Tag: Medias

  • Paroles à l’antenne

    Paroles à l’antenne

    Dans ce troisième volet de la critique des médias nous abordons la question du langage. Des termes comme le progrès, la réforme, ont-ils un sens clair ou sont-ils des pièges rhétoriques ? Cest à cette question que nous tenterons de répondre avec notre invité Julien Salingue qui est membre de lAssociation Critique médias (Acrimed)




  • Médias et pouvoir : des relations dangereuses

    Médias et pouvoir : des relations dangereuses

    Idéalement, les médias sont censés représenter un moyen d’information pour les citoyens. Mais une observation de la situation actuelle dans les pays occidentaux montrent un tout autre paysage : en effet, on constate que les grands médias appartiennent soit à des personnages hautement fortunés soit à des grands groupes économiques. Ce conflit d’intérêt est-il préjudiciable au journalisme et au droit à l’information ? C’est à cette question que nous tenterons de répondre dans cette émission avec Julien Salingue qui est membre de l’Association Critique médias (Acrimed).

  • Qu’est-ce que la critique des médias ?

    Qu’est-ce que la critique des médias ?

    Les médias sont-ils un acteur neutre de la diffusion de l’information ? C’est une question qui est d’autant plus importante que leur rôle dans les démocraties est de permettre aux citoyens de se faire un opinion sur des sujets décisifs pour le devenir de la société. Ce questionnement existe en France depuis plusieurs années grâce à des structures associatives. C’est dans cette perspective que nous recevons Julien Salingue qui est membre de l’Association Critique médias (Acrimed). www.acrimed.org

  • Sur le financement des services publics de radio et de télévision

    Sur le financement des services publics de radio et de télévision

    Approuvé la semaine dernière par le Sénat, le projet de loi prévoyant l’élimination de plusieurs taxes, y compris celle sur l’audiovisuel se trouvera à partir de mardi sur la table de la Chambre des députés. Avancé par les sociaux-démocrates, le document révolte des représentants de la classe politique, de la société civile et des médias roumains.

    Ensemble, ceux-ci affirment que la suppression de la redevance radio-télévision portera sérieusement atteinte à l’autonomie et à l’indépendance des médias publics. Le Conseil d’administration de la Radio nationale affirme pour sa part que l’institution perdra son statut de service public, ce qui la rendrait vulnérable face aux influences politiques et du coup, en perte de crédibilité. Une position partagée aussi par la Télévision roumaine.

    En visite ces jours-ci à Bucarest, le directeur juridique de l’Union européenne de radio et de télévision, Richard Burnley, a affirmé que le financement des services publics de radio et de télévision du budget de l’État serait la pire des solutions possibles. J’appelle le Parlement roumain à rejeter le document, a-t-il lancé: Je suis très inquiet de ce qui se passe actuellement en Roumanie. L’abonnement pour la radio et la télévision n’est pas une simple taxe, mais c’est une contribution très importante de la société au financement des services publics de l’audiovisuel. Or, toute tentative de l’éliminer inquiète profondément dans le contexte où l’expérience montre qu’il reste la meilleure solution pour assurer aussi bien le financement que l’indépendance de ces deux médias dont le propriétaire est le public.


    Le directeur de la BBC, Dennis Nowlan, a insisté à son tour sur les avantages de la redevance audiovisuelle
    : «Cela fait plus de 90 ans que la BBC est financée par une telle taxe qui garantit notre indépendance. C’est d’ailleurs grâce à ce financement que l’on réussit à préserver notre indépendance face aux différentes pressions, que ça soit celle du Gouvernement, commerciale ou autres».

    C’est le financement public qui se porte le garant de l’indépendance éditoriale, a pour sa part lancé Vincent Lemaire de RFI: « On ne saurait oublier que c’est le public qui est l’investisseur direct des services publics de radio et de télévision. On lui doit beaucoup, puisque c’est lui qui paie et on est profondément consacrés à cette cause».

    La plupart des médias européens publics sont financés par des contributions de la part des citoyens. Dans les pays où une telle redevance n’existe pas, l’indépendance des médias en souffre. En Roumanie, la taxe radio-télévision représente 67,56% des recettes de la télévision publique et 49% de celles de la Radio. Son montant, le plus bas d’Europe, est de 0,8 centimes d’euros par mois pour la Télévision et de 0,6 centimes d’euros par mois pour la Radio.

  • Liberté et pluralisme des médias

    Liberté et pluralisme des médias

    Début mai est célébrée chaque année la Journée mondiale de la liberté de la presse. A cette occasion on analyse d’habitude la manière dont le droit à la libre expression et les droits des journalistes sont respectés dans le monde. Parmi les études de ce genre figure le Moniteur du pluralisme des médias, développé par la Commission européenne et le Parlement européen. Ce rapport est censé identifier les risques possibles pour le pluralisme des médias dans 19 Etats étudiés. 4 grands domaines ont été visés : la protection fondamentale, le marché médiatique, l’indépendance politique et l’inclusion sociale.

    Les indicateurs pris en compte pour mesurer la « protection fondamentale » ont été : la liberté d’expression, le respect du droit à l’information d’intérêt public, les normes du journalisme et l’indépendance vis-à-vis des autorités nationales. Pour déterminer l’indépendance politique, on a pris en compte le degré de politisation du contrôle des médias et des réseaux de distribution, ainsi que l’indépendance du financement accordé aux médias publics. Conclusion générale du rapport : le seul domaine où les risques sont considérés comme faibles est celui de la protection fondamentale ; pour les autres domaines, les risques enregistrés au niveau européen sont moyens.

    Dans ce tableau d’ensemble, la Roumanie présente un risque moyen pour tous les 4 principaux domaines. En outre, les indicateurs de la protection fondamentale situent la Roumanie sur une position à part. Adina Marincea, chercheuse au Median Research Center, institution qui a élaboré le rapport pour la Roumanie, explique : « La Roumanie est le seul pays des 19 étudiés qui présente un risque moyen pour la protection fondamentale des médias et le respect des normes du métier. La situation économique précaire -de la presse écrite notamment – compte parmi les problèmes les plus urgents que nous avons identifiés et auxquels sont confrontés les journalistes de Roumanie. Elle se traduit par des irrégularités et des retards dans le paiement des salaires, des coupes salariales, l’incertitude liée à l’emploi, des contrats à court terme, qui n’assurent qu’une faible protection face au chômage et à la retraite et qui rendent le licenciement des journalistes plus facile. »

    Cette situation économique précaire est bien souvent étroitement liée aux intérêts du patronat, qui ne coïncident pas avec les buts de cette profession – souligne le journaliste Petrişor Obae, coordinateur du site www.paginademedia.ro. : « Le problème des médias roumains est à retrouver à deux niveaux: celui de la zone macro et celui la zone micro. La zone macro est celle du patronat, qui a découvert, à un moment donné, quel « jouet » peuvent être les médias et a utilisé ce « jouet » à des fins personnelles. Et c’est de là que provient la pression économique. Le niveau micro est celui de la pratique du métier. Il y a des journalistes qui ne savent pas bien écrire et se documenter, qui ne connaissent pas les lois fondamentales de la profession. Les problèmes sociaux sont importants, car ils représentent le levier dont se sert le patronat. Lorsque les besoins fondamentaux du journaliste ne sont pas comblés, lorsqu’un journaliste se demande : « Est-ce que j’aurai quoi manger demain ? », évidemment les normes fondamentales du métier sont laissées de côté et la déontologie professionnelle devient obsolète. »

    Un autre problème mis en exergue par le rapport sur le pluralisme des médias en Europe concerne d’ailleurs le respect des normes professionnelles, notamment par les médias privés, qui couvrent la plus grande partie du secteur médiatique. Adina Marincea explique : « Bien souvent, les normes ou les règles du métier manquent ou ne sont pas appliquées ou elles sont élaborées presque exclusivement par les organisations médiatiques et non pas par les journalistes ou les associations professionnelles. Tous ces facteurs entraînent des ingérences dans le contenu éditorial. On a enregistré nombre d’accusations concernant le financement illégal des médias par différents acteurs économiques ou politiques ou même des cas de censure appliquée aux médias.

    En parlant d’ingérence et de censure, on atteint un autre domaine, à savoir celui de l’indépendance politique. Le rapport « FreeEx », élaboré par l’ONG « ActiveWatch » signale la politisation excessive d’une partie des médias – notamment privés – pour protéger certains intérêts, y compris économiques, du patronat. Le rapport présente des cas de pressions exercées par les patrons pour que des articles qui compromettaient l’image de certains dignitaires ou mettaient en exergue leurs abus ne soient pas publiés. Il donne aussi des exemples de journalistes qui, pour avoir osé le faire, ont été « punis » par la suspension de leurs contrats de collaboration. On mentionne également les cas des maires qui utilisaient la presse de leur ville comme moyen de chantage contre leurs adversaires politiques.

    Selon Răzvan Martin, représentant de l’ONG Active Watch, la dépendance politique et économique s’explique aussi par la situation financière précaire des médias – situation qui, pour certaines compagnies médiatiques, ne s’est pas améliorée depuis la sortie de la crise. : « Etant très vulnérables du point de vue économique, leur position devient fragile face à certains hommes politiques ou sources de financement. Je suis en même temps persuadé qu’une meilleure situation économique ne rendrait pas certains médias ou publications moins perméables à certaines influences. Je crains que leur raison d’être ne soit justement celle de faire de tels jeux politiques et non d’informer le public ou d’obtenir un profit économique honnête. Je me rapporte aux médias les plus visibles : télévisions d’actualités, mainstream, celles qui font l’agenda public.


    Pourtant, je ne voudrais pas généraliser, car il y a encore un très grand nombre de journalistes honnêtes et de médias absolument honorables – surtout des plateformes média – qui offrent un journalisme de qualité. »Bien que très dissemblables du point de vue de leur situation économique et éditoriale, les deux médias publics roumains – la Télévision et la Radio – se sont vu, eux aussi, confronter à des problèmes depuis un an – indique le rapport FreeEx sur la liberté de la presse en Roumanie.

    Răzvan Martin : « La Radio publique va bon train, elle a une bonne situation économique, pourtant, elle aussi, elle a eu des problèmes suite au déclenchement d’une campagne dirigée contre un projet d’amendement à la loi de fonctionnement des services publics. Il existe une sommation émise du Conseil national de l’audiovisuel (CNA), qui attire l’attention de la Radio pour avoir utilisé de manière abusive du temps d’antenne pour critiquer ce projet de loi. La Télévision publique est au bord de la faillite, elle a accumulé d’immenses dettes et le milieu politique ne manifeste aucune volonté de remédier à cette situation. » ( Trad. : Dominique)

  • 14.05.2016

    14.05.2016

    Bouclier – La Russie a haussé le ton dans sa dispute avec les Etats-Unis au sujet du bouclier anti-missile américain, dont une composante vient dêtre rendue opérationnelle dans le sud de la Roumanie. “Maintenant que ces éléments antimissiles ont été déployés, nous allons devoir réfléchir à la manière de contrecarrer les menaces qui sont apparues pour la sécurité de la Russie”, a déclaré le président Vladimir Poutine lors dune réunion avec des responsables du complexe militaro-industriel russe. Selon lui, ce bouclier est un pas “supplémentaire vers la déstabilisation du système de sécurité international et vers une nouvelle course aux armements”, a-t-il précisé cité par lAFP. Toutefois, Vladimire Poutine a exclu que son pays sengage dans cette course, tout en mettant en garde contre un réarmement des forces armées et de la flotte russes “dans les plans de financement actuels” qui seront pour autant “corrigés” de manière à faire face aux menaces pour la sécurité de la Russie. “Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour assurer et conserver léquilibre stratégique des forces, qui est la garantie la plus sûre contre lapparition de conflits dampleur”, a-t-il encore souligné.



    Les Etats-Unis ont activé jeudi la composante roumaine de leur bouclier antimissile en Europe de lEst, soit un investissement denviron 800 millions de dollars. Vendredi, une autre phase du projet a été démarrée en Pologne, ces facilités devant devenir opérationnelles en 2018. Les pays occidentaux et la Russie sont en froid depuis lannexion par Moscou, en 2014, de la péninsule de Crimée, suite à un référendum visant lautodétermination de cette province ukrainienne, consultation qui na pas été reconnue par la communauté internationale.



    Euro – Lintégration à la zone euro doit rester un projet de pays pour la Roumanie, parce quelle contient la réponse à une “question fondamentale” – celle du faire partie ou non du “noyau dur” de lUE, y compris dun point de vue décisionnel. Cest qua affirmé Leonard Orban, conseiller du président roumain pour les Affaires européennes, lors dune réunion organisée par la représentation du Parlement européen en Roumanie. La poursuite du processus dintégration européenne de la Roumanie est essentielle, a estimé Leonard Orban, précisant quil était important que les autorités roumaines arrêtent et maintiennent des objectifs clairs pour le pays, tels lentrée dans lespace Schengen et celui de la monnaie unique. Bien que lUE se trouve face à “un défi existentiel”, il ny a pas dalternative à lactuelle construction européenne, a précisé le conseiller du président roumain. “Les tendances politiques centrifuges” ainsi que les discours eurosceptiques arguant des avantages supposés dune sortie de lUE représentent les deux risques principaux encourus actuellement par la communauté, a conclu Leonard Orban, spécialiste des questions de lUnion.



    Médias – Le Conseil consultatif pour les médias Roumanie-République de Moldova sest réuni en présence du ministre délégué pour les Relations avec la diaspora roumaine et de ladjoint au ministre moldave des Affaires étrangères et de lintégration européenne, Lilian Darii. Les membres de cet organisme ont mis en exergue la nécessité dune baisse des coûts des programmes de télévision roumains et internationaux doublés en roumains, afin quils puissent être rachetés aussi par les câblodistributeurs moldaves. Les représentants de la République de Moldova ont également demandé à la partie roumaine de réfléchir à un programme dassistance au développement du secteur médiatique de lex-pays soviétique. Le Conseil consultatif pour les médias est un organisme qui vise à mettre en relation les ONG, les médias et les journalistes des deux pays, afin daboutir à une harmonisation des cadres législatifs et de développer des politiques publiques ciblées sur ce secteur.



    Pèlerinage – Des dizaines de milliers de pèlerins participent à Şumuleu Ciuc, au centre de la Roumanie, à un grand rassemblement organisé à loccasion de la Pentecôte. Le président hongrois Ader Janos et son épouse ont rejoint la procession. La famille présidentielle hongroise est en visite privée, lOrdre des franciscains refusant dinviter à cet événement des responsables politiques, afin déviter que ce rassemblement ait une autre connotation que celle religieuse. Des milliers de pèlerins se sont rassemblés à Şumuleu Ciuc – ils y sont venus de plusieurs pays européens, mais aussi dAustralie et du continent américain. La procession de la Pentecôte est organisée dans cette région depuis 449 ans précisément.



    Eurovision – La finale de lEurovision de la chanson 2016 se tient ce samedi à Stockholm, en Suède. Les représentants de 26 pays doivent se produire lors dun show grandiose. La Roumanie a récemment été exclue de cette compétition à cause de la quinzaine de millions deuros de dette quelle a envers lUnion européenne de radio et de télévision, organisatrice de lévénement.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Irina Begu, affronte aujourdhui lAméricaine Serena Williams, leader mondiale, dans les demi-finales du tournoi WTA de Rome. Dans les quarts, la Roumaine, n°35 WTA, avait dépassé la Japonaise Misaki Doï. Cest pour la première fois quIrina Begu rencontre Serena Williams sur le court de tennis.

  • 20.04.2016

    20.04.2016

    Corruption – Le Parquet général a déclenché des poursuites pénales contre lex-président roumain, Traian Băsescu, pour blanchiment dargent à caractère continu. Il sagirait de plusieurs transactions avec des terrains dans la région bucarestoise, les faits remontant au début des années 2000, lorsque Traian Băsescu était maire général de la capitale. En 2000 précisément, il a acheté un terrain à un prix largement sous-évalué, quil a vendu ultérieurement pour un montant important. Sur son profil Facebook, lex-chef de lEtat a confirmé quil était suspecté de blanchiment dargent par le Parquet général, tout en rappelant que les juges avaient décidé, en 2012, du non-lieu à poursuivre dans cette affaire. Celle-ci a pourtant été remise sur le tapis en 2015.



    Investissements – La Bourse de Bucarest ainsi que des sociétés de courtage font du lobby pour la Roumanie en tant que destination dinvestissements à loccasion de limportante réunion annuelle spécialisée, qui se tient à New York. Les acteurs roumains du secteur entendent mieux faire connaître le marché national des capitaux et dattirer de nouveaux flux de capitaux vers léconomie locale. 45 représentants de 31 fonds dinvestissement administrant près de 1.100 milliards de dollars participent à la conférence de New York. Une quinzaine de compagnies roumaines cotées en bourse ont eu lopportunité de les rencontrer en face à face.



    Presse – En 2015, la liberté de la presse sest détériorée partout sur la planète, mais notamment dans les pays des deux continents américains, qui, pour la première fois, surclassent lAfrique, apprend-on du rapport annuel de lorganisation “Reporters sans frontières”. Dans ce classement, la Roumanie monte sur la 49e place, après avoir occupé la 52e, en 2014. Elle arrive derrière la Mauritanie, mais devance les îles Comores. La hiérarchie de la liberté de la presse est menée par la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège, tandis quau pôle oppose, nous retrouvons le Turkmenistan, la Corée du Nord et lErythrée. Reporters sans frontières publie se classement de la presse libre depuis 2002. Il prend en compte 180 pays, ordonnés selon plusieurs indicateurs – pluralisme et indépendance des médias, climat général, autocensure, cadre légal, transparence, infrastructure, abus subis par les organes de presse et les journalistes.



    Dettes – La Roumanie pourrait se voir exclure, cette année, de lEurovision de la chanson si elle ne verse pas durgence au moins 9 millions deuros de dettes envers lUnion européenne de radio-télévision (UER), organisatrice de la célèbre compétition. La Télévision publique roumaine (TVR) se trouve actuellement au bord de la faillite, après avoir accumulé depuis 2011 des dettes se chiffrant à 15 millions deuros envers lorganisme. La direction de la compagnie a récemment fait savoir que les Roumains pourraient être privés de regarder dautres compétitions importantes aussi, tels le Championnat européen de football, accueilli par la France, ou encore les Jeux Olympiques de Rio, à cause des dettes et du sous-financement de la TVR. Aux termes de son rapport dactivité pour 2015, le bouquet des chaînes publiques de télévision a enregistré des pertes de plus de 5 milliards deuros. Cette année, à lEurovision de la chanson, la Roumanie devrait être représentée par Ovidiu Anton et sa création “Moment de silence”. Les phases finales de ce concours se tiendront à Stockholm du 10 au 14 mai.



    Ukraine – Le président ukrainien, Petro Porochenko, se rend jeudi en Roumanie pour une visite officielle, dominée par des entretiens avec son homologue roumain, Klaus Iohannis, et le premier ministre Dacian Cioloş. En février dernier, les deux chefs dEtat sétaient rencontrés, à Munich, en marge de la Conférence internationale pour la sécurité. Ils avaient alors souligné la nécessité de dynamiser la mise en œuvre des projets communs en cours. La dernière réunion au sommet des deux présidents a été organisée le 17 mars 2015, lorsque Klaus Iohannis est allé à Kiev, alors que les deux pays voisins tentent de renforcer leur coopération sur la toile de fond de la crise qui a secoué lUkraine, ces dernières années.



    Justice – A Bucarest, le ministre espagnol de la Justice, Rafael Catala Polo, a rencontré ce mercredi son homologue roumaine, Raluca Prună. Ils ont évoqué les manières de rendre plus efficients les systèmes judiciaires des deux pays, lorganisation des cours de justice ainsi que lamélioration de linfrastructure pénitentiaire. Mardi le responsable espagnol sest entretenu avec le chef de la diplomatie roumaine, Lazăr Comănescu, des solutions envisageables pour les Roumains dEspagne souhaitant acquérir la double nationalité, ainsi que des démarches à accomplir afin que lEglise orthodoxe roumaine bénéficie des facilités accordées par Madrid aux autres confessions. En outre, les deux hommes se sont penchés sur le projet commun visant à mettre en place un Tribunal international pour le terrorisme. Notons quune importante communauté roumaine vit sur le territoire espagnol. Celle-ci compte près dun million de personnes, ce qui fait delle le groupe dorigine étrangère le plus important dEspagne.



    Défense – En marge du Conseil Affaires étrangères de lUE, les ministres roumain, bulgare et grec de la Défense ont convenu de renforcer la coopération de leurs pays en la matière. Ils ont notamment discuté de limpact de la crise migratoire sur les pays de lEurope du sud-est et leurs infrastructures sécuritaires. Des actions communes face au flux de réfugiés sont également envisagées, ont encore fait savoir les responsables roumain, bulgare et grec de la Défense.

  • La Roumanie, entre sorcières et clichés

    La Roumanie, entre sorcières et clichés

    Le 26 mars derniers, lhebdomadaire français LExpress attirait le regard des lecteurs avec un titre “exotique” : “La Roumanie, paradis des sorcières”. L’article a déclenché, peu de temps après sa parution, une véritable tempête sur la toile ; des internautes aussi bien français que roumains se sont dits indignés par un type d’approche journalistique cantonnée dans ce quils ont appelé “le sensationnel” et qui, selon eux, ne rend pas service à la Roumanie. Et eux d’ajouter que le pays s’est vu coller, depuis des années, une image mauvaise et très réductrice par les médias internationaux et s’en débarrasser semble être une mission quasi impossible. Une levée de bouclier justifiée ou non ? Faut-il accepter que les journalistes recourent à tous les moyens stylistiques pour l’amour de l’audience ? Le nombre de lecteurs et « like » justifie-t-il l’écart entre le titre et le contenu du matériel journalistique ? Quelle place laisse-t-on à la liberté d’expression si des utilisateurs de réseaux sociaux exigent le retrait d’un article de presse ?



    Débat avec le professeur des universités Vintila Mihailescu, anthropologue réputé, coordonnateur décoles mastérales et ancien directeur du Musée du paysan roumain de Bucarest, Iulia Badea-Guéritée, journaliste franco-roumaine, ancienne responsable de la version roumaine de presseurop.eu qui couvre la Roumanie et la République de Moldova à Courrier International, lauréate du Prix du meilleur journaliste européen et Pascal Le Hen, président de lAssociation Romania Franta Amicale France Roumanie et administrateur de plusieurs groupes de discussion sur les réseau sociaux.




  • 22.03.2016

    22.03.2016

    Bruxelles – Bruxelles a été secouée mardi matin par plusieurs attaques meurtrières, apparemment terroristes, avec des explosions à l’aéroport international et dans le métro de la capitale belge, près des institutions européennes. Les explosions ont fait au moins 21 morts, selon un bilan provisoire, a annoncé un porte-parole des sapeurs pompiers de la capitale belge à l’AFP. Le niveau d’alerte antiterroriste est passé mardi matin pour l’ensemble de la Belgique à son niveau maximal, le niveau 4. Ces explosions interviennent quatre jours après la capture spectaculaire à Molenbeek, une commune bruxelloise, de Salah Abdeslam, un Français d’origine marocaine, seul survivant du commando auteur des attentats djihadistes du 13 novembre à Paris. Plusieurs pays occidentaux ont déjà adopté des mesures de sécurité supplémentaires suite aux attaques de Bruxelles.

    – A Bucarest, le président roumain Klaus Iohannis a exprimé sa compassion et adressé des condoléances aux personnes touchées, au peuple et aux autorités belges. Pour sa part, le ministre roumain des Affaires Etrangères, Lazar Comanescu a déclaré qu’une union des forces pour lutter contre le fléau terroriste était absolument nécessaire. Le gouvernement de Bucarest a fermement condamné ces violences et exprimé son appui aux autorités belges et européennes dans la consolidation de la sécurité de l’espace européen.

    Visite – Le président roumain Klaus Iohannis entame aujourd’hui une visite
    de trois jours en Turquie pour rencontrer à Ankara son homologue Recep Tayyip
    Erdogan et le premier ministre Ahmet Davutoglu. A Istanbul, le leader de
    Bucarest aura des entrevues avec le maire de la ville et les représentants de
    la communauté roumaine. Cette visite est censée consolider la coopération
    bilatérale sur la base du partenariat stratégique signé en 2011. Les deux pays
    ont des intérêts réciproques, tels le statut de membre de l’OTAN, la
    coopération militaire et celle économique. Les pourparlers viseront également
    le besoin d’intensifier les efforts de lutte contre le terrorisme, vu que la
    Turquie est confrontée depuis plusieurs mois à des attaques terroristes.
























    Parlement – La présidente de la Chambre des députés de Rome, Laura Boldrini effectue une visite à Bucarest, lors de
    laquelle elle rencontrera d’importants
    leaders roumains. La visite de Laura Boldrini se déroule à l’initiative du
    président de la Chambre des Députés, Valeriu Zgonea. Les deux responsables
    devraient signer une déclaration censée encourager le processus d’intégration
    européenne. Le document a été adopté par la présidente de la Chambre des
    députés d’Italie, mais aussi par les présidents de l’Assemblée Nationale de
    Paris, du Bundestag allemand et de la Chambre des Députés du Luxembourg. Laura
    Boldrini rencontrera aussi les représentants des investisseurs italiens de
    Roumanie.


    Grève – Plusieurs milliers de
    médecins roumains poursuivent la grève à la japonaise, mécontents de la manière
    dont les négociations avec le ministère de Santé se sont déroulées. Les
    médecins de famille ont annoncé des protestations jeudi devant le Ministère de
    la Santé. Une semaine durant, les médecins et les infirmières de tout le pays
    porteront des banderoles bleues sur leurs bras. Les syndicalistes de la santé
    réclament la majoration du salaire minimum à 280 euros, le paiement des heures
    supplémentaires et des bonus, l’amélioration des conditions de travail, la
    réglementation du temps de travail et des solutions au manque de personnel.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Alexandra Dulgheru, doit rencontrer aujourd’hui Lesia Tsurenko d’Ukraine, lors du premier tour du tournoi de Miami. Aujourd’hui également, la Roumaine Sorana Cîrstea affrontera l’Italienne Francesca Schiavone, pour une place dans le tableau principal de la compétition. Les autres Roumaines présentes dans la compétition sont Simona Halep, 5e favorite du concours, Monica Niculescu (les deux qualifiées directement au deuxième tour de la compétition) et Irina Begu qui doit jouer mercredi dans le premier tour du tournoi.

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie doit rencontrer mercredi à domicile la Lituanie, en préparation de l’Euro 2016, en France. Le match de Giurgiu précède l’amical Roumanie – Espagne qui se tiendra dimanche à Cluj, dans le nord-ouest du pays. A l’Euro, la Roumanie jouera le premier match du tournoi contre la France. La Suisse et l’Albanie font également partie du même groupe.

    Médias – Le Parlement de Roumanie doit voter aujourd’hui un nouveau Conseil d’administration de la télévision publique. Les commissions parlementaires en charge de la culture avaient auditionné les candidats proposés par les groupes parlementaires, le gouvernement, le président du pays et par les salariés de cette institution. Le nouveau conseil devrait trouver des solutions censées permettre de redresser la TVR, confrontée à une situation financière difficile. Une de ces solutions pourrait être un projet de loi prévoyant une procédure de redressement judiciaire de la télévision publique.

  • 01.03.2016 (mise à jour)

    01.03.2016 (mise à jour)

    Démographie — La Roumanie se confronte à un vieillissement accéléré de sa population — indiquent de nouvelles données de l’Institut national de la statistique. Le nombre des adultes de plus de 65 ans est de 210.000 personnes supérieur à celui des enfants entre 0 et 14 ans, la moyenne d’âge de la population approche les 41 ans, en légère hausse par rapport à l’année dernière. L’INS précise également que plus de 22 millions de personnes ont leur domicile officiel en Roumanie, mais toutes ne vivent ni ne travaillent sur le territoire du pays. Selon plusieurs sources, environ 3 millions de Roumains se sont établis à l’étranger, la plupart d’entre eux en Italie et en Espagne.



    Visite — En visite de deux jours en Iran, le ministre roumain des affaires étrangères a été reçu par le président Hassan Rouhani. A cette occasion, le chef de la diplomatie roumaine a salué la politique d’ouverture vers la communauté internationale de l’administration de Téhéran. Selon l’envoyé spécial de Radio Roumanie, M. Comănescu a estimé que la signature des accords sur le nucléaire avec l’Iran et le début de la levée des sanctions internationales auraient un impact très positif sur la relance des relations roumano-iraniennes.Le chef de la diplomatie de Bucarest s’est aussi entretenu avec son homologue Mohammad Javad Zarif, notamment au sujet des perspectives de la collaboration entre l’UE et l’Iran. Mardi également, le ministre roumain des affaires étrangères a participé à un forum économique où les représentants de plusieurs grandes compagnies roumaines et des hommes d’affaires iraniens ont discuté de la reprise de la coopération bilatérale dans des domaines tels l’agriculture, la métallurgie, l’énergie ou l’industrie automobile. Lazar Comanescu est le premier responsable étranger à visiter Téhéran après les élections de la semaine dernière, dont les résultats indiquent un équilibre entre réformateurs et conservateurs.



    Plagiat — L’Université de Bucarest demande à nouveau le retrait du titre de docteur en droit de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Dans un communiqué remis aux médias mardi, l’Université annonce avoir envoyé de nouveau au ministère roumain de l’Education le dossier des preuves soutenant le verdict de plagiat rendu par la commission de professeurs experts en droit et par la Commission d’éthique de l’institution d’enseignement universitaire ; elle fait savoir aussi qu’elle a demandé l’annulation de l’ordre par lequel le titre de docteur avait été conféré à M. Ponta. L’ancien premier ministre accuse des raisons politiques dans la demande de l’Université de Bucarest. Dans un message posté sur un réseau de socialisation, il se déclare persuadé d’avoir gain de cause en justice.



    Législation — La Commission Emploi de la Chambre des députés du Parlement roumain a donné son aval au projet législatif, initié par le sénateur social-démocrate Georgica Severin, qui modifie la loi régissant le fonctionnement des sociétés publiques de radio et de télévision. De l’avis des élus sociaux-démocrates, les fonctions de président du Conseil d’administration et de directeur général doivent être séparées, vu qu’un manager nommé suite à un concours de projets pourrait avoir une meilleure qualité professionnelle que quelqu’un nommé politiquement. Les députés du Parti national libéral ont voté contre le projet de loi, accusant le PSD de vouloir profiter de la situation financière difficile dans laquelle se trouve la télévision publique pour la contrôler. Le projet législatif en question attend aussi les avis des Commissions Budget, Culture et Juridique. La décision finale appartient au Sénat.



    Réunion — Bucarest a accueilli la première réunion du Conseil consultatif médias Roumanie-République de Moldova, dont le but est de créer un espace commun de communication entre les deux Etats et d’introduire des normes européennes dans le fonctionnement des médias de Chisinau. Le ministre délégué chargé des Roumains de l’étranger, Dan Stoenescu, a souligné que la République de Moldova avait besoin d’informations équilibrées, de sources crédibles. La Roumanie, en tant que membre de l’UE, fera tous les efforts pour que la population de l’Etat voisin, y compris les citoyens russophones, aient accès à des informations correctes, a-t-il ajouté. L’ambassadeur de la République de Moldova à Bucarest, Mihai Gribincea, a déploré le fait que les médias moldaves et roumains n’avaient pas suffisamment contrecarré la propagande de Moscou dans son pays. Le Conseil consultatif médias est formé de 31 membres, représentants des médias, de la société civile et des experts de la communication. Ses réunions se dérouleront en alternance dans les deux capitales.



    Corruption — Le vice-président du Conseil départemental Prahova, Radu Ionescu (UNPR), a été arrêté mardi par les procureurs anti-corruption pour prise de pot-de-vin ; Radu Ionescu est accusé d’avoir reçu une voiture d’environ 22 mille euros en échange de contrats préférentiels. L’année dernière, le président du même Conseil départemental Prahova, Mircea Cosma, avait été mis en examen pour corruption, tandis qu’Iulian Badescu, le maire social-démocrate de Ploiesti, ville chef-lieu du département de Prahova, a démissionné après son arrestation par le Parquet anti-corruption.



    Tennis — L’équipe féminine de tennis de table de Roumanie a perdu la rencontre avec l’équipe de Taiwan sur le score général de 3 à 1, dans le cadre du groupe A des Championnats du monde accueillis par la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur. Les Roumaines avaient antérieurement vaincu l’Espagne et la Malaisie, et se sont inclinées devant la Chine. Les équipes qui occuperont les trois premières places dans le Groupe se qualifieront dans le tournoi pour les places finales de 1 à 12, les autres allant se disputer les positions de la seconde partie du classement mondial. Par ailleurs, l’équipe masculine de Roumanie a perdu devant la Corée du Sud (3-2), ainsi que les matchs antérieurs contre Hong Kong, la Russie et la Croatie.



    Météo — Le temps se refroidit en Roumanie dans les prochaines 24h. Des pluies tomberont sur l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays. Lundi en milieu de journée, les températures iront de 4 à 17°.




  • 25.02.2016 (mise à jour)

    25.02.2016 (mise à jour)

    Bilan — La corruption touche profondément la Roumanie et la lutte contre ce fléau doit se poursuivre avec la puissance maximale, a déclaré jeudi le président roumain Klaus Iohannis, lors de la présentation du bilan 2015 de la Direction nationale anti-corruption. A son tour, la procureure en chef de cette institution a déclaré que la Direction nationale anti-corruption devait poursuivre ses enquêtes et œuvrer à ce qu’elle a appelé « le nettoyage » du pays des corrompus. Un communiqué précise qu’en 2015 l’activité de l’institution a été marquée par une série de premières pour la Justice roumaine : la poursuite pénale et la mise en examen d’un premier ministre en exercice — Victor Ponta, ainsi que l’arrestation d’un juge de la Cour Constitutionnelle — Toni Grebla et du maire de la Capitale, Sorin Oprescu. L’année dernière, la justice roumaine a enregistré le plus important nombre de hauts responsables déférés à la Justice.



    Corruption – Le député Nicolae Păun, représentant de la communauté rom au Parlement de Bucarest, a été placé en garde à vue par les procureurs anticorruption. La Chambre des députés a donné son feu vert à la demande de la Direction nationale anti-corruption dapprouver son placement en détention provisoire. Nicolae Paun est accusé davoir utilisé et présenté de faux documents et des déclarations fausses, inexactes et incomplètes afin dobtenir des fonds européens. Selon les procureurs, Nicolae Paun et le député social-démocrate Madalin Voicu auraient mis au point un plan de détournement de 6 millions deuros destinés initialement à la formation professionnelle des roms. Jeudi encore, la sénatrice libérale-démocrate Doina Tudor a été interpellée par les procureurs anti-corruption. Le Sénat de Bucarest avait approuvé la veille sa mise en détention provisoire. Doina Tudor est accusée de complicité dans une affaire de perception de pots-de vin visant son ex — mari, Daniel Tudor, ancien vice-président de l’Autorité de Surveillance financière, actuellement assigné à résidence. Selon les enquêteurs, en 2013, Doina Tudor aurait aidé son ancien époux à recevoir 200.000 euros de pots-de-vin de la part d’une compagnie d’assurances, laquelle aurait été favorisée, en dépit des irrégularités révélés par des contrôles antérieurs.



    Santé — Le ministre roumain de la Santé, Patriciu Achimaş Cadariu, a fait savoir que c’est une souche de la bactérie E-coli qui est responsable des infections digestives dont souffrent plusieurs enfants du comté d’Arges, au sud du pays, et qui ont provoqué jusqu’ici le décès de trois petits. Il a également précisé que l’enquête menée actuellement par le Corps de contrôle du ministère de la Santé à la Direction de santé publique d’Arges serait finalisée le 4 mars. Auparavant, le ministre avait demandé la démission de la direction de l’Hôpital de pédiatrie de Pitesti après l’apparition d’un nouveau cas de syndrome hémolytique et urémique chez un bébé d’un an et quatre mois, qui n’a pas été rapporté à la Direction de santé publique. L’enfant avait manifesté des symptômes de diarrhée sévère il y a 11 jours et depuis il a été hospitalisé dans le département d’Arges et à Bucarest. Rappelons-le, ce février, une trentaine d’enfants de ce comté du sud de la Roumanie ont été hospitalisés dans des établissements de santé en raison de graves infections digestives.



    Inflation — La Roumanie s’est classée deuxième, au mois de janvier, parmi les 28 pays membres de l’UE, en ce qui concerne le taux d’inflation négative. Les données rendues publiques ce jeudi par l’Office européen des statistiques font état d’une valeur de cet indicateur de moins 1,5%, soit le double du niveau enregistré en décembre 2015. Selon la même source, le taux d’inflation sur l’ensemble de l’UE s’est maintenu à 0,2%, alors que dans la zone euro il est passé de 0,2% en décembre à 0,3% en janvier. Des taux annuels négatifs ont été observés dans 10 Etats membres, la Pologne et la Roumanie ayant occupé les deux premières places. Au pôle opposé, se sont situées la Belgique, l’Autriche et la Suède. La Banque centrale de Roumanie table sur 1,4% d’inflation pour la fin de l’année en cours, un chiffre supérieur de 0,3 points de pourcentage par rapports aux estimations antérieures. Le gouverneur de la Banque nationale, Mugur Isărescu, a récemment déclaré qu’un durcissement de la politique monétaire était à attendre plus tôt que prévu, étant donné que l’inflation est de retour.



    Médias — Le Parti national libéral ne soutient pas la proposition visant à modifier la loi sur l’organisation et le fonctionnement des sociétés publiques de radio et de télévision, qu’il juge inopportune. Le porte-parole du parti, le député Ionuţ Stroe, a déclaré que l’initiative en question, loin de présenter des solutions techniques susceptibles de redresser la situation la télévision publique, institue de nouvelles fonctions et impose un mécanisme de contrôle éditorial et financier des deux institutions, dont le fonctionnement est régi par la même loi. Stroe a affirmé que la situation difficile que traverse actuellement la TVR s’explique non pas par la législation, mais par le management défectueux. L’avenir de cette institution, qui a accumulé d’énormes dettes, s’est trouvé au cœur d’un débat organisé mardi par les commissions pour la culture et le budget de la Chambre des Députés et du Sénat de Bucarest. Il y aurait deux solutions envisageables pour sortir de cette impasse, à court terme. Dune part, il sagit de la modification visant la loi de linsolvabilité, afin quelle puisse être applicable aussi à la TVR. Dautre part, la compagnie pourrait déposer le bilan, de sorte quune nouvelle société puisse être créée après sa fermeture. Les leaders politiques participants aux discussions ont rejeté la proposition concernant la fusion des chaînes publiques de radio et de télévision. Ils ont souligné le fait que la Société roumaine de radiodiffusion fonctionne avec de très bons résultats, daprès la même loi régissant le fonctionnement des médias publics locaux.



    Diplomatie — La migration, le voisinage oriental de l’UE et la nécessité d’une réponse concertée aux défis actuels qui se posent à la paix et à la sécurité internationale ont été les sujets dominants des discussions menées jeudi par le ministre roumain des affaires étrangères, Lazar Comănescu, avec les chefs des missions diplomatiques des pays asiatiques accrédités à Bucarest. Autres thèmes abordés lors de cet entretien: les modalités concrètes de diversifier la coopération, notamment économique, entre la Roumanie et les pays d’Asie, le partenariat au sein de l’ASEM, qui fête cette année son 20e anniversaire. Dans le cadre de ce processus, la Roumanie joue un rôle actif dans des domaines tels le développement régional et la gestion des ressources en eau.


  • 23.02.2016 (mise à jour)

    23.02.2016 (mise à jour)

    Médias – Le Bureau permanent de la Chambre des Députés de Bucarest a donné son feu vert au débat en procédure durgence des modifications à apporter à la loi 41 de 1994 régissant le fonctionnement des sociétés publiques de radio et de télévision. Ces changements ont été proposés par Georgică Severin, président de la Commission pour la culture du Sénat, soit la chambre haute du Parlement de Bucarest, dans une tentative dapporter une solution aux graves difficultés financières auxquelles la Société Roumaine de Télévision (TVR) se voit confronter, risquant la faillite. Georgică Severin propose notamment la séparation des fonctions et des attributions des présidents des Conseils dadministration de la radio et de la télévision des ceux des directeurs généraux des deux sociétés, ainsi que des conditions plus strictes pour la désignation des membres des Conseils dadministration.



    Par ailleurs, les commissions pour la culture et le budget de la Chambre des Députés et du Sénat de Bucarest ont organisé mardi un débat ciblé sur la situation financière difficile de la Société Roumaine de Télévision. Les participants ont convenu quil y avait deux solutions envisageables pour sortir de cette impasse, à court terme. Dune part, il sagit de la modification visant la loi de linsolvabilité afin quelle puisse être applicable aussi à la TVR. Dautre part, la compagnie pourrait déposer le bilan, de sorte quune nouvelle société puisse être créée après sa fermeture. Présent au débat, le premier ministre, Dacian Coloş, a précisé que des mesures urgentes étaient indispensables pour stopper laccumulation des pertes de la Société de Télévision, tout en expliquant quil nétait pas possible deffacer les dettes de cette compagnie par une allocation budgétaire supplémentaire, car cela équivaudrait à une aide dEtat, interdite par lUE.



    Pour sa part, le président du Sénat, Călin Popescu-Tăriceanu, a souligné que ce nest pas lactuel cadre législatif qui avait rendu la télévision publique non-performante. Il a mis en exergue le cas de Radio Roumanie qui fonctionne avec de très bons résultats, daprès la même loi régissant le fonctionnement des médias publics locaux.



    En outre, plusieurs ONG ont appelé les autorités à intervenir pour sortir la TVR de cette impasse, y compris en augmentant le montant de la redevance de la télévision et de la radio publiques. Les représentants de la société civile demandent également que la loi 41 de 1994 soit radicalement modifiée, afin de prévenir la reproduction de la présente situation, provoquée par lingérence du politique dans les affaires de la Société de télévision ainsi que par labsence dun contrôle suivi des directions administrative et exécutive de celle-ci.



    En réaction toujours, dans une lettre ouverte, le Président Directeur Général de Radio Roumanie, Ovidiu Miculescu, estime que ce nest pas la loi 41 de 1994 qui a poussé la Société de Télévision dans lactuelle situation dramatique, mais la manière dont cette compagnie a été dirigée. Tout en observant le même acte réglementaire, la Société Roumaine de Radiodiffusion sest avérée performante à la fois en matière de taux daudience, avec plus de 4 millions et demi dauditeurs par jour, que pour ce qui est de ses résultats financiers. Toute comparaison entre les deux sociétés prouve que le succès et la stabilité sont possibles à lintérieur des limites du cadre législatif en place, affirme Ovidiu Miculescu. Le projet de modification législative qui se trouve sur la table des élus ne sauvera pas la Télévision publique, mais risque de provoquer des perturbations graves et irréversibles dans la stabilité éditoriale et financière de la Société Roumaine de Radiodiffusion, a conclu le PDG de Radio Roumanie.



    Mines — Les employés de trois exploitations minières de la Vallée du Jiu, dans le centre-ouest de la Roumanie, protestent contre la précarité dans le secteur minier roumain. Des centaines de mineurs se sont retranchés dans le souterrain, dans deux de ces exploitations. Certains d’entre eux font la grève de la faim et un mineur a eu besoin d’aide médicale. Quelques-uns des mineurs ont même déclaré avoir des problèmes de santé en raison de la quantité limitée d’air dans la galerie. Toutefois, les ouvriers n’envisagent pas de renoncer aux protestations et exigent que le ministre de l’énergie Victor Grigorescu se rende à ces mines et leur garantirait quils ne perdront pas leurs emplois, puisque le Complexe énergétique Hunedoara, détenteur de ces exploitations, fait l’objet d’une procédure collective et pourrait même déposer le bilan



    Santé — Des contrôles croisés auront lieu du 10 au 25 mars dans tous les hôpitaux de Roumanie, a annoncé le ministre de la santé Patriciu Achimas — Cadariu. Cette mesure a été décidée suite au cas des bébés du comté de Arges, dans le sud de la Roumanie, hospitalisés à Bucarest en raison d’un syndrome hémolytique et urémique. Cette situation a révélé une série de disfonctionnements dans le système sanitaire. Entre temps, l’état des sept enfants s’est amélioré. 3 enfants sont décédés ce février en raison de graves infections digestives. Une enquête épidémiologique coordonnée par des experts étrangers est actuellement en cours.



    FMI – Une mission du FMI se trouve à Chişinău pour examiner la situation macroéconomique de la République de Moldova. Cette visite intervient alors que lex-république soviétique tente dobtenir de prêts extérieurs afin déviter la faillite. Toutefois, selon les analystes moldaves, même si un accord est conclu avec les bailleurs de fonds internationaux, largent ne pourra pas arriver dans le pays avant le mois doctobre, tandis que la situation est déjà délicate. La République de Moldova a dernièrement accumulé plus de retards que de réussites, ce qui ne rassure pas les représentants du FMI, déjà sceptiques quant à la volonté réelle de Chişinău de remédier à certains manquements législatifs et financiers, mettent en garde les analystes.

  • Vivre avec le terrorisme…

    Vivre avec le terrorisme…

    2015 a été particulièrement émaillé par le terrorisme en Europe. Ce ne serait quun début, selon certains. Dautres estiment que le Vieux Continent ne fait que cueillir les fruits de ses hésitations politiques, de ses refus de sinvestir davantage dans la solution de conflits qui se pérennisent dans dautres endroits de la planète. Des conflits qui gonflent et finissent par toucher, par ricochet, les Européens, dans un des rares endroits du monde qui étaient restés calmes, ces dernières décennies.



    Le terrorisme est là, comment vivre avec? Doit-on dailleurs vivre avec? Et surtout comment résister aux effluves de panique qui se propagent parfois des médias? Réunis à la fin de lannée dernière à Lomé, au Togo, pour les 44e Assises de la presse francophone, des journalistes de lensemble de lespace ont débattu, entre autres, de la réponse médiatique et citoyenne à apporter à ce nouveau contexte. Voici quelques analyses de journalistes nord-africains et européens, recueillies, sur place, à Lomé, par notre collègue Daniela Coman, de Radio Roumanie Actualités.


  • 05.01.2016

    05.01.2016

    Chisinau – En République de Moldova, les leaders des
    partis libéral et démocrate, qui se déclarent pro-occidentaux, ont annoncé de
    nouvelles négociations pour former une majorité parlementaire et un
    gouvernement. Hier, le premier ministre désigné, le technocrate Ion Sturza, et
    son équipe n’ont pas réussi à obtenir le vote de confiance du Parlement faute
    de quorum. Le président du Législatif, Adrian Candu, a déclaré par la suite que
    cette situation était considérée comme un échec et que le chef de l’Etat,
    Nicolae Timofti, devait, donc, désigner un nouveau candidat aux fonctions de
    premier ministre. En cas d’un nouvel échec, le Parlement sera dissout et des
    élections anticipées seront organisées. Le gouvernement précédent, du
    libéral-démocrate Valeriu Strelet, a été démis le 29 octobre dernier, suite à
    une motion de censure déposée par les socialistes et les communistes
    pro-russes, mais également votée par le parti démocrate.

    Médias – Garantir la liberté de la presse est
    essentiel pour le fonctionnement de toute démocratie, notamment quand il s’agit
    d’un Etat membre de l’UE, affirme, dans une déclaration à la radio publique
    roumaine, le député libéral Ionut Stroe, chef de la délégation du Parlement de
    la Roumanie à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Et lui de juger
    inquiétante l’adoption sans débat public, au Parlement de Varsovie de la loi,
    initiée par le nouveau pouvoir conservateur de Pologne, qui prévoit la désignation
    par le gouvernement des chefs de l’audiovisuel public. Quatre associations
    internationales de défense de la liberté de la presse ont déposé, lundi, une
    plainte auprès du Conseil de l’Europe, pour dénoncer cette loi qui, selon
    elles, met en danger l’indépendance des médias publics. Les associations en
    question demandent au parti conservateur polonais « Loi et Justice »,
    au pouvoir, de retirer immédiatement la loi, qui devrait être promulguée par le
    président de la Pologne, Andrzej Duda, issu du même parti.

    Conseil aux voyageurs – Le MAE de Bucarest avertit les ressortissants roumains souhaitant transiter ou voyager, notamment en voiture, en Bulgarie qu’une alerte jaune aux chutes de neige, verglas et vent fort est en vigueur aujourd’hui dans le pays voisin. Un avertissement identique avait été émis pour la Bosnie Herzégovine.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine et numéro 2 mondiale Simona Halep s’est retirée du tournoi WTA de Brisbane, mardi, arguant de blessures. Elle a révélé souffrir de la jambe gauche à la suite d’une blessure au tendon d’Achille survenue en août, ce qui l’a poussée à décider de prendre du repos en vue de l’Open d’Australie (18-31 janvier). C’est la Belge Ysaline Bonaventure (170e) qui remplace Simona Halep au tournoi de Brisbane.

    Météo – Les températures sont en légère hausse aujourd’hui en Roumanie, mais le froid persiste. Il continue de neiger sur le sud-est et le nord-ouest. Les températures maximales de la journée vont de moins 8 à 5°. Moins 6° à midi dans la capitale. Trois personnes sont décédées à cause froid ces derniers jours.

  • La liberté de la presse en Roumanie…

    La liberté de la presse en Roumanie…

    La liberté de la presse est un droit que la société roumaine a gagné suite à la révolution de 1989. Plus de 25 ans après lévénement qui a mis fin au régime communiste, les principaux problèmes liés à la liberté de la presse en Roumanie sont sa politisation excessive, des mécanismes de financement corrompus, lasservissement de lagenda éditorial aux intérêts du patronat, linfiltration des rédactions par des agents des services de renseignements.



    LONG ActiveWatch a récemment lancé son dernier rapport sur la liberté de la presse en Roumanie pour 2014-2015. La transformation de la presse en un instrument de propagande politique a été plus visible que jamais, notamment dans les années électorales.



    Răzvan Martin, un des auteurs du rapport, fait état de la situation enregistrée lannée dernière, selon lanalyse dActiveWatch : « En 2014, comme cétait une année électorale, les esprits étaient en grande ébullition. Cela a fait ressortir beaucoup de pus médiatique. La bataille politique a été menée, comme à chaque fois, aussi dans lespace des médias. De nouveau, les politiciens ont investi des sommes conséquentes dans la presse, espérant que la propagande médiatique favorable et les attaques à ladresse des adversaires politiques leur garantiraient le succès électoral, comme cela était déjà arrivé en 2004 et 2009. Ceux qui ont investi le plus dans la presse ont de nouveau perdu. Le candidat « outsider » a réussi à gagner en dépit dune presse généralement hostile. Cela fait des années que lon parle, à voix basse, de la corruption dans la presse. Il est très rare davoir, dans lespace public, des preuves sur les mécanismes de corruption. Ces derniers mois, les affaires examinées par le Parquet national anticorruption ont révélé les mécanismes par lesquels tant la presse locale quune partie de la presse nationale sont financées par les « barons locaux », par les politiciens ou les hommes daffaires, à travers des mécanismes illicites, et bien des fois avec de largent public. »



    Les pressions sur les journalistes, les institutions de presse ou les citoyens qui exercent leur droit à la libre expression, pressions venant de la part de certaines institutions étatiques, constituent aussi un problème important qui ressort des conclusions du rapport sur la liberté de la presse. De nombreuses attaques personnelles parues dans les médias roumains, surtout dans le monde de la télévision, se produisent même entre les journalistes des différents groupes de presse, suivant les visions politiques ou les intérêts économiques des chaînes respectives.



    Răzvan Martin explique : « Jai dit que lagenda public, dans le contexte de cette année électorale, mais aussi ces dernières années, est dominé par des voix partisanes qui se font la guerre dans une confrontation bruyante. Beaucoup dattaques à la personne se sont transformées de critiques de certains journalistes à ladresse de dignitaires ou politiciens en attaques à ladresse dautres journalistes. Nous avons donc affaire à une bataille politique transformée ici en bataille médiatique. Ce sont des offenses et des insultes sans précédent entre personnes travaillant dans la presse. Je préfère utiliser ce syntagme car je ne sais même pas si on peut les appeler journalistes. Même la justice se confronte à une avalanche de cas de journalistes qui traduisent en justice des confrères sous laccusation dattaques personnelles, insultes et calomnies. On fait souvent recours à la justice tout simplement pour intimider dautres journalistes. Ce sont notamment les grands groupes de presse qui, en profitant de leur force financière, se permettent souvent de menacer dun procès des journalistes indépendants pour la simple raison de sêtre vu critiquer par ceux-ci. Nous avons aussi des cas où la presse est utilisée pour mettre de la pression sur la justice. »



    Linfiltration dagents secrets sous couverture dans les rédactions de presse est une pratique reconfirmée en 2014, après des cas similaires découverts en 2012. Une coutume qui figure aussi à lagenda public 2015. En juin et juillet derniers, malgré les protestations de la société civile, le gouvernement et le Parlement roumain ont eu une première tentative de limiter le droit à lanonymat dans les communications électroniques des usagers de téléphonie mobile et dInternet.



    Une situation très grave, selon Razvan Martin: « Sur lensemble des pressions exercées par lEtat sur la presse, la plus grave serait, selon nous, la réitération de lexistence dagents secrets sous couverture dans les rédactions de presse. Nous avons eu en 2012 un cas confirmé et assumé par le Service roumain de Renseignements. Il sagit dun homme de presse, un ancien journaliste, si vous préférez, qui a avoué avoir été agent sous couverture. Il a suffit de cette déclaration pour que dautres journalistes parlent des tentatives des Services secrets roumains de les racoler. Cette situation est extrêmement grave, car elle porte sérieusement atteinte à la liberté de la presse. Pensez un peu à tous ces agents qui mettent en danger les rapports entre le journaliste et ses sources. En plus, une fois infiltrés dans les rédactions, les agents écoutent toutes les discussions qui sy portent, sont au courant des sujets débattus qui ne sont plus secrets, mais deviennent la propriété des structures de renseignements. Tout aussi grave savère linfluence exercée par ces agents sur lagenda public afin de privilégier certains sujets. La Roumanie a eu en 2014 deux initiatives législatives de type “Big brother” qui portaient sévèrement atteinte aux droits et aux libertés fondamentales et qui ont bénéficié dun fort soutien médiatique de la part de la soi-disant presse traditionnelle. Les principales critiques à ladresse de ce paquet de loi ont porté la signature des ONG de défense des droits de lhomme. »



    La Roumanie sest située en 2014 sur la 52ème position dans le classement international annuel sur la liberté de la presse réalisé par lorganisation Reporters sans Frontières. Elle a donc perdu 7 places en douze mois seulement. (Trad. Ligia Mihaiescu)