Tag: Monarchie

  • Réactions au décès d’Elisabeth II

    Réactions au décès d’Elisabeth II

    La nouvelle de la mort de la Reine Elisabeth II, survenue à l’âge de 96 ans et au bout de 70 ans de règne, a endeuillé toute l’Humanité. « La fin d’une ère » – c’est par ces mots que l’on pourrait décrire le décès du monarque au règne le plus long de l’Histoire du Royaume Uni. Elisabeth est devenue reine en 1952 à 25 ans, suite au décès de son père, le Roi George VI. Le premier ministre du Royaume Uni de l’époque était Winston Churchill, alors que l’Union Soviétique était encore dirigée par le généralissime Joseph Staline.

    Durant son règne, un des plus longs de l’histoire des monarchies européennes, la reine a rencontré 13 présidents américains sur 14 qui lui ont été contemporains et a été le témoin d’évènements à avoir marqué l’histoire de son pays et de l’Humanité, depuis l’alunissage et la fin de la Guerre Froide, aux attaques terroristes du 11 septembre et la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne. « La reine Elizabeth II était le rocher sur lequel le Royaume-Uni moderne s’est construit. Notre pays a grandi et prospéré sous son règne. » a déclaré la nouvelle première ministre britannique, Liz Truss, qui avait été investie par la souveraine il y a quelques jours seulement.

    Les chefs d’Etat et de gouvernement du Monde ont déploré le décès de la reine et ont évoqué sa personnalité. Selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la Reine a été admirée surtout pour la grâce, la dignité et le dévotement dont elle a fait preuve devant toute l’Humanité. Des réactions sont venues aussi depuis les Etats Unis, soit le partenaire le plus proche du Royaume Uni, d’où la Maison Blanche a transmis dans un communiqué que les cœurs et les pensées se dirigent vers la famille royale et le peuple britannique. Parallèlement, le président du Conseil européen, Charles Michel, a écrit que « nos pensées vont à la famille royale britannique et à ceux qui déplorent la disparition d’Elisabeth ». La Roumanie a rejoint le peuple et la famille royale britannique qui déplorent la mort de la Majesté, sa Reine Elisabeth II, ont transmis aussi les autorités de Bucarest. Dans son message de condoléances, le président Klaus Iohannis a souligné que le règne d’Elisabeth constituait un symbole exceptionnel de la loyauté et de l’engagement envers le service public.

    Le bureau de presse de la gardienne de la Couronne de Roumanie a également fait savoir que sa Majesté, Margareta et son altesse royale, le prince consort, aux côtés de toute la famille royale roumaine étaient chagrinés suite à la nouvelle du décès de sa majesté la Reine Elisabeth II. Le lien spécial entre les monarques de Roumanie et du Royaume Uni a commencé il y a près d’un siècle, puise que la grand-mère de la reine Marie de Roumanie était la reine Victoria du Royaume Uni. Elisabeth II et Michel Ier de Roumanie, l’ex souverain de Roumanie étaient cousins du 3e degré. Parallèlement, le Roi Michel de Roumanie et le prince consort Philip, celui qui a été aux côtés de la Reine pendant 74 ans étaient cousins nés le même jour.

    Le fils ainé de la Reine, celui qui est automatiquement devenu roi le Charles III, est tombé amoureux de la Transylvanie, dès sa première visite, faite en 1998. Dès lors, il est constamment revenu dans ce pays où il détient une dizaine de propriétés, dont la plus connue est à Viscri. Ce village transylvain qui est devenu célèbre à travers l’Europe, grâce notamment à Charles. Toute la région a désormais un potentiel touristique immense, surtout après la publication en 2011 du documentaire Wild Carpathia, dans lequel Charles – à l’époque prince héritier de la couronne britannique – était un véritable ambassadeur de Roumanie.

  • König Michael I.: 100. Jahrestag seiner Geburt mit Ausstellung geehrt

    König Michael I.: 100. Jahrestag seiner Geburt mit Ausstellung geehrt

    Ich bin Rumäne und empfinde meine Zugehörigkeit zum Rumänentum als wesentlich für mein Leben. Daher tue ich alles, was menschlich möglich ist, um mein Land Rumänien zu unterstützen.“ Mit diesen Worten drückte Michael I. (1921–2017), das letzte gekrönte Staatsoberhaupt Rumänien, sein Credo aus. Am 25. Oktober wäre der letzte Souverän Rumäniens 100 Jahre alt geworden. Am Jubiläumstag hat das Nationale Kunstmuseum Rumäniens, das im ehemaligen Königspalast in Bukarest untergebracht ist, Räumlichkeiten für Besucher geöffnet, die nur zu besonderen Anlässen besichtigt werden können. Im Palast dürfen Museumsbesucher nun den königlichen Speisesaal, die Woiwodentreppe, die protokollarischen Zwecken diente, und den Thronsaal besichtigen. Au‎ßerdem wurde unter den Stichworten Fragmente der Erinnerung — königliche Porträts“ eine Ausstellung mit Gemälden eingeweiht, die den König in verschiedenen Lebensabschnitten darstellen.



    Der spätere Herrscher wurde am 25. Oktober 1921 als Sohn des Königs Karl II. und seiner Gemahlin, Prinzessin Elena, geboren. Als König Michael I. bestieg er zweimal in seinem Leben den Thron Rumäniens. Seine erste Herrschaftszeit (vom 20. Juli 1927 bis 8. Juni 1930) fand unter der Leitung einer Regentschaft statt, da der König selber noch minderjährig war. Sein Vater, der ins Exil gezwungene König Karl II., kam jedoch mit Unterstützung einer ihm nahestehenden politischen Fraktion ins Land zurück und übernahm den Thron für die nächsten 10 Jahre. Karl II. wurde aber aufgrund seines abenteuerlichen Charakters und Verhaltens bald wieder untragbar, und so bestieg Michael am 6. September 1940 — diesmal als Volljähriger — zum zweiten Mal den Thron.



    Europa befand sich damals im Krieg und Rumänien hatte im selben Sommer dramatische Ereignisse und eine Zerstückelung seines Staatsgebietes erlebt: Im Juni 1940 hatte die Sowjetunion mit einem Ultimatum Bessarabien, die Nordbukowina und das Herza-Gebiet mit insgesamt 3,7 Mio. Einwohnern an sich gerissen und im August desselben Jahres hatte das vom Reichsverweser Miklós Horthy geführte Ungarn infolge eines unter Druck erlassenen Schiedsspruchs den Norden und Osten Siebenbürgens samt der 2,6 Mio. Einwohner besetzt. Die politische und militärische Elite Rumäniens war jedoch Karl II. gegenüber feindselig eingestellt und zwang ihn zum Abdanken. Es blieb jedoch bei einer Formalie — während König Michael nur formell seine königlichen Vorrechte ausübte, räumte Karl II. dem General und künftigen Marschall Ion Antonescu die Vollmacht zur Führung des rumänischen Staates ein. Antonescu errichtete daraufhin von 1940 bis 1944 ein autoritäres Regime.



    Im Juni 1941 führte Antonescu Rumänien in den Krieg — an der Seite Nazi-Deutschlands und gegen die Sowjetunion. Wurde am Anfang der Krieg mit dem Hintergedanken noch unterstützt, man könne mit Hilfe Deutschlands die Ostgebiete Bessarabien, Nordbukowina und Herza zurückerlangen, so distanzierten sich in den Jahren 1943–44 König Michael und sein Umfeld, die demokratischen Parteien und ein Teil der militärischen Elite von Antonescu und waren fortan bemüht, Rumänien aus der Allianz mit den Achsenmächten herauszuführen. Und so kam es auch — am 23. August 1944 wurde Antonescu entmachtet und verhaftet, Rumänien wechselte die Fronten und kämpfte bis Ende des Kriegs an Seite der westlichen Alliierten.



    Doch im Vorfeld des sich anbahnenden Kalten Krieges und in Ermangelung einer eindeutigen Unterstützung durch die USA und Gro‎ßbritannien wurde König Michael I. am 30. Dezember 1947 von den durch Wahlfälschung an die Macht gekommenen Kommunisten zur Abdankung gezwungen. Nach dem Krieg lebte der Souverän im Schweizer Exil.



    Erst 1992 erlaubten die postkommunistischen Behörden König Michael die Rückkehr ins Land; er wurde von einer jubelnden Menschenmenge empfangen — mehr als 1 Million Menschen begrü‎ßten ihn in Bukarest unter dem Balkon eines Hotels im Zentrum der Stadt. Der ehemalige Souverän erhielt die rumänische Staatsbürgerschaft allerdings erst 1997 zurück, später auch einen Teil seiner Besitztümer. Bis zu seinem Tod am 5. Dezember 2017 lebte er in Abgeschiedenheit, jedoch internationale Präsenz zeigend, in einem seiner Schlösser in Rumänien.

  • Le centenaire du roi Michel

    Le centenaire du roi Michel

    « Je suis Roumain et je le sens fortement. Et où je peux, je fais tout ce qui est possible pour le pays. » C’était le crédo du roi Michel (1921 – 2017), le dernier souverain de la Roumanie, qui aurait fêté son 100e anniversaire le 25 octobre. Afin de marquer ce moment, le Musée national d’art de la Roumanie, aménagé dans l’ancien Palais royal, a ouvert lundi au public plusieurs espaces historiques : le Salon royal, l’escalier des Voïvodes et la Salle du trône, ainsi qu’une exposition appelée « Fragments de mémoire – portraits royaux » qui contient des œuvres d’art illustrant le roi Michel Ier durant différentes étapes de sa vie.

    Il fut le premier prince né après la création de la Grande Roumanie en 1918. Fils du prince Carol et de la princesse Hélène et petit-fils des rois Ferdinand Ier et Marie de Roumanie et du Roi Constantin Ier de Grèce. Michel Ier a été roi de la Roumanie durant deux périodes différentes. Son premier règne (20 juillet 1927 – 8 juin 1930) durant la période de Régence, lorsqu’il était mineur, a été marqué par des incertitudes, vu qu’à l’extérieur de la Roumanie, son père, le prince Carol, se préparait à rentrer au pays alors qu’à l’intérieur, un mouvement militait pour l’avènement du même Carol au trône du pays.

    Le deuxième règne a débuté le 6 septembre 1940 dans des conditions dramatiques, dans une Roumanie qui avait subi des pertes territoriales importantes et alors que toute l’Europe était en guerre. Pour la Roumanie, les événements de l’été de cette année étaient dramatiques : en juin l’URSS occupait la Bessarabie, le Nord de la Bucovine et le pays de Herta peuplés par 3,7 millions de citoyens roumains et en août la Hongrie occupait le nord-est de la Transylvanie, région peuplée elle aussi par 2,6 millions d’habitants. Entre temps, l’attitude hostile des leaders politiques roumains et de l’armée ont obligé Carol II à abdiquer le 6 septembre 1940. Il a pourtant investi le général Ion Antonescu « aux pleins pouvoirs pour diriger l’Etat roumain ». Le généralissime avait instauré un régime autoritaire de 1940 à 1944 et laissé au roi Michel des attributions purement formelles. En juin 1941, la Roumanie est entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne contre l’Union soviétique. De 1943 à 1944, le roi Michel et ses principaux collaborateurs ont commencé à se séparer du général Ion Antonescu, devenu entre temps maréchal, et aux côtés des leaders des principaux partis politiques démocratiques et de certains cercles militaires, ont entrepris des démarchés en vue de sortir la Roumanie de l’alliance avec l’Axe et de rejoindre les Nations Unies.

    Le 23 août 1944, Ion Antonescu est débarqué et l’armée roumaine commence le combat antifasciste. Sans l’appui des Etats-Unis et du Royaume-Uni le 30 décembre 1947, Michel Ier a été forcé par les communistes à abdiquer. Ce ne fut qu’en 1992 que les autorités post communistes lui ont permis de rentrer en Roumanie, étant reçu par plus d’un million de personnes. L’ex-souverain a récupéré sa nationalité roumaine en 1997. Il s’est éteint le 5 décembre 2017.

    Le 25 octobre est aussi la fête de l’armée roumaine, célébrée à travers le pays par une série de manifestations. L’Armée reste un repère solide et jouit de toute la confiance des Roumains, contribuant à préserver la stabilité tellement nécessaire au développement de la société roumaine, a affirmé le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. « Le professionnalisme et l’abnégation dont les soldats roumains ont fait preuve sur les théâtres d’opérations ont contribué au parcours euro-atlantique du pays et au renforcement du Partenariat stratégique roumano-américain », a déclaré le chef de l’Etat.

  • 140 ans depuis la fondation de la monarchie roumaine moderne

    140 ans depuis la fondation de la monarchie roumaine moderne

    Si les Roumains pouvaient se targuer d’une histoire commune d’au moins 5 siècles, leur destin politique commun était tout récent en revanche. L’idée d’un Etat commun avait déjà effleuré l’esprit d’aucuns durant les siècles, mais ce n’est qu’à la fin du 18e que le concept de la Dacie contemporaine se précise, par exemple, dans la correspondance qu’échangeaient l’impératrice Catherine II de Russie et l’empereur Joseph II d’Autriche. Les deux têtes couronnées désignaient ainsi les principautés danubiennes, en reprenant l’ancienne titulature préromaine de ce territoire. Mais très vite, dans la première moitié du 19e siècle, l’idée d’un Etat commun des Roumains vivant dans les principautés danubiennes, la Moldavie et la Valachie, fait son chemin. Et l’idée de l’unité des Roumains pénètre dans l’esprit collectif avec une autre idée force, celle de transformer le Danube en un fleuve paneuropéen, afin d’en garantir la liberté de navigation. Avec l’union des principautés danubiennes en 1859, sous le sceptre d’Alexandru Ioan Cuza, avec l’arrivée, en 1866, sur le trône des principautés roumaines unies du prince-souverain Carol de Hohenzollern-Sigmaringen, qui sera proclamé roi de Roumanie le 26 mars 1881, l’ancienne Dacie semble construire à grande vitesse les frontières politiques de sa modernité. Le 10 mai 1866, le jour où le prince Carol débarque sur le sol de son futur royaume, marque le début de la modernité roumaine.



    Le règne de Carol Ier, déroulé entre 1866 et 1914, sera à la fois long et riche. Mais ce fut tout le contraire d’un long fleuve tranquille. L’historien Alin Ciupală de l’Université de Bucarest parle de la première partie de ce règne comme d’une période de transition, l’arrivée du prince allemand sur le trône des principautés roumaines étant perçue par d’aucuns avec une certaine réserve. Alin Ciupală :



    « Mises à part les élites politiques, Monsieur Tout-le-monde demeure assez indifférent à ce prince allemand, catholique, somme toute un étranger pour la plupart de Roumains. Les élites politiques nourrissent en revanche beaucoup d’espoir envers sa personne, surtout après la fin décevante du règne d’Alexandru Ioan Cuza, le premier prince souverain des principautés roumaines unies. Pour sa part, il faut dire que le prince allemand n’arrête pas de s’étonner de l’atmosphère provinciale de Bucarest, capitale de son nouvel État. C’est son épouse, la future reine Elisabeth, qui racontera plus tard, avec beaucoup d’humour, l’épisode. C’est que Bucarest était une ville balkanique et provinciale, loin de pouvoir se mesurer avec les villes allemandes de l’époque, qui étaient familières au prince. A son arrivée, le prince souverain fraîchement appelé à occuper le trône vacant des Principautés roumaines unies va élire domicile au manoir de la famille Golescu, lui aussi très éloigné du confort et de la majesté que constituaient l’image de marque des châteaux de la famille Hohenzollern-Sigmaringen. Mais le prince s’y fera bien vite et surmontera rapidement les désillusions de son début de règne. »



    La Constitution de 1866, l’une des plus modernes de son temps, inspirée par la constitution belge de 1830, fera appeler la Roumanie d’alors la « Belgique de l’Orient ». Une constitution qui fera date et qui sera prête dès le début du nouveau règne de Carol Ier, marquant l’amorce de la nouvelle monarchie constitutionnelle roumaine. Alin Ciupală :



    « A son arrivée dans le pays, le texte de la nouvelle constitution était presque prêt. Pour ce faire, les hommes politiques roumains avaient mis de côté, une fois n’est pas coutume, leurs divergences. Le texte sera rapidement adopté par l’Assemblée constituante, et entrera en vigueur tout de suite après. C’est que la classe politique roumaine désirait rassurer le nouveau Souverain, lui proposant un terrain institutionnel stable, sécurisant, pour éviter de reproduire l’insécurité institutionnelle et la méfiance qui ont caractérisé les relations entre la classe politique et le prince souverain au temps du règne précédant, d’Alexandru Ioan Cuza. Les élites politiques roumaines d’alors avaient pris résolument le pari d’instaurer un régime de monarchie constitutionnelle, doté de toutes les garanties et les garde-fous nécessaires. Mais les élites politiques étaient pressées aussi par la conjoncture internationale et les tensions diplomatiques apparues après qu’Alexandru Ioan Cuza avait été déposé. En effet, les Grandes Puissances avaient reconnu l’union de la Moldavie et de la Valachie le temps de son règne, et pas au-delà. Or, après le 11 février 1866, jour de la déposition de Cuza, se prévalant de cette conditionnalité, la Turquie et l’Autriche ont appelé les Principautés roumaines unies à revenir à l’état de fait d’avant 1859, à se séparer donc. Il leur fallait trouver la parade, et le temps pressait. »



    La crise dynastique de 1871 marque le point d’orgue des difficultés ayant marqué la période de transition du règne de Carol I. En effet, le prince souverain Carol avait été alors tout près de signer son acte d’abdication. Seul le changement de gouvernement l’avait décidé de se raviser. Certains historiens voient l’épisode comme le moment charnière, à partir duquel la monarchie constitutionnelle roumaine, l’Etat roumain moderne, l’union de la Valachie et de la Moldavie seront consolidés sans retour possible en arrière. Tout comme, par la suite, l’indépendance vis-à-vis de la Sublime Porte, obtenue de haute lutte lors de la guerre russo-turque de 1877/1878, avant que le royaume de Roumanie ne devienne une réalité institutionnelle et politique, reconnue de tous, le 10 mai 1881.


    (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 140 Jahre seit der Gründung der rumänischen Monarchie

    140 Jahre seit der Gründung der rumänischen Monarchie

    Im Jahr 1881 erschien das Königreich Rumänien auf der politischen Landkarte Europas, ein neues politisches Gebilde, mit einer gemeinsamen Vergangenheit von mindestens einem halben Jahrtausend aus der Sicht des kollektiven Geistes. Aber die gemeinsame politische Vergangenheit war alles andere als lang. Die Idee eines extrakarpatischen Staates war in den vorangegangenen Jahrhunderten sporadisch in etlichen mehr oder weniger realisierbaren Formen im Umlauf gewesen.



    Ende des 18. Jahrhunderts wurde die Idee von Dakien, die die beiden rumänischen Fürstentümer bezeichnete, in der Korrespondenz zwischen der Kaiserin von Russland Katharina der Gro‎ßen und des Kaisers von Österreich Joseph II. vage erwähnt. Aber erst in der Mitte des 19. Jahrhunderts wird diese Idee des rumänischen Staates Gestalt annehmen. Durch die hartnäckigen Bemühungen der Eliten aus den beiden rumänischen Fürstentümern, die die Masse der Bauern und Städter für das von Moldawien und Muntenien gebildete Staatsprojekt kooptierten, begann sich die Idee des Königreichs Rumänien immer mehr zu konkretisieren.



    Eine andere starke Idee unterstützte die rumänische politische Konstruktion, nämlich die Idee der paneuropäischen Donau, des freien Schifffahrtsweges auf dem ganzen Kontinent. In der Tat wurden die rumänischen Fürstentümer vor 1859, dem Jahr ihrer Vereinigung, als Donaufürstentümer benannt, mit Bezug auf die Bedeutung, die der gro‎ße Fluss Donau hatte. Und die Anwesenheit auf dem Thron des neuen Staates von Karl von Hohenzollern-Sigmaringen war es, die dem rumänischen Staat Konsistenz verlieh, die 1881 kulminierte, als der ehrgeizige und hartnäckige Prinz Karl zum König Karl I. und sein Land zum Königreich Rumänien wurde. Der 10. Mai, der Tag von Karls Ankunft 1866 in Rumänien, bedeutete für die rumänische Gesellschaft einen Neuanfang, einen guten Start nach einer langen und hektischen Zeit des Suchens, der Unsicherheit und der Enttäuschung.



    Die Herrschaft von Karl I. war eine lange und fruchtbare, zwischen 1866 und 1914. Aber das war keine Selbstverständlichkeit, denn die neue gute soziale und institutionelle Ordnung wurde mit gro‎ßen Schwierigkeiten erreicht. Der Historiker Alin Ciupală von der Universität Bukarest charakterisierte die ersten Jahre der Herrschaft des neuen Fürsten, zwischen 1866 und 1871, als eine Zeit des Übergangs, in der die Ankunft von Karl selbst mit Vorbehalt aufgenommen wurde:



    Au‎ßerhalb der politischen Klasse Rumäniens wird Karl von den Rumänen ziemlich gleichgültig empfangen, weil sie ihn nicht kennen, er ist ein deutscher, katholischer Fürst, also ein Fremder für die meisten von ihnen. Stattdessen empfängt ihn die politische Elite mit gro‎ßen Hoffnungen auf den zukünftigen König Karl I. Nach der Enttäuschung der Regentschaft von Alexandru Ioan Cuza muss man sagen, dass der regierende Prinz bei seiner Ankunft in Bukarest ein echter Schock hatte. Königin Elisabeth Rumäniens erzählt mit viel Humor die Episode von Karls Ankunft in Bukarest, nach einer langen, anstrengenden und riskanten Reise, an deren Ende, in Bukarest, Karl von den Realitäten, die er antrifft, ziemlich enttäuscht ist. Es war eine Stadt, die im Vergleich zu den deutschen Städten eher provinziell wirkte. Er ist überrascht, dass seine Residenz, die Golescu-Häuser in Bukarest, nicht wie eine fürstliche Residenz aussieht. Jenseits dieser momentanen Enttäuschungen wird sich Karl anpassen und es schaffen, diese schwierige Zeit des Anfangs zu überstehen.“



    Die Verfassung von 1866, eine der modernsten zu dieser Zeit, wurde nach dem belgischen Modell abgeschrieben, weshalb Rumänien auch Belgien des Ostens“ genannt wurde. Ein Schlüsselelement des neuen Staates, die Verfassung ist seit Beginn der neuen Herrschaft fertig. Mit weiteren Einzelheiten, Alin Ciupală:



    Bei der Ankunft im Land ist die Verfassung fast fertig. Die rumänischen Politiker hatten sich viel Mühe gegeben und ihre Differenzen beiseite geschoben. Die Verfassung wird von der verfassungsgebenden Versammlung verabschiedet und tritt in Kraft. Die Geschwindigkeit der Ausarbeitung dieser Verfassung erklärt sich aus zwei Gründen. Von Anfang an wollten die rumänischen Politiker dem zukünftigen König eine institutionelle und politische Realität vorsetzen, sie wollten die Situation vermeiden, die während der Herrschaft von Cuza entstanden ist. Zweitens werden die rumänischen Politiker von der internationalen Situation und den diplomatischen Komplikationen, die nach Cuzas Entthronung entstanden, unter Druck gesetzt. Nach dem 11. Februar 1866 forderten die Türkei und Österreich die Trennung der Fürstentümer und eine Rückkehr zur Situation vor 1859. Die rumänischen Politiker mussten diese interne Krise mit externen Komplikationen schnell lösen.“



    Der Höhepunkt der Übergangsschwierigkeiten war die dynastische Krise von 1871, als Prinz Karl kurz davor war, seine Abdankung zu unterschreiben. Doch mit dem Antritt der Regierung der Konservativen unter Lascăr Catargiu kommt Rumänien endlich entscheidend voran. Einige Historiker sagen, dass in der Tat die Überwindung des Moments von 1871 der entscheidende Wendepunkt im Leben des modernen Rumäniens war. Die Rumänen hatten den Krimkrieg von 1853-1856 genutzt, um sich den europäischen Mächten mit einem glaubwürdigen Staatsangebot zu präsentieren, was schlie‎ßlich zur Union von 1859 führen sollte. Angeführt von Karl I. lie‎ßen sie sich eine zweite Gelegenheit nicht entgehen, nämlich den Russisch-Türkischen Krieg von 1877-1878, in dem sie mit Entschlossenheit kämpften und an dessen Ende sie die Unabhängigkeit erlangten. Am 10. Mai 1881, also vor 140 Jahren, wurde der letzte Schritt getan, das Königreich Rumänien wurde zur Realität und zwar de jure und nicht nur de facto.



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  • 10.04.2021

    10.04.2021

    Coronavirus – La Roumanie a dépassé le seuil d’un million de contaminations au nouveau coronavirus, après que 4.300 nouveaux cas ont été recensés samedi. Près de 1.500 malades de Covid-19 sont hospitalisés en réanimation, mais beaucoup de patients reçoivent les soins spécifiques à l’une unité de réanimation dans les services d’urgence des hôpitaux, en attendant que des lits se libèrent. De surcroît, de plus en plus d’hôpitaux annoncent qu’ils fonctionnent à capacité maximale. Les autorités ont aussi annoncé le décès de 139 personnes dans les dernières 24 heures. En tout, plus de 25.000 personnes sont décédées des suites de l’infection depuis le début de la pandémie.

    Monarchie – Le Royaume-Uni est en deuil après le décès, vendredi 9 avril, du prince Philip, duc d’Edimbourg, époux de la reine d’Angleterre Elizabeth II. La Marine britannique organise aujourd’hui, dans plusieurs villes, des cérémonies en mémoire du prince Philipe, qui a servi comme officier de marine durant la Seconde guerre mondiale. A Londres, des gens de tous les âges et de tous les milieux ont déposé des fleurs et des messages de soutien au Palais de Buckingham et au château de Windsor. Toutefois, l’exécutif invite les Britanniques de limiter les rassemblements et de garder la distanciation sociale. Pour éviter les risques de contamination, la famille royale a demandé au public de ne pas se rendre près des résidences royales et elle invite plutôt à faire un don à une association. Le College of Arms, organisation impliquée dans la mise en œuvre des protocoles royaux, a précisé que le prince Philip n’aurait pas de funérailles d’État et que son cercueil ne serait pas exposé au public. Les familles royales et les leaders du monde entier ont envoyé des messages de condoléances et ont apporté un hommage au prince Philip, célébré pour son sens du devoir et pour son dévouement envers le pays. La gardienne de la Couronne Princesse Margareta de Roumanie, nièce du prince Philip, écrivait hier que la reine Elizabeth II et le prince Philip restaient des modèles spirituels et des sources d’inspiration fondamentales pour les générations présentes. Le président Klaus Iohannis a lui aussi transmis dans un message que la Roumanie était près de la famille royale britannique et du peuple britannique et il s’est dit confiant que l’histoire célébrerait la contribution du prince Philip.

    Espace – L’Agence spatiale européenne a publié hier des images spectaculaires de Bucarest vu de l’espace, envoyées par les deux satellites de la mission Copernicus Sentinel-2. En plus des photos, l’Agence donne toute une série d’informations sur la capitale roumaine, ses bâtiments emblématiques, ses boulevards, les parcs ou les lacs de la ville. Une vidéo regroupant ces images et ces informations est également disponible sur le site de l’Agence spatiale européenne, mais uniquement dans sa version en anglais.

    Tennis – Le duo Mihaela Buzărnescu de Roumanie – Anna-Lena Friedsam d’Allemagne affronte aujourd’hui Elixane Lechemia de France et Ingrid Neel des Etats-Unis dans la finale de double dames du tournoi de tennis de Bogota, en Colombie. Hier soir, dans les demi-finales, Buzărnescu et Friedsam ont vaincu sans grandes difficultés Arina Rodionova d’Australie et Rosalie van der Hoek de Pays-Bas, 7-5, 6-1.

    Météo – Temps toujours frisquet dans la plupart des régions du pays. Le ciel est variable et le vent est faible à modéré. Les températures maximales iront dans la journée de 10 à 17°C. 13° et soleil à midi à Bucarest.

  • Reformer, Playboy und Intrigant: der umstrittene König Karl II.

    Reformer, Playboy und Intrigant: der umstrittene König Karl II.

    König Karl II. wurde am 15. Oktober 1893 in Sinaia, der Sommerresidenz der rumänischen Könige von Rumänien, geboren. Er nahm 1913 am Zweiten Balkankrieg und dann am Ersten Weltkrieg teil. Als abenteuerlustiger Charakter und äu‎ßerst eitle Persönlichkeit verzichtete Karl II. zweimal — 1918 und 1925 — auf den rumänischen Thron. 1920 wurde sein erstes Kind aus seiner Ehe mit Ioana Lambrino geboren, einer Ehe, die ohne die Zustimmung des rumänischen Parlaments stattgefunden hatte. Nach der Scheidung von Lambrino folgte die legitime Ehe mit Prinzessin Elena von Griechenland, aus der 1921 König Michael I. von Rumänien geboren werden sollte.



    Als sein Vater, König Ferdinand I., 1927 starb, befand sich Karl im Exil, während Rumänien von einem Regentenrat im Namen seines minderjährigen Sohnes regiert wurde. 1930 kehrte Karl nach eindringlicher Aufforderung durch die rumänische politische Klasse auf den Thron zurück. In den mehr als 10 Jahren, in denen er Rumänien regierte, hat Karl II. das Land verändert. Während seiner Regierungszeit lie‎ß er unter anderem den Königlichen Palast errichten und die berühmte Kulturinstitution Königliche Stiftungen“ nahm ihre Arbeit auf. Der Jurist Radu Boroş, der am Institut für Luftfahrtrecht in Königsberg, Deutschland, promoviert hatte, bekleidete in den 1930er Jahren verschiedene Ämter in der rumänischen Luftwaffe. In einem Interview von 1995 mit dem Zentrum für mündlich überlieferte Geschichte des rumänischen Rundfunks hob Boroş die Rolle hervor, die König Karl II. bei der Stimulierung der Entwicklung der rumänischen Luftwaffe spielte.



    Ich möchte sagen, dass König Karl II. für mich ein gro‎ßer König war. Und wenn die Rumänen das verstanden hätten, hätten wir viel grö‎ßere Fortschritte gemacht, als es der Fall war. Alles, was vom Ende des Ersten Weltkrieges bis zum Zweiten Weltkrieg erreicht wurde, alles, was im Land, in der Industrie, in der Verwaltung usw. erreicht wurde, war von ihm ausgegangen, wurde durch ihn gefördert und durchgeboxt. Als er [aus dem Exil] nach Rumänien kam, hatte Rumänien aus der Sicht der Luftfahrt nichts. Während des Ersten Weltkriegs hatten wir nur wenige Flieger und Ballons. Wir haben uns mehr mit Ballons als mit Jagdflugzeugen oder Bombern beschäftigt. Daher beschloss er, die Entwicklung der Luftfahrt, insbesondere der Militärluftfahrt zu fördern. Im Bereich der Militärluftfahrt hat König Karl II. den Bau der Fabriken von I.A.R. Braşov durchgesetzt, wo wir auch ein Kampfflugzeug, I.A.R. 14, gebaut haben, das damals, in den Jahren 1937–38, eines der besten war. Neben der militärischen Luftfahrt erkannte König Karl II., dass wir auch eine zivile Luftfahrt brauchten. Weitsichtig wie er war, erkannte der König, dass das Flugzeug ein wichtiges Transportmittel werden würde. Und so beschloss er, eine rein rumänische Luftverkehrsgesellschaft zu gründen. Vor der Gründung dieser rumänischen Gesellschaft hatte Rumänien zusammen mit Frankreich an einem französisch-rumänischen Unternehmen teilgenommen.“





    Aber der Souverän hatte auch charakterliche Schwächen, die das Funktionieren des Staates und sein Ansehen in der Nachwelt beeinträchtigten. Er umgab sich mit geldgierigen Menschen, die einen schädlichen Einfluss auf ihn ausübten, und war ein Frauenheld, der in die Fänge machtgieriger Maitressen gelangte. Auf au‎ßenpolitischer Ebene versuchte der rumänische König eine Gratwanderung zwischen den Interessen der Gro‎ßmächte, um ein gewisses Gleichgewicht herzustellen, aber ohne gro‎ßen Erfolg.



    Radu Lobei war Kommandant der Königlichen Garde und erinnerte sich in einem Interview von 1994 an die Besuche des Souveräns 1938 in Frankreich, Gro‎ßbritannien und Deutschland.



    Im November 1938 begleitete ich den König nach London, mit einem von Premierminister Armand Călinescu gut eingeführten Programm, mit täglichen Hinweisen, ein Programm, das schwer zu befolgen war, weil der britische Hof Karl II. nicht willkommen hei‎ßen wollte. Und selbst die französischen Behörden machten es zur Bedingung, dass Frau Lupescu [die damalige Maitresse des Königs] ihn nicht nach Frankreich begleiten sollte. Und natürlich traf am Tag nach der Ankunft von König Karl auch Frau Lupescu ein, aber sie wohnte nicht im selben Hotel. Wir machten den Besuch in Paris und fuhren dann nach London, wo wir fast 10 Tage blieben. Wir kehrten nach Paris zurück, von wo aus wir nach Rumänien zurückkehren sollten — so sah es das Programm vor. Und eines Morgens sagte mir der König, wahrscheinlich am 9. November, als ich ins Hotel Meurice ging, in dem Karl wohnte, er habe beschlossen, nach Berchtesgaden zu fahren, um den Reichskanzler Hitler zu besuchen, ohne irgendein Programm vereinbart zu haben! Mir fiel der Himmel auf den Kopf! Stellen Sie sich vor: Diese Besuche waren unter solchen Schwierigkeiten organisiert worden, um gute Beziehungen zu den Westmächten wiederherzustellen, und der König wollte zu Hitler… Es war sehr schwierig gewesen, diese Besuche überhaupt stattfinden zu lassen, besonders die Visite in Gro‎ßbritannien.“



    1940 kam die Katastrophe. Es war das Jahr, in dem Rumänien die am Ende des Ersten Weltkriegs unter gro‎ßen Opfern gewonnenen Gebiete verlor: Bessarabien, die Nordbukowina, Nordsiebenbürgen und die Süddobrudscha. Im September 1940 verlie‎ß Karl II. den Thron Rumäniens ruhm- und glanzlos und ging mit seiner Geliebten Elena Lupescu und einigen engen Vertrauten erneut ins Exil. Er starb am 4. April 1953 in Estoril, Portugal. Bei seiner Beerdigung waren nur wenige Personen anwesend, darunter sein Bruder Nicolae.

  • Le portrait de Lascăr Catargiu

    Le portrait de Lascăr Catargiu

    Descendent d’une illustre famille de boyards moldaves, Catargiu voit le jour en 1823, à une époque où les valeurs de la modernité pénétraient avec vigueur les principautés roumaines. Jusqu’en 1859, il occupe divers postes dans l’administration locale de la principauté de Moldavie. Membre du parti Conservateur, il est un fervent défenseur de l’union des deux principautés roumaines de l’époque, la Moldavie et la Valachie, sous une même autorité, celle d’Alexandru Ioan Cuza, qui monta quasiment au même moment sur les trônes de ces deux principautés. Catargiu devient très rapidement un homme politique rompu aux arcanes du pouvoir. Et c’est ainsi qu’en 1866, il s’allie avec les libéraux afin de détrôner le même Alexandru Ioan Cuza, à la faveur d’un coup de palais. Membre de la Régence qui s’ensuivit, il prône l’instauration d’une monarchie constitutionnelle pour la jeune Roumanie, en faisant appel à une lignée de souche étrangère. Travailleur, ambitieux, habile négociateur, Lascăr Catargiu s’impose comme chef de file des conservateurs, qui le perçoivent comme un facteur d’équilibre et de garantie de l’unité du parti.

    Sa personnalité bien trempée s’exprime à nouveau lors de la crise politique de 1871 qui, sans son intervention, risquait de dégénérer en une crise dynastique, comme l’affirme l’historien Sorin Cristescu. « Le rôle joué par Lascar Catargiu à cette occasion a été déterminant dans la résolution du conflit. L’on peut dire qu’il a sauvé le trône du roi Carol 1er qui, confronté à la fronde du monde politique, désarçonné, menaçait de tout lâcher. Les libéraux avaient organisé une grande réunion populaire à Bucarest, censée compromettre la communauté allemande de Bucarest et, par ricochet, le roi, qui était d’origine allemande. Face à cette situation, Lascar Catargiu a agi d’une manière extrêmement résolue. En sa qualité d’ancien membre de la Régence, il s’est présenté devant le roi, lui a proposé ses services, et lui a affirmé qu’il serait en mesure de lui offrir le gouvernement solide dont le pays avait besoin s’il le nommait président du Conseil. »

    Mais quelles qualités avaient fait de lui le chef de file des conservateurs, un parti qui comptait pourtant dans ses rangs des personnalités remarquables ? Sorin Cristescu. « Lorsqu’il est nommé à la tête du Conseil des ministres par le roi, le 11 mai 1866, sa réputation n’est plus à faire. Pourtant le parti conservateur comptait une kyrielle de personnalités d’envergure. Des gens cultivés, de grandes personnalités politiques, telles que Petre Carp et Titu Maiorescu. Lascăr Catargiu n’était pourtant pas un grand orateur, il n’avait pas de prétentions intellectuelles et n’était pas particulièrement agressif dans ses échanges. Un homme plutôt modeste, posé, mais solide et qui inspirait la confiance. Alors que face à Petre Carp, l’on pouvait ne pas se sentir à l’aise du tout. Il n’était pas commode. Ni avec ses amis, et encore moins avec ses adversaires politiques. Et c’est sans doute ses qualités de négociateur qui ont servi à Lascăr Catargiu et lui ont permis de vite devenir la coqueluche des conservateurs. Il y avait en lui cette modestie, ce verbe mesuré, et c’est pour cela que les gens se sentaient à l’aise et en confiance en sa présence ».

    Lascăr Catargiu a été nommé à 4 reprises à la tête du gouvernement roumain. L’un de ses gouvernements, celui qu’il dirigea entre 1871 et 1876, a ouvert la voie vers l’indépendance à la Roumanie, une indépendance finalement obtenue de haute lutte, au sens propre du terme, lors de la guerre russo-turque de 1877/1878. Mais l’ironie de l’histoire n’a pas permis à Lascar Catargiu de récolter les lauriers de la victoire. En effet, c’est au libéral Ion C. Brătianu que reviendront la gloire et les honneurs de l’indépendance de la Roumanie. Quant au premier gouvernement Catargiu, l’historien Sorin Cristescu rappelle : « Il s’agissait en fait du premier gouvernement qui faisait suite à l’union des deux principautés roumains : la Valachie et la Moldavie. Ce gouvernement a mené son mandat à terme, chose plutôt rare pour l’époque. Mais il a réussi cela, parce qu’il s’est avéré être un gouvernement extrêmement efficace. Il avait rétabli les finances du pays, dans un contexte défavorable. Grâce à cela, il a remporté les élections, haut la main. Puis, à l’extérieur, il a fait montre d’une attitude fort courageuse, en rejetant l’e firman du Sultan à l’égard de la nomination du roi Carol 1er par le Conseil des boyards, un décret qui maintenait la Roumanie parmi les Etats vassaux de la Sublime Porte, lui défendant de signer des accords commerciaux avec des Etats tiers. Lascar Catargiu a franchi le pas, signant la convention commerciale avec l’Autriche, en 1875, posant ainsi un geste résolu d’indépendance et défiant ainsi l’empire Ottoman. Il aurait pu se maintenir encore 4 ans au pouvoir, s’il n’y avait pas eu la révolte des chrétiens de Bosnie qui marqua les prémices de la guerre russo-turque de 1877/1878 ».

    Un adage célèbre, attribué à Lascar Catargiu, a traversé les époques pour parvenir jusqu’à nous. Il s’agit d’une fameuse réplique, adressée à la reine Elisabeth, épouse du roi Carol 1er, je cite : « Ceci n’est pas possible, Majesté !». Car s’il était plutôt facile à vivre, Lascar Catargiu se montrait ferme, voire intraitable dès qu’il estimait que l’on s’apprêtait à franchir une limite. L’historien Sorin Cristescu détaille ce moment : « Lorsqu’il s’était ainsi écrié, il occupait le poste de ministre des Affaires intérieures d’un gouvernement dirigé par un autre conservateur, le général Ioan Emanoil Florescu. Il est sorti de ses gonds au moment où il a appris que la reine caressait l’espoir de faire marier le prince héritier, Ferdinand, à sa dame de compagnie, Hélène Vacarescu. Ceci était, pour ce légaliste farouche, tout simplement impensable. En effet, les boyards qui avaient choisis de mettre une dynastie étrangère sur le trône du jeune Etat roumain, l’avaient fait à dessein, dans le but de mettre un terme aux revendications dynastiques des familles régnantes roumaines et aux guéguerres qui s’ensuivaient. Or, la constitution stipulait que le roi ne pouvait prendre pour épouse qu’une princesse issue d’une des familles régnantes européennes, mais certainement pas une Roumaine ».

    En 1899, à 76 ans, Lascăr Catargiu s’éteint suite à un arrêt cardiaque, le jour même de sa nomination par le roi, pour la 4-e fois, à la tête du Conseil des ministres. Dans l’éloge funèbre rédigé pour l’occasion, l’historien, écrivain et philosophe Titu Maiorescu, contemporain du défunt, mentionnait, je cite : « Le parti conservateur a perdu un homme honnête et infatigable. C’est grâce à ces qualités et à son courage qu’il a bénéficié de l’autorité qui a été la sienne au sein du parti conservateur tout au long de sa vie politique », fin de citation. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Nouveau film sur la reine Marie de Roumanie

    Nouveau film sur la reine Marie de Roumanie

    C’est une production roumaine avec une participation internationale, centrée sur la contribution de la souveraine à la Conférence de paix de Paris de 1919 lorsque l’Union de 1918, et par conséquent l’existence de la Grande Roumanie, ont été reconnues. Le film, signé par le réalisateur britannique Alexis Sweet Cahill, d’après un scénario écrit par Brigitte Drodtloff et Maria Denise Theodoru, a pour actrice dans le rôle principal Roxana Lupu, secondée par Adrian Titieni (dans le rôle de Ionel Brătianu), Daniel Plier (le roi Ferdinand), Anghel Damian (le futur roi Carol II), Philippe Caroit (le comte de Saint-Aulaire), Richard Elfyn (qui joue Lloyd George) et Patrick Drury (dans le rôle de Woodrow Wilson).

    Pour rendre véridique l’atmosphère d’époque, pour les tournages dans des lieux historiques tels que le Palais de Cotroceni, le Château de Peleş, le Quai d’Orsay, mais surtout pour le sujet et la manière dont il a été présenté, le film « Marie, reine de Roumanie » a reçu le Prix du public à la section « Les avant-premières de l’automne » au Festival « Les Films de Cannes à Bucarest ». Sur son implication dans cette production, la collaboration avec le producteur Gabi Antal et sur sa participation à des projets roumains en général, le réalisateur Alexis Sweet Cahill a déclaré :« Gabi m’a lancé la proposition au mois de mai. Il est venu à Rome, où j’habite à présent, et nous avons parlé du projet. Je connaissais une grande partie de l’équipe roumaine pour avoir filmé ici plus de 200 publicités. J’étais connu comme le baron de la bière de Bucarest parce que j’ai réalisé des clips publicitaires pour des clients concurrents. Par conséquent, je connaissais les membres de l’équipe, et ce sont les meilleurs des meilleurs. Surtout ceux qui se sont chargés des effets visuels auxquels j’ai beaucoup fait appel dans notre film. Nous avons recréé une partie de l’ancien Bucarest, la Gare du Nord de Paris et l’extérieur de l’Hôtel Ritz. Les tournages réalisés par le directeur de la photographie Gabriel Kosuth ont été fantastiques. Lorsqu’on est entouré par les meilleurs techniciens et par la meilleure équipe, impossible de ne pas réussir. J’ai eu beaucoup de chance. »

    Ce qu’il a obtenu, c’est un film dans lequel la reine Marie – dont on a célébré très récemment les 144 ans depuis la naissance – devient un modèle de patriotisme et de détermination. Alexis Sweet Cahill:« Si un super-héros ne porte pas de cape, c’est comme s’il n’était pas perçu comme tel. N’est-ce pas ? Et de nos jours, nous n’avons pas vraiment d’exemples réels de héros. Je pense que la reine pourrait être un tel exemple. Et maintenant, en Roumanie, je pense que ce serait le bon moment pour présenter de tels exemples. Surtout que tout ce que nous présentons a vraiment eu lieu. Nous n’avons rien fait pour embellir la réalité. La modalité dont nous avons dépeint la reine est tout à fait authentique. En fait, j’ai filmé une demi-heure de plus par rapport à ce qui paraît à l’écran. Toutefois, j’ai coupé beaucoup d’images justement pour mettre les points sur les i et pour ne pas nous laisser distraire par des détails d’ordre émotionnel. J’ai souhaité que tout soit réaliste au possible. »

    Un film réaliste, qui respecte la vérité historique, était nécessaire dans le cas de la reine Marie dont l’implication diplomatique dans la reconnaissance de la Grande Union de 1918 n’était pas bien connue par le public de Roumanie, estime l’actrice Roxana Lupu :« Je le dis en toute humilité, je n’en savais pas trop sur la reine Marie. A l’école, même si c’était après la chute du communisme, je n’ai pas vraiment appris beaucoup de choses sur la famille royale, même si j’ai toujours aimé l’histoire. Enormément de choses ont été écrites sur elle, parce que c’était une personne particulièrement fascinante, et je trouve que le film la présente sous beaucoup d’aspects : femme, épouse, souveraine, amante, mère, amie etc. C’était une personne plurivalente. Le comble, c’est que tous ces atouts étaient bien représentés chez elle. »

    Par ce rôle, Roxana Lupu n’en est pas à son premier personnage royal. Elle a également joué la reine Elizabeth II dans les documentaires de la BBC « Inside Buckingham Palace » et « Inside Windsor Castle », ainsi que sa sœur, la princesse Margaret, dans un autre documentaire, « Private Lives of Monarchs ». Les deux sont des membres de la famille élargie de la reine Victoria d’Angleterre dont provenait également la souveraine de Roumanie. Quant à l’impact sur le public roumain du film « Marie, reine de Roumanie », Roxana Lupu n’a aucun doute : « J’ai vu comment ce film a été reçu en Roumanie, lors de sa projection au festival « Les Films de Cannes » et lors des autres qui ont eu lieu dans le pays. Les gens sont très enthousiasmés et reçoivent le film comme une bouffée d’air frais. Les spectateurs nous ont dit : Nous avions besoin d’apprendre ces choses-là et Nous nous réjouissons de voir ce film, nous sommes émus ou encore A quand la suite?. Nous aurons peut-être fait un travail de pionniers en la matière et c’est un bon début pour d’autres films historiques sur la monarchie. »

  • La reine mère Hélène rentre en Roumanie

    La reine mère Hélène rentre en Roumanie

    « La Reine des quatre exils », c’est ainsi qu’a été surnommée la reine mère Hélène, dont la dépouille a été rapatriée ce vendredi à Bucarest par un avion militaire roumain. Elle devra rejoindre la crypte royale de la nouvelle cathédrale de Curtea de Argeș, une église épiscopale où sont enterrés les rois de Roumanie, c’est à dire son fils Michel 1er, Carol II, Ferdinand 1er et Carol 1er , ainsi que les reines Elisabeth, Marie et Anne.

    Elle est née princesse Hélène de Grèce et de Danemark, fille du roi Constantin 1er de Grèce et cousine germaine du prince Philip, duc d’Édimbourg. Elle a connu son premier exil en 1910 lorsque la famille de Grèce a été jetée hors du royaume suite à un coup d’Etat contre son grand père, le roi Georges 1er des Grecs. Sept ans plus tard, en 1917, après l’abdication de son père Constantin 1er, sa famille quitte à nouveau la Grèce. Puis elle a vécu (peu de temps) en Roumanie, à partir de 1921, date de son mariage avec le prince héritier Carol. De ce malheureux mariage naîtra Michel, fils unique du couple.

    La vie dissolue du prince Carol pousse son père, le roi Ferdinand 1e à désigner son petit-fils, Michel comme successeur. Carol accepte de renoncer à son trône. Lorsque Ferdinand 1er décède en 1927, c’est leur fils Michel, 5 ans, qui monte sur le trône. Mais en 1930, Carol finit par devenir roi à la place de son fils. Hélène est poussée à l’exil, son troisième, par son ex-mari. En 1931 elle part pour l’Allemagne, pays qu’elle quittera l’année suivante pour s’installer en Italie. Elle rentre en Roumanie en 1940, après la deuxième abdication de Carol II. Michel 1er retrouve son trône et sa mère joue un rôle important à ses côtés. Elle se voit accorder le titre de reine-mère de Roumanie et porte le prédicat de Majesté.

    En 1947, la monarchie est abolie dans le pays et la famille royale roumaine commence en janvier 1948 son quatrième et dernier exil en Suisse cette fois-ci. Elle y vivra pendant de longues années, principalement à Lausanne. Décédée le 28 novembre 1982, à 86 ans, elle est enterrée au cimetière de Bois-de-Vaux à Lausanne. Bref, le destin d’Hélène s’identifie avec l’histoire tourmentée des familles royales de Grèce et de Roumanie. De l’avis de ceux qui l’ont connue, la Reine était un exemple d’intégrité de dignité, d’honneur et de sagesse.

    Onze ans après sa mort, en mars 1993, l’État d’Israël confère à Hélène le titre de Juste parmi les nations, en reconnaissance pour son action durant la Seconde Guerre mondiale en faveur des Juifs roumains dont elle arrive à sauver plusieurs milliers entre 1941 et 1944.

    La Reine mère Marie s’est également opposée aux abus commis par les soviétiques en Roumanie et aux côtés de son fils, dont elle est le conseiller et le confident le plus intime, tente en vain de s’opposer à la soviétisation du pays. Elle est malheureusement le témoin de l’installation du régime communiste en Roumanie. De nos jours, trois décennies après la révolution anticommuniste roumaine, la Reine Hélène est définitivement de retour dans son pays d’adoption.

  • L’exposition Marie de Roumanie à Reims

    L’exposition Marie de Roumanie à Reims

    « Je suis née à l’époque
    victorienne et j’ai participé à la transition vers ce que nous appelons le
    modernisme ». Cette affirmation appartient à la reine Marie de Roumanie
    qui se voit consacrer dernièrement une exposition figurant à l’affiche de la
    Saison France-Roumanie. Reine de Roumanie de 1914 à 1927, Marie est la
    petite-fille de la reine Victoria d’Angleterre par son père et du tsar russe
    Alexandre II, par sa mère. Epouse du roi Ferdinand de Roumanie, elle est une
    des personnalités les plus éclairées de son temps. Diplomate, artiste, elle fut
    adulée par le peuple roumain qui continue à lui garder un souvenir précieux.


    Intitulée « Marie de Roumanie,
    reine et artiste », la présente exposition permettra au public de
    découvrir la personnalité de cette monarque exceptionnelle, à travers la
    présentation de différents bijoux, meubles ou encore trésors issus des
    collections royales. L’exposition est accueille du 13 avril au 28 juillet par le
    Palais du Tau, de Reims, dont l’administrateur, Jean-Marc Bouré, a accueilli
    Ioana Stancescu de RRI.

  • Nachrichten 01.05.2019

    Nachrichten 01.05.2019

    Unmittelbar nach den orthodoxen Ostern stehen in Rumänien wieder einige freie Tage an: der 1. Mai ist der Internationale Tag der Arbeit und viele haben deshalb dienstfrei. Wer clever plante, konnte sich so einen Urlaub von etwa 10 Tagen basteln. Für diese Miniferien über die Osterfeiertage und den 1. Mai fahren Menschen an die Schwarzmeerküste, ins Donaudelta, ins Gebirge aber auch ins Ausland. Leider spielte das Wetter nicht überall mit: Acht Landkreise im Süden des Landes und die Hauptstadt Bukarest wurden am Dienstag von Stürmen und sintflutartigen Regenfällen heimgesucht. Mehr als 1.000 Feuerwehrleute wurden eingesetzt, um der Bevölkerung und den örtlichen Behörden zu helfen, indem sie das Wasser aus den Kellern öffentlicher Gebäude und Privathäuser pumpen und die vom Wind niedergerissenen Strommasten und Bäume entfernen. Im Kreis Calarasi, im Süden, kippte bei einem Tornado mittlerer Intensität ein Bus um und stürzte in ein nahes Feld. 12 Personen wurden verletzt. Auch die Dächer von rund 20 Häusern wurden abgerissen. Am Mittwoch wurde Windwarnung Stufe gelb in 18 Kreisen und in Bukarest ausgegeben.



    Die rumänische Premierministerin Viorica Dancila befindet sich auf einem zweitägigen Besuch in Polen. Sie nimmt an einer Konferenz der Regierungschefs der mittel- und osteuropäischen Staaten teil, die der Europäischen Union nach 2004 beigetreten sind, nämlich Bulgarien, Tschechien, Kroatien, Estland, Lettland, Litauen, Malta, Rumänien, Slowakei und Ungarn. Am Donnerstag nimmt Dancila am Internationalen Marsch des Lebens teil, einer jährlichen Bildungsveranstaltung mit einem Gang von Auschwitz nach Birkenau, zwei nationalsozialistischen Vernichtungslagern. In Birkenau wird Viorica Dancila zusammen mit anderen internationalen Führungskräften, Regierungsvertretern und Vertretern von Konfessionen, Studentenorganisationen und Kindern an einer Gedenkveranstaltung teilnehmen.



    Am Freitag ist der rumänische Präsident Klaus Iohannis als Ehrengast zu der vom Europäischen Hochschulinstitut in Florenz organisierten Konferenz zur Lage der EU eingeladen. Seine Teilnahme steht im Zusammenhang mit der Übernahme der Präsidentschaft des Rates der Europäischen Union durch Rumänien. Das Thema der diesjährigen Konferenz ist die Demokratie in Europa im 21. Jahrhundert angesichts der bevorstehenden Wahlen zum Europäischen Parlament. In Florenz wird Präsident Iohannis auch mit dem italienischen Ministerpräsidenten Giuseppe Conte zusammentreffen.



    Die Bewahrerin der rumänischen Krone, Margareta, hat Kaiser Naruhito zu seiner Thronfolge in Japan gratuliert und ihm viel Erfolg bei seiner wichtigen Mission im Dienste seines Volkes gewünscht. Prinzessin Margareta hat Kaiser Naruhito in den letzten 15 Jahren dreimal getroffen. Rumänien und Japan nahmen diplomatische Beziehungen 1917 auf, während der Herrschaft von König Ferdinand I. bzw Kaiser Yoshihito. Der erste königliche Besuch Rumäniens in Japan fand 1920 statt, als Kronprinz Carol Tokio besuchte. Japans neuer Kaiser, Naruhito, 59 Jahre alt, bestieg am 1. Mai den Thron, nachdem sein Vater Akihito, 85 Jahre alt, einen Tag zuvor abgedankt war. Naruhito ist der 126. Kaiser in der Geschichte Japans und markiert den Beginn einer neuen Reiwa-Ära. Japan ist die älteste noch bestehende Erbmonarchie der Welt, die 2.600 Jahre alt ist.



    Hunderttausende Rumänen haben sich online registriert, um an den Messen teilzunehmen, die Papst Franziskus bei seinem Besuch zelebrieren wird. Die Registrierungsfrist wurde bis zum 15. Mai verlängert. Allein in Bukarest werden zur Messe im Josefsdom rund 40.000 Menschen erwartet. Papst Franziskus wird einen dreitägigen apostolischen Besuch unternehmen, der am 31. Mai beginnt. Der Papst besucht au‎ßer Bukarest noch Iasi, eine Gro‎ßstadt mit einer bedeutenden römisch-katholischen Bevölkerung, sowie Blaj, die spirituelle Hauptstadt der rumänischen griechischen Katholiken. Dort wird der Papst sieben Bischöfe seligsprechen, die in kommunistischen politischen Gefängnissen ums Leben kamen. Der Papst wird zudem das Franziskanische Heiligtum in der mehrheitlich ungarischen bewohnte Ortschaft Sumuleu Ciuc in Siebenbürgen weihen. 1999 war Rumänien das erste Land mit einer orthodoxen Mehrheit, das von einem Papst — damals Johannes Paul dem 2. – besucht wurde.




  • 30.12.2018

    30.12.2018

    Préparatifs – Plus de 25.000 fonctionnaires du ministère
    roumain de l’intérieur sont mobilisés pour assurer l’ordre public pendant les
    mini-vacances du Nouvel An. Près de 9.000 agents de police auront pour objectif
    de prévenir et de combattre les événements susceptibles de nuire à la sécurité
    des citoyens. Un hélicoptère de l’Inspection générale de l’aviation, à bord
    duquel se trouvera aussi un policier, aura pour mission de survoler les zones
    les plus fréquentées. Une attention accrue sera accordée à la protection des
    participants aux 125 événements publics, où sont attendues plus de 300.000
    personnes. Les shows les plus importants auront lieu à Bucarest, Braşov, Sibiu
    et Cluj. Par ailleurs, la police continue les recherches pour trouver les
    individus qui, dans la nuit de vendredi à samedi, à Braşov, avaient fait sauter
    un distributeur automatique et se sont enfuis avec un butin de 160.000 lei (plus
    de 30.000 euros).












    Présidence – Le
    site officiel de la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne, « romania2019.eu »,
    a été officiellement lancé. Il est disponible en roumain, en anglais et en
    français et contient des informations utiles pour les journalistes, les experts
    en affaires européennes et le grand public. Le programme de la présidence
    roumaine du Conseil de l’UE y pourra être consulté à partir du 15 janvier
    prochain.


    Décoration – Une femme roumaine, originaire de la ville de
    Timişoara, qui vit actuellement à Rome, a été décorée par le président italien,
    Sergio Mattarella, pour avoir eu le courage de dénoncer deux membres d’un clan
    mafieux. Selon le correspondant sur place de Radio Roumanie, la femme, qui s’appelle
    Roxana Roman et qui est âgée de 34 ans, a reçu les insignes de chevalier de l’Ordre
    du Mérite de l’Italie, pour sa contribution à l’affirmation des valeurs de la
    légalité. Propriétaire d’un bar dans un quartier de la périphérie de la
    capitale italienne, elle, son mari, Marian Roman, et une cliente handicapée ont
    été agressés par deux membres du clan mafieux Casamonica, le jour de Pâques de
    cette année. Les deux mafieux, qui ont détruit le lieu, leur ont demandé de ne
    pas porter plainte, mais les Roumains ne sont pas laissé intimider et les ont
    dénoncés à la police. C’est un geste normal, considère Roxana Roman. La
    peur est présente depuis très longtemps dans le quartier. Il y a beaucoup de
    gens qui veulent que la situation change, mais pour que cela arrive, il nous
    faut une nouvelle mentalité, et cela ne dépend que de nous – a-t-elle
    déclaré à la presse italienne.
















    Anniversaire – Ce dimanche, est marqué le 71-e anniversaire de
    l’abolition de la monarchie et de la transformation de la Roumanie en une
    soi-disant république populaire. Le 30 décembre 1947, lorsque le pays était
    dirigé par un gouvernement communiste fantoche, se trouvant pratiquement sous
    l’occupation militaire soviétique, le roi Michel a été forcé à abdiquer et à
    s’exiler en Occident. Trois années auparavant, le 23 août 1944, pendant la
    deuxième guerre mondiale, le roi avait ordonné l’arrestation du véritable chef
    de l’Etat, le maréchal Ion Antonescu, le retrait de la Roumanie de l’alliance
    avec l’Allemagne nazie et son retour aux côtés de ses alliés traditionnels, les
    Etats-Unis et la Grande Bretagne. Les historiens considèrent que cette décision
    avait écourté la guerre d’au moins six mois et sauvé plusieurs centaines de
    milliers de vies. Le roi Michel a pu revenir dans son pays seulement après la
    Révolution anti-communiste de 1989, quand il a recouvré la nationalité
    roumaine, qui lui avait été retirée par les communistes, et il a récupéré une
    partie de ses anciennes propriétés. En tant qu’ambassadeur spécial, le roi
    Michel a soutenu, auprès des grandes chancelleries occidentales, l’adhésion de
    la Roumanie à l’OTAN en 2004 et à l’Union européenne en 2007. L’ancien
    souverain est décédé le 5 décembre 2017, à l’âge de 96 ans. Sa fille aînée, la
    princesse Margareta, a succédé au roi Michel à la tête de Maison royale de
    Roumanie, étant aussi devenue dépositaire de la couronne roumaine.










    Tourisme – Les hôtels et les pensions de Roumanie ont accueilli plus de
    2 millions de touristes étrangers, pendant les 9 premiers mois de cette année.
    L’Institut national de la statistique (INS), qui a fourni ce chiffre, indique
    également que ces touristes ont dépensé l’équivalent d’un milliard d’euros et
    qu’ils sont venus en Roumanie pour les affaires, pour participer à des congrès,
    des conférences, des stages, des foires et des expositions. Près de la moitié d’entre
    eux a utilisé les services des agences de voyage, l’avion ayant été le
    principal moyen de transport pour se rendre en Roumanie, précise la même source.














    Handball – La
    sélection de handball masculin de Roumanie s’est inclinée hier soir devant la sélection
    similaire de la Pologne, en finale du tournoi ”4 Nations Cup”, accueilli par
    la ville polonaise d’Opole. Le vainqueur du match a décidé aux tirs au but, les
    Polonais remportant le tournoi sur le score final de 6 à 5. Début janvier, la
    sélection roumaine va s’entraîner en Slovaquie, où elle participera à un autre
    tournoi, en compagnie du pays hôte et des Pays-Bas. Rappelons que les Roumains
    ne se sont pas qualifiés au Championnat du monde, organisé conjointement par
    l’Allemagne et le Danemark, le mois prochain.

    Météo – Le
    temps est surtout couvert en Roumanie aujourd’hui, mais les températures sont
    plus élevées que les normales de la saison. Elles se situent entre 1 et 8°. A
    Bucarest, il y avait 2° à midi.

  • L’architecture de Bucarest à l’entre-deux-guerres

    L’architecture de Bucarest à l’entre-deux-guerres

    C’est à compter de la seconde moitié du XIXe siècle que la ville de Bucarest connaît, en matière d’urbanisme, une évolution graduelle, qui résume en fait l’évolution de la Roumanie tout entière, avec des influences de l’architecture occidentale – synonyme de modernité -, mais aussi de l’architecture traditionnelle locale.La capitale roumaine a vécu sa plus importante transformation entre 1930 et 1940, sous le roi Carol II. Le Pr Sorin Vasilescu, de l’Université d’architecture et d’urbanisme « Ion Mincu » de la capitale roumaine, est un spécialiste de l’architecture bucarestoise de l’entre-deux-guerres, étroitement liée aux souverains de Roumanie : « Quand nous parlons de l’architecture roumaine de cette époque-là, nous parlons d’une architecture de la royauté. Bucarest a traversé une étape Carol Ier, une autre calée sur le règne du roi Ferdinand Ier et puis l’incroyable étape Carol II, le souverain qui disait au maire de la ville qu’il rêvait d’entendre le bruit de la mer Noire. En réalité, le roi voulait avoir, depuis le Palais royal, une vue directe sur le grand boulevard avoisinant, ce qui impliquait la disparition du bâtiment des Fondations royales. La décision prise en conséquence par la municipalité a entièrement transformé la Place du Palais. Deux bâtiments importants encadraient celui des Fondations royales, l’actuelle Bibliothèque centrale universitaire. L’un accueillait le Jockey Club et l’autre le ministère de l’intérieur, bordant une autre petite place publique où s’érigeait l’hôtel Athénée Palace, chef-d’œuvre Art Nouveau, création des architectes Daniel Renard et Théophile Bradeau. »

    Le courant artistique « Art nouveau » a eu la plus grande influence sur l’architecture de Bucarest, mais il y a eu aussi un art soi-disant d’Etat – l’art fasciste italien, et, vers la fin des années 1920 et dans les années 1930, le courant Art Déco, venu d’Amérique du Nord. Le Pr Sorin Vasilescu considère que la modernité est entrée dans l’architecture roumaine avec l’Art nouveau : « L’Art nouveau éclatant rencontré chez nous est d’origines diverses. Il existe un Art nouveau des architectes français et un autre des architectes roumains, on rencontre en Transylvanie un Art nouveau des architectes magyars passés par l’école de Ödön Lechner, qui, lui-même, sortait du courant Sécession viennois. Les sources d’inspiration sont nombreuses en Roumanie. Dans la partie dite de l’Ancien Royaume, le courant Art nouveau est le moment de passage d’un monde à un autre, de la disparition du cordon ombilical entre la modernité et le passé. L’historien de l’art italien Giulio Carlo Argan affirmait, d’ailleurs, que ce courant avait été la première forme de la modernité. Nous, nous affirmons la même chose, que l’on parle de proto Art nouveau, comme par exemple le style néo-roumain, ou du courant Sécession, en Transylvanie, au Banat ou en Bucovine. C’est pour la première fois que notre architecture n’est pas inférieure à celle d’Occident. »

    Les influences traditionnelles ont été tout aussi importantes dans la naissance d’un style roumain moderne – le néo-roumain – dans l’architecture de Bucarest. Sorin Vasilescu : « Notre proto Art nouveau est tellement lié à l’architecte Ion Mincu; c’est un courant qui s’est manifesté dans l’histoire de notre architecture à travers des formes fondamentales. Nous n’avons pas influencé l’architecture occidentale, mais nos architectes ont réussi à comprendre la réalité du moment, l’évolution des styles et la modalité de mettre les éléments de la tradition dans un langage différent. Si on pouvait mesurer la tradition en litres, la modernité, elle, serait mesurée au mètre. Ce sont des unités de mesure différentes, que nous ne pouvons pas harmoniser entièrement. Mais l’effort de nos architectes de trouver une identité est un élément né sous le prince Brancovan, au XVIIe siècle. Le principe de composition et la planimétrie de l’Occident reçoivent les habits de valeurs orientales. C’est ça la source de la première forme de modernisme roumain. Il suffit de nous promener dans Bucarest et regarder les créations en style néo-roumain de Petre Antonescu, admirées mais aussi critiquées pour avoir modifié l’échelle des valeurs traditionnelles. Peu de gens comprenaient que cette modification provenait aussi du fait qu’il y 100 ans, l’échelle de la Roumanie était passée du simple au double. Une population de huit millions d’habitants constituait une dimension, dix-huit millions d’habitants (la population de la Roumanie d’il y a un siècle) en donnaient une autre. »

    L’architecture bucarestoise de l’entre-deux-guerres a représenté un pic d’interconnexion avec la circulation des idées occidentales et avec l’innovation. L’empreinte de la capitale de la Roumanie continue d’être celle laissée par les architectes de l’époque monarchique, malgré les transformations plus ou moins heureuses opérées après 1945.

  • Tausende rumänische Bürger nehmen Abschied von ihrem König

    Tausende rumänische Bürger nehmen Abschied von ihrem König

    Ein rumänischer Historiker sagte neulich, dass man die lügnerische Geschichte umschreiben sollte, um sie von der kommunistischen Propaganda gegen die Monarchie und speziell gegen Mihai den I zu entschlacken. Doch wer sich die Warteschlangen vor dem königlichen Palast in Bukarest ansieht, kommt schnell darauf, dass von dieser Propaganda recht wenig verinnerlicht wurde. Tausende wollten dem König die letzte Ehre erweisen: “König Mihai hat sich ein Leben lang aufgeopfert. Man hat ihn zur Ausreise gezwungen und ihm gedroht, 1000 junge Studenten zu emorden, wenn er es nicht tut. Das muss man sich erst vorstellen” meint einer der vielen Menschen vor dem Palast.



    “Am meisten habe ich in den letzten Jahren über ihn erfahren und ich bereue es, ihn so spät kennen gelernt zu haben. An der Schule wurde uns über ihn wenig erzählt und wenn, dann war es nicht unbedingt Gutes”, sagt eine Frau in der Menschenmenge.



    Anstand, Würde, Liebe und Pflichtbewusstsein prägten das Leben des Monarchen – selbst nach 1990, als die postkommunistischen Behörden ihn anfangs an der Einreise, lie‎ß er sich nicht von Ressentiments einnehmen. Das spürten auch viele Rumänen, die eine schlaflose, kalte Nacht in Kauf nahmen, um ein leztes Mal an seinem Sarg Abschied zu nehmen. “Ich bleibe heute einfach so lange es erforderlich ist, auch wenn es einige Stunden sind. Ich will einfach hier sein” bringt einer der Wartenden seine Gefühle zum Ausdruck.



    Europa steht bei König Mihai dem I in der Schuld – er hat sich mutig den Nazis und Kommunisten widersetzt. Am 23. August 1944 lie‎ß er Marschall Ion Antonescu festnehmen und kündigte dessen Bündnis mit Hitler-Deutschland auf.


    Historiker meinen, dass dies den Krieg um ein halbes Jahr verkürzt und hundert tausende Menschenleben gerettet habe. Der König versuchte dann, die Sowjetisierung Rumäniens zu verhindern, scheiterte aber aufgrund mangelnder Unterstützung aus dem Ausland. Die Marionettenregierung der Sowjets zwang ihn, abzudanken. Nach vielen Jahren des Exils durfte er schlie‎ßlich wieder ins Land – und jetzt wird er an der Seite seiner Gattin Anna von Bourbon-Parma und nahe seiner Vorgänger Karl dem I, Ferdinand und Karl dem II zur Ruhe gebettet.