Tag: Medias

  • Sports roundup

    Sports roundup

    The women handball sides, which are
    representing Romania in the Champions League, started off on the right foot. On
    Friday in group C, Romania’s champions SCM Ramnicu Valcea secured a 34-27 home
    win against German side Bietigheim. In the same group on Saturday, French side
    Brest Bretagne obtained a 35-32 away win against Buducnost Podgorica.






    The Romanians will be playing Brest
    on Saturday. On Sunday in group B, CSM Bucharest defeated Danish side Esbjerg
    24-22 in an away game while the group’s favourite, Russian side Rostov-Don,
    outperformed Polish side Perla Lublin 31-21 in a home match. The Russians will
    come to Bucharest on Friday to take on the local side CSM.








    Unfortunately Romanian athletes
    walked away with no medal from the World Athletics Championships held in Qatar.
    Alin Firfirica obtained the best result for the Romanian delegation, a fourth
    place in the discus throw event, while Alina Rotaru came sixth in the long jump
    contest.






    The Romanian women’s gymnastics
    team ranked 22nd at the World Artistic Gymnastic Championship held in
    Stuttgart, and have thus failed to qualify for the Olympic Games in Tokyo next
    year. This would be the second edition of the Olympics the Romanians aren’t attending
    after the one in Rio in 2016. Maria Holbura is the only Romanian who has won
    her plane tickets to Japan following the results she obtained in the individual
    all-round event.






    Last weekend saw the games of the
    12th leg of the first Romanian football league. Friday saw two
    games, FC Botosani versus Sepsi Sfantu Gheorghe and Universitatea Craiova
    versus Poli Iasi. Both games ended in a one-all draw.








    On Saturday, Gaz Metan Medias
    secured a 2-1 home win against Academica Clinceni, while the derby in Bucharest
    opposing the two archrivals FCSB and Dinamo Bucharest ended in a draw, one-all.
    On their own turf, in southern Romania, FC Viitorul secured a 3-1 win against
    CFR Cluj.




    (translated by bill)

  • Sports roundup

    Sports roundup

    The women handball sides, which are
    representing Romania in the Champions League, started off on the right foot. On
    Friday in group C, Romania’s champions SCM Ramnicu Valcea secured a 34-27 home
    win against German side Bietigheim. In the same group on Saturday, French side
    Brest Bretagne obtained a 35-32 away win against Buducnost Podgorica.






    The Romanians will be playing Brest
    on Saturday. On Sunday in group B, CSM Bucharest defeated Danish side Esbjerg
    24-22 in an away game while the group’s favourite, Russian side Rostov-Don,
    outperformed Polish side Perla Lublin 31-21 in a home match. The Russians will
    come to Bucharest on Friday to take on the local side CSM.








    Unfortunately Romanian athletes
    walked away with no medal from the World Athletics Championships held in Qatar.
    Alin Firfirica obtained the best result for the Romanian delegation, a fourth
    place in the discus throw event, while Alina Rotaru came sixth in the long jump
    contest.






    The Romanian women’s gymnastics
    team ranked 22nd at the World Artistic Gymnastic Championship held in
    Stuttgart, and have thus failed to qualify for the Olympic Games in Tokyo next
    year. This would be the second edition of the Olympics the Romanians aren’t attending
    after the one in Rio in 2016. Maria Holbura is the only Romanian who has won
    her plane tickets to Japan following the results she obtained in the individual
    all-round event.






    Last weekend saw the games of the
    12th leg of the first Romanian football league. Friday saw two
    games, FC Botosani versus Sepsi Sfantu Gheorghe and Universitatea Craiova
    versus Poli Iasi. Both games ended in a one-all draw.








    On Saturday, Gaz Metan Medias
    secured a 2-1 home win against Academica Clinceni, while the derby in Bucharest
    opposing the two archrivals FCSB and Dinamo Bucharest ended in a draw, one-all.
    On their own turf, in southern Romania, FC Viitorul secured a 3-1 win against
    CFR Cluj.




    (translated by bill)

  • La semaine du 30 septembre au 5 octobre 2019

    La semaine du 30 septembre au 5 octobre 2019

    Motion de censure contre le gouvernement de Bucarest

    Le cabinet de la sociale-démocrate Viorica Dancila est confronté à une nouvelle motion de censure, la première depuis la sortie de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) de la coalition gouvernementale, en août dernier. Le texte en a été lu au plénum du Parlement ce jeudi, alors que le vote sur la motion est prévu le 10 octobre. Intitulé « Reconstruisons la Roumanie ! Le gouvernement Dancila doit être destitué d’urgence !», le document initié par les libéraux a été signé par pas moins de 237 députés et sénateurs, soit quatre signatures de plus par rapport au nombre de voix nécessaires à la destitution de l’Exécutif. Selon les signataires, le gouvernement a échoué dans toutes ses démarches, vu que, même si le pays a traversé une période économique favorable, avec des rythmes de croissance importants, il n’a pas démarré de projet majeur d’infrastructure routière. La confiance dans l’économie roumaine est en déclin, premièrement à cause du fait que législation économique change quasiment d’une semaine à l’autre, accuse encore le document. Pour sa part, la première ministre sociale-démocrate Viorica Dancila estime que l’opposition ne réussira pas à réunir un nombre suffisant de votes pour destituer son cabinet.

    Nouvelles propositions roumaines pour le fauteuil de commissaire européen au Transports

    La semaine dernière, Mme Rovana Plumb, la première candidate roumaine au poste de commissaire européen des Transports, était rejetée par la Commission juridique du Parlement Européen, car elle ne remplissait pas les critères d’intégrité requis par la fonction. Cette décision inattendue a mis la Roumanie dans une situation délicate. Réuni mardi soir à Bucarest, le Comité exécutif national du Parti Social – Démcorate (PSD, au pouvoir) a décidé de nommer deux personnes. Sa première proposition est le député européen Dan Nica, ancien ministre des Communications. Il existe aussi une variante supplémentaire, en la personne de Mme Gabriela Ciot, secrétaire d’Etat au sein du ministère des AE, au cas où la cheffe de la Commission européenne préférera avoir une femme commissaire dans son équipe. Mécontents tant par la nomination de Rovana Plumb, que par les deux autres candidats proposés par le PSD, l’opposition libérale de Bucarest a demandé à la première ministre de ne plus faire de propositions sans une consultation préalable avec le chef de l’Etat et sans avoir le vote des commissions spécialisées du Parlement roumain. En cas contraire, la Roumanie risque de se voir rejeter un nouveau candidat, a mis en garde le chef du PNL, Ludovic Orban

    La BEI triple le financement accordé aux PME roumaines

    La Banque européenne d’Investissements triplera son aide accordée aux entreprises roumaines, poursuivant ainsi sa politique d’appuyer massivement l’économie roumaine. L’annonce a été faite jeudi, par le vice-président de la BEI, Andrew McDowell, en visite à Bucarest. L’institution financière augmentera donc son aide de 500 millions d’euros à 1,38 milliards d’euros, au bénéfice de quelque 5000 PME roumaines. Le vice-président de la BEI a souligné par ailleurs que la BEI n’offrait pas uniquement du financement, mais aussi des services de consulting tant pour l’élaboration, que pour la mise en œuvre de projets complexes. Il a également participé à la signature de nouveaux contrats avec des banques roumaines, qui ne feront qu’augmenter le volume des financements. Grâce aux banques roumaines, les entreprises bénéficieront non seulement de garanties à la hauteur de 60% pour chaque crédit contracté mais aussi de taux d’intérêts plus bas. Le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici, a affirmé, quant à lui, que plus de 2000 PME de Roumanie ont déjà bénéficié de cette initiative.

    Démission du chef du Parquet anti-mafia

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a signé ce mercredi le décret de révocation de ses fonctions du procureur en chef de la Direction d’Investigation du crime organisé et du terrorisme (DIICOT), Felix Bănilă. Antérieurement, ce dernier avait annoncé sa démission, une démission demandée d’ailleurs par le chef de l’Etat, lors d’un point de presse ce lundi. Toutefois, Felix Bănilă affirme ne pas avoir échoué dans l’accomplissement de ses attributions. Pour sa part, le chef de l’Etat a déploré la manière dont les enquêtes avaient été menées au sujet du meurtre de deux jeunes filles à Caracal, localité du sud du pays, un dossier difficile qui a engendré d’importants échos dans la société roumaine. L’auteur présumé des faits, Gheorghe Dincă est également soupçonné de faire partie d’un réseau de traite de personnes. Or, Klaus Iohannis dénonce les réactions tardives et des gestes scandaleux de la part des autorités, y compris de la part du parquet anti-mafia, qui, à son avis, témoignent d’un manque de préoccupation pour les victimes et pour leurs familles.

    La Roumanie – invité d’honneur du Festival interantional d’Art Europalia

    Le festival international d’art Europalia se poursuit à Bruxelles, avec la Roumanie pour invité d’honneur. L’ouverture au grand public a eu lieu mercredi, alrod que l’ouverture officielle de la manifestation a eu lieu mardi en présence du chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, du roi Philippe de Belgique et de la Reine Mathilde, qui ont visité l’exposition « Brancusi. La sublimation de la forme » ouverte au centre Bozar et organisée par l’Institut Culturel Roumain. C’est d’ailleurs l’exposition la plus importante dédiée au sculpteur roumain ces dernières décennies et le principal événement du festival. Dans les 4 mois à suivre, Europalia réunira de nombreuses manifestations accueilles non seulement par la Belgique, mais aussi par les Pays-Bas, l’Allemagne, le Luxembourg et la Grande Bretagne. Plus de 250 événements figurent à l’affiche, touchant une multitude de domaines : art visuel, musique, théâtre, cinéma, littérature, arts du spectacle, etc.

    Conférence Médias 2020 à Bucarest

    Radio Roumanie organise jeudi la 5e édition de la Conférence Médias 2020 en partenariat avec l’Union de radio-télévision Asie-Pacifique (Asia-Pacific Broadcasting Union, ABU). L’événement réuni à Bucarest une quarantaine de représentants des plus grands médias publics d’Europe et d’Asie-Pacifique. Les débats ont porté notamment sur l’avenir des médias publics dans l’ère du numérique, les stratégies de protection des droits d’auteur et la lutte contre le phénomène des fake news. Présent à la conférence le secrétaire général de l’Union de radiodiffusion Asie-Pacifique, docteur Javad Mottaghi, a souligné le fait que « l’audimat des médias publiques a besoin des informations indépendantes, objectives et dignes de confiance qui portent la signature des professionnels ». Par ailleurs, Radio Roumanie et la BBC Radio ont signé un accord bilatéral portant sur le développement d’un partenariat créatif de coopération entre les deux institutions. Il suit à deux accords similaires signés l’un avec Radio France, l’autre avec la RAI (la radiodiffusion Italienne) et il s’inscrit dans la stratégie de collaboration de Radio Roumanie avec les médias les plus prestigieux d’Europe.

  • Conférence Médias 2020 à Bucarest

    Conférence Médias 2020 à Bucarest

    La radio publique roumaine et la BBC sont deux organisations qui reposent sur des valeurs fortes et dont la mission est celle d’informer, d’éduquer et d’offrir au public des programmes de divertissement. A partir de ces prémisses, les deux institutions ont conclu ce jeudi un accord bilatéral portant sur un partenariat de coopération. La signature du document a eu lieu à Bucarest, en marge de la 5e édition de la Conférence Médias 2020, organisée par Radio Roumanie en partenariat avec l’Union de radio et télévision Asie-Pacifique, dont Radio Roumanie est un membre actif, selon Graham Ellis, directeur adjoint de la BBC. Selon lui, une coopération entre les deux institutions en cette période est très importante.

    Pour sa part, le PDG de la Société roumaine de radiodiffusion, Georgica Severin, a affirmé que ce partenariat était la conséquence naturelle de la coopération et des liens excellents entre Radio Roumanie et la BBC : « La lutte contre la désinformation, la présentation d’informations sur la vie et la culture du public, l’adaptation aux nouvelles technologies ou bien la transformation de nos organisations constituent les points les plus importants de notre partenariat ».

    L’accord conclu avec la BBC n’est pas unique. Il suit à deux accords similaires signés l’un avec Radio France, l’autre avec la RAI (la radiodiffusion Italienne) et il s’inscrit dans la stratégie de collaboration de Radio Roumanie avec les médias les plus prestigieux d’Europe. Hormis la coopération bilatérale, Radio Roumaine déroule de très bonnes relations avec de nombreuses institutions de presse du monde.

    En témoigne la présence à Bucarest en ce début octobre d’une quarantaine de représentants des plus importants médias publics d’Europe et de la région Asie Pacifique. Les débats ont visé notamment l’avenir des médias publics dans l’ère du numérique, les stratégies de protection des droits d’auteur et la lutte contre le phénomène des fake news.

    Présence traditionnelle pour le dialogue entre l’Europe et l’Asie – Pacifique, la Conférence Médias 2020 est désormais une des plateformes de dialogue les plus ouvertes et les plus constructives. Elle se déroule annuellement et alternativement en Roumanie et dans un pays de la région Asie Pacifique. Dès sa première édition la Conférence a eu comme but de faire connaitre aux médias publics des stratégies concrètes censées répondre aux défis de la nouvelle ère numérique. « Crossing borders in the digital world »/ « Franchir des frontières dans un monde numérique » a été le titre de l’édition de cette année, la 5e.

    Efin, l’audimat des médias publiques a besoin des informations indépendantes, objectives et dignes de confiance qui portent la signature des professionnels, a déclaré jeudi, à Bucarest, le secrétaire général de l’Union de radiodiffusion Asie-Pacifique, docteur Javad Mottaghi. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Yves-Claude Llorca et sa vision sur la presse roumaine

    Yves-Claude Llorca et sa vision sur la presse roumaine

    Ancien directeur du bureau de l’Agence France Presse pour la Roumanie et la République de Moldova de 2002 à 2007, Yves-Claude Llorca nous livre son sentiment sur l’évolution des médias et de la presse écrite de Roumanie dans la troisième et dernière partie de l’interview accordée à Ionut Jugureanu.



  • Sașii și România Mare

    Sașii și România Mare

    Pe 1
    decembrie 1918, românii din Transilvania proclamau unirea cu Regatul României. Situația
    neclară și fluidă din toamna anului 1918, la sfârșitul primului război mondial,
    a făcut ca intențiile și acțiunile indivizilor și comunităților să fie confuze
    și schimbătoare. Austro-Ungaria intrase în disoluție, iar națiunile ei doreau
    formarea de state naționale. Minoritățile Transilvaniei nu au fost atât de
    hotărâte în acea direcție, minoritatea germană sau săsească având de luptat cu
    propriile prejudecăți și cu nesiguranța viitorului. Însă rezoluția românilor de
    pe 1 decembrie 1918 a fost momentul care i-a determinat pe sași să-și formuleze
    un punct de vedere. Și el a fost exprimat în ziua de 8 ianuarie 1919 la Mediaș
    când Comitetul Central Săsesc, format din 138 de delegați, a recunoscut unirea
    Transilvaniei cu România. Istoricul Vasile Ciobanu de la Institutul de
    Cercetări Socio-Umane de la Sibiu ne-a spus povestea declarației săsești de la
    care au trecut 100 de ani. Sașii
    transilvăneni, care locuiau împreună în sate și orașe cu românii, au știut de
    pregătirea adunării de la Alba Iulia, au știut de transformările politice care
    se pregăteau. În octombrie 1918, când începe prăbușirea Imperiului
    austro-ungar, atitudinea reprezentanților lor a fost favorabilă păstrării
    integrității statului maghiar. Sunt declarații în parlamentul de la Budapesta,
    pe 23 octombrie 1918, ale deputatului Rudolph Brandsch, apoi o hotărâre a
    Consiliului Național Săsesc reunit la Sibiu în 29 octombrie 1918, în care
    această organizație se pronunță tot pentru păstrarea integrității statului
    maghiar. În noiembrie 1918, când evenimentele se precipită favorabil dorinței
    românilor, reprezentanții sașilor reuniți la Sibiu în Consiliul Național Săsesc
    dar și cei de la Budapesta, deputații sași în parlamentul maghiar, intră în legătură
    cu reprezentanții românilor. La Budapesta se constituie Consiliul Național
    Român Central care îl are ca reprezentant pe Ioan Erdei și care discută cu
    reprezentații sașilor de la Budapesta în privința atitudinii lor față de
    hotărârea pe care românii urma să o ia la Alba Iulia. De asemenea, Consiliul
    Național Săsesc a discutat cu Consiliul Național Român din Sibiu, condus de
    Andrei Bârseanu, și a aflat care era hotărârea românilor, de unire cu România.


    Decizia românilor de pe
    1 decembrie 1918 a fost, cu certitudine, momentul în care sașii au realizat că
    nu există decât o singură posibilitate, cea de acceptare a noului stat român.
    Vasile Ciobanu. Chiar dacă au mai
    continuat și unele discuții cu reprezentanții noului guvern maghiar Karolyi,
    sașii au decis să aibă o atitudine echidistantă față de români și de maghiari,
    de a constata mai întâi care urma să fie decizia românilor. Când au constatat
    că decizia majorității populației românești era clară, după 1 decembrie sașii
    au decis să se ralieze hotărârii de unire a Transilvaniei cu România. Hotărârea
    n-a fost luată ușor și este de înțeles acest lucru deoarece sașii, de 800 de
    ani de când fuseseră aduși în Transilvania la chemarea regilor maghiari,
    făcuseră parte din statul maghiar. În acele condiții era dificil pentru ei de
    bună voie să-și schimbe stăpânirea sub care trăiau. Pe de altă parte,
    existaseră până atunci relații destul de amiabile cu stăpânirea maghiară
    deoarece maghiarii au dorit apropierea sașilor pentru a constitui o forță
    politică mai importantă în Transilvania. Pe 1 decembrie 1918, reprezentanți ai
    sașilor la Alba Iulia nu au fost. A fost acolo doar un reprezentant al presei
    săsești, un avocat, care trimite o relatare destul de obiectivă, corectă, publicată
    în principalul cotidian săsesc Siebenbürgisch-Deutsches Tageblatt pe 3 decembrie 1918,
    reluată și în celelalte ziare săsești.


    L-am întrebat pe Vasile Ciobanu dacă
    în adunarea sașilor de la Mediaș nu au fost și alte puncte de vedere în afara
    celui de acceptare a Unirii Transilvaniei cu România. Inițial, s-a făcut propunerea, într-o rezoluție pregătită
    dinainte de un grup de reprezentanți ai sașilor, de acceptare a unirii
    Transilvaniei cu România. Dar a fost și o contrapropunere susținută de câteva
    glasuri. Există un proces-verbal al acelei adunări din 8 ianuarie 1919 din care
    aflăm de acea contrapropunere. Ea susținea așteptarea prevederilor conferinței
    de pace în ceea ce privea statutul Transilvaniei. Nu erau cele mai bune opinii
    despre situația din România și referirile concrete erau existența marilor moșii
    și existența unei țărănimi care se răsculase în 1907, în urmă cu 10-12 ani. Contrapropunerea
    cerea rămânerea la statutul de până atunci al Transilvaniei, ca ea să rămână
    parte a Ungariei dar ea a fost deturnată, susținătorii ei, vreo 4-5 dintr-un
    total de 138, au fost lămuriți că soluția lor nu putea fi admisă. De ce trebuia
    ca ei să fie lămuriți? Pentru că adunarea voia să voteze în unanimitate o
    rezoluție și rezoluția este cea pe care o știm, prin care se subscria la unirea
    Transilvaniei cu România, fără a se pune acolo alte condiții. În realitate,
    reprezentanții sașilor au încercat să obțină niște asigurări de la
    reprezentanții românilor că vor avea anumite drepturi în viitorul stat român. Ei
    se întemeieau, o și spun în textul declarației lor, pe precizările făcute în
    rezoluția adunării naționale românești de la Alba Iulia care, în punctul al
    3-lea, se referă expres la drepturile pe care le vor avea minoritățile
    naționale în viitorul stat român.


    Centenarul adunării sașilor de la
    Mediaș a însemnat că România beneficia de loialitatea unei minorități
    puternice. Era o loialitate care în acele vremuri nesigure însemna foarte mult.

  • Transilvania Train

    Transilvania Train

    Una dintre regiunile României cu cel
    mai mare succes turistic este Transilvania. Vizitată anual atât de români, cât
    și de străini, regiunea din centrul României a devenit un brand de renume.
    Varietatea culturală datorată amestecului etnic, castelele, bisericile din
    lemn, văile împădurite și munții înalți atrag an de an tot mai mulți turiști.
    Iar tot acest tablou reușit este completat de o idee inedită pentru România,
    apărută în toamna lui 2016. Aceea de a vizita Transilvania la bordul unui tren.
    Cristi Pitulice, cofondator al proiectului Transilvania Train. Ne-am gândit că România ar putea avea niște concepte turistice un pic
    mai ieșite din comun. Unul dintre cele la care ne-am gândit, având și o
    expertiză destul de bună, a fost vacanța cu trenul. Inspirat de experiența
    Transsiberianului, a trenurilor turistice din Europa și din Asia, am hotărât să
    dezvoltăm conceptul și în România. Astfel a apărut Transilvania Train, care, spre
    deosebire de celelalte trenuri turistice, oferă o experiență mult mai intensă,
    pe o durată mai scurtă.


    Circuitul cu
    Transilvania Train este în inima Transilvaniei, durează cinci zile, iar fiecare
    zi are un program diferit, continuă Cristi Pitulice. Este un pachet
    turistic din categoria premium, nu luxury, așa cum a fost comunicat până acum
    în mass-media. Avem servicii la cele mai înalte standarde calitative pe care le
    poate oferi Transilvania, dar pentru toată lumea. Încercăm să păstrăm costurile
    la un nivel rezonabil, astfel încât să fie accesibil cât mai multor oameni.
    Traseul este circular. Se pleacă de la Brașov, se ajunge la Sighișoara, la
    Mediaș, Alba Iulia, Sebeș, Sibiu, Făgăraș și, în cele din urmă, ne întoarcem la
    Brașov.


    Fiecare zi este unică
    și oferă turistului o experiență de neuitat. În prima zi, avem o
    explorare activă a părții de est a zonei săsești: Viscri,
    Criț, Meșendorf, Fișer. A doua zi se vizitează zona Haferland. A treia zi este dedicată atelierelor. Descoperim
    Transilvania și tradițiile acesteia în mod cât se poate de plăcut și de activ.
    Pasagerii își pot alege două din 12 ateliere: teracotă, țiglărie, pâslărie,
    curs de arhitectură sau bird watching.
    În a patra zi avem un atelier gastronomic la Sebeș. Acolo, pasagerii vor trebui
    să-și prepare propria masă de prânz după rețete specifice Transilvaniei, sub
    atenta îndrumare a unor bucătari specialiști locali. Este unul dintre punctele
    esențiale ale programului, care, alături de ateliere, conturează esența
    conceptului: o vacanță cât se poate de activă și memorabilă, în inima
    Transilvaniei. Avem și o latură culturală cât se poate de intensă. La Sebeș
    avem un concert de orgă, în biserica evanghelică din Sebeș, iar, la Sibiu, avem un concert pe
    strada Cetății. O parte a Filarmonicii Sibiu va concerta atunci pentru toți
    turiștii aflați în Sibiu.


    Trenul este
    modular, explică Cristi Pitulice, cofondator al proiectului Transilvania Train.
    Astfel, pasagerii sunt grupați în funcție de limbile vorbite. Atât în tren cât
    și în afara lui se vor aloca ghizi speciali pentru limba respectivă. Până acum,
    la ediția din 2018, vor participa turiști din Olanda, Slovacia, Germania, Marea
    Britanie. Însă cum poate proceda un turist pentru a-și confirma participarea la
    eveniment? Cristi Pitulice, cofondator al proiectului Transilvania Train. Poate accesa atât pagina noastră de
    Facebook, dar mai ales site-ul transilvaniatrain.com, atât în limba română cât
    și în limba engleză. Este un circuit care începe pe 22 august și se termină pe
    26 august. Este un concept all inclusive, în sensul în care este inclus absolut
    totul: transport, mese, experiențe gastronomice sau culturale. Pasagerii nu mai
    plătesc absolut nimic. Inclusiv suvenirurile sunt incluse în concept. Prețul
    unui pachet este de 780 de euro. Cazarea nu este în tren, cum ar crede mulți,
    ci în cele mai bune hoteluri din Transilvania: Sighișoara, Alba Iulia, Sibiu,
    Brașov.



    Invitația a fost lansată. Până data viitoare, când vă
    așteptăm cu altă destinație, drum bun și vreme frumoasă!

  • Sibiul gastronomic

    Sibiul gastronomic

    Bun venit
    în Transilvania, şedere plăcută în judeţul Sibiu!. Aceasta este urarea cu
    care sunt întâmpinaţi turiştii la Centrul de Informare Turistică din Sibiu.
    Aici ei află despre toate posibilităţile, deloc puţine, de petrecere a unui
    vacanţe. Muzee, evenimente culturale de talie internaţională, piste noi de
    bicicletă între sate străvechi, meşteşugari, gastronomie. Iată câteva dintre
    reperele unui sejur de neuitat.


    Una
    dintre direcţiile de dezvoltare ale turismului în judeţul Sibiu este
    gastronomia. Maximilian Drăgan este coordonatorul programului Sibiu, regiune
    gastronomică 2019. Venim cu o provocare interesantă pentru ceea
    ce înseamnă turismul în România. Dacă în 2007 Sibiu – capitală culturală aducea
    o valenţă culturală pentru programele turistice din România, din 2019, ne
    propunem să aducem încă o latură interesantă pentru turismul din Sibiu în
    special: gastronomia. Începând din 2019, ne propunem să promovăm prin elemente gastronomice
    destinaţii turistice foarte interesante atât în municipiile Sibiu şi Mediaş,
    cât şi în întreg judeţul. Ariile pe care le abordează acest proiect sunt legate
    de alimentaţia sănătoasă: diete nutriţionale speciale, grija pe care trebuie să
    o acordăm alimentaţiei copiilor în contextul în care obezitatea infantilă s-a
    dublat în ultimii ani. Toate
    în oferte turistice pentru un stil de viaţă nou
    din 2019.


    Transilvania este
    cunoscută pentru pentru reţetele vechi de sute de ani, pe care gospodinele le
    folosesc şi în prezent. Cum se împacă aşadar dieta nutriţională cu preparatele
    tradiţionale? Ea se împacă atunci când suntem cumpătaţi
    cu mâncarea tradiţională. Însă latura foarte interesantă a programului este că
    stimulează tinerii bucătari să reinventeze, să pornească de la un produs
    tradiţional sau de la o reţetă veche pe care, inovând-o şi reinterpretând-o, să
    o ducă spre o experienţă gastronomică inedită şi foarte aşteptată de către
    turiştii care vor vizita judeţul Sibiu. Noi ne propunem ca în 2019 să pornim un
    program care să continue să se dezvolte şi să aducă la Sibiu turişti interesaţi
    de experienţe gastronomice, culturale, în aer liber, care să compună vacanţe
    unice. În strategia noastră de promovare, componenta de promovare externă e
    foarte importantă, având în vedere structura şi profilul turiştilor care
    vizitează acum Sibiul şi aşteptările lor când păşesc în România şi în Sibiu în
    mod deosebit.


    Iar ca să vă
    faceţi o idee despre reinterpretarea reţetelor tradiţionale, unul dintre
    bucătarii premiaţi ai Sibiului este recunoscut pentru invenţia sa care a pornit
    de la tocana de oaie, specifică Mărginimii Sibiului şi a obţinut o balotină de
    oaie cu flan de legume şi sos de ceapă acidulată. A fost un produs foarte
    apreciat la concursurile internaţionale de profil.


    Maximilian
    Drăgan, coordonatorul programului Sibiu, regiune gastronomică 2019, spune că
    turiştii care se vor îndrepta spre Sibiu vor şti din timp lista evenimentelor
    organizate în Sibiu. Va exista o agendă astronomică transparentă
    care va cuprinde o agendă culturală cu latură gastronomică. Astfel, de la a
    doua jumătate a anului agenda va fi gata şi publicată, pentru ca vizitatorii
    judeţului Sibiu să ştie dinainte ce fel de experienţe vor avea. Vă aşteptăm la
    Sibiu, sunt convins că preparatele noastre vă vor ademeni şi vă vor transforma
    vacanţa într-o experienţă deosebită.



    Invitaţia de a vă petrece o vacanţă în judeţul Sibiu a
    fost lansată. Până săptămâna viitoare, când vom descoperi o altă destinaţie,
    drum bun şi vreme frumoasă!

  • La Journée de l’Auditeur 2017

    La Journée de l’Auditeur 2017

    Cette année nous avons un sujet très actuel et très épineux à décortiquer : les fake news et sur la confiance faite aux médias. Ces dernières années, cette confiance a baissé, ce phénomène touchant tous les médias – presse écrite ou audiovisuelle – publics ou privés. Les causes sont multiples : les liens tissés entre les médias, le monde politique et les acteurs économiques, la course aux scoops et à l’audimat, les erreurs journalistiques mais également l’influence des réseaux sociaux. Quand on parle de ces derniers, il faut parler également de « fake news », les fausses informations qui circulent notamment sur les réseaux sociaux, dans le but de nous manipuler. C’est pour cela que l’édition 2017 de la Journée de l’Auditeur vous propose de répondre à la question : Combien faites-vous encore confiance aux médias? Plusieurs auditeurs ont répondu à cette question et nous leur donnons la parole aujuord’hui.

    Commençons par Philippe Marsan de France qui nous propose de dresser le parcours historique des médias :

    Philippe Marsan de France

    « Après la première guerre mondiale, vers 1923, la chansonnette, les informations, le journal parlé arrivèrent sur les ondes. Parallèlement, au cinéma, les actualités égrenaient les informations les plus significatives. En 1935, les tous premiers récepteurs de télévision commençaient à diffuser des images de divertissement. A l’approche de la deuxième guerre mondiale, la presse écrite, la radio devinrent des outils de la propagande. Très rapidement, ce fut « la guerre des radios ». Londres, Moscou, Stuggart, Alger, Paris… Chacun agrémentait les évènements et l’actualité internationale, à sa façon ou selon la censure imposée par les gouvernements. On entendit ce célèbre slogan venu de la BBC : « Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand… ». C’est à celle des radios qui « mentirait » le plus afin de convaincre l’auditeur qui subissait le conflit. Même, le cinéma, la presse écrite, étaient en France à la solde de l’occupant. Dans les années 50, on peut parler de l’hégémonie de la radio, et l’arrivée à grands pas de la télévision. L’Europe est divisée entre l’Est sous dominante « communiste » et l’Ouest sous l’influence des Etats Unis. Des radios clandestines apparaissent comme « Radio Free Europe ». Des évènements dramatiques adviennent comme l’insurrection de Budapest en 1956, le printemps de Prague en 1968, plus tard la révolution en Pologne. Là aussi, même en France, l’actualité concernant les évènements du printemps et de l’été 1968, est sous l’influence d’une autorité de contrôle. En ce qui concerne la télévision, au début vers 1949, c’est le célèbre journal télévisé dont les images et commentaires sont prises sur le vif, sans truquage, c’est le temps du direct. Avec la possibilité de l’enregistrement, du montage, il est possible de faire dire aux images et aux sons ce que l’on « souhaite ». Ainsi serait-il possible de confectionner du « trompe l’œil » ou du « trompe oreille » ? Cela inquiète, mais aussi rassure car ainsi il est possible d’archiver, de conserver des documents qui seront classés dans l’histoire. Aujourd’hui, le numérique, le digital sont présents. Tout semble possible pour énoncer, diffuser « le vrai » et peut être le moins pertinent ou réaliste ? En effet, la technique permet de soustraire, ajouter… Les réseaux sociaux, internet peuvent annoncer tout et son contraire. Il nous reste encore ces bonnes « vieilles » ondes courtes, et la radio, Radio Roumanie qui nous donne avec chaleur de l’information venue de loin et montrant une image de l’actualité perçue au-delà de nos frontières. Restons optimistes ? Il y a du « vrai » dans ce que l’on diffuse. Le réseau internet est un formidable outil de communication. A nous d’être vigilants, avertis, pragmatiques. A nous de réfléchir, de trier, et surtout d’y croire ! Vive les Médias ! »

    C’est à nous de trier, estime donc Philippe Marsan. Pour sa part, Bernard Launay de France pointe du doigt les réseaux sociaux pour la baisse de la qualité des informations et met en avant lui aussi l’importance des ondes courtes. Voici sa contribution pour la Journée de l’Auditeur :

    Bernard Launay de France

    « Vous avez raison d’écrire que la confiance a baissé face aux informations diffusées par les médias, et il est vrai que les réseaux sociaux portent une responsabilité. Pour ma part, j’ai envie de noter quelques points afin d’enrichir cette discussion.
    1) L’instantanéité et l’universalité de l’information. De nos jours on est en mesure de savoir ce qui se passe partout et à tout moment. On peut suivre un conflit armé en direct, on peut voir par webcam la météo à l’autre bout du monde… jusqu’aux grands de ce monde qui expriment leurs états d’âme heure par heure ! Est-ce une avancée ? Je ne le pense pas, car cela nous empêche toute prise de distance avec les informations reçues. Nous vivons continuellement dans l’instantané, et les fausses informations sont très facilement diffusées, trop facilement reçues.
    2) L’objectivité des médias. De tous temps on a pu critiquer tel média pour son manque d’objectivité. Cela n’est pas nouveau, et dans tous les pays on est confronté à cette situation. Faut-il ne plus faire confiance aux médias ? A mon sens, il faut poser la question différemment : Jusqu’où peut-on faire confiance aux médias ? Y répondre revient alors à s’interroger sur l’éducation face au traitement de l’information. Sommes-nous prêts à analyser les informations reçues ? Les journalistes sont avant tout des humains, avec leur opinion personnelle, qui ne devrait pas transparaître dans leurs reportages. Mais on sait bien que cela est difficile et que volontairement ou non, une orientation est donnée à la présentation de l’information. Je pense qu’il nous revient donc, à nous auditeurs, lecteurs, téléspectateurs, de faire preuve d’un sens critique afin d’être en capacité d’analyser les informations reçues et de se forger notre opinion propre.
    3) L’immense intérêt des ondes courtes. Depuis ma jeunesse, j’ai trouvé une réponse à la question de l’objectivité des médias. Je suis un auditeur assidu des stations internationales diffusées en ondes courtes. Outre le plaisir de l’écoute, de la découverte des pays, j’y trouve aussi une occasion de confronter différentes façons de présenter une information. Il est tellement enrichissant de comparer la présentation d’une même information par des stations, des journalistes, des pays différents, qui apportent leur vision des faits. La culture propre, la situation géographique, l’orientation idéologique ou religieuse des journalistes permet un regard différent d’une information. C’est à nous, auditeurs, qu’il revient de croiser ces regards, ces présentations, afin d’en retenir la vision qui nous semblerait la plus objective.
    En conclusion. Il me semble que nous ne devons pas plus qu’autrefois, accorder une confiance aveugle aux médias. Il revient aux individus d’exercer leur sens critique, et peut-être aux systèmes éducatifs de développer chez les plus jeunes cette faculté à se questionner. Les diffusions internationales sont indispensables à l’exercice de ce sens critique… »

    Bernard Launay nous conseille donc de ne pas faire une confiance aveugle aux médias, alors que son compatriote, Paul Jamet, va encore plus loin et explique l’importance de ce sujet si vaste. Voici le message de Paul Jamet.

    Paul Jamet de France

    « Votre question revêt vraiment une importance toute particulière ! Il s’agit d’un sujet véritablement crucial dont l’importance ne cesse de croître. Mais d’un sujet tellement vaste que je ne saurais prétendre le traiter dans sa globalité. Tout d’abord, il faut s’entendre sur ce le terme Média : « tout moyen de diffusion » répond-on classiquement, du langage à Internet en passant par la presse, la radio, la télévision et enfin Internet. Cependant, pour certains tel Dominique Wolton du CNRS (1999), Internet ne serait pas un média dans la mesure où il n’y a pas de contenu éditorial, pas de logique de l’offre envers un public déterminé ; chacun vient piocher ce qu’il veut au moment où il le veut. Depuis, d’autres innovations sont intervenues. Mais on continue bien trop souvent de confondre progrès technologique (distribution toujours plus rapide de l’information) et progrès vers une meilleure communication, c’est-à-dire de meilleurs échanges entre les individus.

    Depuis ces premières analyses sur l’irruption d’Internet, on a pu observer que :*Internet a renforcé l’efficacité mais aussi la notoriété des médias auprès des quels nous nous informions tels la presse, la radio et la télévision ;*l’apparition des téléphones mobiles, en particulier des téléphones intelligents qui permettent à leurs possesseurs d’être connectés en tout lieu (ou presque) et à tout moment et de suivre l’information en direct ;*la création des réseaux sociaux et des plates-formes de partage de photos et de vidéos par exemple. Aujourd’hui, muni d’un smartphone, tout un chacun peut s’improviser journaliste ! La porte ouverte à toutes les dérives.

    Aussi, avons-nous pu constater une formidable intensification des échanges ! Face à la multitude d’informations qui nous assaillent quotidiennement, on a tous tendance à s’accrocher à des choses simples, compréhensibles. Mais le simple est souvent entaché d’erreurs. Et certains font commerce de la simplicité. De plus, Internet ne trie pas et répand des informations dont les conséquences peuvent être dramatiques (l’exemple du refus de la vaccination est édifiant). Nous sommes donc de plus en plus exposés à des informations peu crédibles. Mais contrairement à ce que nous pensons, cela n’est pas nouveau. Pour s’en convaincre, il suffit de relire la presse communiste des années 70 et 80 pour vérifier l’omniprésence du mensonge avec le plus grand mépris des faits.

    Quelle confiance envers les médias ? Depuis 30 ans, une enquête est réalisée annuellement en France sur la confiance envers les médias. Voici un extrait des résultats publiés en février 2017 :

    http://fr.kantar.com/médias/digital/2017/barometre-2017-de-la-confiance-des-francais-dans-les-media/

    La confiance dans l’information relayée par les media chute elle aussi, mais la hiérarchie des media les plus crédibles demeure. Ainsi, la radio reste le media qui fournit l’information la plus fidèle à la réalité, et le seul crédible aux yeux d’une majorité de Français : 52% estiment que les choses se sont passées vraiment ou à peu près comme elle les raconte (-3 points). Le journal et la télévision accusent, eux, une baisse importante de leur crédibilité, à 44% (-7 points) et 41% (-9 points) : pour plus d’un Français sur deux (55%), il y a des différences ou les choses ne se sont pas passées du tout comme la télévision les raconte. Quant à Internet, 26% seulement des Français font confiance à l’information qu’il relaye, contre une majorité (52%) qui ne la juge pas crédible, retrouvant son niveau de 2006.

    Pour ce qui me concerne, j’écoute beaucoup la radio dont plusieurs stations internationales, je consulte plusieurs sites d’information sur Internet mais je ne regarde jamais la télévision trop consommatrice de temps. Et je suis abonné à une dizaine de magazines et à la sélection hebdomadaire du Journal Le Monde.

    A propos du comportement de l’être humain. Évidemment, les sciences cognitives se sont emparées de la question et elles ont analysé le comportement de l’humain face au vrai, au faux, etc. Première constatation : moins quelqu’un en sait sur un sujet donné, plus son avis est assuré ! Les réseaux sociaux ont facilité non seulement la diffusion de rumeurs, de fausses nouvelles, mais ont facilité la création de communautés d’opinion qui reposent bien souvent sur un savoir fragile pour ne pas dire inexistant. Deuxième constatation : l’humain a développé une certaine imperméabilité à l’avis des autres, imperméabilité qui peut nous conduire parfois à nier l’évidence !

    A propos de notre confiance dans les médias. Comme je l’ai souligné, cette confiance semble s’émousser d’année en année, quel que soit le média concerné au point d’atteindre, pour certains, une attitude de replis vers des communautés de pensée ; exemple la question du réchauffement climatique. Mais qu’en est-il de notre crédulité ? De notre absence d’attention et de notre savoir conduisant à une absence de discernement, d’esprit critique ? En d’autres termes, sommes-nous fainéants intellectuellement ? Il semble bien que la réponse soit oui si j’en crois des spécialistes des sciences cognitives !

    Toutes ces considérations nous ramènent inévitablement aux stations de radio internationales et l’importance, à mon avis, qu’elles ont dans le paysage radiophonique. Elles contribuent à la diversité des sources d’information, elles apportent des éclairages différents sur l’actualité y compris, assez souvent, sur celle du pays dans lequel je vis. Bien sûr, encore faut-il faire la démarche de les écouter ? Si on élimine les stations de propagande politique (faciles à repérer mais certaines sont toujours présentes bien que moins nombreuses depuis la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS), ces stations internationales permettent de diversifier ses sources d’information et ne pas tomber dans le piège des journalistes et éditorialistes vedettes qui occupent chaque soir les écrans de télévision et vous disent chaque matin ce qu’il va falloir penser de telle ou telle décision politique ou événement. C’est le cas en France ! Je suis effaré par le fait que des millions de français regardent chaque soir à 20h le même journal télévisé.
    Pour terminer, je ferais référence à un ouvrage d’Hannah Arendt « Vérité et Politique » (1964) dans lequel elle pose, entre autres, la question suivante : Est-ce qu’il existe aucun fait qui soit indépendant de l’opinion et de l’interprétation ? Aussi, pour faire preuve d”objectivité il faut surmonter la question de l’opinion c’est-à-dire une méconnaissance des faits et l’interprétation qui consiste en une perception subjective de ceux-ci. Les journalistes (de métier, c’est-à-dire diplômés) ont la responsabilité de distinguer les faits de l’interprétation qui en est donné et plus encore de l’interprétation qu’eux-mêmes leur donnent en s’appuyant parfois sur des témoins plus ou moins fiables.

    En conclusion, s’informer prend du temps, coûte de l’argent et demande une certaine autonomie intellectuelle. C’est pourquoi il appartient à chacun d’entre nous d’être vigilant et de ne pas (re)diffuser de fausses informations. Tout cela plaide en faveur d’un enseignement qui ferait une large place à l’alphabétisation numérique : apprenons à vérifier même si nous avons envie de croire qu’une information est vraie. Traquons les mensonges et dénonçons ceux qui les répandent voire en font commerce. C’est pourquoi, parallèlement à la propre responsabilité des acteurs du numérique dans la perte de confiance qu’ils subissent il faut aussi garder présent à l’esprit le manque d’esprit dû à notre paresse intellectuelle ».

    Restons vigilants, nous incite Paul Jamet de France. Quant à lui, Gilles Gautier, toujours de France, estime qu’il faut quand même faire confiance aux médias reconnus, bien qu’il soit de plus en plus nécessaire de vérifier toute information. Voici l’avis de Gilles Gautier.

    Gilles Gautier de France

    « A mon avis, il ne faut pas toujours croire, aussi bien tout ce que l’on entend mais aussi tout ce que l’on lit, mais quand même leur faire en partie confiance surtout quand il s’agit des grands médias. Il faut se demander d’où vient l’info, de quel média, de quel pays? Naturellement son appartenance, comme pour les journaux, à des groupes financiers, groupes politiques a une importance, mais aussi du pays qu’il dépend. Il y a donc des intérêts mais aussi des influences, certains cherchent à faire de l’audimat, d’autres du chiffre. Les profits passent parfois avant une info qui risque de nuire. Les gouvernements ont eux aussi une influence, et ils ne sont pas tous honnêtes, certains écrivent ou parlent d’évènements en les transformant! L’information peut être aussi interprétée de deux avis différents, tout simplement selon sa sensibilité ou la perception des choses, sans vouloir la déformer. Il arrive que des détails soient volontairement oubliés, l’histoire, des affaires criminelles, nous le prouvent. Des infos peuvent être aussi mal vérifiées, l’erreur étant humaine! Il semble, d ‘après les derniers chiffres que la confiance envers les médias, diminue d’année en année, 70% faisaient confiance aux médias en 2016 et 64% en 2017), en cause, l’indépendance des journalistes par rapport au pouvoir. Les réseaux sociaux, même s’ils sont de plus en plus prisés, surtout par les jeunes, semblent paradoxalement ceux qui nous fournissent le plus en « Fake News », (pour employer un mot que je n’aime pas). Le Figaro, dans un sondage écrit que 80% des personnes interrogées, pensent que les « Fausses Nouvelles » sur les réseaux sont une réalité! La radio semble la plus crédible, un bon point pour notre passion, devant la presse et la télé… sources toujours du « Figaro » et de « La Croix ». La télé est la plus écoutée (48%), devant le net (25%) et le papier (6%). Les 18-24 ans regardent les réseaux sociaux à 41%. Toujours pour eux, 24% des journalistes résisteraient à la pression politique et 27% à l’argent, cela donne un gros doute pour la question que vous posez.

    Avec tous ces chiffres, on se pose donc la question que vous nous posez ! Je pense que chacun doit quand même faire confiance aux médias qu’il connait, à ceux qui sont souvent le plus près possible de la vérité, aux médias reconnus et qui sont connus pour dire une vraie vérité, car d’autres sont connus pour leur manque de sérieux. Deux médias importants qui nous donnent une information identique sont très certainement proches de la vérité, et s’ils disent ou écrivent des infos différentes, il sera bon de vérifier avec plusieurs autres. Je dirai donc : quels moyens avons-nous pour être informés, sinon des médias? Alors comme je le dis au début: il faut leur faire quand même confiance, sans forcément tous les croire et tout croire! »

    Il ne faut surtout pas tout croire – c’est l’opinion qui apparaît dans la plupart des messages reçus à l’occasion de cette Journée de l’Auditeur. Un avis partagé par Mme Maguy Roi de France. Voici ce qu’elle nous a écrit.

    Maguy Roy de France

    « De nos jours, les médias toujours plus nombreux permettent aux nouvelles de circuler par l’intermédiaire de médiateurs qui nous informent de façon quasi instantanée. Mais cette diffusion permanente laisse-t-elle le temps de vérifier les sources, de croiser et de confirmer les informations en toute objectivité et neutralité ? La recherche du sensationnel dans les médias (écrits, audiovisuels, réseaux sociaux) conduit parfois à une information incomplète, fausse, approximative, insuffisamment analysée. Dans la société actuelle, il me paraît donc indispensable de multiplier les sources d’information, de les croiser pour les rendre fiables et ne pas s’en tenir à des effets de communication.En ce sens, l’éducation joue un rôle primordial pour acquérir des connaissances et affiner son jugement avec un esprit critique. Faire confiance aux médias ? Oui à 50%. »

    Mme Maguy Roy estime qu’il faut faire confiance aux informations véhiculées par les différents médias uniquement à 50%. Par contre, Jean-Michel Aubier, de France, n’est pas aussi tranchant en ce qui concerne les chaînes de télévision ou la presse écrite, mais reste plutôt méfiant quant à l’information se trouvant sur Internet. Voici son message.

    Jean Michel Aubier de France

    « Difficile de répondre par OUI ou par NON à cette question, tant les médias sont divers et variés. Il est de bon ton de critiquer nos sources d’information. Pourtant, elles ne sont pas toutes à vouer aux gémonies. Mettons de côté les médias internationaux qui sont souvent la Voix de leur Maître. Que penser de la Voix de la Corée à Pyongyang ou même de Radio Sputnik, l’organe officiel du Kremlin ? D’autres, bien que financés par des gouvernements sont beaucoup plus libres, comme la BBC ou RFI.

    Le développement des technologies a permis l’éclosion des chaines TV tout info. Offre intéressante de prime abord : on discute, on argumente, on se querelle sur les plateaux. Ça sent la liberté de ton, et cette liberté existe d’ailleurs, reconnaissons-le sans finasser. Le problème est la concurrence effrénée que se livrent les différentes chaînes. Il faut donc aller vite, débusquer le scoop avant l’autre, et là… le bât blesse. Dans cette course folle, on oublie de vérifier la source de l’info qui s’avère parfois erronée.

    Pour autant, je reste un adepte de ces chaînes info, mais sans me départir d’une certaine retenue. La presse écrite, le bon vieux journal papier, me semble plus fiable. Ne pouvant jouer à armes égales avec les chaînes info ou les radios, on assiste à plus de recul dans leur traitement de l’information, laquelle n’est plus jetée en pâture au public, mais est analysée, expliquée, voire critiquée.

    Pour ce qui est de la France, mais dans d’autres pays aussi, les journaux ne sont pour la plupart pas indépendants. Ils sont souvent la propriété de grands groupes ou d’hommes d’affaires puissants. Cela ne veut pas dire pour autant que l’information est biaisée. Disons qu’elle est parfois orientée dans l’analyse… Cela ne remet pas en question la qualité du travail éditorial

    Quant à Internet, la méfiance est de rigueur. De nombreux sites conspirationnistes ont vu le jour où de pseudos journalistes vous expliquent qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le pentagone le 11 septembre 2001 (C’est ce que prétend le « Réseau Voltaire »). Tout comme on vote pour les partis extrémistes pour marquer son rejet des formations traditionnelles, on se replie sur ces pages car on se persuade que les médias « classiques » sont tous inféodés au pouvoir en place. Avec la force que constituent les réseaux sociaux, ces fake news sont relayées sur la Toile dans des temps record et finissent par jeter le trouble ».

    Garder une certaine distance, c’est la stratégie de Jean-Michel Aubier. A part les fausses informations, les médias sont aussi accusés de privilégier les scoops et l’actu people sans trop se soucier de l’impact de ces nouvelles sur le public, notamment sur le public jeune. C’est ce qui dérange surtout notre auditeur algérien Nouari Naghmouhci. Voici son message :

    Nouari Naghmouchi d’Algérie

    « Souvent, les journalistes et les rédacteurs en chef retiennent les nouvelles propres à captiver le public, même si elles ne sont pas vraiment importantes. La priorité est donnée au sensationnel et au tape-à-l’œil pour faire monter le tirage ou l’audience. On fait la part belle aux vedettes du sport et du spectacle sans se soucier de l’impact sur la jeunesse. La moindre information sur les amours, le mariage ou le décès d’une de ces célébrités est presque systématiquement montée en épingle. En général, les journaux télévisés privilégient les sujets accompagnés d’images fortes. »

    Trop d’actu people et trop d’images « fortes » selon Nouari Nagmouchi, mais aussi manque d’objectivité, manque de neutralité… la déontologie des journalistes est désormais mise en doute, alors qu’auparavant il était question surtout de lutter pour la liberté des journalistes et de médias.Jean-Marc Olry nous invite à y réfléchir :

    Jean Marc Olry de France

    «Et votre question est intéressante ! D’autant que les journaux du 31 octobre relataient que 126 millions d’Américains avaient été exposés à des fausses informations durant la campagne électorale. Je vous soumets quelques réflexions personnelles. Et ce témoignage. Courant 2016 un ami proche m’avait proposé lors d’une conversation que je lui donne mon adresse mail « afin de m’envoyer quelque chose ». Effectivement dans les jours suivants j’ai reçu un certain nombre de mails contenant des informations plutôt inquiétantes. Il s’agissait de mails retransmis, de liens etc. Connaissant bien l’expéditeur, dans un premier temps, j’ai eu tendance à croire (un peu) ce que je lisais. Rapidement, j’ai vérifié, remonté les sources et constaté que l’origine provenait de site de partis ou groupuscules politiques, du site russe RT, du blog d’un individu déjà condamné pour révisionnisme etc…

    Durant la campagne électorale (et après) j’ai donc reçu quotidiennement de cette personne et d’autres des montages photographiques, des éléments tronqués, des vidéos douteuses et racoleuses (manipulation, démagogie) dans le but certain d’influencer le débat public.

    Je pense qu’à l’origine « on » veut cibler des gens déjà habités par de fausses certitudes, des personnes qui veulent se raccrocher « à autre chose » et sont prêtes à gober tout et n’importe quoi. Ces personnes vont servir de relais vers leurs amis et connaissances afin de tisser un réseau (une chaîne) de peur voire de haine. (Mais sommes-nous vraiment à l’abri ?)

    D’où l’importance des journalistes et des médias. Et de la déontologie des journalistes. Les enquêtes, l’expertise, les débats, l’apport culturel, la relatation de faits avérés et vérifiés doivent nous remettre dans un rapport de confiance. A mon avis le rôle des journalistes est primordial, indispensable. Tant qu’il respecte la déontologie. On peut élargir ce rôle aux médias car tous les intervenants ne sont pas journalistes – comme sur votre Radio par exemple – . Malheureusement tout le monde n’est pas de cet avis… : il y a quelques jours j’étais au téléphone avec un proche et nous évoquions ces questions et à mon grand étonnement, il m’a dit : « Les journalistes font beaucoup de mal ! » … J’en viens à croire que le syntagme de « fake news » est détourné à l’encontre des vrais journalistes, des vrais médias, par les « désinformateurs » et les « désinformés ».

    Souhaitons que les journalistes et les médias restent libres et indépendants et continuent de nous informer et, pour nous, de décrypter le monde ».

    C’est aux journalistes de nous aider à mieux comprendre le monde. Il est donc nécessaire qu’ils restent libres et indépendants, souligne Jean-Marc Olry. C’est aussi aux journalistes de restaurer la confiance des gens dans les médias, insiste Christian Ghibaudo de France. Voici sa contribution pour la Journée de l’Auditeur.

    Christian Ghibaudo de France

    « Alors cette année, le thème de la Journée de l’Auditeur concerne un peu directement la radio. En février 2017 en France, une enquête a établi que la défiance envers les médias s’accentue. Les Français font de moins en moins confiance envers les médias. A l’époque, on accusait les médias nationaux de ne pas parler des sujets qui préoccupent les français. Et même de manipulation, par exemple début 2017, les journalistes étaient accusés de manipulation de l’opinion en ce qui concerne les infos sur l’élection américaine, Mme Clinton était déjà élue avant l’élection, et on a vu le résultat. Il y a un désintérêt des Français pour l’information, surtout chez les jeunes. En termes d’usage, Internet représente la première source d’information pour un quart des Français et ce malgré leur défiance vis-à-vis des informations qui y circulent et notamment sur les réseaux sociaux.

    Pour beaucoup de personnes, l’élection présidentielle française a aussi été manipulée par les médias français. Surtout certaines radios et chaines de télévision, qui ont été accusées d’avoir favorisé l’élection de M. Macron. Et le résultat est là, M. Macron est président, maintenant c’est facile d’accuser les médias, mais peut être au fond, les français avaient envie d’un président comme M. Macron avec son programme ?

    Mais en France, on oublie rapidement que de tout temps, la presse a été une presse d’opinion. Avant c’était la presse écrite, avec des journaux nationaux ou régionaux au service de courants politiques, économiques ou religieux. Maintenant c’est surtout les chaines infos en télévision, qui informent les français, et là aussi il y a des intérêts politiques et financiers. Mais on peut espérer compter sur l’indépendance des journalistes…

    À une période où la désinformation est une pratique qui se répand de plus en plus, à l’heure où des sites internet partisans prennent les allures de sites d’info pour véhiculer une propagande et au moment où l’on s’inquiète d’une montée des populismes, on l’a vu autour des débats qui ont conduit au Brexit ou encore avec l’élection de Donald Trump, cette étude sonne comme un rappel à l’ordre.

    Les journalistes ont une mission urgente : restaurer la confiance. Ça passe d’abord par un exercice nécessaire d’autocritique.

    Maintenant, je pense que certains médias internationaux, qui n’ont pas d’ambition planétaire, comme RRI, R. Prague ou la DW sont plus indépendants pour les informations données sur les ondes. C’est pour cela que depuis près de 40 ans, j’écoute surtout les informations données par les radios internationales. Car il ne faut pas oublier que jusqu’au milieu des années 80, en France il n’y avait pas une grande liberté de l’information, les radios publiques ou privées (RTL, RMC, Europe…) étaient toute contrôlées par l’Etat français…

    En conclusion, je dirais que j’ai toujours la même confiance, ou plutôt ma confiance n’a pas baissée, ni augmentée. J’ai toujours pensé que ce qui était dit ou écris n’était qu’une partie de la vérité. A mon avis, il faut se faire sa propre opinion, en « picorant » des infos un peu partout. »

    Faut-il faire confiance aux médias? Votre avis est unanime: plutôt non. Il faut s’informer de plusieurs sources, il faut faire très attention aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux, il faut éduquer les nouvelles générations et nous-mêmes dans cette direction. Un autre aspect que nos amis ont en commun: ils accordent plus de confiance aux radios internationales et ne cessent d’insister sur leur importance dans le paysage médiatique mondial. Et puis, il faut aussi que les journalistes eux-mêmes se mettent en question pour garder leur liberté et leur objectivité. C’est le seul moyen de restaurer la confiance. Voilà en bref les conclusions de notre débat pour cette Journée de l’Auditeur. Merci d’avoir suivi cette édition! A bientôt!

  • Radio Roumanie – 89 années d’existence

    Radio Roumanie – 89 années d’existence

    Une dizaine d’années après la Première Guerre mondiale, lorsque toutes les provinces à population roumaine majoritaire jusqu’alors dominées par les empires multinationaux voisins sont entrées sous l’autorité de Bucarest, la Roumanie s’offrait le moyen de communication le plus efficace de l’époque. Et c’était bien le seul qui pouvait arriver jusqu’aux territoires les plus reculés du pays réuni. Le 1er novembre 1928, la Société de diffusion radiotéléphonique de Roumanie mettait en onde sa première émission.

    Par des métamorphoses successives, elle est devenue la Société roumaine de radiodiffusion que vous connaissez. Conçue d’emblée comme un moyen d’information, d’éducation et de divertissement, la Radio publique diffuse sans interruption depuis 89 ans. Elle a dû s’adapter du point de vue éditorial, payant ainsi son tribut au politique, mais elle a survécu à chaque fois aux changements radicaux de régime que le pays a connus pendant ce temps – de la démocratie de l’entre-deux-guerres aux dictatures de droite des temps de la Seconde Guerre mondiale et du despotisme communiste à la démocratie restaurée en 1989.

    Considérée pendant longtemps le média le plus crédible et le plus important du pays, par le nombre d’auditeurs de ses programmes, Radio Roumanie s’adresse à l’ensemble de la société, à toutes les générations, à tous les goûts. Les studios régionaux et locaux, les chaînes en ligne pour les enfants et les jeunes se sont ajoutés aux chaînes nationales de Radio Roumanie : Actualités, Culture, Musique et l’Antenne des villages.

    La Radio publique roumaine a commencé à diffuser des émissions destinées à l’étranger dès les années ’30. Aujourd’hui, Radio Roumanie Internationale est là pour essayer de rendre les actualités et les valeurs roumaines intelligibles pour les étrangers et pour cultiver l’attachement à l’égard de la Roumanie de la diaspora toujours plus nombreuse. RRI diffuse des émissions en 11 langues étrangères (allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, français, italien, russe, serbe, ukrainien, et – à compter de cette année – en hébreu, ainsi qu’en roumain et dans le dialecte aroumain. Son public cible, c’est pratiquement l’ensemble du monde, de l’Alaska à l’Australie et d’Argentine à l’Extrême-Orient russe.

    Près de neuf décennies après sa première émission, la Radio publique roumaine continue d’innover, de se réinventer et de s’adapter tant à un paysage médiatique de plus en plus concurrentiel qu’aux modifications législatives telles que la suppression de la taxe sur l’audiovisuel, payée directement par les citoyens, par le financement intégral à partir du budget de l’Etat. Grâce à ses professionnels, Radio Roumanie tente de rester la voix médiatique la plus importante du pays.

  • Transivania Train

    Transivania Train

    Vă invităm azi
    într-o aventură pe 40 de roţi, la bordul unui tren care străbate cele mai
    frumoase locuri din Transilvania. Veţi înnopta în oraşe reprezentative şi veţi
    vizita sate străvechi, cu meşteşugari iscusiţi.


    Cristi Pitulice
    este unul dintre organizatorii acestui eveniment turistic deosebit. Este primul proiect turistic feroviar din România, de mare anvergură.
    Ideea ne-a venit anul trecut şi am zis să ne folosim de trenuri care au o
    viteză de circulaţie mică. Viteza asta foarte mică este foarte potrivită pentru
    turism. Astfel, într-un program de patru zile, avem o perioadă destul de lungă
    de călătorie de două ore, două ore şi jumătate. Turiştii, pasagerii trenului
    nostru, vor admira peisajele Transilvaniei, dar vor descoperi şi poveştile
    locale. De asemenea, vor participa activ la diverse evenimente: de la degustări
    de vin, la expuneri ştiinţifice despre patrimoniul transilvănean.



    Transilvania Train
    are un traseu foarte bine definit, individualizat, pe care-l va păstra şi la
    ediţiile viitoare din 2018 şi 2019, spune Cristi Pitulice. Acesta este unul
    circular, cu plecare din Braşov. Ajungem în Sighişoara, Mediaş, Alba Iulia,
    Sebeş, Sibiu, Făgăraş. În cele din urmă, după patru zile de aventură, ne
    întoarcem la Braşov. Fiecare zi are specificul său. Ziua a doua este dedicată
    meşteşugurilor din Transilvania sau a atelierelor. Acestea nu sunt doar în
    sfera meşteşugurilor tradiţionale, cum ar fi ţiglărie, sticlărie, teracotă sau
    ţesătorie. Sunt şi ateliere care au la bază biodiversitatea Transilvaniei sau
    comorile arhitecturale. Iniţial, prima ediţie a trenului am dedicat-o
    turiştilor din România pentru că scopul nostru este să facem cunoscut
    Transilvania Train în primul rând aici, pe plan local, pentru a demonstra că
    putem ieşi din sfera turismului clasic. Din 2018, Transilvania Train va pleca
    spre pieţele externe, bineînţeles, rămânând la fel de deschis turiştilor
    români. În fiecare an, avem o singură ediţie pentru următorii trei ani, iar
    capacitatea maximă a trenului va fi de 260 de persoane, pe care sperăm s-o
    atingem anul viitor.



    Este unul dintre
    puţinele proiecte turistice româneşti, care are o pagină specifică dedicată.
    Acolo, turiştii pot culege informaţii detaliate despre tren, despre proiect şi
    concept, dar pot face şi rezervări de pachete turistice. Site-ul este
    transilvania-train.com. Cristi Pitulice, unul dintre organizatorii proiectului
    Transilvania Train spune că entuziasmul participanţilor a fost puţin peste aşteptări. Iniţial, aveam o nişă destul de restrânsă în ceea ce priveşte profilul
    turistului nostru, dar spre surprinderea şi bucuria noastră, această nişă a
    fost lărgită. Astfel, în momentul de faţă, avem pasageri între şapte şi
    şaptezeci de ani. Transilvania Train nu este după modelul Orient Express sau
    Transsiberian, în care pasagerii îşi petrec majoritatea timpului în tren. Noi
    punem la dispoziţie, în primul rând, un mijloc de locomoţie şi de socializare.
    Toate cazările noastre sunt în oraşe, la hoteluri de trei şi patru stele, în
    funcţie de pachetul pe care turiştii l-au ales, în Sighişoara, Alba Iulia şi
    Sibiu. Iar majoritatea activităţilor sunt în exteriorul trenului: atelierele,
    concertele de orgă din Sebeş sau concertul din Piaţa Mică, din Sibiu.




    Iată aşadar o aventură deosebită, în Transilvania.
    Până data viitoare, drum bun şi vreme frumoasă!

  • 05.07.2017

    05.07.2017

    Mer — Le président roumain, Klaus Iohannis, doit participer jeudi, à Varsovie, au Sommet de « L’initiative des trois mers » (Baltique, Adriatique et Noire). Les chefs d’Etat et de gouvernement d’une douzaine de pays de l’Europe centrale et orientale y sont attendus, de même que le président américain, Donald Trump, invité spécial de la réunion. L’Initiative se veut une plate-forme politique qui appuie la coopération et l’interconnexion des économies de pays riverains des trois mers, notamment dans des secteurs tels l’énergie, les transports, les télécommunications et la protection de l’environnement.



    Médias – La Cour constitutionnelle roumaine doit débattre le 12 juillet de la saisine du principal parti d’opposition, le Parti national libéral, au sujet de la modification de la loi de fonctionnement de la télévision et de la radio publiques. Les libéraux affirment que la nouvelle formule de la loi compromet irrémédiablement le statut, l’organisation et le fonctionnement des deux services publics autonomes d’intérêt national. Selon eux, l’acte réglementaire ne clarifie pas, tout d’abord, le statut juridique des deux médias, après la suppression de la redevance en début d’année et le changement des sources de financement des deux entités. Dans le même temps, le PNL estime que la loi vient à l’encontre de l’obligation constitutionnelle de l’Etat de renforcer ses liens avec les Roumains vivant à l’extérieur des frontières du pays, suite à l’élimination de l’article qui prévoit le financement et la production et de la diffusion de programmes pour la diaspora. La suppression de cet article mènera au blocage de l’activité de Radio Roumanie Internationale ainsi que de la chaîne pour l’étranger de la télévision publique. La loi a reçu le feu vert du Sénat qui est, dans ce cas, assemblée décisionnelle.



    Tennis — Trois joueuses roumaines de tennis — Simona Halep (n° 2 mondiale), Irina Begu (64e WTA) et Ana Bogdan (115e WTA) — évoluent aujourd’hui au deuxième round du tournoi de Wimbledon, 3e grand Chelem de l’année. Simona Halep jouera contre la Brésilienne Beatriz Haddad Maia, Irina Begu rencontrera Ana Konjuh (Croatie), tandis qu’Ana Bogdan doit affronter la Française Caroline Garcia. Et toujours au second tour, mais jeudi, la Roumaine Sorana Cîrstea (62e WTA) devra disputer un match contre l’Américaine Bethanie Mattek-Sands. Aujourd’hui encore, commencent les épreuves de double. Chez les dames, on retrouve Irina Begu, Sorana Cârstea, Monica Niculescu et Raluca Olaru, tandis que chez les Messieurs, Horia Tecau, Marius Copil et Florin Mergea feront tandem avec des partenaires d’autres pays.




    Météo — En Roumanie, il fera plutôt beau mais surtout chaud. Le ciel sera partiellement couvert et le vent devrait souffler plutôt fort notamment en montagne. Les maximales sont en progression, allant de 24 à 32 degrés, avec 27 degrés à midi, à Bucarest.

  • 26.05.2017

    26.05.2017

    Exercice – Quatre mille militaires roumains et des Etats de l’OTAN participent, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 16 juin, à l’exercice multinational Noble Jump 2017, l’exercice le plus ample organisé par l’Alliance cette année. Il aura lieu sur les territoires de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Grèce. Y participent des militaires de 9 pays: Roumanie, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Pologne, Norvège, Albanie et Bulgarie. Ils se serviront d’environ 500 moyens techniques, informe le ministère de la Défense. Le moment culminant sera l’exercice aux munitions de combat sur le polygone de Cincu, au centre de la Roumanie. L’exercice testera les capacités opérationnelles des effectifs de la Force de réaction très rapide et le niveau de mise en place du Plan d’action pour accroître la capacité de réaction de l’Alliance en Bulgarie et en Roumanie.

    G7 – Les chefs des gouvernements des sept pays les plus industrialisés, G7, prennent part à commencer par ce vendredi, deux jours durant, à un sommet en Sicile. La réunion est la première de ce type avec la participation du président des Etats Unis, Donald Trump. Selon la BBC, il y aura des accords pour lutter contre la violence extrémiste et il y aura des discussions importantes avec le premier ministre japonais au sujet de la menace de la Corée du Nord. Des divergences pourraient se faire jour au sujet de thèmes tels que les changements climatiques ou le commerce, estime la source citée.

    Rougeole – En Roumanie, une fillette de quatre mois est décédée des suites de la rougeole, qu’elle aurait contractée de sa maman, une mineure non vaccinée du milieu rural. C’est le 6e décès causé par la maladie au département de Dolj (sud-ouest), et le 27e dans ce pays, ces derniers mois. Le Premier ministre Sorin Grindeanu a mis en garde que le taux de vaccination n’est en Roumanie que de 60%, bien qu’il devrait être d’environ 95%. Selon lui, pour mettre fin aux foyers de rougeole, une forme d’obligation de l’immunisation pourrait devoir être mise en place. Depuis 2016, la Roumanie se confronte à une épidémie de rougeole qui touche notamment les enfants de moins de 15 ans. Près de 6000 cas ont été recensés.

    Sécurité – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Meleşcanu, participe, vendredi et samedi, à Bratislava, à la 12e édition du Forum Global de Sécurité GLOBSEC. Selon le ministère roumain des Affaires étrangères de Bucarest, le ministre roumain aura une intervention au sujet des évolutions sécuritaires européennes. A l’occasion, M Melescanu présentera la vision de la Roumanie au sujet du renforcement du rôle de l’UE dans le domaine de la sécurité et de la défense et du développement de sa coopération avec l’OTAN, a précisé le ministère des Affaires étrangères. L’événement est organisé par la diplomatie slovaque et par l’ONG GLOBSEC.

    Médias – En Roumanie, les médias n’arrivent pas à accomplir leur responsabilité principale, celle d’informer le public, et ils agissent de manière répétée comme un porte-voix de certains intérêts commerciaux et politiques, en transgressant les normes journalistiques de précision, d’équilibre et d’information complète. C’est la principale conclusion du rapport Media Pluralism Monitor 2016 – Le Suivi des risques pour le pluralisme des médias à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE, élaboré par le Centre pour le Pluralisme des Médias et la Liberté de la Presse (CMPF), avec le soutien de l’UE. Selon le rapport, même si les dispositions légales de Roumanie offrent un cadre « assez solide » en la matière, les pratiques dépourvues d’esprit de suite et la mise en œuvre de ces dispositions conduisent à des risques possibles. D’autre part, le marché médiatique de Roumanie est dominé par la télévision, avec une hausse récente de l’utilisation d’Internet et une baisse continuelle de la consommation de presse imprimée. Le développement rapide l’Internet et la disponibilité de contenus gratuits rendent d’autant plus difficile la survie de certaines publications à tradition, dans un pays où les gens n’ont pas l’habitude de lire et de payer pour les infos, précise le rapport du CMPF.

    Accusation – Le maire général de Chişinău, la capitale de la République de Moldova, le libéral pro-occidental Dorin Chirtoacă, a été retenu la nuit dernière par les procureurs anticorruption pour 72 heures, étant accusé de trafic de influence. L’adjoint au maire Nistor Grozavu, un chef de service et plusieurs autres personnes avaient déjà été retenues dans cette affaire, étant accusées d’avoir truqué, à la demande de Chirtoacă, un appel d’offres d’aménagement des parkings payants de la ville. Un piquet est organisé au siège de la Mairie par les supporters du maire, qui affirment qu’il est victime d’une vengeance politique. Elu en première en 2007, lorsqu’il était devenu, à 29 ans, le plus jeune maire d’une capitale européenne, Chirtoacă est un des leaders proéminents du Parti Libéral, qui se prononce pour l’admission de la République de Moldova à l’UE et à l’OTAN et pour la réunification avec la Roumanie et s’oppose de manière catégorique à l’orientation philo-russe du président socialiste Igor Dodon.

    Justice – L’ancien ministre roumain de l’Energie, Constantin Niţă, a été condamné aujourd’hui par la Haute Cour de cassation et de justice à 4 années de prison ferme pour trafic d’influence. La Cour a également décidé de saisir 303.000 lei (67.000 euro), la saisie conservatoire étant maintenue. Selon les procureurs du Parquet national anticorruption, en 2013, Niţă Constantin, député au Parlement roumain, et à la date des faits, ministre de l’Energie, a demandé à un homme d’affaires (le dénonciateur) une commission de la valeur d’un contrat conclu par la société commerciale de ce dernier avec la mairie de Iasi (nord-est). La commission a été prétendue en échange pour que Niţă use de son influence sur le maire et en vue du bon déroulement du contrat. L’arrêt de la Haute Cour n’est pas définitif.

    Football – Une réunion du Comité exécutif de la Fédération roumaine de football est prévue aujourd’hui à Bucarest. La Fédération devrait valider la décision de la Ligue professionnelle de football, qui a accordé le titre à l’équipe FC Viitorul. Le FCSB (ex-Steaua Bucarest) a menacé de contester cette décision au Tribunal d’Arbitrage Sportif de Suisse, si elle est validée par la Fédération. Le FCSB a terminé le championnat à égalité de points avec Viitorul et soutient que le titre devrait lui revenir, étant donné les résultats meilleurs dans les 4 rencontres directes. La Ligue considère toutefois que le champion est Viitorul, car il convient de prendre en compte uniquement les deux résultats directs du play-off, de la deuxième étape de la compétition. La Coupe de la Ligue, compétition qui ne sera plus organisée dorénavant, a été gagnée par Dinamo Bucarest, tandis que FC Voluntari et Astra Giurgiu se disputeront la Coupe de Roumanie.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Sorana Cîrstea (67e WTA) rencontre ce jeudi Yulia Putintseva du Kazakhstan (28e WTA), dans un match comptant pour les quarts de finales du tournoi de Nürnberg, en Allemagne. Le match a été interrompu la veille, au score de 1 partout dans les manches et 4 partout au manche décisif. Par ailleurs, la paire roumano-néerlandaise Horia Tecău / Jean-Julien Rojer joue contre le duo Scott Lipsky (Etats Unis) / Leander Paes (Inde) les demi-finales du tournoi de Genève. Tecău et Rojer sont les principaux favoris de la compétition.

  • Paul Jamet (France) – le rôle des réseaux sociaux dans la mobilisation des citoyens roumains

    Paul Jamet (France) – le rôle des réseaux sociaux dans la mobilisation des citoyens roumains

    De nos jours, il faut s’informer de toutes les sources disponibles – radio, télévision, internet, réseaux sociaux – mais aussi et surtout il faut savoir comprendre l’information, faire la différence entre les fausses et les vraies nouvelles, discerner entre les partis-pris et la réalité. Je constate qu’à l’heure actuelle les sources d’information se différencient selon les tranches d’âge. Les jeunes surfent sur Internet. Et quand je dis Internet, je pense surtout aux réseaux sociaux. C’est là qu’ils trouvent non seulement l’information transmise par la presse, mais aussi les commentaires des spécialistes, des blogueurs, des journalistes d’opinion et d’investigation. Les informations relayées par ce type de personnes ont joué un rôle essentiel au début des manifestations de Bucarest, parce que ce sont ces blogueurs et journalistes free-lance qui ont expliqué ce qui se passait. Puis, les réseaux sociaux ont fait leur travail de diffusion de l’information. Pour les personnes plus âgées, la génération de mes grands-parents par exemple, Internet n’est pas une source d’information. Ils sont habitués à la télé et ils s’y rapportent toujours. Et là il faut savoir faire la distinction entre les différentes chaînes … Il y a des gens qui ne regardent qu’une seule et même chaîne de télévision et qui ne reçoivent qu’une partie de l’information. Alors que de nos jours, en Roumanie du moins, il est essentiel de tout regarder, puis de lire les différentes opinions des spécialistes et puis d’en tirer ses propres conclusions.

    Certaines voix ont dit que les jeunes qui protestaient devant le gouvernement ne savaient pas pourquoi ils étaient là. Moi, j’ose les contredire. Les jeunes, et surtout la des trentenaires, sont descendus dans les rues en connaissance de cause. Cela témoigne du fait que les générations ont changé et qu’elles ont leur mot à dire. En fait, ils ne demandent qu’une seule chose, très simple : vivre dans un pays correct. C’est tout. Voilà pour ce début de février en Roumanie.

    Quant à votre question : « Comment s’informe-t-on aujourd’hui ? », cher Paul Jamet, en discutant à ce sujet, j’ai constaté une chose : on ne peut plus séparer les médias. La radio n’est plus que du son : la radio est sur Internet, elle est sur les réseaux sociaux, elle accompagne ses reportages d’images et de commentaires. La presse écrite ne se limite pas non plus à l’écriture : les journaux ont des bulletins d’informations et des interviews vidéo, même des débats vidéo en direct. Alors que les télévisions sont elles aussi présentes sur Internet et proposent bien plus de choses que les traditionnels journaux télévisés. On n’a même plus besoin d’une télé pour suivre une chaîne, il suffit d’avoir un smartphone. L’information est partout, elle nous est donnée en temps réel. Donc, il est déjà très difficile de séparer les médias, mais aussi la qualité de l’info. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Bonne ou mauvaise, c’est le temps qui le dira.

  • Les 45es assises de l’Union de la presse francophone

    Les 45es assises de l’Union de la presse francophone

    Les 45es assises de l’Union de la presse francophone se sont tenues à Antsirabe, à Madagascar, du 20 au 24 novembre. Ciblée sur un thème généreux, celui de l’économie des médias », et organisée en marge du 16e Sommet de la Francophonie, accueilli par la capitale Antananarivo, la grande messe de la presse en langue française du monde a réuni plus de 300 journalistes des 47 sections du réseau UPF, y associant aussi plusieurs organisations professionnelles, parmi lesquelles Reporters sans frontières et la Fédération internationale des journalistes. Les journalistes francophones de Roumanie ont été représentés aux assises de Madagascar par une petite délégation de la section roumaine de l’UPF, menée par le président de la section, Laurent Couderc, rédacteur en chef du trimestriel francophone « Regard ». Laurent Couderc est l’invité de RRI, pour un aperçu des assises de la presse francophone.