécutif et la coalition au pouvoir, formée par le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates, d’essayer de subordonner politiquement la justice, en modifiant la législation en la matière. Selon eux, la Roumanie est confrontée actuellement à un dérapage majeur par rapport aux normes de l’Etat de droit et de la démocratie. Rappelons-le, les discussions menées mercredi au sujet des lois de la Justice par le premier ministre roumain Mihai Tudose avec les représentants des organisations civiques n’ont pas abouti. Les activistes civiques avaient demandé au premier ministre de saisir la Commission de Venise sur les modifications aux lois de la Justice et aux Codes pénaux, d’ajourner leur mise en place et de destituer le ministre de la Justice, Tudorel Toader. Antérieurement, les ambassades à Bucarest de sept pays (Allemagne, Belgique, Danemark, Finlande, France, Pays-Bas et Suède) avaient publié un communiqué commun où elles appelaient les parties impliquées dans la réforme de la justice « à éviter toute action à même d’affaiblir l’indépendance du système judiciaire et la lutte contre la corruption ». En réplique, le ministère des Affaires étrangères a précisé que le renforcement de l’Etat de droit et la lutte contre la corruption faisaient partie des priorités assumées par le gouvernement de Bucarest.



    Justice — Radu Mazăre, ancien maire de Constanta (ville-port à la mer Noire, dans le sud-est de la Roumanie) se trouverait à Madagascar, où il aurait demandé l’asile politique. Placé sous contrôle judiciaire, il n’était pas pour autant frappé de l’interdiction de quitter le pays. Rien qu’en 2017, Radu Mazăre a été mis en cause dans quatre affaires de corruption. Au mois de décembre, dans le dernier dossier le concernant, il a été accusé de complicité d’abus de fonctions. Mazăre, qui a maintes fois passé ses vacances à Madagascar, a fait construire une base nautique et de loisirs au bord du Pacifique. Radu Mazăre a été maire de Constanta, entre 2000 et 2015. Il a démissionné de son poste en mai 2015, après sa première arrestation.



    Attentat — Le patriarche de l’Eglise orthodoxe de Roumanie, Daniel, a transmis un message de condoléances au patriarche de l’Eglise copte d’Egypte, Tawadros II, suite à l’attentat terroriste perpétré près d’une église du Caire, qui a fait au moins 9 morts. Le patriarche Daniel a exprimé sa solidarité avec l’Eglise orthodoxe copte et souhaité que la paix remplace la violence. Cette communauté religieuse d’Egypte a été la cible de plusieurs attentats meurtriers en 2017, la plupart d’entre eux revendiqués par le groupe Etat islamique. La minorité chrétienne dEgypte représente 10% des 100 millions dhabitants de ce pays majoritairement musulman.



    Tennis – Plusieurs joueuses roumaines de tennis participent au tournoi de Shenzen en Chine, dont le coup d’envoi a été donné ce 31 décembre. A l’épreuve de simple, Irina Begu (34e WTA) a triomphé contre Fangzhou Liu de Chine (148e WTA), score 6-1, 6-2. Monica Niculescu (79e WTA) s’est inclinée dimanche devant la Bélarusse Arina Sabalenka (73e WTA). Au double dames, le duo formé par Irina Begu et Simona Halep s’est qualifié dimanche pour les quarts de finale, en battant 5-7, 6-2, 11-9, les Chinoises Xinyun Han et Chen Liang. Simona Halep, n° 1 mondiale, affrontera l’Américaine Nicole Gibbs (110e WTA). Mihaela Buzărnescu (56e WTA), qui en 2017 a grimpé près de 500 positions, rencontrera la célèbre joueuse russe Maria Charapova, 59e WTA. Ana Bogdan (105e WTA) aura pour adversaire l’Italienne Camila Giorgi (80e WTA). Simona Halep est la principale favorite du tournoi qu’elle a remporté en 2015. Pour garder la première position mondiale, elle doit absolument gagner le titre cette année aussi.

  • 28.12.2017 (mise à jour)

    28.12.2017 (mise à jour)

    Gouvernement – Le gouvernement de Bucarest a tenu ce jeudi sa
    dernière séance de cette année, lors de laquelle il a décidé d’un nombre de
    7.000 travailleurs étrangers qui pourront entrer sur le marché roumain de la
    main d’œuvre en 2018. La décision a été prise à
    la demande de l’Inspection générale pour l’immigration et afin de prévenir le
    travail au noir de ressortissants étrangers en. L’Exécutif a aussi décidé que
    les élèves de l’enseignement vocationnel continueront à recevoir des bourses
    professionnelles, financées par le budget de l’Etat. Cette mesure a pour
    objectif d’accroître l’intérêt des jeunes et de leurs familles pour ce type
    d’enseignement.

    Justice – A Bucarest, la Commission
    parlementaire spéciale en charge des lois de la justice a envoyé, jeudi, au
    ministère roumain des affaires étrangères les projets d’actes réglementaires
    qui ont modifié le statut des magistrats, l’organisation judiciaire et le
    fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, pour les présenter aux
    ambassadeurs accrédités en Roumanie. La semaine dernière, les ambassades à Bucarest de 7 Etats
    membres de l’Union européenne (Allemagne, Belgique, Danemark, Finlande, France,
    Pays-Bas et Suède) ont appelé toutes les parties impliquées dans le
    processus de réforme de la justice à éviter toute action à même d’affaiblir
    l’indépendance du système judiciaire et la lutte contre la corruption. Les sept missions diplomatiques attiraient l’attention, dans un
    communiqué commun, sur les risques représentés par les modifications proposées
    aux lois de la justice. Ces modifications ont été contestées par la société
    civile, par une partie des magistrats et par l’opposition parlementaire. Les
    trois actes réglementaires ont également été attaqués à la Cour
    constitutionnelle, immédiatement après leur adoption au Parlement.

    Météo – La météo continuera à afficher un visage printanier, en Roumanie,
    malgré une baisse des températures. Les nuages seront au rendez-vous dans le
    nord, le centre et l’ouest du pays, où des pluies éparses et de faibles chutes
    de neige seront signalées. La neige sera plus présente en montagne. Vendredi
    après-midi, le thermomètre grimpera jusqu’à 13°.

  • Les lois de la justice, encore et encore

    Les lois de la justice, encore et encore

    Considérant que le dialogue est la seule solution pour préserver et consolider la démocratie, 43 organisations civiques, actives dans les protestations de rue contre les modifications apportées aux lois de la justice et aux Codes pénaux de Roumanie par la majorité PSD-ALDE, ont demandé, récemment, par une lettre ouverte, une rencontre avec le premier ministre social-démocrate Mihai Tudose. Cela parce que des déficiences majeures se sont fait jour dans le dialogue et la consultation entre l’assemblée législative et la société au sujet des modifications dans le domaine de la justice, pouvait-on lire dans le document. La rencontre demandée s’est produite mercredi. Sept représentants des organisations respectives ont discuté pendant quelques heures avec le premier ministre, un dialogue sans conséquences notables. Le chef du gouvernement n’a accepté qu’une seule des trois demandes, celle de saisir la Commission de Venise au sujet des lois de la Justice, mais même à ce propos il n’a pas donné de réponse catégorique. Mihai Poliţeanu, représentant du mouvement civique « Iniţiativa România », précise :



    « La deuxième demande, c’était d’ajourner la mise en œuvre des lois de la justice par ordonnance d’urgence jusqu’au moment où la Commission de Venise rend son avis ou un point de vue au sujet de ces lois. Et notre 3e demande, c’était de destituer immédiatement le ministre de la Justice, Tudorel Toader — qui n’est plus depuis longtemps un partenaire crédible du point de vue moral et professionnel, ni pour la société civile, ni pour les institutions indépendantes de l’Etat, ni pour les partenaires étrangers. »



    Les organisations civiques ont encore transmis au premier ministre que selon elles, en Roumanie, un dérapage majeur par rapport aux normes démocratiques et à celles de l’Etat de droit est déjà en cours. Suite à l’absence de résultats après les discussions, les protestations, qui rassemblent chaque soir dans la rue un nombre important de personnes, se poursuivront. Dans une première réaction, le leader du PSD, Liviu Dragnea, a déclaré à une chaîne privée de télévision qu’il est persuadé qu’aucune des dispositions des lois adoptées n’affecte la justice ou l’activité des magistrats :



    « J’espère que ces lois soient un pas important dans le processus plus long ou plus court — nous ne le savons pas encore, maintenant — de réduction des abus de Roumanie. J’ai considéré attentivement la forme finale après les débats dans la commission, avant le vote ; ce sont des pas importants. »



    Les débats sur ces lois ont été ultra transparents, estime encore Liviu Dragnea. Au sujet de la saisine par l’opposition de droite de la Cour constitutionnelle sur les modifications apportées aux lois de la justice, le leader social-démocrate affirme qu’il ne pense pas que ces lois seront jugées intégralement anticonstitutionnelles, et que si certains articles sont déclarés inconstitutionnels, ils seront revus par le Parlement. (Trad. : Ligia Mihăiescu)

  • 27.12.2017 (mise à jour)

    27.12.2017 (mise à jour)

    Rencontre — Les discussions menées ce mercredi au sujet des lois de la Justice par le premier ministre roumain Mihai Tudose avec les représentants des organisations civiques n’ont pas abouti, raison pour laquelle ces dernières ont fait savoir leur intention de reprendre les manifestations de rue. De l’avis de ces organisations, la Roumanie est confrontée actuellement à un dérapage majeur par rapport aux normes de l’Etat de droit et de la démocratie. Les activistes civiques avaient demandé au premier ministre de saisir la Commission de Venise sur les modifications aux lois de la Justice et aux Codes pénaux, d’ajourner leur mise en place et de destituer le ministre de la Justice, Tudorel Toader. Récemment, le Sénat, en tant que chambre décisionnelle, a adopté les projets de modification de la Loi d’organisation et de fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, celui portant organisation judiciaire et celui portant statut des magistrats. Les modifications, soutenues par la coalition PSD-ALDE au pouvoir, sont contestées de manière véhémente par l’opposition politique de droite, par une partie de l’opinion publique et par des centaines de magistrats, qui considèrent que le processus de réforme n’est pas transparent.



    TVA — Le président roumain Klaus Iohannis a promulgué la loi portant paiement fractionné de la TVA. A partir du 1er janvier 2018, les compagnies en situation d’insolvabilité et celles qui ont des dettes TVA, seront tenues d’ouvrir un compte en banque distinct, destiné au remboursement de cette taxe. En cas de retard du paiement de la TVA, les compagnies respectives auront le droit de renoncer à la mise en place du paiement fractionné, six mois après le règlement des arriérés. Les sociétés qui optent volontairement pour ce système doivent y contribuer au moins un an, après quoi elles peuvent y renoncer. En plus, elle bénéficient de déductions fiscales au cours de l’année pendant laquelle elles choisissent le paiement fractionné de la TVA. En vertu de cette loi, les plafonds des dettes des compagnies ont augmenté dix fois, se situant à plus de 15 mille lei (soit environ 3,2 mille euros) pour les grands contribuables et respectivement à 10 mille lei pour les contribuables moyens.



    Justice — Les procureurs anticorruption ont envoyé devant les juges l’ancienne cheffe de l’Autorité électorale permanente de Roumanie, Maria Pătru, accusée de trafic d’influence et de blanchiment d’argent. Aux termes du réquisitoire, en 2013, elle aurait demandé deux montres de luxe et un million d’euros, dont elle a déjà touché 600 mille euros, en échange d’une solution favorable à l’investigation visant une certaine compagnie de logiciels. Afin de masquer la provenance illégale de l’argent et le bénéficiaire, Maria Pătru a acheté, au nom d’un proche, un terrain près de la capitale et un appartement à Constanţa (ville — port à la mer Noire, dans le sud-est du pays). Elle a également fait des investissements de plus de 400 mille euros.



    Tourisme — Plus de 78.000 touristes roumains ont dépensé 15 millions d’euros pendant les mini vacances de Noël, a fait savoir mercredi la Fédération patronale du tourisme national. Ceux qui ont opté pour les destinations internes ont déboursé en moyenne quelque 500 lei (soit environ 110 euros) par séjour, rien que pour l’hébergement et les repas inclus dans les paquets touristiques, ce qui représente une progression de 6% par rapport à l’année dernière. Les frais supplémentaires se sont montés en moyenne à 400 lei (90 euros) par séjour et par personne, précise encore la Fédération patronale du tourisme national. Les touristes ont surtout recherché les pensions rurales, dont le taux de remplissage a dépassé 90%, suivies par les stations de montagne. Enfin, les destinations touristiques étrangères les plus prisées ont été la Bulgarie, l’Autriche, la Suisse, l’Italie et la France.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, les températures maximales continueront de se situer en dessus de la normale de saison, étant comprises entre 7 et 14°. On attend des pluies dans l’ouest du pays et des précipitations mixtes dans les régions de montagne.

  • 27.12.2017

    27.12.2017

    Rencontre — A Bucarest, le premier ministre Mihai Tudose rencontre aujourd’hui les représentants de 43 organisations civiques, actives dans les mouvements de protestation contre la législation pénale, qui lui ont demandé d’avoir avec lui une discussion en matière de lois de la justice et des modifications des Codes pénaux. Ces organisations ont exprimé leur disponibilité à contribuer à des solutions, dans le sens de l’observation de l’Etat de droit, des principes démocratiques et des droits fondamentaux. Récemment, le Sénat, en tant que chambre décisionnelle, a adopté les projets de modification de la Loi d’organisation et de fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, celui portant organisation judiciaire et celui portant statut des magistrats. Les modifications, soutenues par la coalition PSD-ALDE au pouvoir, sont contestées de manière véhémente par l’opposition politique de droite, par une partie de l’opinion publique et par des centaines de magistrats, qui considèrent que le processus de réforme n’est pas transparent. Entre autres, une proposition de loi déposée le 18 décembre à la Chambre des députés par plusieurs parlementaires du PSD prévoit l’exécution à domicile des peines de prison de moins de 3 ans ainsi qu’un plancher de 200.000 euros pour l’abus de fonctions. Une réduction des limites est également prévue pour les peines de corruption passive et active ainsi que pour le trafic d’influence. Vendredi, le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, a envoyé une lettre au président de la Roumanie, Klaus Iohannis, l’exhortant à demander à la Commission de Venise un point de vue sur les réformes législatives déjà adoptées par le parlement. Antérieurement, les ambassades de Belgique, du Danemark, de France, de Finlande, d’Allemagne, des Pays Bas et de Suède à Bucarest ont fait appel, dans une lettre commune, à toutes les parties prenantes à la réforme de la justice d’éviter toute action pouvant affaiblir l’indépendance du système judiciaire et de la lutte contre la corruption. En réplique, le ministère des Affaires étrangères a précisé que le renforcement de l’Etat de droit et la lutte contre la corruption faisaient partie des priorités assumées par le gouvernement de Bucarest.



    Crédit — En 2017, la Roumanie a remboursé 1,263 milliards d’euros du crédit stand-by contracté en 2009, à l’UE et à la Banque Mondiale. La somme représente des mensualités du capital, respectivement des intérêts et des commissions, selon les données transmises par le ministère des Finances. La plus grande partie de ce montant a été payée à l’UE, soit 1,254 milliards d’euros. Le pic de paiement de cette année était au mois de septembre, lorsque plus de 1,179 milliards d’euros ont été remboursés, tant à l’UE qu’à la Banque Mondiale. La Roumanie doit encore payer, jusqu’en 2023, plus de 3,5 milliards d’euros à la Banque Mondiale et à l’UE.



    Statistique — Environ deux sur cinq personnes qui avaient un emploi l’année dernière vivaient en dessous du seuil de pauvreté, lit-on dans une publication de l’Institut national de la statistique de Roumanie (INS). En 2016, sur l’ensemble des personnes occupées, celles qui se situaient en dessous du seuil de pauvreté ont représenté 18,9%, soit 7,3% de moins que les personnes qui n’ont exercé aucune activité économique et sociale. Parmi les personnes ayant exercé une activité économique et sociale de type salarial ou à leur propre compte, des différences entre les sexes sont constatées : un homme sur 5 et respectivement une femme sur 7 ont été en dessous du seuil de pauvreté. En revanche, parmi les personnes non occupées ou inactives en 2016, l’écart entre les femmes et les hommes a été de 6,3 points de pourcentage. Quant à la situation des chômeurs, un sur deux est pauvre, les chômeurs hommes ayant la situation la plus difficile, par rapport aux femmes au chômage (deux fois plus d’hommes que de femmes).



  • 24.12.2017

    24.12.2017

    Rencontre — Le premier ministre roumain, Mihai Tudose, a accepté la rencontre sollicitée par 43 organisations civiques actives dans les protestations de rue organisées contre les modifications des lois de la Justice et des Codes pénaux. Le chef du gouvernement a déclaré sur Facebook qu’il était ouvert au dialogue et a proposé que cette rencontre ait lieu le 27 décembre. Les organisations civiques respectives ont adressé au premier ministre une lettre ouverte où elles expriment leur disponibilité à contribuer au dialogue et à la recherche de solutions dans l’esprit du respect de l’Etat de droit, des principes démocratiques et des droits fondamentaux. Samedi soir, à Bucarest et dans de nombreuses autres villes de Roumanie, ont eu lieu des protestations contre les projets législatifs portant modification des lois de la Justice. Rappelons que le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, a envoyé vendredi au président de la Roumanie, Klaus Iohannis, une lettre où il lui suggère de demander à la Commission de Venise de formuler un point de vue sur les réformes législatives déjà adoptées par le Parlement roumain.



    Veille de Noël — A la veille de Noël, les chrétiens orthodoxes et catholiques se préparent pour accueillir la grande fête de la Nativité. Dans bien des régions de la Roumanie, les enfants font du porte à porte pour chanter des cantiques et faire des vœux de bonheur à leurs hôtes, selon la tradition. En retour, ils reçoivent des bretzels, des fruits, des sucreries et de l’argent. La fête de Noël est marquée par des messes spéciales célébrées dans les églises et les monastères, ainsi que par de belles coutumes et traditions et par des repas festifs en famille. Les chrétiens orthodoxes de rite ancien de Russie, Ukraine, Serbie et de Géorgie, fêtent Noël le 7 janvier.



    Mini vacances — En Roumanie, près de 23.000 policiers, gendarmes et sapeurs — pompiers sont mobilisés pour assurer le maintien de l’ordre pendant les mini vacances de Noël. Une attention particulière sera accordée à la prévention des incidents graves, à la fluidification du trafic routier et du transit par les points de passage aux frontières, ainsi qu’à la gestion des situations d’urgence. Les forces de l’ordre seront présentes surtout sur les foires, dans les gares, les stations touristiques et aux endroits où seront célébrées des cérémonies religieuses spécifiques de cette période de l’année. Par ailleurs, les policiers roumains qui maîtrisent le bulgare se joindront à leurs collègues de Bulgarie pour des missions de patrouille dans la station touristique de Bansko, du pays voisin, trois mois durant. C’est pour la 8e année d’affilée que l’on organise ce type de missions conjointes.



    Tourisme — Plusieurs milliers de Roumains passeront les vacances d’hiver dans les stations de montagne. Les plus recherchées sont les stations touristiques de Predeal, Sinaia et de Buşteni, sur la Valée de la Prahova (sud de la Roumanie), le taux de remplissage étant de près de 80%. A Bâlea Lac, dans les monts Făgăraş, le nouvel Hôtel de glace, objectif touristique unique en Roumanie, a été ouvert ce dimanche et la plupart des réservations ont été faites par des touristes étrangers. Le thème de ce 13e hôtel de glace construit dans les Monts Făgăraş, à plus de 2000 m d’altitude, c’est la musique. Chacune des 15 chambre a été décorée avec des sculptures de glace et de neige représentant des stars de la musique roumaine et internationale.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, (n° 1 WTA) rencontre aujourd’hui la Tchèque Karolina Pliskova, 4e WTA, dans les finales du tournoi Intercontinental World Tennis Championship, en Thaïlande. Samedi, la joueuse roumaine a eu raison, en deux sets, de la Britannique Johanna Konta, 9e WTA, tandis que Pliskova s’est imposée sur le score de 2 à 0 devant la Lettone Jelena Ostapenko, 7e WTA. Ostapenko et Konta jouent pour la 3e place.



    Météo — Plus élevées que la normale de saison sur la plupart du territoire, les températures maximales de la journée iront de 2 à 12°. De faibles précipitations mixtes sont signalées sur le nord et au centre du pays. Il neige localement en haute montagne, où le vent souffle fort, les rafales pouvant dépasser les 90 km/h. Il faisait 5°à midi dans la capitale, Bucarest. Il faisait 5° à midi dans la capitale, Bucarest.