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  • Nouveau paquet de mesures sociales

    Nouveau paquet de mesures sociales

    Le cabinet de Bucarest a annoncé lundi un nouveau paquet de mesures sociales et économiques convenues par la coalition au pouvoir, alors qu’une flambée des prix sans précédent affecte la population du pays. Ce paquet, d’une valeur de 1,1 milliard d’euros, doit entrer en vigueur le 1er juillet.



    Ces mesures comprennent le report, pendant neuf mois, des mensualités bancaires pour les citoyens et les entreprises qui font face à des difficultés financières en raison des multiples crises de ces derniers temps. Il a également été décidé d’accorder un quart de la différence de salaire, conformément à la loi sur la rémunération unitaire due aux salariés du système public, ainsi que de fournir une aide unique de 700 lei (140 euros) à tous les retraités dont la pension est inférieure à 2 000 lei (400 euros). Dans le même temps, le gouvernement prendra des mesures d’assainissement budgétaire et de respect des engagements en matière de déficit public. Il s’agit de réduire les dépenses budgétaires d’au moins 10 %, à l’exception des investissements, des salaires, des retraites et de l’assistance sociale, de suspendre les embauches dans le secteur public à partir du 1er juillet, et aussi d’accroître le taux de collecte des recettes du budget général rééquilibré de l’État de 10 milliards de lei (2 milliards d’euros). Les leaders de la coalition gouvernementale visent aussi à accélérer l’absorption des fonds européens par des programmes opérationnels et par le Plan national de relance et de résilience. La coalition procèdera à une évaluation mensuelle du stade d’avancement dans cette voie.



    Lundi également, le ministre des Investissements et des Projets européens, Marcel Boloş, a annoncé que la grande majorité des tickets sociaux destinés aux personnes vulnérables seraient distribués à leurs bénéficiaires en juin, et le reste dans la première moitié de juillet. Il a noté que les bons à distribuer jusqu’au 10 juin seront versés en 2-3 jours, conformément au mécanisme spécifique de paiement, qui présuppose l’ouverture de crédits budgétaires, puis le transfert effectué par l’établissement émetteur. Rappelons que, le 9 mai, le gouvernement a approuvé la mesure relative aux tickets sociaux qui seront accordés à de nombreuses catégories de personnes à risque de privation matérielle et d’extrême pauvreté. Plus de trois millions de Roumains bénéficieront, tous les deux mois, d’un tel ticket social de 250 lei (50 euros).



    Le gouvernement a pris ces mesures alors que les prix de l’énergie augmentent et que la guerre en Ukraine a entraîné les plus fortes hausses de prix des deux dernières décennies. Selon l’Institut national de la statistique, la majoration du prix du gaz s’est chiffrée à 85 %, alors que celle des carburants a été de 35 %, une situation qui a entraîné une explosion des prix des denrées alimentaires. Les pommes de terre et l’huile ont connu les plus fortes hausses cette dernière année, d’environ 40 %, avec des augmentations significatives enregistrées pour les légumes et le pain. Les raisons de ces développements devraient persister, affirment les spécialistes, qui estiment également que la période de difficultés se poursuivra au moins jusqu’à l’été.


    (Trad. : Ligia)


  • 10/04/2022

    10/04/2022

    Gouvernement — Le paquet de mesures sociales et économiques « Soutien pour la Roumanie », de 17,3 milliards de lei (environ 3,5 milliards d’euros) sera présenté lundi par les leaders de la coalition, a annoncé le président du PSD, Marcel Ciolacu. Il a déclaré que ce paquet constituait une première, vu que c’est pour la première fois qu’un gouvernement avance un tel plan afin de prévenir les effets de la crise énergétique. A son tour, le ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Marius Budăi, a expliqué que 12 millions de personnes environ bénéficieraient des mesures sociales du paquet « Soutien pour la Roumanie ». Parmi les mesures agréées par la coalition au pouvoir en Roumanie, formée par le PSD, le PNL et l’UDMR, notons l’augmentation du salaire minimum de 200 lei (soit 40 euros), des bons d’achat de 50 euros pour les familles vulnérables, majoration des tickets-repas de 20 lei (4 euros) à 30 lei (6 euros), aide pour payer le carburant. En plus, l’allocation de nourriture double pour les patients hospitalisés. Le cabinet de Bucarest a encore décidé que les salariés des employeurs affectés par la guerre d’Ukraine bénéficient d’une indemnité payée par le budget de l’assurance chômage.



    PNL – Le premier ministre Nicolae Ciucă est à partir d’aujourd’hui le nouveau président du Parti national libéral (de la coalition au pouvoir en Roumanie). Il a été voté par le Congrès extraordinaire du PNL, où il a été le seul candidat. Il y a eu 1 060 voix pour sur 1 120 voix exprimées. « Il faut continuer à moderniser le pays et à assurer à nos enfants un avenir stable, avec une éducation performante, avec des services médicaux modernes, des services publics de qualité, avec un milieu des affaires à même de fournir des emplois rémunérateurs et des conditions de vie comme en Occident », a déclaré le premier ministre. Selon lui, « les investissements sont le meilleur médicament pour l’économie dans une situation de crise ». Il a également parlé des Roumains de la diaspora. « Je souhaite qu’ils rentrent au pays et qu’ils soutiennent nos efforts de développer la Roumanie, avec leur sérieux, leur expérience et leurs compétences. Quant à nous, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de leur assurer un environnement économique et social attrayant », a encore déclaré le nouveau chef de file du PNL. Rappelons que Florin Cîţu a annoncé sa démission des fonctions de président du PNL voici une semaine, après que plusieurs leaders libéraux eurent réclamé son départ. Ils ont reproché à Florin Cîțu de provoquer des tensions à l’intérieur de la coalition gouvernementale, de ne pas communiquer avec le parti et d’avoir une mauvaise image publique, qui affectait le score du PNL dans les sondages sur les intentions de vote.




    Réfugiés — Plus de 10 000 Ukrainiens sont entrés samedi en Roumanie, un chiffre à la hausse d’environ 16 % par rapport au jour précédent. Selon la Police aux frontières, plus de 669 000 personnes qui ont fui la guerre ont franchi la frontière en Roumanie. La plupart étaient en transit vers l’Europe occidentale, et seuls quelques milliers ont demandé l’asile dans notre pays.



    Extradition — L’ancienne ministre du Tourisme, Elena Udrea, reste en détention provisoire en Bulgarie jusqu’au 14 avril. Samedi, la mise à exécution du mandat d’arrêt européen contre elle a été jugée. Le tribunal bulgare a décidé qu’Elena Udrea soit extradée, mais son avocat a fait appel de ce jugement et il sera jugé le 14 avril, à la Cour d’appel de Sofia. Elena Udrea a quitté la Roumanie jeudi, quelques heures avant que la Haute Cour de cassation et de justice de Bucarest ne décide de maintenir sa condamnation de 6 ans de prison ferme pour pots-de-vin et abus de fonctions. Elena Udrea a été arrêtée par la police bulgare à la frontière avec la Grèce. Une fois en Roumanie, un deuxième dossier l’attendra, dans lequel elle a été condamnée à 8 ans de prison en première instance pour le financement illégal de la campagne présidentielle de 2009.



    Météo — Temps froid en Roumanie pour la saison, notamment dans le centre, le sud et l’est. Dans ces régions, le ciel est nuageux et il pleut. A la montagne, il neige, avec par endroits des chutes de neige abondantes. Le vent est parfois intense sur l’ensemble du pays, avec des vitesses allant de 45 à 55 km/h et même au-delà de 60 km/h. Sur le haut relief, les vitesses des rafales dépassent les 90 km/h, éparpillant la neige. Les maximales du jour vont de 5 à 14°, avec 9 petits degrés sous la pluie et un temps maussade à Bucarest. Les météorologues ont émis une alerte météo au vent fort valable dans l’est, le sud-est et le sud-ouest du pays et pour le haut relief des Carpates méridionales et de Courbure jusqu’à demain soir. Une vigilance jaune aux chutes abondantes de neige et au vent fort pour la zone de montagne est également en vigueur jusqu’à lundi matin.

  • Les effets économiques de la guerre en Ukraine

    Les effets économiques de la guerre en Ukraine


    La guerre en Ukraine pose son empreinte sur la Roumanie
    aussi qui, à l’instar d’autres pays, commence à en ressentir les effets économiques:
    hausse de l’inflation, flambée des prix des carburants et la situation délicate
    des salariés roumains travaillant pour les filiales des entreprises russes, de
    Roumanie, frappées de sanctions
    économiques. Dans une tentative de contrecarrer les conséquences de la guerre
    en Ukraine sur l’économie roumaine, le premier ministre, Nicolae Ciuca, a
    rencontré jeudi, des représentants du milieu privé dont notamment, ceux de la
    confédération patronale « Concordia », réunissant à elle toute seule
    l’équivalent de plus d’un quart du PIB roumain.

    Le but des discussions ?
    Identifier de nouvelles solutions de soutien au milieu des affaires. « On
    souhaite appuyer l’économie dans son ensemble, ceci est très important aussi
    bien pour le budget, que pour préserver les emplois » a fait savoir le
    chef du gouvernement de Bucarest, en ajoutant « on dispose de sommes
    importantes allouées aux investissements, parallèlement à des programmes
    européens de financement censés offrir du soutien économique. On a une approche
    intégrée des ressources de dizaines de milliards d’euros dont la Roumanie
    dispose. Le soutien accordé au milieu des affaires est aussi un soutien aux
    citoyens roumains et il est prioritaire »
    a conclu Nicolae Ciuca.


    Dans le contexte de l’actuelle guerre en Ukraine et
    compote tenu du souhait de la Roumanie de devenir indépendante du gaz russe, le
    premier-ministre roumain a rappelé aux hommes d’affaires qu’à travers le fonds
    pour la modernisation, ils ont la possibilité de développer de nouveaux
    équipements pour produire de l’énergie des sources renouvelables. L’occasion
    pour Nicolae Ciuca de présenter les démarches faites par son gouvernement pour
    finaliser le projet de l’interconnecteur de gaz entre la Grèce et la Bulgarie
    censée permettre à la Roumanie d’avoir plus d’accès au gaz naturel.


    Par ailleurs, les autorités roumaines envisagent la mise
    en place d’un paquet législatif censée permettre au pays d’accroître ses capacités
    de traitement et de transformation dans tous les secteurs économiques. En
    réplique, les représentants des grandes chaînes de distribution ont fait savoir
    que le pays dispose actuellement de stocks suffisants pour assurer l’approvisionnement,
    mais qu’il faudrait que le gouvernement fasse en sorte pour préserver le
    pouvoir d’achat des Roumains au même niveau.


    Jeudi encore, les fermiers et les producteurs de graines
    et d’huile de tournesol ont tenu à rassurer le gouvernement, en affirmant que
    le pays dispose de stocks suffisants d’huile, et qu’il sera en mesure de
    répondre à une potentielle demande à la hausse de ses clients. De ce point de
    vue, le rôle de Bucarest au sein de l’UE est très important. Les importations de
    Roumanie pourraient compenser les produits ukrainiens, en contribuant de cette
    manière à la sécurité alimentaire en Europe et dans les pays tiers, sévèrement
    touchés par les conséquences de l’agression russe en Ukraine, a conclu le
    premier ministre roumain.



  • Mesures pour soutenir l’économie

    Mesures pour soutenir l’économie


    Le gouvernement de Bucarest prépare
    une nouvelle série de mesures à l’intention des entreprises et des personnes
    vulnérables, afin de contrecarrer la hausse des prix des carburants et des
    aliments. La Commission européenne a adopté un cadre temporaire de crise afin
    de permettre aux États membres d’exploiter la flexibilité prévue par les règles
    en matière d’aides d’État pour soutenir l’économie. Le nouveau cadre permettra
    aux États membres d’accorder jusqu’à 400 000 d’euros d’aides aux entreprises
    touchées par la guerre en Ukraine ou par les sanctions et contre-sanctions qui
    s’y attachent, de compenser les surcoûts dus aux prix exceptionnellement élevés
    du gaz et de l’électricité et de contrecarrer les effets des sanctions
    internationales contre les compagnies russes. Le ministre roumain des Finances,
    Adrian Câciu :


    « En fonction du secteur
    et de la spécificité de leurs activités, les compagnies roumaines pourraient se
    voir accorder entre 35 000 et 400 000 euros de subventions publiques. L’argent servira
    à soutenir leur capital de travail, les liquidités, bref les efforts pour
    surmonter l’actuelle situation économique particulièrement compliquée, soutenir
    l’écart inflationniste produit suite au conflit d’Ukraine. »


    Par ailleurs, la Roumanie se prépare à
    attirer d’ici la fin de l’année six milliards d’euros par le Programme national
    de relance et de résilience. Le ministre chargé des Investissements et des
    Projets européens, Dan Vîlceanu:


    « Les fonds alloués en début
    d’année par le ministère des Investissements et des Projets européens sont
    actuellement transférés vers les ministères chargés des réformes pour leur
    permettre de les utiliser. »


    Depuis le début de l’année et jusqu’à
    l’heure où l’on parle, le gouvernement de Bucarest a alloué 3,4 % du PIB pour
    soutenir l’économie et les citoyens, a fait savoir le ministre des Finances,
    Adrian Câciu. L’argent a été notamment utilisé pour aider les retraités, en
    majorant leurs pensions de retraite, et pour permettre la hausse des
    allocations et le versement d’une 13ème indemnité. L’Etat est en train de
    déployer un effort financier important pour plafonner les tarifs d’électricité
    et de gaz d’ici avril 2023 aussi bien pour les consommateurs domestiques que
    pour ceux industriels. D’ailleurs, ces derniers risquaient la faillite en
    raison des factures très élevées d’énergie. A part cela, un nouveau paquet de
    mesures de soutien est en préparation afin d’aider la population et les entreprises
    à faire face à la hausse des prix des carburants et des aliments.

    Aux dires du
    ministre des Finances, après une flambée en 2021, voilà que cette année,
    l’inflation a commencé à ralentir, ce qui entrainera, le plus probablement, une
    diminution du déficit. Le taux de change demeure stable, alors que les monnaies
    nationales des pays de la région se sont fortement dépréciées, a encore ajouté Adrian
    Câciu. (Ioana Stancescu)





  • Mesures de soutien aux réfugiés

    Mesures de soutien aux réfugiés

    Les partenaires de la Roumanie apprécient unanimement la manière dont les autorités de Bucarest gèrent la crise des réfugiés ukrainiens. Près de 300 000 personnes qui ont fui la guerre déclenchée par la Russie sont entrées en Roumanie jusqu’à présent, et sur le territoire du pays, il y a plus de 80 000 citoyens en provenance d’Ukraine, dont 30 000 mineurs.



    Le sort des réfugiés s’est trouvé à l’agenda des discussions lundi, à Bucarest, entre les chefs des diplomaties roumaine et canadienne, Bogdan Aurescu et Mélanie Joly. La ministre canadienne a remercié la partie roumaine pour ses efforts visant à protéger tous ceux qui ont été forcés de quitter l’Ukraine en raison de l’agression militaire russe, y compris les 600 citoyens canadiens qui ont transité le territoire roumain en toute sécurité. La Roumanie continuera à fournir son soutien aux réfugiés ukrainiens et aux citoyens d’autres États qui viennent d’Ukraine et transitent notre pays, a assuré Bogdan Aurescu :



    « Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien, qui résiste de manière héroïque. Dans le même temps, la Roumanie accorde un soutien substantiel aux réfugiés ukrainiens ainsi qu’aux ressortissants de pays tiers et aux membres des missions diplomatiques, en vue d’une évacuation en toute sécurité d’Ukraine et pour transiter la Roumanie. D’ailleurs, plus de 70 États et deux organisations internationales ont demandé soutien pour leurs citoyens, pour les missions diplomatiques étrangères, et la Roumanie a fait tout son possible pour que leur entrée en Roumanie, leur transit et leur départ vers les pays d’origine se fassent en toute sécurité. »



    Le gouvernement de Bucarest a approuvé une nouvelle série de mesures en faveur des réfugiés. Tous les enfants ukrainiens se trouvant sur le sol roumain, y compris ceux qui ne demandent pas de protection en vertu de la loi relative à l’asile, bénéficieront du droit à l’éducation dans les établissements scolaires du pays dans les mêmes conditions que les enfants d’âge préscolaire et les élèves roumains. Ils auront également droit à l’hébergement gratuit dans les internats scolaires, auront droit à des indemnités de repas ainsi que le droit de recevoir des fournitures scolaires, des vêtements, des chaussures et des livres de classe. Les mesures adoptées par l’exécutif visent également les personnes âgées ou handicapées qui sont arrivées en Roumanie accompagnées ou non accompagnées et qui peuvent demander l’aide des services sociaux.



    Enfin et surtout, les citoyens ukrainiens qui souhaitent travailler ici pourront le faire. Le paquet approuvé par l’exécutif lundi comprend également des solutions pour faciliter l’accès des citoyens ukrainiens au marché du travail roumain, afin qu’ils puissent s’assurer une source de revenus par leur travail. Les citoyens ukrainiens auront la possibilité de prendre un emploi sans avoir besoin d’un visa de séjour à des fins professionnelles. Le cabinet de Bucarest a également approuvé une série de facilités pour les associations non gouvernementales qui soutiennent les dizaines de milliers de réfugiés ukrainiens. La possibilité d’offrir des dons en espèces a été créée via un compte ouvert par l’Inspection générale pour les situations d’urgence, et ces dons seront intégralement déduits des impôts.


    (Trad. : Ligia)

  • Groupe de travail à Bucarest pour l’Ukraine

    Groupe de travail à Bucarest pour l’Ukraine

    La Roumanie soutient l’arrêt immédiat de l’agression militaire russe en Ukraine, afin de donner la possibilité à une reprise des efforts diplomatiques, a déclaré le premier ministre Nicolae Ciucă. « Nous avons affaire à une agression non provoquée contre un État souverain et indépendant, membre des Nations Unies. La Fédération de Russie a choisi la force armée pour atteindre des objectifs politiques révisionnistes », a affirmé Nicolae Ciucă. Il a souligné que Bucarest est en dialogue permanent avec les alliés de l’OTAN et les partenaires européens. Le chef du cabinet de Bucarest a convoqué jeudi, au niveau du gouvernement, le Groupe de travail pour gérer la situation engendrée par l’agression militaire russe en Ukraine. Les principales responsabilités de ce groupe portent sur le suivi de la situation, et la coordination des mesures au niveau des structures gouvernementales pour assurer le fonctionnement de tous les services publics. Selon Nicolae Ciucă, les structures gouvernementales responsables sont prêtes, en même temps, à prendre en charge les flux de réfugiés si nécessaire.



    « Nous sommes solidaires avec le peuple ukrainien et nous sommes prêts à fournir une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin. Nous supervisons la situation des citoyens roumains d’Ukraine auxquels nous sommes prêts à fournir une assistance consulaire et un soutien par le biais de la cellule interinstitutionnelle de crise créée au sein du ministère des Affaires étrangères », a ajouté le chef de l’exécutif de Bucarest. D’ailleurs, les autorités affirment que la Roumanie pourrait accueillir 500 000 réfugiés ukrainiens. Ils seraient hébergés, dans un premier temps, dans des camps situés dans quatre départements, à savoir Maramureş (nord-ouest), Botoşani (nord-est), Suceava (nord-est) et Tulcea (sud-est). Dans le même temps, d’autres comtés, comme Braşov (centre), Galaţi (sud-est) ou Vaslui (est) ont également marqué leur disponibilité à accueillir des réfugiés. Pendant ce temps, de nombreux citoyens ukrainiens, principalement d’origine roumaine, issus de localités proches de la frontière, qui fuient la guerre, sont déjà entrés en Roumanie.



    D’autre part, le chef du gouvernement roumain a souligné que le pays bénéficie des garanties de sécurité les plus fortes de toute son histoire. Il a souligné que la Roumanie, avec les alliés de l’OTAN, étant donné notamment le Partenariat stratégique avec les États-Unis, ainsi qu’avec les partenaires de l’Union européenne, fait partie de l’ombrelle de protection la plus solide générée par les démocraties du monde. « La sécurité et la sûreté des citoyens roumains ne sont nullement affectées », a assuré le premier ministre.



    Dans le même temps, il a déclaré que les autorités avaient veillé à ce que la Roumanie dispose d’assez de stocks de gaz dans ses entrepôts pour faire face à la saison froide. « Nous supervisons et évaluons en permanence les entrées et les sorties de gaz du pays par tous les moyens afin de pouvoir prendre, en fonction de l’évolution de la situation, les mesures nécessaires pour assurer la continuité de l’approvisionnement en gaz », a affirmé le Premier ministre.


    (Trad. : Ligia)


  • Nouvelles mesures de plafonnement des prix de l’énergie

    Nouvelles mesures de plafonnement des prix de l’énergie

    Pour venir en aide aux consommateurs domestiques et aux PME bouleversés par la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement roumain a adopté de nouvelles mesures dans le domaine, qui seront en vigueur dans les deux mois à venir. Le nouveau décret d’urgence fixe aussi les amendes pour les fournisseurs qui refusent de recalculer les factures et ne se conforment pas à la loi. Ces amendes peuvent aller jusqu’à 200 000 lei (40 000 euros environ). La disposition légale et règlementaire établit aussi un nouveau schéma de compensation des factures et de plafonnement des tarifs pour la population et pour les institutions, qui entrera en vigueur du 1er février au 31 mars prochain. Toutefois, ces mesures ne s’appliquent pas rétroactivement, pour le mois de janvier, comme l’a demandé le PSD, partenaire à la gouvernance du PNL. Selon un avis du ministère de la Justice, les consommateurs domestiques recevront une compensation plus grande, d’un maximum 0,291 lei par kWh pour l’électricité et d’un maximum de 40 % du tarif du gaz. Le plafonnement des tarifs de l’énergie a également été révisé à la hausse. Le premier ministre Nicolae Ciuca explique :



    « Pour ce qui est de la population, personne ne payera plus de 80 bani par kWh pour l’électricité, ni plus de 31 bani pour le gaz naturel, quelle que soit la consommation. Les consommateurs domestiques dont la consommation d’électricité va jusqu’à 500 kWh ou bien jusqu’à 300 m cubes de gaz devront payer 68 bani par kWh pour l’électricité et 22 bani pour le gaz naturel, toutes taxes comprises. »



    A son tour, le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, explique comment se présentera une facture une fois appliquées toutes les mesures de compensation :



    « Quelqu’un qui consommait 500 kWh avant la croissance du plafond, payait un 1 leu par kilowatt. Si le plafond baisse, il payera 80 bani et s’il ne dépasse pas le niveau de consommation prévu par la loi, il payera 68 bani. Au total sa facture se montera à environ 300 lei ».



    La disposition légale et règlementaire adoptée par le Gouvernement prévoit aussi des réductions de tarifs pour les compagnies. Dans ce cas, le prix de l’électricité est plafonné à 1 leu par kilowatt et celui du gaz – à 37 bani par kilowatt. Ces mesures ne s’appliquent toutefois pas aux grands consommateurs, telles les Centrales thermiques électriques qui ont déjà bénéficié d’une aide d’Etat via un schéma de financement approuvé par la Commission européenne.



    Mais que se passera-t-il après le 1er avril ? Le gouvernement n’y a pas encore pensé. Les mesures à prendre à partir de ce moment-là seront discutées au sein de la coalition à la gouvernance. Il faudra trouver un consensus et on parle même d’une réglementation du marché de l’énergie pour une période de quelques mois. Entre temps, le décret actuel vise à remédier aux factures exorbitantes d’électricité et de gaz que les Roumains ont reçues ces derniers mois de la part des fournisseurs qui n’ont pas mis en place les mesures de compensation et de plafonnement entrées en vigueur le 1er novembre dernier.


    (Trad. Valentina Beleavski)



  • 14/01/2022 (mise à jour)

    14/01/2022 (mise à jour)

    Coronavirus — Près de 9 000 nouveaux cas de contamination ont été rapportés vendredi en Roumanie, presque 60 % de plus que la semaine dernière. Le bilan pandémique s’alourdit de 30 décès supplémentaires, dont trois antérieurs à la période de référence. 450 personnes positives sont actuellement hospitalisées dans des unités de soins intensifs. Les personnes contaminées de formes légères à modérées auront à leur disposition plus de 230 centres ambulatoires ouverts à travers la Roumanie où elles pourront bénéficier gratuitement d’un traitement antiviral. Aux dires du ministre de la Santé, Alexandru Rafila, ces centres sont censés réduire la pression sur les hôpitaux, voilà pourquoi il est important que la population les utilise.



    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest mettra en place par ordonnance d’urgence agréée par la coalition au pouvoir une nouvelle série de mesures censées protéger les catégories vulnérables de consommateurs de la flambée des prix de l’électricité et du gaz. C’est ce qu’a annoncé le premier ministre, Nicolae Ciucă, à l’issue d’une réunion du Conseil tripartite pour le dialogue social. Et lui d’ajouter que les mesures de protection pourraient perdurer au delà du 1er avril aussi. Les syndicats réclament un plafonnement des tarifs de l’énergie au niveau de décembre 2020 pour les six, voire même les douze mois à venir. Les associations patronales pensent, elles, que ce gel des prix devrait être mis en place de manière unitaire pour protéger aussi bien les consommateurs privés que les petites entreprises.



    Russie — L’Union européenne espère convaincre par le dialogue le président russe, Vladimir Poutine, à renoncer à ses intentions d’attaquer l’Ukraine, mais elle prépare aussi des sanctions sévères afin de dissuader la Russie. Telles sont les conclusions de la réunion des ministres européens des Affaires étrangères de Brest. Selon la correspondante de Radio Roumanie à paris, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’Union, a déclaré que les Européens sont unis et qu’ils ont la volonté et la détermination de faire entendre leur voix. Les ministres européens des Affaires étrangères ont commencé à préparer les sanctions à l’adresse de Moscou, et de nouvelles discussions sur ces dernières est prévue le 24 janvier, à Bruxelles. La Roumanie a été représentée à Brest par son chef de la diplomatie, Bogdan Aurescu. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, il a mis en avant une série d’éléments censée refléter au mieux les intérêts de la Roumanie. Il a indiqué que la mise en évidence claire du partenariat avec l’OTAN et l’UE était nécessaire et a souligné l’importance de refléter de manière appropriée la situation sécuritaire actuelle du Voisinage oriental, y compris de la région élargie de la mer Noire.



    Culture — La Roumanie marque cette année aussi la Journée de la Culture nationale, à travers une série de manifestations artistiques. Célébrée depuis douze ans déjà le 15 janvier, date de l’anniversaire du grand poète national, Mihai Eminescu, cette journée s’avère une excellente occasion pour rendre hommage aux personnalités roumaines, à leurs œuvres et au patrimoine national, a déclaré le ministre de la Culture, Lucian Romaşcanu. Il a lancé un appel aux Roumains de respecter leur identité nationale et leurs traditions — « véritables cartes de visite dont la valeur ne disparaitra jamais ».



    Liste — Le Comité national pour les situations d’urgence a mis à jour la liste des pays et territoires à risque épidémiologique élevé. Ainsi, tous les Etats de l’Union européenne et de l’Espace économique européen restent en zone rouge. Il en va de mêùme pour des pays tels la Turquie, Israël ou les Etats-Unis. L’Afrique du Sud, le Brésil et l’Inde, entre autres, en sortent. Parmi les voisins de la Roumanie, en zone jaune on retrouve la Serbie, alors que l’Ukraine et la République de Moldova sont en zone verte. La nouvelle liste entre en vigueur le 16 janvier.



    Inflation — En Roumanie, le taux d’inflation a grimpé de 7,8 % en novembre 2021 à 8,19 % en décembre dernier. Cette hausse survient dans le contexte d’une majoration de 10,73 % des prix des produits non alimentaires, de 6,69 % des prix des aliments et des tarifs des services de 4,49 %, informe vendredi l’Institut national de la statistique. Selon le dernier rapport du mois de novembre, la Banque centrale de Roumanie estimait un taux d’inflation de 7,5 % en décembre dernier, qui devait descendre à 5,9 % à la fin de l’année en cours. Dans un entretien à Radio Roumanie, le porte parole de la BNR, Dan Suciu, a précisé récemment que l’institution financière essaie d’ancrer les attentes d’inflation à travers la majoration du taux d’intervention et de tempérer la hausse des prix, dans le contexte où plus de 70 % de l’indice d’inflation est déterminé par la flambée des tarifs de l’énergie.



  • La semaine du 3 au 9 janvier 2022

    La semaine du 3 au 9 janvier 2022

    La cinquième vague de la pandémie en Roumanie



    En
    Roumanie, le nombre d’infections au coronavirus a commencé à grimper rapidement
    en cette première semaine de l’année, et les pouvoirs publics tentent de faire
    face à la situation. Cette hausse est considérée le résultat de la
    prolifération du variant Omicron, beaucoup plus transmissible, qui ravage déjà
    une grande partie de l’Europe et d’autres régions du monde. Le cabinet de
    Bucarest a prolongé l’état d’alerte et a pris des mesures visant à limiter la
    pandémie de Covid-19 et ses effets. Ainsi, dans les espaces fermés et ouverts,
    il sera obligatoire de porter le masque. Les masques de protection doivent
    être, désormais, de type médical ou FFP2, qui offrent une protection accrue, et
    non pas textiles – inefficaces devant Omicron. Le système de restrictions en
    fonction du taux d’incidence cumulé sur 14 jours revient dans l’actualité. La
    participation du public à des activités est autorisée à hauteur de 50 % de la
    capacité maximum de l’espace disponible, dans les départements et les localités
    où le taux d’incidence des cas d’infection sur 14 jours est inférieur ou égal à
    1 cas par mille habitants. En cas de taux d’incidence plus élevé, le public
    peut participer à des activités à hauteur de 30 % de la capacité des espaces. Il
    a encore été décidé de créer des centres spéciaux d’évaluation des patients
    atteints de Covid-19, de manière à ne pas surcharger les hôpitaux. La
    vaccination piétine, en dépit des appels répétés des médecins. La Roumanie demeure
    avant-dernière à ce chapitre de l’UE, et ne dépasse que la Bulgarie voisine.




    15 années d’appartenance à
    l’UE

    Cela fait 15 ans que la Roumanie est devenue
    officiellement membre de l’UE. A l’occasion, le président Klaus Iohannis a affirmé que le cheminement européen
    demeure de manière légitime la seule option de prospérité, de stabilité et de
    développement du pays à long terme. Le succès de l’adhésion à l’Union est
    confirmé tant par le maintien d’un ample soutien des Roumains pour l’Union que
    par le bien-être apporté en ces 15 années d’appartenance à l’espace
    communautaire, note aussi le premier ministre Nicolae Ciucă. Il a rappelé que
    plusieurs dizaines de milliards de fonds européens sont arrivés en Roumanie et
    continuent d’arriver, contribuant à des investissements qui accroissent le
    niveau et la qualité de vie des Roumains. La Roumanie a réussi à
    accroître son PIB par habitant de 39 % du pouvoir d’achat de la moyenne de l’UE
    avant l’admission à 59 % neuf ans après. Selon les prévisions, cette année, le
    PIB par habitant pourrait arriver à 66,3 % du PIB moyen de l’Union. La liberté
    de circulation, y compris des biens, a fourni un immense marché aux compagnies
    et aux produits roumains, et actuellement, près de 80 % des exportations de la
    Roumanie sont destinées à l’UE.






    Majoration des revenus, mais
    aussi des prix



    A compter du 1er janvier, en Roumanie -
    majoration du salaire minimum, du point de retraite et des indemnités sociales.
    Les allocations familiales sont également majorées. Toutefois, le niveau des
    accises croît aussi, pour presque toutes les catégories de produits, y compris
    les carburants, la bière et les spiritueux, avec les cigarettes pour seule
    exception. Pour les 3,7 millions de consommateurs qui n’ont pas encore un
    contrat sur le marché libre, les tarifs de l’électricité connaissent une hausse
    de 50 à 90 %, selon le fournisseur, mais la population ne paiera pas maintenant
    des factures plus élevées parce qu’elles sont plafonnées et compensées par le
    budget de l’Etat jusqu’au 31 mars prochain.




    Nouvel ajournement dans un procès controversé



    La Cour d’appel de Bucarest a reporté
    de deux nouveaux mois le prononcé de l’arrêt définitif dans le dossier de
    l’incendie qui a ravagé la discothèque « Colectiv » – une des plus grandes
    tragédies de l’histoire de la Roumanie en temps de paix. La tragédie qui a tué
    65 personnes et blessé 200 autres. Le premier ministre de l’époque, Victor
    Ponta, a démissionné, tout comme le maire du 4e arrondissement
    de la capitale. La tragédie a provoqué la colère des Roumains qui sont sortis
    dans les rues pour crier « la corruption tue ». Une enquête pénale a
    été lancée et des arrestations ont été faites. Les procureurs ont demandé
    des peines maximales fermes pour l’ancien maire du 4e arrondissement de la
    Capitale, Cristian Popescu-Piedone, pour des fonctionnaires de la mairie, pour
    les patrons du club, deux pompiers, deux pyrotechniciens et les représentants
    d’une société pyrotechnique. Les débats dans le dossier ont été finalisés
    l’année dernière, mais les juges ont reporté le prononcé, attendu avec émotion
    et intérêt dans l’espace public roumain.




    Retour en classe



    Les
    collégiens, les lycéens, y compris des lycées professionnels, et les étudiants post-bac
    de Roumanie ont repris les cours lundi, après les vacances d’hiver, en dépit d’une
    situation épidémiologique dégradée. Les vacances d’hiver se poursuivent
    pourtant pour les écoliers des maternelles et du primaire qui retourneront à
    l’école le 10 janvier. Le premier semestre devra s’achever le 14 janvier alors
    que le second commencera juste après, le 17 janvier. Les prochaines vacances, à
    Pâques, sont prévues du 15 avril au 1er mai. Par ailleurs, les critères
    d’octroi des bourses du mérite ont été modifiés, le seuil minimum passant de la
    moyenne de 8,50/10 à 9,50/10. Estimation est faite que plus de 700 000 élèves
    perdront ce stimulant financier.




    La Roumanie appelle à la Justice
    européenne





    Cette
    semaine, la Roumanie a saisi la Cour de Justice de l’UE pour demander la suspension
    de la législation régissant les transports routiers du soi-disant « Paquet
    de mobilité » qui sera appliqué à commencer par le mois prochain. Selon
    les nouvelles règles, les transporteurs de fret de l’UE seront obligés à faire
    rentrer leurs poids-lourds au centre d’opérations tous les deux mois. En fait,
    si une compagnie immatriculée en Roumanie décide de dérouler des opérations de
    transport de marchandises dans le centre et l’ouest de l’Europe, ses véhicules
    doivent absolument rentrer tous les deux mois, même sans marchandise à bord, ce
    qui ne fait qu’augmenter les coûts opérationnels.







  • Des préparatifs de lutte contre une nouvelle vague pandémique

    Des préparatifs de lutte contre une nouvelle vague pandémique


    Après avoir frappé de plein fouet l’Europe et d’autres
    régions du monde, la 5ème vague pandémique due au variant Omicron a déferlé sur
    la Roumanie. Depuis quelques jours, le taux de contamination est de nouveau à
    la hausse et le nombre de nouveaux cas de coronavirus augmente. Les autorités
    se réunissent pour débattre des restrictions sanitaires à adopter afin que la
    situation épidémiologique particulièrement grave à laquelle le pays s’est
    confronté lors de la vague précédente ne se répète plus. L’une des principales
    craintes concerne le système médical roumain complètement mis à genoux l’automne
    dernier face au nombre de cas de contamination.


    Lundi, lors d’une réunion de travail organisée en présence
    des responsables de la gestion de la pandémie en Roumanie, le premier ministre
    Nicolae Ciuca a présenté l’évolution des cas au niveau national et européen. Y
    ont participé les représentants des ministères de la Santé, des Finances, de l’Education,
    du Travail et de la Solidarité sociale, tout comme le chef du Département pour
    les Situations d’Urgence. Les discussions ont porté sur les mesures à adopter
    afin de protéger la population et de permettre le bon fonctionnement des écoles
    et des secteurs économiques. Même si la vaccination reste la solution la plus
    sure de protection face aux formes graves de maladie, elle ne fait pas trop d’adeptes
    dans les rangs des Roumains. Seulement, quelques milliers de personnes
    continuent à se faire vacciner chaque jour, d’une première dose, tandis que le pourcentage
    de personnes immunisées d’un schéma complet dépasse à peine 40% de la population éligible, de Roumanie. Du
    coup, le pays se classe avant dernier dans l’UE du point de vue du niveau
    d’immunisation, après la Bulgarie. Les théories conspiratives, la méfiance des
    Roumains dans le système médical autochtone et dans les autorités, les
    hésitations des responsables politiques ou encore les discours des anti -vaccins
    figurent parmi les causes d’une telle situation.


    Parallèlement à la poursuite de la campagne de
    vaccination, les responsables roumains ont invoqué la possibilité de
    réintroduire l’obligation du port de masque de type FFP2 au niveau national.
    Les autorités roumaines ont discuté aussi de l’efficacité des programmes
    nationaux de dépistage des élèves et ont invoqué la possibilité d’offrir des
    masques de protection aux enfants qui n’ont pas les moyens de s’en acheter. Afin
    d’assurer le bon fonctionnement des services publiques et des activités
    économiques, les responsables roumains ont discuté aussi de la possibilité de
    placer certaines catégories de salariés en chômage partiel. Dans ce sens, les
    Ministères du Travail et des Finances doivent prévoir les ressources
    nécessaires. Une campagne d’information correcte de la population sera
    également mise en place, parallèlement à des démarches publiques censées
    combattre les infox, peut-on lire dans un communiqué du gouvernement. En
    revanche, le même document ne précise rien sur une éventuelle obligation de
    présenter son pass sanitaire pour aller travailler. Une telle décision politique
    reste toujours en suspens.







  • 25/12/2021

    25/12/2021

    Noël – Les fidèles orthodoxes, les gréco-catholiques et les catholiques du monde entier marquent ce samedi, 25 décembre, le jour de la naissance de Jésus-Christ. « La fête de Noël nous appelle tous à être plus généreux, comme les Rois mages, à offrir des cadeaux aux enfants, mais aussi aux personnes âgées, aux malades, aux pauvres et à celles et ceux qui sont seuls, endeuillés et attristés », dit le patriarche Daniel de l’Eglise orthodoxe roumaine. A son tour, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a souhaité aux Roumains de profiter de cette période de fête, tout en faisant preuve de solidarité pour pouvoir surmonter la période de crise sanitaire. Le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, a quant à lui déclaré que le fait de faire preuve de responsabilité civique en cette fin d’année c’est peut-être le cadeau le plus important qu’on peut offrir aux autres. La fête de Noël est marquée par des messes religieuses spéciales tenues dans les églises et les monastères à travers le pays, par de belles traditions et par des repas copieux à plats spécifiques. Les orthodoxes de rite ancien, majoritaires en Russie, en Ukraine, en Serbie et en Géorgie, fêtent Noël le 7 janvier.


    Covid en Roumanie – La 5e vague de la pandémie de coronavirus, qui sera plus grave que la 4e, arrivera en Roumanie en moins de 3 semaines, estime le ministre roumain de l’Intérieur, Lucian Bode. La propagation du variant Omicron est accélérée à cause du fait que les travailleurs roumains de l’étranger reviennent au pays pour fêter Noël en famille, a-t-il expliqué. A l’heure où l’on parle, le taux de contamination au coronavirus est toujours assez bas. Samedi, la Roumanie a rapporté presque 600 nouveaux cas d’infection au virus SARS-CoV-2 dépistés en 24 h. Durant le même intervalle, 29 décès ont été rapportés, dont 2 antérieurs à la période de référence, a fait savoir le Groupe de communication stratégique. Depuis le déclenchement de la pandémie sur le territoire de la Roumanie, 1,8 millions de personnes ont été infectées au coronavirus et plus de 58 000 malades sont décédés des suites de la Covid-19. Par ailleurs, à moins de 24 h de l’approbation par les Etats-Unis du traitement anti-Covid appelé « Paxlovid », le ministre roumain de la Santé, Alexandru Rafila, a démarré les démarches pour apporter ce nouvel antiviral en Roumanie, fait savoir le ministère de la Santé de Bucarest. Selon les études scientifiques, ce nouveau traitement réduit le risque d’hospitalisation et de décès de près de 90 % s’il est administré durant les premiers jours de la maladie. Jeudi encore, les Etats-Unis ont autorisé un autre médicament antiviral contre la Covid-19 produit par la compagnie Merck.

    Pays à risque – Le Comité National pour les Situations d’Urgence a mis à jour la liste des pays à haut risque épidémiologique. Dans la zone rouge l’on retrouve désormais Malte, un pays où le taux d’incidence de cas de Covid est à la hausse. Dans la zone jaune figurent plusieurs pays où le nombre des infections a baissé, tels la Russie, la Serbie et l’Ukraine. En même temps, la République de Moldova voisine est maintenant dans la zone verte des pays à bas risque épidémiologique. Le Comité national pour les situations d’urgence a approuvé de nouvelles exceptions à la norme de la quarantaine à l’arrivée en Roumanie : il s’agit du personnel qui débarque des navires fluviaux battant pavillon roumain et de plusieurs catégories de conducteurs, notamment des chauffeurs de poids lourds transportant un maximum de 2,4 tonnes de marchandises et ceux transportant plus de 9 passagers depuis l’espace économique européen.

    Police – En Roumanie, plus de 8 000 policiers sont prêts à agir en cette fin de semaine, aux côtés d’autres structures du ministère de l’Intérieur, afin de prévenir, de dissuader et de lutter contre les incivilités durant la fête de Noël. Des équipes mixtes de policiers, gendarmes, police locale, sapeurs-pompiers et représentants de la Direction sanitaire-vétérinaire et pour la sécurité alimentaire circuleront dans les centres commerciaux, sur les marchés volants et dans les moyens de transport en commun afin de s’assurer que les mesures de protection sanitaire sont respectées, pour éviter une hausse du nombre des cas de Covid. Des hélicoptères de l’Inspection générale de l’aviation aideront à surveiller le trafic routier en fournissant des données en temps réel aux autorités. Enfin, les autorités surveilleront de près la vente des produits alimentaires et renforceront les vérifications auprès des sociétés commerciales, notamment celles qui collectent et transportent des valeurs monétaires, telles les banques, les hypermarchés et les centres commerciaux.

    Retraités – Les retraités de Roumanie se verront accorder des pensions de retraite majorées à partir de l’année prochaine. Dans un article publié sur les réseaux sociaux, le ministre du Travail, Marius Budăi, a affirmé que cette hausse entrera en vigueur à partir du 1 janvier quand le point de retraite montera à 1586 lei, soit quelque 320 euros et la pensions minimale se verra majorer de 25% pour atteindre 1000 lei, soit 200 euros. Les retraités roumains dont la retraite est de 1600 lei tout au plus se verront accorder aussi une aide financière publique.

    Météo – En Roumanie, les températures sont à la hausse et il fait très doux pour cette période de l’année. Le ciel demeure couvert dans l’ouest, le centre et le nord du pays où les pluies ont fait leur apparition. Les hydrologues ont placé les rivières de neuf départements de l’ouest et du centre du pays en alerte orange aux inondations, en vigueur jusqu’à lundi, à midi. Les températures vont de 2 à 14 degrés. 9 degrés à midi, à Bucarest.

  • 17/12/2021 (mise à jour)

    17/12/2021 (mise à jour)

    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest a adopté ce vendredi plusieurs mesures importantes pour étayer le projet de budget de l’Etat 2022. La principale préoccupation, c’est de préserver l’équilibre budgétaire et de respecter les engagements assumés dans la relation avec les partenaires européens, déclarait le premier ministre Nicolae Ciucă. Il s’agit notamment d’un déficit de 6,2 % du PIB. L’exécutif a approuvé le projet de loi des plafonds et une ordonnance d’urgence pour ajourner certaines dépenses, dont les majorations salariales dans le système public, à certaines exceptions près. Pour le chauffage fourni aux personnes physiques et à certaines institutions, la TVA ne sera que de 5 %. Des mesures ont également été prises pour les retraités aux petites pensions ; par contre, ceux qui ont des retraites consistantes devront payer des contributions à l’assurance maladie pour certains montants.



    Révolution — Ce vendredi – journée de deuil en Roumanie, à la mémoire des héros martyrs de la Révolution roumaine. Il s’agit plus précisément de ceux qui ont risqué leur vie et payé le prix suprême il y à 32 ans à Timişoara, dans l’ouest du pays, où a éclaté la révolution anticommuniste roumaine. Les événements consacrés à la Révolution de 1989 se poursuivent par des messes, des cérémonies de dépôt de couronnes de fleurs et par des expositions. Ce fut le 17 décembre 1989 que les forces de répression du régime communiste ont tiré des munitions de guerre contre les habitants de la ville de Timişoara. Une soixantaine de personnes ont été tuées durant la nuit, et plusieurs centaines ont été blessées. Le 17 décembre 1989 est la journée la plus sombre de l’histoire contemporaine de la ville de Timişoara.



    Coronavirus en Roumanie — La Roumanie a rapporté vendredi 743 nouveaux cas de contamination au coronavirus. 60 décès des suites de l’infection ont été enregistrés, dont 20 antérieurs à cette période. 600 malades sont actuellement en réanimation. Par ailleurs, l’intérêt pour la vaccination est à la baisse en Roumanie, a remarqué aussi le coordinateur de la campagne de vaccination, Valeriu Gheorghiţă. Il a affirmé que d’une semaine à l’autre, les autorités constatent une baisse de 15 à 25 % du nombre de personnes qui choisissent de se faire vacciner à la première dose. Le médecin Valeriu Gheorghiţă a également annoncé qu’à partir du mois prochain, la Roumanie pourrait recevoir des doses de vaccin Pfizer destinées aux enfants et l’immunisation du groupe d’âge des 5 à 11 ans pourrait commencer durant la seconde moitié du mois de janvier.



    Affaire Colectiv — Les procureurs du procès « Colectiv » ont requis à la Cour d’appel de Bucarest des peines maximales, de prison ferme, contre tous les mis en examen faisant l’objet d’enquêtes dans ce dossier. Au sujet des dédommagements pour les victimes, les procureurs estiment que le tribunal a fixé des dommages moraux inexplicablement bas, disproportionnés par rapport aux souffrances des personnes blessées dans cette discothèque ou encore pour les familles des personnes qui ont trouvé la mort dans l’incendie de 2015. La tragédie de Colectiv peut se répéter à tout moment et la société est marquée par ce qui s’est passé ce 30 octobre 2015, a déclaré un des procureurs. Voici 2 ans, le Tribunal de grande instance de Bucarest a condamné l’ancien maire du 4e arrondissement, Cristian Popescu Piedone, un fonctionnaire de la mairie, les patrons du club ainsi que les pyrotechniciens et les représentants d’une compagnie d’artifices à des peines allant de 3 ans avec sursis à 12 ans et 8 mois de prison ferme.



    Emplois — La majorité des salariés roumains, soit 61 %, espère que 2022 sera une année meilleure pour leur emploi, alors que 69 % affirment que 2021 a été plus difficile que la première année pandémique du point de vue des défis personnels et professionnels, selon un sondage réalisé par une plateforme de recrutement en ligne. Selon, BestJobs, six Roumains sur 10 envisagent de changer d’emploi pour obtenir un salaire plus grand ou s’attendent à être promus dans le cadre de leur emploi actuel. Généralement 26 % des employés roumains affirment que 2021 a été une année meilleure, mais les améliorations ont été visibles notamment sur le plan personnel (25 %), alors que sur le lieu de travail seulement 17 % des Roumains ont constaté des progrès. Seuls 15 % des Roumains affirment avoir progressé sur les deux plans par rapport à 2020. Le sondage BestJobs a été réalisé du 20 novembre au 10 décembre, sur un échantillon de 1 041 utilisateurs. BestJobs est une des plus importantes plateformes de recrutement de Roumanie.



    Sommets — Réunis à Bruxelles dans le cadre d’un sommet d’hiver, les leaders des Etats de l’Union ont soutenu la stimulation de la vaccination contre la Covid-19 sur la toile de fond des inquiétudes provoquées par le nouveau variant Omicron du coronavirus. Les participants à la réunion, dont le président roumain Klaus Iohannis, ont également visé la flambée des prix de l’énergie, mais aussi les tensions entre la Russie et l’Ukraine. Selon l’Administration présidentielle de Bucarest, la réunion du Conseil européen a été suivie par un Sommet de l’UE en format élargi. A cette occasion, les leaders européens ont adopté une déclaration réitérant l’engagement de l’UE pour assurer une réponse forte, rapide et coordonnée pour relancer l’économie après la pandémie.



    OTAN — L’Alliance de l’Atlantique Nord demeure vigilante devant la mobilisation de forces militaires russes autour de l’Ukraine, a déclaré vendredi l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, sur Radio Roumanie Actualités. Il a ajouté que l’Alliance ne connaît pas l’intention finale de Moscou, qui pourrait répéter le scénario de 2014 lorsque la Russie a occupé la péninsule ukrainienne de Crimée. Mircea Geoană a lancé un appel au retour de la Russie à la table de dialogue et a affirmé qu’il n’y avait pas à présent de risques sécuritaires imminents à l’adresse des alliés du Flanc est.



    Frégate — La frégate française multi missions Auvergne, de classe FREMM, se trouve dans le port roumain de Constanţa, dans le sud-est du pays, où elle restera jusqu’à lundi. Le programme de cette escale prévoit des exercices de plongée pour les scaphandriers militaires roumains et français. La frégate est munie d’équipements de dernière génération pour mener des opérations de lutte anti-sous-marine, antiaérienne est antinavire. Le bâtiment de guerre peut transporter des missiles et frapper des points situés à une certaine distance de la côte. Après le départ de l’Auvergne du port de Constanţa, le 20 décembre, des exercices communs roumano-français sont prévus en mer Noire.

  • 15/12/2021 (mise à jour)

    15/12/2021 (mise à jour)

    Covid-19 — Mercredi, la Roumanie a rapporté 829 nouveaux cas de contamination au coronavirus et 88 décès des suites de cette maladie, dont 17 antérieurs à la période de référence. Actuellement, le nombre de Roumains ayant bénéficié d’un schéma de vaccination complet se monte à 7,6 millions. Depuis le déclenchement de la pandémie, en Roumanie, presque 1,8 millions de Roumains ont été infectés et 58 000 en sont morts. Suite à une psychose anti-vaccin alimentée par une partie des médias et quelques figures publiques, la Roumanie est le deuxième pays européen affichant le taux de vaccination le plus faible. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a annoncé le vote du gouvernement en faveur de la mise en place à partir du 20 décembre du formulaire numérique de localisation du passager, utilisé déjà dans 18 pays européens. Complété à la veille du voyage, ce document vise à faciliter la localisation des personnes contaminées.



    Gouvernement — Le gouvernement roumain a adopté ce mercredi des mesures sociales au bénéfice des enfants, des retraités et des personnes handicapées. Parmi ces mesures, une ordonnance d’urgence prévoyant la majoration, à partir de l’année prochaine, des allocations familiales. Les nouvelles allocations devraient être de 243 lei, soit une cinquantaine d’euros pour les enfants âgés de 2 à 18 ans, et de 600 lei, soit 110 euros, pour ceux de moins de deux ans. Les enfants handicapés se verront allouer une enveloppe mensuelle de 600 lei. Par ailleurs, le point de retraite sera majoré à 1 586 lei, soit 320 euros, et la pension de retraite minimale sera de 1 000 lei, soit environ 200 euros. Toutes ces ordonnances sont nécessaires à la construction budgétaire 2022. Le projet du budget de l’Etat pour l’année prochaine sera soumis au débat public vendredi, avant d’être validé par le gouvernement lundi et envoyé au Législatif qui devra l’adopter avant le 23 décembre.



    Démission — Le ministre roumain de la Recherche, le libéral Florin Roman, a démissionné de ses fonctions, a annoncé le Bureau de presse du gouvernement de Bucarest. Antérieurement, sa démission ou sa destitution par le premier ministre libéral Nicolae Ciucă avait été demandée tant par l’opposition de centre-droit — l’USR — que par l’opposition nationaliste — l’AUR — suite aux accusations de plagiat portées contre lui pour son mémoire de master. « Florin Roman compromet de manière irrémédiable les fonctions de ministre de la Recherche. Il compromet l’idée de méritocratie et de compétence pour tout jeune qui a peiné pour faire ses études, pour tout citoyen ordinaire de ce pays qui n’a pas triché dans ses études. Mettez-le à la porte ! », a écrit le leader de l’USR, Dacian Cioloş, sur sa page Facebook. A son tour, le coprésident de l’AUR, George Simion, affirme que les mensonges ou les omissions que le député libéral a faites dans son CV ne le qualifient pas pour être ministre de la Recherche et de la Numérisation. Cette démission est la première du nouveau cabinet de coalition PSD-PNL-UDMR, installé voici moins d’un mois.



    Conseil européen — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, participera jeudi, à Bruxelles, à la réunion du Conseil européen. Son agenda sera dominé par la pandémie, la flambée des tarifs de l’énergie, la sécurité et la défense de l’UE, la migration et la situation aux frontières communautaires avec l’Ukraine et le Belarus. Mercredi, M Iohannis a été présent au 6e Sommet du Partenariat oriental, également accueilli par Bruxelles. Y ont été présents les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres, tout comme les leaders des cinq pays partenaires ex-soviétiques — la République de Moldova, l’Ukraine, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. M Iohannis a déclaré que l’Union européenne devait s’investir davantage et plus souvent dans la solution des conflits qui affectent ses partenaires et qu’elle accorde une chance à ceux qui souhaitent faire plus. Il a donné l’exemple de la République de Moldova. Par ailleurs, l’UE a annoncé ce mercredi offrir une aide de 60 millions d’euros à la République de Moldova pour qu’elle puise dépasser la crise énergétique. L’aide est non remboursable et elle sera fournie à Chişinău avant la fin de l’année.



    Révolution — Ce mercredi, la Roumanie marque les 32 années écoulées depuis le moment où la Révolution de décembre ’89 a éclaté à Timişoara. Pour mémoire, le 15 décembre 1989, des dizaines de personnes se sont rassemblées sur une des places du centre-ville de Timisoara pour défendre le pasteur László Tőkés que la Securitate menaçait d’évacuer. Un jour plus tard, les protestations ont tourné en révolution. Comme chaque année depuis ces moments-là, entre le 15 et le 20 décembre, la Roumanie marque par des cérémonies et commémorations la chute du communisme et le sacrifice des Roumains d’il y a 32 ans.



  • Les réseaux mafieux des défrichements illégaux

    Les réseaux mafieux des défrichements illégaux

    En Roumanie, les déforestations illégales s’attirent à
    nouveau l’attention des autorités, suite à un incident récent. Les membres d’une
    équipe de production cinématographique, qui réalisait un documentaire
    international sur les coupes de bois illégales, se sont fait tabasser par une
    vingtaine d’individus, dans une forêt du département de Suceava (nord-est), les agresseurs ayant aussi détruit l’équipement
    et le matériel déjà filmé. Un activiste écologiste qui accompagnait l’équipe de
    tournage, l’aidant à identifier les preuves des crimes contre les forêts de la
    zone en question, a lui aussi subi des violences. L’attaque a été assez
    brutale, une des victimes ayant perdu connaissance durant le transfert à l’hôpital,
    a informé l’organisation non-gouvernementale Greenpeace Roumanie. Toutes
    les trois victimes sont actuellement hospitalisées et dans un état stable. La
    police a entendu plusieurs personnes, dont le propriétaire de la forêt où l’incident
    s’était produit, ainsi que le chef de la division forestière, mais l’enquête
    continue afin d’identifier toutes les personnes impliquées dans l’incident.

    À l’automne
    de l’année dernière, les médias parlaient d’un autre incident comique et
    tragique à la fois, impliquant le maire d’une commune du département d’Argeș (sud). Celui-ci avait été interpellé par la police alors qu’il
    était en train de transporter illégalement près de 40 mètres cubes de bois sans
    documents de conformité légale. Le bois et le camion ont été confisqués par les
    policiers. Le maire, mis en examen, s’était défendu en affirmant qu’il n’avait
    rien à voir avec le bois transporté et qu’il n’était que le conducteur du
    poids-lourd, à cause du manque de chauffeurs dans la firme détenue par son épouse.
    Comble de l’ironie, l’édile considérait qu’il n’avait rien fait d’illégal.
    Selon les organisations non gouvernementales, ces dernières années, plus de 600
    personnes ont été victimes d’attaques dans les forêts de Roumanie, 6 d’entre
    elles ayant perdu la vie.

    La police
    informe que les infractions forestières ont augmenté de plus de 60% au cours des
    huit premiers mois de 2021, par
    rapport à la même période de l’année dernière. Durant ce même intervalle,
    les policiers ont effectué plus de 27.000 actions de contrôle et ont appliqué
    plus de 5.500 amendes, chiffrées à 9 millions de lei (quelque 1,8 millions d’euros),
    un montant bien faible, comparé à la valeur du bois volé. Environ 20 millions de mètres cubes de bois sont coupés
    illégalement en Roumanie, y compris dans les forêts vierges, chaque année, déclarait
    à la fin de 2019, l’ancien ministre de l’environnement, Costel Alexe. La Roumanie abrite presque deux tiers des
    forêts vierges d’Europe, la plupart étant protégées dans le cadre du programme Natura 2000.

    En 2020, la Commission européenne
    ouvrait une procédure d’infraction contre la Roumanie, qui n’avait pas réussi à
    prendre des mesures pour protéger les forêts.
    Une démarche qui n’a malheureusement pas produit d’effets, affirment les
    activistes environnementaux. Selon eux, les politiciens roumains utilisent leur
    énergie pour s’accuser les uns les autres, aucun des gouvernements successifs n’ayant
    réussi à faire quelque chose pour maîtriser les coupes de bois illégales. Les récents changements législatifs, proposés
    par les autorités et débattus au Parlement, vont durcir davantage les
    réglementations en la matière. Ainsi, tout vol de bois, quelle qu’en soit la
    quantité, sera qualifié d’infraction et sanctionné par des peines de prison. En
    attendant, les infractions forestières continuent.

  • La pandémie de Covid-19 – statistiques à la hausse

    La pandémie de Covid-19 – statistiques à la hausse

    Le
    nombre de nouvelles infections par le coronavirus augmente de manière inquiétante
    en Roumanie, tout comme, d’ailleurs, les nombres de ceux qui perdent la
    bataille contre le virus et des malades graves hospitalisés dans des unités de
    soins intensifs presque saturées. Ces derniers jours, Bucarest affiche le
    chiffre le plus élevé d’infections au SARS-CoV-2, de plusieurs centaines dépistées
    quotidiennement. Le taux d’incidence cumulée sur 14 jours a dépassé la barre de
    2 cas pour mille habitants, dans des localités aussi bien de la proche banlieue
    de la capitale que de province. De nouvelles restrictions sont mises en place
    afin de limiter la propagation du virus, et des mesures de protection
    supplémentaires sont appliquées par les autorités en cas d’apparition de foyers
    de Covid-19.

    Le rapport de l’Institut national de santé publique pour la
    semaine dernière indique le fait que plus d’un quart des cas ont été identifiés
    à Bucarest et dans les départements de Timiş (ouest), Cluj (nord-ouest),
    Constanţa (sud-est) et Ilfov (près de la capitale). Depuis le début de la pandémie,
    un cas sur 77 a été dépisté dans les rangs du personnel soignant, 86% des décès
    ont concerné des personnes de plus de 60 ans, et plus de la moitié des victimes
    étaient des hommes. Selon le même rapport, la plupart des morts souffraient d’au
    moins une maladie associée. Concernant la semaine passée, plus de 95% des décès
    étaient survenus chez des personnes non-vaccinées et 3% chez des personnes
    incomplètement vaccinées. Environ 77% des cas confirmés concernaient des gens
    non-vaccinés. Pourtant, même dans un tel contexte et malgré les appels répétés
    des spécialistes, la campagne de vaccination ne décolle pas en Roumanie. Il
    arrive rarement que le nombre de personnes immunisées en 24 heures dépasse
    10.000, alors que le nombre des vaccinés depuis le début de la campagne s’est difficilement
    hissé à plus de 5,2 millions de personnes, soit un tiers de la population
    éligible.

    Quant aux restrictions, le premier ministre Florin Cîțu annonce qu’il
    ne souhaite pas fermer les activités économiques si le taux d’incidence arrive
    à plus de 3 cas pour mille habitants. Il a néanmoins ajouté qu’il envisageait l’introduction
    du certificat vert Covid pour avoir accès à des événements tels des fêtes de
    mariage ou de baptême, ou dans restaurants et des cafés. « Pour que ces
    activités continuent, il nous faut un suivi. Le certificat vert est une option.
    Les restaurants peuvent rester ouverts sur la base d’un tel certificat. C’est
    une proposition et il faut voir si elle est acceptée par le Conseil national des situations d’urgence. L’idée de
    base est que nous ne voulons pas arrêter l’activité économique à une incidence
    supérieure à 3. Nous avons aussi des vaccins, la possibilité de vérifier si une
    personne a été vaccinée, testée ou malade dans le passé, donc nous avons ce
    certificat vert. C’est un moyen de maintenir l’économie en fonction, et en même
    temps certaines règles. »
    , a
    dit le premier ministre Florin Cîţu.


    Des
    mesures qui introduisent une différence entre les personnes vaccinées et celles
    non-vaccinées sont aussi annoncées par d’autres pays européens, tels la France,
    la Grèce ou l’Allemagne, au grand mécontentement de ceux qui ne veulent pas se
    faire immuniser.