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  • Quoi de neuf sur le marché roumain du travail ?

    Quoi de neuf sur le marché roumain du travail ?

    La Roumanie devient de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers

     

    La Roumanie devient de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers, selon une étude de la Civil Society Development Foundation. Les pays d’origine de la plupart des travailleurs étrangers sont le Népal, la Turquie, l’Italie, la Moldavie, le Sri Lanka et l’Inde. Ils travaillent dans la construction, les services HoReCa et le commerce de détail, et 80 % d’entre eux sont des ouvriers non qualifiés, selon l’Inspection générale de l’immigration. L’intégration des travailleurs étrangers n’est pas facile, mais elle est importante pour la croissance économique de la Roumanie, a déclaré Ramona Chiriac, chef de la représentation de l’Union européenne à Bucarest. Elle a déclaré que les travailleurs étrangers en Roumanie étaient confrontés à des barrières linguistiques ainsi qu’à des abus de la part des employeurs. À cette fin, des représentants de plusieurs ministères collaborent à l’élaboration d’un cadre législatif destiné à aider les immigrants, a indiqué la chancellerie du bureau du Premier ministre roumain. L’objectif est de renforcer les institutions de contrôle de l’État, telles que l’inspection du travail, afin de garantir aux immigrants des conditions de travail décentes, une bonne rémunération et une protection contre la traite des êtres humains. En 2023, le nombre de contrats de travail individuels de travailleurs étrangers en Roumanie s’élevait à 200 000.

     

    Le manque de main d’oeuvre, un véritable défi

     

    Les problèmes de main-d’œuvre constituent le principal défi pour la croissance du produit intérieur brut de la Roumanie, a déclaré Valetin Lazea, économiste en chef de la Banque nationale roumaine. Au cours des 25 à 30 dernières années, le capital roumain s’est accumulé, de sorte qu’il n’est plus un facteur affectant le PIB aujourd’hui. La Roumanie doit maintenant trouver des domaines dans lesquels elle peut avoir son mot à dire au niveau européen, a déclaré M. Lazea. Les entreprises roumaines devront négocier des niches où elles disposent d’un avantage concurrentiel dans les chaînes de production continentales, et la Roumanie dispose de nombreuses capacités pour s’insérer dans la production européenne, notamment dans le secteur des technologies de l’information, l’industrie automobile, l’énergie verte ou l’exploitation de minéraux rares.

     

    L’urgence de la numérisation

     

    Le développement de l’industrie des technologies de l’information et la numérisation des services publics et de l’administration publique en Roumanie pourraient rapporter des sommes importantes au budget de l’État, a déclaré Radu Dumitru Antohi, sous-secrétaire d’État au ministère de la recherche. Il a indiqué que la Roumanie comptait plus de spécialistes en technologie certifiés par millier d’habitants que les États-Unis et qu’elle se classait au premier rang en Europe et au sixième rang dans le monde à cet égard. M. Antohi a souligné que le pays dispose d’une main-d’œuvre bien formée et d’une connectivité assurée par l’internet à haut débit. Toutefois, il a souligné qu’il existait encore un fossé entre la main-d’œuvre informatique bien formée et le reste de la population en ce qui concerne l’utilisation des technologies modernes et des services numériques, ainsi qu’entre les employés des entreprises publiques, des entreprises privées et de l’administration publique locale. Des travaux sont actuellement en cours sur le projet du Cloud gouvernemental, qui vise à unifier toutes les bases de données de l’administration publique afin de fournir un accès rapide à l’information.

     

    Les chiffres du chômage

     

    Le taux de chômage en Roumanie s’élevait à 3,06 % à la fin du mois d’août, soit 0,03 point de pourcentage de moins que le mois précédent, selon les données annoncées par l’Agence nationale pour l’emploi. Le nombre total de chômeurs était de 246 382 personnes, soit une baisse de 2 385 personnes par rapport à la fin du mois précédent. Sur l’ensemble des chômeurs inscrits, 51 510 percevaient des allocations. Par zone de résidence, 66 185 chômeurs vivaient dans des zones urbaines et 180 197 dans des zones rurales. Selon les données de l’ANOFM, la plupart des chômeurs étaient âgés de 40 à 49 ans (62 795), suivis des plus de 55 ans (55 554) et des 30 à 39 ans (44 778). Les chômeurs sans formation et ceux ayant un niveau d’instruction primaire représentaient 31,24 % du total, ceux ayant un niveau d’instruction secondaire 33,90 % et ceux ayant un niveau d’instruction universitaire 4,51 %. (trad. Charlotte Fromenteaud)

  • 27.09.2024

    27.09.2024

    Drones – Dans la nuit de jeudi à vendredi, les habitants du nord du département de Tulcea, sur le Danube, ont reçu des alertes mobiles du type message RO-Alert, en raison des attaques aux drones russes sur le territoire de l’Ukraine voisine. Par la suite, le ministère roumain de la Défense a fait savoir que les forces armées russes avaient de nouveau attaqué plusieurs cibles civiles et d’infrastructure portuaire ukrainiennes, à proximité de la frontière fluviale avec la Roumanie. Afin de surveiller la situation, les autorités ont envoyé dans la zone 4 aéronefs dont 2 des Forces de l’air roumaines et 2 appartenant à l’Armée de l’air espagnole, ces derniers se trouvant en Roumanie pour des missions de la police de l’air.  Selon le ministère de la Défense de Bucarest, il est possible que l’un des drones ait franchi pour une courte période de temps l’espace aérien de la Roumanie, mais sans qu’un impacte de celui-ci sur le sol soit signalé. Bucarest a aussi transmis un message ferme qui condamne ces nouvelles attaques russes contres des cibles et des éléments d’infrastructure civile ukrainiennes, les considérant comme injustifiées et en grave contradiction avec les normes du droit international.

     

    Journalistes – Le Service Fédéral de Sécurité de la Fédération de Russie a lancé des enquêtes pénales contre 3 journalistes, deux Américains et un Roumain, qui auraient franchi illégalement la frontière russe avec l’Ukraine afin de réaliser des reportages dans la partie occupée de la région de Kursk, ont fait savoir les agences de presse russes citées par l’AFP.  Conformément à ces sources, le journaliste roumain s’appelle Mircea Barbu et il travaille pour le site d’informations Hotnews.ro. Des enquêtes similaires visent une douzaine de journalistes étrangers qui ne se trouvent pas en Russie. Ils risquent cependant des peines de cinq ans de prison ferme, selon le code Pénal de la Fédération de Russie. Rappelons-le, l’armée ukrainienne a lancé le 6 août une offensive-éclair dans la région russe de Koursk à la frontière avec l’Ukraine. C’est pour la première fois qu’une armée étrangère avance sur le sol russe après la Seconde Guerre mondiale.

     

    Chercheurs – La Nuit des Chercheurs est célébrée ce vendredi à Bucarest, et dans d’autres villes de Roumanie, à travers des événements destinés à montrer au public ce que signifie être chercheur et à quel point le travail de recherche est intéressant. Par exemple, le Musée National d’Histoire Naturelle « Grigore Antipa » de la capitale invite les passionnés de science à découvrir, entre autres, des détails invisibles de la nature grâce à la microscopie électronique. A son tour, l’Institut Astronomique de l’Académie Roumaine expose des fragments de météorites récupérés dans différentes régions de la planète, ainsi que des maquettes des principaux types de véhicules spatiaux par lesquels l’homme explore actuellement l’espace cosmique. Dans un parc de Bucarest, des chercheurs présentent des projets innovants, des expériences originales et des démonstrations inédites de phénomènes naturels et de technologies de pointe. Chaque année, à la fin du mois de septembre, des chercheurs de 23 pays et de plus de 400 villes d’Europe célèbrent, à travers des rencontres avec le public, les contributions de la science au développement durable d’une société meilleure.

     

    Photovoltaïques – Feu vert, ce vendredi, en Roumanie, à une nouvelle session de financement pour les particuliers dans le cadre du Programme « La Maison verte – Photovoltaïques» (Casa Verde Fotovoltaice). L’Administration du Fonds pour l’Environnement a alloué un budget record de 2 milliards de lei (environ 400 millions d’euros), des fonds qui aideront 67 000 ménages à réduire leurs factures d’électricité, produite de manière écologique. Pour la première fois, le financement couvre également l’achat de batteries pour le stockage de l’énergie électrique produite. Ceux qui souhaitent s’inscrire doivent avoir leur domicile en Roumanie, être propriétaires du bien immobilier sur lequel les panneaux seront installés, ce bien doit être exclusivement résidentiel et ne doit pas avoir de dettes envers l’État.

     

    Main d’oeuvre – La Roumanie est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers, grâce à sa croissance économique et au déficit de main-d’œuvre locale dans plusieurs secteurs. Le nombre de contrats de travail individuels a dépassé, l’année dernière, les 200 000. La majorité des travailleurs étrangers de Roumanie proviennent d’Asie, de pays avec un niveau de vie assez modeste. Les experts soulignent que leur insertion dans la société roumaine n’est pas facile, mais leur contribution à l’économie locale est essentielle pour maintenir le rythme de développement. Les autorités roumaines veulent introduire un cadre législatif pour aider les immigrants. Selon l’Institut National de la Statistique, la Roumanie comptait, entre avril et juin derniers, une population active d’environ 8,4 millions de personnes, dont 7,9 millions étaient employées et 421 000 au chômage.

     

    Cyclone Ashley – Les autorités roumaines vont mobiliser des forces supplémentaires dans les départements où des problèmes sont attendus en raison des précipitations apportées par le cyclone Ashley depuis la mer Méditerranée. Il y aura des pluies abondantes partout dans le pays à partir de dimanche après-midi, pendant au moins 24 heures, et les températures chuteront considérablement et brusquement de 34 à 15 degrés. Plusieurs réunions opérationnelles ont déjà eu lieu au sein du gouvernement pour que les autorités locales soient prêtes à faire face à d’éventuels phénomènes météorologiques extrêmes.

    Parallèlement, la situation sur le Danube est surveillée. La crue attendue sur le fleuve ne posera cependant pas de problèmes, a précisé le directeur général des Eaux Roumaines, Sorin Lucaci. Selon les calculs des hydrologues, le débit du Danube à l’entrée du pays atteindra, au début du mois prochain, les 7 600 mètres cubes par seconde, et, combiné avec les pluies et l’eau apportée par les principaux fleuves des zones touchées, il atteindra un maximum de 9 500 mètres cubes par seconde, soit une valeur contrôlable.

     

    Football – L’équipe du club FCSB (Bucarest) a vaincu les Lettons de RFS sur le score de 4 buts à 1, jeudi soir, sur l’Arène nationale de Bucarest, dans la première étape du nouveau format de la Ligue Europa de football. Au total, les Roumains ont 8 matchs à jouer dans leur groupe. Parmi leurs principaux adversaires mentionnons les Ecossais de Rangers, les Anglais de Manchester United et les Grecs de PAOK Salonic et Olympiacos Pireu. L’équipe de Bucarest et la seule à représenter la Roumanie dans les compétitions européennes.

     

    Météo – En attendant le cyclone Ashley, le temps est au beau fixe ce vendredi en Roumanie où il fait encore trop chaud pour cette période de l’année, notamment dans le sud. Les maxima de la journée vont de 24 à 34 degrés. – 27 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Les nouveaux visages qui sillonnent les rues de la Roumanie

    Les nouveaux visages qui sillonnent les rues de la Roumanie

    Un déficit profond de main d’oeuvre

     

    Dans un contexte de déclin démographique, causé par le vieillissement de la population et une émigration importante, la Roumanie fait face à un déficit de main d’œuvre. Ce déficit particulièrement marqué dans certains domaines a constitué dans les dernières années un défi majeur pour le gouvernement roumain, qui y a répondu en ouvrant les portes à une immigration légale de travail. C’est ainsi que le visage des rues de Roumanie, de Bucarest notamment, mais aussi des différentes villes de province, s’est rapidement modifié, accueillant de nouveaux-venus arrivant de loin pour travailler dans les pâtisseries, les restaurants, les usines et les services de livraison, tous avec l’espoir d’une vie meilleure.

     

    Les chiffres le confirment

     

    Chaque année depuis 2022, environ 100 000 visas de travail sont accordés à des travailleurs non européens en Roumanie. En 2023, selon les données de l’Inspection générale de ‘l’immigration, 101 253 permis de travail ont été délivrés, majoritairement à des ressortissants d’Asie du sud, notamment du Népal (plus de 23 000 visas), du Sri Lanka (22 000 visas), du Bangladesh (18 000) et du Pakistan (plus de 8 250). Ces données révèlent également une importante inégalité de genre, 90 % des arrivants étant des hommes. Les principaux domaines dans lesquels ils travaillent sont l’hôtellerie-restauration, le tourisme, les usines, le BTP et le ménage.

     

    Selon d’autres sources, en 2022, les visas de travail accordés à des ressortissants sri-lankais représentaient plus de la moitié des visas délivrés dans toute l’Union européenne aux citoyens de ce pays.

     

    Quelles conditions de vie et de travail ?

     

    Cette situation nouvelle pose la question des conditions d’accueil et de travail de ces travailleurs. En effet, de nombreuses enquêtes de presse ont révélé comment la vulnérabilité de ces personnes qui ne connaissent ni le roumain ni la législation roumaine, les expose à de nombreux abus, situations d’exploitation, arnaques ou illégalité forcée, des situations contre lesquelles ils n’ont pas toujours les moyens de se prémunir.

     

     

    Dans la plupart des cas, les travailleurs migrants ont payé des sommes exorbitantes à des intermédiaires qui prennent en charge les démarches administratives. Ces sommes comprises entre 4 000 et 10 000 euros, ont été réunies en vendant les bijoux de famille ou des terres, en contractant des emprunts ou en hypothéquant la maison ou les terres abritant toujours les familles restées au pays. Ils envisagent de les rembourser peu à peu, grâce aux salaires gagnés en Roumanie. Cette dette contractée fait peser sur ces personnes une menace qui les rend particulièrement dépendantes aux employeurs et donc potentiellement vulnérables à des atteintes à leurs droits fondamentaux.

     

    Une enquête nécessaire 

     

    Anatolie Coșciug est chercheur et directeur adjoint du Centre pour l’étude comparée des migrations. Il a accepté de nous parler des cas d’abus révélés par ses recherches de terrain.

    “On a cherché à savoir si les cas d’abus dont on a entendu parler au cours de nos recherches ou dans d’autres travaux, constituent des exceptions, des cas isolés ou s’il s’agit d’un système. Et s’il s’agit d’un système, comment l’expliquer ? Or, ici il faut prendre en compte à la fois des facteurs liés à la migration et des facteurs liés à notre politique sociale en général. Donc ce n’est pas seulement une question de migration, mais il faut aussi bel et bien comprendre comment notre société est organisée. Or cette organisation rend les migrants ultra-vulnérables. On propose dans nos travaux une approche basée sur les droits humains. Ça peut sembler surréaliste, mais il s’agit d’une approche inhabituelle, car personne ne parle jamais de ces travailleurs comme de gens ayant des droits, qui sont vulnérables et doivent bénéficier de protection le cas échéant. Ça me semble tout à fait extraordinaire que dans les entretiens avec les migrants, avec les ONG ou d’autres intervenants, personne ne fasse jamais référence aux droits humains”.

     

    Plusieurs droits fondamentaux sont souvent ignorés

     

    Quelles sont les principales situations d’abus recensées ? Anatolie Coşciug nous fait part de ses découvertes.

    “On a pris les droits humains un par un et pour chaque travailleur on a essayé de voir quelle était la situation, afin de mettre en évidence des cas spécifiques. Par exemple, on a pris en considération le droit à un travail décent, à un logement, les droits liés à la famille, les droits liés à l’éducation. Donc, on a cherché comme ça, que cela vous surprenne ou pas, on a découvert que dans tous ces domaines il existe des formes de violation des droits fondamentaux. Il y a des formes parfois très graves, comme dans le cas du logement. La majorité des travailleurs immigrés affirment vivre dans des logements surpeuplés, parfois sans accès à l’eau courante. De même, souvent leur nourriture ne correspond pas à l’effort du travail accompli. Sans doute, il y a également de nombreuses situations où les problèmes ne sont pas aussi durs ou fréquents et où les violations des droits humains sont moins visibles. Par exemple, si on prend le droit à la réunification familiale, le droit de faire venir sa famille, ce n’est pas formellement interdit, bien sûr, mais les démarches sont extrêmement compliquées et découragées, tant par les employeurs, que par les gouvernements des pays de départ et le gouvernement roumain”.

     

    De nombreux observateurs craignent en outre que la route ne soit longue avant que la Roumanie ne se dote d’une politique d’accueil plus respectueuse, les institutions publiques, le milieu privé mais aussi une partie de la population n’y voyant peut-être pas une priorité pour le pays. (trad. Clémence Lheureux)

  • Quoi de neuf sur le marché du travail ?

    Quoi de neuf sur le marché du travail ?

    Introduction du salaire minimum européen en Roumanie

     

    Le projet de loi concernant l’introduction du salaire minimum européen en Roumanie est en train d’être examiné par le gouvernement de Bucarest. Ce document, élaboré par le ministère du Travail, vise à aligner la législation nationale sur la directive du Parlement européen et du Conseil concernant un SMIC adéquat au sein de l’Union européenne. La date limite pour la transposition de cette directive dans la législation nationale est le 15 novembre 2024. Cela permettra aux employés de Roumanie de toucher des revenus plus proches de la moyenne européenne, s’est félicité le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu.

     

    Selon la directive de l’UE 2041 de 2022, dans un Etat-membre le salaire minimum doit représenter au moins 50 % du revenu moyen. A compter du 1er juillet 2024 les Roumains ont droit à un salaire minimum brut de 3 700 lei (environ 740 euros). En avril dernier, le salaire moyen net en Roumanie était de 5 217 lei (1 048 euros), en hausse de 32 lei (6,4 euros) par rapport au mois de mars, selon l’Institut national de statistique. Les secteurs d’activité ayant les salaires moyens nets les plus élevés étaient les services informatiques, avec près de 12 000 lei (2 405 euros), tandis que les rémunérations les plus basses étaient enregistrées dans la fabrication de vêtements, soit quelque 2 800 lei (près de 560 euros). Par rapport à avril de l’année précédente, le salaire moyen net a augmenté de 14 %.

     

    Un taux de chômage à la baisse

     

    Passons maintenant aux personnes sans emploi. Il faut dire que le taux de chômage en Roumanie a enregistré une baisse significative au cours du premier trimestre de cette année, atteignant 5,3 %, soit une diminution de 0,5 % par rapport au trimestre précédent, a constaté l’Institut National de Statistique. Pendant cette période, le taux d’emploi de la population en âge de travailler a augmenté de 1,2 %, atteignant le 64,2 % de la population. Les hommes et les personnes vivant en milieu urbain ont affiché un taux d’emploi plus élevé. Cependant, le taux d’emploi dans les rangs des jeunes n’était que de 19,9 %. Face à cet état de choses, l’analyste économique Aurelian Dochia estime que le contexte actuel est favorable à la main-d’œuvre , ce qui maintiendra le chômage à un niveau relativement bas. Néanmoins, la Roumanie est confrontée à plusieurs défis, dont notamment un système éducationnel et une orientation professionnelle déficitaires. Selon M Dochia, il est essentiel de renforcer la formation des jeunes sur le lieu de travail pour répondre à ces enjeux.

     

    Pénurie de main d’oeuvre locale

     

    Et pourtant, malgré ce contexte favorable, de nombreuses entreprises roumaines sont confrontées à une pénurie de main-d’œuvre locale, principalement en raison de l’émigration massive des spécialistes roumains vers des pays d’Europe occidentale. Dans ces conditions, les patrons sont contraints de faire appel à des travailleurs asiatiques, notamment dans le BTP, l’hôtellerie-restauration, l’agriculture, l’industrie et le transport de marchandises. Selon le président de l’Association des investisseurs autochtones, Cristian Pârvan, les patrons se voient obligés d’embaucher le plus souvent des travailleurs non qualifiés, en raison de salaires insuffisants et de la structure de l’économie roumaine. Les employeurs cherchent même à savoir si certains des travailleurs étrangers embauchés ne sont pas en réalité des personnes mieux qualifiées, venues occuper des postes de travailleurs non qualifiés, dans l’espoir de mieux exploiter leur potentiel de connaissances. Selon les données publiées par l’Institut national de la statistique, en Roumanie, environ 35 000 postes étaient vacant au cours des 3 premiers de cette année, soit 1700 de plus que le trimestre antérieur, mais 12 000 de moins que durant la même période de l’année dernière.

     

    Le coût horaire du travail, à la hausse

     

    Et justement à propos de salaires, voici quelques données sur le coût d’une heure de travail en Roumanie. Eh bien, au cours du premier trimestre de 2024, le coût horaire de la main-d’œuvre a augmenté de 16,4 % en Roumanie, par rapport à la période similaire de 2023, selon les données d’Eurostat, l’Office européen de statistique. La Roumanie occupe la première place de ce classement, suivie par la Bulgarie avec 15,8 %, la Croatie avec 15,3 %, la Pologne avec 14,1 % et la Hongrie avec 13,7 %. Le coût horaire de la main-d’œuvre inclut les salaires ainsi que les coûts hors-salaire tels que les cotisations sociales payées par les employeurs. L’augmentation des coûts de la main-d’œuvre en Roumanie est due à une hausse de 15,9 % du coût horaire dans le secteur des affaires, tandis que dans le secteur non commercial, une progression de 18 % a été enregistrée. A analyser la situation par secteur économique, en Roumanie, le coût horaire de la main-d’œuvre a augmenté de 20,5 % dans le BTP, de 15,9 % dans les services et de 14,4 % dans l’industrie. Au niveau de l’Union européenne, les coûts salariaux ont enregistré une croissance annuelle de 5,8 % durant la période analysée, tandis que les coûts non salariaux ont augmenté de 4,8 % par an. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

  • L’insertion sociale des personnes vulnérables

    L’insertion sociale des personnes vulnérables

    Les entreprises sociales, actives depuis de nombreuses
    années déjà en Roumanie, se révèlent extrêmement utiles pour l’insertion
    sociale des personnes vulnérables. Par exemple, l’association Ateliers sans
    frontière, recrute par le biais de ses entreprises sociales, en CDD et au
    SMIC, des personnes qui peinent à trouver du travail par ailleurs : des SDF,
    des mères célibataires victimes de violences domestiques, d’anciens détenus et
    des personnes qui cherchent à sortir de leur dépendance. Certains bénéficient
    également de conseils et de cours de requalification afin de se préparer à
    réintégrer le marché du travail et à vivre de manière autonome.

    Qui sont ces
    personnes? Ateliers sans frontière offre une réponse complexe et détaillée à
    cette question dans une étude récemment réalisée que nous présente Claudia
    Petrescu, sociologue à l’Institut de recherche sur la qualité de la vie. Nous
    avons regardé le niveau d’éducation de ces personnes. Quand elles s’expriment
    sur leur vulnérabilité, elles font toujours référence au même niveau
    d’éducation. 28% de l’échantillon des personnes étudiées n’ont pas dépassé le
    niveau collège, n’ont même pas fini le collège en fait. Concernant les revenus,
    39% des personnes les tirent de leur salaire, ce qui est très gratifiant. Mais
    25% de ces revenus proviennent des entreprises d’insertion ou d’emplois
    protégés, ce qui est beaucoup. Seul 14% travaillent pour d’autres types
    d’employeurs, hors dispositifs spéciaux. 55% n’ont pas de revenus constants ou
    pas du tout de revenu. Si on se penche sur les difficultés auxquelles les
    personnes questionnées se heurtent, c’est l’absence d’un lieu de travail qui
    est en tête. Elles sont 40% à l’affirmer. Suivent les problèmes de santé, 34%
    et l’absence d’un logement, 13%. En quatrième place, on retrouve les
    difficultés liées aux enfants. Elles sont nombreuses car nous avons beaucoup de
    femmes victimes de violence. Et nous avons beaucoup de femmes qui n’ont
    nulle part où laisser leur enfant pendant qu’elles travaillent huit heures de
    suite. Parmi ceux ayant déclaré que l’absence d’emploi était leur principal
    problème, 22% ont abandonné l’école à la fin du collège. C’est pour cette
    raison que nous disons que le niveau d’éducation est important pour (comprendre
    la situation de ) ces personnes.



    Les personnes vulnérables sont également en proie à une
    santé précaire.

    Il n’est pas question ici de handicap, les personnes en
    situation de handicap n’entrent pas dans cette catégorie, mais de maladies
    chroniques. Dans ce cas, ce ne sont pas que les chances d’être recruté qui
    baissent, mais aussi la possibilité de garder son emploi dans un contexte où
    l’état de santé ne permet pas un effort prolongé. C’est pourquoi les
    entreprises sociales aident ces personnes à se maintenir en poste. Claudia
    Petrescu: Il est très important de comprendre
    qu’il ne suffit pas de leur offrir un travail, il faut aussi apporter le soutien
    nécessaire pour qu’elles puissent se maintenir en poste. Ce n’est pas facile.
    Ce sont des personnes qui manquent d’éducation, des personnes qui ont réussi
    par le biais d’entreprises sociales à obtenir une formation professionnelle
    etc. Mais ce n’est pas la seule chose qui importe. La partie liée au suivi
    occupe une place centrale dans ces entreprises sociales d’insertion. Les
    professionnels du secteur savent le temps qu’il faut pour informer et conseiller
    correctement les personnes vulnérables. Parfois, un des employés ne vient pas
    travailler, on ne sait pas pourquoi et les accompagnateurs essayent de le
    chercher, de savoir où il est et ce dont il a besoin afin de réussir à le
    maintenir à son poste. Mais ce besoin de suivi et de soutien varie d’une
    personne à l’autre, pour certains cette période dure un mois, pour d’autres un
    an… ou deux, jusqu’à ce qu’ils puissent trouver du travail hors milieu
    protégé.



    Le marché du travail est en manque de main d’œuvre

    C’est ce que révèle une étude réalisée par la Confédération patronale Concordia. Son
    directeur exécutif, Radu Bumete, nous apporte des éclairages: Comme nous sommes nombreux à le
    noter, bien que nous ne soyons plus un pays pauvre, nous en avons parfois
    encore l’air. Et c’est le problème. Mais pourquoi dit-on que la Roumanie est un
    pays pauvre? Nous avons la 10e économie d’Europe. Nous avons dépassé la République
    Tchèque, la Finlande, le Portugal, la Grèce. Juste devant nous se trouvent le
    Danemark et l’Autriche. Je ne parle pas de revenu par habitant, mais de
    l’économie roumaine dans son ensemble. Nous avons aussi du capital, du capital
    autochtone. Il y a beaucoup d’argent en Roumanie et aussi des investissements
    étrangers. Donc il y a de l’argent, il y a de la technologie. Nous produisons aussi
    beaucoup de choses extraordinaires en Roumanie. Mais nous avons un problème
    concernant le nombre de travailleurs, il n’y a pas assez de monde pour faire
    tourner cette économie florissante. Si nous gardons la trajectoire actuelle,
    nous n’arriverons pas là où nous souhaitons arriver, parce que nous manquons de
    personnes.



    Que disent les statistiques sur cette pénurie de main
    d’oeuvre? Où sont donc passés ceux qui devraient faire tourner l’économie roumaine?

    Beaucoup sont à l’étranger, mais Radu Bumete avance une autre explication: Selon l’Institut national de
    Statistique, en 2020-2021, il y a avait en Roumanie 12 millions de personnes
    aptes au travail, âgées entre 15 et 64 ans. Sur ces 12 millions, environ 8
    millions travaillent. Elles sont actives, font quelque chose et touchent un
    salaire. Mais nous avons aussi 4 millions de personnes qui sont totalement
    absentes du marché du travail bien qu’elles aient l’âge de travailler. Elles
    pourraient théoriquement travailler, mais elles ne le font pas. Ce qui fait que
    le nombre de personnes travaillant soit bien moins élevé en Roumanie que dans
    d’autres pays de la région. Et on devrait s’interroger sur cette situation
    parce qu’une partie de ces 4 millions de personnes sont de toute évidence des
    personnes vulnérables.







    Il reste donc beaucoup à faire pour améliorer la
    situation des personnes vulnérables quand et si elles parviennent à sortir des
    dispositifs d’aide offerts par les entreprises sociales. (Clémence Lheureux)







  • De nouvelles normes pour le déplacement des travailleurs saisonniers

    De nouvelles normes pour le déplacement des travailleurs saisonniers


    Ce printemps, les récoltes européennes sont gravement
    affectées par l’absence des travailleurs saisonniers, vu les restrictions de
    circulation imposées par les pays, sur fond de pandémie de coronavirus. Ce qui
    plus est, la plupart de ces travailleurs sont originaires d’Europe de l’Est, y
    compris de Roumanie. C’est pourquoi, Bucarest a mis en place plusieurs
    conditions à respecter en ce qui concerne cette catégorie de travailleurs qui
    doivent se déplacer en dehors des frontières nationales.






    Selon un ordre du ministère des Transports, entré en
    vigueur ce lundi, les vols charter transportant des ouvriers saisonniers
    roumains doivent être programmés à un minimum de 4 heures d’intervalle, alors
    que les compagnies qui les organisent de doivent annoncer les horaires à l’avance.
    Les travailleurs arriveront à l’aéroport 4 heures avant le départ de l’avion
    tout au plus. C’est aux agences de recrutement de doter les travailleurs
    d’équipement de protection, masques et gants, et d’organiser le transport des
    ouvriers, une fois reçu l’accord de l’aéroport. Le recruteur doit aussi désigner
    une personne qui offre de l’assistance aux passagers, y compris au cas où le
    vol est retardé ou annulé.






    Cet ordre du ministère des Transports vient corriger des
    irrégularités dans le domaine. Et pour cause. A la fin de la semaine dernière,
    quelque 1500 travailleurs saisonniers se sont retrouvés au même moment à
    l’aéroport de Cluj-Napoca (nord-ouest), ce qui contrevient aux normes de
    distanciation sociale imposées par les autorités roumaines dans le contexte de
    la pandémie. Les gens étaient en route vers l’Allemagne, un pays dont les
    fermiers avaient demandé l’aide de la main d’œuvre de l’Europe de l’Est, pour
    sauver les récoltes locales. Selon la BBC, l’Allemagne, qui accueille
    normalement quelque 300.000 ouvriers saisonniers par an dans l’agriculture, a
    permis jusqu’ici l’entrée sur son territoire de 80.000 telles personnes. De son
    côté, le ministère de l’Agriculture de Berlin a précisé que, sur la toile de
    fond de la pandémie, les ouvriers saisonniers devaient respecter au pied de la
    lettre les normes de prévention imposées.






    Il faut dire aussi, que ces derniers jours, plusieurs
    vols transportant des travailleurs saisonniers ont été effectués depuis la
    Roumanie, notamment depuis les aéroports de Sibiu et de Cluj-Napoca, en
    Transylvanie, de Bucarest (la capitale) et de Iasi (nord-est). D’autres courses
    encore sont prévues cette semaine. Tous ces vols doivent être approuvés par le
    ministère des Transports, 48h à l’avance, sinon ils sont annulés, comme cela
    est déjà arrivé. (Trad. Valentina Beleavski)



  • 30.01.2020 (mise à jour)

    30.01.2020 (mise à jour)

    Politique – Le Parti social-démocrate (PSD), en opposition, a déposé, ce jeudi, la première motion de censure contre le gouvernement libéral dirigé par Ludovic Orban. La démarche des sociaux – démocrates fait suite à la décision du cabinet Orban dengager sa responsabilité pour modifier la loi électorale et revenir à deux tours de scrutin pour lélection des maires, environ six mois avant les élections prévues cet été. Le texte de la motion intitulée « Le gouvernement Orban/Parti national libéral – la privatisation de la démocratie roumaine » montre quil faut renvoyer lactuel Exécutif parce qu’il envisage de changer le système électoral peu avant les élections, ce qui enfreint les normes européennes et à cause de la manière dadopter cette modification législative, sans consultations ni débat. Selon Marcel Ciolacu, président de la Chambre des députés et président par intérim du PSD, on assiste à la plus grave crise dabus de pouvoir. Pour leur part, les libéraux affirment que l’élection des maires à deux tours de scrutin leur confère plus de légitimité et de représentativité. Les sociaux-démocrates ont déclaré jeudi compter sur un nombre suffisant de voix pour faire passer la motion de censure. En réplique, le premier ministre, Ludovic Orban, a dit attendre le résultat du vote avec sérénité et rappelé ses objectifs, à savoir une gouvernance stable et la victoire aux élections législatives et municipales.



    Justice – La direction du Conseil supérieur de la magistrature a échangé avec le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, au sujet de la suppression du régime spécial de retraite des magistrats, suite au vote exprimé par le Parlement le 28 janvier. Lors de cet entretien, on a évoqué aussi les décisions de la Cour Constitutionnelle concernant ces droits et les réglementations internationales en la matière. Le Conseil supérieur de la magistrature avait transmis mardi que la suppression du régime spécial de retraite touche à lindépendance et au statut des magistrats, lesquels ont d’ailleurs lancé des mouvements de protestation. Initié par le Parti national libéral, lacte normatif en question supprime les régimes spéciaux des pensions de retraite, à lexception de ceux des anciens militaires, policiers et officiers de renseignement. Les rentes viagères accordées aux sportifs, ainsi que les indemnisations des anciens journalistes restent, elles aussi, en vigueur. La Cour constitutionnelle de Roumanie devrait examiner, le 18 mars, les saisines formulées par la Cour suprême et par le Défenseur des droits, au sujet de ladite loi.



    Grippe En Roumanie, dix personnes sont décédées à cause de la grippe saisonnière, a fait savoir jeudi le Centre national de veille et de contrôle des maladies transmissibles. La dernière victime, un enfant de 12 ans de Bucarest, n’était pas vaccinée contre la grippe. Les spécialistes ont annoncé que l’intervalle compris entre le 20 et le 26 janvier était la première semaine de l’épidémie de grippe de cette saison. Plus de 4000 élèves sont affectés par la suspension ou l’interruption partielle des cours dans plusieurs écoles de la capitale et du pays.



    Mobilité — La Roumanie est le pays membre qui envoie dans l’UE le plus grand nombre de personnes actives. C’est ce que révèle le rapport annuel sur la mobilité de la main d’oeuvre, rendu public par la Commisison européenne, qui constate une progression de 7% en 2018 de ce nombre. La Pologne, qui se situe en deuxième position, a enregistré une baisse de 6% en 2018 par rapport à l’année précédente. Viennent ensuite l’Italie, le Portugal et la Bulgarie. Selon le document mentionné, plus de 4% de la population totale de l’UE vit dans un autre pays membre que celui d’origine.



    Brexit — Après le feu vert formel des Etats membres à l’accord sur le Brexit, le Royaume-Uni quittera l’UE le 31 janvier 2020, 47 ans après son adhésion. Pendant la période de transition, qui va durer 11 mois, les deux parties se pencheront sur leur futur partenariat. A compter du vendredi 31 janvier, à minuit, le Royaume-Uni deviendra un pays tiers par rapport à l’UE. A Bucarest, lors dune réunion avec les représentants du milieu daffaires britannique basé en Roumanie, le premier ministre, Ludovic Orban, a déclaré soutenir les négociations sur des relations futures plus approfondies entre Londres et Bruxelles.








  • Les grands défis du milieu des affaires

    Les grands défis du milieu des affaires

    La pénurie de main-d’œuvre, la hausse du taux de l’inflation, une monnaie nationale qui se déprécie constamment et le risque de blocage financier à grande échelle, voilà les principaux obstacles auxquels le milieu des affaires de Roumanie devrait faire face dans le courant de 2020, selon une étude sur l’économie roumaine élaborée récemment par une société conseil. Après qu’une précédente enquête menée au mois de juillet avait mis au premier plan l’inflation et la dépréciation de la monnaie nationale, maintenant c’est plutôt la rareté de la main-d’œuvre qui inquiète le plus.


    A la question « quels seraient les principaux défis du milieu des affaires ? », plus de 60% des sociétés basées en Roumanie ont placé en tête de liste la crise de main-d’œuvre, 53% le blocage financier, 48% l’inflation et 36% une potentielle chute du leu. L’enquête en question rappelle que la pénurie de main-d’œuvre s’est accentuée dans le courant de l’année dernière, dans le contexte où l’immigration n’est arrivée à combler que 10% du nécessaire de personnel. En plus, par la stimulation de la consommation, ce sont les augmentations salariales des fonctionnaires publics qui ont contribué aux déséquilibres intervenus sur le marché du travail.


    Cette année, la crise de main-d’œuvre a mis en stand-by les plans de développement de nombreuses entreprises qui attendent désespérément une solution de la part de l’Etat, telle une baisse des impôts sur les revenus. Parallèlement, les autorités roumaines devraient mettre au point une stratégie censée encourager le retour en Roumanie des ressortissants, surtout des jeunes. Le mariage fatidique entre la dépréciation de la monnaie nationale et la hausse des prix a déjà porté sérieusement atteinte à l’économie en 2019 et risque de le faire en 2020 aussi. Surtout dans le contexte d’une année électorale qui semble conduire le pays vers une autre gouvernance. Du coup, les mesures de réforme risquent de se voir geler ou reporter d’une année, ce qui produira une explosion de taxes et d’impôts en 2021, s’inquiètent les investisseurs.



    Interrogés sur les mesures à mettre en place pour un cadre économique stable, 73% d’entre eux ont invoqué la prédictibilité fiscale comme étant la plus importante. Un Code fiscal parfaitement stable qui ne subisse pas de changement du jour au lendemain, c’est leur principale revendication. Une demande que l’Etat ignore depuis plusieurs années déjà. S’y ajoutent la numérisation de l’administration publique, les investissements dans l’infrastructure, la diminution du nombre des fonctionnaires publics et la mise au point d’un planning de reconversion professionnelle.



    L’enquête au sujet de l’économie roumaine a été menée par téléphone ou par mail sur un échantillon de 450 entreprises des principaux domaines économiques tels le commerce, les services, les finances, l’agriculture, l’énergie, le textile et les TIC. (Trad. : Ioana Stăncescu)

  • 28.12.2019 (mise à jour)

    28.12.2019 (mise à jour)

    Justice – Le gouvernement libéral de Bucarest doit rédiger un projet de loi qu’il avancera au Parlement pour débat après avoir adopté un mémorandum sur la suppression de la Section pour l’investigation des infractions en justice. Selon le ministre de tutelle, Catalin Predoiu, cette Section avait été créée par le cabinet antérieur dominé par les sociaux-démocrates sans consultation publique préalable et sur toile de fond de réactions négatives de la part de nombreuses associations de magistrats, des partenaires européens de la Roumanie, du GRECO (Groupe d’États contre la corruption) et de la Commission de Venise. Qui plus est, les actes normatifs contiennent des erreurs qui ont empêché la Section de fonctionner, a encore précisé le ministre. A présent dans l’opposition, les sociaux-démocrates ont qualifié de scandaleuse la simple discussion sur la suppression de cette Section, dans le contexte où, à leur avis, des abus sont commis quotidiennement dans le système de la Justice. L’ancienne ministre sociale-démocrate de la Justice, Ana Birchall, récemment exclue du PSD, a salué quant à elle l’adoption du mémorandum mentionné, le considérant comme un pas important vers le rétablissement de la crédibilité de la Justice roumaine dans les yeux de l’Europe et des Roumains.

    Argent – La Roumanie est le 2e pays en UE pour ce qui est de l’argent reçu depuis l’étranger au cours de l’année 2018, constate un rapport d’Eurostat, l’office statistique de l’Union. Selon le document plus de 2,7 milliards d’euros sont entrés en Roumanie sous forme de « transferts personnels », dont 89% provenaient de personnes physiques se trouvant dans d’autres Etats-membres. Le Portugal occupe la première place de ce classement avec 3 milliards d’euros reçus, alors que les pays classés après la Roumanie sont la Pologne, la Croatie et la Bulgarie. Notons qu’environ 5,6 millions de Roumains vivent actuellement en dehors des frontières nationales, selon les estimations officielles de Bucarest.

    Emploi – La crise de la main d’œuvre, la hausse de l’inflation ou encore une potentielle évolution négative du taux de change – voici quelques-uns des défis les plus importants à relever par le milieu d’affaires de Roumanie en 2020. C’est ce que constate « Le Baromètre sur l’état de l’économie » publié par une compagnie de consulting de Roumanie. Selon l’étude, la crise de la main d’œuvre s’est accentuée en 2019, alors que l’arrivée des travailleurs étrangers n’a couvert que 10% du nécessaire. Plus encore, selon les hommes d’affaires, la stimulation de la consommation et les hausses salariales dans le système budgétaire n’ont fait qu’accentuer les déséquilibres sur le marché de l’emploi. La prédictibilité fiscale, la numérisation de l’administration publique, les investissements dans l’infrastructure routière ou encore un plan pour la reconversion professionnelle – autant d’éléments nécessaires pour développer un cadre économique stable en Roumanie ont été énumérés par les sociétés participantes à l’enquête. L’étude a été menée du 1er au 15 décembre dernier, sur un échantillon de 450 compagnies, de domaines variés, tels le commerce, les services financiers, l’agriculture, l’énergie, le textile ou la technologie de l’information.

    Brancusi – L’exposition « Brancusi. La sublimation de la forme », ouverte depuis le 2 octobre dernier au Palais Bozar de Bruxelles, dans le cadre du Festival international des arts Europalia 2019, peut être visitée jusqu’au 2 février 2020, a fait savoir l’Institut Culturel Roumain, organisateur de la présence roumaine à ce festival. Selon l’ICR, plus de 50.000 personnes ont déjà visité l’exposition. Deux centaines d’ouvrages, dont « La sagesse du monde » ou « Prière », films, dessins faits par le sculpteur roumain et lettres qu’il a écrites à sa bien-aimée sont exposées. En tant qu’invitée d’honneur de cette 27e édition d’Europalia, la Roumanie proposera plus de 250 événements d’ici février.

    Nouvel An – Des groupes célèbres des années 1980-’90 et 2000 monteront sur scène dans la nuit de mardi à mercredi, à Bucarest, pour le concert « Disco Night Fever ». Ce sera la plus grande fête en plein air de la Saint Sylvestre de la capitale roumaine. 11 groupes et des artistes de Roumanie, République de Moldova, Allemagne et Etats-Unis chanteront live pendant six heures de spectacle en plein air. Parmi les invités – O-Zone, réuni spécialement pour cette occasion, le duo Milli Vanilli, Haddaway et Turbo B., le soliste de la troupe Snap!. La fête du Réveillon du Nouvel An sera clôturée par un feu d’artifices spectaculaire.

    Météo – Deux avertissements météo au mauvais temps sont en vigueur en Roumanie jusqu’à dimanche soir. Six départements du nord-est sont concernés par l’alerte jaune à la neige et aux tempêtes de neige, tout comme les Carpates méridionales et la Courbure des Carpates. On attend de la neige et du vent aussi dans le centre, l’est et le sud-est du pays. Les températures continueront à baisser, avec des minima qui pourraient atteindre les – 10 degrés et des maxima qui ne dépasseront plus les 4 degrés.

  • 28.12.2019

    28.12.2019

    Justice – Réuni vendredi tard dans la soirée, le gouvernement libéral de Bucarest a adopté un mémorandum du Ministère de la Justice qui propose la suppression de la Section pour linvestigation des infractions en justice. Selon le ministre de tutelle, Catalin Predoiu, cette Section avait été créée par le cabinet antérieur dominé par les sociaux-démocrates sans consultation publique préalable et sur toile de fond de réactions négatives de la part de nombreuses associations de magistrats, des partenaires européens de la Roumanie, du GRECO (Groupe dÉtats contre la corruption) et de la Commission de Venise. Qui plus est, les actes normatifs contiennent des erreurs qui ont empêché la Section de fonctionner, a encore précisé le ministre. A présent dans lopposition, les sociaux-démocrates ont qualifié de scandaleuse la simple discussion sur la suppression de cette Section, dans le contexte où, à leur avis, des abus sont commis quotidiennement dans le système de la Justice. Pour sa part, le président par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, a rappelé quen mai dernier, lors dun référendum, les Roumains ont exprimé leur désir que les lois de la Justice ne soient plus modifiées par décret durgence et il a proposé quun débat ait lieu au Parlement à ce sujet et que toutes les associations et les institutions concernées soient consultées.



    Emploi – La crise de la main dœuvre, la hausse de linflation ou encore une potentielle évolution négative du taux de change – voici quelques-uns des défis les plus importants à relever par le milieu daffaires de Roumanie en 2020. Cest ce que constate « Le Baromètre sur létat de léconomie » publié par une compagnie de consulting de Roumanie. Selon létude, la crise de la main dœuvre sest accentuée en 2019, alors que larrivée des travailleurs étrangers na couvert que 10% du nécessaire. Plus encore, selon les hommes daffaires, la stimulation de la consommation et les hausses salariales dans le système budgétaire nont fait quaccentuer les déséquilibres sur le marché de lemploi. La prédictibilité fiscale, la numérisation de ladministration publique, les investissements dans linfrastructure routière ou encore un plan pour la reconversion professionnelle – autant déléments nécessaires pour développer un cadre économique stable en Roumanie ont été énumérés par les sociétés participantes à lenquête. Létude a été menée du 1er au 15 décembre dernier, sur un échantillon de 450 compagnies, de domaines variés, tels le commerce, les services financiers, lagriculture, lénergie, le textile ou la technologie de linformation.



    Nouvel An – Des groupes célèbres des années 1980-90 et 2000 monteront sur scène dans la nuit de mardi à mercredi, à Bucarest, pour concert « Disco Night Fever ». Ce sera la plus grande fête en plein air de la Saint Sylvestre de la capitale roumaine. 11 groupes et des artistes de Roumanie, République de Moldova, Allemagne et Etats-Unis chanteront live pendant six heures de spectacle en plein air. Parmi les invités – O-Zone, réuni spécialement pour cette occasion, le duo Milli Vanilli, Haddaway et Turbo B., le soliste de la troupe Snap!. La fête du Réveillon du Nouvel An sera clôturée par un feu dartifices spectaculaire.





    Handball – La sélection de handball masculin de Roumanie affronte ce samedi à Bucarest la sélection des Pays-Bas, dans les demi-finales du traditionnel Trophée Carpaţi. Dans la seconde demi-finale, la Macédoine du Nord rencontre lAlgérie. La finale est prévue dimanche. La participation au Trophée Carpaţi fait partie des préparatifs pour la première phase des qualifications au Championnat du monde de 2021, en Egypte. Au tournoi préliminaire, organisé le mois prochain en Italie, les Roumains rencontreront léquipe du pays hôte, et celles de la Géorgie et du Kosovo. Le coach des tricolores, Rareș Fortuneanu, qui est aussi lentraîneur de Saint Raphaël, équipe de la première ligue française, sest dit confiant de la capacité de la sélection roumaine dobtenir la qualification au tournoi final de 2021, le premier à rassembler 32 équipes nationales.



    Météo – Un avertissement météo au mauvais temps et une alerte jaune aux vents forts et aux chutes de neige sont en vigueur en Roumanie jusquà ce soir. Six départements du nord-est sont concernés par lalerte jaune à la neige et aux tempêtes de neige, tout comme les Carpates méridionales et la Courbure des Carpates. On attend de la neige et du vent aussi dans le centre, lest et le sud-est du pays. Les températures sont à la baisse par rapport aux journées précédentes, avec des minima qui pourraient atteindre les – 10 degrés et des maxima qui ne dépasseront plus les 4 degrés. 3 degrés sous un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • 04.12.2019 (mise à jour)

    04.12.2019 (mise à jour)

    OTAN — Le sommet de l’OTAN de Londres s’est achevé mercredi par une déclaration commune des 29 Etats membres. En dépit des dissensions majeures entre alliés, la solidarité, l’unité et la cohésion de l’Alliance sont réaffirmées dans le document. La déclaration indique aussi que les actions agressives de la Russie constituent une menace à l’adresse de la sécurité euro-atlantique. Présent au sommet, le président roumain Klaus Iohannis a déclaré qu’il faut établir les menaces auxquelles l’Alliance doit faire face, qui sont les adversaires, et comment l’OTAN se rapporte aux nouvelles puissances. Selon le chef de l’Etat, la principale conclusion de la réunion, c’est que l’Alliance est unie et forte. A l’occasion, l’importance d’allouer des ressources de manière équitable pour la défense a été réitérée, et les nations qui n’ont pas contribué par un pourcentage de 2% du PIB ont pris l’engagement ferme d’accélérer la procédure d’allocation budgétaire pour atteindre ce niveau, a précisé Klaus Iohannis. Le processus de réflexion a également été un thème de la réunion, ainsi que l’établissement de stratégies pour l’OTAN, et il a été décidé, selon le président roumain, qu’un tel processus démarre sous la houlette du secrétaire général de l’Alliance. Mardi soir, le chef de l’Etat roumain a participé à la réception donnée au Palais Buckingham par la Reine Elizabeth II en l’honneur des leaders des Etats membres de l’OTAN.



    Justice — La Chambre des députés de Bucarest a adopté, en tant qu’assemblée décisionnelle, la proposition d’abroger la Loi relative au recours compensatoire avec 272 voix pour et 5 abstentions. Cet acte règlementaire a été très controversé, parce qu’il a permis la mise en liberté de manière anticipée de plusieurs milliers de détenus. Certains d’entre eux, condamnés pour des faits graves, ont récidivé. Le ministre de la Justice, Catalin Predoiu, expliquait récemment que la rédaction défectueuse de la loi avait mis en danger les citoyens de la Roumanie. Il a précisé que le ministère qu’il dirige avait élaboré un texte transitoire comprenant des mesures à appliquer à l’avenir dans les centres pénitentiaires dont la situation précaire a généré de nombreuses requêtes auprès de la Cour européenne des droits de l’homme. Les autorités souhaitent surtout améliorer la qualité des lieux de détention.



    BERD — Le premier ministre roumain Ludovic Orban souhaite une coopération aussi étroite que possible avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, concrétisée dans des projets d’investissements et d’assistance technique, dans des domaines tels l’infrastructure de transport, l’énergie, la santé, mais aussi dans le secteur du BTP. Le chef du cabinet de Bucarest a eu mercredi, à Bucarest, une rencontre avec une délégation de la BERD, dirigée par Charlotte Ruhe, directrice pour l’Europe centrale et de l’Est, apprend-on par un communiqué du gouvernement. La rencontre visait à présenter la nouvelle stratégie de la Banque par pays pour la période 2020 — 2025.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participera jeudi, à Bratislava, à la 26e Réunion du Conseil ministériel de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L’occasion de réaffirmer les objectifs-clé de la Roumanie au sujet de la sécurité et de la coopération en Europe. Dans le cadre des débats sur l’architecture européenne de sécurité, Bogdan Aurescu confirmera l’engagement de Bucarest par rapport aux valeurs du multilatéralisme et pour soutenir les efforts de renforcement du rôle de l’OSCE, précise le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué transmis mercredi. A l’occasion de la participation à la réunion ministérielle de l’OSCE, le ministre roumain aura toute une série de rencontres bilatérales avec ses homologues des pays participants.



    Exercice — Plus de 75 spécialistes roumains participent à Cyber Coalition 2019, l’exercice de défense cybernétique le plus important organisé par l’OTAN, qui a lieu du 2 au 5 décembre dans la ville estonienne de Tartu, a annoncé le ministère de la Défense de Bucarest. Selon la source citée, l’exercice vise à instruire et à tester la capacité de réaction de l’Alliance de défendre ses infrastructures critiques face à des défis tiers lorsqu’on opère dans un domaine ouvert aux confrontations cybernétiques.



    PSD — La future direction du Parti social-démocrate (d’opposition) sera élue par un congrès extraordinaire qui aura lieu le 29 février. La décision a été prise mercredi par les leaders sociaux-démocrates réunis en leur première séance du Comité exécutif après l’élection d’une direction par intérim du parti. Rappelons que Viorica Dăncilă a démissionné après son échec clair à la récente présidentielle face au chef de l’Etat, Klaus Iohannis, soutenu par le parti national libéral, au pouvoir. C’était une deuxième défaite électorale du PSD après celle des élections européennes.



    Condamnation — L’auteur de l’attentat terroriste perpétré il y a une année dans un centre commercial de Braila, dans le sud-est de la Roumanie, une homme de 21 ans a été condamné à une peine record de 30 ans de prison ferme. Il a été condamné pour plusieurs infractions : trois tentatives de meurtre, vol avec violence, conduite d’un véhicule sous l’influence de l’alcool, délit de fuite et trouble à l’ordre public. Le 11 novembre 2018, un homme a blessé une dizaine de personnes, dont deux enfants, âgé de 11 à 13 ans, après avoir entré effectivement au volant d’une voiture dans un centre commercial de Braila, juste après avoir poignardé un homme et blessé deux piétons sur le périphérique de la ville. Selon les procureurs, le condamné avait du discernement au moment des faits. Son plan était de tuer autant de personnes que possible et puis de se suicider. Il voulait ainsi attirer l’attention de l’opinion publique sur une idée extrémiste radicale d’exterminer le plus de Roumains que possibles qui ne correspondaient pas à son idée de qualité humaine, ce qui constitue un fait de terrorisme, expliquent les autorités.



    TIC — Le marché roumain des TIC atteindra un volume de 5,9 milliards d’euros jusqu’à la fin de l’année en cours, près de 80% étant des exports, selon la plus récente étude réalisée par l’Association patronale de l’industrie de logiciels et de services. Cette tendance se maintiendra les deux prochaines années, et le nombre de salariés sera en hausse constante. Près de la moitié des revenus totaux sont générés par de grandes compagnies, avec plus de 250 salariés, suivies par les petites (avec moins de 50 salariés) et par les compagnies moyennes (entre 50 et 249 salariés). Les sociétés à capital étranger, même si elles ne représentent que 10% du nombre total, génèrent 73% des revenus du marché et ont un rythme de croissance soutenu, de près de 12% par an, par rapport aux sociétés roumaines, qui génèrent environ 27% du marché et ont marqué une stagnation ces trois dernières années. La plupart des compagnies informatiques sont à Bucarest et dans le nord-ouest du pays.



    Main d’œuvre — En Roumanie, les coûts des employeurs avec la main d’œuvre ont été cet automne de 13% supérieurs par rapport à l’automne dernier, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique, rendues publiques ce mercredi. Les domaines les plus touchés par la majoration du cout horaire de la main d’œuvre ont été l’Education, le BTP, les activités professionnelles, scientifiques et techniques, l’hôtellerie et la restauration et les activités culturelles et de divertissement. Les chiffres de l’Institut national de la statistique illustrent le fait que durant le troisième trimestre de cette année les couts des employeurs avec la main d’œuvre ont augmenté aussi par rapport au trimestre précédent avec plus de 2%.



    Handball — La sélection nationale de handball féminin de la Roumanie a connu une deuxième défaite dans le Groupe C de la Coupe du Monde au Japon. Elle s’est inclinée face au Monténégro sur le score de 26 à 27. Au cours des précédents matchs, la Roumanie a perdu le match contre l’Espagne et remporté les rencontres avec le Sénégal et le Kazakhstan. Afin de se qualifier dans les groupes principaux, la Roumanie doit absolument vaincre la Hongrie au cours du dernier match. Dans le même groupe C, l’Espagne a vaincu le Kazakhstan pour accéder à l’étape suivante de la compétition.

  • 04.12.2019

    04.12.2019

    OTAN – A Londres, au cours d’une réunion aujourd’hui avec les autres leaders des pays membres de l’OTAN, le président roumain Klaus Iohannis présente les évaluations nationales relatives aux évolutions sécuritaires au niveau régional et mondial. Il doit souligner l’importance de la Mer Noire pour l’Alliance Atlantique pour son flanc oriental et pour la Roumanie en tout particulier. Par ailleurs, Klaus Iohannis mettra en évidence le fait que la Roumanie maintient son objectif d’allouer 2% du PIB à la défense, tout comme la Bulgarie, la Grèce, le Royaume Uni et la Pologne. Selon l’envoyé de la radio publique roumaine à Londres, un thème central du sommet est justement ce partage équitable des responsabilités, vu que seuls 9 Etats sur 29 allouent un budget d’au moins 2% du PIB à la défense. D’autres thèmes de la réunion d’aujourd’hui visent la consolidation de la mission défensive et dissuasive de l’OTAN, la modernisation de l’Alliance, la consolidation de la coopération avec l’Union européenne. Mardi dans la soirée, Klaus Iohannis a participé à la réception donnée au Palais Buckingham par la Reine Elisabeth II du Royaume-Uni.

    Justice
    Aujourd’hui, la Chambre des députés de Bucarest a voté, en tant que chambre
    décisionnelle, la proposition d’abroger la Loi relative au recours
    compensatoire avec 272 voix pour et 5 abstentions. Cette proposition avait été
    adoptée mardi par la commission juridique de la Chambre. Cette loi très
    controversée a permis la mise en liberté de manière anticipée de milliers de
    détenus, qui ont par la suite commis d’autres infractions violentes. Certains
    d’entre eux, condamnés pour des faits graves ont récidivé. Le ministre de la
    Justice, Catalin Predoiu a expliqué qu’il soutenait l’abrogation de la loi,
    parce que sa rédaction défectueuse a mis en danger les citoyens roumains. Il a
    précisé que le ministère qu’il dirige avait élaboré un texte transitoire
    comprenant des mesures à appliquer à l’avenir dans les centres pénitentiaires,
    dont la situation précaire a généré de nombreuses plaintes auprès de la Cour
    européenne des droits de l’Homme. Les autorités souhaitent surtout améliorer la
    qualité des conditions de vie dans le système carcéral.

    PSD – Le comité exécutif national du Parti Social Démocrate, d’opposition, se réunit aujourd’hui pour la première fois sous la nouvelle direction par intérim du parti. Rappelons-le, Viorica Dancila a démissionné de ses fonctions de présidente du parti après son échec aux récentes élections présidentielles, remportées par l’actuel chef de l’Etat, Klaus IOhannis, soutenu par le Parti national libéral, au gouvernement. Ce fut la deuxième défaite du PSD après celle enregistrée aux élections pour le parlement européen. Le congrès du PSD est prévu pour le mois de février.

    Attentat – L’auteur de l’attentat terroriste perpétré il y a une année dans un centre commercial de Braila, dans le sud-est de la Roumanie, une homme de 21 ans a été condamné à une peine record de 30 ans de prison ferme. Il a été condamné pour plusieurs infractions : trois tentatives de meurtre, vol avec violence, conduite d’un véhicule sous l’influence de l’alcool, délit de fuite et trouble à l’ordre public. Le 11 novembre 2018, un homme a blessé une dizaine de personnes, dont deux enfants, âgé de 11 à 13 ans, après avoir entré effectivement au volant d’une voiture dans un centre commercial de Braila, juste après avoir poignardé un homme et blessé deux piétons sur le périphérique de la ville. Selon les procureurs, le condamné avait du discernement au moment des faits. Son plan était de tuer autant de personnes que possible et puis de se suicider. Il voulait ainsi attirer l’attention de l’opinion publique sur une idée extrémiste radicale d’exterminer le plus de Roumains que possibles qui ne correspondaient pas à son idée de qualité humaine, ce qui constitue un fait de terrorisme, expliquent les autorités.

    Main d’œuvre – En Roumanie, les coûts des employeurs avec la main d’œuvre ont été cet automne de 13% supérieurs par rapport à l’automne dernier, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique, rendues publiques aujourd’hui. Les domaines les plus touchés par la majoration du cout horaire de la main d’œuvre ont été l’Education, le BTP, les activités professionnelles, scientifiques et techniques, l’hôtellerie et la restauration et les activités culturelles et de divertissement. Les chiffres de l’Institut national de la statistique illustrent le fait que durant le troisième trimestre de cette année les couts des employeurs avec la main d’œuvre ont augmenté aussi par rapport au trimestre précédent avec plus de 2%.

    Handball – La sélection nationale de handball féminin de Roumanie a souffert une deuxième défaite dans le Groupe C de la Coupe du Monde au Japon. Elle s’est inclinée face au Monténégro sur le score de 26 à 27. Au cours des précédents matchs, la Roumanie a perdu le match contre l’Espagne et remporté les rencontres avec le Sénégal et le Kazakhstan. Afin de se qualifier dans les groupes principaux, la Roumanie doit absolument vaincre la Hongrie au cours du dernier match. Dans le même groupe C, l’Espagne a vaincu le Kazakhstan pour accéder à l’étape suivante de la compétition.

    Météo – Il fait froid aujourd’hui en Roumanie, notamment sur la moitié nord du pays. Le ciel est variable, couvert sur les régions du nord et de l’est avec du vent en montagne, où quelques précipitations sont signalées. Les températures vont de -4 à 6 degrés. 2 degrés et du soleil en ce moment à Bucarest.

  • La situation de la main d’œuvre en Roumanie

    La situation de la main d’œuvre en Roumanie

    Léconomie roumaine, qui va croissant depuis pas mal dannées, absorbe facilement la main dœuvre. En octobre dernier, le taux de chômage sélevait à seulement 2,98%, en baisse par rapport au même mois de 2018 et à septembre 2019.


    La plupart des quelque 260 mille chômeurs sont issues du milieu rural, âgés de plus de 40 ans et ont un faible niveau dinstruction. A Bucarest, la plus grande agglomération urbaine du pays et la plus dynamique aussi dun point de vue économique, le taux de chômage a reculé pour sétablir à 1,29%, soit un peu plus de 15 mille personnes.


    Par ailleurs, plus de la moitié des compagnies roumaines envisagent daugmenter de 11% le taux de recrutement en 2020. Selon le dernier baromètre en date réalisé par PriceWaterhouseCoopers, plus grande compagnie au monde en matière de services professionnels, de consulting et daudit, 91% des entreprises roumaines activant dans le secteur des technologies de linformation comptent augmenter de 20% les embauches. Viennent ensuite les secteurs industriel, automobile et de la distribution, où la moitié des sociétés ont besoin daccroître de 6,4 % leurs personnels. Même cas de figure pour 40% des entreprises du secteur financier et pour 30% des compagnies pharmaceutiques. Ionuţ Simion, directeur de PriceWaterhouseCoopers Roumanie, affirme que léconomie roumaine a besoin dun million demployés de plus en cinq ans pour atteindre un taux de croissance annuel moyen de 3,5%. Le contexte est difficile, précise-t-il, vu la pénurie de main dœuvre de ces dernières années, qui limite le potentiel de croissance de léconomie.


    De lavis des experts, afin de remédier à cette situation, le gouvernement et les compagnies devraient simpliquer davantage dans les programmes éducationnels censés accroître les compétences des employés, notamment dans le numérique. Tout le monde semble partager lidée quil ny a pas de solutions infaillibles à cette crise de la main dœuvre. De plus en plus souvent, on pointe du doigt les nombreux assistés sociaux aptes au travail, mais qui refusent carrément de travailler. Toutefois, comme la plupart dentre eux nont aucune qualification, leur entrée sur le marché de lemploi ne servirait pas à grand-chose. Et puis, des millions de Roumains vivent et travaillent à létranger, surtout en Europe occidentale. Peu nombreux sont ceux qui, en ce moment, voudraient rentrer au bercail, parce que découragés par linefficacité des administrations, par lhostilité des hommes politiques à la diaspora et surtout par les salaires incomparablement moindres que ceux quils touchent en Occident.


    Les patronats de Roumanie annoncent avoir pris en compte dans le calcul de leurs budgets la majoration du salaire minimum en 2020. Alors que le gouvernement propose une revalorisation du revenu minimum équivalant à moins de 20 euros, les syndicats réclament au moins le double de cette somme. (Trad. Mariana Tudose)


  • 17.06.2019 (mise à jour)

    17.06.2019 (mise à jour)

    Motion – Le Parlement de Bucarest doit voter mardi la motion de censure déposée par l’opposition contre le gouvernement de la coalition formée du Parti Social-Démocrate (PSD) et de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE). Selon le texte, la Roumanie a besoin d’urgence d’un gouvernement avec une vision pro-européenne et concentré sur les priorités de développement du pays, à savoir l’éducation, la santé, les investissements publics et l’utilisation des fonds européens. Les partis signataires de la motion – Parti national libéral (PNL), l’Union Sauvez la Roumanie (USR), la Parti du Mouvement populaire (PMP) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) – affirment que l’Exécutif dirigé par la première ministre Viorica Dăncilă doit être démis à cause de la manière dont il a organisé les élections européennes dans la diaspora, mais aussi à cause de ses tentatives répétées à produire des ordonnances d’urgence dans le domaine de la justice. Pour que la motion passe, elle doit être votée par au moins 233 sénateurs et députés. Or, les partis à l’origine du document ont aussi besoin du soutien du Parti Pro România, de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta, de celui des minorités nationales et mêmes de voix de la majorité parlementaire. Dans l’autre camp, la première ministre Viorica Dăncilă, qui assure aussi la direction par intérim des sociaux-démocrates, a demandé aux élus de son parti d’être présents dans l’Hémicycle, pour assurer le quorum, mais de ne pas participer au vote de la motion de censure


    CAE – A Luxembourg, le Conseil de l’UE a adopté lundi plusieurs conclusions concernant l’engagement de l’UE face à la coopération régionale dans la zone de la mer Noire, dans le cadre d’une réunion du Conseil Affaires Etrangères (CAE). La Roumanie y a été représentée par son ministre des AE, Teodor Melescanu. L’occasion pour le Conseil de réaffirmer son engagement sur le long terme pour promouvoir la prospérité, la stabilité et la résilience dans la région de la mer Noire. L’occasion aussi de souligner l’importance stratégique croissance de cette zone pour l’UE et de demander une implication stratégique plus forte de l’Union dans la coopération régionale, en partant de l’initiative de la Synergie de la Mer Noire. En même temps, le Conseil reste préoccupé par les défis de sécurité de la zone. Dans ce contexte, il réitère le fait que le respect du droit international, y compris des principes de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, y compris de la liberté de navigation, ainsi que le respect des décisions politiques de l’UE et de sa politique de non reconnaissance de l’annexion illégale de la Crimée – tous ces aspects sont fondamentaux pour l’approche de l’UE en ce qui concerne la coopération régionale dans la zone de la mer Noire.

    Emplois – Le coût total de la main d’œuvre en Roumanie a connu le plus grand essor parmi les Etats membres de l’UE, à comparer le premier trimestre de 2019 avec celui de 2018. Selon les données d’Eurostat, le coût horaire de la main d’œuvre au augmenté de 2,6% en UE et de 2,4% dans la zone euro. En Roumanie une heure de travail est de 16,3% plus chère que l’année dernière. Les domaines où l’on enregistre la croissance la plus visible sont le BTP, l’industrie et les services.

    Automobiles – Plus de deux tiers des véhicules immatriculés en Roumanie au cours des 5 premiers mois de cette année étaient d’occasion, constate la Direction nationale pour les permis de conduire et les immatriculations. Plus concrètement, sur les 240.000 voitures immatriculées en Roumanie avant la fin mai, seulement 60.000 provenaient directement des usines. Néanmoins, le nombre des nouvelles voitures enregistrées dépasse de 20% celui de l’année dernière. Parmi les autos les plus recherchées, le leader est toujours la marque autochtone Dacia, suivie par Volkswagen, Skoda, Renault et Ford.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, ancienne n° 1 mondiale, reste à l’heure actuelle sur la 8e place du classement mondial. La première place est occupée par la Japonaise Naomi Osaka, suivie par l’Australienne Ashleigh Barty et par la Tchèque Karolina Pliskova. Deux autres Roumaines figurent au Top 100 du tennis mondial : Mihaela Buzărnescu qui recule de deux places est se classe 42e et Sorana Cîrstea qui reste le n° 77. Pour ce qui est du tennis masculin, Marius Copil est le seul Roumain du classement mondial et on le retrouve sur la 84e place.

    Météo – La météo sera instable en Roumanie jusqu’à mercredi dans la soirée, mettent en garde les météorologues. Les températures resteront élevées sur la plupart du territoire, notamment dans le sud, l’est et par endroits dans le centre. L’instabilité atmosphérique persistera dans les 24 prochaines heures sur le relief et sur l’ouest, le sud-ouest, le nord et le centre du pays et se manifestera par des phénomènes orageux, des pluies à verse et du vent très fort. Les températures maximales iront de 27 à 31 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 12.04.2019

    A la Une de la presse roumaine 12.04.2019

    Le président KIaus Iohannis invite les partis parlementaires aux consultations au sujet de la justice. C’est par cette nouvelle que s’ouvraient les sites de tous les journaux roumains ce vendredi matin. En
    fait c’est la composition de la délégation envoyée par le Parti Social Démocrate qui attire
    l’attention de la presse. On se penche aussi sur des sujets économiques, tels le coût de la main d’oeuvre, le manque de personnels dans l’industrie hospitalière, les taxes à payer dans l’industrie du tabac et les salaires des Roumains.