Tag: musée

  • Une visite au Musée national d’histoire de Roumanie

    Une visite au Musée national d’histoire de Roumanie

    Entre les rues Stavropoleos et Franceza du centre historique de Bucarest, se trouve le Musée national d’histoire de Roumanie où se tient actuellement une exposition sur les horloges françaises. L’entrée de ce musée, située sur l’avenue Victoriei, est gardée par une bien étrange statue… Ce sont de ces deux éléments que nous allons vous parler aujourd’hui, en commençant par l’œuvre de Vasile Gorduz. (Manon Bodel)


  • 25.05.2014

    25.05.2014

    PE — L’alliance de centre gauche regroupant le Parti social-démocrate, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti conservateur, au pouvoir à Bucarest, a décroché le plus grand nombre de voix lors des élections européennes en Roumanie, avec de 41 à 43% des suffrages, selon les sondages sortie des urnes. La coalition est suivie de loin par le Parti national libéral (13 à 16%), le Parti démocrate-libéral (11 à 12%), le Parti du Mouvement populaire (6 à 8%) et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie (6 à 7%). Le candidat indépendant, Mircea Diaconu, ancien comédien, a décroché lui aussi de 4 à 5%.


    Les réactions n’ont pas tardé. Le PSD a obtenu « un résultat exceptionnel », a estimé le premier ministre et leader de cette formation, Victor Ponta. Il a fait savoir qu’il allait proposer aux libéraux de refaire l’Union sociale-libérale, l’alliance ayant remporté les élections législatives de 2012 et dissoute suite aux querelles intestines entre les deux principaux partenaires.


    Pour sa part, le chef du PNL, Crin Antonescu, a remercié tous les Roumains ayant exprimé leurs choix lors de ce scrutin européen, et précisé que sa formation restera fidèle à ses principes, quel que soit le résultat des élections. Crin Antonescu a laissé entendre que son parti n’accepterait pas de refaire l’alliance avec les sociaux-démocrates.


    Le président du PDL, Vasile Blaga, a, lui, mis en exergue le travail des membres et des militants de sa formation, « un parti ayant subi des coups de l’intérieur et de l’extérieur » et contraint de « lutter sur plusieurs fronts, a-t-il dit.


    Notons que la présence aux urnes a été de 32,16%. Plus de 18 millions de Roumains avaient été attendus dimanche aux urnes pour désigner leurs 32 représentants au Parlement européen.




    Elections — Dans quelques circonscriptions, les Roumains ont été invités à désigner aussi cinq députés et trois sénateurs au Parlement de Bucarest, les postes concernés restant vacants pour différentes raisons. De même des élections municipales partielles se déroulent dans 19 départements du pays.



    Attaque — Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a condamné en des termes catégoriques l’attaque perpétrée samedi au Musée juif de Bruxelles, qui a fait quatre morts, après le décès d’un blessé grave. La Roumanie rejette « fermement et sans équivoque » toute forme d’antisémitisme pouvant mener à de tels gestes criminels, apprend-on du ministère roumain des Affaires étrangères. A son tour, la Fédération des communautés juives de Roumanie a témoigné de sa consternation à l’égard de cet attentat, « une manifestation d’antisémitisme violent », selon elle.



    Motion — Les sénateurs et les députés roumains doivent débattre et voter lundi une motion de censure élaborée par le Parti national libéral, d’opposition. La formation politique met en cause le gouvernement dirigé par le social-démocrate Victor Ponta pour ne pas avoir éliminé l’impôt sur le profit réinvesti et pour ne pas avoir diminué de 5% les contributions pour la sécurité sociale. Cette motion de censure a été signée par 214 sénateurs et députés, tandis que le vote favorable de 287 élus est exigé pour que le document soit adopté, soit la majorité absolue des parlementaires roumaines.



    Cannes — Le film turc “Winter sleep” a remporté samedi soir la Palme dor du 67e Festival de Cannes, un prix que son réalisateur Nuri Bilge Ceylan a dédié à la jeunesse de son pays, dans le contexte des manifestations anti-gouvernementales violentes que connaît son pays, selon lAFP. Le Grand Prix du festival est revenu à “Le meraviglie” de la jeune italienne Alice Rohrwacher, 32 ans. Dans son film joue aussi une adolescente roumaine, Maria Alexandra Lungu, qui s’est glissée dans le rôle d’une des quatre filles dun couple dapiculteurs dont la vie est bouleversée par lirruption dun jeune délinquant et dune émission télévisée. Notons qu’auparavant, le court métrage roumain indépendant « Ca passe aussi à travers le mur » réalisé par Radu Jude, avait décroché la Mention spéciale du jury de la Quinzaine des réalisateurs.



    Crue — Sur le secteur roumain du Danube, la crue intervenue après les pluies diluviennes tombées en Serbie se dirige à présent vers la mer Noire, tandis que le débit du fleuve est en baisse à l’entrée dans le pays. La plupart des départements riverains sont en vigilance orange pour les crues. A certains endroits, le Danube a d’ailleurs débordé inondant des terrains cultivés, des pâturages ou des forêts, sans endommager pourtant des logements. Le temps sera pourtant chaud mais instable, selon les prévisionnistes. Il pleuvra sur tout le territoire roumain, à l’exception du sud du pays, les quantités d’eau evant dépasser les 20 à 25 litres par mètre carré. Les maximales de l’air iront de 23 à 31 degrés

  • 16.05.2014

    16.05.2014

    OTAN — La Roumanie prend en compte une éventuelle présence militaire permanente de l’Alliance nord-atlantique, a déclaré aujourd’hui le premier ministre roumain, Victor Ponta, à l’issue de ses entretiens à Bucarest avec le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen. De même, Victor Ponta a assuré que la Roumanie augmenterait graduellement les allocations budgétaires à la Défense, qui devraient atteindre les 2% du PIB en 2017, selon les objectifs fixés pour tous les Etats membres de l’Alliance Nord-Atlantique. La décision des autorités de Bucarest, prise sur fond de la situation en Ukraine voisine, a été saluée par l’officiel de l’OTAN. Aujourd’hui encore, Anders Fogh Rasumussen doit rencontrer le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, et le ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlatean, après s’être entretenu avec le ministre de la Défense, Mircea Dusa.



    Investissement — L’Agence de notation financière Standard and Poor’s a amélioré vendredi la note de la Roumanie de BB plus à BBB moins, sur fond de croissance économique et du maintien par le gouvernement de la discipline fiscale, indique Bloomberg. BBB moins c’est la première note de la catégorie « investement grade », correspondant à un niveau de risque faible. La note accordée à la Roumanie est similaire à celle de la Russie, du Brésil et de l’Espagne. Eurostat a annoncé jeudi qu’au premier trimestre 2014, la Roumanie a affiché pour le deuxième trimestre d’affilée la croissance économique annuelle la plus importante de l’UE, soit 3,8%.



    Poste — Négociations aujourd’hui à Bucarest entre les syndicalistes de la Poste roumaine et la direction de la compagnie. Les salariés de la Poste, qui ont déclenché une série de protestations, réclament la démission de la direction de la compagnie d’Etat, qu’ils estiment incompétente, la majoration des salaires et de meilleurs conditions de travail. Pour sa part, la direction de la Poste roumaine, société dont la privatisation a échoué l’année dernière, affirme que le marché de la correspondance classique connaît un recul important, la réduction du nombre d’employés s’avérant, de ce fait, nécessaire. La compagnie a une dette de quelque 200 millions de lei, soit environ 45 millions d’euros.



    Fiscalité — La réduction de 5% des cotisations sociales sera un sujet prioritaire à l’occasion des pourparlers prévus début juin avec les représentants du FMI, de la Banque mondiale et de la Commission européenne, a déclaré vendredi la ministre roumaine des Finances publiques, Ioana Petrescu. Une autre mesure serait la modification du Code fiscal et de procédure fiscale qui sera soumise aux débat public en été, a encore précisé Ioana Petrescu. Selon elle, grâce à la hausse de 3,8% du PIB au premier trimestre de l’année, les prémices ont été créées pour agir aussi en faveur du milieu des affaires. Ces quatre dernières années, Bucarest a conclu avec succès deux accords avec le FMI, l’UE et la Banque mondiale, d’un montant de 20 milliards d’euros et respectivement de 5 milliards d’euros. L’accord de précaution en déroulement à présent avec le FMI et l’UE se chiffre à 4 milliards d’euros.



    Immigration — Le magazine britannique The Economist commente sur un ton ironique en marge des chiffres officiels qui font état d’une baisse du nombre de Roumains et de Bulgares travaillant au Royaume-Uni, en dépit des annonces alarmistes des hommes politiques et des médias de ce pays. Dans un article intitulé « Finalement, il n’y a pas eu d’invasion », le magazine note que les Roumains et les Bulgares, dont les restrictions sur le marché de l’emploi ont été levées depuis le 31 décembre 2013, ne sont pas venus en grand nombre au Royaume Uni. Par contre, ajoute The Economist, qui cite des statistiques officielles publiées cette semaine, de décembre 2013 à mars 2014, le nombre de Roumains et de Bulgares travaillant au Royaume Uni a baissé jusqu’à 140 mille, soit une régression de 4 mille.



    Musées — Plus de 30 institutions — musées et organisations culturelles et éducationnelles de Bucarest — attendent le public samedi, jusque tard dans la nuit, à l’occasion de la 10e édition de la Nuit des Musées. Y participent aussi des musées d’autres villes du pays. L’événement, donnant lieu à des expositions, concerts, spectacles, projections de films et ateliers interactifs est marqué, chaque année, par près de 3 mille musés à travers l’Europe.



    Gymnastique — Les gymnastes roumaines Laura Jurca et Andreea Iridon sont présentes aujourd’hui dans la finale de la compétition des juniors des Championnats d’Europe tenus à Sofia, en Bulgarie voisine. Mercredi, lors de la finale par équipes, les gymnastes roumaines ont remporté le bronze. Rappelons que chez les seniors, la Roumanie, championne européenne en titre, participera samedi à la finale par équipes.



    Intempéries – Une alerte orange aux inondations est en vigueur jusquà ce soir sur la plupart du territoire de la Roumanie. Suite aux précipitations abondantes de ces trois derniers jours, des centaines de foyers sont isolés, dautres ne bénéficient plus délectricité et des dizaines de routes sont impraticables. Les météorologues nont pas de bonnes nouvelles pour les Roumains. Le ciel restera couvert dans les jours à venir et on attend des pluies à verse et des orages notamment dans le sud, le centre, le nord et lest du pays ainsi que dans les montagnes. Par endroits, les quantités des précipitations pourraient dépasser les 15 à 20 litres par mètre carré. Les températures maximales de ce vendredi iront de 15 à 24 degrés. 17 degrés et un ciel plutôt couvert à midi à Bucarest.

  • L’architecture selon Paul Andreu

    L’architecture selon Paul Andreu

    L’architecte français Paul Andreu est un des grands noms de l’architecture mondiale. Spécialistes des constructions aéroportuaires, telles l’aéroport Charles de Gaulle de Paris ou celui de Shangaï, il a aussi réalisé d’autres projets remarquables, dont le Musée de la mer d’Osaka, au Japon, ou encore l’Opéra de Pékin. Paul Andreu était de passage à Bucarest, les 7 et 8 mai, en tant qu’invité à la 3e édition de la Conférence roumaine d’architecture et de design. A cette occasion, il a accordé une interview à la Rédaction française de Radio Roumanie Internationale.




  • 19.03.2014

    19.03.2014

    Entretiens — Le président roumain, Traian Basescu, doit rencontrer ce mercredi à Iasi, dans l’est de la Roumanie, son homologue de République de Moldova, Nicolae Timofti. A l’agenda des discussions figurent la situation géopolitique dans la région, après l’annexion par la Russie de la région sécessionniste de Crimée, dans le sud de l’Ukraine. Les actions de Moscou ont été désapprouvées aussi bien par la classe politique de Bucarest que par l’administration pro-occidentale de Chisinau. Lesquelles ont réaffirmé leur appui à l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.




    Coopération — Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, entame aujourd’hui une visite de deux jours en Allemagne, destinée à renforcer la coopération bilatérale, apprend-on par un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères. Le ministre roumain doit s’entretenir avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, le représentant des Saxons transylvains au Bundestag, Bernd Fabritius, ainsi qu’avec d’autres responsables allemands. Les pourparlers seront dominés par des sujets européens et internationaux, un accent particulier étant mis sur la situation en Ukraine. L’occasion pour les deux parties de faire le point sur les moyens à travers lesquels l’UE poursuivra ses démarches visant à trouver une solution diplomatique à la crise ukrainienne, en coordination avec les partenaires internationaux. A l’agenda des discussions figureront aussi les évolutions sur le plan institutionnel après les élections européennes du mois de mai, le renforcement de l’Union économique et monétaire, la coopération dans le cadre de la stratégie de l’UE sur le Danube et la politique d’élargissement.




    Exercice — L’USS Truxtun, le destroyer lance-missiles de la marine américaine, a entamé mercredi un exercice militaire d’une journée en mer Noire, aux côtés des forces navales roumaines et bulgares. Il s’agit de manœuvres de routine” prévues avant le début de la crise en Ukraine, a précisé l’armée américaine. L’USS Truxtun avait participé la semaine dernière à d’autres exercices aux côtés des navires roumains et bulgares ,à quelques centaines de milles marins de la Crimée, dans le sud-ouest des eaux internationales de la mer Noire. Le destroyer USS Truxton, dont la flotte navale américaine s’est dotée en 2009, est aussi équipé de missiles de croisière Tomahawk.




    Corruption — Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Roumanie, Mihail Vlasov, a été retenu dans la nuit de mardi à mercredi par les procureurs anti-corruption qui proposeront à la Cour d’appel de le placer en détention provisoire pour 30 jours. Vlasov a été pris en flagrant délit alors qu’il touchait 200 mille euros de pots-de-vin, sur un total d’un million d’euros exigés pour arranger un procès à la Cour d’arbitrage où sa fille est première vice-présidente. Avocat de son état, Vlasov est président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Roumanie depuis 2007. En 2008, il a aussi été député. Il y a deux ans, Mihail Vlasov a fait l’objet d’une plainte pénale déposée par plusieurs de ses collègues du territoire. Selon eux, Vlasov aurait utilisé de manière discrétionnaire les fonds de la Chambre de Commerce.




    Musée — La Roumanie et la Bulgarie vont mettre en place un musée subaquatique en mer Noire, appelé Heras, informe mercredi la presse bulgare. Il s’agit d’un projet conjoint des scientifiques roumains et bulgares qui vise à mettre en valeur le patrimoine culturel du plateau occidental de la mer Noire, depuis le Danube jusqu’au cap de Kaliakra. Parmi les objectifs de la démarche figurent aussi la découverte, la préservation et la promotion du patrimoine subaquatique de cette région. Un produit touristique permettant à ceux qui s’y intéressent de visiter villes, ports et épaves de navires submergés sera créé à cette occasion.



  • La cité de la connaissance

    La cité de la connaissance

    “La cité de la connaissance” est une initiative privée d’une famille roumaine amoureuse du Musée des techniques de Vienne. En fait c’est le fils, Matei, qui a demandé à sa mère pourquoi un tel endroit n’existait pas à Bucarest, un endroit où l’on pouvait toucher les objets exposés. « S’il n’existe pas, nous pouvons le créer », a répondu sa mère. Et voilà, 3 ans plus tard, « La cité de la connaissance » a ouvert ses portes. Un investissement de 100.000 euros a rendu possible l’apparition de cet espace rempli de lumière et de couleurs, qui encourage les enfants à interagir avec les objets, à expérimenter, ayant leurs parents pour guides.



    Selon Anamaria Roată-Palade, celle qui a eu l’idée de fonder ce musée, tous les jeux ont été spécialement créés pour cet endroit: « Depuis 3 ans nous inventons toute sorte de jeux. Tout d’abord sur papier, pour construire par la suite de véritables jeux, avec des billes, des aimants et même de l’eau. Le jeu d’eau est à mon avis le plus intéressant, parce qu’il compte plusieurs moulins, un vis d’Archimède, un vortex où les enfants peuvent lancer des balles de ping-pong et voir comment se forme le tourbillon ou bien ils peuvent guider une balle sur un trajet à l’aide d’un jet d’eau. Il y a aussi des jeux d’habilité, jeux de miroirs, une piste d’athlétisme qui s’étale sur 10 mètres de longueur où les petits peuvent faire des courses de vitesse, un simulateur de tsunamis construit à l’aide d’un plexiglas et un cadre métallique. Il montre aux enfants ce qui arrive à une maison frappée par une vague géante. Le même jeu leur montre la structure interne de la Terre. Tous les jeux sont accompagnés d’explications. Les enfants apprennent à manier l’objet, ils observent l’effet de leurs actions, découvrent la liaison avec les lois de la physique où l’on retrouve le phénomène en question dans la vie réelle: en physique, en mathématiques, en chimie. Dans une autre salle, il y a des jeux d’équilibre. Par exemple: il faut poser 10 clous en équilibre sur un seul clou, ou mettre un plateau de table à 3 trous sur 6 pieds… Nous avons voulu créer des jeux amusants et incitants à la fois, qui invitent l’enfant à se poser des questions et à trouver lui-même la réponse pour reconnaître ensuite la transposition de l’objet en pratique».



    Le musée est destiné aux enfants de 2 à 99 ans. On y trouve aussi des jeux pour les moins de 2 ans, faits de billes roulant le long d’un trajet sinusoïdal, des billes qui empruntent différents circuits, des formes s’emboîtant dans d’autres formes, un mémo géant et des boîtes sensorielles contenant des objets surprenants pour les jeunes générations: cassettes audio, disquettes et autres choses appartenant à un passé pas trop éloigné.



    Heureusement, pour tout il y a des guides, pourtant, il est important que les parents s’impliquent, eux aussi — estime Anamaria Roată-Palade: « Nous encourageons les parents à jouer aux côtés des enfants; nous ne voudrions pas que les parents laissent là leur enfant et disparaissent dans la nature pendant 2 ou 3 heures. Nous souhaitons que les parents restent auprès de l’enfant pendant au moins une heure. Il est important pour l’enfant de voir que ses parents souhaitent apprendre, eux aussi, que maman ou papa lui expliquent des notions qu’il ne peut pas encore très bien comprendre. Nous avons des guides et nous pouvons donc tout expliquer aux enfants ; pourtant, j’ai appris par ma propre expérience que l’enfant est ravi s’il peut dire: « Maman, regarde ce que je sais faire ! » ou si sa mère lui dit : « Attends, je vais t’expliquer ».



    Les organisateurs ont voulu s’assurer que les adultes auront quelque chose d’intéressant à faire pendant que leurs petits sont occupés à apprendre toute sorte de choses. Ils ont donc prévu des jeux pour les grandes personnes : « Nous disposons d’une salle comportant des jeux QI de grandes dimensions : 1 mètre sur 1 mètre, 2 mètres sur 1 mètre et demi. Ce sont des puzzles géants. Il y en a aussi de dimensions plus réduites, pourtant les grands sont plus séduisants. Mon jeu d’échecs interactif n’est pas encore résolu, bien que je l’aie depuis deux mois déjà, il est toujours là. De temps en temps nous passons à côté, nous essayons d’avancer un petit peu… J’aime jouer. Parfois je me surprends dire à mon enfant : « Laisse-moi essayer, pousse-toi un peu et laisse-moi jouer quelques minutes. Le jeu est important, c’est comme ça que l’on apprend. En jouant. »



    Une visite à la Cité de la connaissance peut durer plusieurs heures. Les enfants présents à l’inauguration ont été enchantés et souhaitent revenir. Il est vrai que les objets exposés et les expériences auxquelles ils ont assisté lors de l’ouverture de ce musée interactif ont suscité leur curiosité et les ont incités à s’impliquer. Cette cité est une destination idéale pour les jours frais et pluvieux. Elle dispose également d’une salle où les enfants peuvent manger un sandwich et les parents boire un café. Les enfants sont pourtant si absorbés par ce qu’ils font qu’ils oublient de manger et le départ pose toujours des problèmes. Le billet d’entrée coûte 34 lei pour un enfant, soit environ 8 euros, comparable à celui d’entrée au cinéma. Les bénéfices que l’on retire d’une visite à la cité sont beaucoup plus grand en comparaison de ce qu’un film — même en 3D — peut apporter à un enfant. La Cité de la connaissance n’est pas la seule initiative de ce genre de Roumanie. Des projets similaires seront mis en œuvre à Cluj-Napoca et à Braşov. Nous espérons pouvoir vous raconter des choses sur ces nouvelles cités bientôt. (trad. Valentina Beleavski, Dominique)

  • L’Atelier de création Laurenţiu Dimişcă

    L’Atelier de création Laurenţiu Dimişcă

    Le peintre Laurenţiu Dimişcă est un promoteur reconnu sur le plan international de l’art « hors norme ». Il a présenté ses œuvres lors de prestigieuses manifestations internationales et il a organisé en Roumanie d’amples événements consacrés à ce genre d’art.



    Cette fois-ci, Laurenţiu Dimişcă nous propose un espace permanent de rencontre, son propre atelier, au premier étage du bâtiment accueillant le théâtre d’animation ŢĂNDĂRICĂ, situé place Lahovari, au cœur de Bucarest. C’est la première galerie de Roumanie et du sud-est européen consacrée aux types d’art disons nouveau : l’Art singulier, l’art brut, à la nouvelle peinture figurative, l’art naïf, l’art populaire, alternatif, visionnaire, schizophrénique, au raw vision et à l’art contemporain du monde entier.



    Le critique d’art Marius Tiţa nous en dit davantage: « L’atelier que Laurenţiu Dimişcă a ouvert à Bucarest est en fait la capitale de l’art brut, de l’art singulier dans cette partie de l’Europe. Laurenţiu Dimişcă est connu depuis un certain temps déjà en tant que promoteur et créateur talentueux d’art brut. N’oublions pas que c’est un peintre véritable. Il a suivi les cours du lycée d’art et la faculté de Beaux arts et il a passé son doctorat à l’Université d’art de Cluj. Cet atelier est une troisième édition des grandes expositions que Laurenţiu Dimişcă a ouvertes à Bucarest, au Palais du Parlement, au Musée du village ou au Musée du Paysan roumain, mais c’est aussi un centre permanent où l’on peut apprendre davantage sur ce genre d’art et voir les oeuvres de grands créateurs d’art brut provenant d’importantes collections de France, on pourra également assister à des événements consacrés à cet art : art « hors norme », art singulier. L’art brut est un art qui ne tient compte d’aucune convention. Il offre à l’artiste une totale ouverture. »



    L’atelier de Laurenţiu Dimişcă est la concrétisation d’un vieux rêve, celui de créer un centre international d’art qui soit en même temps un musée. Laurenţiu Dimişcă : « Initialement, j’ai acheté une vieille école tout près de Piatra Neamţ, dans le nord-est de la Roumanie, pour y ouvrir ce centre. Pourtant, j’ai pensé que je devais plutôt mettre sur pied une collection, en organisant des salons et des événements. A présent, j’ai mon atelier au centre de Bucarest, dans un bâtiment superbe, celui du Théâtre Ţăndărică. L’atelier est ouvert à tout le monde ; pourtant, ceux qui souhaitent visiter les expositions temporaires et permanentes, ainsi que mon atelier personnel doivent m’appeler pour m’avertir, afin que je sois là. La collection permanente est celle de la fondation. Quant aux collections temporaires, à présent nous accueillons le Salon international d’art singulier, arrivé à sa 3e édition. La prochaine exposition sera celle de l’artiste Aurel Cogealac, un artiste autodidacte, suivie par celle de Mimi Revencu, femme peintre autodidacte elle aussi. Avant le 8 mars, l’occasion de la journée internationale de la femme, je souhaite lancer des bijoux, réalisés en collaboration avec l’artiste Andra Margine. Ensuite, les créations prendront la voie du Musée du village, du Musée du Paysan roumain et de la Bibliothèque nationale. De nouveaux artistes s’ajouteront à chaque nouvelle exposition. Nous organiserons également un colloque d’art singulier — qui en est à sa deuxième édition. D’ici la fin 2014, je me propose d’accueillir aussi bien des expositions personnelles d’artistes qui travaillent dans l’esprit de cet art ou qui font de l’art contemporain. »



    Les peintres Laurenţiu Dimişcă, Aurel Cogealac et Mimi Revencu, comme les photographes Andrei Baciu et Sorin Onişor et le Musée national du village ont été, à l’automne dernier, invités du Consulat de Roumanie à Lyon, dans le cadre de l’exposition « La Roumanie entre tradition et modernité ».



    La galerie-atelier de Laurenţiu Dimişcă est un espace où l’artiste s’est proposé de familiariser le public avec son genre d’art, et ce non seulement par des expositions. « En dehors de l’occasion que peu de gens ont de découvrir un atelier d’artiste — parce qu’il y a des artistes dans l’atelier desquels vous n’avez aucune chance de pénétrer pour les voir peindre — il a aussi un but d’initiation. Je vais initier des enfants, mais aussi des adultes dans le domaine de la peinture, de la créativité, de l’imagination. J’ai une expérience française, où j’ai ouvert des festivals d’art singulier et j’ai travaillé avec 300 enfants de 9 maternelles d’Auvergne. J’ai ensuite ouvert le festival « Itinéraires singuliers », à Dijon ; il est consacré aux personnes handicapées, donc j’ai travaillé avec des personnes ayant des problèmes, genre alcooliques, schizoïdes. Je parle de l’interaction artiste — public, de gens qui n’ont jamais travaillé avec un artiste. Mon style est plus optimiste et j’ai de beaux projets dans les domaines de la créativité et de l’imagination ».



    A présent, environ 300 oeuvres sont exposées dans l’atelier Dimişcă. Les artistes qui les signent, plus d’une cinquantaine, sont notamment des Français ; grâce à la collaboration avec l’Association pour promouvoir l’art contemporain populaire, de France. A leurs côtés, l’on retrouve aussi quelques Roumains, mais aussi des artistes africains, cubains, argentins et norvégiens.



    Ce printemps, vous pourrez voir de nouvelles œuvres créées par le peintre Laurenţiu Dimişcă à La Haye, à la célèbre galerie Carré d’artistes faisant partie de la chaîne de galeries homonymes présentes dans le monde entier. Leur particularité, c’est qu’il est demandé aux artistes désireux d’exposer là de réaliser des travaux de petites dimensions, de manière à ce qu’ils puissent être accessibles à tout acquéreur. Le prix est le même, quel que soit le niveau de l’artiste. ( Trad. : Dominique, Ligia Mihaiescu)

  • Le musée « Nicolae Iorga » de Valenii de Munte

    Le musée « Nicolae Iorga » de Valenii de Munte

    Parmi les personnalités encyclopédiques et polyvalentes de la culture roumaine — telles que Dimitrie Cantemir et Bogdan Petriceicu Hasdeu — Nicolae Iorga occupe une place à part. Historien, homme politique, écrivain, critique littéraire, journaliste et — pas en dernier lieu — professeur des universités — Iorga reste également dans la mémoire des Roumains par son destin tragique : il meurt assassiné par les légionnaires de la Garde de fer (parti d’extrême droite) en novembre 1940.



    L’assassinat a eu lieu à proximité d’une de ses résidences, celle de Vălenii de Munte, un endroit devenu lui aussi emblématique pour la culture roumaine. Construite vers 1833 par un boyard de la contrée, la maison est vue par Iorga en 1907 ; il l’aime et l’achète tout de suite. Il y emménage trois années plus tard, après y avoir ajouté deux autres ailes. Ce que les touristes de passage peuvent voir maintenant dans la maison du célèbre savant, c’est à Mihaela Voicea, conservatrice au Musée « Nicolae Iorga » de Vălenii de Munte, de nous le dire : « L’habitation compte 4 pièces plus importantes. La première, c’est le bureau de Nicolae Iorga, où il passait le plus clair de son temps à écrire. L’historien a écrit plus de 1.350 livres et 25.000 articles. D’autres effets personnels sont à retrouver ici : un porte-documents en cuir de Cordoue, son encrier, la plume, ainsi qu’une photo d’Ecaterina Iorga, son épouse, à un âge plus avancé. Devant le bureau, il y a une collection du journal « Neamul românesc », placé sous le patronage de Iorga et publié à Vălenii de Munte. On retrouve aussi une horloge en forme d’éléphant, qui lui a été offerte par les étudiants roumains d’Amérique. »



    Une autre pièce, c’est la chambre à coucher ; puisque Nicolae Iorga avait une préférence marquée pour la civilisation paysanne, on y retrouve du mobilier en érable sycomore pourpre sculpté à Câmpulung Moldovenesc avec des motifs traditionnels. Mihaela Voicea commente :


    « Au-dessus du lit, nous avons des icônes du XVIIIe, et devant le lit, une jolie cassette à bijoux en ébène. Puis, nous avons le lavoir, avec le miroir et les flacons de parfum en cristal et en marbre de Carrare, ainsi qu’une très belle photo d’Ecaterina Iorga à 18 ans, vêtue d’un costume traditionnel. Nous arrivons ensuite au petit salon, où cette dernière recevait ses invités. Il existe dans ce salon une vitrine où sont exposés les objets apportés des voyages et cinq photos des enfants. Iorga en a eu 11 ; 4 enfants avec sa première épouse, Maria Tasu, dont il a divorcé, et 7 avec la seconde, Ecaterina. Vous avez ensuite un portrait d’Ecaterina, peint par Sever Burada en 1925, et son bureau de travail. Nous voici dans la dernière pièce, la grande salle, où l’historien recevait ses invités. Beaucoup de peintures ornent les murs, dont deux – « Sur la Vallée de la Cîmpiniţa » et « Fleurs de pommier » – sont signées par Nicolae Grigorescu, et offertes à Iorga en 1904. Un portrait de Iorga peint par un de ses neveux, Catul Bogdan, peut être vu aussi. Et vous allez voir le tableau préféré de Iorga, qui représente un de ses aïeux, Iordache Drăghici. »



    Dans le vestibule de l’habitation de Vălenii de Munte, on peut également admirer deux lithographies représentant le prince régnant Alexandru Ioan Cuza et son épouse, Elena, ainsi qu’un portrait de Nicolae Iorga lorsqu’il a reçu le titre de Docteur honoris causa de l’Université d’Oxford en 1931. Orateur chevronné et politicien tenace, Nicolae Iorga a été premier ministre pendant moins d’un an, entre 1931 et 1932. Ses articles et ses prises de position politiques le mènent au conflit avec la Garde de fer, soutenue par Hitler, dont les membres finissent par le tuer le 27 novembre 1940, dans la forêt de Strejnic, à proximité de Ploieşti. (trad.: Ligia Mihăiescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 19.12.2013

    A la Une de la presse roumaine du 19.12.2013

    Plein de sujets et de débats politiques dans les quotidiens parus ce jeudi à Bucarest. Le scandale le plus récent touche la culture et il est une conséquence de l’intention du gouvernement roumain de réaliser une fusion des musées du Paysan roumain, du Village et des Sciences naturelles de Bucarest. Entre temps des compromis ont été trouvés au sujet du budget 2014 et de la désignation d’un nouveau PDG de la télévision publique.


  • Le premier musée de Street Art de Roumanie

    Le premier musée de Street Art de Roumanie

    En novembre dernier, dans le vieux Bucarest, centre de la capitale roumaine, plus précisément à l’adresse 4, Rue Şelari, était inauguré le centre culturel Pop-Up Urban Lifestyle. C’est là que l’on a ouvert le premier musée de Street Art de Roumanie, sur l’initiative de Claudio Scorretti, attaché culturel à l’ambassade d’Italie à Bucarest et fervent admirateur de l’art roumain.



    Nous lui avons demandé comment était née l’idée d’organiser un musée pour abriter les oeuvres des artistes qui préfèrent exhiber leur art sur les murs de la ville plutôt que sur les cimaises des galeries spécialisées : « Cela fait une trentaine d’années que je suis l’évolution du phénomène street art. Je l’ai vu d’abord à New York, où j’ai habité, ensuite à Rome, ma ville natale, à Paris, Bruxelles et Londres. Je me trouve à Bucarest depuis quatre ans déjà et je m’occupe aussi de l’art. J’ai pensé que ces couleurs recouvrant les murs pouvaient changer le visage de la ville, qui, d’un point de vue architectural, garde encore les traces de la période communiste ».



    10 des artistes les plus connus du moment, graffeurs ou créateurs de street art, exposent leurs ouvrages dans le musée de la rue Selari. Alexandru Ciubotariu, mieux connu sous le pseudonyme Pisica Pătrată, Le Chat carré, affirme que l’endroit occupé désormais par ce musée est très provocateur : « Ce terrain était convoité par de nombreux artistes qui créent dans cette zone du graffiti. C’est un espace très large, aux longues surfaces grises et rugueuses. C’est vrai que la météo n’est pas toujours favorable. En plus, pour dessiner sur les murs on a besoin de charpentes et de sommes d’argent considérables pour s’acheter les peintures et autres matériels nécessaires. Voilà pourquoi on a eu recours à des panneaux qui ont servi de support aux ouvrages de plusieurs artistes. C’est du street art organisé. »



    Ceux qui ont choisi d’exprimer leurs émotions à travers le graffiti prennent des risques insoupçonnables, affirme Alex Ciubotariu. A l’époque communiste et même au lendemain des événements de 1990, personne n’aurait osé couvrir de dessins les murs extérieurs des immeubles. 16 années ont dû s’écouler jusqu’à ce que le premier mur de la capitale, celui de l’Institut français de Bucarest, puisse être utilisé comme support pour des graffiti. Cela se passait lors des manifestations consacrées au 70e anniversaire de cette institution. Même s’il était très beau, ce graffiti n’a pas plu à tout le monde, se souvient Alex Ciubotariu. On a donc vite fait de le couvrir : « Les réactions ont été très dures, mais ce tollé nous a profité. Il y a eu d’autres tentatives aussi de faire rentrer dans la légalité cet art et de faire connaître ces artistes dont les oeuvres sont à tort considérées comme des griffonnements. Or, la ville de Bucarest a besoin de ce genre d’artistes. La question qui se pose est de savoir si le street art évolue sous sa forme la plus sincère et la plus correcte. En fin de compte, c’est une intervention illégale. La motivation doit être incitante pour qu’elle vous pousse à sortir en plein nuit, histoire de réaliser ces dessins dans l’espace public qui vont susciter critiques et louanges. La sincérité de cet art consiste en la décision de l’artiste d’intervenir en laissant de côté l’idée du gain, de la célébrité ou de je ne sais quel autre bénéfice, car bien des fois il se cache derrière un pseudonyme. Je trouve nécessaire cet art. Avec mon personnage, le Chat Carré, je n’ai rien fait d’autre qu’intervenir dans certaines zones de la capitale afin de les mettre en valeur. Une tache de couleur et un peu de forme, cela fait du bien à certains endroits à l’air abandonné ».



    Revenons-en rue Selari. Claudio Scorretti se réjouit de l’accueil que le public réserve aux ouvrages qui s’étalent dans le vieux centre historique de Bucarest : « Les gens adorent se prendre en photo devant les panneaux du musée de Street art. C’est peut-être cet aspect précis qui attire le plus le public, car dans un musée ordinaire il est interdit de se faire photographier devant un tableau. Autant dire que c’est une manière très amusante d’entrer en contact avec l’art ».



    Selon Alex Ciubotariu, c’est à la Gare du Nord que l’on peut admirer le plus beau graffiti de Bucarest : « Il se trouve sur un mur du quai 14 de la gare . Ce graffiti réalisé pour le festival Train Delivery est très visible et très beau. Il me plaît beaucoup ».



    Si vous êtes de passage à Bucarest ou si vous y arrivez par le train ne manquez pas de vous rendre à la Gare du nord, quai numéro 14 et puis rue Selari, au musée de Street Art. Vous pourrez même acheter des ouvrages dans le mini-centre commercial aménagé dans plusieurs conteneurs. (trad. : Mariana Tudose)

  • L’Odyssée des tableaux dérobés

    L’Odyssée des tableaux dérobés

    A Bucarest, le procès des Roumains soupçonnés d’avoir volé 7 toiles à la Galerie Kunsthal de Rotterdam vient d’être reporté au 10 septembre, pour des raisons de procédure. Six personnes sont accusées de participation ou de complicité à ce que l’on appelle déjà le vol du siècle.



    Dans le nuit du 15 au 16 octobre, sept tableaux de grande valeur — un Picasso, un Matisse, un Gauguin, deux Monet, un Lucian Freud et un Meyer de Haan — ont été dérobés au musée néerlandais. Après le vol, les tableaux ont été emmenés en Roumanie puis cachés chez la mère du chef présumé de la bande. La femme a dans un premier temps affirmé qu’une partie de ces tableaux de maîtres a été brûlée, mais elle s’est rétractée par la suite. Pourtant, l’expertise effectuée par les spécialistes du Musée national d’histoire de Bucarest semble confirmer la première variante. En effet, l’analyse physique et chimique de la cendre retrouvée atteste le fait qu’elle provient de l’incinération d’au moins trois tableaux à l’huile sur toile.



    En même temps, les clous retrouvés laissent supposer qu’il s’agirait de tableaux antérieurs à la fin du 19e siècle. Toutefois, le directeur du musée, qui a examiné les preuves, affirme ne pas être en mesure d’affirmer que les restes proviennent bien des tableaux volés. D’ailleurs, les avocats des accusés ont contesté l’expertise réalisée en Roumanie et souhaitent que les preuves soient envoyées au Louvre. Leurs clients leur avaient également déclaré que les toiles volées au Musée de Rotterdam n’avaient pas été brûlées et qu’ils attendaient la mise en place d’un cadre légal correct pour ce procès avant de les remettre aux autorités néerlandaises. Selon l’avocat du principal suspect inculpé, celui-ci lui aurait proposé un deal aux enquêteurs, à savoir de leur remettre 5 des tableaux en échange d’une peine qu’il puisse purger aux Pays-Bas, où le vol qualifié n’est pas puni aussi sévèrement.



    L’avocat — une véritable vedette du monde juridique roumain — n’a pas pu certifier que l’auteur présumé du vol se trouve effectivement en possession des 5 tableaux. Pourtant, même sans cette certitude, les chances qu’au moins une partie des œuvres célèbres aient été sauvées du désastre augmentent. Par ailleurs, le sort de deux des toiles volées demeure un mystère et les enquêteurs pensent qu’elles ont été brûlées.



    Le vol de ces peintures dont la valeur est estimée à 18 millions d’euros suscite des questions sur la manière dont la protection des œuvres d’art est assurée au Musée Kunsthal de Rotterdam. L’enquête déclenchée par les autorités néerlandaises doit y répondre — déclarait l’avocat roumain. Selon lui, les personnes jugées coupables de ne pas avoir respecté les normes de sécurité sont responsables du vol au même titre que ses auteurs. Le vol du siècle fera sans doute le procès du siècle. (trad. : Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine du 09.08.2013

    A la Une de la presse roumaine du 09.08.2013

    Des toiles de maître dérobées au musée Kunsthal de Rotterdam ont bien été brûlées par leurs voleurs, en Roumanie, mais de quelles œuvres s’agit-il ? — la presse roumaine passe en revue les conclusions des experts qui soulèvent encore davantage de questions. Dans le même temps, un rapport de l’Organisation mondiale du travail constate que « 15% des jeunes Roumains sont ‘trop’ éduqués ». Toutefois la gestion des « ressources humaines » est « minée » depuis le centre, s’insurgent certains maires roumains.


  • Le Musée roumain de la BD

    Le Musée roumain de la BD

    Le Musée de la BD est un projet d’auteur portant la signature de l’artiste Alexandru Ciubotariu. C’est le 16 juin 2011 que ce projet mis en place par l’Institut culturel roumain de Bucarest et le Musée d’art contemporain a vu le jour grâce au soutien du réseau européen des Instituts culturels nationaux, EUNIC, du Centre belge de la BD, en partenariat avec l’Association des bédéphiles de Roumanie.



    Ouvert dans un premier temps au IVe étage du Musée d’Art Contemporain de la capitale, le musée a proposé au public deux espaces d’expositions simultanées, une médiathèque, une salle de débats et une autre consacrée aux ateliers. Il a accueilli plusieurs conférences sur les différentes représentations visuelles de nature graphique (caricatures, animations, illustrations), des débats en présence de plusieurs auteurs et éditeurs, ateliers de création, lancements de livre, projections de film et concerts.



    Invité au micro de RRI, Alexandru Ciubotariu nous parle de sa passion pour la BD, d’où le souhait de doter la Roumanie d’un musée permanent consacré à cet art : « J’ai suivi les cours d’un lycée d’art où l’on m’a dissuadé de lire ou de réaliser de la bande dessinée, considérée comme quelque chose de puéril et qui s’adresse exclusivement aux enfants. Pourtant, je me suis rendu compte qu’il n’en est pas ainsi. La BD s’adresse à tous les âges et à tous les goûts, dans une forme accessible à tout le monde. C’est un art qui mérite bien d’être découvert. Je tâche d’organiser des expositions, des rencontres avec les auteurs ou des ateliers, de faire des albums. Et j’espère que dans 15 ou 20 ans, elle aura sa propre place : un musée de la BD. Pour moi, c’est une période d’accumulation, car il y a encore tellement de choses à découvrir. »



    Ouvert en été 2011 pour offrir aux Bucarestois et aux touristes l’occasion d’une sortie estivale mettant ensemble loisirs et culture, le musée proprement – dit a fermé ses portes le 16 octobre. Toutefois, il continue à fonctionner comme un musée itinérant, en organisant toute sorte d’événements, annoncés sur son site muzeulbd.ro . Ainsi, pour ceux d’entre vous épris de BD, la Bibliothèque Nationale de la capitale accueille-t-elle jusqu’en mars 2014 l’exposition « l’Art de la Bande dessinée ».



    Un projet qui se propose de présenter au public les cent ans d’histoire de la BD roumaine à travers un documentaire qui incorpore les créations de quelque 70 dessinateurs roumains : « Notre projet fait halte aujourd’hui dans un endroit des plus propices à une métamorphose spatiale : la Bibliothèque nationale de la Roumanie. […] L’exposition que nous proposons d’étaler devant un public spécialisé mais aussi non-avisé, les facettes du 9e art, comme l’appellent les spécialiste : la bande dessinée. » – écrit Alexandru Ciubotariu sur le site du musée. « J’ai tenté d’enrichir cette exposition en présentant un peu le travail d’un auteur de bandes dessinées. Car la BD est loin d’être un art puéril — comme on me disait quand j’étais au lycée. Au contraire, c’est un travail extrêmement laborieux, depuis le scénario ou l’adaptation d’une histoire jusqu’aux connaissances d’anatomie, aux notions de narration visuelle et peut-être même de quelques éléments d’imprimerie, qui influencent l’art de l’illustration. L’exposition vous fait découvrir tous ces aspects et ce laboratoire réalisé par une seule personne pour créer un livre de bandes dessinées, qui peut constituer une surprise pour le public avisé ou moins avisé. »



    Au fil des années, la BD roumaine a traversé différentes étapes. Au début, elle a fait rire, ensuite, elle a embrassé le militantisme éducatif et culturel pour finir par servir au militantisme idéologique et doctrinaire communiste avant de regagner son indépendance et la liberté d’expression dans les années ’90. A l’heure où l’on parle, en Roumanie, il n’y a qu’une seule publication professionnelle consacrée à la bande dessinée, à savoir la revue « Harap Alb continue ».



    « Nous souhaitons retracer l’évolution de notre super-héros de conte de fées dans l’imagination des artistes pendant plus d’un siècle d’histoire » — écrivent les initiateurs dans la présentation de la revue. « Harap Alb ne cède en rien aux super-héros américains. Seulement, il est resté trop longtemps endormi. Il faut qu’il se réveille. « Harap Alb » continue, il se réinvente, il vit dans le présent, illustré dans le style des BD Marvel/DC Comics. Une tentative d’éveiller au sein des générations actuelles le sens de l’aventure présent dans les contes roumains. »



    La revue en est arrivée à son 8ème numéro et recense déjà 70 milles fans. Elle paraît tous les deux mois et comporte 40 pages en couleurs. En plus, grâce à une application androïde, les possesseurs de smart-phones peuvent télécharger gratuitement le premier numéro de la revue. Les réalisateurs de cette publication souhaiteront lancer d’autres titres aussi bien sur le marché roumain qu’à l’étranger. (trad.: Ioana Stăncescu, Dominique)