Tag: mer Noire

  • Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine – dernières évolutions

    L’Ukraine se prépare pour une bataille dure dans l’est, où la Russie concentre ses forces, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky samedi, lorsque le chancelier autrichien, Karl Nehammer, et le premier ministre britannique, Boris Johnson, se sont rendus en visite à Kiev pour faire part de leur soutien. Dans son enregistrement le plus récent, M Zelensky a affirmé que son pays devait être aidé par le durcissement des sanctions à l’adresse de la Russie et par des livraisons d’armes. Kiev a déjà reçu des aides militaires pour trois milliards d’euros de l’UE et des Etats-Unis. A son tour, le Royaume-Uni a offert des équipements à l’Ukraine, notamment des systèmes individuels antichars et antiaériens. Londres a également promis, par la voix de son premier ministre, des véhicules blindés et des missiles antinavire. Et ce parce que la Russie menace aussi la côte ukrainienne de la mer Noire et il y a des craintes relatives à un assaut dont Odessa serait la principale cible. La Russie prépare un assaut massif dans l’est de l’Ukraine, après qu’elle eût retiré ses forces du nord du pays sans avoir réussi à capturer de ville importante. Les autorités de l’est ont demandé à la population de quitter la région d’urgence, avant que la Russie ne bloque le retrait. La vice première ministre a déclaré aujourd’hui que l’Ukraine avait convenu de neuf corridors humanitaires afin d’aider les civils à échapper aux lourds combats dans l’est du pays. Samedi, une nouvelle fosse commune avec les corps de dizaines de civils ukrainiens a été découverte à Bouzova, un village libéré à proximité de Kiev, qui avait été occupé pendant plusieurs semaines par les forces russes, a annoncé un responsable local.

  • 09.04.2022 (mise à jour)

    09.04.2022 (mise à jour)

    LONDRE – L’agence de notation Fitch Ratings a confirmé, dans un
    communiqué, la perspective négative de
    la note de « BBB – » pour la Roumanie. Il s’agit de la note la
    plus basse de la catégorie « investissement » (recommandé pour
    investir) du classement qu’elle effectue chaque année. Fitch a assorti cette
    note d’une perspective négative faisant état de l’incertitude entourant les
    politiques de lutte contre les déséquilibres fiscaux structurels à moyen
    termes, ainsi que la guerre en Ukraine et la crise énergétique. L’agence de
    notation s’attend à un ralentissement de la croissance économique du pays,
    passant de 5,9 % en 2021 à 2,1 %. Une baisse imputable au ralentissement
    de la consommation et des exportations. Malgré l’adoption par le gouvernement
    de mesures visant à compenser la hausse des prix de l’énergie, ces dernières
    risquent d’être insuffisantes pour empêcher la baisse du pouvoir d’achat des
    Roumains. C’est du moins ce que déclare l’agence Fitch qui estime à 4,8 % la
    croissance économique de la Roumanie en 2023.


















    GAZ – La coalition gouvernementale au pouvoir en Roumanie a
    accéléré les discussions sur la modification de la loi offshore d’exploration
    des gaz naturels en Mer Noire. A l’heure où l’on parle, les leaders des trois
    partis au pouvoir – le PNL, le PSD et l’UDMR ont décidé d’une forme finale du
    texte. Du coup, le projet sera soumis à partir de la semaine prochaine au débat
    parlementaire afin qu’il puisse être adopté en urgence. L’une des options
    prises en considération permettrait à l’Etat roumain de toucher au moins 60% du
    profit obtenu suite à l’exploration gazière, le reste de 40% étant attribué aux
    compagnies privées. Récemment, le ministre de l’Energie, Virgil Popescu,
    annonçait que les gisements de gaz de la Mer Noire permettront à la Roumanie
    d’avoir un milliard de mètres cubes de gaz naturel de plus à partir de cette
    année.





















    Collecte- Le monde a finalement promis 9,1 milliards
    d’euros dans le cadre de la campagne #StandUpForUkraine, organisé samedi, sur
    les réseaux sociaux au bénéfice des réfugiés ukrainiens. En outre, la
    Commission européenne, en collaboration avec la BERD, a décidé d’ajouter un
    milliard supplémentaire pour les personnes déplacées en Ukraine. Donc 10,1
    milliards d’euros, s’est félicitée la présidente de la CE, Ursula von der Leyen. Selon la Représentation
    de la Roumanie auprès de la Commission européenne, cette campagne mondiale des
    donateurs a été convoquée par l’UE et le Canada. L’objectif: mobiliser des
    fonds en faveur des 4 millions de personnes ayant fui l’Ukraine et qui ont déjà
    cherché refuge dans l’UE. Par ailleurs, la collecte de fonds servira aussi à
    offrir de l’assistance humanitaire aux 6,5 millions de personnes dont 2,5
    millions d’enfants qui ont dû fuir leur foyer, mais sont restées en Ukraine et
    sont désormais déplacées à l’intérieur du pays.

    Météo -
    La Roumanie se prépare à une chute brutale des températures dans les jours à
    venir, notamment dans le centre, le sud et l’est du territoire. Dans toutes ces
    régions, le ciel sera couvert et des pluies sont annoncées. Il neigera sur les
    crêtes des Carpates et une nouvelle couche de neige sera présente en altitude.
    Le vent soufflera à plus de 90km/heure sur les sommets. Dimanche, les
    températures iront de 5 à 14 degrés. Météo Roumanie a émis une alerte
    d’instabilité atmosphérique et de refroidissement accentué, en vigueur jusqu’à
    mardi matin. Dimanche, des orages risquent de se produire dans le sud-est du
    pays où une vigilance jaune à la neige est en vigueur jusqu’à lundi.

  • 09.04.2022

    09.04.2022

    NOTATION – L’agence de notation Fitch Ratings a confirmé, dans un communiqué, la perspective négative de la note de « BBB moins » pour la Roumanie. Il s’agit de la note la plus basse de la catégorie « investissement » (recommandé pour investir) du classement qu’elle effectue chaque année. Fitch a assorti cette note d’une perspective négative faisant état de l’incertitude entourant les politiques de lutte contre les déséquilibres fiscaux structurels à moyen termes, ainsi que la guerre en Ukraine et la crise énergétique. L’agence de notation s’attend à un ralentissement de la croissance économique du pays, passant de 5,9 % en 2021 à 2,1 %. Une baisse imputable au ralentissement de la consommation et des exportations. Malgré l’adoption par le gouvernement de mesures visant à compenser la hausse des prix de l’énergie, ces dernières risquent d’être insuffisantes pour empêcher la baisse du pouvoir d’achat des Roumains. C’est du moins ce que déclare l’agence Fitch qui estime à 4,8 % la croissance économique de la Roumanie en 2023.

    GAZ – La coalition gouvernementale au pouvoir en Roumanie a accéléré les discussions sur la modification de la loi offshore d’exploration des gaz naturels en Mer Noire. A l’heure où l’on parle, les leaders des trois partis au pouvoir – le PNL, le PSD et l’UDMR ont décidé d’une forme finale du texte. Du coup, le projet sera soumis à partir de la semaine prochaine au débat parlementaire afin qu’il puisse être adopté en urgence. L’une des options prises en considération permettrait à l’Etat roumain de toucher au moins 60% du profit obtenu suite à l’exploration gazière, le reste de 40% étant attribué aux compagnies privées. Récemment, le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, annonçait que les gisements de gaz de la Mer Noire permettront à la Roumanie d’avoir un milliard de mètres cubes de gaz naturel de plus à partir de cette année.

    Extradition – L’ancienne ministre du Tourisme, Elena Udrea, est en détention provisoire en Bulgarie et pourrait être extradée dans le courant de la semaine prochaine. Vendredi, les juges bulgares ont reporté la décision d’extradition, en attendant que le mandat européen soit traduit en bulgare. Elena Udrea a fui la Roumanie jeudi, quelques heures avant que la Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest ne décide de maintenir sa condamnation à 6 ans de prison ferme pour pots-de-vin et abus de fonctions. Elena Udrea a été arrêtée par la police bulgare à la frontière avec la Grèce. Une fois en Roumanie, un deuxième dossier l’attendra, dans lequel elle a été condamnée à 8 ans de prison pour le financement illégal de la campagne présidentielle de l’ancien président roumain, Traian Basescu. Elena Udrea a fait partie de l’entourage très proche de ce dernier. Fin mars, la Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a décidé de manière définitive et irrévocable, que l’ancien président roumain, Basescu, a bien été collaborateur de la Sécuritaté, l’ancienne police politique communiste de Roumanie.

    Transport de fret – Le transport de fret fera désormais l’objet d’une surveillance électronique grâce à un nouvel outil numérique. Ce dernier a été conçu afin de réduire les risques d’évasion fiscale, mais aussi la bureaucratie pour les opérateurs de transports. Le gouvernement roumain a approuvé l’Ordonnance d’urgence permettant l’introduction du nouveau système électronique « RO e-Transport », aussi connu sous le nom de « radar de marchandises ». Ce système couvre, entre autres, le transport de fret présentant un risque fiscal élevé, telles que les boissons alcoolisées ou les denrées alimentaires.REFUGIES – Plus de 76 000 réfugiés ont traversé la frontière pour rentrer en Roumanie vendredi, dont 8 623 citoyens ukrainiens, soit 5,9 % de moins que la veille, a annoncé l’Inspection générale de la police aux frontières. Selon cette dernière, près de 660 000 réfugiés venus d’Ukraine sont entrés sur le territoire roumain depuis l’invasion du pays par la Russie. La plupart n’ont fait que transiter par la Roumanie afin de rejoindre d’autres Etats d’Europe de l’Ouest.

    METEO – Des températures stables aujourd’hui dans l’ouest et le nord-ouest de la Roumanie, conformes aux normales saisonnières, avec un ciel couvert et quelques précipitations. Le temps est particulièrement clément sur le reste du territoire pour un début avril. Le ciel est variable avec quelques précipitations très localisées. Le vent s’intensifiera temporairement et localement dans la plupart des régions, avec des rafales pouvant atteindre jusqu’à 90 km/h en montagne. Les maximales seront comprise entre 14 et 18 degrés. 21 degrés ce midi à Bucarest.

  • Discours du président Zelensky au Parlement roumain

    Discours du président Zelensky au Parlement roumain

    Depuis l’invasion non provoquée et illégale de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier, le leader de Kiev, Volodymyr Zelensky, a eu des interventions vidéo dans les parlements du Royaume-Uni, du Canada, des États-Unis, d’Allemagne, d’Italie, d’Israël et de Pologne, au Parlement européen ou encore au sommet de l’OTAN de Bruxelles, au mois de mars. Lundi, c’était au tour des parlementaires roumains d’écouter le plaidoyer, par visioconférence, du président Zelensky pour la cessation de la guerre. C’était peu après sa visite à Boutcha, près de Kiev — théâtre d’atrocités attribuées aux Russes qui ont suscité la consternation et des réactions de condamnation ferme dans le monde entier. D’ailleurs, avant le message adressé par le président de l’Ukraine aux parlementaires roumains, des images des horreurs de la guerre ont été présentées dans la salle de réunion plénière : cadavres jonchant les rues, bâtiments détruits, fosses communes…



    Dans son discours, le président Zelensky a dressé un parallèle entre l’ancien régime communiste dictatorial de Nicolae Ceauşescu, fondé sur l’intimidation et la répression, et celui de la Russie, « inapproprié », « qui a perdu tout lien avec la réalité », « prêt à sacrifier des millions de vies, afin de réaliser ses idées folles ». Ceci étant, Volodymyr Zelensky a demandé un embargo total contre la Russie, affirmant que l’Union européenne devait priver Moscou de toute ressource économique et financière, afin de l’amener ainsi à rechercher la paix avec l’Ukraine et avec l’Europe dans son ensemble. Car, selon le dirigeant de Kiev, l’Ukraine n’est pas la dernière cible de l’agression russe, vu qu’il n’y a qu’un pas de son pays à la République voisine de Moldova, majoritairement roumanophone. « À présent, c’est le sort de toute l’Europe centrale et de la région de la mer Noire qui se décide sur le territoire de l’Ukraine », a martelé Volodymyr Zelensky.



    Selon lui, « chaque politicien du monde démocratique doit soutenir l’Ukraine sous quelque forme que ce soit avec des armes », et « les militaires russes [doivent] répondre devant la loi pour les crimes commis dans les territoires occupés de l’Ukraine ».



    Le président Zelensky a remercié le peuple roumain d’avoir aidé ses concitoyens réfugiés et s’est déclaré convaincu que la Roumanie participerait à la reconstruction de l’Ukraine après la guerre. Et quand la situation le permettra – a-t-il dit – il souhaitera avoir un dialogue avec Bucarest au sujet de la protection de la communauté ukrainienne de Roumanie et de la communauté roumaine d’Ukraine.



    « Je suis convaincu que, tout comme nous prenons soin de vos citoyens, vous prendrez également soin des citoyens ethniques roumains », a souligné le premier ministre Nicolae Ciucă, qui a assisté au discours de Volodymyr Zelensky au Parlement. Car une communauté roumaine forte d’un demi-million de personnes vit en Ukraine, et il existe aussi une communauté ukrainienne d’environ 50 000 personnes qui vit en Roumanie. Le président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, a rappelé que les Roumains de souche d’Ukraine se battent, ces jours-ci, pour la liberté du pays dans lequel ils vivent et dans lequel ils élèvent leurs enfants, ce qui constitue l’expression la plus sincère du lien profond entre la Roumanie et l’Ukraine. Ce qui se passe en Ukraine est inacceptable et nous avons le devoir de ne pas rester passifs – a également déclaré le président du Sénat, Florin Cîţu.


    (Trad. : Ligia)


  • 28/03/2022 – mise à jour

    28/03/2022 – mise à jour

    Réunion régionale de l’OTAN à Sofia — La guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine affecte gravement le climat de sécurité en mer Noire et dans les régions du sud-est de l’Europe, a déclaré lundi, à Sofia, le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, à l’issue d’une réunion des chefs des gouvernements des Etats de l’OTAN d’Europe du sud-est. L’Europe traverse aujourd’hui les temps les plus compliqués depuis la Seconde Guerre mondiale et nous avons besoin d’une défense plus forte et d’une dissuasion plus efficace – a ajouté Nicolae Ciucă. En marge de la réunion, le chef du cabinet de Bucarest a discuté avec son homologue bulgare, Kiril Petkov, de la situation de l’inter connecteur Bulgarie — Grèce. Un autre sujet abordé a été l’infrastructure routière et ferroviaire ; dans ce contexte, la partie bulgare a proposé la construction de cinq ponts sur le Danube. A Sofia, les chefs des gouvernements ont discuté de la coopération pour assurer la sécurité de leurs pays, compte tenu des dernières décisions de l’Alliance. La réduction de la dépendance du gaz russe et l’identification de solutions pour que cette zone se connecte aux gazoducs venant d’Europe occidentale, notamment par la Grèce, a également été un thème important à l’agenda.



    Economie — Il n’y a aucun risque à la sécurité alimentaire et à l’approvisionnement en Europe, mais il y a de l’inflation, a déclaré le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, à l’issue d’une rencontre à Bucarest avec le ministre des Finances, Adrian Câciu. La Roumanie pourrait enregistrer une croissance économique forte, d’environ 4 % cette année, mais l’impact de la guerre affectera cette croissance, a ajouté Paolo Gentiloni. Il a expliqué que l’inflation avait grimpé à 6,2 % dans l’UE et à 7,9 % en février en Roumanie, et que les perspectives sont à la hausse. Les discussions entre les deux responsables ont visé les mesures économiques à entreprendre, vu les chocs sur les chaines d’approvisionnement. Ils ont également évoqué la situation que les Etats européens doivent gérer suite au conflit en Ukraine et les mesures de réponse pour gérer l’afflux de réfugiés. Lundi, Paolo Gentiloni a été reçu par le président Klaus Iohannis. L’agenda des discussions a visé notamment la situation engendrée par l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Il a été question aussi de l’impact économique au niveau de l’UE et des Etats membres, et des défis engendrés par la gestion des flux de réfugiés et la situation en République de Moldova. Le commissaire européen à l’Economie est lundi et mardi à Bucarest pour des rencontres avec plusieurs responsables roumains.



    Washington — Le président du Sénat roumain et du Parti national libéral, Florin Cîţu, a réaffirmé dans les pourparlers avec les responsables de Washington le besoin de consolider le flanc est de l’OTAN, y compris par le renforcement de la présence militaire américaine. 25 ans après le lancement du Partenariat stratégique roumano-américain, Florin Cîţu a réaffirmé l’engagement de la Roumanie de majorer le budget de la défense à 2,5 % du PIB et d’intensifier la coopération militaire avec les Etats-Unis. Sur Facebook, Florin Cîţu a ajouté qu’un autre thème a été l’importance d’assurer la sécurité énergétique européenne et le rôle de la Roumanie dans ce processus. Le président du Sénat a rencontré aussi des représentants de la communauté roumaine des Etats-Unis, qu’il a appelés à contribuer à la consolidation du partenariat stratégique.



    Enseignement — Le ministre de l’Education nationale, Sorin Cîmpeanu, a annoncé que le nombre des élèves ukrainiens qui étudient dans les écoles roumaines selon un programme roumain est de 1 140 sur un total de près de 34 000 enfants arrivés en Roumanie suite à l’invasion russe de l’Ukraine. Le ministre roumain a précisé que la deuxième catégorie, la plus nombreuse, est celle qui souhaite continuer à étudier selon un programme ukrainien.



    Covid en Roumanie — 1 951 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés en 24 heures en Roumanie, on annoncé ce lundi les autorités de Bucarest. Le plus grand nombre d’infections, plus de 650, a été enregistré à Bucarest. Des taux d’infection plus importants sont enregistrés dans les départements de Cluj, Timis et Ilfov. Plus de 2 800 malades infectés au coronavirus sont actuellement hospitalisés, dont 400 sont soignés en réanimation. Huit décès ont également été rapportés, dont deux datent d’avant cette période. L’institut national de santé publique a annoncé que la semaine dernière 13 600 personnes s’étaient fait vacciner, dont 1 900 avec la première dose. Selon l’institution roumaine, depuis le début de la campagne de vaccination, le 27 décembre 2020, plus de 16,7 millions de doses de vaccin anti-Covid ont été utilisées en Roumanie.



    Ukraine / Russie — Le président Volodymyr Zelensky affirme que l’Ukraine est prête à discuter avec la Russie de l’adoption d’un statut de neutralité comme partie d’un accord de paix. Une nouvelle série de négociations doit commencer mardi à Istanbul. Une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour discuter de la guerre d’Ukraine serait « contreproductive maintenant », a déclaré à son tour le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. D’autre part, les pertes enregistrées par l’Ukraine en raison de la guerre déclenchée par Moscou s’élèvent à plus de 564 milliards de dollars, a déclaré la ministre de l’Economie, Ioulia Sviridenko, citée par Reuters. Sur le terrain, les forces russes se regroupent, mais n’arrivent pas à avancer du tout, nulle part en Ukraine. Plusieurs unités de l’armée russe ont retourné au Belarus, sur la toile de fond des pertes essuyées, de plus en plus lourdes. La situation reste dramatique à Marioupol, ville-port à la mer d’Azov, où ont lieu les batailles les plus sanglantes depuis le début de la guerre. La Croix-Rouge a fait savoir qu’elle ne pouvait pas transporter d’aides dans la ville assiégée par les troupes russes, demandant à l’Ukraine et à la Russie d’assurer un corridor humanitaire. Selon les autorités locales, environ 160 000 civils sont encore bloqués dans la ville sans eau, sans nourriture, sans médicaments ni électricité. Pour sa part, la Russie continue de nier que ses attaques aient visé des civils et accuse l’Ukraine pour l’échec répété de convenir sur des corridors sûrs pour évacuer les habitants.

  • L’île des Serpents

    L’île des Serpents

    L’île des Serpents avait fait la Une de la presse internationale le 25 février
    dernier, au lendemain du déclanchement de l’invasion russe en Ukraine. Et pour
    cause. En effet, ce vendredi-là, un bâtiment de guerre russe avait approché
    l’île, exigeant la reddition des garde-côtes ukrainiens. Devant le refus
    d’obtempérerde ces
    derniers, les Russes avaient bombardé l’île, avant d’en prendre possession. Cet
    acte de guerre avait mis sur devant de la scène l’existence de l’unique île
    pélagique en mer Noire. Un morceau de terre, distant de 44 kilomètres des côtes
    roumaines du Delta du Danube et dont la superficie n’est que de 17 hectares,
    mais dont l’histoire n’a pas été de tout repos. Un rocher qui sort des vagues
    de la mer Noire, dépourvu de sources d’eau, recouvert d’une végétation plutôt
    pauvre, et dont le nom tire son origine des serpents d’eau qui y pullulaient
    autrefois, l’île des Serpents ne compte aucun résident, à part les quelques
    garde-côtes ukrainiens qui se relayaient régulièrement avant l’invasion russe
    du 25 février.






    Découverte depuis l’Antiquité,
    baptisée, selon les sources, l’île Blanche, Leuke ou encore Achilleis, l’actuelle
    île des Serpents servait de base arrière pour les pêcheurs, ou encore de point
    d’accostage des navires marchands. Au XVIe siècle, l’île devient une possession
    ottomane. En 1829, la Russie l’annexe à la suite du traité d’Andrinople. Un
    phare y sera érigé en 1842. Ce n’est qu’en 1878, après la reconnaissance
    internationale de son indépendance par le traité de Berlin, que l’île devient
    roumaine, tout comme la partie littorale de la mer Noire, le Delta du Danube et
    la Dobroudja. Et elle le restera même après l’annexion de la Bessarabie et de
    la Bucovine de Nord par l’URSS, en 1940. Ce n’est qu’en 1948 que le sort de
    l’île change, après et en dépit du traité de paix de Paris, signé entre la
    Roumanie et l’URSS en 1947. En effet, par le protocole signé le 4 février 1948 entre
    le gouvernement pro communiste de la Roumanie d’alors et l’URSS, et en vertu du
    procès-verbal du 23 mai de la même année, l’île des Serpents passe sous
    l’autorité des Soviétiques. Elément notable dans le conflit juridique qui s’en
    suivra, ces actes ne seront jamais ratifiés par aucun des signataires. Partie
    sur sa lancée, l’URSS procède au second rapt territorial au détriment de la
    Roumanie le 25 novembre 1949, lorsque la ligne de démarcation qui séparait les
    deux Etats est déplacée dans le delta du Danube, le long du golfe de Musura, à
    l’ouest du bras Chilia du Danube, au détriment de la Roumanie, selon une
    procédure similaire.








    Eduard Mezincescu, ancien ministre adjoint des
    Affaires étrangères, avait représenté la partie roumaine à la signature de
    l’accord ayant abouti à la cession de l’île des Serpents à l’Union Soviétique.






    Dans une interview passée en 1994 sur Radio Roumanie,
    Eduard Mezincescu déclarait : « En 1948, Ana Pauker, une cacique du
    régime communiste récemment installé en Roumanie, m’appelle pour me dire que
    lors de la Conférence de paix de Paris nous avons omis de céder aux Soviétique
    la souveraineté sur l’île des Serpents. Pauker était à l’époque ministre
    titulaire des Affaires étrangères. Les Soviétiques avaient soulevé la question
    et il fallait réparer l’omission. Le ministre des Travaux publics, un certain
    Profir, m’avait alors accompagné à Tulcea, puis à Sulina, avant de rejoindre
    l’île, pour rédiger le procès-verbal prévoyant la cession de l’île en faveur de
    la partie soviétique. C’est ce que l’on a fait. Les Soviétiques y étaient déjà
    présents, il y avait leur ambassadeur en Roumanie, l’adjoint du ministre des
    Affaires étrangères de l’URSS, des officiers soviétiques. Ils avaient installé
    une table en plein air, le procès-verbal était déjà rédigé, il fallait juste le
    signer, ce que les Soviétiques n’allaient pas tarder à exiger. J’avais pour ma
    part demandé à lire le document avant de le signer. J’avais aussi exigé de
    faire, avec les deux délégations, le tour de l’île, pour qu’on puisse certifier
    l’exactitude de ce qu’il y était noté. Enfin, cela n’avait fait que retarder la
    signature, sans y changer quoi que ce soit. »








    En 1999, le Centre d’histoire
    orale de la Radiodiffusion roumaine enregistrait une interview avec l’amiral Constatin
    Necula, ancien responsable de la sécurité de la navigation en mer Noire durant
    la Deuxième Guerre mondiale.








    Constatin Necula : « Après le
    changement d’alliances du 23 août 1944, il fallait délimiter la nouvelle
    frontière entre la Roumanie et l’Union Soviétique. Dans ce contexte, j’avais
    été mandaté à faire le déplacement, accompagné de deux officiers soviétiques,
    dans la ville de Sulina, située dans le delta du Danube, pour tracer les
    limites de notre frontière maritime. J’avais quitté Sulina sans aucune
    instruction de la part de nos responsables politiques. Il est vrai aussi que l’on
    manquait de spécialistes. On m’avait informé qu’on allait devoir établir le
    tracé, sans plus. Qu’il fallait parler avec les Soviétiques, et qu’il fallait
    éviter de les contrarier. Et à Sulina j’avais rencontré les deux officiers
    soviétiques qui, eux, avaient déjà décidé tout seuls le tracé de la
    frontière : le long du bras Chilia du delta du Danube, qui coulait vers le
    sud. Les officiers soviétiques avaient pris soin de mettre les balises, de
    sorte que l’île des Serpents tombe du côté soviétique. Ils avaient rédigé tout le
    dossier, muni d’une carte et d’un procès-verbal, que j’avais refusé de signer.
    Je leur ai expliqué que je n’avais pas de mandat pour ce faire. Je ne pouvais
    pas décider de la sorte, au nom de mon Etat, la cession des territoires
    roumains. »









    Après la dissolution de l’URSS
    de 1991, l’île des Serpents se retrouve dans l’escarcelle ukrainienne. Le 3
    février 2009, la Cour internationale de Justice de la Haye, saisie par la
    Roumanie, allait délimiter le plateau continental de la mer Noire et les zones
    économiques exclusives des deux pays riverains, la Roumanie et l’Ukraine. La
    première allait pouvoir exercer sa souveraineté sur une région de 9.700 Km
    carrés, soit 79,34% de la zone disputée, le restant revenant à l’Ukraine. (Trad.
    Ionuţ Jugureanu)

  • Visite de la vice-présidente américaine Kamala Harris en Roumanie

    Visite de la vice-présidente américaine Kamala Harris en Roumanie

    Visite — La Roumanie a été extraordinaire par la générosité et le courage dont elle a fait preuve dans le contexte du conflit Russie — Ukraine, a déclaré vendredi, à Bucarest, la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président roumain, Klaus Iohannis. Elle a ajouté que le monde entier avait vu le soutien offert par les Roumains aux réfugiés. A son tour, le le chef de l’Etat roumain a mis en exergue le fait que l’OTAN agira sans hésiter pour défendre chaque allié, la Roumanie comprise ; dans le dialogue avec Kamala Harris, il a été assuré de l’engagement des Etats-Unis à l’égard de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord. La président Iohannis a affirmé aussi qu’il est nécessaire de continuer d’accroître la présence militaire américaine et alliée en Roumanie, sur le long terme, comme une mesure supplémentaire pour assurer la sécurité du pays et de l’ensemble de la région. Klaus Iohannis et Kamala Harris ont également parlé du besoin de renforcer les mesures de défense et de dissuasion dur le flanc est de l’Alliance, avec un accent sur sa partie sud, dans la région de la mer Noire. Par ailleurs, selon le président Iohannis, la crise énergétique peut constituer une opportunité historique de passer à une indépendance véritable énergétique européenne par rapport au gaz russe. Et ce par des investissements dans les sources renouvelables, dans le secteur nucléaire civil, par des importations de gaz liquéfié et par une interconnexion accrue. La vice-présidente des Etats-Unis s’est trouvée en première en Roumanie, deuxième étape, après la Pologne, d’une tournée diplomatique en Europe consacrée à la guerre d’Ukraine.

  • Bucarest – Ukraine

    Bucarest – Ukraine

    Il a participé à la réunion extraordinaire des ministres des AE des Etats de l’Alliance, à laquelle ont également pris part les chefs des diplomaties suédoise et finlandaise et le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, les discussions se sont concentrées sur l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, l’impact de cette crise sur la sécurité dans le Voisinage oriental de l’Alliance, notamment dans la région de la mer Noire et au niveau européen et euro-atlantique, avec un accent sur les mesures censées consolider la posture de dissuasion et de défense sur le flanc est de l’OTAN. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné les implications graves de sécurité, sans précédent, qui découlent directement de la décision de la Russie de violer l’ordre international fondé sur des règles, tant pour la région de la mer Noire qu’au niveau européen, euro-atlantique et mondial. Bogdan Aurescu a insisté sur la nécessité d’un renforcement substantiel, du moins à moyen terme, de a posture de dissuasion et de défense sur le flanc est, notamment à la mer Noire, par le déploiement de forces alliées. Il a plaidé de nouveau pour la création rapide du Groupe de combat de Roumanie. Le ministre roumain des Affaires étrangères a souligné la nécessité de continuer à soutenir l’Ukraine voisine et a présenté les mesures prises par Bucarest en ce sens, y compris la création d’un centre logistique régional pour collecter et faciliter le transit de l’aide humanitaire vers ce pays. Bogdan Aurescu a également fait état de l’importance de continuer à consolider le soutien accordé aux partenaires de l’Alliance — l’Ukraine, la République de Moldova et la Géorgie, afin d’accroître leur résilience.


  • Essence dobrogéenne

    Essence dobrogéenne

    14 minorités ethniques cohabitent en Dobroudja, entre le Danube et la mer Noire (sud-est de la Roumanie). Cette région accueille la minorité turco-tatare la plus importante du pays, vu que pendant plus de 4 siècles, la province a été sous administration ottomane. Il existe aussi des localités avec un grand nombre de Russes lipovènes et dUkrainiens.



    Notre histoire commence sur les rives du lac Goloviţa, près de la côte roumaine de la mer Noire, où se trouve un village qui se démarque par les événements culturels organisés là ; jai nommé Vişina. Tout a commencé après quune citadine a acheté une maison de vacances dans ce village ; la nouvelle propriété a suscité sa passion pour promouvoir les traditions de cet endroit. Bianca Folescu, la nouvelle propriétaire, a déclaré :



    « Dune certaine manière, les choses sont venues en temps et lieu, cela na pas été pas une décision immédiate. Le premier pas a été franchi quand jai trouvé cet endroit tranquille pour me réfugier le week-end avec les enfants et acheté la petite maison dans le village de Vişina. Et, peu à peu, jai commencé à aimer lendroit, les us et coutumes, à comprendre la vie à la campagne et à réaliser que la simplicité de la vie ici est une richesse que jai découverte à peine maintenant. Et à ce moment-là, je me suis dit de métablir effectivement ici. Bien sûr, le ménage a grandi pendant ce temps et jai ressenti non seulement le désir, mais aussi la nécessité dêtre ici jour après jour, et demménager ici pour de bon. Évidemment, sinstaller à la campagne nest pas une décision facile à prendre ; cela a entraîné beaucoup de transformations, mais je pense que cétait une des meilleures décisions de ma vie. »



    Bianca Folescu est passée du confort de la ville à la vie simple, mais après en avoir appris les secrets, à commencer par faire le feu dans le poêle avec des éclats de bois, à lachat « sur le cahier » au magasin du village ou à demander un peu de tout aux voisins, notre interlocutrice a commencé à marquer lendroit de son empreinte. Aujourdhui, sa maison au village a bien une centrale thermique parce quelle souhaitait le confort quelle connaissait, mais son impact sest étendu à la communauté :



    « Ce village navait pas de visibilité, et alors je suis intervenue dans la vie dun ensemble de danses bulgares, qui préservait les traditions du village. Peu à peu, la composition de lensemble, sa visibilité, toute son activité a changé. Les choses ont pris une autre ampleur au fil du temps. Cest maintenant un groupe dune beauté extraordinaire. Ce groupe étant composé de femmes et denfants du village, javais clairement une interaction sociale avec une partie représentative des villageois. »



    Bianca Folescu est devenue la promotrice de la cuisine du terroir :



    « Jai participé à certains événements et jen ai créé dautres, où nous avons tenu à mettre en exergue la gastronomie locale. Nous savons que la population est mixte, cest-à-dire que je ne pouvais pas me borner uniquement à la cuisine dinfluence bulgare, étant donné que Vişina a encore une communauté restreinte de Bulgares dobrogéens. Bien sûr, nous avons ici aussi la gastronomie tatare, dobrogéenne, roumaine, recueillie de partout. La gastronomie est constituée ici d’un bouquet très riche de produits à mettre sur la table pour le plus grand plaisir du palais. Et, oui, le défi, cétait de trouver toute sorte de produits, avec des noms différents, des produits qui peuvent être préparés rapidement, qui peuvent être servis en peu de temps. Noublions pas que les Bulgares étaient de bons maraîchers, donc ici, cest clair, la zacuscă (faite de légumes cuits, hachés à la main, notamment daubergines, de poivrons, doignons, et tartinable) est reine. Ce sont des produits préparés avec des légumes, tels que les cherdele (sorte de galettes) à loignon, par exemple. Il y a une multitude de produits de la cuisine locale que nous avons souvent mis en avant. Noublions pas la galette dobrogéenne, qui est limpératrice dans ma maison. »



    La restauration de la maison achetée et surtout de son intérieur a constitué pour Bianca Folescu la première étape dans lorganisation dune autre maison du voisinage comme un petit musée vivant, nous a-t-elle expliqué :



    « Il y a les 5 chambres, chacune avec une spécificité différente, parce que je pensais représenter Vişina dans son ensemble. Elle est représentée par la pièce du milieu, qui est la chambre bulgare, et dans le voisinage, nous avons la chambre russe lipovène, la chambre dobrogéenne, parce que la population roumaine est dominante, la chambre orientale, pour contenter tant les Turcs que les Tatars, et la chambre aroumaine. Chaque pièce est ornée dans son style spécifique, combinant les objets anciens que nous avons trouvés dans les localités avec une population prédominante de ces ethnies, mais aussi avec de nouveaux objets imitant des objets anciens. »



    Les meubles, les rideaux, les serviettes traditionnelles et les différents objets ménagers proviennent de dons faits par les villageois. Bianca Folescu a fait les modèles de fleurs chantournées elle-même, car elle sest plu à apprendre des artisans locaux. Puis notre interlocutrice a également appris des choses sur la broderie dobrogéenne, sur lartisanat de la région, sur larchitecture traditionnelle, et elle a commencé à collaborer avec les musées dart traditionnel de Constanţa et de Tulcea (les deux dans le sud-est).


    (Trad. : Ligia)


  • La liberté de choisir les alliances

    La liberté de choisir les alliances

    Tout pays, quelle que soit sa taille ou sa situation géographique, a le droit fondamental de décider de sa voie et des alliances dont il souhaite faire partie. La déclaration appartient à l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, après la fin, vendredi soir, de la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. Ils se sont réunis par visioconférence pour discuter des implications pour la sécurité européenne de la mobilisation « injustifiée et non provoquée » des forces russes aux frontières de l’Ukraine, pays aspirant à l’adhésion à part entière à l’OTAN.



    Les alliés ont lancé un nouvel appel à Moscou d’abandonner la rhétorique agressive à l’égard de ses voisins, de retirer ses forces militaires, de désamorcer la situation créée et de choisir la voie du dialogue et de la paix. « Nous soutenons la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et nous sommes unis pour défendre et protéger tous les alliés. L’OTAN reste ouverte à un dialogue de fond dans le cadre du Conseil OTAN-Russie du 12 janvier. Ce sera l’occasion pour la Russie de prouver sa réelle volonté de dialogue, de diplomatie et de respect des engagements et des normes internationales. Nous ne ferons aucun compromis par rapport aux principes fondamentaux de sécurité, inscrits dans le Traité de Washington », a écrit Mircea Geoană sur Facebook.



    Le ministre roumain des Affaires étrangères Bogdan Aurescu a également participé à la réunion d’urgence de vendredi. Un contexte dans lequel il a réitéré ses préoccupations face au renforcement de la présence militaire russe dans le voisinage de l’Alliance ainsi que l’appel à la désescalade. Se référant à la situation sécuritaire complexe actuelle, le chef de la diplomatie roumaine a réitéré la position de Bucarest sur la nécessité de renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN de manière cohérente et globale sur l’ensemble du Flanc est, y compris et en particulier à la mer Noire. Un communiqué de presse de la diplomatie roumaine indique également que Bogdan Aurescu s’est déclaré favorable à la double approche de l’OTAN vis-à-vis de la Russie, consistant à la fois en des mesures dissuasives fortes et crédibles et aussi en un dialogue, sans porter atteinte aux principes, aux valeurs et aux engagements qui constituent le fondement de l’Alliance. L’OTAN a, selon Bogdan Aurescu, une responsabilité particulière à préserver l’architecture de sécurité européenne et de l’ordre international fondé sur des règles. Il a également évoqué l’importance de poursuivre la coordination de l’Alliance avec l’Union européenne en tant que pilier clé de la communauté occidentale, aux côtés de l’OTAN, ainsi qu’avec ses partenaires voisins, notamment en soutenant leur résilience et leur politique des portes ouvertes. Le Conseil prévu OTAN-Russie du 12 janvier sera précédé, le 11 janvier, par la Commission OTAN-Ukraine.


    (Trad. : Ligia)


  • 12/11/2021 (mise à jour) :

    12/11/2021 (mise à jour) :

    Covid en Roumanie — 4 844 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures en Roumanie sur plus de 48 000 tests effectués, a fait savoir vendredi le Groupe de communication stratégique. Durant le même intervalle, 307 décès parmi les malades infectés au nouveau coronavirus ont été rapportés. Selon la source citée, 1 733 malades sont hospitalisés en soins intensifs, dont 24 enfants. Près de 100 000 personnes se sont fait vacciner contre la Covid ces dernières 24 h, dont près de 28 000 avec la première dose, la plupart — 43 000 — avec la 2e, et le reste avec la 3e. Par ailleurs, les procureurs ont ouvert un dossier pénal dans le cas de l’incendie qui s’est produit jeudi matin dans la Section Covid de l’Hôpital des urgences de Ploieşti (sud), dans lequel deux malades ont trouvé la mort et une infirmière a été blessée. Elle a des brulures sur 25 % de son corps. Un dossier « contre X » a été ouvert pour homicide involontaire, coups et blessures et destruction involontaire, non-respect des mesures de santé-sécurité sur le lieu de travail. L’incendie survient moins d’un mois et demi après celui qui a ravagé une section de l’Hôpital des maladies infectieuses de Constanta (sud-est), dans lequel 7 malades avaient péri. C’est aussi la 4e tragédie de ce genre en moins d’une année, après celles de Piatra Neamţ et Bucarest, qui ont fait de nombreuses victimes.



    Politique — La direction du PNL, au pouvoir, du PSD, d’opposition, et de l’UDMR, l’actuel partenaire gouvernemental, discuteront, samedi, des points du programme de gouvernance au sujet desquels il n’y a pas eu de conclusion favorable jusqu’ici, a déclaré, vendredi, le leader des libéraux, Florin Cîţu. Après trois jours de négociations, les trois partis souhaiteraient finaliser le programme commun de gouvernance. Des positions communes ont été adoptées dans le cas de plusieurs chapitres, mais il y a toujours des sujets sur lesquels les visions sont différentes. Parmi eux – la majoration des allocations familiales, l’avenir du taux unique d’imposition et la suppression de la Section spéciale d’investigation des magistrats. Après l’élaboration d’un programme commun de gouvernance, les responsables des trois formations politiques devraient négocier la composition du nouveau cabinet. Rappelons-le, après le départ de l’USR du gouvernement, en septembre, le cabinet minoritaire PNL — UDMR a été destitué par motion de censure déposée par le PSD et votée aussi par l’USR. Jusqu’ici, deux tentatives de constitution de cabinets minoritaires ont échoué.



    Exercice — Sept bâtiments des forces navales de Roumanie, des Etats-Unis, de Turquie et d’Ukraine ont participé, vendredi, à un exercice naval qui a eu lieu dans les eaux internationales de la mer Noire, au large des côtes roumaines, apprend-on par le ministère de la Défense de Bucarest. Selon la source citée, les navires se sont entraînés, en commun, pour renforcer la capacité de réaction de l’OTAN en mer Noire. Ils ont appliqué les procédures-type d’opération de l’Alliance pour différentes situations de crise et afin d’accroître le niveau d’interopérabilité entre les forces navales participantes. Après la fin des activités d’instruction en mer, les bâtiments américains font une escale dans le port roumain de Constanţa jusqu’à dimanche. Des rencontres sont prévues du comandant de la VIe Flotte des Etats-Unis, le vice-amiral Eugene H. Black III, avec des officiels militaires roumains.



    Gestion des déchets — La Commission européenne a décidé vendredi de porter de nouveau la Roumanie devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect de l’intégralité de l’arrêt de cette Cour d’octobre 2018. L’arrêt constatait le manquement du pays à ses obligations en matière de gestion des déchets. Conformément à cet arrêt, la Roumanie était tenue, jusqu’en juillet 2009, de fermer et de réhabiliter toutes les décharges qui n’avaient pas obtenu l’autorisation de fonctionner. La Cour a constaté que la Roumanie n’avait pas rempli cette obligation pour 68 d’entre elles. C’est la seconde saisine de la Cour, qui peut mener à des sanctions en rapport au laps de temps écoulé depuis le premier arrêt et jusqu’à atteindre la conformité. Trois ans après le prononcé, la Roumanie n’a fermé et réhabilité que 24 décharges.



    Corruption — Le député roumain Gheorghe Miuţescu, président de l’organisation départementale d’Argeş du PNL, est poursuivi par le Parquet anticorruption pour intervention auprès de la direction de plusieurs institutions publiques pour faire embaucher certaines personnes. Les procureurs poursuivent aussi le vice-président de l’organisation libérale du même département, Cristian Mitrofan, et l’adjoint au maire de la ville de Piteşti, Gelu Tofan. Récemment, le député Miuţescu a démissionné du groupe parlementaire du PNL pour rejoindre le groupe autour de l’ex-leader du parti, Ludovic Orban, qui critique l’actuel chef du parti, Florin Cîţu. Vendredi, le Bureau exécutif du PNL a exclu M Orban du parti, décision qui devra aussi être approuvée par le Conseil national de cette formation politique.



    Numérique — La Roumanie occupe la dernière place en Europe dans l’édition 2021 de l’Indice relatif à l’économie et à la société numérique (DESI), qui suit les progrès enregistrés dans les Etats membres en matière de connectivité à large bande, l’intégration des technologies numériques par les entreprises et les services publics numériques, a annoncé vendredi la Commission européenne. En ce qui concerne le capital humain, la Roumanie est 26e. Selon la Commission, même si le pays a un grand nombre de diplômés en TIC, qui la classent en 4e position, le déficit de spécialistes limite la capacité du pays d’innover et de profiter des avantages de la transformation numérique. La Roumanie est 10e en matière de connectivité et 25e de l’UE pour l’intégration des technologies numériques dans les activités des entreprises. En matière de « services publics numériques », la Roumanie est dernière parmi les Etats membres.



    Tennis — Le duo composé du Roumain Horia Tecău et de l’Allemand Kevin Krawietz évoluera dans le Groupe vert au Tournoi des champions, compétition qui marque la fin de saison dans le circuit professionnel masculin de tennis. Conformément au tirage au sort qui a eu lieu en Italie, à Turin, les couples Nikola Mektic/Mate Pavic (Croatie/N.1), Marcel Granollers/Horacio Zeballos (Espagne/Argentine/N.4) et Ivan Dodig/Filip Polasek (Croatie/Serbie/N.6) feront également partie du même groupe. Dans le Groupe rouge on retrouve les paires Rajeev Ram/Joe Salisbury (Etats-Unis/N.2), Pierre-Hugues Herbert/Nicolas Mahut (France/N.3), Juan Sebastian Cabal/Robert Farah (Colombie/N.5) et Jamie Murray/Bruno Soares (Royaume-Uni/Brésil/N.7). Horia Tecău et Kevin Krawietz (n° 8) feront leur début dans la compétition samedi, lorsqu’ils affronteront les principaux favoris, les Croates Nikola Mektic et Mate Pavic.



  • Consultations roumano- américaines à Washington

    Consultations roumano- américaines à Washington


    La Roumanie et les Etats-Unis ont réitéré lundi, à
    Washington, leur engagement pour un renforcement du Partenariat stratégique
    bilatéral dans toutes les directions. Cela implique la consolidation de la coopération
    militaire, politique et de sécurité dans les domaines de l’économie, de l’énergie
    et des relations interhumaines. Lors d’une entrevue avec le chef de la
    diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, le secrétaire d’Etat américain, Antony
    Blinken, a affirmé que « les Etats-Unis et la Roumanie sont des alliés
    robustes au sein de l’OTAN » et en étroite coopération sur plusieurs
    sujets. « On est uni face aux défis relevés par la Russie ou par la Chine.
    On est uni quand il s’agit de la sécurité et la stabilité en Europe » a
    affirmé le responsable de Washington. Les deux officiels ont également décidé d’une
    collaboration bilatérale dans la région de la Mer Noire, apprend-on auprès d’un
    communiqué du Département d’Etat américain.


    Dans une déclaration sur Radio Roumanie, le chef de la
    diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a précisé que les pourparlers de
    Washington ont porté sur pratiquementtoutes les dimensions du Partenariat stratégique :


    « On
    a examiné notamment des aspects liés à la coordination bilatérale au sein de l’OTAN,
    à la nécessité de renforcer nos manœuvres sur le flanc oriental, notamment dans
    la région de la Mer Noire, afin de mieux protéger cette zone dans le contexte des dernières
    évolutions sécuritaires. On a également invoqué l’importance d’accroître la
    présence militaire américaine dans la région et en Roumanie »



    Par ailleurs, le responsable de Bucarest a évoqué l’importance
    d’un développement des projets d’interconnexion régionaux stratégiques Rail2Sea
    et Via Carpathia, dont l’impact sera positif aussi bien sur le développement
    économique régional que sur la mobilité militaire. Quant à la coopération
    économique roumano- américaine, Bogdan Aurescu a insisté sur la nécessité d’un
    accroissement des investissements américains dans la région. L’occasion de
    réitérer l’intérêt de Bucarest, en tant que partenaire stratégique de
    Washington, de faire des progrès pour rejoindre le programme d’exemption de
    visa Visa Waiver, par lequel les citoyens roumains pourraient voyager librement
    aux Etats-Unis. Le ministre roumain a donc sollicité l’aide des Américains pour
    la mise en place d’une campagne de communication adéquate censée contribuer à la
    baisse du taux de refus des sollicitations de visas américains pour les
    Roumains. Bogdan Aurescu :


    « Certes, à l’heure où l’on parle, on doit lutter contre
    un taux de refus de 10,14%, beaucoup plus élevé que le seuil de 3% stipulé par
    la loi américaine. D’où la nécessité de se fixer des objectifs communs censés
    nous aider à connaître les raisons qui entraînent ce taux de refus afin de
    mettre en place une campagne d’information publique correcte ».



    La visite à Washington du chef de la diplomatie roumaine
    marque entre autres, l’ouverture officielle de la 7ème réunion du
    Dialogue stratégique Roumanie-Etats-Unis.



  • L’automne au Delta du Danube

    L’automne au Delta du Danube

    Deuxième plus long fleuve d’Europe, le Danube prend sa source en Allemagne, dans le massif montagneux de la Forêt-Noire, et traverse 10 pays et quatre capitales, avant de se jeter dans la Mer Noire par trois bras, en formant l’un des deltas les plus beaux au monde. Déclaré réserve de la biosphère en 1990 et classé au patrimoine de l’UNESCO depuis 30 ans déjà, le Delta du Danube est une des destinations touristiques les plus connues de Roumanie. Avec une superficie de 580 000 hectares, dont le complexe lagunaire Razim-Sinoe, le delta du Danube est le troisième plus étendu delta d’Europe, après ceux de la Volga et du Kouban. Les trois bras par lesquels le Danube se jette dans la Mer Noire sont Chilia, Sulina et Sfântul Gheorghe. Le bras le plus nordique, celui de Chilia, long de 120 kilomètres, représente presque 60% du débit du fleuve, tandis que le plus méridional, celui de Sf. Gheorghe, n’a que 70 kilomètres et permet seulement la navigation fluviale. Le troisième bras, celui de Sulina, est devenu navigable suite à des travaux intervenus entre 1862 et 1902, quand sa longueur a diminué de 93 km à 64 km et le volume d’eau a augmenté, pour permettre la navigation maritime. Du coup, entre 1870 et 1938, la ville de Sulina a connu une véritable période de gloire.

    Considérée comme « la petite Venise de l’Orient », Sulina était à l’époque une ville cosmopolite, abritant 7 consulats et 22 minorités ethniques. Les églises, les monuments funéraires de l’ancien cimetière de la ville, le phare ou le palais de la Commission européenne du Danube témoignent de nos jours encore de cette période fleurissante. La plupart des touristes qui visitent le Delta du Danube le font en été. Cette année, en raison de la pandémie et des restrictions sanitaires, leur nombre a dépassé à peine 110.000, dont la plupart étaient de Roumanie. Même si l’été est la période idéale pour prendre ses vacances, le delta du Danube est très beau à découvrir quelle que soit la saison, opine Cătălin Țibuleac, à la tête de l’Association de management de la Destination touristique le Delta du Danube, affirme que: « Le delta est beau à visiter aussi bien au printemps qu’en été ou en début d’automne. Ce sont les principales périodes de l’année, quand les touristes déferlent sur place, mais je vous assure que cette région est tout aussi belle pendant la saison froide, en octobre, novembre et même en hiver quand elle devient le paradis des pêcheurs. C’est le moment propice pour y organiser des concours de pêche sportive ou pour inviter les pêcheurs à pratiquer cette activité tout simplement, pour leur propre plaisir, à un moment où le tourisme familial est inexistant. Par ailleurs, la saison froide est aussi la saison préférée des photographes, quand ils retrouvent le calme de cette région. Voilà deux activités à pratiquer en dehors de la saison touristique, à part, bien évidemment, les balades sur les canaux qui restent spectaculaires en hiver aussi. En automne, on bénéficie du spectacle de la nature qui change de couleurs, tandis qu’en hiver, on peut même pratiquer la pêche sous la glace, pourquoi pas ?, ou on peut faire du patin à glace sur les canaux gelés ».

    La beauté de la nature, les étendues d’eaux, les oiseaux et les poissons, le doux soleil qui caresse le Danube de ses rayons ou les quelques goûtes de pluie qui nous rafraichissent- le delta du Danube offre un spectacle naturel unique, qui devient encore plus intéressant au moment où l’on découvre les traditions et les coutumes des lieux. Il suffit d’avoir la chance d’assister à une fête locale, l’occasion d’admirer la variété des costumes, pour avoir la dimension de la richesse de cette région. Cătălin Țibuleac : « C’est une nécessité que le delta du Danube reflète la diversité des traditions et son pluriculturalisme. En fait, quand on pense au tourisme spécifique à cette région, on pense forcément à la biodiversité, à la nature, aux traditions, à la cuisine du terroir, au multiculturalisme, voilà, à tous ces éléments qui intéressent le visiteur ».

    Si vous êtes en quête d’une expérience unique, faites-nous confiance et dirigez-vous vers le sud du delta, là où le Danube se jette dans la mer Noire. Il suffit de traverser en bateau le lac de Goloviţa, pour arriver à Gura Portiței, une bande de sable fin qui sépare les eaux salées de la mer de celles du lac. C’est dans cet endroit extrêmement pittoresque que nous avons rencontré Laurențiu Niculae, gérant du complexe touristique de Gura Portitei, un endroit où toutes les maisons sont peintes en blanc et bleu, avec des murs en terre et des toits en chaume, selon l’architecture locale. « Village touristique et pêcherie, Gura Portitei ou Portita comme on l’appelle en Roumanie, est connue pour avoir l’une des plages les plus au calme du littoral roumain. L’accès se fait en bateau depuis Jurilovca. Au bout d’une traversée de 20 minutes, vous allez vous retrouver dans un endroit unique en Europe. Le nom de Gura Portitei rappelait dans un premier temps l’endroit où la lagune de Golovița communiquait avec la Mer Noire. La fermeture, en 1970, de cette lagune a entraîné la désalinisation des eaux du lac. Le village de Gura Portitei se trouve sur la bande de sable qui sépare ces deux mondes. Du coup, c’est l’endroit idéal pour admirer la flore et la faune locales et partir à la découverte de la côte de la mer Noire. Nous, on s’efforce de préserver intactes toutes les valeurs locales. Durant la période estivale, on a des spectacles de folklore, des ateliers des maîtres artisans. On fait de notre mieux pour continuer à proposer aux touristes une vraie cuisine du terroir. En automne, le delta est une destination idéale pour les pêcheurs qui prennent d’assaut les lacs. En revanche, en hiver, il est plus difficile de traverser le lac de Golovița, car il gèle souvent, en raison du grand froid ».

    Seulement 40 à 60 mètres séparent le lac de la mer et il arrive que, pendant les orages, la petite plage de Gura Portitei se retrouve sous les eaux. Des vacances dans le delta du Danube seraient incomplètes sans goûter aux plats locaux à base de poisson. Que ça soit pour admirer la nature, pour prendre en photo les paysages pittoresques, pour profiter de la cuisine du terroir ou pour faire de la pêche, le Delta vous attend en toute saison pour y passer des vacances. A la fin, on vous signale qu’en ce moment, le ciel du Delta est pris d’assaut par les oiseaux migrateurs qui viennent de l’Arctique pour hiverner en Roumanie ou pour faire une petite escale, avant de continuer leur voyage. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Accord sur le gaz de la mer Noire

    Accord sur le gaz de la mer Noire

    Alors que les prix de l’électricité et du gaz s’envolent sur le marché mondial, l’annonce faite mardi, à Bucarest, est une immense bouffée d’oxygène. Ainsi, le producteur de gaz Romgaz, la plus grande compagnie d’Etat cotée à la Bourse des valeurs de Bucarest, contrôlée par le ministère de l’Energie, et ExxonMobil ont finalisé les négociations de rachat intégral, par la compagnie roumaine, de la participation de 50 % du géant pétrolier américain au projet Neptun Deep d’exploitation du gaz en mer Noire. La transaction, dont la valeur n’a pas été rendue publique, devrait être finalisée au premier trimestre de 2022. A présent, ExxonMobil et OMV Petrom sont partenaires égaux dans le projet d’exploitation de grande profondeur en mer Noire, avec un gisement estimé à 84 milliards de mètres cubes de gaz. Notons que la Roumanie consomme annuellement 11 milliards de mètres cubes.



    Au moment de la finalisation de la transaction entre ExxonMobil et Romgaz, OMV Petrom — la plus grande compagnie d’énergie d’Europe du sud-est — deviendrait opérateur du périmètre Neptun Deep. Son développement équivaudrait avec la production d’hydrocarbures dans des eaux de grande profondeur de Roumanie.



    Les coûts d’un tel projet peuvent se chiffrer à plusieurs milliards de dollars. Le périmètre Neptun est à 200 km des côtes, et toute l’infrastructure est à construire, les conduites comprises. Récemment, la publication de spécialité Petroleum Economist, citée par profit.ro, estimait qu’une transaction entre Romgaz et ExxonMobil pourrait débloquer le potentiel offshore de la Roumanie et serait de nature à la transformer en le plus grand producteur de gaz de l’UE jusqu’à la fin de la décennie. L’exploitation gazière pourrait commencer en 2026. La Roumanie pourrait s’affranchir de la dépendance du gaz russe et même exporter 20-25 % de sa production interne. En plus, la concurrence régionale s’intensifiera.



    « Je suis confiant que, dans un proche avenir, Romgaz et OMV Petrom seront des partenaires égaux dans le projet de grande profondeur Neptun Deep. Des pas importants ont été faits pour que le gaz de la mer Noire arrive dans les maisons des Roumains », a écrit le ministre par intérim de l’Energie, Virgil Popescu, sur Facebook. Selon Bucarest, un futur partenariat entre Romgaz et OMV Petrom dans le projet offshore Neptun Deep serait essentiel tant pour la sécurité énergétique du pays que pour atteindre les objectifs relatifs à la transition énergétique si vivement débattue ces derniers temps.


    (Trad. : Ligia)


  • La visite en Roumanie du secrétaire américain à la Défense

    La visite en Roumanie du secrétaire américain à la Défense


    En
    visite mercredi, en Roumanie, dans le cadre d’une tournée dans la région de la
    Mer Noire qui l’a emmené aussi en Géorgie et en Ukraine, le secrétaire
    américain à la Défense, Lloyd Austin a discuté avec son homologue de Bucarest,
    Nicolae Ciuca, du renforcement de la coopération entre les alliées afin de
    décourager les actions de la Russie. Le responsable de Washington a précisé que
    les Etats-Unis continueront à fournir de l’assistance aux pays de la région, y
    compris à la Roumanie, pour renforcer leurs capacités maritimes. Lloyd Austin:


    « La
    sécurité et la stabilité dans la région de la Mer Noire sont dans l’intérêt
    national des Etats-Uniset cruciaux pour la
    sécurité du flanc oriental de l’Otan. Cette région est vulnérable face à
    l’agression de la Russie, comme en témoignent les actions en cours dans l’est
    de l’Ukraine, l’occupation de plusieurs parties de la Géorgie, la
    militarisation de la Mer Noire et les opérations provocatrices menées par voie
    aérienne ou maritime. Les actions déstabilisatrices mises en place dans cette région
    parlent des ambitions de Moscou de regagner sa position dominante dans la
    région, tout en entravant la création d’une Europe unie, libre et pacifique. Je
    répète, la région de la Mer Noire est dans l’intérêt national des
    Etats-Unis et on lui prêtera toute notre attention, tout en continuant à
    collaborer avec nos partenaires régionaux
    ».


    Pour
    sa part, le ministre roumain à la Défense a réitéré le fait que « la Mer
    Noire est et continuera d’être un point crucial de la sécurité européenne et euro
    atlantique ». Le général Nicolae Ciuca s’est également penché sur le
    partenariat stratégique roumano- américain et sur les approches communes que la
    Roumanie et les Etats-Unis ont vis-à-vis des menaces actuelles. Nicolae Ciuca :


    « On
    souhaite une Alliance qui reste forte et capable de protéger tous ces membres,
    tout en continuant à répondre à leurs préoccupations. Voilà pourquoi, pour la
    Roumanie, la relation transatlantique représente un pilier important de sa
    politique de défense. ON continuera nos consultations bilatérales. Nos
    objectifs sont très clairs : consolider nos positions dans la perspective
    du sommet de juin 2022 et en vue de la mise en place des projets importants
    figurant à l’agenda de la coopération bilatérale dans le domaine de la défense
    ».


    Le
    poids qu’une relation transatlantique solide joue dans la gestion des défis de
    sécurité commune a dominé aussi les discussions de Bucarest entre le chef de l’Etat
    roumain, Klaus Iohannis et le secrétaire américain à la Défense. L’occasion
    pour le président roumain de réitérer le fait que son pays continuera d’être un
    partenaire stratégique et de confiance des Etats-Unis, profondément impliqué
    dans la consolidation politique et militaire de l’OTAN, y compris dans les
    actions de défense du flanc oriental et de la région de la Mer Noire. Lors de
    sa visite à Bucarest, Lloyd Austin a rendu hommage aux militaires roumains
    présents sur les théâtres d’opérations afghans et a visité la base militaire de
    Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est de la Roumanie.