Tag: médicaments

  • 14.02.2024 (mise à jour)

    14.02.2024 (mise à jour)

    Visite – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a commencé ce mercredi une visite de deux jours à Rome dont le point central est la troisième réunion commune des cabinets roumain et italien. Le précédent sommet intergouvernemental date d’il y a 13 ans. Un forum économique réunissant les milieux des affaires des deux Etats se déroulera en marge de cette visite. Le premier ministre roumain rencontrera aussi des représentants des communautés roumaines d’Italie et il sera reçu par le pape François au Vatican. Marcel Ciolacu aura une entrevue avec le maire de la ville de Rome, Roberto Gualtieri. Jeudi, il aura un entretien officiel avec son homologue, Giorgia Meloni suivi par des déclarations de presse. L’ambassadrice de Roumanie en Italie, Gabriela Dancău a déclaré que les deux premiers ministres signeront une déclaration commune portant sur le développement du partenariat stratégique consolidé, alors que les ministres doivent signer plusieurs documents de coopération sectorielle. L’Italie recense la plus grande communauté roumaine forte de plus d’un million de personnes. La péninsule est le deuxième partenaire commercial de la Roumanie et compte pour 9,5% des échanges commerciaux du pays.

    Cyber-attaque – Plusieurs hôpitaux de Roumanie, y compris de la capitale, ont été la cible d’une cyber-attaque qui a verrouillé les bases de données de toutes ces institutions, informe la Direction nationale chargée de la sécurité informatique. La plupart des hôpitaux affectés disposaient des copies de sauvegarde. Le Ministère de la Santé précise que des mesures exceptionnelles de prévention ont été mises en place. Plusieurs hôpitaux ont été déconnectés du réseau et des recherches supplémentaires sont en cours. Le parquet en charge du crime organisé et du terrorisme a ouvert une enquête in rem. Des détails après les infos.

    Economie – L’économie Roumanie a progressé de 2% en 2023, selon les chiffres publiés ce mercredi par l’Institut national de la statistique de Bucarest. En échange, le PIB a augmenté l’année dernière de seulement 0,5%, tant au niveau de l’UE que dans la zone euro. Le taux annuel d’inflation en Roumanie a été de 7,41% en janvier, par rapport à 6,61% en décembre 2023. Les services ont enregistré la majoration des prix la plus élevée, de 1,55% suivies par les denrées avec 1,3% et enfin par les produits non-alimentaires, avec des majorations de 0,74%. Des baisses des prix ont été enregistrées parmi les produits tels la farine et l’huile comestible.

    Médicaments – L’Agence nationale du médicament de Roumanie doit mettre en place cette année une liste des médicaments jugés vitaux pour le pays. Cette décision intervient après l’identification au niveau européen de quelque 200 médicaments qui manquent parfois dans plusieurs Etats membres. La liste européenne sera transformée en une série de listes nationales des médicaments critiques, a dit le président de l’Agence, Răzvan Prisada. Il a expliqué que les médicaments inclus dans le document « ne sont pas en rupture de stock actuellement, mais qu’une éventuelle rupture de stock impliquerait des risques majeurs ». Parmi les causes d’une pénurie de médicaments, M Prisada a identifié les raisons commerciales et le manque de matières premières. Il a ajouté qu’au niveau européen il existe un problème saisonnier qui provoque une pénurie des antibiotiques, mais que celle-ci finira avec la fin de la saison des épidémies.

    Energie – La Roumanie est le dernier Etat de l’UE qui n’a pas réussi à réglementer les transactions des garanties d’origine pour les exportations d’énergie renouvelable, ce qui limite le marché national de ce type d’énergie. Entre temps, les contrats d’achat à long terme de l’électricité négociés directement sont de plus en plus nombreux sur le fond de l’essor que connait l’énergie provenant de sources renouvelables. Le secrétaire d’Etat au ministère de l’Energie de Bucarest, Dan Dragan assure pourtant que ce problème serait résolu prochainement. Selon lui, avant la mi-2024, l’Autorité nationale de réglementation dans le domaine de l’énergie fera partie du cadre de régulation européen et avant la fin de l’année, les garanties d’origine pourront être échangées au niveau européen.

    OTAN – 18 pays membres de l’Otan devraient dépenser 2% de leur PIB pour la Défense en 2024, a annoncé mercredi le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg avant la réunion des ministres de la Défense des pays alliés. Selon Reuters, le chef de l’Alliance de l’Atlantique Nord a affirmé que les pays européens membres de l’OTAN investiront au total, une enveloppe de 380 milliards de dollars dans la défense. Les pays de l’Otan s’étaient engagés en 2006 à atteindre cet objectif d’ici 2024, mais seuls onze d’entre eux étaient au-dessus de la barre des 2% l’an dernier, selon une précédente estimation de l’Alliance. Après le début de l’invasion russe en Ukraine, les alliés ont reconfirmé cet objectif. La Roumanie s’est engagée, elle, à majorer de 2% à 2,5% son budget destiné à l’Armée.

  • 20.01.2022

    20.01.2022

    Médicaments -
    Bruxelles a permis à la Roumanie de suspendre temporairement, pour une période
    de trois mois, de l’exportation de certains médicaments, notamment des
    antibiotiques et des antithermiques à administration orale. Selon les autorités
    de Bucarest, cette mesure est censée assurer la présence de ces médicaments
    dans les pharmacies pour les patients roumains, en pleine saison de viroses
    respiratoires. Les autorités assurent que l’exportation des médicaments
    produits par les compagnies roumaines n’en sera pas affectée.










    Economie – Présent
    au Forum économique mondial de Davos, qui se ces
    19 et 20 janvier, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, s’est
    entretenu avec plusieurs représentants du milieu des affaires, dont Ian
    Edwards, le chef de la compagnie canadienne SNC Lavalin et William Young, le
    président du Conseil d’administration de la même compagnie. Leurs discussions
    ont porté notamment sur la participation de la société canadienne à des projets
    du domaine nucléaire civil de Roumanie, notamment à la modernisation
    technologique de l’Unité 1 et la construction des Unités 3 et 4 de la Centrale
    nucléaire de Cernavoda (sud-est). L’occasion pour Bogdan Aurescu de réitérer
    aussi le rôle central que le développement du secteur nucléaire civil détient
    dans le cadre de la stratégie nationale de la sécurité énergétique, notamment
    dans le contexte géopolitique actuel, qui impose l’intensification des
    démarches censée faire croître l’indépendance énergétique.






    Banques – Cette année aussi les incertitudes au niveau mondial,
    déterminées par l’inflation, l’intensification de la guerre en Ukraine, la
    crise énergétique et les problèmes des chaines d’approvisionnent influenceront
    la Roumanie. C’était une des conclusions du rapport sur la stabilité financière
    de la Roumanie, par la Banque Nationale. Le rapport mentionne un risque
    systémique et en hausse à cause du retard des reformes et de l’absorption des
    fonds européens. Ce qui plus est, la BNR exhorte les Roumains d’être prudents
    en ce qui concerne les prêts immobiliers, car ils courent le risque de ne pas
    pouvoir couvrir les échéances, à cause du taux augmenté de l’inflation.








    Statistiques – Selon les données publiées ce vendredi par l’Institut National
    de la Statistique (INS), en Roumanie les affaires en commerce ont augmenté de
    23 % dans les premiers 11 mois de l’année dernière, par rapport à la période
    similaire de 2021. Ces données n’incluent pourtant pas le commerce
    d’automobiles et de motocyclettes, un domaine qui a enregistré une croissance
    plus élevée. Le commerce des produits agricoles bruts et du bétail a enregistré
    une croissance significative de plus de 38 %. Le commerce des produits
    alimentaires, des boissons et du tabac a eu une croissance de presque 17 %. Les
    ventes des biens de consommation et d’équipements électroniques, ont connu
    aussi une augmentation de presque 14 %.




    Chisinau – La Cour
    Suprême de la Justice de Chişinău vient de permettre au socialiste Igor Dodon,
    l’ancien président pro-russe de la République de Moldova (pays ex-soviétique,
    en majorité roumanophone), de se rendre en Roumanie voisine. La permission est
    donnée pour une semaine, à la fin de ce mois et en début de février, à Igor
    Dodon, à son épouse et à leur enfant mineur. Selon Radio Chişinău, Igor Dodon
    avait soutenu en instance qu’il souhaitait aller en Roumanie afin de bénéficier
    d’un traitement médical. L’ex président fait l’objet de deux enquêtes pénales
    de corruption et de l’interdiction de quitter la République de Moldova. Les
    procureurs avaient démontré aux juges qu’afin d’éluder l’enquête, le plan
    d’Igor Dodon était de s’enfuir en Russie, d’où son parti politique avait reçu
    des financements illégaux massifs.




    Ukraine – Selon
    la presse internationale, les pays alliés mettront de la pression sur l’Allemagne
    afin d’envoyer des chars modernes Leopard en Ukraine, envahie par les troupes
    russes, ou de permettre aux autres pays d’organiser cet envoi. Cela fera
    l’objet d’une réunion, ce vendredi, des représentants de 50 Etats, alliés de
    Kiev, qui se réunissent pour la troisième fois sur la base militaire de
    Ramstein, en Allemagne. Ces chars de combat sont considérés comme décisifs afin
    que l’Ukraine puisse se défendre face à une nouvelle offensive russe. La
    Roumanie, voisine de l’Ukraine, y est représentée par le Ministre de la Défense
    Angel Tîlvăr.






    Météo – Après
    plusieurs journées extrêmement chaudes, les températures commencent à baisser
    en Roumanie, mais elles resteront néanmoins trop élevées dans le sud. Jeudi,
    des nouveaux records ont été enregistrés, soit près de 21 degrés à Bucarest et
    22,5 à Turnu Magurele (sud). Les
    spécialistes s’attendent à ce que les températures baissent dans les jours à
    venir, mais resteront plus élevées que la normale saisonnière. C’est à peine à
    la fin de la semaine prochaine que l’on peut attendre des températures
    adéquates pour le mois de janvier. 14
    degrés et du soleil à midi à Bucarest.



  • La semaine du 9 au 15 janvier 2023

    La semaine du 9 au 15 janvier 2023


    La Roumanie touchée par grippe, le coronavirus et la
    pénurie de médicaments



    Dernièrement, le système
    sanitaire roumain est impacté par une recrudescence des cas de grippe et de
    coronavirus, notamment du dernier variant signalé depuis quelques jours en
    Roumanie aussi. Les experts prévoient que le pic de la grippe sera atteint dans
    les semaines à venir avant que les infections respiratoires ne s’inscrivent sur
    une pente descendante à partir de la mi-février. La flambée des cas de grippe
    intervient dans le contexte de la reprise, le 9 janvier, des cours d’école qui
    ont rouvert leurs portes en plein état d’alerte épidémiologique. Dans le
    contexte d’une majoration de nombre de cas de grippe, de plus en plus de pharmacies
    sont en rupture de stocks de certains médicaments tels le paracétamol,
    l’ibuprofène ou les antibiotiques. A l’issue d’une série d’entrevues avec les
    producteurs et les distributeurs de médicaments, tout comme avec les
    représentants de l’industrie pharmaceutique, le ministre de la Santé, Alexandru
    Rafila, est sorti sur le devant de la scène pour rassurer la population qui,
    dit-il, ne doit pas craindre une crise des médicaments antithermiques ou
    anti-inflammatoires.


    « A la différence d’autres
    pays européens qui se confrontent dernièrement à des ruptures
    d’approvisionnement en paracétamol, la Roumanie ne traverse aucune crise, ni de
    paracétamol, ni d’ibuprofène. Cette pénurie n’existe pas chez nous, puisque
    nous avons nos propres fabriques qui produisent ces médicaments aussi bien sous
    leur forme destinée aux enfants que sous celle conçue pour les adultes
    ».


    Pour leur part, les producteurs
    de médicaments se sont engagés à continuer d’approvisionner les pharmacies. En
    revanche, la situation s’avère plus compliquée dans le cas des patients
    oncologiques. Le président de la Fédération des personnes atteintes d’un
    cancer, Cezar Irimia, a déclaré qu’aux dires des patients, sept médicaments à
    usage oncologique sont en rupture de stock depuis le début de l’année. En
    réplique, le Ministère de la Santé affirme qu’il s’agitseulement de trois médicaments qui manquent
    sur les rayonnages et dans les tiroirs des pharmacies, dont deux se trouvent
    dans les dépôts.



    Des mesures économiques et un record de déficit commercial



    Dans une tentative de ralentir
    l’inflation et de mettre un terme à la majoration des prix, la Banque centrale
    roumaine a majoré le taux directeur à 7% par an. Les experts de la BNR estiment
    que cette mesure débouchera sur une baisse de l’inflation, plutôt légère durant
    le premier trimestre de l’année en cours et plus significative ultérieurement,
    de sorte que l’indicateur ne dépasse pas les 10 pourcents d’ici l’été.
    Pourtant, la nouvelle hausse du taux d’intérêt clé entraînera, le plus probablement,
    une majoration des taux fixés par les banques commerciales, notamment dans le
    cas des crédits. N’empêche, les spécialistes affirment qu’une baisse anticipée
    de l’inflation serait un signe que la majoration des taux d’intérêt touche à sa
    fin.


    De l’avis de l’analyste
    économique, Dragos Cabat, il est important que le taux directeur poursuive sa
    tendance à la hausse afin que l’inflation atteigne un plafond avant de
    s’inscrire sur une pente descendante. Dragos Cabat :


    « Il est important que la
    Banque continue cette tendance ascendante de son taux directeur, car c’est
    de cette manière qu’elle entraînera le plus rapidement possible, un
    ralentissement de la croissance de l’inflation. C’est ce qu’il y a de plus
    important pour l’économie roumaine, à l’heure où l’on parle ; plus
    important que la croissance économique ou les mensualités bancaires qui
    concernent quelque 600.000 Roumains affectés, bien évidemment, par cette
    majoration du taux d’intérêt.
    »


    Après deux ans de pandémie et
    une année de guerre à ses frontières, le déficit de la balance commerciale de la
    Roumanie s’est envolé, en se montant à 31 milliards d’euros durant les onze
    premiers mois de l’année dernière, soit un déséquilibre record, selon l’Institut
    national de la Statistique. L’analyste économique, Constantin Rudnitchi
    précise :


    « Nous avons un record
    unique dans l’histoire du pays, du partiellement à la période
    inflationniste qu’on traverse aussi bien en Europe que dans le monde. Donc, on
    a une valeur à la hausse des importations. Mais, en dehors de ça, la
    Roumanie se confronte à une réalité problématique, à savoir le fait que le
    niveau de ses importations reste extrêmement élevé, tandis que la production
    intérieure et les exportations ont du mal à répondre aux besoins de l’économie
    nationale ».


    Dans ce contexte, le
    Gouvernement de Bucarest cherche à s’emprunter aussi bien sur le marché interne
    qu’externe, pour combler aussi bien à un déficit budgétaire d’au moins 160
    milliards de lei, soit 32 milliards d’euros, estimé pour cette année qu’à une
    dette plus ancienne qu’il faudrait refinancer.





    Des discussions bilatérales



    Les discussions
    roumano-ukrainiennes portant sur la Loi des minorités nationales récemment
    adoptée et promulguée par Kiev se poursuivent. Les ministres des Affaires
    étrangères des deux pays, Bogdan Aurescu et Dmitro Kuleba, se sont entretenus
    par téléphone à ce sujet mercredi, après qu’un dialogue similaire a eu lieu la
    semaine dernière entre les présidents Klaus Iohannis et Volodimir Zelenski. La
    loi a suscité l’inquiétude des autorités bucarestoises, car les représentants
    de la communauté roumaine en Ukraine n’ont pas été consultés lors de la
    rédaction du document, qui a été adopté sans l’avis de la Commission de Venise.
    Fin 2022, les autorités roumaines ont fait parvenir à leurs homologues
    ukrainiens une liste de prévisions stipulées par la dite loi et qui ont un
    impact négatif sur les Roumains d’Ukraine. Cette semaine encore, le ministre
    roumain des Affaires Etrangères s’est entretenu par téléphone avec son
    homologue suédois, Tobias Billstrom au sujet de l’adhésion roumaine à
    Schengen. Selon le MAE de Bucarest, le responsable de Stockholm a réitéré
    le soutien de son pays à l’intégration de Bucarest à l’Espace de libre
    circulation. LaPrésidence suédoise est
    prête à s’impliquer activement et à tout mettre en œuvre pour aider Bucarest à
    atteindre son objectif, en identifiant des solutions concrètes, basées sur un
    dialogue constructif avec toutes les parties concernées. Pour sa part, le
    ministre Bogdan Aurescu a mis en lumière l’importance de la coordination par la
    présidence suédoise d’un dialogue entre tous les partenaires européens
    impliqués dans ce dossier. Un dossier extrêmement important pour la Roumanie,
    comme l’on a précisé lors de la cérémonie de lancement de la présidence suédoise
    de l’UE, organisée cette semaine, à Bucarest.







  • Pénurie de médicaments en Roumanie.

    Pénurie de médicaments en Roumanie.

    Le nombre de personnes souffrant d’infections respiratoires augmente en Roumanie d’une semaine à l’autre et un nombre plus élevé de malades que normalement arrive aux urgences. Les médecins viennent de signaler aussi des cas de double infection : au coronavirus et au virus de la grippe ainsi que des cas d’infection au nouveau variant du coronavirus, le Kraken.

    Selon les spécialistes, le pic de la vague d’infections au virus de la grippe sera atteint dans les semaines à venir et une baisse du nombre d’infections n’est prévue que pour la deuxième moitié du mois prochain. Ils relancent les appels à la population de ne pas utiliser des médicaments au hasard et de demander l’avis des médecins sur la toile de fonds d’une crise provoquée par l’absence de certains médicaments des pharmacies à cause de la demande particulièrement élevée. Il s’agit notamment de médicaments pédiatriques, à base de paracétamol, ibuprofène et même de certains antibiotiques.

    Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila souligne pourtant que sur le marché roumain il existe toutefois plein de sirops antithermiques contenant ces substances et que le problème apparait lorsque les parents cherchent spécialement les marques consacrées. Pour leur part, les malades réclament les prix très élevés des remplacements. Alexandru Rafila assure à nouveau que la Roumanie n’est pas en crise de médicaments antiinflammatoires et antithermiques parce qu’il y a des fabriques roumaines qui produisent les substances à la base de ces produits. Le responsable roumain ajoute pourtant que l’absence partielle du marché de certains médicaments a été provoquée par les délais enregistrés dans la livraison de la matière première en provenance de la Chine.

    Rappelons aussi que le ministère avait proposé à la fin de l’année dernière de suspendre temporairement la distribution à l’extérieur de la Roumanie de certains médicaments antibiotiques et antithermiques. De l’autre côté, les producteurs affirment que le prix de certains médicaments ne couvre pas les couts de production et le coût réduit des comprimés, mais aussi la majoration des tarifs énergétiques mènerait carrément à la disparition de plusieurs types de médicaments.

    La situation est d’autant plus compliquée dans le cas des médicaments utilisés pour soigner les malades de cancer. Le président de la Fédération des Associations des malades de cancer, Cezar Irimia, a déclaré que les malades avaient réclamé dès le début de l’année l’absence de sept médicaments oncologiques. Cezar Irimia: « Ces médicaments manquent depuis l’année dernière. Nous avons présenté cette situation au ministère de la Santé dont les responsables nous ont promis de résoudre ce problème. Nous avons même présenté des preuves comme quoi ces médicaments font l’objet d’exportations parallèles et aucune action n’a été entreprise en ce sens. Depuis le début de l’année, les patients ont réclamé l’absence des pharmacies de pas moins de sept médicaments » déclare Cezar Irimia. Selon le ministre de la santé, cette situation de pénurie concerne seulement trois médicaments, dont deux sont à retrouver dans les entrepôts. Alexandru Rafila: « Nous l’avons vérifié : sur les trois médicaments en question deux existent dans les entrepôts et les quantités sont suffisantes. Certes, nous, en tant que ministère de la Santé, nous ne pouvons pas remplacer les managers des hôpitaux qui n’ont pas commandé ces médicaments en grande quantité. Il n’y a qu’un seul problème dans le cas d’un produit assez ancien du point de vue de l’utilisation dans la thérapie oncologique. » a déclaré Alexandru Rafila qui a également affirmé attendre une solution de la part de la commission spécialisée du ministère de la Santé dans le cas du médicament qui ne se retrouve pas dans les pharmacies. (Daniela Budu)

  • 21.12.2022

    21.12.2022

    Révolution – Le président roumain, Klaus Iohannis a déposé ce matin une couronne de fleurs à la croix en bois érigée sur la place de l’Université dans le centre de Bucarest à la mémoire des victimes de la Révolution anticommuniste roumaine de décembre 1989. « Gardons vivante la mémoire des héros de la révolution de décembre 1989 et de porter ensuite les idéaux pour lesquels nous avons lutté ! » a écrit le chef de l’Etat sur Facebook. « Aux martyrs de la Révolution roumaine et à tous ceux qui ont eu à souffrir durant la période de la dictature communiste nous devons la liberté dont nous bénéficions aujourd’hui et c’est à eux que nous devons remercier par le soin que nous portons à la Roumanie et à la consolidation du processus démocratique » a également déclaré dans un message le premier ministre Nicolae Ciucă. Par ailleurs, l’ambassadeur de la Belgique en Roumanie, Philippe Benoit, du Royaume Uni Andrew Noble, et le directeur de l’Institut français, Julien Chiappone-Lucchesi, ont participé mardi près de la Capitale au dévoilement d’un nouveau monument qui commémore les trois journalistes étrangers tués durant la révolution de 1989 – le belge Danny Huwe, le français Jean-Louis Calderon et le britannique Ian Henry Parry. Rappelons-le que la révolution anticommuniste roumaine s’est déclenchée à Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie pour se répandre ensuite à travers le pays et culminer à Bucarest le 22 décembre, par la chute du régime communiste de Nicolae Ceausescu. Au total, plus de 1 000 personnes ont péri, et près de 3000 ont été blessées. La Roumanie est le seul pays d’Europe de l’Est où le changement de régime s’est fait par la violence.

    Séoul – Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, et le président de la Chambre des Députés de Bucarest, Marcel Ciolacu entament une visite de trois jours en Corée du Sud. Les deux responsables sont accompagnés de plusieurs ministres et élus nationaux. L’énergie, les investissements, l’éducation et l’industrie de défense seront les sujets à l’ordre du jour des rencontres avec les responsables sud-coréens. Dans le cadre d’une réunion avec le président de l’Assemblée nationale de la République de Corée, Kim Jin-pyo, le premier ministre Ciuca a évoqué la consolidation de la coopération bilatérale. « Nous sommes déterminés à consolider la coopération roumano-coréenne, de mettre en valeur tout le potentiel économique et à encourager les investissements dans le secteur énergétique », a twitté Nicolae Ciuca sur la page du Gouvernement roumain. Dans le cadre de sa visite, le chef de l’exécutif de Bucarest devra rencontrer son homologue sud-coréen, Han Duck-soo, et aux côtés du président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, ont à l’agenda une réunion avec des représentants de la communauté roumaine de la Corée du Sud. Jeudi, les responsables roumains visiteront deux entreprises coréennes avant de se rendre vendredi dans la zone démilitarisée qui sépare la Corée du sud de la Corée du Nord.

    Zelensky – Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui n’a pas quitté son pays depuis l’invasion par la Russie le 24 février, sera reçu mercredi à la Maison Blanche par Joe Biden avant de s’adresser au Congres américain, lors d’une visite déjà historique, selon l’AFP. Cette visite souligne que les Etats-Unis soutiendront l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra », a déclaré Karine Jean-Pierre, porte-parole de l’exécutif américain, dans un communiqué officialisant l’événement. Ce déplacement, qui sera assorti de l’annonce d’une nouvelle aide américaine qualifiée de « significative » à l’Ukraine, comprenant notamment un système antiaérien Patriot, sonne comme un défi a Vladimir Poutine. Le Kremlin a ainsi mis en garde mercredi contre de nouvelles livraisons d’armes américaines à l’Ukraine, qui n’auront pour effet que d’ « aggraver » le conflit. Les Etats-Unis, de loin les premiers donateurs à Kiev, ont fourni selon des estimations d’experts déjà près de 50 milliards de dollars d’aide au pays en guerre, dont 20 milliards en armement et assistance militaire. Sur le terrain, les combats se poursuivaient mercredi, l’état-major ukrainien rapportant des attaques et bombardements russes dans l’est et le nord-est. Au moins trois personnes ont été tuées et 14 blessées dans des frappes sur les régions de Donetsk et de Kherson, selon les autorités locales.

    Médicaments – La Roumanie est confrontée en ce moment à une pénurie dans les pharmacies de médicaments anti-inflammatoires et anti-fièvre utilisés dans les cas des maladies respiratoires surtout pour les enfants. C’est la conséquence d’une augmentation de la consommation engendrée par le nombre élevé de malades cet hiver, après deux ans pendant lesquels les restrictions liées à la pandémie ont limité la circulation de tous les virus. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a déclaré que pour améliorer la situation il envisageait la restriction temporaire de l’export de certaines catégories de médicaments. Plus de détails après le journal.

    Rasinari – L’Organisation mondiale du tourisme a choisi la Commune de Rasinari dans le centre de la Roumanie parmi les meilleures destinations rurales au monde. Elle se retrouve sur une liste de 32 localités de 18 Etats au monde. Selon le maire de la commune, Rasinari est sise aux pieds des montagnes, où l’air est pur, il y a des forêts de sapins, des gîtes ruraux et des itinéraires touristiques organisées. « Quiconque y arrive, a des choses à voir et à faire », affirme encore l’édile. La cérémonie de remise des prix « Best Tourisme Villages » aura lieu au mois de février, étant une reconnaissance de l’engagement pour l’innovation et la soutenabilité dans tous les aspects : économique, social et environnemental, précise encore l’OMS.

    Météo – Températures légèrement à la hausse en Roumanie avec des maxima allant généralement de 4 à 12 degrés, un peu plus élevées à l’extérieur de l’arc des Carpates. Ciel variable, couvert sur l’extrême nord et nord-ouest, où des pluies sont possibles. Ciel couvert aussi à Bucarest où le mercure des thermomètres indique – 2 degrés.

  • 05.01.2022

    05.01.2022

    Covid Le Comité national pour les Situations
    d’Urgence a décidé ce mercredi de prolonger l’état d’alerte en Roumanie et de
    maintenir en place les restrictions sanitaires. Le port de masque chirurgical
    ou de type FFP2 redevient obligatoire pour tous les Roumains, aussi bien à
    l’extérieur, qu’à l’intérieur. Y font exception les enfants de moins de 5 ans,
    les salariés qui travaillent seuls dans les bureaux, les présentateurs de
    télévision et leurs invités, les représentants des cultes religieux et ceux qui
    prennent la parole dans des espaces ouverts ou clos, à condition de respecter
    une distanciation sociale de 3 mètres. La Roumanie a rapporté 4893 nouveaux cas
    de contamination au coronavirus ces 24 dernières heures sur 63000 testes
    effectués. L’incidence est à la hausse dans presque tous les départements de
    Roumanie, y compris à Bucarest. Le taux de contamination au niveau national se
    monte actuellement à 0,67. Le Groupe de communication stratégique a annoncé
    aussi 30 décès supplémentaires en 24 heures dont 6 antérieurs à la période de
    référence. 409 patients positifs sont hospitalisés dans des unités de soins
    intensifs. Presque 8 millions de Roumains se sont fait vacciner d’un schéma
    complet d’immunisation, ce qui représente 40% de la population éligible.









    PNRR – Le gouvernement roumain se réunit aujourd’hui pour examiner des aspects liés au Plan national de relance et de résilience. Les membres de l’Exécutif de Bucarest seront mis au courant du taux d’absorbtion des fonds de cohésion attribués aux cadres financiers pluriannuels 2014-2020 et 2021-2027. La réunion de ce mercredi débouchera aussi sur la modification de l’annexe à une décision gouvernementale datant de 2008 portant sur la liste des dénominations communes internationales des médicaments remboursés intégralement ou partiellement par la Sécurité sociale ou offerts dans le cadre des programmes nationaux de santé publique. Le gouvernement devra voter aussi une série de décisions dont celle visant les médicaments couverts par le régime des assurances maladies et celle portant sur l’accord roumano-moldave de construction d’aquéducs.

    Tennis – La Roumaine Simona Halep rencontre ce mercredi l’Australienne, Destanee Aiava au tableau du tournoi de Melbourne Summer Set 1 qui se déroule en Australie. En cas de victoire, la Roumaine jouera son prochain match contre sa compatriote Gabriela Ruse, qui a remporté une victoire facile face à l’Australienne Arina Rodionova. Mardi, deux autres joueuses de tennis roumaines ont remporté des victoires. Irina Begu a eu raison de l’Américaine Jessica Pegula, principale favorite du tournoi, tandis que Sorana Cîrstea a battu la Russe, Varvara Graceva. Dans le concours de double, la paire Simona Halep/Gabriela Ruse a perdu face au duo Bernarda Pera, des Etats-Unis/Katerina Siniakova, de République Tchèque. Les deux tournois Summer Set de Melbourne précédent l’Open australien prévu du 17 au 30 janvier.

    Météo – En Roumanie, il fait particulièrement doux pour janvier. Le ciel est partiellement couvert dans l’ouest, le nord-ouest et le centre et des pluies éparses touchent ces régions. Des précipitations mixtes sous forme de neige et de giboulée sont signalées en altitude. Le vent souffle légèrement sur l’ensemble du territoire et plus fort sur les sommets des Carpates. Les températures maximales de la journée iront de 8 à 17 degrés. 11 degrés à midi, à Bucarest. Une alerte jaune au vent très fort est en vigueur jusqu’à ce soir dans plusieurs départements du nord et du centre de la Roumanie.

  • 28/12/2021 (mise à jour)

    28/12/2021 (mise à jour)

    Protestations – A Bucarest, la Fédération « La solidarité sanitaire »
    a organisé mardi de nouvelles protestations devant les sièges du
    gouvernement, du parlement et de la présidence. Les syndicalistes réclament le
    versement des droits salariaux promis depuis deux ans déjà au personnel
    sanitaire de Roumanie, tout comme la mise à jour du montant des gardes et des
    bonus, en fonction du niveau salarial de base. Parallèlement aux trois
    manifestations mentionnées, les syndicalistes de la Santé ont protesté, en
    sortant dans les cours des hôpitaux à
    travers la Roumanie. La Fédération « La solidarité sanitaire » est une
    organisation syndicale représentative pour le secteur sanitaire de Roumanie,
    réunissant plus de 25 000 membres.




    Lois – Le gouvernement de Bucarest a adopté mardi deux décrets
    d’urgence. L’un porte sur de nouvelles obligations à respecter par les
    magasins en ligne, concernant notamment la garantie des produits. Il est urgent
    d’adopter cette loi afin d’éviter des sanctions de la part de la Commission
    européenne. La Roumanie doit introduire dans la législation nationale avant le
    30 décembre plusieurs directives européennes qui rendent le commerce en ligne
    une activité plus sûre tant pour les commerçants que pour les consommateurs. Le
    décret ne concerne pas les contrats de livraison de contenu ou de services
    numériques. Par ailleurs, l’Exécutif a décidé d’accorder une nouvelle aide
    censée rembourser 90% du prix des médicaments pour les retraités
    et les personnes touchant une indemnité inférieure aux 300 euros par mois.




    Météo – Temps morose en Roumanie, avec des précipitations mixtes mercredi
    sur la moitié occidentale du pays. Il pleuvra sur les plaines et il neigera à
    la montagne. Les maxima de la journée iront de -5 à 8 degrés. Ciel couvert et 1
    degré mercredi, midi, à Bucarest.



  • Pandémie, industrie pharmaceutique et démocratie (III) :

    Pandémie, industrie pharmaceutique et démocratie (III) :

    Cette semaine, dernier volet de nos émissions sur la pandémie et le big pharma avec notre invité, le sociologue Quentin Ravelli. Dans ce cadre, nous aborderons la question de la dérive autoritaire en cours dans un pays comme la France dans le contexte de la pandémie et de l’organisation de la santé publique. Comment penser la forme d’un gouvernement sanitaire ? Peut-on se limiter à un calcul comptable ou doit-on poser la problématique en termes de choix collectifs ? C’est à ces questions que nous nous attaquerons dans cette émission.



  • Fonds supplémentaires pour la Santé

    Fonds supplémentaires pour la Santé

    Afin de soutenir le système sanitaire gravement affecté par la pandémie de Covid-19, le gouvernement par intérim de Bucarest a alloué mercredi un budget complémentaire de 332,5 millions de lei (environ 66,5 millions d’euros) au ministère de la Santé. Cet argent est issu du fonds de réserve. Il servira pour acheter de nouvelles doses de médicaments contre le COVID-19 et permettra de financer des programmes nationaux de santé. En l’occurrence, il s’agit d’acheter des vaccins contre la grippe, contre le papillomavirus humain et le vaccin hexavalent, pour immuniser les enfants au cours de leur première année de vie. En ce qui concerne le traitement des patients infectés par le nouveau coronavirus, le ministre de tutelle par intérim, Cseke Attila, a précisé qu’à l’heure actuelle, la Roumanie dispose de doses suffisantes de Remdesivir, mais que de nouveaux flacons seraient achetés. Cseke Attila :



    « Il s’agit de 70 000 nouveaux flacons de Remdesivir. Je précise qu’aujourd’hui nous avons suffisamment de doses de ce médicament pour les prochaines semaines, mais nous voulons assurer la continuité du traitement dans les hôpitaux roumains. Nous allons commencer les démarches de passation des marchés publics pour ce médicament. »



    En outre, selon le responsable, une partie de la somme sera utilisée pour compléter le nombre de tickets restaurant qui sont accordés aux personnes qui se font vacciner avec le nombre complet de doses anti-SARS-CoV-2. Cette rallonge supplémentaire s’ajoute aux deux autres que le ministère de la Santé a reçues à la fin septembre, qui ont permis d’acheter des médicaments destinés aux patients infectés par le nouveau coronavirus et d’assurer le financement du Programme de soins intensifs. En octobre, des fonds du Fonds de réserve du gouvernement ont également été alloués pour l’achat des vaccins nécessaires dans le cadre du Programme national d’immunisation.



    Il est clair que le système de santé roumain est mis à rude épreuve par le grand nombre de cas graves de Covid et de malades hospitalisés. A preuve – les incendies qui semblent s’enchaîner dans les établissements de santé à travers le pays. Le dernier en date a eu lieu jeudi matin à Ploiești (sud), dans un établissement médical traitant des patients atteints de Covid. Le feu s’est déclaré dans le service des maladies infectieuses de l’Hôpital départemental, où 20 patients étaient soignés. Deux malades sont morts carbonisés et une infirmière a subi des brûlures. L’incident survient moins d’un mois et demi après l’incendie à l’Hôpital des maladies infectieuses de Constanţa (sud-est), au cours duquel 7 patients ont péri. C’est aussi la quatrième tragédie de ce type en moins d’un an, après les incendies de Piatra Neamţ (nord-est), qui a fait 10 morts, et de l’Institut Matei Balş de la capitale, qui a ôté la vie à 4 personnes. Qui plus est, au cours de la dernière année, d’autres incendies dans des hôpitaux du pays auraient pu mener à des tragédies. Rappelons aussi qu’en avril dernier, trois patients sont décédés dans l’unité mobile de soins intensifs de l’Hôpital « Victor Babeş » de Bucarest après une panne de l’installation d’oxygène.


    (Trad. : Ligia)

  • La France aide la Roumanie dans son combat contre la pandémie de coronavirus

    La France aide la Roumanie dans son combat contre la pandémie de coronavirus

    Deux camions partis de la France et chargés de 13 tonnes d’équipements médicaux, dont 18 respirateurs artificiels, des tests de dépistage et des équipements individuels de protection devraient arriver cet après au Centre de coordination des actions de Ciolpani, au nord de Bucarest. Dans le cadre d’un plan d’assistance du ministère français des Affaires Etrangères, coordonné par le mécanisme de protection civile de l’UE, deux autres camions de France, chargés de 90 000 flacons de médicaments pour traiter les malades en réanimation sont arrivés à Ciolpani, dimanche dernier.

  • Pandémie, industrie pharmaceutique et démocratie (II)

    Pandémie, industrie pharmaceutique et démocratie (II)

    Cette semaine nous continuons notre discussion sur la question du pouvoir de l’industrie pharmaceutique avec le sociologue Quentin Ravelli qui a publié un livre passionnant sur la question intitulée : La stratégie de la bactérie. Avec lui, nous verrons comment un système plus transparent pourrait se mettre en place entre cette industrie et les sociétés pour assurer un meilleur équilibre des pouvoirs et un meilleur contrôle sur ces géants économiques.




  • Traité international de riposte aux pandémies

    Traité international de riposte aux pandémies

    La gestion de la pandémie de Covid-19 est, depuis un an, le principal défi des pouvoirs publics à travers le monde. Les pays réagissent différemment à la nouvelle réalité, et tentent de trouver les moyens de limiter la propagation du virus, mais aussi de contrecarrer les effets des restrictions imposées. C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les leaders d’une vingtaine de pays, dont le président roumain Klaus Iohannis, ont signé mardi une tribune appelant à conclure un nouveau traité international pour mieux faire face aux futures urgences sanitaires.

    L’idée d’un tel document, qui garantirait un accès universel et équitable aux vaccins, aux médicaments et aux diagnostics en cas de pandémie, a été lancée par le président du Conseil européen Charles Michel lors du Forum de Paris sur la Paix, en novembre dernier. L’initiative a reçu mardi le soutien officiel des dirigeants de 23 pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie. La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Serbie ou encore l’Ukraine comptent parmi les signataires du texte publié mardi sur les sites de plusieurs institutions, dont ceux du Conseil européen et de l’OMS, et par différents médias.

    « Nous croyons que les pays devraient œuvrer ensemble à l’élaboration d’un nouveau traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies. (…) Nous laisserons en héritage la solidarité qui sera la nôtre au moment de faire en sorte que le monde soit mieux préparé. C’est elle qui protégera nos enfants et nos petits-enfants et qui permettra que les futures pandémies affectent le moins possible nos économies et nos sociétés », affirment les signataires de la tribune.

    Le futur traité devrait établir les objectifs et les principes fondamentaux qui permettraient d’organiser l’action collective nécessaire pour lutter contre les pandémies. Le texte soutiendrait et mettrait en avant l’importance de la prévention et du dépistage précoce des pandémies. Dans le même temps, la tribune soutient la nécessité d’un cadre international plus solide en matière de santé, où l’Organisation mondiale de la santé serait l’autorité de coordination au niveau global. Le principe « une seule santé », qui relie la santé des humains, des animaux et de la planète, serait un des piliers de l’accord.

    Un tel traité se fonderait sur les instruments mondiaux existants, en particulier le Règlement sanitaire international, de manière à lui garantir une assise solide et qui pourrait être développée par la suite. Le traité de riposte aux pandémies serait adopté par les Etats membres de l’OMS réunis au sein de l’Assemblée mondiale de la santé. Selon l’organisation, un projet de résolution de négociations pourrait être présenté lors de la prochaine Assemblée mondiale de la santé, qui réunira les 194 Etats membres de l’OMS en mai prochain. Une fois adopté, le document devrait être ratifié par le nombre de pays nécessaire en vue de son entrée en vigueur. (Trad. Elena Diaconu)

  • L’Union européenne pour la santé est en train de surgir des cartons

    L’Union européenne pour la santé est en train de surgir des cartons

    L’actuelle
    crise sanitaire représente non seulement un défi, mais aussi une nouvelle occasion
    d’avancer et d’évoluer, nous assure Bruxelles, par la voix de sa commissaire à
    la Santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides:


    « Cette dernière année nous a montré combien
    la santé compte pour nous tous et pour chacun d’entre nous. L’on a découvert la
    fragilité et la vulnérabilité de nos sociétés, l’on a découvert combien tout
    peut être bouleversé par une chose invisible et insaisissable. Nous avons
    appris combien la santé est un préalable pour que nos sociétés et nos économies
    puissent fonctionner. Et cette année nous a aussi appris les valeurs de la
    solidarité et de la coopération, combien il était important d’être unis dans la
    diversité pour pouvoir surpasser la plus grande crise sanitaire des temps modernes.
    Cette année nous a surtout montré ceci : que l’absence de solidarité nous
    rend tous, chaque Etat membre, encore plus vulnérables. »


    La
    pandémiede
    Covid-19 a montré combien la réponse solidaire était essentielle en temps de
    crise. La Commission européenne avait ainsi proposé la création d’une Union
    européenne de la santé et, surtout, d’une agence spéciale qui s’assure que l’UE
    dispose de moyens suffisants pour mieux affronter dorénavant une crise
    sanitaire de cette ampleur. Dans son plaidoyer pour cette Union européenne de la santé, la
    présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, appréciait dans
    son allocution sur l’état de l’Union, tenue à mi-septembre, que, s’agissant
    d’une crise mondiale, la réponse à apporter devrait avoir la même envergure.
    Qu’il faut donc faire en sorte que le nouveau programme de l’UE pour la santé
    puisse résister à l’épreuve du temps. Aussi, l’UE accueillera l’année prochaine,
    en Italie, un Sommet mondial de la santé, afin de pouvoir mieux s’organiser
    face à une telle crise à l’avenir. A cette même occasion, Mme von der Leyen
    avait encore parlé de son intention de mieux armer l’Agence européenne des
    médicaments ainsi que le Centre européen de prévention et de contrôle des
    maladies, voire de fonder une agence européenne de recherche dans le domaine
    biomédical, à l’instar de ce que font les Etats-Unis. L’ensemble des
    propositions avancées par la Commission européenne vise à consolider le cadre
    de la sécurité sanitaire de l’UE, pour mieux se prémunir face l’éventualité
    d’une crise, mais également pour mieux armer les agences européennes qui œuvrent
    dans le domaine de la santé. La commissaire européenne à la Santé et à la
    sécurité alimentaire, Stella Kyriakides :


    « Cela représentera une augmentation
    significative de la capacité collective de l’UE à pouvoir répondre de façon
    adéquate et coordonnée à ce genre de crise. Avec cela, notre réponse sera plus
    forte et, ce qui est le plus important, plus cohérente à l’avenir. Plus forte,
    car nous allons pouvoir adopter, ensemble avec le Centre européen de prévention
    et de contrôle des maladies, des recommandations officielles sur les réponses à
    apporter. Plus cohérente aussi, parce que les mesures que nous allons prendre auront
    une base scientifique. Et cet élément évitera la cacophonie, que nos concitoyens
    peuvent ressentir lorsqu’ils se voient confrontés à des mesures parfois
    contradictoires. Nous allons par ailleurs être en mesure de déclencher l’état
    d’urgence sanitaire au niveau de l’UE, et d’activer de façon rapide les mécanismes
    de réponse, visant, par exemple, à acquérir et à stocker le matériel nécessaire. »


    En vertu d’un nouveau règlement censé prévenir les
    menaces transfrontalières graves contre la sécurité sanitaire, des plans et des
    recommandations appropriées, censés entrer en vigueur sur l’ensemble de l’Union,
    seront élaborés pour faire face au mieux à une situation de crise sanitaire.
    Qui plus est, en cas de pandémie, la surveillance serait renforcée grâce à un
    système de suivi unique. Aussi, les Etats membres devront mieux rendre compte des
    indicateurs qui mesurent la capacité de leur système médical, tels, par
    exemple, la disponibilité des lits d’hôpital, les places disponibles en soins
    intensifs, ou encore le nombre de personnels spécialisés. Enfin, l’UE sera
    habilitée à coordonner de manière adéquate la réponse en cas d’urgence,
    constituer les réserves de matériel et acquérir les produits nécessaires. La
    Commission a annoncé vouloir proposer avant la fin de l’année prochaine la mise
    en place d’une Autorité européenne chargée d’agir en cas de situations
    d’urgence sanitaire. La commissaire européenne Stella Kyriakides, à nouveau :


    « Il faut que l’on puisse mettre
    rapidement en œuvre en cas d’urgence médicale les mesures les plus avancées,
    qu’il s’agisse des mesures de nature médicale ou autres. Il faut que l’on
    connaisse les innovations en matière biomédicale applicables en cas de crise
    sanitaire, et que l’on dispose de la capacité de développer, d’acquérir et de
    stocker le matériel nécessaire. C’est pour ces raisons que nous allons avancer
    l’année prochaine la proposition de fonder une autorité censée pouvoir agir en
    cas d’urgence sanitaire au niveau de l’UE. Cette initiative va augmenter de
    manière conséquente notre capacité stratégique, notre capacité de pouvoir
    anticiper les menaces éventuelles, et d’y répondre de façon coordonnée. L’acronyme
    de cette autorité serait probablement, en anglais, HERA, soit Health Emergency
    Response Authority, ou, en français, l’Autorité pour la réponse sanitaire
    d’urgence. »


    Le
    Parlement européen avait pour sa part adopté à une large majorité les
    propositions avancées par la Commission, offrant ainsi à cette dernière
    l’assise et la légitimité nécessaires pour négocier avec le Conseil la forme
    finale du programme Santé de l’UE. Le programme EU4Health devrait ainsi
    recevoir une manne de 5,1 milliards d’euros, et démarrer ses actions dès
    janvier 2021. Grâce au programme, l’Union pourra ainsi assurer des stocks de
    médicaments, de vaccins et de dispositifs médicaux en suffisance, pour faire
    face à d’éventuelles crises médicales, et cela au bénéfice de tous les citoyens
    européens. Mais le programme s’érigera également en un instrument puissant de
    lutte contre le cancer et les maladies cardiovasculaires, contre les maladies
    rares, assurant du coup un meilleur traitement pour toutes les personnes
    atteintes de diabète et de maladies neurologiques. Le programme déroulera en
    outre des sous-programmes qui soutiennent la prévention, le screening, la
    vaccination, voire la recherche, l’innovation et le processus de numérisation
    du système médical. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • La lutte contre les pandémies au fil du temps

    La lutte contre les pandémies au fil du temps

    Les épidémies et les pandémies ont depuis toujours jalonné l’histoire de l’humanité. Et les hommes les ont de tous temps combattus de la meilleure manière qu’ils le pouvaient, en fonction des connaissances et des moyens dont ils disposaient à leur époque. Les communautés ont souvent fait preuve de solidarité, et se sont mobilisées pour les combattre ensemble, en faisant fi des barrières culturelles et politiques, des barrières nationales et ethniques. Dans les pays roumains, il n’en fut pas autrement.

    Au 19e siècle déjà, l’observance de la quarantaine, l’emploi de premiers médicaments, et l’intervention résolue des pouvoirs publics ont montré pour la première fois leur efficacité, aidant grandement à l’extinction des épidémies.Ainsi, en ce début du 19e siècle, l’espace roumain se voyait frapper par la peste, maladie terriblement crainte à l’époque, maladie des agglomérations urbaines en particulier. Et les mesures prises à l’occasion pour tenter de l’endiguer seraient aujourd’hui perçues pour le moins répressives, ce qui n’empêche pas qu’elles se soient, avec le recul du temps, avérées correctes. L’historien Sorin Grigoruţă, de l’Institut d’histoire « A. D. Xenopol » de Iaşi, est auteur d’un livre sur la peste de l’époque et sur ses effets. Ecoutons-le : « Une fois que les autorités avaient compris que les agglomérations humaines constituaient un facteur aggravant, elles ont tout mis en œuvre pour réduire le contact interhumain. L’activité des cours et des tribunaux a été suspendue, tout comme les cours scolaires, alors que les portes des églises et des cafés ont été fermées. L’on observe également une diminution des activités commerciales et l’instauration d’un couvre-feu. En 1785, le voïvode ordonne la fermeture des cafés, mais il reste toujours possible de prendre son café à la fenêtre du café. Par ailleurs, le couvre-feu, en vigueur pendant la nuit a aussi été instauré parce que c’était pendant la nuit que les malades et les corps des décédés étaient évacués hors la ville. La vue de ces transports pouvait avoir un effet démoralisateur sur la population, il valait donc mieux lui éviter le spectacle. »

    Le confinement n’a pas manqué à l’appel des moyens mis en place par les pouvoirs publics de l’époque pour endiguer la pandémie. Sorin Grigoruţă :« Le confinement visait tout d’abord les maisons occupées par les malades. Ils étaient, les malades mais aussi leur famille et les cohabitants sains mais toujours supects, carrément emmurés dans leurs propres maisons. C’était une pratique barbare, néanmoins largement répandue dans toute l’Europe de ces temps. Et puis, si au bout d’une certaine période l’on constatait qu’il y avait des survivants, tant mieux, on les délivrait, sinon, tant pis. L’autre procédure, moins barbare, et qui avait cours à l’époque, était de faire évacuer la maison où un cas avait été déclaré, d’évacuer tout le monde donc, malades ou bien portants pêle-mêle, et de désinfecter la demeure. Il pouvait s’agir juste de la nettoyer, la laver et l’aérer, mais cela pouvait aller jusqu’à la destruction de la demeure infestée, et le plus souvent cela se faisait par les flammes. »

    Mais la méthode qui s’est avérée la plus efficace pour combattre la peste a été l’instauration de la quarantaine. Le port italien de Ragusa fut la première cité européenne à adopter la méthode. Ainsi se fait-il que tout navire en provenance d’Orient devait rester appareillé au large pendant 40 jours, avant de pouvoir accoster dans le port. L’essai, concluant, mit la puce à l’oreille aux autres ports et cités européens. Aussi, à l’intérieur du continent, le bien connu cordon sanitaire autrichien, organisé sur le modèle d’une frontière militarisée, avait aussi fait ses preuves pendant longtemps. Sorin Grigoruţă : « Même si ces mesures ne ciblaient pas spécifiquement le virus en tant que tel, mais plutôt l’isolement des suspects et des malades déclarés, elles se sont révélées efficaces dans la guerre qu’elles menaient contre la pandémie. Alors ces mesures ont été étendues, ciblant les suspects, soit les voyageurs en provenance des régions suspectes, qu’il s’agisse des régions qui faisaient partie du territoire national, ou des contrées lointaines. En parallèle, il avait été instauré un système d’attestations, certifiant le niveau de sécurité sanitaire de la localité de départ du voyageur. Dans la même veine, à l’entrée des villes ou des villages ont été fondés les lazarets, soit des endroits où les voyageurs devaient demeurer en isolement une certaine période, avant d’avoir le droit de pénétrer dans la ville. »

    L’historienne Delia Bălăican de la Bibliothèque de l’Académie roumaine, qui avait étudié l’épidémie de typhus exanthématique déroulée durant la Première guerre mondiale, passe en revue les mesures d’exception introduites pour l’endiguer par les autorités de l’époque. Delia Bălăican : « Une équipe comptant pas moins de 150 ingénieurs s’est mis à ériger un système de baraquements censés servir au confinement des personnes atteintes. Les baraques étaient en bois, formant une sorte d’hôpital de campagne, et qui était censé accueillir, pêle-mêle, les malades des deux sexes et de tous âges, qu’ils soient civils ou militaires. Voyez-vous, les villageois logeaient à l’époque dans des sortes de cabanes mal aérées et dans lesquelles la lumière du soleil avait du mal à pénétrer. L’absence d’aération et l’humidité abondante qui caractérisaient ces abris créaient les conditions propices pour l’apparition du virus. Alors, une fois ces baraques érigées, les malades ont pu être évacués de leurs maisons, et ces dernières stérilisées. Des campagnes de désinfection ont été menées tambour battant. L’on mit l’accent sur l’importance de l’hygiène personnelle, sur celle des vêtements et des objets intimes. Des maisons des malades, l’on brûlait tout ce que l’on ne pouvait pas désinfecter ou passer dans des fours spéciaux. D’autres objets se sont retrouvé plonger dans du mazout, ou frotté à l’aide du vinaigre ».

    Le professeur Călin Cotoi observe l’autorité renforcée de l’Etat roumain suite au rôle accru endossé par ce dernier lors de l’épidémie de choléra qui avait ravagé les principautés roumaines en 1830. Călin Cotoi : « L’Etat roumain instaure des lazarets au long de la rivière Prut et surtout au long du Danube. Les commerçants entraient d’emblée en quarantaine, une quarantaine strictement observée et surveillées par les autorités. Seulement, cela a vite fait de provoquer une véritable crise économique, car les rentrées fournies par le commerce des céréales constituaient l’essence qui faisait tourner l’économie roumaine de l’époque, et l’essentiel des rentrées fiscales publiques. L’on observe donc déjà à l’époque cette tension, devenue encore plus manifeste de nos jours, entre, d’une part, la liberté du commerce et puis, d’autre part, le risque représenté par la pandémie. Pour moi, il s’agit là d’une crise fondatrice de l’Etat roumain moderne, de la Roumanie qui était en train de naître ».

    Les mesures prises pour endiguer ou stopper l’épidémie, aussi critiquées qu’elles ont pu être, ont néanmoins eu le don de sauver l’humanité du pire, en période de crise sanitaire. Et puis, force est de constater que le sens des responsabilités impose souvent, qu’on le veuille ou non, des décisions impopulaires. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Santé et pandémie (2)

    Santé et pandémie (2)

    Les représentants des joueurs les plus importants de ces deux branches en Roumanie en ont discuté amplement au cours de deux jours de débats organisés par le quotidien Ziarul financiar (le Journal financier). Le mot d’ordre semble être adaptation. Ligia a suivi les débats.