Tag: montagne

  • Le parc national Piatra Craiului

    Le parc national Piatra Craiului

    Trajets touristiques, traditions et offres dhébergements, voici ce que nous vous proposons dans cette édition de notre Radio Tour. La partie la plus intéressante est la crête calcaire, qui sétale sur 25 kilomètres, affirme Mircea Verghelet, directeur de ladministration du Parc National Piatra Craiului. Ecoutons-le :SON : « Sur cette crête il existe un itinéraire touristique qui traverse du nord au sud tout le par et plusieurs trajets reliant le couloir Rucar – Bran à la crête ou menant aux Vallées de la Bârsa et de la Dâmbovita.



    Les deux catégories ditinéraires sont très spectaculaires, mais les touristes doivent faire attention puisquils sont assez difficiles, notamment ceux des versants ouest. Il faut être bien équipé, se doter de bottes, dun manteau de pluie et surtout amener avec soi suffisamment deau, car celle-ci manque complètement sur les versants ». Sur les 14.800 hectares du parc naturel Piatra Craiului, pousse un millier despèces floristiques, soit un tiers du total des plantes supérieures de Roumanie.



    Mircea Vergheleţ, directeur du parc national Piatra Craiului nous donne quelques exemples : «Je mentionnerais lœillet de Piatra Craiului (Dianthus callizonus) qui est unique. Il ne pousse que dans cette région et fleurit dans la seconde moitié de juillet et la première moitié daoût. Cest toujours ici que lon peut admirer 41 espèces dorchidées des 58 répertoriées sur lensemble du pays. Parmi les espèces faunistiques du parc, je rappellerais le chamois, qui vit surtout en haute montagne. Comme la chasse y est interdite, ces chamois ne craignent plus lhomme. Si bien que de nombreux touristes les prennent en photos à 5 – 10 mètres de distance. Un véritable régal pour les visiteurs. Sy ajoutent les grands carnivores, tels le loup, lours et le lynx. Enfin, au pied du massif on peut voir des cerfs aussi».



    On ne saurait oublier non plus les 300 espèces de papillons déjà identifiées. Les responsables du parc font des efforts pour compléter cette liste. Une fois terminée, la liste complète des papillons de Piatra Craiului sera publiée sur le site officiel du parc : pcrai.ro. Cest là que vous trouverez également toutes les informations nécessaires sur les trajets en montagne, avant de planifier votre voyage. Détails avec Mircea Vergheleţ : «Notre page Internet comporte une carte qui réunit toutes les données touristiques: les endroits où se trouvent les refuges, les chemins de randonnée pédestre, leur signalisation. Cette carte peut être visualisée sur Google Earth. A préciser que tant le site que la carte sont en anglais. Nous vendons aussi la carte du massif. Elle fournit tous les renseignements utiles, dans les moindres détails, décrit les chemins de randonnée, accompagnés de leurs coordonnées GPS. Les visiteurs ont également la possibilité de se procurer des dépliants en roumain et en anglais. En plus, nous nous tenons à leur disposition pour tout conseil concernant le déplacement en montagne. Depuis lannée dernière, la visite du parc Piatra Craiului est payante. Des distributeurs automatiques de billets dentrée ont été installés dans les localités de Zarnesti et Plaiul Foii. On peut également acheter son billet par SMS sur les réseaux de téléphonie mobile existants en Roumanie, ainsi quaux chalets. »



    Plusieurs panneaux ont été installés sur les sentiers de montagne, dans la Réserve naturelle Piatra Craiului. Vous en saurez donc davantage sur les principaux trajets balisés, tout comme sur les règles à respecter une fois entrés dans la réserve. Le ticket daccès à la réserve naturelle est valable sept jour et coûte 5 lei (un euro environ). Les fonds ainsi collectés sont utilisés pour maintenir en bon état linfrastructure touristique, les trajets et les refuges. En plus, largent obtenu lan dernier a servi à repeindre les balises, à installer des flèches de direction et des panneaux informatifs sur deux des trajets les plus empruntés par les touristes. Toutes les informations sont bilingues roumain/anglais.



    A quel moment de lannée devrait-on nous rendre dans la réserve naturelle du Massif de Piatra Craiului pour profiter au maximum de sa beauté ? Selon le directeur du Parc, cette aire protégée est magnifique en toute saison. Pourtant, en fonction de nos préférences en matière de faune et de flore, plusieurs périodes sont à prendre en considération : « Une visite vaut le coup à nimporte quel moment de lannée. Par exemple, pour les accros à Noël, je recommanderais des vacances dans les régions de Rucar-Bran ou de Dambovicioara. Ces deux zones située au pied du massif Piatra Craiului, se trouvant la première dans le département de Brasov et la deuxième dans celui de Arges, font la joie des amateurs dagrotourisme. En plus, noublions pas que cest toujours dans cette contrée que se trouve e château de Bran. Cest une région qui au printemps et en automne vous propose toute sorte dévénements liés à la transhumance, tandis quen juillet et août, vous pouvez admirer la multitude de fleurs spécifiques à la flore subalpine et alpine. Quant à lautomne, je vous invite à nous rendre visite en septembre et octobre, lorsque la forêt se pare de ses couleurs flamboyantes! »



    Si vous êtes à la recherche dun hébergement dans les parages, sachez que le prix dune chambre dans une pension trois marguerites (équivalent romain des épis) de la ville de Zarnesti, situé juste à lentrée de la réserve naturelle, varie de 20 à 30 euros par jour. La plupart des pensions disposent aussi daires de jeu pour enfants. Enfin, on vous suggérera sans doute de visiter la plus grande réserve dours bruns dEurope, Libearty. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski, Ioana Stancescu)


  • Portrait du touriste roumain en 2015

    Portrait du touriste roumain en 2015

    Ces 10 dernières années, l’économie et la société roumaine ont connu des changements fondamentaux. L’adhésion à l’UE, la crise économique et la sortie de la crise ont influencé le pays non seulement au niveau macro, mais aussi au niveau micro, modifiant les habitudes et les choix individuels. Ainsi, selon une étude récente réalisée par l’Association nationale des agences de tourisme, depuis plusieurs années, les Roumains ont commencé à voyager de plus en plus souvent, tendance qui se fait jour aussi parmi les seniors et les personnes à revenus modiques.

    Adrian Voican, président de la commission de marketing de l’Association nationale des agences de tourisme de Roumanie, passe en revue les principaux changements qui se sont fait jour dans ce domaine depuis 10 ans: «A mon avis, la chose la plus intéressante est le fait que le nombre des Roumains qui ne partent pas en vacances a chuté de moitié. Si, il y a 10 ans, 44% des Roumains déclaraient qu’ils ne partaient jamais en vacances, en 2014, 22% seulement des personnes interrogées n’avaient pas passé leurs vacances ailleurs. Il faut dire aussi que 50% des Roumains passent leurs vacances dans le pays – là, rien n’a changé par rapport à 2004. Qu’est-ce qui a changé ? Le nombre de Roumains qui passent leurs vacances à l’étranger a triplé. Il y a 10 ans, moins de 10% s’orientaient vers de telles destinations. Actuellement, 24%-25% choisissent d’autres pays comme destinations de vacances. »

    Cette évolution s’explique non seulement par le changement des conditions économiques, mais aussi par la diversification des offres touristiques, par la baisse de certains coûts et par un changement au niveau des mentalités.

    Adrian Voican : « Le tourisme est devenu plus accessible, plus populaire. Il y a 10 ans, le tourisme était considéré plutôt un luxe et les vacances dépendaient de certaines conditions conjoncturelles. Certains salariés bénéficiaient d’une prime de vacances accordée par l’entreprise. Les personnes plus âgées – retraités ou non – restaient chez elles. D’autres paramètres ont également changé. Il y a 10 ans, un tiers de ceux qui partaient en vacances choisissait un deux étoiles. Actuellement, leur nombre à baissé à 15%, un nombre croissant de vacanciers s’orientant vers des hôtels 4 et 5 étoiles. En 2004, 11% des touristes allouaient aux vacances un budget de 1.000 lei (250 euros). Ceux qui avaient des revenus modiques ne partaient pas en vacances. Actuellement, 34% des Roumains dépensent 1.000 lei pour leurs vacances – un budget considéré comme modeste, en 2014. Qu’est-ce qui explique ce changement ? Entre autres le système des vacances achetées à l’avance à des prix promotionnels. Les vacances ne sont plus considérées comme un luxe, mais comme une nécessité, comme une habitude de consommation. Les vacances font partie du panier d’achat habituel d’une famille même à revenus modiques. »

    Quelles sont les destinations préférées des touristes roumains dans leur propre pays? Réponse avec Traian Bădulescu, conseiller en tourisme: «En Roumanie, la première destination est le littoral de la mer Noire. La plupart des touristes partent en vacances en été, c’est pourquoi l’on recense souvent plus de 2 millions de touristes au bord de la mer en week-end. D’autres optent pour des séjours de 6 – 7 nuitées. Le tourisme balnéaire est tout aussi recherché sur l’ensemble du pays. Puis, ces dernières années, le delta du Danube a été de plus en plus demandé auprès des tours-opérateurs. On ne saurait oublier non plus les montagnes, qui ont toujours été au top des préférences des Roumains. Côté tourisme rural, les gîtes ruraux sont moins recherchés à l’aide des agences. Néanmoins, les Roumains choisissent de plus en plus souvent les pensions touristiques. Ensuite, le tourisme d’aventure se développe d’une année à l’autre, d’où l’apparition d’agences spécialisées en tourisme de montagne et d’aventure. S’y ajoutent les clubs de tourisme qui organisent des expéditions en Roumanie et à l’étranger car le secteur des explorations est lui aussi à la hausse. »

    Ce n’est pas une surprise : à l’heure actuelle les Roumains préfèrent l’avion pour se déplacer à l’étranger, alors qu’il y a une dizaine d’années la plupart prenaient l’autocar. Aujourd’hui, 55% des touristes roumains voyagent en avion, par rapport à 21% il y a une décennie.

    Où se rendent-ils? Traian Bădulescu répond: «Il s’agit notamment de destinations estivales. La Grèce est à l’heure actuelle la destination numéro 1 des touristes roumains. Elle est suivie par la Turquie et la Bulgarie. S’y ajoutent des destinations du bassin méditerranéen, notamment l’Espagne, l’Italie et Malte. Voici les destinations préférées des Roumains selon les critères de la proximité et de la qualité des services. En même temps, de plus en plus de Roumains découvrent les circuits européens, y compris en Grande Bretagne et en Irlande, ainsi que dans des zones plus éloignées, comme l’Extrême Orient, la Thaïlande, le Vietnam, le Laos, le Cambodge ou l’Amérique Latine. Les demandes de croisières se multiplient elles aussi. Celles en Méditerranée ont des tarifs plus accessibles pour les Roumains. Par ailleurs, bien que la majorité des vacances soit en été, les touristes qui voyagent en hiver préfèrent le plus souvent des city-breaks dans les grandes villes européennes. Et c’est toujours en hiver qu’ils recherchent les montagnes, notamment celles d’Autriche, la destination préférée des Roumains depuis des années. »

    Repos au bord de la mer en été et sports d’hiver à la montagne, voilà les vacances idéales des Roumains. (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)

  • Le Braşov touristique

    Le Braşov touristique

    C’est là que se trouve la ville de Braşov, renommée pour son architecture médiévale et la multitude d’événements culturels qu’elle accueille. Elle satisfait aux préférences les plus variées de ses visiteurs : tourisme culturel, shopping, sports de montagne, praticables en toute saison, spectacles en plein air. Importante cité pendant le Moyen-Age, Braşov allait devenir par la suite une grande ville reliant les Balkans au monde occidental, et un centre commercial de référence. Témoins des époques florissantes de jadis, les monuments historiques de la ville ravissent aujourd’hui encore les touristes. D’ailleurs, le comté tout entier abonde en églises fortifiées, qui se dressent au cœur de villages tranquilles, éparpillées parmi les collines et les vallées.

    Cristian Macedonschi, représentant de la Municipalité de Braşov, passe en revue les principales attractions touristiques de la ville et de ses environs. « La forteresse teutonique de Marienbourg ou Feldioara en est une. Toujours à Feldioara, vous retrouverez le monument des héros, Michael Weiss. Viennent ensuite les églises fortifiées, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont celles de Prejmer et de Viscri. Viscri doit également sa renommée aux visites du prince Charles de Galles. L’Eglise noire de Brasov est le monument le plus photographié de Roumanie. Une autre attraction est le célèbre Château de Bran, lequel, avec plus de 550.000 visiteurs, passe pour le monument le plus visité du pays. Enfin, mais pas en dernier lieu, je mentionnerais la Citadelle de Râşnov, celle de Braşov, le centre historique de Braşov, la Tour blanche et la Tour noire, le Bastion des tisserands et le Musée de la civilisation urbaine. »

    Le Musée de la civilisation urbaine, qui s’étale sur trois étages et se trouve à l’intérieur de l’ancienne Cité de Braşov, est accueilli par un bâtiment des XIIIe et XIVe siècles. Il abrite des ateliers reconstitués de photographie, de couture et de broderie, mais aussi des pièces illustrant le style de vie de la bourgeoisie du milieu du XIXe siècle. Le monument laïc le plus représentatif de Braşov est la Maison du Conseil, consignée pour la première fois par des documents remontant à décembre 1420. Stelian Coşuleţ, du Musée départemental d’histoire, nous a parlé d’autres édifices représentatifs de la ville. : « Non loin de la Maison du Conseil, vous pouvez admirer le bâtiment le plus ancien de Brasov, à savoir l’Eglise St. Bartholomé, qui daterait des années 1160-1690. Les historiens et les historiens de l’art ne s’accordent pas sur la date exacte de sa construction. Un autre monument historique important est l’Eglise noire. Cette église-halle, spécifique de l’architecture gothique du sud-est de la Transylvanie, est aujourd’hui encore le monument religieux le plus majestueux de Roumanie. Son axe longitudinal mesure 92 mètres. Le projet initial prévoyait deux tours, mais pour des raisons financières, une seule a été construite. L’Eglise abrite d’importantes collections d’art, dont je mentionnerais les échantillons de peintures pré-réformistes, tels le portait de la Vierge à l’enfant, datant de la fin du règne du prince Matei Corvin (1480-1490). »

    Stephan Markus Schlandt est organiste à l’Eglise noire de Braşov, qui dispose d’un orgue mécanique Buchholtz. C’est le plus grand orgue de Roumanie, avec ses 3993 tubes et 76 registres. Des festivals et des concerts sont organisés là : « Au début, l’église s’appelait aussi Ste Marie, et c’était une église catholique. L’humaniste saxon Johannes Honterus a ensuite changé la religion des Saxons, le modèle d’enseignement, il a réalisé une carte de la Transylvanie, a apporté une imprimerie à Braşov, qui a imprimé des livres de théologie en roumain, allemand et latin. La première période florissante a été au XVIe s. Suite aux métiers pratiqués là, les relations de la ville avec l’Empire ottoman se sont développées. C’est ainsi que nous avons ici la plus grande collection de tapis ottomans hors Turquie. Suivit l’incendie de la ville de 1689. La vieille ville a brûlé. Les maisons que l’on peut voir à présent sont érigées ou restaurées après cette année. Dans beaucoup de cas, seules des parties des fondations subsistent encore. L’Eglise noire a reçu son appellation après l’incendie, à cause de ses murailles enfumées. 100 années de rénovations se sont ensuivies. C’est la voûte qui a été rénovée la première, puis les tribunes, la toiture, et plus tard, les éléments intérieurs de décor – les stalles, l’orgue. »

    Le prêtre Vasile Oltean, du Musée de « La première école roumaine » de Şcheii Braşovului, parle de l’une des traditions les plus appréciées de la cité de Braşv : la Fête des « juni », organisée après celle de Pâques : « Les « juni » de Braşov venaient des montagnes, à cheval, des massues la main, avec des drapeaux de lutte, vêtus comme au temps des Daces. Ils ont conservé des rituels étonnants de tradition dacique. J’ajoute que l’église de Şcheii Braşovului est construite par plus de 32 princes régnants et grands boyards de Valachie et de Moldavie. C’est un avantage confirmé par les 80 parchemins princiers dont nous disposons ; un centre culturel roumain puissant a vu le jour ici, matérialisé par la première école roumaine. La question que tout le monde se pose, c’est de savoir à quelle époque remonte la première école roumaine. Selon l’histoire de l’enseignement, nous savions qu’elle datait du XVIe s., mais cela est infirmé par la chronique de l’église, qui indique sans l’ombre d’un doute : « la Sainte église et l’école ont été bâties en 1495 »

    Braşov demeure une destination pour les amateurs de sport et d’aventure. Poiana Braşov, une des stations de ski les plus importantes et les plus reconnues, se trouve dans son voisinage immédiat. C’est là que vous trouverez les meilleures écoles de ski et, en été, les trajets de montagne les plus recherchés. Que ce soit pour une excursion en fin de semaine ou de toute une semaine, vous parcourrez les sentiers balisés, passerez la nuit dans des chalets de montagne et vous connaîtrez de près la faune et la flore des Carpates. Vous pourrez faire choix de ces excursions auprès des nombreux voyagistes au centre de la ville ou en ligne. (trad. Mariana Tudose, Ligia Mihaiescu)

  • Colibita

    Colibita

    Notre destination d’aujourd’hui est un endroit du nord de la Roumanie que de nombreux touristes appellent « la mer à la montagne ». Il s’agit d’une contrée isolée entre plusieurs montagnes au bord du vaste lac appelé Colibita, où la vie des gens est paisible, puisqu’ils s’occupent principalement de l’élevage et de l’agriculture. De nouvelles pensions, dont certaines à quatre étoiles, sont apparues ces dernières années dans la région, mais elles ne font que compléter le paysage mirifique de cette contrée.



    Le lac artificiel de retenue de Colibita est situé à une altitude de 900 mètres et il s’étend sur une superficie d’environ 270 hectares, ayant une longueur de 13 kilomètres. Andreea Spânu, responsable du Centre d’Information touristique Bistrita Bârgaului, présente l’offre touristique de la région: « C’est un endroit spécifique à la région dépressionnaire. Au milieu de cette dépression il y a un lac de retenue, le principal point d’attraction de la région. La dépression est située dans l’est du comté de Bistrita Nasaud entre les Massifs de Bârgaului et de Calimani. D’ailleurs environ 2% du territoire de la Réserva naturelle de Calimani est situé sur le territoire de notre commune. Le type de tourisme le plus pratiqué est celui de loisirs. On peut faire des randonnées sauvages, de l’équitation, et des voyages en carriole ou en traîneau. Les ressources naturelles, c’est-à-dire la qualité de l’air, les eaux minérales, la flore et la faune sont vraiment à part. Mais on peut également pratiquer le tourisme d’aventure : kayak, rafting, parapente, alpinisme, escalade, chasse, l’offre de la région est vraiment très riche. »



    Et si vous êtes passionnés de tourisme rural et vous aimeriez découvrir des traditions anciennes, Colibita est la destination parfaite pour vous, affirme Andreea Spânu: « Nous avons quelques maisons paysannes et gîtes ruraux qui accueillent des touristes, qui sont également impliqués dans les activités quotidiennes. L’intérieur de ces gîtes ruraux est décoré d’objets spécifiques à la région. Sur les lits on peut trouver des coussins à motifs traditionnels roumains et couvertures en laine grossièrement filée, appelés cerga, alors que les tables sont couvertes de nappes décorées à la main. D’ailleurs tous ces objets ont été faits à la main, puisque généralement en hiver chaque maison se transforme en un véritable centre de production artisanale, les femmes s’occupant notamment de tissage. On peut visiter également les moulins à eau de la région. Evidemment, les touristes ont la possibilité d’acheter des costumes traditionnels et des objets en bois spécifiques à la région. »



    Côté hébergement, pour une nuitée comptez entre 25 euros la chambre double, petit déjeuner compris dans des gîtes de trois étoiles et jusqu’à 100 euros, dans un chalet quatre étoiles, à pension complète.



    Andreea Spânu, responsable du Centre d’information touristique de Bistrita Bârgaului, évoque aussi d’autres points d’attraction de la région de Colibita: « Hormis le lac de Colibita, principal site de la région, il existe aussi la réserve naturelle Tăul Zânelor, où on peut se rendre à pied. Une partie de la route est accessible aussi en voiture. Il y a quatre aires protégées, une route appelée la route de Romains, un hôtel qui se veut un château de Dracula dans le col de Tihuta, mai aussi plusieurs sources d’eau minérale et même salée ».



    Et nous allons finir par quelques recommandations de la gastronomie locale. N’hésitez pas à essayer le friand au fromage pimenté et aux pommes de terre, le lait caillé de brebis et le balmos, une sorte de polenta faite avec du lait cru et du fromage. A ne pas rater ! (trad.: Alex Diaconescu)

  • Aires protégées en Roumanie

    Aires protégées en Roumanie


    Les aires protégées sont les moyens les plus utilisés dans la conservation de la biodiversité, la Roumanie détenant un patrimoine naturel de la plus haute valeur. Des 11 régions bio-géographiques identifiées en Europe, la Roumanie en dispose de 6, à savoir : région continentale, alpine, panonique, pontique et de steppe.La diversité de la flore et de la faune consiste dans l’existence d’étendus habitats forestiers et alpines inaltérées associées à la chaîne montagneuse des Carpates ainsi que dans l’existence des populations de loups, ours, chamois et lynx, estimées comme les plus nombreuses d’Europe. Des milliers d’espèces de plantes, en bonne mesure des monuments naturels, tels le pivoine roumain, le bleuet alpin, « le soulier de la Princesse », l’edelweiss, la tulipe taché, la jonquille sauvage , la tulipe des Cazane et le lys sylvestre revêtent les clairières et les pâturages des versants abruptes et ensoleillés des Carpates. Pratiquement, nous avons à faire au dernier refuge européen des animaux et des plantes menacés par la disparition.


    Pour une meilleure protection de cette richesse naturelle, depuis, déjà, 1932 les premières aires protégées ont fait leur apparition qui, actuellement, couvrent 7% de la superficie du pays. Adam Cràciunescu, directeur général de la Régie Nationale des Forêts ROMSILVA, principal administrateur des aires protégées de Roumanie est d’avis que : « Des 28 parcs nationaux et naturels, sans y compter le Delta du Danube, 23 sont administrés par des structures spécialisées subordonnées à la Régie Nationale. La superficie des 23 parcs est de plus de 858 000 hectares dont le fond forestier est de 556 000 hectares. La superficie des parcs administrés par la Régie représente 80% de la superficie totale des parcs nationaux et naturels déclarés à l’échelon national jusqu’à l’heure actuelle, situation qui se maintiendra ainsi, au moins dans le proche avenir. ROMSILVA demeure un acteur important du domaine pour administrer ces parc naturels en nationaux de Roumanie. »


    Même si la Roumanie bénéficie d’une grande richesse naturelle, les aires naturelles protégées ne sont pas suffisamment financées. C’est la raison pour laquelle depuis quelques années l’administration des parcs nationaux et naturels du portefeuille de ROMSILVA a été décentralisée du point de vue juridique pour permettre aux administrations des parcs d’accéder davantage les fonds gouvernementaux et européens comme explique Adam Cràciunescu : « Compte tenu des conditions d’éligibilité imposées pour accéder les fonds européens, la régie a été tenue d’appliquer cette manière d’organisation et d’administration des parcs même si cela implique des complications dans la manière d’allocation des ressources financières nécessaires au bon déroulement de l’activité. Il convient de mentionner le fait que dans le cadre du Programme Opérationnel Sectoriel d’Environnement, la Régie a, déjà, 25 programmes avalisés pour un financement totalisant 110 millions de lei (plus de 25 millions d’euros). Deux projets ont été finalisé tandis que les autres sont en train d’être achevés. Dans la plupart des administrations on a institué des centres de visitation pour la population de la zone respective et pour offrir aux citoyens le plus de détails possibles sur ces parcs de Roumanie. »


    A partir de 2006, la protection de la nature dans les Carpates est soutenue par l’organisation internationale du Réseau des Aires Protégées des Carpates (CNPA). Pour une étroite coopération et pour faciliter des échanges entre les 7 pays des Carpates, CNPA va coordonner des projets communs pour médier les échanges entre les aires protégées des Carpates, des activités de conscientisation des écosystèmes fragiles de l’ensemble de la chaîne montagneuse et contribuer par des mesures concrètes, telle le réseau écologique, pour offrir, ainsi, plus de chances de survie aux espèces menacées. Adam Cràciunescu détaille : « Beau nombre d’administrations sont, actuellement, des partenaires ou, même, des leaders dans la protection internationale. Nous participons à de nombreuses rencontres à l’échelon européen avec les administrations des parcs semblables d’Italie, d’Allemagne, d’Autriche et de Hongrie. La réplique des modèles crées ces dernières années par les administrations des autres aires protégées a été réalisée tant pour les nouvelles structures instituées à l’échelon national que pour certaines parties, par exemple le management financier européen, au niveau des autres pays de la Convention Carpatique qui comprend la Serbie, la Pologne, l’Ukraine, la Slovaquie, la Tchéquie et la Hongrie. ROMSILVA a été, également, contactée par les autorités de la République de Moldova pour accorder le consulting en matière de programme d’organisation et de développement du système des aires protégées de ce pays. »


    On peut distinguer du réseau national d’aires protégées le Delta du Danube, tant du point de vue de sa superficie (580 000 hectares) qu’au niveau de la diversité biologique ayant un triple statut international : Réserve de la Biosphère, Site RAMSAR (zone humide d’importance internationale) et Site du Patrimoine Mondial Naturel et Culturel. La Roumanie détient, également, 12 zones humides protégées par La Convention RAMSAR et représente une contribution importante au Réseau Ecologique NATURE 2000 en matière de conservation des habitats et des oiseaux sauvages. (trad.: Costin Grigore)