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  • Les conclusions des missions du FMI et de la Banque Mondiale en Roumanie

    Les conclusions des missions du FMI et de la Banque Mondiale en Roumanie

    Fin de discussions entre les délégations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale (BM) avec les représentants des principales institutions du domaine fiscal et de politique monétaire de Roumanie. Plus concrètement, l’équipe du FMI a rencontré les représentants du nouveau gouvernement de Bucarest et ceux de la Banque Centrale de Roumanie, afin d’analyser les récentes évolutions financières et économiques et de mettre à jour les perspectives macro-économiques du pays. À noter qu’à présent, la Roumanie n’a pas d’accord de financement en déroulement avec le Fonds monétaire international, mais l’institution financière examine annuellement l’évolution de l’économie roumaine.

     

    Bucarest réitère son engagement de réduire le déficit

     

    À cette occasion, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a assuré les experts du FMI de l’engagement de son Exécutif de respecter le déficit budgétaire de 7 % du PIB fixé avec Bruxelles et de mettre en place les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience de la Roumanie. Il a aussi présenté les mesures prises par son cabinet afin de réduire les dépenses publiques en matière de personnel, les mesures portant restructuration de l’appareil budgétaire et réorganisation du système administratif et territorial – autant de priorités pour la période à venir. À son tour, le ministre roumain des Finances, Tánczos Barna, a lui aussi réaffirmé, lors des entretiens avec la mission du FMI, l’engagement du gouvernement de réduire le déficit budgétaire, tout en assurant le développement du pays dans les 7 années à venir, par la croissance des investissements capables de soutenir l’économie. Selon le ministre des Finances, il faut mettre en place plusieurs mesures pour rétablir par étapes l’équilibre budgétaire et éviter une crise économique, similaire à celle de 2009.

     

    Les chiffres du dernier rapport du FMI

     

    Pour rappel, l’automne dernier le FMI avait publié ses prévisions, sur l’évolution de l’économie roumaine. A ce moment-là, l’institution tablait pour la fin 2025 sur le même déficit que celui établi par le gouvernement à savoir 7 % du PIB. Pourtant, les estimations du Fonds étaient plus optimistes en ce qui concerne la croissance économique de la Roumanie, à savoir : 3,3 % par rapport à seulement 2,5 %, comme estimé par Bucarest. Il en va de même pour le taux d’inflation, avec un niveau de 3,6 % prévu par le FMI, qui est inférieur aux 4,4 % estimés par le gouvernement roumain.

     

    La Banque Mondiale – “la Roumanie était un partenaire fort et résiliant”

     

    Présents eux aussi à Bucarest, les représentants de la Banque Mondiale ont salué le plan de réformes proposé par le gouvernement roumain et l’attention faite aux investissements, précisant que la Roumanie était un partenaire fort et résiliant de l’institution. Pour une meilleure gestion des projets communs, les deux parties se sont mis d’accord sur la création d’un mécanisme de travail, avec des rencontres plus fréquentes dans la période à venir. Le directeur exécutif du groupe représentant la Banque Mondiale, Eugene Rhuggenaath, a réaffirmé l’intention de son institution de multiplier les investissements en Roumanie, notamment dans l’énergie, la transition verte, l’infrastructure et autres domaines avec un potentiel de croissance.

     

    Et pas en dernier lieu, les représentants de la Banque Mondiale se sont félicités de l’appui offert par la Roumanie à la République de Moldova voisine et à l’Ukraine, tout comme de la contribution de Bucarest pour assurer la stabilité dans la région. Enfin, en discutant avec la mission de la BM, le premier ministre Macel Ciolacu a réitéré que les autorités roumaines continueraient d’appuyer le développement de l’infrastructure, des secteurs agricole et industriel et du BTP. Bucarest s’engage également à poursuivre les projets censés améliorer les services médicaux, sans oublier les projets du domaine de l’énergie, a encore précisé le chef du gouvernement de Bucarest lors de ces entretiens avec les représentants des institutions financières internationales. (trad. Valentina Beleavski)

  • Plans de restructuration et protestations

    Plans de restructuration et protestations

    Le déficit énorme et l’intransigeance de la Commission européenne qui exige constamment que Bucarest prenne des mesures pour le réduire – voilà ce qui a déterminé le gouvernement de coalition formée du Parti Social-Démocrate, du Parti National-Libéral et de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie à prendre des décisions très impopulaires.

    Dans ce contexte, début 2025, de nombreux employés du secteur public ont vu toute indexation ou augmentation de salaire gelée par décret gouvernemental. Les retraités n’ont plus vu leurs pensions indexées sur le taux d’inflation, comme promis. Qui plus est, ces jours-ci, la réorganisation des institutions publiques centrales et des entreprises publiques a été aussi annoncée.

     

    Des réductions de postes au Parlement

    D’ailleurs, mercredi dernier, il a été annoncé que le nombre de fonctionnaires public au sein du Parlement roumain serait réduit d’environ 400 postes, ce qui a provoqué une manifestation spontanée des employés dans les couloirs de l’institution. Par exemple, au Sénat, quelque 180 postes sur un total de près de 800 seront supprimés, aux dires du chef de file libéral et président du Sénat, Ilie Bolojan. Et ce n’est pas tout, le parc automobile et les quotas de carburants seront également réduits.

    « Sur un total de 796 postes, il y aura environ 618 postes. Personne ne va licencier les collègues qui devront partir. Partout où le nombre de postes d’exécution sera inférieur à celui actuel, conformément à la loi, des concours seront organisés. Je vous garantis qu’il n’y aura aucune influence politique. »

     

    A la Chambre des députés, plus de 200 postes seront supprimés sur un total d’environ 1 100 – a déclaré à son tour le président social-démocrate de la Chambre, Ciprian Şerban.

     

    Des mécontentements et des réactions de soutien

    Dans ce contexte, l’Union Sauvez la Roumanie a demandé aux leaders de la coalition gouvernementale de présenter publiquement toutes les mesures visant à réduire les dépenses de l’Etat, ainsi que les critères de sélection des employés, « afin de garantir que les personnes qui restent sont compétentes, pas seulement des planqués ».

    Qui plus est, plusieurs fédérations syndicales ont manifesté leur soutien face aux employés du Parlement qui pourraient perdre leur emploi. Selon la Fédération nationale des syndicats de l’administration la méthode par laquelle les mesures de restructuration sont adoptées et communiquées est abusive et opaque. Les dirigeants du Syndicat des fonctionnaires publics du Parlement et du Syndicat du Personnel sous contrat affirment, quant à eux, que cette réorganisation manque d’équité.

    Au sein de la société les opinions sont tout aussi divisées. Si certains applaudissent les mesures envisagées, d’autres les contestent, rappelant que la réduction du nombre de sièges au Parlement devrait commencer par les sénateurs et les députés eux-mêmes, conformément au résultat d’un référendum consultatif de 2009 visant la transition vers un Parlement monocaméral à 300 sièges.

    D’ailleurs, ces quatre dernières années, le nombre d’employés du secteur public a augmenté de 56 000, affirment ceux qui soutiennent l’action du gouvernement. D’autres rappellent en revanche que parmi les salariés du secteur public on retrouve également ceux de l’Education, de la Santé, de l’Armée ou encore de la Police – des secteurs en proie à une véritable pénurie de personnel depuis de nombreuses années.

     

  • 30.12.2024 (mise à jour)

    30.12.2024 (mise à jour)

    Décret – Réuni lundi pour la dernière fois cette année, le gouvernement de Bucarest a adopté un décret d’urgence prévoyant la diminution des dépenses dans le secteur publique. Agréé par les chefs de file du PSD, du PNL et de l’UDMR, le projet comporte des mesures telles le gel des embauches dans la fonction publique, du repos compensateur pour des heures de travail supplémentaires non rémunérées et le gel des salaires et des pensions de retraite. Les responsables espèrent que toutes ces mesures seront à même de faire diminuer les dépenses budgétaires de 19 milliards de lei, soit presque 4 milliards d’euros, l’équivalent de 1% du PIB. Pour cela, l’Exécutif a mis en place un Département chargé de rendre plus efficace son activité, formé exclusivement d’experts bénévoles. . Quant à la loi du budget d’Etat pour 2025, celle-ci sera adoptée en janvier avant qu’elle ne soit soumise au vote du Parlement, lors d’une session extraordinaire.

     

    Réactions – Les policiers des pénitentiaires ont protesté lundi devant le Gouvernement, contre les mesures gouvernementales de réduction des dépenses. A leurs dires, suite à la mise en place du nouveau décret, leurs salaires baisseront de 30%. Lundi encore, plusieurs organisations syndicales et patronales de Roumanie ont élaboré des communiqués pour critiquer les nouvelles mesures d’austérité dans le système publique. Les syndicats de l’Education nationale dénoncent le gel des salaires et la plus grande fédération de l’administration publique et la sécurité sociale, Columna, affirme que le décret d’urgence a été adopté en l’absence de tout dialogue social. Pour sa part, la Fédération des patronats du domaine énergétique dénonce la mise en place d’une taxe sur les constructions spéciales. Par ailleurs, la Fédération patronale de l’industrie alimentaire s’inquiète des suites de la suppression des facilités fiscales pour les salariés du domaine. De l’avis des représentants des PME, la majoration des impôts sur les dividendes aura des effets catastrophiques sur les entrepreneurs roumains. Enfin, la Chambre de Commerce roumano-américaine précise que les mesures fiscales adoptées par le gouvernement mettent le milieu d’affaire dans un contexte difficile et portent atteinte à la prédictibilité économique et à la confiance des investisseurs.

     

    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage au niveau national a augmenté de 3,20% en octobre à 3,28%, fin novembre 2024, informe l’Agence Nationale pour l’Emploi. Sur les 261.511 sans-emplois recensés au niveau national, la plupart sont des hommes âgés de 40 à 49 ans, issus du milieu rural où le chômage est près de trois fois plus élevé qu’en milieu rural. Sur le total des chômeurs roumains, 33,56% ont juste un diplôme de Brevet et 4,56% ont des études universitaires.

     

    Taxes – En Roumanie, le prix d’un litre d’essence et de gasoil coutera plus cher l’année prochaine, en raison d’une majoration d’environ 6% des accises sur les carburants, selon un document publié par le ministère des Finances. Le prix des deux carburants  augmentera d’environ 3 centimes d’euros par litre. Par ailleurs, une augmentation de 4,4% du tarif des accises sur les boissons alcoolisées et les vins mousseaux sera également appliquée à partir de l’année prochaine. Par ailleurs, en 2025, les taxes et les impôts locaux seront indexés sur l’inflation, au terme d’une décision adoptée par chacune des municipalités roumaines. A Bucarest, le Conseil général a décidé de majorer ces taxes de 10,4%.

     

    Sondage – La guerre aux frontières, la crise politique et la majoration des prix ont été les principaux sujets d’inquiétude des Roumains en 2024, selon un sondage IRES. Conformément aux chiffres analysés, un Roumain sur quatre est mécontent de sa vie actuelle et un Roumain sur quatre affirme n’avoir aucune source de bonheur. Les responsables politiques sont toujours en dernière place dans le classement des catégories auxquelles  les Roumains font le plus confiance. Ce qui plus est, plus de la moitié des Roumains pensent qu’en 2024 la situation de la Roumanie s’est empirée, notamment du point de vue politique, mais aussi économique. A la question « quel a été l’événement ayant le plus porté atteinte à la Roumanie, en 2024 », quatre Roumains sur 10 ont répondu l’annulation du premier tour des élections présidentielles sur  une décision de la Cour Constitutionnelle. Plus de 60% des Roumains considèrent mauvaise cette décision, alors que seulement un tiers des sondés la trouvent bonne. L’enquête a été menée par téléphone, du 17 au 20 décembre et sur un échantillon de 964 personnes.

     

    Schengen – La Police roumaine aux frontières est prête pour la levée des contrôles aux frontières terrestres de la Roumanie à partir du 1 janvier 2025 quand les formalités seront supprimées sur 40 points de passage frontalier. Dans un communiqué de l’Inspection général de la Police aux frontières, à partir de l’année prochaine, les voyages à destination ou depuis la Roumanie au sein de la zone Schengen seront similaires à des voyages à travers le pays. Pourtant, les personnes qui envisagent de se rendre dans un pays membre Schengen doivent être munies d’un document valable, car des contrôles aléatoires pourront toujours être effectués.

     

    Grande Hongrie – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a transmis le 18 décembre par le biais de l’ambassadeur de Roumanie à l’OTAN son désaccord envers la distribution d’un atlas historique avec la « Grande Hongrie », a fait savoir l’institution dimanche en soirée. « Cette source a une nature provocatrice et nuit au partenariat stratégique entre la Roumanie et la Hongrie et leurs alliés de l’OTAN. Le ministère des Affaires Etrangères réitère sa position constamment communiquée aux autorités hongroises sur le fait que toute déclaration ou geste provocateur n’est pas de nature à contribuer à la consolidation du partenariat entre la Roumanie et la Hongrie. L’histoire commune devrait rester un objet d’étude pour les historiens », a fait savoir la diplomatie de Bucarest.  Démantelée à la fin de la Grande Guerre, la soi-disant « Grande Hongrie » incluait des territoires qui de nos jours appartiennent à la Roumanie, à la Slovaquie, à la Croatie et à la Slovénie.

     

    Météo – En Roumanie, le ciel reste variable. Le vent soufflera légèrement sur l’ensemble du territoire et plus fort en altitude, sur les sommets des Carpates orientales. Les températures maximales iront de 0 à 10 degrés.

  • Prévenir les inondations, une urgence

    Prévenir les inondations, une urgence

    Une lettre ouverte aux autorités

     

    Dans une lettre ouverte récemment envoyée aux dirigeants politiques, le World Wide Fund Roumanie demande aux responsables actuels et futurs du domaine des eaux de s’engager dans la création de plans viables pour prévenir les effets des inondations. Le World Wide Fund Roumanie a insisté sur le fait que de tels plans à moyen et long terme ne pouvaient plus être élaborés sans la participation de spécialistes et sans tenir compte des solutions qui se sont révélées efficaces dans le monde entier.

     

    Un programme pour renforcer la résilience climatique

     

    La lettre évoque un exemple pertinent : le programme pour renforcer la résilience climatique dans la plaine inondable du Danube, développé par trois autorités nationales et initialement inclus dans le Plan national de relance et de résilience. Ce programme prévoyait des mesures pour environ 4 000 hectares dans les zones de Bistreț-Potelu, Suhaia, Cetate, Salcia, Gruia, Ciuperceni-Desa, mais a été exclu du financement en 2023. Ce type d’initiatives aurait dû et doit encore être étendu et soutenu. Les recherches scientifiques montrent que la protection et la restauration des écosystèmes d’eau douce, comme les plaines inondables des rivières, les lacs et les marais, ne réduisent pas seulement les effets du changement climatique, mais offrent également des bénéfices économiques et sociaux durables.

    Les estimations des spécialistes du WWF indiquent qu’en restaurant écologiquement 100 000 hectares de plaine inondable du Danube, on pourrait obtenir une capacité de stockage naturelle de 1,6 milliard de mètres cubes d’eau.

     

    Des mesures à prendre

     

    Orieta Hulea, directrice générale de World Wide Fund Roumanie, nous a expliqué qu’une telle capacité de stockage représenterait un atout considérable en période de crue:

    «  Un ensemble de mesures avait été inclus dans le plan national de relance et de résilience et une allocation de 160 millions d’euros avait été prévue pour reconnecter 4 000 hectares. Malheureusement, cette mesure a été exclue du financement l’année dernière. La raison est difficile à comprendre ; apparemment, il s’agirait d’un malentendu entre institutions, ainsi que d’une nécessité d’allouer bien plus de ressources financières au domaine de l’efficacité énergétique. Malheureusement, cela concernait des zones le long du Danube : Bistreț, Rast, Potelu, Salcia, Cetate, Gruia, Ciuperceni, Desa. Et souvenez-vous, lors des inondations historiques de 2006, c’est précisément là que les digues ont cédé et que les inondations ont été catastrophiques ».

     

    526 zones à risque déjà identifiées

     

    Il existe déjà 526 zones identifiées comme à risque potentiellement élevé d’inondations, poursuit Orieta Hulea, directrice générale de World Wide Fund Roumanie :

    « Les avoir simplement sur une carte ne suffit pas. Des mesures de prévention spécifiques à chaque région et à chaque communauté devraient être mises en place. En plus, de nombreux travaux n’ont pas été réalisés dans certaines communautés : les cours des rivières n’ont peut-être pas été nettoyés, et dans d’autres localités, les fossés de drainage potentiels ont été bétonnés, limitant la capacité d’absorption. Les problèmes s’avèrent complexes, mais si au niveau départemental on adoptait une approche intégrée avec des mesures tenant compte à la fois de la géographie locale et de la manière dont les inondations précédentes ont affecté la région, on pourrait trouver des solutions de prévention. »

     

    WWF : la Roumanie se trouve à un tournant

     

    Dans le contexte des changements climatiques, qui se manifestent par des événements météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents, des sécheresses prolongées et des inondations aux conséquences graves, le World Wide Fund Roumanie tire la sonnette d’alarme, soulignant que la Roumanie se trouve à un tournant. C’est le moment d’adopter des politiques modernes, adaptées aux conditions actuelles, pour protéger le pays de la population, et l’économie et la nature face aux défis climatiques.

     

    La lettre ouverte adressée aux politiciens se termine par un appel à un dialogue ouvert avec toutes les parties prenantes, dialogue qui vise à construire un avenir résilient pour la Roumanie, fondé sur des solutions durables et inclusives. (Trad. Rada Stanica)

  • Le Gouvernement roumain engage sa responsabilité pour les nouvelles mesures fiscale

    Le Gouvernement roumain engage sa responsabilité pour les nouvelles mesures fiscale

    Ce mardi, le Gouvernement de coalition PSD-PNL de
    Bucarest a engagé sa responsabilité devant le Parlement pour une réforme
    fiscale et budgétaire profonde, une des plus amples adoptées ces dernières
    années. Réduire le gaspillage budgétaire, soutenir les finances du pays à long
    terme en éliminant des exceptions fiscales, taxer davantage le luxe et réduire
    l’évasion fiscale – voilà les objectifs précis de cette réforme.


    « Un effort national de la Roumanie en 2023 afin
    d’avoir une économie plus forte et mieux vivre tant en 2025, qu’en 2030 »
    a souligné le premier ministre social-démocrate, Marcel Ciolacu. Dans son
    discours devant les sénateurs et les députées, il a précisé que le paquet de
    mesures visait, entre autres, à maintenir un bas niveau de la TVA pour les aliments,
    les médicaments et le bois, ou bien à augmenter le salaire minimum brut, ainsi
    que taxer davantage le profit des banques et des grandes compagnies. Marcel
    Ciolacu :


    « Aujourd’hui
    une étape de l’histoire de la Roumanie s’achève. Aujourd’hui le temps des
    tricheries finit. Tout le monde payera en fonction de ce qu’il touche. On ne
    peut pas être millionnaire et en même temps payer des taxes au niveau du SMIC.
    On ne peut pas obtenir des profits excessifs, sans rien payer à au pays dont on les
    a obtenus, de même que la simple présence au lieu de travail ne peut pas être
    une justification pour des primes de
    dizaines de milliers de lei, sans avoir aucune performance.»
    a martelé le chef de l’Exécutif de Bucarest. Il a
    assuré que le grand public ne paierait pas de taxes supplémentaires, mais que le
    luxe, le profit excessif et les vices seraient surtaxés.


    Aux dires du premier ministre, le niveau des amendes
    augmentera significativement, les biens provenant des activités illicites
    seront réquisitionnés et les montants qui ne peuvent pas être justifiés seront
    taxés de 70 %.


    La réforme prévoit aussi un impôt minimum sur le chiffre
    d’affaires, la réduction du nombre de postes d’encadrement du système
    budgétaire et le plafonnement de plusieurs primes et gratifications mensuelles.


    L’opposition parlementaire, mécontente des mesures
    pour lesquelles le Gouvernement avait engagé sa responsabilité, peut déposer
    une motion de censure dans un délai de trois jours. Et pourtant, cette
    perspective est peu probable étant donné que l’opposition ne réussit toujours pas à
    réunir les 117 signatures nécessaires en ce sens. C’est pourquoi l’Union Sauvez la
    Roumanie et la Force de la Droite (soit une dissidence libérale) ont annoncé
    qu’elles attaqueraient les mesures à la Cour Constitutionnelle. Selon les
    représentants de l’Alliance pour l’Union des Roumains, les propositions de
    l’Exécutif sont antiéconomiques, mais elles ne soulèvent pas de questions de
    constitutionalité.


    Par conséquent, si la Cour Constitutionnelle rejette ces
    saisines, le paquet législatif sera automatiquement adopté et le Gouvernement
    PSD-PNL continuera son mandat.



    Et pourtant, personne en Roumanie ne se fait des illusions :
    une fois cet épisode terminé, la lutte politique extrêmement bruyante sur la
    scène publique ne fera que continuer. L’année prochaine la Roumanie organisera toutes
    les élections possibles – municipales, législatives, un scrutin présidentiel et un autre pour le Parlement européen. Les jeux ne font que commencer.

  • Les mesures fiscales au coeur du débat public

    Les mesures fiscales au coeur du débat public

    Soumis
    au débat public par le Ministère des Finances, le nouveau paquet de mesures
    fiscales entrera en vigueur en Roumanie, à partir du 1er octobre. Les
    propositions législatives sont censées réduire le déficit budgétaire et
    éliminer le risque que le pays se voie supprimer l’octroi de milliards d’euros
    de fonds européens. Au terme du nouveau projet, le taux de cotisation des
    micro-entreprises dont les recettes ne dépassent pas les 60.000 euros sera de
    1%, tandis qu’au delà de cette somme, le taux montera à 3%. Les grandes entreprises
    dont le chiffre d’affaire dépasse les 50 millions d’euros, seront tenues à
    verser un taux d’imposition d’1% tout au moins, tout comme les banques qui
    verseront un prélèvement obligatoire d’1%.


    Dans
    le domaine des Technologies de l’Information, seuls les salariés dont les
    revenus sont inférieurs à 10.000 lei, soit 2000 euros, seront exonérés d’impôt.
    En revanche, le gouvernement remet en place la contribution à la Sécurité
    sociale pour ceux qui travaillent dans des domaines tels l’Agriculture, le BTT
    et l’Industrie alimentaire. Le nouveau paquet de mesures fiscales prévoit une
    majoration du montant des chèques- vacances que seuls les salariés de la
    fonction publique dont le revenu ne dépasse pas les 1600 euros continueront à
    toucher. Par ailleurs, la prime à risque sera plafonnée.


    Le
    gouvernement a décidé d’une hausse de la TVA de 5 à 9% pour les logements et
    les panneaux solaires, tout comme d’un retour à une TVA de 19% sur les aliments
    riches en sucre. Un taux réduit de TVA de 5% reste en place pour le bois
    destiné au chauffage, l’énergie thermique, les manuels scolaires, les livres,
    les objectifs touristiques et les événements culturels. A partir du 1 octobre,
    une taxe de 0,3% sera appliquée sur la différence de tarif entre la valeur
    estimée et celle réelle dans le cas des logements dont le prix dépasse 500.000
    euros et des voitures de plus de 75.000 euros. L’exécutif envisage de diminuer
    de 25% les effectifs de secrétaires d’Etat, de supprimer les postes vacants, de
    limiter les mandats de directeur aussi bien dans la fonction publique qu’au
    sein des institutions autonomes à capital d’Etat.


    Pour
    entrer en vigueur, le nouveau paquet de propositions fiscales a besoin du vote
    du gouvernement. Par la suite, celui-ci engagera sa responsabilité au
    Parlement. A partir de ce moment, les députés ont trois jours à leur
    disposition pour déposer une motion de censure qui, en cas d’adoption, conduira
    à la démission du Gouvernement. Selon l’opposition, les modifications fiscales proposées
    par le Ministère des Finances auront un impact négatif sur l’économie, les
    entrepreneurs et les professions libérales. C’est la raison pour laquelle l’USR
    a annoncé discuter déjà avec les forces démocratiques du Parlement de Bucarest
    pour initier une motion de censure. Théoriquement, les chances qu’elle soit
    adoptée demeurent quasiment nulles, mais en pratique, rien n’est impossible. Et
    puisque l’année 2024 sera électorale par excellence, l’enjeu d’une telle
    démarche reste très important.



  • Des mesures fiscales pour réduire le déficit budgétaire

    Des mesures fiscales pour réduire le déficit budgétaire

    Le
    déficit public a dépassé le niveau-cible prévu par le pouvoir de Bucarest et le
    gouvernement envisage des mesures pour retrouver l’équilibre du budget de l’État.
    Jeudi, le ministre des Finances, Marcel Boloş, précisait que le paquet de mesures
    fiscales devait être adopté en septembre, afin principalement d’éviter la
    suspension des fonds européens. L’absence de telles mesures ou leur application
    tardive entraînerait un déficit budgétaire d’environ 7% du PIB, a précisé le
    ministre, selon lequel la Roumanie se trouverait à un tournant.

    Parmi les
    mesures annoncées par M. Boloş, comptent une fiscalisation visant les
    compagnies multinationales ; des amendes dix fois plus élevées et des
    peines deux fois plus importantes que celles actuellement en vigueur pour
    combattre l’évasion fiscale ; des redevances jusqu’à mille fois plus
    grandes appliquées à l’exploitation des ressources minérales et des
    hydrocarbures ; une réorganisation en profondeur de l’Agence nationale
    d’administration fiscale (le Fisc roumain) afin de booster la collecte des
    taxes et des impôts. Et le ministre des Finances d’ajouter : Il est injuste que les
    exploitants des richesses du sol réalisent des milliards de lei de chiffre
    d’affaires et un immense profit, et que les redevances dues au budget de l’État
    soient infimes, voire moqueuses. Tout cela sera remis en page. Il y aura des
    redevances qui vont être jusqu’à mille fois plus grandes que les actuelles.
    C’est du bon sens. Ce sont des redevances concernant l’exploitation des ressources
    minérales et des hydrocarbures, pour ne plus mentionner les terrains de l’État
    roumain. Encaisser au budget de l’État 2 millions et demi de lei pour 300.000 hectares
    de terrain c’est quelque chose de pénible et d’absurde.
    – a affirmé le
    ministre.


    Pour
    ce qui est des mesures visant le secteur public, Marcel Boloş a mentionné une
    décentralisation et une régionalisation des services publics, pour mettre fin à
    ce qu’il a appelé « une débauche d’argent public ». Selon lui, le
    nombre des chefs de structures et la bureaucratie doivent baisser dans ce
    secteur, tandis que l’utilisation des fonds publics doit être plus réfléchie.
    Les mesures envisagées par l’Exécutif roumain devraient produire un impact
    cumulé de 2% du PIB.

    Cela dit, les informations livrées par le Conseil fiscal
    ne sont pas réjouissantes. La projection du déficit budgétaire a été révisée à
    la hausse, à plus de 6% en l’absence de mesures concrètes. Le rapport annuel du
    Conseil fiscal indique un déficit de 2,3% sur le premier semestre de cette
    année, supérieur de 0,63% à celui enregistré sur la même période de l’année
    dernière. La cause en serait une dynamique plus lente de certaines catégories
    de recettes et l’accroissement inattendu de certaines dépenses prévues dans le
    projet de budget. Le Conseil fiscal a rappelé l’importance d’une adoption
    rapide de mesures pour endiguer le dérapage budgétaire et pour augmenter
    sensiblement les recettes fiscales. (Trad. Ileana Ţăroi)



  • Les mesures de sécurité dans les écoles

    Les mesures de sécurité dans les écoles


    Le cas d’une professeur de lycée de Bucarest blessée au
    cou par un élève a remis sur le tapis la nécessité du renforcement de la
    sécurité et de la protection dans les écoles roumaines. Mercredi, un élève en
    Seconde a attaqué son professeur de japonais pendant le cours, sans une raison
    précise, en la blessant au cou avec un objet pointu. L’incident a soulevé une
    vague de réactions aussi bien de la part des autorités que des syndicalistes.
    Le Ministère de l’Education a annoncé qu’une enquête a été ouverte pour
    examiner les circonstances dans lesquelles l’incident s’est produit. Le même
    ministère a assuré surveiller d’un œil attentif les mesures qui seront adoptées
    par le lycée où l’agresseur se trouve, aussi bien du point de vue législatif,
    que du point de vue du support psychologique accordé aux élèves présents en
    classe au moment de l’attaque.


    De l’avis de la ministre de tutelle, Ligia Deca, un tel
    incident est censé tirer la sonnette d’alarme quant à la nécessité d’un
    renforcement de mesures de sécurité et de protection dans les établissements
    scolaires. L’école doit offrir un environnement sûr aussi bien pour les élèves
    que pour les professeurs. Dans un appel au gouvernement, la Fédération des
    Syndicats de l’Education nationale, Spiru Haret, a réclamé la mise en place d’une
    série de mesures censées prévenir la violence dans les écoles et le
    renforcement des lois déjà en vigueur visant la sécurité en milieu scolaire. Dans
    un communiqué, la Fédération s’alerte sur les signaux qui lui parviennent chaque
    semaine au sujet de la violence et de la consommation des drogues dans les
    écoles. Selon les syndicalistes, les établissements scolaires ne détiennent pas
    les instruments nécessaires pour combattre directement et efficacement les
    agressions contre les salariés de l’Education nationale. Les sanctions
    actuellement en vigueur, telles l’exclusion temporaire ou définitive, ou la baisse de la note en bonne conduite, toujours
    en vigueur en Roumanie, s’avèrentinefficaces. Voilà pourquoi, la Fédération appelle le Parlement à
    prévoir au moment de leurs débats sur les nouvelles lois de l’Education, un
    chapitre consacré aux mesures de protections pour les salariés de l’Education.


    De l’avis de la Fédération des syndicats libres du
    système éducationnel, l’incident qui vient d’avoir lieu devrait alarmer non
    seulement les professeurs, les élèves et leurs parents, mais surtout les
    autorités. « Il suffit de penser à tout ce qui se passe depuis des années
    dans les écoles de chez nous pour pouvoir affirmer que le climat scolaire est
    insécurisé et que l’école est en proie aux actes de violence, aux menaces, aux
    abus ou encore aux stupéfiants ».En
    l’absence d’une intervention rapide et ferme de la part des autorités, les
    professeurs commenceront à craindre leurs élèves qui à leur tour, seront
    impactés par le comportement agressif de certains de leurs collègues, s’alertent
    les syndicalistes de l’Education.


    Une étude menée par la Fondation World Vision Roumanie, nous
    apprend qu’il y a quelques années, 71% des élèves roumains avaient été témoins
    de différents actes d’agression perpétrés soit dans les salles de classe, soit dans
    l’école ou sur leur trajet menant à l’école Disons aussi que Roumanie figurait
    récemment en troisième place dans un classement sur le harcèlement mené par l’OMS
    dans 42 pays.





  • L’alerte épidémiologique en Roumanie

    L’alerte épidémiologique en Roumanie


    Confrontées à une multiplication
    des cas d’infections respiratoires, les autorités sanitaires de Roumanie ont
    décidé de déclarer l’état d’alerte épidémiologique. En une semaine, le taux de
    positivité pour la grippe a grimpé de 32 à 37%. Du coup, on se demande pourquoi
    les responsables politiques ont choisi d’instaurer un état d’alerte au lieu de
    déclarer l’épidémie de grippe. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a
    expliqué que dans le cas d’une épidémie, le pays devrait remettre en place les
    mesures de confinement ce qui n’est pas souhaitable. Pourtant, une série de
    recommandations ont été faites à la population afin qu’elle se protège de la
    grippe : éviter les agglomérations, porter le masque dans les espaces
    clos, se laver les mains, prendre rendez-vous auprès du médecin traitant dès
    que les moindres symptômes de grippe se déclenchent et se faire vacciner. Les
    taux historiques de contamination ont été surclassés trois semaines d’affilées
    sans que le pic soit encore atteint. Celui-ci est prévu vers la mi-février, prévoit
    Alexandru Rafila selon lequel, l’épidémie a éclaté dans le contexte d’une
    faible immunisation contre la grippe saisonnière d’une population en proie deux
    ans durant à la pandémie de SarsCov2. Alexandru Rafila :


    « Il est possible que l’actuelle
    épidémie atteigne son pic entre le 15 janvier et le 10 février. Je vous prie de
    bien retenir ce créneau, car par la suite, on assistera à une baisse du nombre
    des cas d’infections respiratoires, y compris de grippe. Cette situation
    particulière découle notamment de ce qui s’est passé entre 2021 et 2022 quand
    la circulation des virus de grippe a été ralentie ce qui a diminué le taux
    d’immunité de la population qui est, du coup, plus vulnérable face aux virus
    responsables de produire des infections respiratoires. Normalement, une
    épidémie de ce type dure entre deux et quatre semaines.»


    Dans ce contexte inquiétant, les élèves
    s’apprêtent à reprendre les cours après les vacances d’hiver. Il est hors de
    question que les écoles restent fermées, comme ce fut le cas pendant la
    pandémie de coronavirus. La ministre de l’Education nationale, Ligia Deca,
    affirme :


    « Au bout de deux ans de
    pandémie, nous considérons nécessaire de préserver le rythme des activités
    pédagogiques et d’avoir un taux important de participation des élèves aux
    cours. Pour cela, il faudrait respecter une série de mesures recommandées,
    telles trier chaque jour les enfants avant leur entrée en classe et prévenir la
    famille aux moindres symptômes. On recommande le port du masque aussi bien dans
    les rangs des professeurs que des élèves
    ».


    Par ailleurs, le respect des
    mesures d’hygiène reste très important, a précisé la ministre. Il s’agit
    notamment de bien laver ses mains, aérer les salles et désinfecter les
    surfaces. Si dans une classe le nombre d’enfants malades augmente, l’activité
    pédagogique risque d’être suspendue dans la classe respective.





  • L’Europe en proie à une sécheresse sévère

    L’Europe en proie à une sécheresse sévère

    La France est placée en alerte sécheresse. En Italie,
    l’agriculture enregistre des milliards
    d’euros de dégâts. Aux Pays-Bas, en Allemagne, Pologne, Hongrie, Slovénie et
    Croatie, les éleveurs ont du mal à assurer la nourriture de leurs animaux. En
    Espagne, les bassins hydrologiques affichent des volumes d’eau inférieurs d’un
    tiers à la moyenne des dix dernières années. Quant au Portugal, dans les lacs
    de retenue des centrales hydro-électriques, les stocks d’eau se situent à la
    moitié de la moyenne des sept dernières années. Et puis, n’oublions pas non
    plus les incendies de forêts et de végétation qui ravagent des pays du sud de
    l’Europe ! Tout cela s’explique par la chaleur extrême et la sécheresse
    sévère qui sévissent sur le continent. Et la Roumanie n’y fait pas exception.

    Près
    de 243.000 hectares de 30 départements du pays, soit trois quarts du territoire
    national, sont touchés par la sécheresse. Les données les plus récentes du
    ministère de l’Agriculture et du Développement rural de Bucarest indiquent une
    superficie en état de calamité agricole à la hausse par rapport à la semaine
    passée, lorsque 28 départements annonçaient environ 230.000 hectares affectés
    par le manque d’eau. Les cultures de blé et de triticale (un hybride entre le
    blé et le seigle) sont les plus abîmées sur une superficie de 133.000 hectares.
    Viennent ensuite les cultures d’orge, de paumelle, d’avoine et de seigle sur 20.000
    hectares, de colza sur 24.000 hectares et de maïs sur 40.000. Les agriculteurs
    sont désespérés et craignent le pire. Le ministre de l’Agriculture, Petre Daea,
    a promis de leur fournir un guide de bonnes pratiques, réalisé avec les
    contributions de l’Académie des sciences agricoles et des meilleurs
    spécialistes de Roumanie, car, dans son opinion, les meilleurs moyens de
    combattre la sécheresse sont les irrigations, les technologies appliquées et le
    choix des variétés de plantes cultivées.

    Côté irrigations, la Roumanie devrait arriver,
    en 2027, à irriguer 2,6 millions d’hectares de terrains, le budget national
    ayant prévu à cet effet 1,5 milliard d’euros, a précisé le ministre Petre Daea.
    Dans un message sur les réseaux sociaux, il affirme que la mise en œuvre du
    programme de remise en état du système d’irrigation, récemment approuvé par le
    gouvernement, doit se faire quotidiennement, sans discontinuités. Il a aussi
    appelé à la responsabilité, car l’on ne peut pas ignorer les destructions provoquées
    à travers les années. Le manque d’action ou la négligence sont parfois
    visibles dans les canaux d’irrigation envahis par la végétation sauvage ou dégradés,
    dans les stations de mise sous pression dévastées. Les travaux de modernisation
    ont commencé, mais il est important d’en préserver les résultats et de ne plus les
    détruire, a plaidé le ministre de l’agriculture. Il existe cependant en
    Roumanie de nombreux contre-exemples, de travaux bien menés, avec à la clé des
    produits dont la qualité n’a rien à envier à ceux de pays phare de
    l’agriculture européenne. Ajoutons aussi que la moisson a prix fin en Roumanie,
    la récolte obtenue pouvant assurer la consommation interne, avec des
    possibilités d’exportations aussi. (Trad. Ileana Ţăroi)



  • 30.07.2022 (mise à jour)

    30.07.2022 (mise à jour)

    Fiscalité
    – La Roumanie mettra en place à partir du 1er août, une partie des
    mesures fiscales récemment adoptées par le gouvernement de coalition. Du coup,
    à partir de la semaine prochaine, la Roumanie augmentera les accises sur le
    tabac, sur le liquide pour cigarettes électroniques et sur les gains issus des
    jeux de hasard. Le plafond applicable pour les réductions d’impôt sera diminué
    dans plusieurs secteurs tels le BTT, l’agriculture et l’industrie alimentaire.
    D’autres changements du Code général des impôts entreront en vigueur en début
    de l’année prochaine, notamment dans le secteur de l’hôtellerie et de la
    restauration où la TVA augmentera de 5 à 9%. La taxe sur la valeur ajoutée
    passera de 9 à 19% dans le cas des boissons fortement sucrées et de la bière
    sans alcool. Une TVA majorée sera également perçue dans le cas des transactions
    immobilières avec des logements d’une superficie de plus de 120 mètres carrés
    ou dont le prix dépasse les 120.000 euros.






















    Manœuvres – Une approche unitaire et
    intégrée de l’ensemble du flanc est de l’OTAN s’avère la modalité la plus
    efficace censée défendre chaque centimètre carré du territoire de l’Alliance de
    l’Atlantique Nord, a affirmé le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca. Et lui
    d’ajouter que la présence des militaires américains en Roumanie fait la preuve
    de l’engagement des Etats-Unis au service de la sécurité atlantique. Le
    responsable roumain a participé samedi à la cérémonie de lever du drapeau de
    combat du contingent américain supplémentaire de la deuxième Brigade Combat
    Team de la 101ème division aéroportée déployée sur la base de Mihail
    Kogalniceanu. Votre présence est la bienvenue. Ensemble, nous serons plus forts »
    a affirmé Nicolae Ciuca, en remerciant les soldats de leur présence en
    Roumanie. Pour sa part, le commandant de la 101ème division
    aéroportée, le général majeur Joseph McGee, a déclaré que la mission de sa
    division était de protéger les alliés et la paix. Dans son discours sur la base
    de Mihail Kogalniceanu, il a affirmé que le professionnalisme et le haut niveau
    de préparation des soldats roumains sont impressionnants.


























    Virus – La Roumanie a rapporté 7532
    nouveaux cas de coronavirus ces dernières 24 heures, de 1300 de moins que la
    veille, a annoncé samedi le Ministère roumain de la Santé. Le taux de
    contamination est de 3,09 cas pour mille habitants en 14 jours. Depuis le début
    de la pandémie de Covid, la Roumanie a recensé quelque 3 millions
    60 milles cas de contamination. Par ailleurs, les deux premiers décès de
    la variole du singe enregistrés hors d’Afrique ont été annoncés vendredi par
    l’Espagne et le Brésil. A l’heure où l’on parle, les médecins ne savent pas
    dire si le virus se fait responsable du décès. Ces deux morts portent à 7 le
    nombre de décès enregistrés dans le monde, chez des personnes contaminées de la
    variole du singe. Les cinq autres cas ont été rapportés en Afrique.
    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché fin juillet, le plus haut
    niveau d’alerte pour renforcer la lutte contre la variole du singe. Selon
    l’OMS, plus de 18.000 cas ont été détectés dans le monde depuis début mai, en
    dehors des zones endémiques en Afrique.








    Sighisoara – Des tournois de chevaliers, des spectacles de rue ou des danses
    médiévales, ont figuré à l’affiche de la deuxième journée du Festival médiéval
    de Sighisoara, arrivé à sa 28ème édition. Patronné par la Reine
    Margareta, gardienne de la couronne roumaine, le festival a proposé aussi des
    ateliers de peinture pour les enfants et des ateliers de musique archaïque, de
    tir à l’arc et d’équitation pour les adultes. Sighisoara c’est la seule cité
    médiévale d’Europe encore habitée.




    Tennis – La joueuse roumaine de
    tennis, Ana Bogdan a battu samedi l’Ukrainienne, Katerina Baindl et s’est
    qualifiée en finale du tournoi WTA de Varsovie. Elle rencontrera dimanche la
    Française, Caroline Garcia, la favorite nr.5 de la compétition.








    Météo – Presque
    tout le territoire de la Roumanie est
    concerné par des alertes rouge, orange et jaune à l’instabilité atmosphérique,
    en vigueur jusqu’à dimanche soir. Seul le sud-est de la Roumanie y fait
    exception. Dimanche, les températures maximales se monteront jusqu’à 33 degrés.



  • 21.07.2022 (mise à jour)

    21.07.2022 (mise à jour)

    Mesures – Les autorités de Bucarest ont pris plusieurs mesures à mettre en place cet été durant les alertes météorologiques à la canicule. Par conséquent, une cellule de crise fonctionnera à compter de ce jeudi, des points de premiers secours dotés d’eau potable seront installés dans les villes, la population sera informée périodiquement au sujet des températures et les autorités se coordonneront avec les ONG afin de venir en aide en priorité aux personnes vulnérables. Le secrétaire d’Etat au sein du ministère de l’Intérieur, Raed Arafat, a mentionné de son côté l’interdiction d’allumer des feux pour faire brûler les pâturages et la végétation sèche. Il a aussi précisé que les zones forestières seraient surveillées et notamment celles fréquentées par les touristes. Les autorités recommandent à la population d’éviter les déplacements ou de les alterner avec des périodes de repos dans des espaces dotés de climatisation, notamment pour les personnes âgées ou souffrant de différentes maladies. A son tour, le ministre de l’Environnement, Tánczos Barna, attire l’attention sur le fait que dans les conditions actuelles de sécheresse, arroser les jardins avec de l’eau potable c’est faire du gaspillage et que les autorités pourraient imposer des restrictions en ce sens. Enfin, le ministre des transports, Sorin Grindeanu, affirme que la compagnie nationale des chemins de fer (CFR Calatori) pourrait réduire, durant les périodes de canicule, le nombre de voyageurs admis dans les trains sans climatisation. Notons aussi que déjà la circulation des poids-lourds de plus de 7,5 tonnes a été limitée temporairement dans plusieurs départements.

    Tarom – Les syndicalistes de la compagnie nationale aérienne TAROM ont protesté ce jeudi pendant une heure devant le siège de la compagnie, à Otopeni, près de Bucarest. Ils dénonçaient le fait que l’administration de la compagnie n’avait pas approuvé la majoration salariale demandée. Ils demandent des salaires décents et affirment être traités de manière superficielle par la direction durant les négociations du Contrat collectif de Travail. Les syndicalistes de TAROM demandent aussi que le budget des salaires de la compagnie soit majoré de 35 %. Par ailleurs, certains employés se verront licenciés dans les jours à venir pour ne pas avoir reçu de bonnes notes lors d’une récente évaluation.

    Budget – Le premier ministre roumain Nicolae Ciuca a annoncé ce jeudi que le collectif budgétaire se réalisera cette année début août et que son cabinet devrait respecter toute une série d’engagements, tels la réduction de 10% des dépenses de chaque ministère. Il a ajouté qu’il fallait assurer aussi la mise en œuvre des projets « Soutien pour la Roumanie ». Dans ce contexte, la Commission nationale de stratégie et de prévision a présenté ce jeudi une nouvelle série d’estimations concernant l’évolution de l’économie. L’institution s’attend à un déficit commercial plus élevé, de 32,3 milliards d’euros suite à des importations plus grandes. Côté inflation en fin d’année, la Commission s’attend à un taux de 12,9% par rapport à 9,7% tel qu’il était estimé initialement. Le taux de change anticipé est de 4,95 lei pour un euro, alors que les salaires devraient baisse de 1,2%, selon les experts de la Commission nationale de stratégie et de prévision.

    Corruption – L’ex maire de la Capitale roumaine, Sorin Oprescu – condamné à 10 ans et 8 mois de prison pour des faits de corruption et arrêté en Grèce après sa fuite de Roumanie ne sera pas extradait en Roumanie, selon une décision de la Cour d’appel d’Athènes. Après avoir été arrêté, M Oprescu a été mis en liberté sur une caution de 5 000 euros. Par ailleurs, en Roumanie, l’ex maire du 1er arrondissement de Bucarest, Daniel Tudorache et plusieurs directeurs de la mairie sont désormais poursuivis dans un dossier pénal d’abus de fonction relatif à l’attribution d’un contrat de ramassage des déchets à une société privée. Le préjudice s’élèverait à 190 millions d’euros. Daniel Tudorache, actuellement député a été déféré à la Justice le 2 mars par le parquet anticorruption pour trafic d’influence et blanchiment d’argent. Il est accusé d’avoir ouvert des comptes en banque sur le nom de son ex-épouse et de sa ménagère afin d’acheter des immeubles, des bijoux, y compris des diamants d’une valeur de deux millions d’euros.

    Américain – Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu, a reçu jeudi à Bucarest, Frank Rose, administrateur principal adjoint de l’Administration nationale de sécurité nationale des Etats Unis et ancien négociateur en chef de l’accord entre la Roumanie et les Etats Unis sur l’emplacement depuis 2011 du système de défense anti-missile balistique des Etats Unis en Roumanie. Conformément à un communiqué du Ministère roumain des Affaires Etrangères, les deux responsables ont eu un échange approfondi d’opinions au sujet de la crise sécuritaire provoqué par l’agression illégale, injustifiée et non-provoquée par la Fédération de Russie contre l’Ukraine. Bogdan Aurescu a également remercié pour la présence militaire américaine en Roumanie, amplifiée après le déclenchement de l’agression russe et qui sera renforcée davantage conformément à l’annonce faite par le président américain Joe Biden à Madrid. Le responsable roumain a souligné le rôle de Bucarest dans l’assistance humanitaire accordée à l’Ukraine et aux réfugiés ukrainiens, ainsi que les efforts des autorités roumaines de faciliter les exportations de céréales d’Ukraine vers d’autres parties du monde. Le responsable américain a apprécié particulièrement les efforts de la Roumanie de soutenir l’Ukraine et d’atténuer les répercussions mondiales de l’invasion perpétrée par la Fédération de Russie.

    Français – Le ministre roumain de la Défense, Vasile Dîncu, a reçu jeudi à Bucarest le président de la Commission de défense de l’Assemblée nationale de France, Thomas Gassilloud. Les entretiens ont visé les perspectives de la coopération dans le cadre de l’OTAN, l’UE et bilatérale, avec un accent particulier sur les décisions du sommet de l’OTAN de Madrid, les relations dans le contexte du partenariat stratégique entre les deux Etats, la contribution de la France aux efforts de décourager et défendre le flanc est. Le responsable roumain a remercié aussi à la France pour son engagement en tant que nation cadre, dans les efforts de consolider le Groupe de combat pour la défense collective, jusqu’au niveau de brigade, en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire, conformément à l’annonce du président français Emmanuel Macron.

    Incendies – L’Espagne est toujours le pays les plus touché par la canicule qui a frappé le sud et l’ouest de l’Europe. On y a rapporté près de 700 décès causés par la chaleur. De même, des dizaines d’hectares de forêt sont toujours en train de brûler et le vent ne fait que compliquer les efforts des pompiers. L’incendie de Zamora dans la communauté de Castilla y León, le plus grand de l’histoire, est toujours en cours, notamment à cause du vent. En France, la région de la Gironde (sud-ouest) et aussi touchée par la canicule, si bien que plus de 200 km² de terrains ont été ravagés par les feux. Au Portugal, les autorités ont prolongé l’état d’alerte vu que les températures sont de nouveau à la hausse. Environ 900 pompiers sont en train de lutter contre les feux à Vila Real, dans le nord, où 2 personnes ont déjà perdu la vie à cause des incendies. Tout cela après que les températures ont de nouveau grimpé vers 40 degrés, après seulement quelques jours plus supportables. La Grèce se confrontera également dans les jours à venir à des températures de plus de 40 degrés notamment sur l’ouest. Une alerte code rouge aux incendies de végétation est valable dans plusieurs réions de Grèce.

    Météo – Weekend caniculaire en Roumanie. Les météorologues roumains ont émis une alerté code jaune à la Canicule et à l’inconfort thermique élevé valable vendredi, samedi et dimanche sur la moitié sud et ouest du pays. L’indicateur Humidex dépassera le seuil critique des 80 unités. Les températures iront de 35 à 37 degrés à l’ombre. Ce qui plus est, vendredi et samedi une alerte code orange est valable dans neuf départements de la moitié ouest du pays, où le mercure des thermomètres grimpera jusqu’à 40 degrés à midi. Durant le nuit, les maximas ne devraient pas baisser sous les seuil des 20 à 22 degrés.

  • La Roumanie touchée par la sécheresse

    La Roumanie touchée par la sécheresse

    La sécheresse touche
    actuellement deux tiers du territoire de la Roumanie, affirment les autorités
    nationales, qui appellent la population à faire preuve de responsabilité dans l’utilisation
    des sources d’eau, pour qu’elles puissent couvrir tous les besoins. Les
    spécialistes de la météo annoncent deux nouvelles semaines de temps très sec,
    avec des températures élevées et peu de pluie, une conjoncture qui impose la
    prise de mesures de protection des ressources, pour pouvoir s’assurer le
    nécessaire d’eau potable à long et moyen terme.


    Il faut intervenir
    rapidement, par tous les moyens nationaux et européens, pour protéger notre
    agriculture et nos fermiers, a déclaré le premier ministre, Nicolae Ciucă,
    lors de la première réunion de la Commission interministérielle de gestion des
    effets du changement climatique en agriculture. « La situation de
    cette année est très compliquée. Nous sommes intervenus autant que possible
    pour augmenter les capacités d’irrigation, mais il y a des zones où cela n’a
    pas été faisable, et, donc, une grande partie des cultures est affectée. »
    ,
    a expliqué le ministre de l’Agriculture,
    Petre Daea.


    La Commission
    interministérielle a examiné les effets du changement climatique et de la sécheresse
    dans le secteur agricole et s’est donné pour objectif de prendre des mesures
    qui augmentent l’industrialisation de la production agricole et d’aider les
    fermiers à préparer et à dérouler la campagne agricole de cet automne. Le
    chef du gouvernement a fait savoir que les autorités de Bucarest étaient en
    train de préparer des négociations pour que les fonds européens du Plan
    national de relance et de résilience (PNRR) puissent aussi financer l’extension
    du système d’irrigation.


    L’Administration Nationale des Eaux Roumaines
    a averti que, dans les conditions actuelles de baisse des réserves d’eau du
    pays, la population devrait consommer l’eau dans un esprit de responsabilité. À
    présent, la consommation d’eau potable fait l’objet de restrictions dans plus
    de 200 localités à travers le pays, en raison de la sécheresse et des grandes
    quantités d’eau utilisées. Les autorités annoncent des mesures pour protéger
    les ressources et l’approvisionnement en eau potable à long et moyen terme.


    Actuellement, la situation
    est grave sur l’ensemble du continent européen, ravagé par des incendies de
    végétation et de forêts, causés par les températures exceptionnellement élevées. La
    France enregistre des dégâts très importants ; des dizaines de milliers d’hectares
    sont partis en fumée et des dizaines de milliers de personnes ont dû être
    évacuées. En Grèce, au nord d’Athènes, plusieurs incendies de végétation ont
    été signalés en l’espace de seulement 24 heures. Les incendies ravagent aussi l’Espagne
    et le Portugal, qui ont également rapporté plusieurs centaines de victimes de la
    canicule, qui s’est emparée d’une très grande partie de l’Europe. (Trad.
    Ileana Ţăroi)

  • Mesures sociales en Roumanie

    Mesures sociales en Roumanie

    Bien qu’il y ait une tendance à justifier la situation économique et sociale de Roumanie exclusivement par le conflit qui sévit en Ukraine voisine, les causes des problèmes actuels auxquels les Roumains doivent faire face sont plus nombreuses et ne datent pas d’hier ! Mentionnons seulement les deux années de pandémie au cours desquelles l’économie a stagné plus qu’elle n’a fonctionné, et la prolongation de l’état d’urgence ou d’alerte tous les trois mois. Ou la libéralisation du marché de l’énergie, avec de graves répercussions négatives, en particulier sur les citoyens les plus défavorisés ; elle n’aurait pas vraiment été mûrement réfléchie, selon certains analystes. L’inflation bat tous les records, et les magasins ou les marchés sont devenus, pour certains, des endroits où l’on ne peut que consulter des étiquettes qui frisent souvent l’absurde.



    Considérés comme l’une des couches sociales silencieuses en Roumanie, par l’impossibilité d’intervenir de quelque manière que ce soit pour corriger leur situation matérielle à la fin d’une vie active, les retraités du régime public doivent se contenter de ce que l’État leur offre tous les mois. Et dans de nombreux cas, cela est en dessous du minimum nécessaire pour une vie décente. « Les retraités n’ont que ce qu’ils reçoivent et je trouve raisonnable que le niveau de cette pension soit adapté à la situation », a déclaré récemment le président Klaus Iohannis. Il a ajouté qu’il serait incorrect que le prix de certaines crises ne soit payé que par cette catégorie sociale.



    Cependant, le gouvernement de Bucarest a décidé d’accorder aux personnes âgées ayant des revenus mensuels cumulés inférieurs à 2 000 lei (environ 400 euros) une aide unique de 700 lei (140 euros). Ce soutien matériel ne sera octroyé qu’aux retraités résidant sur le territoire national, et pas à ceux dont la résidence habituelle est à l’étranger, a précisé le ministère du Travail.



    D’autre part, le Sénat, en tant que première chambre saisie, a adopté l’ordonnance d’urgence qui accorde des tickets sociaux à tous les Roumains à faibles revenus, soit à près de 3 millions de citoyens. Ces bons, de l’équivalent d’environ 50 euros, ne pourront être utilisés que pour l’achat de denrées alimentaires de base. La distribution postale des cartes par le biais desquelles l’aide financière sera dispensée commencera la semaine prochaine, et par la suite, elles seront alimentées tous les deux mois avec le montant promis.



    Si les sénateurs du Pouvoir ont bien accueilli cette décision, ceux de l’Opposition ont estimé que le montant était dérisoire ou que, par cette mesure, l’exécutif ne fait que rendre aux Roumains trop peu de l’argent qu’il leur prend par les taxes, les prix des services publics, des aliments ou des carburants. Néanmoins, tous les élus ont voté pour. Enfin, la Chambre des députés a appelé à l’augmentation de la valeur d’un ticket repas pour les salariés de 20 à 30 lei, soit de 4 à 6 euros, afin de compenser, ne serait-ce que partiellement, l’augmentation des prix. Il a également été convenu que les colonies de vacances de Roumanie puissent être payées par les parents avec des chèques vacances.


    (Trad. : Ligia)


  • La semaine du 30 mai au 5 juin 2022

    La semaine du 30 mai au 5 juin 2022

    Nouvelles sanctions européennes contre la Russie



    La Roumanie se félicite des décisions du Conseil européen qui a eu lieu en début de semaine à Bruxelles, où les chefs dÉtat et de gouvernement des 27 membres de lUnion ont convenu de mettre en place un embargo progressif sur les importations de pétrole russe. Faisant partie du soi-disant sixième train de sanctions économiques contre la Russie, mis en place après son invasion de lUkraine le 24 février, l’embargo visera d’abord le pétrole livré par voie maritime, soit les deux tiers de lensemble. Une exemption temporaire a été convenue pour le pétrole transporté par des oléoducs terrestres, requise avec insistance par la Hongrie, un pays enclavé qui a menacé que, sil nobtenait pas satisfaction, il opposerait son veto. Lextension de lembargo aux livraisons par pipeline sera discutée « le plus vite possible » et, au total, 90 % des exportations de pétrole russe vers le bloc seront arrêtées dici la fin de lannée. Lembargo mettra fin à une immense source de financement pour la machine de guerre russe – a écrit le président du Conseil européen, Charles Michel. Le nouveau paquet de sanctions européennes prévoit également l’exclusion de trois banques russes du système financier international Swift, dont la Sberbank, la plus grande banque de Russie. Les analystes notent quaprès les précédentes vagues de sanctions, léconomie russe commence à sen ressentir. Les prix des pièces de rechange pour les voitures étrangères ont augmenté de 30 %, voire plus. Linflation annuelle, qui se chiffrait à près de 18 % en avril, est la plus élevée en 20 ans. Des entreprises occidentales connues, comme la chaîne de restaurants McDonald’s ou le constructeur automobile Renault, se sont retirées du marché russe, et des dizaines de milliers de personnes travaillent à temps partiel ou sont en congé forcé.



    Les Roumains souhaitent la condamnation des dirigeants russes



    Limmense majorité des Roumains se rangent du côté de lUkraine dans le conflit qui loppose à la Russie. Selon un nouveau sondage INSCOP, plus de 70 % des sujets questionnés pensent que la Russie est coupable davoir déclenché la guerre, et 87 % estiment que les dirigeants russes devraient être condamnés pour les crimes de guerre commis en Ukraine. En termes dappartenance à lUnion européenne et à lOTAN, plus de 80 % des personnes interrogées sopposent à la sortie de la Roumanie des deux organisations, un pourcentage qui connaît une hausse significative. 22,7 % des répondants affirment quil est possible que la Russie occupe la République de Moldova voisine, et plus des deux tiers (68,7 %) ne croient pas à cette hypothèse.


    Mesures sociales en Roumanie



    Dans le contexte dune inflation galopante, qui ne cesse de déprécier le pouvoir dachat des Roumains, le gouvernement de coalition de Bucarest a décidé que les personnes ayant des pensions inférieures ou égales à 2 000 lei (environ 400 euros) recevront, en juillet, une aide financière de 700 lei (140 euros). Cette mesure est complémentaire à lémission de tickets sociaux dune valeur nominale de 250 lei (50 euros) pour lachat de denrées alimentaires par des personnes en situation matérielle difficile. Plus de 2,5 millions de Roumains en bénéficieront.



    Nouvelles réformes dans léducation



    Les règles du jeu changent à nouveau dans le domaine de léducation, le secteur dans lequel la plupart des réformes ont été testées et, en général, ont échoué en 32 ans de démocratie roumaine post-communiste. Après avoir modifié la structure de la prochaine année scolaire, le ministre Sorin Cîmpeanu a également annoncé que les moyennes semestrielles seraient supprimées, comme lobligation de passer des épreuves écrites de fin de semestre et quune seule moyenne générale serait nécessaire à la fin de lannée scolaire. Ainsi, dit-il, lenseignant aura beaucoup plus dautonomie dans lévaluation de lélève tout au long de lannée scolaire, alors que les notes ou les qualificatifs mettront en évidence les compétences des élèves. Sans commenter les innovations à peine lancées, le Conseil national des élèves a organisé, au siège du ministère, une protestation contre la situation dans les écoles où les élèves reçoivent des aliments malsains ou ne reçoivent pas de nourriture du tout. Selon une étude de World Vision Roumanie, un enfant sur dix va au lit sans avoir mangé et deux enfants sur dix vivant en milieu rural affirment que la famille ne leur fournit que parfois ou jamais assez de nourriture. Plus de 1 adolescent vivant à la campagne sur 3 sabsente de lécole parce quil doit travailler à la maison, et un enfant sur dix ne fréquente aucun établissement denseignement.



    La Roumanie ne passera pas à leuro



    À lheure actuelle, la Roumanie ne satisfait à aucun des quatre critères nécessaires pour pouvoir passer à la monnaie unique européenne. Conformément au Traité de Maastricht de 1992, ces critères sont la stabilité des prix, des finances publiques saines et viables, la stabilité des taux de change et la convergence des taux dintérêt à long terme. En outre, selon le rapport dit de convergence, rendu public par la Commission européenne, sur lensemble des 27 États membres de lUnion, la Roumanie est le seul à faire lobjet dune procédure de déficit excessif. Le paradoxe remarqué par les analystes, cest quen 2016, la Roumanie respectait trois des quatre critères. Seul celui du taux de change devait encore être rempli, et une condition supplémentaire posée par la Commission européenne – la compatibilité législative. Autrement dit, les politiques économiques des gouvernements qui ont suivi, quils soient de gauche ou de droite, monocolores ou de coalition, nont fait que dégrader la compatibilité de la Roumanie avec les exigences de la zone euro.



    Prix à Cannes pour le cinéma roumain



    Le Roumain Alexandru Belc a remporté le prix de la réalisation dans la section « Un Certain Regard » du célèbre Festival de Cannes, pour son film « Metronom ». Le film, qui est presquune reconstitution dépoque, raconte lhistoire de deux lycéens de la Roumanie communiste dil y a un demi-siècle, qui saiment et envoient des lettres à lémission « Metronom » de la station Radio Free Europe, financée par le Congrès des États-Unis, tandis que les joueurs de tennis Ion Ţiriac et Ilie Năstase jouent la finale de la Coupe Davis contre les Américains. « Metronom » est le premier long-métrage de fiction du réalisateur Alexandru Belc, jusquà présent connu pour ses documentaires « Cinéma, mon amour » (2015) et « 8 Mars » (2012).



    Situation dans le football roumain



    La sélection nationale de football de Roumanie joue ce mois-ci dans une nouvelle édition de la Ligue des Nations, dans un groupe où elle rencontrera le Monténégro, la Bosnie et la Finlande. La nouvelle campagne internationale de léquipe nationale a été préfacée par la fin de la saison nationale, encore une complètement dépourvue de suspense. Le CFR Cluj a remporté le cinquième titre de champion en cinq ans, et Sepsi OSK Sfântu Gheorghe a gagné la Coupe de Roumanie, une compétition autrefois pleine de charme, aujourdhui de plus en plus dépourvue denjeux. Relégué, pour la première fois, en Ligue 2, le célèbre et populaire Dinamo Bucarest se trouve dans une situation historique, car il est le deuxième club le plus titré du football roumain, après Steaua Bucarest. Avec 18 titres de champion national et 13 Coupes de Roumanie dans son palmarès, première équipe du pays à atteindre, en 1984, les demi-finales de la Coupe des clubs champions européens, le Dinamo sest désintégré aujourdhui, après avoir agonisé pendant des années, avec des joueurs très moyens et des dirigeants incompétents ou carrément criminels, qui ont dévalisé le club fondé en 1948 par le tout-puissant ministère communiste de lIntérieur. (Trad. : Ligia Mihaiescu)