Tag: Nouvel An

  • Fêter le Nouvel An en Roumanie

    Fêter le Nouvel An en Roumanie

    A Bucarest, ces fêtes attirent de plus en plus de touristes étrangers, parce quelles durent jusquà laube. Cela fait que le taux de remplissage des hôtels de 3 à 5 étoiles, et notamment de ceux appartenant à des chaînes internationales, soit supérieur à 80%, selon les données fournies par la Fédération de lindustrie hôtelière de Roumanie. Les sondages indiquent que la plupart des touristes étrangers qui arrivent à Bucarest pour fêter la Nouvelle année ont moins de 45 ans, ils passent deux nuits en ville et proviennent notamment des pays voisins – Bulgarie, Serbie et Pologne, mais aussi du Royaume Uni, dItalie, dAllemagne et de France.





    Raluca Coman, représentante du Centre culturel de la ville de Bucarest (ARCUB), nous a parlé de la fête du Nouvel an organisée par la Mairie de Bucarest : « ARCUB a organisé un grand concert Place Constituţiei (de la Constitution). Lévénement, qui a gardé le format traditionnel, a été placé sous légide du Centenaire de la Roumanie. Six heures durant, une multitude dartistes roumains consacrés sont montés sur scène, ainsi quun invité international de renommée mondiale : le DJ allemand ATB. Un feu dartifices a été prévu à minuit. Les artistes roumains auxquels je faisais référence sont Delia, Carlas Dreams, Smiley, Antonia, Alex Calancea et Irina Rimes. Pour ceux qui sont à Bucarest, la fête du réveillon Place Constituţiei est toujours très appréciée. Le programme est à chaque fois à la mesure des attentes et je pense que nous sommes habitués à attendre le passage à la Nouvelle année avec les amis, les voisins et avec nos connaissances dans un espace très ample, en faisant honneur à la ville en quelque sorte. Une alternative à prendre en compte. Et comme on dit en bon roumain, la mulţi ani ! – bonne année !»





    En dehors des réveillons de la Saint Sylvestre organisés dans toutes les grandes boîtes de nuit de Roumanie, le nombre des événements dans les villes sest accru pendant la période des fêtes de fin dannées. Les municipalités des grandes villes entrent en quelque sorte en compétition, font preuve de créativité, comme un couronnement de lactivité de lannée écoulée.





    Timişoara (ouest), la ville où la Révolution, qui a mené à la chute du régime communiste de Roumanie, avait commencé, et qui est également la ville des fleurs, est aussi celle de la joie et la future Capitale culturelle européenne en 2021, rappelle Codruța Măgurean, coordinatrice du Bureau dorganisation dévénements à la Mairie de Timişoara : « Nous nous mettons donc à la page avec des événements de qualité. Le réveillon 2019 a été centré sur les artistes de Timişoara. Les personnes présentes ont pu écouter Sean Norvis, Box Office et Kamelia. En outre, nous avons accueilli des artistes pour souligner lidée du Centenaire ; parce que nos jeunes aiment tant la musique moderne que le folklore, nous avons invité le groupe hip-hop Subcarpaţi et le groupe Basska. Les feux dartifice nont pas manqué, bien évidemment. »





    Le marché de Noël de Timişoara, arrivé à sa 11e édition, est ouvert jusquau 8 janvier, de 10h à 23h. Vous pouvez donc prolonger lambiance des fêtes les premiers jours de lannée. Codruța Măgurean: « Nous sommes fiers de lorganisation de ce marché de Noël. Il ne se borne pas au Père Noël. Cest vraiment une fête, parce que, pour la première fois, nous avons une patinoire Place Libertăţii (de la Liberté), nous avons un petit train aussi et plein de joies pour les petits. En 2018, nous avons eu des événements intéressants Place Victoriei (de la Victoire). Et nous allons dailleurs prévoir une plate-forme destinée aux touristes, où ils pourront trouver tous les points dintérêt de Timişoara. Venez à Timişoara, vous y trouverez des choses intéressantes à chaque fois ! Bonne année ! »



    Nous restons à louest du pays et nous allons à Cluj, une ville des événements musicaux reconnus au niveau international, car cest là qua lieu le célèbre festival Untold. Nous nous sommes entretenus avec Mirela Bălan, représentante du Bureau de presse de la mairie de Cluj-Napoca : « La municipalité a invité les habitants de Cluj et les touristes de passage au centre-ville, Place Unirii (de lUnion). Nous avons prévu un spectacle pour tous les goûts. Trois groupes connus sy sont produits. Le feu dartifices traditionnels a eu lieu Place Avram Iancu. Nous avons aussi prévu beaucoup de surprises qui ont été appréciées. »



    Mirela Bălan a invité les vacanciers à prendre du bon temps dans la ville, aussi : « Les gens célèbrent ensemble le passage à la Nouvelle année et latmosphère est très belle. Il y a beaucoup dendroits dans notre ville où jinviterais un touriste, et tout dabord à la fortification construite à lépoque des Habsbourg sur la colline de Cetăţuia (de la Forteresse). A ce moment de lannée, le panorama qui souvre devant eux est très beau, sans oublier une promenade dans le parc Central ou Place Unirii. La mulţi ani ! »



    RRI vous proposera en 2019 aussi de nouvelles destinations idéales pour des vacances réussies en Roumanie. Bonne année ! (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • Leçon 144 – Bonne année!

    Leçon 144 – Bonne année!


    Bun venit, dragi prieteni.

    Nous avons voulu vous accueillir joyeusement, en renouvelant nos vœux en musique. Une partie de l’équipe étant encore en vacances, Alexandra et Andrei vont me seconder aujourd’hui.





    Nous vous proposons une mini-leçon hors série, si vous voulez. En fait, ce sera une leçon de musique plutôt que de roumain, car ces vœux en musique, nous allons les déchiffrer et les apprendre.





    La mulţi ani ! est le vœu passe-partout des Roumains. Cette formule est employée à n’importe quelle l’occasion – à l’exception des Pâques. Vous la connaissez déjà. Cela veut dire, grosso modo, vivez de longues années.





    La mulţi ani cu sănătate.


    Voilà une tournure difficile à traduire. Cu signifie « avec ». Cela revient à dire : « Que pendant ces longues

    années, vous soyez en bonne santé », « Vivez de longues années, vivez en bonne santé »




    Să vă dea Domnul tot ce doriţi.

    Que les Seigneur vous donne tout ce que vous souhaitez


    Domnul – le Seigneur.



    A da – donner



    Să vă dea Domnul – que le Seigneur vous donne, vous accorde



    Tot – tout



    A dori – désirer, souhaiter – c’est un verbe que vous connaissez déjà.



    Tot ce doriţi – tout ce que vous souhaitez.



    Să vă dea Domnul tot ce doriţi.

    « Que le Seigneur vous donne tout ce que vous souhaitez. »







    Le groupe Song, que nous avons écouté, dit pourtant :



    Să vă dea viaţa tot ce doriţi.

    Que la vie vous apporte tout ce que vous souhaitez


    C’est que pendant la période communiste – et l’enregistrement date de cette époque-là – le nom du Seigneur ne devait pas être évoqué ni prononcé. Alors « Domnul » fut remplacé par viaţa – la vie.

    « Que la vie vous apporte tout ce que vous souhaitez. »







    Répétons ces deux premiers vers, en respectant le texte original :



    La mulţi ani cu sănătate!



    Să vă dea Domnul tot ce doriţi.








    La moitié du travail est déjà fait. Il nous reste deux autres vers :



    Zile senine şi fericire




    zile – est le pluriel de zi – jour, journée.



    senin – serein.



    Zile senine – journées sereines



    şi – et, la conjonction que vous connaissez bien



    fericire – bonheur, félicité




    Zile senine şi fericire – Journées sereines et félicité



    La mulţi ani să trăiţi !


    « Que vous viviez de longues années. » Cette fois-ci le verbe a trăi – « vivre » y figure de façon explicite, il est exprimé.





    Répétons les deux derniers vers:



    Zile senine şi fericire



    La mulţi ani să trăiţi !







    Maintenant, si nous mettons les 4 vers ensemble et répétons le dernier vers, nous avons déjà la petite chanson:




    La mulţi ani cu sănătate!



    Să vă dea Domnul tot ce doriţi.




    Zile senine şi fericire




    La mulţi ani să trăiţi !




    La mulţi ani să trăiţi !










    Ce que le groupe SONG nous propose, en fait, c’est un cocktail multilingue, que nous vous offrons en début d’année et en fin d’émission. Chantez ces vœux en musique à chaque fois que vous vous réjouissez et que vous avez des raisons de vous féliciter !


    LA REVEDERE !

  • 01.01.2019 (mise à jour)

    01.01.2019 (mise à jour)

    UE – Pour la première fois depuis son adhésion à lUnion européenne en 2007, la Roumanie assume, à partir du 1er janvier 2019, la présidence tournante semestrielle du Conseil de lUE. La Roumanie aura à la fois la chance et la responsabilité de montrer et de mettre en valeur son potentiel dans le contexte des efforts visant à renforcer la construction européenne, cette union des citoyens, des libertés et des capacités, a déclaré, mardi, la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, dans un enregistrement vidéo transmis à l’occasion de la reprise de la présidence tournante du Conseil de l’UE. Des membres de la Commission européenne se rendront à Bucarest le 10 janvier pour des consultations sur les priorités de ce mandat. Le Brexit, le budget de l’Union pour la période 2021-2027 et les élections européennes de mai 2019 figurent à l’agenda complexe de la future présidence du Conseil. Dans ce contexte, la Roumanie envisage de promouvoir une approche pragmatique, reposant sur le principe de la cohésion européenne sur les plans politique, économique et social, précise un communiqué de la diplomatie de Bucarest. Les priorités de la présidence roumaine sappuient sur quatre piliers : lEurope de la convergence, lEurope de la sécurité, lEurope en tant quacteur global et lEurope des valeurs communes. Le site officiel de la présidence roumaine du Conseil de lUE, « romania2019.eu », a été officiellement lancé. Il est disponible en roumain, en anglais et en français et contient des informations utiles pour les journalistes, les experts en affaires européennes et le grand public.



    Messages — Dans le message transmis à l’occasion de la Nouvelle année, le président Klaus Iohannis a exhorté les Roumains à profiter de l’opportunité représentée par le mandat à la tête de l’UE à partir du 1er janvier 2019 « pour prouver que la Roumanie s’implique fermement dans la consolidation du projet européen ». A son tour, la première ministre Viorica Dăncilă a affirmé que la Roumanie était prête pour assurer la présidence du Conseil de l’UE. C’est un projet de pays qui doit unifier les institutions de l’Etat, les forces politiques et la société civile, a-t-elle ajouté. Le président du Sénat, Călin Popescu-Tăriceanu, a exprimé sa conviction que 2019 allait apporter des changements bénéfiques pour la Roumanie, qui doit consolider sa position au sein de l’UE. Enfin, le président de la Chambre des députés, Liviu Dragnea, a déclaré que la Roumanie dispose d’un énorme potentiel de développement et peut jouer un rôle majeur en Europe et non seulement.



    Salaires — A partir du 1er janvier 2019, en Roumanie, le salaire minimum brut sera majoré. Il s’élèvera à 2.080 lei (environ 445 euros), respectivement à 2.350 lei (environ 505 euros) pour les diplômés et à 3.000 lei (soit quelque 645 euros) dans le BTP. Excepté les personnels de santé, toutes les personnes travaillant dans le secteur public se verront augmenter les salaires et bénéficieront d’une indemnisation pour les frais de nourriture. En échange, les heures supplémentaires ne seront plus payées. Elle seront uniquement compensées par du repos. Par ailleurs, la majoration des accises, en fonction de l’inflation, va entraîner la hausse du prix du tabac, des boissons alcoolisées et des carburants. Enfin, les autorités ont décidé de plafonner, pour une période de trois ans, à compter du 1er avril 2019, les prix de l’énergie et du gaz.



    Crédits — Les nouvelles mesures concernant l’octroi des crédits sont entrées en vigueur en Roumanie. Le taux d’endettement maximum des personnes physiques s’élève désormais à 40% des revenus nets pour les prêts en monnaie nationale et à 20% pour ceux en devises étrangères. L’endettement peut même grimper jusqu’à 45% pour les crédits destinés à l’acquisition du premier logement. Le taux dendettement exprime la part du revenu consacrée aux remboursements des prêts, sans prendre en compte, comme c’était le cas jusqu’ici, les dépenses liées aux besoins de la vie courante.Selon les analystes, les nouvelles règles affecteront surtout les personnes aux maigres revenus. Ils soulignent pourtant que ces mesures étaient nécessaires pour protéger les clients contre le risque de non-paiement, vu la tendance à la hausse des taux d’intérêt.



    St Basile — Les chrétiens orthodoxes et gréco-catholiques de Roumanie ont célébré, au premier jour de l’année, St Basile le Grand, évêque de Césarée, un des pères de l’Eglise orthodoxe les plus importants et un des plus grands théologiens de la chrétienté. Né en Asie mineure, au 4esiècle après J.C., St Basile le Grand a mené une vie miséricordieuse dans l’amour du Christ. Dans ses écrits, il accordait une importance particulière à la famille, ainsi qu’aux enfants et à leur éducation. C’est le premier évêque qui a fondé des hôpitaux et des structures pour protéger les pauvres et les personnes souffrantes. Plus de 600.000 Roumains portent son nom ou des noms dérivés.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine, Monica Niculescu (99e WTA), a vaincu, sur le score de 6-0,6-2, la Lettonne Jelena Ostapenko (22e WTA), lors du premier tour du tournoi WTA de Shenzhen (en Chine). Une autre Roumaine, Sorana Cîrstea (84e WTA) a remporté la victoire (6-2, 6-2), face à la Française Pauline Parmentier, ce qui lui vaut la qualification pour les quarts de finale, où elle devra affronter l’Américaine Alison Riske (62e WTA).



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, on attend de chutes de neige et des tempêtes de neige sur le relief. Pour le reste du territoire, les météorologues annoncent des giboulées surtout dans le nord-ouest. Les températures maximales s’étaleront entre -1° et 7°.

  • Traditions pour le Nouvel An

    Traditions pour le Nouvel An

    Parmi les vœux traditionnels formulés à lapproche du Nouvel An, une coutume est appelée la Petite Charrue. Des groupes de jeunes, munis de fouets, de clochettes et dinstruments rudimentaires, vont dune maison à lautre souhaiter aux villageois de la bonne santé, de la bonne chance et beaucoup dabondance pendant la nouvelle année. La Petite Charrue est un rituel magique de facture agraire. Elle saccompagne toujours de cris, de claquement de fouets et du son des clochettes. Jadis, les jeunes et les adultes, qui accomplissaient ce rituel, emportaient avec eux une vraie charrue tirée par des bœufs. De nos jours, ils lont remplacée par une charrue en miniature et par un instrument rudimentaire qui imite le beuglement des bœufs. Le texte de La petite charrue a perdu aujourdhui son caractère dincantation magique. Il est récité dans un rythme alerte, les vœux devenant de plus en plus gais et optimistes à mesure quils approchent de leur fin.





    Dans les villages de Bucovine, dans le nord-est du pays, les jeunes portent des masques. La coutume de lOurs est à rencontrer en Moldavie. Lours est figuré par un jeune homme portant sur sa tête et ses épaules la peau dun ours avec des pompons rouges aux oreilles. Lours est accompagné par un cortège de musiciens et de personnages, dont éventuellement un enfant jouant le rôle de lourson. Au son du tambour ou dans les sonorités de la flûte champêtre, le personnage masqué grogne et imite la marche balancée de lanimal, frappant le sol avec ses pieds. La signification de cette tradition est la fertilisation du sol pour la nouvelle année. Un culte thrace se trouverait à lorigine de cette coutume.



    Eugen Amaria, qui est le meneur dun tel groupe de la commune de Preuteşti, du département de Suceava, nous décrit cette coutume : « Ça se passe de la façon suivante : un groupe dhommes habillés en ours entre en scène ; ils savancent sur leurs coudes et leurs genoux, ensuite ils se lèvent sur deux pattes, ils meurent. On prononce des incantations, lours retourne à la vie, puis il danse. Nous sommes un groupe de13 personnes. Nous fabriquons les costumes nous-mêmes en peau de mouton. Chacun le travaille à sa guise. Nous sommes accompagnés par des musiciens, qui portent, eux, des costumes traditionnels du coin. Nous commençons à parcourir le village le 31 décembre. Cette coutume chasse les mauvais esprits et attire des esprits bénéfiques pour la nouvelle année. »





    Cosmin Rusu, de Dolheşti, département de Suceava, fait partie du groupe des « Tziganes », une autre coutume spécifique de la Bucovine : « Je suis le « Tzigane » – personnage dune danse traditionnelle conservée depuis les temps les plus anciens. Cest une danse par laquelle on accueille les fêtes de fin dannée. Lorsque les « Tziganes » sont là, les fêtes sont là aussi. »





    La Chèvre est une autre danse rituelle pratiquée entre Noël et le Nouvel An. La Chèvre est surtout spécifique de la Moldavie, des masques figurant dautres animaux étant à rencontrer dans dautres régions du pays : le cerf dans la contrée de Hunedoara ou le bufflon en Transylvanie du Sud.





    Le masque de la Chèvre est fabriqué dune pièce en bois taillée pour ressembler à la tête de lanimal. Cette pièce en bois est prévue dune partie mobile, que le personnage figurant la Chèvre fait claquer au rythme de la musique. Selon les ethnologues, la danse de la chèvre, ainsi que dautres danses utilisant des masques zoomorphes – les chevaux ou les taureaux – pratiquée dans les villages roumains à loccasion des fêtes de fin dannée proviennent de cérémonies sacrées archaïques.





    Une coutume pittoresque sest conservée à Cavnic, au Maramureş, dans lextrême nord du pays, celle des Brondoşi. Ioana Petruţ, manager de la Maison de la culture de Cavnic, explique : « On dit que dans le passé, les gens des parages portant des masques ont chassé les Tatars qui avaient attaqué la bourgade de Cavnic en 1717. Les Tatars se sont enfuis, effrayés, ne sachant pas qui ils affrontaient. Depuis, les habitants de Cavnic ont gardé cette coutume, seulement, à présent, on ne chasse plus les Tatars, mais les mauvais esprits. La plupart des jeunes gens parcourent les rues du village portant des habits de Brondoşi. »





    Le matin du 1er janvier est réservé aux tous petits, qui vont dune maison à lautre, munis dune petite branche ornée de rubans, appelée Sorcova, dont ils touchent tous les membres de la famille, en chantant une petite chanson pour leur souhaiter une année prospère. Pour les remercier de leurs vœux, les gens leur offrent des bretzels, des noix, des pommes, des sucreries ou de largent. (Trad. : Dominique)

  • 01.01.2019

    01.01.2019

    UE – Pour la première fois depuis son adhésion à lUnion européenne en 2007, la Roumanie assume, à partir du 1er janvier 2019, la présidence tournante semestrielle du Conseil de lUE. Des membres de la Commission européenne se rendront à Bucarest le 10 janvier pour des consultations sur les priorités de ce mandat. Le Brexit, le budget de l’Union pour la période 2021-2027 et les élections européennes de mai 2019 figurent à l’agenda complexe de la future présidence du Conseil. Dans ce contexte, la Roumanie envisage de promouvoir une approche pragmatique, reposant sur le principe de la cohésion européenne sur les plans politique, économique et social, précise un communiqué de la diplomatie de Bucarest. Les priorités de la présidence roumaine sappuient sur quatre piliers : lEurope de la convergence, lEurope de la sécurité, lEurope en tant quacteur global et lEurope des valeurs communes. Le site officiel de la présidence roumaine du Conseil de lUE, « romania2019.eu », a été officiellement lancé. Il est disponible en roumain, en anglais et en français et contient des informations utiles pour les journalistes, les experts en affaires européennes et le grand public.



    Fête — Plusieurs centaines de milliers de Roumains ont fêté en plein air le passage à la Nouvelle année 2019 et maints événements ont été organisés dans les grandes villes, à travers le pays. La municipalité de Bucarest a organisé le spectacle intitulé‚’Le réveillon du Nouvel an centenaire’’, pour marquer les 100 ans écoulés depuis la création de l’Etat national unitaire roumain. Sur la scène dressée devant le Palais du Parlement, ont évolué les artistes roumains les plus appréciés du moment, à savoir Delia, Antonia et Smiley. L’invité spécial a été le DJ Andre Tanneberger, mieux connu sous le pseudonymeATB. Un grandiose feu d’artifice a clôturé cet événement. Plus de 25.000 membres des forces de l’ordre et quelque 4.900 sapeurs pompiers ont veillé à la sécurité des citoyens. S’y sont ajouté 300 équipages des services médicaux d’urgence, prêts à intervenir à tout moment.



    Messages — Dans le message transmis à l’occasion de la Nouvelle année, le président Klaus Iohannis a exhorté les Roumains à profiter de l’opportunité représentée par le mandat à la tête de l’UE à partir du 1er janvier 2019 « pour prouver que la Roumanie s’implique fermement dans la consolidation du projet européen ». A son tour, la première ministre Viorica Dăncilă a affirmé que la Roumanie était prête pour assurer la présidence du Conseil de l’UE. C’est un projet de pays qui doit unifier les institutions de l’Etat, les forces politiques et la société civile, a-t-elle ajouté. Le président du Sénat, Călin Popescu-Tăriceanu, a exprimé sa conviction que 2019 allait apporter des changements bénéfiques pour la Roumanie, qui doit consolider sa position au sein de l’UE. Enfin, le président de la Chambre des députés, Liviu Dragnea, a déclaré que la Roumanie dispose d’un énorme potentiel de développement et peut jouer un rôle majeur en Europe et non seulement.



    Salaires — A partir du 1er janvier 2019, en Roumanie, le salaire minimum brut sera majoré. Il s’élèvera à 2.080 lei (environ 445 euros), respectivement à 2.350 lei (environ 505 euros) pour les diplômés et à 3.000 lei (soit quelque 645 euros) dans le BTP. Excepté les personnels de santé, toutes les personnes travaillant dans le secteur public se verront augmenter les salaires et bénéficieront d’une indemnisation pour les frais de nourriture. En échange, les heures supplémentaires ne seront plus payées. Elle seront uniquement compensées par du repos. Par ailleurs, la majoration des accises, en fonction de l’inflation, va entraîner la hausse du prix du tabac, des boissons alcoolisées et des carburants. Enfin, les autorités ont décidé de plafonner, pour une période de trois ans, à compter du 1er avril 2019, les prix de l’énergie et du gaz.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine, Monica Niculescu (99e WTA), a vaincu, sur le score de 6-0,6-2, la Lettonne Jelena Ostapenko (22e WTA), lors du premier tour du tournoi WTA de Shenzhen (en Chine). Une autre Roumaine, Sorana Cîrstea (84e WTA) a remporté la victoire (6-2, 6-2), face à la Française Pauline Parmentier, ce qui lui vaut la qualification pour les quarts de finale, où elle devra affronter l’Américaine Alison Riske (62e WTA).



    Météo — Les températures se situent autour des normales de saison, les maxima allant de — 1° à 5°. Le ciel est plutôt couvert et l’on signale du brouillard localement sur la moitié sud du pays. Il faisait 0°à midi dans la capitale, Bucarest.



  • 31.12.2018

    31.12.2018

    Présidence – Pour la première fois depuis son adhésion à l’Union européenne en 2007, la Roumanie assumera, au 1-er janvier 2019, la présidence tournante semestrielle du Conseil de l’UE. Les priorités de la présidence roumaine s’appuient sur quatre piliers : l’Europe de la convergence, l’Europe de la sécurité, l’Europe en tant qu’acteur global et l’Europe des valeurs communes. Au cours de son mandat, la Roumanie devra gérer plusieurs dossiers difficiles, tels le Brexit, le budget pluriannuel pour la période 2021-2027, une stratégie cohérente concernant la migration et l’accroissement du rôle global de l’UE. Le site officiel de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, « romania2019.eu », a été officiellement lancé. Il est disponible en roumain, en anglais et en français et contient des informations utiles pour les journalistes, les experts en affaires européennes et le grand public.

    Message – La Roumanie est prête pour assurer la présidence tournante de l’UE au 1er janvier 2019, a affirmé ce lundi la première ministre Viorica Dancila dans son message à l’occasion du Nouvel An. C’est un projet de pays qui doit unifier les institutions de l’Etat, les forces politiques et la société civile, a-t-elle encore ajouté. En 2019, aux côtés de son cabinet, elle continuera à prendre « les décisions correctes pour la Roumanie », a souligné la première ministre, précisant que l’objectif de l’Exécutif de Bucarest était très clair : «une croissance économique soutenable et des investissements majeurs qui engendrent un meilleur niveau de vie pour un nombre aussi grand de citoyens que possible.

    Réactions – Le ministère roumain des AE a demandé à l’Ambassade de Russie à Bucarest de mettre à jour les informations historiques dont elle se sert, soulignant que le passé des relations bilatérales ne doit pas laisser la place à des spéculations et à des opinions non fondées. Cet appel survient dans le contexte où, dans un message sur Facebook, l’ambassade russe a déploré le fait que dans la presse occidentale et roumaine apparaissent souvent des articles censés dénigrer les soldats de l’Armée Russe, alors que ceux-ci auraient libéré de fascisme les pays de l’Europe Centrale et de l’Est. « Des critiques antisoviétiques et antirusses tentent de manière insistante de persuader les gens que l’Armée Russe a été une bande de brigands et de violeurs sans pitié », lit-on dans le post de l’ambassade russe. Pour sa part, la diplomatie roumaine insiste sur le fait que ce message n’a pas la rigueur adéquate à un débat académique. Plus encore, il existe une commission formée d’historiens russes et roumains capables d’analyser l’histoire des relations bilatérales. Pour rappel, les troupes russes ont envahi la Roumanie à la fin de la Seconde guerre mondiale et n’ont pas été rapatriées avant 1958. La dictature communiste instaurée par les Russes a duré jusqu’à 1989.

    Préparatifs – Plus de 25.000 fonctionnaires du ministère roumain de l’intérieur sont mobilisés pour assurer l’ordre public pendant les mini-vacances du Nouvel An. Près de 9.000 agents de police auront pour objectif de prévenir et de combattre les événements susceptibles de nuire à la sécurité des citoyens. 4900 sapeurs-pompiers assurent des missions de prévention et d’intervention en situations d’urgente ces jours-ci. Un hélicoptère de l’Inspection générale de l’aviation, à bord duquel se trouvera aussi un policier, aura pour mission de survoler les zones les plus fréquentées. Une attention accrue sera accordée à la protection des participants aux 125 événements publics, où sont attendues plus de 300.000 personnes. Les shows les plus importants auront lieu à Bucarest, Braşov, Sibiu et Cluj. Dans la capitale, une fête en plein air sous le titre « Le Réveillon Centenaire » est offerte par la Municipalité, une dernière manifestation consacrée l’anniversaire des 100 ans de la Roumanie moderne. Au programme : des interprètes connus en Roumanie et dans le monde et un impressionnant feu d’artifices.

    Journalistes – Le nombre des journalistes et des employés de médias tués pendant l’exercice de leur métier a augmenté en 2018 à 94 par rapport à 82 en 2017, a fait savoir aujourd’hui la Fédération Internationale des Journalistes. Parmi eux, 84 journalistes, caméramans et techniciens ainsi que 10 membres du personnel média, dont deux chauffeurs et des officiers de protection. Certains ont été assassinés, d’autres ont été visés en tant que cibles directes, d’autres encore ont perdu la vie dans des attentats à la bombe ou dans des échanges de feux. C’est l’Afghanistan qui a été l’endroit le plus dangereux pour les journalistes en 2018, constate la même étude.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Sorana Cîrstea (84 WTA) s’est qualifiée ce dimanche dans les huitièmes de finale du tournoi WTA de Shenzhen (en Chine), grâce à la victoire devant la Polonaise Magda Linette, en deux sets 6-3, 6-3. Sorana Cîrstea devra affronter mardi la Française Pauline Parmentier. Et c’est toujours demain que la Roumaine Monica Niculescu joue dans les 8e de finale de la même compétition contre Jelena Ostapenko de Lettonie.

    Météo – Le temps se maintient aujourd’hui couvert dans l’ouest, le nord et le centre de la Roumanie. Les nuages sont passagers au-dessus du reste du territoire. Les températures maximales de la journée iront de 0 et 6°. 4 degrés et un ciel plutôt couvert à midi dans la capitale, Bucarest.

  • 30.12.2018

    30.12.2018

    Préparatifs – Plus de 25.000 fonctionnaires du ministère
    roumain de l’intérieur sont mobilisés pour assurer l’ordre public pendant les
    mini-vacances du Nouvel An. Près de 9.000 agents de police auront pour objectif
    de prévenir et de combattre les événements susceptibles de nuire à la sécurité
    des citoyens. Un hélicoptère de l’Inspection générale de l’aviation, à bord
    duquel se trouvera aussi un policier, aura pour mission de survoler les zones
    les plus fréquentées. Une attention accrue sera accordée à la protection des
    participants aux 125 événements publics, où sont attendues plus de 300.000
    personnes. Les shows les plus importants auront lieu à Bucarest, Braşov, Sibiu
    et Cluj. Par ailleurs, la police continue les recherches pour trouver les
    individus qui, dans la nuit de vendredi à samedi, à Braşov, avaient fait sauter
    un distributeur automatique et se sont enfuis avec un butin de 160.000 lei (plus
    de 30.000 euros).












    Présidence – Le
    site officiel de la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne, « romania2019.eu »,
    a été officiellement lancé. Il est disponible en roumain, en anglais et en
    français et contient des informations utiles pour les journalistes, les experts
    en affaires européennes et le grand public. Le programme de la présidence
    roumaine du Conseil de l’UE y pourra être consulté à partir du 15 janvier
    prochain.


    Décoration – Une femme roumaine, originaire de la ville de
    Timişoara, qui vit actuellement à Rome, a été décorée par le président italien,
    Sergio Mattarella, pour avoir eu le courage de dénoncer deux membres d’un clan
    mafieux. Selon le correspondant sur place de Radio Roumanie, la femme, qui s’appelle
    Roxana Roman et qui est âgée de 34 ans, a reçu les insignes de chevalier de l’Ordre
    du Mérite de l’Italie, pour sa contribution à l’affirmation des valeurs de la
    légalité. Propriétaire d’un bar dans un quartier de la périphérie de la
    capitale italienne, elle, son mari, Marian Roman, et une cliente handicapée ont
    été agressés par deux membres du clan mafieux Casamonica, le jour de Pâques de
    cette année. Les deux mafieux, qui ont détruit le lieu, leur ont demandé de ne
    pas porter plainte, mais les Roumains ne sont pas laissé intimider et les ont
    dénoncés à la police. C’est un geste normal, considère Roxana Roman. La
    peur est présente depuis très longtemps dans le quartier. Il y a beaucoup de
    gens qui veulent que la situation change, mais pour que cela arrive, il nous
    faut une nouvelle mentalité, et cela ne dépend que de nous – a-t-elle
    déclaré à la presse italienne.
















    Anniversaire – Ce dimanche, est marqué le 71-e anniversaire de
    l’abolition de la monarchie et de la transformation de la Roumanie en une
    soi-disant république populaire. Le 30 décembre 1947, lorsque le pays était
    dirigé par un gouvernement communiste fantoche, se trouvant pratiquement sous
    l’occupation militaire soviétique, le roi Michel a été forcé à abdiquer et à
    s’exiler en Occident. Trois années auparavant, le 23 août 1944, pendant la
    deuxième guerre mondiale, le roi avait ordonné l’arrestation du véritable chef
    de l’Etat, le maréchal Ion Antonescu, le retrait de la Roumanie de l’alliance
    avec l’Allemagne nazie et son retour aux côtés de ses alliés traditionnels, les
    Etats-Unis et la Grande Bretagne. Les historiens considèrent que cette décision
    avait écourté la guerre d’au moins six mois et sauvé plusieurs centaines de
    milliers de vies. Le roi Michel a pu revenir dans son pays seulement après la
    Révolution anti-communiste de 1989, quand il a recouvré la nationalité
    roumaine, qui lui avait été retirée par les communistes, et il a récupéré une
    partie de ses anciennes propriétés. En tant qu’ambassadeur spécial, le roi
    Michel a soutenu, auprès des grandes chancelleries occidentales, l’adhésion de
    la Roumanie à l’OTAN en 2004 et à l’Union européenne en 2007. L’ancien
    souverain est décédé le 5 décembre 2017, à l’âge de 96 ans. Sa fille aînée, la
    princesse Margareta, a succédé au roi Michel à la tête de Maison royale de
    Roumanie, étant aussi devenue dépositaire de la couronne roumaine.










    Tourisme – Les hôtels et les pensions de Roumanie ont accueilli plus de
    2 millions de touristes étrangers, pendant les 9 premiers mois de cette année.
    L’Institut national de la statistique (INS), qui a fourni ce chiffre, indique
    également que ces touristes ont dépensé l’équivalent d’un milliard d’euros et
    qu’ils sont venus en Roumanie pour les affaires, pour participer à des congrès,
    des conférences, des stages, des foires et des expositions. Près de la moitié d’entre
    eux a utilisé les services des agences de voyage, l’avion ayant été le
    principal moyen de transport pour se rendre en Roumanie, précise la même source.














    Handball – La
    sélection de handball masculin de Roumanie s’est inclinée hier soir devant la sélection
    similaire de la Pologne, en finale du tournoi ”4 Nations Cup”, accueilli par
    la ville polonaise d’Opole. Le vainqueur du match a décidé aux tirs au but, les
    Polonais remportant le tournoi sur le score final de 6 à 5. Début janvier, la
    sélection roumaine va s’entraîner en Slovaquie, où elle participera à un autre
    tournoi, en compagnie du pays hôte et des Pays-Bas. Rappelons que les Roumains
    ne se sont pas qualifiés au Championnat du monde, organisé conjointement par
    l’Allemagne et le Danemark, le mois prochain.

    Météo – Le
    temps est surtout couvert en Roumanie aujourd’hui, mais les températures sont
    plus élevées que les normales de la saison. Elles se situent entre 1 et 8°. A
    Bucarest, il y avait 2° à midi.

  • Quelles résolutions pour 2018?

    Quelles résolutions pour 2018?

    Une nouvelle année vient de
    commencer ! On résume tout ce qu’on a vécu pendant l’année qui s’est achevée
    et on prend de nouvelles décisions. Est-ce que vous commencez votre diète après
    les fêtes ou dès lundi prochain? Vous allez faire davantage de
    sport ? Passer plus de temps avec vos proches ? Etudier
    davantage ? Que souhaitent les jeunes pour une nouvelle année ? Notre
    stagiaire Jelena Vrcelj a parlé avec plusieurs étudiants de leurs résolutions
    pour 2018 et des leurs regrets de 2017. Voici son reportage.

  • Comment les Roumains ont passé les fêtes

    Comment les Roumains ont passé les fêtes

    Mardi, des embouteillages se sont formés sur les routes, notamment sur celles menant à Bucarest. Les touristes sont rentrés chez eux après avoir passé les mini-vacances nouvel an notamment dans les stations des Carpates Méridionales, mais aussi dans les pensions de Bucovine (nord-est) ou dans la pittoresque région du Maramureş (nord). Des pics de trafic ont été enregistrés pendant les fêtes et les premiers jours de 2018 aussi aux postes-frontière.

    Du 18 décembre au 1er janvier, plus de 2 millions de personnes ont franchi les frontières du pays, 15% de plus par rapport à une période normale. Il s’agit de 970.000 dans le sens de sortie et de plus de 1,1 millions dans le sens d’entrée au pays. La plus grande affluence a été constatée à la frontière occidentale, mais aussi à celle avec la République de Moldova. Les policiers ont recommandé à ceux qui repartent maintenant à l’étranger d’utiliser tous les 11 postes-frontière roumano-hongrois. Des estimations de hausse du trafic sont maintenues, surtout à la frontière avec la République de Moldova. Les préparatifs de fête ont repris dans les hôtels et les pensions de Roumanie, qui attendent les chrétiens de rite ancien. Ils célébreront Noël le 7 janvier et le Nouvel an la nuit du 13 au 14 janvier.

    Pour ceux qui sont déjà en 2018 et qui ne sont pas partis pour le Nouvel an, des concerts de musique et des spectacles de feux d’artifices ont été organisés à Bucarest et dans beaucoup d’autres villes du pays. Dans le centre de la capitale, des dizaines de milliers de Roumains ont salué le départ de 2017 et l’arrivée de 2018 devant une scène de près de 500 m², sur laquelle un show inspiré des spectacles de Broadway a été organisé.

    Après des répétitions faites dans les moindres détails pour que les 6 heures de musique live soient parfaites, la plus grande fête en plein air de Roumanie a eu pour amphitryons les chanteurs et les groupes les plus en vogue du moment – Holograf, Direcţia 5, Voltaj, Andra, Loredana, Delia, Mihail ou Carla’s Dreams. 100 hits roumains sur des rythmes de pop, rock, dance ou hip hop ont donné de l’énergie aux spectateurs. A Cluj (centre-ouest), la nuit s’annonçait mémorable. Les personnes présentes dans la rue à minuit ont admiré un spectacle de lasers, de lumières et d’artifices. En plus, la municipalité a offert aux participants plus de 700 bouteilles de vin mousseux pour célébrer comme il se doit l’entrée dans la nouvelle année.

    Au bord de la mer Noire, à Constanţa, 10.000 personnes ont pris part à la fête, tandis qu’à Timişoara, le chanteur Lou Bega a animé la scène en plein air. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • 01.01.2018

    01.01.2018

    Mesures
    – Plusieurs mesures fiscales entrent en vigueur en Roumanie, en ce 1er janvier 2018. Le salaire minimum brut passe de
    1.450 lei (environ 300 euros) à 1.900 lei (environ 410 euros), la retraite
    minimum est de 640 lei (quelque 135 euros), et l’impôt sur le revenu baisse de
    16% à 10%. Egalement en 2018, les contributions au 2e pilier du
    système de retraite baissent et le paiement fractionné de la TVA entre en
    vigueur, étant obligatoire pour les entreprises ayant accumulé des dettes
    là-dessus ou en situation d’insolvabilité. Les contributions sociales passent
    entièrement à la charge des salariés, ce qui implique la renégociation des
    contrats de travail, avec, comme résultat, une éventuelle baisse des revenus.
    De l’avis du gouvernement de Bucarest, ces mesures auront un effet positif sur le PIB, en stimulant l’emploi, en
    augmentant le pouvoir d’achat des salariés et en réduisant le travail au noir. Les
    analystes économiques pensent, toutefois, que l’impact de ces mesures sur la
    population et sur le milieu des affaires ne peut pas être estimé actuellement.

    Estimations
    – La Commission nationale de prévision de Roumanie estime pour 2018 une
    croissance économique de 5,5% et un PIB par habitant de 46.617 lei (environ 10.000
    euros). La consommation des ménages devrait dépasser de 6,2% le niveau
    enregistré en 2017, tandis que le gain salarial réel est estimé à 7,7%. Les
    institutions financières internationales estiment elles aussi une progression
    importante, d’environ 4,2%, de l’économie
    roumaine, en 2018, mais ce chiffre est inférieur à celui avancé par la Commission
    nationale de prévision.

    Banque
    – La Banque nationale de Roumanie a mis en circulation, en ce 1er
    janvier 2018, des billets et des pièces de monnaie imprimés et frappées avec les
    nouvelles armoiries du pays, incluant un aigle couronné, et avec la date du ‘1er
    janvier 2018’. Tous les autres éléments graphiques et de sécurité restent
    inchangés. La Banque centrale roumaine informe que les nouveaux billets et
    pièces de monnaie seront mis en circulation graduellement, en fonction des
    besoins, et seront utilisés en parallèle avec les billets et pièces de monnaie
    actuels.

    Présidence
    – La Bulgarie assume, pour la première fois, la présidence tournante de l’Union
    européenne. Membre le plus pauvre de l’Union européenne, critiqué pour son
    inefficacité face une corruption endémique, Sofia mise aussi sur sa première
    présidence du Conseil de l’UE pour améliorer son image, écrit l’Agence France Presse.
    La Bulgarie, entrée dans l’UE en 2007, cherche à convaincre qu’elle est digne
    d’enfin intégrer l’espace Schengen de libre circulation et, à plus long terme,
    la zone euro. Le slogan de la présidence bulgare est « L’union fait
    la force ». Son programme repose sur les trois c: consensus, compétitivité
    et cohésion, et sur quatre priorités : « Les jeunes et l’avenir de l’Europe »,
    la perspective européenne et la collaboration régionale des pays des Balkans
    occidentaux, la sécurité et la stabilité dans une Europe forte et unie, l’économie
    numérique et la compétitivité. Sofia aura aussi la tâche difficile de
    coordonner les négociations du Brexit. Le gouvernement de Boiko Borisov (centre-droit)
    se propose aussi de renoncer au mécanisme de coopération et de vérification,
    toujours en vigueur pour la Bulgarie et la Roumanie.

    Réveillon – La plupart des Roumains ont préféré passer le Réveillon du Nouvel An dans le pays, privilégiant notamment les stations de montagne
    de la Vallée de la Prahova, dont Predeal et Sinaia, mais aussi la Bucovine, le
    Maramures ou des villes telles Sibiu, Oradea, Braşov ou encore Alba Iulia. Les
    municipalités ont organisé des fêtes populaires, des concerts et des spectacles
    sur les places centrales et sur les pistes de ski. Les habitants de la Capitale
    qui ont choisi de rester sur place ont pu choisir parmi un grand nombre de
    fêtes et de concerts, au Palais du Parlement, dans le Vieux Centre, sur les
    places publiques et dans les parcs.

    Fête – Les
    chrétiens orthodoxes et grecs-catholiques de Roumanie fêtent, en ce premier
    jour de la nouvelle année, Saint Vasile (Basile) le
    Grand, évêque de Césarée, un des principaux Pères de l’Eglise et des plus grands
    théologiens chrétiens. Dans tout ce qu’il a écrit, Saint Basile le Grand a
    accordé une importance spéciale à la famille et à l’éducation des enfants. Il a été le premier évêque à avoir fondé des
    hôpitaux et des abris pour les malades et les pauvres.
    Plus de 600.000 Roumains se prénomment Vasile et fêtent aujourd’hui
    leur saint patron.

    Tennis –
    La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 1 mondial, s’est qualifiée dans
    les huitièmes de finale du tournoi WTA de Shenzhen (Chine), après avoir eu
    raison de l’Américaine Nicole Gibbs en deux sets 6-4, 6-1. Deux autres Roumaines,
    Mihaela
    Buzărnescu et Ana Bogdan ont été éliminées par la Russe Maria Şarapova
    et respectivement par l’Italienne Camila Giorgi. Dimanche, Irina Begu, Roumanie, a battu Fangzhou Liu, Chine, et s’est qualifiée dans
    les huitièmes de finale, tandis queMonica Niculescu, Roumanie, s’est inclinée devant Arina Sabalenka,
    Bélarus. Au double, Irina Begu et Simona Halep joueront en quarts de
    finale contre leurs compatriotes Irina Bara et Mihaela Buzărnescu.

    Météo – Temps doux en Roumanie, en ce début d’année, avec des températures maximales entre 6° et 14°. A Bucarest, il y avait 8° à midi.

  • Les vœux du Nouvel An du président Klaus Iohannis

    Les vœux du Nouvel An du président Klaus Iohannis

    Lors de ses vœux du Nouvel An, le président Klaus Iohannis a adressé aux
    Roumains un message où il dit que 2017 a été une année parsemée d’épreuves, au
    cours de laquelle la société roumaine a prouvé sa maturité et son attachement
    aux valeurs de la démocratie. « L’avenir nous lancera de nouveaux défis et
    les leçons du passé nous donnent la confiance qu’ensemble, unis et solidaires,
    nous avons la force d’édifier une Roumanie meilleure, pour nous et pour les
    générations futures », affirme le chef de l’Etat roumain dans son message.
    « C’est un moment de bilan pour chacun d’entre nous, une occasion de
    réfléchir à nos réalisations et à ce que nous nous proposons de faire », a
    souligné le président Klaus Iohannis. Il a aussi rappelé qu’en 2018 les
    Roumains célèbrent le centenaire de « la Grande Union ». La première
    étape de la création de l’Etat roumain unitaire et moderne a cependant été « la
    Petite Union », réalisée sous le prince Alexandru Ioan Cuza ; ce fut
    un acte de volonté politique des deux principautés roumaines, la Moldavie et la
    Valachie. Le 24 janvier 1859, Alexandru
    Ioan Cuza – élu, une semaine auparavant, prince régnant de Moldavie – a été
    voté à l’unanimité par l’Assemblée élective de Bucarest en tant que souverain
    de Valachie et proclamé prince régnant des Principautés Unies. L’Union des deux
    pays habités par des Roumains fut ainsi signée de facto. Trois années plus
    tard, cette union a obtenu la reconnaissance internationale et l’Etat a reçu le
    nom de « Roumanie ». Par les réformes radicales mises en œuvre, le
    règne d’Alexandru Ioan Cuza (1859 – 1866) a jeté les bases institutionnelles de
    la Roumanie moderne. Il y a eu ensuite l’entrée de la Roumanie dans la Grande
    Guerre et, en 1918, dans un contexte géopolitique européen particulièrement
    favorable, le processus de constitution de l’Etat national s’est achevé, par la
    « Grande Union » du
    Royaume de Roumanie avec les provinces historiques à population roumaine majoritaire s’étant trouvées sous l’administration des empires multinationaux voisins.
    Suite à la seconde guerre mondiale, la Roumanie a cependant perdu la Bessarabie
    et la Bucovine.

  • 31.12.2017 (mise à jour)

    31.12.2017 (mise à jour)

    Message — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a transmis, dimanche, un message à l’occasion du Nouvel An, où il a plaidé en faveur de l’unité. Le pays marquera l’année prochaine le centenaire de la Grande Union de 1918, lorsque toutes les provinces à population roumaine majoritaire sont entrées sous l’autorité de Bucarest. Dans ce contexte, le chef de l’Etat a affirmé que les Roumains trouveraient la force de relever les défis de l’avenir. « 2017 a été parsemé d’épreuves, mais la société roumaine a pleinement prouvé sa maturité et son attachement aux valeurs de la démocratie », a-t-il précisé. Et lui d’ajouter que les « leçons du passé nous donnent la confiance en notre capacité à édifier ensemble, unis et solidaires, une Roumanie meilleure pour nous et pour les générations futures ». La princesse Margarita, dépositaire de la Couronne, a elle aussi adressé ses meilleurs vœux aux Roumains du pays et du monde. Rappelons que le roi Michel 1er, dernier souverain de Roumanie, est décédé le 5 décembre en Suisse, à l’âge de 96 ans. Il a été inhumé le 16 décembre, dans la nécropole royale de Curtea de Arges (sud de la Roumanie).



    Protestations — De nouvelles protestations anti gouvernementales sont prévues pour lundi soir à Bucarest. Les initiateurs, à savoir des ONGs, accusent l’Exécutif et la coalition au pouvoir, formée par le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates, d’essayer de subordonner politiquement la justice, en modifiant la législation en la matière. Selon eux, la Roumanie est confrontée actuellement à un dérapage majeur par rapport aux normes de l’Etat de droit et de la démocratie. Rappelons-le, les discussions menées mercredi au sujet des lois de la Justice par le premier ministre roumain Mihai Tudose avec les représentants des organisations civiques n’ont pas abouti. Les activistes civiques avaient demandé au premier ministre de saisir la Commission de Venise sur les modifications aux lois de la Justice et aux Codes pénaux, d’ajourner leur mise en place et de destituer le ministre de la Justice, Tudorel Toader. Antérieurement, les ambassades à Bucarest de sept pays (Allemagne, Belgique, Danemark, Finlande, France, Pays-Bas et Suède) avaient publié un communiqué commun où elles appelaient les parties impliquées dans la réforme de la justice « à éviter toute action à même d’affaiblir l’indépendance du système judiciaire et la lutte contre la corruption ». En réplique, le ministère des Affaires étrangères a précisé que le renforcement de l’Etat de droit et la lutte contre la corruption faisaient partie des priorités assumées par le gouvernement de Bucarest.



    Justice — Radu Mazăre, ancien maire de Constanta (ville-port à la mer Noire, dans le sud-est de la Roumanie) se trouverait à Madagascar, où il aurait demandé l’asile politique. Placé sous contrôle judiciaire, il n’était pas pour autant frappé de l’interdiction de quitter le pays. Rien qu’en 2017, Radu Mazăre a été mis en cause dans quatre affaires de corruption. Au mois de décembre, dans le dernier dossier le concernant, il a été accusé de complicité d’abus de fonctions. Mazăre, qui a maintes fois passé ses vacances à Madagascar, a fait construire une base nautique et de loisirs au bord du Pacifique. Radu Mazăre a été maire de Constanta, entre 2000 et 2015. Il a démissionné de son poste en mai 2015, après sa première arrestation.



    Attentat — Le patriarche de l’Eglise orthodoxe de Roumanie, Daniel, a transmis un message de condoléances au patriarche de l’Eglise copte d’Egypte, Tawadros II, suite à l’attentat terroriste perpétré près d’une église du Caire, qui a fait au moins 9 morts. Le patriarche Daniel a exprimé sa solidarité avec l’Eglise orthodoxe copte et souhaité que la paix remplace la violence. Cette communauté religieuse d’Egypte a été la cible de plusieurs attentats meurtriers en 2017, la plupart d’entre eux revendiqués par le groupe Etat islamique. La minorité chrétienne dEgypte représente 10% des 100 millions dhabitants de ce pays majoritairement musulman.



    Tennis – Plusieurs joueuses roumaines de tennis participent au tournoi de Shenzen en Chine, dont le coup d’envoi a été donné ce 31 décembre. A l’épreuve de simple, Irina Begu (34e WTA) a triomphé contre Fangzhou Liu de Chine (148e WTA), score 6-1, 6-2. Monica Niculescu (79e WTA) s’est inclinée dimanche devant la Bélarusse Arina Sabalenka (73e WTA). Au double dames, le duo formé par Irina Begu et Simona Halep s’est qualifié dimanche pour les quarts de finale, en battant 5-7, 6-2, 11-9, les Chinoises Xinyun Han et Chen Liang. Simona Halep, n° 1 mondiale, affrontera l’Américaine Nicole Gibbs (110e WTA). Mihaela Buzărnescu (56e WTA), qui en 2017 a grimpé près de 500 positions, rencontrera la célèbre joueuse russe Maria Charapova, 59e WTA. Ana Bogdan (105e WTA) aura pour adversaire l’Italienne Camila Giorgi (80e WTA). Simona Halep est la principale favorite du tournoi qu’elle a remporté en 2015. Pour garder la première position mondiale, elle doit absolument gagner le titre cette année aussi.

  • 31.12.2017

    31.12.2017

    Nouvel An — Les Roumains se préparent pour le réveillon du jour de l’An. La plupart d’entre eux vont passer le Nouvel An dans le pays, les destinations les plus recherchées étant les stations de montagne situées sur la Vallée de la Prahova (sud), à savoir Bran, Moeciu, Râşnov, Poina Braşov, Predeal et Sinaia. Viennent ensuite les contrées de Bucovine et de Maramureş et les villes de Sibiu, Oradea, Braşov ou d’Alba Iulia. Les municipalités des stations touristiques organisent des fêtes aussi bien sur les places centrales des localités respectives que sur les pistes de ski. A Bucarest, la capitale, le passage vers la nouvelle année sera marqué par maints spectacles, qui se tiendront devant le Palais du Parlement, au centre historique, sur les places de la ville et dans les parcs.



    Salaire minimum – En Roumanie, le salaire minimum brut mensuel passera de 1.450 lei à 1.900 lei, à partir du 1er janvier 2018, selon une décision gouvernementale récemment publiée au Journal Officiel. Cette majoration de 31 % par rapport à 2017 s’explique entre autres par le transfert des charges de l’employeur vers l’employé, qui représente 22,75%. De l’avis du gouvernement, la mise en place de cette mesure aura un impact de 0,6 points de pourcentage sur le PIB réel, car elle stimulerait le marché de l’Emploi, contribuerait à la hausse du pouvoir d’achat des salariés et ferait diminuer le travail au noir.



    Drapeau – Un drapeau tricolore mesurant 100 de long et symbolisant les 100 ans écoulés depuis la Grande Union de 1918, a été déployé ce dimanche au dessus du pont ferroviaire sur la rivière de Prut qui fait la liaison entre la Roumanie et la République de Moldova. Les habitants de la localité de Fălciu, du comté de Vaslui (est de la Roumanie ) espèrent attirer l’attention des autorités de Bucarest et de Chişinău, pour que les ponts routier et ferroviaire enjambant la rivière Prut soient rouverts et qu’un point de passage de la frontière y soit créé. L’organisateur de l’événement, à savoir la plate-forme unioniste « Action 2012 » a choisi la localité de Fălciu parce que c’est là qu’au printemps 1990 avait été dressé un des premiers ponts de fleurs entre la Roumanie et la République de Moldova voisine.



    Handball — La sélection de Roumanie de handball masculin s’est classée troisième au tournoi Yellow Cup de Winterthur, en Suisse, en battant, samedi, la Serbie, score 28-21. Le tournoi a été remporté par la Russie, qui a eu raison des handballeurs suisses, score 30-29. De retour dans le pays, les handballeurs roumains entameront les entraînements en vue du Trophée des Carpates. Cette compétition, qui débutera le 5 janvier 2018, réunira les équipes de quatre pays, à savoir Roumanie, Portugal, Tunisie et Bahreïn. L’équipe roumaine, dirigée par le sélectionneur espagnol Xavi Pascual, se prépare pour le premier tour des qualifications aux Championnats du monde de 2019.



    Tennis – Plusieurs joueuses roumaines de tennis participent au tournoi de Shenzen en Chine, dont le coup d’envoi a été donné ce 31 décembre. A l’épreuve de simple, Irina Begu (34e WTA) a triomphé contre Fangzhou Liu de Chine (148e WTA), score 6-1, 6-2. Au double dames, le duo formé par Irina Begu et Simona Halep s’est qualifié ce dimanche pour les quarts de finale, en battant 5-7, 6-2, 11-9, les Chinoises Xinyun Han et Chen Liang. Simona Halep, n° 1 mondiale, affrontera l’Américaine Nicole Gibbs (110e WTA). Mihaela Buzărnescu (56e WTA), qui en 2017 a grimpé 500 positions, rencontrera la célèbre joueuse russe Maria Charapova, 59e WTA. Monica Niculescu (79e WTA) affrontera une jeune adversaire en pleine ascension, Arina Sabalenka (73e WTA) du Belarus. Match difficile aussi pour Ana Bogdan (105e WTA), qui rencontrera Camila Giorgi d’Italie (80e). Simona Halep est la principale favorite du tournoi qu’elle a remporté en 2015. Elle doit absolument gagner cette année pour garder la première position mondiale.



    Météo — Il fait beau dans le sud et l’est du pays, où les températures sont légèrement plus élevées que la normale saisonnière. Le ciel est couvert dans les régions de l’ouest, du centre et du nord. Des précipitations sous forme de neiges et de giboulées sont signalées en montagne, tandis que sur le sud-ouest du territoire il pleut. Les températures maximales de la journée iront de 0 à 10 . 2° et du soleil à midi dans la capitale, Bucarest.

  • Les masques traditionnels et les rituels hivernaux

    Les masques traditionnels et les rituels hivernaux

    Le plus spectaculaire entre tous est sans doute la coutume dite du « colindat », pendant laquelle des groupes d’hommes masqués font du porte à porte. Inclus dans le patrimoine culturel de l’UNESCO, le « colindat » de groupes d’hommes de la contrée de Maramures et non seulement témoigne de l’importance de la préservation de ce rituel dans son ensemble, depuis la danse proprement-dite jusqu’aux accessoires utilisés.

    Natalia Lazăr, directrice du Musée du Pays d’Oaş, nous aide à comprendre l’histoire et la signification du masque, en tant qu’objet rituel et pièce du costume traditionnel:Au début, ce sont de simples outils rituels servant à la protection et utilisés pendant les travaux. Devenus, avec le temps, des instruments complexes, ils serviront aux représentations mythiques et ludiques. Les masques traditionnels feront leur apparition au moment où les masques primitifs perdent leur caractère essentiellement rituel. Les premières mentions des masques traditionnels utilisés par les habitants de l’espace compris entre les Carpates, le Danube et la Mer noire remontent au IVe siècle, à l’époque des empereurs romains Dioclétien et Maximilien. Ces masques sont évoqués dans le contexte d’une vieille coutume appelée les Saturnales célébrant le dieu Saturne. Dans son Descriptio Moldaviae, « Description de la Moldavie », le chroniqueur Dimitrie Cantemir parle lui aussi des masques portés par les hommes du groupe de danseurs appelés « căluşari ». Des documents des XVIIe et XVIIIe siècles mentionnent d’autres coutumes impliquant l’emploi de masques, telles les incantations pour faire tomber la pluie, connues sous le nom de « paparuda »,« ‘La mer des pluies » et « caloian » ou encore celle de « dragaica », correspondant à la Nuit de la Saint Jean. Cette dernière consiste en une danse exécutée à l’occasion du mûrissement des récoltes et du blé, en général le 24 juin. A compter de la seconde moitié du XIXe siècle, les danses masquées paysannes commencent à être décrites par les spécialistes.
    Les masques utilisés à l’occasion des coutumes d’hiver et des traditions de Noël et de Nouvel An, sont devenus emblématiques pour l’ensemble de l’espace roumain, précise notre interlocutrice Natalia Lazăr : Dans cette période de fin d’année, on pratique le « colindat », pendant lequel on porte des masques. Cette vieille coutume pré chrétienne se superpose avec celle des temps chrétiens. On la rencontre y compris dans toutes les quatre zones ethnographiques de la contrée de Maramureş. Du 20 décembre, date à laquelle on pratique le sacrifice rituel du cochon, jusqu’à Noël et même jusqu’au Jour de l’An, les jeunes hommes dansent en portant des masques de chèvre, d’ours ou d’autres animaux totémiques. La coutume du sacrifice du cochon est une des fêtes païennes qui ont perduré dans le calendrier du paysan roumain. De nos jours, l’accent est mis surtout sur le volet spectaculaire, socioculturel et suppose la présence d’un meneur de jeu, des accessoires et bien évidemment de la hôte.
    Au Maramures, plus précisément dans les villages qui longent la Vallée de l’Iza, de la Mara et même ceux du Pays d’Oas, les habitants préservent soigneusement la coutume dite du Viflaim, une forme de théâtre populaire chrétien, représentant la Nativité. Une autre tradition est celle de la danse des Vieux, qui renvoie à un temps sacré, où les portes du ciel s’ouvrent pour permettre la communication entre les deux mondes.

  • Couleurs de fête

    Couleurs de fête

    Le parfum des brioches — cozonac — et du vin chaud règne toujours dans les maisons roumaines, mais on n’entend plus les enfants chanter des noëls dans les rues. Avant que les fêtes ne s’éloignent pas trop, nous vous proposons de passer en revue quelques traditions roumaines liées au Nouvel An.



    La chèvre, le Turc, Hérode, le maréchal, les Tziganes, les Phanariotes, la vieille femme et le vieil homme, le diable, la mort, les chevaux et la grande charrue sont autant de traditions que l’on peut rencontrer dans différentes régions du pays, sinon recréées dans des musées du village du pays. Par exemple, le musée du village Dimitrie Gusti de Bucarest a récemment accueilli un véritable régal de musique et de couleurs : « Le festival des coutumes et traditions de Noël et du Nouvel An.» Des groupes de jeunes en habits traditionnels ou costumés en différents personnages y sont venus des 4 coins de la Roumanie pour y présenter leurs traditions locales.



    Costumes, masques, carillons, chants et danses — chaque élément a des significations bien précises. En voici un exemple. Ionut, jeune membre d’un groupe traditionnel de la région de Tulcea (est), nous explique les traditions de sa zone : «Il ne faut jamais oublier ces traditions. La veille de Noël, des groupes de jeunes sillonnent les villages : ils annoncent l’arrivée des fêtes et chassent les mauvais esprits, pour que les cours des fermiers soient propres à Noël. C’est pourquoi, au moment où ils entendent les carillons, les gens ouvrent les portes de leurs cours. Le fermier qui ne reçoit pas les jeunes qui chantent ne se sentira pas en paix à Noël. D’habitude, chaque foyer reçoit deux ou trois groupes de chanteurs. Chez nous, il y en a une cinquantaine !»



    En Dobroudja, où vivent plusieurs ethnies, les Turcs reçoivent chez eux des chanteurs de noëls, alors que les Roumains préparent du baklava, le gâteau oriental aux noix et au miel. En Transylvanie, dans la région de Cluj, au centre de la Roumanie, il faut absolument accueillir les groupes de chanteurs qui vont d’une maison à une autre, en chantant des noëls. Ils ne portent pas de masques, mais seulement des costumes traditionnels. En revanche, les masques, c’est-à-dire les personnages, sont très répandus en Bucovine, dans le nord de la Roumanie. Ici, les chanteurs de noëls sont accompagnés par l’Ours, (évidemment — une personne costumée en ours).



    Eugen Amaria, le chef d’un groupe de danseurs de Bucovine, nous explique en quoi consiste la danse de l’ours : « Premièrement, ce sont les gens déguisés en ours qui commencent à danser. Ils sont à genoux, puis ils se lèvent et dansent, puis ils retombent par terre. Cette danse symbolise la vie, la mort et la résurrection de l’animal. Notre groupe est formé de 13 personnes, en plus des musiciens. Les costumes sont faits en peau de mouton, chaque membre du groupe réalise son propre costume, alors que les musiciens portent des habits traditionnels. Le 31 décembre, nous parcourons le village jusqu’à minuit pour chasser les mauvais esprits et marquer le passage à la nouvelle année. »



    Outre la danse de l’ours, de nombreuses autres traditions sont liées au Nouvel An : la danse de la chèvre, la danse des masques ou encore la danse des tsiganes. Les Bucarestois ont pu les découvrir toutes sans quitter leur ville, au festival organisé au musée du village Dimitrie Gusti. Ce fut aussi l’occasion pour eux de s’acheter des objets traditionnels réalisés par des maîtres artisans de différentes régions du pays, de goûter des produits du terroir, bref de s’immerger complètement dans l’atmosphère des fêtes d’hiver traditionnelles. Une fois les fêtes terminées, ils en gardent de beaux souvenirs qui les accompagneront jusqu’au prochain mois de décembre. (Version française : Valentina Beleavski)