Tag: Nouvel An

  • Les traditions du Nouvel An en Roumanie

    Les traditions du Nouvel An en Roumanie

    Des traditions ancestrales, ressuscitées

    Partout dans le monde, le réveillon du Nouvel An reste l’un des moments de
    l’année les plus festifs que personne ne veut rater. Des soirées de fête, des
    repas en familles, des sorties en ville, les Réveillonneurs sont nombreux, en
    Roumanie aussi. Néanmoins, parmi eux, il y en a qui préfèrent marquer le
    passage d’une année à l’autre à l’ancienne. Voilà pourquoi, dans certaines
    régions de la campagne roumaine, les villageois ressuscitent des traditions
    ancestrales pour le Réveillon du Nouvel An.

    Le repas en famille, un rituel bien mis au point

    Rien que le repas en famille se
    déroule selon un rituel bien mis au point, explique Sabina Ispas, à la tête de
    l’Institut d’Ethnographie et de Folklore Constantin Brailoiu de Bucarest.
    Elle s’attarde dans les minutes suivantes sur deux des rites importants de la
    nouvelle année: la Sorcova et le Plugusor. Le 1er janvier, le matin, après que
    les mauvaises esprits (symbolisés par les masques du minuit) aient pris congé
    de ce monde, les enfants partent en groupes, munis des branches de pommier
    fleuries appelées des Sorcove pour ensorceler la nouvelle année et souhaiter à
    tous leurs voisins une Nouvelle Année remplie d’amour, de paix, de prospérité
    et de santé. A défaut de ces branches, les enfants se fabriquent des branches
    en papier colorié.

    Sabina Ispas : Toute une série de rites et de rituels viennent marquer
    le passage d’une année à l’autre. Parmi ceux-ci, mentionnons la Sorcova, mais
    aussi le Plugusor, un rituel accompli aussi bien par les enfants que par les
    adultes censé protéger la communauté rurale. La série de traditions d’hiver
    spécifiques à la campagne roumaine se termine le jour de l’Epiphanie



    Des croyances bien fortes : les cieux s’ouvrent la nuit du Nouvel An





    Certaines communautés traditionnelles roumaines préservent
    la croyance que dans la nuit du Nouvel
    an les cieux s’ouvrent, en permettant aux gens d’accéder à l’univers spirituel.
    D’ailleurs, dans la croyance populaire, de tels moments privilégiés sont les
    seuls vraiment importants aussi bien pour l’ensemble de la communauté que pour
    chaque individu. Attention, il ne s’agit pas d’approcher les gens de la
    divinité, mais plutôt de leur permettre de se voir offrir un signe qui leur
    confirme l’existence d’une force spirituelle supérieure.

    Sabina Ispas : Noël et le Nouvel An se rattachent à la tradition de
    l’ouverture des cieux. Il s’agit, en fait, de percevoir, de comprendre et
    d’accepter la manifestation de Dieu, appelée théophanie. Cette nuit-là, la
    divinité descend sur Terre et dans la vie des gens. D’où cette image des cieux
    qui s’ouvrent afin que Dieu puisse communiquer directement avec l’homme qu’il a
    créé. Dans de tels moments privilégiés, on dit que les gens peuvent apprendre
    ce que l’avenir leur réserve dans le courant de l’année qui s’apprête à
    commencer. Il ne s’agit pas de lire l’avenir, pas du tout, mais d’une sorte de
    message que Dieu envoie sur Terre à un moment où la communication avec les gens
    devient possible.




    Coups de fouet, des tambours et des clochettes


    Si en ville, les feux d’artifice sont censés marquer la
    fin d’une année et le début d’une autre, à la campagne, ce passage se fait par
    des coups de fouet, des tambours et des clochettes qui résonnent, le tout
    accompagnés par les cris des villageois.

    Delia Suiogan est ethnologue à
    l’Université du Nord de Baia Mare. Elle se penche sur le rituel des cris la
    Nuit du Nouvel An.




    Un des rites
    perpétués de nos jours encore est celui dit des cris du village. La tradition
    veut que dans la nuit du Nouvel An, les jeunes hommes célibataires se regroupent et
    commencent à crier les noms des jeunes filles pas encore mariées, en les
    associant à des description rigolotes. Ce n’est pas une punition, mais tout
    simplement un rituel marrant qui permet aux jeunes du village de rétablir
    l’équilibre au sein de la communauté. Une autre coutume est celle de la
    réconciliation en masse. Tous ceux qui sont en froid doivent serrer leurs mains
    par-dessus la table au milieu de laquelle trône une galette de Noël. Cette
    période de fin d’année est riche en traditions et surtout elle est censée
    remédier à tous les déséquilibres.





    Le Réveillon du Nouvel
    an a des significations complexes.

    D’une part, on assiste à la mort de l’année
    qui touche à sa fin. C’est le moment du solstice d’hiver. D’autre part, nous assistons
    aux danses de toutes sortes de personnages masqués dont le rôle est de chasser
    les esprits maléfiques. A tous ces rituels d’autres viennent s’ajouter, comme
    par exemple, ceux en rapport avec la fertilité.

    Pour revenir aux masqués,
    disons qu’en Bucovine, par exemple, des villageois vêtus en costumes
    représentant des personnages fantastiques, accompagnés par des musiciens,
    déambulent dans les rues à la grande joie des villageois qui souvent rejoignent
    le joyeux cortège. La parade est censée se rendre dans un premier temps au
    centre du village et par la suite, elle passe devant toutes les maisons.
    Surnommés les Moches, les masqués font tout un spectacle: ils grimpent sur
    les toits, dans les arbres, ils font des acrobaties dans le cadre d’un
    spectacle de rue exubérant. C’est un rituel par lequel on essaie d’établir un
    nouvel équilibre à force d’exposer les faiblesses humaines. (trad. Ioana Stancescu)

  • Coutumes de danse en fin d’année en Roumanie

    Coutumes de danse en fin d’année en Roumanie

    « La danse de la chèvre »



    « La danse de la chèvre » renvoie à l’idée de fécondation et
    constitue l’une des formes les plus connues du théâtre populaire. Les costumes
    riches, l’agilité des joueurs, le rythme alerte, les paroles et les cris font
    de cette coutume un véritable spectacle. Du Noël au Nouvel An, dans certains
    villages de Bucovine (dans le nord du pays) ce rituel est pratiqué en groupe de
    plusieurs personnes portant des costumes qui imitent les chèvres, tandis que
    dans d’autres régions du pays il s’agit d’une seule chèvre, en présence du
    berger, d’un vieil homme et d’une vieille femme.

    Le masque se compose, d’une
    part, d’une tête de chèvre en bois avec le maxillaire inférieure mobile, qui
    est tiré avec une corde pendant la danse. Celui qui manipule le maxillaire de
    la chèvre et un deuxième chanteur ont les corps recouverts avec la deuxième
    partie du masque, c’est-à-dire avec le corps de la chèvre. Ensemble ils
    effectuent un mouvement de balayage d’un côté à l’autre. En Transylvanie, cette
    danse de la chèvre est connue sous le nom de « ţurca », et celui qui
    porte le masque transmet certains messages à travers des gestes et des danses,
    qui sont expliqués par le chef du groupe, appelé « birău ». La mort
    et la résurrection de la « ţurca » annoncent à l’hôte le passage de
    la communauté vers la nouvelle année, le triomphe de la vie sur la mort, de la
    lumière sur les ténèbres, du bien sur le mal.

    « Plugușorul »


    Une autre coutume présente dans la
    spiritualité roumaine, pratiquée à l’occasion du jour du Nouvel An est appelée
    en roumain « Plugușorul », c’est-à-dire un chant agraire déclamatoire
    avec des éléments théâtraux, ayant pour sujet le travail difficile pour obtenir
    du pain. Une charrue, décorée avec des papiers colorés, des rubans, des
    serviettes, des fleurs, sur laquelle parfois était posé un sapin de Noël aussi,
    était une présence indispensable dans ce chant. Le chant appelé « Pluguşorul »
    était récité de maison en maison le soir de la Saint Sylvestre ou jusqu’au
    matin du Nouvel An par des enfants ou des adolescents, portant des vêtements
    folkloriques spécifiques à leur région. Quand même, dans le passé, cette
    coutume était pratiquée uniquement par les adultes.

    « La danse de l’ours »



    Fort, violent, imprévisible et parfois même cruel, l’ours
    était un animal vénéré depuis l’époque paléolithique. La danse la plus
    spectaculaire de toutes les danses rencontrées dans les villages de la région
    de Bucovine est « La danse de l’ours », dansée le jour de la Saint Sylvestre,
    peut-être parce que l’ours était vénéré à cet endroit plus que dans des autres
    régions de la Roumanie actuelle. La préparation du masque d’ours pour le
    carnaval du jour du Sylvestre est faite avec beaucoup d’attention. La forme la
    plus archaïque de représentation de l’ours est celle en paille. Des cordes d’avoine,
    longues d’environ 40 m sont tordues. Ensuite, le matin de la Saint Sylvestre, elles
    sont cousues sur les vêtements de celui qui porte le masque. Ensuite, le masque
    de paille est jeté au feu pour brûler, symbolisant ainsi la mort et la
    renaissance de la végétation, avec le passage des saisons. (Trad. Andra Juganaru)

  • Christian Ghibaudo (France) – Fréquentation des stations de ski à Noël

    Christian Ghibaudo (France) – Fréquentation des stations de ski à Noël

    Le 26 novembre 2021, l’Association nationale des agences de tourisme annonçait que la moitié de la capacité totale d’hébergement disponible en Roumanie était réservée pour la Nouvelle Année. Toutefois, il faut savoir que les Roumains n’ont pas l’habitude de réserver longtemps à l’avance. Selon un sondage fait par un tour-opérateur, le 7 décembre dernier, 70 % des places pour Noël et le Nouvel An étaient réservées en Roumanie. Selon l’Association mentionnée, les Roumains qui passent leurs fêtes de fin d’année en Roumanie font choix des stations de montagne, notamment Poiana Braşov (centre), suivie par Sinaia, Buşteni et Predeal (les trois dans le sud, sur la Vallée de la Prahova). Les personnes qui choisissent ces destinations sont surtout intéressées par la pratique des sports d’hiver. Pour les autres, les destinations phare ont trait aux us et coutumes authentiques et sont le Maramureş (nord), où les traditions sont préservées, où les gens portent des costumes traditionnels et chantent des cantiques pour les fêtes. Les paysages sont de rêve, et la cuisine traditionnelle — très appréciée. Sans oublier vos skis. La Bucovine attire aussi les touristes pendant les fêtes de fin d’année. Comme au Maramureş, les traditions sont vivantes là aussi ; on peut y passer Noël comme autrefois. Dans la région des Monts Apuseni, les traditions sont aussi à l’honneur. En plus, les paysages ont de quoi vous faire rêver, et qui plus est, on peut aussi y pratiquer des sports d’hiver.



    Il existe des stations de sports d’hiver plus petites, avec de nouvelles pistes, où le tourisme local se développe — je pense au département de Harghita (centre), par exemple, mais aussi à des stations telles Rânca ou encore Straja. Une première piste olympique de ski a ouvert en Roumanie, à Borşa, au Maramureş. Également très prisée, la zone de Bran-Moieciu est une destination de tourisme rural et d’agritourisme, mais non seulement.



    Par la suite, les patronats du tourisme ont constaté qu’un peu plus de la moitié des places d’hébergement ont été réellement occupées pour Noël, et les recettes ont été à la baisse de 60 % par rapport aux années d’avant la pandémie. Pour Noël, les Roumains font notamment choix de tourisme rural et d’agritourisme, pour l’ambiance, mais pour le Nouvel An, en 2021-2022, c’est toujours le tourisme rural qui a vendu le plus de places — 48 000. Il est vrai qu’après deux années de pandémie, ce sont les petites structures sises dans des endroits isolés qui ont été les plus recherchées. Ce chiffre a été de 20 % moindre par rapport au réveillon 2019-2020.



    Selon la Fédération des patronats du tourisme roumain, pour le Nouvel An, en tout, 121 000 touristes ont attendu la Nouvelle Année dans une destination de Roumanie — soit 32 % de moins que le passage de 2019 à 2020. A l’occasion, les Roumains ont dépensé près de 25,6 millions d’euros. Toutefois, les recettes ont chuté de 40 % par rapport à 2019. Notons que 2019 a été l’année de référence avant la pandémie. Les réservations pour le Nouvel An ont été faites à la dernière minute. En plus, la durée moyenne du séjour a été raccourcie de 5 à 3 jours. Certains établissements ont affiché un taux de remplissage très faible ou ont même été vides, selon la Fédération.



    La zone de montagne a attiré 40 000 touristes et se classe en 2e position dans les préférences des Roumains pour la Nouvelle Année. Le recul est, là, de 18 % par rapport à 2019.



    16 000 Roumains ont choisi de fêter le Nouvel An dans des stations balnéaires — soit une diminution de 37 % par rapport à 2019. Là encore, le séjour le plus demandé a été de 3 nuitées avec le réveillon compris.



    La plus forte régression — de 57 % – a été enregistrée à Bucarest et dans les grandes villes, qui n’ont attiré que 13 500 Roumains pour le Nouvel An. Là, le séjour moyen a été de 2 nuitées.



    N’oublions pas que la pandémie a eu son mot à dire, la flambée des prix aussi, et beaucoup de Roumains ont passé les fêtes de fin d’année à la maison. A défaut de statistique sur le nombre de Roumains qui pratiquent les sports d’hiver, je dois dire que ce sont des sports chers. Je ne pense pas que le pourcentage de mes compatriotes qui les pratiquent arrive à 10 %, comme en France. Pourtant, la station de sports d’hiver la plus chère du pays a été pleine à craquer lors des fêtes de fin d’année, selon les patronats du tourisme — comme d’habitude, d’ailleurs.



    En fait, il faut ajouter que les Moldaves, qui sont des orthodoxes de rite ancien et aussi des clients assidus des stations de ski de Roumanie, fêtent Noël daprès le calendrier julien, le 7 janvier et le Nouvel An le 14 janvier. La saison des fêtes pour les hôteliers roumains nest donc pas terminée, et il faudrait faire le calcul après ces dates.


  • Vœux du Nouvel An du président roumain

    Vœux du Nouvel An du président roumain

    Le président roumain Klaus Iohannis a déclaré, dans son message du Nouvel An, que nous laissons derrière nous une année très éprouvante, avec des hauts et des bas, avec de lespoir et du désespoir. 2021 a été une année douloureuse pour notre pays, avec trop de Roumains qui ont perdu la lutte contre le virus dans les vagues successives de la pandémie. En ces moments, a dit le chef de lEtat, je vous exhorte également à avoir une pensée pour les familles endeuillées par la disparition dun être cher. Jexprime toute ma gratitude aux médecins, aux infirmiers, au personnel paramédical, aux ambulanciers, aux pharmaciens, aux bénévoles et à tous ceux qui ont été et continuent dêtre en première ligne de la lutte contre la pandémie. Ils font tout ce qui est en leur pouvoir, au défi des risques et en dépit de lépuisement, pour sauver des vies et soulager la souffrance des malades, a dit M Iohannis.



    Le chef de lEtat a adressé ses remerciements aux Roumains pour les sacrifices consentis, mais aussi pour la responsabilité et le sens civique dont ils ont fait preuve en 2021. Tout ce que nous avons appris sur nous-mêmes tout au long de la pandémie devrait nous inspirer et nous aider à surmonter plus facilement toute épreuve future. En tant que nation, nous devons sortir plus forts et plus unis de cette terrible crise sanitaire. Ouvrons la porte à 2022 avec espoir, à cœur ouvert et avec confiance que tous nos efforts constitueront la joie de nous retrouver, vraiment, dans la normalité, a ajouté le président roumain. « Bonne année, où que vous soyez ! Je vous souhaite une Nouvelle Année heureuse, en bonne santé et pleine de réussites ! », a également dit Klaus Iohannis dans son message du Nouvel An à ses compatriotes.

  • 31/12/2021

    31/12/2021

    Covid en Roumanie — La Roumanie a enregistré, vendredi, des chiffres à la hausse de l’épidémie de Covid-19 ; c’est le 4e jour de suite. Le dernier bilan indique 1 668 nouveaux cas de personnes infectées, la plupart depuis le 3 décembre jusqu’à présent. Pendant la même période, 38 décès ont été rapportés. Les spécialistes de la santé affirment que la Roumanie se confrontera dès les premiers jours de janvier à la 5e vague de la pandémie de coronavirus, et estiment que le seuil de 25 000 contaminations par jour pourrait être atteint. Le premier ministre Nicolae Ciucă a estimé que la loi relative à l’introduction du soi-disant certificat numérique COVID pourrait être adoptée dans une session extraordinaire du parlement ou encore par l’engagement de la responsabilité du gouvernement. Depuis le début de la pandémie, plus de 1,8 millions de cas de Covid-19 ont été enregistrés en Roumanie, et près de 60 000 personnes atteintes de la maladie sont décédées. Côté immunisation, la Roumanie est avant-dernière en Europe, suivie par la Bulgarie. Moins de 7,9 millions de Roumains sont complètement vaccinés, soit un peu plus de 40 % de la population éligible. Environ 2 millions d’entre eux ont également reçu le booster.



    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest a rempli 18 sur les 21 engagements qui devaient être atteints jusqu’à la fin de l’année, selon les objectifs fixés par le Plan national de relance et de résilience, a annoncé le ministre des Investissements et des Projets européens, Dan Vîlceanu. Il a expliqué que les sept derniers engagements qui relevaient du gouvernement avaient été finalisés, et pour trois autres, des discussions sont en cours entre la BERD et le Fonds européen d’investissements. Afin de satisfaire aux engagements assumés par le Plan, l’exécutif a adopté, dans sa réunion de jeudi, un programme pour raccorder plusieurs localités au service d’alimentation en eau et d’assainissement et un plan d’action pour accroître le trafic ferroviaire d’au moins 25 % les quatre prochaines années ; deux segments d’autoroute sont également à l’ordre du jour et une série de projets de rénovation énergétique. Détails après nos infos.



    Sécurité — Plus de 25 000 policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et policiers aux frontières assureront, pendant la fête du Jour de l’an, les mesures de protection et de sécurité des citoyens. 280 radars seront installés sur les routes, et la surveillance du trafic routier se fera par des aéronefs de l’Inspection générale de l’Aviation. Le ministère de l’Intérieur annonce que 60 évènements publics auront lieu cette nuit, avec la participation de plus de 120 000 personnes. Les pouvoirs publics appellent les participants à ces événements à ne pas consommer de boissons alcoolisées dans l’espace public, à accorder une attention particulière aux enfants, à se délimiter de toute situation conflictuelle ou des personnes qui provoquent des violences et à demander l’aide des gendarmes à proximité s’ils constatent des violations de la loi. Cette nuit, une partie des restrictions sont suspendues. Malgré cela, ceux qui sont en quarantaine ou à l’isolement doivent rester à l’intérieur, et le masque doit être porté en extérieur dans les espaces à forte affluence. Les policiers et les gendarmes seront également présents dans les stations de montagne, pour la sécurité des touristes.



    Nomination — Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă (PNL), a annoncé qu’une nomination aux fonctions de ministre de la Recherche, de l’Innovation et de la Numérisation, devenues vacantes suite à la démission de son collègue du même bord, Florin Roman, serait faite dans 15 jours au plus tard. Roman a démissionné, le 15 décembre dernier, après la parution dans la presse d’informations selon lesquelles il aurait falsifié son CV. Il aurait suivi des études universitaires de courte durée dans le cadre d’un collège universitaire, qui se sont achevées par un examen passé à la prestigieuse université Babeş-Bolyai de Cluj-Napoca (nord-ouest). Roman aurait donc obtenu un diplôme de fin d’études du premier cycle universitaire, et non pas un diplôme de maîtrise, comme il l’avait écrit dans son CV. Avant la démission, le chef du cabinet de Bucarest lui avait demandé d’éclaircir aussi les accusations de plagiat qui lui étaient apportées. Le président Klaus Iohannis a signé le 17 décembre dernier le décret désignant le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, pour assurer l’intérim du portefeuille devenu vacant. La démission de Roman est la première du gouvernement de coalition PSD-PNL-UDMR, installé le 25 novembre dernier.



    Météo — Temps chaud en Roumanie pour la saison, même particulièrement chaud dans le sud-est. Il pleut dans le nord et le nord-ouest et sur le relief, où la neige fondra partiellement. Des bruines sont signalées à basse altitude. Les maximales vont de 4 à 12°, avec 5° à Bucarest.


  • Nouvel An en Roumanie

    Nouvel An en Roumanie

    Les offres dominantes pour fêter le Jour de lan – et peut-être les plus recherchées – sont dans des établissements isolés, au milieu de la nature, loin du brouhaha des villes. Mais il y a aussi quelques offres de réveillon du Nouvel An dans les rues lors dévénements organisés, par exemple, par les autorités locales de Iaşi, Constanţa ou encore Craiova. Dautre part, à Cluj Napoca, Baia Mare et Suceava, seuls des feux dartifice seront organisés. Les opérateurs privés ont pu sadapter aux conditions actuelles imposées par la pandémie de Covid-19, explique Traian Bădulescu, consultant en tourisme :



    Traian Bădulescu: « Dans toute la Roumanie, on peut passer un beau réveillon de la Saint-Sylvestre, grâce à la richesse des traditions. Je me souviens quil y a six, sept ans, une entreprise internationale a mené une étude sur lheure jusquà laquelle on réveillonne le Jour de lan, selon la nationalité. La Russie sétait classée première, lUkraine deuxième, et la Roumanie occupait la troisième place – à 4 h 30. Les Roumains aiment donc faire la fête, et en plus, nous avons des traditions spéciales. La bonne nouvelle, cest quà lheure actuelle, les tests antigéniques et PCR sont également acceptés pour laccès. »



    La question demeure : où passer le réveillon du Nouvel An ? Réponse : là où les traditions sont préservées, où les gens sont décontractés et font la fête.

    Traian Bădulescu : « A la campagne, par exemple, en dehors du fait que les touristes peuvent profiter dun cadre naturel particulier, ils peuvent faire une promenade en traîneau tiré par des chevaux ou encore assister à de petits festivals de traditions. En choisissant le tourisme rural, les touristes peuvent voir les coutumes dhiver. Il y a beaucoup de régions où le tourisme rural est très développé, telles que Bran-Moieciu, Mărginimea Sibiului (les environs de Sibiu), le Maramureș, la Bucovine, lOlténie, le département de Neamţ et ainsi de suite. Ensuite, il y aurait les stations de montagne. Je mentionnerais Poiana Braşov, Sinaia, Predeal, Păltiniș, Borșa au Maramureș, Slănic Moldova ou encore Vatra Dornei. Par ailleurs, les stations balnéaires sont très recherchées, et en premier lieu Băile Felix, Herculane, Sovata et Balvanyos. Une grande partie des hôtels sont de qualité, les stations sont situées dans de belles zones naturelles de montagne ou de colline avec de lair frais, et les touristes, même sils ne vont pas en cure, ont accès au SPA. En plus, les prix sont très intéressants. Certains disent quen Roumanie cest très cher ; cest une légende, ça. Oui, il existe bien des hôtels à Poiana Braşov où un couple peut débourser même des milliers deuros pour un séjour de quelques jours au moment du Nouvel An, qui comprend un spectacle de qualité. Mais il ny a pas beaucoup dhôtels à ce tarif-là et dailleurs il existe des offres pour tous les prix. Les tarifs commencent à 500-1000 euros par personne pour quelques jours et peuvent aller jusquà 1 000 euros par personne. »



    Pour illustrer ces propos par un exemple, nous avons contacté Dan Buru, responsable culturel à la mairie de Herculane: « La station balnéaire de Herculane propose des offres variées. Cest une station de montagne, où larrivée du Nouvel An est fêtée chaque année, et 2022 ne fait pas exception. Ici, on remarque la diversité de loffre touristique, allant des maisons privées aux hôtels cinq étoiles, des petites maisons dhôtes jusquaux hôtels de 500 chambres. Ils ont tous des programmes des plus divers pour la Saint-Sylvestre. Par exemple, un hôtel quatre étoiles a invité lartiste Anca Ţurcașiu, qui, avec le Iulia Dumitrache Band, assurera une fête extraordinaire. Un autre hôtel a invité dautres artistes, Lora et Ștefan Stan, et prévu de nombreuses surprises. Un autre établissement propose un spectacle folklorique de la région du Banat (sud-ouest). »



    Les prix affichés par les agences de voyages se situent entre 1 400 (280 euros) et 4 800 lei (980 euros). Les trois repas sont compris, alors que le paquet supérieur inclut le repas du Jour de lan, le spectacle et laccès au SPA. Dans les conditions actuelles, peut-on encore trouver attrayante loffre de réveillonner dans la rue ?



    « En respectant, bien sûr, les règles de base, en employant du désinfectant et en portant des masques, oui. Actuellement, la Roumanie est le pays dEurope avec le moins dinfections. Quoi quil en soit, cest un pays avec une offre généreuse pour passer du temps dans la nature, où les règles de prévention de la contamination au Covid-19 dans les établissements dhébergement sont respectées. Enfin, nous devons garder à lesprit que le tourisme est une question de santé physique et mentale. Vous ne pouvez pas toujours rester à lintérieur et les touristes peuvent être responsables et respecter les règles. »



    Quelle que soit la région où vous choisissez de réveillonner, les premiers jours de la Nouvelle Année, vous pouvez prévoir des visites ou différentes activités telles que des promenades en traîneau, la détente au SPA, des activités sur la piste de ski, des visites de certains sites. Traian Bădulescu, consultant en tourisme, a également collaboré pendant trois ans avec la Compagnie municipale de tourisme de Bucarest. Nous lui avons demandé quelle était limpression générale des touristes sur la Roumanie.



    « Nous avions un point dinformation dans le centre-ville et nous avons reçu beaucoup de touristes étrangers. Personne nétait mécontent de ce quil avait vu à Bucarest, dans la Vallée de la Prahova et en Roumanie dans son ensemble. Par exemple, je me souviens dun citoyen australien qui était venu en Europe pour la première fois en Roumanie. Pourquoi ? Malheureusement, pas en raison de la promotion touristique. Il avait découvert la Roumanie sur Internet. Jai demandé à tous les touristes ce qui leur déplaisait et ils navaient vraiment rien à dire, sauf quelques-uns qui souhaitaient voir plus de bâtiments restaurés. Lun des leaders du tourisme qui fait venir des étrangers en Roumanie, Gheorghe Fodoreanu, disait il y a quelques années que la plus grande différence en Europe entre le degré dattente et le degré de satisfaction est à retrouver en Roumanie. Malheureusement, le niveau dattente est encore bas, parce que nous ne savons pas comment promouvoir le pays, mais le degré de satisfaction, lui, a été très élevé. »



    Ainsi, en vous conduisant de manière responsable, en respectant quelques règles de base pour prévenir la propagation du Covid-19, la Roumanie peut être la destination idéale pour fêter le Jour de lan. (Trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Vacances assorties de restrictions en Roumanie

    Vacances assorties de restrictions en Roumanie

    Les Roumains ont repris le travail après les trois jours de mini-vacances du Nouvel An, passés, comme dans la plupart des endroits du monde, dans des conditions de pandémie. Déjà devenus une tradition, les concerts et autres fêtes en plein air dans les grandes villes ont été annulés. La plupart des gens sont donc restés chez eux et ont observé la quarantaine ou dautres mesures imposées par les pouvoirs publics pour arrêter la propagation du coronavirus. Certains Roumains ont choisi de voyager, notamment au pays, les destinations préférées étant les zones rurales ou de montagne – Bran, Moeciu, la Vallée de la rivière Prahova, Vatra Dornei, le Maramures, la Bucovine, le Pays de Hateg ou encore les Monts Apuseni. Les petites structures dhébergement telles que les maisons dhôtes ont été les plus recherchées, vu que là, les mesures sanitaires sont plus faciles à appliquer. Selon les représentants des associations, certaines de ces structures ont même affiché complet.



    En Roumanie, les pistes de ski sont ouvertes ; les zones où les sports dhiver sont pratiqués ont été très recherchées. Ceux qui sont restés à la maison ont pu voir à la télévision les files dattente interminables aux remontées mécaniques de la Vallée de la Prahova (sud), par exemple. Bien sûr, au retour, les immanquables bouchons se sont formés sur les routes entre cette région et la capitale, Bucarest. A certains endroits, les gendarmes ont été appelés pour faire respecter les restrictions, les habitants affirmant même que laffluence de vacanciers avait été encore plus importante que les années normales. Beaucoup de touristes ont dû renoncer à visiter certaines attractions et rentrer, car elles étaient bloquées par un très grand nombre de véhicules.



    Il y a aussi eu beaucoup dendroits dépourvus dune telle frénésie – les représentants du tourisme balnéaire, par exemple, faisant état de baisses du taux doccupation allant jusquà 80%. Les pouvoirs publics roumains nont introduit aucune restriction supplémentaire, ni le jour de Noël ni celui du réveillon du Nouvel An, à part celles imposées par létat dalerte, selon le taux dinfection dans la région.



    Les fêtes ou les événements privés ont été interdits dans les espaces clos ou ouverts. Lactivité dans les bars, les clubs et les discothèques a été interdite. Dans toutes les localités, le couvre-feu a été en vigueur entre 23h00 et 5h00, à lexception des déplacements justifiés prévus par la loi. Les touristes nont pu se restaurer que dans les établissements où ils étaient accueillis, dans le respect des règles de distanciation et dhygiène.



    Ceux qui sont restés chez eux nont pas pu samuser comme dhabitude non plus, même les fêtes dans les appartements étant interdites, et même entre amis, en petit comité. Les contrevenants risquaient des amendes allant jusquà 10 000 lei, soit environ 4 000 euros. Même si beaucoup moins que les autres années, les Roumains sont également allés à létranger, les destinations les plus prisées étant lEgypte ou encore des endroits exotiques comme les Maldives ou Zanzibar.


    (Trad. : Ligia)

  • 01.01.2021

    01.01.2021

    Nouvel An — Le monde entier a célébré l’entrée dans la Nouvelle Année sous le signe de la pandémie de coronavirus. Les fêtes en plein air ont été supprimées, et les gens ont réveillonnée chez eux, respectant ainsi la quarantaine ou d’autres restrictions mises en place par les autorités afin d’arrêter la propagation de la maladie. De nombreux événements traditionnels tels que les feux d’artifice ou les concerts ont été transmis en ligne. En Europe, la population est généralement restée chez elle, devant la télé, alors qu’aux Etats-Unis, l’année de la pandémie a été clôturée de la même manière qu’elle avait eu lieu les 10 derniers mois — avec des restrictions, de la distanciation physique et une interdiction de tout rassemblement. En Roumanie, les concerts de minuit en plein air ont été annulés. La plupart des Roumains ont réveillonné chez eux, alors que d’autres ont choisi de voyager. En Roumanie, les destinations préférées ont été les stations de montagne de la Vallée de la rivière Prahova (sud), mais aussi le Maramureş (nord), la Bucovine (nord-est), la côte de la mer Noire ou encore le delta du Danube. Pour ce qui est des destinations étrangères, les Roumains ont été particulièrement attirés par l’exotisme des Maldives et de Zanzibar.



    Vœux — Dans ses vœux du Nouvel An, le président Klaus Iohannis a remercié les Roumains pour leurs efforts consentis en 2020, année marquée par la pandémie de Covid-19. Le chef de l’Etat a souligné que toute la Roumanie regardait avec espoir et confiance vers 2021. Le premier ministre Florin Cîţu promet à ses compatriotes que son gouvernement mettra tout en œuvre pour relancer l’économie cette année, après 2020, une année difficile pour le pays. Le président de la Chambre des députés, le libéral Ludovic Orban, affirme, dans ses vœux pour le Nouvel An, que 2020 aura peut-être été l’année la plus difficile de l’histoire récente de la Roumanie, mais qu’il espère qu’à la moitié de l’année en cours, la vaccination mette fin à la pandémie. La présidente du Sénat, Anca Dragu, affirme, dans son message pour la Nouvelle Année, postée sur son mur, qu’elle souhaite que 2021 soit une année du redressement et celle pendant laquelle nous commencions à reconstruire une Roumanie meilleure pour nous et pour les générations futures. La communion dans la prière, la bonté du cœur et la coopération pour de bonnes actions peuvent faire des merveilles, transformer la crainte en courage et en espérance, a dit Daniel, le patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine (majoritaire), dans la messe pour la Nouvelle Année.



    Vaccin — En Roumanie, la campagne nationale de vaccination anti-COVID reprendra le lundi 4 janvier ; elle se poursuivra par l’immunisation des soignants qui travaillent avec les patients infectés par le coronavirus. Plus de 10 000 personnes ont été vaccinées depuis le début de la campagne, le 27 décembre dernier. 26 réactions adverses communes et mineures ainsi que 22 réactions générales ont été rapportées. Ces dernières 24 h, près de 4 000 nouveaux cas d’infection au virus SARS-CoV-2 ont été enregistrées, suite à plus de 15 900 tests pratiqués au niveau national, selon le Groupe de communication stratégique. Jusqu’à ce jour, plus de 636 000 cas d’infection au nouveau coronavirus ont été confirmés sur le territoire de la Roumanie. 566 365 personnes d’entre elles ont guéri. Ces dernières 24 h, 74 personnes ont perdu la lutte contre la maladie, ce qui porte le bilan total à plus de 15 800 décès. 1 111 patients sont en soins intensifs. Le nombre des Roumains de la diaspora infectés s’élève à 7 063, alors que celui des décès est de 130.



    Belgique — Toute personne qui arrive en Belgique d’une zone rouge, y compris de Roumanie, doit observer la quarantaine, annonce le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Après sept jours d’isolement, la personne est autorisée à sortir sur présentation d’un résultat négatif au test de dépistage du virus SARS-CoV-2. Cette mesure sera en vigueur pendant au moins deux semaines. Selon les informations communiquées par les autorités belges, les personnes résidentes dans le royaume qui rentrent d’une zone rouge où elles ont passé plus de 48 h doivent se soumettre à deux tests de type PCR, le premier jour et respectivement le 7e jour de quarantaine. A partir de samedi, ces personnes recevront un message sur leur portable après leur retour en Belgique, qui leur permettra de se présenter à un centre de tests. Le ministère des Affaires étrangères rappelle que tous les citoyens qui voyagent en Belgique doivent remplir un formulaire spécial, 48 h avant d’arriver à leur destination.



    Brexit — A partir de ce 1er janvier, le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’Union européenne. Le nouveau statut apporte des changements majeurs dans les relations entre le Royaume-Uni et les citoyens communautaires. Les modifications les plus importantes visent les Européens qui souhaitent travailler ou étudier dans ce pays. 4 millions de ressortissants de l’UE vivent au Royaume-Uni, dont environ 600.000 Roumains. Pour la plupart, les citoyens européens ont demandé et reçu le droit de séjour post-Brexit, donc leurs droits sont protégés. La situation est toutefois très différente pour les citoyens européens qui souhaiteront emménager en Grande-Bretagne à partir de maintenant. Ceux qui souhaitent travailler auront besoin de visa. Les visas seront payants et accordés en vertu d’un pointage qui présuppose que le demandeur ait une offre d’emploi d’une compagnie britannique reconnue et un salaire minimum de 25 600 ­£ et une bonne connaissance de l’anglais. Les étudiants roumains et européens qui souhaitent étudier en Grande-Bretagne à partir de la prochaine année académique auront également besoin de visa, et les frais de scolarité seront nettement plus chers. Jusqu’ici, les étudiants européens payaient les mêmes frais de scolarité que leurs camarades britanniques et avaient accès à des crédits pour financer leurs études. Les citoyens de l’UE désireux de visiter le Royaume-Uni à, des fins touristiques n’ont pas besoin de visa, si leur séjour est inférieur à 6 mois. Les personnes pénalement condamnées à une peine supérieure à une année de prison peuvent se voir refuser l’entrée au Royaume-Uni à commencer par ce 1er janvier.



    Météo — En Roumanie, le temps est en cours de refroidissement, mais les températures restent au-dessus des normales de saison. Il pleut sur l’ouest, le centre et le nord du pays, et sur le haut relief, il neige. Le vent est faible à modéré, plus intense en montagne, notamment sur les sommets, et par endroits dans le sud-est. Les maximales vont de 4 à 13°, avec 8° sous le soleil à Bucarest.




  • Les rites de Nouvel An

    Les rites de Nouvel An

    Sans égard pour la langue, la culture ou le fuseau horaire, la nuit qui marque le passage à la nouvelle année est un moment particulièrement festif pour tout un chacun. Que ce réveillon soit passé en famille, entre amis ou, tout simplement, à la belle étoile, il nen reste pas moins quil demeure toujours un moment privilégié, une occasion de faire la fête et de se réjouir. Dans certaines régions de Roumanie pourtant, les traditions anciennes gardent entier leur pouvoir de séduction, et se perpétuent de la sorte, de génération en génération, faisant fi de lacception moderne de lexpression « faire la fête ». Selon ce rituel, le repas de Nouvel An se rapproche de son acception sacrée. Sabina Ispas, directrice de lInstitut dethnographie et de folklore « Constantin Brăiloiu » de Bucarest, détaille au micro de Radio Roumanie :



    « Le rituel du Nouvel An suit une série dactions de nature cérémoniale, bien que festives. Prenons le rituel de la « sorcova », très prisé par les petits, qui vont souhaiter, à laide dun rameau fleuri, utilisé en guise de baguette magique, le bonheur à leurs proches, en prononçant une sorte dincantation versifié, dont les vers sont hérités de génération en génération. Même chose au sujet de la cérémonie du Pluguşor, pratiquée par les jeunes hommes mariés du village, avec sa version pour les enfants, qui se déplacent en groupe, de foyer en foyer, pour prononcer des vœux, censés assurer la protection du foyer et de ses hôtes, et la richesse de la récolte au printemps. Ces rituels font partie de la famille de ce que lon appelle les « colinde » (cantiques populaires), censés chasser la peur, la malédiction et le péché, et qui, dans certaines régions, ne prennent fin que le 7 janvier, à la Saint Jean. »



    Dans certaines régions reculées, à la campagne notamment, les gens croient encore dans les vertus particulières du jour de lAn, perçu comme un moment qui permet un accès plus aisé au divin, au miracle, à lau-delà. Et, en effet, selon la tradition, il sagit dun moment charnière, dun temps suspendu, chargé de pouvoirs magiques, aussi bien pour lindividu, que pour la communauté dans son entièreté. Sabina Ispas :



    « Pour les gens, lors des fêtes de Noël et du Nouvel An vécues dans la tradition, cest comme si les cieux souvraient. Cela renvoie au concept de théophanie, selon lequel la volonté divine se manifeste, devient compréhensible et accessible. A ce moment, le divin descend sur terre, se répand, se fait connaître aux êtres humains. Ce sont des instants particuliers, lors desquels les hommes peuvent connaître la volonté divine, ce que présage la nouvelle année, qui vient de commencer. Les gens perçoivent cela non pas comme une sorte de sorcellerie ou de magie, mais véritablement comme un message qui leur est transmis par Dieu lui-même, et qui leur devient accessible, lisible et compréhensible. »



    Si de nos jours lon chasse lannée qui vient de sachever à coups de feux dartifices, cétait par le bruit des fouets qui claquaient, maniés adroitement par les jeunes des villages, que lon chassait autrefois lannée qui brulait ses derniers feux. Les cris aigus que lon entendait à loccasion avaient par ailleurs pour fonction de rétablir, pour lannée qui venait de commencer, les rapports déquilibre entre les hommes. Delia Şuiogan, ethnologue à lUniversité de Nord de Baia Mare :



    « Une coutume bien suivie autrefois était de produire ces cris aigus que lon entendait de loin, à travers le village. Cette coutume visait les jeunes filles et les jeunes hommes en âge de se marier, et qui ne létaient pas encore. Daucuns pensaient que ce rituel avait pour objectif de tourner en ridicule, voire de punir ces jeunes gens qui tardaient à prendre leurs responsabilités. Il nen est rien. Mais il sagit en effet dun rituel censé les pousser à prendre leurs responsabilités. Car, dans les communautés traditionnelles, il fallait se ranger à temps. Sécarter du chemin tracé signifiait mettre en danger la communauté dans ses fondamentaux. Il sagit donc dun rituel voué à défendre la communauté. Toujours au Nouvel An, lon remarque le rituel du pardon universel. Ceux qui sétaient disputés devraient se pardonner, en se serrant les mains au-dessus du pain béni à Noël. Au fait, il sagit de rituels qui témoignent dun désir de concorde, de faire la paix, de rétablir lunité de la communauté. Par lintention qui les sous-tende, il sagit dactes éminemment positifs et, au demeurant, très beaux dans leur expression. »



    Quoi quil en soit, les cérémonies qui accompagnent le passage dune année à lautre ont un double rôle. Il sagit tout dabord, en quelque sorte, d« enterrer » lannée qui vient de sachever, ensuite de fêter la naissance de la nouvelle, de léternel recommencement. Les masques quenfilent les joueurs des « colinde » protègent de laction des esprits maléfiques. Danciennes « colinde » renvoient par ailleurs à des rituels de fertilité ancestraux. En Bucovine, les jeunes gens qui vont chanter les « colinde », se déplaçant de maison en maison, vont dabord enfiler des costumes représentant des personnages ou des créatures fantastiques. Parfois les villageois les suivent et forment ensemble une sorte de cortège de carnaval, qui passe au milieu du village, avant de sarrêter aux portes pour chanter les « colinde ». Et le cortège se pare alors dun air joyeux, parfois loufoque, sinon carrément exubérant.



    Certes, fin 2020, les cortèges de Nouvel An seront sans doute bien moins étoffés que de coutume, pandémie oblige. Il nen reste pas moins que les ressorts intimes de ces traditions millénaires vont demeurer les mêmes. Pourvu que ça dure.


    (Trad. Ionuţ Jugureanu)


  • Recommandations sanitaires avant Noël

    Recommandations sanitaires avant Noël

    Noël et le Nouvel An approchent et les autorités de Bucarest appellent les citoyens à se conformer strictement aux mesures anti-Covid-19, afin que le nombre d’infections n’augmente pas par la suite. Dans une interview, le chef de la Direction pour les situations d’urgence, Raed Arafat, déclare que pour les fêtes, la recommandation, c’est que les gens n’accueillent personne, même pas les membres de la famille avec qui ils ne vivent pas constamment. Si, toutefois, les invités viennent, la recommandation est de porter des masques à l’intérieur de la maison, sauf quand le monde prend place table pour manger. Il est alors nécessaire pour les convives de rester à l’écart les uns des autres, et la pièce dans laquelle ils se trouvent doit être bien aérée, même s’il fait froid. Si la distanciation et le port du masque ne sont pas respectés, a expliqué le chef de la Direction pour les situations d’urgence, Raed Arafat, le nombre de cas d’infection au nouveau coronavirus augmentera automatiquement, tout comme celui des personnes qui auront besoin d’hospitalisation et peut-être même de soins intensifs.



    Quant à la nouvelle souche du virus SARS-CoV-2, Raed Arafat affirme qu’elle ne conduit pas à une maladie plus grave, mais qu’en se propageant plus rapidement, elle peut générer un plus grand nombre d’infections, avec un impact accru sur le système de santé. Entre temps, des tests antigéniques rapides pour le nouveau coronavirus sont distribués sur l’ensemble du territoire national, et le résultat peut être connu dans un quart d’heure tout au plus. Les tests sont destinés aux hôpitaux, et sont dévolus aux personnes asymptomatiques. Ceci, en attendant les premières doses de vaccin anti-Covid-19 !



    La plupart des Roumains (47%) se disent préoccupés ou très inquiets (16%) par l’évolution de la pandémie de Covid-19. Cependant, ils ne semblent pas très impatients de se faire vacciner. Seuls 30% affirment qu’ils se feront immuniser contre le nouveau coronavirus l’année prochaine – dans le cadre de la campagne nationale visant à vacciner — dans un premier temps – le personnel hospitalier qui soigne les patients atteints du Covid-19. 29% des Roumains refusent la vaccination, tout autant sont indécis, et 10% ne répondent ou ne savent pas. Selon un sondage réalisé par Avangarde entre le 10 et le 20 décembre, sur un échantillon de 900 personnes, avec une marge d’erreur de 3,2%, 51 sujets questionnés sur 100 estiment que les politiques et les institutions de l’Etat sont responsables du grand nombre de cas de Covid-19. 70% des sondés n’accepteraient pas un nouveau confinement généralisé, avec lequel seuls 16% seraient d’accord. Enfin, 72% pensent que les églises ne devraient pas être fermées à Noël, comme c’était le cas à Pâques.


    (Trad. : Ligia)




  • 01.01.2020 (mise à jour)

    01.01.2020 (mise à jour)

    Salaire — En Roumanie, le salaire minimum brut de base garanti au niveau national, majoré à partir du 1er janvier 2020, s’élève à 2.230 lei, soit environ 467 euros. Les compagnies doivent opérer la modification dans un délai de 20 jours ouvrables à compter de la date d’entrée en vigueur de cette mesure. L’Inspection du travail précise qu’aux termes de la décision du gouvernement le calcul du salaire minimum brut prend en compte un travail à plein temps et n’inclut aucun supplément salarial.



    Emplois — L’Inspection générale de l’immigration peut délivrer en 2020 des permis de travail sur le territoire de la Roumanie pour 30.000 ressortissants étrangers nouvellement admis. Le nombre de ces permis est similaire à celui de 2019. Cette année, les employeurs ont sollicité des avis pour plus de 750 fonctions occupationnelles, allant des opérateurs de machines et installations jusqu’aux fonctionnaires supérieurs. La plupart des citoyens étrangers présents sur le marché roumain de l’emploi proviennent de pays tels que Vietnam, Népal, Inde, République de Moldova et Sri Lanka.



    Accises — En Romanie, les accises sur le carburant ont été majorées de près de 7%, ce qui réduit de manière significative les effets de la suppression de l’accise promulguée par le président du pays. En dehors des boissons alcoolisées et du tabac, dans la liste à retrouver sur le site du ministère des Finances figurent aussi les accises sur l’essence et le gasole. Leurs montants sont de respectivement 24,5 et 22,4 euros par mille litres plus grands que ceux mentionnés dans l’acte normatif publié dans le Journal officiel du 30 décembre.



    Nouvel an — Plus de 90.000 personnes ont participé à la plus grande fête de Bucarest pour la Nouvelle année. Intitulée « Revelion 2020. Disco Night Fever », elle a été organisée par la Mairie de la capitale. Le concert traditionnel pour le Nouvel an a été inspiré, cette année, par l’énergie et l’exubérance du mouvement disco. Dans les plus de six heures de fête, des stars internationales et des artistes roumains ont interprété des tubes qui ont marqué des générations. Le trio O-Zone de République de Moldova a chanté sur la même scène que Haddaway et le rappeur américain Turbo B., l’ancien soliste du groupe Snap. La soirée s’est achevée par un feu d’artifices spectaculaire.



    Visite — Le premier ministre roumain, Ludovic Orban, effectuera, du 7 au 9 janvier, une visite de travail à Bruxelles. Il se rendra aux sièges des institutions européennes et de l‘OTAN. Selon un communiqué du gouvernement de Bucarest, le chef de l’Exécutif roumain rencontrera la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’IOTAN, Jens Stoltenberg, le président du Conseil européen, Charles Michel et le président du Parlement européen, David Sassoli.



    UE– La Croatie a pris la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, ce mercredi 1er janvier, pour six mois. Dernière entrée dans lUE, en juillet 2013, la Croatie exerce, pour la première fois de son histoire, la présidence semestrielle tournante du Conseil européen. Elle aura à gérer la sortie du Royaume – Uni de l’Europe communautaire, prévue le 31 janvier. Un autre problème important à l’agenda de la présidence croate de l’UE c’est l‘élargissement vers l’Est de l’Union, dans le contexte où la France s’est opposée en octobre dernier à l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord et l’Albanie. L’UE et les six pays des Balkans occidentaux candidats à l’adhésion (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Monténégro, Macédoine du Nord et Serbie) devraient se réunir en sommet à Zagreb, les 6 et 7 mai prochains. Rappelons que la Roumanie a exercé son premier mandat à la tête de l’UE pendant les six premiers mois de 2019.



    Sport – 2020 sera une année importante pour les amateurs de sport de Roumanie. Dans le cadre de l’Euro 2020, quatre matches se dérouleront à Bucarest, les 14, 18, 22 et 29 juin. En plus, au bout de 56 ans d’attente, la délégation roumaine participante aux JO d’été inclura aussi l’équipe de foot. En ce qui concerne le football, au niveau des clubs, notons que le CFR va rencontrer l’Espagne les 20 et 27 février à Séville, dans un match comptant pour les 16e de finales de la Ligue Europa. Pour ce qui est du tennis, on espère que Simona Halep remportera au moins une nouvelle victoire dans un tournoi de Grand Chelem. Par ailleurs, les sélections de Roumanie de handball féminin – CSM Bucarest et SCM Râmnicu Vâlcea – et masculin – Dinamo Bucarest — seront présentes dans la Ligue des champions.




    Météo – Dans le prochain intervalle de 24 heures, il fera beau. Le ciel sera variable, plutôt couvert sur le nord et le nord-ouest du territoire. De faibles chutes de neige sont attendues en haute montagne. Les températures maximales iront de moins 2° à 7 °.




  • 28.12.2019 (mise à jour)

    28.12.2019 (mise à jour)

    Justice – Le gouvernement libéral de Bucarest doit rédiger un projet de loi qu’il avancera au Parlement pour débat après avoir adopté un mémorandum sur la suppression de la Section pour l’investigation des infractions en justice. Selon le ministre de tutelle, Catalin Predoiu, cette Section avait été créée par le cabinet antérieur dominé par les sociaux-démocrates sans consultation publique préalable et sur toile de fond de réactions négatives de la part de nombreuses associations de magistrats, des partenaires européens de la Roumanie, du GRECO (Groupe d’États contre la corruption) et de la Commission de Venise. Qui plus est, les actes normatifs contiennent des erreurs qui ont empêché la Section de fonctionner, a encore précisé le ministre. A présent dans l’opposition, les sociaux-démocrates ont qualifié de scandaleuse la simple discussion sur la suppression de cette Section, dans le contexte où, à leur avis, des abus sont commis quotidiennement dans le système de la Justice. L’ancienne ministre sociale-démocrate de la Justice, Ana Birchall, récemment exclue du PSD, a salué quant à elle l’adoption du mémorandum mentionné, le considérant comme un pas important vers le rétablissement de la crédibilité de la Justice roumaine dans les yeux de l’Europe et des Roumains.

    Argent – La Roumanie est le 2e pays en UE pour ce qui est de l’argent reçu depuis l’étranger au cours de l’année 2018, constate un rapport d’Eurostat, l’office statistique de l’Union. Selon le document plus de 2,7 milliards d’euros sont entrés en Roumanie sous forme de « transferts personnels », dont 89% provenaient de personnes physiques se trouvant dans d’autres Etats-membres. Le Portugal occupe la première place de ce classement avec 3 milliards d’euros reçus, alors que les pays classés après la Roumanie sont la Pologne, la Croatie et la Bulgarie. Notons qu’environ 5,6 millions de Roumains vivent actuellement en dehors des frontières nationales, selon les estimations officielles de Bucarest.

    Emploi – La crise de la main d’œuvre, la hausse de l’inflation ou encore une potentielle évolution négative du taux de change – voici quelques-uns des défis les plus importants à relever par le milieu d’affaires de Roumanie en 2020. C’est ce que constate « Le Baromètre sur l’état de l’économie » publié par une compagnie de consulting de Roumanie. Selon l’étude, la crise de la main d’œuvre s’est accentuée en 2019, alors que l’arrivée des travailleurs étrangers n’a couvert que 10% du nécessaire. Plus encore, selon les hommes d’affaires, la stimulation de la consommation et les hausses salariales dans le système budgétaire n’ont fait qu’accentuer les déséquilibres sur le marché de l’emploi. La prédictibilité fiscale, la numérisation de l’administration publique, les investissements dans l’infrastructure routière ou encore un plan pour la reconversion professionnelle – autant d’éléments nécessaires pour développer un cadre économique stable en Roumanie ont été énumérés par les sociétés participantes à l’enquête. L’étude a été menée du 1er au 15 décembre dernier, sur un échantillon de 450 compagnies, de domaines variés, tels le commerce, les services financiers, l’agriculture, l’énergie, le textile ou la technologie de l’information.

    Brancusi – L’exposition « Brancusi. La sublimation de la forme », ouverte depuis le 2 octobre dernier au Palais Bozar de Bruxelles, dans le cadre du Festival international des arts Europalia 2019, peut être visitée jusqu’au 2 février 2020, a fait savoir l’Institut Culturel Roumain, organisateur de la présence roumaine à ce festival. Selon l’ICR, plus de 50.000 personnes ont déjà visité l’exposition. Deux centaines d’ouvrages, dont « La sagesse du monde » ou « Prière », films, dessins faits par le sculpteur roumain et lettres qu’il a écrites à sa bien-aimée sont exposées. En tant qu’invitée d’honneur de cette 27e édition d’Europalia, la Roumanie proposera plus de 250 événements d’ici février.

    Nouvel An – Des groupes célèbres des années 1980-’90 et 2000 monteront sur scène dans la nuit de mardi à mercredi, à Bucarest, pour le concert « Disco Night Fever ». Ce sera la plus grande fête en plein air de la Saint Sylvestre de la capitale roumaine. 11 groupes et des artistes de Roumanie, République de Moldova, Allemagne et Etats-Unis chanteront live pendant six heures de spectacle en plein air. Parmi les invités – O-Zone, réuni spécialement pour cette occasion, le duo Milli Vanilli, Haddaway et Turbo B., le soliste de la troupe Snap!. La fête du Réveillon du Nouvel An sera clôturée par un feu d’artifices spectaculaire.

    Météo – Deux avertissements météo au mauvais temps sont en vigueur en Roumanie jusqu’à dimanche soir. Six départements du nord-est sont concernés par l’alerte jaune à la neige et aux tempêtes de neige, tout comme les Carpates méridionales et la Courbure des Carpates. On attend de la neige et du vent aussi dans le centre, l’est et le sud-est du pays. Les températures continueront à baisser, avec des minima qui pourraient atteindre les – 10 degrés et des maxima qui ne dépasseront plus les 4 degrés.

  • 28.12.2019

    28.12.2019

    Justice – Réuni vendredi tard dans la soirée, le gouvernement libéral de Bucarest a adopté un mémorandum du Ministère de la Justice qui propose la suppression de la Section pour linvestigation des infractions en justice. Selon le ministre de tutelle, Catalin Predoiu, cette Section avait été créée par le cabinet antérieur dominé par les sociaux-démocrates sans consultation publique préalable et sur toile de fond de réactions négatives de la part de nombreuses associations de magistrats, des partenaires européens de la Roumanie, du GRECO (Groupe dÉtats contre la corruption) et de la Commission de Venise. Qui plus est, les actes normatifs contiennent des erreurs qui ont empêché la Section de fonctionner, a encore précisé le ministre. A présent dans lopposition, les sociaux-démocrates ont qualifié de scandaleuse la simple discussion sur la suppression de cette Section, dans le contexte où, à leur avis, des abus sont commis quotidiennement dans le système de la Justice. Pour sa part, le président par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, a rappelé quen mai dernier, lors dun référendum, les Roumains ont exprimé leur désir que les lois de la Justice ne soient plus modifiées par décret durgence et il a proposé quun débat ait lieu au Parlement à ce sujet et que toutes les associations et les institutions concernées soient consultées.



    Emploi – La crise de la main dœuvre, la hausse de linflation ou encore une potentielle évolution négative du taux de change – voici quelques-uns des défis les plus importants à relever par le milieu daffaires de Roumanie en 2020. Cest ce que constate « Le Baromètre sur létat de léconomie » publié par une compagnie de consulting de Roumanie. Selon létude, la crise de la main dœuvre sest accentuée en 2019, alors que larrivée des travailleurs étrangers na couvert que 10% du nécessaire. Plus encore, selon les hommes daffaires, la stimulation de la consommation et les hausses salariales dans le système budgétaire nont fait quaccentuer les déséquilibres sur le marché de lemploi. La prédictibilité fiscale, la numérisation de ladministration publique, les investissements dans linfrastructure routière ou encore un plan pour la reconversion professionnelle – autant déléments nécessaires pour développer un cadre économique stable en Roumanie ont été énumérés par les sociétés participantes à lenquête. Létude a été menée du 1er au 15 décembre dernier, sur un échantillon de 450 compagnies, de domaines variés, tels le commerce, les services financiers, lagriculture, lénergie, le textile ou la technologie de linformation.



    Nouvel An – Des groupes célèbres des années 1980-90 et 2000 monteront sur scène dans la nuit de mardi à mercredi, à Bucarest, pour concert « Disco Night Fever ». Ce sera la plus grande fête en plein air de la Saint Sylvestre de la capitale roumaine. 11 groupes et des artistes de Roumanie, République de Moldova, Allemagne et Etats-Unis chanteront live pendant six heures de spectacle en plein air. Parmi les invités – O-Zone, réuni spécialement pour cette occasion, le duo Milli Vanilli, Haddaway et Turbo B., le soliste de la troupe Snap!. La fête du Réveillon du Nouvel An sera clôturée par un feu dartifices spectaculaire.





    Handball – La sélection de handball masculin de Roumanie affronte ce samedi à Bucarest la sélection des Pays-Bas, dans les demi-finales du traditionnel Trophée Carpaţi. Dans la seconde demi-finale, la Macédoine du Nord rencontre lAlgérie. La finale est prévue dimanche. La participation au Trophée Carpaţi fait partie des préparatifs pour la première phase des qualifications au Championnat du monde de 2021, en Egypte. Au tournoi préliminaire, organisé le mois prochain en Italie, les Roumains rencontreront léquipe du pays hôte, et celles de la Géorgie et du Kosovo. Le coach des tricolores, Rareș Fortuneanu, qui est aussi lentraîneur de Saint Raphaël, équipe de la première ligue française, sest dit confiant de la capacité de la sélection roumaine dobtenir la qualification au tournoi final de 2021, le premier à rassembler 32 équipes nationales.



    Météo – Un avertissement météo au mauvais temps et une alerte jaune aux vents forts et aux chutes de neige sont en vigueur en Roumanie jusquà ce soir. Six départements du nord-est sont concernés par lalerte jaune à la neige et aux tempêtes de neige, tout comme les Carpates méridionales et la Courbure des Carpates. On attend de la neige et du vent aussi dans le centre, lest et le sud-est du pays. Les températures sont à la baisse par rapport aux journées précédentes, avec des minima qui pourraient atteindre les – 10 degrés et des maxima qui ne dépasseront plus les 4 degrés. 3 degrés sous un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • 27.12.2019 (mise à jour)

    27.12.2019 (mise à jour)

    Nouvel An – Des troupes connues des années 1980-’90
    et 2000 assureront le spectacle ‘Revelion 2020. Disco Night Fever’, qui aura
    lieu dans la nuit de la Saint Sylvestre, au centre-ville de Bucarest. Onze
    troupes et des artistes de Roumanie, République de Moldova, Allemagne et
    Etats-Unis chanteront live pendant six heures de spectacle en plein air. Parmi
    les invités – O-Zone, réunie spécialement pour cette occasion, le duo Milli
    Vanilli, la troupe Haddaway et Turbo B., le soliste de la troupe Snap!. La fête
    du Réveillon du Nouvel An sera clôturée par un feu d’artifices spectaculaire.

    Tourisme
    – Plus de deux millions d’étrangers ont visité la Roumanie au cours des 9
    premiers mois de cette année, y dépensant près de 5,5 milliards de lei (quelque
    1,15 milliard d’euros), informe l’Institut national de la statistique. Près de
    la moitié sont venus pour leur travail, pour participer à des congrès,
    conférences, stages, foires et expositions. La moitié de l’argent dépensé a
    couvert les frais d’hébergement. Environ 18% des dépenses ont couvert la
    restauration, et un peu plus de 30% les coûts des cadeaux et des souvenirs. 80%
    des étrangers sont venus en Roumanie en avion, 11% en voiture personnelle et 7% en car.


    Accidents
    – Le ministère roumain de l’intérieur appelle à nouveau les conducteurs de
    véhicules à circuler de manière responsable, à respecter le Code de la route, à
    ne pas se presser, à ne pas utiliser le téléphone portable en conduisant et à
    faire très attention aux conditions météo. Ces derniers jours, 27 personnes ont
    perdu la vie et plusieurs dizaines ont été blessées dans de graves accidents de
    la route.






















    Fête – Les
    chrétiens orthodoxes, majoritaires, et grecs-catholiques de Roumanie ont fêté, vendredi, la Saint Ştefan (Etienne), jour dédié au premier martyr chrétien, mentionné dans le
    Les Actes des Apôtres, cinquième livre du Nouveau Testament. Plus de 400.000 Roumains qui
    portent le nom de Ştefan ou de Ştefania, ont fêté leur saint patron.

    Décoration
    – Le président, Klaus Iohannis, a signé ce vendredi le décret conférant post-mortem
    l’Ordre national ‘Pour le Mérite’ en grade de chevalier au journaliste Mihai
    Creangă. Un communiqué de presse de l’Administration présidentielle de Bucarest
    fait savoir que cette décision était « un signe de reconnaissance et d’appréciation
    de la contribution essentielle (du journaliste) à la défense de la liberté de
    la presse et à la mise en avant des principes de la démocratie, ainsi que de
    son inébranlable opposition aux abus du régime communiste ». Le
    journaliste Mihai Creangă, qui est décédé le jour de Noël, à l’âge de 77 ans, a
    fait partie d’un groupe de quatre journalistes de la rédaction du quotidien « România
    Liberă », qui a essayé de publier un journal anti-communiste, une année
    avant la chute du dictateur Nicolae Ceauşescu. Ils ont été dénoncés aux
    autorités de l’époque, arrêtés et torturés pendant l’enquête ; trois d’entre
    eux, dont Mihai Creangă, ont été déporté en province, tandis que le chef du groupe,
    Petre Mihai Băcanu, a été jeté en prison. Ils ont tous retrouvé la liberté le 22
    décembre 1989, suite à la victoire de la Révolution anticommuniste.

    Handball
    – La sélection de handball masculin de Roumanie affrontera samedi à Bucarest la
    sélection des Pays-Bas, dans les demi-finales du traditionnel Trophée Carpaţi. Dans
    la seconde demi-finale, joueront la Macédoine du Nord et l’Algérie. La finale
    aura lieu dimanche. La participation au Trophée Carpaţi fait partie des
    préparatifs pour la première phase des qualifications au Championnat du monde
    de 2021, en Egypte. Au tournoi préliminaire, organisé le mois prochain en
    Italie, les Roumains rencontreront l’équipe du pays hôte, et celles de la
    Géorgie et du Kosovo. Le coach des tricolores, Rareș Fortuneanu, qui
    est aussi l’entraîneur de Saint Raphaël, équipe de la première ligue française,
    s’est dit confiant de la capacité de la sélection roumaine d’obtenir la
    qualification au tournoi final de 2021, le premier à rassembler 32 équipes nationales.

    Météo – Un
    avertissement météo et une alerte jaune aux vents forts et aux chutes de neige
    sont en vigueur en Roumanie. Samedi à la mi-journée, les températures se
    situeront entre 2° et 5°.

  • Le masque dans la tradition roumaine

    Le masque dans la tradition roumaine

    Dans les rituels spécifiques aux anciennes coutumes roumaines, les personnages de la mythologie populaire roumaine, étroitement liés aux moments-clé de l’année, qui marquent la transformation du temps, sont extrêmement importants. Ils sont représentés sous la forme de masques traditionnels, mettant en contact direct un monde fantastique et la réalité quotidienne, surtout en période de fêtes religieuses. C’est justement pourquoi, lors des fêtes de Noël ou du Nouvel An, les masques – soit des gens costumés en personnages – accompagnent les groupes de danseurs et de chanteurs de noëls qui parcourent les rues de villes et des villages annonçant les fêtes. Cela témoigne du fait que les traditions préchrétiennes sont toujours très présentes dans l’espace roumain.

    Delia Şuiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare, nous parle de l’importance du masque en tant qu’objet rituel : « Le masque a toujours eu un rôle très important dans les traditions, non seulement pendant les fêtes d’hiver, mais aussi à l’occasion d’autres fêtes – celles de printemps, par exemple. Le masque fait la transition du réel quotidien historique à la réalité imaginaire. Grâce à lui l’homme devient partie intégrante de l’univers dans son ensemble – l’univers réel et irréel. Le masque permet à celui qui le porte d’annuler sa propre identité et d’assumer une identité complètement nouvelle, celle du masque, évidemment. En Roumanie, les masques sont à peu près les mêmes pour toutes les régions, avec de petites différences, selon le type d’influence – celtique ou romaine. Par exemple on trouve sur l’ensemble du pays des masques de chèvre et d’ours.»

    Le masque représentant la chèvre est présent partout en Roumanie. Il est très important dans les traditions populaires, car il symbolise la renaissance et la cyclicité du temps. Selon les légendes, ce masque était aussi le symbole de la fertilité, non seulement pour les femmes, mais aussi pour les terres des fermiers. C’est en Moldavie (est) et en Olténie (sud) que le personnage de la chèvre a été le mieux conservé.

    L’ethnologue Delia Şuiogan nous parle d’autres masques traditionnels roumains : «Dans la zone intra-carpatique on a conservé plutôt les masques anthropomorphes, représentant l’homme. Par exemple, dans la région de Maramureş (nord) on retrouve les masques des « Moşi», c’est-à-dire des vieillards. Il y a une technique bien précise de réaliser ces masques, dans des ateliers qui regroupent de nos jours encore de nombreux apprentis. Les vieillards représentent les ancêtres mythiques. Il y en a deux types : les beaux vieillards et les vieillards laids, soit des représentations du bien et du mal. Leur mission est de se rencontrer et de lutter pour remettre l’équilibre dans le monde. La danse des vieillards du Maramureş est très intéressante, mais on en trouve également dans les contrées de Bucovine (nord – est) et de Moldavie (est). »

    Un autre personnage présent dans les danses traditionnelles roumaines, c’est l’ours. On pense que la force de cet animal était transférée aux gens, notamment aux enfants s’ils s’enduisaient de graisse d’ours. De même, pour être forts et sains, les bébés prématurés recevaient au baptême le nom Ursu. Puis, jadis, des gens parcouraient les villages accompagnés de bébés ours dressés qui dansaient sur deux pattes. Les gens les recevaient dans leurs cours, estimant que la danse de l’ours leur apporterait de la chance. (Trad. Valentina Beleavski)