Tag: médecins

  • Pacte pour la santé

    Dans une émission télévisée, diffusée sur une chaîne privée, le premier ministre de la Roumanie, Victor Ponta, a avancé la proposition d’un pacte pour la santé, qui soit accepté par tous les partis politiques. Selon lui, pour stopper l’exode des spécialistes roumains, il faudrait garantir le financement constant du système de santé, assurer des conditions de travail meilleures et majorer les salaires.



    Le chef du cabinet de Bucarest estime que le pays a besoin de quatre ans tout au plus pour résoudre ce blocage: « Dire que l’on va tripler les salaires dès demain c’est faire une promesse qui manquerait de sérieux et de réalisme. Il faut s’accorder une perspective de deux, trois, voire quatre ans pour la hausse des revenus. En l’absence de cette perspective temporelle, la compétition européenne nous privera certainement de nos meilleurs médecins. Bref, nous finançons le programme pour la santé et le mettons en œuvre, à moins qu’il existe un accord politique en ce sens».



    Auparavant, le ministre de la santé, Nicolae Bănicioiu, avait affirmé que la situation serait désastreuse dans ce secteur si les rétributions ne bénéficiaient pas d’une majoration substantielle dans les trois années à venir. Et lui d’ajouter que si les médecins roumains migrent vers l’Occident c’est aussi à cause du fait que les postes sont bloqués.



    Nicolae Bănicioiu: « Les diplômés qui ont achevé leurs études de médecine en Roumanie entre 2010 et 2014 se sont vu obligés à quitter le pays, à défaut de perspective d’emploi. C’est nous, donc, qui les y avons poussés. Bien d’entre eux choisissent de partir pour l’étranger attirés par des salaires beaucoup meilleurs. De ce point de vue, nous sommes nettement désavantagés face à la concurrence de l’Occident, où un médecin spécialiste touche un salaire mensuel de plusieurs milliers d’euros. »



    Le ministre roumain de la santé a fait savoir que depuis octobre dernier une large série de postes a toutefois été débloquée, ce qui a permis d’embaucher 4.500 personnes. Les recrutements devraient continuer au cours de 2015, afin de diminuer le déficit de personnel, soit 40 mille postes à pourvoir. Aux problèmes liés aux carences en matière de ressources humaines et au nombre insuffisant d’hôpitaux vient s’ajouter le nombre croissant de malades: 500 mille Roumains souffrent de cancer et plus de 2 millions sont atteints d’hépatite B et C, a indiqué le ministre de la santé.



    Selon un rapport de l’OCDE (LOrganisation de coopération et de développement économique), avec 2,5 médecins pour mille habitants, la Roumanie se situe en dessous de la moyenne européenne qui est de 3,4 et ce en raison notamment de l’exode du personnel médical. Les données les plus récentes fournies par l’Ordre des Médecins de Roumanie montrent que toutes les quatre heures un médecin roumain choisit de partir travailler à l’étranger. Plus de 14.000 médecins roumains ont fait ce choix entre 2007, date de l’adhésion de la Roumanie à l’UE, et la fin de 2013. (trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 24.03.2015

    A la Une de la presse roumaine 24.03.2015

    La protagoniste des Unes des journaux roumains est, ce mardi, lUniversité de médecine de Bucarest, scène de perquisitions effectuées par les procureurs anticorruption. Laffaire est en déroulement, mais elle sert également aux journalistes de toile de fond pour développer deux autres sujets: dune part, les tentatives des élus de se mettre à labri des enquêtes anti-corruption et, dautre part, larrivée des médecins est-européens en Roumanie, pour pallier lexode les professionnels locaux. Enfin, aujourdhui est la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose – la Roumanie est le premier pays touché par cette maladie, au sein de lUE.



  • A la Une de la presse roumaine 04.08.2014

    A la Une de la presse roumaine 04.08.2014

    La guerre des déclarations entre les Etats-Unis et la Fédération de Russie se retrouve à nouveau dans les pages de la presse écrite roumaine. Celle-ci commente les “violations” de lAccord des forces nucléaires intermédiaires, réclamées par les deux puissances, de même que la dimension religieuse de la crise russo-ukrainienne. Les journaux roumains sattardent également sur les changements intervenus dans les manuels des écoliers roumains, que les spécialistes jugent trop abstraits pour le CE1, de même que sur les espoirs des jeunes médecins roumains.


  • A la Une de la presse roumaine 15.05.2014

    A la Une de la presse roumaine 15.05.2014

    Un nouveau tremblement secoue le marché des assurances de Roumanie. Par ailleurs, à partir du 1er juin, les Roumains seront obligés à se rendre périodiquement chez le médecin. Enfin le dossier «Ukraine» ne saurait manquer aujourd’hui non plus dans la presse roumaine.


  • 28.04.2014 (mise à jour)

    28.04.2014 (mise à jour)

    Présidence – BUCAREST — Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, a adressé, lundi, un appel à son homologue russe, Vladimir Poutine, de condamner fermement les actions illégales de nature militaire de la région de Donetsk et d’user de toute son autorité pour permettre le bon fonctionnement de la mission de l’OSCE dans l’est de l’Ukraine. Selon un communiqué de l’Administration présidentielle, le chef de l’Etat roumain a pris acte « avec préoccupation » des actions des séparatistes pro-russes de la ville de Slaviansk, qui ont retenu, le 25 avril, 8 observateurs occidentaux membres de la Mission de l’OSCE. Selon le président, cette action est une attaque directe aux efforts internationaux pour détendre la situation, et un geste illégal de la part de forces paramilitaires illégitimes. Le MAE de Bucarest soutient fermement les efforts de l’OSCE faits tant par voie diplomatique que par des démarches sur le terrain, en vue de la libération des observateurs militaires qui faisaient une inspection dans l’est de l’Ukraine. D’autre part, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a annoncé lundi que, dans le contexte de la crise ukrainienne, le budget 2014 du ministère de la Défense connaîtrait une hausse de 0,2% du PIB. Au début du mois, le premier ministre avait déclaré que la Roumanie devait assumer son rôle de frontière de l’OTAN dans une région brûlante, indiquant que le budget de ce ministère devait être majoré annuellement de 0,2%, de manière à ce qu’il arrive à 2% du PIB en 2017.



    Visas – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, se trouvera mardi dans la localité de Sculeni, en République de Moldova, pour marquer, aux côtés de son homologue de Chişinău, Iurie Leancă, pour marquer la levée de l’obligation des visas d’entrée dans l’UE pour les ressortissants moldaves. Le président de la Roumanie, Traian Băsescu a transmis un message dans lequel il affirme que tant la libéralisation de la circulation dans l’UE que la prochaine signature de l’Accord d’association renforceraient le parcours européen de la République de Moldova. Le premier ministre Leanca a déclaré, lundi, que le 28 avril 2014 était une journée historique pour la République de Moldova, étant donné qu’elle apporte aux Moldaves plus de liberté suite à la levée des visas pour voyager en Europe.



    Affaires étrangères – Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, fera, mardi et mercredi, une visite à Washington, où il prendra part à une conférence sur des thèmes européens, informe le MAE. Y seront présents des officiels de l’administration américaine, de hauts responsables de l’Union européenne, de l’OTAN, ainsi que des chefs de gouvernement, des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de plusieurs Etats européens. Les événements significatifs qui ont conduit à la construction d’une communauté transatlantique puissante et prospère, et aussi les perspectives stratégiques pour l’Est et le Sud de l’Europe figurent à l’agenda. En marge de la conférence, le chef de la diplomatie roumaine aura plusieurs rencontres avec des officiels de l’Administration américaine, des représentants du Congrès américain et des membres de la communauté roumaine des Etats Unis.



    Médecins — Trois médecins d’un hôpital public de Bucarest dont le manager, accusés d’avoir effectué des opérations illégales de chirurgie esthétique ont été placés en détention provisoire pour une période de 30 jours. Selon les procureurs, les personnes désireuses de se faire faire des opérations de chirurgie esthétique contactaient les médecins en question. Ces derniers notaient des diagnostics et des interventions fictives et les faisaient rembourser par la Caisse nationale d’assurances maladie. Pour leurs services, ces personnes auraient touché entre 450 et 3.500 euros de pots-de-vin. Dans ce dossier, les poursuites pénales ont été lancées contre 26 personnes, pour corruption active et passive.



    Théâtre — Le 22ème gala des prix de l’Union Théâtrale de Roumanie se déroule ce soir à Targu Mures, dans le centre du pays. Parmi les grands favoris dans la catégorie du meilleur spectacle figurent Le Maître et Marguerite” mis en scène par Zoltán Balász, au théâtre de Sibiu et Hamlet” de László Bocsárdi au théâtre de Sfantu Gheorghe. Trois prix spéciaux seront également attribués dans la catégorie théâtre-document, théâtre-danse et traduction. C’est pour la troisième fois que le gala UNITER se déroule en province, après la cérémonie de Sibiu, en 2007 et de Iasi, en 2013.



    Commémoration — Une cérémonie a été organisée dimanche soir au Centre communautaire juif de Bucarest pour commémorer les Juifs ayant participé à la grande révolte de 1953, dans le guetto de Varsovie. Par ailleurs, lEtat hébreu a marqué dimanche soir Yom HaShoah, le jour du souvenir avec des cérémonies et des événements dans tout le pays pour honorer la mémoire des six millions de Juifs tués par les Nazis pendant la Seconde guerre mondiale. A cette occasion, le président israélien, Shimon Peres, a tenu à invoquer l’antisémitisme qui perdure 70 ans après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Il s’est dit aussi inquiet par l’ascension politique des partis extrémistes dans des pays tels la Hongrie, la France, la Grèce ou l’Ukraine.



    Sport – L’équipe féminine de la Roumanie a dépassé, lundi, 3-0, celle de la Slovaquie, aux Championnats du monde de tennis de table par équipes de Tokyo. Les Roumaines, qui font partie du Groupe A, joueront mardi contre la Corée du Nord et la Chine, championne du monde, mercredi contre l’Autriche et jeudi contre la Pologne. Les messieurs sont dans le groupe C dont font partie la France, le Japon, la Hongrie, la Grèce et le Portugal. Les 3 premières équipes se qualifient dans l’étape suivante de la compétition, qui prendra fin le 5 mai.

  • 28.04.2014

    28.04.2014

    Défense – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a annoncé lundi que dans le contexte de la crise ukrainienne, le budget 2014 de la défense sera majoré de 0,2% du PIB. Cette majoration n’entraînera aucune autre coupe budgétaire, a précisé le chef du gouvernement de Bucarest. Les fonds supplémentaires d’un total de quelque 157 millions d’euros seront destinés à moderniser les capacités militaires du pays avec des produits fabriqués principalement dans des entreprises roumaines. Début avril, Victor Ponta avait déclaré que la Roumanie devait assumer son rôle de frontière otanienne et que du coup, le budget de la Défense devrait connaître une majoration annuelle de 0,2%.



    Visas — La libre circulation des citoyens moldaves à l’intérieur de l’UE et la prochaine signature de l’Accord d’association Moldova-UE renforceront le parcours européen de Chisinau. C’est ce qu’ a déclaré le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, après la levée par Bruxelles du régime des visas obligatoires pour la Moldova. Et Basescu d’ajouter que l’intégration de l’Etat voisin au sein de la grande famille européenne figure parmi les priorités de la Roumanie. Par ailleurs, une délégation moldave ayant à sa tête le premier ministre Iurie Leanca fera une visite symbolique en Grèce, pays qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union. La suppression des visas pour les citoyens moldaves souhaitant voyager dans l’espace communautaire sera marquée également par les premiers ministres roumain et moldave dans une petite localité à la frontière commune.



    Médecins — Trois médecins d’un hôpital public de Bucarest dont le manager, accusés d’avoir effectué des opérations illégales de chirurgie esthétique ont été placés en détention provisoire pour une période de 30 jours. Selon les procureurs, les personnes désireuses de se faire faire des opérations de chirurgie esthétique contactaient les médecins en question. Ces derniers notaient des diagnostics et des interventions fictives et les faisaient rembourser par la Caisse nationale d’assurances maladie. Pour leurs services, ces personnes auraient touché entre 450 et 3.500 euros de pots-de-vin. Dans ce dossier, les poursuites pénales ont été lancées contre 26 personnes, pour corruption active et passive.



    Théâtre — Le 22ème gala des prix de l’Union Théâtrale de Roumanie se déroule ce soir à Targu Mures, dans le centre du pays. Parmi les grands favoris dans la catégorie du meilleur spectacle figurent Le Maître et Marguerite” mis en scène par Zoltán Balász, au théâtre de Sibiu et Hamlet” de László Bocsárdi au théâtre de Sfantu Gheorghe. Trois prix spéciaux seront également attribués dans la catégorie théâtre-document, théâtre-danse et traduction. C’est pour la troisième fois que le gala UNITER se déroule en province, après la cérémonie de Sibiu, en 2007 et de Iasi, en 2013.



    Commémoration — Une cérémonie a été organisée dimanche soir au Centre communautaire juif de Bucarest pour commémorer les Juifs ayant participé à la grande révolte de 1953, dans le guetto de Varsovie. Par ailleurs, lEtat hébreu a marqué dimanche soir Yom HaShoah, le jour du souvenir avec des cérémonies et des événements dans tout le pays pour honorer la mémoire des six millions de Juifs tués par les Nazis pendant la Seconde guerre mondiale. A cette occasion, le président israélien, Shimon Peres, a tenu à invoquer l’antisémitisme qui perdure 70 ans après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Il s’est dit aussi inquiet par l’ascension politique des partis extrémistes dans des pays tels la Hongrie, la France, la Grèce ou l’Ukraine.

  • Les protestations des enseignants

    Les protestations des enseignants

    Moins de deux mois après la rentrée, les syndicalistes de l’éducation brandissent déjà l’idée de geler l’année scolaire. Ce serait là une solution ultime, à laquelle ils feraient appel, si leurs revendications n’étaient pas satisfaites. Lundi, quelques centaines de syndicalistes de l’Education ont manifesté à Bucarest pour réclamer notamment l’octroi à l’Education de 6% du PIB, la modification de la loi de l’Education nationale et la création d’une loi spéciale des salaires du personnel de l’enseignement. Ils exigent aussi que l’acte éducatif soit débureaucratisé et le système de l’éducation pré universitaire dépolitisé. Les syndicalistes demandent aussi que les postes didactiques, non-didactiques et auxiliaires soient débloqués.



    Après la marche de protestation plus timide de lundi, les syndicats espèrent réunir plus de 10 mille enseignants aux manifestations prévues mercredi. Les leaders syndicaux estiment que le gouvernement de l’Union Sociale Libérale, de centre-gauche, installé au pouvoir depuis une année et demie, a bénéficié de la période de paix sociale la plus longue et dénoncent les promesses non tenues par l’exécutif.



    Le principal mécontentement des syndicalistes relève des salaires. En chiffres: les enseignants en début de carrière touchent l’équivalent d’ environ 200 euros, ceux en fin de carrière gagnant l’équivalent de près de 400 euros. La situation s’aggrave dans les campagnes, où travaillent près des 40% des 350 mille enseignants. En plus, ceux qui font la navette se voient aussi obliger de supporter les frais de transport vers un établissement scolaire mal chauffé et doté. Le ministre roumain de l’Education, Remus Pricopie a jugé correcte la position des syndicats. Il appelle toutefois à faire preuve de patience, vu le calendrier dressé au ministère afin de trouver une solution à ces problèmes.



    C’est déjà une tradition — novembre c’est le mois des protestations syndicales en Roumanie. Samedi, les employés d’un secteur budgétaire tout aussi important et démuni que l’éducation, sont descendus dans la rue. Quelques milliers de médecins et étudiants en médecine ont pris part à une marche de protestation pour demander plus d’argent pour le système sanitaire. Parmi leurs revendications on retrouve aussi l’octroi de 6 % du PIB, des salaires doublés pour les médecins internes, une législation censée protéger l’indépendance des professionnels et l’autonomie des hôpitaux. Les leaders syndicaux de ce domaine mettent eux aussi en garde contre la poursuite des protestations si leurs revendications ne sont pas satisfaites et prennent même en compte de déclencher une grève générale dans le domaine.



    N’empêche. Les syndicalistes savent que, malgré ses bonnes intentions, le gouvernement ne se permet pas de se montrer extrêmement généreux, vu les stipulations de son accord avec le FMI…(trad. : Alexandra Pop)


  • 16.10.2013

    16.10.2013

    Exploitation – La commission spéciale du Parlement de Bucarest chargée d’analyser le projet de loi qui devrait réglementer l’exploitation aurifère de Rosia Montana, dans le centre du pays, a démarré les débats du projet par articles. L’exploitation que propose une compagnie canadienne suscite des controverses, notamment en raison de l’utilisation des cyanures, et elle a généré d’amples protestations à Bucarest et dans d’autres villes du pays.



    Santé – Les salaires des médecins internes de Roumanie augmenteront progressivement jusqu’en 2014, ont décidé les responsables des ministères roumains de la Santé et des Finances, mais aussi les syndicats. Le vice-premier ministre Daniel Chitoiu a annoncé que le cabinet de Bucarest envisageait aussi d’allouer 5% du PIB à la Santé. Depuis lundi, les salariés du secteur observent une grève japonaise en raison des réformes proposées par le ministère. Les protestataires souhaitent qu’une part d’au moins 6% du PIB soit accordé à la Santé, ainsi qu’une législation censé leur garantir l’indépendance professionnelle. La coalition des professionnels de la Santé a annoncé la poursuite des actions syndicales jusqu’à la publication dans le Journal Officiel de ladite législation. Une manif sera organisée le 2 novembre à Bucarest.



    Football – L’équipe nationale de Roumanie s’est qualifiée au barrage pour la Coupe du Monde de football 2014 au Brésil. Dans le groupe D préliminaire, sa victoire contre lEstonie (2-0), grâce à un doublé de Marica, sest idéalement conjugué avec la défaite des Turcs (2-0) à Istanbul contre les Pays-Bas qui ont joué leur rôle darbitre malgré leur billet déjà en poche. Le tirage au sorts aura lieu lundi et les deux matchs sont prévus pour la mi-novembre.

  • Protestations syndicales

    Protestations syndicales

    Bucarest a été mercredi la scène des protestations organisées par les salariés du système sanitaire et par les syndicalistes des transports et services publiques, mécontents, surtout, de leurs bas salaires. Victime depuis de longues années du sous-financement chronique, le système de santé de Roumanie se trouve en crise permanente en dépit des réformes successives annoncées tambour battant par les politiciens ayant, soi-disant, le rôle de le moderniser et de le rendre efficace. Le résultat réel : sa vulnérabilité générale engendrée par la dégradation matérielle des hôpitaux, par leur fermeture ainsi que par le véritable exode des médecins et des nurses vers l’étranger, attirés par les meilleurs salaires et conditions de travail.



    Les docteurs accusent les autorités de trouver l’argent pour accroître les salaires des maires, par exemple, exigeant, en même temps, que les médecins résidents restent à la campagne avec des salaires de seulement 800 lei (quelques 180 euros). Ayant assez de pauvreté et de privations, les cadres médicaux sont descendus dans les rues pour manifester vis-à-vis de l’absence de solutions des autorités aux anciens problèmes auxquels ils doivent faire face. La liste de leurs revendications comprend six points importants : l’allocation de 6% du PIB à la santé, une législation qui garantisse l’indépendance professionnelle des salariés du système publique et privé, une loi spécifique du système de santé dont le projet concernant la performance représente un chapitre essentiel. Les cadres médicaux demandent, également, la consultation réelle de la Coalition des Professionnels de la Santé à l’égard de toute mesure qui peut affecter le fonctionnement du système sanitaire.



    Néanmoins, l’argent est la principale revendication, comme explique Florin Chirculescu, un des leaders des syndicalistes de la santé : « Il faut trouver l’argent nécessaire à la santé. Il faut conclure qu’au moins 6% du PIB soit alloué à la santé. »



    Le ministre de la Santé, Eugen Nicolàescu, semble, pourtant, désarmé devant une telle demande : « Si j’avais 6% du PIB, vous réalisez qu’il n’y aurait aucun problème et je serais le ministre le plus heureux de ce pays. » Il a exhorté les manifestants d’entamer le dialogue en défaveur des piquets de grève mais les manifestants ont annoncé qu’il protesteraient quotidiennement jusqu’au 27 septembre.



    Des protestations ont été organisées à Bucarest, également, par les syndicalistes des transports et services publiques, mécontents du gel des fonds des salaires au niveau de l’année 2008, quelques centaines de manifestants demandant la modification de la législation en vigueur en matière de transports et la possibilité de négocier les conventions collectives. Ceux-ci menacent d’arrêter le travail sine die à partir de 30 septembre , tant au métro que dans le transport de surface, si leurs demandes n’aboutissent pas. (trad.: Costin Grigore)

  • Ensemble pour la santé rurale

    Ensemble pour la santé rurale

    La Société des étudiants en médecine de Bucarest (SSMB), en partenariat avec le Collège des médecins de Roumanie et l’Université de médecine et de pharmacie « Carol Davila » organisent chaque mois des caravanes de santé dans les zones rurales défavorisées. Douze étudiants en médecine, avec des médecins et des internes font des examens cliniques, des échographies et des analyses à la population vivant dans des villages.



    Elena Sburlan, membre de la Société des étudiants en médecine et coordinatrice du projet « Ensemble pour la santé rurale », raconte comment cette aventure a commencé: «Ensemble pour la santé rurale est un projet de santé publique, lancé en avril 2011. Depuis lors, nous avons organisé 18 éditions, avons reçu 2500 patients adultes et un millier d’enfants. C’est avec ces éditions successives que nous avons grandi peu à peu. Actuellement, 200 à 250 patients viennent nous consulter lors de chaque édition. Avant, nous organisions la caravane à des intervalles plus rares, mais maintenant nous arrivons à organiser une ou deux éditions par mois, qui durent de 2 à 5 jours. C’est d’habitude le week-end, parce que les médecins sont alors libres ; la plupart des fois nous allons le matin et terminons le soir, ce qui fait effectivement une centaine de patients par jour et le lendemain — de même ».



    Au début, l’Association des communes de Roumanie indiquait aux étudiants volontaires les lieux défavorisés. Maintenant, les destinations sont établies suivant les informations reçues des maires et des médecins généralistes où les médecins spécialistes passent peu ou pas: « Il y a des médecins généralistes qui exercent dans 3-4 villages, ils sont à 10 km du village en question, ils y vont une seule fois par mois ou deux, tout au plus. C’est difficile. Nous nous mettons en contact avec le maire, c’est lui qui s’occupe des programmations en général. Quand nous arrivons sur place, les gens se sont déjà inscrits sur la liste et on commence les consultations à 8 h du matin ».



    On commence par les prises de sang pour les analyses, on continue par l’examen clinique, effectué par les étudiants, a précisé Elena Sburlan : «Nous avons une fiche d’observation que nous respectons et, suivant la pathologie dépistée, on les envoie vers des médecins de différentes spécialités, où ils sont attendus : gynécologie, dermatologie, échographie, cardiologie. Nous avons besoin de rhumatologues. Les cardiologues nous accompagnent à chaque fois. Nous avons un écho-cardiographe, nous faisons des électrocardiogrammes en deux exemplaires à tous les patients. Ils gardent une copie. Les échographies, ce sont les médecins avec des compétences en la matière qui les font, même s’ils ont d’autres spécialités. Pour les spécialités Dermatologie et Gynécologie, des médecins internes nous accompagnent. Le PAPS est effectué gratuitement, avec le soutien de l’Hôpital militaire. Les résultats sont envoyés à la mairie. Ce qui m’a vraiment impressionnée, c’est que nous avons déjà trouvé des femmes ayant des lésions dysplasiques et pour lesquelles un traitement a été institué avec le soutien des municipalités. »



    50 médecins et 100 bénévoles assurent par tournus la fonctionnalité des caravanes.

    C’est une compagnie pharmaceutique qui sponsorise le projet, en fournissant l’argent nécessaire à l’acquisition des consommables, soit environ 80 millions de lei pour chaque sortie de Bucarest.



    Voyons maintenant les impressions d’Elena sur sa participation à la première caravane: «J’en suis tombée amoureuse. Je me suis rendu compte de ce qu’aider les autres veut dire et du fait que l’important c’est de pouvoir le faire. J’ai senti la bonté des gens et quelle importance ils attachent à cette consultation. Car il y en a qui n’ont plus consulté un médecin depuis une dizaine, voire une vingtaine d’années, même s’ils ont des ennuis de santé. Certaines choses m’ont interpellée. Par exemple, lors d’une échographie de routine, j’ai vu bouger deux petites mains. Quelle ne fut pas la surprise de la future mère qui ignorait sa grossesse! C’est bon de constater, en fin de journée, que le temps est passé sans que l’on s’en aperçoive. A la fin, on a toute une base de données des patients, comportant les constats de la consultation et les résultats des différents examens médicaux. Les patients reçoivent un bulletin de santé et sont dirigés vers des médecins spécialistes. Nous ne pouvons donc que leur offrir un point de départ.»



    Adelina Toma, vice-présidente de la Société des étudiants en médecine de Bucarest (SSMB), affirme que le Delta du Danube a été l’endroit le plus impressionnant de tous ceux où la caravane a fait halte.



    Les habitants de ces contrées sont obligés de faire environ 7 heures de trajet pour arriver à l’hôpital le plus proche: «Nous-mêmes, c’est-à-dire l’équipe de la caravane, nous y sommes arrivés en traversant une partie du fleuve en canot. Facile donc de comprendre qu’à cet endroit il n’y a pas de service ambulancier. En plus, en hiver, lorsque le Danube gèle, l’accès aux soins de santé devient presque impossible».



    Les étudiants souhaitent doter la caravane d’un échographe performant pour pouvoir réaliser des échographies mammaires et thyroïdiennes. Ils sont prêts à travailler pour l’argent nécessaire à une telle acquisition, affirme Elena Sburlan. «Pour l’instant, nous réalisons des échographies abdominales, mais, de notre point de vue, l’examen médical serait plus poussé si l’on bénéficiait d’un échographe. Et nous allons travailler pour en avoir un. Nous envisageons d’amasser de l’argent. Nous envoyons des mails et cherchons des sponsors. Un échographe coûte dans les 15.000 euros. C’est vrai que par le passé nous avons reçu des aides financières de la part des compagnies pharmaceutiques ou des particuliers, mais les sommes engrangées n’ont jamais suffi pour accomplir ce rêve».



    Il ne faut pas de grosses donations de la part d’une seule personne, mais un nombre suffisamment grand de petites contributions individuelles pour organiser plus souvent de telles caravanes et acheter l’échographe dont les habitants des zones défavorisées ont tant besoin. Quant à nous, nous sommes persuadés qu’ils parviendront à matérialiser ce souhait….(trad.: Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose)