Tag: minorités

  • 07.12.2017 (mise à jour)

    07.12.2017 (mise à jour)

    Minorités- Le chef de lEtat roumain, Klaus Iohannis, a signé jeudi un décret de promulgation dune loi au terme de laquelle la journée du 18 décembre sera décrétée Journée nationale des Minorités de Roumanie. Au terme de cet acte normatif, des manifestations seront organisées chaque année, à loccasion de cette fête, tandis que les autorités centrales et locales, aussi bien que les ONG pourront aider financièrement les minorités. Par ailleurs, la Télévision et la Radio publiques devront inclure dans la grille de leurs programmes des extraits des cérémonies organisées à cette occasion.



    Budget – Ce sera le 21 décembre que le Parlement de Bucarest devrait adopter le projet de la loi du budget étatique 2018 et des assurances sociales, selon le calendrier fixé jeudi par les bureaux permanents des deux chambres réunies du Parlement. Après la présentation des amendements et leur examen par les commissions spécialisées entre le 7 et le 16 décembre, ce sera au Parlement réuni de débattre à partir du 18 décembre, des deux projets, selon le calendrier approuvé. Le projet de budget a été approuvé mercredi par le gouvernement roumain. Il repose sur une croissance économique de 5,5% et sur une inflation moyenne annuelle de 3,1%. Le premier ministre Mihai Tudose a affirmé que cétait pour la première fois que le PIB de la Roumanie dépassait les 200 milliards deuros, ce qui permettra des majorations des salaires et des retraites.



    Croissance- La Roumanie a enregistré la croissance économique la plus importante de lUE au troisième semestre de lannée en cours, selon une estimation révisée et rendue publique jeudi, par Eurostat. Concrètement, le PIB roumain a connu entre juillet et septembre une croissance de 8,6% par rapport à la même période de lannée précédente. Dans le classement dressé par lOffice statistique de lUE, la Roumanie est suivie par Malte et la Lettonie.



    Météo- En Roumanie, le temps sadoucira légèrement et les maxima seront supérieures à la normale. Le ciel demeura variable et des pluies éparses tomberont sur le nord, le centre et le sud-ouest du pays. Les minima chuteront jusquà -5 degrés et les maxima grimperont jusquà 13 degrés.




  • «Ne pas mourir en rêve»

    «Ne pas mourir en rêve»

    Conçu au début comme un projet social, «Ne pas mourir en rêve» a gagné en lyrisme, en intimité avec chaque nouvelle personne que les réalisatrices ont rencontrée et intégrée à leur film si vivant, si réel. Nous parlons de ce projet avec Ana Ciutu, chargée de communication à Active Watch : « C’était en 2014, lorsque l’organisation Active Watch achevait un ample programme de bourses académiques accordées aux jeunes roms étudiant la médecine. Les histoires de boursiers qui en avaient bénéficié depuis 2008 étaient plutôt méconnues. Les gens étaient même surpris d’apprendre qu’il y avait des Roms qui faisaient des études de médecine. Alors, je me suis dit que c’était le moment de le faire savoir, de monter qu’il n’y avait là rien d’anormal. Nous devions tous devenir conscients du fait que nous assistions à un phénomène sans précédent la société roumaine : l’apparition de la première génération de médecins roms qui ne considéraient plus nécessaire de cacher leur identité ethnique. »

    Un film pas comme les autres, en fait. Ana Ciutu explique pourquoi : « Ce film est né d’un sentiment de curiosité. Nous avons démarré ce projet avec une curiosité extraordinaire. Ceux qui ont vu le film l’ont remarqué et ils ont eu de la peine à croire que ses héros n’avaient pas été choisis selon la procédure habituelle, qu’ils n’avaient pas passé un casting. Nous n’avons pas organisé de casting pour ce film, bien que les gens aient été choisis un à un. Nous avons eu une seule manière de les chercher : la carte de la Roumanie devant nous, nous avons choisi des communautés de tous les coins du pays et nous nous sommes mis en route. Tous les héros du film sont des gens que nous avons rencontrés sur notre chemin. »

    «Ne pas mourir en rêve » n’est pas un documentaire, mais il aurait pu le devenir, à ses débuts. Anelise Sălan, directrice d’image, explique : « J’ai approfondi le sujet et j’ai en quelque sorte changé de style. En 2016, c’était plutôt un reportage. Cette année nous nous sommes documentées en détail, nous avons passé beaucoup plus de temps avec les gens, plus personne ne nous demandait de faire vite. Nous prenions le train, nous restions dans un endroit autant qu’il fallait et à présent le film est plus posé, plus lyrique. Cette année le thème concernait plutôt la crainte que nous inspire le médecin, l’expérience de la première consultation, dont nous gardons tous le souvenir – bon ou mauvais. Le film parle aussi de ce qu’entreprennent les gens pour rester en bonne santé – un sujet qui nous intéresse tous – et il raconte, bien sûr, les histoires des 4 étudiants en médecine fidèles à leur rêve et qui ont réussi à surmonter leurs difficultés financières, familiales ou liées à leur appartenance ethnique. »

    En cours de route, le projet a également changé de nom. Ana Ciutu : « Au début, l’ensemble du projet s’appelait « Mon docteur rom » car tout notre voyage d’information a commencé par les histoires des médecins roms que nous connaissions. Cette année, les choses ont changé, notre documentation n’était plus focalisée sur les médecins roms. Cette fois, il s’agissait d’intégrer leurs histoires à un contexte, ce qui nous a amenées dans des communautés rom où nous avons découvert des histoires de vie et des conclusions existentielles tout à fait surprenantes. C’était des leçons importantes aussi pour nous, au niveau individuel. Alors nous avons compris que nous devions retourner à la sagesse que nous avions découverte dans les communautés rom et y puiser un titre. »

    « Ne pas mourir en rêve » est une histoire collective qui met en évidence les ressemblances et les dissemblances entre la vie, telle que la plupart d’entre nous la connaissent et la vie des Roms au sein de leurs communautés. Ana Ciutu: « La santé des Roms pourrait sembler ne pas être un sujet à part, car finalement nous sommes tous confrontés à des problèmes de santé. Pourtant, en regardant ce film, on se rend compte combien on est semblables et en même temps combien il y a de disparités entre nous du point de vue des ressources, de l’accès au médecin, de l’accès à l’éducation, de l’accès à l’infrastructure, qui nous aident d’habitude à résoudre nos problèmes. On se rend compte que ce n’est pas pareil pour nous tous, qu’il y a des gens pour lesquels aller voir un médecin n’est pas du tout facile, car celui-ci se trouve à une ou deux heures de marche à pied. Ces gens sont obligés de trouver moyen de se débrouiller. Et alors on se rend compte qu’en fait, oui, entre nous il y a une différence et cette différence est parfois une question de vie ou de mort. »

    Anelise Sălan nous assure qu’en regardant ce film, on découvre la vie d’une communauté, chez elle : «A en juger d’après le retour d’information que nous avons reçu de ceux qui ont vu le film, celui-ci ne semble pas être un documentaire, mais un film tout court. Le style de tournage et le style de montage en sont très personnels, la quintessence des personnages a pu être rendue par le tournage. Le film nous amène dans des communautés rom, dans leurs maisons, auprès de leurs enfants. Je ne pense pas qu’il puisse y avoir quelque chose de plus personnel. »

    Emotions, histoires de vie et un rêve accompli : « Ne pas mourir en rêve ».(Trad. : Dominique)

  • Les effets de la nouvelle loi ukrainienne de l’éducation

    Les effets de la nouvelle loi ukrainienne de l’éducation

    Les représentants des minorités d’Ukraine déplorent notamment les effets de l’article 7 de cette loi qui limite considérablement le droit à l’éducation en langue maternelle. La loi prévoit l’introduction progressive d’un nouveau système d’éducation censé remplacer les langues des minorités par l’ukrainien. La première phase de la réforme est prévue pour le 1er septembre 2018, la deuxième pour le 1er septembre 2022 et la troisième et dernière s’appliquera à parti de 2027. Au collège, c’est-à-dire de la 5e à la 9e année d’études, la langue de l’Etat sera utilisée dans l’enseignement, avec seulement quelques éléments dans les langues des minorités nationales. Le droit à l’éducation en langue maternelle sera respecté, affirme la loi, par le biais de certaines institutions d’enseignement spécifiques, dans le cadre de classes où les cours sont dispensés non seulement en ukrainien mais aussi dans les langues des minorités nationales.

    Ce qui plus est, les enfants des minorités peuvent étudier en leur propre langue dans certaines écoles ou bien dans le cadre des communautés ethniques respectives. L’acte réglementaire a été amplement critiqué non seulement par les autorités roumaines, mais aussi par d’autres pays de la région ayant des communautés ethniques en Ukraine. Les responsables de ces pays ont rappelé que conformément à la Convention-cadre pour la protection des minorités, les Etats s’engagent à reconnaitre le droit de toute personne appartenant à une minorité nationale d’utiliser sa langue maternelle durant un cycle d’enseignement. Les réactions de Bucarest n’ont pas tardé et sont allées jusqu’à l’ajournement de la visite officielle du président roumain Klaus Iohannis en Ukraine.

    De l’avis des critiques, la loi est susceptible de générer des conflits, des mécontentements dans la société ukrainienne et de l’instabilité. Présent dans la salle de réunion de la Rada suprême de Kiev, soit le parlement ukrainien, le député Grigore Timis, ethnique roumain, n’a pas participé au vote, retirant sa carte de député du système électronique de vote pour protester ainsi contre l’adoption de cette loi. Dans le cadre d’une émission à la radio publique roumaine, Grigore Timis a précisé que la décision des autorités de Kiev intervenait sur la toile de fond de la russification dans l’est du pays. Pourtant, cette mesure touche toutes les minorités d’Ukraine : « Si jusqu’ici, nous, les Roumains, nous avons eu la possibilité de nous enorgueillir d’une bonne centaine d’écoles, actuellement il n’y en a qu’un peu plus de 70. Leur nombre ne fait que diminuer du jour au lendemain. Notamment dans la région de Cernauti, elles sont une soixantaine. L’actuelle loi prévoit l’utilisation de la langue des minorités uniquement à la maternelle et dans l’enseignement primaire. Du reste, les disciplines seront enseignées en ukrainien, seule la littérature sera étudiée dans la langue de chaque minorité. »

    Près d’un demi-million d’ethniques roumains vivent dans le pays voisin, la plupart d’entre eux habitant les territoires roumains de l’Est, annexés en 1940 suite à un ultimatum, par l’ex URSS, et repris en 1991 par l’Ukraine, en tant qu’Etat successeur. Bucarest a critiqué à plusieurs reprises l’adoption de la nouvelle loi ukrainienne de l’éducation. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest et celui pour la relation avec les Roumains du monde ont eux aussi pris position. Enfin, des responsables de deux pays ont eu plusieurs rencontres à ce sujet. Le président ukrainien, Petro Porochenko, n’a pas pour autant changé d’avis. Il a donc signé, début septembre, la loi adoptée par la Rada suprême, soit le parlement de Kiev. Sur demande de la Roumanie, qui a bénéficié de l’appui de cinq autres pays, le cas est arrivé sur la table de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, laquelle a adopté une résolution critique sur la nouvelle loi ukrainienne de l’éducation. Selon ce document, « lorsque les États prennent des mesures pour promouvoir la langue officielle, celles-ci doivent aller de pair avec des mesures visant à protéger et à promouvoir les langues des minorités nationales. Si cela n’est pas fait, le résultat sera l’assimilation, et non l’intégration. »

    Des difficultés existent aussi quand il s’agit du respect du droit à l’enseignement en langue maternelle des membres de la communauté roumaine de Transnistrie, région séparatiste dans l’est de la République de Moldova. Là, les lycées qui dispensent des cours en roumain sont la cible permanente des politiques anti-roumaines des séparatistes transnistriens. Un exemple en ce sens est celui du Lycée « Etienne le Grand », de la ville de Grigoriopol, que les autorités de Tiraspol ont privé de son siège il y a 15 ans.

    Voilà pourquoi élèves et enseignants sont obligés de faire la navette, chaque jour, dans la localité de Dorotskaïa, où les cours se font en roumain. Voici les explications d’Eleonora Cercavschi, directrice de cet établissement scolaire : « Cela fait plusieurs dizaines d’années que nos droits sont bafoués. Nous nous sommes adressés à la Cour européenne des droits de l’homme, qui nous a rendu justice. Depuis cinq ans déjà, nous ne cessons de nous battre pour nos droits, mais malheureusement, les choses n’ont pas bougé d’un iota. C’est pourquoi on est venus signaler à la Fédération de Russie que notre plaie reste ouverte et qu’elle saigne. »

    Cette déclaration a été faite à l’occasion d’une manifestation devant l’Ambassade de Russie à Chişinău, dénonçant le fait que Moscou ne respectait pas la décision de la CEDH du 19 octobre 2012. Rappelons-le, dans le document mentionné, le gouvernement russe était reconnu coupable de violation du droit à l’instruction en langue maternelle des communautés vivant dans la région séparatiste de Transnistrie. (Corina Cristea)

  • Les minorités ethniques de la Grande Roumanie

    Les minorités ethniques de la Grande Roumanie

    La cohabitation de ces communautés avec les Roumains majoritaires était régie tant par la loi que par les coutumes et les usages. Malheureusement, près d’un demi-siècle durant, en raison de l’histoire tourmentée du 20e siècle, les rapports entre population majoritaire et minoritaire ont connu maints avatars, allant de la tolérance au génocide.

    L’historien Ioan Scurtu passe en revue ces rapports tels qu’ils se sont manifestés en Roumanie, dans la première moitié du 20e siècle, plus précisément jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. A quelques exceptions près, les Roumains ont entretenu de bonnes relations avec les ethniques minoritaires. Ioan Scurtu explique les circonstances dans lesquelles a été conclue la paix mettant fin à la Grande Guerre : « La Conférence de paix de Paris, des années 1919-1920, a décidé de respecter le principe national. En clair, les nouveaux pays nés sur les ruines de l’Empire des Habsbourg et de celui des tsars allaient devenir autant d’entités nationales. La réalité a toutefois démontré l’impossibilité de créer un Etat pur d’un point de vue ethnique. A l’instar des autres Etats, la Roumanie a dû englober dans sa structure des minorités nationales, il est vrai, moins nombreuses que celles de pays tels la Tchécoslovaquie, la Pologne ou la Yougoslavie. Plusieurs minorités ethniques se sont établies, au fil du temps, sur le territoire de la Roumanie actuelle et de celle de 1918. Pendant la domination ottomane, qui s’est étendue de 1417 à 1878, la contrée de Dobroudja (sud-est) a été colonisée par des Turcs, des Tartares et des Bulgares. Dans la province de Bessarabie, l’Empire russe a emmené des colons russes, juifs, ukrainiens, bulgares et gagaouzes. Enfin, la Transylvanie a été colonisée de Saxons et de Sicules, tandis que des Allemands, des Juifs et des Ukrainiens sont arrivés en Bucovine. Bref, une structure nationale complexe. Les Roumains ont accepté d’accueillir des minorités persécutées dans leur pays d’origine. C’est le cas des Juifs, victimes de véritables pogroms organisés en Pologne ou en Russie. Dans cette mosaïque, une minorité nationale ne comptait même pas pour 10% de la population ».

    Une des minorités à avoir fait l’objet de disputes a été la minorité magyare. Ioan Scurtu a détaillé le problèmes des « optants » de Transylvanie: « Entendez par optants les Magyars de souche vivant en Transylvanie auxquels le traité de Trianon a conféré le droit d’opter pour la nationalité hongroise et qui ont déménagé en Hongrie. La réforme agraire de Roumanie a entraîné l’expropriation des grands propriétaires terriens, roumains, mais aussi magyars. Leurs terres ont été distribuées tant aux paysans roumains qu’à ceux appartenant aux minorités nationales. Se considérant lésés dans leurs droits, les optants ont introduit une action en justice contre l’Etat roumain, avec l’appui du gouvernement de Budapest, et déposé plainte auprès des Nations Unies. Ce n’était en fait qu’une modalité dont le gouvernement hongrois s’était servi pour agiter les esprits et faire croire aux Européens qu’il y avait un problème en Transylvanie. La Convention de La Haye de 1932 allait décider que les optants reçoivent des dédommagements de la part de Budapest, les sommes respectives devant être déduites du montant que la Hongrie avait à verser à la Roumanie à titre de dette de guerre ».

    La minorité ethnique bulgare a constitué un autre exemple d’exception à la règle de bonne cohabitation, précise l’historien Ioan Scurtu : « Après le Traité de Bucarest, de 1913, qui mettait un terme à la seconde guerre balkanique, la Roumanie a annexé les deux comtés connus sous le nom Quadrilatère, habités par une importante communauté bulgare. Dans cette région du sud de la Dobroudja, aucune population n’était majoritaire, qu’il s’agisse des Roumains, des Bulgares ou des Turcs. On avait donc affaire à une mosaïque d’ethnies. Seulement voilà, les Bulgares ont prétendu que non seulement le Quadrilatère, mais la Dobroudja tout entière aussi devait leur appartenir. Pour alimenter l’esprit revendicatif, ils ont fait appel aux paysans bulgares. Le Parti communiste bulgare a lui aussi mené une campagne de propagande, par le biais de la IIIe Internationale et dans laquelle Gheorghi Dimitrov a joué un rôle de premier ordre. Il y avait convergence d’intérêts entre les révisionnistes hongrois et bulgares, car ils visaient tous le démantèlement de l’Etat roumain, ce qui allait d’ailleurs arriver en 1940. De son côté, l’Etat roumain a assuré aux différentes minorités maints droits et libertés d’expression, y compris la représentation au Parlement ».

    C’est la minorité juive qui a le plus souffert à cause du climat politique de l’entre-deux-guerres. L’historien Ioan Scurtu affirme pourtant que, jusqu’au milieu des années 1930, Juifs et Roumains ont eu une cohabitation normale : « A mon avis, on a tendance à exagérer quand on parle des conflits, des pogroms etc. Moi, personnellement, je n’accepte pas l’idée – et les documents en témoignent – selon laquelle des conflits ont opposé les Juifs aux Roumains, pendant l’entre-deux guerres. C’est vrai qu’après 1934-1935 le courant nationaliste s’est intensifié, avec la montée de l’extrême droite et surtout l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933. Ce courant envisageait à consolider la nation roumaine et à éliminer les minorités, affirmant que la Roumanie devait appartenir aux seuls Roumains. Ce qui allait se passer dans les années ’40 ne s’inscrivait plus dans la logique d’une évolution naturelle de la société roumaine. En 1941, le régime du maréchal Antonescu a adopté un plan d’actions visant à exterminer les Juifs. Ce sont là les actes les plus condamnables de ce gouvernement, qui a ordonné la déportation en Transnistrie des Juifs de Bucovine et de Bessarabie, sans justification aucune ».

    Pour conclure, disons que, durant l’entre-deux-guerres, les relations de la population roumaine majoritaire avec les minorités nationales ont été plutôt normales, excepté certains dérapages, bien évidemment.

  • 19.10.2017

    19.10.2017

    Bruxelles – Le président roumain, Klaus Iohannis participe ces jeudi et vendredi à Bruxelles à la réunion des chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE avec à l’agenda la migration, la sécurité et la défense, les relations avec la Turquie, ainsi que le dossier nord-coréen. Une réunion de l’UE à 27 consacrée au Brexit est également prévue, afin d’évaluer les progrès enregistrés jusqu’ici dans les négociations. Selon l’administration présidentielle de Bucarest, à cette occasion, le président Klaus Iohannis doit souligner entre autres, l’importance du monitoring des flux migratoires sur la route de la Méditerranée orientale, pour qu’ils puissent être mieux gérés.

    Affaires européennes – Le ministre en charge des Affaires européennes, Victor Negrescu représentera la Roumanie au 6e forum annuel de la Stratégie de l’UE pour la Région du Danube, qui se tient à Budapest. A l’agenda des pourparlers figurent des sujets relatifs à la sécurité énergétique, le développement de l’infrastructure régionale, la connectivité et l’avenir des projets macro-régionaux après 2020. La stratégie de l’UE pour la région du Danube constitue un projet d’envergure déroulé conjointement par la Roumanie et par l’Autriche et officiellement lancé au niveau européen en 2012. Elle a été conçue comme un instrument communautaire de coopération régionale pour les Etats du bassin danubien.

    Santé – La Roumanie a pris de bonnes mesures dans le domaine de la santé a déclaré aujourd’hui à Bucarest le commissaire européen à la santé et à la sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis. Il a pourtant précisé que le pays était toujours confronté à des gros problèmes de financement. Les fonds européens constituent un instrument clé qui pourraient améliorer le fonctionnement du système. Parallèlement, une manifestation et une marche de protestation sont prévues pour dénoncer plusieurs problèmes du secteur de la santé et de l’assistance sociale de Roumanie. Les syndicalistes, qui accusent le gouvernement de tergiverses toute mesure dans ce secteur, ont démarré les protestations à la mi-septembre. Après la manif d’aujourd’hui, ils doivent décider s’ils déclencheront – oui ou non – la grève générale.

    Affaires – La Roumanie a beaucoup de choses à offrir dans des domaines tels la technologie de l’information et la production industrielle, a déclaré aujourd’hui le premier ministre roumain Mihai Tudose dans le cadre de l’événement Trade Winds 2017. Il a rappelé des aspects tels la croissance économique soutenue de la Roumanie, le partenariat avec l’UE, avec l’OTAN et les 20 ans de partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm, a déclaré que dans la région, la Roumanie était le meilleur allié et ami de Washington. Pourtant, afin d’attirer des investisseurs américains, Bucarest devrait assurer un climat d’affaires prédictible et transparent, a souligné le diplomate américain. Trade Winds est la plus ample mission commerciale américaine qui vise à mettre en contact des entreprises américaines et étrangères. L’événement, qui en est à sa 10e édition est organisé par le Département américain du Commerce, en partenariat avec la Roumanie. Il réunit une centaine de compagnies américaines et une cinquantaine de sociétés roumaines. Trade Winds se déroule aussi dans 4 autres pays de l’Europe du Sud-Est : Bulgarie, Croatie, Grèce et Serbie .

    Kiev – Les membres de la communauté roumaine de Cernăuţi, dans l’ouest de l’Ukraine, rencontreront à la fin de cette semaine la ministre ukrainienne de l’Education et de la Science, Lilia Grinevich, pour parler de la nouvelle loi de l’éducation qui limite drastiquement le droit des minorités d’étudier en leur langue maternelle. Ces pourparlers interviennent après les protestations des ethniques roumains de la ville de Cernauti contre cet acte normatif. Jeudi, dans le cadre d’un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien, Petreo Porochenko, le président roumain, Klaus Iohannis a exprimé son mécontentement au sujet de la loi de l’éducation de ce pays. Près de 500 mille ethniques roumains vivent en Ukraine.

    Football – Le club vice-champion de Roumanie au foot, FCSB (ex-Steaua Bucarest) doit rencontrer aujourd’hui le Hapoel Beer Sheva d’Israël, dans le troisième match du groupe G de la Ligue Europa. Dans le classement, le FCSB occupe la première place avec six points, suivi par Viktoria Plzen de République Tchèque et par Hapoel Beer Sheva d’Israël, les deux avec 3 points. Les Suisses de FC Lugano occupent la dernière place du classement avec aucun point.

    Catalogne – Le président Klaus Iohannis et le ministre des Affaires Etrangères Teodor Melescanu ont réaffirmé l’appui ferme de la Roumanie à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Espagne, dans le cadre d’une réunion à Bucarest avec le chef de la diplomatie de Madrid Alfonso María Dastis Quecedo. Entre temps, le gouvernement espagnol a annoncé jeudi qu’il poursuivait la procédure de suspension d’autonomie de la Catalogne, estimant que le président catalan Carles Puigdemont n’avait pas restauré l’ordre dans sa région. Ce dernier a informé aujourd’hui le gouvernement de Madrid que sa région n’avait pas déclaré son indépendance, mais qu’elle pourrait le faire si les autorités centrales poursuivaient ce qu’il a appelé « la répression », c’est-à-dire si elles décident de suspendre l’autonomie de la province.

    Météo – Temps doux aujourd’hui en Roumanie avec des températures plutôt élevées pour cette période de l’année. Elles pourraient grimper jusqu’à 27 degrés. 21 degrés et du soleil en ce moment à Bucarest.

  • 09.10.2017 (mise à jour)

    09.10.2017 (mise à jour)

    OTAN – Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg a salué lundi l’importante contribution de la Roumanie au fonctionnement de l’Alliance Atlantique par la participation aux missions au Kosovo et en Afghanistan ainsi que la décision d’allouer 2% du PIB à la défense. En visite en Roumanie, M Stoltenberg a affirmé que l’OTAN ne souhaitait pas une nouvelle Guerre Froide, ni un isolement de la Russie mais que l’Alliance était toujours préoccupée par le renforcement des capacités militaires russes et par le manque de transparence de Moscou. Le secrétaire général a rencontré à Bucarest le président Klaus Iohannis et le premier ministre Mihai Tudose avant de s’exprimer devant les participants à la session annuelle de l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN. Le chef de l’Etat a déclaré que la Roumanie était un contribuable majeur à la sécurité régionale, euro-atlantique et internationale, Bucarest demeurant un membre responsable de l’Alliance. Le chef du gouvernement roumain a souligné pour sa part que l’organisation à Bucarest de la réunion parlementaire de l’OTAN illustrait le rôle que joue la Roumanie au sein de l’Alliance. Steltenberg et Iohannis ont également visité les militaires de la brigade multinationale de Craiova, dans le sud de la Roumanie. Cette unité qui inclut des troupes de Roumanie et de Pologne soutient la coordination de l’instruction et des exercices de l’OTAN dans la région. La Bulgarie, le Canada, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, Les Pays-Bas, le Portugal et l’Espagne sont les pays qui contribuent avec du personnel au quartier général de la brigade.

    Débat – L’Assemblée parlementaire du
    Conseil de l’Europe, dont la session d’automne s’ouvre cette semaine à
    Strasbourg, aura jeudi un débat d’urgence sur la loi de l’éducation adoptée par
    l’Ukraine. Le sujet a été proposé par la délégation de la Roumanie à l’APCE, en
    raison du fait que l’acte réglementaire en question restreint le droit des
    minorités nationales, y compris roumaine, à l’éducation en leur langue
    maternelle. Le sénateur roumain Titus Corlatean qui dirige la délégation
    roumaine et qui est également vice-président de l’Assemblée parlementaire du
    Conseil de l’Europe a déclaré à l’envoyée spéciale de la radio publique
    roumaine à Strasbourg qu’il comptait sur un débat correct, censé déterminer les
    autorités ukrainiennes à modifier la loi. Selon les autorités de Kiev, les
    enfants des ethnies minoritaires pourront faire des études en leur langue
    uniquement à la maternelle et dans le primaire, puis ils continueront leurs
    études exclusivement en ukrainien. Kiev enverra le texte de la loi pour avis au
    Conseil de l’Europe, tandis que le président Petro Porochenko est attendu à
    Strasbourg, pour en expliquer les dispositions.












    Politique – L’Union sauvez la
    Roumanie et le Parti du Mouvement Populaire, de l’opposition demandent la
    démission du ministre de la Santé, Florian Bodog, après l’apparition dans
    l’espace public d’informations selon lesquelles celui-ci aurait plagié une
    grande partie de sa thèse de doctorat. Les représentants de l’opposition
    affirment que l’absence des performances et le chaos que M Bodog avait créé dans le
    système sanitaire constituent des raisons supplémentaires pour que celui-ci
    démissionne de ses fonctions. Le ministre de la Santé a rejeté les accusations
    de plagiat et soutenu que les passages en question lui appartenaient
    entièrement. Auparavant, les parlementaires du Parti national libéral, du Parti
    du Mouvement Populaire et de l’Union sauvez la Roumanie avaient déposé à la
    Chambre de Députés une motion simple visant le ministre Bodog dans laquelle ils
    lui demandaient de démissionner. La motion sera débattue mardi avant d’être
    soumise au vote du Parlement mercredi.






















    Notation – L’agence de notation
    Standard & Poor’s a confirmé les notations pour les dettes en devises et en
    monnaie locale à long et court terme de la Roumanie à « 3B
    moins/A-3 », soit un marché recommandé pour les investissements avec des
    perspectives stables. Par ailleurs, la croissance de l’économie roumaine basée
    sur la consommation générera des déficits fiscaux extérieurs et des
    vulnérabilités économiques accrues, met en garde l’agence de notation. Ces
    vulnérabilités pourraient se traduire par une baisse abrupte de l’activité à
    moyen terme même si le niveau de la dette publique et extérieure est modeste et
    la croissance de l’économie demeure solide pour une période considérable de
    temps.


    Chisinau – Un homme âgé de 33 ans,
    originaire de Tunisie, a été arrêté à la frontière moldo-roumaine par des
    agents du service de renseignements et de sécurité de la République de Moldova qui
    le soupçonnent d’avoir des connexions avec des filières djihadistes
    internationales. Des matériaux à
    caractère islamiste extrémiste ont été découverts dans ses bagages. Le suspect
    qui avait présenté des documents
    d’identité français a déclaré qu’il souhaitait arriver dans la région Xianjiang
    de Chine, à majorité musulmane. Vu les éventuels risques sécuritaires, l’homme
    a été déclaré indésirable en République de Moldova pour une période de 15 ans.









    Holocauste – A l’occasion de la Journée nationale de commémoration des victimes de l’Holocauste en Roumanie, le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest souligne les efforts significatifs faites par les autorités de Bucarest pour assumer le passé, condamner la négation de l’Holocauste et de l’antisémitisme. Selon un communiqué rendu public lundi, le ministère rend hommage à la mémoire des victimes de l’Holocauste à travers le monde et exprime sa solidarité avec les survivants des tragiques événements déroulés durant la Seconde Guerre Mondiale. Le ministère roumain des AE rappelle qu’entre mars 2016 et mars 2017, la Roumanie a occupé la présidence de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste qui a adopté dans le cadre d’une réunion à Bucarest une définition de l’antisémitisme. Le président Klaus Iohannis a également déclaré dans le cadre d’un communiqué qu’honorer les victimes de l’Holocauste prouvait le fait que la Roumanie acceptait son passé et qu’elle se positionnait du côté des valeurs démocratiques. A travers le pays, plusieurs manifestations ont été organisées pour marquer le début le 9 octobre 1941 de la déportation en Transnistrie d’une partie de la population juive de Roumanie, qui à l’époque était alliée de l’Allemagne nazie.

    Cohésion – La politique de cohésion de l’UE devrait rester après 2020 le principal instrument à l’appui des investissements pour toutes les régions européennes, affirme la Commissaire européenne à la politique régionale, Corina Cretu. Dans le cadre de la présentation du 6e rapport sur la politique de cohésion de l’UE, qui fait état d’un redressement économique au niveau communautaire, mais aussi d’un taux élevé du chômage et de l’exclusion sociale dans les régions développées et d’un manque d’investissements publics dans les régions les plus pauvres, Mme Cretu a souligné que la politique de cohésion devrait être ciblée sur l’appui aux stratégies visant la transition industrielle, la modernisation du système éducationnel et l’innovation. Durant l’actuel exercice budgétaire européen, la politique de cohésion servira à appuyer plus d’un million de PMEs, aidera près de six millions et demi de chômeurs à trouver un emploi et près de neuf millions de ressortissants européennes à acquérir de nouvelles compétences professionnelles, fait savoir le rapport présenté ce lundi.

    Émetteurs – Les émetteurs à ondes courtes de Tiganesti, près de Bucarest, via lesquels sont diffusées les émissions de Radio Roumanie Internationale, subissent des travaux de révision le 10 octobre, de 8h à 16h, heure locale (de 5h à 13h TU). Dans l’intervalle mentionnée, vous pouvez nous capter par le biais des émetteurs à ondes courtes de Galbeni, ainsi que sur Internet, à l’adresse www.rri.ro ou en installant les applications mobiles téléchargeables Google Play et App Store, ou bien sur votre portable.

    Météo – Temps frisquet dans les jours à venir en Roumanie. Quelques pluies sont toujours signalées sur l’ouest et le centre, alors qu’en haute montagne des chutes de neige sont toujours possibles. Le mercure des thermomètres baissera jusqu’à – 2 degrés durant la nuit pour frôler durant la journée les 20 degrés.

  • La semaine du 25 au 30 septembre 2017

    La semaine du 25 au 30 septembre 2017

    Avis négatif pour les nouvelles lois de la Justice

    Les disputes sur la réforme de la justice roumaine fusent de nouveau après que le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de Bucarest a donné, jeudi, un avis négatif sur le projet de modification des lois régissant ce domaine, projet proposé par le ministre de tutelle, Tudorel Toader. Ceux qui ont voté contre estiment que le projet a été rédigé de manière superficielle, sans tenir compte des propositions des tribunaux, ni des parquets. En même temps, de l’avis de ceux qui ont donné un vote favorable, c’est la seule manière d’améliorer la loi. Le ministre Toader, qui s’est absenté de la réunion du CSM motivant qu’il ne souhaitait nullement influencer les débats, a déclaré ultérieurement que certains ne souhaitaient pas voir réformer le système, qui doit fonctionner dans ce qu’il a appelé des paramètres de constitutionnalité. A son tour, l’Association des magistrats de Roumanie a critiqué l’avis négatif du CSM. L’association affirme, dans un communiqué, que les points de vue envoyés au Conseil ne pourront plus être soutenus devant le législateur. En revanche, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a souligné, par la voix de sa porte-parole, que la décision du CSM, bien qu’à rôle consultatif, ne pouvait être ignorée par le gouvernement et le parlement. Parmi les propositions controversées figurant dans le projet de M Toader, mentionnons le passage de l’Inspection judiciaire sous l’égide du ministère, l’élimination du président de la Roumanie de la procédure de désignation des procureurs chefs des Parquets anticorruption et anti-mafia, l’interdiction de devenir magistrat pour les juristes qui n’ont pas encore atteint l’âge de 30 ans et la création d’une direction spécialisée dans les poursuites des magistrats auteurs d’infractions.

    Ministres sociaux-démocrates investigués par la Direction Nationale Anticorruption

    L’enquête de la Direction nationale anticorruption (DNA) concernant la vice-première ministre et ministre du développement régional, Sevil Shhaideh, ainsi que la ministre déléguée aux fonds européens, Rovana Plumb, a secoué le principal parti de la coalition au pouvoir à Bucarest, le Parti Social-Démocrate (PSD), dont sont issues les deux responsables. Selon le Parquet anti-corruption, en 2013, à l’époque où Mme Shhaideh était secrétaire d’Etat au ministère du développement régional, tandis que Mme Plumb détenait le portefeuille de l’Environnement, des morceaux de l’île Belina et du bras Pavel, situés dans le lit mineur du Danube, passaient illégalement, grâce à un décret gouvernemental, des mains de l’Etat à celles du Conseil départemental de Teleorman (sud de la Roumanie), fief de l’actuel leader social – démocrate, Liviu Dragnea. La direction du parti a fini par confirmer son soutien aux deux titulaires de postes clé au gouvernement, qui clament leur innocence et dont les arguments ont été entendus.
    Pour sa part, le président roumain Klaus Iohannis a exprimé des propos plus tranchants : « Les deux ministres auraient dû démissionner. Une deuxième variante acceptable aurait pu être le retrait de l’appui politique. Le fait que le PSD défend les deux responsables n’est pas du tout réjouissant. Je ne sais pas si les deux ministres sont coupables ou non, ce n’est pas mon devoir, ni celui du PSD, d’établir cela. La culpabilité est décidée par les juges. »
    L’opposition a demandé elle aussi la démission des deux ministres. Le président du PNL, Ludovic Orban a déclaré que les libéraux allaient voter en faveur de toutes les demandes de déclenchement de poursuites pénales formulées par les procureurs.

    Pourparlers roumano – ukrainiens sur l’éducation et les minorités

    « La limitation des droits de certaines catégories sociales ne reflète pas les ambitions européennes de l’Ukraine », a déclaré cette semaine le ministre roumain de l’Education, Liviu Pop. Il s’est rendu à Kiev, pour s’entretenir avec son homologue ukrainienne Lilia Grinevich, au sujet de la nouvelle loi de l’éducation, promulguée par le président ukrainien Petro Porochenko. La loi endigue le droit de la minorité roumaine d’Ukraine d’avoir accès à l’enseignement en langue maternelle, estime Bucarest. Selon le document, les minorités d’Ukraine peuvent étudier en leur langue uniquement à l’école maternelle et à l’école primaire. A Kiev, le ministre roumain a souligné la nécessité que les droits des ethniques roumains ne soient pas affectés par la nouvelle loi de l’éducation ukrainienne. Liviu Pop a rappelé que l’enseignement en langue roumaine avait une tradition de plus de deux siècles en Ukraine et a réitéré l’appel de Bucarest pour que Kiev demande l’opinion de la Commission de Venise, du Conseil de l’Europe et du Haut-Commissaire pour les minorités de l’OSCE sur cette nouvelle loi. Mercredi, l’ambassade d’Ukraine à Bucarest a précisé, dans un communiqué, que l’adoption de la nouvelle loi de l’éducation par les autorités de Kiev n’allait pas entraîner la fermeture des institutions d’enseignement des minorités nationales du pays. Selon la même source, l’Ukraine enverra la loi pour examen au Conseil de l’Europe. Près d’un demi-million d’ethniques roumains habitent en Ukraine, soit la deuxième communauté ethnique du pays, après celle des Russes.

    Renforcer la coopération énergétique en Europe

    Les Etats-membres de l’UE doivent avoir accès à au moins 3 sources de gaz naturel, afin d’éviter toute crise, a affirmé le vice-président de la Commission Européenne, Maros Sefcovici, responsable de l’Union Energétique. Il participait à Bucarest, aux côtés de Miguel Arias Cañete, le commissaire européen à l’Energie, à la conférence intitulée The Central and South-Eastern Europe Gas Connectivity (CESEC) (L’interconnexion dans le secteur du gaz en Europe Centrale et du Sud-est). L’occasion pour Maros Sefcovici de souligner que l’efficacité énergétique était la meilleure mesure à prendre pour lutter contre la pauvreté énergétique et qu’elle favoriserait non seulement la réduction des factures mais aussi la protection de l’environnement. A son tour, Miguel Arias Cañete a annoncé la signature d’un mémorandum qui élargira la coopération aussi au secteur de l’électricité. A son tour, le ministre roumain de l’Energie, Toma Petcu, a affirmé que la promotion de la coopération régionale aiderait à atteindre une stabilité accrue pour chaque pays membre de l’interconnexion dans le secteur du gaz en Europe Centrale et du Sud-est. Par ailleurs, tous les producteurs, transporteurs et fournisseurs de gaz et d’électricité de Roumanie sont préparés pour l’hiver qui vient, la Roumanie ayant la capacité de produire et d’assurer l’électricité nécessaire pour la saison froide, a encore précisé le ministre roumain de l’Energie. (Trad. Ileana Taroi ; Valentina Beleavski)

  • 26.09.2017 (mise à jour)

    26.09.2017 (mise à jour)

    Minorités – Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest regrette que malgré toutes les démarches entreprises par les autorités roumaines auprès les responsables ukrainiens, signalant que l’actuelle loi de l’éducation nationale réduisait drastiquement les droits des membres de la minorité roumaine, le président de l’Ukraine a toutefois promulgué l’acte normatif. Dans un communiqué rendu public ce mardi, la diplomatie roumaine rappelle l’engagement de l’Ukraine voisine, transmis au côté roumain par toutes les voies officielles, de respecter les normes internationales du domaine de la protection des droits des minorités nationales et d’assurer que la nouvelle législation n’allait pas affecter le niveau et la qualité de l’enseignement en langue roumaine. La diplomatie roumaine continuera ces démarches auprès des organisations internationales avec des attributions dans le domaine, soit le Secrétariat général du Conseil de l’Europe, le Haut Commissariat de l’OSCE en charge des minorités et la commission de Venise, pour signaler l’impacte négatif de ces modifications législatives dans le domaine de l’éducation en Ukraine. Le ministère roumain des Affaires Etrangères demande fermement aux autorités ukrainiennes d’adopter toutes les mesures nécessaires pour respecter le droit des minorités à étudier en leur langue maternelle. Rappelons-le, le président ukrainien, Petro Porochenko a promulgué une nouvelle loi qui limite drastiquement l’enseignement en langue des minorités. Près d’un demi-million d’éthiques roumains habitent en Ukraine, dont la majorité dans des territoires roumaines annexées en 1940 par l’ex Union soviétique et héritées en 1991 par l’Ukraine.


    Britannique – Les Roumains qui travaillent et habitent au Royaume-Uni préserveront leurs droits et libertés, a déclaré aujourd’hui dans une interview pour Radio Roumanie, le ministre des Affaires Etrangères, Teodor Melescanu. Selon celui-ci, ces propos rassurantes ont été faites par son homologue britannique, Boris Johnson lors d’une réunion bilatérale ce lundi à Bucarest. Le système d’enregistrement des ressortissants roumains qui souhaitent se rendre au Royaume-Uni a également été évoqué par les deux responsables. De l’avis du ministre Melescanu, le nouveau système ne devrait pas porter préjudice aux droits de ceux qui travaillent, étudient et habitent au Royaume Uni. Par ailleurs, dans une interview accordée à l’agence de presse Agerpress, Boris Johnson a déclaré que les Roumains du Royaume-Uni « ne devraient pas être inquiets » par leur situation après le Brexit, puisqu’ils sont des membres valeureux de la société britannique. Le Royaume-Uni souhaite garder les près d’un demi-million de Roumains qui y habitent et s’assurer qu’ils se sentent en toute sécurité et que leur droits sont préservés, a déclaré le responsable britannique.


    Justice – La Commission juridique du Sénat de Bucarest a rejeté la demande de la Direction nationale anticorruption de démarrer la poursuite du ministre en charge de la relation avec le Parlement, Viorel Ilie. Selon le président de la Commission juridique, Robert Cazanciuc, sept membres de la commission ont voté contre et quatre pour. L’avis de la Commission juridique est consultatif et le vote final appartient au plénum du Sénat. Membre de l’ALDE, partenaire dans la coalition gouvernementale menée par le PSD, M Ilie est accusé d’être intervenu dans l’organisation d’un concours d’embauche de plusieurs fonctionnaires ministériels, pour qu’un des postes disponibles soit occupé par un de ses proches. Les procureurs anticorruption affirment que de cette manière, le critère de la compétence a été ignoré et certains candidats ont occupé des fonctions au détriment d’autres. La semaine dernière, la Direction nationale anticorruption a démarré la poursuite pénale contre deux autres membres du gouvernement, la vice-premier ministre Sevil Shhaideh, qui est également ministre du développement régional et contre la ministre en charge des Fonds européens Rovana Plumb, les deux membres du PSD.


    UE – La Commissaire européenne à la politique régionale Corina Cretu, a approuvé des investissements de près de 200 millions d’euros dans des connexions ferroviaires rapides en Roumanie, lit-on dans un communiqué de la représentation de la Commission européenne en Roumanie. Selon cette source, un montant de 198, 2 millions d’euros du Fonds de cohésion seront investis dans la rénovation du chemin de fer entre les localités de Coslariu et Simeria, du centre de la Roumanie. Suite à ces travaux, les trains pourront y circuler avec des vitesses allant de 120 à 160 km à l’heure. La durée d’un voyage entre les deux localités baissera donc d’environ 45 minutes. « La modernisation de ce chemin de fer est censée stimuler la compétitivité économique des régions centre et ouest de Roumanie et contribuera à la protection de l’environnement, améliorant ainsi d’une manière concrète la qualité de la vie des ressortissants roumains », a déclaré Mme Cretu.

    Motion – Les députés du Parti national libéral et de l’Union sauvez la Roumanie (en opposition) ont déposé une motion simple visant le ministre des Transports, le social-démocrate Razvan Cuc. Les signataires du document déplorent le management défaillant, dépourvu de tout professionnalisme et extrêmement politisé au sein du Ministère des Transports. Ils ajoutent qu’à l’occasion du récent collectif budgétaire, l’allocation budgétaire du ministère a été coupée à moitié et des projets majeurs d’infrastructure, tels les autoroutes Sibiu – Pitesti, Transilvania et Târgu Mures – Iasi – Ungheni, auraient dû être terminés depuis longtemps. La motion simple sera débattue mardi prochain par le plénum de la Chambre des Députés alors que le vote final sera donné mercredi ?

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Silmona Halep, numéro 2 mondiale s’est inclinée aujourd’hui face à Daria Kasatkina de Russie, no 31 WTA sur le score de 6-2, 6-1, dans le deuxième tour du tournoi de Wuhan en Chine. Dans la même compétition, une autre roumaine, Sorana Cârstea, 46e au classement WTA a été vaincue dans le deuxième tour par la sportive chinoise Qiang Wang (55e WTA) sur le score de 6-3, 6-3.

    Foot – Le dernier club de foot roumain à être présent dans les compétitions européennes de foot, les vice-champions de FCSB, affrontent jeudi dans la Ligue Europa les Suisses de FC Lugano. Dans le premier match du groupe G, qui a eu lieu il y a deux semaines, le FCSB a vaincu à domicile les tchèques de Viktoria Plzen. Par ailleurs, le FC Lugano s’est incliné face à Hapoel Beer Sheva d’Israël. Rappelons-le, à l’exception du FSCB, les quatre équipes roumaines présentes dans la Ligue des Champions et dans la Ligue Europa ont été éliminées dès les tours préliminaires.

  • En contact avec les Roumains de la diaspora

    En contact avec les Roumains de la diaspora

    La communauté roumaine est importante pour la relation avec les Etats-Unis, a affirmé le président Klaus Iohannis qui a fait dimanche une visite aux Etats-Unis pour participer à la 72e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Jeudi, il a rencontré les représentants de la communauté roumaine de Philadelphie, auxquels il a demandés de continuer à contribuer au développement de la relation entre Bucarest et Washington.

    Klaus Iohannis : « Dès le début j’ai accordé une attention particulière à la diaspora et je l’ai fait par conviction. Vous êtes importants pour nous. Votre rôle est vital pour préserver les liens avec la patrie et je compte sur vous et sur les autres Roumains des Etats-Unis, alors que nous évoquons le Partenariat stratégique avec les Etats-Unis ».

    Selon le président roumain, la Philadelphie a été choisie comme étape de sa visite en terre américaine après une ample analyse. « Vous êtes non seulement une communauté qui nous rend fiers, mais l’Etat de Pennsylvanie a aussi une riche histoire », a affirmé le chef de l’Etat, qui a également mentionné un document ayant contribué à l’existence même de l’Etat roumain. Il s’agit de la fameuse déclaration de principes qui, aux côtés de l’opinion ferme du président américain Woodrow Wilson, a rendu possible par exemple la tenue du Grand Rassemblement national d’Alba Iulia, le 1er décembre 1918, date devenue notre Fête nationale, a dit M Iohannis. Il a également rappelé les suites de sa visite à la Maison Blanche, qui a eu lieu dans la première partie de l’année.

    « Suite à cette visite, notre relation est devenue extrêmement forte. Nous avons réussi à donner une nouvelle dimension au partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis », a précisé Iohannis. Et lui de souligner que le président Donald Trump avait apprécié l’activité de la communauté roumaine des Etats-Unis.

    C’est également au cours de cette visite aux Etats-Unis que Klaus Iohannis avait annoncé les mesures prises en réponse à l’adoption par le Parlement de Kiev d’une nouvelle loi de l’éducation nationale qui limite le droit des minorités, y compris de celle roumaine, d’étudier en leur langue maternelle.

    « En apprenant cette nouvelle, j’ai annulé ma visite en Ukraine ainsi que la visite à Bucarest du président du Parlement ukrainien, pour donner ainsi des messages diplomatiques extrêmement fortes. Dans les couloirs de l’ONU, j’ai rencontré par hasard, le président Porochenko et tout naturellement nous nous sommes salués et je lui ai parlé brièvement de ces choses-là. En réplique à la Loi de l’éducation, votée à Kiev, le Parlement de Bucarest a adopté une déclaration affirmant que la nouvelle législation limitait drastiquement le droit à l’éducation en langue maternelle des ethniques roumains d’Ukraine, provoquant une profonde préoccupation et inquiétude en Roumanie » a déclaré le président roumain.

    Enfin, sachez que près de 400 mille ethniques roumains habitent à présent en Ukraine, dans la plupart dans des régions annexées en 1940 par l’ex Union Soviétique et qui font partie depuis 1991 du territoire de l’Ukraine. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 15.09.2017

    15.09.2017

    Militaires – Trois militaires roumains ont été blessés aujourd’hui en Afghanistan, alors qu’ils effectuaient une mission dans leur zone de responsabilité. Deux d’entre eux sont dans un état stable, mais l’état du troisième est grave. Les trois militaires, qui étaient arrivés sur le théâtre d’opération afghan en août, faisaient partie d’un convoi qui a été attaqué par un véhicule piégé. Celui-ci a percuté le transporteur blindé dans lequel ils se trouvaient. Cette année, l’armée roumaine participe à la mission de l’OTAN Resolute support en Afghanistan avec plus de 620 militaires, alors que 300 autres ont été déployés dans des opérations sous le mandat de l’OTAN, de l’UE, de l’ONU et de l’OSCE dans d’autres régions du monde. 28 militaires roumains ont perdu la vie et 180 ont été blessés dans des opérations extérieures. La situation sécuritaire en Afghanistan demeure instable, la plupart des incidents étant enregistrés dans les provinces orientales et méridionales.

    Taxe – En Roumanie, l’accise sur les carburants a augmenté de 3,5 centimes d’euro au litre et sera à nouveau majorée avec la même somme au 1er octobre. Le gouvernement de gauche de Bucarest a pris cette mesure, censée raviver les recettes budgétaires, après la suppression, en début d’année, de la surtaxe de 7 centimes d’euro au litre. Le retour de la taxe est durement critiqué par les transporteurs, qui craignent des effets négatifs sur l’ensemble de l’économie nationale.

    Ukraine – Trois membres du Parlement ukrainien – l’élu d’origine ethnique roumaine Grigore Timiş et deux autres ethniques hongrois et respectivement bulgare – appellent le président de l’Ukraine Petro Porochenko à ne pas promulguer la nouvelle loi de l’éducation, très restrictive en matière de droit des minorités nationales à un enseignement dans leur langue maternelle. Dans leur appel, les trois députés souligne qu’en adoptant cette loi, l’Ukraine ne respecte pas les accords bilatéraux signés avec les pays ethniquement apparentés aux minorités nationales d’Ukraine. Jeudi, les ministres des affaires étrangères de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Grèce et de la Hongrie ont envoyé à leur homologue de Kiev une lettre commune où ils sollicitent la révision de cet acte réglementaire controversé.

    Réunion – Le Conseil de sécurité des Nations Unies tient aujourd’hui, à la demande des Etats Unis et du Japon, une réunion d’urgence consacrée à la situation en Asie du sud-est après le nouveau tir balistique nord-coréen au-dessus de l’archipel nippon. Selon des responsables de l’armée sud-coréenne, cités par la BBC, le pas de tir se serait trouvé près de la capitale de la Corée du Nord, Pyongyang, et le missile balistique aurait parcouru 3 700 km, avant de s’abîmer en mer. Le gouvernement japonais a condamné cette action qu’il a qualifiée de « provocation extrême ». Les Etats Unis ont exhorté la Chine et la Russie à faire des pressions sur le régime nord-coréen, vu que Beijing est le fournisseur de la plupart du pétrole utilisé par Pyongyang et que Moscou est le premier employeur de main d’œuvre nord-coréenne au monde, a affirmé le secrétaire américain à la défense Rex Tillerson. Les récentes sanctions adoptées par l’ONU, a-t-il ajouté, y compris la nouvelle série de mesures votées à l’unanimité au Conseil de sécurité lundi, sont la base et non pas le plafond des actions à mener.

    Festival – Ce soir, au Festival international de musique classique George Enescu, l’Ensemble moderne de Francfort se produit dans le cadre de la série « La musique du 21e siècle ». L’Orchestre Philharmonia de Londres pourra être écouté à l’Athénée roumain, alors que la Filarmonica della Scala jouera sous la baguette de Riccardo Chailly à la Salle du Palais.

    Vienne – La rencontre de Coupe Davis entre les équipes de tennis de Roumanie et d’Autriche, comptant pour le premier tour du barrage pour le Groupe 1 de la zone Europe-Afrique, s’ouvre aujourd’hui à Vienne avec les premiers matchs de simple : Dragos Dima affronte Gerald Melzer et Bogdan Borza devra faire face au numéro 7 mondial et premier joueur autrichien, Dominic Thiem.

  • 08.09.2017 (mise à jour)

    08.09.2017 (mise à jour)

    Finances — Le ministre roumain des Finances, Ionuţ Mişa, a annoncé un collectif budgétaire positif. Etant donné les évolutions sur les 8 premiers mois de l’année, le budget rectificatif prendra en compte une croissance économique de 5,6%, contre les 5,2 % prévus initialement, a-t-il précisé. Les ministères de l’Agriculture, de la Santé, de l’Emploi, de la Justice et de l’Intérieur, ainsi que le Service roumain de renseignement se verront octroyer des enveloppes budgétaires plus conséquentes. Par contre, les ministères du Développement régional, des Transports et celui des Communications devraient recevoir moins d’argent. Le ministre Ionuţ Mişa a également précisé que les sommes respectives étaient afférentes aux projets financés par l’UE dont l’exécution enregistre des retards.



    Transports — La commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, a déclaré vendredi, à Bucarest, que la Roumanie avait impérieusement besoin d’investissements dans le secteur des Transports, dont la situation est préoccupante. Un des sujets abordés pendant son entrevue avec le ministre roumain de tutelle, Răzvan Cuc, a été le projet du tronçon de métro qui devrait relier la capitale à l’aéroport international d’Otopeni. Un projet fort important dans la perspective du Championnat d’Europe de football de 2020, puisque la Roumanie doit accueillir certains matches du tournoi final.



    Ukraine – La ministre chargée de la relation avec les Roumains de l’étranger, Andreea Păstîrnac, a eu vendredi un entretien avec l’ambassadeur de l’Ukraine à Bucarest, Oleksandr Bankov, lors duquel elle a exprimé son mécontentement à l’égard de la nouvelle loi de l’éducation adoptée par le Parlement de Kiev et a soutenu la nécessité de réexaminer cet acte normatif. Le texte, a affirmé Mme Pastarnac, porte atteinte au droit des Roumains vivant en Ukraine à l’instruction en leur langue maternelle et contrevient à engagement pris par les autorités ukrainiennes à appuyer cet enseignement et à élargir la coopération bilatérale dans ce secteur. Antérieurement, le ministère des Affaires étrangères de Bucarest avait lui aussi souligné le fait qu’aux termes de la Convention – cadre pour la protection des minorités, les Etats s’engagent à reconnaître le droit de chaque personne d’apprendre dans sa langue maternelle. Les modifications législatives opérées par Kiev prévoient entre autres que l’enseignement dans les lycées et les universités sera dispensé exclusivement en ukrainien, la langue maternelle ne pouvant être utilisée par les membres des minorités ethniques que dans les maternelles et à l’école primaire. Près d’un million et demi de Roumains vivent en Ukraine, notamment dans les territoires roumains annexés en 1940, suite à un ultimatum, par l’ex URSS et repris, en 1991, par l’Ukraine, en tant qu’Etat successeur.



    Séisme — Une cellule de crise a été mise en place par le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, après le séisme de magnitude 8,4 qui a secoué le Mexique, le plus fort à avoir frappé le pays ces trois dernières décennies. Les ressortissants roumains touchés par le séisme peuvent demander assistance consulaire à l’ambassade de Roumanie à Ciudad de Mexico. La secousse, dont l’épicentre a été localisé dans une région côtière du sud du pays, a aussi touché la capitale Ciudad de Mexico, où plusieurs quartiers ont été plongés dans le noir. Le Mexique est situé sur un point de rencontre entre cinq plaques tectoniques et enregistre une forte activité sismique. En 1985, un séisme de magnitude 8,1 a fait plus de 10 mille victimes et dévasté la capitale.



    Météo — Dans les prochaines 24 heures, il fera beau et chaud. Dans l’ouest, le sud-ouest, au centre du pays et sur le relief, on attend des averses. Les températures maximales iront de 23 à 33 degrés.





  • 08.09.2017

    08.09.2017

    Transports – La commissaire européenne aux politiques régionales, Corina Cretu, doit rencontrer aujourd’hui à Bucarest le ministre des Transports Razvan Cuc. Les deux responsables passeront en revue notamment l’allocation des fonds européens à l’infrastructure routière et ferroviaire. A la veille, la commissaire Cretu a déclaré que le secteur des transports roumains inquiétait la Commission.

    Ukraine – La ministre en charge des Roumains du monde, Andreea Pastarnac, a convoqué l’ambassadeur d’Ukraine à Bucarest pour discuter de la loi de l’éducation nationale, récemment adoptée par le parlement de Kiev. Les autorités de Bucarest ont exprimé leurs inquiétudes quant à ces modifications législatives qui imposent, entre autres, la langue d’Etat, soit l’ukrainien, comme unique langue d’enseignement dans les écoles et les lycées de ce pays. La langue maternelle des minorités sera utilisée désormais uniquement dans les maternelles et écoles primaires. Plus d’un demi-million d’ethniques roumains d’Ukraine seront touchés par les nouvelles dispositions. Le premier ministre roumain, Mihai Tudose, a demandé au Ministère des AE de s’impliquer activement dans la situation « particulière » d’Ukraine. Le ministère des Affaires Etrangères rappelle que, selon la convention cadre sur la protection des minorités nationales, les Etats s’engagent à reconnaitre le droit de toute personne appartenant à des minorités nationales à apprendre dans sa langue maternelle.

    Défense – Point final aujourd’hui en Roumanie de l’exercice militaire Resolute Castle 17, qui a impliqué depuis le mois d’avril quelque 450 militaires roumains. L’instruction et plus précisément la construction de plusieurs projets d’infrastructure s’est réalisée en commun avec des militaires américains et britanniques. Déroulé pour la troisième année consécutive, l’exercice a visé à améliorer la formation des militaires et à augmenter la capacité de réaction à une possible situation de crise, à développer l’interopérabilité entre les structures de génie des forces terrestres roumaines, américaines et britanniques, ainsi qu’à améliorer l’infrastructure du centre d’instruction. Les projets déroulés dans la cadre de l’exercice Resolute Castle 17 font partie du programme European Reassurance Initiative.

    Frontières – La Roumanie renforcera la sécurité de ses frontières, a annoncé la police roumaine aux frontières, une année après l’adoption des premières mesures visant à sécuriser les frontières avec la Serbie, afin de combattre la migration illégale. Durant les six premiers mois de l’année, les agents de la police roumaine aux frontières ont dépisté près de 3 mille ressortissants étrangers, organisés en plus de 400 groupes de migrants qui tentaient de passer illégalement la frontière nationale. La plupart d’entre eux ont essayé d’entrer en Roumanie depuis la Serbie avant de repartir via la Hongrie vers l’Europe de l’Ouest. Certains groupes de migrants ont tenté de franchir la frontière roumaine en provenance de la Bulgarie, mais aussi depuis la Mer Noire.

    Commerce – La Roumanie est désormais le principal partenaire commercial de la République de Moldova, selon le Bureau national des statistiques de Chisinau. Conformément aux chiffres relatifs aux sept premiers mois de l’année en cours, le volume du commerce entre la Roumanie et la République de Moldova s’est élevé à 550 millions d’euros. 64% des produits exportées par la République de Moldova sont acheminés vers l’UE, selon les chiffres du Bureau national de la statistique de Chisinau.

    Serbie – Le ministre serbe de l’énergie, Aleksandar Antic, a déclaré que son pays était intéressé à connecter son pays au réseau de gaz naturel roumain. Présent à un colloque sur le thème de l’énergie, organisé à Alexandroupolis, dans l’extrême est de la Grèce, le responsable serve a affirmé que la Roumanie avait obtenu des résultats positifs dans l’exploration des gisements de gaz en Mer Noire. Par ailleurs, M Antic a confirmé sa présence les 28 et 29 septembre à Bucarest à la réunion des ministres de l’énergie d’Europe centrale et du sud-est.

    Tennis – Le double roumano-néerlandais, Horia Tecau/Jean Julien Rojer doit affronter les espagnols Feliciano Lopez/Marc Lopez dans la finale de l’US Open de New York. En demi-finale, Tecau et Rojer ont vaincu les favoris de la compétition Henri Kontinen (Finlande)/John Peers (Australie), sur le score de 1-6, 7-6 (5), 7-5. Horia Tecau jouera également la demi-finale du double mixte, aux côtés de l’américaine CoCo Vandeweghe. Les deux affronteront le double Martina Hingis (Suisse)/Jamie Murray (Royaume-Uni).

  • A la Une de la presse roumaine – 07.09.2017

    A la Une de la presse roumaine – 07.09.2017

    La situation d’un lycée catholique magyar de Targu Mures enflamme la non seulement la communauté locale, mais aussi les relations diplomatiques entre Bucarest et Budapest. En même temps, la diplomatie roumaine se dit inquiète de l’adoption d’une nouvelle loi de l’enseignement en Ukraine qui limite le droit des minorités d’apprendre en langue maternelle. Enfin, à Bucarest, les écoles sont toujours surchargées, malgré les promesses faites par les responsables de la municipalité ce printemps.



  • 22.08.2017

    22.08.2017

    Séisme — Deux personnes ont perdu la vie et quelques dizaines ont été blessées dans le séisme de magnitude 4 sur l’échelle ouverte de Richter qui a frappé l’Ile d’Ischia, dans le sud de l’Italie, un endroit fréquenté par les touristes. Plusieurs immeubles s’y sont effondrés, d’autres ont été sévèrement endommagés. L’ambassade de Roumanie à Rome a démarré les démarches auprès des autorités locales pour vérifier s’il existe des ressortissants roumains touchés par le séisme. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, jusqu’ici il n’y a pas eu de demandes d’assistance consulaire de la part des Roumains se trouvant dans la région. Selon l’AFP, ce séisme intervient alors que lItalie se prépare à commémorer jeudi le premier anniversaire de celui qui avait fait 299 morts à Amatrice et dans les communes voisines dans le centre du pays. En octobre 2016, puis en janvier 2017, trois autres séismes avaient encore ravagé la même région.



    Minorités — Les autorités roumaines sont satisfaites de la manière dont sont respectés les droits de la minorité roumaine en Ukraine voisine, a affirmé aujourd’hui à Kiev la ministre roumaine chargée de la relation avec les Roumains de la Diaspora, Andreea Pastârnac. Cette déclaration a été faite pendant son entretien avec le chef de la diplomatie ukrainienne, Pavlo Klimkine. Selon le ministère des AE de Kiev, aux dires des deux responsables, la minorité roumaine d’Ukraine et celle ukrainienne de Roumanie devaient rester un élément clé de la coopération entre les deux pays. Egalement à l’agenda des pourparlers — les préparatifs de la visite en Ukraine du président roumain Klaus Iohannis, précise encore le ministère des Affaires étrangères de Kiev.



    Undercloud — A Bucarest s’ouvre ce mardi le Festival International de Théâtre Indépendant Undercloud, arrivé à sa 10e édition. Plus de 40 spectacles seront joués dans la capitale roumaine jusqu’au 31 août. Le festival se déroule sous l’égide du programme « Europe for Festivals. Festivals for Europe », une plate-forme culturelle importante crée par la Commission Européenne et l’Association des Festivals d’Europe.



    Football — Le club vice-champion de Roumanie, FCSB (ancien Steaua Bucarest) affronte mercredi, à domicile, l’équipe portugaise Sporting Lisbonne, dans le 2e tour des play-offs pour la qualification dans les groupes de la Ligue des Champions. Le match aller entre les deux équipes s’est terminé sur un score nul 0-0. Même s’il rate les groupes de la principale compétition continentale, le FCSB sera présent dans la Ligue Europa. Par ailleurs, l’équipe du club champion de Roumanie, Viitorul, disputera jeudi avec les Autrichiens de Red Bull Salzburg le match retour du barrage pour la qualification dans les groupes de la Ligue Europa. Lors du match aller, Viitorul s’est incliné devant les Autrichiens, score 3 à 1.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Ana Bogdan (nr 127 WTA) s’est qualifiée au second tour du tournoi de New Haven (Etats-Unis), après avoir vaincu la Russe Elena Vesnina (nr 18 WTA). Mercredi, la Roumaine doit affronter la Belge Kirsten Flipkens (76e WTA). Par ailleurs, le duo formé du Roumain Horia Tecau et du Néerlandais Jean-Julien Rojer s’est qualifié dans les quarts de finale du tournoi de Winston-Salem (Etats-Unis), après avoir eu raison de Dominic Inglot (Grande Bretagne) et Daniel Nestor (Canada).



    Météo — Le temps est généralement instable ce mardi en Roumanie. Le ciel est couvert et il pleut sur le sud, le sud-est et l’est du pays. Les températures maximales de la journée iront de 19 à 26 degrés. 21 degrés et un ciel plutôt couvert à midi à Bucarest.

  • La minorité allemande de Roumanie (II)

    La minorité allemande de Roumanie (II)

    Plus précisément, nous allons nous pencher sur la période communiste. Sous la dictature une scène étrange prend place avec un jeu entre l’État roumain, la communauté allemande et la République fédérale d’Allemagne. En fond, bien évidemment opère la lutte entre les deux blocs. Ensuite nous parlerons de la période postcommuniste et de la façon dont cette communauté entend se créer une identité propre par la mobilisation de la culture.