Tag: nature

  • Decaying Landscape

    Decaying Landscape

    The place
    is an anthropic lake in the Văcărești neighbourhood, in the south-west of the
    city. Spreading nearly 200 hectares, the lake was originally designed as part
    of the complex engineering works on the river crossing Bucharest, Dâmbovița, and
    was supposed to be part of the flooding defence system designed in the
    communist years.


    Its construction
    required the demolition of one of Bucharest’s most beautiful religious
    buildings, the Văcărești Monastery. The original project went unfinished after
    the fall of the communist regime in Romania in 1989. In the years that
    followed, the area was reclaimed by nature, and turned into a genuine delta-with
    diverse vegetation and animals ranging from birds to fish to foxes, rabbits,
    otters and so on. The Văcărești Delta grew into a stable ecosystem, and a habitat
    for protected species. In 2015, the Văcărești Delta was declared a nature park
    (Văcărești Nature Park)-a protected nature area and the first urban nature park
    in Romania.


    This October
    the Văcărești Nature Park played host to a project entitled Decaying Landscape,
    designed to bring people, nature and art closer together. We talked to the
    project manager and curator Gabriela Mateescu about the organisation of the
    event and the ideas on which it was based:


    Gabriela
    Mateescu: Placed in the urban nature scenery of the Văcărești Delta, this
    project called Decaying landscape is a cross-disciplinary artistic
    cooperation and at the same time a research effort resulting in performances, land
    art works and site-specific installations. The event was organised by Nucleus
    0000 Association and co-financed by the Bucharest City Hall via ARCUB, as part
    of a programme entitled Bucharest: open city 2021. Bucharest is a city
    suffocated by concrete. But among the heavy slabs outlining the city, nature
    claims its place. On the site of the long abandoned, communist-era artificial
    lake of Văcărești, an ecosystem has formed over the past 30 years, with no
    human intervention whatsoever, right at the heart of the country’s largest
    urban settlement. Grown into a true delta, an autonomous ecosystem in the
    middle of Bucharest, the Văcărești Park is the right place to contemplate the state
    of nature and the effects of human intervention.


    Condensing an
    entire universe into a micro-space, artists from various fields have deconstructed
    post- and trans-humanist theories in the language of contemporary art. Gabriela
    Mateescu told us more about the participants in the Decaying Landscape
    project:


    Gabriela
    Mateescu: On the 24th October, people were invited to walk
    around and discover the works of female artists Roberta Curcă, Mălina Ionescu,
    Gabriela Mateescu, Andreea Medar, Kiki Mihuță, Marina Oprea. Lost in the
    landscape were also the students of a performance workshop called microRave -
    attempts at becoming a landscape, coordinated by Andreea David, Maria
    Baroncea, on music written by Chlorys. A week before the event, we invited
    youth from Bucharest interested in art to come to the Delta for a dance
    performance workshop, taking advantage of the last sunny days of autumn. To help
    the visitors in their search, we put together a map with the GPS coordinates of
    the works, and mounted them at the Delta entrances and among the works. We also
    had 3 guided tours where the public walked the arts route together with the
    artists and the organisers. The installations were collected the next day, to
    keep the area unaltered.


    The artistic
    concept involved a hybrid space-brought to life by both the daily urban excitement
    and by the noises of the delta in the heart of the city. This area was
    temporarily revived in order to plead its own cause-a cultural function, to be
    precise-as the most appropriate place for contemplation, a means to reconnect
    with nature, a possible meditation on the harmful effects of improper human
    intervention on nature. Gabriela Mateescu also gave us some details on the public
    and their responses to the project in the Văcărești Delta:


    Gabriela Mateescu:
    Apart from the regular public of artistic events, we had people simply going
    out for a walk on a sunny day, who thus had an opportunity to see random works
    of art, which they were amazed with and interested in. And their curiosity was met
    by the explanations given by the artists and the project team. (tr. A.M. Popescu)

  • Course à pied au bénéfice des loutres du Parc naturel Văcăreşti

    Course à pied au bénéfice des loutres du Parc naturel Văcăreşti

    Le
    26 septembre, le Parc naturel Văcăreşti accueille une course à pied afin de
    collecter des fonds pour des activités de gestion de l’habitat des loutres.
    Situé dans le sud de la capitale roumaine, Bucarest, le Parc naturel Văcăreşti
    est l’exemple parfait du pouvoir d’adaptation de la nature qui a transformé 30
    années durant un projet inachevé de l’époque communiste en réserve de la vie
    sauvage, s’étendant sur 190 hectares de marécages. Il y a cinq ans, l’exécutif
    de Bucarest a accordé à cet espace le statut d’aire naturelle protégée. Cinq
    ans après sa création, le Parc naturel Văcăreşti recense 331 espèces de plantes
    et 336 espèces d’animaux. Une des espèces représentatives, c’est la loutre.
    Selon un communiqué de l’Association du Parc naturel Văcăreşti, les fonds seront
    utilisés pour mettre en œuvre un projet prévoyant entre autres la construction de repaires pour les loutres et l’installation
    de caméras censées suivre leur activité. Ce qui plus est, les responsables du parc
    devraient nettoyer tout ce périmètre, parce que les loutres vivent dans des
    eaux claires et construiront un radeau à partir des bouteilles en plastique trouvées
    dans le parc afin de tirer la sonnette d’alarme au sujet de la pollution des
    eaux avec des objets en plastique. Des panneaux seront installés pour désigner
    les limites des habitats et des zones protégées.


    Sachez
    que la loutre est un animal nocturne, très timide et difficile à observer,
    normalement actif une heure environ avant le coucher du soleil et jusqu’à une
    heure avant le lever du soleil. Le jour, il se repose dans des repaires taillés
    aux racines des arbres, au bord de l’eau ou bien dans la végétation dense qui
    se trouve sur les rives. Les loutres ont une fourrure très dense, un corps allongé
    et une queue longue et ronde. Une loutre mature peut peser jusqu’à 15 kilos et
    mesurer jusqu’à un mètre de longueur, à laquelle s’ajoute la queue qui a elle
    aussi une trentaine de centimètres. Sa nourriture est composée de poissons,
    mais à défaut, elle se contente aussi de crustacés, grenouilles, serpents, escargots,
    moules, crabes, insectes et même de plantes. Les loutres sont une des espèces
    phare du Parc naturel Văcăreşti, se trouvant au sommet de la chaine trophique
    de ce système aquatique. Leur présence dans cet espace indique un potentiel
    trophique élevé et un faible niveau de pollution. En effet, la présence des
    loutres indique le bon état de l’écosystème. La première loutre a été observée
    dans le Parc naturel Văcăreşti en mars 2013, lorsqu’une famille composée de
    deux adultes et trois petits a été photographiée. Huit loutres, soit une ou deux
    familles, vivraient actuellement dans le Parc de Văcăreşti.


    La course à pied du 26 septembre à 8 heures du
    matin suivra les sentiers à l’intérieur du Parc naturel Văcăreşti sur des distances
    de 5, 10 et 21 kilomètres. Les participants auront l’occasion de courir sur des
    sentiers entre les lacs et bordés de roseaux, saules et autres arbres en passant
    par des endroits ou se trouvent des loutres, des tortues et plus de 170 espèces
    d’oiseaux.





  • « La Roumanie sauvage », dans les salles de cinéma à travers la Roumanie

    « La Roumanie sauvage », dans les salles de cinéma à travers la Roumanie

    Le 17 septembre marque la sortie dans les salles de cinéma roumaines du documentaire « La Roumanie sauvage », qui a eu sa première mondiale dans le cadre du Festival international de film Transilvania, où il a décroché le prix du public. Le documentaire réalisé par Dan Dinu et Cosmin Dumitrache a enregistré le nombre le plus élevé de spectateurs au cours des quatre projections figurant au programme du TIFF de cette année, lorsqu’il fut visionné par plus de 3 500 personnes. « La Roumanie sauvage », le plus important projet de photographie et de film documentaire dédié à la nature de Roumanie, a été réalisé à l’issue de plusieurs milliers de kilomètres parcourus, de centaines d’heures de tournages et d’une décennie de préproduction. Dan Dinu immortalise la nature de Roumanie depuis plus de 20 ans. Près de la moitié de cette période fut dédiée au projet « La Roumanie sauvage ». Membre fondateur et président de Forona, l’organisation des photographes de nature de Roumanie, il a collaboré avec de nombreuses ONGs sur des projets de conservation de la nature. Depuis 2013 il travaille dans le domaine du film documentaire, participant dans la production tant de projets locaux que de documentaires pour NatGeo Wild et la BBC. Il a évoqué les débuts du projet « La Roumanie sauvage » : « Il fallait promouvoir les parcs par des images de la meilleure qualité et même les ONGs de Roumanie et les administrations des parcs naturels ont besoin de plus de ressources et de photographies promotionnelles. C’est pourquoi le projet a commencé par la photographie et au fur et à mesure de son déroulement, nous nous sommes rendu compte qu’un film pourrait être une composante importante. Après quelque 3, 4 ans, lorsque mon collègue Cosmin Dumitrache a rejoint le projet, nous nous sommes dirigés davantage vers l’espace cinématographique, parce que nous nous sommes rendu compte que le film pouvait raconter une histoire d’une manière beaucoup plus complexe que la photographie. C’est le côté qui fait la différence entre ce projet d’autres similaires, le fait que nous nous ne sommes pas limités à présenter des images et des paysages, mais avons essayé de concevoir des histoires. Il s’agit surtout d’histoires portant sur les animaux. Nous avons beaucoup travaillé sur le terrain, nous avons observé le comportement des animaux, nous avons collaboré avec des biologistes et d’autres spécialistes. Et nous avons d’ailleurs essayé d’immortaliser des aspects moins connus. Il y a beaucoup de dramatisme dans le comportement des différents animaux, mais il y a aussi de l’humour et je peux affirmer que toutes ces histoires nous ont également surpris. »

    Cosmin Dumitrache, vidéographe depuis une quinzaine d’années, a rejoint le projet en 2014 et aux côtés de Dan Dinu, il a fondé NTD Film, maison de production qui a sorti plusieurs films, dont certains sélectionnés et primés à différents festivals du monde. Au fil du temps, il a aussi tourné des images utilisées dans des productions d’envergure diffusées par NatGeo Wild. Il est un collaborateur fréquent des ONGs environnementales, aux côtés desquelles il a travaillé pour différents projets de conservation et d’éducation. Cosmin Dumitrache : « Lorsque j’ai rejoint ce projet en 2014, j’étais étudiant et je voulais m’investir dans des projets qui font la promotion de la nature en Roumanie. C’est ainsi que j’ai connu Dan et j’ai donné le coup d’envoi du film documentaire que nous avons réalisé ces dernières années. Ce fut un combat incessant pour mener à bien cette passion. L’album et le film « La Roumanie sauvage » seront distribués à titre gracieux dans plusieurs écoles, car cet aspect éducatif est très important pour nous. Nous souhaitons que l’album et le film soient visionnés par un nombre important de personnes, notamment des enfants, parce que toutes ces richesses naturelles doivent être préservées par les générations suivantes. Après les premières commandes pour l’album « La Roumanie sauvage », nous avons sorti 800 nouveaux albums qui constitueront un don fait aux écoles par le biais de plusieurs ONGs partenaires. »

    L’histoire du projet de film documentaire sur la Roumanie le plus ample, le plus complexe et le plus original est narrée par un comédien roumain renommé, Adrian Titieni, et la colonne sonore est signée par le compositeur Alexei Ţurcan.

  • LODEWIJK ALLAERT

    LODEWIJK ALLAERT

    Auteur de plusieurs récits de voyage dont Carpates – La Traversée de l’Europe sauvage ou encore La Roumanie au fil de l’eau, Lodewijk Allaert est un voyageur passionné et un écrivain épris par le goût de la liberté aussi bien intérieure, qu’extérieure.

  • Une vie roumano-néerlandaise

    Une vie roumano-néerlandaise

    Journaliste, écrivaine, mais aussi amoureuse de la nature, Janneke Vos de Groot, originaire de Pays-Bas, s’est établie en Roumanie il y a une quinzaine d’années. Elle et son mari habitent dans le village de Oarba de Mureș, dans la commune de Iernut, au centre de la Roumanie, à une trentaine de kilomètres de la ville de Târgu Mureș. Ils vivent aujourd’hui en pleine nature et ont même commencé à développer le tourisme rural dans la région. Janneke Vos de Groot raconte que son mari avait eu l’idée d’une reconversion dans l’agriculture, mais, comme les terrains sont chers aux Pays-Bas, ils ont commencé à chercher ailleurs en Europe. A la fin ils ont choisi la Roumanie, pour la beauté des paysages, mais s’y installer n’a pas été de tout repos.

    Quelle a été pour eux la plus grande difficulté ? Janneke Vos de Groot : « La langue ! Nous avons eu un très bon professeur aux Pays-Bas, un néerlandais qui parle aussi le roumain. Nous étions heureux d’emménager dans un tout petit village où personne ne parle ni anglais, ni allemand. Nous avons alors dû nous débrouiller en roumain dès le premier jour. Au début, cette langue est très difficile et nous avons aussi rencontré une autre culture et la bureaucratie d’ici. C’était ça nos plus grandes difficultés. »

    Janneke Vos de Groot a une grande passion pour les chevaux, passion partagée par son mari : « C’était notre passe temps aux Pays-Bas, les chevaux Islandais. Moi et mon mari, nous faisons souvent du cheval et la reproduction de cette race a toujours été une passion. Nous sommes venus en Roumanie avec neuf chevaux et à présent nous en avons 23. Pour monter, nous en utilisons trois ou quatre, mais nous ne les mettons pas à la disposition des touristes. Monter un Islandais, c’est différent de tout autre cheval, car ils possèdent quatre ou cinq allures différents. Tout cheval se déplace au pas, au trot et au galop. Les Islandais possèdent deux allures en plus, qu’il faut maîtriser, sinon on ne peut pas les monter. »

    Effectivement, les chevaux de la race islandaise sont connus pour posséder comme allure naturelle le tölt, dont la particularité est que le cheval a toujours au moins un pied au sol. Grâce à cela, c’est très confortable de monter un Islandais – le mouvement est stable et il est aisé de tenir en selle. Pour Janneke Vos de Groot, l’endroit où ils habitent est un endroit très sain tant pour les chevaux que pour les humains : « Nous avons toujours habité à la campagne, aux Pays-Bas aussi, même en travaillant en ville. Nous sommes habitués à avoir de l’espace. C’est surtout pour les chevaux qu’en Roumanie nous avons cherché un endroit de liberté, pour les élever et faire de l’agriculture. Les chevaux sont toujours dehors, même en hiver, ils ont beaucoup d’espace pour bouger et c’est très bien pour eux. Et c’est très sain pour nous aussi, bien sûr ! Tout le monde parle de l’air de Oarba de Mureș. Je ne sais pas si l’air est plus pur qu’ailleurs, mais c’est un petit village, entre les collines, et la nature est très belle. Il y a aussi des animaux sauvages dans cette région, des ours, des loups, des chacals, des renards, des cerfs, vraiment de tout et c’est merveilleux. Quand on reçoit des visiteurs des Pays-Bas, ils disent toujours combien c’est beau chez nous. »

    Janneke est très impliquée dans le développement de la région où elle habite. Elle y voit aussi des problèmes, qu’elle se propose de résoudre : « La seule chose qui m’énerve vraiment ce sont les poubelles jetées un peu partout. C’est quelque chose qu’on doit absolument faire cette année à Oarba de Mureș : une campagne de nettoyage. Il n’y a pas de forêt sans bois mort, mais aux Pays-Bas nous sommes habitués à ramasser nos ordures et à les jeter dans des endroits spécialement aménagés et non pas n’importe où, juste pour s’en débarrasser. Ici c’est un peu différent et beaucoup de gens jettent tout simplement des ordures depuis leurs voitures, en roulant. Ce sont des bouteilles en plastique et des canettes pour la plupart, or ça met plus de cent ans à se dégrader. C’est dommage et je le dis toujours aux gens d’ici, que moi je ne vais pas hériter de ce village, mes enfants non plus, mais que pour leurs enfants et leurs petits-enfants, il faut ramasser et vider les poubelles au bon endroit. Nous tenons toujours à donner un bon exemple par rapport à ça. »

    Janneke Vos de Groot a écrit six livres sur la Roumanie, notamment sur sa région, c’est sa manière à elle de donner envie aux touristes de venir découvrir le pays. Quand elle accueille des visiteurs, elle les emmène se promener partout : « D’habitude je les emmène à Brașov, à Cluj, ce sont de belles villes. Après, quand je leur demande ce qu’ils ont le plus aimé, ils me répondent toujours : Oarba de Mureș, la campagne, voir comment vivent et travaillent les gens. Souvent, les femmes du village préparent une « ciorba », une soupe d’ici, et un autre plat traditionnel pour le groupe de touristes et ça fait toujours son effet. Même une visite de la Maison du Peuple (le Palais du Parlement de Bucarest) n’est pas aussi populaire qu’un déjeuner à Oarba de Mureș ! »

    Janneke Vos de Groot aime elle aussi la cuisine roumaine. Elle mange de tout, soupe aux tripes, feuilles de choux farcies, boulettes de viande ou encore terrines en gelée. Mais chez elle, elle cuisine surtout néerlandais, à l’exception de quelques recettes apprises d’un de ses voisins de Oarba de Mureș. (Trad. Elena Diaconu)

  • Histoire sociopolitique des changements climatiques (III)

    Histoire sociopolitique des changements climatiques (III)

    Cette semaine, troisième volet de nos entretiens avec Jean-Baptiste Fressoz au sujet d’un livre dont il est le coauteur avec Fabien Locher : « Les révoltes du ciel : une histoire du changement climatique (XVe-XXe siècle) ». Grâce aux modes d’appréhension des bouleversements climatiques, nous avons vu que c’est d’abord l’arbre qui est au centre de ces discussions, puis il est remplacé par l’eau. À partir de l’après-Seconde Guerre mondiale, c’est le carbone qui prendra cette place. C’est à cette thématique que cette émission est consacrée.



  • Les bois perdus de vue

    Les bois perdus de vue

    Des pâturages mal entretenus ont laissé dernièrement la place, progressivement mais sûrement, à de jeunes forêts qui font la joie des coupeurs de bois, occupés à les défricher à cœur joie, à plus forte raison que ces lieux ne sont pas recensés comme faisant partie du fonds forestier national. Ce statut incertain facilite dès lors grandement leur mutilation, voire leur destruction, en l’absence d’un cadre légal qui puisse leur protéger l’existence. Pis encore, les politiques publiques actuelles semblent même encourager ce type de comportement, laissant le sort de ces bois à la discrétion et au bon vouloir des propriétaires, alors que les forêts enregistrées comme telles bénéficient d’une réglementation bien plus contraignante en matière d’exploitation.

    Radu Melu, responsable national du département Forêts du Fonds mondial pour la nature Roumanie, nous parle du triste sort de ces jeunes forêts laissées à l’abandon, qui recouvrent pourtant pas moins de 7% de la superficie boisée de Roumanie d’aujourd’hui. Ecoutons-le :« Il faut dire qu’il s’agit de près de 500 mille hectares qui se voient concernés par la question, selon les données officielles publiées dans l’inventaire des forêts nationales. 500 mille hectares de forêt, issus de l’abandon des pâturages et des champs. La forêt avait réussi à recouvrir, à reprendre ces terrains actuellement en friche, d’où elle avait autrefois été chassée, pour les transformer en terrains agricoles. »

    Or, alors que la Roumanie investit massivement dans le reboisement, les propriétaires de ces terrains laissés à l’abandon reçoivent, quant à eux, des dédommagements publics pour « l’entretien des pâturages ». Seulement, cet « entretien » s’apparente, le plus souvent à s’y méprendre, à l’abandon pur et simple. Et les arbres s’y installent, avant qu’ils ne soient exploités en l’absence de tout avis d’exploitation. Puis, derrière ces exploitations sauvages, il demeure des restes, des champs en ruines. A la fin, force est de constater que l’on est bien loin de pouvoir constater la présence des pâturages, sur le terrain.

    Radu Melu nous explique le potentiel bénéfique que ces forêts pourraient avoir, pour autant qu’elles soient correctement gérées : « Dans les régions collinaires, nous constatons l’apparition de bois situés hors le fonds forestier historique. Il s’agit de zones importantes, qui ont été progressivement recouvertes par la forêt. On le constate, par exemple, le long des rivières et des cours d’eau, alors qu’elles n’apparaissent pas sur les cartes forestières. Pourtant, ces forêts, totalement ignorées pour l’instant, demeurent essentielles pour garantir la qualité de l’eau. Et, à l’avenir, avoir de l’eau de qualité s’avérera un élément essentiel pour notre avenir. Il faudrait prendre soin de ces ressources. »

    Malheureusement, la Roumanie manque d’une vision stratégique nationale limpide, qui définisse ses objectifs en matière forestière, agricole et environnementale. A présent, l’Etat roumain se limite à débourser aussi bien pour défricher ces forêts ignorées que pour procéder au reboisement de son fonds forestier. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Ocna Șugatag

    Ocna Șugatag

    Prenant avantage sur la profusion de ses bois séculaires, le Maramures avait bâti au fil des siècles une véritable civilisation du bois. Aussi, le visiteur découvrira une région étonnante, parsemée de belles églises en bois, et des villages parés d’imposantes portes en bois sculpté, présentes à l’entrée de chaque propriété. Et c’est dans cette région de légende que vous trouverez la ville d’eau d’Ocna Șugatag et les villages environnants, devenus une destination prisée des touristes.

    Gabriela Pop, du Centre info tourisme d’Ocna Șugatag raconte : « La commune d’Ocna Șugatag est l’endroit rêvé pour recharger ses batteries, et capable de répondre à des attentes multiples. Ses eaux minérales, ses plages, ses lacs, ses piscines à l’eau thermale, ses établissements de cures balnéaires, tel celui qui est situé au beau milieu de la réserve naturelle de Pădurea Crăiasca, tout cela n’est qu’apaisement et volupté. En sus de l’établissement de cures balnéaires, plus de la moitié des piscines d’Ocna bénéficient de l’eau thermale, bien connue pour ses qualités naturelles, capable qu’elle est de guérir des affections rhumatiques ou encore des maladies des voies respiratoires. Quant aux traditions vivantes, celles-ci sont mises à l’honneur dans les villages environnants, tels Breb, Sat-Șugatag et Hoteni. C’est ici que l’on retrouve encore cette fameuse figure du paysan roumain d’antan, ou encore les artisans traditionnels, en train de vaquer à leurs occupations de toujours. »

    Pădurea Crăiasa, la Forêt de la princesse en français, devenue réserve naturelle protégée depuis l’an 2000, s’étend sur 44 hectares. C’est là que l’on rencontre le chêne rouvre, parfois appelé chêne à trochets, chêne mâle ou chêne noir, ou encore le mélèze, grand arbre résineux de forme pyramidale, à aiguilles caduques, étroites et groupées en bouquets.Quant à ceux qui désirent mieux sentir le charme de cette célèbre culture du bois qui a fait la célébrité de la région du Maramures, Gabriela Pop, du Centre info tourisme d’Ocna Șugatag leur propose de partir à la découverte du village de Breb, situé à proximité. Gabriela Pop : « La route qui traverse le village de Breb a été modernisée, mais les rues du village gardent encore leur revêtement d’origine, en pierre taillée. L’on y retrouve certes de nouvelles maisons, mais cela dit plus de 30% d’habitations sont encore bâties à l’ancienne, en bois. Des maisons anciennes ou plus modernes, mais érigées dans le respect de l’architecture traditionnelle. Et l’on y retrouve encore des artisans qui savent travailler le bois, des bâtisseurs de maisons ou des portes traditionnelles, avec leurs symboles anciens sculptés dans le bois, et qui constituent l’image de marque du Maramures. »

    Mais par-dessus tout c’est bien le sens de l’hospitalité qui ne fait jamais défaut aux habitants du coin. Gabriela Pop : « C’est ici que l’on a le privilège de croiser encore le vieux paysan de l’ancien temps, celui qui a gardé inaltéré l’accent de ses aïeux. Puis, les gens de la région ont tous cette gentillesse naturelle, ce sens de l’accueil qui fait que l’on se sent tout de suite chez soi. Notre Centre info tourisme vous fournira des brochures, des cartes et surtout des informations utiles sur la région, car l’on entend répondre de manière adéquate à toute recherche particulière. L’on a des amateurs de randonnées, d’autres qui cherchent à rencontrer les artisans locaux ou encore d’autres qui ne cherchent que la communion avec la nature. Celui qui franchira le seuil de notre Centre ne partira pas avant d’avoir trouvé réponse à ses désirs. Pour ce qui est des anglophones et des francophones, ils seront accueillis dans leur langue respective ».

    Enfin, si vos pas vous porteront par Ocna Șugatag, il serait dommage de ne pas faire un petit détour par le fameux Cimetière joyeux de Săpânța, unique dans son genre, et distant de seulement 38 km d’Ocna Șugatag. Cet endroit n’arrêtera jamais de vous émerveiller par ses croix en bois, peintes en couleurs vives, par les peintures naïves qui décorent les monuments funéraires, par l’humour qu’accompagne immanquablement les épitaphes inscrites dans le bois. Voilà qui est dit ! Bonnes vacances, jusqu’à la prochaine émission, occasion pour de nouvelles découvertes. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Les pivoines sauvages à l’honneur

    Les pivoines sauvages à l’honneur

    La pivoine sauvage peut être rencontrée dans le sud-est de l’Europe et en Asie mineure, alors qu’en Roumanie elle est présente dans plusieurs réserves naturelles. L’espèce est protégée par une loi passée avant même la Seconde Guerre mondiale. Elle est à retrouver notamment dans les régions de plaine et les collines à basse altitude, plus exactement en Transylvanie, en Dobroudja, dans le sud de la Moldavie, en Olténie et en Munténie.Dans la réserve naturelle de Zau de Câmpie, les visiteurs peuvent admirer les pivoines des steppes. Sise à 5 kilomètres du centre de la commune de Zau de Câmpie, la réserve fut fondée en 1932 par les soins de l’académicien Alexandru Borza et la superficie initiale était de 2,5 hectares. Celui qui a effectivement sauvé la pivoine des steppes et élargi la superficie de la réserve, durant la Seconde Guerre mondiale, est Marcu Sâncrăianu, originaire de la commune de Zau de Câmpie.

    A cause justement du temps plutôt frisquet, les pivoines des steppes fleurissent aux mois d’avril-mai, parfois en juin. Elles gardent leurs fleurs pendant sept jours seulement et ont au total une hauteur allant de 10 à 30 centimètres. Les feuilles sont fines et la fleur a une couleur rouge foncé. La pivoine des steppes est une plante extrêmement fine et c’est pourquoi elle a même disparu d’Europe : une fois cueillie, la pivoine se fane en quelques minutes seulement. Conformément aux notes du premier gérant de la réserve, Marcu Sâncrăianu, celui qui s’est occupé pendant pas moins de 60 ans de cette plante, la multiplication des fleurs dépend du moment quand les semences sont récoltées, soit lorsque la fleur a une couleur marron, voire noire. Qui plus est, après avoir planté une pivoine, il faut patienter entre 7 et 14 ans pour la voir fleurir.

    Les pivoines des steppes peuvent être rencontrées sur les collines de la Dobroudja, tant dans le département de Constanţa que dans celui de Tulcea. A Constanta, les pivoines des steppes peuvent être admirées dans la réserve naturelle de Hagieni, à proximité de la ville de Mangalia. Une autre variété de pivoine, la soi-disant pivoine roumaine, peut être admirée durant cette période dans le Parc naturel de Comana, à 35 km seulement au sud de la ville de Bucarest. Les pivoines de Comana ont moins de feuilles par rapport à la pivoine du jardin, puisqu’elles apparaissent uniquement à l’extérieur de la fleur et non pas à l’intérieur, alors que la couleur est également rouge foncé. Son parfum est plus subtil que dans le cas des autres espèces de pivoine, sa tige a environ 20 centimètres et ses feuilles sont plus larges. A l’heure où l’on parle, les pivoines, vous les trouverez dans la forêt de Manafu, à l’intérieur de cette aire naturelle protégée qui s’étend sur 250 hectares dans le comté de Giurgiu.

    La pivoine roumaine est également à retrouver dans le Parc naturel des Monts Măcin, dans le nord de la Dobroudja. Une multitude de fleurs poussent dans les clairières des forêts qui composent ce parc naturel, pour la plus grande joie des admirateurs.

  • 13.04.2021

    13.04.2021

    Coronavirus – Près de 3.900 nouveaux cas de contaminations au Sars-Cov-2 ont été recensés mardi en Roumanie, sur 35.000 tests effectués à travers le pays. 193 personnes sont décédées des suites de l’infection dans les dernières 24 heures. 13.661 malades de Covid-19 sont hospitalisés actuellement, dont 1.530 en réanimation. Une enquête est en cours en Roumanie après la mort, lundi, de trois malades de Covid-19 à l’Hôpital de maladies infectieuses et tropicales « Victor Babeş de Bucarest. Le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, a précisé que les décès étaient survenus à cause d’un dysfonctionnement de l’installation d’oxygène de l’unité mobile de l’hôpital. Autre cinq patients, connectés sur la même installation, ont été transférés par la suite.

    UNESCO – 65 ans jour pour jour de présence de la Roumanie dans l’UNESCO – l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Une table ronde intitulée « Le patrimoine mondial de l’UNESCO en Roumanie – défis et solutions » est organisée à l’occasion au Parlement de Bucarest. Y participent les présidents des deux chambres du Parlement, des représentants de l’Académie roumaine et de l’Institut culturel roumain, de l’Institut national du patrimoine et de la Commission nationale roumaine pour l’UNESCO. La liste du patrimoine mondial de l’UNESCO comprend, en Roumanie, des sites naturels – le Delta du Danube et les forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates – et culturels – des églises de Moldavie, le monastère de Horezu, des villages aux églises fortifiées de Transylvanie, les forteresses daces des Monts d’Orăştie, le centre historique de Sighişoara et les églises en bois de Maramureş.

    Economie – Le taux d’inflation annuel s’est établi à 3,1% en mars cette année, contre 3,2% en février, indique l’Institut national de la statistique. Le prix des marchandises non-alimentaires a augmenté de 4,37%, celui des aliments de 1,59% et celui des services de 2,21%. La banque centrale de Roumanie table sur une inflation de 2% à la fin du premier trimestre 2021 et de 2,5% à la fin de l’année.

    Pauvreté – Plus d’un tiers des ménages des communautés vulnérables du milieu rural n’ont pas réussi à couvrir les besoins alimentaires des membres de la famille en 2020 ou les ont couverts seulement partiellement, montre World Vision Roumanie. L’organisation, qui intervient dans les situations d’urgence humanitaire, précise que l’année dernière 41% des personnes interrogées ont dû réduire leurs dépenses familiales. Plus d’un quart des parents du milieu rural sont restés sans emploi en 2020 et, donc, sans revenu, à cause des licenciements, du chômage partiel et de l’impossibilité d’effectuer du travail à la journée en raison des restrictions anti-Covid-19. Dans la Roumanie rurale, près d’un enfant sur dix ne mange pas à sa faim, parfois ou tous les jours, montrent les données de World Vision Roumanie.

    Météo – Météo au beau fixe en Roumanie durant la première moitié de la journée, avec des températures maximales qui iront de 13 à 21 degrés. Dans l’après-midi, des averses sont attendues dans l’ouest et le sud-ouest du territoire. 18 degrés et soleil à midi à Bucarest.

  • Des attractions touristiques dans le département de Mehedinti

    Des attractions touristiques dans le département de Mehedinti

    Nous visitons aujourd’hui le sud-ouest de la Roumanie, une zone touristique connue non seulement à travers le pays, mais aussi au-delà des frontières nationales : le département de Mehedinţi. On y trouve des loisirs pour tous les goûts – randonnées en nature, découvertes de grottes, alpinisme, rafting, équitation, cyclotourisme. Qui plus est, c’est là que le Danube entre sur le territoire de la Roumanie, entouré de quelques-uns de plus beaux paysages du pays, parsemés de nombreux vestiges historiques.

    Le département de Mehedinţi est reconnu pour ses beautés naturelles et les autorités locales font de leur mieux pour les mettre en valeur, comme nous le dit Aladin Georgescu, le président du Conseil départemental de Mehedinţi Les randonnées en bateau sur le Danube, les excursions en montagne ou encore la pêche sont autant d’activités intéressantes pour les touristes. Je vous invite avant toute chose de découvrir le Défilé du Danube (Clisura Dunarii), une région de plus en plus connue ces dernières années. Au début, c’était une destination recherchée pour le tourisme de week-end, mais l’année dernière déjà nos hôtels et gîtes ont reçu de nombreux touristes tout le long de la saison estivale. Le paysage y est très beau et c’est une véritable source d’énergie pour tous ceux qui nous rendent visite. Puis, il y a les collines rocheuses de Mehedinți. Le Parc naturel des Portes de Fer est le 2e en termes de dimensions en Roumanie. On y retrouve une fleur rare appelée « La tulipe jaune des Chaudrons », une espèce protégée par la loi, qui fleurit début mai et qui pousse sur les versants abrupts des Monts Ciucarul Mare, qui veillent sur les Grands Chaudrons du Danube. Je précise que c’est une fleur que l’on peut voir uniquement le long du fleuve, du bateau, lors d’un voyage sur le Danube.

    A part les beaux paysages et les plantes rares, ça vaut vraiment la peine de aussi découvrir les grottes et les monastères de Mehedinţi. Dans les gîtes, vos hôtes seront heureux de vous recommander un programme spécial, pour s’assurer que vous passez des vacances de rêve. Aladin Georgescu nous fait plusieurs autres suggestions : Dans le Défilé du Danube, on peut visiter la grotte de Ponicova, avec ses galeries spectaculaires qui communiquent entre elles, ou encore celle de Veterani, qui avait était habitée il y a plus de 4 000 ans. Je vous assure que ça vaut la peine de les visiter toutes les deux. Une sortie en bateau sur le Danube vous permettra de voir le barrage des Portes de fer et les Chaudrons du Danube, où le fleuve s’étale en toute beauté entre les montagnes et les rochers. A ne pas rater non plus l’attraction touristique la plus visitée du Défilé du Danube : le visage de Décébale sculpté dans un rocher. C’est la sculpture en pierre la plus haute de Roumanie et la deuxième en Europe de par ses dimensions. C’est un objectif touristique que nous avons souhaité mettre en valeur dans une collaboration du Conseil départemental de Mehedinţi avec la Direction régionale des routes et ponts de Timisoara, en y assurant un éclairage architectural à part, aux côtés du pont de la baie de Mraconia, sis à la base de la sculpture.

    A ne pas rater non plus la grotte de Topolniţa, située dans la commune de Cireșul. C’est la 2e grotte de Roumanie du point de vue de la longueur, et la 16e au monde. Elle s’étale sur 24,5 km dont seulement 11 km peuvent être explorés. Elle a été déclarée monument de la nature et ne peut être visité qu’une seule journée par an, l’été, pendant quelques heures, lors de la fête qui porte le même nom. Nous arrivons maintenant à Drobeta Turnu Severin, le chef-lieu du département que nous visitons aujourd’hui. Aladin Georgescu, le président du Conseil départemental de Mehedinţi, nous sert de guide : A Drobeta Turnu Severin on peut visiter le Musée de la Région des Portes de fer, l’institution culturelle la plus importante du département. Le bâtiment est situé au bord du Danube, près des ruines du camp romain de Drobeta, au pied du pont de Trajan construit par Apollodore de Damas entre les années 103 et 105 pour permettre aux légions romaines de traverser le fleuve pour conquérir la Dacie. Ce pied de pont est le dernier témoignage de la plus impressionnante construction sur l’eau créée par l’Empire romain. Une maquette fidèle est à découvrir au Musée de la Région des Portes de fer. Parmi d’autres attractions historiques et culturelles à ne pas rater dans la ville de Drobeta Turnu Severin, je mentionnerais le Château des Arts, le Théâtre, la Cité médiévale – tous les trois ayant été modernisés par des projets financés de fonds européens, tout comme le Musée.

    Et les surprises ne s’achèvent pas là. C’est toujours au département de Mehedinţi que l’on trouve le seul pont routier naturel en service d’Europe. On l’appelle « Le Pont de Dieu », il est haut de 13 m et large de 9 m. Notre invité explique : Dans la zone de montagne il y a le Pont de Dieu, le plus grand pont naturel de Roumanie et le 2e en Europe. C’est le seul sur lequel on peut circuler. Puis, dans le nord du département, il y a la grotte Ponoarele et la Forêt de lilas, qui est une réserve botanique s’étalant sur 20 hectares. C’est là que la Fête du Lilas est organisée chaque année, début mai. Tous ces objectifs de la ville de Drobeta Turnu Severin et du nord du département de Mehedinţi ont inclus sur l’itinéraire Via Transilvanica et couvrent une centaine de km. De même, plusieurs trajets de randonnée sont à découvrir dans le Géo parc du Plateau de Mehedinţi. Tourisme de qualité, attractions touristiques historiques et culturelles sont autant de raisons pour visiter notre département. Les touristes seront bien servis de tous les points de vue, surtout que nous nous sommes adaptés aux normes imposées par cette période de pandémie afin de limiter tout risque sanitaire.

    Enfin, si vous vous passionnez pour les traditions et l’artisanat, il faut absolument faire une petite halte dans la localité de Șișești, la seule de Mehedinţi où l’art de la poterie est toujours vivant. Si bien que les maîtres artisans respectent encore les techniques utilisées jadis par les Daces, les ancêtres des Roumains. Puis, dans la localité de Ponoarele, c’est le costume traditionnel qui est à l’honneur. Là, les femmes en créent toujours, à la main, selon les traditions locales. Les blouses roumaines de Ponoarele sont connues pour leurs motifs spécifiques de la zone. Ce sont de véritables joyaux de l’artisanat roumain. Ceci dit, chers amis, nous espérons vous avoir donné plein de raisons pour vous rendre un jour dans le département de Mehedinţi, dans le sud-ouest de la Roumanie. (Trad. Valentina Beleavschi)

  • Explorer le Bărăgan

    Explorer le Bărăgan

    Récemment présenté au public, « Explorateur au Bărăgan » est le premier guide touristique destiné exclusivement à cette région du sud-est de la Roumanie qui est carrément absente de tout autre guide touristique de la Roumanie. Les voyageurs auront accès à une ressource complète leur permettant de découvrir le patrimoine matériel et immatériel du Bărăgan. La plate-forme inclut aussi le premier guide audio de la région, le premier musée en 3D qui lui est consacré, ainsi que des tours virtuels dédiés à deux personnalités culturelles roumaines. La première est Ionel Perlea, compositeur et chef d’orchestre qui est monté sur des scènes célèbres : l’Opéra de Rome, la Scala de Milan, le Métropolitain Opera de New York, l’orchestre symphonique de Connecticut. Le second grand artiste roumain évoqué par le guide est le sculpteur Nicapetre, auteur de travaux monumentaux en Roumanie, Hongrie, Autriche et Allemagne, mais aussi au Canada, son pays adoptif.

    Commençons un voyage virtuel fascinant, aux côtés de Cristian Curuş, manager de projet qui explique comment est apparue cette idée : « Je suis né à Slobozia, une ville considérée actuellement comme l’âme du Bărăgan. Toute mon enfance, respectivement mon adolescence, j’ai entendu dire les mêmes paroles : chez nous il n’y a pas de touristes et personne ne cherche à améliorer la situation. C’est alors que j’ai décidé de faire bouger les choses. Nous sommes une équipe de sept personnes et l’idée de départ du projet est issue du besoin de promouvoir le Bărăgan, qui a cependant des sites touristiques du patrimoine culturel matériel, des bâtiments et des monuments, du patrimoine naturel et immatériel. Il y a des histoires du Bărăgan qui méritent d’être dites et de nombreux lieux qui méritent d’être découverts et qui ne sont mentionnés dans aucun des guides touristiques élaborés, au niveau local, national ou bien international. Par exemple, dans le plus important guide touristique au monde, Lonely Planet, il y a un chapitre dédié à la région du Bărăgan, une demi-page seulement qui parle de la ville de Brăila. »

    Pour le projet « Itinerama Explorateur au Bărăgan» une centaine de sites à potentiel touristique ont été identifiés dans une première phase, explique Cristian Curuş : « Certains de ces sites sont toutefois mis en valeur. Il s’agit des musées territoriaux et des sites archéologiques que les touristes peuvent visiter en achetant un ticket d’entrée à un prix modique. Il y a pourtant de nombreux sites touristiques qui ne sont pas inscrits au circuit touristique. Ils sont classés au patrimoine culturel national de Roumanie, mais ils ne sont pas exploités. Nombre de ces sites sont des manoirs, des églises et même des sites archéologiques auxquels les gens n’ont pas d’accès. Par exemple, dans le cas du site de Popina Borduşani, dans le département de Ialomiţa, l’accès des touristes n’est plus possible depuis deux ans. Et c’est pourquoi dans le cadre de ce projet, nous envisageons d’organiser, l’année prochaine, en coopération avec le musée départemental de Ialomiţa une série de tours guidés. Le guide de la région de Bărăganpropose quatre types de tours, en fonction des différentes régions et de ce qu’il y a à voir. On commence par le Haut Bărăgan, avec les sites les plus importants des départements de Calaraşi et de Ialomiţa, puis le Bărăgandu sud au nord, qui inclut une série de sites qui longent le Danube, entre les villes de Calaraşi et de Brăila, un tour des manoirs et un autre des lieux de culte. Ce sont des voyages que les touristes peuvent organiser eux-mêmes. Pour les aider, sur le site du projet itinerama.ro, toute une série de cartes interactives seront disponibles pour voir les distances en kilomètres, entres les sites, et le temps nécessaire pour les parcourir. Espérant que la pandémie devrait finir en 2021, nous proposons une série de tours guidés, en compagnie de guides locaux. »

    Initialement, les tours guidés se dérouleront en Roumain et en Anglais. Puis, en fonction des demandes, il existe l’intention de les organiser aussi en Italien, Allemand et Espagnol. Ce qui plus est, le site itinerama.ro aura une section en anglais, où tous les sites touristiques seront présentés en version texte et en version audio. Cristian Curus, manager de projet nous présente deux de ces endroits à ne pas rater : « Je commencerais par Popina Borduşani, un des sites archéologiques qui m’a le plus impressionné. Il est situé près de la commune de Borduşani, dans le département de Ialomiţa, dans un endroit entouré de lacs. Une fois arrivés là-bas, on découvre non seulement l’histoire des lieux, mais aussi des paysages féeriques. C’est une expérience que les Roumains cherchent d’habitude à l’étranger. C’est une expérience complète, dans le cadre de laquelle l’histoire et la nature vont ensemble et pour un étranger arrivé en Roumanie, nous pensons que c’est l’essence même de notre projet. C’est un lieu intéressant puisque ce fut ici qu’a été découvert le premier village préhistorique étudié en Roumanie, datant d’il y a 6500 ans. C’est également dans cette région que deux civilisations préhistoriques ont existé : Boian et Gumelniţa. Elles ont été comparées du point de vue du développement social et économique aux civilisations d’Égypte et de Mésopotamie. Faisons un saut dans l’histoire pour dire que les manoirs du Bărăgan constituent la principale attraction de nos tours et les destinations préférées de notre guide. Je recommande une visite au manoir Marghiloman de Hagieşti, qui est un immeuble classé, mais délabré. Il date du début du 20-e siècle et vient d’être inclus dans un programme de restauration et de mise en valeur déroulé sous la coordination de l’Institut national du patrimoine. Le projet est complexe, il devrait s’étendre sur trois ans, mais à la fin, le bâtiment accueillera un centre culturel et éducationnel. »

    L’église d’Ivăneşti est également incluse dans les tours guidés. Abandonnée au milieu des champs, elle a une histoire particulièrement étrange. Les habitants de l’ancien centre du village ont pensé qu’elle avait été frappée d’une malédiction, et c’est pourquoi ils ont quitté non seulement le lieu de culte, mais tout le village. De nombreuses autres histoires tout aussi intéressantes sont à découvrir en franchissant le seuil des musées de cette région. Cristian Curuş : « Cette deuxième composante inclut des tours virtuels par le biais desquels nous vous invitons à découvrir des endroits qui nous sont particulièrement chers. Parmi nos propositions figurent la Maison musée de Ionel Perlea, l’endroit où est né le chef d’orchestre et compositeur roumain. Il est connu surtout à l’étranger, notamment à Milan et à New York. Le deuxième site touristique proposé est le musée Nicapetre de Brăila. Vous verrez les travaux les plus connus du sculpteur. Malheureusement, il est un artiste beaucoup plus connu aux Etats-Unis, au Canada et au Japon qu’en Roumanie. »

    Le projet itinerama.ro, « Explorateur au Bărăgan » est financé en partie par l’Administration du fonds culturel national et par des activités indépendantes. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Isolés en Roumanie

    Isolés en Roumanie

    (Une paysanne) : « Après plus de 20 ans de mariage, mon mari est mort. Je suis seule, je n’ai pas d’enfants, je n’ai plus personne. Je pleure tout le temps, je n’ai personne à qui parler, personne avec qui travailler, je suis restée toute seule dans ma maison… Souvent, quand je m’assois à table, je mets une chaise à côté, je m’imagine que quelqu’un viendra me rejoindre. Puis, quand je vois qu’il n’y a personne, je me mets à pleurer et je ne mange plus. Je me lève et je vais faire mes tâches ménagères. Ici, c’est le bout du monde. La vie dans cette forêt est la plus difficile de toutes. C’est une véritable torture pour nous, c’est une Roumanie malheureuse. »

    Il y a tant de chagrin et de résignation dans les paroles de cette femme qui a vécu toute sa vie quelque part dans les monts de Rodna. Elle n’en est pas la seule, il y a plein d’autres gens comme elle, oubliés de tous, de leurs proches et malheureusement des autorités aussi. C’est de ces gens-là que nous parlons aujourd’hui, une communauté nommée d’après le titre d’une série de reportages réalisés à ce sujet par la télévision publique roumaine : « Isolés en Roumanie ». Qui mieux que la journaliste Dite Dinesz peut décrire cette communauté, elle qui depuis 2006 déjà parcourt les sentiers des montagnes roumaines à la découverte de ses interlocuteurs : « Effectivement, je pensais que j’allais épuiser le sujet à un moment donné. Malheureusement, j’en trouve toujours des personnages. Il y a encore des sentiers qui mènent à des gens que personne ne connaît plus, qui n’ont personne d’autre à leurs côtés. Ce sont des femmes et des hommes en égale mesures. Âgés pour la plupart. Ceux qui ont des enfants, réussissent, parfois, à partir. Il existe toujours deux ou trois écoles ouvertes en haut de la montagne, mais elles fermeront bientôt, car les jeunes n’y resteront pas…. Cette communauté, qui est un personnage collectif en fait, forme une culture en soi, qui devrait perdurer, mais elle disparaîtra un jour : c’est la force de l’être humain de vivre dans une maisonnette en bois, de profiter de chaque jour, de ne rien demander et de savoir que ce qu’il reçoit lui suffit. Si l’on voulait un jour ouvrir un musée de la Roumanie, il faudrait commencer par les villages isolés. »

    Les reportages intitulés « Isolés en Roumanie » sont des messages venus d’un autre monde, une sorte de prière si vous voulez, mais aussi une bénédiction, raconte Dite Dinesz. Dans un monde moderne et parfois trop superficiel, ces villages témoignent toujours de la condition humaine ancestrale. En voici un écho: « Le paysan, le pauv’ paysan, a eu une vie difficile. Pourquoi dit-on « un paysan bête » ? Parce qu’il ne gagne de l’argent que de ce qu’il vend. S’il ne peut pas vendre, il meurt de faim. Hier, je suis allé au marché pour vendre quelque chose. Je n’ai rien vendu. J’ai failli ne pas avoir des sous même pour m’acheter un peu de pain. De la nourriture, il y en a, mais ce n’est pas gratuit. On te dit : Va travailler ! Qui ne peut pas travailler, meurt ! »

    Les isolés de Roumanie, comme le vieillard que vous venez d’entendre, habitent dans de petits villages cachés dans les montagnes et les forêts, sans routes asphaltées, ni magasins ou hôpitaux. Parfois, un curé leur rend visite pour les bénir. Serions-nous capables de vivre ainsi, pas pour une journée ou deux, mais toute la vie ? Quiconque aurait pu être un des isolés de Roumanie, à défaut de confort et de privilèges, affirme Dite Dinesz, qui ajoute : « Les vieux, les pauvres, élèvent toujours des animaux, mais ils n’ont plus de force pour travailler la terre, donc ils ne reçoivent plus de subventions. Les plus jeunes sont partis. Ceux qui restent, ne paient pas l’eau qu’ils consomment et ils paient très peu pour l’électricité, car les télés sont peu nombreuses. Récemment, j’ai trouvé une vieille femme qui touchait une retraite de 15 lei – l’équivalent de 3 euros. Une autre perçoit 6 lei, une autre encore – 8 lei. C’est leur pension de retraite pour un mois ! Et quand je leur ai demandé si le facteur venait toujours chez elles, elles m’ont répondu : « À quoi bon ? » Comme quoi elles avaient même oublié qu’elles étaient des personnes, qui avaient le droit de recevoir cet argent. ».

    Comme quasiment personne ne monte plus au sommet des montagnes chez les isolés de Roumanie, la journaliste Dite Dinesz, accompagnée de ses techniciens – Marius Danci et Constantin Buță – les fait descendre, via la télévision, dans les foyers de tous les Roumains. Ils nous apprennent une leçon émouvante : ils ne se plaignent de rien et ne blâment personne. Ils acceptent leur vie telle qu’elle est, avec ses privations et ses peurs. En fait, ce qu’ils craignent le plus c’est que cette vie en communion avec la nature prendra fin au moment où ils disparaîtront. En attendant, ils ont appris à se contenter de ce qu’ils ont, sans trop penser au bonheur, qu’ils ne sauraient même pas définir. Quant aux espoirs, c’est hors de question ! Une petite lumière dans l’obscurité leur apporte, quand-même, Dite Dinesz, qui, lorsqu’elle ne fait pas de reportages, passe son temps au téléphone pour aider ces gens malheureux : « Je passe ma journée de coup de fil en coup de fil. Par exemple, ce matin, j’ai trouvé du bois à feu dans le département de Mehedinţi et un poêle dans le département d’Alba. Des gens merveilleux ont accepté de m’aider. L’un achète le bois, l’autre apporte le poêle. Il y a même une assistante sociale de Mehedinţi qui se rend chaque semaine chez un vieillard pour lui apporter de la nourriture. »

    Et ce n’est pas tout. Une belle histoire de bénévolat est née suite à cette série de reportages sur les isolés de Roumanie. Grâce à une association, les personnes interviewées reçoivent toujours des paquets de nourriture, d’autres vieux qui n’ont pas de pension de retraite, bien qu’ils aient travaillé toute leur vie, reçoivent une aide mensuelle, les familles avec des enfants en bénéficient aussi, on a installé des panneaux solaires sur leurs maisons ou bien on leur achète des médicaments. « Vous n’imaginez même pas combien de personnes ont besoin de cette communauté isolée. », s’étonne Dite Dinesz. « Parce que cela les aide à sortir de la routine et à faire du bien ! », conclut-elle. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Ecotourisme en Roumanie

    Ecotourisme en Roumanie

    De plus en plus de touristes respectueux de l’environnement choisissent de passer leurs vacances dans des destinations écotouristiques, au sein de la nature. La Roumanie s’enorgueillit de plusieurs destinations touristiques réputées et très diverses, vu leur spécificité. Ces vingt dernières années, l’écotourisme s’y est beaucoup développé, à partir de ce noyau de l’écotourisme roumain qu’est le Parc national de Piatra Craiului, près de Brașov, affirme notre invité, Bogdan Papuc, directeur exécutif de l’Association d’écotourisme de Roumanie. Ecoutons-le : « On peut désormais parler d’écotourisme dans plusieurs régions du pays, car cette forme de tourisme s’est développée à travers le pays. L’important c’est que, de par sa définition, l’écotourisme en Roumanie reste lié à l’existence d’une aire protégée. Il y a une évolution, y compris sur le plan interne.

    Les touristes roumains commencent à voyager et à découvrir des espaces naturels protégés. Cela se traduit par un intérêt accru pour les petits gîtes ruraux. On ne recherche plus à tout prix le confort urbain. On est plutôt en quête d’expériences caractéristiques de la vie traditionnelle à la campagne, dans de vieilles maisons, transformées en pensions touristiques. On constate également que les gens sont de plus en plus attirés par les activités de plein air comme le vélotourisme, le rafting. Sur certains marchés du tourisme en Europe, la Roumanie est actuellement connue comme une destination nature, notamment pour l’observation des oiseaux et des animaux sauvages, notamment des ours. »

    Il existe, à présent, au niveau national, quatre zones officiellement reconnues en tant que destinations écotouristiques, car la Roumanie est l’un des rares pays au monde à disposer d’un système de certification gouvernementale pour les destinations écotouristiques, précise Bogdan Papuc, directeur exécutif de l’Association d’écotourisme de Roumanie :« Il s’agit tout d’abord d’Eco Maramureș, une zone plus restreinte du Maramures historique, située près de Creasta Cocoşului (la Crête du Coq), dans les monts Gutâi. Viennent ensuite Ţara Dornelor (le Pays des Dorne) et celui des Bisons. Dans le Pays des bisons, qui jouxte la ville de Târgu Neamț, se trouve le Parc naturel de Vânători Neamț. C’est là qu’ont été lâchés les premiers bisons de Roumanie. La quatrième zone c’est Ţara Haţegului (le Pays de Hațeg – Retezat), qui se fait remarquer par le niveau de conservation de la nature. C’est là que se trouvent le premier parc national de Roumanie, le Parc national Retezat, le seul géo parc UNESCO de Roumanie, là savoir le Géo parc des dinosaures et le Parc naturel de Grădiștea Muncelului Cioclovina. Il est important que ces espaces, en plus d’être officiellement reconnus et d’avoir des zones protégées, disposent également d’une offre touristique intégrant la nature. Par exemple, au Pays des Dorne, le Parc national de Călimani dispose d’un centre de visite très bien mis au point. Enfants et adultes y vivront des expériences intéressantes. On y organise également des programmes d’observation de la faune. Au printemps, les touristes accompagnés de guides peuvent assister à la parade nuptiale spectaculaire des coqs de bruyère. En automne, ils peuvent entendre le brame des cerfs qui se disputent la suprématie sur les biches. »
    L

    e Parc naturel de Vânători Neamț est bien plus qu’un habitat pour les bisons d’Europe. Il s’étend sur près de 31 000 hectares, dont plus de 26 000 sont recouverts de forêts. Le parc abrite une diversité de valeurs culturelles, historiques et naturelles. On peut se rendre, par exemple, aux monastères d’Agapia et de Neamț, à l’ermitage de Sihla, marcher pendant des heures à travers les forêts séculaires ou bien visiter la réserve de bisons d’Europe. Pour se familiariser avec la diversité des espèces végétales et animales présentes dans le parc, on peut faire le tour du centre d’accueil.Bogdan Papuc, directeur exécutif de l’Association d’écotourisme de Roumanie, souhaite assister non seulement à l’essor du tourisme à ces endroits, mais aussi à un meilleur management des destinations touristiques permettant de contribuer à la promotion externe : « Nous sommes en contact permanent avec les touristes étrangers. Dans notre association, il y a des agences de voyages présentes sur le marché occidental depuis 15, voire même 20 ans. Nous représentons les membres de notre association à l’occasion des différents événements internationaux ou des salons de promotion. Nous entrons donc en contact avec les touristes avant même qu’ils n’envisagent de visiter notre pays. Parfois, nous leur parlons aussi après leur départ de Roumanie. La plupart d’entre eux sont très agréablement impressionnés, non pas parce que les services y sont excellents, mais parce que leurs attentes étaient très faibles. Malheureusement, du point de vue de la communication, la Roumanie n’est quasiment pas présente sur les marchés importants d’Europe. Il nous est souvent arrivé, lors des foires touristiques, y compris aux Pays-Bas ou en Norvège, que des gens viennent nous voir et nous dire qu’ils étaient allés un peu partout dans le monde, sauf en Roumanie, et qu’ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils pouvaient voir dans notre pays. Cependant, il y a certains points sur la carte du pays où le tourisme a des performances notables en termes de services fournis. »

    La Roumanie a beaucoup de choses à offrir aux amoureux de la nature et des traditions, à commencer par le delta du Danube, véritable paradis des passionnés d’eau et d’oiseaux, jusqu’aux sommets des Carpates, préférés par les amateurs de randonnées. Autant dire que vous y aurez droit à des expériences que vous ne pouvez plus vivre ailleurs, en Europe. (trad. Mariana Tudose)

  • Randonnées dans les Monts Măcin

    Randonnées dans les Monts Măcin

    En ce début d’automne, quand le soleil est toujours de la compagnie, on
    vous propose de découvrir à votre rythme, au cours d’une randonnée pédestre,
    les beautés naturelles des Monts Măcin, du sud-est de la Roumanie. Même si leur
    altitude fait penser plutôt à des collines qu’à des montagnes, ces monts, les
    plus anciens du pays, offrent des paysages magnifiques et des formes de relief
    des plus surprenantes. Et puisque le beau temps persiste en cette période, tout
    comme les températures assez élevées, vous pourriez profiter de votre présence dans
    ce coin de terre roumaine pour faire halte aussi au delta du Danube, Réserve de
    la biosphère.




    Dan Staicu, à la tête du Bureau d’information et de promotion touristique
    de Măcin, vous recommande le trajet marqué
    en bleu, sur six kilomètres, connu sous le nom de Culmea Pricopanului : « Toute randonnée devrait commencer au
    Bureau d’information et de promotion touristique afin que les touristes puissent
    consulter les informations mises à leur disposition avec le soutien de la mairie.
    Le trajet commence juste à côté de la localité de Măcin, près d’un calvaire
    dressé au bord de la route nationale 2D. Il s’agit d’un circuit bleu, facile à
    faire et qui suppose en moyenne quatre heures de marche, pauses comprises. Les
    touristes seront certainement impressionnés par les formations géologiques
    spectaculaires datant d’il y a 255 millions d’années et qui semblent appartenir
    à une autre planète. Une fois au sommet du Massif de Pricopanu, les randonneurs
    auront droit à une vue panoramique sur toute la vallée de Măcin, sur le Danube ou encore sur la
    dépression de Luncavița et les villes de Galați, Brăila et Reni. Sur l’ensemble
    des formes de relief bizarres, je mentionnerais « Le Sphinx dobrogéen »
    ou encore les monolithes érodés qui font penser aux rochers appelés Babele (les
    Vieilles femmes) de Bucegi. La faune recense des plantes très rares
    telles la Campanule roumaine ou le Dianthus nardiformis, une espèce
    d’œillet. Quant à la faune locale, elle comprend notamment des espèces de
    reptiles telles la tortue et le lacertilien de Dobroudja. D’ailleurs, il
    convient de préciser que la tortue est une espèce protégée. »




    Même si les monts Măcin ne sont pas couverts de vastes étendues de forêts,
    dans les régions de prairie se trouvant à leurs pieds vivent des chevreuils,
    des renards, des chacals ou encore des sangliers. Pour les touristes qui
    souhaitent passer plus d’une journée dans la région, nous signalons la présence
    dans les localités de Măcin et de Greci de plusieurs structures d’hébergement.
    Par ailleurs, les amateurs de camping peuvent camper aux pieds des Monts Măcin,
    dans un endroit mis spécialement à leur disposition et connu sous le nom de « La
    Fontaine guérissante ».

    Selon Dan Staicu, à la tête du Bureau d’information
    et de promotion touristique de Măcin, les randonnées pédestres dans la région
    sont à faire notamment au printemps en en automne. Le Parc naturel offre
    différents trajets balisés dont un qui débute dans la localité de Greci et vous
    emmène en haut de la montagne, sur le sommet de Țuțuiatu. Dan Staicu :
    « Parmi les principales attractions
    de la région se trouve justement le sommet de Țuțuiatu, point culminant d’un trajet qui porte son nom. C’est un itinéraire
    bleu qui arpente sur le versant occidental de la montagne et qui relie la
    localité de Greci à ce sommet haut de 467 mètres, datant de presque 295
    millions d’années. Une fois en haut, le panorama qui s’ouvre à vos pieds est
    spectaculaire. Vous pourrez admirer le sommet de Pricopanu, les villes de
    Galați, Măcin et Brăila, le sommet de Iacobdeal ou encore la Réserve naturelle
    Chervan Tulcea. Vous pourriez observer aussi le bras de Măcin, le plus ancien
    du Danube. Dans la région boisée que ce trajet traverse, vous aurez l’occasion
    d’admirer des paysages propres à la forêt balkanique, méditerranéenne ou
    d’Europe centrale. Deux zones de camping ont été mises en place tout au long de
    ce circuit. Le premier près d’un endroit appelé « La Source des
    Italiens » et le second dans « La Vallée sèche ». Les
    randonneurs qui s’y aventurent peuvent passer la nuit aussi bien dans les
    localités de Măcin que dans celles de Luncavița ou Greci où des zones de
    camping existent aussi. »




    Douze sentiers balisés de difficulté moyenne
    ou facile, dont le plus long ne dépasse pas les 12 kilomètres, vous attendent
    dans les Monts Măcin. Pas besoin d’escalader les versants pour découvrir les
    vastes collines couvertes de vigne. Du coup, après une bonne balade à travers
    la forêt, vous pourriez finir votre journée en dégustant un verre de vin dans
    l’une des nombreuses caves de la région. Dan Staicu : « Et puisque l’on
    se trouve dans la région aux montagnes les plus anciennes de Roumanie, il
    convient de préciser que c’est aussi l’endroit accueillant le vignoble le plus
    ancien de la Dobroudja : Sarica Niculiţel et ses trois centres : Măcin, Niculițel et Tulcea. Pour découvrir les secrets d’une
    cave à vin de Roumanie, l’idéal serait de réserver une visite avec dégustation
    à Măcin. L’occasion d’en apprendre davantage sur cette gamme de vins auprès des
    producteurs mêmes. Ils vous raconteront l’histoire du vin local, ses techniques
    de production, les plats qui vont avec. Le vignoble propose aussi bien des
    cépages roumains qu’internationaux. Par exemple, vous aurez la possibilité de
    connaître les trois types de Fetească – Royale,
    Blanche et Noire – ou encore la Tămâioasa (Muscat roumain). »






    Les vins et la cuisine du terroir mis à part,
    la Dobroudja attire ses touristes grâce aux traditions et aux légendes issues
    de son pluriculturalisme. Car il convient de préciser que dans cette région
    vivent 18 communautés ethniques dont les plus nombreuses sont celles turque,
    tatare, russe, grecque, bulgare et italienne. (Trad. Ioana Stăncescu)