Tag: mer Noire

  • Des AWACS à Bucarest

    Des AWACS à Bucarest


    Déclenchée à ses frontières
    orientales suite à l’invasion russe de l’Ukraine, la plus grave crise
    sécuritaire des dernières décennies a obligé l’Alliance de l’Atlantique Nord à
    renforcer rapidement la posture sécuritaire et de défense sur son flanc Est dont
    la Roumanie fait partie. A l’heure où l’on parle, presque 5000 soldats alliés
    sont déployés sur le territoire roumain, tandis que des éléments multinationaux
    alliés, faisant partie de la Force de réaction rapide déployée en Roumanie
    avant la guerre russo-ukrainienne ont été reconvertis en un groupe tactique de
    combat ayant la France pour nation-cadre. Le processus de consolidation du
    Flanc Est ne s’arrête pas ici. « Dans
    le contexte où l’invasion illégale de la Russie en Ukraine continue à menacer
    la paix et la sécurité en Europe, il n’y aucun doute quant à la décision de
    l’OTAN de protéger et de défendre chaque centimètre du territoire allié »
    affirmait récemment l’Alliance dans un communiqué dans lequel elle annonçait le
    déplacement en Roumanie de trois avions de surveillance de l’Airborne Warning
    and Control System (Awacs).


    Habituellement basés près d’Aix-la-Chapelle à l’ouest de l’Allemagne, les
    appareils stationneront désormais sur la base de la force aérienne roumaine
    d’Otopeni, près de Bucarest. Près de 180 officiers militaires y seront
    également déployés. Les avions participeront à des missions de reconnaissance
    et de surveillance de l’espace oriental de l’Alliance. Dotés des radars de
    dernière génération, les Awacs sont capables à identifier des avions se
    trouvant à plus de 400 km distance. Ils ne sont pas prévus d’armement et ils
    servent de postes de commandement pour les opérations aériennes. Davantage sur
    l’importance d’une telle mission en Roumanie avec le général Daniel Petrescu,
    chef de l’Etat majeur de la Défense roumaine :


    « Depuis février 2022, les
    avions Awacs ont exercé régulièrement des patrouilles en Europe de l’Est et dans la région de la Mer
    Baltique. Les missions communes auxquelles ils participeront en Roumanie
    renforceront aussi bien l’interopérabilité que la cohésion du personnel roumain
    avec celui de la Flotte 14 de surveillance de l’Otan
    ».


    « La
    mission menée en Roumanie par les pilotes allemands représente un signal
    important de la solidarité transatlantique et européenne
    »
    a fait savoir l’ambassadeur d’Allemagne à Bucarest, Peer Gebauer. A ses dires,
    « le fait que la mission est dirigée
    par le général de brigade allemand, Stefan Neumann et qu’elle jouit de la
    participation d’un grand contingent de militaires allemands démontre, une fois
    de plus, notre solidarité envers les partenaires roumains
    ».


    Les avions de surveillance Awacs
    contribueront d’une manière significative aux efforts de l’OTAN de renforcer
    son Flanc Est et son système d’alerte précoce. Le général Neumann s’est dit
    impressionné par le soutien offert par les forces aériennes roumaines, ce qui
    ne fait que prouver, une fois de plus, le bon fonctionnement de l’Alliance.
    « A l’aide du système Awacs, l’OTAN
    dispose d’une capacité de surveillance aérienne et maritime forte et flexible »
    a conclu le général allemand. (Trad. Ioana Stancescu)



  • Résidences royales à la mer Noire

    Résidences royales à la mer Noire

    La dynastie de Hohenzollern
    a placé la Roumanie sur la carte de la modernisation lors de l’avènement au trône
    du prince Carol en 1866. Les grands succès politiques internes, tels l’adoption
    de la Constitution de 1866, et internationaux, tels l’indépendance d’État en 1878, la proclamation du royaume en 1881 et la connexion avec le
    système économique européen, ont jeté les bases du développement. Parmi les
    secteurs de l’économie qui connaissent un grand essor, le tourisme occupe une
    place de choix. La construction des châteaux de Peleș et de Pelișor a marqué la
    naissance et le développement de la ville de Sinaia et des stations de montagne
    de la Vallée de la Prahova. Mais la famille royale de Roumanie a également eu
    une contribution essentielle au développement du tourisme littoral, à la mer
    Noire. Rattachée à l’État roumain en
    1878, la Dobroudja ouvre la Roumanie vers cette mer et donne aux Roumains le
    goût du voyage. L’historienne Delia Roxana Cornea, autrice d’un livre consacré
    aux « Résidences royales à la mer Noire. Les villas de rêve des reines de
    Roumanie », y décrit en détail les quatre résidences des souverains
    roumains, dont le Palais royal.




    « Il a été
    bâti entre 1905 et 1906, d’après les plans de l’architecte français Pierre
    Louis Blanc. La résidence a été inaugurée à l’automne de l’année 1907, lorsque
    le roi Carol I avait commandé et cordonné pour la première fois des manœuvres
    militaires en Dobroudja. Peu de temps après, les habitants de Constanţa, par la
    voix d’Anghel Saligny, sur la proposition du roi, ont offert à la reine Elisabeta,
    connue comme la poétesse Carmen Sylva, un petit pavillon érigé sur la digue du
    port. Le pavillon, devenu plus tard le nid de la reine Elisabeta, accueillait,
    au moins jusqu’en 1914, la fine fleur des intellectuels de la ville, lors de
    soirée littéraires, déroulées sous le patronage de la reine elle-même. »




    On
    dit que les murs ont leur propre mémoire, ce qui est vrai aussi pour le Palais
    royal, ouvert à d’importants invités, raconte. Delia Roxana Cornea.




    « Les deux
    résidences ont été les témoins d’un événement particulier de l’histoire de la
    ville de Constanţa – la visite du tsar Nicolas II. Les photos des deux familles
    – impériale de Russie et royale de Roumanie, ensemble dans le pavillon de la
    digue du port de Constanța, sont bien connues. Malheureusement, la période
    difficile de la Grande Guerre et surtout l’occupation bulgaro-allemande de la
    ville et de la Dobroudja, entre 1916 et 1918, ont fortement endommagé ces
    résidences royales. »


    Après
    1918, lorsque tout a changé, l’ancien palais royale changeait aussi
    d’utilisation, tout en gardant les armoiries de la monarchie roumaine et
    rendant hommage à la politique visionnaire des deux souverains roumains,
    Ferdinand I et Marie, les personnalités centrales du nouveau monde roumain,
    indique l’historienne Delia Roxana Cornea.




    « Après la
    guerre, le vieux Palais royal accueille la Cour d’appel de la ville de
    Constanța. La Municipalité offre au roi Ferdinand et à la reine Marie, « en
    souvenir des lourdes années d’occupation et aux parents de la patrie »,
    plusieurs hectares de terrain au centre de la station de Mamaia. C’est le
    moment qui place effectivement la station sur la carte touristique du pays. Dans
    les années qui ont suivi, toute famille aisée souhaitait se faire construire
    une maison de vacances à Mamaia. La résidence royale, construite entre 1924 et 1927,
    était composée de deux bâtiments : le Palais royal, pour toute la famille,
    et un petit pavillon, dont la construction a été proposée par la reine Marie,
    qui voulait l’offrir au prince Mihai. Malheureusement, le roi Ferdinand n’a pas
    eu la chance d’utiliser cette résidence, car les travaux avaient prix fin au
    printemps 1927 et le roi est décédé en été. »


    Le
    palais a été inauguré le 22 août 1927, en présence du petit roi Michel, âgé de
    seulement 6 ans. Pendant plusieurs années, le palais est visité par la famille
    royale et ses invités, dont la famille royale de Grèce, unie par des liens de
    parenté. Mais l’histoire de l’édifice allait changer, précise Delia Roxana
    Cornea.




    « Regrettablement,
    l’histoire de cette résidence royale change après sa mise en vente en 1932, aux
    termes d’un accord entre la princesse-mère Hélène et son ex-mari, le roi Carol II.
    À partir de ce moment-là, le Palais royal se
    transforme, tout à tour, en base de l’hydro-aviation de Mamaia, sous le régime
    communiste d’abord en maison de vacances pour les travailleurs et puis, en
    1970, en Club Neckermann pour les
    touristes allemands. Le rapport justifiant le projet affirmait que l’endroit
    devait faire rentrer des devises étrangères, une place d’hébergement y coûtant
    à l’époque 13 dollars par jour. »




    Après
    1989, l’histoire du Palais royal de Mamaia a continué, mais ceux qui l’avaient
    remis en circulation l’ont mal entretenu. Le temps aidant, l’état de l’édifice
    s’est dégradée et il a fini par être abandonné. L’actuelle campagne de
    réhabilitation est porteuse d’espoir, les habitants de la ville de Constanţa
    espérant revoir le palais récupérer sa splendeur ancienne.


    (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Décisions pour la défense nationale

    Décisions pour la défense nationale

    Convoqué par le Président Klaus Iohannis et avec Nicolae
    Ciucă dans un double rôle – de Premier Ministre et de Ministre par Intérim de
    la Défense, suite à la démission de Vasile Dîncu – le Conseil Suprême de la
    Défense nationale s’est réuni mardi. A l’agenda des discussions : la
    guerre en Ukraine voisine et ses conséquences pour la Roumanie. Les
    conséquences du conflit déclenché par la Fédération de Russie contre un État
    souverain sont également ressenties au niveau de toute la région de la mer
    Noire. Dans un communiqué de presse, la Présidence de Bucarest affirme
    que la guerre en Ukraine porte atteinte à tous les Etats de la région, ainsi
    qu’à la sécurité euro-atlantique et mondiale dans son ensemble.


    Les membres du Conseil ont discuté du soutien que la
    Roumanie pourrait accorder à l’Ukraine et analysé des propositions pour
    contrecarrer les menaces potentielles et contribuer à la paix dans la région de
    la mer Noire, tout en limitant l’expansion du conflit. Les propositions visent
    principalement la mise en œuvre des décisions adoptées lors de la réunion de
    l’OTAN à Madrid, le renforcement des forces armées, la multiplication des
    exercices alliés sur le territoire roumain, l’intensification du dialogue avec
    la Turquie, la Bulgarie et la Géorgie sur la sécurité de la mer Noire, ainsi que
    les opportunités économiques et d’interconnexion dans la région de la mer
    Noire. Les membres du
    CSAT ont également approuvé la mise à jour des principales directions du programme « Armée 2040 »:
    la budgétisation des besoins en personnel et la reconfiguration des programmes
    de dotation et de modernisation de l’armée.


    Les propositions du ministère de l’Énergie d’améliorer la
    résilience énergétique de la Roumanie ont également été approuvées. Les
    objectifs en sont la protection de population et l’approvisionnement en
    électricité et en gaz naturel pour des tarifs abordables pour les citoyens.


    Le CSAT a avancé également l’idée de stimuler les
    investissements à court et à moyen terme dans la production offshore et onshore
    de gaz naturel afin d’utiliser à court terme, toutes les ressources
    énergétiques à base de charbon pour permettre à la Roumanie de surmonter cette
    crise énergétique. Le Conseil souhaiterait que le pays augmente ses capacités d’extraction
    des gisements souterrains de gaz naturel, et qu’il renforce le dialogue avec ses
    partenaires extérieurs afin d’accéder à des sources alternatives de gaz en
    provenance des pays tels l’Azerbaïdjan, les Émirats Arabes Unis, les États-Unis
    et l’Arabie Saoudite.


    Les membres du Conseil ont ciblé aussi sur l’importance à
    moyen terme, des petits réacteurs nucléaires modulaires de quatrième génération
    et d’une infrastructure consolidée de transport d’électricité et de gaz naturel
    (trad. Andra Jugănaru)





  • 09.09.2022 (mise à jour)

    09.09.2022 (mise à jour)

    Reine– Charles
    de Galles, jusqu’ici connu sous le nom de prince Charles, devient roi
    d’Angleterre sous le nom de Charles III, après la mort de sa mère, la
    reine Elizabeth II, survenue le 8 septembre 2022. Le protocole veut que les 24
    heures suivant la mort d’un monarque, un nouveau souverain soit formellement
    proclamé dès que possible au Palais St James à Londres par le Conseil de
    l’Ascension. Ce conseil est composé d’officiers du Conseil privé qui comprend
    d’importants membres du cabinet, des juges et des dirigeants de l’Église
    d’Angleterre qui sont convoqués au palais pour une réunion. La reine est décédée à Balmoral en Écosse, à l’âge de 96 ans.
    Entre le mercredi 14 et samedi 17 septembre, sa dépouille sera exposée au
    palais de Westminster. Son cercueil reposera sur un catafalque, estrade
    funéraire surélevée, au milieu de Westminster Hall, qui sera ouvert au public
    23 heures par jour. Après les funérailles en présence de chefs d’Etat et de
    gouvernement du monde entier, la reine sera enterrée au château de
    Windsor, plus précisément au Mémorial du roi George VI, un caveau où reposent
    ses parents et sa sœur Margaret. Le président roumain a transmis un message de
    condoléances au prince Charles, fils aîné de la Reine Elisabeth II.






    Aides – La Commission européenne a
    autorisé une aide de 4 milliards d’euros à la Roumanie, visant à soutenir les
    entreprises de différents secteurs dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine
    par la Russie. Le régime a été autorisé sur la base de l’encadrement temporaire
    de crise en matière d’aides d’État adopté par la Commission le 23 mars 2022 et
    modifié le 20 juillet 2022, et reconnaissant que l’économie de l’UE est
    confrontée à une perturbation grave. Dans le cadre de cette mesure, l’aide
    prendra la forme de garanties de prêts, avec un budget maximal de 3,6 milliards
    d’euros et de subventions directes, avec un budget maximal de 390 millions
    d’euros pour compenser une partie des coûts liés aux prêts garantis. L’aide au
    titre du régime sera accordée au plus tard le 31 décembre 2022.


    Energie – Le ministre roumain de l’Energie, Virgil Popescu, a participé
    vendredi aux travaux du Conseil européen sur l’énergie, organisé à Bruxelles
    dans le contexte de la flambée des tarifs énergétiques dans le monde.
    L’occasion pour Bucarest de plaider en faveur aussi bien du plafonnement du
    prix du gaz russe, que de la mise en place d’une plateforme d’achats communs
    d’énergie de l’UE. La Roumanie soutient également la possibilité que la Banque
    centrale européenne accorde des lignes de crédit aux entreprises, tout comme la
    nécessité d’une distribution équitable des volumes supplémentaires de gaz via
    la Plateforme énergétique européenne. A Bruxelles, le responsable roumain a
    rencontré son homologue bulgare, Hristov Rossen. Les deux officiels ont discuté
    aussi bien de l’importance de la coopération régionale censée leur permettre
    d’acheter en commun, du gaz naturel que de la stabilité énergétique dans la
    région. Par ailleurs, à Bucarest, les opérateurs du secteur énergétique
    demandent au Gouvernement de revenir sur le décret émis la semaine dernière qui
    met en place non seulement le plafonnement et la compensation des prix des
    factures de gaz et d’électricité mais aussi la surtaxe des compagnies du
    domaine. Les représentants de l’Association des fournisseurs d’énergie mettent
    en garde contre le fait que l’acte normatif a été élaboré en l’absence de toute
    consultation préalable avec les acteurs du domaine, ce qui met en danger la
    sécurité de l’approvisionnement en gaz et électricité des consommateurs.




    Mines – Un dragueur de mines roumain a été légèrement endommagé
    jeudi soir suite à l’explosion d’une mine en mer Noire, à plus de 40 km du port
    de Constanta (sud-est), sans faire de victimes, a informé l’Etat-Major des
    Forces navales roumaines. Les 75 militaires de l’équipage ne sont pas en
    danger, la flottabilité du navire n’a pas été affectée et les dégâts à bord ne
    sont pas majeurs, précise-t-il encore. C’est la 3e mine de guerre
    qui explose dans la zone roumaine de la mer Noire depuis le déclenchement du
    conflit en Ukraine voisine. Depuis, février dernier, 28 mines marines ont été
    détruites dans l’ouest de la Mer Noire, dont 3 en Turquie, deux en Roumanie,
    une en Bulgarie et 22 en Ukraine.


    Cohésion – Le gouvernement roumain a adopté un paquet de mesures
    censé réglementer le versement d’une enveloppe de 16 milliards d’euros, soit un
    tiers du budget d’Etat, aux politiques de cohésion, a fait savoir le ministre
    roumain chargé des Investissements et des projets européens, Marcel Boloş.
    L’argent peut être utilisé pour accéder et développer des projets
    d’investissements dans l’infrastructure routière, sanitaire, de ravitaillement
    en eau ou encore dans la gestion des déchets, a expliqué le ministre. La
    Roumanie dispose d’un budget de 43 milliards d’euros à utiliser d’ici le 31
    décembre 2029 dans le cadre de la politique de cohésion, a encore précisé
    Marcel Boloş. Les projets visent notamment à faire construire 600 km
    d’autoroute et 3 hôpitaux régionaux des urgences, à Craiova (sud), Iaşi
    (nord-est) et Cluj-Napoca (nord-ouest).














    Economie – Le déficit de la balance commerciale de la Roumanie au
    cours de 7 premiers mois de cette année a augmenté de presque 6 milliards
    d’euros pour atteindre le 18,77 milliards, dans le contexte où les exportations
    ont augmenté de presque 24 % et les importations – de 29 %, constate l’Institut
    National de la Statistique. Les exportations se sont chiffrées à plus de 52 milliards
    et demi d’euros, alors que les importations se sont montées à plus de 71
    milliards d’euros, tout cela entre janvier et juillet 2022. Par ailleurs, les
    investissements nets réalisés dans l’économie nationale ont été d’un montant de
    57 milliards de lei (plus de 11 millions d’euros) au cours des 6 premiers mois
    de l’année, soit une baisse de 0,8 % par rapport à la même période de
    2021.




    Tennis – Les joueuses roumaines de
    tennis, Sorana Cîrstea et Irina Begu, 37ème et respectivement, 42ème
    dans la hiérarchie mondiale, seront présentes au tableau de la première édition
    du tournoi Ţiriac Foundation Trophy, qui aura lieu du 10 au 18 septembre, à
    Bucarest. Les places que les deux Roumaines occupent au classement WTA les
    rendent favorites de la compétition de Bucarest. Ţiriac Foundation Trophy est
    un tournoi WTA 125 organisé par la Fédération roumaine de tennis et soutenu par
    la Fondation Tiriac, avec le soutien du Ministère du Sport. 32 joueuses sont
    inscrites dans le concours de simples dames et 8 paires dans celui de double
    dames.




















    Météo – En Roumanie, le temps sera
    plutôt instable, avec un ciel couvert et de la pluie dans la plupart des
    régions. Le vent soufflera sur les sommets des Carpates et des phénomènes
    orageux risquent de se produire dans la majorité des régions. Les températures
    seront plutôt élevées dans le sud et le sud-est du pays et proches de la
    normale saisonnière dans le reste du territoire. Samedi, les températures
    maximales iront de 22 à 30 degrés.



  • 19.08.2022

    19.08.2022

    Collectif budgetaire – Le gouvernement de Bucarest a adopté le premier collectif budgétaire de cette année, un collectif positif qui repose sur la croissance économique de 3,5%, sur les recettes des six premiers mois et sur l’exécution budgétaire de cette période. Le ministre des Finances, Adrian Câciu affirme que le déficit budgétaire peut être géré et que l’objectif de 5,84% de déficit du PIB pour la fin de cette année est tout à fait réalisable. Le Conseil fiscal, organisme indépendant qui analyse la soutenabilité des politiques fiscale et budgétaire a avérti que ce collectif pourrait mener à un déficit de plus de 7% du PIB, parce que l’exécutif aurait surévalué les recettes et sous évalué une partie des dépenses.

    Ultra-marathon – 250 coureurs de 10 pays se sont incrists à l’ultra-marathon le plus difficile de Roumanie, 2X2 Race qui aura lieu samedi à Bâlea Lac dans le massif Fagaras, fait savoir Agerpress. La course est un des ultramarathons alpins les plus difficiles, puisqu’il se déroulé intégralement à plus de 2 000 m d’altitude. La course est unique en Europe et une des quelques courses de ce genre dans le monde. Cette année, les coureurs arriveront jusqu’au deuxième sommet le plus haut de Roumanie, Negoiu à 2 535 m d’altitude. Des compétitions de ce genre se déroulent sur des pistes à travers la fôret et les montagnes pour franchir certains pics et cols.

    Baccalauréat – Poursuite ce vendredi de la session d’automne de l’examen de baccalauréat par l’épreuve écrite de langue et littérature maternelle des lycéens membres des minorités nationales. Près de 35 000 candidats se sont inscrits à cet examen qui a commencé mardi par l’épreuve de langue et littérature roumaine. Plus de 22 mille candidats sont issus de la promotion de cette année, les autres étant issus des précédentes promotions. A la session d’été déroulé à la mi-juin, le taux de réussite au baccalauréat a été de plus de 75%, le meilleur des 10 dernières années.

    Ukraine – L’administration américaine prépare une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine estimé à quelque 800 millions d’euros et l’annonce pourrait être faite ce vendredi même, annonce Reuters. Depuis l’invasion russe en Ukraine, les Etats Unis ont envoyé au gouvernement de Kiev de l’assistance militaire estimée à plusieurs milliards de dollars. Par ailleurs, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a déclaré avoir décidé des paramètres d’une possible mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique à la centrale nucléaire de Zaporojie, dans le cadre des pourparlers à Lviv avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et le président turc, Recep Tayyip Erdogan. M Zelensky a déclaré que la Russie devrait retirer d’urgence ces forces déployées sur le périmètre de la centrale et cesser les tirs d’artillerie depuis celle-ci. Par ailleurs, de fortes explosions ont été à nouveau entendues en Crimée, péninsule occupée par la Russes en 2014. De puissantes déflagrations ont également été rapportées dans le sud de la Russie, près de la frontière avec l’Ukraine.

    Sauvetage – Une opération de sauvetage en haute mer s’est déroulée aujourd’hui en mer Noire, au large des côtes roumaines. Des navires des garde-côtes roumains de Constanta et de l’Agence roumaine de sauvetage des vies humaines en haute mer sont intervenus pour aider un navire qui transportait 70 migrants, dont des enfants. L’embarcation a été repérée la nuit dernière à 25 milles marins au large de Vama Veche, près de la frontière avec la Bulgarie par un navire des garde-côtes roumains. Le navire, dont le commandant est un citoyen turc a été conduite au port de Constanta.

    Foot – Deux égalités et une défaite, c’est le bilan des équipes roumaines de foot à l’issue des matchs aller des barrages d’accès à la phase des groupes de la Conférence League. Les champions de CFR Cluj ont fait match nul contre les Slovènes de NK Maribor jeudi. Universitatea Craiova a terminé à égalité 1 partout contre l’équipe israélienne Hapoel Beer-Sheva, et le vice-champion de FCSB s’est incliné 2 buts à 1, face au norvégiens de Viking Stavanger. Les retours sont prévus pour la semaine prochaine.

    Tennis de table – Le double roumano-autrichien Bernadette Szocs/Sofia Polcanova a remporté l’or de l’épreuve féminine de double des Championnats d’Europe de tennis de table à Munich. Après une victoire contre deux autres roumaines Elizabeta Samara/Andreea Dragoman. Samara et Dragoman ont décroché l’argent, alors qu’une autre roumaine, Adina Diaconu aux côtés de Maria Xiao (d’Espagne) a remporté le bronze. Le bilan de la Roumanie aux Championnats d’Europe de Munich est complété par l’argent décroché au double mixte par le double Bernadette Szocs et Ovidiu Ionescu.

    Météo – La canicule sévit aujourd’hui sur l’ouest et le sud de la Roumanie. Il fait chaud d’ailleurs sur tout le territoire du pays, où les températures vont généralement de 28 à 38 degrés avec des pics de 40 degrés à l’ombre sur l’ouest. Il fait également très chaud à Bucarest, où les maximas vont de 34 à 36 degrés.

  • 02.08.2022 (mise à jour)

    02.08.2022 (mise à jour)

    Romgaz – La compagnie roumaine d’Etat Romgaz a annoncé avoir finalisé le rachat des actions détenues par le géant énergétique américain ExxonMobil, au projet Neptun Deep, d’exploitation des gisements de gaz en mer Noire. Le ministre roumain de l’énergie, Virgil Popescu a affirmé que dans une période particulièrement difficile en Europe, cette transaction de plus d’un milliard de dollars était un pas important dans l’obtention par la Roumanie de son indépendance énergétique. A l’heure actuelle, la Roumanie est le pays européen le moins dépendant du gaz russe. Le volume estimé des gisements est de 200 milliards de mètres cubes. La quantité la plus importante est à retrouver dans le périmètre Neptun Deep, que Romgaz devrait exploiter aux côtés d’OMV Petrom. Pourtant les premières quantités de gaz issues de ce périmètre devraient être extraites fin 2026 – début 2027. Entre temps, dans le périmètre Midia, à quelque 120 kilomètres des côtes roumaines, les travaux d’exploitation effectués par la compagnie Black Sea Oil&Gas ont déjà commencé. Grâce à cet investissement, 1 milliard de mètres cubes de gaz pourraient être extraites chaque année. Les premières quantités ont déjà été introduites dans le système national.

    Roms – Le Gouvernement roumain se préoccupe d’offrir à la minorité tsigane de Roumanie une vie de qualité meilleure, fondée sur leur inclusion sociale et économique et sur la mise en valeur de leur patrimoine culturel. C’est ce qu’a affirmé le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, à l’occasion de la Journée de la mémoire de l’Holocauste des Roms. A cette occasion, la diplomatie roumaine a rappelé que les souffrances infligées aux Roms dans les camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale sont restés trop longtemps méconnues. Voilà pourquoi, le Ministère des Affaires Etrangères de Roumanie soutient les initiatives nationales et internationales censées promouvoir l’éducation, la recherche et la commémoration du génocide contre les Roms. La Roumanie dénonce aussi tout discours de haine contre cette minorité. Dans un message transmis pour l’occasion, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a affirmé que la stigmatisation et la discrimination des Roms devrait être sévèrement sanctionnée. Le 2 août 1944, presque 3000 Roms du camp de concentration d’Auschwitz ont été exterminés par les nazis. Le nombre de Roms tués en Europe pendant l’Holocauste s’élève à 500.000.

    Sécheresse – En Roumanie, la sécheresse a compromis plus de 190.000 hectares, de 30.000 hectares de plus par rapport à la veille, a annoncé le Ministère de l’Agriculture. Aux dires des météorologues, le temps se réchauffera progressivement jusqu’au 8 août. Autre souci : le niveau des eaux du Danube à l’entrée du fleuve en Roumanie est de 50% plus bas que le niveau pluriannuel du mois d’août. L’Administration nationale des Eaux roumaines affirme que les 40 principaux lacs du pays ont ensemble un volume de 3,19 milliards de mètres cubes d’eau, de 3,45 milliards de moins qu’au début du mois de juillet.

    Covid – Le ministre roumain de la santé, Alexandru Rafila, n’exclut pas la possibilité d’une septième vague pandémique à la rentrée. A son avis, le port du masque dans les moyens de transports en commun et à l’intérieur reste l’élément essentiel pour contrôler la pandémie. Mardi, la Roumanie a rapporté plus de 11600 nouveaux cas d’infection enregistrés en 24 heures, dont la plupart à Bucarest et dans les départements de Cluj et de Timisoara. 4 000 malades sont actuellement hospitalisés, dont 600 enfants et 277 malades dans des unités de soins intensifs. Le bilan pandémique s’est alourdi aussi de 38 décès dont celui d’un enfant. ROBOR – En Roumanie, le taux Robor 3 mois, en fonction duquel sont calculés les crédits à la consommation a dépassé le seuil psychologique de 8%. Selon la BNR, Robor est actuellement à 8,01%, soit son niveau le plus élevé des 12 dernières années. En début d’année, le taux était de 3%. En échange, l’indicateur de référence pour les crédits des consommateurs IRCC est de 2,65% par an. Par rapport au niveau enregistré en début d’année, les taux d’intérêt des crédits hypothécaires ont augmenté de plus de 50% et ont quasiment doublé par rapport à leur niveau d’il y a six ans.

    Transports – Le contrat pour la construction du tronçon d’autoroute le plus couteux de Roumanie vient d’être signé au ministère des Transports de Bucarest. Il s’agit de la 3e section de l’autoroute reliant les villes de Sibiu – dans le centre – à Pitesti – dans le sud. La valeur du contrat s’élève à 1 milliard d’euros. L’élaboration du projet technique devrait durer 12 mois et les travaux, près de quatre ans. Suite à la signature de ce contrat, tous les cinq tronçons de l’autoroute qui traversera la vallée de la rivière Olt, sont actuellement en construction ou en cours de projection, a annoncé le ministre des Transports, Sorin Grindeanu.

    Untold – Le Festival « Untold », l’un des 5 festivals de musique électronique les plus importants du monde se déroule du 4 au 7 août à Cluj, dans le nord-ouest de la Roumanie. Considéré comme l’évènement musical le plus important de Roumanie, Untold accueillera 4 jours et 4 nuits des milliers de fans de musique électronique venus des quatre coins du monde. A l’affiche, des noms célèbres tels J Balvin, David Guetta, Hardwell ou Vini Vinci.

    Météo – En Roumanie, le temps sera au beau fixe dans les 24 prochaines heures, notamment dans l’ouest, le sud et le sud-est du territoire. Le ciel sera partiellement couvert et des pluies éparses pourraient tomber sur les régions orientales ou méridionales, tout comme sur les sommets des Carpates. Le vent soufflera légèrement sur le relief et plus fort sur l’est du pays. Les températures iront de 26 à 34 degrés. Mercredi, nous aurons 32 degrés à Bucarest.

  • L’UE diversifie ses sources de gaz naturel

    L’UE diversifie ses sources de gaz naturel

    Tous les spécialistes ayant averti sur un éventuel emploi de l’arme énergétique et sur une possible décision de la Russie de couper les livraisons de gaz à l’Union européenne après les opérations de maintenance des gazoducs semblent avoir eu raison. Le géant gazier russe Gazprom, qui détient le monopole sur les exportations de gaz russe par le biais des gazoducs, a invoqué une situation de force majeure dans le cas d’au moins un client important en Europe, conformément à une lettre citée par Reuters. Gazprom affirme ne pas avoir eu la possibilité de respecter ses obligations de fournisseur à cause de circonstances « extraordinaires », hors de son contrôle. Invoquer la situation de force majeure, utilisée lorsqu’une affaire est touchée par une situation hors de son contrôle, amplifiera les tensions entre la Russie et l’Occident dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine, note Reuters.

    L’Union européenne, qui a imposé des sanctions à la Russie s’ambitionne de renoncer totalement à l’utilisation des combustibles fossiles en provenance de la Russie à l’horizon 2027, mais souhaite que l’approvisionnement se poursuive pour le moment. Les Etats de l’Union sont loin d’avoir réussi à constituer leurs réserves pour cet hiver. Par ailleurs, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé lundi un accord avec l’Azerbaïdjan visant en quelques années à doubler les importations de gaz de l’UE en provenance de cette ancienne république soviétique du Caucase. L’année dernière, l’Azerbaïdjan a fourni quelque 8 milliards de mètres cubes de gaz naturel à l’Europe par le biais des gazoducs qui traversent la Géorgie et la Turquie et les livraisons dépasseront les 10 milliards de mètres cubes cette année même. Entre temps, les importations de gaz russe se sont élevées l’année dernière à 155 milliards de mètres cubes ou près de 40% du nécessaire de l’UE.

    Ces chiffres illustrent pleinement cette dépendance énergétique de l’Europe envers Moscou. C’est la raison pour laquelle Bruxelles cherche à diversifier l’approvisionnement en gaz du bloc communautaire. Moscou a commencé déjà à réduire les livraisons envers plusieurs Etats, et les européennes craignent une coupure totale des livraisons, en tant que réaction aux sanctions adoptées par l’UE à l’encontre de la Russie.

    Avec une production interne importante et une loi gérant l’exploitation des hydrocarbures en haute mer finalement adoptée ainsi que des gisements importants en mer Noire, la Roumanie pourrait couvrir de ses propres sources sa consommation de gaz de cet hiver, sans recourir aux importations, affirme l’ancien président de l’Autorité nationale de réglementation de l’énergie, Niculae Havrileţ. Ce scénario est tout à fait plausible à son avis : « Sans nul doute c’est un programme réalisable, c’est un scénario parfaitement réalisable, mais nous savons que ces jours-ci lorsque nous nous confrontons aussi à d’autres problèmes que ceux strictement liés à la structure de la consommation de gaz, nous risquons de nous confronter aussi à d’autres difficultés. De ce point de vue le ministère de l’énergie a promu un plan de réaction en cas de problème d’alimentation en gaz naturel » précise M Havrilet. Selon lui, la Roumanie pourrait aider aussi d’autres Etats de l’UE à s’approvisionner en gaz naturel, mais via un système de compensation et non pas à titre gracieux.

  • La Roumanie ne risque pas de souffrir d’une pénurie de gaz naturel

    La Roumanie ne risque pas de souffrir d’une pénurie de gaz naturel


    A l’heure où l’on parle, la Roumanie est le pays européen
    le moins dépendant du gaz russe et le deuxième plus grand producteur de pétrole
    et de gaz naturel de l’UE. Le volume des périmètres roumains en mer Noire est
    estimé à 200 milliards de mètres cubes, dont la quantité la plus importante se
    retrouverait dans le périmètre Neptun Deep, détenu actuellement par les
    sociétés Romgaz et OMV Petrom.

    Les premières quantités de gaz extraites de ce
    périmètre pourraient être obtenues d’ici la fin de l’année 2026 ou le début de
    2027. En attendant, les travaux de forage ont débuté dans le périmètre Midia, à
    120 km de la côté roumaine, là où se trouvent les champs gaziers baptisés Ana
    et Doina. Les cinq puits de production offshore, 1 puits sous-marin au champ
    d’extraction surnommé Doina et 4 puits de plate-forme au champ surnommé Ana,
    devraient assurer une production de 500 millions de mètres cubes d’ici la fin
    de l’année et d’un milliard de mètres cubes par an, pour les trois années à
    venir, ce qui représente 10% de la consommation de Roumanie. Les premières
    livraisons de gaz naturel extrait en mer Noire sont déjà arrivées dans le
    Système national de Transport de Roumanie.

    Depuis le début des forages, le 15
    juin, trois millions de mètres cubes de gaz sont versés chaque jour dans le
    système national. A l’heure où l’on parle, le niveau de stockage du gaz dans
    les dépôts nationaux est de 41%, mais les autorités se sont engagées devant
    l’UE à augmenter ce niveau à 80% d’ici le 1 novembre, soit les réserves
    minimales pour bien traverser l’hiver. Le directeur général de la Société
    Transgaz, Ion Sterian, précise :


    « A la différence d’autres pays pour lesquels
    l’arrivée de l’hiver est sujet de panique, la Roumanie a une production interne
    et arrive à stocker entre 10 à 12 millions de mètres cubes par jour. A l’heure
    où l’on parle, nos réserves se montent à un milliard 270 millions de
    mètres cubes de gaz ».



    A l’occasion d’une cérémonie organisée mardi, à Vadu,
    pour marquer le début de l’exploitation de gaz offshore dans le périmètre
    Midia, le premier ministre Nicolae Ciuca a transmis un message d’encouragement
    aux investisseurs étrangers :


    Le fait que ce projet nous permettra d’obtenir un
    milliard de mètres cubes de gaz naturel par an signifie qu’on pourra assurer
    90% du nécessaire de la consommation de Roumanie. Il s’agit d’un pas en avant
    très important qui prouve la capacité de notre pays de trouver de nouvelles
    ressources et de nouvelles solutions à un moment où l’approvisionnement en gaz
    naturel dans le monde est menacé par la guerre en Ukraine
    .


    La Roumanie se propose d’obtenir son autonomie
    énergétique, de devenir un fournisseur de sécurité énergétique dans la région
    et un corridor de transport pour le gaz et les énergies vertes de la région de
    la mer Caspienne.



  • Le projet d’extraction de gaz en mer Noire

    Le projet d’extraction de gaz en mer Noire


    Les
    premières livraisons de gaz naturel extrait en mer Noire sont arrivées dans le
    Système national de Transport de Roumanie. Il s’agit d’un pas très important
    pour le pays, affirme RRI qui rappelle que ce projet de développement de gaz
    offshore dans la mer Noire roumaine est le premier construit après 1989. Il se
    compose de 5 puits de production offshore (1 puits sous-marin au champ d’extraction
    surnommé Doina et 4 puits de plate-forme au champ surnommé Ana) un système de
    production de gaz sous-marin sur le puits Doina qui sera connecté par un pipeline
    de 18 km à une nouvelle plate-forme de production sans pilote située sur le
    champ Ana. Un gazoduc de 126 km reliera la plate-forme Ana au rivage et à une
    nouvelle usine de traitement de gaz à terre dans la commune de Corbu,
    département de Constanta. Le gaz traité sera livré par la suite, dans le Système
    National de transport.

    L’exploitation des deux champs en Mer Noire est prévue
    pour une période de dix ans. Les estimations prévoient une production de 500 millions de mètres cubes
    d’ici la fin de l’année et d’un milliard de mètres cubes par an, pour les trois
    années à venir, ce qui représente 10% de la consommation de Roumanie. Pourtant,
    le projet se propose de préparer d’autres exploitations offshores appartenant à
    la Roumanie et de lancer une série d’initiatives de développement des énergies
    vertes.


    L’exploitation
    des gisements de gaz naturel sur le plateau continental de la mer Noire
    représente une stratégie de l’Etat roumain. Pourtant, dans le contexte de l’invasion
    russe en Ukraine, ce projet est devenu une priorité. A présent, les livraisons
    de gaz se sont transformées en une véritable arme géopolitique, un sujet de
    chantage de la part du fournisseur privilégie, à savoir la Russie. La guerre en
    Ukraine a remis sur le tapis les problèmes des pays européens dont plusieurs
    sont dépendants du gaz russe. La stratégie des sanctions politiques et
    économiques dont on a frappé Moscou entre souvent en conflit avec la nécessité
    des mêmes pays de s’approvisionner en gaz. Voilà pourquoi, l’Europe a déclenché
    en urgence, une stratégie censée remplacer le plus vite possible les hydrocarbures
    russes par d’autres sources énergétiques, notamment par du gaz liquéfié.

    De son
    côté, Moscou a décidé de suspendre ses livraisons gazières vers certains pays
    européens, ce qui n’a fait que privilégier la recherche des solutions
    alternatives. En Roumanie, seulement 10% de sa consommation de gaz était
    importée de Russie. Dans ce contexte, les premières extractions de gaz offshore
    sur le plateau continental de la mer Noire, région de l’UE, représentent une
    solution idéale pour résoudre ne serait-ce qu’une partie du problème auquel les
    démocraties actuelles se confrontent dans le contexte de la guerre en Ukraine.







  • 15.06.2022 (mise à jour)

    15.06.2022 (mise à jour)

    Emmanuel Macron « La coopération
    roumano- française dans le domaine de la sécurité a connu dernièrement, un
    renforcement important et salutaire dans le contexte de la crise provoquée par
    l’invasion russe en Ukraine ». C’est ce qu’a déclaré mercredi, le chef de
    l’Etat roumain, Klaus Iohannis, à l’issue d’une entrevue avec son homologue
    français arrivé mardi en Roumanie, sur la base aérienne de Mihail Kogalniceanu.
    Lors d’une conférence de presse commune, Klaus Iohannis a remercié encore une
    fois la France pour les militaires déployés en Roumanie dans le cadre d’un
    groupement tactique de l’OTAN dans l’Hexagone est la nation-cadre. Les deux
    leaders ont discuté aussi de la nécessité d’un renforcement de la posture défensive
    et dissuasive sur le Flanc Est de l’Alliance, des perspectives d’adhésion de la
    Suède et de la Finlande et du nouveau concept stratégique de l’OTAN. A son
    tour, Emmanuel Macron a mis en lumière le partenariat stratégique
    roumano-français et les deux siècles de relations amicales. L’occasion pour le
    leader de Paris de rappeler que son pays envisage un plan ambitieux de soutien
    des Forces navales roumaines. Autres sujets à l’agenda des pourparlers : l’adhésion
    de Bucarest à l’Espace Schengen et le rôle de la Roumanie dans la défense des
    frontières extérieures de l’UE. Après la Roumanie, le président français est
    arrivé à Chisinau, en République de Moldova, où il a été reçu par son
    homologue, Maia Sandu.

    Gaz – La Roumanie a commencé l’extraction de gaz en Mer Noire porté par le projet de développement Midia. Les premières quantités de gaz ont rejoint le système national de transport, a fait savoir la société Black Sea Oil & Gas. Le projet se compose de 5 puits de production offshore, une nouvelle plate-forme de production sans pilote pilotée depuis le rivage et un gazoduc de 126 km qui reliera la plate-forme au rivage et à une nouvelle usine de traitement de gaz à terre dans la commune de Corbu, département de Constanta, d’une capacité de 1 milliard de mètres cubes par an. Cette année, on estime une production de 500 millions de mètres cubes de gaz. Midia est le premier nouveau projet de développement de gaz offshore dans la mer Noire roumaine construit après 1989 et il assurera 10% de la consommation de Roumanie.

    Protestations – Quelques 8000 syndicalistes de la santé ont protesté mercredi à Bucarest, devant le siège du gouvernement, en revendiquant certains droits salariaux. Ils ont réclamé la suppression du plafond de 30% limitant leurs bonus, la rémunération correcte des gardes et l’octroi des tickets de vacances. Les protestataires accusent les autorités de violation de la loi de la salarisation ce qui impacte notamment les auxiliaires de la santé.


    Croix jaune et blanche – Mercredi, la Fondation « Croix jaune et blanche de Roumanie » a célébré ses 25 ans. Fondée sur le modèle belge, il s’agit de la première entité de Roumanie autorisée à dispenser une prise en charge médicale à domicile. En 25 ans d’activité, ses médecins, ses infirmiers, ses aides-soignants et ses psychologues ont soigné plus de 30 000 patients, majoritairement des personnes âgées. Par ailleurs, la Croix jaune et blanche a mis en place une dizaines de projets en partenariat avec les autorités centrale, locales, ou avec la société civile, dont plusieurs financés par des fonds européens. C’est ainsi qu’est né le programme «Le bouton rouge », pour venir en aide aux personnes âgées vulnérables. Il s’agit d’un programme d’assistance téléphonique qui donne la possibilité aux séniors d’obtenir rapidement de l’aide en cas de besoin.

    Corruption – La procédure d’extradition de la Bulgarie vers la Roumanie de l’ancienne ministre roumaine du Tourisme, Elena Udrea, condamnée pour corruption, sera finalisée d’ici le 20 juin, a fait savoir le ministre de l’Intérieur, Lucian Bode. Le 10 juin, le tribunal de Sofia a accepté la demande formulée par les autorités roumaines d’extrader Mme Udrea, condamnée à six ans de prison ferme dans le dossier « Gala Bute ». Le procès a duré sept ans pendant lesquels l’ancienne ministre a déjà fui la Roumanie, une première fois, en 2018, à Costa Rica où elle avait obtenu l’asile politique. Suite à une sentence définitive, le tribunal bulgare a décidé l’exécution du mandat d’arrêt européen émis au nom d’Elena Udrea et son extradition en Roumanie. La presse roumaine considère Elena Udrea, 48 ans, comme le politicien le plus influent de l’entourage de l’ancien président roumain, Traian Basescu. Sa condamnation survient après que le 23 mars dernier, la Haute Cour de Cassation et de Justice a décidé par une sentence définitive que l’ancien chef d’Etat, Traian Basescu, a été dans sa jeunesse, un collaborateur de la Sécuritate, ancienne police politique communiste.


    Eurostat – L’Irlande (minus 30,9%), la Slovaquie (minus 9,6%), Malte (minus 9,4%) et la Roumanie (minus 6,9%) sont les pays dont la production industrielle a enregistré en avril dernier la baisse la plus significative de l’UE, par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données fournies mercredi par Eurostat. Au pôle opposé, on retrouve la Lituanie (20,6%), le Danemark (17%) et la Bulgarie (16,9%). Per ensemble, la production industrielle a chuté de 2% dans la zone euro et de 0,5% dans l’UE.


    Football – Le tirage au sort du deuxième tour de qualification de l’UEFA Europa Conference League 2022/23 a été effectué le 15 juin à la Maison du football européen à Nyon (Suisse). Suite à ce tirage, le club FCSB, de Bucarest, vice-champion de Roumanie au football, rencontrera l’équipe gagnante du match entre FC Saburtalo, de Géorgie et Partizani Tirana, d’Albanie. Le club roumain Sepsi OSK Sfantu Gheorghe affrontera l’équipe qui sortira victorieuse de la confrontation entre Olimpja Ljubljana, de Slovénie et Differdange 03, de Luxembourg. Enfin, Universitatea Craiova jouera contre KF Vllaznia Shkoder qui a remporté la Coupe d’Albanie. Mardi, suite au tirage au sort, le club CFR Cluj jouera au premier tour préliminaire de la Ligue des Champions contre Piunik Erevan d’Arménie. En cas de victoire, il rencontrera au deuxième tour de qualification la gagnante du match entre F91 Dudelange, de Luxembourg et KF Tirana, d’Albanie.

    TennisLa joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea, s’est qualifiée dans les
    quarts de finale du tournoi WTA 250 de Birminghan, après une victoire contre la
    Serbe, Aleksandra Krunic. ). Mercredi encore, Simona Halep, ancienne numéro 1 mondial, s’est
    qualifiée dans les quarts de finale après une victoire contre la Britannique,
    Harriet Dart. Le prochain match opposera Halep à Katie Boulter, de Grande Bretagne. Jeudi,
    dans les huitièmes de finale, Gabriela Ruse rencontrera la Chinoise, Shuai
    Zhang.


    Météo – Il fera beau et chaud en Roumanie,
    dans les 24 prochaines heures. Des pluies éparses tomberont sur les sommets des
    Carpates et dans le sud du pays. Jeudi, les températures maximales iront de 23
    à 31 degrés.

  • La loi offshore pour l’exploitation gazière en mer Noire est entrée en vigueur

    La loi offshore pour l’exploitation gazière en mer Noire est entrée en vigueur


    Promulguée par
    le chef de l’Etat roumain, la loi dite « offshore » pour
    l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz en mer Noire entrera bientôt
    en vigueur. Elle offre à la Roumanie la priorité dans l’achat du gaz exploité
    et prévoit que 60 % des bénéfices obtenus reviennent à l’Etat, et 40 % aux
    investisseurs. Les premières sources d’énergie offshore seront extraites à
    partir du mois prochain par la société Black Sea Oil & Gaz qui opère à
    Midia. Selon les estimations, cela permettrait à la Roumanie de livrer un
    milliard de mètres cubes par an, couvrant ainsi 10% de ses besoins.

    Dès le vote
    de la Chambre des députés, le ministre de l’Energie, le libéral Virgil Popescu,
    a tenu à préciser que les nouvelles réglementations sont censées offrir un
    milieu stable et prévisible aux investisseurs, ainsi qu’un tarif réduit du gaz aux
    consommateurs. La loi pour l’exploitation des sources d’énergie « offshore »
    prévoit une série de mesures visant la stabilité du régime fiscal et un régime
    de redevances pour le pétrole marin, parallèlement à l’élimination de la
    taxation supplémentaire des bénéfices sur les prix de vente, dans le cas où il
    n’est pas question d’un surprofit. Tant que les accords de forage pétrolier
    « offshore » et « onshore » restent en place, leurs
    titulaires se voient accorder le droit de vendre librement les hydrocarbures
    produits dans les périmètres exploités, pour les prix et dans les quantités
    voulus, tout en respectant la loi nationale et européenne en vigueur. En
    revanche, sur proposition du ministère de l’Energie, le Gouvernement roumain s’arroge
    le droit de mettre en place des restrictions temporaires de tarif et de vente
    dans le cas des stocks destinés à l’usage civile ou aux producteurs d’énergie
    thermique destinée à la population.

    Dans une déclaration pour Bloomberg, un des
    directeurs de la compagnie Romgaz, dont l’Etat est actionnaire majoritaire, a
    affirmé que dans le contexte actuel de la crise du gaz en Europe, la Roumanie
    pourrait accélérer son premier projet d’exploitation des gisements de grande
    profondeur en mer Noire. Romgaz est devenu l’un des acteurs impliqués dans le
    projet d’exploitation Neptun Deep après avoir acheté la participation de 50% du
    paquet d’actions auprès du groupe ExxonMobile. Selon la société roumaine, dans
    le contexte d’une majoration des tarifs énergétiques et de construction, il
    serait possible que le groupe pétrolier OMV Petrom, responsable de Neptun Deep
    réévalue le projet. Même si le dernier mot revient à Petrom, ses partenaires
    examinent la possibilité d’utiliser l’infrastructure déjà en place en mer Noire
    et de dérouler le projet en plusieurs étapes afin d’accélérer les livraisons de
    gaz, a fait savoir le directeur Romgaz. « La production à Neptun devrait
    commencer en 2026 au plus tard. C’est ce qu’Exxon avait annoncé dans un premier
    temps, nous cherchons à accélérer les choses, car nous savons à quel point il
    est important d’avoir du gaz européen
    » a-t-il ajouté. Une fois la loi
    offshore adoptée, Romgaz et Petrom sont censées adopter d’ici à la fin de
    l’année, une décision finale quant aux investissements dans le projet Neptun
    Deep. (Trad. Ioana Stancescu)









  • Les réserves stratégiques de l’Etat roumain

    Les réserves stratégiques de l’Etat roumain


    Entrée de façon injuste et
    illégale en Ukraine, l’armée russe semble s’embourber dans sa tentative d’envahir
    son voisin. La souffrance du peuple ukrainien risque donc de s’aggraver et de
    se prolonger. Par ailleurs, n’oublions pas que l’offensive menée par Moscou a
    toujours la force de provoquer d’importants déséquilibres au niveau mondial, ce
    qui donnerait lieu à des crises sécuritaires et alimentaires. Dans un discours
    prononcé au Forum économique mondial de Davos, le directeur général du
    Programme alimentaire des Nations Unies, David Beasley, a qualifié le blocus
    russe en mer Noire de déclaration de guerre contre la sécurité alimentaire dans
    le monde. Non seulement l’invasion de l’Ukraine par Moscou a provoqué une
    augmentation du coût de la vie au niveau mondial, mais il existe en plus le
    risque que la Fédération de Russie utilise délibérément les aliments comme arme
    de guerre, a affirmé Beasley qui avertit sur le risque d’une famine mondiale,
    conséquence du blocage des ports ukrainiens par les Russes.


    Les autorités polonaises ont
    accusé à leur tour la Russie de vouloir bloquer les exportations de céréales en
    provenance du « grenier à blé » ukrainien afin de provoquer une crise
    alimentaire, notamment dans le nord de l’Afrique, avec pour conséquence, une
    importante crise migratoire. La Roumanie se dit elle aussi préoccupée par le
    risque d’une crise alimentaire mondiale. Dans une déclaration sur Radio
    Roumanie, le chef de l’Administration nationale des réserves stratégiques
    d’Etat, Georgian Pop, a affirmé que dans le contexte actuel de la guerre en
    Ukraine, la Roumanie augmentera et diversifiera ses stocks de produits. L’Etat
    dispose de réserves alimentaires, de carburants et d’antibiotiques à utiliser
    dans des situations exceptionnelles, dont une partie a été dernièrement
    utilisée pour servir aux réfugiés ukrainiens. La Roumanie a appris sa leçon pendant
    la pandémie et les stocks sont donc consistants, a rassuré Georgian Pop :


    « La Roumanie n’a aucun
    souci en ce moment, je vous invite donc au calme et j’assume l’entière
    responsabilité de mes propos. Les stocks sont consistants. Il n’empêche que la
    pandémie de Covid et la guerre en Ukraine nous ont appris que mieux vaut
    diversifier les produits déjà stockés. Pourquoi ? Parce qu’en regardant
    vers l’Ukraine, nous avons pu observer de quels produits avait besoin une
    population en situation de crise. Nous avons donc comparé avec ce dont nous
    disposions déjà et nous avons décidé de compléter notre liste ».


    Par ailleurs, le chef de la
    diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, a lancé récemment un appel à un plus
    grand effort international censé permettre l’ouverture d’un corridor, y compris
    maritime, pour rendre possible les exportations ukrainiennes, notamment celles de
    céréales. Selon Aurescu, dans l’actuel contexte du conflit ukrainien, le port
    roumain de Constanta reste le principal port pour exporter le blé ukrainien et
    mettre à profit son potentiel a désormais une importance stratégique.



  • 25.05.2022 (mise à jour)

    25.05.2022 (mise à jour)

    Schengen – La Commission européenne a réitéré mardi sa recommandation que la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie soient admises à l’espace Schengen de libre circulation, après avoir rempli leurs critères d’adhésion, apprend-on dans un rapport paru sur le site de l’Exécutif européen. La même recommandation concernera aussi Chypre dès que le pays accomplira avec succès son processus d’évaluation Schengen. C’est pour la première fois que la Commission présente un tel rapport qui survient à la Stratégie sur l’espace Schengen adoptée l’année dernière. Le rapport met en place une liste de priorités pour la période 2022-2023 qui seront abordées aussi bien sur le plan national qu’international.

    FMI – La Roumanie ne souffre pas d’une pénurie de ses réserves stratégiques de produits, affirme le président de l’Administration nationale des Réserves nationales stratégiques, Georgian Pop. Pourtant, a-t-il dit, le pays augmentera ses réserves dans le contexte de la guerre en Ukraine et dans la perspective d’une éventuelle crise alimentaire. Pour des situations exceptionnelles, l’Etat roumain stocke dans ses dépôts des denrées alimentaires, du carburant, des antibiotiques et d’autres produits encore. Récemment, plusieurs de ces produits ont été offerts aux réfugiés ukrainiens.

    Navires – Les autorités roumaines n’ont pas trouvé de solutions pour permettre aux navires bloqués avec leurs équipages, sur la Mer Noire, de pénétrer sur le canal de Sulina afin d’arriver par la suite, dans les ports danubiens. Des dizaines de cargos sont pris au piège de la mer Noire avec le conflit en Ukraine, laissant des centaines de marins sans issue, ni ressources. L’Administration fluviale du Bas Danube de Galati, en charge de la navigation sur le canal de Sulina, affirme que cette situation est une conséquence de l’incapacité des ports danubiens, notamment des ceux ukrainiens, de décharger et de charger rapidement les cargos qui jettent l’ancre. Du coup, cela rend difficile la navigation d’autres navires qui se dirigent vers d’autres destinations.

    Réfugiés – 7 700 réfugiés ukrainiens ont franchi lundi, les frontières de la Roumanie, soit de 2,4 % de moins par rapport au jour précédent, a fait savoir l’Inspection générale de la police aux frontières. Au total, depuis le début de la guerre au pays voisin, plus d’un millions de réfugiés sont arrivés en Roumanie, la plupart ayant uniquement transité notre pays. Par ailleurs, deux nouveaux points de passage seront inaugurés à la frontière entre la Roumanie et l’Ukraine, pour faciliter le passage des poids lourds qui attendent actuellement quelque 14 heures à la douane de Vama Siret pour quitter le pays, alors qu’il est urgent de laisser la priorité aux convois humanitaires vers l’Ukraine. Dans une première étape seront ouverts le poste frontière de Vicovu de Sus (nord) pour les véhicules de moins de 3 tonnes et demi et celui de Racovăţ (nord-est) pour ceux de 7 tonnes tout au plus. Un 3e point de passage de la frontière roumano-ukrainienne sera par la suite ouvert à Ulma (nord-est).


    Enquête – Une étude de marché publiée lundi montre que 6 Roumains sur 10 considèrent la baisse de la consommation comme meilleure solution pour lutter contre les difficultés financières dues à l’inflation. Au mois d’avril, le taux d’inflation a atteint le niveau record de 13,8 %, dépassant ainsi les prévisions de la Banque Nationale de la Roumanie qui tablait sur une inflation de 12,5 % pour l’année 2022. Selon les résultats de l’étude, 67% des Roumains tiennent le gouvernement responsable pour la flambée de prix. Selon presque trois quarts des personnes interrogées, en Roumanie, l’inflation est plus élevée qu’ailleurs. Les catégories de produits les plus impactées par la hausse des prix sont les denrées alimentaires (77 %), l’essence (77 %) et les utilités (électricité, gaz) – 70 %. Cela étant, 58 % des personnes interrogées pensent que réduire la consommation ou encore demander une hausse salariale pourrait résoudre ce problème de l’inflation. De plus, un quart des Roumains envisagent d’émigrer pour faire face aux défis économiques provoqués par l’inflation. L’étude a été menée en ligne, du 20 au 26 avril dernier, sur un échantillon de 1005 internautes issus du milieu urbain, âgées de plus de 18 ans.


    Corruption – L’ex-président prorusse de
    la République de Moldova, Igor Dodon, a été placé mardi en garde à vue,
    soupçonné de trahison et corruption, a annoncé la porte-parole du bureau de
    procureur général Mariana Chiorpec. Elle a ajouté que des perquisitions ont eu
    lieu dans une douzaine de lieux, y compris à son domicile de Chisinau et que
    les procureurs ont dépisté de sommes importantes d’argent, des contrats et des
    objets de luxe. Ancien leader du parti des Socialistes, Igor Dodon est ciblé
    dans le cadre d’une enquête pour «trahison d’État», «corruption passive»,
    «financement d’un parti politique par une organisation criminelle» et
    «enrichissement illégal». Igor Dodon a présidé le pays de 2016 à 2020, et était
    ouvertement soutenu par Moscou.


    Météo – Les températures
    seront à la hausse à partir de mercredi, quand les maximales grimperont jusqu’à
    32 degrés. Il fera plus frais sur la côte roumaine à la Mer Noire et au Delta
    du Danube. 29 degrés mercredi, à midi, dans la capitale roumaine.

  • La côte roumaine de la mer Noire

    La côte roumaine de la mer Noire

    La plupart des touristes peuvent y arriver en quelques heures avec leur propre voiture, en train ou en bus, en partant de n’importe quelle zone du pays. En plus, à Constanţa il y a un aéroport international qui rend les stations balnéaires très facilement accessibles. Le littoral roumain a de grandes plages dont l’aménagement est quotidien, avec des transats, des parasols et des bars. Il convient de mentionner qu’en Roumanie il y a déjà quatre plages Pavillon bleu : deux à Năvodari, une à Mamaia et une à Eforie. Traian Bădulescu, consultant en tourisme, a mis en exergue quelques-uns des avantages de notre littoral :



    « La côte roumaine offre beaucoup de surprises d’une année à l’autre. Par exemple, peu de gens savent que la base hôtelière est réhabilitée ou complètement rénovée. Pendant ces dix dernières années, beaucoup de nouveaux hôtels ont été construits. Étant donné le contexte actuel, les offres du type réservation anticipée ont été prolongées jusqu’au 31 mai ; c’est donc une très bonne nouvelle pour ceux qui veulent profiter des réductions allant jusqu’à 20 %. Il y a des tarifs pour tous les budgets. Pour donner un exemple, hors-saison, en juin ou en septembre, un touriste peut loger dans un hôtel trois étoiles dans le sud de la côte même avec un budget de 400-500 lei (80-100 euros) par personne. Bien évidemment, les tarifs peuvent être beaucoup plus grands à Mamaia Nord-Năvodari. La côte roumaine dispose de plus de 30 hôtels tout compris, car il y a une forte demande pour ce type d’hébergement. Ce qui compte beaucoup, c’est que le bord de mer est enfin redevenu la capitale du divertissement après deux années de restrictions ; toutes les boites de nuit ont rouvert leurs portes, il n’y a plus d’heure limite de fermeture ou de nombre limité de participants et il y a de nouveau de plus en plus de festivals. Le littoral roumain est reconnu comme étant celui des événements et des festivals. »



    À part les boites de nuit qui ont commencé à ouvrir aussi dans le sud de la côté roumaine, il y a de différentes manières de s’amuser. Par exemple, à Mamaia ainsi que dans le sud du littoral, il y a des parcs aquatiques et à Neptun – un parc aventure. Le Delphinarium de Constanţa reste une attraction unique. Le port de plaisance de Constanţa et la falaise du Casino sont une des zones principales de détente et de promenade.



    Le bord de mer propose de nombreux restaurants roumains, turcs, grecs, méditerranéens etc. et les nombreux élevages de poissons attirent de plus en plus de touristes.



    Il est également possible de décompresser par des promenades en bateau qui commencent dans les ports nautiques de Constanţa, Eforie, Mangalia et Limanu. Pour un peu d’adrénaline, il y a les sports nautiques, le scooter, le kayak, le surf, les cours de pilotage pour les petits avions ainsi que ceux de plongée. Également, les nombreuses caves à vin de Dobroudja qui se sont développées ces dernières années — beaucoup d’entre elles devenant ainsi de nouvelles marques -, proposent des dégustations et différents programmes de divertissement.


    (Trad.: Rada Stànicà)

  • La semaine du 16 au 20 mai 2022

    La semaine du 16 au 20 mai 2022

    Un pas important vers l’indépendance énergétique


    Le projet portant modification de la loi offshore a été adopté mercredi par la Chambre des Députés de Bucarest, en tant que chambre décisionnelle dans ce cas. Le nouvel acte législatif permettra lexploitation des gisements de gaz en mer Noire. C’est un nouveau pas vers l’indépendance énergétique de plus en plus évoquée dans le contexte des débats économiques engendrés par la guerre en Ukraine. Alors que le PSD, le PNL et lUDMR, au pouvoir, ont soutenu la nouvelle loi, mentionnant quelle assure la sécurité énergétique de la Roumanie, lAUR, nationaliste, dopposition, la critiquée, affirmant que les investisseurs nauront que des droits, et pas de sanctions. Toujours dans l’opposition, les parlementaires de l’USR ont voté en faveur la forme proposée par la coalition au pouvoir, bien qu’ils aient préféré que les bénéfices de l’extraction soient redirigés vers le 2e pilier des retraites, administré par les compagnies privées. De son côté, le ministre de lEnergie, Virgil Popescu, a expliqué que la nouvelle forme des dispositions légales assure la stabilité, la prévisibilité et un environnement fiscal favorable aux investisseurs. Elle protège en même temps le consommateur roumain et les intérêts nationaux dans leur ensemble. Les revenus supplémentaires provenant de lapplication de cette loi doivent être orientés vers les investissements, a-t-il encore précisé. La Loi offshore confère également à l’État roumain la primauté à l’achat du gaz extrait. Le bénéfice sera réparti entre l’État — 60 % – et les investisseurs — 40 %. Le gouvernement pourra également intervenir dans des situations de crise énergétique et réorienter la production de gaz vers la consommation intérieure.



    L’économie roumaine — sous pression


    La Roumanie a connu la plus forte croissance économique de l’UE, de 5,2 %, au cours des 3 premiers mois de cette année, par rapport au trimestre précédent. Cette bonne nouvelle est donnée par l’Eurostat et elle confirme les données de l’Institut national de la statistique. Toutefois, les prévisions pour les mois à venir ne sont pas tout aussi optimistes. En fait, la situation de léconomie roumaine devient de plus en plus préoccupante, selon les spécialistes, suite aux prévisions pessimistes de la Banque centrale de Roumanie et du rapport économique de la Commission européenne. Conformément aux prévisions de la Commission, après une forte croissance économique de 5,9 % enregistrée en 2021, le rythme de léconomie roumaine ralentira à 2,6 % dici la fin de lannée. Et ce en raison du taux élevé de linflation et de la guerre en Ukraine, principalement. Pour 2023, Bruxelles anticipe une légère hausse de léconomie, jusquà 3,6 %, parallèlement à une baisse de linflation. Les experts estiment que le chômage demeurera à 5,5 %, tandis que les prix connaîtront une forte augmentation dici la fin de lannée, avant de baisser à partir de lannée prochaine. Pour ce qui est de l’inflation, la Commission européenne a majoré considérablement ses prévisions pour cette année, de 5,3 % à 8,9 %, s’attendant à une baisse à 5 % à peine l’année prochaine. Le déficit gouvernemental et la dette gouvernementale seront eux aussi à la hausse selon la Commission. Enfin, un terme de plus en plus véhiculé en cette période est « la stagflation », soit un phénomène plus dangereux quune inflation prolongée, puisquà part linflation, on se confronte aussi à la stagnation économique. Et la Roumanie risque de traverser bientôt une telle période de stagflation, de l’avis des spécialistes.



    Nouvelles mesures pour soutenir la population


    L’augmentation des pensions de retraite et des allocations familiales, la réduction des contributions sociales, le plafonnement des factures d’énergie pour les consommateurs domestiques et les entreprises, le programme de mesures sociales intitulé « Soutien pour la Roumanie » – autant de décisions qui ont vidé les caisses de l’Etat roumain. De ce fait, les sociaux-démocrates sont désormais en alerte et proposent le retour à l’imposition progressive. Par contre, pour les libéraux, il est hors de question de renoncer au taux unique d’imposition. Le sujet est actuellement en débat au sein de la coalition au pouvoir. En attendant une décision, de nouvelles mesures du programme « Soutien pour la Roumanie » sont mises en place. Parmi elles : un décret d’urgence adopté mercredi, qui permet aux compagnies privées qui le souhaitent de majorer de 200 lei (40 euros) le salaire minimum de leurs employés. La mesure entrera en vigueur le 1er juin et cette somme sera exemptée d’impôts et du paiement des contributions sociales. Une autre initiative vise à compenser la hausse du prix des carburants pour les transporteurs routiers et de passagers. Quelque 3 000 compagnies bénéficieront d’une aide de l’Etat.



    L’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN et le renforcement du flanc est de l’Alliance


    La Roumanie a salué l’intention de la Finlande et de la Suède d’intégrer l’Alliance de l’Atlantique Nord. Le président Klaus Iohannis a déclaré qu’il soutenait ces deux pays dans leurs processus d’adhésion et s’est déclaré persuadé qu’une fois que les deux Etats deviennent membres de la famille de l’OTAN, l’Alliance deviendrait plus forte. Pour sa part, le premier ministre Nicolae Ciucă affirme que l’actuel contexte, où la Russie a transgressé toute norme du droit international et a eu recours à l’agression armée contre un Etat souverain et indépendant, tout cela a déterminé les deux pays à décider d’intégrer une alliance qui a prouvé son caractère défensif, son esprit de solidarité, l’unité, la solidité et la volonté de faire tout ce qui est possible pour défendre chaque centimètre du territoire des Etats membres. Après l’intégration des deux Etats à l’OTAN, le flanc allié le plus exposé reste celui de l’est, et notamment du sud-est. C’est justement sa consolidation qui a figuré à l’ordre du jour des pourparlers à Bucarest entre le premier ministre roumain Nicolae Ciucă et son homologue portugais Antonio Costa. Les deux ont visité un bataillon d’instruction dans le sud de la Roumanie, où s’entrainent quelque 200 militaires du Portugal, déployés cette année pour renforcer le flanc sud-est de l’OTAN. Les alliés ont également transmis un message ferme à la Russie : toute attaque contre un Etat sera considérée comme une attaque contre tous ses membres, a encore souligné le premier ministre Costa. Les ministres de la Défense roumain et portugais ont signé jeudi à Bucarest un accord bilatéral relatif à la coopération dans le domaine de la défense.



    Les cinéastes roumains participent au Festival de Cannes


    Le réalisateur roumain Cristian Mungiu revient cette année au Festival international de film de Cannes, avec le film « R.M.N », en lice pour la Palme d’Or dans la compétition officielle. Cristian Mungiu compte déjà à son palmarès un grand trophée de Cannes, datant de 2007 pour « 4 mois 3 semaines et 2 jours » et deux autres prix au même festival — celui du meilleur scénario et celui de la meilleure réalisation. Cette année encore, deux autres productions roumaines figurent à l’affiche d’autres sections de cette 75e édition du Festival de Cannes : « Metronome » d’Alexandru Belc et le court-métrage « Les Potemkines » (Potemkiniștii) réalisé par Radu Jude.